undefined cover
undefined cover
Interview avec Emilie Burte cover
Interview avec Emilie Burte cover
Créons des possibles avec Elise

Interview avec Emilie Burte

Interview avec Emilie Burte

32min |19/09/2023
Play
undefined cover
undefined cover
Interview avec Emilie Burte cover
Interview avec Emilie Burte cover
Créons des possibles avec Elise

Interview avec Emilie Burte

Interview avec Emilie Burte

32min |19/09/2023
Play

Description

Emilie est passionnée de montagne, de yoga et de sport outdoor, Emilie nous raconte son chemin, de directrice d'école à accompagnatrice en montagne. Elle nous parle de ses aventures et nous invite à oser investir des possibles. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Créons des possibles avec Élise, un podcast

  • Speaker #1

    Explore Trinium.

  • Speaker #0

    Pour cet épisode, j'ai interviewé Émilie Burth. qui va nous parler d'une vie passée dans les montagnes et très, très inspirante. Alors, sans plus attendre, voici ma conversation avec Émilie. Écoute, déjà, grand merci Émilie d'avoir accepté mon invitation comme première. personne à être interviewée sur le podcast. J'ai pensé tout de suite à toi, en fait, parce que tu regroupes pas mal des choses que j'essaie de véhiculer dans toutes les choses que je fais, à savoir le sport, la nature, l'envie, le yoga. Donc ça, c'est hyper cool. Peut-être que je peux dire un petit mot sur la façon dont on s'est rencontrés, parce que j'y pensais il n'y a pas longtemps, en fait. J'étais dans la Sainte-Victoire et je me suis rappelée que c'était ça qu'on avait en commun. À l'époque où c'était encore très peu développé en France, j'avais essayé de poser un FKT, ça veut dire un Fastest Known Time, sur la traversée de la Sainte-Victoire. J'avais pris un segment un peu iconique qui passe par les crêtes de la Sainte-Victoire et j'avais essayé d'établir un temps le plus rapide connu qui s'enregistre sur un site américain. évidemment avec dans l'idée que poser une base qui serait immédiatement battu et ça n'a pas été immédiat mais ça a été bien battu quand même puisque tu es passé derrière et donc je me souviens que c'était ma petite fierté d'avoir annoncé ce truc là et qu'à un moment j'ai regardé je suis jamais non mais là il ya quelqu'un qui a été bien plus vite que moi et j'avais vu ton nom et c'était là je m'étais dit ah chouette c'est chouette j'aimerais bien la rencontrer ça ça c'est étonnant que cette personne sache que ce FKT existe et eu envie de le faire. Et ensuite, tu t'es inscrit à la formation de yoga bien plus tard. Donc, voilà, on a pu se rencontrer. Maintenant, je t'accompagne en coaching. Donc, on a des relations qui sont, on va dire, beaucoup plus amicales. On se connaît beaucoup mieux. Mais notre première rencontre était virtuelle, mais dans la nature. Tu peux peut-être rebondir là-dessus. et te présenter en nous disant comment tu es venue à établir ce FKT de par ton parcours sportif.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, donc, Émilie, je suis vie dans les montagnes, dans les Hautes-Alpes, du côté de Guyestre, entre Guyestre et Varses. Et mon parcours sportif, il a été assez varié, on va dire. J'ai commencé avec une enfance très sportive en touchant un petit peu à tout, du tennis, de la gym, de la danse, du patinage artistique, de la voile. Et puis, je suis arrivée au volet assez tard et ça a été vraiment une véritable passion. Donc, j'ai gravi pas mal d'échelons dans le volleyball en allant vers le haut niveau. Et puis ensuite, envie de faire autre chose parce que quand on passe son temps sur les terrains de volet, on a envie aussi un petit peu de sortir de là. Et j'ai découvert les sports d'endurance. J'ai envie de me mettre depuis très longtemps, sauf qu'au début, aller courir 20 minutes, c'était le bout du monde. Je me souviens, j'habitais en bord de mer et faire 20 minutes de course à pied, c'était juste un effort surhumain. J'étais tellement fière quand je faisais l'aller-retour sans m'arrêter. Et puis, petit à petit, ça a pris de plus en plus de place dans ma vie. Je me suis mise au triathlon. Donc, j'ai fait du triathlon, j'ai fait du duathlon. Le problème... c'est que quand je me mets dans un sport, j'y vais à fond et donc du coup de plus en plus d'entraînement. Et puis je me suis mis tourner vers le trail. J'ai découvert le trail un petit peu avant la naissance de mon fils Martin, donc ça doit faire 15 ans peut-être. Et puis donc Martin est arrivé, j'ai un petit peu mis le sport de côté, pas trop longtemps. Et puis après j'ai vraiment voulu me mettre à fond dans le trail et j'ai fait quelques belles années de trail avec pas mal d'entraînement. Et du coup, dans ces années-là, eh bien... Je m'entraînais beaucoup et j'ai vu que justement, ces SKT existaient et je me suis dit, ah bah tiens, c'est sympa, il y en a un près de la maison. Donc, puisqu'à l'époque, j'habitais près d'Aix-en-Provence et je me suis dit, ben allons voir. C'était vraiment une étape sur ma préparation de mon premier long trail, 75 kilomètres. Et je me suis dit, ben allez, je fais un peu de vitesse en ce moment, allez voir ce que ça donne sur ce parcours hyper accidenté. Je crois que c'est le parcours où il faut le moins... lever les yeux du sol parce que c'est devenu une vraie patinoire cette sainte victoire donc voilà comment je suis arrivé sur ce SKT.

  • Speaker #0

    Ecoute c'est rigolo oui c'est vraiment un terrain très très difficile je vais rebondir sur ce que tu disais à propos de de la course à pied quand on commence et qu'on arrive à courir ne serait-ce que 15 minutes sans s'arrêter 20 minutes on est tellement fier et ça paraît tellement difficile et comment on passe de ça, de cette sensation qu'on ne va jamais réussir, que c'est difficile, à un véritable amour pour l'endurance et où ces 20 minutes, finalement, ne sont plus un truc où il faut batailler, mais presque une partie de plaisir. Est-ce que tu peux partager ton expérience à ce propos ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est… J'ai toujours grandi quand même dans un milieu où… J'aime même mettre des objectifs. Je pense qu'il y a ça aussi, c'est l'envie d'y arriver. Ça, forcément. Même si c'est difficile quand on a envie et quand on a un objectif, j'ai toujours voulu me donner les moyens d'y arriver. Je pense qu'il y a quand même beaucoup de volonté. C'est une histoire de volonté. C'est forcément par la répétition. Les sports d'endurance, c'est assez grave, je trouve, parce que même maintenant, parfois, quand il suffit de s'arrêter, peut-être deux semaines, trois semaines pour… prendre un petit peu de repos, s'y remettre au début, c'est toujours difficile. Mais par contre, cette satisfaction maintenant de passer des heures en montagne sans fatigue et dans le plaisir le plus complet, je pense que c'est ça qui me motive maintenant au quotidien. Après, comment j'ai réussi à progresser ? Je pense que tout simplement, c'est de l'entraînement, y aller petit à petit, augmenter la longueur, la distance petit à petit, le temps passé à courir. et se dire qu'à un moment donné, ça va payer, même si ça ne vient pas tout de suite. C'est ces petits efforts au quotidien qui permettent de progresser.

  • Speaker #0

    Oui, je suis totalement d'accord avec ce que tu dis. Je pense que le fait de réduire toute tâche qui nous paraît impossible à des petits segments, de la fractionner en… Toutes petites étapes, ça rend les objectifs beaucoup plus facilement atteignables que de se dire, allez, je vais aller courir une heure. Si on se dit, si je commençais par 10 minutes, quelques fois par semaine, ça paraît déjà beaucoup plus facile. Il y a autre chose que tu as mentionné, Émilie, qui m'a un peu surpris. Tu as parlé de tous les sports que tu avais fait petite, le patinage artistique. Moi aussi, j'ai fait du patinage artistique. Donc, comme quoi, tout mène au trail. Mais ce qui m'a étonnée, c'est ce passage par un sport co, en fait, parce que tous les passages que tu as, tous les sports que tu as pratiqués avant sont des sports individuels. Le trail, c'est un sport de solitaire. On est souvent très, très seul pendant longtemps dans la montagne. Et tu as eu ce passage par le volet et tu as partagé avec moi il y a quelques jours que tu avais rejoué des années plus tard et que tu avais retrouvé beaucoup de plaisir à participer à ce sport-là. Comment tu vois le… la différence entre un sport individuel comme le trail et un sport collectif comme le volet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été beaucoup de sports individuels. En fait, je voulais être gymnaste professionnelle quand j'étais petite, mais j'étais celle qui faisait une tête de plus que tout le monde partout. Et en fait, je n'étais vraiment pas douée pour ce sport. Donc, j'ai été à fond dans la gymnastique. Je m'en prenais 9 heures par semaine et je voulais absolument performer. Je passais mon temps à regarder les vidéos de Nadia Comaneci pour devenir… comme elle et être qualifiée pour les Jeux Olympiques. Mais je n'étais vraiment pas douée, en fait. Et c'est vraiment un sport où j'aurais aimé vraiment faire carrière, mais je ne pouvais pas, ce n'était pas assez pour moi. Et puis, un jour, ma meilleure amie m'a dit, Viens, tu es grande, viens jouer au volet. Moi, ça fait six ans que j'en fais, viens tester. Et puis, je suis allée voir un match. À la fin du match, elle m'a fait un petit peu jouer. Elle m'a fait des passes et attaqué. L'entraîneur m'a dit, Tu fais quoi ? Viens, à partir de la semaine prochaine, on t'accueille dans le club. Et puis, j'ai dit, Bon, bon. Donc, OK, c'est sympa, je n'ai jamais joué, je vais jouer avec les copines, ma meilleure amie, ça va être chouette. Et effectivement, je suis tombée dans le virus du volet. Alors, j'avais une cousine qui avait joué en équipe de France, mais ça ne m'avait jamais vraiment tenté ce sport. Et puis finalement, ça s'est plutôt bien passé pour moi. Je pense que j'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai énormément appris par le volet, par ce sport d'équipe justement. Je pense qu'il y a énormément de valeur dans les sports d'équipe. Et je trouve ça très intéressant de passer par les sports d'équipe quand on est enfant ou ado. Parce que justement, il y a énormément de valeur qui se véhicule. Le partage, aller ensemble, progresser ensemble, avoir un objectif commun. accepter qu'il y a des jours où on ne soit pas forcément fort, mais aussi que les autres ne soient pas dans leurs meilleurs jours, aller les encourager, les supporter. Et donc, je pense que c'est vraiment hyper important de passer par ce sport-co. Effectivement, j'ai passé du coup beaucoup, beaucoup de temps sur les terrains. Je pense que mon adolescence, quand même, entre le sport-études, l'équipe de France. Donc, quand je finissais la saison de ça, j'enchaînais sur l'équipe de France de beach volley. Du coup, je passais tous mes étés sur les terrains de bidouille à l'entraînement. Alors effectivement, je n'ai pas trop eu d'adolescence, comme on pourrait qualifier de festive ou de pouvoir profiter. Mais je l'ai très bien vécu comme ça, parce que ça m'avait apporté énormément de valeur, ce sport de haut niveau, et qui me sert au quotidien, clairement. Je pense qu'encore maintenant, je m'appuie sur ces valeurs que j'ai pu développer avec le sport de haut niveau pour être celle que je suis aujourd'hui, je pense, clairement. Et puis, il y a eu une grosse blessure qui m'a fait sauter de l'équipe de France. À ce moment-là, la CD, du coup, je n'existais plus pour elle puisque j'étais blessée, donc il n'y a eu aucun intérêt. Et j'ai réussi à revenir par moi-même, par mes propres moyens. J'ai eu la chance d'être sélectionnée de nouveau en équipe de France junior. Et puis après, je me suis dit, bon, je n'ai plus envie, j'ai envie de m'amuser, j'ai envie de faire autre chose. Et c'est pour ça que j'ai mis le volet de côté pendant presque 15 ans. Et je ne voulais absolument pas retourner sur un terrain de volée parce que je ne voulais pas me voir jouer avec une détente de 10 cm et rater tout ce que j'allais faire. Donc, je n'ai absolument plus joué pendant 15 ans. Mais vraiment, j'ai mis le ballon de côté. Si ce n'est pour faire de temps en temps quelques passes avec Martin, mon fils ou les copains, mais vraiment sans filet. L'idée, c'était de ne surtout pas avoir à sauter et passer au-dessus d'un filet. Et puis là, c'était la semaine dernière. Effectivement, ça me trottait un peu dans la tête. Et puis Martin me dit, moi, j'aimerais bien essayer le volet. Donc, j'ai dit, écoute, allez, on va tenter pour toi. Et moi, je vais peut-être essayer de retenter aussi. Et effectivement, j'ai fait une heure et demie d'entraînement et c'était juste magique, en fait. Cette relation à l'autre, ça m'a fait énormément de bien, en fait, retrouver ce collectif, retrouver ce groupe, construire quelque chose ensemble, rien qu'un échange ensemble. Je trouve ça vraiment hyper intéressant. C'était vraiment un pur bonheur.

  • Speaker #0

    Ton enthousiasme est hyper communicatif. Et ce que je retiens dans ce que tu dis, c'est que dans nos vies, on a des choses qui déclenchent des passions à un moment donné. Souvent, on les met derrière en se disant c'est un moment pour autre chose ou c'était avant Et c'est toujours tellement riche de revenir les revisiter. Quand on en a l'occasion, des années plus tard, alors effectivement, on ne peut pas avoir les mêmes attentes, mais en même temps, on redécouvre ce pourquoi on avait tant aimé ce sport ou cette activité. Et je pense qu'en tant qu'adulte, on se prive souvent de ce genre de choses en disant non, ça appartient à ma vie d'avant, à ma vie d'adolescente ou à ma vie d'enfant, et maintenant que je suis grande, avec des guillemets, je vais faire des choses plus sérieuses. ou différentes. Et c'est vraiment précieux de se réoffrir ces moments-là. Vraiment très précieux. Est-ce que tu peux nous parler de ton métier, ton nouveau métier, relativement nouveau, donc nous expliquer professionnellement ce que tu faisais et ce que tu fais maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, j'ai été enseignante, professeure des écoles, pendant 15 ans. J'ai adoré ce métier, vraiment. J'ai beaucoup aimé tout ce qui était transmission, ce partage avec les élèves. Et j'ai beaucoup enseigné en maternelle. Et je trouvais ça vraiment tellement important, les valeurs et ce qu'on pouvait apporter à ces petits bouts de chou-là sur ces premières années d'école. Et surtout, leur doigt de bout pour l'école, en fait. Et puis, j'ai rapidement été directrice, j'ai rapidement été formatrice aussi pour les enseignants, conseillère pédagogique en EPS. J'ai eu l'excitation d'aller enseigner à l'étranger aussi, à Los Angeles, pendant deux ans, dans une école internationale. Et puis, en fait... J'avais de plus en plus envie d'aventure, j'avais de plus en plus envie de vivre dehors, j'avais de plus en plus envie de vivre de ma passion et surtout la transmettre. Et puis, je me suis dit, j'organisais souvent des séjours, des petits séjours avec les copines, montrer des endroits que j'aimais en montagne, tout organiser, j'adorais organiser. Et un jour, je me suis dit, qu'est-ce que tu pourrais faire pour vivre de ta passion ? Donc, j'ai commencé à chercher un petit peu et je me suis dit, ah ben tiens ! accompagnatrice en montagne, c'est exactement ça que tu veux faire, amener des gens dans un endroit que tu aimes, pour faire découvrir la montagne et puis allons-y, voyons, donc j'ai passé je me suis préparée, j'ai passé le probateur pour commencer la formation et ça a bien fonctionné, je l'ai obtenu et puis je me suis lancée dans cette reconversion, il s'est avéré qu'en fait c'était au moment où je devais repartir enseigner à l'étranger et avec les livres visa, ça n'a pas pu se faire, c'était la fin du Covid, c'était encore un petit peu compliqué. Et du coup, j'avais ma dispo et je me suis dit, c'est le moment de lancer. Donc hop, éducation nationale de côté. Et puis, je me suis lancée à fond dans cette formation, en prenant un petit boulot en parallèle pour pouvoir vivre quand même, parce que quant à la sécurité de l'éducation nationale pendant 15 ans, ça fait quand même pas mal d'incertitudes. Donc, essayer de quand même garder les pieds sur terre pour avoir un boulot et pouvoir avancer dans cette formation. Donc, je suis. accompagnatrice en montagne, et aussi professeur de yoga depuis quelques mois. Le yoga aussi, c'est un sport, enfin une activité, je ne sais pas comment la qualifier, je n'ai pas envie de parler de sport, je n'ai pas envie de parler d'activité, j'ai envie de parler de kiff peut-être, de bien-être, que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça, c'était au Mexique, lors d'un voyage, par un pur hasard, je ne voulais surtout pas faire du yoga, moi ça allait être trop calme pour moi, ça n'allait pas bouger assez. Puis j'ai découvert ça, oui, lors... Oui, dans le Yucatan. On était dans un petit Airbnb. Ils proposaient une séance de yoga. J'ai dit, bon, allez, c'est l'occasion. C'est les vacances. C'est cool. Dans ton hamac, vas-y. Et puis, j'ai bien aimé. Et puis, après, j'ai pratiqué de retour aux États-Unis. C'était assez marrant parce que c'était un prof qui avait un chronomètre à la main pour tenir les postures. Donc, je pense que c'est ça aussi qui m'a peut-être rentrée dans l'activité parce que j'étais encore très compétitrice à l'époque. Donc, ce côté… tenir la posture hyper carrée, je pense que ça m'a énormément plu au début. Mais en fait, je ne comprenais rien, parce que c'était en anglais, et que c'était trop technique pour moi. Donc, j'étais tout le temps en train de regarder à droite, à gauche, mais je comprenais la moitié des choses. Et puis, en rentrant en France, j'ai vraiment découvert ce que pouvait être le yoga, parce que c'était le yoga, parce que ça se découvre encore toujours. Et donc, j'ai continué à pratiquer, à apprendre et à comprendre enfin ce que je faisais. Et puis après, grâce à toi, Elise, j'ai encore approfondi et découvert ce que pouvait être le yoga et peu à peu trouvé ma voie du yoga. Et donc, depuis le mois de juin, je suis aussi officiellement professeure de yoga.

