Speaker #0Bienvenue dans CosyFinance, le podcast qui rend la finance à la fois simple et accessible, spécialement conçu pour toutes les femmes à la recherche d'informations faciles à mettre en place. Moi c'est Sophie, à la barre de SDS Conseil, et je serai ta partenaire dans cette aventure financière. Hello, bonjour, j'espère que tu vas bien. Avant de commencer, j'ai une petite requête à te faire. Si tu aimes ce podcast et que tu veux m'aider à le faire grandir, et si ce n'est pas déjà fait, est-ce que tu pourrais prendre 30 secondes, là, maintenant, pour t'abonner. Et si tu as deux petites minutes, laisse-moi un commentaire pour me dire ce que tu en penses. Ça compte vraiment, vraiment beaucoup pour moi d'avoir vos retours. Sans plus attendre, rentrons tout de suite dans le vif du sujet du jour. Et si je te disais que tu n'as pas besoin d'un master en finance pour prendre les bonnes décisions avec ton argent ? Cette phrase, je la répète souvent à mes clientes qui pensent qu'elles ne sont pas capables de gérer leur argent toutes seules. On nous a tellement fait croire que la finance était réservée à certains experts, ou pire, uniquement aux hommes, que c'était trop compliqué pour nous, qu'il fallait forcément passer par un conseiller pour chaque décision. On se sent parfois démuni dès qu'il faut faire un choix financier important. On reporte les décisions, on délègue à d'autres, on reste dans une zone de confort même si elle ne nous convient plus vraiment. Mais en vérité, tu as très certainement déjà en toi une grande partie des compétences nécessaires pour devenir ta propre conseillère financière. Ça peut être la curiosité, le bon sens, la capacité à te projeter dans l'avenir. Et ce qui te manque peut-être, c'est simplement les bons outils et une méthode pour les utiliser correctement. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je vais te montrer exactement comment maîtriser les fondamentaux dont tu as vraiment besoin, évaluer ta situation actuelle avec les bons outils, créer une stratégie qui te correspond, et surtout, savoir quand tu peux gérer seul et quand il vaut mieux demander de l'aide. Mon objectif, c'est qu'à la fin de cet épisode, tu aies toutes les cartes en main pour prendre tes décisions financières en toute confiance. Commençons par voir ensemble les compétences qui font une bonne conseillère financière. Quand on pense conseil financier, on imagine souvent des calculs dans tous les sens, des tableaux Excel interminables et un jargon parfois incompréhensible. Mais en réalité, ce qui fait une bonne conseillère n'a rien à voir avec tout ça. Le plus important dans le conseil financier, c'est de savoir analyser une situation, poser les bonnes questions et chercher des solutions qui sont adaptées. Ce n'est pas donc tant une question de connaissances techniques qu'une approche méthodique et pragmatique. Une bonne conseillère financière, c'est avant tout quelqu'un qui sait écouter, écouter ses objectifs, ses contraintes, ses inquiétudes. Et c'est certainement ce que tu fais déjà quand tu accompagnes une amie qui a besoin de conseils, ou quand tu aides tes enfants à faire des choix, ou même quand tu réfléchis à tes propres décisions. Ensuite, il faut savoir prendre du recul, regarder la situation dans son ensemble, ne pas se précipiter sur la première solution venue. Et cette capacité à prendre de la hauteur, tu l'utilises très certainement déjà dans ta vie quotidienne, que ce soit dans ton travail ou ta vie personnelle. Et enfin, il faut être organisé. Et là, pas besoin d'être maniaque du classement, mais juste avoir une méthode pour suivre les choses importantes et savoir où retrouver les informations essentielles. Encore une fois, c'est quelque chose que tu fais probablement déjà, que ce soit pour gérer ton emploi du temps, organiser des projets, ou simplement planifier tes vacances. Au fond, ce sont des qualités humaines que nous développons naturellement au fil de nos expériences, et la seule différence, c'est qu'ici, on va les appliquer spécifiquement à la gestion de ton argent. Et en parallèle de toutes ces qualités que nous détenons toutes, plus ou moins, bien évidemment, il y a trois domaines à explorer. Je vais te les détailler pour que tu comprennes exactement