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#077 Mehdi MEKHNECHE - Du judo au conseil en stratégie - s03e39

#077 Mehdi MEKHNECHE - Du judo au conseil en stratégie - s03e39

1h02 |27/03/2024|

35

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1h02 |27/03/2024|

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Description

🌟Imaginez un sportif, doté d'une résilience à toute épreuve, dont chaque défi lui offre l'occasion de briller encore plus fort.🌈 Cet homme, c'est Mehdi MEKHNECHE. Dans le grand jeux de son existence, il a suivi un parcours non pas sans embûches, mais richement pavé d'apprentissages et de victoires personnelles.🥋


🏆Ancien judoka de haut niveau, Mehdi n'a jamais été étranger aux défis ou à la compétition. Il connaît le goût de la sueur, de la persévérance et, surtout, celui de la renaissance après chaque chute.💪 À l'écoute de son histoire, on plonge dans les souvenirs d'une jeunesse rythmée par le Judo, où le self-défense cède peu à peu la place à une passion dévorante. 🌍


📚Doué d'une soif d'apprendre et de se prouver à lui-même, il quitte finalement le monde du sport, non sans emporter avec lui ses précieuses leçons, pour s'engager sur un tout autre tatami : celui du monde professionnel.🌀


🌟Mais Mehdi ne se contente pas de combats physiques.


🤔Il est vrai que la question de Nicolas, entre anciens athlètes convertis dans la quête d'autres victoires, promet d'allumer une nouvelle lueur de curiosité. Serait-elle la pièce manquante permettant de dessiner plus précisément le tableau de cette transition, du judogi au costume de consultant?🔍


🎙️Dans cet épisode du podcast, il n'est pas seulement question de se souvenir mais de partager. De partager cette flamme qui ne s'est jamais éteinte en lui, celle qui éclaire aujourd'hui son chemin dans le vaste monde du conseil en stratégie, où il se prépare à relever ses nouveaux défis, à Bruxelles, tout en restant ancré dans ses racines.🌿


🎧Écoutez l'épisode sur toutes les plateformes de podcast et pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonnez-vous !


#Podcast #DansLesVestiaires #Sport #Judo #Carrière #Transition #Détermination #Resilience #Inspiration #Motivation #LinkedIn #Ecriture #ConseilEnStratégie #VieProfessionnelle #SuccessStory #Ambition #Challenge #Succès


Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :


  1. 00:03:38 - Début dans le Judo et Influence Maternelle

  2. 00:06:49 - Victoire Déterminante et Transition vers le Haut Niveau

  3. 00:10:05 - L'Impact des Blessures sur la Carrière Sportive

  4. 00:12:32 - La Psychologie du Sport et le Soutien Manquant

  5. 00:14:08 - Importance de la Préparation Mentale

  6. 00:16:33 - Les Difficultés Financières des Sportifs de Haut Niveau

  7. 00:19:43 - Le Parcours après le Judo : Transition Professionnelle

  8. 00:22:07 - Conseils pour les Jeunes Sportifs : Éducation et Préparation pour l'Avenir

  9. 00:24:29 - Le Haut Niveau dans le Sport et le Monde Professionnel

  10. 00:27:16 - Le Sport comme Élévateur Social

  11. 00:34:34 - Les Enseignements du Sport Applicables dans la Vie Professionnelle

  12. 00:39:26 - Les questions d'anciens invités du podcast

  13. 00:43:05 - L'Importance de Connaître et Dépasser ses Limites

  14. 00:44:02 - Encouragement à Écouter sa Propre Voix et à Ne Pas Abandonner


Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.linkedin.com/in/mehdi-mekhneche / https://www.instagram.com/mekhnechito / https://www.strava.com/athletes/81580268


Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Mehdi. Ça se passe sur https://vestiaires.org !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dis papa, pourquoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Et bien croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d'entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j'ai réalisé que beaucoup d'entre nous se posent la même question. C'est pour ça qu'il y a quelques années, j'ai décidé de lancer le podcast dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j'ai rejoint Aplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi, je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau, croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que, encore une fois, vivre de son sport n'est pas si facile quand on n'est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque vient à l'installer, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toutes... La journée, c'est sportif de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c'était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l'épisode, je vous donne tous les détails sur notre invité et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c'est parti pour un nouvel épisode ! Salut les sportifs, c'est Hermano et je suis très heureux de vous recevoir comme d'habitude pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd'hui, on inaugure un petit peu ce format puisque je suis en face-à-face avec mon invité mais pas par caméra interposée. J'ai la chance d'être en face de Mehdi Meknesh. Salut Mehdi.

  • #1

    Salut Hermano, salut tout le monde.

  • #0

    Mehdi, écoute, je suis très content de te voir, surtout qu'on parle beaucoup de toi en ce moment, que ce soit dans les podcasts avec d'anciens invités et d'ailleurs tu auras une petite surprise à la fin de l'épisode, mais aussi... avec Cyril Blanchard avec qui je suis la formation champion de ma vie on pourra revenir un petit peu là dessus on pourra revenir aussi sur le talk que tu as fait sur le côté très inspirant de ce talk mais avant tout ce que je te propose c'est ce que je propose à tous mes invités je te demande de te présenter donc dis nous tout qui est Mehdi Meknesh alors

  • #1

    déjà merci pour tes mots en amont ça me touche ça fait très plaisir de savoir que mes passages ou mes talks où mon nom arrive à à inspirer, à accompagner et à aider certaines personnes. C'est d'ailleurs le but et l'idée. Sinon, pour ma part, comme tu l'as dit, Mehdi Meknej, j'ai 29 ans. Et je vis actuellement à la frontière du Luxembourg car je travaille, ou du moins je travaillais au Luxembourg depuis deux ans et demi. J'ai décidé de quitter mon job pour en rejoindre un autre, donc passer du conseiller en management au conseiller en stratégie, quelque chose que je cherchais depuis un moment. Donc là je rejoins Bruxelles, mais je continuerai à vivre ici pour rester près aussi de ma compagne. Sinon, voilà, ancien sportif de haut niveau, judoka, plus de 18 ans de judo, je pense, à peu près. Plusieurs bons moments, presque 10 ans dans le haut niveau. Donc, des souvenirs, des bons, des moins bons. Plein d'amis, plein de... et surtout, une personnalité qui s'est créée, qui s'est forgée. Au fur et à mesure des années et des expériences qui me permettent aujourd'hui d'être qui je suis, c'est-à-dire quelqu'un d'ambitieux mais qui reste, je pense, simple, parce que c'est important, parce que c'est l'humain qui prime avant tout. Donc, voilà, rester abordable, accessible, transmettre. Je pense que si je devais définir un mot qui me parle beaucoup, c'est vraiment transmettre. Parce qu'on s'enrichit beaucoup à travers la transmission. Et donc oui, voilà à peu près dans les grandes lignes qui je suis.

  • #0

    On va rentrer un petit peu plus dans les détails, justement, dans les petites lignes de toi, de ton histoire, de ta carrière, de ta vie de sportif de haut niveau, mais pas que. On parle de sport. Comment est-ce que tu découvres le sport ?

  • #1

    Comment est-ce que je découvre le sport ? Déjà, j'ai ma mère qui était ancienne sportive de haut niveau quand elle était en Algérie. Mais comment je découvre mon sport ? Parce qu'elle faisait de l'athlétisme. C'est parti. Parce que ma mère voulait que je fasse du sport. Et puis pour l'anecdote, j'ai grandi dans le 20e arrondissement de Paris, près de Belleville. Et c'est vrai que c'était... On va dire que ça craignait un petit peu. En tout cas, il y avait quand même dans mon école pas mal d'opposition et de tensions. Et donc, j'étais amené à me disputer très souvent. Sauf que moi, je n'étais pas du tout un garçon combatif. J'étais plutôt un fils à maman. Je pense que je le suis toujours un petit peu, dans le sens où je suis très attaché à ma mère et j'ai une relation très particulière avec elle. Mais voilà, je n'étais pas celui qui voulait absolument découdre avec tout le monde. Je revenais souvent marqué et ma mère a dit c'est plus possible, c'est pas possible, il faut que tu puisses te défendre. Et elle m'a fait faire du sport mais elle voulait pas que je fasse un sport en plein air ou en extérieur. Et donc ça limite le champ du possible et on se retrouve à aller dans le judo parce que pour elle c'était du self-defense et que c'était pas un sport de gros impacts. Elle a bien compris qu'avec le temps, ce n'était pas forcément vrai. Elle a d'ailleurs regretté très rapidement. Regretter, c'est un grand mot, mais en tout cas, elle s'est dit, mince, je pensais mettre mon fils dans un sport qui va permettre quand même de pouvoir se défendre, mais d'être au chaud, etc. Et au final, je tombe dans ce sport qui, à la base, ne me séduit pas du tout. que j'ai pas aimé, que j'ai voulu arrêter parce que moi je voulais faire du foot mais mon entraîneur Julien Nabara s'il m'entend j'espère bien on va lui envoyer le podcast comme ça il pourra faire ses commentaires exact à déceler quelque chose un potentiel un niveau et en fait très rapidement il y a eu un moment Après pas mal de victoires, mais aussi quelques grosses défaites qui ont laissé des traces, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. C'est vrai que j'étais quelqu'un qui... Je ne suis pas mauvais joueur, mais je suis très mauvais perdant. Je déteste perdre. Et je pense que c'est une des bases aussi de pas mal de sportifs, c'est détester perdre. Et du coup, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. Et en fait, je me suis entraîné très dur, chose que je ne faisais pas quand j'étais plus jeune. Et quand j'étais minime, j'arrive sur les championnats de Paris. Donc je fais troisième après avoir perdu. En demi-finale et sur ma troisième demi-finale consécutive contre le même gars. Et c'est ça en fait que je n'ai pas toléré, je me suis dit que ce n'était pas possible. Je l'avais battu une première fois, je le bats une fois, il me bat deux fois. Le deuxième combat, donc la première fois où il me bat, il me bat en 12 secondes. Alors que moi je l'avais battu à 3 secondes de la fin sur le premier combat. Et en demi-finale des championnats de Paris... Il me bat encore et là j'ai dit non ça c'est pas possible ça je peux pas le tolérer et donc je lui ai dit tu fais ce que tu veux de moi mais plus jamais je perds contre ce mec là c'est pas possible ça c'est ce que tu dis à ton coach ça c'est ce que je lui dis à lui donc j'étais minime je devais avoir 12-13 ans et je lui ai dit c'est impossible et c'est parti de là en fait et en fait ce qui est marrant peut-être pour l'anecdote j'avais combattu au championnat de Paris En moins de 60 kg, à l'époque, le championnat de Paris, c'était celui en Ile-de-France qui était considéré comme le moins dense en termes de niveau. Et donc, je fais trois en moins de 60. Et aux Iles-de-France, j'arrive avec 400 grammes de trop. Parce qu'à l'époque, les régimes, je ne connaissais pas. Et bon, je ne jugeais pas pertinent d'en faire. En tout cas, juste faire attention à son poids. Sauf que je n'ai jamais été très bon pour ça. Je me suis amélioré par la suite avec. Et je me retrouve à faire deuxième en moins de 66. alors que je faisais 60.3-60.34 donc je me retrouve surclassé de catégorie de poids et à faire une meilleure place que celle que j'avais fait donc comme quoi l'entraînement et le travail ça paye et ça a été un élément déclencheur pour moi à l'époque partir en sport et études c'était C'était presque un rêve inaccessible. C'était réservé qu'aux meilleurs. Et avec cette médaille aux Îles-de-France...

  • #0

    Vice-champion d'Île-de-France, ça va, tu faisais quand même partie des meilleurs.

  • #1

    À ce moment-là, oui. Mais ça, je devais être en quatrième quand c'est arrivé, donc au collège. Sauf que je me rappelle des années sixième, cinquième, etc. C'est pour être tuto. C'est incroyable, mais sport et études c'est que le top du top des meilleurs, etc. Jusqu'en quatrième, avant que je fasse cette médaille, c'était encore... Mais c'est vrai que ça a ouvert le champ des possibles d'avoir fait cette première médaille, de voir toutes ces personnes-là autour de soi, en fait, sur toutes les catégories de poids des podiums partir en sport et études. J'ai dit, ben en fait, moi aussi. Et j'y suis pas parti directement, j'ai voulu terminer le collège dans lequel j'étais. C'était un bon collège avec un bon niveau et surtout... Je me sentais pas prêt à partir directement en fait. J'avais 13 ans, ma mère... un consoble je pense de partir directement et surtout mon entraîneur qui me dit fais encore une petite année au club ça va pas te faire de mal etc je ne sais pas ce qui serait passé si j'étais parti en sport études dès ma première année, peut-être que j'aurais moins bien fait peut-être que je me serais cramé surtout qu'à l'époque on pensait que le sport études c'était la voie royale or le temps nous a montré surtout ces dernières années nous ont montré qu'il y a pas mal de personnes qui se sont sorties sans passer par l'épaule Euh... Donc... Donc oui, j'y suis allé et en fait de là ça a déroulé. Première année qualifiée au championnat de France en KD, derrière première médaille de l'histoire au championnat de France de mon club. Première médaille aux îles de France de l'histoire de mon club, ensuite première médaille au championnat de France, ensuite départ en Pôle France, plusieurs médailles au championnat de France par équipe. FSGT, universitaire, et ensuite d'autres rêves qui sont créés. Ensuite une double nationalité qui a joué, parce que j'ai tenté ma chance avec l'équipe nationale algérienne pour les Jeux de Rio. Des blessures, des blessures, des blessures, des blessures. C'est un sport qui amène beaucoup de blessures, je trouve. Voilà, avis personnel, des blessures qui ont fait beaucoup de mal. mais qui au final rendent plus fort parce que la bonne vieille expression ce qui ne tue pas rend plus fort est vraie, mais il faut quand même arriver à capitaliser sur ces échecs ou sur ces difficultés pour que ça rende plus fort. Parce que j'ai connu des gens aussi que ça n'a pas rendu plus fort et au contraire ça a vulnérabilisé. Et ça je pense que c'est un problème qu'on n'aborde pas assez dans le monde du sport. On commence à l'aborder, je l'entends très souvent maintenant, et ça me rappelle un... Un superbe article d'un ami qui s'appelle Papdoudou Ndiaye, qui était dans ma catégorie de poids à l'époque, on s'est tiré quelques bastons ensemble, qui lui a eu un parcours superbe, il a fait médaille au championnat du monde junior, et qui lui parle beaucoup de ses difficultés, de la psychologie, du manque de soutien, et de l'impact des blessures du moral, du mental sur... sur le sportif, et donc là, je lui passe une petite dédicace s'il l'entend aussi. C'était très... Enfin, son article et son post étaient vraiment impactants et inspirants, et je l'ai soutenu à 200% parce que, comme je l'ai dit au début, c'est de l'humain avant tout. Et on a tendance à l'oublier dans une ère où il y a beaucoup d'IA, etc. Ça reste de l'humain avant tout à chaque fois. Donc voilà, voilà pour le loulou.