  • Speaker #0

    Avec toutes mes félicitations. Comment est-ce que tu maries les activités de yoga et d'accompagnatrice en montagne ? Est-ce que tu essaies de faire des liens entre les choses ? ou est-ce que ça reste pour l'instant encore deux activités séparées pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ça va dépendre des moments. J'essaie depuis le mois de juin de créer des séjours justement où je propose de la randonnée et du yoga. Parce que quand on est perdu en plein milieu du Kera et qu'on a un spot de rêve avec une vue de rêve, je trouve que ce sont des endroits idéals vraiment pour pratiquer, pour se reconnecter à soi-même. Donc ça, j'arrive maintenant à lier mes deux... mes deux activités professionnelles, randonnée, yoga. J'ai aussi la chance de le proposer avec du trail. Trail et yoga, là, j'ai eu la chance de proposer aussi un stage avec Mathieu Blanchard, justement, ce champion de trail, où je propose aussi en complément. Alors, c'est assez marrant parce que c'est un public qui ne connaissait pas du tout yoga. Donc, c'est s'il leur faire découvrir sur des petits créneaux. Mais ça a bien fonctionné. Je pense que c'est dans la manière d'aborder cette activité. Et puis pour moi surtout, pour moi c'est hyper complémentaire avec mes pratiques sportives. Je pratique de nombreuses activités d'outdoor et c'est vraiment très complémentaire et je le sens. Alors ce n'est pas toujours évident et pourtant en fait des fois juste dérouler son tapis 10 minutes le matin au réveil, ça suffit. Ce n'est pas évident quand je suis en pleine saison de m'octroyer ce petit moment pour moi. Mais je vois vraiment la différence, même si c'est que 10 minutes, c'est vraiment, ça a un impact sur ma pratique au quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, on a toujours, comme on disait tout à l'heure à propos des footings, même 10 minutes, c'est déjà une petite brique à notre édifice. C'est exactement pareil avec nos tapis de yoga. De saisir les opportunités de monter sur notre tapis, ne serait-ce que 5 minutes, ça fait déjà une grosse différence. Tu parlais d'un public plus sportif. Tu as eu ces trailers en week-end, en stage de trail dans lequel tu as intégré du yoga. Et tu disais, il faut s'y prendre un peu différemment. Est-ce que tu peux développer un peu ça par rapport à un public sportif ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme j'ai pu te le dire tout à l'heure, c'est cette image qu'on peut avoir du yoga. Je me souviens d'une copine aux États-Unis, une collègue de travail, on commence à avoir une discussion et moi je commençais à faire du yoga et elle me parle de sa voisine, elle me dit tu vois ma voisine, Avec son tapis de yoga, ses jambes en l'air, elle mange ses graines tous les jours avec son corps super finifant. Et en fait, c'est cette image qu'on peut avoir, je pense, peut-être aussi véhiculée par les réseaux sociaux, où le yoga, il faut avoir une posture exemplaire, avec des corps de rêve, et être dans un cadre hyper strict, aller vers la perfection dans la posture. Et en fait, je pense que c'est aussi toi qui m'as amenée dans cette voie-là. Allez, on sort du cadre, quoi. On n'est pas obligé d'aller dans un truc hyper figé. Et le yoga, on peut tout à fait l'allier à autre chose. Je parle beaucoup de mobilité, qui est extrêmement importante dans la pratique du sport, justement. Et c'est ce que je veux transmettre, en fait. C'est, oui, on peut être sur notre tapis de yoga, mais peut-être qu'on peut être à côté de notre tapis de yoga et qu'à un moment donné, on peut tout à fait pousser notre tapis de yoga. Et on peut se déplacer, on n'est pas dans quelque chose de figé. Et c'est vraiment l'idée que j'ai voulu transmettre dans ces stages par exemple, ou que j'aimerais transmettre si j'arrive à mettre en place ça dans les cours que je voudrais proposer. C'est vraiment cette idée de, non, ce n'est pas forcément avoir les jambes en l'air, ce n'est pas forcément être dans la perfection. On a chacun nos moyens, on a chacun nos capacités, nos possibilités. Allez, essayons d'aller les explorer. Et c'est vraiment ça l'idée.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue moi aussi de ce que tu dis, Émilie. Et ça nous fait une bonne transition quand tu disais sortir du cadre, venir décloisonner, ne pas figer les pratiques. Tu aimes aussi les petites aventures sportives qui ne sont pas cadrées par une compétition où il y aurait un sas de départ et une arche d'arrivée, un temps à respecter, un parcours à respecter. Et dans ce sens-là, tu as fait une belle petite aventure en vélo. plus tôt dans l'année. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'aventure, je pense que c'est vraiment la bascule de ces dernières années. Parce que comme je l'ai dit, j'ai toujours été très sage, en fait. Aussi bien à l'école, j'ai toujours été dans un cadre, en fait. Alors, ça vient peut-être de mon éducation aussi, mais voilà, on ne se fait pas remarquer. On rentre dans le cadre, on est à l'heure, on a des bonnes notes. On réussit, on avance en réussissant et ça a fonctionné. Mais du coup, à l'entraînement, je ne pense pas que j'étais particulièrement douée, même en volée, mais j'avais ce cadre et j'avais cette volonté, ce sérieux, je pense, qui m'a permis d'aller vers le haut niveau, tout simplement. Du coup, quand on me mettait un point d'entraînement ou quand je suivais un entraînement, je me suis dit, allez, s'il n'y avait pas de souci. Donc, ça marche. Franchement, ça marche parce que oui, je pense que j'ai quand même un petit peu le mental derrière aussi qui m'aide. Mais puis, à un moment donné, je me suis dit mais attends, tu passes du temps en montagne, énormément de temps en montagne. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu vas. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu mets les pieds. Mais regarde, lève les yeux. Tu as vu ce que tu as autour de toi. Et je me suis dit mais ce n'est pas possible en fait de voir le sport comme ça. Et j'ai peu à peu pris de plus en plus de plaisir à vivre. ces expéditions, ces explorations, mais même une petite sortie d'une heure comme une aventure. Et pour moi, en fait, au quotidien, dès que je sors de chez moi pour aller passer du temps sur mon vélo, pour aller passer du temps à grimper, pour aller passer du temps sur mon VTT, pour aller passer du temps au basket au pied ou en marchant, maintenant je le vis vraiment comme une aventure et un moyen d'aller explorer, découvrir. Et ça m'a amenée du coup à planifier des petites aventures. comme celle du mois de juin dernier où je suis partie avec une amie qui à la base aussi quand même j'aimerais bien raconter cette petite anecdote de rencontre parce qu'elle est belle. Il y a un an et demi maintenant, quand j'ai choisi justement de faire... ma passion, mon métier et que j'avais besoin de mon corps justement pour ma profession, je me suis blessée aux deux genoux. Donc rupture d'alligament croisé à droite plus ménisque, plus ménisque aussi à gauche sur une blessure déjà qui était un genou qui était déjà un peu fatigué. Et donc j'étais sur Vars et je rencontre la kiné de Vars qui m'a aidée à récupérer et qui est devenue mon amie. avec qui nous passons énormément de temps en montagne. Donc, dans mon malheur de la blessure, j'ai rencontré cette personne, cette belle personne avec qui on partage énormément d'aventures et qui a aussi cette même conception du sport que moi. Et donc, on s'est dit, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Qu'est-ce qu'on a envie de faire ? Ah ben, traverser la France à vélo, ça pourrait être chouette. Ok, allons-y. Par où tu veux passer ? Moi, j'aimerais bien aller découvrir les Monts d'Arrêt, c'est le sommet de la Bretagne. Pourquoi pas, ça peut être sympa. Nous, on a plein de sommets auprès de chez nous. Allons voir les sommets de la Bretagne. Ok, moi, j'aimerais bien découvrir le Morvan. Je ne connais pas. Ok, ça nous rajoute 300 km, mais bon, ce n'est pas grave, on passera par le Morvan. Ah tiens, j'aimerais bien aller goûter telle spécialité culinaire. Et c'est comme ça que petit à petit, on a construit notre trace, qu'on a nommée Dresd ou Meles. puisqu'on partait de la pointe ouest de la Bretagne pour rejoindre nos fameux mélèzes. Et voilà, et donc on est parti à l'aventure, on s'est rejoint à l'ouest de la Bretagne et on a passé pas mal de temps sur notre vélo à découvrir la France, à dormir à la belle étoile, à se poser quand c'était l'heure de se poser, sans vraiment s'imposer de programme parce que du coup, se dire, ah bah tiens, on va faire ça le premier jour, tant de kilomètres. le premier jour, 30 km le deuxième jour, on n'en avait plus envie. On voulait justement sortir de ce cadre et éviter de se bloquer dans un kilométrage et une distance. Et donc, on a fait plus de 1300 km en 9 jours ou 10 jours. 9 jours, je crois. Alors, toujours en jonglons avec les contraintes aussi. Moi, je devais être le mardi à 15h à la sortie du collège pour Martin. Donc j'avais ces quelques petits jours de vacances, mais on savait que dans tous les cas, le mardi à 15h, n'importe comment, il fallait que je sois de retour. Donc c'était assez marrant, mais je pense qu'on aurait aimé le faire avec un petit peu plus de temps justement, pour déguster davantage de spécialités culinaires par exemple, ou profiter un petit peu plus du paysage. Mais c'était vraiment une belle aventure.

  • Speaker #0

    Merci de ce partage qui me touche particulièrement puisque si j'ai appelé ma structure Explore Training, il y a explore dedans, c'est vraiment pour véhiculer cette idée du sport qui n'est pas vécue comme une confirmation de ce qu'on vaut, comme une évaluation de nos capacités, mais vraiment comme une façon de vivre, d'être et de vivre les petites choses avec un goût d'aventure, avec un goût d'exploration. Et ce que j'avais envie de rajouter, c'est que ta traversée est particulièrement impressionnante pour la plupart des gens, mais est-ce que tu ne penses pas, tu l'as dit d'ailleurs, qu'on peut vivre nos petits temps sportifs, quotidiens, aussi avec un petit goût d'exploration, mais à une plus petite échelle ? Et qu'est-ce qu'il faut comme ingrédient dans ce cas-là ? Qu'est-ce qu'on met comme attitude ?

  • Speaker #1

    Ça, j'en suis persuadée. Et... Et c'est ce que j'essaie aussi de véhiculer en tant qu'accompagnante en montagne. Et je pense que cet été encore, avec mon public de randonneurs, je pense que tous les jours, on a vécu une aventure, tout simplement. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de leur dire, c'est qu'on n'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde, on n'a pas besoin d'avoir des capacités physiques extraordinaires, mais tout simplement...... C'est l'envie, déjà. L'envie, c'est sûr. Alors, peut-être que pour certains, il peut y avoir un objectif de temps, de distance. Pourquoi pas ? Un objectif, cet été, j'en ai eu qui m'ont dit Ah non, mais la randonnée de jeudi, on va la faire, Émilie, parce qu'il y a un 3000 mètres. T'imagines, on va aller à 3000 mètres d'altitude. On n'est jamais allé à 3000 mètres d'altitude. Donc, je pense qu'il faut tout simplement avoir une envie. Et si on a envie de se dire Ah, bah tiens, j'ai envie d'aller découvrir tel fromage dans telle région et j'ai envie d'y aller en vélo, pourquoi pas, peut-être qu'on fera 40 km par jour. Et alors, en fait, l'idée, c'est pas forcément de...

  • Speaker #0

    de faire quelque chose d'extraordinaire. En fait, avec nos moyens, tout simplement, on peut vivre des très belles aventures. Et c'est vraiment l'idée que j'ai envie de transmettre. Pourquoi pas aller bivouacquer à 10 kilomètres de chez nous en partant de la maison avec son sac à dos sur le dos. Et on peut déjà vivre des très très bons moments où tout simplement vivre un lever de soleil comme toi tu l'as proposé il me semble la semaine dernière. Mais c'est aussi quelque chose que j'aime beaucoup proposer quand on fait des séjours. C'est cette magie d'enfiler la frontale à 3h du matin, partir dans la nuit, d'aller se poser en haut d'une montagne et regarder le soleil se lever. C'est des choses très simples pour moi, qui sont très simples. C'est juste cette envie et se dire qu'on n'a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour trouver du plaisir et vivre une aventure.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un parfait mot de la fin. C'est vraiment… cultiver ce goût d'aventure dans nos vies et voir que même dans un environnement qui est très simple pas aussi privilégié que le tien c'est à dire peut-être dans un univers citadin on peut aussi aller explorer sa ville avec ce regard curieux nouveau comme peu comme si on la voyait pour la première fois moi j'aime bien faire mes footing j'aime bien changer de parcours même dans la ville que je connais et ça m'amène des fois sur des parkings de supermarché dans des impasses des lieux qui sont pas forcément vus comme charmants, qui ne sont même pas charmants du tout, mais en même temps, ça fait partie du jeu, et c'est des lieux dans lesquels je n'irais absolument pas si je n'avais pas justement cette attitude des découvertes. Et du coup, même eux ont un intérêt, et on cultive aussi une forme d'humour par rapport à tout ça. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans une mission de temps, de distance, mais… on est plutôt dans un objectif d'aller voir ce qui se passe quand on met un pied devant l'autre et ce que la ville ou ce que la nature nous propose à ce moment-là. Tout à fait. Je te remercie énormément, Émilie, d'avoir participé à ce podcast et puis j'espère que tu reviendras pour nous raconter d'autres aventures. On peut te trouver dans les Hautes-Alpes, à Guyestre en ce moment, à Varse en pleine saison, saison d'hiver, saison d'été, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis tu proposes donc de la marche, mais aussi du yoga, de la mobilité, du trail, et peut-être même à un moment, du volet dans les alpages. C'est ton…

  • Speaker #0

    Ah oui, pourquoi pas, c'est vrai.

