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#006 - INTERVIEW MAZONIA : Créer une Marque Éthique à l’Étranger : Conseils pour Entrepreneurs Nomades

#006 - INTERVIEW MAZONIA : Créer une Marque Éthique à l’Étranger : Conseils pour Entrepreneurs Nomades

29min |20/01/2025
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#006 - INTERVIEW MAZONIA : Créer une Marque Éthique à l’Étranger : Conseils pour Entrepreneurs Nomades

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Description

🌍 Bienvenue dans mon univers de digital nomad ! 🌟


Pourquoi choisir la Colombie pour vivre et développer une marque engagée  ? Plonges dans le quotidien de notre inspirante invitée Jeanne, créatrice de Mazonia, où la culture colombienne enrichit son approche entrepreneuriale et personnelle. De l’inspiration locale aux défis d’un business nomade et engagé en passant par l’importance du développement personnel, cet épisode est une mine d’or pour les freelances et entrepreneurs en quête d’une vie qui allie voyage et liberté digitale.


Si tu veux jeter un oeil à cette belle marque éthique et engagée qui fabrique des sacs et accessoires à partir de techniques artisanales colombiennes: Mazonia ou sur instagram : https://www.instagram.com/mazonia.official?igsh=MTN2emw2b2k4ZG5xNg==


Abonnes-toi pour ne manquer aucun épisode et rejoins-moi dans cette incroyable aventure !

On se voit sur instagram : https://www.instagram.com/connexionensoleillee.podcast?igsh=bXI3aWFjajNmOXdu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello, mes nomades préférés, bienvenue sur votre podcast Connexion Ensoleillée. Je suis Joyson, créatrice de ce podcast et freelance en consulting e-commerce. L'idée de ce podcast est de vous partager des conseils pratiques pour optimiser votre travail à distance et découvrir des personnes aux histoires inspirantes, tant au niveau personnel que professionnel, qui se sont lancées dans l'entreprenariat en ligne et travaillent désormais en voyageant. J'espère que chaque moment passé ensemble vous donnera un peu plus envie de rejoindre la communauté des nomades d'Illitan. Bonjour à tous, bienvenue dans un épisode spécial de mon podcast. Aujourd'hui, on se retrouve pour un moment particulier car j'ai l'honneur de recevoir Jeanne, qui est la fondatrice de Mazonia, une marque éthique qui allie tradition et modernité. Jeanne, c'est une femme qui, après une carrière dans la fast fashion en Indonésie, a choisi de créer un projet engagé en travaillant avec les femmes Wayu, qui est une tribu en Colombie, pour produire des sacs artisanaux uniques tout en soutenant cette communauté. Nous parlerons de son parcours et de son quotidien en Colombie, mais aussi de ses défis, de son équilibre entre travail et bien-être. Préparez-vous à une conversation inspirante sur l'entrepreneuriat, la passion et l'éthique. Bonne écoute ! Hello Jeanne, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marie. Bien, bien et toi ?

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup. Sache que je suis hyper contente d'avoir cet échange avec toi. C'est vrai que tu as une place assez importante car tu es la première invitée de Connexion Ensoleillée. Donc j'ai hâte, c'est vrai, d'en savoir plus sur toi, qu'on puisse échanger et découvrir justement plus en détail cette marque que tu as créée. D'ailleurs aujourd'hui, on va discuter de ton parcours entrepreneurial et de ta vie au Colombie. Mais avant de commencer, j'avais une petite question pour toi, car tu m'as dit que tu étais rentrée depuis quelques jours, voire quelques semaines en France. Et je voulais savoir si tu étais toujours en jet lag.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'on a 7 heures de décalage, 6 heures en ce moment. Vous avez le soleil qui se lève très tard ici. Donc, c'est assez difficile dans ce sens-là de récupérer les horaires. Mais ça fait trois semaines que je suis rentrée, donc je suis en train d'y arriver.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en Europe, on a cette particularité de décalage horaire que les autres pays n'ont pas. J'ai une première question pour toi. Alors déjà, est-ce que tu peux te présenter un petit peu ton parcours entrepreneurial et ta vie également en Colombie, à l'étranger, pour que nos auditeurs apprennent à te connaître ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Jeanne, j'ai 37 ans. J'ai créé il y a à peu près six ans une marque qui s'appelle Amazonia. Je suis partie vivre là-bas pour pouvoir créer ce projet. Il s'agit d'une marque d'accessoires. éthique qui est fabriquée en collaboration avec des artisans colombiens. Le principe, c'est de faire du commerce équitable, d'enlever les intermédiaires et de pouvoir travailler directement avec. Moi, je viens du monde de la mode. J'ai travaillé pendant trois ans en Indonésie dans la fast fashion qui a été un petit peu ce qui m'a ouvert les yeux sur le monde terrible de la fast fashion et ce monde dans lequel je ne voulais pas faire partie. Et donc, c'est pour ça que je suis partie vivre en Colombie.

  • Speaker #0

    Hyper intéressante, ta marque. Et je pense que c'est aussi un peu le but de la chaîne. Dans l'air du temps, et ça permet aussi de replancer nos valeurs et de pouvoir aider un peu, contrer justement la fast fashion pour améliorer aussi un petit peu ce monde. Tu travaillais dans la fast fashion en Indonésie, tu avais quand même un emploi stable. Et du coup, qu'est-ce qui t'a poussé, donc au-delà de quitter la fast fashion, qu'est-ce qui t'a poussé à quitter ton emploi stable pour te lancer dans l'entrepreneuriat avec Mazonia ?

  • Speaker #1

    Je crois que... Ce qui m'a vraiment fait prendre une décision, c'est quand je me suis retrouvée en plein milieu d'une usine où on produisait plus de 120 nouveaux produits par mois. Et là, quand je suis arrivée dans cette usine et qu'il y avait des lignes et des lignes de production et de gens qui étaient là en train de... des petites mains, on n'avait pas le droit de prendre des photos. Et là, je me suis dit mais non, mais je ne peux pas faire partie de ça, quoi. Moi, alors j'adore mon job. J'adore créer, j'adore choisir les matières et donner les tendances qu'une marque doit faire. Mais je ne voulais pas faire partie du problème, je voulais faire partie de la solution. Et ça a été vraiment ce moment-là qui a marqué ma carrière. Et j'ai décidé, quelques mois plus tard, de démissionner en quête de sens. Ça a été vraiment, je pars, je dois trouver un sens à ma vie, autant perso que pro. Parce que pour moi, c'était hyper lié.

  • Speaker #0

    En fait, quand on regarde un petit peu plus loin que le bout de son, on voit justement et on se rend compte de tous les problèmes qu'il y a et qu'on se pose vraiment du coup la question comment contrer tout ça. Et du coup, sur ton parcours, sur ta marque, est-ce que tu peux nous partager un ou deux moments qui sont marquants dans la création de ta marque où là tu te dis je suis faite pour l'entrepreneuriat, je suis faite pour ça et il y a un point de non-retour qui s'est fait dans ton mindset où tu te dis je pourrais... plus revenir dans le salariat, c'est plus fait pour moi.

  • Speaker #1

    Je crois que lorsque... En fait, je produis principalement des sacs avec une ethnie qui s'appelle les Wayou. Donc, c'est des femmes qui vivent dans un désert, sur des hectares. Elles sont un peu éparpillées sur des hectares de désert et je me déplace jusque dans leur communauté pour pouvoir créer ces sacs ensemble. Et en fait, j'ai eu beaucoup de moments où, effectivement, j'ai cette opposition. en mode, est-ce que je continue ce que je suis en train de faire ? Parce que l'entrepreneuriat, ce n'est pas toujours facile. Ça demande une constance énergétiquement qui est parfois épuisante. Et donc, on se dit souvent, ça veut dire qu'il faut que j'arrête. Est-ce que je continue ? Est-ce que je redeviens salariée ? Et en fait, quand je repars dans le désert et que je me retrouve avec ces femmes et que je vois l'impact que le projet que j'ai créé a... Ça me redonne toute l'énergie du monde, en fait. Et je sais que souvent, j'ai eu des moments de mou. Et dès que je repars dans le désert et que je suis avec ces femmes dans leur village et qu'elles me remercient d'être là, elles me remercient de venir d'aussi loin et de les soutenir depuis aussi longtemps, ça paye tous les efforts du monde.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est que ça demande quand même beaucoup de résilience parce qu'il y a énormément de choses dans l'entrepreneuriat à faire. Mais quand tu te rends compte, comme tu dis, de l'impact que tu as, pas uniquement de l'impact que tu as, mais aussi de l'impact qu'elles donnent sur toi aussi, sur leur manière de vivre, leur manière de travailler, etc. Je pense que c'est un échange hyper enrichissant que tu ne peux pas avoir dans le salariat et peut-être pas non plus dans d'autres régions du monde. Oui,

  • Speaker #1

    non, c'est sûr. Et puis le salariat, c'est vrai que c'est hyper confortable. C'est-à-dire que des fois, je... Je regrette un peu ma situation quand j'étais en Indonésie, avec un très bon salaire. C'était effectivement très confort. Mais à l'heure d'aujourd'hui, j'ai une flexibilité sur mon temps. Alors c'est d'autres contraintes, attention, c'est pas si rose que ça. Mais la liberté que j'ai réussi à obtenir, le projet que j'ai réussi à construire, me permet d'avoir un style de vie que je ne pourrais pas avoir si j'étais salariée. Et je n'arrive pas à me dire, je sacrifierais ce style de vie aujourd'hui pour redevenir salariée. Je n'y arrive pas. Même si cette commodité d'avoir un salaire qui tombe tous les mois est très attrayant, ça me déstresserait, of course, énormément. Ça me calmerait. Parce que des fois, quand tu as un mois et que tu as fait 200 balles, tu es là. On mange quoi ce mois-ci ? Donc c'est vrai, il y a cette dualité. Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à me dire que je retomberai dans cette commodité pour perdre tout ce que j'ai gagné de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Comme tu disais, le fait de ne pas avoir des revenus personnels, c'est aussi un challenge et ça t'apporte de l'adrénaline. Donc certes, ce n'est pas non plus une adrénaline que tu veux avoir tout le temps, mais c'est aussi vraiment un moteur où tu te dis, bon ben là, je dois mettre les bouchées doubles, je dois avoir mon impact, il doit impacter le plus de monde possible.

  • Speaker #1

    Probablement. J'ai la sensation aussi que, comme tu dis, en fait, ça me fait sortir de ma zone de confort. Et ça me met, je pense, sur des limites où je dois me forcer, enfin, je dois forcer à pousser mes limites. Et je pense qu'inconsciemment, ça doit me plaire. Sinon, effectivement, je préférais un job stable, cool, tranquille, comodo, tu vois. Mais non, je pense que ce côté un peu aventure et le fait que je pousse mes limites au jour le jour, ça me plaît, je pense, effectivement, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ce que recherchent un peu tous les entrepreneurs, ce côté aventure, entrepreneurial, challenge, etc. Ok, hyper intéressant. Alors moi, j'ai une question un peu sur ta vie en Colombie. Je voulais savoir déjà, est-ce que tu es venue en Colombie avant cette idée entrepreneuriale ou alors parce que tu avais ce projet entrepreneurial, tu te dis la Colombie, ça serait l'endroit idéal pour ce projet-là ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Alors, de un, je ne voulais pas créer de marque ou de projet entrepreneurial. De deux, je suis vraiment partie après l'Indonésie en quête de sens sans savoir quel pays. Je suis partie pendant un an avec mon sac à dos, toute seule. Et je me souviens, j'avais ma tante, ma casserole. Enfin, c'était vraiment... Et j'ai commencé en Argentine. Je suis allée jusqu'à Ushuaïa. Et le but était d'aller jusqu'au Mexique. Et en fait, au bout d'un an, je suis arrivée en Colombie. Et j'ai décroché un visa vacances-travail qui me permettait de travailler. J'ai commencé un peu à chercher... voir s'il y avait des opportunités de travail. Et je n'ai pas trouvé. Et j'en avais marre, en fait, de voyager au bout d'un an. J'avais un peu envie de stabilité, toujours bouger. Oui, c'était fatigant. Vivre dans ses valises,

  • Speaker #0

    dans son canot.

  • Speaker #1

    J'en avais marre et je n'ai pas trouvé. Donc, je ne voyais pas d'opportunité de travail intéressant pour moi en tant que styliste. à Medellín. Et là, je me suis dit, OK, autant rentrer. Et juste avant de rentrer, c'est là où je suis tombée sur cette artisanat. Et il y a quelque chose qui s'est passé. J'ai commencé à rencontrer des personnes juste avant de partir. J'ai rencontré une femme qui, justement, aidait ce peuple, ces femmes dans le désert. Et je suis rentrée en France avec deux, trois sacs. Et là, tout a commencé. En fait, c'est vraiment été la petite graine qui a fait démarrer le projet Amazonia. J'ai eu plusieurs associés. Une première était colombienne. Elle avait envie effectivement de participer à ce projet, d'aider les femmes wayounes avec leur artisanat, leur donner plus de visibilité, leur donner plus de travail. Après, j'ai eu une Française aussi qui m'a beaucoup... On a fait grandir Amazonia principalement ensemble. Et après la pandémie, je me suis retrouvée toute seule. Mais au final, j'ai créé cette entreprise, non pas parce que je voulais être mon propre boss que je voulais gagner en liberté. C'est plus, je me suis retrouvée face à ces femmes et à cet artisanat et j'ai compris que par mes compétences, je pouvais les aider et avoir un impact dans la vie de toutes ces femmes. Et ça, ça a été mon moteur dès le début pour créer Amazonia.

  • Speaker #0

    C'est fou quoi, comme quoi tu te rends compte que les opportunités, elles arrivent vraiment au moment où tu en as le plus besoin pour que... tout s'aligne comme, pas forcément comme ce que tu avais imaginé mais peut-être c'était ce dont tu avais besoin à ce moment-là c'était le début de cette magnifique aventure que tu es en train de vivre On sait déjà,

  • Speaker #1

    tu demandes à l'univers et les choses arrivent. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement Alors du coup pour rester sur la Colombie, comment la culture et le mode de vie enrichit ton approche entrepreneuriale et ton approche personnelle et qu'est-ce que, voilà leur façon de penser t'apporte dans ton quotidien et et Et dans ta vie professionnelle, parce que je pense que si tu serais dans un autre pays, peut-être tu aurais peut-être une autre manière de voir les choses.

  • Speaker #1

    Personnellement, j'ai la sensation que la Colombie m'a tranquillisée. La Colombie a une douceur de vie, autant les Colombiens qui y habitent, qui sont des gens gentils, souriants. Alors c'est vrai, des fois un peu trop calme, mais au final, cette douceur de vie m'a vachement servi, parce que moi j'étais quelqu'un d'hyper stressée. Et donc ça m'a appris à...

  • Speaker #0

    À lâcher prise un petit peu, oui.