ce qui t'attend. En première position, c'est la gestion budgétaire. Mais attention, je ne parle pas de noter les dépenses de chaque ticket de caisse ou de créer des tableaux de suivi ultra détaillés. Je parle tout d'abord de simplement comprendre tes flux d'argent. D'où il vient, où il va et surtout, où est-ce que tu veux qu'il aille. C'est la base qui te permettra de prendre les bonnes décisions pour la suite. Tu dois pouvoir identifier facilement tes sources de revenus, comprendre tes différents postes de dépense et, surtout, repérer les opportunités d'optimisation. Cette compréhension te donnera vraiment une vision claire de ta situation et te permettra d'agir de façon stratégique plutôt que de subir. Le deuxième domaine, c'est l'épargne et l'investissement. Là encore, pas besoin de devenir tradeuse ou de suivre la bourse en temps réel, l'important c'est juste de comprendre les différents types de placements qui existent et surtout lesquels correspondent à tes objectifs personnels. Tu dois pouvoir faire des choix en fonction de tes besoins, pas de ce que les autres te conseillent. Et ça veut dire comprendre la différence entre une assurance-vie ou un PEA, Savoir pourquoi les livrets A ne suffisent pas toujours ou encore comment diversifier ton épargne sans prendre des risques inconsidérés. Plus tu maîtrises ces concepts de base et plus tu pourras construire une stratégie d'investissement qui te conviendra. Le troisième domaine, c'est la protection et la transmission de ton patrimoine. Ça englobe tout ce qui touche aux assurances, à la fiscalité et à la prévoyance. Ces sujets, oui, ils peuvent sembler complètement inintéressants de prime abord, mais ils sont vraiment essentiels pour sécuriser ton avenir et celui de tes proches. Plus tu les comprends, plus tu peux prendre des décisions réellement alignées avec tes objectifs. Il s'agit de savoir quelles assurances sont vraiment utiles pour toi, comment optimiser ta fiscalité sans faire n'importe quoi, ou encore comment protéger ton patrimoine sur le long terme. Ces connaissances te permettront de dormir sur tes deux oreilles en sachant que tu as mis en place les bonnes protections. Bien sûr pour chaque domaine tu n'as pas besoin de tout savoir, mais juste de comprendre les bases pour faire les bons choix. L'objectif n'est pas de devenir experte en tout, mais d'avoir les connaissances nécessaires pour prendre tes décisions en toute confiance. Donc ces trois domaines forment un ensemble cohérent, chacun renforce les autres et contribue à ta solidité financière globale. En les maîtrisant progressivement, tu développes une vision à 360° de ta situation, ce qui te permet de prendre de bien meilleures décisions en pleine conscience de tes objectifs. Et pour progresser dans ces domaines, tu vas avoir besoin d'informations. Et c'est là que beaucoup se perdent. Entre les influenceurs qui te promettent de devenir millionnaire en 3 mois et les articles de blog qui se contredisent, parfois c'est difficile de savoir à qui faire confiance. La première source d'informations fiables que je recommande, c'est le site du service public, tout simplement. C'est la référence pour tout ce qui touche à la réglementation, à la fiscalité et aux démarches administratives. Les informations y sont toujours à jour et vérifiées. Ici, pas de belles promesses ou de solutions miracles, juste des faits. Ensuite, il y a les sites des institutions officielles comme l'AMF pour l'autorité des marchés financiers, la Banque de France ou encore l'ACPR qui veut dire donc Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. C'est un peu le gendarme des banques et des assurances. Ces organismes sont là pour protéger les épargnants et diffuser une information neutre et objective. Tu y trouveras donc des guides pratiques, des alertes sur les arnaques financières et des outils pour t'aider à prendre tes décisions. Pour aller plus loin, certains médias spécialisés font un excellent travail de vulgarisation. Je pense notamment aux magazines comme Investir ou Options Finance. Mais bon, parfois, attention, il faut toujours garder un oeil critique et croiser tes sources, car un seul article ne suffit pas pour prendre une décision importante. Les réseaux sociaux peuvent aussi être une source