Speaker #1Et parmi ces ayats, la création des cieux et de la terre, et la diversité de vos langues et de vos couleurs. Voilà là bien des preuves pour les savants, pour ceux qui savent. Tiré de Surat Ar-Rum, Ayah 22. Quelle beauté cette Ayah ! Quelle beauté ! Parmi mes Ayahs préférées, depuis longtemps. C'est pas un hasard si Allah a choisi de mentionner à la fois les langues et les couleurs dans une même ayah, juste après qu'il ait évoqué la création des cieux et de la terre. Donc quand on parle des cieux et de la terre, on pense à leur côté vaste, étendu, on pense à la diversité. Déjà on pense juste à la terre, on pense à la diversité, parce que tout ce que la terre contient comme espèces différentes, comme... éléments différents, c'est innombrable, impossible de le quantifier. Alors dans le ciel, on n'arrive même pas à imaginer tout ce qui y est. On n'a rien découvert encore du ciel, que ce qu'un homme nous a laissé découvrir. Mais ce qui se passe dans le ciel, ce qu'il y a dans le ciel, ça dépasse notre entendement. Donc déjà on entend ces deux grandes entités-là, ces deux grands espaces, Terre et Cieux, parce que ce n'est pas le ciel, c'est les Cieux, on en voit un. on ne voit pas les sept ans, et bien déjà ça nous rend émerveillés. Alors il nous a parlé d'une forme de richesse que contient une de ces entités, donc la terre, et il parle de la diversité de vos langues et de vos couleurs. Donc la diversité de nos langues et de nos couleurs, on l'indique que ça fait partie de ces signes, ces aïa. Cette aïa... ça vient en succession de plusieurs ayats dans surat al-rum. Où Allah dit Et parmi ces ayats, et ayat veut dire aussi signe, miracle, preuve. Ayat veut vraiment dire beaucoup de choses. Et bien il dit parmi ces signes, parmi ces ayats, il y a. Et c'est exactement dans cette surah-là et dans cet enchaînement-là de signes où Allah évoque le mariage par exemple. Où il dit parmi ces signes le fait qu'il a créé de vous, pour vous, vos conjoints, afin que vous viviez en tranquillité auprès d'eux. Et il dit il y a là des signes pour ceux qui réfléchissent. Et il évoque plusieurs éléments. Et là, il évoque la diversité de nos langues et de nos couleurs. Et je me suis dit, Allah a cité plein de choses. Il y a d'autres choses qu'il aurait pu citer. Les signes d'Allah, on ne peut pas les compter en fait. Il aurait pu citer plein de choses. Il aurait pu parler du corps humain, le fait qu'on mange, qu'on dorme, etc. Il aurait pu citer nos capacités intellectuelles. Il aurait pu citer des éléments aussi qui vivent sur la terre, qui nous impressionnent. La création d'Allah est déjà impressionnante à elle toute seule. Et en fait, il a mentionné ces éléments-là. Donc j'ai envie vraiment de lire dans Surat al-Rumba, la ayah 22, tu regardes les ayahs d'avant et les ayahs d'après, là c'est à peu près au milieu de tous ces signes-là, et tu verras c'est un pur délice à lire. Et le fait qu'il ait parlé de cela, ça veut dire, donc rappelle-toi, je le dis tout le temps, très souvent en tout cas, que dans le Coran, rien n'est trop et rien n'est pas assez. Si Allah a choisi d'évoquer cette chose-là et pas une autre chose dans le Qur'an, c'est que cette chose est importante et surtout cette chose, on ne peut pas l'ignorer. D'accord ? On ne peut pas occulter. Si c'est présent déjà par définition, c'est que ça ne peut pas être ignoré. Donc il ne faut pas le faire. Donc s'il dit parmi ces signes-là, vraiment je t'invite à prendre ces ayats-là et te poser et... regarder à chaque fois de quel signe il parle. Et tu les enchaînes, tu vas voir que même l'ordre dans lequel il les mentionne a un ordre tout à fait harmonieux. Qu'il va dans un sens croissant d'une certaine façon. Qu'il va un sujet dans l'autre. Que tous ont un lien aussi. Et c'est très beau à voir. Peut-être que je prendrais aussi le temps d'évoquer juste cet enchaînement, d'expliquer cet enchaînement dans un épisode. Et voilà. Donc la diversité des langues et des couleurs. Et si tu regardes, c'est pour ça que j'ai dit que cette ayah est une pure beauté, parce que pas un hasard qu'Allah mentionne les langues et les couleurs. Et ce que j'ai remarqué, c'est qu'il parle de deux aspects qui sont à la fois... Tantôt visible, tantôt audible. Et ça fait partie de notre quotidien et de notre identité. Et tu sais qu'Allah s.w.t. parle très souvent dans le Qur'an de l'ouïe et la vue. L'ouïe et la vue. Quand il parle de la diversité de nos langues, il est en train de nous dire écoutez en fait. Là il est en train d'appeler à notre capacité d'écoute. Et quand il parle de la diversité de nos couleurs, et bien là c'est notre venue. auquel il fait appel. Donc, il dit souvent, ils ont des yeux, et ils ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais ils n'écoutent pas avec. Ou bien il dit qu'il est as-samia al-basri il est celui qui est le très audible, qui entend tout, et il est celui qui voit tout. Très souvent, il va nous évoquer, il va parler de nous par ces deux sens-là. C'est les deux sens qui ne sont plus mentionnés, de toute façon, dans le Coran, parmi les cinq sens, l'ouïe la vue. Donc, vraiment, l'ouïe et la vue priment sur l'odorat, priment sur le toucher et le goût. Donc, ça prime au-dessus de tout. Les deux sens super évoqués par là, et préférés, et finalement qui ont plus de responsabilités que les autres, c'est l'ouïe et la vue. Et tout passe par l'ouïe et la vue. Avant de pouvoir goûter quelque chose, eh bien, on le regarde. D'accord ? Avant de réfléchir, avant de toucher aussi, on regarde ou on écoute. Ça passe toujours par ces deux-là. J'écoute d'abord et après je me mets à penser. J'écoute et j'ai envie de parler. D'accord ? Je réagis à quelque chose que j'ai écouté. Pareil pour la vue. Je vois quelque chose et je me mets à penser. Je vois quelque chose et je me mets à parler de cette chose que j'ai vue. Je répète ou j'analyse ou je conseille, d'accord ? Ou je constate tout simplement. Tout ça passe par la vue et par l'ouïe. Et là, même parmi ces signes pour nous... Le simple fait qu'il évoque ça, c'est un miracle. Avant de parler du fait que les couleurs et les langues sont des miracles, des signes d'Allah, ce que Aya veut aussi dire miracle, le simple fait qu'Allah évoque des éléments qu'on soit regarde, soit écoute, c'est déjà un miracle, c'est déjà un signe de la grandeur d'Allah. C'est une richesse. La diversité des langues, la diversité des couleurs. