- Speaker #0
Je suis très heureuse d'accueillir Elsa Bourguil et Johanna Nizar dans ce nouvel épisode de la Disculpte, enregistrée en direct depuis le Théâtre de la Concorde. Musicienne, journaliste, auteure, Elsa Bourguil a été conseillère de la culture à Paris et depuis mars 2024, elle dirige le Théâtre de la Concorde sur la place du même nom qu'on connaissait sous le nom Espace-Pierre. Dans le cadre du cycle Identité, Exil et Diaspora, qui s'ouvre ce mois de décembre 2024 au Théâtre de la Concorde, vous pourrez découvrir un seul en scène de Rachid Bali, on n'a pas eu le temps de se dire au revoir. Et de voir ou revoir la comédienne et metteuse en scène Joanne Nizar, interprétée N'y a pas de hajard, avec comme commetteur en scène Arnaud Aldiger et sur un texte du rabbin Delphine
- Speaker #1
Orvilleur. Je suis là dans ce théâtre libre, c'est pas... Tult.news, ça c'est curieux. Merci à toutes et à tous d'être là, bonjour. Merci,
- Speaker #0
bonjour. Quelle est l'urgence et quelle est l'actualité d'un cycle sur l'exil maintenant ? Et en quoi ça, c'est évidemment dans l'ADN du théâtre de la vie.
- Speaker #2
Oui, ça me fait la chair de poule d'en parler, parce que déjà on l'avait imaginé, parce qu'on était un an après la loi immigration, et qu'on s'est dit que dans le cadre d'un théâtre consacré à la démocratie, cette question qui fait visiblement défaut dans la société française, en tout cas qui ne rassemble pas, j'avais besoin qu'on en parle. Parce que je crois qu'on est tous plus ou moins issus d'une histoire d'exil. Bon, parfois c'est d'exil de région en région, c'est déjà une forme d'exil. Mais beaucoup de Français sont des étrangers par leurs parents. J'ai l'impression qu'on oublie un peu cette histoire que nous portons tous et qui fait que si on l'oublie, on perd une partie de nous-mêmes. Alors en ce sens, je dois dire que le spectacle, le texte déjà de Delphine Horviller, mais le spectacle que... propose Johanna Anisar avec Arnold Digier, c'est une claque en question. C'est pour ça que je voulais absolument le programmer au théâtre, que personne n'oublie. Enfin, peut-être que tu n'es pas d'accord avec moi, mais moi, je pense que tout le monde ou personne ne doit oublier que la question d'identité est une question fondamentale de l'être.
- Speaker #1
Oui, absolument, mais c'est drôle parce qu'en t'écoutant, je repense à une phrase que dit Delphine dans le spectacle, dans le texte, Je suis pour polluer toutes les identités pour que puissent... ça vaut circuler la conscience claire de tout ce que l'existence doit au mélange. Et je crois que c'est un peu de ça dont parle Il n'y a pas de la jarre. Pour moi, c'est plus qu'un spectacle. C'est un acte de vie, c'est un acte d'amour, c'est un acte universel. C'est les gens qui ressortent de ce spectacle, et même moi, c'est-à-dire que j'en sors aussi, je suis toujours traversée par tout ce qui se dit, tout ce qu'elle nous convoque d'essentiel. d'oublier et d'essentiel.
- Speaker #0
Le spectacle existe depuis deux ans. Est-ce que la portée du message a changé ?
- Speaker #1
Delphine, je crois que, Orvilleur, je crois que c'est une sorcière. C'est-à-dire que tout grand écrivain a quelque chose de l'ordre de la vision, du visionnaire. Et je crois que Delphine a écrit ce texte il y a trois ans et demi. Et je l'ai entendu dire que c'est pour aujourd'hui qu'elle l'a écrit, mais sans le savoir. C'est pour ce rendez-vous-là, ce rendez-vous historique. historique, on est en train de traverser un moment qui dure et qui va durer je crois encore longtemps, c'est-à-dire qu'on est je crois dans un état de grande tristesse, de grande solitude, chacun à sa manière, chacun avec son histoire, et qu'on est rattrapé par beaucoup de choses. Et cet antisémitisme, parce qu'il faut le nommer, prend une démesure folle. Ce masque qui est tombé, à Jarre, Abraham Ajar vient rassembler un peu tout ça, vient calmer les cœurs en feu et dire qu'on est bien bêtes, bien cons, parce qu'il n'y a pas d'automne face à toutes nos certitudes, tous nos ancrages identitaires, toutes nos assignations, et elle explose tout ça. Donc oui, le spectacle a changé, le rire a changé.