  • Speaker #1

    À lâcher prise et à être moins stressée. À relativiser, à être plus flexible, à être moins dans le contrôle. Niveau pro, j'admire beaucoup les Colombiens parce que je me suis rendue compte qu'ils sont excessivement entrepreneurs comparé à nous, Européens. Les Colombiens ont cette faculté, parce que forcément ils sont peut-être dans un pays qui donne moins de facilité d'emploi. d'aide. Et donc, il faut, si ou si, il faut qu'ils s'en sortent et il faut qu'ils créent des entreprises, des projets, qu'ils vendent des trucs dans la rue. Ils sont hyper débrouillards et c'est vraiment quelque chose que j'admire et que j'ai appris d'eux. Si ça, ça ne marche pas, on va trouver une autre solution. C'est vraiment de la débrouille et c'est quelque chose que je trouve que parfois, en Europe, on a moins parce qu'on est dans une commodité. Un confort de vie. Voilà, qui font moins te challenger et te dire... En fait, c'est plus, ah bah tiens, il y a un caillou sur ma route. En France, t'es là, bon, il y a un caillou. Bah attends, je change de route, quoi. En Colombie, il y a un caillou sur ma route. Non, attends, je prends le caillou, je l'en laisse. Il y en a encore un. Vas-y, attends, je continue. Il y a vraiment ce challenge de dire, mais non, je vais trouver que deux solutions. Ma vie est faite que deux solutions. Et ça, ça m'a vachement aidée de voir la façon dont ils vivaient leur vie. Et moi, j'étais là en train de me noyer dans un verre d'eau. Et eux, ils ont tous les problèmes du monde et... Et ils s'en sortent. Donc, c'est vachement inspirant. C'est vraiment un pays inspirant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils ont... En fait, le fait que tu ne peux pas avoir de plan B, de plan C, et tu as uniquement le plan A, tu te dis, bon, là, je n'ai pas le choix. Never give up. Enfonce. Il y a forcément une solution que tu vas pouvoir mettre en place. Alors, du coup, avant de t'installer en Colombie, tu as également vécu en Indonésie comme... que tu nous disais au tout début. Qu'est-ce que cette expérience t'a apporté, donc au-delà du fait que ça a été un deal-breaker où tu t'es dit, non, je ne veux pas faire partie du problème et de la solution. Qu'est-ce que ça t'a appris, du coup, sur justement ta vision de la mode, du textile, mais aussi du bien-être, de l'équilibre professionnel, personnel ? Parce que c'est vrai que moi, donc il y a quelques temps, j'ai été... en Indonésie et en fait je suis hyper intéressée par ce mode de vie et je voulais avoir ton point de vue justement sur tout ça.

  • Speaker #1

    Mon expérience en Indonésie, j'ai envie de réduire ça à l'expérience des voyages en fait. Quand tu pars... Tu as quelque chose qui se passe où ton monde explose et ta perspective de ta propre vie et de ton pays est remise en perspective. Tu as vraiment un shift d'un avant et un après, mais dans n'importe quel voyage en fait. L'expérience que j'ai eue en Indonésie, c'est un avant et un après. C'est comment expérimenter une nouvelle culture, comment t'adapter toi en tant que professionnel face à une culture différente. Ne pas imposer la façon dont toi, tu vois les choses, ou tu vois comment doit être ton job. Ça te permet de prendre un step back et de te faire relativiser énormément sur ta vie, sur ta profession, sur le monde, sur les humains. Tu te rends compte à quel point on est tous les mêmes, on est tous pareils. Ouais, vraiment, c'est hyper positif. Tu m'as parlé du bien-être. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que l'Indonésie, il y a un côté très doux, un peu pareil que la Colombie. Moi, je l'ai eu un petit peu... Alors, j'ai travaillé, je travaille avec des Indos. Donc, c'est peut-être un peu différent que si tu vas juste habiter là-bas et que tu taffes en ligne. Parce que travailler avec des Indos, c'était hyper challenging. Parce que, justement, ils sont un peu trop lents. Parce qu'ils n'ont pas été éduqués de la même façon, ils n'ont pas été aux mêmes écoles que nous, forcément. Et leur logique est différente. Enfin, voilà, travailler avec eux peut être... parfois hyper difficiles parce qu'on ne va pas au même rythme, on n'attend pas les mêmes choses des projets. Et donc, nous, en tant qu'Européens, on est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    Rapide dans notre manière de penser, notre manière d'agir.

  • Speaker #1

    Oui, plus rapide et plus que rapide, on a une compétitivité qui nous a été un peu injectée depuis qu'on est petits, où il faut produire, il faut avancer, il faut aller vite. Tu vois, on est en compète.

  • Speaker #0

    Il y a l'esprit du challenge qui est hyper présent parce que nous, on est peut-être plus dans cette société un peu consommation, où il y a tout le temps des innovations qui arrivent tous les jours. Donc, il faut rester compétitif.

  • Speaker #1

    Et dans le travail, nous, comparé aux Indonésiens qui sont vachement plus à la cool, tu vois, et puis aujourd'hui, c'est aujourd'hui, demain, on verra. Ils vivent au jour le jour, quoi. Un peu comme en Colombie aussi. Donc, travailler avec des Indonésiens, c'est une chose. Y vivre, effectivement, t'as une douceur de vie qui est hyper agréable. Des endroits comme Bali, effectivement, ça te permet vraiment, nous qui venons de sociétés hyper stressées, hyper productrices, dans une productivité non-stop, ça nous fait nous calmer, nous poser. Et retrouver, je le trouve, un rythme un peu plus humain.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, on oublie vite une fois que t'es dans le... Une fois que tu es dans le cercle de la productivité, justement en Europe, on oublie vite un petit peu de se poser, de réfléchir et de se dire, voilà, on prend le temps pour bien faire les choses. Je pense que les voyages à l'étranger et notamment habiter à l'étranger, ça peut aussi te remettre un peu les pendules à l'heure.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'aimerais discuter avec toi de l'organisation de ton travail, car c'est vrai que tu as un quotidien de travail assez original, assez particulier, puisque, comme tu l'as dit, précédemment tu habites dans le désert colombien qui est une région aride et qui on se le doute bien n'est pas forcément la plus connectée aux technologies comme pourraient l'être les grandes villes et cet aspect ça peut être un défi pour toi donc je voulais savoir comment tu t'organises et gères la logistique de ta marque de ton quotidien tout en arrivant à maintenir ton activité de manière structurée.

  • Speaker #1

    Alors c'est 6 ans de travail Au début, tous les jours, tous les deux jours, j'allais dans le désert. C'était effectivement hyper impliquant, hyper... J'ai investi beaucoup d'argent, beaucoup de temps. Mais j'aimais ça, j'adorais ça. Je mordais la vie à pleines dents et j'adorais ce que j'étais en train de faire. Petit à petit, j'ai commencé à déléguer. J'ai pu embaucher une des tisserandes avec lesquelles je travaillais, qui était une tisserande comme toutes les autres, sauf qu'elle était... plus précise, elle était plus ordonnée, elle était plus réglo. Et j'ai vu en elle un potentiel de leader. Et aujourd'hui, ça va faire 4 ans que Katie est coordonnatrice de toutes les Tisrandes. J'ai commencé avec 10 Tisrandes, maintenant il y a 60 Tisrandes qui sont un peu éparpillées sur des hectares de désert. Et donc maintenant, Katie, principalement, m'aide à faire toute la logistique et aller dans le désert, aller faire les suivis de production. Et voilà, ce qui me permet effectivement de pouvoir avoir toute cette logistique. même quand je suis ici en France, qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Tu as misé sur l'humain et tu as misé sur un potentiel d'une personne. C'est hyper intéressant, c'est vrai. Et dans ton organisation du travail, est-ce que tu as des routiers ou des outils spécifiques qui t'aident à rester productive ? Parce que forcément, tu es dans le désert, tu es dans un pays qui n'a pas la même notion de la productivité. Est-ce que tu as mis en place des choses qui te permettent de rester ? Focus sur ton objectif.

  • Speaker #1

    Faire des pauses. Non, c'est vrai. En fait, si tu veux être productive, il faut savoir aussi faire des pauses, arrêter et pouvoir prendre un recul. En soi, je n'ai pas vraiment de rythme. Je pourrais avoir un rythme plus élevé, mais j'ai décidé de gagner plus en temps et en liberté que de m'esclavagiser à ma propre boîte. Donc non, après, c'est vraiment, je pense que c'est au rythme de chacun. Moi, j'ai décidé de pouvoir mélanger autant ma vie pro et perso sur un rythme sain. Ok,

  • Speaker #0

    c'est tout à ton honneur. Je pense qu'on a beaucoup à apprendre justement de ça. Du coup, quel état d'esprit ou philosophie de la vie te permet de continuer à avancer face aux défis que tu peux rencontrer en entrepreneuriat, en vivant à l'étranger et en vivant dans une région telle que le désert ?

  • Speaker #1

    La philosophie de vie que j'ai, je pense que c'est vraiment... Aujourd'hui, j'ai vraiment l'envie claire d'acheter ma liberté. Parce qu'au final, l'argent te permet d'acheter des choses, mais aujourd'hui, je veux m'acheter du temps. C'est-à-dire que si je décidais d'être salariée, je donnerais mon temps en échange d'un salaire. Aujourd'hui, je veux gagner de l'argent pour gagner du temps, pour avoir du temps libre. Et cette philosophie me fait garder cette envie et me fait continuer dans l'entrepreneuriat et dans ce que je fais, dans ce que j'aime. En plus de savoir que derrière, j'aide, j'ai un impact.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait continuer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait continuer, c'est vraiment, je pense, un style de vie. Oui, c'est le style de vie que j'ai et que j'aime trop pour le sacrifier ou pour me dire j'en change.

  • Speaker #0

    Oui, t'es vraiment focus sur comment gagner en liberté, comment gagner en liberté pour faire... les choses que tu aimes réellement, tu vois, genre être avec tes proches, voyager d'autant plus, etc. C'est vraiment la liberté qui est au cœur de ta manière de penser, en plus de l'impact que tu vas avoir sur les communautés colombiennes et sur le reste.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est vraiment un tout, quoi. Et c'est vraiment, au final, tu vois, quand j'ai commencé le projet Mazonia, je disais toujours, non, mais moi, je veux sauver le monde. Je veux sauver le monde et au final, Amazonia, ça a été vraiment ma réponse face au monde que moi je voyais, c'est-à-dire le monde de la mode puisque c'était mon métier. Et donc ma réponse a été, ok, je vais faire une marque qui peut aider, qui a un impact positif avec les personnes qui fabriquent et qui sont les makers, les artisans. Et ça me remplit plus, après ma vision effectivement entrepreneuriale, c'est de pouvoir... créer ce genre de projet et pouvoir me libérer du temps pour pouvoir créer encore plus de projets qui ont un impact et pouvoir avoir un impact dans le monde et sauver le monde encore plus.

  • Speaker #0

    À ton échelle.

  • Speaker #1

    À mon échelle, bien entendu, mais ça peut être une grande échelle. On ne voit pas qu'on va haut. Ce que j'ai un peu aussi appris avec le temps, c'est que le sky is the limit. Donc, il faut y aller. Le ciel, il est haut.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et pour terminer, est-ce que tu as un conseil à donner ? à quelqu'un qui voudrait un peu se lancer pour créer une marque engagée et vivre à l'étranger ? Est-ce que tu as des conseils ou des choses à partager pour tous les débutants qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Moi, je vous dirais foncez. On se met beaucoup de limites et on est vraiment... En fait, les pires ennemis, c'est nous-mêmes. Donc, on se met beaucoup de limites et on pense qu'on n'est pas capable de faire beaucoup de choses alors qu'on est capable. Entourez-vous des bonnes personnes. Moi, je sais qu'au début, mon entourage ou même ma mère me disait Bon, Jeanne, c'est quand que tu vas trouver un vrai travail ? Parce que forcément, je sortais du cadre. Je sortais de la matrice un peu et j'essayais de faire un truc qui n'était pas courant. Donc, je ne rentrais pas dans la case qu'il fallait. Et ça dérangeait ou ça faisait peur. Et donc, il faut savoir s'entourer de personnes qui sont un peu dans cette même recherche pour que ce soit inspirant. Et puis bon. pour ne pas être démotivée. Ce qui aussi, je trouve hyper important, c'est la persévérance. Parce qu'effectivement, dans l'entrepreneuriat, il y a beaucoup de hauts et des bas. Et il y a beaucoup de bas très bas, et de hauts très hauts. Mais quand on est dans le bas, si on est tout seul et que tu as ta famille autour de toi qui est en train de te dire, mais qu'est-ce que tu fais ? Quand est-ce que tu trouves un vrai travail ? Autant te dire que tu ne vas pas durer longtemps. Donc, il faut vraiment s'entourer d'autres entrepreneurs. pour pouvoir, quand ça ne va pas, aller frapper à leur porte et dire Ok, regarde, il m'arrive ça, et toi, t'en es où ? Et souvent, on se motive les uns les autres parce que l'autre comprend le mindset dans lequel tu es et arrive à te remonter le moral. Parce qu'effectivement, quand tu as des mois où tu ne vends pas, où tu as des échecs, parce qu'au final, l'entreprenariat, c'est très, très, très, très lié avec ton développement personnel. C'est-à-dire que toutes les limites... que tu n'arrives pas à passer dans ton entreprise, c'est probablement des limites que toi, tu as en tant que personne avec toi-même. Genre moi, je ne suis pas du tout une commerciale. Et je sais que parfois, c'est la partie qui me coûte le plus. D'aller vendre, de me vendre, de vendre mes produits, de vendre ce projet, ça me coûte. Alors j'ai appris au fur et à mesure, avec les années, de montrer ma tête dans des vidéos, de parler avec un micro. C'est des choses que tu apprends. Mais au début, c'est difficile. Donc, l'entrepreneuriat te met vraiment sur la limite, sur le bord de la falaise. Et en fait, tu as deux options et deux types de personnalités. Tu as la personnalité qui va faire Wop, wop, wop ! Attends, c'est quoi ce bord de falaise ? Non, non, non, attends, je retourne là-bas, c'est vachement plus confortable. Et l'autre personnalité qui va dire Ok, ok, ça me fait peur, mais vas-y, je saute parce que j'ai quand même envie d'aller voir ce qu'il y a en bas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment... de personnalité.

  • Speaker #0

    Et aussi, je trouve que dans l'entrepreneuriat, t'es ta propre marque, donc t'as pas le choix de te vendre, de te montrer, de faire toutes ces choses. Et aussi sur le fait que peu importe les connaissances que t'as, tu peux avoir toutes les connaissances du monde, si ça reste des connaissances dans ton cerveau et que tu les pratiques pas, que tu les testes pas, tu peux pas savoir. Et la meilleure manière d'apprendre, c'est en testant et en apprenant à connaître ton client, ton audience, etc. Et en sachant qu'est-ce qui fonctionne et qu'est-ce qui ne fonctionne pas, tu vois. Parce que tu peux regarder sur des formations, etc. en disant, bon, ça, ça marche, c'est sûr. Et en fait, tu te rends compte qu'à ton niveau, à ton échelle et à ton niveau de croissance de ton entreprise, ce n'est peut-être pas forcément ce qui te convient à ce moment-là, tu vois. Donc, OK, super. En tout cas, merci beaucoup. C'était hyper enrichissant. J'ai adoré. avoir ton point de vue justement sur ta vie entrepreneuriale, sur ton mindset aussi, parce que comme tu l'as dit, l'entreprenariat, c'est aussi très lié à son développement personnel. Donc, merci beaucoup et je te souhaite une très bonne continuation avec Mazonia et ta vie en Colombie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir terminé l'écoute de cet épisode et merci de le partager tout autour de vous. à votre famille de voyageurs, vos amis entrepreneurs et futurs entrepreneurs et à tous ceux pour qui ce podcast sera bénéfique. Je vous invite également à mettre le plus d'étoiles possible avec un petit commentaire, une question de votre ressenti pour que je puisse devenir la reine des classements. Je lis tous vos messages avec grand plaisir. Si vous souhaitez me voir plus souvent, suivez-moi dès maintenant sur YouTube et Instagram. Les liens sont dans la description de cet épisode. Activez également les notifications pour recevoir les épisodes de Connexion Ensoleillée dès leur sortie. Enfin... n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter la plus ensoleillée et connectée qui regorge de tips. En tout cas, j'espère que vous avez passé un bon moment avec moi et que vous vous rapprochez un peu plus de votre liberté professionnelle. De mon côté, j'ai beaucoup aimé créer cet épisode pour vous. Alors n'oubliez pas, voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n'importe quel rêve. A très vite !

Chapters

  • Présentation de Mazonia par Jeanne

    02:30

  • Quel a été le déclic qui t'a permis de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

    03:34

  • À quel moment le point de non-retour entre entrepreneuriat et salariat s'est fait ?

    04:53

  • Pourquoi avoir choisi la Colombie pour entreprendre ?

    09:02

  • Comment le mode de vie colombien enrichit ton approche professionnelle et personnelle ?

    11:55

  • Qu'est-ce que l'Indonésie t'a apporté du point de vue professionnel et personnel ?