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Allah. Et il dit que c'est un grand signe de sa sagesse, de sa hikmah divine. Parlons des langues. La multitude de langues parlées dans ce monde depuis la création de notre papa Adam, pour moi c'est un véritable miracle. C'est un pur miracle. Du premier homme jusqu'à aujourd'hui. Est-ce que ce ne sont pas des milliers et des milliers et des milliers de langues qui ont vu le jour, qui ont évolué, qui se sont enrichies pour certaines, qui sont même devenues mortes pour d'autres ? Quand on dit le latin, c'est une langue morte. Et pourtant, elle est morte, mais elle est vivante, parce qu'elle est la base de plusieurs langues aujourd'hui, français, espagnol, italien, etc. Les grands tafsirs soulignent que la mention de la diversité des langues dans cette haïa... C'est un signe d'Allah, que c'est une preuve de sa puissance créatrice. Ibn Kathir, par exemple, explique que cette diversité linguistique, eh bien ça témoigne de la grandeur, de la magnificence, j'aime bien ce mot, la magnificence de la création d'Allah subhanahu wa ta'ala. Parce qu'il aurait pu tous nous créer avec une seule langue. Il aurait pu. L'arabe, par exemple, c'est la langue qu'il a utilisée pour s'exprimer et pour nous parler. C'est la langue qu'il a élue assez, on va dire, assez grande, assez belle, assez majestueuse pour converser avec nous. C'est l'arabe qu'on utilise quand on prie, dans les gestes, dans le doigt, dans certaines formules. Celui qui fait le hajj, il dit labbaykallahu malabayk Il ne va pas le dire dans... Voilà, dans une autre langue, c'est cette langue-là qu'Allah a choisie. Quand on dit Allahu Akbar quand on veut prier, pareil, le Coran, on peut le lire dans la traduction, mais c'est la traduction de l'arabe, par de l'arabe. On ne traduit pas sur la base d'une autre langue, d'accord ? Eh bien, Allah aurait pu choisir une seule langue, une seule manière de parler pour tout le monde, un seul dialecte, dans une seule langue. Et c'est tout, il pouvait le faire. Et on se dit dans notre tête, ça aurait été plus simple. Mais peut-être pas. Il a choisi de créer une multitude de langues pour que l'humanité puisse communiquer. C'est avec ça qu'on se rend compte qu'on communique mieux quand on a des langues différentes. que lorsqu'on a la même langue, parce que ça nous permet d'échanger et de tisser des liens. Quelqu'un qui ne parle pas notre langue, ça nous demande un effort. Quelqu'un qui ne parle pas notre langue, ça suscite notre curiosité, ça suscite notre attention. C'est quelque chose de différent, donc je me concentre. Alors que quand quelque chose est la même langue, c'est du vu, connu, su, c'est bon tout le monde sait, on prête moins d'attention. On s'intéresse moins. On n'a pas quelque chose pour lequel s'intéresser en fait. Aujourd'hui, on est beaucoup où on parle une langue, par exemple le français. Et pourtant, on saurait reconnaître quelqu'un qui parle japonais, quelqu'un qui parle arabe, quelqu'un qui parle wolof, quelqu'un qui parle turc, quelqu'un qui parle espagnol, italien, portugais, urdo. On reconnaîtrait ça. Même si on ne comprend pas, on a une idée. Ça nous donne une identité. Ça suscite aussi notre curiosité. Moi, je suis toujours admiratrice des gens qui sont polyglottes. J'aime beaucoup ça. Pour moi, les gens qui sont polyglottes, ils ont une... comment dire... En quelque sorte, ils touchent. Même sans le savoir, ils touchent aux beautés de cette aïe-là. Ils la palpent vraiment. Maîtriser plusieurs langues. Même si on dit polyglotte, polyglotte, c'est plus de trois langues. Mais déjà, juste être bilingue. Beaucoup de gens sont bilingues. On prend juste notre langue maternelle et la langue du pays dans lequel on vit, s'ils sont différents, et on est bilingues. D'accord ? Eh bien, pour moi, ça c'est un véritable miracle. Pour moi, ça c'est un acte d'adoration même, si c'est fait dans ce sens-là. C'est apprendre une langue qu'Allah a créée, quoi. Toutes ces langues-là, c'est Allah qui les a créées. Donc quand tu apprends une nouvelle langue, tu apprends une nouvelle manière de communiquer avec des gens. Tu apprends... Oui, une nouvelle manière de pouvoir parler à plus de gens, donc évoquer plus Allah, donc propager. Quand tu vois un programme, toutes sortes de programmes, des notices, des films, des livres, etc., qui sont traduits dans plusieurs langues. Pourquoi est-ce qu'on fait ça ? Pourquoi est-ce que le créateur d'une marque, si c'est une marque allemande, il se dit moi je l'écris en allemand et c'est tout, les gens se débrouillent. Personne ne pense ça. Dès lors qu'on traduit en plusieurs langues, on est en train de dire je veux en fait communiquer avec les autres. Je veux ce que ça touche plus de gens. D'un point de vue marketing, je veux vendre à plus de gens. Donc je suis obligée de m'ouvrir aux autres. Donc Allah nous montre que la diversité de nos langues nous pousse à. Et pourtant on pourrait se dire je pourrais faire une notice dans une langue. Dans une langue ? Et ça suffirait ? Mais est-ce que ça susciterait le même intérêt des gens ? Est-ce que la personne qui est de n'importe quelle partie du