d'informations intéressante, à condition de bien choisir qui tu suis. Donc privilégie les pros qui partagent leur expertise de façon transparente, qui citent leurs sources et qui ne te font pas miroiter des rendements irréalistes. Et n'oublie pas les ressources locales, les points conseil budget, les associations de consommateurs ou même les chambres de notaires. Ils proposent souvent des permanences gratuites où tu peux poser tes questions et obtenir des informations personnalisées. L'important c'est de construire petit à petit ta propre bibliothèque de ressources fiables. Des sources que tu comprends, qui correspondent à tes besoins et qui t'aident vraiment à progresser dans ta compréhension de la finance. Et j'espère d'ailleurs être en haut de ta petite pile de ressources. Tu as compris quelles étaient les qualités à avoir, tu connais les domaines à creuser et tu sais où trouver les bonnes informations. La prochaine étape, c'est de faire un état des lieux complet de ta situation. Je sais, je sais, tu te dis certainement, il va encore falloir faire un bilan financier barbant. Mais promis, on va faire ça un peu différemment. Pas de tableau Excel n'en plus finir ou de calcul compliqué, on va simplement prendre le temps de regarder ta situation avec objectivité et bienveillance. L'idée, c'est juste d'avoir une photographie claire de là où tu en es aujourd'hui. Et pour ça, on va regarder trois éléments. Juste trois. Le premier, ce sont tes actifs. En gros, c'est tout ce que tu possèdes et qui a de la valeur. On commence par l'argent disponible sur tes différents comptes bancaires. Ensuite, on liste tes placements financiers. Livret A, PEL, Assurance Vie, PEA. N'oublie pas non plus les petits comptes dormants, ces livrets qu'on oublie parfois dans un coin avec juste 42 euros dessus depuis 2015. Et si tu es propriétaire, ton bien immobilier fait aussi partie de tes actifs. Ta voiture aussi, mais avec une petite nuance. Parce que contrairement à un appartement qui peut te rapporter un loyer par exemple, et qui prend de la valeur, en tout cas si tu l'as bien acheté, une voiture perd de la valeur chaque année et te coûte de l'argent d'entretien, assurance, carburant. C'est ce qu'on appelle donc plutôt un actif dépréciatif. Le deuxième élément à prendre en compte, ce sont tes passifs. Donc ce sont là tous tes engagements financiers, tes crédits en cours, qu'ils soient immobiliers ou à la consommation, et tes dettes éventuelles. Il faut noter pour chacun le montant total à rembourser, mais aussi les mensualités et la durée restante. C'est important d'avoir une vision claire de ces engagements pour pouvoir les gérer efficacement et surtout et éviter les mauvaises surprises. Enfin, le troisième élément, ce sont tes flux d'argent. D'un côté, tu as tes revenus, donc ton salaire bien sûr, mais aussi les autres sources comme des revenus locatifs, des dividendes ou même des prestations sociales. Et de l'autre côté, toutes tes dépenses. Je ne te demande pas de noter chaque café que tu achètes, mais de repérer tes principales catégories de dépenses. Logement, transport, alimentation, loisirs et ainsi de suite. Cette vue d'ensemble te permettra d'identifier où est-ce que tu peux optimiser. Une fois que tu as listé tout ça, tu vas pouvoir calculer ton patrimoine net. C'est la différence entre tes actifs et tes passifs. Ce montant est important, mais ce n'est qu'un point de départ. Ce qui compte vraiment, c'est de comprendre comment il va ensuite évoluer dans le temps. Tu peux aussi ensuite calculer ton taux de départ, c'est-à-dire le pourcentage de tes revenus que tu arrives à mettre de côté chaque mois. C'est un excellent indicateur de ta capacité à construire ton patrimoine sur le long terme. Et n'oublie pas ta capacité de remboursement. C'est le montant que tu peux consacrer chaque mois à rembourser des crédits sans te mettre en difficulté. Cette information sera précieuse quand tu voudras emprunter pour un projet immobilier intéressant. Et ce qui est vraiment important dans cet exercice, c'est de rester objectif. Il ne s'agit pas de te dire « j'aurais dû » ou « je n'aurais pas dû » en t'autoflagellant, on fait juste un constat de ta situation actuelle. C'est donc un point de départ, celui qui va te