- Speaker #2
Pour moi, c'est une pièce anticommunautariste. Il y a quelque chose de très paradoxal, parce que c'est le rabbin d'Elphine Orfilleur. qu'il a écrit ce texte, c'est joué par Johanna Nizar qui porte aussi cette identité. Oui, complètement. Et pourtant c'est des femmes universelles, c'est un texte universel, c'est un texte qui défonce les portes du communautarisme. Et vraiment ça m'émeut, ça me trouble, c'est pour moi très important de jouer cette pièce dans ce contexte-là parce que j'aimerais dire à tout le monde, mais ne vous arrêtez pas à vous préjuger et venez voir. exactement l'inverse de ce que vous pensez. Et ça va vous aligner avec vous-même. C'est fou ce que cette pièce aligne avec soi. J'ai une petite anecdote, juste Johanna, parce que moi, je l'ai vue à Avignon, la pièce, et quand je suis allée la voir, je connaissais déjà Johanna, je sais qui elle est, je sais comment elle joue, et je dis à des gens, venez voir la pièce, elle est extraordinaire, et surtout l'actrice est folle. Et ces personnes viennent s'asseoir à côté de moi, et se tournent vers moi, pour donner un petit teaser, se tournent vers moi, et me disent, cette actrice... Je dis oui, et au milieu de la pièce, ils me disent mais elle vient quand, en fait ?
- Speaker #1
Oui, parce qu'il y a un petit mystère pour cette histoire, c'est qu'on ne sait pas qui parle. Quel sexe a cette femme, cet homme ? On ne sait pas. C'est un peu hybride. Mais oui, c'est vrai. Et donc,
- Speaker #2
ça montre à quel point on interroge l'identité jusqu'à ses limites.
- Speaker #1
Jusqu'au bout des ongles, et puis surtout, ce qui est incroyable, c'est qu'elle dit deux choses. Cette femme rabbin, elle dit... Merde à la croyance, merde à l'identité, merde à tout ce qui te fait croire que tu n'es rien d'autre que ce que tu es. Je veux dire, quand on part de ce postulat-là, tout est possible. Et elle nous invite à être plus les enfants des histoires qu'on a lues ou entendues plutôt que de nos géniteurs adoptifs ou parents administratifs, je ne sais pas comment on dit, biologiques.
- Speaker #0
C'est un refus absolu de l'assignation identitaire ?
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Racontez-nous un peu comment vous vous transformez sur scène, parce que vous êtes ce côté...
- Speaker #1
Je ne sais sûrement pas, je ne sais pas. Non, ce qui est sûr, ce qui est, je ne suis pas sûre, ce qui est, je crois, réussi dans cette histoire, c'est qu'on ne le voit pas, c'est que c'est glissé, c'est-à-dire que c'est la pensée qui est aussi importante que l'action. Donc ce que dit Delphine, tout d'un coup, il y a comme une sorte d'hypnose. Sur le spectateur, c'est je te parle et en même temps que je te dis des choses très importantes ou très drôles, parce qu'il y a beaucoup de conneries dans le spectacle, parce que quand même, il vaut mieux rire, en tout cas passer par l'humour pour pouvoir dire des choses assez graves, c'est qu'on ne le voit pas. On ne voit pas comment cet homme devient tout d'un coup une cagole, avec vos cheveux longs, comment il se déshabille. où il crache, où il rote, où tout d'un coup il devient une sorte de geisha chantant du yédish. Voilà, donc on ne sait pas par où ça passe, mais ça glisse. C'est ça non Elsa ? Ah oui, oui, oui. C'est à peu près ça.
- Speaker #2
Voilà, on sait qu'on aime rire, moi j'adore rire, et il y a un talent pour faire rire dans ce texte qui est fou. En fait c'est désopilant, c'est le bon terme je pense. Un texte désopilant.
- Speaker #1
Oui, oui, complètement, qui déplace.