    14:27

  • Comment gères-tu la logistique de ta marque en habitant dans le désert colombien ?

    18:16

  • As-tu des routines spécifiques pour améliorer ta productivité ?

    20:03

  • Quel état d'esprit/ philosophie de vie te permet d'avancer ?

    21:09

  • As-tu un conseil à partager aux entrepreneurs qui veulent se lancer ?

    23:43

Description

🌍 Bienvenue dans mon univers de digital nomad ! 🌟


Pourquoi choisir la Colombie pour vivre et développer une marque engagée  ? Plonges dans le quotidien de notre inspirante invitée Jeanne, créatrice de Mazonia, où la culture colombienne enrichit son approche entrepreneuriale et personnelle. De l’inspiration locale aux défis d’un business nomade et engagé en passant par l’importance du développement personnel, cet épisode est une mine d’or pour les freelances et entrepreneurs en quête d’une vie qui allie voyage et liberté digitale.


Si tu veux jeter un oeil à cette belle marque éthique et engagée qui fabrique des sacs et accessoires à partir de techniques artisanales colombiennes: Mazonia ou sur instagram : https://www.instagram.com/mazonia.official?igsh=MTN2emw2b2k4ZG5xNg==


Abonnes-toi pour ne manquer aucun épisode et rejoins-moi dans cette incroyable aventure !

On se voit sur instagram : https://www.instagram.com/connexionensoleillee.podcast?igsh=bXI3aWFjajNmOXdu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello, mes nomades préférés, bienvenue sur votre podcast Connexion Ensoleillée. Je suis Joyson, créatrice de ce podcast et freelance en consulting e-commerce. L'idée de ce podcast est de vous partager des conseils pratiques pour optimiser votre travail à distance et découvrir des personnes aux histoires inspirantes, tant au niveau personnel que professionnel, qui se sont lancées dans l'entreprenariat en ligne et travaillent désormais en voyageant. J'espère que chaque moment passé ensemble vous donnera un peu plus envie de rejoindre la communauté des nomades d'Illitan. Bonjour à tous, bienvenue dans un épisode spécial de mon podcast. Aujourd'hui, on se retrouve pour un moment particulier car j'ai l'honneur de recevoir Jeanne, qui est la fondatrice de Mazonia, une marque éthique qui allie tradition et modernité. Jeanne, c'est une femme qui, après une carrière dans la fast fashion en Indonésie, a choisi de créer un projet engagé en travaillant avec les femmes Wayu, qui est une tribu en Colombie, pour produire des sacs artisanaux uniques tout en soutenant cette communauté. Nous parlerons de son parcours et de son quotidien en Colombie, mais aussi de ses défis, de son équilibre entre travail et bien-être. Préparez-vous à une conversation inspirante sur l'entrepreneuriat, la passion et l'éthique. Bonne écoute ! Hello Jeanne, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marie. Bien, bien et toi ?

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup. Sache que je suis hyper contente d'avoir cet échange avec toi. C'est vrai que tu as une place assez importante car tu es la première invitée de Connexion Ensoleillée. Donc j'ai hâte, c'est vrai, d'en savoir plus sur toi, qu'on puisse échanger et découvrir justement plus en détail cette marque que tu as créée. D'ailleurs aujourd'hui, on va discuter de ton parcours entrepreneurial et de ta vie au Colombie. Mais avant de commencer, j'avais une petite question pour toi, car tu m'as dit que tu étais rentrée depuis quelques jours, voire quelques semaines en France. Et je voulais savoir si tu étais toujours en jet lag.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'on a 7 heures de décalage, 6 heures en ce moment. Vous avez le soleil qui se lève très tard ici. Donc, c'est assez difficile dans ce sens-là de récupérer les horaires. Mais ça fait trois semaines que je suis rentrée, donc je suis en train d'y arriver.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en Europe, on a cette particularité de décalage horaire que les autres pays n'ont pas. J'ai une première question pour toi. Alors déjà, est-ce que tu peux te présenter un petit peu ton parcours entrepreneurial et ta vie également en Colombie, à l'étranger, pour que nos auditeurs apprennent à te connaître ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Jeanne, j'ai 37 ans. J'ai créé il y a à peu près six ans une marque qui s'appelle Amazonia. Je suis partie vivre là-bas pour pouvoir créer ce projet. Il s'agit d'une marque d'accessoires. éthique qui est fabriquée en collaboration avec des artisans colombiens. Le principe, c'est de faire du commerce équitable, d'enlever les intermédiaires et de pouvoir travailler directement avec. Moi, je viens du monde de la mode. J'ai travaillé pendant trois ans en Indonésie dans la fast fashion qui a été un petit peu ce qui m'a ouvert les yeux sur le monde terrible de la fast fashion et ce monde dans lequel je ne voulais pas faire partie. Et donc, c'est pour ça que je suis partie vivre en Colombie.

  • Speaker #0

    Hyper intéressante, ta marque. Et je pense que c'est aussi un peu le but de la chaîne. Dans l'air du temps, et ça permet aussi de replancer nos valeurs et de pouvoir aider un peu, contrer justement la fast fashion pour améliorer aussi un petit peu ce monde. Tu travaillais dans la fast fashion en Indonésie, tu avais quand même un emploi stable. Et du coup, qu'est-ce qui t'a poussé, donc au-delà de quitter la fast fashion, qu'est-ce qui t'a poussé à quitter ton emploi stable pour te lancer dans l'entrepreneuriat avec Mazonia ?

  • Speaker #1

    Je crois que... Ce qui m'a vraiment fait prendre une décision, c'est quand je me suis retrouvée en plein milieu d'une usine où on produisait plus de 120 nouveaux produits par mois. Et là, quand je suis arrivée dans cette usine et qu'il y avait des lignes et des lignes de production et de gens qui étaient là en train de... des petites mains, on n'avait pas le droit de prendre des photos. Et là, je me suis dit mais non, mais je ne peux pas faire partie de ça, quoi. Moi, alors j'adore mon job. J'adore créer, j'adore choisir les matières et donner les tendances qu'une marque doit faire. Mais je ne voulais pas faire partie du problème, je voulais faire partie de la solution. Et ça a été vraiment ce moment-là qui a marqué ma carrière. Et j'ai décidé, quelques mois plus tard, de démissionner en quête de sens. Ça a été vraiment, je pars, je dois trouver un sens à ma vie, autant perso que pro. Parce que pour moi, c'était hyper lié.

  • Speaker #0

    En fait, quand on regarde un petit peu plus loin que le bout de son, on voit justement et on se rend compte de tous les problèmes qu'il y a et qu'on se pose vraiment du coup la question comment contrer tout ça. Et du coup, sur ton parcours, sur ta marque, est-ce que tu peux nous partager un ou deux moments qui sont marquants dans la création de ta marque où là tu te dis je suis faite pour l'entrepreneuriat, je suis faite pour ça et il y a un point de non-retour qui s'est fait dans ton mindset où tu te dis je pourrais... plus revenir dans le salariat, c'est plus fait pour moi.

  • Speaker #1

    Je crois que lorsque... En fait, je produis principalement des sacs avec une ethnie qui s'appelle les Wayou. Donc, c'est des femmes qui vivent dans un désert, sur des hectares. Elles sont un peu éparpillées sur des hectares de désert et je me déplace jusque dans leur communauté pour pouvoir créer ces sacs ensemble. Et en fait, j'ai eu beaucoup de moments où, effectivement, j'ai cette opposition. en mode, est-ce que je continue ce que je suis en train de faire ? Parce que l'entrepreneuriat, ce n'est pas toujours facile. Ça demande une constance énergétiquement qui est parfois épuisante. Et donc, on se dit souvent, ça veut dire qu'il faut que j'arrête. Est-ce que je continue ? Est-ce que je redeviens salariée ? Et en fait, quand je repars dans le désert et que je me retrouve avec ces femmes et que je vois l'impact que le projet que j'ai créé a... Ça me redonne toute l'énergie du monde, en fait. Et je sais que souvent, j'ai eu des moments de mou. Et dès que je repars dans le désert et que je suis avec ces femmes dans leur village et qu'elles me remercient d'être là, elles me remercient de venir d'aussi loin et de les soutenir depuis aussi longtemps, ça paye tous les efforts du monde.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est que ça demande quand même beaucoup de résilience parce qu'il y a énormément de choses dans l'entrepreneuriat à faire. Mais quand tu te rends compte, comme tu dis, de l'impact que tu as, pas uniquement de l'impact que tu as, mais aussi de l'impact qu'elles donnent sur toi aussi, sur leur manière de vivre, leur manière de travailler, etc. Je pense que c'est un échange hyper enrichissant que tu ne peux pas avoir dans le salariat et peut-être pas non plus dans d'autres régions du monde. Oui,

  • Speaker #1

    non, c'est sûr. Et puis le salariat, c'est vrai que c'est hyper confortable. C'est-à-dire que des fois, je... Je regrette un peu ma situation quand j'étais en Indonésie, avec un très bon salaire. C'était effectivement très confort. Mais à l'heure d'aujourd'hui, j'ai une flexibilité sur mon temps. Alors c'est d'autres contraintes, attention, c'est pas si rose que ça. Mais la liberté que j'ai réussi à obtenir, le projet que j'ai réussi à construire, me permet d'avoir un style de vie que je ne pourrais pas avoir si j'étais salariée. Et je n'arrive pas à me dire, je sacrifierais ce style de vie aujourd'hui pour redevenir salariée. Je n'y arrive pas. Même si cette commodité d'avoir un salaire qui tombe tous les mois est très attrayant, ça me déstresserait, of course, énormément. Ça me calmerait. Parce que des fois, quand tu as un mois et que tu as fait 200 balles, tu es là. On mange quoi ce mois-ci ? Donc c'est vrai, il y a cette dualité. Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à me dire que je retomberai dans cette commodité pour perdre tout ce que j'ai gagné de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Comme tu disais, le fait de ne pas avoir des revenus personnels, c'est aussi un challenge et ça t'apporte de l'adrénaline. Donc certes, ce n'est pas non plus une adrénaline que tu veux avoir tout le temps, mais c'est aussi vraiment un moteur où tu te dis, bon ben là, je dois mettre les bouchées doubles, je dois avoir mon impact, il doit impacter le plus de monde possible.

  • Speaker #1

    Probablement. J'ai la sensation aussi que, comme tu dis, en fait, ça me fait sortir de ma zone de confort. Et ça me met, je pense, sur des limites où je dois me forcer, enfin, je dois forcer à pousser mes limites. Et je pense qu'inconsciemment, ça doit me plaire. Sinon, effectivement, je préférais un job stable, cool, tranquille, comodo, tu vois. Mais non, je pense que ce côté un peu aventure et le fait que je pousse mes limites au jour le jour, ça me plaît, je pense, effectivement, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ce que recherchent un peu tous les entrepreneurs, ce côté aventure, entrepreneurial, challenge, etc. Ok, hyper intéressant. Alors moi, j'ai une question un peu sur ta vie en Colombie. Je voulais savoir déjà, est-ce que tu es venue en Colombie avant cette idée entrepreneuriale ou alors parce que tu avais ce projet entrepreneurial, tu te dis la Colombie, ça serait l'endroit idéal pour ce projet-là ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Alors, de un, je ne voulais pas créer de marque ou de projet entrepreneurial. De deux, je suis vraiment partie après l'Indonésie en quête de sens sans savoir quel pays. Je suis partie pendant un an avec mon sac à dos, toute seule. Et je me souviens, j'avais ma tante, ma casserole. Enfin, c'était vraiment... Et j'ai commencé en Argentine. Je suis allée jusqu'à Ushuaïa. Et le but était d'aller jusqu'au Mexique. Et en fait, au bout d'un an, je suis arrivée en Colombie. Et j'ai décroché un visa vacances-travail qui me permettait de travailler. J'ai commencé un peu à chercher... voir s'il y avait des opportunités de travail. Et je n'ai pas trouvé. Et j'en avais marre, en fait, de voyager au bout d'un an. J'avais un peu envie de stabilité, toujours bouger. Oui, c'était fatigant. Vivre dans ses valises,

  • Speaker #0

    dans son canot.

  • Speaker #1

    J'en avais marre et je n'ai pas trouvé. Donc, je ne voyais pas d'opportunité de travail intéressant pour moi en tant que styliste. à Medellín. Et là, je me suis dit, OK, autant rentrer. Et juste avant de rentrer, c'est là où je suis tombée sur cette artisanat. Et il y a quelque chose qui s'est passé. J'ai commencé à rencontrer des personnes juste avant de partir. J'ai rencontré une femme qui, justement, aidait ce peuple, ces femmes dans le désert. Et je suis rentrée en France avec deux, trois sacs. Et là, tout a commencé. En fait, c'est vraiment été la petite graine qui a fait démarrer le projet Amazonia. J'ai eu plusieurs associés. Une première était colombienne. Elle avait envie effectivement de participer à ce projet, d'aider les femmes wayounes avec leur artisanat, leur donner plus de visibilité, leur donner plus de travail. Après, j'ai eu une Française aussi qui m'a beaucoup... On a fait grandir Amazonia principalement ensemble. Et après la pandémie, je me suis retrouvée toute seule. Mais au final, j'ai créé cette entreprise, non pas parce que je voulais être mon propre boss que je voulais gagner en liberté. C'est plus, je me suis retrouvée face à ces femmes et à cet artisanat et j'ai compris que par mes compétences, je pouvais les aider et avoir un impact dans la vie de toutes ces femmes. Et ça, ça a été mon moteur dès le début pour créer Amazonia.

  • Speaker #0

    C'est fou quoi, comme quoi tu te rends compte que les opportunités, elles arrivent vraiment au moment où tu en as le plus besoin pour que... tout s'aligne comme, pas forcément comme ce que tu avais imaginé mais peut-être c'était ce dont tu avais besoin à ce moment-là c'était le début de cette magnifique aventure que tu es en train de vivre On sait déjà,

  • Speaker #1

    tu demandes à l'univers et les choses arrivent. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement Alors du coup pour rester sur la Colombie, comment la culture et le mode de vie enrichit ton approche entrepreneuriale et ton approche personnelle et qu'est-ce que, voilà leur façon de penser t'apporte dans ton quotidien et et Et dans ta vie professionnelle, parce que je pense que si tu serais dans un autre pays, peut-être tu aurais peut-être une autre manière de voir les choses.

  • Speaker #1

    Personnellement, j'ai la sensation que la Colombie m'a tranquillisée. La Colombie a une douceur de vie, autant les Colombiens qui y habitent, qui sont des gens gentils, souriants. Alors c'est vrai, des fois un peu trop calme, mais au final, cette douceur de vie m'a vachement servi, parce que moi j'étais quelqu'un d'hyper stressée. Et donc ça m'a appris à...

  • Speaker #0

    À lâcher prise un petit peu, oui.