permettre de prendre les bonnes décisions à partir de maintenant pour la suite. Voilà pour la première étape. L'étape suivante, ça va être de définir précisément où est-ce que tu veux aller. Devoir définir des objectifs financiers, oui, ça fait souvent peur. On s'imagine qu'il faut forcément viser la lune, avoir des ambitions démesurées, ou au contraire qu'il faut rester raisonnable. Mais en réalité, un bon objectif financier, c'est avant tout un objectif qui te ressemble et qui a du sens pour toi. Donc la première chose à faire, c'est de lister tous tes projets. Pas uniquement les projets financiers, mais tous tes projets de vie. Tu veux créer ton entreprise, partir vivre à l'étranger, arrêter de travailler à 50 ans, offrir des études à l'international à tes enfants, Tout ça est possible à condition d'adapter ses objectifs, à sa situation. Il n'y a pas de petit ou de grand projet, l'important c'est qu'il s'aligne avec tes valeurs et tes propres aspirations. Pour chacun de ces projets, il faudra définir trois éléments clés. Le montant nécessaire, l'horizon de temps et la priorité. Le montant est parfois difficile à estimer mais même une estimation approximative est utile. L'horizon de temps, c'est la date à laquelle tu veux réaliser ce projet et la priorité, c'est l'importance que tu donnes à ce projet par rapport aux autres. Donc ces trois éléments vont te permettre de structurer tes objectifs dans le temps. Tu auras des objectifs court terme, comme te constituer une épargne de précaution de 3 mois de salaire, des objectifs moyen terme, comme l'apport pour un achat immobilier, et des objectifs long terme, comme de préparer ta retraite. Et l'erreur que je vois souvent, c'est de vouloir tout faire en même temps. Le seul résultat que tu obtiendras, c'est de disperser ton énergie et ton argent, et tu n'avanceras sur aucun objectif. Donc il vaut mieux se concentrer sur 2 ou 3 objectifs prioritaires, et y consacrer vraiment ses ressources. Un autre point important, c'est que tes objectifs doivent être spécifiques et mesurables. J'ai déjà parlé de la méthode SMART pour définir des objectifs, mais si ça ne te dit rien, voici un petit résumé. Un objectif SMART, c'est un objectif spécifique, donc précis, mesurable, ce qui veut dire chiffré, atteignable, donc réaliste, réalisable, avec les moyens dont tu disposes, et temporel, avec une date butoir. Donc tu l'auras compris, épargner plus n'est pas un objectif SMART. Mettre 415 euros de côté chaque mois pour atteindre 5000 euros d'épargne de précaution d'ici 12 mois, ça, oui. Pourquoi ? Parce que c'est spécifique, tu sais exactement ce que tu dois faire. Mesurable, tu as un montant précis, 415 euros par mois. Atteignable, là aussi, c'est un montant réaliste si tu gagnes 3500 euros, pas vraiment si tu gagnes 1500 euros. Réalisable, tu as les moyens concrets d'y arriver. Et temporel, tu as une échéance claire, 12 mois. Une fois que tu as défini tes objectifs SMART, tu peux les organiser dans le temps. Certains peuvent se réaliser en parallèle, d'autres doivent se succéder. Par exemple, je recommande souvent de constituer son épargne de précaution avant de commencer à investir en Bourse. Et surtout, n'oublie pas que tes objectifs vont évoluer avec le temps. Donc ce qui te semble prioritaire aujourd'hui ne le sera peut-être plus dans 6 mois. Et c'est normal, l'important c'est de revoir régulièrement tes objectifs pour t'assurer qu'ils correspondent toujours à tes envies et à ta situation. Mais au-delà de la méthode SMART, tes objectifs doivent être aussi motivants. Si tu ne ressens pas un petit frisson d'excitation quand tu y penses, c'est peut-être qu'ils ne sont pas vraiment les tiens. Peut-être que tu les as choisis pour faire plaisir à quelqu'un d'autre ou parce que c'est tout simplement ce qu'il faut faire. Tes objectifs financiers doivent être alignés avec tes valeurs et tes aspirations profondes. Une fois que tu as listé tes objectifs, une question super importante va se poser. Jusqu'où est-ce que tu es prête à aller pour les atteindre ? Et c'est là qu'on va parler de ton profil de risque. J'adore poser cette question pendant mes rendez-vous découverte. Si je te dis risque financier, quelle est ta première réaction ? Et les réponses sont souvent