monde, elle n'est pas fière d'avoir un produit de fabrication allemande ? On connaît tous la réputation de la fabrication, la qualité allemande. Dès qu'on dit qualité allemande, dès qu'on dit quelque chose a été fabriqué en Allemagne, il y a tout de suite une confiance qui s'installe par rapport au produit. Et pourtant, le fabricant, il aurait pu laisser sa notice en allemand, mais non. En fait, il est logique et il veut toucher plus de monde. Et sa fabrication, sa qualité allemande a une réputation qui va au-delà de ses frontières. Et s'il veut... Pour atteindre les gens qui entendront la renommée de sa fabrication allemande, il est obligé de s'ouvrir. Donc même si lui ne parle pas urdo, ne parle pas anglais, ne parle pas espagnol, il va faire traduire quand même sa notice. C'est pareil pour les livres. Un livre qui a un succès, on considère parmi les critères qui font qu'un livre est un livre à succès, c'est qu'en fait il est traduit dans... plusieurs langues et il y lut dans ces langues-là. C'est pareil pour un film. Ça n'existe pas un film qui est que dans une langue. À la limite, il y a aussi, je compte les sous-titres et le doublage. Aujourd'hui, on est en 2024, un film qui n'est pas traduit, un documentaire qui n'est pas traduit dans une autre langue que sa langue d'origine, c'est triste. Limite, on ressent comme s'il n'y a personne. En fait, tu ne veux pas t'ouvrir. Tu veux pas... Surtout, le sujet, il a l'air intéressant, apparemment. Mais je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Et je veux comprendre ce qui est dit là. Donc c'est un automatisme. C'est pour ça qu'aujourd'hui, les industries ont compris. Il y a des sous-titres partout, il y a des traductions automatiques maintenant partout. Parce que c'est comme ça. Aujourd'hui, encore plus qu'avant, on voit que la diversité des langues est une richesse. Chaque langue, en plus, porte une histoire. Une culture, une façon propre à elle et unique de penser. Parce que la langue, ça va aussi avec la façon de penser. Ça va avec les habitudes de vie. Quand on apprend une langue, on apprend aussi une culture. Et c'est une autre façon aussi de percevoir le monde. C'est en cela aussi qu'Allah dit, la diversité de vos langues est un signe. Parce qu'en fait, vous touchez et vous apprenez. Beaucoup plus de choses sur l'humain même, que vous ne pourriez apprendre dans votre langue, même si vous aviez les meilleurs philosophes, les meilleurs scientifiques, les meilleurs médecins, les meilleurs commerçants, les meilleurs tout. Si vous ne restez qu'avec votre langue, vous devenez pauvre, vous ne progresserez pas, vous avez besoin d'écouter une autre langue. L'intonation, le sentiment qu'il y a derrière, la vision des choses qu'il y a derrière. Les expressions, si tu regardes, on a du mal à traduire une expression dans une langue, littéralement dans une autre langue. Pour traduire une expression, d'accord, d'une langue à une autre, très souvent c'est même pas du mot à mot. Des fois c'est du mot à mot, des fois non. Il y a des expressions françaises, tu essaierais de les traduire en anglais, on va te regarder comme ça. Vos genres traduits mot à mot, on va te regarder comme ça, c'est illogique. Ce que tu viens de dire, j'ai pas compris, ça veut dire quoi ? C'est, essaye de prendre des grands proverbes français et de les traduire. Dans d'autres langues, ils vont te regarder avec des grands yeux, ils vont se dire je comprends pas. Ça veut dire quoi ? Parce que déjà, ce n'est pas les mêmes images, ce n'est pas les mêmes métaphores. Le français va utiliser, la langue française va utiliser ces réalités pour faire des métaphores. L'allemand va utiliser ces réalités pour faire des métaphores. L'arabe... Quand tu regardes la langue arabe, ça va utiliser ses réalités. En arabe, tu vas avoir des expressions qui vont parler de, même dans le Coran, tu le vois, ça parle de, voilà, le chameau, par exemple. Tu n'as pas vraiment d'expériences, d'expressions, pardon, en français, qui vont parler de la langue arabe. de certains animaux ou qui vont parler de certaines entités. Tu le vois dans une langue par exemple qui est plus, comment dire, un peuple qui est nomade ou un peuple qui est plus sédentaire, c'est pas les mêmes expressions. Un peuple en fait qui vit souvent dans la chaleur et un peuple qui a un climat tempéré, ce sera pas pareil. Un peuple où il pratique beaucoup l'agriculture et un peuple où il le pratique moins, ce sera pas pareil. Un peuple qui est très riche, on va dire, qui a des terres riches financièrement, etc. et tout, et un autre peuple, ce ne sera pas pareil. Et donc, en naviguant d'une langue à l'autre, on s'enrichit. Parce que j'ai mon élément et je rajoute ton élément. Et là, je me complète. Et donc, que ce soit l'arabe, l'anglais, le wolof, l'espagnol, le ourdou par exemple, chaque langue est un trésor en soi parce qu'il renferme un gros bagage avec. On va parler maintenant des teintes d'argile. Moi, c'est comme ça que je parle des couleurs. Quand tu... En t'entendant d'argile, tu m'en seras à moi. J'aime beaucoup dire que nous ne sommes que des teintes d'argile. Nous sommes des teintes d'argile, des teintes différentes. Autant de teintes qui n'existent donc que de personnes. De la même manière, Allah nous rappelle dans cette ayah la diversité de nos couleurs, nos teintes d'argile. Les tafsirs nous disent que ça fait référence aux différentes carnations. bien sûr, donc la carnation, la peau et les teintes d'argile comme j'aime les appeler et donc chacun, chacune de nos peaux, qu'elles soient claires brunes, foncées ou entre les deux C'est un témoignage de la grandeur, de la magnificence, j'aime bien ce mot, de la création d'Allah. Cette diversité de nos teintes, ça nous montre à quel point Allah aime la beauté sous toutes