  • #0

    la petite histoire on pourra revenir un petit peu après sur l'après judo on va y rester mais avant tu parles là justement de ce côté humain, de ce côté blessure et l'impact que ça peut avoir sur le mental est-ce que toi à l'époque parce qu'on l'a compris maintenant tu n'es plus sportif de haut niveau, tu t'es orienté vers plutôt un métier de haut niveau mais dans le sport est-ce qu'à l'époque tu étais accompagné par un staff et notamment un préparateur mental ou est-ce que c'était pas encore le moment de parler de tout ça ?

  • #1

    C'est vrai que la notion de préparateur mental est arrivée un petit peu après, notamment sur mes dernières années en Pôle France, parce que j'avais quand même remarqué que j'avais tendance, parfois, en fait, j'ai eu une période où j'arrivais bien à passer le bloc final, et j'ai eu quelques compétitions où j'ai bloqué en demi à chaque fois, et je sais que ça a laissé quelques traces. Et sur mes deux dernières années de Pôle France, Il y avait un préparateur mental. En fait, il y avait l'entraîneur des Pôle Espoir. Nous, on était en Pôle France à Strasbourg. Le Pôle Espoir et le Pôle France s'entraînaient au même endroit. Et du coup, l'entraîneur des Pôle Espoir était aussi préparateur mental. Et donc du coup, on pouvait de temps en temps aller le voir. Et je pense qu'ils ont essayé de mettre ça en place. Je ne sais pas ce que ça donnait par la suite, mais du coup, régulièrement, on était accompagné par ce préparateur-là. Et c'est vrai qu'à l'époque, je pense qu'on avait tous un peu une vision biaisée de ce que c'est que le préparateur mental. On pensait qu'on allait être accompagné. C'est un préparateur mental, tu le vois parce que tu n'es pas prêt mentalement. Et ça, c'est, je pense, la plus grosse erreur que l'on puisse faire. C'est comme si je te disais tu gères tes comptes sans gestionnaire. Enfin, genre,

  • #0

    tu feras un budget quand tu n'auras plus de sous.

  • #1

    Voilà, exactement. Alors que ça n'a pas de sens. Justement, c'est quand t'as de l'argent, c'est quand t'as du mental, que tu dois voir un préparateur mental. C'est là tout le paradoxe, en fait, où on se dit un préparateur mental, c'est parce que tu n'es pas prêt, alors que justement, c'est parce que tu es prêt que tu vas voir un préparateur mental. Si tu n'as rien dans la tête, tu ne vas pas voir un préparateur mental.

  • #0

    C'est pour mieux réorienter tes forces et là en l'occurrence la préparation mentale pour mieux réorienter tes forces et les mettre là où ça va avoir un impact. On parle de la préparation physique, on parle du coach, le préparateur physique, le coach il est là pour mieux te préparer, pour mieux orienter tes compétences, tes capacités. Tu disais ton premier coach a vu en toi quelque chose qui fait que tu avais les capacités de devenir un grand judoka et il a appuyé là-dessus, le préparateur mental. On est un peu là-dessus mais à ton époque. C'était beaucoup plus biaisé et c'était tu vas voir un préparateur mental parce que tu vas pas bien.

  • #1

    On avait presque honte d'y aller quoi. On était pas fiers d'aller voir. Pas pas fiers d'aller voir, l'avantage c'est que c'était un... Je vais pas dire c'était un ami. Mais presque, dans le sens où il était quand même plutôt jeune. Nous, on avait 18, 19, et lui devait en avoir 26, 27, donc pas un gros écart d'âge. Et il était très sympa. Donc il y avait une accessibilité qui permettait, qui facilitait l'approche. un préparateur mental officiel, etc. Ou pareil, nutritionniste pour perdre le poids, etc. Mais pas du tout. Pas du tout. Et certains qui écoutent ce podcast, qui étaient en club avec moi ou en pôle, me voyaient faire des régimes. des régimes sur mes deux dernières années je pense que mon coloc m'a vu faire des régimes de 12 kilos en une semaine et demie et qui laisse des traces sur le corps dans le sens où on fait des effets yo-yo où on perd 12 on en reprend 15 en fait on se rend pas compte que quelques années dans le haut niveau mal gérées et encore j'ai de la chance parce qu'au final fin J'ai plutôt bien géré ma sortie et ma transition, plutôt. Mais je ne sais pas, en fait. Je ne sais pas si c'était si bien géré que ça, en fait. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai réussi à le faire. Et on ne se rend pas compte, en fait, des séquelles que ça laisse physiquement sur le corps. Là, j'ai les genoux. Enfin, je me suis fait infiltrer les deux genoux. Infiltration PRP en décembre. Parce que tu te blesses plus simplement, plus facilement, ton corps est plus vulnérable. Donc encore une fois, il y a plein de paradoxes dans le sport, mais tu es censé être une machine physiquement, et tu te rends compte que tu deviens vulnérable physiquement plus rapidement.

  • #0

    Moi, j'ai remarqué quelque chose avec tous les invités que j'ai pu avoir sur ce podcast et sur d'autres, c'est que vous gagnez énormément en maturité. Tu peux échanger avec des gamins de 20-25 ans. Tu as l'impression que certains ont déjà une bonne quarantaine d'années en termes de maturité, en termes d'expérience. Mais, et tu le dis, ça va aussi de pair avec une fatigue plus rapide, plus accrue au niveau du corps et aussi du mental. Et je suis bien content que maintenant, la préparation mentale... prennent un peu de l'essor et que ça rentre beaucoup plus dans les mentalités c'est le cas de le dire et que ça permette d'accompagner encore mieux les jeunes sportifs il y a une autre problématique et je pense que ça c'est même

  • #1

    si je pense que l'aspect préparation mentale rentre en jeu c'est la problématique des moyens aujourd'hui les sportifs de haut niveau n'ont pas les moyens c'est l'essence même de ce podcast on va pouvoir revenir dessus mais vas-y je t'en prie mais euh... Parce qu'aujourd'hui, se faire accompagner, quel que soit le professionnel par qui tu te accompagnes, tu dois le payer. Dans le judo, on ne prend rien. J'ai l'impression, c'est peut-être qu'une impression, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui ça va un peu mieux. On a un nouveau président de la FED, Stéphane Nomiz, qui est l'ancien président du Flamme 91, club dans lequel j'étais licencié. Mais il faut les payer. Et le problème, c'est que quand tu vis avec à peine 600, 700, 800 euros par mois, tu vas payer quoi avec ça, mis à part ce que tu vas potentiellement manger ou pas manger, d'ailleurs ? C'est un vrai problème, ça. On n'a pas ce luxe, en fait. On ne s'appelle pas Novak Djokovic ou Teddy Riner, d'ailleurs. Même si, voilà, bien sûr, il le mérite. On ne revient pas dessus. Mais ce n'est pas un sport où l'argent... coule facilement, au contraire. Et donc, ça pose d'autres problématiques quand on sait que plus de 70% des sportifs de haut niveau vivent en dessous du seuil de pauvreté. D'exit, on est quand même sur une année olympique. Donc, on savait déjà à l'époque que les Jeux Olympiques allaient arriver en 2024. le fait même en fait de se dire que les sportifs de haut niveau français vivent en dessous du seuil de pauvreté derrière implique que tu dois faire des choix et c'est vrai que préparateur mental nutritionniste etc tu dis ça ça vient après alors qu'en fait Non, ça ne vient pas après en fait, ça vient en amont.

  • #0

    Ça doit venir en amont, oui. Tu parles justement de cette année olympique, de la difficulté que rencontrent les sportives et les sportifs de haut niveau pour financer leur carrière. À ce micro, j'ai eu plusieurs sportives d'ailleurs qui se préparent pour une qualification aux Jeux olympiques qui m'ont dit, cette année, ça va encore. En année olympique, on a pu trouver 2-3 sponsors qui nous permettent de voir jusque au JO. mais après les JO qu'est-ce qu'il en sera ? qu'est-ce qu'on fera ? est-ce qu'on sera obligé de lâcher notre sport pour se mettre à faire entre guillemets je mets bien des guillemets un vrai travail parce qu'on vit plus de sport toi maintenant que tu tu as entamé ta transition que tu travailles que tu as une vie active ou tu tu ne vis plus de ton sport Quel conseil tu pourrais donner quelques années après justement à des petits jeunes qui veulent se lancer là-dedans et qui se demandent comment je vais financer ma carrière de judoka professionnel, de karatéka professionnel, de tennisman professionnel ?

  • #1

    Backer vos arrières.

  • #0

    Faites un budget et voyez un préparateur mental.

  • #1

    Backer vos arrières dans le sens où je me souviens quand j'étais au Pôle, je me souviens Il y a un ancien qui est venu et qui nous a expliqué, qui nous a dit Voilà, vous êtes sportif de haut niveau, c'est un gros avantage dans votre vie, mais il va falloir bosser et il va falloir baquer vos arrières. Je ne comprenais pas trop, je me suis dit Je m'en fous, je veux être champion du monde, je veux être champion olympique. Et en fait, tu te rends compte que déjà, la route est longue, ce n'est pas que ton travail et tes efforts, il y a aussi un coup de chance, un coup de bol, mais ça fait partie du jeu. Ça fait réellement partie du jeu. Il y a des concours de circonstances, il y a des blessures. Moi, j'avais pris le parti à l'époque de tout concilier, donc de travailler, de faire mes études, de faire du sport, sauf qu'il y a un moment où ton corps lâche. Il y a un moment où ton corps lâche, ne tient plus, tu ne tiens plus les régimes, tu te blesses de plus en plus, et en fait, tu craques. Ton corps craque, ton corps craque, et donc tu n'y arrives pas, mais malgré ça, J'étais bien content d'avoir fait mes études à côté. Et quand je parle d'études, je parle d'études où je n'ai pas lésigné sur les moyens au niveau des études. Donc j'ai fait des bonnes études. Et ça, c'est peut-être la tendance... Je me souviens, tu me fais penser à quelque chose, je suis repassé l'année dernière, il y a un an et demi, dans mon ancien pôle, à Strasbourg. Et je me souviens, comme si c'était hier, d'avoir posé la question Mais parmi vous, qui pense être champion olympique ? Sur 50 gamins, il y en a un qui a levé la main. Chez les autres, vous comptez faire quoi ? Vous savez ce que vous allez faire ? Et donc au final, il y en a un qui vient me voir après ça, un peu curieux, qui me dit bah ouais, en fait, t'as raison, ce que tu viens de me dire, ça a fait un petit déclic, je ne sais pas trop quoi faire, etc. Le mec, il était en filière S, il avait 16 de moyenne, il voulait aller en BTS. Alors je ne dénigre pas du tout les BTS, mais... Quand on a des capacités de haut niveau,

  • #0

    que ce soit dans le sport ou dans les études,

  • #1

    surtout quand on a des capacités de haut niveau et qu'on est sportif de haut niveau, donc on a baigné dans cette mentalité, dans cette culture de l'élitisme, du numéro 1, etc. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. C'est impossible. Mais le fait même qu'ils ne sachent pas ce qu'il y a derrière la porte du baccalauréat, c'est un problème. Et je le sais aussi, le monde du sport... ne pousse pas les athlètes à aller chercher médecine, à aller chercher... Voilà, ils cherchent Staps, les trucs qui se concilient facilement avec le sport. Non, non, non, non, non. Il faut aller chercher le haut niveau. Au final, là, aujourd'hui, il est en BBA à l'EM Lyon. Il a plus de chances d'assurer ses arrières. Il ne va peut-être pas finir champion olympique, mais il va finir avec un bon job. Et je le dis parce que c'est important de le dire. Et certaines personnes comprendront ce que je vais dire parce que je sais qu'ils ont déjà entamé cette transition. Le haut niveau, ça existe aussi dans le monde professionnel. Je vous le dis, il y a des préparations, il y a l'aspect mental qui rentre en jeu, il y a la ténacité, il y a l'abnégation. On peut faire des métiers de très très haut niveau, avec des niveaux de pression que le commun du mortel ne peut pas assumer. Et ça, ça fait partie aussi du jeu. Et c'est vrai que tu parlais de maturité. L'avantage d'un sportif de haut niveau, c'est qu'il a fait une carrière avant une carrière. Donc, un sportif de haut niveau arrive à ressentir, à comprendre des ressentis de PDG, de CEO, de C-suite, comme on dit. Arrive à ressentir, en fait, les phrases, les expressions, les... Les... les sentiments qu'ont exprimés des gens qui ont fait 25 ans d'expérience, ils vont réussir à les ressentir. Pourquoi ? Parce qu'ils ont déjà fait face à la diversité, à la compétition, à la défaite, à l'échec, qui fait partie du processus de réussite. Parce qu'on ne peut pas ressentir la douceur et le goût d'une victoire si on n'a pas goûté celle de la défaite avant. En tout cas, on ne la savoure pas de la même manière. Et ça n'importe quel sportif qui va m'entendre là il le sait

  • #0

    le goût de la victoire après avoir connu les défaites c'est pas comparable c'est pas comparable tu peux pas toujours manger dans une cuillère en argent et après arriver dans une cuillère en aluminium et comprendre le bienfait que c'était d'avoir mangé dans une cuillère en argent et

  • #1

    retrouver ensuite la cuillère en argent tu te dis ah c'est bon ça ah ça c'était bon ça et donc n'importe quel sportif le reconnait on l'a tous ressenti après avoir reçu perdu cruellement sur un championnat de France l'année d'après d'aller le gagner aller chercher la médaille, la breloque quand on retrouve le podium on dit ah ah tu en parlais tout à l'heure,

  • #0

    ce qui a été le déclencheur chez toi ça a été au championnat de Paris première victoire où tu gagnes à 3 secondes de la fin du combat et ton adversaire qui après t'a laminé sur les deux prochaines rencontres lui Il a compris la saveur de cette victoire après sa défaite.

  • #1

    Les 12 secondes, ça y est. Théo Roussel, je dis son nom, je droppe son nom. D'ailleurs, il ne le sait pas. Je ne sais pas s'il le sait, mais c'est quand même lui qui a déclenché derrière le parcours que j'ai pu avoir. Mais ce qui est aussi fort, et je pense que je parlais des moyens dans le sport, le peu de moyens, mais on ne... Le sport est quand même un élévateur social. Il faut le dire. Moi, j'ai grandi dans un milieu précaire et le sport m'a permis de découvrir de nouvelles horizons. Il m'a permis de me dire que j'avais les moyens de faire. Il m'a permis d'ignorer la vie des gens, l'opinion des gens. Et il m'a fait dire, si tu le veux, c'est possible. Et moi, ce que je voulais, et je pense aussi que... Il faut comprendre quels sont les drivers de chaque personne, quels sont les motivateurs de chaque personne. Parce que moi, ce qui m'importait le plus, c'était sortir ma famille et ma maman des situations précaires que l'on a pu connaître. Et c'était ça mon vrai driver. Et au début, en étant plus jeune, je pensais que c'était en étant champion du monde et champion olympique que j'atteindrais cet objectif-là. Malheureusement, la réalité de mon sport fait que j'ai connu des champions olympiques durant mon parcours au niveau, j'ai connu des champions olympiques qui touchaient le chômage et qui touchaient le RSA. Donc en fait, j'ai compris que ce n'est pas à travers... Et je pense que c'est un indice... Quand on connaît bien, quand on commence à bien se connaître, et avec un peu de recul, ça va peut-être déclencher quelque chose chez moi qui m'a dit, OK, en fait, il va falloir que tu trouves ce qui va te faire atteindre ton objectif, parce que là, ton objectif, tu ne vas pas y arriver si tu continues. Et je pense que raccrocher des études...