Description

Emilie est passionnée de montagne, de yoga et de sport outdoor, Emilie nous raconte son chemin, de directrice d'école à accompagnatrice en montagne. Elle nous parle de ses aventures et nous invite à oser investir des possibles. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Créons des possibles avec Élise, un podcast

  • Speaker #1

    Explore Trinium.

  • Speaker #0

    Pour cet épisode, j'ai interviewé Émilie Burth. qui va nous parler d'une vie passée dans les montagnes et très, très inspirante. Alors, sans plus attendre, voici ma conversation avec Émilie. Écoute, déjà, grand merci Émilie d'avoir accepté mon invitation comme première. personne à être interviewée sur le podcast. J'ai pensé tout de suite à toi, en fait, parce que tu regroupes pas mal des choses que j'essaie de véhiculer dans toutes les choses que je fais, à savoir le sport, la nature, l'envie, le yoga. Donc ça, c'est hyper cool. Peut-être que je peux dire un petit mot sur la façon dont on s'est rencontrés, parce que j'y pensais il n'y a pas longtemps, en fait. J'étais dans la Sainte-Victoire et je me suis rappelée que c'était ça qu'on avait en commun. À l'époque où c'était encore très peu développé en France, j'avais essayé de poser un FKT, ça veut dire un Fastest Known Time, sur la traversée de la Sainte-Victoire. J'avais pris un segment un peu iconique qui passe par les crêtes de la Sainte-Victoire et j'avais essayé d'établir un temps le plus rapide connu qui s'enregistre sur un site américain. évidemment avec dans l'idée que poser une base qui serait immédiatement battu et ça n'a pas été immédiat mais ça a été bien battu quand même puisque tu es passé derrière et donc je me souviens que c'était ma petite fierté d'avoir annoncé ce truc là et qu'à un moment j'ai regardé je suis jamais non mais là il ya quelqu'un qui a été bien plus vite que moi et j'avais vu ton nom et c'était là je m'étais dit ah chouette c'est chouette j'aimerais bien la rencontrer ça ça c'est étonnant que cette personne sache que ce FKT existe et eu envie de le faire. Et ensuite, tu t'es inscrit à la formation de yoga bien plus tard. Donc, voilà, on a pu se rencontrer. Maintenant, je t'accompagne en coaching. Donc, on a des relations qui sont, on va dire, beaucoup plus amicales. On se connaît beaucoup mieux. Mais notre première rencontre était virtuelle, mais dans la nature. Tu peux peut-être rebondir là-dessus. et te présenter en nous disant comment tu es venue à établir ce FKT de par ton parcours sportif.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, donc, Émilie, je suis vie dans les montagnes, dans les Hautes-Alpes, du côté de Guyestre, entre Guyestre et Varses. Et mon parcours sportif, il a été assez varié, on va dire. J'ai commencé avec une enfance très sportive en touchant un petit peu à tout, du tennis, de la gym, de la danse, du patinage artistique, de la voile. Et puis, je suis arrivée au volet assez tard et ça a été vraiment une véritable passion. Donc, j'ai gravi pas mal d'échelons dans le volleyball en allant vers le haut niveau. Et puis ensuite, envie de faire autre chose parce que quand on passe son temps sur les terrains de volet, on a envie aussi un petit peu de sortir de là. Et j'ai découvert les sports d'endurance. J'ai envie de me mettre depuis très longtemps, sauf qu'au début, aller courir 20 minutes, c'était le bout du monde. Je me souviens, j'habitais en bord de mer et faire 20 minutes de course à pied, c'était juste un effort surhumain. J'étais tellement fière quand je faisais l'aller-retour sans m'arrêter. Et puis, petit à petit, ça a pris de plus en plus de place dans ma vie. Je me suis mise au triathlon. Donc, j'ai fait du triathlon, j'ai fait du duathlon. Le problème... c'est que quand je me mets dans un sport, j'y vais à fond et donc du coup de plus en plus d'entraînement. Et puis je me suis mis tourner vers le trail. J'ai découvert le trail un petit peu avant la naissance de mon fils Martin, donc ça doit faire 15 ans peut-être. Et puis donc Martin est arrivé, j'ai un petit peu mis le sport de côté, pas trop longtemps. Et puis après j'ai vraiment voulu me mettre à fond dans le trail et j'ai fait quelques belles années de trail avec pas mal d'entraînement. Et du coup, dans ces années-là, eh bien... Je m'entraînais beaucoup et j'ai vu que justement, ces SKT existaient et je me suis dit, ah bah tiens, c'est sympa, il y en a un près de la maison. Donc, puisqu'à l'époque, j'habitais près d'Aix-en-Provence et je me suis dit, ben allons voir. C'était vraiment une étape sur ma préparation de mon premier long trail, 75 kilomètres. Et je me suis dit, ben allez, je fais un peu de vitesse en ce moment, allez voir ce que ça donne sur ce parcours hyper accidenté. Je crois que c'est le parcours où il faut le moins... lever les yeux du sol parce que c'est devenu une vraie patinoire cette sainte victoire donc voilà comment je suis arrivé sur ce SKT.

  • Speaker #0

    Ecoute c'est rigolo oui c'est vraiment un terrain très très difficile je vais rebondir sur ce que tu disais à propos de de la course à pied quand on commence et qu'on arrive à courir ne serait-ce que 15 minutes sans s'arrêter 20 minutes on est tellement fier et ça paraît tellement difficile et comment on passe de ça, de cette sensation qu'on ne va jamais réussir, que c'est difficile, à un véritable amour pour l'endurance et où ces 20 minutes, finalement, ne sont plus un truc où il faut batailler, mais presque une partie de plaisir. Est-ce que tu peux partager ton expérience à ce propos ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est… J'ai toujours grandi quand même dans un milieu où… J'aime même mettre des objectifs. Je pense qu'il y a ça aussi, c'est l'envie d'y arriver. Ça, forcément. Même si c'est difficile quand on a envie et quand on a un objectif, j'ai toujours voulu me donner les moyens d'y arriver. Je pense qu'il y a quand même beaucoup de volonté. C'est une histoire de volonté. C'est forcément par la répétition. Les sports d'endurance, c'est assez grave, je trouve, parce que même maintenant, parfois, quand il suffit de s'arrêter, peut-être deux semaines, trois semaines pour… prendre un petit peu de repos, s'y remettre au début, c'est toujours difficile. Mais par contre, cette satisfaction maintenant de passer des heures en montagne sans fatigue et dans le plaisir le plus complet, je pense que c'est ça qui me motive maintenant au quotidien. Après, comment j'ai réussi à progresser ? Je pense que tout simplement, c'est de l'entraînement, y aller petit à petit, augmenter la longueur, la distance petit à petit, le temps passé à courir. et se dire qu'à un moment donné, ça va payer, même si ça ne vient pas tout de suite. C'est ces petits efforts au quotidien qui permettent de progresser.

  • Speaker #0

    Oui, je suis totalement d'accord avec ce que tu dis. Je pense que le fait de réduire toute tâche qui nous paraît impossible à des petits segments, de la fractionner en… Toutes petites étapes, ça rend les objectifs beaucoup plus facilement atteignables que de se dire, allez, je vais aller courir une heure. Si on se dit, si je commençais par 10 minutes, quelques fois par semaine, ça paraît déjà beaucoup plus facile. Il y a autre chose que tu as mentionné, Émilie, qui m'a un peu surpris. Tu as parlé de tous les sports que tu avais fait petite, le patinage artistique. Moi aussi, j'ai fait du patinage artistique. Donc, comme quoi, tout mène au trail. Mais ce qui m'a étonnée, c'est ce passage par un sport co, en fait, parce que tous les passages que tu as, tous les sports que tu as pratiqués avant sont des sports individuels. Le trail, c'est un sport de solitaire. On est souvent très, très seul pendant longtemps dans la montagne. Et tu as eu ce passage par le volet et tu as partagé avec moi il y a quelques jours que tu avais rejoué des années plus tard et que tu avais retrouvé beaucoup de plaisir à participer à ce sport-là. Comment tu vois le… la différence entre un sport individuel comme le trail et un sport collectif comme le volet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été beaucoup de sports individuels. En fait, je voulais être gymnaste professionnelle quand j'étais petite, mais j'étais celle qui faisait une tête de plus que tout le monde partout. Et en fait, je n'étais vraiment pas douée pour ce sport. Donc, j'ai été à fond dans la gymnastique. Je m'en prenais 9 heures par semaine et je voulais absolument performer. Je passais mon temps à regarder les vidéos de Nadia Comaneci pour devenir… comme elle et être qualifiée pour les Jeux Olympiques. Mais je n'étais vraiment pas douée, en fait. Et c'est vraiment un sport où j'aurais aimé vraiment faire carrière, mais je ne pouvais pas, ce n'était pas assez pour moi. Et puis, un jour, ma meilleure amie m'a dit, Viens, tu es grande, viens jouer au volet. Moi, ça fait six ans que j'en fais, viens tester. Et puis, je suis allée voir un match. À la fin du match, elle m'a fait un petit peu jouer. Elle m'a fait des passes et attaqué. L'entraîneur m'a dit, Tu fais quoi ? Viens, à partir de la semaine prochaine, on t'accueille dans le club. Et puis, j'ai dit, Bon, bon. Donc, OK, c'est sympa, je n'ai jamais joué, je vais jouer avec les copines, ma meilleure amie, ça va être chouette. Et effectivement, je suis tombée dans le virus du volet. Alors, j'avais une cousine qui avait joué en équipe de France, mais ça ne m'avait jamais vraiment tenté ce sport. Et puis finalement, ça s'est plutôt bien passé pour moi. Je pense que j'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai énormément appris par le volet, par ce sport d'équipe justement. Je pense qu'il y a énormément de valeur dans les sports d'équipe. Et je trouve ça très intéressant de passer par les sports d'équipe quand on est enfant ou ado. Parce que justement, il y a énormément de valeur qui se véhicule. Le partage, aller ensemble, progresser ensemble, avoir un objectif commun. accepter qu'il y a des jours où on ne soit pas forcément fort, mais aussi que les autres ne soient pas dans leurs meilleurs jours, aller les encourager, les supporter. Et donc, je pense que c'est vraiment hyper important de passer par ce sport-co. Effectivement, j'ai passé du coup beaucoup, beaucoup de temps sur les terrains. Je pense que mon adolescence, quand même, entre le sport-études, l'équipe de France. Donc, quand je finissais la saison de ça, j'enchaînais sur l'équipe de France de beach volley. Du coup, je passais tous mes étés sur les terrains de bidouille à l'entraînement. Alors effectivement, je n'ai pas trop eu d'adolescence, comme on pourrait qualifier de festive ou de pouvoir profiter. Mais je l'ai très bien vécu comme ça, parce que ça m'avait apporté énormément de valeur, ce sport de haut niveau, et qui me sert au quotidien, clairement. Je pense qu'encore maintenant, je m'appuie sur ces valeurs que j'ai pu développer avec le sport de haut niveau pour être celle que je suis aujourd'hui, je pense, clairement. Et puis, il y a eu une grosse blessure qui m'a fait sauter de l'équipe de France. À ce moment-là, la CD, du coup, je n'existais plus pour elle puisque j'étais blessée, donc il n'y a eu aucun intérêt. Et j'ai réussi à revenir par moi-même, par mes propres moyens. J'ai eu la chance d'être sélectionnée de nouveau en équipe de France junior. Et puis après, je me suis dit, bon, je n'ai plus envie, j'ai envie de m'amuser, j'ai envie de faire autre chose. Et c'est pour ça que j'ai mis le volet de côté pendant presque 15 ans. Et je ne voulais absolument pas retourner sur un terrain de volée parce que je ne voulais pas me voir jouer avec une détente de 10 cm et rater tout ce que j'allais faire. Donc, je n'ai absolument plus joué pendant 15 ans. Mais vraiment, j'ai mis le ballon de côté. Si ce n'est pour faire de temps en temps quelques passes avec Martin, mon fils ou les copains, mais vraiment sans filet. L'idée, c'était de ne surtout pas avoir à sauter et passer au-dessus d'un filet. Et puis là, c'était la semaine dernière. Effectivement, ça me trottait un peu dans la tête. Et puis Martin me dit, moi, j'aimerais bien essayer le volet. Donc, j'ai dit, écoute, allez, on va tenter pour toi. Et moi, je vais peut-être essayer de retenter aussi. Et effectivement, j'ai fait une heure et demie d'entraînement et c'était juste magique, en fait. Cette relation à l'autre, ça m'a fait énormément de bien, en fait, retrouver ce collectif, retrouver ce groupe, construire quelque chose ensemble, rien qu'un échange ensemble. Je trouve ça vraiment hyper intéressant. C'était vraiment un pur bonheur.

  • Speaker #0

    Ton enthousiasme est hyper communicatif. Et ce que je retiens dans ce que tu dis, c'est que dans nos vies, on a des choses qui déclenchent des passions à un moment donné. Souvent, on les met derrière en se disant c'est un moment pour autre chose ou c'était avant Et c'est toujours tellement riche de revenir les revisiter. Quand on en a l'occasion, des années plus tard, alors effectivement, on ne peut pas avoir les mêmes attentes, mais en même temps, on redécouvre ce pourquoi on avait tant aimé ce sport ou cette activité. Et je pense qu'en tant qu'adulte, on se prive souvent de ce genre de choses en disant non, ça appartient à ma vie d'avant, à ma vie d'adolescente ou à ma vie d'enfant, et maintenant que je suis grande, avec des guillemets, je vais faire des choses plus sérieuses. ou différentes. Et c'est vraiment précieux de se réoffrir ces moments-là. Vraiment très précieux. Est-ce que tu peux nous parler de ton métier, ton nouveau métier, relativement nouveau, donc nous expliquer professionnellement ce que tu faisais et ce que tu fais maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, j'ai été enseignante, professeure des écoles, pendant 15 ans. J'ai adoré ce métier, vraiment. J'ai beaucoup aimé tout ce qui était transmission, ce partage avec les élèves. Et j'ai beaucoup enseigné en maternelle. Et je trouvais ça vraiment tellement important, les valeurs et ce qu'on pouvait apporter à ces petits bouts de chou-là sur ces premières années d'école. Et surtout, leur doigt de bout pour l'école, en fait. Et puis, j'ai rapidement été directrice, j'ai rapidement été formatrice aussi pour les enseignants, conseillère pédagogique en EPS. J'ai eu l'excitation d'aller enseigner à l'étranger aussi, à Los Angeles, pendant deux ans, dans une école internationale. Et puis, en fait... J'avais de plus en plus envie d'aventure, j'avais de plus en plus envie de vivre dehors, j'avais de plus en plus envie de vivre de ma passion et surtout la transmettre. Et puis, je me suis dit, j'organisais souvent des séjours, des petits séjours avec les copines, montrer des endroits que j'aimais en montagne, tout organiser, j'adorais organiser. Et un jour, je me suis dit, qu'est-ce que tu pourrais faire pour vivre de ta passion ? Donc, j'ai commencé à chercher un petit peu et je me suis dit, ah ben tiens ! accompagnatrice en montagne, c'est exactement ça que tu veux faire, amener des gens dans un endroit que tu aimes, pour faire découvrir la montagne et puis allons-y, voyons, donc j'ai passé je me suis préparée, j'ai passé le probateur pour commencer la formation et ça a bien fonctionné, je l'ai obtenu et puis je me suis lancée dans cette reconversion, il s'est avéré qu'en fait c'était au moment où je devais repartir enseigner à l'étranger et avec les livres visa, ça n'a pas pu se faire, c'était la fin du Covid, c'était encore un petit peu compliqué. Et du coup, j'avais ma dispo et je me suis dit, c'est le moment de lancer. Donc hop, éducation nationale de côté. Et puis, je me suis lancée à fond dans cette formation, en prenant un petit boulot en parallèle pour pouvoir vivre quand même, parce que quant à la sécurité de l'éducation nationale pendant 15 ans, ça fait quand même pas mal d'incertitudes. Donc, essayer de quand même garder les pieds sur terre pour avoir un boulot et pouvoir avancer dans cette formation. Donc, je suis. accompagnatrice en montagne, et aussi professeur de yoga depuis quelques mois. Le yoga aussi, c'est un sport, enfin une activité, je ne sais pas comment la qualifier, je n'ai pas envie de parler de sport, je n'ai pas envie de parler d'activité, j'ai envie de parler de kiff peut-être, de bien-être, que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça, c'était au Mexique, lors d'un voyage, par un pur hasard, je ne voulais surtout pas faire du yoga, moi ça allait être trop calme pour moi, ça n'allait pas bouger assez. Puis j'ai découvert ça, oui, lors... Oui, dans le Yucatan. On était dans un petit Airbnb. Ils proposaient une séance de yoga. J'ai dit, bon, allez, c'est l'occasion. C'est les vacances. C'est cool. Dans ton hamac, vas-y. Et puis, j'ai bien aimé. Et puis, après, j'ai pratiqué de retour aux États-Unis. C'était assez marrant parce que c'était un prof qui avait un chronomètre à la main pour tenir les postures. Donc, je pense que c'est ça aussi qui m'a peut-être rentrée dans l'activité parce que j'étais encore très compétitrice à l'époque. Donc, ce côté… tenir la posture hyper carrée, je pense que ça m'a énormément plu au début. Mais en fait, je ne comprenais rien, parce que c'était en anglais, et que c'était trop technique pour moi. Donc, j'étais tout le temps en train de regarder à droite, à gauche, mais je comprenais la moitié des choses. Et puis, en rentrant en France, j'ai vraiment découvert ce que pouvait être le yoga, parce que c'était le yoga, parce que ça se découvre encore toujours. Et donc, j'ai continué à pratiquer, à apprendre et à comprendre enfin ce que je faisais. Et puis après, grâce à toi, Elise, j'ai encore approfondi et découvert ce que pouvait être le yoga et peu à peu trouvé ma voie du yoga. Et donc, depuis le mois de juin, je suis aussi officiellement professeure de yoga.