ses formes. Vraiment, Allah est beau, il aime la beauté et il ne crée que du beau. Et quand tu regardes bien, dans chaque temple que tu vas voir, tu vois une certaine beauté. Et il y a des personnes des fois que tu vas regarder, tabarakallah, tellement belles, qu'en fait là tout de suite, même si ce n'est pas la couleur standard, voilà les standards de beauté là ça dépend où est-ce qu'on se trouve, ou même si ce n'est pas la couleur de ta culture, et tu trouves une personne belle, Elle est d'une autre teinte, d'une autre culture. Là, tout de suite, si on te disait qu'on donnerait ta couleur de peau, par exemple, à cette personne, dans ta tête, tu sais que ça gâcherait tout. Tu sais qu'elle perdrait de cette grande beauté qu'elle a. Tu sais qu'en fait, elle est belle et que le teint qu'elle a, c'est le teint parfait pour elle. Je suis sûre que ça t'est arrivé plusieurs fois de penser ça. Moi aussi, ça m'est arrivé. Il y a des personnes, on les regarde, et moi quand je vois des gens, c'est ce qui me touche. Je me dis, mais la palette de couleurs qu'Allah a fait, mais les bons dosages, les bons tons. Il n'y a qu'à regarder quand une femme qui veut acheter un fond de teint, donc un maquillage. Donc si on posait toutes les teintes qui sont connues dans l'être humain, et peut-être même qu'il y a des teintes qu'on n'a jamais vues. Mais regarde cette diversité, c'est précis, t'as le numéro 1, 2, 3, jusqu'à je ne sais quelle couleur. Et puis en plus, le miracle, regarde le miracle. C'est comme dans les langues, il y a une langue. Et dans la langue, il y a plusieurs dialectes aussi. Donc on n'a pas fini, on n'est pas sorti de l'auberge entre guillemets en termes de diversité. Et bien pour les couleurs, c'est pareil. Tu vas avoir une personne, donc il y a une teinte d'argile. Et en réalité, elle n'a pas qu'une teinte d'argile. Très souvent. Et même tout le temps. Sur le visage, par exemple, toutes les parties de notre visage n'ont pas la même teinte. Et il y a des parties qui sont un ton plus foncé que d'autres. Et même quand les gens se maquillent, par exemple, je reprends ça parce que ça, c'est parlant, eh bien, on voit bien la différence entre un beau maquillage et un moins beau maquillage. Je ne suis pas du tout experte en maquillage. Voilà, je connais les basiques, on va dire. Eh bien, une personne qui est... entre il est maquillé, considéré comme bien maquillé, ou vraiment le truc, il est net, il est beau, etc. Et bien, c'est quand, justement, elle a respecté certaines autres de son visage. Tu vois la zone T, là ? Le front et le devant avec le front en barre, puis le front en horizontal, le front en barre, et en vertical, pour reprendre vraiment la lettre T. Donc, le front, le nez sur la crête, au-dessus des lèvres, les lèvres et le menton. hanté comme ça, et bien respecter cette partie-là, respecter le contour du visage, respecter les zones où normalement il y a de l'ombre ou pas, respecter sous les yeux, sous la paupière inférieure ou pas, les joues, etc. C'est tout un art en fait, c'est vraiment un art. Et bien, tu te rends compte que même dans nos habitudes, etc. Vraiment comme ça, d'autres fabrications, des marques, des produits, etc. en rapport avec la couleur de peau, en rapport avec le teint, on se rend compte que même là, il y a une diversité sur une seule personne. Alors ne parlons pas aussi de la couleur du visage avec le cou qui n'est pas la même, la couleur du visage et le dos de la main qui n'est pas la même. Il y a certaines parties de nos corps qui sont plus foncées que d'autres. Subhanallah. C'est-à-dire qu'on prend une personne seulement, elle est déjà une diversité. Elle toute seule. Si elle vivait seule sur terre, elle est elle-même une diversité sur le plan de la couleur. Alors si on la place à côté de quelqu'un d'autre qui est lui-même une diversité aussi, et bien ça se multiplie, et ainsi de suite. Et tu vas voir des gens d'une même famille, issus du même père et de la même mère, qui n'ont pas le même teint, ou qui ont des nuances de teint. Vraiment 50 shades of. C'est vraiment plusieurs teintes de la même couleur de base. C'est très beau, c'est impressionnant. Et bien tout ça est une richesse, c'est un signe. Allah dit que c'est un miracle. Et comme le dit Ibn Kathir, cette diversité de couleurs parmi les hommes, les êtres humains, donc n'est pas un simple hasard ou une coïncidence. C'est un signe d'Allah subhanahu wa ta'ala qui a façonné chaque être humain avec une attention particulière, avec un soin précis. Et c'est ce qui fait qu'il rend chaque personne unique. De la même façon qu'Allah nous a... donner cette richesse à travers la multitude de langues, il l'a fait aussi avec la couleur. Comme avec les langues, il aurait pu créer une seule couleur et c'est tout. Mais non. Non seulement il a créé de couleurs différentes, mais à chaque couleur il a donné aussi, comment dire, en plus des couleurs, il a aussi donné des caractères différents. des attitudes différentes. Nous le savons, donc le professeur Allah nous a informé de ça, qu'au moment de la création de notre papa Adam, Allah s'est saisi d'argiles de couleurs différentes, de textures différentes. Si tu regardes même encore aujourd'hui, il y a plusieurs formes d'argiles. Et si on les combine entre elles, on peut faire des argiles de couleurs différentes. Il y a l'argile qui est bien noire, il y a de l'argile verte, ça c'est l'universel, l'ER. Il y a l'argile blanche, l'argile rose, il y a l'argile violette, il y a l'argile jaune aussi. Subhanallah, et tu les mélanges entre elles. Il y a aussi une argile qu'on considère, on dit un peu l'argile marron et tout, le rasoul. On l'appelle la terre qui lave. Les gens se lavent avec aussi, je crois que c'est au Maroc qu'ils l'utilisent beaucoup. J'aime bien cette