  • #0

    Les bonnes études, en parallèle, m'ont permis de me rassurer un petit peu. Donc, élévateur social dans le sens où on arrive à connaître plus de gens, on arrive à sortir des zones dans lesquelles on vit, rencontrer des gens de classes différentes, parce que quand t'es en pôle, peu importe d'où tu viens, ce qui importe c'est ton niveau, et on se rend compte que dans la vie, c'est pas toujours le cas, mais de le savoir... ça permet d'avancer.

  • #1

    Oui, quand tu es en pôle, vous êtes un petit peu tous sur le même pied d'estal. L'objectif, c'est de monter sur la boîte et, si possible, la première marche. Mais finalement, c'est un peu comme les vertus que pouvait avoir le service militaire. Quand on le faisait encore, on arrivait tous là, qu'on soit fils d'eux ou juste venir du caniveau. On se retrouvait tous là. On avait tous les mêmes chances à la sortie du service militaire. Et ça déclenchait certaines choses chez les gens. Toi ? justement tes origines et puis cette confrontation avec Théo Roussel que t'as battu une première fois après qu'il t'a laminé les deux fois d'après s'il entend le podcast il va dire mais putain mais c'est ce qui se passe toujours écoute Théo si tu nous écoutes contacte-moi ça me ferait plaisir d'avoir ta version des faits

  • #0

    Théo je te remercie mon fils

  • #1

    Toi, ça t'a permis de débloquer quelque chose chez toi au niveau sportif ? Après, tu viens de nous le dire. Cette expérience, notamment en Pôle France, ça t'a permis de débloquer autre chose chez toi, de faire des études de haut niveau et après de te lancer dans une carrière professionnelle de haut niveau. Est-ce que quand tu t'es rendu compte justement que ce n'est pas avec le sport que tu atteindrais tes objectifs et notamment... de faire de l'argent, de sortir ta famille de la précarité. Est-ce que c'est ça aussi qui t'a poussé à te relancer dans tes études, mais surtout à laisser le sport de côté, à te reconvertir ou à transitionner vers la vie active professionnelle ?

  • #0

    Il y a eu deux choses. Blessure, donc mettre fin à des ambitions olympiques, qui a été très dur d'accepter, parce qu'on grandit avec ça. Parce que n'empêche que on réalise peut-être après 15 ans que c'est pas le sport qui va mettre le pain dans ta bouche, en tout cas pas forcément mais n'empêche que pendant 15 ans t'arrivais d'être champion du monde ou champion olympique et Et il faut l'accepter que ce ne sera pas le cas. Donc au final, ça a été super dur, très dur de l'accepter. Mais en même temps, il y avait une petite voix dans ta tête qui te dit, en tout cas qui doit te dire et qui au bout d'un moment finit par vraiment te le dire, il va falloir que tu te ressaisisses parce que là, ça ne s'arrête pas là en fait. C'était qu'au début du chemin en fait. Et donc... à partir de là, t'essaies de comprendre comment je peux capitaliser sur tout ce que j'ai appris, parce que c'est pas perdu, au contraire. C'est gagné, en fait, c'est à moi, c'est bon. Les titres que j'ai eus sont à moi, les expériences que j'ai eues, les rencontres que j'ai eues, tout ça, c'est à moi, en fait, personne ne me les enlèvera. Les médailles que j'ai, on ne me les enlèvera pas. Les défaites que j'ai eues, on ne me les enlèvera pas non plus, malheureusement. Mais voilà, on n'enlèvera rien du tout. Donc tout ce que j'ai gelé, comment je compose avec ? Et donc c'est vrai que... Donc... avoir compris que je n'atteindrais pas mon objectif final, le tout dernier, c'est-à-dire être bien financièrement, te pousse en fait à prendre des choix. Et au final, ces choix-là, tu ne peux pas les regretter même s'ils mettent fin à des ambitions que tu avais ou que tu as toujours eues. parce que l'objectif n'est pas de réaliser tes ambitions, l'objectif c'est d'atteindre l'objectif en fait. C'est d'aller chercher ton titre à toi. Et c'est pour ça d'ailleurs que la thématique champion de sa vie, pour moi, marchait et fonctionnait super bien, parce qu'être champion c'est bien, mais être champion d'une autre vie ou de quelque chose qui n'est pas la consécration ultime pour toi, ça sert à rien au final. C'est être champion de sa vie qui compte. Et donc, le comprendre permet en fait de plus facilement mettre de côté des échecs. Et ça, quand je me blesse en 2015, j'avais 21 ans. Qu'est-ce que tu sais de ça ? À 21 ans, tu as du mal à comprendre, tu as du mal à concevoir ces choses-là. Tu te renfermes un peu sur toi-même. C'est ça que je dis. À 21 ans, 22 ans, quand tu passes à travers ce genre d'épreuves, derrière, il y a peu de choses qui arrivent à te toucher. Et la plupart des gens que je commence à côtoyer vraiment dans le monde professionnel rencontrent ces moments de difficulté-là maintenant, donc la trentaine, à 30 ans. Je ne les ai pas encore, mais ceux que je côtoie ont 30 ans. Mais voilà, enfin, commencent à connaître l'adversité, la difficulté. Je sais que dans ce processus-là de compréhension de mon environnement, ma compagne m'aide beaucoup à comprendre, parce qu'elle a fait un parcours plus classique. Et quand moi je ne comprends pas la méthodologie ou la façon de réfléchir de certaines personnes, elles me le traduisent en disant mais hé, n'oublie pas que telle personne n'est pas s'faim Le parcours classique, ce n'est pas le parcours d'un sportif. Et on arrive dans un environnement à très facilement détecter ceux qui sortent un peu du lot, ceux qui ont eu des parcours atypiques, ceux qui ont des parcours particuliers, de ceux qui sont dans le moule. Voilà, je suis aujourd'hui dans une ligne professionnelle où la plupart des gens sont sortis de prépa, HEC, voilà, et donc eux ont connu... Leurs difficultés à leur manière, mais c'est quand même un moule déjà préfait où les gens passent de bloc à bloc. Et moi, j'arrive de manière disruptive comme ça, de nulle part. Exactement. Et donc, forcément... Je ne vais pas reprendre ce qui ne tue pas en plus fort, mais je vais plutôt dire ce qui, à la base, peut être une faiblesse, si tu arrives à le dompter, à le dominer, devient vraiment une force. Parce que mon parcours, que ce soit précaire, que ce soit dans l'adversité, que ce soit parfois un peu plus long, que ce soit les blessures, etc., aujourd'hui, je capitalise dessus à fond. Aujourd'hui, je capitalise dessus à fond, c'est-à-dire que quand on est proche d'une deadline et que tout le monde commence à paniquer, non, il n'y a pas de panique à avoir. Au pire des cas, on va mourir, personne ne va mourir ici. Au pire des cas, c'est perdu.

  • #1

    Et au pire, on décale un peu la deadline et puis voilà.

  • #0

    C'est ça, là où c'est infaisable ou inenvisageable pour d'autres personnes. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas respecter ces deadlines, comme on m'entend. Mais ce que je veux dire, c'est plus, il faut voir qu'est-ce qui est important en fait. Et même dans notre parcours professionnel, il y a des échéances où je me dis ça c'est important et sans pas le rater. Et en fait c'est tout l'art de ne pas céder à la pression. à la mauvaise pression, celle qui va plus nuire à ton activité, à ce que tu fais, plutôt que celle qui va te galvaniser et te permettre de générer de l'adrénaline en toi.

  • #1

    Et d'aller au bout d'un combat, au bout d'une compétition, ou comme tu dis, au bout d'une compétition professionnelle, parce que ce parcours du sportif de haut niveau, il existe aussi dans le monde professionnel.

  • #0

    C'est ça. Ah non, mais clairement, on le voit bien, je l'ai compris. Et je pense que c'est quand même quelque chose qui m'a fait plaisir, parce que quand tu arrêtes le sport de haut niveau, c'est dur. Parce qu'il faut le dire... Quand on a grandi dans un environnement sport de haut niveau, Pôle Espoir, Pôle France, les classes spécialisées, etc., on est toujours un peu spécial. On est toujours considéré différemment. On a toujours des petits avantages, on a toujours des petits passe-droits, etc. Et du jour au lendemain, tu les as plus.

  • #1

    Tout s'arrête.

  • #0

    Tout s'arrête. Quand je dis tout s'arrête,

  • #1

    c'est... Tu perds ton titre de noblesse et tu redeviens citoyen.

  • #0

    Païen. Alors vraiment, pour le coup, tu redeviens personne, dans le sens où... Les subventions s'arrêtent, les revenus chutent, l'entourage disparaît, les amis... Enfin, ça dépend lesquels. Il y en a qui... T'arrêtes un sport, donc tu ne viens plus aussi souvent, donc forcément, il y en a qui prennent moins de nouvelles de toi. Les entraîneurs, l'accompagnement psychologique, physique, etc. Médecins, kinés, ostéos... tout ça disparaît. Mais du jour au lendemain. Donc, t'es moins entouré en fait, tu te sens moins considéré. Et c'est peut-être ça le mot. Considéré. Tu te sens moins considéré. Et ça, ça fait mal. Parce que tu penses être considéré pour ce que tu es, alors qu'en fait, tu es considéré pour qui tu es, ce que tu représentes dans le système. Quand t'es sportif de haut niveau, tu représentes une chance de médaille. quelle qu'elle soit en fait. Et donc du coup, tu es considéré parce que tu vas permettre à d'autres personnes, une fédération, un entraîneur, un club, à atteindre des fins. Mais quand tu n'es plus dans ce système-là, tu ne leur sers plus rien. Et c'est là en fait que tu te rends compte qu'il va falloir que tu te fasses toi. Parce qu'à un moment... Et le savoir, c'est important, parce que même si tu décides de rentrer dans ce système-là, parce que le monde professionnel, c'est la même chose, que tu sois indépendant ou que tu sois salarié, tu permets à des collaborateurs ou à des collègues ou des supérieurs d'atteindre des fins. Mais quand tu le sais, c'est différent, parce que tu peux dire non plus facilement.

  • #1

    je veux dire je t'emmerde je sais pas si je peux parler comme ça écoute c'est ton podcast c'est Roulib tu fais ce que tu veux ça m'inspire une réflexion est-ce que du coup tu pourrais revenir un petit peu avec nous sur les apprentissages encore plus que t'ont apporté le sport de niveau dans le monde professionnel et peut-être inversement imaginons qu'on est dans un monde parallèle un monde magnifique où là maintenant tu vas commencer ton nouveau job dans quelques jours dans un nouveau pays et puis tu peux redevenir Mehdi Meknesh, le judoka de haut niveau et tu peux repartir en quête d'un tournoi olympique qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel je t'ai mis quelques étoiles dans les yeux là qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel t'a apporté dans ton statut, dans ton histoire de sportif de haut niveau et du sportif de haut niveau ce que tu as apporté dans ton monde professionnel alors je vais prendre tes questions par étapes si on était dans un monde parallèle

  • #0

    et que je pouvais aussi à côté reprendre une activité à haut niveau, je serais beaucoup plus apaisé. Parce que j'ai pu me montrer ce que j'étais capable de faire dans le monde professionnel, un monde qui lui me permet de manger.

  • #1

    Je reviens juste sur ce que tu as dit. Tu as dit j'ai pu me montrer c'est-à-dire pas montrer aux autres. C'est me montrer à moi ce que je suis capable de faire dans ce monde professionnel.

  • #0

    Me montrer à moi. Et une fois que je me suis montré à moi, je peux dire, bon, maintenant que je me le suis montré, je peux le montrer aux autres. Mais ce que je veux dire, c'est que, bah oui, parce qu'à un moment, c'est les autres gens qui te payent. Donc il faut montrer à un moment à quelqu'un. Mais ce que je veux dire, c'est que t'as des achievements, en fait. T'as accompli des choses. Et je pense que c'est important parce que c'est générateur de confiance. Parce que quand tu viens de nulle part, et qu'en plus tu vois que ce que tu fais depuis des années n'est pas ce qui va te faire manger, à un moment tu te dis, il va falloir que je le trouve le truc là. Il va falloir que je le trouve, il va falloir que je montre que j'ai le niveau. Et en plus de ça, un parcours sportif de haut niveau te fait prendre du retard en termes d'années. Et donc il y a un moment, tu dois 1. rattraper ce gap et 2. aller chercher ton objectif. Et je pense que si aujourd'hui je reprenais le sport, je le reprendrais plus sereinement. Pourquoi ? Parce que je me dis, OK, ça va être difficile financièrement, etc. Mais j'ai déjà ça sur mon CV, en fait, donc je peux revenir. quitte à perdre une petite année ou deux, je peux revenir. C'est différent, mais ça n'a pas du tout le même impact.

  • #1

    La même saveur, pour revenir sur ce que tu disais tout à l'heure. La victoire après la défaite, ça n'a pas la même saveur.

  • #0

    Tu viens plus apaisé là. Il y en a qui avaient besoin de... Chacun avait un objectif, on va dire, bien propre à lui-même. Chacun a un objectif bien propre à lui-même. Et moi, je sais que comme mon objectif à moi, c'était être bien dans la vie, financièrement et du coup, pas que moi, mais aussi mon entourage. L'idée de ne pas faire vivre, par exemple, à mes enfants ou à ma famille ou à ma femme les mêmes situations que moi j'ai pu connaître plus jeune, le fait de savoir que ce n'est plus le cas, en fait, tu vois, d'autres c'était des points différents, d'autres c'était lié à des parents, lié à, on va dire, une légatie,

  • #1

    un héritage.