  • Speaker #0

    Avec toutes mes félicitations. Comment est-ce que tu maries les activités de yoga et d'accompagnatrice en montagne ? Est-ce que tu essaies de faire des liens entre les choses ? ou est-ce que ça reste pour l'instant encore deux activités séparées pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ça va dépendre des moments. J'essaie depuis le mois de juin de créer des séjours justement où je propose de la randonnée et du yoga. Parce que quand on est perdu en plein milieu du Kera et qu'on a un spot de rêve avec une vue de rêve, je trouve que ce sont des endroits idéals vraiment pour pratiquer, pour se reconnecter à soi-même. Donc ça, j'arrive maintenant à lier mes deux... mes deux activités professionnelles, randonnée, yoga. J'ai aussi la chance de le proposer avec du trail. Trail et yoga, là, j'ai eu la chance de proposer aussi un stage avec Mathieu Blanchard, justement, ce champion de trail, où je propose aussi en complément. Alors, c'est assez marrant parce que c'est un public qui ne connaissait pas du tout yoga. Donc, c'est s'il leur faire découvrir sur des petits créneaux. Mais ça a bien fonctionné. Je pense que c'est dans la manière d'aborder cette activité. Et puis pour moi surtout, pour moi c'est hyper complémentaire avec mes pratiques sportives. Je pratique de nombreuses activités d'outdoor et c'est vraiment très complémentaire et je le sens. Alors ce n'est pas toujours évident et pourtant en fait des fois juste dérouler son tapis 10 minutes le matin au réveil, ça suffit. Ce n'est pas évident quand je suis en pleine saison de m'octroyer ce petit moment pour moi. Mais je vois vraiment la différence, même si c'est que 10 minutes, c'est vraiment, ça a un impact sur ma pratique au quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, on a toujours, comme on disait tout à l'heure à propos des footings, même 10 minutes, c'est déjà une petite brique à notre édifice. C'est exactement pareil avec nos tapis de yoga. De saisir les opportunités de monter sur notre tapis, ne serait-ce que 5 minutes, ça fait déjà une grosse différence. Tu parlais d'un public plus sportif. Tu as eu ces trailers en week-end, en stage de trail dans lequel tu as intégré du yoga. Et tu disais, il faut s'y prendre un peu différemment. Est-ce que tu peux développer un peu ça par rapport à un public sportif ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme j'ai pu te le dire tout à l'heure, c'est cette image qu'on peut avoir du yoga. Je me souviens d'une copine aux États-Unis, une collègue de travail, on commence à avoir une discussion et moi je commençais à faire du yoga et elle me parle de sa voisine, elle me dit tu vois ma voisine, Avec son tapis de yoga, ses jambes en l'air, elle mange ses graines tous les jours avec son corps super finifant. Et en fait, c'est cette image qu'on peut avoir, je pense, peut-être aussi véhiculée par les réseaux sociaux, où le yoga, il faut avoir une posture exemplaire, avec des corps de rêve, et être dans un cadre hyper strict, aller vers la perfection dans la posture. Et en fait, je pense que c'est aussi toi qui m'as amenée dans cette voie-là. Allez, on sort du cadre, quoi. On n'est pas obligé d'aller dans un truc hyper figé. Et le yoga, on peut tout à fait l'allier à autre chose. Je parle beaucoup de mobilité, qui est extrêmement importante dans la pratique du sport, justement. Et c'est ce que je veux transmettre, en fait. C'est, oui, on peut être sur notre tapis de yoga, mais peut-être qu'on peut être à côté de notre tapis de yoga et qu'à un moment donné, on peut tout à fait pousser notre tapis de yoga. Et on peut se déplacer, on n'est pas dans quelque chose de figé. Et c'est vraiment l'idée que j'ai voulu transmettre dans ces stages par exemple, ou que j'aimerais transmettre si j'arrive à mettre en place ça dans les cours que je voudrais proposer. C'est vraiment cette idée de, non, ce n'est pas forcément avoir les jambes en l'air, ce n'est pas forcément être dans la perfection. On a chacun nos moyens, on a chacun nos capacités, nos possibilités. Allez, essayons d'aller les explorer. Et c'est vraiment ça l'idée.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue moi aussi de ce que tu dis, Émilie. Et ça nous fait une bonne transition quand tu disais sortir du cadre, venir décloisonner, ne pas figer les pratiques. Tu aimes aussi les petites aventures sportives qui ne sont pas cadrées par une compétition où il y aurait un sas de départ et une arche d'arrivée, un temps à respecter, un parcours à respecter. Et dans ce sens-là, tu as fait une belle petite aventure en vélo. plus tôt dans l'année. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'aventure, je pense que c'est vraiment la bascule de ces dernières années. Parce que comme je l'ai dit, j'ai toujours été très sage, en fait. Aussi bien à l'école, j'ai toujours été dans un cadre, en fait. Alors, ça vient peut-être de mon éducation aussi, mais voilà, on ne se fait pas remarquer. On rentre dans le cadre, on est à l'heure, on a des bonnes notes. On réussit, on avance en réussissant et ça a fonctionné. Mais du coup, à l'entraînement, je ne pense pas que j'étais particulièrement douée, même en volée, mais j'avais ce cadre et j'avais cette volonté, ce sérieux, je pense, qui m'a permis d'aller vers le haut niveau, tout simplement. Du coup, quand on me mettait un point d'entraînement ou quand je suivais un entraînement, je me suis dit, allez, s'il n'y avait pas de souci. Donc, ça marche. Franchement, ça marche parce que oui, je pense que j'ai quand même un petit peu le mental derrière aussi qui m'aide. Mais puis, à un moment donné, je me suis dit mais attends, tu passes du temps en montagne, énormément de temps en montagne. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu vas. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu mets les pieds. Mais regarde, lève les yeux. Tu as vu ce que tu as autour de toi. Et je me suis dit mais ce n'est pas possible en fait de voir le sport comme ça. Et j'ai peu à peu pris de plus en plus de plaisir à vivre. ces expéditions, ces explorations, mais même une petite sortie d'une heure comme une aventure. Et pour moi, en fait, au quotidien, dès que je sors de chez moi pour aller passer du temps sur mon vélo, pour aller passer du temps à grimper, pour aller passer du temps sur mon VTT, pour aller passer du temps au basket au pied ou en marchant, maintenant je le vis vraiment comme une aventure et un moyen d'aller explorer, découvrir. Et ça m'a amenée du coup à planifier des petites aventures. comme celle du mois de juin dernier où je suis partie avec une amie qui à la base aussi quand même j'aimerais bien raconter cette petite anecdote de rencontre parce qu'elle est belle. Il y a un an et demi maintenant, quand j'ai choisi justement de faire... ma passion, mon métier et que j'avais besoin de mon corps justement pour ma profession, je me suis blessée aux deux genoux. Donc rupture d'alligament croisé à droite plus ménisque, plus ménisque aussi à gauche sur une blessure déjà qui était un genou qui était déjà un peu fatigué. Et donc j'étais sur Vars et je rencontre la kiné de Vars qui m'a aidée à récupérer et qui est devenue mon amie. avec qui nous passons énormément de temps en montagne. Donc, dans mon malheur de la blessure, j'ai rencontré cette personne, cette belle personne avec qui on partage énormément d'aventures et qui a aussi cette même conception du sport que moi. Et donc, on s'est dit, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Qu'est-ce qu'on a envie de faire ? Ah ben, traverser la France à vélo, ça pourrait être chouette. Ok, allons-y. Par où tu veux passer ? Moi, j'aimerais bien aller découvrir les Monts d'Arrêt, c'est le sommet de la Bretagne. Pourquoi pas, ça peut être sympa. Nous, on a plein de sommets auprès de chez nous. Allons voir les sommets de la Bretagne. Ok, moi, j'aimerais bien découvrir le Morvan. Je ne connais pas. Ok, ça nous rajoute 300 km, mais bon, ce n'est pas grave, on passera par le Morvan. Ah tiens, j'aimerais bien aller goûter telle spécialité culinaire. Et c'est comme ça que petit à petit, on a construit notre trace, qu'on a nommée Dresd ou Meles. puisqu'on partait de la pointe ouest de la Bretagne pour rejoindre nos fameux mélèzes. Et voilà, et donc on est parti à l'aventure, on s'est rejoint à l'ouest de la Bretagne et on a passé pas mal de temps sur notre vélo à découvrir la France, à dormir à la belle étoile, à se poser quand c'était l'heure de se poser, sans vraiment s'imposer de programme parce que du coup, se dire, ah bah tiens, on va faire ça le premier jour, tant de kilomètres. le premier jour, 30 km le deuxième jour, on n'en avait plus envie. On voulait justement sortir de ce cadre et éviter de se bloquer dans un kilométrage et une distance. Et donc, on a fait plus de 1300 km en 9 jours ou 10 jours. 9 jours, je crois. Alors, toujours en jonglons avec les contraintes aussi. Moi, je devais être le mardi à 15h à la sortie du collège pour Martin. Donc j'avais ces quelques petits jours de vacances, mais on savait que dans tous les cas, le mardi à 15h, n'importe comment, il fallait que je sois de retour. Donc c'était assez marrant, mais je pense qu'on aurait aimé le faire avec un petit peu plus de temps justement, pour déguster davantage de spécialités culinaires par exemple, ou profiter un petit peu plus du paysage. Mais c'était vraiment une belle aventure.

  • Speaker #0

    Merci de ce partage qui me touche particulièrement puisque si j'ai appelé ma structure Explore Training, il y a explore dedans, c'est vraiment pour véhiculer cette idée du sport qui n'est pas vécue comme une confirmation de ce qu'on vaut, comme une évaluation de nos capacités, mais vraiment comme une façon de vivre, d'être et de vivre les petites choses avec un goût d'aventure, avec un goût d'exploration. Et ce que j'avais envie de rajouter, c'est que ta traversée est particulièrement impressionnante pour la plupart des gens, mais est-ce que tu ne penses pas, tu l'as dit d'ailleurs, qu'on peut vivre nos petits temps sportifs, quotidiens, aussi avec un petit goût d'exploration, mais à une plus petite échelle ? Et qu'est-ce qu'il faut comme ingrédient dans ce cas-là ? Qu'est-ce qu'on met comme attitude ?

  • Speaker #1

    Ça, j'en suis persuadée. Et... Et c'est ce que j'essaie aussi de véhiculer en tant qu'accompagnante en montagne. Et je pense que cet été encore, avec mon public de randonneurs, je pense que tous les jours, on a vécu une aventure, tout simplement. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de leur dire, c'est qu'on n'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde, on n'a pas besoin d'avoir des capacités physiques extraordinaires, mais tout simplement...... C'est l'envie, déjà. L'envie, c'est sûr. Alors, peut-être que pour certains, il peut y avoir un objectif de temps, de distance. Pourquoi pas ? Un objectif, cet été, j'en ai eu qui m'ont dit Ah non, mais la randonnée de jeudi, on va la faire, Émilie, parce qu'il y a un 3000 mètres. T'imagines, on va aller à 3000 mètres d'altitude. On n'est jamais allé à 3000 mètres d'altitude. Donc, je pense qu'il faut tout simplement avoir une envie. Et si on a envie de se dire Ah, bah tiens, j'ai envie d'aller découvrir tel fromage dans telle région et j'ai envie d'y aller en vélo, pourquoi pas, peut-être qu'on fera 40 km par jour. Et alors, en fait, l'idée, c'est pas forcément de...

  • Speaker #0

    de faire quelque chose d'extraordinaire. En fait, avec nos moyens, tout simplement, on peut vivre des très belles aventures. Et c'est vraiment l'idée que j'ai envie de transmettre. Pourquoi pas aller bivouacquer à 10 kilomètres de chez nous en partant de la maison avec son sac à dos sur le dos. Et on peut déjà vivre des très très bons moments où tout simplement vivre un lever de soleil comme toi tu l'as proposé il me semble la semaine dernière. Mais c'est aussi quelque chose que j'aime beaucoup proposer quand on fait des séjours. C'est cette magie d'enfiler la frontale à 3h du matin, partir dans la nuit, d'aller se poser en haut d'une montagne et regarder le soleil se lever. C'est des choses très simples pour moi, qui sont très simples. C'est juste cette envie et se dire qu'on n'a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour trouver du plaisir et vivre une aventure.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un parfait mot de la fin. C'est vraiment… cultiver ce goût d'aventure dans nos vies et voir que même dans un environnement qui est très simple pas aussi privilégié que le tien c'est à dire peut-être dans un univers citadin on peut aussi aller explorer sa ville avec ce regard curieux nouveau comme peu comme si on la voyait pour la première fois moi j'aime bien faire mes footing j'aime bien changer de parcours même dans la ville que je connais et ça m'amène des fois sur des parkings de supermarché dans des impasses des lieux qui sont pas forcément vus comme charmants, qui ne sont même pas charmants du tout, mais en même temps, ça fait partie du jeu, et c'est des lieux dans lesquels je n'irais absolument pas si je n'avais pas justement cette attitude des découvertes. Et du coup, même eux ont un intérêt, et on cultive aussi une forme d'humour par rapport à tout ça. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans une mission de temps, de distance, mais… on est plutôt dans un objectif d'aller voir ce qui se passe quand on met un pied devant l'autre et ce que la ville ou ce que la nature nous propose à ce moment-là. Tout à fait. Je te remercie énormément, Émilie, d'avoir participé à ce podcast et puis j'espère que tu reviendras pour nous raconter d'autres aventures. On peut te trouver dans les Hautes-Alpes, à Guyestre en ce moment, à Varse en pleine saison, saison d'hiver, saison d'été, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis tu proposes donc de la marche, mais aussi du yoga, de la mobilité, du trail, et peut-être même à un moment, du volet dans les alpages. C'est ton…

  • Speaker #0

    Ah oui, pourquoi pas, c'est vrai.