argile-là. Eh bien, tout ça, ce sont des formes d'argile. Et si tu les combines entre elles, tu fais toutes les couleurs que tu veux. Toutes les couleurs de peau que tu veux, tu peux les faire avec toutes ces argiles qui existent. Et de la même façon, il a pris des argiles à des endroits différents. pour avoir des textures différentes. Et c'est de là que naît nos caractères différents. Il y a des gens qui sont plus durs, il y a des gens qui sont soft, il y a des gens qui sont doux, il y en a qui sont plus impulsifs, etc. Donc rien que dans ça, on voit un signe dans le sens où Allah subhanahu wa ta'ala veut que chaque être humain soit quelqu'un. soit singulier et des caractéristiques. Si on combine la diversité des langues, les couleurs, les caractères, les familles, les cultures en vie, les tailles, les couleurs des différentes tailles, de poids, de ci, de ça, il a fait de sorte que deux personnes ne peuvent pas être identiques dans tout. Prenons les jumeaux qui sont les gens les plus physiquement proches, identiques on va dire. Même eux, génétiquement, ne sont pas à l'identique. Il va toujours y avoir une différence sur le plan physique, même une petite. Et en plus, il y aura toujours une différence de caractère. On n'a jamais trouvé de jumeaux ou jumelles qui sont identiques génétiquement, physiquement, moralement, intellectuellement. Que tout soit pareil. Ils ont les mêmes goûts, les mêmes couleurs, malades en même temps, exactement le même caractère, exactement la même façon de penser. C'est impossible. Et donc, même les gens qui sont le plus, qui semblent identiques à Allah, les a aussi créés de manière singulière. Donc, il aurait pu, comme j'ai dit, nous créer. Et qu'on soit identiques. Mais non. Mais non, il voulait qu'on soit différents. Et encore une fois, c'est comme pour les langues. Quand on est, on aurait été tous pareils. Des clones, quoi. D'accord ? On aurait été des clones. Déjà, je ne sais pas si tu as déjà vu des films ou des dessins animés où il y a des clones, quoi. Il y a toujours un fou scientifique, là, qui va se mettre à créer, justement, j'avais regardé un dessin animé comme ça il y a longtemps, quand j'étais petite, et je ne sais plus c'était lequel, mais en gros... où il y avait un scientifique qui avait découvert comment cloner les gens et il avait donné la recette à quelqu'un et puis cette personne, elle n'arrêtait pas de cloner partout et après elle se retrouvait avec plein de gens de ses clones et au bout d'un moment, elle en est devenue folle. Et je ne sais pas si tu as déjà vu ce genre de scène-là, mais il y a un côté angoissant à voir plein de personnes qui sont identiques comme ça et qui se positionnent, qui parlent pareil, qui pensent pareil, qui s'habillent pareil, qui sont identiques. Ça fait flipper. Franchement, moi, on me mettrait quelqu'un qui est strictement identique à moi. Ou bien la Terre serait peuplée de gens ? identiques, au moins je suis identique à eux, parce que je ne sais pas si c'est eux qui seraient au moins identiques à eux.
Speaker #0ce serait angoissant. Je crois que je serais dans un stress permanent. Et c'est là que je me dis, les gens, au lieu de célébrer la diversité, t'as remarqué que j'ai pas encore évoqué ce sujet, ça pourrait être un sujet à part. Je prévois vraiment un épisode sur ça. Pas sur ça spécifiquement, parce que ce serait donner trop d'importance aux gens qui s'adonnent à ça, le racisme. Là, tu as compris que quelqu'un qui est raciste, désolé, mais c'est quelqu'un qui est stupide, bête, imbécile. Oui, je l'ai dit. Le racisme est stupide, bête, et c'est une pensée, c'est une pratique d'imbécile. Parce qu'en fait, être raciste, c'est se rejeter soi-même, déjà. C'est se rejeter soi-même parce qu'il y a une expression, je ne sais pas si elle est sénégalaise ou autre, on ne scie pas, on ne coupe pas une branche sur laquelle on est assise. Et on est tous assis sur des branches qui appartiennent au même arbre. Papa Adam, il n'y a aucun être humain sur terre qui pourra... faire ou changer le fait que nous venons tous du même homme. Après le fait de mourir, que tout le monde va mourir, la certitude qu'on a, et que Allah est Allah bien sûr, la certitude qu'on a c'est qu'on est tous ses enfants. On est tous issus de Papa Adam. Il n'y a aucun être humain qui pourra dire Moi je viens de quelqu'un d'autre. Moi ce n'est pas mon origine. Ce n'est pas mon père. Ce n'est pas mon ancêtre. Impossible. Et lui, Allah l'a créé. à partir d'argile, de teintes différentes. À quel moment est-ce qu'on peut dénigrer, se sentir supérieur ou abaisser une autre couleur de peau, une autre culture, même une autre religion ? À quel moment on s'est octroyé ce droit alors que notre Père, le premier homme créé, la première personne à qui Allah a donné ce roi ? a été créé avec des argiles de couleurs différentes. C'est comme si Allah voulait justement nous fermer toute possibilité de justifier le racisme. Parce que celui qui serait raciste, il dirait Attends, cette couleur, elle te dérange ? Tu sais qu'en fait, dans la palette de couleurs du premier homme sur terre, ton père, j'ai inséré cette couleur ? Et donc possiblement, il y aura forcément des gens sur Terre qui auront cette couleur. Ses propres enfants, papa Adam a.s. avait des teintes différentes. Donc en fait, il faut juste regarder cette première fratrie-là. Imagine les enfants de papa Adam a.s. et de maman Hawa en train de se dénigrer les uns les autres parce qu'un a un teint différent de l'autre. Alors qu'ils ont tous le même papa, ils mangent à table par exemple avec leur père. Est-ce que ce ne serait pas une scène ? Ridicule ! Est-ce que ce ne serait pas une scène qui est risible ? Ah oui ? Alors dis-toi qu'il n'y a aucune différence entre la table des fils et des filles de Papa Adam, et