très révélatrices. Certaines me parlent de perte d'argent, d'autres d'opportunité. Et c'est normal, on a toute notre propre relation avec le risque. Ton profil de risque, c'est ta façon personnelle de réagir face aux variations de tes investissements. C'est un peu comme ta personnalité financière. Il n'y a pas de bon ou de mauvais profil, il y a juste ton profil. Les premières choses à comprendre, le risque n'est pas forcément quelque chose de négatif. Sans aucune prise de risque, pas de possibilité de gain. Donc la vraie question ici, c'est quel niveau de risque es-tu prête à accepter pour atteindre tes objectifs ? Et là, plusieurs éléments entrent en compte dans la définition de ton profil. D'abord, il y a ta situation personnelle, ton âge, ta situation familiale, tes revenus, ton patrimoine. Plus tu as de responsabilités financières comme des enfants, ou un crédit immobilier, ou même un emploi peu stable, plus tu auras tendance à être prudente. Ensuite, il y a l'horizon d'investissement. Plus tu investis sur le long terme, plus tu peux te permettre de prendre des risques. Car tu as le temps d'absorber les variations de marché. Alors qu'à l'inverse, si tu as besoin de ton argent dans deux ans, la prudence sera forcément préférable. Ton expérience en matière d'investissement joue aussi un rôle essentiel. Si tu débutes, il est normal d'être plus prudente. Ce n'est pas une question de capacité, mais simplement de confiance et d'apprentissage. Mais l'élément le plus important, c'est ton tempérament. Comment réagis-tu quand tes investissements baissent ? Est-ce que tu peux dormir tranquille même si ton portefeuille perd temporairement de la valeur ? Ou est-ce que tu préfères des placements plus sécurisés même si le rendement est plus faible ? Là aussi, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, chacun réagit différemment face à ça. Dans tous les cas, il existe globalement trois grands profils de risque. Prudent, tu vas privilégier la sécurité avant tout, même si ça veut dire des rendements plus modestes. Équilibré, tu vas accepter une part de risque modérée pour améliorer tes rendements. Ou dynamique, tu es prête à accepter des variations importantes pour viser des rendements plus élevés. Et là aussi, ton profil peut évoluer avec le temps. Avec l'expérience, tu peux devenir plus à l'aise avec le risque, ou au contraire, un changement dans ta vie peut te pousser à devenir plus prudente. Dans tous les cas, l'erreur à éviter, c'est de vouloir copier le profil de quelqu'un d'autre. Ta meilleure amie investit peut-être 50% de son patrimoine en actions, mais si ça te fait stresser, ce n'est clairement pas fait pour toi. L'important, c'est d'être honnête avec toi-même. Il n'y a rien de pire que de prendre plus de risques que ce que tu peux supporter émotionnellement. Tu finiras par paniquer au mauvais moment et prendre de mauvaises décisions. Une fois que tu as identifié ton profil de risque, tu peux construire une stratégie d'investissement qui te correspond vraiment. Une stratégie qui te permet d'avancer vers tes objectifs tout en dormant sur tes deux oreilles. Tu connais ta situation actuelle, tes objectifs sont clairs et tu sais quel niveau de risque tu es prête à prendre. Les pièges du puzzle sont là, il ne reste plus qu'à les assembler pour créer ta stratégie financière. Une stratégie financière solide se construit comme une maison, étape par étape avec des fondations solides. Donc la première pierre, c'est ton épargne de précaution. Ce matelas de sécurité, idéalement de 3 à 6 mois de revenus, te permet d'absorber les imprévus sans déstabiliser le reste de ta stratégie. Et la deuxième étape, c'est la définition de règles claires. À quelle fréquence tu investis ? Quel pourcentage de tes revenus, dans quel support, ces règles te permettent d'avancer sereinement sans avoir à te poser 15 000 questions à chaque décision. Vient ensuite la diversification. C'est un principe simple, il ne faut pas tout miser sur un seul type de placement. Mais attention, diversifier ne veut pas dire multiplier les placements au hasard. L'idée c'est de répartir ton épargne entre différentes classes d'actifs en fonction de tes objectifs et de ton profit de risque. Par exemple, si tu as un profit prudent avec