Speaker #0Bienvenue dans CosyFinance™, le podcast qui rend la finance à la fois simple et accessible, spécialement conçu pour toutes les femmes à la recherche d'informations faciles à mettre en place. Moi c'est Sophie, à la barre de SDS Conseil, et je serai ta partenaire dans cette aventure financière. Tu t'es déjà surprise à te dire que l'investissement c'est pas pour toi parce que tu ne comprends rien ou que de toute façon tu ne seras jamais douée avec l'argent ? Si oui, sache que tu n'es pas seule. Ces petites phrases qui tournent dans notre tête, ce sont ce qu'on appelle des croyances limitantes. Et aujourd'hui on va en parler tranquillement, sans jugement, et surtout avec des solutions concrètes à mettre en place. J'entends de plus en plus souvent des femmes dire qu'elles aimeraient investir mais qu'elles ne peuvent pas parce qu'elles pensent ne pas être assez riches pour ça. Et ça me fait réfléchir. En réalité, combien d'entre nous se mettent des barrières, des petits stops invisibles qui nous empêchent d'avancer vers nos objectifs financiers ? Dans cet épisode, on va explorer ensemble ces fameuses croyances limitantes autour de l'argent, on va voir d'où elles viennent, pourquoi elles nous bloquent, et surtout, parce que tu me connais, j'aime le concret, comment les transformer en quelque chose de positif. On a à peu près 20 minutes devant nous pour changer peut-être complètement ta relation avec l'argent. Et on va commencer par identifier ces fameuses croyances qui nous limitent tant. Tu sais, ces croyances sont comme des petites voix dans notre tête. Parfois elles murmurent, parfois elles crient, mais elles ont tout un point commun. Elles nous empêchent d'avancer. Et plus fascinant, on les entend tellement souvent, on finit par les prendre pour des vérités absolues. Pourtant, ce ne sont que des histoires qu'on se raconte, des filtres à travers lesquels on regarde notre rapport à l'argent. Un peu comme si on portait des lunettes teintées qui colorent toute notre vision de la finance. Prenons les plus fréquentes, celles que j'entends régulièrement dans nos conversations autour de la finance. La première et peut-être la plus répandue, "l'argent prend les gens mauvais". Je pense qu'on l'a tous entendu au moins une fois dans sa vie celle-là. Cette petite phrase sous-entend qu'en voulant améliorer notre situation financière, on risquerait de perdre nos valeurs. C'est comme si on associait automatiquement la richesse à la malhonnêteté ou à l'égoïsme. Mais réfléchissons un instant. Est-ce que l'argent change vraiment les gens ou est-ce qu'il révèle simplement qui ils sont déjà ? Prenons un exemple concret. Quand tu reçois une augmentation au travail, est-ce que ça fait de toi une personne différente ? Bien sûr que non. Si tu es quelqu'un de généreux avec peu d'argent, tu le seras probablement encore plus avec davantage de moyens. L'argent est un peu comme un amplificateur. Il ne fait que renforcer ce qui est déjà là. Vient ensuite la croyance qui est un peu sa cousine proche, "c'est égoïste de vouloir gagner plus", comme si prendre soin de ses finances était incompatible avec le fait d'être une personne généreuse et attentionnée. Cette croyance est particulièrement présente chez nous les femmes, comme si nous devions nous excuser d'une certaine façon de vouloir être financièrement indépendantes. Je vois souvent des femmes brillantes qui hésitent à demander une augmentation ou à augmenter leurs tarifs, de peur d'être perçues comme trop ambitieuses ou trop focalisées sur l'argent. Mais penses-y, quand tu prends l'avion, on te dit toujours de mettre ton masque à oxygène avant d'aider les autres. Et c'est exactement pareil avec l'argent. Plus tu seras stable financièrement, plus tu auras les moyens d'aider les autres. D'ailleurs, regarde les grands philanthropes. Est-ce qu'ils auraient pu avoir autant d'impact positif s'ils n'avaient pas d'abord créé leur propre richesse ? Une situation financière confortable te permet