il en a eu plusieurs, et notre terre. Il faut considérer qu'on est tous à table ici, et que le chef de table, c'est Papa Adam. Que pensons-nous qu'il va penser de nous ? Comment est-ce qu'on pense qu'il va nous regarder s'il apprend ? que parmi ces enfants, il y en a qui se dénigrent par leurs aspects différents, par leurs couleurs différentes, par leurs cultures différentes. La première chose, j'y serai à sa place, la première chose que j'aurais envie de me dire, c'est mais à quoi vous jouez ? Qu'est-ce qui se passe ? Mais pourquoi ? Est-ce que vous faites ça ? Je me sentirais même attaquée personnellement. Je dirais, mais tu es en train de me dénigrer, moi, alors. Parce qu'en fait, vous deux, vos teintes à vous deux, là, qui vous disputez et que toi, là, tu dénigres ou tu es raciste envers ton frère, là, vous savez que vos deux teintes, je les ai. Vous savez qu'en fait, vous êtes une partie de mes teintes. Est-ce que vous le savez ? C'est ridicule, c'est stupide, c'est bête. Y'a pas plus bête que le racisme. Il n'y a pas plus illogique, il n'y a pas plus stupide. Et pourtant aujourd'hui il y en a encore. Et beaucoup dans notre communauté. Je ne comprendrai jamais. Et beaucoup en ont été victimes. Moi-même j'avais déjà raconté l'anecdote il y a longtemps, pas dans le podcast. Mais j'ai eu une scène, une fois, une situation, dans un séminaire. où j'étais enseignante avec deux autres de mes collègues, j'avais un niveau intermédiaire, et une séminariste, quand on avait dispatché les niveaux en fonction des niveaux, avait refusé d'être dans mon groupe. Parce que, dit-elle, je cite, je ne peux pas apprendre le Coran avec quelqu'un qui est, parce que moi je suis sénégalaise, avec quelqu'un qui est noir en fait. Dans le sens où je ne peux pas réciter le Coran mieux qu'elle. Ou en tout cas, je ne pourrais pas réciter le Coran mieux que mes deux autres collègues qui étaient maghrébines. Elle a une belle leçon, elle. Je la raconte ? Allez, je la raconte. Donc c'était un séminaire. Je vais essayer de ne pas être trop longue. les groupes étaient dispatchés en fonction des niveaux. Et donc après, chacun allait à son niveau. C'était un séminaire de deux semaines, c'était en campagne dans la Nièvre, l'IUSH si tu connais. Et donc, j'étais enseignante l'été, en même temps que deux autres de mes collègues. Et en fait, on dispatchait les groupes. Et donc, chacun va avec son groupe. Et donc, dans le cours, on commençait par les règles de Tejouïd ce matin-là. Et... Et en fait, chacune récitait donc une surlate et je corrigeais. Et moi, j'ai une manière très particulière de corriger. Je commence d'abord par les grosses pierres et ainsi de petit à petit. Je ne vais pas tout de suite t'arrêter sur toutes tes fautes, etc. Il y a l'art d'enseigner, d'accord ? Tout n'est pas bon à dire à tout moment. On fait doucement. Et puis, je fais attention à la personnalité de celui que j'ai en face de moi. Si j'ai quelqu'un qui est perfectionniste, je ne vais pas la corriger ou lui parler de la même façon que quelqu'un d'autre. D'accord ? Je m'adapte. Et donc... À un moment donné, cette sœur, elle vient me voir. Elle le dit même devant tout le monde. Elle dit, mais moi, je veux changer de groupe. Je dis, ah d'accord, pourquoi ? Matla, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ? Elle me dit, mais non, moi, tout à l'heure, vous m'avez corrigée sur la surat. Et en fait, en gros, vous vous prenez pour qui ? Je me fais corriger par quelqu'un dont je suis sûre que je récite mieux qu'elle. Elle ne m'avait pas encore entendu réciter. Et je l'écoute parler, et en plus elle dit ça devant tout le monde. Je sais qu'elle a énervé les autres séminaristes pour le coup. Ça, ça s'énerve au montail, il y a 15 ans presque. Et moi je l'écoute attentivement. Et elle dit je veux changer de groupe. J'ai dit vous voulez aller dans quel groupe ? Elle dit je veux aller dans le groupe de la moralima une telle. Et ça c'était le niveau débutant en plus. Mais parce qu'elle disait qu'elle est de telle culture comme moi, elle est arabe comme moi, elle va comprendre. J'ai dit d'accord. J'ai dit là par contre les groupes sont formés, les gens sont déjà en classe, je ne veux pas de va-et-vient dans les classes. Ce que je vous propose, vous attendez la pause, l'interclasse, et vous irez voir Oussada, donc c'était Oussada Zohra, qui est notre... superviseur et qui était celle qui nous avait donné l'Ijazah à nous toutes les professeurs qui étaient là. Et c'est elle avec qui on a clôturé le Coran. C'est elle qui nous a corrigé et nous a écouté sur les 604 pages du Coran et qui nous a diplômés, qui nous a donné le diplôme. Donc je lui ai dit, vous irez parce qu'elle était là. Elle n'avait pas de classe à ce moment-là, mais voilà, elle faisait ses travaux, etc. de recherche et elle était dans... dans son bureau. Je lui ai dit, je vous propose d'aller la voir, vous lui soumettez le problème, et elle vous trouvera une solution. C'était stratégique. Donc effectivement, elle a dit, bon d'accord, je vais devoir attendre jusqu'à l'interclasse, je vais patienter, comme si c'était une torture de rester. À l'interclasse, elle va voir effectivement ma chère Oussada, Zahra, qui a la récompense. Et elle lui évoque ça. Et Oussad Hazara, elle connaissait mon programme, elle savait qu'après l'interclasse, je passais à la tilawa, on appelle ça, c'est quand l'enseignante ou l'enseignant récite et les élèves répètent derrière et après on fait une correction. Et elle savait qu'après l'interclasse, c'était cette matière-là qu'on allait faire. Donc après, elle lui a dit, bon, j'entends votre problème, elle aussi a été très sage, Oussad Hazara, j'entends votre problème, je vous propose de terminer la matinée, d'accord ? Parce que là, l'interclasse, c'était la pause