- Speaker #0
Ah oui, il y a beaucoup d'humour, mais il y a aussi un fort accent sur le mot d'esprit, enfin sur le jeu de mots.
- Speaker #2
C'est très juif, non ?
- Speaker #0
Et en même temps, il faut vraiment accrocher son public pour que ça passe, non ?
- Speaker #1
Parce qu'il faut vraiment... Ouais, ouais, en travaillant, je me suis dit, oh là là, on va se prendre des bides avec Arnaud. Je me suis dit, oh là là, c'est... Ouais, c'est un coup, je me suis dit, mais comment on va le faire pour passer ça ? Faire passer cet humour qui est à la fois très simple, très enfantin et très juif.
- Speaker #2
Mais c'est très réussi, parce que du coup, moi, je ne me suis pas posé la question. Et en fait, c'est beaucoup le personnage que tu incarnes. cette bouaille, très dérangeante en plus, cette lenteur qui s'installe et qui est une lenteur savoureuse dans un monde rapide, et donc cette place à l'interrogation par le jeu de mots. Oui, oui,
- Speaker #1
et puis il y a toujours Delphine, elle est un peu comme ça dans sa structure de conférences, ou de prises de paroles, ou d'ateliers, elle a toujours un coup d'avance. C'est-à-dire qu'elle... Elle met une graine comique, blague, pour détendre. Elle a placé déjà son gros thème. Et elle fait la petite graine qui détend pour après ouvrir comme un... Je ne sais pas, ces médicaments qu'on prend pour détendre les muscles et pouvoir rentrer dans une autre conscience des choses. Pour pouvoir élever et briller ailleurs. Elle déplace complètement l'esprit. On croit être là, mais non, elle nous invite à l'inconnu.
- Speaker #2
Oui, du coup, ça me faisait penser au mythe de la caverne.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #2
Et du coup, on est dans le théâtre pur.
- Speaker #1
Complètement. L'écart-monde du monde.
- Speaker #2
La représentation du monde par cet autre monde distillé comme ça. Au goût à goutte,
- Speaker #1
d'ailleurs. Au goût à goutte, exactement, parce qu'on est dans une cave. Et je crois que Delphine, elle est vraiment cette image qui marque nos esprits aujourd'hui. C'est cette bougie allumée dans le noir. Je crois que c'est vraiment ça. Delphine, c'est l'universel du cœur qui s'illumine au fond de nos caves.
- Speaker #2
Et quel hommage à Gary !
- Speaker #1
Oui, et quel hommage à Gary !
- Speaker #0
Dans cette cave, il y a vraiment beaucoup d'intimité en fait. Cette programmation, il y a aussi Rachid Bouali, j'ai l'impression que le côté seul en scène, le côté passé par l'intime pour passer des messages. et important dans cette programmation ?
- Speaker #2
Oui, je n'ai pas fait exprès, mais dans un cas comme dans l'autre, c'est deux histoires très singulières qui se racontent autour, effectivement, d'une histoire intime qui est totalement universelle. Ce qui est génial, c'est que dans l'une ou l'autre pièce, qui raconte d'une part l'histoire d'un kabyle qui a quitté l'Algérie, qui s'installe dans le nord de la France parce qu'on lui a promis du travail et de l'argent, et dont la famille le rejoint. et dont la famille grandit dans cette cité du nord de la France. Finalement, la question de l'identité n'est pas posée, la transmission de la langue n'est pas transmise, la question de qui je suis dans ce monde-là, finalement, ne se pose pas, ni même par l'école. Et la prise de conscience d'un homme à la disparition de sa cité et de son père, de cette identité qu'il n'a pas vue parce qu'elle était soit universelle, soit pas révélée, mais qui fait qu'il a pu grandir dans cette... Et finalement, il n'y a pas de hajard, c'est peu ou prou la même chose racontée autrement. Mais c'est cette histoire de, est-ce que tu dois essentiellement te poser la question de qui tu es ? Est-ce que ça te constitue ? Je dirais oui, en partie. Mais est-ce que c'est ce qui te fait complètement ? Je ne vais pas donner la réponse, mais moi, pour dire, les deux spectacles me font pleurer et les deux résonnent en moi comme une histoire qui m'appartient.