juste d'être plus généreuse, de soutenir les causes qui te tiennent à cœur, d'aider ta famille, de créer des emplois si tu entreprends, et ainsi de suite. Et que dire de ce grand classique, "il faut être doué en maths pour bien gérer son argent". Cette croyance est particulièrement tenace et je vois beaucoup de femmes qui mettent la gestion de leurs finances perso de côté à cause de ça. J'ai tellement souvent entendu cette phrase "oh tu sais, moi et les chiffres ça fait deux". Pourtant, la réalité c'est que la gestion financière demande surtout du bon sens et de l'organisation. Je te rassure tout de suite, tu n'as pas besoin d'être une experte en calcul mental pour gérer tes finances. Les outils actuels font tout le travail complexe pour nous. Ce qui compte vraiment c'est la régularité et la pleine conscience de tes choix financiers. C'est un peu comme faire les courses. Tu n'as pas besoin d'être mathématicienne que je sache pour comparer des prix, établir un budget ou savoir si tu peux te permettre un petit extra. Eh bien, la gestion financière perso, c'est exactement la même chose, mais à plus grande échelle. Passons à une autre croyance très répandue, "L'investissement, c'est trop risqué, c'est comme jouer au casino". Et celle-ci est souvent accompagnée de sa petite sœur : "De toute façon, je n'ai pas assez d'argent pour investir". Ces deux-là forment un duo redoutable qui nous maintient dans notre zone de confort, mais aussi finalement dans une forme de stagnation financière. L'investissement fait peur parce qu'on l'associe souvent à des images de traders stressés ou de graphiques incompréhensibles qu'on voit dans les films. On imagine des personnes qui passent leur journée devant des écrans remplis de courbes à prendre des décisions dans l'urgence, mais la réalité de l'investissement pour la plupart d'entre nous est vraiment bien différente. C'est plutôt comme de faire de la plantation dans ton jardin. Tu choisis tes plantes, ici tes investissements, tu les arroses régulièrement, donc tu investis petit à petit, et tu leur laisses le temps de pousser, dans le sens, tu restes investi sur le long terme. Parfois, il va y avoir des périodes moins favorables, comme un été trop sec ou un hiver rigoureux, mais sur la durée, ton jardin continue de grandir. Et cette idée qu'il faut être riche pour commencer à investir, c'est finalement comme dire qu'il faut être déjà dans une excellente forme physique pour commencer le sport. C'est un peu bête, non ? L'investissement, en fait, peut commencer avec de très petites sommes. Ce qui compte, c'est la régularité et la patience. Tu sais, même 10, 15, 20, 50 euros par mois investis régulièrement peuvent faire une différence sur le long terme. Il y a aussi cette croyance plus subtile, mais tout aussi limitante, qui est "je ne mérite pas d'être riche" ou sa variante, "l'argent, c'est pas pour moi". C'est comme si certaines d'entre nous avaient intégré l'idée qu'une bonne situation financière était réservée à une certaine catégorie de personnes. Cette croyance est particulièrement pernicieuse car elle nous empêche même d'essayer d'améliorer notre situation. Je vois souvent des femmes pourtant très brillantes qui se sabotent inconsciemment. Elles ratent des opportunités, elles n'osent pas négocier leur salaire, elles repoussent les décisions financières importantes. Tout ça parce qu'au fond d'elles-mêmes, elles ne se sentent pas légitimes à avoir plus. C'est comme si elles avaient un plafond de verre financier qu'elles s'imposaient à elles-mêmes. Et n'oublions pas la croyance qui revient souvent dans nos conversations, "c'est trop tard, pour commencer à s'occuper de mes finances". J'entends ça de la part de femmes de tout âge, et c'est assez fascinant : à 25 ans, c'est "j'aurais dû commencer à épargner plus tôt", à 35 "j'ai raté le coche" et à 45 "c'est trop tard pour moi". Comme s'il y avait un âge limite pour prendre soin de son argent. Cette croyance est d'autant plus dommageable