un objectif d'achat immobilier dans deux ans, tu vas forcément privilégier des placements sécurisés comme par exemple le livret A ou les comptes à terme. À l’inverse, si tu prépares ta retraite avec un profil dynamique, tu peux consacrer une part plus importante aux actions par exemple. Un autre élément clé de ta stratégie, c'est l'automatisation. Plus ta stratégie est automatisée, moins tu risques de dévier de tes objectifs sur un coup de tête. Des virements automatiques vers tes différents placements, c'est la garantie d'une épargne régulière. La protection de ton patrimoine fait aussi partie intégrante de ta stratégie. Ça passe par les bons contrats d'assurance, une protection juridique adaptée, et si nécessaire une réflexion sur ta transmission. N'oublie pas non plus l'aspect fiscal. Une fois la stratégie en place, tu peux optimiser ta fiscalité en utilisant les dispositifs qui vont correspondre à ta situation. Et la dernière brique, c'est la mise en place d'un calendrier d'action. Quand vas-tu ouvrir tel compte ? Quand commences-tu à investir sur tel support ? Ce planning te permet de déployer ta stratégie de façon organisée, sans te disperser. Et le conseil que je donne souvent, c'est de malgré tout prendre un peu son temps. Même si oui, le temps c'est de l'argent et il faut agir au plus vite, une stratégie vraiment efficace se construit progressivement. Tu commences par les fondamentaux, puis tu ajoutes les briques par une, en fonction de tes capacités et de ton niveau de compréhension. Et là, une fois que ta stratégie est définie et bien mise en place, il faut pouvoir t'assurer qu'elle fonctionne et que tu avances vers tes objectifs. C'est pour ça que tu auras besoin d'outils de suivi. Alors non, l'idée n'est pas de mettre en place des tableaux Excel à 15 000 feuilles et 10 000 lignes, ni d'utiliser des applis compliquées, c'est juste d'avoir ce qu'il faut pour voir si tu es sur la bonne voie. Donc le premier outil dont tu as besoin, c'est un tableau de bord minimaliste, vraiment tout simplement. Un endroit unique où tu retrouves toutes les informations essentielles. Ton épargne disponible, tes investissements en cours et tes principaux objectifs. Ça peut être un simple carnet, il y a une appli ou même une note dans ton téléphone. Et l'important c'est que ce soit facile à mettre à jour. Pour que ce tableau de bord soit vraiment utile, il faut pouvoir le mettre à jour régulièrement. Donc je recommande un rythme simple qui s'intègre naturellement dans ton quotidien. Pas besoin de plus. Un petit point hebdo de 15 minutes maximum pour vérifier que tout va bien et un bilan plus complet tous les mois ou tous les trimestres pour analyser en détail et ajuster ta stratégie si besoin. Le dernier outil qui va t'aider à rester organisé, c'est un agenda financier, où tu vas noter toutes les dates importantes, comme la révision de tes contrats d'assurance ou les différentes échéances fiscales. Comme ça, tu vas pouvoir anticiper et éviter les mauvaises surprises. Dans cet agenda, garde aussi une trace de tes décisions financières et leurs raisons. Ces notes te permettront plus tard de comprendre ce qui a bien fonctionné et ce qui mérite d'être ajusté. Dans tous les cas, la clé d'un suivi efficace, c'est vraiment la régularité. Prendre 5 minutes chaque semaine pour jeter un œil à tes comptes sera toujours plus efficace que de passer 3h tous les 6 mois à essayer de reconstituer ce qui s'est passé. Ces outils sont là pour te simplifier la vie, pas pour te la compliquer. Donc si tu te retrouves à passer plus de temps à remplir des tableaux qu'à profiter de la vie, c'est peut-être le signal qu'il faut revoir et simplifier ton système de suivi. Grâce à tes outils de suivi, tu vas pouvoir repérer quand ta stratégie a besoin d'être ajustée, parce que oui, une stratégie financière, ça va évoluer. Ce n'est pas quelque chose que tu graves dans le marbre une fois pour toutes. Il y aura donc d'abord les ajustements réguliers, ceux que tu fais lors de tes bilans mensuels ou trimestriels. Tu regardes si tu es en ligne avec tes objectifs, si ton épargne progresse comme prévu, si tes investissements donnent les résultats espérés. Mais il y a aussi les ajustements liés aux changements dans ta vie. Par exemple, si