  • #0

    Ouais c'est ça un héritage en fait chacun avait son point en fait moi c'était celui-là donc c'est vrai que je pense c'est pour ça que je veux pas rendre universel ce que je suis en train de dire dans le sens c'est pas applicable à tout le monde mais dans mon cas à moi bien propre à moi oui c'est vrai que c'est plus apaisant en fait tu dis j'ai réussi à prouver à me prouver à moi et à prouver au marché que j'avais ma place à ce niveau là en fait ça c'est fait et là tu te dis vas-y je peux je peux remettre les pieds dans le tas peut-être un peu comme comme Nico qui a on en parlait tout à l'heure il a fait une pause et maintenant il reprend le judo parce qu'il a réussi à intégrer HEC montrer qu'il y était capable et qu'il a montré au marché entre guillemets à la communauté qu'il était capable d'avoir ce niveau là à chacun son degré. Ce que j'aime beaucoup, c'est que les jeunes de maintenant, on va dire, prennent plus conscience des difficultés, de nos difficultés qu'on a pu avoir. Moi, je sais que il y a des jeunes que je considère vraiment beaucoup, comme par exemple Sina, qui est judoka, qui a fait Brittany, qui a fait Strasbourg, qui a fait l'INSEP, qui... qui s'inspire en fait des anciens. Et je sais qu'on a une très belle relation, lui et moi, parce que quand il est sorti de Strasbourg, j'ai tenu à l'accompagner, à lui dire, écoute, tu vois là tout ça ? Tu le fais pas. Fais pas ces erreurs-là. Quitte, fuis, fais ci, fais ça. Viens là d'abord, ensuite va là, va là. Parce que moi, j'aurais voulu qu'on me le dise. Moi, j'ai dû tâtonner et trouver tout seul. Et ça, c'est dur, parce que tu ne sais pas si tu vas dans le bon ou... En tout cas, tu vas dans ce qui te semble être le mieux. Mais personne n'était là pour me dire Ah non, mec, là, l'école dans laquelle tu es, elle est nulle. Je ne sais pas, tu suis les pauvres classements que tu vois et à un moment, tu te rends compte que Non, non, en fait, je pense pouvoir aller plus haut, je pense pouvoir chercher mieux, je pense pouvoir... dépasser certaines limites que l'on m'a fixées, et tu reproduis un modèle, et c'est là, en fait. Je voulais parler de ça pour revenir sur ta question initiale qui était quels sont les enseignements que tu tires du sport ? C'est ça, en fait. C'est beaucoup plus simple maintenant pour moi d'aller repousser mes limites qu'avant. Avant, t'avais un consensus autour de toi, que ce soit un corps médical ou un corps parental ou d'adultes en fait, qui fixent les limites pour toi. Et t'es censé y croire parce qu'eux sont grands et toi t'es petit, donc par défaut tu penses qu'ils ont raison. alors que non, ils n'ont pas raison. Ils n'ont pas raison, et pour être honnête, la plupart du temps, ils n'ont pas raison. Ma mère, que j'aime plus que tout, qui le sait très bien, avait beaucoup d'opinions et d'avis qui étaient erronés, qui n'étaient pas bonnes, en pensant bien faire pour moi, que je n'ai pas écouté, qu'au final, ont été un salut pour moi. Petite anecdote, quand j'étais en seconde, Je suis passé en première S alors que moi je voulais faire une ES. Les professeurs ont décidé que je n'avais aucun avenir en ES et m'ont fait passer en S parce que j'avais très bonne note dans les matières scientifiques. J'étais pas d'accord, parce que moi, c'est pas ce que je voulais faire. Ma mère rêvait que d'une chose, c'est que je sois médecin, donc S, c'est ce qu'il faut faire. Et donc, les professeurs m'ont réorienté en S, et pour faire appel, il faut l'accord des parents. Et donc, il y a eu une sorte de petit complot derrière mon dos, qui a fait que je me suis retrouvé en première S, alors que moi, je voulais faire ES. Résultat, qu'est-ce qui s'est passé ? je termine ma première S, je peux passer dans la classe suivante, et moi je dis c'est simple, c'est soit je passe en première S, soit j'arrête l'école. Et donc au final j'ai perdu un an gratuitement, alors que moi c'est pas ce que je voulais faire, regarde aujourd'hui. J'ai eu mon bac avec mention bien, 15-6, je me suis régalé, j'ai tout déchiré, derrière j'ai fait une école, puis une deuxième, puis une troisième, tu vois. Et aujourd'hui, je rentre dans le conseil en strat, enfin,

  • #1

    fallait m'écouter dès le début en fait ça aurait été plus simple t'aurais gagné un an mais comme tu le disais c'est peut-être comme le sport études tu disais que t'avais pas voulu faire la première année de sport études au collège et on sait pas ce que ça aurait donné est-ce que tu serais blessé avant est-ce que t'aurais progressé plus vite on saura jamais, on peut pas refaire l'histoire et là cette année que t'as fait en plus tu voulais pas la faire, mais peut-être qu'elle t'a permis aussi de gagner un an en maturité, peut-être qu'elle a aussi assis le socle des compétences qu'on acquiert en première, que ce soit en AS ou en ES, et qui t'a permis après de t'exprimer, d'exprimer ton plein potentiel en ES, et peut-être aussi te consacrer un peu plus au judo cette année-là, puisque t'avais déjà vu le programme de première. Je me fais l'avocat du diable !

  • #0

    C'est vrai, c'est complètement vrai, d'ailleurs c'est l'année où j'ai le plus performé, l'année où je suis passé en première ES, mais il y a eu un aspect psychologique qui était long, j'ai passé 5 ans en lycéen. 5 ans au lycée c'est long je peux te dire que c'est long parce que normalement c'est 3 ans quand t'arrives à ta 3ème année que tu dis je suis à la moitié j'ai cru ne jamais sortir du lycée pasteur ça j'ai cru ne jamais en sortir mais ce qui est vrai c'est que ça m'a permis surtout de savoir ce que je ne veux pas et c'est hyper important de savoir ce que tu ne veux pas tout comme c'est hyper important de savoir ce que tu ne peux pas c'est hyper important savoir ce que tu ne peux pas faire, connaître tes limites Parce qu'il faut connaître ses limites pour aller les repousser. Si tu penses, si tu te persuades que tu es capable de le faire, alors qu'en fait non... tu vas aller chercher des limites encore plus haut, tu vas te cramer et tu vas tomber. Donc, savoir ce que tu ne veux pas, c'est aussi important que savoir ce que tu ne peux pas faire. Je ne peux pas être danseur étoile. Je ne peux pas et je ne veux pas. C'est bien, c'est aligné. C'est aligné, tu vois. Mais voilà, ça m'a permis d'asseoir ce socle-là. Mais n'empêche que le résultat, et je pense que c'est l'enseignement le plus important que j'ai tiré moi durant toute ma vie, c'était... Les gens pensent avoir raison sur toi, mais en fait, il n'y a que toi qui sais ce que tu es capable de faire. Et ça, j'en parlais dans mon talk. Il n'y a que toi qui sais ce qu'il y a à l'intérieur de toi. Que toi qui es capable de dire Ok, ça je peux, ça je peux pas Les gens, aussi proches qu'ils puissent être, ne peuvent pas savoir ce que tu as en toi comme ressources, comme réserve. Tu peux les surprendre, mais toi, tu ne te surprendras pas. C'est-à-dire que moi, quand j'ai ce que j'ai, je ne suis pas surpris. Je peux être content, mais c'est pas pareil que d'être surpris. Je suis pas surpris, parce que je le savais, je m'étais fixé cet objectif-là. Les autres, oh, mais c'est incroyable, mais c'est incroyable, pourquoi c'est incroyable ? Parce qu'ils pensaient que j'arriverais pas. Donc si tu te mets à les écouter, un, si t'y arrives pas,

  • #1

    tu vas leur donner raison,

  • #0

    tu vas leur donner raison, et en plus de ça, si tu n'y arrives pas, tu ne peux pas leur en vouloir. Tu vois ? Moi, quand je réussis quelque chose où les gens me disaient Ah, tu n'étais pas capable je ne peux pas dire T'as vu ? T'as vu ? Je n'y arriverai pas. Je m'en fous. Ils m'en fous, ils l'ont compris. Je n'ai pas besoin de leur dire. Ils l'ont compris, ils le voient. Mais ça te fait surtout comprendre quelque chose. Et moi, je l'ai compris très jeune, parce que c'est arrivé très jeune. J'écoute plus que ces gens, en fait. Je m'en fous. Et je vais même aller plus loin. Ça me motive encore plus. Quand quelqu'un me dit Ah ouais, mais non, mais tu n'y arriveras pas. Ah, j'y arriverai pas ? Ah ben, on verra. Ah ben, on verra. Et aujourd'hui, l'étape que je suis en train de passer, il y a deux ans, dans mon école, des professionnels de l'école, pas des étudiants, mais des professionnels qui géraient un track en stratégie, m'ont répondu texto que tu n'as pas le profil pour y rentrer. Et bien voilà, j'ai noté, et deux ans après, j'y rentre.

  • #1

    Voilà, donc cher professionnel de l'école, si tu nous écoutes, toi aussi, on va t'envoyer le podcast.

  • #0

    C'est ça, il a sorti l'école.

  • #1

    Tu me le donneras en off et je lui enverrai. Super, écoute Mehdi, on avance, je ne veux pas te prendre trop de temps. Comme je te le disais en off, j'ai une petite surprise pour toi. Je voudrais avec toi inaugurer une nouvelle catégorie du podcast. C'est les questions des anciens invités qui viennent du même sport que toi. Tu parlais de Nico tout à l'heure, tu fais référence à Nicolas Biffaut que j'ai reçu dans le podcast D'ailleurs, son épisode a été publié le 31 décembre pour bien finir l'année 2021. Il a une question pour toi.

  • #0

    Salut Mehdi, j'espère que tu vas bien. J'espère que tu t'éclates dans tes nouveaux projets personnels et professionnels. Alors, la question que je voulais te poser pour ce podcast, c'était de savoir quel était ton meilleur souvenir lorsque tu étais au Pôle Espoir de Bretigny-sur-Orge. La Nico t'es en train de faire de... C'est chaud là ce que t'es en train de me demander. L'année que j'ai passée à Bretigny a certainement été l'année la plus folle que j'ai passée dans le sport. Pourquoi il me pose cette question-là ? Parce qu'il sait très bien que c'est des zinzins. On était des zinzins. Pour donner un petit point, sur ma classe, on était 19 redoublants. Euh... Et... Alors, non, ouais, c'est... 19 redoublants, non, 26 redoublants ou 25 redoublants et 19 conseils de discipline. Mais je peux te dire que l'envers du décor des chiffres que je te donne, c'était un bordel et une ambiance de malade. Et je pense que mon plus beau souvenir... Ça se bagarre, là ? Allez, je vais sortir des sentiers battus. Je ne vais pas dire ma première médaille en championnat de France parce que normalement, c'est ça. J'en ai pleuré, c'était des émotions de fou. Je vais plus sortir un point d'ambiance. C'était... les soirées les soirées à foutre le bordel dans l'internat mais ça c'est des souvenirs que je garderai toujours dans ma tête parce que j'ai jamais autant rigolé de ma vie que cette année là en fait ça a été très dur parce qu'il y a eu des moments très difficiles des blessures etc mais non Nico non l'ambiance dans l'internat c'est trop c'est pas possible

  • #1

    Moi, il y a un truc qui me choque, c'est que tu parles de foutre le bordel à l'internat, mais dans le judo, il y a les valeurs du respect.

  • #0

    Non, on se respecte. C'est le bordel. On se respecte. C'est-à-dire que quand on se retrouve, en tout cas moi, on se retrouve devant le fait accompli qu'on va se faire punir ou sanctionner, parce que j'ai été viré de l'internat à la fin, mais je n'étais jamais délégué aux championnats de France, donc je m'en foutais. Voilà, pour ceux qui m'entendent, je le répète, je m'en foutais. tu restes respectueux. Moi, je n'ai jamais haussé le ton face à des profs, parce que j'ai été éduqué comme ça et parce que c'est notre sport et parce que derrière, on prenait cher. Et puis Nicolas Motion m'aurait défoncé. Mais n'empêche que c'était le zoo. C'était le zoo. On dormait le... Il y avait des surveillants qui faisaient des rondes. On les rendait malades. Ah oui, j'ai un très bon souvenir. Les petits ponts massacreurs. les petits ponts massacreurs les petits ponts massacreurs en fait c'est un concept qui est très simple c'est tout le monde qui joue avec une balle et si un gars prend un petit pont il se fait massacrer par toute la cour et je peux te dire que quand tu fais ça à Bretigny où il y a le pôle espoir de judo le pôle de foot et le pôle de rugby les petits ponts massacres ça massacre ça massacre et puis accessoirement t'es à Bretigny au milieu du 91 avec des gens qui viennent de partout banlieue parisienne et qui viennent Les petits pour m'assacreur, ça va très vite, très loin. Moi, je sais que... Ah oui ! Et les baptêmes d'anniversaire aussi. Moi, je sais que le 26 mai, donc le jour de mon anniversaire, le Je sais pas si c'était comme ça chez toi, à Brette, pour toi, Nico, mais nous, à notre époque, le jour de ton anniversaire, tu te faisais défoncer.

  • #1

    Donc il va venir me prendre congé ou être malade.

  • #0

    Moi, j'étais pas là. Le 25, je rentre chez moi, je reviens le 27. en plus moi je suis de fin d'année fin d'année scolaire j'ai démonté tout le monde on a fait des pires traces à certaines personnes il y en a qui ont pris des sauts d'urine dans leur lit moi à arriver à la fin comme ça j'allais prendre tarif je viens pas c'est simple je ne viens pas et d'ailleurs Sina si t'entends ça je pense que tu sais très bien comment c'était aussi toi pour toi ta génération parce que je pense que t'es de la même génération que Nico ou peut-être une génération avant mais je vous souhaite que c'était pas Je pense pas, c'était pas aussi pire que nous parce que je sais que nous il y a eu une grande refonte dans le Pôle Espoir après notre année et les gens en ont entendu parler quelques années après de notre génération parce que ça a été une honte

  • #1

    Bon, on retiendra donc comme meilleur moment au Pôle de Bretigny les petits ponts massacreurs J'ai une autre question pour toi, cette fois-ci qui vient d'une athlète, une judocate c'est Anfatou Mbayeiro, voilà sa question Quelle est la qualité que tu as développée au judo ?

  • #0

    et que tu as réussi à introduire dans ta vie professionnelle.

  • #1

    On en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais est-ce qu'il y en a une autre qui te vient cette fois-ci avec la question posée par Anne Fatou ?

  • #0

    Ça, c'est Anne Fatou, plus professionnelle, plus posée. Ça, c'est vraiment elle, tu vois. Alors, très bonne question. Je pense que c'est l'abnégation, la persévérance, rien lâcher. C'est quelque chose qu'on développe très rapidement, on n'a pas le choix de le développer très rapidement dans le sport, parce que sinon tu n'as nulle part, tu ne fais aucune médaille, tu ne fais rien du tout. Mais qui est beaucoup plus difficile à percevoir parce que le sport c'est toi, le monde professionnel c'est toi et les autres. Et quand je dis que je parle d'humain, c'est là où ça se joue. et je pense que l'abnégation et la persévérance le fait de rien lâcher ça a peut-être un point plus lié au judo le judo c'est le sport individuel le plus collectif que je connais c'est simple parce que tu travailles pour toi mais tu ne peux pas travailler pour toi si tu ne fais pas travailler les autres et je pense que c'est le point que j'ai le plus gardé et qui m'a fait le plus penser à l'humain c'est que si tu ne fais pas monter en compétence les autres, tu ne monteras jamais toi. Ou tu ne pourras pas bien monter toi. Si tu t'amuses à garder tous tes secrets et toutes les techniques pour toi, et que tu ne les partages pas avec les autres, de peur de leur donner tes techniques, eux ne développeront jamais un moyen de te contrer, et toi tu ne développeras jamais un moyen de contrer leur contre.