qu'elle nous pousse à reporter encore et encore des décisions importantes pour notre avenir financier. C'est un peu comme dire qu'il est trop tard, pour commencer à prendre soin de sa santé. Ce n'est jamais vrai. Le meilleur moment pour commencer, c'est maintenant. Si tu te reconnais dans certaines de ces phrases, c'est normal et c'est même une bonne nouvelle parce que les identifier, c'est déjà le premier pas vers le changement. Ces croyances ne sont pas tombées du ciel, elles se sont construites au fil de nos expériences, de notre éducation et de notre environnement. Et c'est justement ce qu'on va explorer maintenant, d'où viennent ces fameuses croyances. Donc maintenant qu'on a identifié ces croyances limitantes, posons-nous la question essentielle. D'où viennent-elles ? Parce que crois-moi, on ne se réveille pas un matin en se disant "Tiens, je vais me mettre à croire que l'argent c'est mal". Ces croyances ont une histoire et souvent, elles commencent dès notre plus jeune âge. Commençons par l'influence familiale, probablement la source la plus puissante de nos croyances financières. Tu sais, c'est assez fascinant de voir à quel point les phrases qu'on a entendues pendant notre enfance continuent de résonner dans notre tête des années plus tard. Du genre "L'argent ne pousse pas sur les arbres", "on n'est pas riches nous", "il faut travailler dur pour gagner sa vie" et ainsi de suite. Ces petites phrases, apparemment anodines, s'impriment profondément dans notre inconscient. Je me souviens d'une cliente qui avait une peur panique de manquer d'argent, alors même qu'elle avait un excellent salaire et une épargne très confortable. En creusant ensemble, elle s'est rendue compte que cette peur venait directement de son enfance. Ses parents, qui avaient connu des difficultés financières, répétaient constamment "on ne sait jamais ce qui peut arriver". Et cette phrase, elle l'a intériorisée au point d'en faire une véritable prison dorée. Elle fait complètement partie d'elle-même. Et ce n'est pas seulement ce qu'on nous dit explicitement, mais c'est aussi tout ce qu'on observe. La façon dont nos parents géraient leur argent, les tensions ou les silences autour des questions financières, les comportements face aux dépenses, tout ça forme ce que j'appelle notre héritage financier émotionnel. Imagine une petite fille qui voit systématiquement sa mère cacher ses achats à son père, ou qui entend ses parents se disputer régulièrement à propos d'argent. Quel message implicite reçoit-elle ? Que l'argent est source de conflits, que la transparence financière est dangereuse, que les dépenses sont quelque chose de honteux. Et ces messages s'ancrent profondément et influencent nos comportements d'adultes. Prenons un autre exemple concret. Si tu as grandi dans une famille où parler d'argent était tabou, où les conversations financières se terminaient souvent en dispute, il y a de fortes chances que tu aies développé une certaine anxiété face aux questions d'argent. Cette anxiété peut se manifester de différentes manières : éviter de regarder ses relevés bancaires, repousser les décisions financières importantes ou même dépenser impulsivement pour soulager le stress. Ou peut-être que tu as vu tes parents toujours privilégiés à la sécurité, évitant tout risque financier et aujourd'hui, l'idée même d'investir te met mal à l'aise, te donne des boutons. Et c'est comme si tu avais hérité de leur aversion au risque, même si leur contexte était totalement différent du tien. Mais l'influence familiale n'est qu'une partie de l'équation. Il y a aussi tout ce que la société nous renvoie, et particulièrement en tant que femme. Les messages sont parfois subtils, parfois moins, du genre une femme qui s'intéresse trop à l'argent, ce n'est pas très élégant ou encore les femmes sont moins douées pour les questions financières Ces stéréotypes, on les retrouve partout, dans les médias, dans la pub, dans les films et même parfois dans le monde