Share

Embed

You may also like

Description

Emilie est passionnée de montagne, de yoga et de sport outdoor, Emilie nous raconte son chemin, de directrice d'école à accompagnatrice en montagne. Elle nous parle de ses aventures et nous invite à oser investir des possibles. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Créons des possibles avec Élise, un podcast

  • Speaker #1

    Explore Trinium.

  • Speaker #0

    Pour cet épisode, j'ai interviewé Émilie Burth. qui va nous parler d'une vie passée dans les montagnes et très, très inspirante. Alors, sans plus attendre, voici ma conversation avec Émilie. Écoute, déjà, grand merci Émilie d'avoir accepté mon invitation comme première. personne à être interviewée sur le podcast. J'ai pensé tout de suite à toi, en fait, parce que tu regroupes pas mal des choses que j'essaie de véhiculer dans toutes les choses que je fais, à savoir le sport, la nature, l'envie, le yoga. Donc ça, c'est hyper cool. Peut-être que je peux dire un petit mot sur la façon dont on s'est rencontrés, parce que j'y pensais il n'y a pas longtemps, en fait. J'étais dans la Sainte-Victoire et je me suis rappelée que c'était ça qu'on avait en commun. À l'époque où c'était encore très peu développé en France, j'avais essayé de poser un FKT, ça veut dire un Fastest Known Time, sur la traversée de la Sainte-Victoire. J'avais pris un segment un peu iconique qui passe par les crêtes de la Sainte-Victoire et j'avais essayé d'établir un temps le plus rapide connu qui s'enregistre sur un site américain. évidemment avec dans l'idée que poser une base qui serait immédiatement battu et ça n'a pas été immédiat mais ça a été bien battu quand même puisque tu es passé derrière et donc je me souviens que c'était ma petite fierté d'avoir annoncé ce truc là et qu'à un moment j'ai regardé je suis jamais non mais là il ya quelqu'un qui a été bien plus vite que moi et j'avais vu ton nom et c'était là je m'étais dit ah chouette c'est chouette j'aimerais bien la rencontrer ça ça c'est étonnant que cette personne sache que ce FKT existe et eu envie de le faire. Et ensuite, tu t'es inscrit à la formation de yoga bien plus tard. Donc, voilà, on a pu se rencontrer. Maintenant, je t'accompagne en coaching. Donc, on a des relations qui sont, on va dire, beaucoup plus amicales. On se connaît beaucoup mieux. Mais notre première rencontre était virtuelle, mais dans la nature. Tu peux peut-être rebondir là-dessus. et te présenter en nous disant comment tu es venue à établir ce FKT de par ton parcours sportif.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, donc, Émilie, je suis vie dans les montagnes, dans les Hautes-Alpes, du côté de Guyestre, entre Guyestre et Varses. Et mon parcours sportif, il a été assez varié, on va dire. J'ai commencé avec une enfance très sportive en touchant un petit peu à tout, du tennis, de la gym, de la danse, du patinage artistique, de la voile. Et puis, je suis arrivée au volet assez tard et ça a été vraiment une véritable passion. Donc, j'ai gravi pas mal d'échelons dans le volleyball en allant vers le haut niveau. Et puis ensuite, envie de faire autre chose parce que quand on passe son temps sur les terrains de volet, on a envie aussi un petit peu de sortir de là. Et j'ai découvert les sports d'endurance. J'ai envie de me mettre depuis très longtemps, sauf qu'au début, aller courir 20 minutes, c'était le bout du monde. Je me souviens, j'habitais en bord de mer et faire 20 minutes de course à pied, c'était juste un effort surhumain. J'étais tellement fière quand je faisais l'aller-retour sans m'arrêter. Et puis, petit à petit, ça a pris de plus en plus de place dans ma vie. Je me suis mise au triathlon. Donc, j'ai fait du triathlon, j'ai fait du duathlon. Le problème... c'est que quand je me mets dans un sport, j'y vais à fond et donc du coup de plus en plus d'entraînement. Et puis je me suis mis tourner vers le trail. J'ai découvert le trail un petit peu avant la naissance de mon fils Martin, donc ça doit faire 15 ans peut-être. Et puis donc Martin est arrivé, j'ai un petit peu mis le sport de côté, pas trop longtemps. Et puis après j'ai vraiment voulu me mettre à fond dans le trail et j'ai fait quelques belles années de trail avec pas mal d'entraînement. Et du coup, dans ces années-là, eh bien... Je m'entraînais beaucoup et j'ai vu que justement, ces SKT existaient et je me suis dit, ah bah tiens, c'est sympa, il y en a un près de la maison. Donc, puisqu'à l'époque, j'habitais près d'Aix-en-Provence et je me suis dit, ben allons voir. C'était vraiment une étape sur ma préparation de mon premier long trail, 75 kilomètres. Et je me suis dit, ben allez, je fais un peu de vitesse en ce moment, allez voir ce que ça donne sur ce parcours hyper accidenté. Je crois que c'est le parcours où il faut le moins... lever les yeux du sol parce que c'est devenu une vraie patinoire cette sainte victoire donc voilà comment je suis arrivé sur ce SKT.

  • Speaker #0

    Ecoute c'est rigolo oui c'est vraiment un terrain très très difficile je vais rebondir sur ce que tu disais à propos de de la course à pied quand on commence et qu'on arrive à courir ne serait-ce que 15 minutes sans s'arrêter 20 minutes on est tellement fier et ça paraît tellement difficile et comment on passe de ça, de cette sensation qu'on ne va jamais réussir, que c'est difficile, à un véritable amour pour l'endurance et où ces 20 minutes, finalement, ne sont plus un truc où il faut batailler, mais presque une partie de plaisir. Est-ce que tu peux partager ton expérience à ce propos ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est… J'ai toujours grandi quand même dans un milieu où… J'aime même mettre des objectifs. Je pense qu'il y a ça aussi, c'est l'envie d'y arriver. Ça, forcément. Même si c'est difficile quand on a envie et quand on a un objectif, j'ai toujours voulu me donner les moyens d'y arriver. Je pense qu'il y a quand même beaucoup de volonté. C'est une histoire de volonté. C'est forcément par la répétition. Les sports d'endurance, c'est assez grave, je trouve, parce que même maintenant, parfois, quand il suffit de s'arrêter, peut-être deux semaines, trois semaines pour… prendre un petit peu de repos, s'y remettre au début, c'est toujours difficile. Mais par contre, cette satisfaction maintenant de passer des heures en montagne sans fatigue et dans le plaisir le plus complet, je pense que c'est ça qui me motive maintenant au quotidien. Après, comment j'ai réussi à progresser ? Je pense que tout simplement, c'est de l'entraînement, y aller petit à petit, augmenter la longueur, la distance petit à petit, le temps passé à courir. et se dire qu'à un moment donné, ça va payer, même si ça ne vient pas tout de suite. C'est ces petits efforts au quotidien qui permettent de progresser.

  • Speaker #0

    Oui, je suis totalement d'accord avec ce que tu dis. Je pense que le fait de réduire toute tâche qui nous paraît impossible à des petits segments, de la fractionner en… Toutes petites étapes, ça rend les objectifs beaucoup plus facilement atteignables que de se dire, allez, je vais aller courir une heure. Si on se dit, si je commençais par 10 minutes, quelques fois par semaine, ça paraît déjà beaucoup plus facile. Il y a autre chose que tu as mentionné, Émilie, qui m'a un peu surpris. Tu as parlé de tous les sports que tu avais fait petite, le patinage artistique. Moi aussi, j'ai fait du patinage artistique. Donc, comme quoi, tout mène au trail. Mais ce qui m'a étonnée, c'est ce passage par un sport co, en fait, parce que tous les passages que tu as, tous les sports que tu as pratiqués avant sont des sports individuels. Le trail, c'est un sport de solitaire. On est souvent très, très seul pendant longtemps dans la montagne. Et tu as eu ce passage par le volet et tu as partagé avec moi il y a quelques jours que tu avais rejoué des années plus tard et que tu avais retrouvé beaucoup de plaisir à participer à ce sport-là. Comment tu vois le… la différence entre un sport individuel comme le trail et un sport collectif comme le volet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été beaucoup de sports individuels. En fait, je voulais être gymnaste professionnelle quand j'étais petite, mais j'étais celle qui faisait une tête de plus que tout le monde partout. Et en fait, je n'étais vraiment pas douée pour ce sport. Donc, j'ai été à fond dans la gymnastique. Je m'en prenais 9 heures par semaine et je voulais absolument performer. Je passais mon temps à regarder les vidéos de Nadia Comaneci pour devenir… comme elle et être qualifiée pour les Jeux Olympiques. Mais je n'étais vraiment pas douée, en fait. Et c'est vraiment un sport où j'aurais aimé vraiment faire carrière, mais je ne pouvais pas, ce n'était pas assez pour moi. Et puis, un jour, ma meilleure amie m'a dit, Viens, tu es grande, viens jouer au volet. Moi, ça fait six ans que j'en fais, viens tester. Et puis, je suis allée voir un match. À la fin du match, elle m'a fait un petit peu jouer. Elle m'a fait des passes et attaqué. L'entraîneur m'a dit, Tu fais quoi ? Viens, à partir de la semaine prochaine, on t'accueille dans le club. Et puis, j'ai dit, Bon, bon. Donc, OK, c'est sympa, je n'ai jamais joué, je vais jouer avec les copines, ma meilleure amie, ça va être chouette. Et effectivement, je suis tombée dans le virus du volet. Alors, j'avais une cousine qui avait joué en équipe de France, mais ça ne m'avait jamais vraiment tenté ce sport. Et puis finalement, ça s'est plutôt bien passé pour moi. Je pense que j'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai énormément appris par le volet, par ce sport d'équipe justement. Je pense qu'il y a énormément de valeur dans les sports d'équipe. Et je trouve ça très intéressant de passer par les sports d'équipe quand on est enfant ou ado. Parce que justement, il y a énormément de valeur qui se véhicule. Le partage, aller ensemble, progresser ensemble, avoir un objectif commun. accepter qu'il y a des jours où on ne soit pas forcément fort, mais aussi que les autres ne soient pas dans leurs meilleurs jours, aller les encourager, les supporter. Et donc, je pense que c'est vraiment hyper important de passer par ce sport-co. Effectivement, j'ai passé du coup beaucoup, beaucoup de temps sur les terrains. Je pense que mon adolescence, quand même, entre le sport-études, l'équipe de France. Donc, quand je finissais la saison de ça, j'enchaînais sur l'équipe de France de beach volley. Du coup, je passais tous mes étés sur les terrains de bidouille à l'entraînement. Alors effectivement, je n'ai pas trop eu d'adolescence, comme on pourrait qualifier de festive ou de pouvoir profiter. Mais je l'ai très bien vécu comme ça, parce que ça m'avait apporté énormément de valeur, ce sport de haut niveau, et qui me sert au quotidien, clairement. Je pense qu'encore maintenant, je m'appuie sur ces valeurs que j'ai pu développer avec le sport de haut niveau pour être celle que je suis aujourd'hui, je pense, clairement. Et puis, il y a eu une grosse blessure qui m'a fait sauter de l'équipe de France. À ce moment-là, la CD, du coup, je n'existais plus pour elle puisque j'étais blessée, donc il n'y a eu aucun intérêt. Et j'ai réussi à revenir par moi-même, par mes propres moyens. J'ai eu la chance d'être sélectionnée de nouveau en équipe de France junior. Et puis après, je me suis dit, bon, je n'ai plus envie, j'ai envie de m'amuser, j'ai envie de faire autre chose. Et c'est pour ça que j'ai mis le volet de côté pendant presque 15 ans. Et je ne voulais absolument pas retourner sur un terrain de volée parce que je ne voulais pas me voir jouer avec une détente de 10 cm et rater tout ce que j'allais faire. Donc, je n'ai absolument plus joué pendant 15 ans. Mais vraiment, j'ai mis le ballon de côté. Si ce n'est pour faire de temps en temps quelques passes avec Martin, mon fils ou les copains, mais vraiment sans filet. L'idée, c'était de ne surtout pas avoir à sauter et passer au-dessus d'un filet. Et puis là, c'était la semaine dernière. Effectivement, ça me trottait un peu dans la tête. Et puis Martin me dit, moi, j'aimerais bien essayer le volet. Donc, j'ai dit, écoute, allez, on va tenter pour toi. Et moi, je vais peut-être essayer de retenter aussi. Et effectivement, j'ai fait une heure et demie d'entraînement et c'était juste magique, en fait. Cette relation à l'autre, ça m'a fait énormément de bien, en fait, retrouver ce collectif, retrouver ce groupe, construire quelque chose ensemble, rien qu'un échange ensemble. Je trouve ça vraiment hyper intéressant. C'était vraiment un pur bonheur.

  • Speaker #0

    Ton enthousiasme est hyper communicatif. Et ce que je retiens dans ce que tu dis, c'est que dans nos vies, on a des choses qui déclenchent des passions à un moment donné. Souvent, on les met derrière en se disant c'est un moment pour autre chose ou c'était avant Et c'est toujours tellement riche de revenir les revisiter. Quand on en a l'occasion, des années plus tard, alors effectivement, on ne peut pas avoir les mêmes attentes, mais en même temps, on redécouvre ce pourquoi on avait tant aimé ce sport ou cette activité. Et je pense qu'en tant qu'adulte, on se prive souvent de ce genre de choses en disant non, ça appartient à ma vie d'avant, à ma vie d'adolescente ou à ma vie d'enfant, et maintenant que je suis grande, avec des guillemets, je vais faire des choses plus sérieuses. ou différentes. Et c'est vraiment précieux de se réoffrir ces moments-là. Vraiment très précieux. Est-ce que tu peux nous parler de ton métier, ton nouveau métier, relativement nouveau, donc nous expliquer professionnellement ce que tu faisais et ce que tu fais maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, j'ai été enseignante, professeure des écoles, pendant 15 ans. J'ai adoré ce métier, vraiment. J'ai beaucoup aimé tout ce qui était transmission, ce partage avec les élèves. Et j'ai beaucoup enseigné en maternelle. Et je trouvais ça vraiment tellement important, les valeurs et ce qu'on pouvait apporter à ces petits bouts de chou-là sur ces premières années d'école. Et surtout, leur doigt de bout pour l'école, en fait. Et puis, j'ai rapidement été directrice, j'ai rapidement été formatrice aussi pour les enseignants, conseillère pédagogique en EPS. J'ai eu l'excitation d'aller enseigner à l'étranger aussi, à Los Angeles, pendant deux ans, dans une école internationale. Et puis, en fait... J'avais de plus en plus envie d'aventure, j'avais de plus en plus envie de vivre dehors, j'avais de plus en plus envie de vivre de ma passion et surtout la transmettre. Et puis, je me suis dit, j'organisais souvent des séjours, des petits séjours avec les copines, montrer des endroits que j'aimais en montagne, tout organiser, j'adorais organiser. Et un jour, je me suis dit, qu'est-ce que tu pourrais faire pour vivre de ta passion ? Donc, j'ai commencé à chercher un petit peu et je me suis dit, ah ben tiens ! accompagnatrice en montagne, c'est exactement ça que tu veux faire, amener des gens dans un endroit que tu aimes, pour faire découvrir la montagne et puis allons-y, voyons, donc j'ai passé je me suis préparée, j'ai passé le probateur pour commencer la formation et ça a bien fonctionné, je l'ai obtenu et puis je me suis lancée dans cette reconversion, il s'est avéré qu'en fait c'était au moment où je devais repartir enseigner à l'étranger et avec les livres visa, ça n'a pas pu se faire, c'était la fin du Covid, c'était encore un petit peu compliqué. Et du coup, j'avais ma dispo et je me suis dit, c'est le moment de lancer. Donc hop, éducation nationale de côté. Et puis, je me suis lancée à fond dans cette formation, en prenant un petit boulot en parallèle pour pouvoir vivre quand même, parce que quant à la sécurité de l'éducation nationale pendant 15 ans, ça fait quand même pas mal d'incertitudes. Donc, essayer de quand même garder les pieds sur terre pour avoir un boulot et pouvoir avancer dans cette formation. Donc, je suis. accompagnatrice en montagne, et aussi professeur de yoga depuis quelques mois. Le yoga aussi, c'est un sport, enfin une activité, je ne sais pas comment la qualifier, je n'ai pas envie de parler de sport, je n'ai pas envie de parler d'activité, j'ai envie de parler de kiff peut-être, de bien-être, que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça, c'était au Mexique, lors d'un voyage, par un pur hasard, je ne voulais surtout pas faire du yoga, moi ça allait être trop calme pour moi, ça n'allait pas bouger assez. Puis j'ai découvert ça, oui, lors... Oui, dans le Yucatan. On était dans un petit Airbnb. Ils proposaient une séance de yoga. J'ai dit, bon, allez, c'est l'occasion. C'est les vacances. C'est cool. Dans ton hamac, vas-y. Et puis, j'ai bien aimé. Et puis, après, j'ai pratiqué de retour aux États-Unis. C'était assez marrant parce que c'était un prof qui avait un chronomètre à la main pour tenir les postures. Donc, je pense que c'est ça aussi qui m'a peut-être rentrée dans l'activité parce que j'étais encore très compétitrice à l'époque. Donc, ce côté… tenir la posture hyper carrée, je pense que ça m'a énormément plu au début. Mais en fait, je ne comprenais rien, parce que c'était en anglais, et que c'était trop technique pour moi. Donc, j'étais tout le temps en train de regarder à droite, à gauche, mais je comprenais la moitié des choses. Et puis, en rentrant en France, j'ai vraiment découvert ce que pouvait être le yoga, parce que c'était le yoga, parce que ça se découvre encore toujours. Et donc, j'ai continué à pratiquer, à apprendre et à comprendre enfin ce que je faisais. Et puis après, grâce à toi, Elise, j'ai encore approfondi et découvert ce que pouvait être le yoga et peu à peu trouvé ma voie du yoga. Et donc, depuis le mois de juin, je suis aussi officiellement professeure de yoga.