vers 11h, 10h, un truc comme ça. Vous terminez la matinée et cet après-midi, vous irez dans la classe de la professeure que vous allez évoquer. Mais c'est un niveau débutant, alors que vous, vous êtes un niveau intermédiaire. Elle dit non, ce n'est pas grave, je préfère être dans le groupe de cet autre moalima. Donc, sans qu'on ait communiqué, elle a compris ma stratégie. Elle avait compris ma stratégie. Je ne sais même pas si elle se rappelle de ce jour-là. Et donc, elle revient après l'interclasse et elle me dit, oui, elle m'a dit de rester jusqu'à la fin de matinée et après le repas, l'après-midi, je serai changée de groupe. Je dis, ok, d'accord. Jusqu'à présent, je n'ai fait aucun commentaire. Je n'ai fait qu'écouter. Écouter, comme dans la haie. On écoute les langues. On écoute la personne parler, juste. Et après, on verra. Et donc, comme... Là passe le moment où il faut réciter. Je commence à réciter. Loin de moi l'idée de me vanter, mais j'ai toujours été respectée pour ma façon de réciter le Qur'an. à la fois sur le tajouïd, à la fois sur la tonalité, à la fois sur la voix. Moi j'ai toujours été dans le déni de ça, parce que je me disais toujours Non, il y a des gens qui récitent mieux, etc. Je crois qu'il faut que j'arrête de me voiler la face. Quand je récite le Coran, alhamdoulilah, j'ai une bonne voix. Et donc je commence à réciter. Les élèves récitent derrière moi. Je lève les yeux juste de loin pour la regarder, elle était au fond de la classe parce qu'elle voulait tellement pas être à côté de moi, elle voulait tellement changer de groupe qu'elle s'était mise au fond de la classe là-bas comme si moi ça m'intéresse pas ce que vous faites. Et cette personne sur dix ans passant était plus âgée que moi, moi à l'époque j'avais 18 ans ou 19 ans et c'était quelqu'un qui en avait plus de 40, qui avait des enfants etc. Donc dire que malheureusement ce comportement là, ce jour là elle a appris de plus petit qu'elle. Pour être ma mère, mais voilà son comportement. Et donc, je la vois au fond de la salle. Tu sais quand on dit qu'on est bouche bée, là ? Je n'ai jamais vu quelqu'un ouvrir autant la bouche, d'étonnement. Tu avais limite envie de venir et lui fermer la bouche, et dire, mais c'est un peu trop, là. Elle me fixait comme ça, les yeux écarquillés, la bouche béante. Je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un... Être si gênée dans sa vie. Elle ne savait pas où se mettre. Parce que pour elle, je ne pouvais même pas réciter le Fatiha correctement avec Tajweed. Pour elle, en fait, les gens sont trompés. Pourquoi ils m'ont mis là ? Je termine la matinée. Et là, les gens s'en vont. Je commence à ranger mes affaires. Je la vois qui vient vers moi. Elle me dit, honnêtement, je pense que... Je me suis trompée. Et là, je dis, en quoi ? Elle me dit, je vais vous dire honnêtement, je ne pensais pas que vous saviez réciter comme ça. Je dis, oui. Et elle me dit, moi, j'étais persuadée que... Voilà, je... Vous m'avez bluffé. Voilà, vous m'avez bluffé parce que c'est pas que vous récitez en plus seulement bien, vous expliquez correctement, vous êtes gentil, vous êtes... Je suis désolée. Je dis, ah, donc vous êtes désolée ? Vous êtes en train de vous excuser, là ? Elle me dit oui. Je dis, maintenant, vous asseyez, on va parler. Depuis ce matin, c'est vous qui parlez. Maintenant, vous écoutez. Et là, j'ai endossé vraiment la posture de l'enseignante. Où il n'y a pas d'âge, il n'y a pas de culture. En fait, je lui ai fait un rappel sur le respect de l'enseignant du Coran. Le respect de quelqu'un qui est gardien du Coran. Le respect de quelqu'un qui a porté la parole d'Allah, qui a travaillé pour l'acquérir. qui continue de travailler pour le transmettre, qui continue de travailler pour l'appliquer. Et je l'ai regardé, je lui ai dit, je lui ai fait un rappel, je lui ai parlé de cette aïe justement, je me rappelle. Papa Adam, maman Hawa, les teintes d'argile de couleurs différentes, elle m'a dit, je ne savais pas déjà qu'on était créé d'argile de couleurs différentes, je savais d'argile. Et elle m'écoutait comme une enfant qui écoutait, elle ne branchait pas. Je lui ai bien montré que depuis ce matin, je t'ai écouté. Je ne t'ai pas jugée, je n'ai pas rouspété, je ne me suis pas justifiée, je ne t'ai pas grondée. Et pourtant, tu m'as humiliée dans tout le monde. En tout cas, tu penses, mais tu t'es humiliée toi-même. Donc elle, elle était la preuve même que celui qui rejette l'autre, qui est raciste envers l'autre, il se rejette lui-même. Elle s'est sentie humiliée elle-même. Et donc je lui ai fait ce rappel, je lui ai dit Bon, vous allez pouvoir aller dans le cours de la prof cet après-midi. Et je lui ai dit, en passant, ma référente, donc ma usada, si elle vous a demandé de rester après l'interclasse et de ne changer que cet après-midi, c'était pour que vous appreniez cette leçon-là, la leçon de l'humilité et la leçon d'il faut se calmer. Elle est en larmes après. Après elle s'est excusée et elle m'a supplié de rester dans mon cours. Elle est restée après dans mon cours et ça s'est bien passé. Cette scène je n'oublierai jamais. Après je ne parle pas de la personne, je la laisse bien sûr dans l'anonymat, mais à cet âge-là, 18-19 ans, dans nos débuts d'enseignement, ce genre de choses-là, il faut tenir quand même. Et pourtant Adela m'était moins. Je n'avais pas de ressentiment envers elle. Je ne me suis pas vexée. Je suis restée calme. Les autres élèves aussi ont assisté à tout ça. Ça leur a donné une leçon silencieuse. Je n'ai pas eu besoin de beaucoup parler. Il fallait juste choisir les bons mots. Et surtout, j'avais en tête que j'avais pitié d'elle. Je ne l'ai pas appris pour moi. Et jusqu'à aujourd'hui, c'est pareil. Quand je vois quelqu'un qui me dénigre, ou dénigre