pro. D'ailleurs, est-ce que tu as déjà remarqué comment les femmes sont souvent représentées dans les pubs financières ? Soit on nous montre en train de faire du shopping compulsif, soit on nous présente comme complètement dépassées par les questions d'argent avec un homme bienveillant qui vient nous expliquer comment ça marche. Et rarement, comme de bonnes gestionnaires ou des investisseuses compétentes. Ces images s'accumulent jour après jour et finissent par créer ce que j'appelle une programmation sociale. Prenons l'exemple des magazines féminins. Combien d'articles sur le shopping, les bonnes affaires, comment dépenser malin, mais combien d'articles sur l'investissement, la création de patrimoine, la négociation salariale. Le message implicite est clair, les femmes sont faites pour dépenser, pas pour générer ou faire fructifier de l'argent. Et puis, il y a nos expériences personnelles, ces moments qui ont marqué notre rapport à l'argent. Ce ne sont pas toujours des événements dramatiques, parfois ce sont juste des petites choses qui s'accumulent. Cette fois où tu as entendu un collègue masculin se vanter de ses investissements pendant que personne ne te demandait ton avis, cette réunion où ta proposition a été complètement ignorée pourrait être applaudie quand un homme l'a répétée. Ces micro-événements laissent des traces et influencent nos décisions futures. C'est comme si chaque expérience négative ajoutait une nouvelle couche à nos croyances limitantes. Une mauvaise expérience avec une banque peut nous faire douter complètement de tout le système financier. Un échec dans une tentative d'épargne peut nous convaincre que nous ne sommes pas faits pour ça. Une remarque déplacée sur notre rapport à l'argent peut nous faire douter pendant des années. Et l'éducation joue aussi un rôle important. Là, je ne parle même pas de l'école où les questions d'argent ne sont pas du tout abordées de manière pratique. Je parle de toute notre éducation au sens large. Les livres qu'on a lus, les conversations qu'on a eues, les modèles qu'on a eus ou qu'on n'a pas eus. Tu sais ce qui est frappant ? Quand je demande à mes clientes de me citer des femmes qui les inspirent financièrement, beaucoup restent silencieuses. Pas de femmes dans leur entourage qui parlaient ouvertement d'investissement, de patrimoine ou de stratégie financière. Et quand on n'a pas de modèle, il est difficile de se projeter et de se dire, moi aussi, je peux le faire. Cette absence de modèle féminin crée un vide de référence. Sans exemple concret de réussite financière féminine, on peut avoir l'impression de naviguer dans le brouillard, ou pire, de ne pas être légitime dans ce domaine. Mais voici la bonne nouvelle. Comprendre l'origine de nos croyances, c'est déjà commencer à les transformer. Parce que ces croyances ne sont pas des vérités gravées dans le marbre, ce sont des histoires qu'on nous a racontées, des conclusions qu'on a tirées de nos expériences. Et comme toute histoire, bonne ou mauvaise, on peut choisir d'en écrire une nouvelle version. C'est un peu comme faire un grand inventaire. Maintenant qu'on sait d'où viennent ces croyances en général, il est temps de faire notre propre diagnostic, un petit tri par-ci par-là. Donc quelles sont les croyances qui nous limitent personnellement ? Comment les repérer dans notre quotidien ? C'est ce qu'on va découvrir ensemble dans la partie suivante. On arrive à la partie la plus personnelle, identifier tes propres croyances limitantes. Parce que oui, même si on partage souvent des croyances communes, chacune d'entre nous a sa propre collection de croyances, uniques, comme une empreinte digitale. Et pour les repérer, ces fameuses croyances qui nous limitent, il va falloir être la détective de ses propres pensées. Et comme toute bonne enquête, il faut savoir où chercher les indices. Le premier indice, ce sont nos émotions face à l'argent. Tu sais, ces petites sensations physiques un peu désagréables qui apparaissent