  • Speaker #0

    Avec toutes mes félicitations. Comment est-ce que tu maries les activités de yoga et d'accompagnatrice en montagne ? Est-ce que tu essaies de faire des liens entre les choses ? ou est-ce que ça reste pour l'instant encore deux activités séparées pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ça va dépendre des moments. J'essaie depuis le mois de juin de créer des séjours justement où je propose de la randonnée et du yoga. Parce que quand on est perdu en plein milieu du Kera et qu'on a un spot de rêve avec une vue de rêve, je trouve que ce sont des endroits idéals vraiment pour pratiquer, pour se reconnecter à soi-même. Donc ça, j'arrive maintenant à lier mes deux... mes deux activités professionnelles, randonnée, yoga. J'ai aussi la chance de le proposer avec du trail. Trail et yoga, là, j'ai eu la chance de proposer aussi un stage avec Mathieu Blanchard, justement, ce champion de trail, où je propose aussi en complément. Alors, c'est assez marrant parce que c'est un public qui ne connaissait pas du tout yoga. Donc, c'est s'il leur faire découvrir sur des petits créneaux. Mais ça a bien fonctionné. Je pense que c'est dans la manière d'aborder cette activité. Et puis pour moi surtout, pour moi c'est hyper complémentaire avec mes pratiques sportives. Je pratique de nombreuses activités d'outdoor et c'est vraiment très complémentaire et je le sens. Alors ce n'est pas toujours évident et pourtant en fait des fois juste dérouler son tapis 10 minutes le matin au réveil, ça suffit. Ce n'est pas évident quand je suis en pleine saison de m'octroyer ce petit moment pour moi. Mais je vois vraiment la différence, même si c'est que 10 minutes, c'est vraiment, ça a un impact sur ma pratique au quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, on a toujours, comme on disait tout à l'heure à propos des footings, même 10 minutes, c'est déjà une petite brique à notre édifice. C'est exactement pareil avec nos tapis de yoga. De saisir les opportunités de monter sur notre tapis, ne serait-ce que 5 minutes, ça fait déjà une grosse différence. Tu parlais d'un public plus sportif. Tu as eu ces trailers en week-end, en stage de trail dans lequel tu as intégré du yoga. Et tu disais, il faut s'y prendre un peu différemment. Est-ce que tu peux développer un peu ça par rapport à un public sportif ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme j'ai pu te le dire tout à l'heure, c'est cette image qu'on peut avoir du yoga. Je me souviens d'une copine aux États-Unis, une collègue de travail, on commence à avoir une discussion et moi je commençais à faire du yoga et elle me parle de sa voisine, elle me dit tu vois ma voisine, Avec son tapis de yoga, ses jambes en l'air, elle mange ses graines tous les jours avec son corps super finifant. Et en fait, c'est cette image qu'on peut avoir, je pense, peut-être aussi véhiculée par les réseaux sociaux, où le yoga, il faut avoir une posture exemplaire, avec des corps de rêve, et être dans un cadre hyper strict, aller vers la perfection dans la posture. Et en fait, je pense que c'est aussi toi qui m'as amenée dans cette voie-là. Allez, on sort du cadre, quoi. On n'est pas obligé d'aller dans un truc hyper figé. Et le yoga, on peut tout à fait l'allier à autre chose. Je parle beaucoup de mobilité, qui est extrêmement importante dans la pratique du sport, justement. Et c'est ce que je veux transmettre, en fait. C'est, oui, on peut être sur notre tapis de yoga, mais peut-être qu'on peut être à côté de notre tapis de yoga et qu'à un moment donné, on peut tout à fait pousser notre tapis de yoga. Et on peut se déplacer, on n'est pas dans quelque chose de figé. Et c'est vraiment l'idée que j'ai voulu transmettre dans ces stages par exemple, ou que j'aimerais transmettre si j'arrive à mettre en place ça dans les cours que je voudrais proposer. C'est vraiment cette idée de, non, ce n'est pas forcément avoir les jambes en l'air, ce n'est pas forcément être dans la perfection. On a chacun nos moyens, on a chacun nos capacités, nos possibilités. Allez, essayons d'aller les explorer. Et c'est vraiment ça l'idée.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue moi aussi de ce que tu dis, Émilie. Et ça nous fait une bonne transition quand tu disais sortir du cadre, venir décloisonner, ne pas figer les pratiques. Tu aimes aussi les petites aventures sportives qui ne sont pas cadrées par une compétition où il y aurait un sas de départ et une arche d'arrivée, un temps à respecter, un parcours à respecter. Et dans ce sens-là, tu as fait une belle petite aventure en vélo. plus tôt dans l'année. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'aventure, je pense que c'est vraiment la bascule de ces dernières années. Parce que comme je l'ai dit, j'ai toujours été très sage, en fait. Aussi bien à l'école, j'ai toujours été dans un cadre, en fait. Alors, ça vient peut-être de mon éducation aussi, mais voilà, on ne se fait pas remarquer. On rentre dans le cadre, on est à l'heure, on a des bonnes notes. On réussit, on avance en réussissant et ça a fonctionné. Mais du coup, à l'entraînement, je ne pense pas que j'étais particulièrement douée, même en volée, mais j'avais ce cadre et j'avais cette volonté, ce sérieux, je pense, qui m'a permis d'aller vers le haut niveau, tout simplement. Du coup, quand on me mettait un point d'entraînement ou quand je suivais un entraînement, je me suis dit, allez, s'il n'y avait pas de souci. Donc, ça marche. Franchement, ça marche parce que oui, je pense que j'ai quand même un petit peu le mental derrière aussi qui m'aide. Mais puis, à un moment donné, je me suis dit mais attends, tu passes du temps en montagne, énormément de temps en montagne. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu vas. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu mets les pieds. Mais regarde, lève les yeux. Tu as vu ce que tu as autour de toi. Et je me suis dit mais ce n'est pas possible en fait de voir le sport comme ça. Et j'ai peu à peu pris de plus en plus de plaisir à vivre. ces expéditions, ces explorations, mais même une petite sortie d'une heure comme une aventure. Et pour moi, en fait, au quotidien, dès que je sors de chez moi pour aller passer du temps sur mon vélo, pour aller passer du temps à grimper, pour aller passer du temps sur mon VTT, pour aller passer du temps au basket au pied ou en marchant, maintenant je le vis vraiment comme une aventure et un moyen d'aller explorer, découvrir. Et ça m'a amenée du coup à planifier des petites aventures. comme celle du mois de juin dernier où je suis partie avec une amie qui à la base aussi quand même j'aimerais bien raconter cette petite anecdote de rencontre parce qu'elle est belle. Il y a un an et demi maintenant, quand j'ai choisi justement de faire... ma passion, mon métier et que j'avais besoin de mon corps justement pour ma profession, je me suis blessée aux deux genoux. Donc rupture d'alligament croisé à droite plus ménisque, plus ménisque aussi à gauche sur une blessure déjà qui était un genou qui était déjà un peu fatigué. Et donc j'étais sur Vars et je rencontre la kiné de Vars qui m'a aidée à récupérer et qui est devenue mon amie. avec qui nous passons énormément de temps en montagne. Donc, dans mon malheur de la blessure, j'ai rencontré cette personne, cette belle personne avec qui on partage énormément d'aventures et qui a aussi cette même conception du sport que moi. Et donc, on s'est dit, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Qu'est-ce qu'on a envie de faire ? Ah ben, traverser la France à vélo, ça pourrait être chouette. Ok, allons-y. Par où tu veux passer ? Moi, j'aimerais bien aller découvrir les Monts d'Arrêt, c'est le sommet de la Bretagne. Pourquoi pas, ça peut être sympa. Nous, on a plein de sommets auprès de chez nous. Allons voir les sommets de la Bretagne. Ok, moi, j'aimerais bien découvrir le Morvan. Je ne connais pas. Ok, ça nous rajoute 300 km, mais bon, ce n'est pas grave, on passera par le Morvan. Ah tiens, j'aimerais bien aller goûter telle spécialité culinaire. Et c'est comme ça que petit à petit, on a construit notre trace, qu'on a nommée Dresd ou Meles. puisqu'on partait de la pointe ouest de la Bretagne pour rejoindre nos fameux mélèzes. Et voilà, et donc on est parti à l'aventure, on s'est rejoint à l'ouest de la Bretagne et on a passé pas mal de temps sur notre vélo à découvrir la France, à dormir à la belle étoile, à se poser quand c'était l'heure de se poser, sans vraiment s'imposer de programme parce que du coup, se dire, ah bah tiens, on va faire ça le premier jour, tant de kilomètres. le premier jour, 30 km le deuxième jour, on n'en avait plus envie. On voulait justement sortir de ce cadre et éviter de se bloquer dans un kilométrage et une distance. Et donc, on a fait plus de 1300 km en 9 jours ou 10 jours. 9 jours, je crois. Alors, toujours en jonglons avec les contraintes aussi. Moi, je devais être le mardi à 15h à la sortie du collège pour Martin. Donc j'avais ces quelques petits jours de vacances, mais on savait que dans tous les cas, le mardi à 15h, n'importe comment, il fallait que je sois de retour. Donc c'était assez marrant, mais je pense qu'on aurait aimé le faire avec un petit peu plus de temps justement, pour déguster davantage de spécialités culinaires par exemple, ou profiter un petit peu plus du paysage. Mais c'était vraiment une belle aventure.

  • Speaker #0

    Merci de ce partage qui me touche particulièrement puisque si j'ai appelé ma structure Explore Training, il y a explore dedans, c'est vraiment pour véhiculer cette idée du sport qui n'est pas vécue comme une confirmation de ce qu'on vaut, comme une évaluation de nos capacités, mais vraiment comme une façon de vivre, d'être et de vivre les petites choses avec un goût d'aventure, avec un goût d'exploration. Et ce que j'avais envie de rajouter, c'est que ta traversée est particulièrement impressionnante pour la plupart des gens, mais est-ce que tu ne penses pas, tu l'as dit d'ailleurs, qu'on peut vivre nos petits temps sportifs, quotidiens, aussi avec un petit goût d'exploration, mais à une plus petite échelle ? Et qu'est-ce qu'il faut comme ingrédient dans ce cas-là ? Qu'est-ce qu'on met comme attitude ?

  • Speaker #1

    Ça, j'en suis persuadée. Et... Et c'est ce que j'essaie aussi de véhiculer en tant qu'accompagnante en montagne. Et je pense que cet été encore, avec mon public de randonneurs, je pense que tous les jours, on a vécu une aventure, tout simplement. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de leur dire, c'est qu'on n'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde, on n'a pas besoin d'avoir des capacités physiques extraordinaires, mais tout simplement...... C'est l'envie, déjà. L'envie, c'est sûr. Alors, peut-être que pour certains, il peut y avoir un objectif de temps, de distance. Pourquoi pas ? Un objectif, cet été, j'en ai eu qui m'ont dit Ah non, mais la randonnée de jeudi, on va la faire, Émilie, parce qu'il y a un 3000 mètres. T'imagines, on va aller à 3000 mètres d'altitude. On n'est jamais allé à 3000 mètres d'altitude. Donc, je pense qu'il faut tout simplement avoir une envie. Et si on a envie de se dire Ah, bah tiens, j'ai envie d'aller découvrir tel fromage dans telle région et j'ai envie d'y aller en vélo, pourquoi pas, peut-être qu'on fera 40 km par jour. Et alors, en fait, l'idée, c'est pas forcément de...

  • Speaker #0

    de faire quelque chose d'extraordinaire. En fait, avec nos moyens, tout simplement, on peut vivre des très belles aventures. Et c'est vraiment l'idée que j'ai envie de transmettre. Pourquoi pas aller bivouacquer à 10 kilomètres de chez nous en partant de la maison avec son sac à dos sur le dos. Et on peut déjà vivre des très très bons moments où tout simplement vivre un lever de soleil comme toi tu l'as proposé il me semble la semaine dernière. Mais c'est aussi quelque chose que j'aime beaucoup proposer quand on fait des séjours. C'est cette magie d'enfiler la frontale à 3h du matin, partir dans la nuit, d'aller se poser en haut d'une montagne et regarder le soleil se lever. C'est des choses très simples pour moi, qui sont très simples. C'est juste cette envie et se dire qu'on n'a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour trouver du plaisir et vivre une aventure.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un parfait mot de la fin. C'est vraiment… cultiver ce goût d'aventure dans nos vies et voir que même dans un environnement qui est très simple pas aussi privilégié que le tien c'est à dire peut-être dans un univers citadin on peut aussi aller explorer sa ville avec ce regard curieux nouveau comme peu comme si on la voyait pour la première fois moi j'aime bien faire mes footing j'aime bien changer de parcours même dans la ville que je connais et ça m'amène des fois sur des parkings de supermarché dans des impasses des lieux qui sont pas forcément vus comme charmants, qui ne sont même pas charmants du tout, mais en même temps, ça fait partie du jeu, et c'est des lieux dans lesquels je n'irais absolument pas si je n'avais pas justement cette attitude des découvertes. Et du coup, même eux ont un intérêt, et on cultive aussi une forme d'humour par rapport à tout ça. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans une mission de temps, de distance, mais… on est plutôt dans un objectif d'aller voir ce qui se passe quand on met un pied devant l'autre et ce que la ville ou ce que la nature nous propose à ce moment-là. Tout à fait. Je te remercie énormément, Émilie, d'avoir participé à ce podcast et puis j'espère que tu reviendras pour nous raconter d'autres aventures. On peut te trouver dans les Hautes-Alpes, à Guyestre en ce moment, à Varse en pleine saison, saison d'hiver, saison d'été, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis tu proposes donc de la marche, mais aussi du yoga, de la mobilité, du trail, et peut-être même à un moment, du volet dans les alpages. C'est ton…

  • Speaker #0

    Ah oui, pourquoi pas, c'est vrai.