  • Speaker #1

    À lâcher prise et à être moins stressée. À relativiser, à être plus flexible, à être moins dans le contrôle. Niveau pro, j'admire beaucoup les Colombiens parce que je me suis rendue compte qu'ils sont excessivement entrepreneurs comparé à nous, Européens. Les Colombiens ont cette faculté, parce que forcément ils sont peut-être dans un pays qui donne moins de facilité d'emploi. d'aide. Et donc, il faut, si ou si, il faut qu'ils s'en sortent et il faut qu'ils créent des entreprises, des projets, qu'ils vendent des trucs dans la rue. Ils sont hyper débrouillards et c'est vraiment quelque chose que j'admire et que j'ai appris d'eux. Si ça, ça ne marche pas, on va trouver une autre solution. C'est vraiment de la débrouille et c'est quelque chose que je trouve que parfois, en Europe, on a moins parce qu'on est dans une commodité. Un confort de vie. Voilà, qui font moins te challenger et te dire... En fait, c'est plus, ah bah tiens, il y a un caillou sur ma route. En France, t'es là, bon, il y a un caillou. Bah attends, je change de route, quoi. En Colombie, il y a un caillou sur ma route. Non, attends, je prends le caillou, je l'en laisse. Il y en a encore un. Vas-y, attends, je continue. Il y a vraiment ce challenge de dire, mais non, je vais trouver que deux solutions. Ma vie est faite que deux solutions. Et ça, ça m'a vachement aidée de voir la façon dont ils vivaient leur vie. Et moi, j'étais là en train de me noyer dans un verre d'eau. Et eux, ils ont tous les problèmes du monde et... Et ils s'en sortent. Donc, c'est vachement inspirant. C'est vraiment un pays inspirant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils ont... En fait, le fait que tu ne peux pas avoir de plan B, de plan C, et tu as uniquement le plan A, tu te dis, bon, là, je n'ai pas le choix. Never give up. Enfonce. Il y a forcément une solution que tu vas pouvoir mettre en place. Alors, du coup, avant de t'installer en Colombie, tu as également vécu en Indonésie comme... que tu nous disais au tout début. Qu'est-ce que cette expérience t'a apporté, donc au-delà du fait que ça a été un deal-breaker où tu t'es dit, non, je ne veux pas faire partie du problème et de la solution. Qu'est-ce que ça t'a appris, du coup, sur justement ta vision de la mode, du textile, mais aussi du bien-être, de l'équilibre professionnel, personnel ? Parce que c'est vrai que moi, donc il y a quelques temps, j'ai été... en Indonésie et en fait je suis hyper intéressée par ce mode de vie et je voulais avoir ton point de vue justement sur tout ça.

  • Speaker #1

    Mon expérience en Indonésie, j'ai envie de réduire ça à l'expérience des voyages en fait. Quand tu pars... Tu as quelque chose qui se passe où ton monde explose et ta perspective de ta propre vie et de ton pays est remise en perspective. Tu as vraiment un shift d'un avant et un après, mais dans n'importe quel voyage en fait. L'expérience que j'ai eue en Indonésie, c'est un avant et un après. C'est comment expérimenter une nouvelle culture, comment t'adapter toi en tant que professionnel face à une culture différente. Ne pas imposer la façon dont toi, tu vois les choses, ou tu vois comment doit être ton job. Ça te permet de prendre un step back et de te faire relativiser énormément sur ta vie, sur ta profession, sur le monde, sur les humains. Tu te rends compte à quel point on est tous les mêmes, on est tous pareils. Ouais, vraiment, c'est hyper positif. Tu m'as parlé du bien-être. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que l'Indonésie, il y a un côté très doux, un peu pareil que la Colombie. Moi, je l'ai eu un petit peu... Alors, j'ai travaillé, je travaille avec des Indos. Donc, c'est peut-être un peu différent que si tu vas juste habiter là-bas et que tu taffes en ligne. Parce que travailler avec des Indos, c'était hyper challenging. Parce que, justement, ils sont un peu trop lents. Parce qu'ils n'ont pas été éduqués de la même façon, ils n'ont pas été aux mêmes écoles que nous, forcément. Et leur logique est différente. Enfin, voilà, travailler avec eux peut être... parfois hyper difficiles parce qu'on ne va pas au même rythme, on n'attend pas les mêmes choses des projets. Et donc, nous, en tant qu'Européens, on est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    Rapide dans notre manière de penser, notre manière d'agir.

  • Speaker #1

    Oui, plus rapide et plus que rapide, on a une compétitivité qui nous a été un peu injectée depuis qu'on est petits, où il faut produire, il faut avancer, il faut aller vite. Tu vois, on est en compète.

  • Speaker #0

    Il y a l'esprit du challenge qui est hyper présent parce que nous, on est peut-être plus dans cette société un peu consommation, où il y a tout le temps des innovations qui arrivent tous les jours. Donc, il faut rester compétitif.

  • Speaker #1

    Et dans le travail, nous, comparé aux Indonésiens qui sont vachement plus à la cool, tu vois, et puis aujourd'hui, c'est aujourd'hui, demain, on verra. Ils vivent au jour le jour, quoi. Un peu comme en Colombie aussi. Donc, travailler avec des Indonésiens, c'est une chose. Y vivre, effectivement, t'as une douceur de vie qui est hyper agréable. Des endroits comme Bali, effectivement, ça te permet vraiment, nous qui venons de sociétés hyper stressées, hyper productrices, dans une productivité non-stop, ça nous fait nous calmer, nous poser. Et retrouver, je le trouve, un rythme un peu plus humain.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, on oublie vite une fois que t'es dans le... Une fois que tu es dans le cercle de la productivité, justement en Europe, on oublie vite un petit peu de se poser, de réfléchir et de se dire, voilà, on prend le temps pour bien faire les choses. Je pense que les voyages à l'étranger et notamment habiter à l'étranger, ça peut aussi te remettre un peu les pendules à l'heure.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'aimerais discuter avec toi de l'organisation de ton travail, car c'est vrai que tu as un quotidien de travail assez original, assez particulier, puisque, comme tu l'as dit, précédemment tu habites dans le désert colombien qui est une région aride et qui on se le doute bien n'est pas forcément la plus connectée aux technologies comme pourraient l'être les grandes villes et cet aspect ça peut être un défi pour toi donc je voulais savoir comment tu t'organises et gères la logistique de ta marque de ton quotidien tout en arrivant à maintenir ton activité de manière structurée.

  • Speaker #1

    Alors c'est 6 ans de travail Au début, tous les jours, tous les deux jours, j'allais dans le désert. C'était effectivement hyper impliquant, hyper... J'ai investi beaucoup d'argent, beaucoup de temps. Mais j'aimais ça, j'adorais ça. Je mordais la vie à pleines dents et j'adorais ce que j'étais en train de faire. Petit à petit, j'ai commencé à déléguer. J'ai pu embaucher une des tisserandes avec lesquelles je travaillais, qui était une tisserande comme toutes les autres, sauf qu'elle était... plus précise, elle était plus ordonnée, elle était plus réglo. Et j'ai vu en elle un potentiel de leader. Et aujourd'hui, ça va faire 4 ans que Katie est coordonnatrice de toutes les Tisrandes. J'ai commencé avec 10 Tisrandes, maintenant il y a 60 Tisrandes qui sont un peu éparpillées sur des hectares de désert. Et donc maintenant, Katie, principalement, m'aide à faire toute la logistique et aller dans le désert, aller faire les suivis de production. Et voilà, ce qui me permet effectivement de pouvoir avoir toute cette logistique. même quand je suis ici en France, qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Tu as misé sur l'humain et tu as misé sur un potentiel d'une personne. C'est hyper intéressant, c'est vrai. Et dans ton organisation du travail, est-ce que tu as des routiers ou des outils spécifiques qui t'aident à rester productive ? Parce que forcément, tu es dans le désert, tu es dans un pays qui n'a pas la même notion de la productivité. Est-ce que tu as mis en place des choses qui te permettent de rester ? Focus sur ton objectif.

  • Speaker #1

    Faire des pauses. Non, c'est vrai. En fait, si tu veux être productive, il faut savoir aussi faire des pauses, arrêter et pouvoir prendre un recul. En soi, je n'ai pas vraiment de rythme. Je pourrais avoir un rythme plus élevé, mais j'ai décidé de gagner plus en temps et en liberté que de m'esclavagiser à ma propre boîte. Donc non, après, c'est vraiment, je pense que c'est au rythme de chacun. Moi, j'ai décidé de pouvoir mélanger autant ma vie pro et perso sur un rythme sain. Ok,

  • Speaker #0

    c'est tout à ton honneur. Je pense qu'on a beaucoup à apprendre justement de ça. Du coup, quel état d'esprit ou philosophie de la vie te permet de continuer à avancer face aux défis que tu peux rencontrer en entrepreneuriat, en vivant à l'étranger et en vivant dans une région telle que le désert ?

  • Speaker #1

    La philosophie de vie que j'ai, je pense que c'est vraiment... Aujourd'hui, j'ai vraiment l'envie claire d'acheter ma liberté. Parce qu'au final, l'argent te permet d'acheter des choses, mais aujourd'hui, je veux m'acheter du temps. C'est-à-dire que si je décidais d'être salariée, je donnerais mon temps en échange d'un salaire. Aujourd'hui, je veux gagner de l'argent pour gagner du temps, pour avoir du temps libre. Et cette philosophie me fait garder cette envie et me fait continuer dans l'entrepreneuriat et dans ce que je fais, dans ce que j'aime. En plus de savoir que derrière, j'aide, j'ai un impact.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait continuer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait continuer, c'est vraiment, je pense, un style de vie. Oui, c'est le style de vie que j'ai et que j'aime trop pour le sacrifier ou pour me dire j'en change.

  • Speaker #0

    Oui, t'es vraiment focus sur comment gagner en liberté, comment gagner en liberté pour faire... les choses que tu aimes réellement, tu vois, genre être avec tes proches, voyager d'autant plus, etc. C'est vraiment la liberté qui est au cœur de ta manière de penser, en plus de l'impact que tu vas avoir sur les communautés colombiennes et sur le reste.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est vraiment un tout, quoi. Et c'est vraiment, au final, tu vois, quand j'ai commencé le projet Mazonia, je disais toujours, non, mais moi, je veux sauver le monde. Je veux sauver le monde et au final, Amazonia, ça a été vraiment ma réponse face au monde que moi je voyais, c'est-à-dire le monde de la mode puisque c'était mon métier. Et donc ma réponse a été, ok, je vais faire une marque qui peut aider, qui a un impact positif avec les personnes qui fabriquent et qui sont les makers, les artisans. Et ça me remplit plus, après ma vision effectivement entrepreneuriale, c'est de pouvoir... créer ce genre de projet et pouvoir me libérer du temps pour pouvoir créer encore plus de projets qui ont un impact et pouvoir avoir un impact dans le monde et sauver le monde encore plus.

  • Speaker #0

    À ton échelle.

  • Speaker #1

    À mon échelle, bien entendu, mais ça peut être une grande échelle. On ne voit pas qu'on va haut. Ce que j'ai un peu aussi appris avec le temps, c'est que le sky is the limit. Donc, il faut y aller. Le ciel, il est haut.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et pour terminer, est-ce que tu as un conseil à donner ? à quelqu'un qui voudrait un peu se lancer pour créer une marque engagée et vivre à l'étranger ? Est-ce que tu as des conseils ou des choses à partager pour tous les débutants qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Moi, je vous dirais foncez. On se met beaucoup de limites et on est vraiment... En fait, les pires ennemis, c'est nous-mêmes. Donc, on se met beaucoup de limites et on pense qu'on n'est pas capable de faire beaucoup de choses alors qu'on est capable. Entourez-vous des bonnes personnes. Moi, je sais qu'au début, mon entourage ou même ma mère me disait Bon, Jeanne, c'est quand que tu vas trouver un vrai travail ? Parce que forcément, je sortais du cadre. Je sortais de la matrice un peu et j'essayais de faire un truc qui n'était pas courant. Donc, je ne rentrais pas dans la case qu'il fallait. Et ça dérangeait ou ça faisait peur. Et donc, il faut savoir s'entourer de personnes qui sont un peu dans cette même recherche pour que ce soit inspirant. Et puis bon. pour ne pas être démotivée. Ce qui aussi, je trouve hyper important, c'est la persévérance. Parce qu'effectivement, dans l'entrepreneuriat, il y a beaucoup de hauts et des bas. Et il y a beaucoup de bas très bas, et de hauts très hauts. Mais quand on est dans le bas, si on est tout seul et que tu as ta famille autour de toi qui est en train de te dire, mais qu'est-ce que tu fais ? Quand est-ce que tu trouves un vrai travail ? Autant te dire que tu ne vas pas durer longtemps. Donc, il faut vraiment s'entourer d'autres entrepreneurs. pour pouvoir, quand ça ne va pas, aller frapper à leur porte et dire Ok, regarde, il m'arrive ça, et toi, t'en es où ? Et souvent, on se motive les uns les autres parce que l'autre comprend le mindset dans lequel tu es et arrive à te remonter le moral. Parce qu'effectivement, quand tu as des mois où tu ne vends pas, où tu as des échecs, parce qu'au final, l'entreprenariat, c'est très, très, très, très lié avec ton développement personnel. C'est-à-dire que toutes les limites... que tu n'arrives pas à passer dans ton entreprise, c'est probablement des limites que toi, tu as en tant que personne avec toi-même. Genre moi, je ne suis pas du tout une commerciale. Et je sais que parfois, c'est la partie qui me coûte le plus. D'aller vendre, de me vendre, de vendre mes produits, de vendre ce projet, ça me coûte. Alors j'ai appris au fur et à mesure, avec les années, de montrer ma tête dans des vidéos, de parler avec un micro. C'est des choses que tu apprends. Mais au début, c'est difficile. Donc, l'entrepreneuriat te met vraiment sur la limite, sur le bord de la falaise. Et en fait, tu as deux options et deux types de personnalités. Tu as la personnalité qui va faire Wop, wop, wop ! Attends, c'est quoi ce bord de falaise ? Non, non, non, attends, je retourne là-bas, c'est vachement plus confortable. Et l'autre personnalité qui va dire Ok, ok, ça me fait peur, mais vas-y, je saute parce que j'ai quand même envie d'aller voir ce qu'il y a en bas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment... de personnalité.

  • Speaker #0

    Et aussi, je trouve que dans l'entrepreneuriat, t'es ta propre marque, donc t'as pas le choix de te vendre, de te montrer, de faire toutes ces choses. Et aussi sur le fait que peu importe les connaissances que t'as, tu peux avoir toutes les connaissances du monde, si ça reste des connaissances dans ton cerveau et que tu les pratiques pas, que tu les testes pas, tu peux pas savoir. Et la meilleure manière d'apprendre, c'est en testant et en apprenant à connaître ton client, ton audience, etc. Et en sachant qu'est-ce qui fonctionne et qu'est-ce qui ne fonctionne pas, tu vois. Parce que tu peux regarder sur des formations, etc. en disant, bon, ça, ça marche, c'est sûr. Et en fait, tu te rends compte qu'à ton niveau, à ton échelle et à ton niveau de croissance de ton entreprise, ce n'est peut-être pas forcément ce qui te convient à ce moment-là, tu vois. Donc, OK, super. En tout cas, merci beaucoup. C'était hyper enrichissant. J'ai adoré. avoir ton point de vue justement sur ta vie entrepreneuriale, sur ton mindset aussi, parce que comme tu l'as dit, l'entreprenariat, c'est aussi très lié à son développement personnel. Donc, merci beaucoup et je te souhaite une très bonne continuation avec Mazonia et ta vie en Colombie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir terminé l'écoute de cet épisode et merci de le partager tout autour de vous. à votre famille de voyageurs, vos amis entrepreneurs et futurs entrepreneurs et à tous ceux pour qui ce podcast sera bénéfique. Je vous invite également à mettre le plus d'étoiles possible avec un petit commentaire, une question de votre ressenti pour que je puisse devenir la reine des classements. Je lis tous vos messages avec grand plaisir. Si vous souhaitez me voir plus souvent, suivez-moi dès maintenant sur YouTube et Instagram. Les liens sont dans la description de cet épisode. Activez également les notifications pour recevoir les épisodes de Connexion Ensoleillée dès leur sortie. Enfin... n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter la plus ensoleillée et connectée qui regorge de tips. En tout cas, j'espère que vous avez passé un bon moment avec moi et que vous vous rapprochez un peu plus de votre liberté professionnelle. De mon côté, j'ai beaucoup aimé créer cet épisode pour vous. Alors n'oubliez pas, voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n'importe quel rêve. A très vite !

Chapters

  • Présentation de Mazonia par Jeanne

    02:30

  • Quel a été le déclic qui t'a permis de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

    03:34

  • À quel moment le point de non-retour entre entrepreneuriat et salariat s'est fait ?

    04:53

  • Pourquoi avoir choisi la Colombie pour entreprendre ?

    09:02

  • Comment le mode de vie colombien enrichit ton approche professionnelle et personnelle ?

    11:55

  • Qu'est-ce que l'Indonésie t'a apporté du point de vue professionnel et personnel ?

    14:27

  • Comment gères-tu la logistique de ta marque en habitant dans le désert colombien ?