quand tu dois parler d'argent, regarder tes comptes ou prendre une décision financière. Est-ce que ton cœur se met à battre plus vite ? Est-ce que tu sens un nœud à l'estomac ? Est-ce que tu as envie de fuir la conversation ? Ces réactions physiques sont souvent les premiers signaux d'une croyance limitante. Je me souviens d'une cliente qui ressentait une énorme anxiété chaque fois qu'elle devait ouvrir son application bancaire. Elle repoussait à ce moment jusqu'à ce que ce soit absolument nécessaire. En creusant ensemble, on a découvert que cette anxiété était en fait liée à une croyance profonde. Si je regarde mes comptes, je vais forcément découvrir quelque chose de catastrophique. Et cette croyance était formée suite à plusieurs découvertes qu'elle avait eues plus jeune, et ça continuait de l'handicaper des années plus tard. Le deuxième indice, ce sont nos phrases automatiques. Ces petites expressions qui sortent spontanément quand on parle d'argent. Je t'invite à faire un exercice. La prochaine fois que tu parles d'argent, que ce soit avec des amis, en famille ou au travail, écoute-toi attentivement. Note les phrases qui reviennent souvent, du genre ce n'est pas pour moi je ne pourrai jamais ou c'est trop compliqué Ces phrases toutes faites sont souvent la partie émergée de l'iceberg de nos croyances. Un autre signal très révélateur, ce sont nos comportements d'évitement. Si tu repousses systématiquement les décisions financières importantes, si tu préfères déléguer toute la gestion financière à quelqu'un d'autre, ou même si tu changes de sujet dès qu'on parle d'investissement, ces comportements sont comme des panneaux lumineux qui pointent vers nos croyances limitantes. C'est assez fou de voir comment ces comportements peuvent être subtils. Par exemple, tu te retrouves mystérieusement trop occupée chaque fois qu'il faut faire le point sur tes finances. Ou alors tu préfères te lancer dans un grand rangement de placard le jour où tu avais prévu de regarder tes options d'investissement. C'est pas un hasard, c'est ton cerveau qui active des mécanismes de protection basés sur tes croyances limitantes. Un autre moyen très efficace pour les repérer, c'est d'observer nos réactions face au succès financier des autres. Est-ce que tu te surprends à penser elle a dû avoir de la chance ou ses parents ont dû l'aider quand une amie réussit financièrement ? Car ces jugements spontanés sont souvent le reflet de nos propres croyances limitantes. D'ailleurs, parlons un peu de ces jugements. J'appelle ça le test du miroir social. Quand quelqu'un parle ouvertement d'argent, de succès financier ou d'investissement, observe tes réactions intérieures. Est-ce que tu ressens de l'inconfort, de l'envie ou du jugement ? Ces émotions sont comme des petites lumières qui s'allument pour nous signaler nos croyances cachées. Et un outil que je trouve particulièrement intéressant, c'est ce que j'appelle le journal des déclencheurs financiers. L'idée est assez simple. Pendant une semaine, note toutes les situations en lien avec l'argent qui provoquent une réaction émotionnelle chez toi. Ça peut être vraiment aussi banal que de payer l'addition au resto ou de voir une pub pour un produit financier. Et pour chaque situation, note ta réaction émotionnelle et surtout, la petite voix dans ta tête. Qu'est-ce qu'elle te dit exactement à ce moment-là ? Par exemple, tu reçois une notification de ta banque. Première réaction, tu sens ton cœur qui s'accélère, petite voix dans ta tête, "oh non, je suis sûr que c'est encore une mauvaise nouvelle". Et là, bam, on vient d'identifier une croyance. Les messages de la banque sont forcément sources de stress ou de mauvaises nouvelles. Il y a aussi ce que j'appelle les conversations miroirs. Imagine que ta meilleure amie te confie ses doutes sur sa capacité à gérer son argent. Naturellement, tu vas la rassurer, lui donner des conseils bienveillants, mais est-ce que tu t'appliques ces mêmes conseils à toi-même ? Souvent, les conseils qu'on donne aux autres révèlent les croyances qu'on a du mal à appliquer pour soi. Voici un autre exercice révélateur. Complète la phrase suivante. L'argent c'est... avec les premiers mots qui te viennent à l'esprit. Fais-le rapidement, sans réfléchir. Ces associations spontanées sont de véritables mines d'or pour identifier nos croyances profondes. Si tu écris l'argent c'est compliqué ou l'argent c'est stressant, tu viens de mettre le doigt sur une croyance limitante. Et n'oublions pas nos rêves financiers. Parfois ce sont nos objectifs eux-mêmes qui révèlent nos croyances limitantes. Si tu te surprends à te fixer des objectifs très modestes, à avoir peur de rêver plus grand, demande-toi pourquoi. Quelle croyance se cache derrière cette auto-limitation ? L'identification de nos croyances, c'est un peu comme faire un grand tri dans notre garde-robe mentale. Certaines croyances sont évidentes, comme ce pull démodé qui prend de la place dans ton dressing depuis des années, et d'autres sont beaucoup plus subtiles, comme cette petite robe qu'on garde juste au cas où, mais qu'on ne met jamais. Mais voici la partie encourageante. Une fois qu'on a identifié ces croyances, on a déjà fait une grande partie du chemin. C'est comme allumer la lumière dans une pièce sombre, soudain, on voit clairement ce qui nous entoure depuis toujours. Alors, maintenant que nous avons tous ces outils pour repérer nos croyances limitantes, qu'est-ce qu'on en fait ? Comment peut-on les transformer en quelque chose de plus constructif ? C'est ce qu'on va découvrir dans la prochaine partie. On sait repérer nos croyances limitantes, donc on va passer à l'étape d'après, la plus importante, leur transformation. C'est un peu comme être l'alchimiste de ses propres pensées. On ne va pas essayer d'effacer ses croyances, parce qu'elles font complètement partie de notre histoire, mais on va essayer de les transformer en quelque chose qui nous sert. La première chose à comprendre, c'est qu'une croyance, ce n'est pas une vérité absolue. C'est juste une interprétation de la réalité, une histoire qu'on s'est racontée tellement de fois, qu'elle nous semble vraie. Je le répète, une croyance, ce n'est pas une vérité absolue. Tu as juste interprété la réalité, et c'est une histoire que tu t'es racontée tellement souvent, t'as fini par croire que c'était complètement vrai. Et la bonne nouvelle, c'est qu'on peut choisir de se raconter une nouvelle histoire. Prenons un exemple concret. Tu te souviens de ce journal des déclencheurs financiers dont je parlais tout à l'heure ? Imaginons que tu y aies repéré cette croyance. Je ne comprends rien aux investissements. C'est le moment d'enfiler ta casquette de détective et de chercher des preuves qui vont contredire cette croyance. As-tu déjà réussi à comprendre quelque chose qui te semblait compliqué au début ? Peut-être que tu as appris une nouvelle langue, maîtriser un logiciel un peu complexe ou même développer une nouvelle compétence professionnelle. Chacune de ces expériences, c'est en fait une preuve que tu es capable d'apprendre et de comprendre des choses nouvelles. J'appelle ça la technique des petites victoires. L'idée, c'est de commencer à collecter des preuves qui vont contredire ces croyances limitantes. C'est comme construire un dossier contre elle. Chaque fois que tu comprends un nouveau concept financier, même tout petit, c'est une preuve de plus qui vient affaiblir cette croyance limitante. Une autre technique intéressante, c'est ce qu'on appelle le recadrage positif. Au lieu de dire je ne comprends rien aux investissements on peut reformuler en je suis en train d'apprendre à investir Tu vois la différence ? La première formulation nous enferme dans une incapacité, et la seconde ouvre la porte au progrès. C'est vraiment fascinant de voir comment un simple changement de mot peut transformer notre état d'esprit. Je ne peux pas me permettre ça devient comment puis-je me permettre ça ? Je ne suis pas douée avec l'argent se transformant, j'apprends chaque jour à mieux gérer mon argent Ce ne sont pas juste des jeux de mots, ces nouvelles formulations ouvrent notre cerveau à de nouvelles possibilités. D'ailleurs parlons-en de notre cerveau, il adore les histoires et les images, alors plutôt que de lutter contre nos croyances limitantes, on peut créer de nouvelles métaphores plus constructives. Par exemple, si tu vois l'investissement comme un saut dans le vide effrayant, ben pourquoi ne pas le voir comme l'apprentissage de la natation ? Oui, oui, la natation. Au début on reste dans le petit bain, on apprend à flotter, on apprend les petits mouvements de base, et petit à petit on gagne en confiance, pour finalement aller plonger dans le grand bassin. Maintenant qu'on a compris le principe de base de la transformation, je vais te partager des outils concrets que tu peux mettre en place dès aujourd'hui. Parce que c'est bien beau de comprendre la théorie, mais ce qui compte vraiment, c'est l'action. Le premier outil que je veux te partager est très simple. C'est le dialogue positif avec soi-même. Tu sais, ces moments où tu te dis "je ne comprends rien aux investissements" au lieu de laisser cette pensée te décourager, on va la transformer. Par exemple, tu peux te dire, "ok, je ne comprends pas tout pour l'instant, mais j'apprends petit à petit". C'est comme parler à une amie qui doute d'elle. Tu serais bienveillante et encourageante, non ? Eh bien, c'est exactement ce qu'on va faire avec nos propres pensées. Il faut que tu sois bienveillante avec toi-même. Ce dialogue, tu peux même le mettre par écrit. Tu traces un trait vertical au milieu d'une feuille. Dans la première colonne à gauche, tu notes ta croyance limitante. Dans la seconde à droite, tu écris une réponse plus constructive basée sur des faits. Par exemple, colonne 1, "je suis nulle en maths, je ne pourrai jamais gérer mes investissements". Colonne 2, "j'ai réussi à gérer mon budget mensuel, à comparer des prix, à négocier mon salaire et ces compétences prouvent que je peux comprendre les concepts financiers de base". Un autre outil, c'est l'immersion progressive. Si une croyance te dit que tu n'es pas capable de gérer ton argent, commence par de toutes petites actions. Peut-être simplement lire un article sur la finance chaque semaine ou mettre 20 euros de côté tous les mois. Ces petites actions répétées créent des micro-succès qui, petit à petit, vont éroder la croyance limitante. J'aime beaucoup aussi la technique du mentor imaginaire. Il faut imaginer que tu es une conseillère financière qui parle à sa meilleure amie. Quel conseil bienveillant lui donnerais-tu ? Quel encouragement ? Cette technique nous aide à sortir de notre propre perspective limitante pour adopter un point de vue plus objectif et encourageant. Je reviens encore un peu dessus. Mais la bienveillance envers soi-même, c'est vraiment un point de départ ultra-important. Et n'oublions pas l'importance de l'environnement. Si tu veux transformer tes croyances, entoure-toi d'influences positives. Suis des personnes inspirantes sur les réseaux sociaux, rejoins des communautés de femmes qui parlent ouvertement d'argent, partage tes objectifs avec des personnes qui te soutiennent. Bref, tout ça, ça te permet de créer ton propre écosystème de croissance. Tu peux aussi essayer un exercice qui fait en général ses preuves. C'est la projection future. Ferme les yeux et imagine-toi dans 5 ans, ayant dépassé totalement tes croyances limitantes actuelles. Comment est-ce que tu te sens ? Quelles décisions as-tu prises ? Quels changements vois-tu dans ta vie ? Cette visualisation positive va créer une nouvelle histoire, une nouvelle possibilité vers laquelle ton cerveau peut naturellement se diriger. Mais attention, la transformation des croyances n'est pas un processus linéaire. Il y aura des hauts et des bas, des moments de doute, des retours en arrière, c'est normal. C'est comme apprendre