  • #1

    Et de devenir encore plus fort.

  • #0

    Exactement. Et donc là c'est ça. Si tu ne fais pas monter en compétence les gens à côté de toi, si tu ne prends pas le temps... de comprendre les forces et les faiblesses et les drivers de chacun. tu n'arriveras jamais à aller loin. Tout simplement. Tu monteras vite, mais tu auras un plafond de verre parce que tu n'auras pas fait monter toute une cohorte avec toi à développer leur meilleur niveau. Je pense que c'est ça. C'est faire attention à l'humain et aux gens autour de toi, les partager avec eux. Rien à lâcher, même si tu perds, même si ça ne marche pas. même si tu te fais lourder de ta boîte, même si tu te fais détester par plein de gens, c'est pas grave parce que tant que tu gardes cette philosophie il y a d'autres gens qui t'adoreront à côté donc voilà, partagez et rien lâcher partagez et rien lâcher, tu sais quoi, partagez et rien lâcher, c'est très bien voilà,

  • #1

    c'est super, Mehdi j'ai encore deux questions pour toi, la première je la pose à tous les invités, si on retournait dans ce monde parallèle et tu pouvais revenir euh te mettre à côté du petit Mehdi qui va découvrir le judo tu sais celui où maman te dit je veux que tu fasses un sport mais t'es un petit peu mou donc un sport peut-être de combat où tu vas apprendre à te défendre mais un sport qui soit pas en plein air donc je vais t'emmener au judo t'arrives là, toi tu voulais pas et toi le Mehdi de maintenant, t'es à côté de ce petit Mehdi qu'est-ce que tu crois que le petit Mehdi de 4-5 ans Dirais en te voyant, en sachant tout ce que t'as accompli Et là où tu en es aujourd'hui Qu'est-ce que lui dirait ? Qu'est-ce qu'il penserait de toi ?

  • #0

    Je serais super fier Ah il dirait mais je fonce j'y vais quoi Non non non parce que je pensais que ta question c'était qu'est-ce que je lui dirais Non trop facile ça trop facile Qu'est-ce que lui me dirait s'il avait un film de tout ce qui a été fait Oh bah il foncerait Il foncerait Il foncerait encore plus Il foncerait et j'espère qu'il aura bien regardé l'histoire de sa vie future pour ne du coup être meilleur et foutre encore plus le bordel à l'internat

  • #1

    aussi aussi parce que quitte à être viré autant vraiment foutre le bordel parce que je savais que j'allais être viré moi quitte à prendre cher autant prendre cher jusqu'au bout exactement à bien prendre cher en fait ça marche et puis dernière question écoute elle est très simple où est-ce qu'on peut te suivre où est-ce qu'on peut rentrer en contact avec toi si on veut en savoir encore plus si on veut découvrir ton fameux triangle

  • #0

    des Bermudas c'est un bon truc que tu me dis parce que là j'avais pensé à publier moi cette vidéo et puis Et en fait le truc qui m'a le plus empêché de la publier c'était que C'est en 17 minutes j'avais la flemme de faire les sous-titres Sauf que maintenant il y a Delia qui fait les sous-titres pour toi Donc je vais la publier, je vais me faire un compte YouTube pour la publier. Je vais travailler la vidéo et ensuite je vais la publier. Mais je vais aussi couper des extraits et mettre sur LinkedIn différents supports. Mais ouais, LinkedIn déjà. Premier support où on peut me retrouver. Mais aussi, pour ceux qui sont judokas, il y a Instagram. Et...

  • #1

    et Youtube bientôt ok super nous on mettra ça de toute façon dans toutes les notes de l'épisode j'avais donné un challenge à Nico Biffo qui se lance aussi dans la création de contenu avec une chaîne Youtube je lui avais dit que je publierais le podcast uniquement une fois qu'il aurait publié deux vidéos donc je te donne le même style de challenge je publierai ce podcast quand tu auras publié ta vidéo sur ton compte Youtube ça marche ? ok j'ai pas le choix voilà maintenant t'as un objectif merci beaucoup Mehdi pour ce moment qu'on a passé ensemble merci à je te souhaite bon courage pour la suite bonne continuation, bon voyage pour ton nouveau boulot et puis on suivra avec attention la suite et moi je reste accroché à ton talk sur la méthode Bermuda sur le cercle des Bermuda ça m'a beaucoup inspiré ça allait faire autant trois

  • #0

    ans après

  • #1

    et comme tu l'as dit la dernière fois quand on a eu l'occasion d'échanger avec Cyril Blanchard avec d'autres formés dans la formation champion de ma vie tu t'en rendais même pas compte mais en fait tu es un des supports de la formation donc je l'ai pas du tout et pour te donner une anecdote sur le triangle des Bermudas comme

  • #0

    le disait à chaque fois Cyril et Salah donc ils nous ont formés sur champion de sa vie Il y a le talk, et ça c'est important, tu dois le savoir toi, il y a le talk que tu veux faire, il y a le talk que tu vas faire, que tu fais, et le talk que tu voulais faire. et bien travailler son talk ça te permet en fait de pouvoir improviser quand t'es sur scène, quand tu vois mon talk tu vois qu'il y a eu de l'impro mais je connaissais tellement mon sujet que je pouvais me permettre de faire 4 versions 8 versions différentes que ça resterait impactant et le triangle des Bermudas je l'ai fait dans le train avant d'arriver à... c'est à dire que j'ai travaillé mon talk et j'ai incorporé cette notion du triangle des Bermudas peut-être moins de 24 heures avant et c'est le truc que tout le monde a retenu c'est incroyable,

  • #1

    j'ai travaillé mon talk pendant un an et tout le monde a retenu ce truc que j'ai fait à la dernière seconde ouais mais parce que le talk en lui-même est inspirant mais cette image du triangle des Bermudas ça met en lumière finalement en une image ce que ton talk raconte un

  • #0

    Bermuda pour être bien dans la vie c'est ça,

  • #1

    merci beaucoup encore Mehdi bonne continuation merci à toi aussi Alors on est tous d'accord chaque athlète a une histoire unique tout comme Mehdi Meknesh que vous venez d'entendre sur le podcast si son parcours vous a inspiré, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter, tous les liens sont dans les notes de l'épisode Pour en découvrir davantage sur Mehdi et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c'est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. partager leurs épisodes ça nous aide et ça les aide surtout eux allez portez-vous bien entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode salut les sportifs

Description

🌟Imaginez un sportif, doté d'une résilience à toute épreuve, dont chaque défi lui offre l'occasion de briller encore plus fort.🌈 Cet homme, c'est Mehdi MEKHNECHE. Dans le grand jeux de son existence, il a suivi un parcours non pas sans embûches, mais richement pavé d'apprentissages et de victoires personnelles.🥋


🏆Ancien judoka de haut niveau, Mehdi n'a jamais été étranger aux défis ou à la compétition. Il connaît le goût de la sueur, de la persévérance et, surtout, celui de la renaissance après chaque chute.💪 À l'écoute de son histoire, on plonge dans les souvenirs d'une jeunesse rythmée par le Judo, où le self-défense cède peu à peu la place à une passion dévorante. 🌍


📚Doué d'une soif d'apprendre et de se prouver à lui-même, il quitte finalement le monde du sport, non sans emporter avec lui ses précieuses leçons, pour s'engager sur un tout autre tatami : celui du monde professionnel.🌀


🌟Mais Mehdi ne se contente pas de combats physiques.


🤔Il est vrai que la question de Nicolas, entre anciens athlètes convertis dans la quête d'autres victoires, promet d'allumer une nouvelle lueur de curiosité. Serait-elle la pièce manquante permettant de dessiner plus précisément le tableau de cette transition, du judogi au costume de consultant?🔍


🎙️Dans cet épisode du podcast, il n'est pas seulement question de se souvenir mais de partager. De partager cette flamme qui ne s'est jamais éteinte en lui, celle qui éclaire aujourd'hui son chemin dans le vaste monde du conseil en stratégie, où il se prépare à relever ses nouveaux défis, à Bruxelles, tout en restant ancré dans ses racines.🌿


🎧Écoutez l'épisode sur toutes les plateformes de podcast et pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonnez-vous !


#Podcast #DansLesVestiaires #Sport #Judo #Carrière #Transition #Détermination #Resilience #Inspiration #Motivation #LinkedIn #Ecriture #ConseilEnStratégie #VieProfessionnelle #SuccessStory #Ambition #Challenge #Succès


Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :


  1. 00:03:38 - Début dans le Judo et Influence Maternelle

  2. 00:06:49 - Victoire Déterminante et Transition vers le Haut Niveau

  3. 00:10:05 - L'Impact des Blessures sur la Carrière Sportive

  4. 00:12:32 - La Psychologie du Sport et le Soutien Manquant

  5. 00:14:08 - Importance de la Préparation Mentale

  6. 00:16:33 - Les Difficultés Financières des Sportifs de Haut Niveau

  7. 00:19:43 - Le Parcours après le Judo : Transition Professionnelle

  8. 00:22:07 - Conseils pour les Jeunes Sportifs : Éducation et Préparation pour l'Avenir

  9. 00:24:29 - Le Haut Niveau dans le Sport et le Monde Professionnel

  10. 00:27:16 - Le Sport comme Élévateur Social

  11. 00:34:34 - Les Enseignements du Sport Applicables dans la Vie Professionnelle

  12. 00:39:26 - Les questions d'anciens invités du podcast

  13. 00:43:05 - L'Importance de Connaître et Dépasser ses Limites

  14. 00:44:02 - Encouragement à Écouter sa Propre Voix et à Ne Pas Abandonner


Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.linkedin.com/in/mehdi-mekhneche / https://www.instagram.com/mekhnechito / https://www.strava.com/athletes/81580268


Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Mehdi. Ça se passe sur https://vestiaires.org !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dis papa, pourquoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Et bien croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d'entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j'ai réalisé que beaucoup d'entre nous se posent la même question. C'est pour ça qu'il y a quelques années, j'ai décidé de lancer le podcast dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j'ai rejoint Aplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi, je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau, croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que, encore une fois, vivre de son sport n'est pas si facile quand on n'est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque vient à l'installer, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toutes... La journée, c'est sportif de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c'était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l'épisode, je vous donne tous les détails sur notre invité et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c'est parti pour un nouvel épisode ! Salut les sportifs, c'est Hermano et je suis très heureux de vous recevoir comme d'habitude pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd'hui, on inaugure un petit peu ce format puisque je suis en face-à-face avec mon invité mais pas par caméra interposée. J'ai la chance d'être en face de Mehdi Meknesh. Salut Mehdi.

  • #1

    Salut Hermano, salut tout le monde.

  • #0

    Mehdi, écoute, je suis très content de te voir, surtout qu'on parle beaucoup de toi en ce moment, que ce soit dans les podcasts avec d'anciens invités et d'ailleurs tu auras une petite surprise à la fin de l'épisode, mais aussi... avec Cyril Blanchard avec qui je suis la formation champion de ma vie on pourra revenir un petit peu là dessus on pourra revenir aussi sur le talk que tu as fait sur le côté très inspirant de ce talk mais avant tout ce que je te propose c'est ce que je propose à tous mes invités je te demande de te présenter donc dis nous tout qui est Mehdi Meknesh alors

  • #1

    déjà merci pour tes mots en amont ça me touche ça fait très plaisir de savoir que mes passages ou mes talks où mon nom arrive à à inspirer, à accompagner et à aider certaines personnes. C'est d'ailleurs le but et l'idée. Sinon, pour ma part, comme tu l'as dit, Mehdi Meknej, j'ai 29 ans. Et je vis actuellement à la frontière du Luxembourg car je travaille, ou du moins je travaillais au Luxembourg depuis deux ans et demi. J'ai décidé de quitter mon job pour en rejoindre un autre, donc passer du conseiller en management au conseiller en stratégie, quelque chose que je cherchais depuis un moment. Donc là je rejoins Bruxelles, mais je continuerai à vivre ici pour rester près aussi de ma compagne. Sinon, voilà, ancien sportif de haut niveau, judoka, plus de 18 ans de judo, je pense, à peu près. Plusieurs bons moments, presque 10 ans dans le haut niveau. Donc, des souvenirs, des bons, des moins bons. Plein d'amis, plein de... et surtout, une personnalité qui s'est créée, qui s'est forgée. Au fur et à mesure des années et des expériences qui me permettent aujourd'hui d'être qui je suis, c'est-à-dire quelqu'un d'ambitieux mais qui reste, je pense, simple, parce que c'est important, parce que c'est l'humain qui prime avant tout. Donc, voilà, rester abordable, accessible, transmettre. Je pense que si je devais définir un mot qui me parle beaucoup, c'est vraiment transmettre. Parce qu'on s'enrichit beaucoup à travers la transmission. Et donc oui, voilà à peu près dans les grandes lignes qui je suis.

  • #0

    On va rentrer un petit peu plus dans les détails, justement, dans les petites lignes de toi, de ton histoire, de ta carrière, de ta vie de sportif de haut niveau, mais pas que. On parle de sport. Comment est-ce que tu découvres le sport ?