    18:16

  • As-tu des routines spécifiques pour améliorer ta productivité ?

    20:03

  • Quel état d'esprit/ philosophie de vie te permet d'avancer ?

    21:09

  • As-tu un conseil à partager aux entrepreneurs qui veulent se lancer ?

    23:43

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Description

🌍 Bienvenue dans mon univers de digital nomad ! 🌟


Pourquoi choisir la Colombie pour vivre et développer une marque engagée  ? Plonges dans le quotidien de notre inspirante invitée Jeanne, créatrice de Mazonia, où la culture colombienne enrichit son approche entrepreneuriale et personnelle. De l’inspiration locale aux défis d’un business nomade et engagé en passant par l’importance du développement personnel, cet épisode est une mine d’or pour les freelances et entrepreneurs en quête d’une vie qui allie voyage et liberté digitale.


Si tu veux jeter un oeil à cette belle marque éthique et engagée qui fabrique des sacs et accessoires à partir de techniques artisanales colombiennes: Mazonia ou sur instagram : https://www.instagram.com/mazonia.official?igsh=MTN2emw2b2k4ZG5xNg==


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On se voit sur instagram : https://www.instagram.com/connexionensoleillee.podcast?igsh=bXI3aWFjajNmOXdu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello, mes nomades préférés, bienvenue sur votre podcast Connexion Ensoleillée. Je suis Joyson, créatrice de ce podcast et freelance en consulting e-commerce. L'idée de ce podcast est de vous partager des conseils pratiques pour optimiser votre travail à distance et découvrir des personnes aux histoires inspirantes, tant au niveau personnel que professionnel, qui se sont lancées dans l'entreprenariat en ligne et travaillent désormais en voyageant. J'espère que chaque moment passé ensemble vous donnera un peu plus envie de rejoindre la communauté des nomades d'Illitan. Bonjour à tous, bienvenue dans un épisode spécial de mon podcast. Aujourd'hui, on se retrouve pour un moment particulier car j'ai l'honneur de recevoir Jeanne, qui est la fondatrice de Mazonia, une marque éthique qui allie tradition et modernité. Jeanne, c'est une femme qui, après une carrière dans la fast fashion en Indonésie, a choisi de créer un projet engagé en travaillant avec les femmes Wayu, qui est une tribu en Colombie, pour produire des sacs artisanaux uniques tout en soutenant cette communauté. Nous parlerons de son parcours et de son quotidien en Colombie, mais aussi de ses défis, de son équilibre entre travail et bien-être. Préparez-vous à une conversation inspirante sur l'entrepreneuriat, la passion et l'éthique. Bonne écoute ! Hello Jeanne, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marie. Bien, bien et toi ?

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup. Sache que je suis hyper contente d'avoir cet échange avec toi. C'est vrai que tu as une place assez importante car tu es la première invitée de Connexion Ensoleillée. Donc j'ai hâte, c'est vrai, d'en savoir plus sur toi, qu'on puisse échanger et découvrir justement plus en détail cette marque que tu as créée. D'ailleurs aujourd'hui, on va discuter de ton parcours entrepreneurial et de ta vie au Colombie. Mais avant de commencer, j'avais une petite question pour toi, car tu m'as dit que tu étais rentrée depuis quelques jours, voire quelques semaines en France. Et je voulais savoir si tu étais toujours en jet lag.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'on a 7 heures de décalage, 6 heures en ce moment. Vous avez le soleil qui se lève très tard ici. Donc, c'est assez difficile dans ce sens-là de récupérer les horaires. Mais ça fait trois semaines que je suis rentrée, donc je suis en train d'y arriver.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en Europe, on a cette particularité de décalage horaire que les autres pays n'ont pas. J'ai une première question pour toi. Alors déjà, est-ce que tu peux te présenter un petit peu ton parcours entrepreneurial et ta vie également en Colombie, à l'étranger, pour que nos auditeurs apprennent à te connaître ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Jeanne, j'ai 37 ans. J'ai créé il y a à peu près six ans une marque qui s'appelle Amazonia. Je suis partie vivre là-bas pour pouvoir créer ce projet. Il s'agit d'une marque d'accessoires. éthique qui est fabriquée en collaboration avec des artisans colombiens. Le principe, c'est de faire du commerce équitable, d'enlever les intermédiaires et de pouvoir travailler directement avec. Moi, je viens du monde de la mode. J'ai travaillé pendant trois ans en Indonésie dans la fast fashion qui a été un petit peu ce qui m'a ouvert les yeux sur le monde terrible de la fast fashion et ce monde dans lequel je ne voulais pas faire partie. Et donc, c'est pour ça que je suis partie vivre en Colombie.

  • Speaker #0

    Hyper intéressante, ta marque. Et je pense que c'est aussi un peu le but de la chaîne. Dans l'air du temps, et ça permet aussi de replancer nos valeurs et de pouvoir aider un peu, contrer justement la fast fashion pour améliorer aussi un petit peu ce monde. Tu travaillais dans la fast fashion en Indonésie, tu avais quand même un emploi stable. Et du coup, qu'est-ce qui t'a poussé, donc au-delà de quitter la fast fashion, qu'est-ce qui t'a poussé à quitter ton emploi stable pour te lancer dans l'entrepreneuriat avec Mazonia ?

  • Speaker #1

    Je crois que... Ce qui m'a vraiment fait prendre une décision, c'est quand je me suis retrouvée en plein milieu d'une usine où on produisait plus de 120 nouveaux produits par mois. Et là, quand je suis arrivée dans cette usine et qu'il y avait des lignes et des lignes de production et de gens qui étaient là en train de... des petites mains, on n'avait pas le droit de prendre des photos. Et là, je me suis dit mais non, mais je ne peux pas faire partie de ça, quoi. Moi, alors j'adore mon job. J'adore créer, j'adore choisir les matières et donner les tendances qu'une marque doit faire. Mais je ne voulais pas faire partie du problème, je voulais faire partie de la solution. Et ça a été vraiment ce moment-là qui a marqué ma carrière. Et j'ai décidé, quelques mois plus tard, de démissionner en quête de sens. Ça a été vraiment, je pars, je dois trouver un sens à ma vie, autant perso que pro. Parce que pour moi, c'était hyper lié.

  • Speaker #0

    En fait, quand on regarde un petit peu plus loin que le bout de son, on voit justement et on se rend compte de tous les problèmes qu'il y a et qu'on se pose vraiment du coup la question comment contrer tout ça. Et du coup, sur ton parcours, sur ta marque, est-ce que tu peux nous partager un ou deux moments qui sont marquants dans la création de ta marque où là tu te dis je suis faite pour l'entrepreneuriat, je suis faite pour ça et il y a un point de non-retour qui s'est fait dans ton mindset où tu te dis je pourrais... plus revenir dans le salariat, c'est plus fait pour moi.

  • Speaker #1

    Je crois que lorsque... En fait, je produis principalement des sacs avec une ethnie qui s'appelle les Wayou. Donc, c'est des femmes qui vivent dans un désert, sur des hectares. Elles sont un peu éparpillées sur des hectares de désert et je me déplace jusque dans leur communauté pour pouvoir créer ces sacs ensemble. Et en fait, j'ai eu beaucoup de moments où, effectivement, j'ai cette opposition. en mode, est-ce que je continue ce que je suis en train de faire ? Parce que l'entrepreneuriat, ce n'est pas toujours facile. Ça demande une constance énergétiquement qui est parfois épuisante. Et donc, on se dit souvent, ça veut dire qu'il faut que j'arrête. Est-ce que je continue ? Est-ce que je redeviens salariée ? Et en fait, quand je repars dans le désert et que je me retrouve avec ces femmes et que je vois l'impact que le projet que j'ai créé a... Ça me redonne toute l'énergie du monde, en fait. Et je sais que souvent, j'ai eu des moments de mou. Et dès que je repars dans le désert et que je suis avec ces femmes dans leur village et qu'elles me remercient d'être là, elles me remercient de venir d'aussi loin et de les soutenir depuis aussi longtemps, ça paye tous les efforts du monde.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est que ça demande quand même beaucoup de résilience parce qu'il y a énormément de choses dans l'entrepreneuriat à faire. Mais quand tu te rends compte, comme tu dis, de l'impact que tu as, pas uniquement de l'impact que tu as, mais aussi de l'impact qu'elles donnent sur toi aussi, sur leur manière de vivre, leur manière de travailler, etc. Je pense que c'est un échange hyper enrichissant que tu ne peux pas avoir dans le salariat et peut-être pas non plus dans d'autres régions du monde. Oui,

  • Speaker #1

    non, c'est sûr. Et puis le salariat, c'est vrai que c'est hyper confortable. C'est-à-dire que des fois, je... Je regrette un peu ma situation quand j'étais en Indonésie, avec un très bon salaire. C'était effectivement très confort. Mais à l'heure d'aujourd'hui, j'ai une flexibilité sur mon temps. Alors c'est d'autres contraintes, attention, c'est pas si rose que ça. Mais la liberté que j'ai réussi à obtenir, le projet que j'ai réussi à construire, me permet d'avoir un style de vie que je ne pourrais pas avoir si j'étais salariée. Et je n'arrive pas à me dire, je sacrifierais ce style de vie aujourd'hui pour redevenir salariée. Je n'y arrive pas. Même si cette commodité d'avoir un salaire qui tombe tous les mois est très attrayant, ça me déstresserait, of course, énormément. Ça me calmerait. Parce que des fois, quand tu as un mois et que tu as fait 200 balles, tu es là. On mange quoi ce mois-ci ? Donc c'est vrai, il y a cette dualité. Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à me dire que je retomberai dans cette commodité pour perdre tout ce que j'ai gagné de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Comme tu disais, le fait de ne pas avoir des revenus personnels, c'est aussi un challenge et ça t'apporte de l'adrénaline. Donc certes, ce n'est pas non plus une adrénaline que tu veux avoir tout le temps, mais c'est aussi vraiment un moteur où tu te dis, bon ben là, je dois mettre les bouchées doubles, je dois avoir mon impact, il doit impacter le plus de monde possible.

  • Speaker #1

    Probablement. J'ai la sensation aussi que, comme tu dis, en fait, ça me fait sortir de ma zone de confort. Et ça me met, je pense, sur des limites où je dois me forcer, enfin, je dois forcer à pousser mes limites. Et je pense qu'inconsciemment, ça doit me plaire. Sinon, effectivement, je préférais un job stable, cool, tranquille, comodo, tu vois. Mais non, je pense que ce côté un peu aventure et le fait que je pousse mes limites au jour le jour, ça me plaît, je pense, effectivement, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ce que recherchent un peu tous les entrepreneurs, ce côté aventure, entrepreneurial, challenge, etc. Ok, hyper intéressant. Alors moi, j'ai une question un peu sur ta vie en Colombie. Je voulais savoir déjà, est-ce que tu es venue en Colombie avant cette idée entrepreneuriale ou alors parce que tu avais ce projet entrepreneurial, tu te dis la Colombie, ça serait l'endroit idéal pour ce projet-là ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Alors, de un, je ne voulais pas créer de marque ou de projet entrepreneurial. De deux, je suis vraiment partie après l'Indonésie en quête de sens sans savoir quel pays. Je suis partie pendant un an avec mon sac à dos, toute seule. Et je me souviens, j'avais ma tante, ma casserole. Enfin, c'était vraiment... Et j'ai commencé en Argentine. Je suis allée jusqu'à Ushuaïa. Et le but était d'aller jusqu'au Mexique. Et en fait, au bout d'un an, je suis arrivée en Colombie. Et j'ai décroché un visa vacances-travail qui me permettait de travailler. J'ai commencé un peu à chercher... voir s'il y avait des opportunités de travail. Et je n'ai pas trouvé. Et j'en avais marre, en fait, de voyager au bout d'un an. J'avais un peu envie de stabilité, toujours bouger. Oui, c'était fatigant. Vivre dans ses valises,

  • Speaker #0

    dans son canot.

  • Speaker #1

    J'en avais marre et je n'ai pas trouvé. Donc, je ne voyais pas d'opportunité de travail intéressant pour moi en tant que styliste. à Medellín. Et là, je me suis dit, OK, autant rentrer. Et juste avant de rentrer, c'est là où je suis tombée sur cette artisanat. Et il y a quelque chose qui s'est passé. J'ai commencé à rencontrer des personnes juste avant de partir. J'ai rencontré une femme qui, justement, aidait ce peuple, ces femmes dans le désert. Et je suis rentrée en France avec deux, trois sacs. Et là, tout a commencé. En fait, c'est vraiment été la petite graine qui a fait démarrer le projet Amazonia. J'ai eu plusieurs associés. Une première était colombienne. Elle avait envie effectivement de participer à ce projet, d'aider les femmes wayounes avec leur artisanat, leur donner plus de visibilité, leur donner plus de travail. Après, j'ai eu une Française aussi qui m'a beaucoup... On a fait grandir Amazonia principalement ensemble. Et après la pandémie, je me suis retrouvée toute seule. Mais au final, j'ai créé cette entreprise, non pas parce que je voulais être mon propre boss que je voulais gagner en liberté. C'est plus, je me suis retrouvée face à ces femmes et à cet artisanat et j'ai compris que par mes compétences, je pouvais les aider et avoir un impact dans la vie de toutes ces femmes. Et ça, ça a été mon moteur dès le début pour créer Amazonia.

  • Speaker #0

    C'est fou quoi, comme quoi tu te rends compte que les opportunités, elles arrivent vraiment au moment où tu en as le plus besoin pour que... tout s'aligne comme, pas forcément comme ce que tu avais imaginé mais peut-être c'était ce dont tu avais besoin à ce moment-là c'était le début de cette magnifique aventure que tu es en train de vivre On sait déjà,

  • Speaker #1

    tu demandes à l'univers et les choses arrivent. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement Alors du coup pour rester sur la Colombie, comment la culture et le mode de vie enrichit ton approche entrepreneuriale et ton approche personnelle et qu'est-ce que, voilà leur façon de penser t'apporte dans ton quotidien et et Et dans ta vie professionnelle, parce que je pense que si tu serais dans un autre pays, peut-être tu aurais peut-être une autre manière de voir les choses.

  • Speaker #1

    Personnellement, j'ai la sensation que la Colombie m'a tranquillisée. La Colombie a une douceur de vie, autant les Colombiens qui y habitent, qui sont des gens gentils, souriants. Alors c'est vrai, des fois un peu trop calme, mais au final, cette douceur de vie m'a vachement servi, parce que moi j'étais quelqu'un d'hyper stressée. Et donc ça m'a appris à...

  • Speaker #0

    À lâcher prise un petit peu, oui.

  • Speaker #1

    À lâcher prise et à être moins stressée. À relativiser, à être plus flexible, à être moins dans le contrôle. Niveau pro, j'admire beaucoup les Colombiens parce que je me suis rendue compte qu'ils sont excessivement entrepreneurs comparé à nous, Européens. Les Colombiens ont cette faculté, parce que forcément ils sont peut-être dans un pays qui donne moins de facilité d'emploi. d'aide. Et donc, il faut, si ou si, il faut qu'ils s'en sortent et il faut qu'ils créent des entreprises, des projets, qu'ils vendent des trucs dans la rue. Ils sont hyper débrouillards et c'est vraiment quelque chose que j'admire et que j'ai appris d'eux. Si ça, ça ne marche pas, on va trouver une autre solution. C'est vraiment de la débrouille et c'est quelque chose que je trouve que parfois, en Europe, on a moins parce qu'on est dans une commodité. Un confort de vie. Voilà, qui font moins te challenger et te dire... En fait, c'est plus, ah bah tiens, il y a un caillou sur ma route. En France, t'es là, bon, il y a un caillou. Bah attends, je change de route, quoi. En Colombie, il y a un caillou sur ma route. Non, attends, je prends le caillou, je l'en laisse. Il y en a encore un. Vas-y, attends, je continue. Il y a vraiment ce challenge de dire, mais non, je vais trouver que deux solutions. Ma vie est faite que deux solutions. Et ça, ça m'a vachement aidée de voir la façon dont ils vivaient leur vie. Et moi, j'étais là en train de me noyer dans un verre d'eau. Et eux, ils ont tous les problèmes du monde et... Et ils s'en sortent. Donc, c'est vachement inspirant. C'est vraiment un pays inspirant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils ont... En fait, le fait que tu ne peux pas avoir de plan B, de plan C, et tu as uniquement le plan A, tu te dis, bon, là, je n'ai pas le choix. Never give up. Enfonce. Il y a forcément une solution que tu vas pouvoir mettre en place. Alors, du coup, avant de t'installer en Colombie, tu as également vécu en Indonésie comme... que tu nous disais au tout début. Qu'est-ce que cette expérience t'a apporté, donc au-delà du fait que ça a été un deal-breaker où tu t'es dit, non, je ne veux pas faire partie du problème et de la solution. Qu'est-ce que ça t'a appris, du coup, sur justement ta vision de la mode, du textile, mais aussi du bien-être, de l'équilibre professionnel, personnel ? Parce que c'est vrai que moi, donc il y a quelques temps, j'ai été... en Indonésie et en fait je suis hyper intéressée par ce mode de vie et je voulais avoir ton point de vue justement sur tout ça.