- Speaker #1
Oui, c'est drôle parce que ça me fait penser à cette phrase que dit Ajaar, c'est Tu savais qu'en hébreu, le verbe être n'existe pas au présent ? C'est par rapport à ce que tu dis, ce que je suis. Et en fait, non, c'est pas possible. Delphine, elle a une passion pour le mouvement, c'est pour ça qu'elle aimait tant Gary, le changement, le mélange, le pot pourri, le pas savoir où on est, qui on est. Et elle dit, ben voilà, l'hébreu, c'est tu peux dire j'ai été ou je serai mais tu ne peux pas dire je suis Je trouve que ça brise tout.
- Speaker #2
J'avais oublié.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
J'avais oublié et je trouve que c'est particulièrement vrai. C'est-à-dire que moi, j'avais envie de transmettre, en tout cas à travers cette programmation, c'est à quel point on peut tous se retrouver dans toutes les histoires d'une certaine manière. Il y a toujours une part de nous qui, quelque part, résonne. Et cette histoire de ne pas oublier de nous, de ne pas oublier ce qui nous fait, ce qui nous… constituent pour regarder de loin devant.
- Speaker #0
Dans le pièce, il y a aussi, vous portez plusieurs voix, avec plusieurs accents, et j'avais envie de vous poser la question de ce que vous transmettez, comment vous êtes un maillon dans la chaîne, et comment ces diverses voix aussi traversent les générations.
- Speaker #1
Alors, ça c'est une question qui est assez mystérieuse, et la réponse le sera tout autant. Je crois que quand on est au plateau, en tout cas en création, en répétition, on est convoqué par... Par quelque chose, par des fantômes, par des voix. Et je crois qu'on porte en nous des voix secrètes, mais des voix ancestrales, des voix qui traversent, qui viennent, qui s'invitent en fait. Donc ce n'est pas du tout conscient. Ce n'est pas tiens là je vais être en aigu, tiens là je vais faire ça, tiens là Bon c'est vrai que par exemple, ce moment où je parle un peu avec l'accent niçois, je viens de Nice, C'est un hommage à Gary, c'est un hommage à ma ville que j'aime tant. Donc voilà, on se fait plaisir à des endroits, mais c'est pas du tout volontaire. Après c'est écrit, mais c'est quelque chose qui nous... on est convoqué. On est convoqué.
- Speaker #2
C'est une sorcière au service d'un texte d'une sorcière. C'est ça que je trouve super. C'est que je trouve... on peut aussi parler de la rencontre Johanna Nisar, je vous ai jamais vues ensemble, hein, Johanna Nisar et Delphine Horviller. Pour moi, il y a quelque chose, quand on voit le spectacle, on se dit waouh Elles étaient faites pour se rencontrer.
- Speaker #1
Alors ça je suis bien d'accord, parce que Delphine est devenue cette femme... C'est comme une rencontre amoureuse, il y a eu un avant et un après. Il y a eu une fracture espace-temps incroyable. Donc il y a eu comme un rassemblement de constellations. Et puis après on s'est vus, on a beaucoup ri. Elle m'a dit Tiens, je crois que j'ai un texte pour toi parce que j'entends ta voix, j'entends nos délires, nos rires, notre... notre humour. Et du coup elle me dit je crois que j'ai quelque chose pour toi je l'ai lu et j'ai dit oui tout de suite.
- Speaker #2
Il n'y a pas de l'agent.
- Speaker #1
Il n'y a pas de l'agent.
- Speaker #0
J'ai une question sur la musicalité et la musique dans la pièce, mais aussi j'ai compris que la programmation de Tête de la Concorde est faite comme une partition et qu'il y a quelque chose qui est chorale. J'aimerais que vous me parliez Chacrine, votre point de vue de la musicalité.
- Speaker #1
Alors c'est la chose la plus importante pour moi. Je crois qu'il y a le sens d'un texte. mais il y a ou l'essence mais il y a surtout le mot il ya une phrase que j'adore marquera watten qui dit rentre dans un mot et le monde sera sauvé Je crois que c'est un peu mon mantra du théâtre, c'est-à-dire que si on rentre dans une note, dans un mot, dans sa matière, on peut le rendre palpable, lui donner telle note, tel aigu, tel octave, telle musicalité. Je crois que pencher le cœur des spectateurs, c'est dire des mots qu'on connaît tous, mais leur donner tout leur poids étranger. qu'on ne connaît pas. Et c'est là où je crois que la musique s'invite. C'est créer de l'étranger dans des mots qu'on connaît ou qu'on croit connaître.