  • #1

    Comment est-ce que je découvre le sport ? Déjà, j'ai ma mère qui était ancienne sportive de haut niveau quand elle était en Algérie. Mais comment je découvre mon sport ? Parce qu'elle faisait de l'athlétisme. C'est parti. Parce que ma mère voulait que je fasse du sport. Et puis pour l'anecdote, j'ai grandi dans le 20e arrondissement de Paris, près de Belleville. Et c'est vrai que c'était... On va dire que ça craignait un petit peu. En tout cas, il y avait quand même dans mon école pas mal d'opposition et de tensions. Et donc, j'étais amené à me disputer très souvent. Sauf que moi, je n'étais pas du tout un garçon combatif. J'étais plutôt un fils à maman. Je pense que je le suis toujours un petit peu, dans le sens où je suis très attaché à ma mère et j'ai une relation très particulière avec elle. Mais voilà, je n'étais pas celui qui voulait absolument découdre avec tout le monde. Je revenais souvent marqué et ma mère a dit c'est plus possible, c'est pas possible, il faut que tu puisses te défendre. Et elle m'a fait faire du sport mais elle voulait pas que je fasse un sport en plein air ou en extérieur. Et donc ça limite le champ du possible et on se retrouve à aller dans le judo parce que pour elle c'était du self-defense et que c'était pas un sport de gros impacts. Elle a bien compris qu'avec le temps, ce n'était pas forcément vrai. Elle a d'ailleurs regretté très rapidement. Regretter, c'est un grand mot, mais en tout cas, elle s'est dit, mince, je pensais mettre mon fils dans un sport qui va permettre quand même de pouvoir se défendre, mais d'être au chaud, etc. Et au final, je tombe dans ce sport qui, à la base, ne me séduit pas du tout. que j'ai pas aimé, que j'ai voulu arrêter parce que moi je voulais faire du foot mais mon entraîneur Julien Nabara s'il m'entend j'espère bien on va lui envoyer le podcast comme ça il pourra faire ses commentaires exact à déceler quelque chose un potentiel un niveau et en fait très rapidement il y a eu un moment Après pas mal de victoires, mais aussi quelques grosses défaites qui ont laissé des traces, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. C'est vrai que j'étais quelqu'un qui... Je ne suis pas mauvais joueur, mais je suis très mauvais perdant. Je déteste perdre. Et je pense que c'est une des bases aussi de pas mal de sportifs, c'est détester perdre. Et du coup, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. Et en fait, je me suis entraîné très dur, chose que je ne faisais pas quand j'étais plus jeune. Et quand j'étais minime, j'arrive sur les championnats de Paris. Donc je fais troisième après avoir perdu. En demi-finale et sur ma troisième demi-finale consécutive contre le même gars. Et c'est ça en fait que je n'ai pas toléré, je me suis dit que ce n'était pas possible. Je l'avais battu une première fois, je le bats une fois, il me bat deux fois. Le deuxième combat, donc la première fois où il me bat, il me bat en 12 secondes. Alors que moi je l'avais battu à 3 secondes de la fin sur le premier combat. Et en demi-finale des championnats de Paris... Il me bat encore et là j'ai dit non ça c'est pas possible ça je peux pas le tolérer et donc je lui ai dit tu fais ce que tu veux de moi mais plus jamais je perds contre ce mec là c'est pas possible ça c'est ce que tu dis à ton coach ça c'est ce que je lui dis à lui donc j'étais minime je devais avoir 12-13 ans et je lui ai dit c'est impossible et c'est parti de là en fait et en fait ce qui est marrant peut-être pour l'anecdote j'avais combattu au championnat de Paris En moins de 60 kg, à l'époque, le championnat de Paris, c'était celui en Ile-de-France qui était considéré comme le moins dense en termes de niveau. Et donc, je fais trois en moins de 60. Et aux Iles-de-France, j'arrive avec 400 grammes de trop. Parce qu'à l'époque, les régimes, je ne connaissais pas. Et bon, je ne jugeais pas pertinent d'en faire. En tout cas, juste faire attention à son poids. Sauf que je n'ai jamais été très bon pour ça. Je me suis amélioré par la suite avec. Et je me retrouve à faire deuxième en moins de 66. alors que je faisais 60.3-60.34 donc je me retrouve surclassé de catégorie de poids et à faire une meilleure place que celle que j'avais fait donc comme quoi l'entraînement et le travail ça paye et ça a été un élément déclencheur pour moi à l'époque partir en sport et études c'était C'était presque un rêve inaccessible. C'était réservé qu'aux meilleurs. Et avec cette médaille aux Îles-de-France...

  • #0

    Vice-champion d'Île-de-France, ça va, tu faisais quand même partie des meilleurs.

  • #1

    À ce moment-là, oui. Mais ça, je devais être en quatrième quand c'est arrivé, donc au collège. Sauf que je me rappelle des années sixième, cinquième, etc. C'est pour être tuto. C'est incroyable, mais sport et études c'est que le top du top des meilleurs, etc. Jusqu'en quatrième, avant que je fasse cette médaille, c'était encore... Mais c'est vrai que ça a ouvert le champ des possibles d'avoir fait cette première médaille, de voir toutes ces personnes-là autour de soi, en fait, sur toutes les catégories de poids des podiums partir en sport et études. J'ai dit, ben en fait, moi aussi. Et j'y suis pas parti directement, j'ai voulu terminer le collège dans lequel j'étais. C'était un bon collège avec un bon niveau et surtout... Je me sentais pas prêt à partir directement en fait. J'avais 13 ans, ma mère... un consoble je pense de partir directement et surtout mon entraîneur qui me dit fais encore une petite année au club ça va pas te faire de mal etc je ne sais pas ce qui serait passé si j'étais parti en sport études dès ma première année, peut-être que j'aurais moins bien fait peut-être que je me serais cramé surtout qu'à l'époque on pensait que le sport études c'était la voie royale or le temps nous a montré surtout ces dernières années nous ont montré qu'il y a pas mal de personnes qui se sont sorties sans passer par l'épaule Euh... Donc... Donc oui, j'y suis allé et en fait de là ça a déroulé. Première année qualifiée au championnat de France en KD, derrière première médaille de l'histoire au championnat de France de mon club. Première médaille aux îles de France de l'histoire de mon club, ensuite première médaille au championnat de France, ensuite départ en Pôle France, plusieurs médailles au championnat de France par équipe. FSGT, universitaire, et ensuite d'autres rêves qui sont créés. Ensuite une double nationalité qui a joué, parce que j'ai tenté ma chance avec l'équipe nationale algérienne pour les Jeux de Rio. Des blessures, des blessures, des blessures, des blessures. C'est un sport qui amène beaucoup de blessures, je trouve. Voilà, avis personnel, des blessures qui ont fait beaucoup de mal. mais qui au final rendent plus fort parce que la bonne vieille expression ce qui ne tue pas rend plus fort est vraie, mais il faut quand même arriver à capitaliser sur ces échecs ou sur ces difficultés pour que ça rende plus fort. Parce que j'ai connu des gens aussi que ça n'a pas rendu plus fort et au contraire ça a vulnérabilisé. Et ça je pense que c'est un problème qu'on n'aborde pas assez dans le monde du sport. On commence à l'aborder, je l'entends très souvent maintenant, et ça me rappelle un... Un superbe article d'un ami qui s'appelle Papdoudou Ndiaye, qui était dans ma catégorie de poids à l'époque, on s'est tiré quelques bastons ensemble, qui lui a eu un parcours superbe, il a fait médaille au championnat du monde junior, et qui lui parle beaucoup de ses difficultés, de la psychologie, du manque de soutien, et de l'impact des blessures du moral, du mental sur... sur le sportif, et donc là, je lui passe une petite dédicace s'il l'entend aussi. C'était très... Enfin, son article et son post étaient vraiment impactants et inspirants, et je l'ai soutenu à 200% parce que, comme je l'ai dit au début, c'est de l'humain avant tout. Et on a tendance à l'oublier dans une ère où il y a beaucoup d'IA, etc. Ça reste de l'humain avant tout à chaque fois. Donc voilà, voilà pour le loulou.

  • #0

    la petite histoire on pourra revenir un petit peu après sur l'après judo on va y rester mais avant tu parles là justement de ce côté humain, de ce côté blessure et l'impact que ça peut avoir sur le mental est-ce que toi à l'époque parce qu'on l'a compris maintenant tu n'es plus sportif de haut niveau, tu t'es orienté vers plutôt un métier de haut niveau mais dans le sport est-ce qu'à l'époque tu étais accompagné par un staff et notamment un préparateur mental ou est-ce que c'était pas encore le moment de parler de tout ça ?

  • #1

    C'est vrai que la notion de préparateur mental est arrivée un petit peu après, notamment sur mes dernières années en Pôle France, parce que j'avais quand même remarqué que j'avais tendance, parfois, en fait, j'ai eu une période où j'arrivais bien à passer le bloc final, et j'ai eu quelques compétitions où j'ai bloqué en demi à chaque fois, et je sais que ça a laissé quelques traces. Et sur mes deux dernières années de Pôle France, Il y avait un préparateur mental. En fait, il y avait l'entraîneur des Pôle Espoir. Nous, on était en Pôle France à Strasbourg. Le Pôle Espoir et le Pôle France s'entraînaient au même endroit. Et du coup, l'entraîneur des Pôle Espoir était aussi préparateur mental. Et donc du coup, on pouvait de temps en temps aller le voir. Et je pense qu'ils ont essayé de mettre ça en place. Je ne sais pas ce que ça donnait par la suite, mais du coup, régulièrement, on était accompagné par ce préparateur-là. Et c'est vrai qu'à l'époque, je pense qu'on avait tous un peu une vision biaisée de ce que c'est que le préparateur mental. On pensait qu'on allait être accompagné. C'est un préparateur mental, tu le vois parce que tu n'es pas prêt mentalement. Et ça, c'est, je pense, la plus grosse erreur que l'on puisse faire. C'est comme si je te disais tu gères tes comptes sans gestionnaire. Enfin, genre,

  • #0

    tu feras un budget quand tu n'auras plus de sous.

  • #1

    Voilà, exactement. Alors que ça n'a pas de sens. Justement, c'est quand t'as de l'argent, c'est quand t'as du mental, que tu dois voir un préparateur mental. C'est là tout le paradoxe, en fait, où on se dit un préparateur mental, c'est parce que tu n'es pas prêt, alors que justement, c'est parce que tu es prêt que tu vas voir un préparateur mental. Si tu n'as rien dans la tête, tu ne vas pas voir un préparateur mental.

  • #0

    C'est pour mieux réorienter tes forces et là en l'occurrence la préparation mentale pour mieux réorienter tes forces et les mettre là où ça va avoir un impact. On parle de la préparation physique, on parle du coach, le préparateur physique, le coach il est là pour mieux te préparer, pour mieux orienter tes compétences, tes capacités. Tu disais ton premier coach a vu en toi quelque chose qui fait que tu avais les capacités de devenir un grand judoka et il a appuyé là-dessus, le préparateur mental. On est un peu là-dessus mais à ton époque. C'était beaucoup plus biaisé et c'était tu vas voir un préparateur mental parce que tu vas pas bien.

  • #1

    On avait presque honte d'y aller quoi. On était pas fiers d'aller voir. Pas pas fiers d'aller voir, l'avantage c'est que c'était un... Je vais pas dire c'était un ami. Mais presque, dans le sens où il était quand même plutôt jeune. Nous, on avait 18, 19, et lui devait en avoir 26, 27, donc pas un gros écart d'âge. Et il était très sympa. Donc il y avait une accessibilité qui permettait, qui facilitait l'approche. un préparateur mental officiel, etc. Ou pareil, nutritionniste pour perdre le poids, etc. Mais pas du tout. Pas du tout. Et certains qui écoutent ce podcast, qui étaient en club avec moi ou en pôle, me voyaient faire des régimes. des régimes sur mes deux dernières années je pense que mon coloc m'a vu faire des régimes de 12 kilos en une semaine et demie et qui laisse des traces sur le corps dans le sens où on fait des effets yo-yo où on perd 12 on en reprend 15 en fait on se rend pas compte que quelques années dans le haut niveau mal gérées et encore j'ai de la chance parce qu'au final fin J'ai plutôt bien géré ma sortie et ma transition, plutôt. Mais je ne sais pas, en fait. Je ne sais pas si c'était si bien géré que ça, en fait. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai réussi à le faire. Et on ne se rend pas compte, en fait, des séquelles que ça laisse physiquement sur le corps. Là, j'ai les genoux. Enfin, je me suis fait infiltrer les deux genoux. Infiltration PRP en décembre. Parce que tu te blesses plus simplement, plus facilement, ton corps est plus vulnérable. Donc encore une fois, il y a plein de paradoxes dans le sport, mais tu es censé être une machine physiquement, et tu te rends compte que tu deviens vulnérable physiquement plus rapidement.

  • #0

    Moi, j'ai remarqué quelque chose avec tous les invités que j'ai pu avoir sur ce podcast et sur d'autres, c'est que vous gagnez énormément en maturité. Tu peux échanger avec des gamins de 20-25 ans. Tu as l'impression que certains ont déjà une bonne quarantaine d'années en termes de maturité, en termes d'expérience. Mais, et tu le dis, ça va aussi de pair avec une fatigue plus rapide, plus accrue au niveau du corps et aussi du mental. Et je suis bien content que maintenant, la préparation mentale... prennent un peu de l'essor et que ça rentre beaucoup plus dans les mentalités c'est le cas de le dire et que ça permette d'accompagner encore mieux les jeunes sportifs il y a une autre problématique et je pense que ça c'est même

  • #1

    si je pense que l'aspect préparation mentale rentre en jeu c'est la problématique des moyens aujourd'hui les sportifs de haut niveau n'ont pas les moyens c'est l'essence même de ce podcast on va pouvoir revenir dessus mais vas-y je t'en prie mais euh... Parce qu'aujourd'hui, se faire accompagner, quel que soit le professionnel par qui tu te accompagnes, tu dois le payer. Dans le judo, on ne prend rien. J'ai l'impression, c'est peut-être qu'une impression, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui ça va un peu mieux. On a un nouveau président de la FED, Stéphane Nomiz, qui est l'ancien président du Flamme 91, club dans lequel j'étais licencié. Mais il faut les payer. Et le problème, c'est que quand tu vis avec à peine 600, 700, 800 euros par mois, tu vas payer quoi avec ça, mis à part ce que tu vas potentiellement manger ou pas manger, d'ailleurs ? C'est un vrai problème, ça. On n'a pas ce luxe, en fait. On ne s'appelle pas Novak Djokovic ou Teddy Riner, d'ailleurs. Même si, voilà, bien sûr, il le mérite. On ne revient pas dessus. Mais ce n'est pas un sport où l'argent... coule facilement, au contraire. Et donc, ça pose d'autres problématiques quand on sait que plus de 70% des sportifs de haut niveau vivent en dessous du seuil de pauvreté. D'exit, on est quand même sur une année olympique. Donc, on savait déjà à l'époque que les Jeux Olympiques allaient arriver en 2024. le fait même en fait de se dire que les sportifs de haut niveau français vivent en dessous du seuil de pauvreté derrière implique que tu dois faire des choix et c'est vrai que préparateur mental nutritionniste etc tu dis ça ça vient après alors qu'en fait Non, ça ne vient pas après en fait, ça vient en amont.

  • #0

    Ça doit venir en amont, oui. Tu parles justement de cette année olympique, de la difficulté que rencontrent les sportives et les sportifs de haut niveau pour financer leur carrière. À ce micro, j'ai eu plusieurs sportives d'ailleurs qui se préparent pour une qualification aux Jeux olympiques qui m'ont dit, cette année, ça va encore. En année olympique, on a pu trouver 2-3 sponsors qui nous permettent de voir jusque au JO. mais après les JO qu'est-ce qu'il en sera ? qu'est-ce qu'on fera ? est-ce qu'on sera obligé de lâcher notre sport pour se mettre à faire entre guillemets je mets bien des guillemets un vrai travail parce qu'on vit plus de sport toi maintenant que tu tu as entamé ta transition que tu travailles que tu as une vie active ou tu tu ne vis plus de ton sport Quel conseil tu pourrais donner quelques années après justement à des petits jeunes qui veulent se lancer là-dedans et qui se demandent comment je vais financer ma carrière de judoka professionnel, de karatéka professionnel, de tennisman professionnel ?