  • Speaker #1

    Mon expérience en Indonésie, j'ai envie de réduire ça à l'expérience des voyages en fait. Quand tu pars... Tu as quelque chose qui se passe où ton monde explose et ta perspective de ta propre vie et de ton pays est remise en perspective. Tu as vraiment un shift d'un avant et un après, mais dans n'importe quel voyage en fait. L'expérience que j'ai eue en Indonésie, c'est un avant et un après. C'est comment expérimenter une nouvelle culture, comment t'adapter toi en tant que professionnel face à une culture différente. Ne pas imposer la façon dont toi, tu vois les choses, ou tu vois comment doit être ton job. Ça te permet de prendre un step back et de te faire relativiser énormément sur ta vie, sur ta profession, sur le monde, sur les humains. Tu te rends compte à quel point on est tous les mêmes, on est tous pareils. Ouais, vraiment, c'est hyper positif. Tu m'as parlé du bien-être. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que l'Indonésie, il y a un côté très doux, un peu pareil que la Colombie. Moi, je l'ai eu un petit peu... Alors, j'ai travaillé, je travaille avec des Indos. Donc, c'est peut-être un peu différent que si tu vas juste habiter là-bas et que tu taffes en ligne. Parce que travailler avec des Indos, c'était hyper challenging. Parce que, justement, ils sont un peu trop lents. Parce qu'ils n'ont pas été éduqués de la même façon, ils n'ont pas été aux mêmes écoles que nous, forcément. Et leur logique est différente. Enfin, voilà, travailler avec eux peut être... parfois hyper difficiles parce qu'on ne va pas au même rythme, on n'attend pas les mêmes choses des projets. Et donc, nous, en tant qu'Européens, on est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    Rapide dans notre manière de penser, notre manière d'agir.

  • Speaker #1

    Oui, plus rapide et plus que rapide, on a une compétitivité qui nous a été un peu injectée depuis qu'on est petits, où il faut produire, il faut avancer, il faut aller vite. Tu vois, on est en compète.

  • Speaker #0

    Il y a l'esprit du challenge qui est hyper présent parce que nous, on est peut-être plus dans cette société un peu consommation, où il y a tout le temps des innovations qui arrivent tous les jours. Donc, il faut rester compétitif.

  • Speaker #1

    Et dans le travail, nous, comparé aux Indonésiens qui sont vachement plus à la cool, tu vois, et puis aujourd'hui, c'est aujourd'hui, demain, on verra. Ils vivent au jour le jour, quoi. Un peu comme en Colombie aussi. Donc, travailler avec des Indonésiens, c'est une chose. Y vivre, effectivement, t'as une douceur de vie qui est hyper agréable. Des endroits comme Bali, effectivement, ça te permet vraiment, nous qui venons de sociétés hyper stressées, hyper productrices, dans une productivité non-stop, ça nous fait nous calmer, nous poser. Et retrouver, je le trouve, un rythme un peu plus humain.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, on oublie vite une fois que t'es dans le... Une fois que tu es dans le cercle de la productivité, justement en Europe, on oublie vite un petit peu de se poser, de réfléchir et de se dire, voilà, on prend le temps pour bien faire les choses. Je pense que les voyages à l'étranger et notamment habiter à l'étranger, ça peut aussi te remettre un peu les pendules à l'heure.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'aimerais discuter avec toi de l'organisation de ton travail, car c'est vrai que tu as un quotidien de travail assez original, assez particulier, puisque, comme tu l'as dit, précédemment tu habites dans le désert colombien qui est une région aride et qui on se le doute bien n'est pas forcément la plus connectée aux technologies comme pourraient l'être les grandes villes et cet aspect ça peut être un défi pour toi donc je voulais savoir comment tu t'organises et gères la logistique de ta marque de ton quotidien tout en arrivant à maintenir ton activité de manière structurée.

  • Speaker #1

    Alors c'est 6 ans de travail Au début, tous les jours, tous les deux jours, j'allais dans le désert. C'était effectivement hyper impliquant, hyper... J'ai investi beaucoup d'argent, beaucoup de temps. Mais j'aimais ça, j'adorais ça. Je mordais la vie à pleines dents et j'adorais ce que j'étais en train de faire. Petit à petit, j'ai commencé à déléguer. J'ai pu embaucher une des tisserandes avec lesquelles je travaillais, qui était une tisserande comme toutes les autres, sauf qu'elle était... plus précise, elle était plus ordonnée, elle était plus réglo. Et j'ai vu en elle un potentiel de leader. Et aujourd'hui, ça va faire 4 ans que Katie est coordonnatrice de toutes les Tisrandes. J'ai commencé avec 10 Tisrandes, maintenant il y a 60 Tisrandes qui sont un peu éparpillées sur des hectares de désert. Et donc maintenant, Katie, principalement, m'aide à faire toute la logistique et aller dans le désert, aller faire les suivis de production. Et voilà, ce qui me permet effectivement de pouvoir avoir toute cette logistique. même quand je suis ici en France, qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Tu as misé sur l'humain et tu as misé sur un potentiel d'une personne. C'est hyper intéressant, c'est vrai. Et dans ton organisation du travail, est-ce que tu as des routiers ou des outils spécifiques qui t'aident à rester productive ? Parce que forcément, tu es dans le désert, tu es dans un pays qui n'a pas la même notion de la productivité. Est-ce que tu as mis en place des choses qui te permettent de rester ? Focus sur ton objectif.

  • Speaker #1

    Faire des pauses. Non, c'est vrai. En fait, si tu veux être productive, il faut savoir aussi faire des pauses, arrêter et pouvoir prendre un recul. En soi, je n'ai pas vraiment de rythme. Je pourrais avoir un rythme plus élevé, mais j'ai décidé de gagner plus en temps et en liberté que de m'esclavagiser à ma propre boîte. Donc non, après, c'est vraiment, je pense que c'est au rythme de chacun. Moi, j'ai décidé de pouvoir mélanger autant ma vie pro et perso sur un rythme sain. Ok,

  • Speaker #0

    c'est tout à ton honneur. Je pense qu'on a beaucoup à apprendre justement de ça. Du coup, quel état d'esprit ou philosophie de la vie te permet de continuer à avancer face aux défis que tu peux rencontrer en entrepreneuriat, en vivant à l'étranger et en vivant dans une région telle que le désert ?

  • Speaker #1

    La philosophie de vie que j'ai, je pense que c'est vraiment... Aujourd'hui, j'ai vraiment l'envie claire d'acheter ma liberté. Parce qu'au final, l'argent te permet d'acheter des choses, mais aujourd'hui, je veux m'acheter du temps. C'est-à-dire que si je décidais d'être salariée, je donnerais mon temps en échange d'un salaire. Aujourd'hui, je veux gagner de l'argent pour gagner du temps, pour avoir du temps libre. Et cette philosophie me fait garder cette envie et me fait continuer dans l'entrepreneuriat et dans ce que je fais, dans ce que j'aime. En plus de savoir que derrière, j'aide, j'ai un impact.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait continuer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait continuer, c'est vraiment, je pense, un style de vie. Oui, c'est le style de vie que j'ai et que j'aime trop pour le sacrifier ou pour me dire j'en change.

  • Speaker #0

    Oui, t'es vraiment focus sur comment gagner en liberté, comment gagner en liberté pour faire... les choses que tu aimes réellement, tu vois, genre être avec tes proches, voyager d'autant plus, etc. C'est vraiment la liberté qui est au cœur de ta manière de penser, en plus de l'impact que tu vas avoir sur les communautés colombiennes et sur le reste.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est vraiment un tout, quoi. Et c'est vraiment, au final, tu vois, quand j'ai commencé le projet Mazonia, je disais toujours, non, mais moi, je veux sauver le monde. Je veux sauver le monde et au final, Amazonia, ça a été vraiment ma réponse face au monde que moi je voyais, c'est-à-dire le monde de la mode puisque c'était mon métier. Et donc ma réponse a été, ok, je vais faire une marque qui peut aider, qui a un impact positif avec les personnes qui fabriquent et qui sont les makers, les artisans. Et ça me remplit plus, après ma vision effectivement entrepreneuriale, c'est de pouvoir... créer ce genre de projet et pouvoir me libérer du temps pour pouvoir créer encore plus de projets qui ont un impact et pouvoir avoir un impact dans le monde et sauver le monde encore plus.

  • Speaker #0

    À ton échelle.

  • Speaker #1

    À mon échelle, bien entendu, mais ça peut être une grande échelle. On ne voit pas qu'on va haut. Ce que j'ai un peu aussi appris avec le temps, c'est que le sky is the limit. Donc, il faut y aller. Le ciel, il est haut.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et pour terminer, est-ce que tu as un conseil à donner ? à quelqu'un qui voudrait un peu se lancer pour créer une marque engagée et vivre à l'étranger ? Est-ce que tu as des conseils ou des choses à partager pour tous les débutants qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Moi, je vous dirais foncez. On se met beaucoup de limites et on est vraiment... En fait, les pires ennemis, c'est nous-mêmes. Donc, on se met beaucoup de limites et on pense qu'on n'est pas capable de faire beaucoup de choses alors qu'on est capable. Entourez-vous des bonnes personnes. Moi, je sais qu'au début, mon entourage ou même ma mère me disait Bon, Jeanne, c'est quand que tu vas trouver un vrai travail ? Parce que forcément, je sortais du cadre. Je sortais de la matrice un peu et j'essayais de faire un truc qui n'était pas courant. Donc, je ne rentrais pas dans la case qu'il fallait. Et ça dérangeait ou ça faisait peur. Et donc, il faut savoir s'entourer de personnes qui sont un peu dans cette même recherche pour que ce soit inspirant. Et puis bon. pour ne pas être démotivée. Ce qui aussi, je trouve hyper important, c'est la persévérance. Parce qu'effectivement, dans l'entrepreneuriat, il y a beaucoup de hauts et des bas. Et il y a beaucoup de bas très bas, et de hauts très hauts. Mais quand on est dans le bas, si on est tout seul et que tu as ta famille autour de toi qui est en train de te dire, mais qu'est-ce que tu fais ? Quand est-ce que tu trouves un vrai travail ? Autant te dire que tu ne vas pas durer longtemps. Donc, il faut vraiment s'entourer d'autres entrepreneurs. pour pouvoir, quand ça ne va pas, aller frapper à leur porte et dire Ok, regarde, il m'arrive ça, et toi, t'en es où ? Et souvent, on se motive les uns les autres parce que l'autre comprend le mindset dans lequel tu es et arrive à te remonter le moral. Parce qu'effectivement, quand tu as des mois où tu ne vends pas, où tu as des échecs, parce qu'au final, l'entreprenariat, c'est très, très, très, très lié avec ton développement personnel. C'est-à-dire que toutes les limites... que tu n'arrives pas à passer dans ton entreprise, c'est probablement des limites que toi, tu as en tant que personne avec toi-même. Genre moi, je ne suis pas du tout une commerciale. Et je sais que parfois, c'est la partie qui me coûte le plus. D'aller vendre, de me vendre, de vendre mes produits, de vendre ce projet, ça me coûte. Alors j'ai appris au fur et à mesure, avec les années, de montrer ma tête dans des vidéos, de parler avec un micro. C'est des choses que tu apprends. Mais au début, c'est difficile. Donc, l'entrepreneuriat te met vraiment sur la limite, sur le bord de la falaise. Et en fait, tu as deux options et deux types de personnalités. Tu as la personnalité qui va faire Wop, wop, wop ! Attends, c'est quoi ce bord de falaise ? Non, non, non, attends, je retourne là-bas, c'est vachement plus confortable. Et l'autre personnalité qui va dire Ok, ok, ça me fait peur, mais vas-y, je saute parce que j'ai quand même envie d'aller voir ce qu'il y a en bas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment... de personnalité.

  • Speaker #0

    Et aussi, je trouve que dans l'entrepreneuriat, t'es ta propre marque, donc t'as pas le choix de te vendre, de te montrer, de faire toutes ces choses. Et aussi sur le fait que peu importe les connaissances que t'as, tu peux avoir toutes les connaissances du monde, si ça reste des connaissances dans ton cerveau et que tu les pratiques pas, que tu les testes pas, tu peux pas savoir. Et la meilleure manière d'apprendre, c'est en testant et en apprenant à connaître ton client, ton audience, etc. Et en sachant qu'est-ce qui fonctionne et qu'est-ce qui ne fonctionne pas, tu vois. Parce que tu peux regarder sur des formations, etc. en disant, bon, ça, ça marche, c'est sûr. Et en fait, tu te rends compte qu'à ton niveau, à ton échelle et à ton niveau de croissance de ton entreprise, ce n'est peut-être pas forcément ce qui te convient à ce moment-là, tu vois. Donc, OK, super. En tout cas, merci beaucoup. C'était hyper enrichissant. J'ai adoré. avoir ton point de vue justement sur ta vie entrepreneuriale, sur ton mindset aussi, parce que comme tu l'as dit, l'entreprenariat, c'est aussi très lié à son développement personnel. Donc, merci beaucoup et je te souhaite une très bonne continuation avec Mazonia et ta vie en Colombie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir terminé l'écoute de cet épisode et merci de le partager tout autour de vous. à votre famille de voyageurs, vos amis entrepreneurs et futurs entrepreneurs et à tous ceux pour qui ce podcast sera bénéfique. Je vous invite également à mettre le plus d'étoiles possible avec un petit commentaire, une question de votre ressenti pour que je puisse devenir la reine des classements. Je lis tous vos messages avec grand plaisir. Si vous souhaitez me voir plus souvent, suivez-moi dès maintenant sur YouTube et Instagram. Les liens sont dans la description de cet épisode. Activez également les notifications pour recevoir les épisodes de Connexion Ensoleillée dès leur sortie. Enfin... n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter la plus ensoleillée et connectée qui regorge de tips. En tout cas, j'espère que vous avez passé un bon moment avec moi et que vous vous rapprochez un peu plus de votre liberté professionnelle. De mon côté, j'ai beaucoup aimé créer cet épisode pour vous. Alors n'oubliez pas, voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n'importe quel rêve. A très vite !

Chapters

  • Présentation de Mazonia par Jeanne

    02:30

  • Quel a été le déclic qui t'a permis de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

    03:34

  • À quel moment le point de non-retour entre entrepreneuriat et salariat s'est fait ?

    04:53

  • Pourquoi avoir choisi la Colombie pour entreprendre ?

    09:02

  • Comment le mode de vie colombien enrichit ton approche professionnelle et personnelle ?

    11:55

  • Qu'est-ce que l'Indonésie t'a apporté du point de vue professionnel et personnel ?

    14:27

  • Comment gères-tu la logistique de ta marque en habitant dans le désert colombien ?

    18:16

  • As-tu des routines spécifiques pour améliorer ta productivité ?