quelqu'un d'autre, pour ça, je me suis dit, cette personne ne sait juste pas. Elle ne sait juste pas. Pas dans le sens, elle ne sait pas à qui elle parle, mais dans le sens, elle ne sait pas qui elle est. Parce que celui qui sait qui il est, il ne fait pas ça. Celui qui sait qui il est, il ne fait pas ça. C'est une insulte à soi-même, une insulte à ses enfants. Parce que tes enfants, ils sont issus de plusieurs poignées d'argile différentes. Parce que toi-même tu l'es, parce que tes ancêtres le sont. Un raciste s'insulte, il insulte les gens avant lui, il insulte les gens après lui. Il s'insulte en tant qu'ancêtre, il s'insulte en tant que descendant, il s'insulte en tant que fils de papa Adam, il s'insulte en tant que création d'Allah, et il insulte Allah sans s'en rendre compte. Il est en train de dire, il y a une partie de ce que tu as créé qui ne vaut pas la peine, que je le respecte. Ah, c'est chaud ! Les racistes, si on m'a le cri à moi, je n'ai pas envie d'être à côté d'eux. Parce que ce qu'Allah va leur répondre, ça va faire mal. Je n'ai pas envie d'entendre Allah se fâcher comme ça. En tout cas, j'espère qu'aucune personne qui écoute mon podcast n'est touchée par ce fléau. Si c'est le cas, qu'Allah pardonne, qu'Allah réforme et qu'Allah nous apprenne qui nous sommes. Qu'Allah fasse que nous sachions qui nous sommes. C'est important. Parce que franchement, voilà. Bon, j'ai dit que j'allais faire un épisode sur ce sujet, mais je crois qu'il est fait. Je crois qu'il est fait. Voilà. Donc cette aïa, je ne peux pas l'évoquer en réalité sans penser à ce fléau, ce malheur, malheureusement, qu'il y a aujourd'hui qui a été à l'origine de guerres, à l'origine de massacres, à l'origine d'horribles choses sur cette terre. Voilà. À partir de maintenant, quand tu verras des gens comme ça, ne le prends pas pour toi, prends-le pour eux. Et pitié d'eux, en fait. Et pitié d'eux. Donc, je disais que notre diversité ne doit jamais être une source de division. Mais c'est une preuve vivante que nous sommes et que nous venons de la même source. Papa Adam, alayhi salam, est plus haut de la même source. Allah. Je ne sais pas si vous le savez, mais Allah dit dans le Coran Et je lui ai insufflé une partie de mon roi. Donc chaque être humain circule sur terre avec une partie du roi d'Allah. Comment est-ce qu'on peut dénigrer une personne ? Qui qu'elle puisse être, quel mal elle ait fait ? Comment on peut dénigrer quelqu'un qui a en lui une ? partie du roi d'Allah. Je ne sais pas. Donc, cette source et les belles, c'est Allah qui a créé Papa Adam, et l'être humain est beau sous toutes ses variantes, de teintes, de couleurs, très important. Donc, c'est un message d'unité ici que j'ai envie de véhiculer, malgré nos différences de langue. de culture, de couleur. Il est essentiel de se rappeler une vérité fondamentale. Nous venons tous de Papa Adam, et de Maman Hawa. Nous sommes tous frères et sœurs d'une immense famille humaine qu'Allah a créée. Et cette ayah nous le rappelle. Avec force, notre diversité est un signe de la grandeur d'Allah. Donc dénigrer cette diversité, c'est attaquer Allah. Et c'est remettre en question sa grandeur. Et là, je pense que personne ne voudrait s'essayer à cet exercice. Donc je voudrais terminer par une symbolique forte, un message d'unité. Écoute bien, nous sommes tous les enfants de Papa Adam alayhi salam. Tous. Peu importe la couleur, peu importe la langue, nous sommes une famille humaine. Je suis... La fille de papa, de notre papa, Adam, alayhi salam. Et toi aussi. I'm a child of father, our father, Adam, alayhi salam. So are you. Man. Dôme-sougnoubaye Adam là. Yawitam. Ana bnetou abina Adam. Anta. Tu aussi. Dis-le à notre Père Adam. Tu aussi. Je suis le fils de notre Père Adam. C'est toi. Nous sommes les enfants de notre Père Adam. Nous sommes tous. Et tu sais ce que l'homme a besoin. C'est toi. Je suis le Père Adam. N'est-ce pas ? Je suis la fille de notre papa. Toi aussi. En français, en turc, en anglais, en wolof, en peul, en arabe, en espagnol, en ourdo, en bosniaque, en japonais. Ces langues que tu viens d'entendre, ne sont-elles pas... Belles ne sont-elles pas l'expression même de la diversité qu'Allah a créée ? Je pense qu'il y a matière à. J'en profite pour saluer tous les gens qui sont polyglottes, qui maîtrisent ces langues. Je ne maîtrise pas toutes les langues que je viens d'évoquer. Il y en a quelques-unes que j'apprends juste par curiosité, je ne t'en dis pas plus. Un jour tu m'entendras faire un épisode dans une langue et tu te diras ah oui D'accord, une Sénégalaise qui parle turc ou japonais ou bousniac. J'ai parlé ici de langues qui sont parmi mes préférées. Et donc, comme je disais, je salue, j'encourage et je respecte énormément les personnes bilingues, trilingues, polyglottes. C'est à présent... Voyez en cela une adoration d'Allah subhanahu wa ta'ala désormais lorsque vous utiliserez chacune des langues que vous savez parler et remerciez Allah subhanahu wa ta'ala pour ça. Je te dis à la semaine prochaine, il y aura une rediffusion la semaine prochaine Inch'Allah et passe une belle semaine. Salam alaikum. Merci d'avoir écouté cet épisode et comme toujours si ce podcast t'a apporté du bien alors une chose à faire. t'abonner pour ne rien rater et si il te semble pouvoir être utile à d'autres personnes, sens-toi libre de le partager et même de laisser un commentaire et la note de ton choix sur ta plateforme d'écoute préférée. Ce sera une belle manière de me faire savoir que ce podcast doit continuer et être écouté par le plus grand nombre. Je confie à Allah le soin de préserver ta foi, ton honneur et ton cœur. Je te laisse à présent passer un bon moment avec ton Coran. Et je te dis à vendredi prochain pour un nouvel épisode. Salam alaykoum wa rahmatoullah.