- Speaker #2
J'ai plein de choses à dire. Pour moi, la musique naît du silence déjà. Donc c'est quand on laisse la place au silence, il y a une partition qui peut s'écrire. Oui, j'ai pensé, je pense la programmation, je dirais comme un travail d'écriture à proprement parler. Comme j'écris, quand j'écris, effectivement les mots sonnent. disent quelque chose mais sonnent aussi d'une certaine manière. Oui, la programmation du Théâtre de la Concorde a été pensée comme une partition parce que cette ligne mélodique, ce chant qui s'écrit par les mots, par le jeu, par tout, en fait, est ce qui va permettre à la base continue de tenir son cap. La base continue, c'est des ateliers, c'est des scènes ouvertes, c'est ces moments où on va réfléchir à la démocratie. On va inviter le citoyen à s'engager dans cette programmation qu'on va créer ensemble et puis les spectacles, eux, viennent résonner, viennent donner le sens à cette programmation de base. Et c'est vrai que là, pour moi, c'est la partition parfaite. Donc je suis très heureuse d'en parler là, c'est d'avoir deux spectacles qui, chacun à sa manière, d'ailleurs Rachid Bouali a donné une part belle à la musique et on ne se connaissait pas non plus avant que je le programme et je me suis dit, on a les mêmes goûts musicaux. vous allez voir c'est une superbe éo. Oui c'est cette musique là aussi, c'est la musique de ce que l'on raconte, c'est la musique de ce que l'on chante et c'est vrai ce que tu dis sur les voix, moi ça me parle d'autant plus qu'on sent que tu es habité par ces voix qui viennent, qui s'invitent toutes seules et la musique elle est là aussi, c'est à dire comment faire entendre ces voix, comment elles se disent, comment elles résonnent parce que tout n'est que vibrations au fond. Donc oui, c'est une partition.
- Speaker #0
Il y a ma question, est-ce que vous pouvez m'en dire un peu plus sur la basse continue qui accompagne la pièce ? Il va y avoir des bords de scène ?
- Speaker #2
Alors oui, il y a des bords de scène prévus pour Il n'y a pas de hajard Pareil pour On n'a pas pris le temps de se dire au revoir L'idée, c'était que les artistes s'engagent à aller plus loin que dans la rencontre jouée, simplement. Et donc dans le cadre Achid Bouali, il allait rencontrer une des associations qui vient faire ici du stand-up. Il allait les rencontrer pour faire tout un travail d'écriture sur l'identité. Et il y aura, donc ils vont venir voir la pièce. Et pour Il n'y a pas deux à Jarre, il y aura une rencontre avec le rabbin Delphine Orweiler les 19 et 21 décembre. Et oui, en fait, on a besoin, c'est vraiment le principe d'ici, c'est prenons le temps aussi de se dire pourquoi on est là. Je veux dire, Johanna Nizar, moi j'ai découvert qu'elle est par ailleurs, on a des liens nous aussi. Et en fait, on ne choisit jamais, je le dis tout le temps, mais on ne choisit jamais par hasard d'être comédien. On ne choisit jamais par hasard un texte. On ne choisit... Enfin, il y a toujours un sens. Et pour moi, c'est important que le public mette du sens à ce sens. Parce qu'on n'a pas toujours les codes, on n'a pas toujours les... Je dirais les traductions qui sont inhérentes à celui qui le joue. Et ce partage-là fait partie du projet du théâtre. Comment on en est arrivé là ? Qu'est-ce qui fait que Johanna Nisard joue ce texte ? Oui, elle rencontre Delphine Orvilleur, mais qu'est-ce qui, dans son histoire, fait que ça résonne ? Tout ça, on a envie de le savoir. Et bien, on le saura.
- Speaker #0
En venant donc du 11 au 28 décembre, au Théâtre de la Concorde. Merci beaucoup à toutes les nôtres.
- Speaker #1
Merci.