    20:03

  • Quel état d'esprit/ philosophie de vie te permet d'avancer ?

    21:09

  • As-tu un conseil à partager aux entrepreneurs qui veulent se lancer ?

    23:43

Description

🌍 Bienvenue dans mon univers de digital nomad ! 🌟


Pourquoi choisir la Colombie pour vivre et développer une marque engagée  ? Plonges dans le quotidien de notre inspirante invitée Jeanne, créatrice de Mazonia, où la culture colombienne enrichit son approche entrepreneuriale et personnelle. De l’inspiration locale aux défis d’un business nomade et engagé en passant par l’importance du développement personnel, cet épisode est une mine d’or pour les freelances et entrepreneurs en quête d’une vie qui allie voyage et liberté digitale.


Si tu veux jeter un oeil à cette belle marque éthique et engagée qui fabrique des sacs et accessoires à partir de techniques artisanales colombiennes: Mazonia ou sur instagram : https://www.instagram.com/mazonia.official?igsh=MTN2emw2b2k4ZG5xNg==


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On se voit sur instagram : https://www.instagram.com/connexionensoleillee.podcast?igsh=bXI3aWFjajNmOXdu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello, mes nomades préférés, bienvenue sur votre podcast Connexion Ensoleillée. Je suis Joyson, créatrice de ce podcast et freelance en consulting e-commerce. L'idée de ce podcast est de vous partager des conseils pratiques pour optimiser votre travail à distance et découvrir des personnes aux histoires inspirantes, tant au niveau personnel que professionnel, qui se sont lancées dans l'entreprenariat en ligne et travaillent désormais en voyageant. J'espère que chaque moment passé ensemble vous donnera un peu plus envie de rejoindre la communauté des nomades d'Illitan. Bonjour à tous, bienvenue dans un épisode spécial de mon podcast. Aujourd'hui, on se retrouve pour un moment particulier car j'ai l'honneur de recevoir Jeanne, qui est la fondatrice de Mazonia, une marque éthique qui allie tradition et modernité. Jeanne, c'est une femme qui, après une carrière dans la fast fashion en Indonésie, a choisi de créer un projet engagé en travaillant avec les femmes Wayu, qui est une tribu en Colombie, pour produire des sacs artisanaux uniques tout en soutenant cette communauté. Nous parlerons de son parcours et de son quotidien en Colombie, mais aussi de ses défis, de son équilibre entre travail et bien-être. Préparez-vous à une conversation inspirante sur l'entrepreneuriat, la passion et l'éthique. Bonne écoute ! Hello Jeanne, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marie. Bien, bien et toi ?

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup. Sache que je suis hyper contente d'avoir cet échange avec toi. C'est vrai que tu as une place assez importante car tu es la première invitée de Connexion Ensoleillée. Donc j'ai hâte, c'est vrai, d'en savoir plus sur toi, qu'on puisse échanger et découvrir justement plus en détail cette marque que tu as créée. D'ailleurs aujourd'hui, on va discuter de ton parcours entrepreneurial et de ta vie au Colombie. Mais avant de commencer, j'avais une petite question pour toi, car tu m'as dit que tu étais rentrée depuis quelques jours, voire quelques semaines en France. Et je voulais savoir si tu étais toujours en jet lag.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'on a 7 heures de décalage, 6 heures en ce moment. Vous avez le soleil qui se lève très tard ici. Donc, c'est assez difficile dans ce sens-là de récupérer les horaires. Mais ça fait trois semaines que je suis rentrée, donc je suis en train d'y arriver.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en Europe, on a cette particularité de décalage horaire que les autres pays n'ont pas. J'ai une première question pour toi. Alors déjà, est-ce que tu peux te présenter un petit peu ton parcours entrepreneurial et ta vie également en Colombie, à l'étranger, pour que nos auditeurs apprennent à te connaître ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Jeanne, j'ai 37 ans. J'ai créé il y a à peu près six ans une marque qui s'appelle Amazonia. Je suis partie vivre là-bas pour pouvoir créer ce projet. Il s'agit d'une marque d'accessoires. éthique qui est fabriquée en collaboration avec des artisans colombiens. Le principe, c'est de faire du commerce équitable, d'enlever les intermédiaires et de pouvoir travailler directement avec. Moi, je viens du monde de la mode. J'ai travaillé pendant trois ans en Indonésie dans la fast fashion qui a été un petit peu ce qui m'a ouvert les yeux sur le monde terrible de la fast fashion et ce monde dans lequel je ne voulais pas faire partie. Et donc, c'est pour ça que je suis partie vivre en Colombie.

  • Speaker #0

    Hyper intéressante, ta marque. Et je pense que c'est aussi un peu le but de la chaîne. Dans l'air du temps, et ça permet aussi de replancer nos valeurs et de pouvoir aider un peu, contrer justement la fast fashion pour améliorer aussi un petit peu ce monde. Tu travaillais dans la fast fashion en Indonésie, tu avais quand même un emploi stable. Et du coup, qu'est-ce qui t'a poussé, donc au-delà de quitter la fast fashion, qu'est-ce qui t'a poussé à quitter ton emploi stable pour te lancer dans l'entrepreneuriat avec Mazonia ?

  • Speaker #1

    Je crois que... Ce qui m'a vraiment fait prendre une décision, c'est quand je me suis retrouvée en plein milieu d'une usine où on produisait plus de 120 nouveaux produits par mois. Et là, quand je suis arrivée dans cette usine et qu'il y avait des lignes et des lignes de production et de gens qui étaient là en train de... des petites mains, on n'avait pas le droit de prendre des photos. Et là, je me suis dit mais non, mais je ne peux pas faire partie de ça, quoi. Moi, alors j'adore mon job. J'adore créer, j'adore choisir les matières et donner les tendances qu'une marque doit faire. Mais je ne voulais pas faire partie du problème, je voulais faire partie de la solution. Et ça a été vraiment ce moment-là qui a marqué ma carrière. Et j'ai décidé, quelques mois plus tard, de démissionner en quête de sens. Ça a été vraiment, je pars, je dois trouver un sens à ma vie, autant perso que pro. Parce que pour moi, c'était hyper lié.

  • Speaker #0

    En fait, quand on regarde un petit peu plus loin que le bout de son, on voit justement et on se rend compte de tous les problèmes qu'il y a et qu'on se pose vraiment du coup la question comment contrer tout ça. Et du coup, sur ton parcours, sur ta marque, est-ce que tu peux nous partager un ou deux moments qui sont marquants dans la création de ta marque où là tu te dis je suis faite pour l'entrepreneuriat, je suis faite pour ça et il y a un point de non-retour qui s'est fait dans ton mindset où tu te dis je pourrais... plus revenir dans le salariat, c'est plus fait pour moi.

  • Speaker #1

    Je crois que lorsque... En fait, je produis principalement des sacs avec une ethnie qui s'appelle les Wayou. Donc, c'est des femmes qui vivent dans un désert, sur des hectares. Elles sont un peu éparpillées sur des hectares de désert et je me déplace jusque dans leur communauté pour pouvoir créer ces sacs ensemble. Et en fait, j'ai eu beaucoup de moments où, effectivement, j'ai cette opposition. en mode, est-ce que je continue ce que je suis en train de faire ? Parce que l'entrepreneuriat, ce n'est pas toujours facile. Ça demande une constance énergétiquement qui est parfois épuisante. Et donc, on se dit souvent, ça veut dire qu'il faut que j'arrête. Est-ce que je continue ? Est-ce que je redeviens salariée ? Et en fait, quand je repars dans le désert et que je me retrouve avec ces femmes et que je vois l'impact que le projet que j'ai créé a... Ça me redonne toute l'énergie du monde, en fait. Et je sais que souvent, j'ai eu des moments de mou. Et dès que je repars dans le désert et que je suis avec ces femmes dans leur village et qu'elles me remercient d'être là, elles me remercient de venir d'aussi loin et de les soutenir depuis aussi longtemps, ça paye tous les efforts du monde.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est que ça demande quand même beaucoup de résilience parce qu'il y a énormément de choses dans l'entrepreneuriat à faire. Mais quand tu te rends compte, comme tu dis, de l'impact que tu as, pas uniquement de l'impact que tu as, mais aussi de l'impact qu'elles donnent sur toi aussi, sur leur manière de vivre, leur manière de travailler, etc. Je pense que c'est un échange hyper enrichissant que tu ne peux pas avoir dans le salariat et peut-être pas non plus dans d'autres régions du monde. Oui,

  • Speaker #1

    non, c'est sûr. Et puis le salariat, c'est vrai que c'est hyper confortable. C'est-à-dire que des fois, je... Je regrette un peu ma situation quand j'étais en Indonésie, avec un très bon salaire. C'était effectivement très confort. Mais à l'heure d'aujourd'hui, j'ai une flexibilité sur mon temps. Alors c'est d'autres contraintes, attention, c'est pas si rose que ça. Mais la liberté que j'ai réussi à obtenir, le projet que j'ai réussi à construire, me permet d'avoir un style de vie que je ne pourrais pas avoir si j'étais salariée. Et je n'arrive pas à me dire, je sacrifierais ce style de vie aujourd'hui pour redevenir salariée. Je n'y arrive pas. Même si cette commodité d'avoir un salaire qui tombe tous les mois est très attrayant, ça me déstresserait, of course, énormément. Ça me calmerait. Parce que des fois, quand tu as un mois et que tu as fait 200 balles, tu es là. On mange quoi ce mois-ci ? Donc c'est vrai, il y a cette dualité. Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à me dire que je retomberai dans cette commodité pour perdre tout ce que j'ai gagné de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Comme tu disais, le fait de ne pas avoir des revenus personnels, c'est aussi un challenge et ça t'apporte de l'adrénaline. Donc certes, ce n'est pas non plus une adrénaline que tu veux avoir tout le temps, mais c'est aussi vraiment un moteur où tu te dis, bon ben là, je dois mettre les bouchées doubles, je dois avoir mon impact, il doit impacter le plus de monde possible.

  • Speaker #1

    Probablement. J'ai la sensation aussi que, comme tu dis, en fait, ça me fait sortir de ma zone de confort. Et ça me met, je pense, sur des limites où je dois me forcer, enfin, je dois forcer à pousser mes limites. Et je pense qu'inconsciemment, ça doit me plaire. Sinon, effectivement, je préférais un job stable, cool, tranquille, comodo, tu vois. Mais non, je pense que ce côté un peu aventure et le fait que je pousse mes limites au jour le jour, ça me plaît, je pense, effectivement, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ce que recherchent un peu tous les entrepreneurs, ce côté aventure, entrepreneurial, challenge, etc. Ok, hyper intéressant. Alors moi, j'ai une question un peu sur ta vie en Colombie. Je voulais savoir déjà, est-ce que tu es venue en Colombie avant cette idée entrepreneuriale ou alors parce que tu avais ce projet entrepreneurial, tu te dis la Colombie, ça serait l'endroit idéal pour ce projet-là ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Alors, de un, je ne voulais pas créer de marque ou de projet entrepreneurial. De deux, je suis vraiment partie après l'Indonésie en quête de sens sans savoir quel pays. Je suis partie pendant un an avec mon sac à dos, toute seule. Et je me souviens, j'avais ma tante, ma casserole. Enfin, c'était vraiment... Et j'ai commencé en Argentine. Je suis allée jusqu'à Ushuaïa. Et le but était d'aller jusqu'au Mexique. Et en fait, au bout d'un an, je suis arrivée en Colombie. Et j'ai décroché un visa vacances-travail qui me permettait de travailler. J'ai commencé un peu à chercher... voir s'il y avait des opportunités de travail. Et je n'ai pas trouvé. Et j'en avais marre, en fait, de voyager au bout d'un an. J'avais un peu envie de stabilité, toujours bouger. Oui, c'était fatigant. Vivre dans ses valises,

  • Speaker #0

    dans son canot.

  • Speaker #1

    J'en avais marre et je n'ai pas trouvé. Donc, je ne voyais pas d'opportunité de travail intéressant pour moi en tant que styliste. à Medellín. Et là, je me suis dit, OK, autant rentrer. Et juste avant de rentrer, c'est là où je suis tombée sur cette artisanat. Et il y a quelque chose qui s'est passé. J'ai commencé à rencontrer des personnes juste avant de partir. J'ai rencontré une femme qui, justement, aidait ce peuple, ces femmes dans le désert. Et je suis rentrée en France avec deux, trois sacs. Et là, tout a commencé. En fait, c'est vraiment été la petite graine qui a fait démarrer le projet Amazonia. J'ai eu plusieurs associés. Une première était colombienne. Elle avait envie effectivement de participer à ce projet, d'aider les femmes wayounes avec leur artisanat, leur donner plus de visibilité, leur donner plus de travail. Après, j'ai eu une Française aussi qui m'a beaucoup... On a fait grandir Amazonia principalement ensemble. Et après la pandémie, je me suis retrouvée toute seule. Mais au final, j'ai créé cette entreprise, non pas parce que je voulais être mon propre boss que je voulais gagner en liberté. C'est plus, je me suis retrouvée face à ces femmes et à cet artisanat et j'ai compris que par mes compétences, je pouvais les aider et avoir un impact dans la vie de toutes ces femmes. Et ça, ça a été mon moteur dès le début pour créer Amazonia.

  • Speaker #0

    C'est fou quoi, comme quoi tu te rends compte que les opportunités, elles arrivent vraiment au moment où tu en as le plus besoin pour que... tout s'aligne comme, pas forcément comme ce que tu avais imaginé mais peut-être c'était ce dont tu avais besoin à ce moment-là c'était le début de cette magnifique aventure que tu es en train de vivre On sait déjà,

  • Speaker #1

    tu demandes à l'univers et les choses arrivent. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement Alors du coup pour rester sur la Colombie, comment la culture et le mode de vie enrichit ton approche entrepreneuriale et ton approche personnelle et qu'est-ce que, voilà leur façon de penser t'apporte dans ton quotidien et et Et dans ta vie professionnelle, parce que je pense que si tu serais dans un autre pays, peut-être tu aurais peut-être une autre manière de voir les choses.

  • Speaker #1

    Personnellement, j'ai la sensation que la Colombie m'a tranquillisée. La Colombie a une douceur de vie, autant les Colombiens qui y habitent, qui sont des gens gentils, souriants. Alors c'est vrai, des fois un peu trop calme, mais au final, cette douceur de vie m'a vachement servi, parce que moi j'étais quelqu'un d'hyper stressée. Et donc ça m'a appris à...

  • Speaker #0

    À lâcher prise un petit peu, oui.

  • Speaker #1

    À lâcher prise et à être moins stressée. À relativiser, à être plus flexible, à être moins dans le contrôle. Niveau pro, j'admire beaucoup les Colombiens parce que je me suis rendue compte qu'ils sont excessivement entrepreneurs comparé à nous, Européens. Les Colombiens ont cette faculté, parce que forcément ils sont peut-être dans un pays qui donne moins de facilité d'emploi. d'aide. Et donc, il faut, si ou si, il faut qu'ils s'en sortent et il faut qu'ils créent des entreprises, des projets, qu'ils vendent des trucs dans la rue. Ils sont hyper débrouillards et c'est vraiment quelque chose que j'admire et que j'ai appris d'eux. Si ça, ça ne marche pas, on va trouver une autre solution. C'est vraiment de la débrouille et c'est quelque chose que je trouve que parfois, en Europe, on a moins parce qu'on est dans une commodité. Un confort de vie. Voilà, qui font moins te challenger et te dire... En fait, c'est plus, ah bah tiens, il y a un caillou sur ma route. En France, t'es là, bon, il y a un caillou. Bah attends, je change de route, quoi. En Colombie, il y a un caillou sur ma route. Non, attends, je prends le caillou, je l'en laisse. Il y en a encore un. Vas-y, attends, je continue. Il y a vraiment ce challenge de dire, mais non, je vais trouver que deux solutions. Ma vie est faite que deux solutions. Et ça, ça m'a vachement aidée de voir la façon dont ils vivaient leur vie. Et moi, j'étais là en train de me noyer dans un verre d'eau. Et eux, ils ont tous les problèmes du monde et... Et ils s'en sortent. Donc, c'est vachement inspirant. C'est vraiment un pays inspirant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils ont... En fait, le fait que tu ne peux pas avoir de plan B, de plan C, et tu as uniquement le plan A, tu te dis, bon, là, je n'ai pas le choix. Never give up. Enfonce. Il y a forcément une solution que tu vas pouvoir mettre en place. Alors, du coup, avant de t'installer en Colombie, tu as également vécu en Indonésie comme... que tu nous disais au tout début. Qu'est-ce que cette expérience t'a apporté, donc au-delà du fait que ça a été un deal-breaker où tu t'es dit, non, je ne veux pas faire partie du problème et de la solution. Qu'est-ce que ça t'a appris, du coup, sur justement ta vision de la mode, du textile, mais aussi du bien-être, de l'équilibre professionnel, personnel ? Parce que c'est vrai que moi, donc il y a quelques temps, j'ai été... en Indonésie et en fait je suis hyper intéressée par ce mode de vie et je voulais avoir ton point de vue justement sur tout ça.