  • #1

    Backer vos arrières.

  • #0

    Faites un budget et voyez un préparateur mental.

  • #1

    Backer vos arrières dans le sens où je me souviens quand j'étais au Pôle, je me souviens Il y a un ancien qui est venu et qui nous a expliqué, qui nous a dit Voilà, vous êtes sportif de haut niveau, c'est un gros avantage dans votre vie, mais il va falloir bosser et il va falloir baquer vos arrières. Je ne comprenais pas trop, je me suis dit Je m'en fous, je veux être champion du monde, je veux être champion olympique. Et en fait, tu te rends compte que déjà, la route est longue, ce n'est pas que ton travail et tes efforts, il y a aussi un coup de chance, un coup de bol, mais ça fait partie du jeu. Ça fait réellement partie du jeu. Il y a des concours de circonstances, il y a des blessures. Moi, j'avais pris le parti à l'époque de tout concilier, donc de travailler, de faire mes études, de faire du sport, sauf qu'il y a un moment où ton corps lâche. Il y a un moment où ton corps lâche, ne tient plus, tu ne tiens plus les régimes, tu te blesses de plus en plus, et en fait, tu craques. Ton corps craque, ton corps craque, et donc tu n'y arrives pas, mais malgré ça, J'étais bien content d'avoir fait mes études à côté. Et quand je parle d'études, je parle d'études où je n'ai pas lésigné sur les moyens au niveau des études. Donc j'ai fait des bonnes études. Et ça, c'est peut-être la tendance... Je me souviens, tu me fais penser à quelque chose, je suis repassé l'année dernière, il y a un an et demi, dans mon ancien pôle, à Strasbourg. Et je me souviens, comme si c'était hier, d'avoir posé la question Mais parmi vous, qui pense être champion olympique ? Sur 50 gamins, il y en a un qui a levé la main. Chez les autres, vous comptez faire quoi ? Vous savez ce que vous allez faire ? Et donc au final, il y en a un qui vient me voir après ça, un peu curieux, qui me dit bah ouais, en fait, t'as raison, ce que tu viens de me dire, ça a fait un petit déclic, je ne sais pas trop quoi faire, etc. Le mec, il était en filière S, il avait 16 de moyenne, il voulait aller en BTS. Alors je ne dénigre pas du tout les BTS, mais... Quand on a des capacités de haut niveau,

  • #0

    que ce soit dans le sport ou dans les études,

  • #1

    surtout quand on a des capacités de haut niveau et qu'on est sportif de haut niveau, donc on a baigné dans cette mentalité, dans cette culture de l'élitisme, du numéro 1, etc. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. C'est impossible. Mais le fait même qu'ils ne sachent pas ce qu'il y a derrière la porte du baccalauréat, c'est un problème. Et je le sais aussi, le monde du sport... ne pousse pas les athlètes à aller chercher médecine, à aller chercher... Voilà, ils cherchent Staps, les trucs qui se concilient facilement avec le sport. Non, non, non, non, non. Il faut aller chercher le haut niveau. Au final, là, aujourd'hui, il est en BBA à l'EM Lyon. Il a plus de chances d'assurer ses arrières. Il ne va peut-être pas finir champion olympique, mais il va finir avec un bon job. Et je le dis parce que c'est important de le dire. Et certaines personnes comprendront ce que je vais dire parce que je sais qu'ils ont déjà entamé cette transition. Le haut niveau, ça existe aussi dans le monde professionnel. Je vous le dis, il y a des préparations, il y a l'aspect mental qui rentre en jeu, il y a la ténacité, il y a l'abnégation. On peut faire des métiers de très très haut niveau, avec des niveaux de pression que le commun du mortel ne peut pas assumer. Et ça, ça fait partie aussi du jeu. Et c'est vrai que tu parlais de maturité. L'avantage d'un sportif de haut niveau, c'est qu'il a fait une carrière avant une carrière. Donc, un sportif de haut niveau arrive à ressentir, à comprendre des ressentis de PDG, de CEO, de C-suite, comme on dit. Arrive à ressentir, en fait, les phrases, les expressions, les... Les... les sentiments qu'ont exprimés des gens qui ont fait 25 ans d'expérience, ils vont réussir à les ressentir. Pourquoi ? Parce qu'ils ont déjà fait face à la diversité, à la compétition, à la défaite, à l'échec, qui fait partie du processus de réussite. Parce qu'on ne peut pas ressentir la douceur et le goût d'une victoire si on n'a pas goûté celle de la défaite avant. En tout cas, on ne la savoure pas de la même manière. Et ça n'importe quel sportif qui va m'entendre là il le sait

  • #0

    le goût de la victoire après avoir connu les défaites c'est pas comparable c'est pas comparable tu peux pas toujours manger dans une cuillère en argent et après arriver dans une cuillère en aluminium et comprendre le bienfait que c'était d'avoir mangé dans une cuillère en argent et

  • #1

    retrouver ensuite la cuillère en argent tu te dis ah c'est bon ça ah ça c'était bon ça et donc n'importe quel sportif le reconnait on l'a tous ressenti après avoir reçu perdu cruellement sur un championnat de France l'année d'après d'aller le gagner aller chercher la médaille, la breloque quand on retrouve le podium on dit ah ah tu en parlais tout à l'heure,

  • #0

    ce qui a été le déclencheur chez toi ça a été au championnat de Paris première victoire où tu gagnes à 3 secondes de la fin du combat et ton adversaire qui après t'a laminé sur les deux prochaines rencontres lui Il a compris la saveur de cette victoire après sa défaite.

  • #1

    Les 12 secondes, ça y est. Théo Roussel, je dis son nom, je droppe son nom. D'ailleurs, il ne le sait pas. Je ne sais pas s'il le sait, mais c'est quand même lui qui a déclenché derrière le parcours que j'ai pu avoir. Mais ce qui est aussi fort, et je pense que je parlais des moyens dans le sport, le peu de moyens, mais on ne... Le sport est quand même un élévateur social. Il faut le dire. Moi, j'ai grandi dans un milieu précaire et le sport m'a permis de découvrir de nouvelles horizons. Il m'a permis de me dire que j'avais les moyens de faire. Il m'a permis d'ignorer la vie des gens, l'opinion des gens. Et il m'a fait dire, si tu le veux, c'est possible. Et moi, ce que je voulais, et je pense aussi que... Il faut comprendre quels sont les drivers de chaque personne, quels sont les motivateurs de chaque personne. Parce que moi, ce qui m'importait le plus, c'était sortir ma famille et ma maman des situations précaires que l'on a pu connaître. Et c'était ça mon vrai driver. Et au début, en étant plus jeune, je pensais que c'était en étant champion du monde et champion olympique que j'atteindrais cet objectif-là. Malheureusement, la réalité de mon sport fait que j'ai connu des champions olympiques durant mon parcours au niveau, j'ai connu des champions olympiques qui touchaient le chômage et qui touchaient le RSA. Donc en fait, j'ai compris que ce n'est pas à travers... Et je pense que c'est un indice... Quand on connaît bien, quand on commence à bien se connaître, et avec un peu de recul, ça va peut-être déclencher quelque chose chez moi qui m'a dit, OK, en fait, il va falloir que tu trouves ce qui va te faire atteindre ton objectif, parce que là, ton objectif, tu ne vas pas y arriver si tu continues. Et je pense que raccrocher des études...

  • #0

    Les bonnes études, en parallèle, m'ont permis de me rassurer un petit peu. Donc, élévateur social dans le sens où on arrive à connaître plus de gens, on arrive à sortir des zones dans lesquelles on vit, rencontrer des gens de classes différentes, parce que quand t'es en pôle, peu importe d'où tu viens, ce qui importe c'est ton niveau, et on se rend compte que dans la vie, c'est pas toujours le cas, mais de le savoir... ça permet d'avancer.

  • #1

    Oui, quand tu es en pôle, vous êtes un petit peu tous sur le même pied d'estal. L'objectif, c'est de monter sur la boîte et, si possible, la première marche. Mais finalement, c'est un peu comme les vertus que pouvait avoir le service militaire. Quand on le faisait encore, on arrivait tous là, qu'on soit fils d'eux ou juste venir du caniveau. On se retrouvait tous là. On avait tous les mêmes chances à la sortie du service militaire. Et ça déclenchait certaines choses chez les gens. Toi ? justement tes origines et puis cette confrontation avec Théo Roussel que t'as battu une première fois après qu'il t'a laminé les deux fois d'après s'il entend le podcast il va dire mais putain mais c'est ce qui se passe toujours écoute Théo si tu nous écoutes contacte-moi ça me ferait plaisir d'avoir ta version des faits

  • #0

    Théo je te remercie mon fils

  • #1

    Toi, ça t'a permis de débloquer quelque chose chez toi au niveau sportif ? Après, tu viens de nous le dire. Cette expérience, notamment en Pôle France, ça t'a permis de débloquer autre chose chez toi, de faire des études de haut niveau et après de te lancer dans une carrière professionnelle de haut niveau. Est-ce que quand tu t'es rendu compte justement que ce n'est pas avec le sport que tu atteindrais tes objectifs et notamment... de faire de l'argent, de sortir ta famille de la précarité. Est-ce que c'est ça aussi qui t'a poussé à te relancer dans tes études, mais surtout à laisser le sport de côté, à te reconvertir ou à transitionner vers la vie active professionnelle ?

  • #0

    Il y a eu deux choses. Blessure, donc mettre fin à des ambitions olympiques, qui a été très dur d'accepter, parce qu'on grandit avec ça. Parce que n'empêche que on réalise peut-être après 15 ans que c'est pas le sport qui va mettre le pain dans ta bouche, en tout cas pas forcément mais n'empêche que pendant 15 ans t'arrivais d'être champion du monde ou champion olympique et Et il faut l'accepter que ce ne sera pas le cas. Donc au final, ça a été super dur, très dur de l'accepter. Mais en même temps, il y avait une petite voix dans ta tête qui te dit, en tout cas qui doit te dire et qui au bout d'un moment finit par vraiment te le dire, il va falloir que tu te ressaisisses parce que là, ça ne s'arrête pas là en fait. C'était qu'au début du chemin en fait. Et donc... à partir de là, t'essaies de comprendre comment je peux capitaliser sur tout ce que j'ai appris, parce que c'est pas perdu, au contraire. C'est gagné, en fait, c'est à moi, c'est bon. Les titres que j'ai eus sont à moi, les expériences que j'ai eues, les rencontres que j'ai eues, tout ça, c'est à moi, en fait, personne ne me les enlèvera. Les médailles que j'ai, on ne me les enlèvera pas. Les défaites que j'ai eues, on ne me les enlèvera pas non plus, malheureusement. Mais voilà, on n'enlèvera rien du tout. Donc tout ce que j'ai gelé, comment je compose avec ? Et donc c'est vrai que... Donc... avoir compris que je n'atteindrais pas mon objectif final, le tout dernier, c'est-à-dire être bien financièrement, te pousse en fait à prendre des choix. Et au final, ces choix-là, tu ne peux pas les regretter même s'ils mettent fin à des ambitions que tu avais ou que tu as toujours eues. parce que l'objectif n'est pas de réaliser tes ambitions, l'objectif c'est d'atteindre l'objectif en fait. C'est d'aller chercher ton titre à toi. Et c'est pour ça d'ailleurs que la thématique champion de sa vie, pour moi, marchait et fonctionnait super bien, parce qu'être champion c'est bien, mais être champion d'une autre vie ou de quelque chose qui n'est pas la consécration ultime pour toi, ça sert à rien au final. C'est être champion de sa vie qui compte. Et donc, le comprendre permet en fait de plus facilement mettre de côté des échecs. Et ça, quand je me blesse en 2015, j'avais 21 ans. Qu'est-ce que tu sais de ça ? À 21 ans, tu as du mal à comprendre, tu as du mal à concevoir ces choses-là. Tu te renfermes un peu sur toi-même. C'est ça que je dis. À 21 ans, 22 ans, quand tu passes à travers ce genre d'épreuves, derrière, il y a peu de choses qui arrivent à te toucher. Et la plupart des gens que je commence à côtoyer vraiment dans le monde professionnel rencontrent ces moments de difficulté-là maintenant, donc la trentaine, à 30 ans. Je ne les ai pas encore, mais ceux que je côtoie ont 30 ans. Mais voilà, enfin, commencent à connaître l'adversité, la difficulté. Je sais que dans ce processus-là de compréhension de mon environnement, ma compagne m'aide beaucoup à comprendre, parce qu'elle a fait un parcours plus classique. Et quand moi je ne comprends pas la méthodologie ou la façon de réfléchir de certaines personnes, elles me le traduisent en disant mais hé, n'oublie pas que telle personne n'est pas s'faim Le parcours classique, ce n'est pas le parcours d'un sportif. Et on arrive dans un environnement à très facilement détecter ceux qui sortent un peu du lot, ceux qui ont eu des parcours atypiques, ceux qui ont des parcours particuliers, de ceux qui sont dans le moule. Voilà, je suis aujourd'hui dans une ligne professionnelle où la plupart des gens sont sortis de prépa, HEC, voilà, et donc eux ont connu... Leurs difficultés à leur manière, mais c'est quand même un moule déjà préfait où les gens passent de bloc à bloc. Et moi, j'arrive de manière disruptive comme ça, de nulle part. Exactement. Et donc, forcément... Je ne vais pas reprendre ce qui ne tue pas en plus fort, mais je vais plutôt dire ce qui, à la base, peut être une faiblesse, si tu arrives à le dompter, à le dominer, devient vraiment une force. Parce que mon parcours, que ce soit précaire, que ce soit dans l'adversité, que ce soit parfois un peu plus long, que ce soit les blessures, etc., aujourd'hui, je capitalise dessus à fond. Aujourd'hui, je capitalise dessus à fond, c'est-à-dire que quand on est proche d'une deadline et que tout le monde commence à paniquer, non, il n'y a pas de panique à avoir. Au pire des cas, on va mourir, personne ne va mourir ici. Au pire des cas, c'est perdu.

  • #1

    Et au pire, on décale un peu la deadline et puis voilà.

  • #0

    C'est ça, là où c'est infaisable ou inenvisageable pour d'autres personnes. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas respecter ces deadlines, comme on m'entend. Mais ce que je veux dire, c'est plus, il faut voir qu'est-ce qui est important en fait. Et même dans notre parcours professionnel, il y a des échéances où je me dis ça c'est important et sans pas le rater. Et en fait c'est tout l'art de ne pas céder à la pression. à la mauvaise pression, celle qui va plus nuire à ton activité, à ce que tu fais, plutôt que celle qui va te galvaniser et te permettre de générer de l'adrénaline en toi.