tu obtiens un nouveau job avec un meilleur salaire, tu peux revoir tes objectifs d'épargne à la hausse. Si tu as un projet d'enfant, c'est peut-être le moment d'intégrer ce nouveau paramètre dans ta stratégie. Et malheureusement, si tu ne sais pas, il faudra peut-être adapter ton niveau de risque et tes priorités. Les évolutions du contexte économique peuvent aussi nécessiter des ajustements. Les taux d'intérêt qui montent ou qui baissent, de nouvelles opportunités d'investissement qui apparaissent, des changements fiscaux, ta stratégie doit pouvoir s'adapter à ces évolutions. Par contre, ajuster ne veut pas dire tout chambouler. Si tu changes de direction tous les 3 mois, tu n'arriveras jamais à atteindre tes objectifs. Donc les ajustements doivent être réfléchis et cohérents avec ta vision à long terme. Avant chaque ajustement, pose-toi ces questions. Est-ce que ce changement est vraiment nécessaire ? Est-ce qu'il m'aide à atteindre mes objectifs plus efficacement ? Est-ce qu'il correspond à mon profil de risque ? Et est-ce que j'ai toutes les informations pour prendre cette décision ? Si tu hésites sur un ajustement, n'oublie pas que tu peux toujours faire un test à petite échelle. En commençant par exemple avec une petite somme ou en testant pendant quelques semaines avant de généraliser. L'important c'est de garder en tête que ces ajustements font partie du processus. Ce ne sont pas des échecs ou des remises en question de toute ta stratégie, ce sont des optimisations qui te permettent de rester aligné avec tes objectifs et tes valeurs qui vont évoluer forcément dans la vie. Attention, même si tu as tous les outils en main pour gérer ton argent, il y a des moments où l'autogestion a ses limites. Ce n'est pas une question de capacité mais plutôt de complexité ou d'enjeu. L'autogestion demande du temps. Du temps pour se former, pour suivre l'actualité financière, pour comprendre les évolutions réglementaires. Et parfois, ce temps pourrait être mieux investi ailleurs, dans ton activité pro ou mieux encore, ta vie perso. Elle demande aussi une certaine distance émotionnelle. Quand il s'agit de ton argent, de ton patrimoine, il n'est pas toujours facile de prendre du recul. Les émotions peuvent parfois prendre le dessus et t'amener à faire des choix qui ne sont pas les plus pertinents. L'autogestion a aussi des limites techniques. La fiscalité devient vite complexe quand tu cumules plusieurs types de revenus. Les montages patrimoniaux demandent des connaissances juridiques pointues et certaines opérations nécessitent des habilitations spécifiques. Il y a aussi la question de l'accès à certains produits ou solutions. Certains placements ne sont accessibles que via des professionnels, d'autres demandent des montants d'investissement importants qui ne sont réalistes qu'en passant par des solutions collectives. Et sans oublier le facteur temps. Même si tu as les compétences, tu n'as peut-être tout simplement pas envie de passer des heures à éplucher la documentation fiscale ou à comparer les dizaines de contrats d'assurance-vie. Ces limites ne sont pas des faiblesses, c'est simplement être réaliste sur ce que tu peux gérer seul efficacement et ce qui mérite peut-être un accompagnement. L'important c'est de savoir reconnaître ces limites. Ce n'est pas un échec de demander de l'aide quand tu en as besoin, au contraire c'est faire preuve de lucidité et de maturité dans ta gestion financière. Donc il y a forcément des moments dans ta vie où faire appel à un expert n'est pas juste une option, c'est une nécessité. Pas parce que tu n'es pas capable, mais parce que les enjeux sont trop importants pour prendre des risques. La première situation c'est par exemple quand tu hérites. Entre les aspects juridiques, fiscaux et aussi émotionnels, ne les oublions pas, c'est rarement simple à gérer seul. Il y a des délais à respecter, des déclarations à faire, des choix qui peuvent avoir des conséquences sur le long terme. La création d'entreprise est un autre moment clé. La structure juridique, la protection sociale, la fiscalité, autant de sujets techniques qui méritent d'être bien cadrés dès le départ pour éviter les mauvaises surprises. Les investissements importants aussi, que ce soit pour un achat