Description

Emilie est passionnée de montagne, de yoga et de sport outdoor, Emilie nous raconte son chemin, de directrice d'école à accompagnatrice en montagne. Elle nous parle de ses aventures et nous invite à oser investir des possibles. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Créons des possibles avec Élise, un podcast

  • Speaker #1

    Explore Trinium.

  • Speaker #0

    Pour cet épisode, j'ai interviewé Émilie Burth. qui va nous parler d'une vie passée dans les montagnes et très, très inspirante. Alors, sans plus attendre, voici ma conversation avec Émilie. Écoute, déjà, grand merci Émilie d'avoir accepté mon invitation comme première. personne à être interviewée sur le podcast. J'ai pensé tout de suite à toi, en fait, parce que tu regroupes pas mal des choses que j'essaie de véhiculer dans toutes les choses que je fais, à savoir le sport, la nature, l'envie, le yoga. Donc ça, c'est hyper cool. Peut-être que je peux dire un petit mot sur la façon dont on s'est rencontrés, parce que j'y pensais il n'y a pas longtemps, en fait. J'étais dans la Sainte-Victoire et je me suis rappelée que c'était ça qu'on avait en commun. À l'époque où c'était encore très peu développé en France, j'avais essayé de poser un FKT, ça veut dire un Fastest Known Time, sur la traversée de la Sainte-Victoire. J'avais pris un segment un peu iconique qui passe par les crêtes de la Sainte-Victoire et j'avais essayé d'établir un temps le plus rapide connu qui s'enregistre sur un site américain. évidemment avec dans l'idée que poser une base qui serait immédiatement battu et ça n'a pas été immédiat mais ça a été bien battu quand même puisque tu es passé derrière et donc je me souviens que c'était ma petite fierté d'avoir annoncé ce truc là et qu'à un moment j'ai regardé je suis jamais non mais là il ya quelqu'un qui a été bien plus vite que moi et j'avais vu ton nom et c'était là je m'étais dit ah chouette c'est chouette j'aimerais bien la rencontrer ça ça c'est étonnant que cette personne sache que ce FKT existe et eu envie de le faire. Et ensuite, tu t'es inscrit à la formation de yoga bien plus tard. Donc, voilà, on a pu se rencontrer. Maintenant, je t'accompagne en coaching. Donc, on a des relations qui sont, on va dire, beaucoup plus amicales. On se connaît beaucoup mieux. Mais notre première rencontre était virtuelle, mais dans la nature. Tu peux peut-être rebondir là-dessus. et te présenter en nous disant comment tu es venue à établir ce FKT de par ton parcours sportif.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, donc, Émilie, je suis vie dans les montagnes, dans les Hautes-Alpes, du côté de Guyestre, entre Guyestre et Varses. Et mon parcours sportif, il a été assez varié, on va dire. J'ai commencé avec une enfance très sportive en touchant un petit peu à tout, du tennis, de la gym, de la danse, du patinage artistique, de la voile. Et puis, je suis arrivée au volet assez tard et ça a été vraiment une véritable passion. Donc, j'ai gravi pas mal d'échelons dans le volleyball en allant vers le haut niveau. Et puis ensuite, envie de faire autre chose parce que quand on passe son temps sur les terrains de volet, on a envie aussi un petit peu de sortir de là. Et j'ai découvert les sports d'endurance. J'ai envie de me mettre depuis très longtemps, sauf qu'au début, aller courir 20 minutes, c'était le bout du monde. Je me souviens, j'habitais en bord de mer et faire 20 minutes de course à pied, c'était juste un effort surhumain. J'étais tellement fière quand je faisais l'aller-retour sans m'arrêter. Et puis, petit à petit, ça a pris de plus en plus de place dans ma vie. Je me suis mise au triathlon. Donc, j'ai fait du triathlon, j'ai fait du duathlon. Le problème... c'est que quand je me mets dans un sport, j'y vais à fond et donc du coup de plus en plus d'entraînement. Et puis je me suis mis tourner vers le trail. J'ai découvert le trail un petit peu avant la naissance de mon fils Martin, donc ça doit faire 15 ans peut-être. Et puis donc Martin est arrivé, j'ai un petit peu mis le sport de côté, pas trop longtemps. Et puis après j'ai vraiment voulu me mettre à fond dans le trail et j'ai fait quelques belles années de trail avec pas mal d'entraînement. Et du coup, dans ces années-là, eh bien... Je m'entraînais beaucoup et j'ai vu que justement, ces SKT existaient et je me suis dit, ah bah tiens, c'est sympa, il y en a un près de la maison. Donc, puisqu'à l'époque, j'habitais près d'Aix-en-Provence et je me suis dit, ben allons voir. C'était vraiment une étape sur ma préparation de mon premier long trail, 75 kilomètres. Et je me suis dit, ben allez, je fais un peu de vitesse en ce moment, allez voir ce que ça donne sur ce parcours hyper accidenté. Je crois que c'est le parcours où il faut le moins... lever les yeux du sol parce que c'est devenu une vraie patinoire cette sainte victoire donc voilà comment je suis arrivé sur ce SKT.

  • Speaker #0

    Ecoute c'est rigolo oui c'est vraiment un terrain très très difficile je vais rebondir sur ce que tu disais à propos de de la course à pied quand on commence et qu'on arrive à courir ne serait-ce que 15 minutes sans s'arrêter 20 minutes on est tellement fier et ça paraît tellement difficile et comment on passe de ça, de cette sensation qu'on ne va jamais réussir, que c'est difficile, à un véritable amour pour l'endurance et où ces 20 minutes, finalement, ne sont plus un truc où il faut batailler, mais presque une partie de plaisir. Est-ce que tu peux partager ton expérience à ce propos ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est… J'ai toujours grandi quand même dans un milieu où… J'aime même mettre des objectifs. Je pense qu'il y a ça aussi, c'est l'envie d'y arriver. Ça, forcément. Même si c'est difficile quand on a envie et quand on a un objectif, j'ai toujours voulu me donner les moyens d'y arriver. Je pense qu'il y a quand même beaucoup de volonté. C'est une histoire de volonté. C'est forcément par la répétition. Les sports d'endurance, c'est assez grave, je trouve, parce que même maintenant, parfois, quand il suffit de s'arrêter, peut-être deux semaines, trois semaines pour… prendre un petit peu de repos, s'y remettre au début, c'est toujours difficile. Mais par contre, cette satisfaction maintenant de passer des heures en montagne sans fatigue et dans le plaisir le plus complet, je pense que c'est ça qui me motive maintenant au quotidien. Après, comment j'ai réussi à progresser ? Je pense que tout simplement, c'est de l'entraînement, y aller petit à petit, augmenter la longueur, la distance petit à petit, le temps passé à courir. et se dire qu'à un moment donné, ça va payer, même si ça ne vient pas tout de suite. C'est ces petits efforts au quotidien qui permettent de progresser.

  • Speaker #0

    Oui, je suis totalement d'accord avec ce que tu dis. Je pense que le fait de réduire toute tâche qui nous paraît impossible à des petits segments, de la fractionner en… Toutes petites étapes, ça rend les objectifs beaucoup plus facilement atteignables que de se dire, allez, je vais aller courir une heure. Si on se dit, si je commençais par 10 minutes, quelques fois par semaine, ça paraît déjà beaucoup plus facile. Il y a autre chose que tu as mentionné, Émilie, qui m'a un peu surpris. Tu as parlé de tous les sports que tu avais fait petite, le patinage artistique. Moi aussi, j'ai fait du patinage artistique. Donc, comme quoi, tout mène au trail. Mais ce qui m'a étonnée, c'est ce passage par un sport co, en fait, parce que tous les passages que tu as, tous les sports que tu as pratiqués avant sont des sports individuels. Le trail, c'est un sport de solitaire. On est souvent très, très seul pendant longtemps dans la montagne. Et tu as eu ce passage par le volet et tu as partagé avec moi il y a quelques jours que tu avais rejoué des années plus tard et que tu avais retrouvé beaucoup de plaisir à participer à ce sport-là. Comment tu vois le… la différence entre un sport individuel comme le trail et un sport collectif comme le volet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été beaucoup de sports individuels. En fait, je voulais être gymnaste professionnelle quand j'étais petite, mais j'étais celle qui faisait une tête de plus que tout le monde partout. Et en fait, je n'étais vraiment pas douée pour ce sport. Donc, j'ai été à fond dans la gymnastique. Je m'en prenais 9 heures par semaine et je voulais absolument performer. Je passais mon temps à regarder les vidéos de Nadia Comaneci pour devenir… comme elle et être qualifiée pour les Jeux Olympiques. Mais je n'étais vraiment pas douée, en fait. Et c'est vraiment un sport où j'aurais aimé vraiment faire carrière, mais je ne pouvais pas, ce n'était pas assez pour moi. Et puis, un jour, ma meilleure amie m'a dit, Viens, tu es grande, viens jouer au volet. Moi, ça fait six ans que j'en fais, viens tester. Et puis, je suis allée voir un match. À la fin du match, elle m'a fait un petit peu jouer. Elle m'a fait des passes et attaqué. L'entraîneur m'a dit, Tu fais quoi ? Viens, à partir de la semaine prochaine, on t'accueille dans le club. Et puis, j'ai dit, Bon, bon. Donc, OK, c'est sympa, je n'ai jamais joué, je vais jouer avec les copines, ma meilleure amie, ça va être chouette. Et effectivement, je suis tombée dans le virus du volet. Alors, j'avais une cousine qui avait joué en équipe de France, mais ça ne m'avait jamais vraiment tenté ce sport. Et puis finalement, ça s'est plutôt bien passé pour moi. Je pense que j'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai énormément appris par le volet, par ce sport d'équipe justement. Je pense qu'il y a énormément de valeur dans les sports d'équipe. Et je trouve ça très intéressant de passer par les sports d'équipe quand on est enfant ou ado. Parce que justement, il y a énormément de valeur qui se véhicule. Le partage, aller ensemble, progresser ensemble, avoir un objectif commun. accepter qu'il y a des jours où on ne soit pas forcément fort, mais aussi que les autres ne soient pas dans leurs meilleurs jours, aller les encourager, les supporter. Et donc, je pense que c'est vraiment hyper important de passer par ce sport-co. Effectivement, j'ai passé du coup beaucoup, beaucoup de temps sur les terrains. Je pense que mon adolescence, quand même, entre le sport-études, l'équipe de France. Donc, quand je finissais la saison de ça, j'enchaînais sur l'équipe de France de beach volley. Du coup, je passais tous mes étés sur les terrains de bidouille à l'entraînement. Alors effectivement, je n'ai pas trop eu d'adolescence, comme on pourrait qualifier de festive ou de pouvoir profiter. Mais je l'ai très bien vécu comme ça, parce que ça m'avait apporté énormément de valeur, ce sport de haut niveau, et qui me sert au quotidien, clairement. Je pense qu'encore maintenant, je m'appuie sur ces valeurs que j'ai pu développer avec le sport de haut niveau pour être celle que je suis aujourd'hui, je pense, clairement. Et puis, il y a eu une grosse blessure qui m'a fait sauter de l'équipe de France. À ce moment-là, la CD, du coup, je n'existais plus pour elle puisque j'étais blessée, donc il n'y a eu aucun intérêt. Et j'ai réussi à revenir par moi-même, par mes propres moyens. J'ai eu la chance d'être sélectionnée de nouveau en équipe de France junior. Et puis après, je me suis dit, bon, je n'ai plus envie, j'ai envie de m'amuser, j'ai envie de faire autre chose. Et c'est pour ça que j'ai mis le volet de côté pendant presque 15 ans. Et je ne voulais absolument pas retourner sur un terrain de volée parce que je ne voulais pas me voir jouer avec une détente de 10 cm et rater tout ce que j'allais faire. Donc, je n'ai absolument plus joué pendant 15 ans. Mais vraiment, j'ai mis le ballon de côté. Si ce n'est pour faire de temps en temps quelques passes avec Martin, mon fils ou les copains, mais vraiment sans filet. L'idée, c'était de ne surtout pas avoir à sauter et passer au-dessus d'un filet. Et puis là, c'était la semaine dernière. Effectivement, ça me trottait un peu dans la tête. Et puis Martin me dit, moi, j'aimerais bien essayer le volet. Donc, j'ai dit, écoute, allez, on va tenter pour toi. Et moi, je vais peut-être essayer de retenter aussi. Et effectivement, j'ai fait une heure et demie d'entraînement et c'était juste magique, en fait. Cette relation à l'autre, ça m'a fait énormément de bien, en fait, retrouver ce collectif, retrouver ce groupe, construire quelque chose ensemble, rien qu'un échange ensemble. Je trouve ça vraiment hyper intéressant. C'était vraiment un pur bonheur.

  • Speaker #0

    Ton enthousiasme est hyper communicatif. Et ce que je retiens dans ce que tu dis, c'est que dans nos vies, on a des choses qui déclenchent des passions à un moment donné. Souvent, on les met derrière en se disant c'est un moment pour autre chose ou c'était avant Et c'est toujours tellement riche de revenir les revisiter. Quand on en a l'occasion, des années plus tard, alors effectivement, on ne peut pas avoir les mêmes attentes, mais en même temps, on redécouvre ce pourquoi on avait tant aimé ce sport ou cette activité. Et je pense qu'en tant qu'adulte, on se prive souvent de ce genre de choses en disant non, ça appartient à ma vie d'avant, à ma vie d'adolescente ou à ma vie d'enfant, et maintenant que je suis grande, avec des guillemets, je vais faire des choses plus sérieuses. ou différentes. Et c'est vraiment précieux de se réoffrir ces moments-là. Vraiment très précieux. Est-ce que tu peux nous parler de ton métier, ton nouveau métier, relativement nouveau, donc nous expliquer professionnellement ce que tu faisais et ce que tu fais maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, j'ai été enseignante, professeure des écoles, pendant 15 ans. J'ai adoré ce métier, vraiment. J'ai beaucoup aimé tout ce qui était transmission, ce partage avec les élèves. Et j'ai beaucoup enseigné en maternelle. Et je trouvais ça vraiment tellement important, les valeurs et ce qu'on pouvait apporter à ces petits bouts de chou-là sur ces premières années d'école. Et surtout, leur doigt de bout pour l'école, en fait. Et puis, j'ai rapidement été directrice, j'ai rapidement été formatrice aussi pour les enseignants, conseillère pédagogique en EPS. J'ai eu l'excitation d'aller enseigner à l'étranger aussi, à Los Angeles, pendant deux ans, dans une école internationale. Et puis, en fait... J'avais de plus en plus envie d'aventure, j'avais de plus en plus envie de vivre dehors, j'avais de plus en plus envie de vivre de ma passion et surtout la transmettre. Et puis, je me suis dit, j'organisais souvent des séjours, des petits séjours avec les copines, montrer des endroits que j'aimais en montagne, tout organiser, j'adorais organiser. Et un jour, je me suis dit, qu'est-ce que tu pourrais faire pour vivre de ta passion ? Donc, j'ai commencé à chercher un petit peu et je me suis dit, ah ben tiens ! accompagnatrice en montagne, c'est exactement ça que tu veux faire, amener des gens dans un endroit que tu aimes, pour faire découvrir la montagne et puis allons-y, voyons, donc j'ai passé je me suis préparée, j'ai passé le probateur pour commencer la formation et ça a bien fonctionné, je l'ai obtenu et puis je me suis lancée dans cette reconversion, il s'est avéré qu'en fait c'était au moment où je devais repartir enseigner à l'étranger et avec les livres visa, ça n'a pas pu se faire, c'était la fin du Covid, c'était encore un petit peu compliqué. Et du coup, j'avais ma dispo et je me suis dit, c'est le moment de lancer. Donc hop, éducation nationale de côté. Et puis, je me suis lancée à fond dans cette formation, en prenant un petit boulot en parallèle pour pouvoir vivre quand même, parce que quant à la sécurité de l'éducation nationale pendant 15 ans, ça fait quand même pas mal d'incertitudes. Donc, essayer de quand même garder les pieds sur terre pour avoir un boulot et pouvoir avancer dans cette formation. Donc, je suis. accompagnatrice en montagne, et aussi professeur de yoga depuis quelques mois. Le yoga aussi, c'est un sport, enfin une activité, je ne sais pas comment la qualifier, je n'ai pas envie de parler de sport, je n'ai pas envie de parler d'activité, j'ai envie de parler de kiff peut-être, de bien-être, que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça, c'était au Mexique, lors d'un voyage, par un pur hasard, je ne voulais surtout pas faire du yoga, moi ça allait être trop calme pour moi, ça n'allait pas bouger assez. Puis j'ai découvert ça, oui, lors... Oui, dans le Yucatan. On était dans un petit Airbnb. Ils proposaient une séance de yoga. J'ai dit, bon, allez, c'est l'occasion. C'est les vacances. C'est cool. Dans ton hamac, vas-y. Et puis, j'ai bien aimé. Et puis, après, j'ai pratiqué de retour aux États-Unis. C'était assez marrant parce que c'était un prof qui avait un chronomètre à la main pour tenir les postures. Donc, je pense que c'est ça aussi qui m'a peut-être rentrée dans l'activité parce que j'étais encore très compétitrice à l'époque. Donc, ce côté… tenir la posture hyper carrée, je pense que ça m'a énormément plu au début. Mais en fait, je ne comprenais rien, parce que c'était en anglais, et que c'était trop technique pour moi. Donc, j'étais tout le temps en train de regarder à droite, à gauche, mais je comprenais la moitié des choses. Et puis, en rentrant en France, j'ai vraiment découvert ce que pouvait être le yoga, parce que c'était le yoga, parce que ça se découvre encore toujours. Et donc, j'ai continué à pratiquer, à apprendre et à comprendre enfin ce que je faisais. Et puis après, grâce à toi, Elise, j'ai encore approfondi et découvert ce que pouvait être le yoga et peu à peu trouvé ma voie du yoga. Et donc, depuis le mois de juin, je suis aussi officiellement professeure de yoga.