  • Speaker #1

    Mon expérience en Indonésie, j'ai envie de réduire ça à l'expérience des voyages en fait. Quand tu pars... Tu as quelque chose qui se passe où ton monde explose et ta perspective de ta propre vie et de ton pays est remise en perspective. Tu as vraiment un shift d'un avant et un après, mais dans n'importe quel voyage en fait. L'expérience que j'ai eue en Indonésie, c'est un avant et un après. C'est comment expérimenter une nouvelle culture, comment t'adapter toi en tant que professionnel face à une culture différente. Ne pas imposer la façon dont toi, tu vois les choses, ou tu vois comment doit être ton job. Ça te permet de prendre un step back et de te faire relativiser énormément sur ta vie, sur ta profession, sur le monde, sur les humains. Tu te rends compte à quel point on est tous les mêmes, on est tous pareils. Ouais, vraiment, c'est hyper positif. Tu m'as parlé du bien-être. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que l'Indonésie, il y a un côté très doux, un peu pareil que la Colombie. Moi, je l'ai eu un petit peu... Alors, j'ai travaillé, je travaille avec des Indos. Donc, c'est peut-être un peu différent que si tu vas juste habiter là-bas et que tu taffes en ligne. Parce que travailler avec des Indos, c'était hyper challenging. Parce que, justement, ils sont un peu trop lents. Parce qu'ils n'ont pas été éduqués de la même façon, ils n'ont pas été aux mêmes écoles que nous, forcément. Et leur logique est différente. Enfin, voilà, travailler avec eux peut être... parfois hyper difficiles parce qu'on ne va pas au même rythme, on n'attend pas les mêmes choses des projets. Et donc, nous, en tant qu'Européens, on est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    Rapide dans notre manière de penser, notre manière d'agir.

  • Speaker #1

    Oui, plus rapide et plus que rapide, on a une compétitivité qui nous a été un peu injectée depuis qu'on est petits, où il faut produire, il faut avancer, il faut aller vite. Tu vois, on est en compète.

  • Speaker #0

    Il y a l'esprit du challenge qui est hyper présent parce que nous, on est peut-être plus dans cette société un peu consommation, où il y a tout le temps des innovations qui arrivent tous les jours. Donc, il faut rester compétitif.

  • Speaker #1

    Et dans le travail, nous, comparé aux Indonésiens qui sont vachement plus à la cool, tu vois, et puis aujourd'hui, c'est aujourd'hui, demain, on verra. Ils vivent au jour le jour, quoi. Un peu comme en Colombie aussi. Donc, travailler avec des Indonésiens, c'est une chose. Y vivre, effectivement, t'as une douceur de vie qui est hyper agréable. Des endroits comme Bali, effectivement, ça te permet vraiment, nous qui venons de sociétés hyper stressées, hyper productrices, dans une productivité non-stop, ça nous fait nous calmer, nous poser. Et retrouver, je le trouve, un rythme un peu plus humain.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, on oublie vite une fois que t'es dans le... Une fois que tu es dans le cercle de la productivité, justement en Europe, on oublie vite un petit peu de se poser, de réfléchir et de se dire, voilà, on prend le temps pour bien faire les choses. Je pense que les voyages à l'étranger et notamment habiter à l'étranger, ça peut aussi te remettre un peu les pendules à l'heure.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'aimerais discuter avec toi de l'organisation de ton travail, car c'est vrai que tu as un quotidien de travail assez original, assez particulier, puisque, comme tu l'as dit, précédemment tu habites dans le désert colombien qui est une région aride et qui on se le doute bien n'est pas forcément la plus connectée aux technologies comme pourraient l'être les grandes villes et cet aspect ça peut être un défi pour toi donc je voulais savoir comment tu t'organises et gères la logistique de ta marque de ton quotidien tout en arrivant à maintenir ton activité de manière structurée.

  • Speaker #1

    Alors c'est 6 ans de travail Au début, tous les jours, tous les deux jours, j'allais dans le désert. C'était effectivement hyper impliquant, hyper... J'ai investi beaucoup d'argent, beaucoup de temps. Mais j'aimais ça, j'adorais ça. Je mordais la vie à pleines dents et j'adorais ce que j'étais en train de faire. Petit à petit, j'ai commencé à déléguer. J'ai pu embaucher une des tisserandes avec lesquelles je travaillais, qui était une tisserande comme toutes les autres, sauf qu'elle était... plus précise, elle était plus ordonnée, elle était plus réglo. Et j'ai vu en elle un potentiel de leader. Et aujourd'hui, ça va faire 4 ans que Katie est coordonnatrice de toutes les Tisrandes. J'ai commencé avec 10 Tisrandes, maintenant il y a 60 Tisrandes qui sont un peu éparpillées sur des hectares de désert. Et donc maintenant, Katie, principalement, m'aide à faire toute la logistique et aller dans le désert, aller faire les suivis de production. Et voilà, ce qui me permet effectivement de pouvoir avoir toute cette logistique. même quand je suis ici en France, qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Tu as misé sur l'humain et tu as misé sur un potentiel d'une personne. C'est hyper intéressant, c'est vrai. Et dans ton organisation du travail, est-ce que tu as des routiers ou des outils spécifiques qui t'aident à rester productive ? Parce que forcément, tu es dans le désert, tu es dans un pays qui n'a pas la même notion de la productivité. Est-ce que tu as mis en place des choses qui te permettent de rester ? Focus sur ton objectif.

  • Speaker #1

    Faire des pauses. Non, c'est vrai. En fait, si tu veux être productive, il faut savoir aussi faire des pauses, arrêter et pouvoir prendre un recul. En soi, je n'ai pas vraiment de rythme. Je pourrais avoir un rythme plus élevé, mais j'ai décidé de gagner plus en temps et en liberté que de m'esclavagiser à ma propre boîte. Donc non, après, c'est vraiment, je pense que c'est au rythme de chacun. Moi, j'ai décidé de pouvoir mélanger autant ma vie pro et perso sur un rythme sain. Ok,

  • Speaker #0

    c'est tout à ton honneur. Je pense qu'on a beaucoup à apprendre justement de ça. Du coup, quel état d'esprit ou philosophie de la vie te permet de continuer à avancer face aux défis que tu peux rencontrer en entrepreneuriat, en vivant à l'étranger et en vivant dans une région telle que le désert ?

  • Speaker #1

    La philosophie de vie que j'ai, je pense que c'est vraiment... Aujourd'hui, j'ai vraiment l'envie claire d'acheter ma liberté. Parce qu'au final, l'argent te permet d'acheter des choses, mais aujourd'hui, je veux m'acheter du temps. C'est-à-dire que si je décidais d'être salariée, je donnerais mon temps en échange d'un salaire. Aujourd'hui, je veux gagner de l'argent pour gagner du temps, pour avoir du temps libre. Et cette philosophie me fait garder cette envie et me fait continuer dans l'entrepreneuriat et dans ce que je fais, dans ce que j'aime. En plus de savoir que derrière, j'aide, j'ai un impact.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait continuer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait continuer, c'est vraiment, je pense, un style de vie. Oui, c'est le style de vie que j'ai et que j'aime trop pour le sacrifier ou pour me dire j'en change.

  • Speaker #0

    Oui, t'es vraiment focus sur comment gagner en liberté, comment gagner en liberté pour faire... les choses que tu aimes réellement, tu vois, genre être avec tes proches, voyager d'autant plus, etc. C'est vraiment la liberté qui est au cœur de ta manière de penser, en plus de l'impact que tu vas avoir sur les communautés colombiennes et sur le reste.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est vraiment un tout, quoi. Et c'est vraiment, au final, tu vois, quand j'ai commencé le projet Mazonia, je disais toujours, non, mais moi, je veux sauver le monde. Je veux sauver le monde et au final, Amazonia, ça a été vraiment ma réponse face au monde que moi je voyais, c'est-à-dire le monde de la mode puisque c'était mon métier. Et donc ma réponse a été, ok, je vais faire une marque qui peut aider, qui a un impact positif avec les personnes qui fabriquent et qui sont les makers, les artisans. Et ça me remplit plus, après ma vision effectivement entrepreneuriale, c'est de pouvoir... créer ce genre de projet et pouvoir me libérer du temps pour pouvoir créer encore plus de projets qui ont un impact et pouvoir avoir un impact dans le monde et sauver le monde encore plus.

  • Speaker #0

    À ton échelle.

  • Speaker #1

    À mon échelle, bien entendu, mais ça peut être une grande échelle. On ne voit pas qu'on va haut. Ce que j'ai un peu aussi appris avec le temps, c'est que le sky is the limit. Donc, il faut y aller. Le ciel, il est haut.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et pour terminer, est-ce que tu as un conseil à donner ? à quelqu'un qui voudrait un peu se lancer pour créer une marque engagée et vivre à l'étranger ? Est-ce que tu as des conseils ou des choses à partager pour tous les débutants qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Moi, je vous dirais foncez. On se met beaucoup de limites et on est vraiment... En fait, les pires ennemis, c'est nous-mêmes. Donc, on se met beaucoup de limites et on pense qu'on n'est pas capable de faire beaucoup de choses alors qu'on est capable. Entourez-vous des bonnes personnes. Moi, je sais qu'au début, mon entourage ou même ma mère me disait Bon, Jeanne, c'est quand que tu vas trouver un vrai travail ? Parce que forcément, je sortais du cadre. Je sortais de la matrice un peu et j'essayais de faire un truc qui n'était pas courant. Donc, je ne rentrais pas dans la case qu'il fallait. Et ça dérangeait ou ça faisait peur. Et donc, il faut savoir s'entourer de personnes qui sont un peu dans cette même recherche pour que ce soit inspirant. Et puis bon. pour ne pas être démotivée. Ce qui aussi, je trouve hyper important, c'est la persévérance. Parce qu'effectivement, dans l'entrepreneuriat, il y a beaucoup de hauts et des bas. Et il y a beaucoup de bas très bas, et de hauts très hauts. Mais quand on est dans le bas, si on est tout seul et que tu as ta famille autour de toi qui est en train de te dire, mais qu'est-ce que tu fais ? Quand est-ce que tu trouves un vrai travail ? Autant te dire que tu ne vas pas durer longtemps. Donc, il faut vraiment s'entourer d'autres entrepreneurs. pour pouvoir, quand ça ne va pas, aller frapper à leur porte et dire Ok, regarde, il m'arrive ça, et toi, t'en es où ? Et souvent, on se motive les uns les autres parce que l'autre comprend le mindset dans lequel tu es et arrive à te remonter le moral. Parce qu'effectivement, quand tu as des mois où tu ne vends pas, où tu as des échecs, parce qu'au final, l'entreprenariat, c'est très, très, très, très lié avec ton développement personnel. C'est-à-dire que toutes les limites... que tu n'arrives pas à passer dans ton entreprise, c'est probablement des limites que toi, tu as en tant que personne avec toi-même. Genre moi, je ne suis pas du tout une commerciale. Et je sais que parfois, c'est la partie qui me coûte le plus. D'aller vendre, de me vendre, de vendre mes produits, de vendre ce projet, ça me coûte. Alors j'ai appris au fur et à mesure, avec les années, de montrer ma tête dans des vidéos, de parler avec un micro. C'est des choses que tu apprends. Mais au début, c'est difficile. Donc, l'entrepreneuriat te met vraiment sur la limite, sur le bord de la falaise. Et en fait, tu as deux options et deux types de personnalités. Tu as la personnalité qui va faire Wop, wop, wop ! Attends, c'est quoi ce bord de falaise ? Non, non, non, attends, je retourne là-bas, c'est vachement plus confortable. Et l'autre personnalité qui va dire Ok, ok, ça me fait peur, mais vas-y, je saute parce que j'ai quand même envie d'aller voir ce qu'il y a en bas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment... de personnalité.

  • Speaker #0

    Et aussi, je trouve que dans l'entrepreneuriat, t'es ta propre marque, donc t'as pas le choix de te vendre, de te montrer, de faire toutes ces choses. Et aussi sur le fait que peu importe les connaissances que t'as, tu peux avoir toutes les connaissances du monde, si ça reste des connaissances dans ton cerveau et que tu les pratiques pas, que tu les testes pas, tu peux pas savoir. Et la meilleure manière d'apprendre, c'est en testant et en apprenant à connaître ton client, ton audience, etc. Et en sachant qu'est-ce qui fonctionne et qu'est-ce qui ne fonctionne pas, tu vois. Parce que tu peux regarder sur des formations, etc. en disant, bon, ça, ça marche, c'est sûr. Et en fait, tu te rends compte qu'à ton niveau, à ton échelle et à ton niveau de croissance de ton entreprise, ce n'est peut-être pas forcément ce qui te convient à ce moment-là, tu vois. Donc, OK, super. En tout cas, merci beaucoup. C'était hyper enrichissant. J'ai adoré. avoir ton point de vue justement sur ta vie entrepreneuriale, sur ton mindset aussi, parce que comme tu l'as dit, l'entreprenariat, c'est aussi très lié à son développement personnel. Donc, merci beaucoup et je te souhaite une très bonne continuation avec Mazonia et ta vie en Colombie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir terminé l'écoute de cet épisode et merci de le partager tout autour de vous. à votre famille de voyageurs, vos amis entrepreneurs et futurs entrepreneurs et à tous ceux pour qui ce podcast sera bénéfique. Je vous invite également à mettre le plus d'étoiles possible avec un petit commentaire, une question de votre ressenti pour que je puisse devenir la reine des classements. Je lis tous vos messages avec grand plaisir. Si vous souhaitez me voir plus souvent, suivez-moi dès maintenant sur YouTube et Instagram. Les liens sont dans la description de cet épisode. Activez également les notifications pour recevoir les épisodes de Connexion Ensoleillée dès leur sortie. Enfin... n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter la plus ensoleillée et connectée qui regorge de tips. En tout cas, j'espère que vous avez passé un bon moment avec moi et que vous vous rapprochez un peu plus de votre liberté professionnelle. De mon côté, j'ai beaucoup aimé créer cet épisode pour vous. Alors n'oubliez pas, voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n'importe quel rêve. A très vite !

Chapters

  • Présentation de Mazonia par Jeanne

    02:30

  • Quel a été le déclic qui t'a permis de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

    03:34

  • À quel moment le point de non-retour entre entrepreneuriat et salariat s'est fait ?

    04:53

  • Pourquoi avoir choisi la Colombie pour entreprendre ?

    09:02

  • Comment le mode de vie colombien enrichit ton approche professionnelle et personnelle ?

    11:55

  • Qu'est-ce que l'Indonésie t'a apporté du point de vue professionnel et personnel ?

    14:27

  • Comment gères-tu la logistique de ta marque en habitant dans le désert colombien ?

    18:16

  • As-tu des routines spécifiques pour améliorer ta productivité ?

    20:03

  • Quel état d'esprit/ philosophie de vie te permet d'avancer ?

    21:09

  • As-tu un conseil à partager aux entrepreneurs qui veulent se lancer ?

    23:43

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