immobilier ou pour diversifier ton patrimoine quand il devient conséquent. Plus les montants sont élevés, plus les conséquences d'une erreur peuvent être importantes. Les changements de vie majeurs sont aussi des moments où un regard extérieur peut être précieux. Un mariage, un divorce, l'arrivée d'un enfant. Ces événements ont des implications financières qu'il vaut mieux anticiper. Et les situations complexes au niveau fiscal méritent aussi un accompagnement. Si tu as plusieurs sources de revenus, des investissements à l'étranger, ou une situation familiale particulière, un expert fiscal peut éviter d'importantes erreurs. Et enfin, il y a les moments où tu sens tout simplement que ta situation devient trop complexe pour être gérée seule. Quand tu passes plus de temps à te poser des questions qu'à avancer, c'est peut-être le signe qu'il est temps de demander de l'aide. Et là, si tu décides de te faire accompagner, comment choisir le bon pro ? Car oui, tous les experts ne se valent pas, et surtout, tous ne correspondent pas forcément à tes besoins. La première chose à vérifier, ce sont les qualifications. En France, le conseil financier est réglementé. Si tu souhaites une vision d'ensemble avec un bon conseiller en gestion de patrimoine, il doit avoir des certifications spécifiques. CIF pour pouvoir te conseiller sur les placements financiers, IAS pour t'accompagner sur les contrats d'assurance, IOBSP pour tout ce qui touche aux prêts immobiliers et CJA pour les aspects juridiques et fiscaux. Ces statuts te garantissent un minimum de compétences et de protection. Ensuite, regarde son mode de rémunération. Un conseiller transparent te dira clairement comment il est payé car c'est tout simplement obligatoire. Est-ce qu'il prend des honoraires sur les conseils qu'il te donne, des commissions sur ce qu'il te vend ou les deux ? Cette transparence est essentielle pour comprendre s'il y a des conflits d'intérêts potentiels. L'indépendance est aussi un critère important. Certains conseillers sont liés à des banques ou à des compagnies d'assurance, d'autres sont totalement indépendants. Je ne dis pas que c'est forcément mieux ou moins bien, mais c'est important de le savoir pour comprendre leur approche. Un conseiller rattaché à une banque va très certainement te conseiller quasi exclusivement les produits qu'il a chez lui. Avant de t'engager, je te conseille aussi de vérifier sa façon de travailler. Est-ce qu'il prend le temps de comprendre ta situation ? Est-ce qu'il t'explique les choses clairement ? Est-ce que tu te sens à l'aise pour poser tes questions ? Donc n'hésite pas à demander un premier rendez-vous découverte. C'est l'occasion de voir si le courant passe, si tu comprends sa façon d'expliquer les choses, et surtout si sa vision correspond à la tienne. Mais surtout, garde en tête que c'est toi qui décides. Un bon pro est là pour t'accompagner dans tes décisions, pas pour décider à ta place. Il doit te donner les éléments pour comprendre ce que tu fais, et te permettre de choisir en connaissance de cause. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que cet épisode t'a donné les clés pour devenir ta propre conseillère financière. Tu as découvert les qualités essentielles pour bien gérer ton argent comme la curiosité, l'organisation et la capacité à prendre du recul. Tu connais maintenant l'importance d'avoir une vision claire de ta situation et de définir tes objectifs qui te ressemblent vraiment. Tu as toutes les bases pour créer ta stratégie et la faire évoluer avec des outils de suivi simples. Et plus important encore, tu sais comment l'ajuster pour qu'elle s'adapte au changement de ta vie. Le défi de la semaine, c'est de faire ton premier état des lieux. Pas besoin de tout faire d'un coup, commence par lister tes actifs, c'est-à-dire donc tout ce que tu possèdes. Demain, tu pourras passer aux autres éléments, et ainsi de suite. Si cet épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager autour de toi, parce que plus vous serez nombreux à découvrir CosyFinance, plus cette communauté d'éducation financière pourra grandir. D'ici là, prends soin de toi et de tes finances, je te souhaite une très belle journée, et je te dis à très bientôt pour de nouvelles aventures financières.