  • Speaker #0

    Avec toutes mes félicitations. Comment est-ce que tu maries les activités de yoga et d'accompagnatrice en montagne ? Est-ce que tu essaies de faire des liens entre les choses ? ou est-ce que ça reste pour l'instant encore deux activités séparées pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ça va dépendre des moments. J'essaie depuis le mois de juin de créer des séjours justement où je propose de la randonnée et du yoga. Parce que quand on est perdu en plein milieu du Kera et qu'on a un spot de rêve avec une vue de rêve, je trouve que ce sont des endroits idéals vraiment pour pratiquer, pour se reconnecter à soi-même. Donc ça, j'arrive maintenant à lier mes deux... mes deux activités professionnelles, randonnée, yoga. J'ai aussi la chance de le proposer avec du trail. Trail et yoga, là, j'ai eu la chance de proposer aussi un stage avec Mathieu Blanchard, justement, ce champion de trail, où je propose aussi en complément. Alors, c'est assez marrant parce que c'est un public qui ne connaissait pas du tout yoga. Donc, c'est s'il leur faire découvrir sur des petits créneaux. Mais ça a bien fonctionné. Je pense que c'est dans la manière d'aborder cette activité. Et puis pour moi surtout, pour moi c'est hyper complémentaire avec mes pratiques sportives. Je pratique de nombreuses activités d'outdoor et c'est vraiment très complémentaire et je le sens. Alors ce n'est pas toujours évident et pourtant en fait des fois juste dérouler son tapis 10 minutes le matin au réveil, ça suffit. Ce n'est pas évident quand je suis en pleine saison de m'octroyer ce petit moment pour moi. Mais je vois vraiment la différence, même si c'est que 10 minutes, c'est vraiment, ça a un impact sur ma pratique au quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, on a toujours, comme on disait tout à l'heure à propos des footings, même 10 minutes, c'est déjà une petite brique à notre édifice. C'est exactement pareil avec nos tapis de yoga. De saisir les opportunités de monter sur notre tapis, ne serait-ce que 5 minutes, ça fait déjà une grosse différence. Tu parlais d'un public plus sportif. Tu as eu ces trailers en week-end, en stage de trail dans lequel tu as intégré du yoga. Et tu disais, il faut s'y prendre un peu différemment. Est-ce que tu peux développer un peu ça par rapport à un public sportif ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme j'ai pu te le dire tout à l'heure, c'est cette image qu'on peut avoir du yoga. Je me souviens d'une copine aux États-Unis, une collègue de travail, on commence à avoir une discussion et moi je commençais à faire du yoga et elle me parle de sa voisine, elle me dit tu vois ma voisine, Avec son tapis de yoga, ses jambes en l'air, elle mange ses graines tous les jours avec son corps super finifant. Et en fait, c'est cette image qu'on peut avoir, je pense, peut-être aussi véhiculée par les réseaux sociaux, où le yoga, il faut avoir une posture exemplaire, avec des corps de rêve, et être dans un cadre hyper strict, aller vers la perfection dans la posture. Et en fait, je pense que c'est aussi toi qui m'as amenée dans cette voie-là. Allez, on sort du cadre, quoi. On n'est pas obligé d'aller dans un truc hyper figé. Et le yoga, on peut tout à fait l'allier à autre chose. Je parle beaucoup de mobilité, qui est extrêmement importante dans la pratique du sport, justement. Et c'est ce que je veux transmettre, en fait. C'est, oui, on peut être sur notre tapis de yoga, mais peut-être qu'on peut être à côté de notre tapis de yoga et qu'à un moment donné, on peut tout à fait pousser notre tapis de yoga. Et on peut se déplacer, on n'est pas dans quelque chose de figé. Et c'est vraiment l'idée que j'ai voulu transmettre dans ces stages par exemple, ou que j'aimerais transmettre si j'arrive à mettre en place ça dans les cours que je voudrais proposer. C'est vraiment cette idée de, non, ce n'est pas forcément avoir les jambes en l'air, ce n'est pas forcément être dans la perfection. On a chacun nos moyens, on a chacun nos capacités, nos possibilités. Allez, essayons d'aller les explorer. Et c'est vraiment ça l'idée.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue moi aussi de ce que tu dis, Émilie. Et ça nous fait une bonne transition quand tu disais sortir du cadre, venir décloisonner, ne pas figer les pratiques. Tu aimes aussi les petites aventures sportives qui ne sont pas cadrées par une compétition où il y aurait un sas de départ et une arche d'arrivée, un temps à respecter, un parcours à respecter. Et dans ce sens-là, tu as fait une belle petite aventure en vélo. plus tôt dans l'année. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'aventure, je pense que c'est vraiment la bascule de ces dernières années. Parce que comme je l'ai dit, j'ai toujours été très sage, en fait. Aussi bien à l'école, j'ai toujours été dans un cadre, en fait. Alors, ça vient peut-être de mon éducation aussi, mais voilà, on ne se fait pas remarquer. On rentre dans le cadre, on est à l'heure, on a des bonnes notes. On réussit, on avance en réussissant et ça a fonctionné. Mais du coup, à l'entraînement, je ne pense pas que j'étais particulièrement douée, même en volée, mais j'avais ce cadre et j'avais cette volonté, ce sérieux, je pense, qui m'a permis d'aller vers le haut niveau, tout simplement. Du coup, quand on me mettait un point d'entraînement ou quand je suivais un entraînement, je me suis dit, allez, s'il n'y avait pas de souci. Donc, ça marche. Franchement, ça marche parce que oui, je pense que j'ai quand même un petit peu le mental derrière aussi qui m'aide. Mais puis, à un moment donné, je me suis dit mais attends, tu passes du temps en montagne, énormément de temps en montagne. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu vas. Tu ne t'arrêtes pas pour regarder où tu mets les pieds. Mais regarde, lève les yeux. Tu as vu ce que tu as autour de toi. Et je me suis dit mais ce n'est pas possible en fait de voir le sport comme ça. Et j'ai peu à peu pris de plus en plus de plaisir à vivre. ces expéditions, ces explorations, mais même une petite sortie d'une heure comme une aventure. Et pour moi, en fait, au quotidien, dès que je sors de chez moi pour aller passer du temps sur mon vélo, pour aller passer du temps à grimper, pour aller passer du temps sur mon VTT, pour aller passer du temps au basket au pied ou en marchant, maintenant je le vis vraiment comme une aventure et un moyen d'aller explorer, découvrir. Et ça m'a amenée du coup à planifier des petites aventures. comme celle du mois de juin dernier où je suis partie avec une amie qui à la base aussi quand même j'aimerais bien raconter cette petite anecdote de rencontre parce qu'elle est belle. Il y a un an et demi maintenant, quand j'ai choisi justement de faire... ma passion, mon métier et que j'avais besoin de mon corps justement pour ma profession, je me suis blessée aux deux genoux. Donc rupture d'alligament croisé à droite plus ménisque, plus ménisque aussi à gauche sur une blessure déjà qui était un genou qui était déjà un peu fatigué. Et donc j'étais sur Vars et je rencontre la kiné de Vars qui m'a aidée à récupérer et qui est devenue mon amie. avec qui nous passons énormément de temps en montagne. Donc, dans mon malheur de la blessure, j'ai rencontré cette personne, cette belle personne avec qui on partage énormément d'aventures et qui a aussi cette même conception du sport que moi. Et donc, on s'est dit, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Qu'est-ce qu'on a envie de faire ? Ah ben, traverser la France à vélo, ça pourrait être chouette. Ok, allons-y. Par où tu veux passer ? Moi, j'aimerais bien aller découvrir les Monts d'Arrêt, c'est le sommet de la Bretagne. Pourquoi pas, ça peut être sympa. Nous, on a plein de sommets auprès de chez nous. Allons voir les sommets de la Bretagne. Ok, moi, j'aimerais bien découvrir le Morvan. Je ne connais pas. Ok, ça nous rajoute 300 km, mais bon, ce n'est pas grave, on passera par le Morvan. Ah tiens, j'aimerais bien aller goûter telle spécialité culinaire. Et c'est comme ça que petit à petit, on a construit notre trace, qu'on a nommée Dresd ou Meles. puisqu'on partait de la pointe ouest de la Bretagne pour rejoindre nos fameux mélèzes. Et voilà, et donc on est parti à l'aventure, on s'est rejoint à l'ouest de la Bretagne et on a passé pas mal de temps sur notre vélo à découvrir la France, à dormir à la belle étoile, à se poser quand c'était l'heure de se poser, sans vraiment s'imposer de programme parce que du coup, se dire, ah bah tiens, on va faire ça le premier jour, tant de kilomètres. le premier jour, 30 km le deuxième jour, on n'en avait plus envie. On voulait justement sortir de ce cadre et éviter de se bloquer dans un kilométrage et une distance. Et donc, on a fait plus de 1300 km en 9 jours ou 10 jours. 9 jours, je crois. Alors, toujours en jonglons avec les contraintes aussi. Moi, je devais être le mardi à 15h à la sortie du collège pour Martin. Donc j'avais ces quelques petits jours de vacances, mais on savait que dans tous les cas, le mardi à 15h, n'importe comment, il fallait que je sois de retour. Donc c'était assez marrant, mais je pense qu'on aurait aimé le faire avec un petit peu plus de temps justement, pour déguster davantage de spécialités culinaires par exemple, ou profiter un petit peu plus du paysage. Mais c'était vraiment une belle aventure.

  • Speaker #0

    Merci de ce partage qui me touche particulièrement puisque si j'ai appelé ma structure Explore Training, il y a explore dedans, c'est vraiment pour véhiculer cette idée du sport qui n'est pas vécue comme une confirmation de ce qu'on vaut, comme une évaluation de nos capacités, mais vraiment comme une façon de vivre, d'être et de vivre les petites choses avec un goût d'aventure, avec un goût d'exploration. Et ce que j'avais envie de rajouter, c'est que ta traversée est particulièrement impressionnante pour la plupart des gens, mais est-ce que tu ne penses pas, tu l'as dit d'ailleurs, qu'on peut vivre nos petits temps sportifs, quotidiens, aussi avec un petit goût d'exploration, mais à une plus petite échelle ? Et qu'est-ce qu'il faut comme ingrédient dans ce cas-là ? Qu'est-ce qu'on met comme attitude ?

  • Speaker #1

    Ça, j'en suis persuadée. Et... Et c'est ce que j'essaie aussi de véhiculer en tant qu'accompagnante en montagne. Et je pense que cet été encore, avec mon public de randonneurs, je pense que tous les jours, on a vécu une aventure, tout simplement. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de leur dire, c'est qu'on n'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde, on n'a pas besoin d'avoir des capacités physiques extraordinaires, mais tout simplement...... C'est l'envie, déjà. L'envie, c'est sûr. Alors, peut-être que pour certains, il peut y avoir un objectif de temps, de distance. Pourquoi pas ? Un objectif, cet été, j'en ai eu qui m'ont dit Ah non, mais la randonnée de jeudi, on va la faire, Émilie, parce qu'il y a un 3000 mètres. T'imagines, on va aller à 3000 mètres d'altitude. On n'est jamais allé à 3000 mètres d'altitude. Donc, je pense qu'il faut tout simplement avoir une envie. Et si on a envie de se dire Ah, bah tiens, j'ai envie d'aller découvrir tel fromage dans telle région et j'ai envie d'y aller en vélo, pourquoi pas, peut-être qu'on fera 40 km par jour. Et alors, en fait, l'idée, c'est pas forcément de...

  • Speaker #0

    de faire quelque chose d'extraordinaire. En fait, avec nos moyens, tout simplement, on peut vivre des très belles aventures. Et c'est vraiment l'idée que j'ai envie de transmettre. Pourquoi pas aller bivouacquer à 10 kilomètres de chez nous en partant de la maison avec son sac à dos sur le dos. Et on peut déjà vivre des très très bons moments où tout simplement vivre un lever de soleil comme toi tu l'as proposé il me semble la semaine dernière. Mais c'est aussi quelque chose que j'aime beaucoup proposer quand on fait des séjours. C'est cette magie d'enfiler la frontale à 3h du matin, partir dans la nuit, d'aller se poser en haut d'une montagne et regarder le soleil se lever. C'est des choses très simples pour moi, qui sont très simples. C'est juste cette envie et se dire qu'on n'a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour trouver du plaisir et vivre une aventure.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un parfait mot de la fin. C'est vraiment… cultiver ce goût d'aventure dans nos vies et voir que même dans un environnement qui est très simple pas aussi privilégié que le tien c'est à dire peut-être dans un univers citadin on peut aussi aller explorer sa ville avec ce regard curieux nouveau comme peu comme si on la voyait pour la première fois moi j'aime bien faire mes footing j'aime bien changer de parcours même dans la ville que je connais et ça m'amène des fois sur des parkings de supermarché dans des impasses des lieux qui sont pas forcément vus comme charmants, qui ne sont même pas charmants du tout, mais en même temps, ça fait partie du jeu, et c'est des lieux dans lesquels je n'irais absolument pas si je n'avais pas justement cette attitude des découvertes. Et du coup, même eux ont un intérêt, et on cultive aussi une forme d'humour par rapport à tout ça. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans une mission de temps, de distance, mais… on est plutôt dans un objectif d'aller voir ce qui se passe quand on met un pied devant l'autre et ce que la ville ou ce que la nature nous propose à ce moment-là. Tout à fait. Je te remercie énormément, Émilie, d'avoir participé à ce podcast et puis j'espère que tu reviendras pour nous raconter d'autres aventures. On peut te trouver dans les Hautes-Alpes, à Guyestre en ce moment, à Varse en pleine saison, saison d'hiver, saison d'été, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis tu proposes donc de la marche, mais aussi du yoga, de la mobilité, du trail, et peut-être même à un moment, du volet dans les alpages. C'est ton…

  • Speaker #0

    Ah oui, pourquoi pas, c'est vrai.

Share

Embed

You may also like