à faire du vélo. Au début on tourne un peu, mais chaque chute nous apprend quelque chose. L'important c'est vraiment de célébrer chaque petit progrès. Chaque fois que tu prends une décision financière bien alignée avec tes objectifs, chaque fois que tu oses parler d'argent ouvertement, chaque fois que tu fais un pas vers tes objectifs financiers, c'est finalement une victoire qui mérite d'être célébrée. Et tu sais quoi ? Le simple fait d'écouter ce podcast, de prendre conscience de tes croyances limitantes et de vouloir les transformer, c'est déjà un énorme pas en avant. Tu es en train de réécrire ton histoire avec l'argent, et ça, bravo, c'est vraiment top. Alors maintenant, par quelle petite action vas-tu commencer ? Quelle croyance limitante vas-tu choisir de transformer en premier ? Le changement commence par un premier pas et ce premier pas, tu peux le faire dès aujourd'hui. Avant de se quitter, je te propose un petit plan d'action concret pour les 30 prochains jours. Parce que comme on dit, la meilleure façon de transformer ses croyances, c'est de passer à l'action. Donc pour la semaine 1, commence doucement avec ton journal des déclencheurs financiers. Chaque soir, prends 5 minutes, pour noter les situations qui ont provoqué une réaction émotionnelle en lien avec l'argent. Pas de jugement, juste de l'observation. En semaine 2, commence à passer à la transformation. Choisis la croyance limitante qui te pèse le plus parmi toutes celles que tu as identifiées. Utilise la méthode des deux colonnes. À gauche, ta croyance et à droite, une reformulation positive. Par exemple, "je suis nulle en investissement" devient "je suis en train d'apprendre à investir à mon rythme". En semaine 3, c'est le moment de passer à l'action. Chaque jour, pose une petite action qui défie ta croyance limitante. Si tu penses que l'argent c'est compliqué, commence par lire simplement un article de finance très simple chaque jour. Et si tu crois que l'investissement ce n'est pas pour toi, renseigne-toi sur un type d'investissement par jour. Et en semaine 4, on consolide. Note chaque soir une petite victoire financière de ta journée, aussi minime soit-elle. Et n'oublie pas de célébrer tous tes progrès. Par contre, le plus important, ne te mets pas la pression. Ce n'est pas une course, c'est un voyage. L'objectif n'est pas d'être parfaite, mais de progresser petit à petit. Et si tu veux un premier exercice tout simple à faire dès aujourd'hui, prends un post-it et écris dessus une nouvelle croyance positive en lien avec l'argent. Colle-le quelque part où tu le verras tous les jours, c'est un petit pas, mais c'est déjà un début. On arrive à la fin de cet épisode sur les croyances limitantes, et j'espère vraiment qu'il t'a permis de voir ton rapport à l'argent sous un nouveau jour. Tu sais, prendre conscience de nos croyances limitantes, c'est déjà un grand pas vers le changement. Et ce que je voudrais que tu retiennes vraiment aujourd'hui, c'est que ces croyances ne sont pas des vérités absolues. Ce sont juste des histoires qu'on s'est racontées et tu as le pouvoir d'en écrire de nouvelles. Que ce soit "je ne suis pas douée avec l'argent" ou "l'investissement est trop compliqué", chaque croyance peut être transformée en quelque chose de beaucoup plus constructif. Alors, je te lance un dernier défi. Choisis une croyance, une seule, et commence à la transformer dès aujourd'hui. Parce que le meilleur moment pour commencer à changer sa relation avec l'argent, Je le répète, c'est maintenant. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir été là pour ce nouvel épisode. N'oublie pas de t'abonner pour ne pas louper les prochains, de partager ce podcast autour de toi, de laisser un petit commentaire ou même de m'envoyer tes questions. Et surtout, reste à l'écoute pour le prochain épisode. D'ici là, prends soin de toi et de tes finances. Je te souhaite une très belle journée et je te dis à très bientôt pour de nouvelles aventures financières.