  • #1

    Et d'aller au bout d'un combat, au bout d'une compétition, ou comme tu dis, au bout d'une compétition professionnelle, parce que ce parcours du sportif de haut niveau, il existe aussi dans le monde professionnel.

  • #0

    C'est ça. Ah non, mais clairement, on le voit bien, je l'ai compris. Et je pense que c'est quand même quelque chose qui m'a fait plaisir, parce que quand tu arrêtes le sport de haut niveau, c'est dur. Parce qu'il faut le dire... Quand on a grandi dans un environnement sport de haut niveau, Pôle Espoir, Pôle France, les classes spécialisées, etc., on est toujours un peu spécial. On est toujours considéré différemment. On a toujours des petits avantages, on a toujours des petits passe-droits, etc. Et du jour au lendemain, tu les as plus.

  • #1

    Tout s'arrête.

  • #0

    Tout s'arrête. Quand je dis tout s'arrête,

  • #1

    c'est... Tu perds ton titre de noblesse et tu redeviens citoyen.

  • #0

    Païen. Alors vraiment, pour le coup, tu redeviens personne, dans le sens où... Les subventions s'arrêtent, les revenus chutent, l'entourage disparaît, les amis... Enfin, ça dépend lesquels. Il y en a qui... T'arrêtes un sport, donc tu ne viens plus aussi souvent, donc forcément, il y en a qui prennent moins de nouvelles de toi. Les entraîneurs, l'accompagnement psychologique, physique, etc. Médecins, kinés, ostéos... tout ça disparaît. Mais du jour au lendemain. Donc, t'es moins entouré en fait, tu te sens moins considéré. Et c'est peut-être ça le mot. Considéré. Tu te sens moins considéré. Et ça, ça fait mal. Parce que tu penses être considéré pour ce que tu es, alors qu'en fait, tu es considéré pour qui tu es, ce que tu représentes dans le système. Quand t'es sportif de haut niveau, tu représentes une chance de médaille. quelle qu'elle soit en fait. Et donc du coup, tu es considéré parce que tu vas permettre à d'autres personnes, une fédération, un entraîneur, un club, à atteindre des fins. Mais quand tu n'es plus dans ce système-là, tu ne leur sers plus rien. Et c'est là en fait que tu te rends compte qu'il va falloir que tu te fasses toi. Parce qu'à un moment... Et le savoir, c'est important, parce que même si tu décides de rentrer dans ce système-là, parce que le monde professionnel, c'est la même chose, que tu sois indépendant ou que tu sois salarié, tu permets à des collaborateurs ou à des collègues ou des supérieurs d'atteindre des fins. Mais quand tu le sais, c'est différent, parce que tu peux dire non plus facilement.

  • #1

    je veux dire je t'emmerde je sais pas si je peux parler comme ça écoute c'est ton podcast c'est Roulib tu fais ce que tu veux ça m'inspire une réflexion est-ce que du coup tu pourrais revenir un petit peu avec nous sur les apprentissages encore plus que t'ont apporté le sport de niveau dans le monde professionnel et peut-être inversement imaginons qu'on est dans un monde parallèle un monde magnifique où là maintenant tu vas commencer ton nouveau job dans quelques jours dans un nouveau pays et puis tu peux redevenir Mehdi Meknesh, le judoka de haut niveau et tu peux repartir en quête d'un tournoi olympique qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel je t'ai mis quelques étoiles dans les yeux là qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel t'a apporté dans ton statut, dans ton histoire de sportif de haut niveau et du sportif de haut niveau ce que tu as apporté dans ton monde professionnel alors je vais prendre tes questions par étapes si on était dans un monde parallèle

  • #0

    et que je pouvais aussi à côté reprendre une activité à haut niveau, je serais beaucoup plus apaisé. Parce que j'ai pu me montrer ce que j'étais capable de faire dans le monde professionnel, un monde qui lui me permet de manger.

  • #1

    Je reviens juste sur ce que tu as dit. Tu as dit j'ai pu me montrer c'est-à-dire pas montrer aux autres. C'est me montrer à moi ce que je suis capable de faire dans ce monde professionnel.

  • #0

    Me montrer à moi. Et une fois que je me suis montré à moi, je peux dire, bon, maintenant que je me le suis montré, je peux le montrer aux autres. Mais ce que je veux dire, c'est que, bah oui, parce qu'à un moment, c'est les autres gens qui te payent. Donc il faut montrer à un moment à quelqu'un. Mais ce que je veux dire, c'est que t'as des achievements, en fait. T'as accompli des choses. Et je pense que c'est important parce que c'est générateur de confiance. Parce que quand tu viens de nulle part, et qu'en plus tu vois que ce que tu fais depuis des années n'est pas ce qui va te faire manger, à un moment tu te dis, il va falloir que je le trouve le truc là. Il va falloir que je le trouve, il va falloir que je montre que j'ai le niveau. Et en plus de ça, un parcours sportif de haut niveau te fait prendre du retard en termes d'années. Et donc il y a un moment, tu dois 1. rattraper ce gap et 2. aller chercher ton objectif. Et je pense que si aujourd'hui je reprenais le sport, je le reprendrais plus sereinement. Pourquoi ? Parce que je me dis, OK, ça va être difficile financièrement, etc. Mais j'ai déjà ça sur mon CV, en fait, donc je peux revenir. quitte à perdre une petite année ou deux, je peux revenir. C'est différent, mais ça n'a pas du tout le même impact.

  • #1

    La même saveur, pour revenir sur ce que tu disais tout à l'heure. La victoire après la défaite, ça n'a pas la même saveur.

  • #0

    Tu viens plus apaisé là. Il y en a qui avaient besoin de... Chacun avait un objectif, on va dire, bien propre à lui-même. Chacun a un objectif bien propre à lui-même. Et moi, je sais que comme mon objectif à moi, c'était être bien dans la vie, financièrement et du coup, pas que moi, mais aussi mon entourage. L'idée de ne pas faire vivre, par exemple, à mes enfants ou à ma famille ou à ma femme les mêmes situations que moi j'ai pu connaître plus jeune, le fait de savoir que ce n'est plus le cas, en fait, tu vois, d'autres c'était des points différents, d'autres c'était lié à des parents, lié à, on va dire, une légatie,

  • #1

    un héritage.

  • #0

    Ouais c'est ça un héritage en fait chacun avait son point en fait moi c'était celui-là donc c'est vrai que je pense c'est pour ça que je veux pas rendre universel ce que je suis en train de dire dans le sens c'est pas applicable à tout le monde mais dans mon cas à moi bien propre à moi oui c'est vrai que c'est plus apaisant en fait tu dis j'ai réussi à prouver à me prouver à moi et à prouver au marché que j'avais ma place à ce niveau là en fait ça c'est fait et là tu te dis vas-y je peux je peux remettre les pieds dans le tas peut-être un peu comme comme Nico qui a on en parlait tout à l'heure il a fait une pause et maintenant il reprend le judo parce qu'il a réussi à intégrer HEC montrer qu'il y était capable et qu'il a montré au marché entre guillemets à la communauté qu'il était capable d'avoir ce niveau là à chacun son degré. Ce que j'aime beaucoup, c'est que les jeunes de maintenant, on va dire, prennent plus conscience des difficultés, de nos difficultés qu'on a pu avoir. Moi, je sais que il y a des jeunes que je considère vraiment beaucoup, comme par exemple Sina, qui est judoka, qui a fait Brittany, qui a fait Strasbourg, qui a fait l'INSEP, qui... qui s'inspire en fait des anciens. Et je sais qu'on a une très belle relation, lui et moi, parce que quand il est sorti de Strasbourg, j'ai tenu à l'accompagner, à lui dire, écoute, tu vois là tout ça ? Tu le fais pas. Fais pas ces erreurs-là. Quitte, fuis, fais ci, fais ça. Viens là d'abord, ensuite va là, va là. Parce que moi, j'aurais voulu qu'on me le dise. Moi, j'ai dû tâtonner et trouver tout seul. Et ça, c'est dur, parce que tu ne sais pas si tu vas dans le bon ou... En tout cas, tu vas dans ce qui te semble être le mieux. Mais personne n'était là pour me dire Ah non, mec, là, l'école dans laquelle tu es, elle est nulle. Je ne sais pas, tu suis les pauvres classements que tu vois et à un moment, tu te rends compte que Non, non, en fait, je pense pouvoir aller plus haut, je pense pouvoir chercher mieux, je pense pouvoir... dépasser certaines limites que l'on m'a fixées, et tu reproduis un modèle, et c'est là, en fait. Je voulais parler de ça pour revenir sur ta question initiale qui était quels sont les enseignements que tu tires du sport ? C'est ça, en fait. C'est beaucoup plus simple maintenant pour moi d'aller repousser mes limites qu'avant. Avant, t'avais un consensus autour de toi, que ce soit un corps médical ou un corps parental ou d'adultes en fait, qui fixent les limites pour toi. Et t'es censé y croire parce qu'eux sont grands et toi t'es petit, donc par défaut tu penses qu'ils ont raison. alors que non, ils n'ont pas raison. Ils n'ont pas raison, et pour être honnête, la plupart du temps, ils n'ont pas raison. Ma mère, que j'aime plus que tout, qui le sait très bien, avait beaucoup d'opinions et d'avis qui étaient erronés, qui n'étaient pas bonnes, en pensant bien faire pour moi, que je n'ai pas écouté, qu'au final, ont été un salut pour moi. Petite anecdote, quand j'étais en seconde, Je suis passé en première S alors que moi je voulais faire une ES. Les professeurs ont décidé que je n'avais aucun avenir en ES et m'ont fait passer en S parce que j'avais très bonne note dans les matières scientifiques. J'étais pas d'accord, parce que moi, c'est pas ce que je voulais faire. Ma mère rêvait que d'une chose, c'est que je sois médecin, donc S, c'est ce qu'il faut faire. Et donc, les professeurs m'ont réorienté en S, et pour faire appel, il faut l'accord des parents. Et donc, il y a eu une sorte de petit complot derrière mon dos, qui a fait que je me suis retrouvé en première S, alors que moi, je voulais faire ES. Résultat, qu'est-ce qui s'est passé ? je termine ma première S, je peux passer dans la classe suivante, et moi je dis c'est simple, c'est soit je passe en première S, soit j'arrête l'école. Et donc au final j'ai perdu un an gratuitement, alors que moi c'est pas ce que je voulais faire, regarde aujourd'hui. J'ai eu mon bac avec mention bien, 15-6, je me suis régalé, j'ai tout déchiré, derrière j'ai fait une école, puis une deuxième, puis une troisième, tu vois. Et aujourd'hui, je rentre dans le conseil en strat, enfin,

  • #1

    fallait m'écouter dès le début en fait ça aurait été plus simple t'aurais gagné un an mais comme tu le disais c'est peut-être comme le sport études tu disais que t'avais pas voulu faire la première année de sport études au collège et on sait pas ce que ça aurait donné est-ce que tu serais blessé avant est-ce que t'aurais progressé plus vite on saura jamais, on peut pas refaire l'histoire et là cette année que t'as fait en plus tu voulais pas la faire, mais peut-être qu'elle t'a permis aussi de gagner un an en maturité, peut-être qu'elle a aussi assis le socle des compétences qu'on acquiert en première, que ce soit en AS ou en ES, et qui t'a permis après de t'exprimer, d'exprimer ton plein potentiel en ES, et peut-être aussi te consacrer un peu plus au judo cette année-là, puisque t'avais déjà vu le programme de première. Je me fais l'avocat du diable !

  • #0

    C'est vrai, c'est complètement vrai, d'ailleurs c'est l'année où j'ai le plus performé, l'année où je suis passé en première ES, mais il y a eu un aspect psychologique qui était long, j'ai passé 5 ans en lycéen. 5 ans au lycée c'est long je peux te dire que c'est long parce que normalement c'est 3 ans quand t'arrives à ta 3ème année que tu dis je suis à la moitié j'ai cru ne jamais sortir du lycée pasteur ça j'ai cru ne jamais en sortir mais ce qui est vrai c'est que ça m'a permis surtout de savoir ce que je ne veux pas et c'est hyper important de savoir ce que tu ne veux pas tout comme c'est hyper important de savoir ce que tu ne peux pas c'est hyper important savoir ce que tu ne peux pas faire, connaître tes limites Parce qu'il faut connaître ses limites pour aller les repousser. Si tu penses, si tu te persuades que tu es capable de le faire, alors qu'en fait non... tu vas aller chercher des limites encore plus haut, tu vas te cramer et tu vas tomber. Donc, savoir ce que tu ne veux pas, c'est aussi important que savoir ce que tu ne peux pas faire. Je ne peux pas être danseur étoile. Je ne peux pas et je ne veux pas. C'est bien, c'est aligné. C'est aligné, tu vois. Mais voilà, ça m'a permis d'asseoir ce socle-là. Mais n'empêche que le résultat, et je pense que c'est l'enseignement le plus important que j'ai tiré moi durant toute ma vie, c'était... Les gens pensent avoir raison sur toi, mais en fait, il n'y a que toi qui sais ce que tu es capable de faire. Et ça, j'en parlais dans mon talk. Il n'y a que toi qui sais ce qu'il y a à l'intérieur de toi. Que toi qui es capable de dire Ok, ça je peux, ça je peux pas Les gens, aussi proches qu'ils puissent être, ne peuvent pas savoir ce que tu as en toi comme ressources, comme réserve. Tu peux les surprendre, mais toi, tu ne te surprendras pas. C'est-à-dire que moi, quand j'ai ce que j'ai, je ne suis pas surpris. Je peux être content, mais c'est pas pareil que d'être surpris. Je suis pas surpris, parce que je le savais, je m'étais fixé cet objectif-là. Les autres, oh, mais c'est incroyable, mais c'est incroyable, pourquoi c'est incroyable ? Parce qu'ils pensaient que j'arriverais pas. Donc si tu te mets à les écouter, un, si t'y arrives pas,

  • #1

    tu vas leur donner raison,

  • #0

    tu vas leur donner raison, et en plus de ça, si tu n'y arrives pas, tu ne peux pas leur en vouloir. Tu vois ? Moi, quand je réussis quelque chose où les gens me disaient Ah, tu n'étais pas capable je ne peux pas dire T'as vu ? T'as vu ? Je n'y arriverai pas. Je m'en fous. Ils m'en fous, ils l'ont compris. Je n'ai pas besoin de leur dire. Ils l'ont compris, ils le voient. Mais ça te fait surtout comprendre quelque chose. Et moi, je l'ai compris très jeune, parce que c'est arrivé très jeune. J'écoute plus que ces gens, en fait. Je m'en fous. Et je vais même aller plus loin. Ça me motive encore plus. Quand quelqu'un me dit Ah ouais, mais non, mais tu n'y arriveras pas. Ah, j'y arriverai pas ? Ah ben, on verra. Ah ben, on verra. Et aujourd'hui, l'étape que je suis en train de passer, il y a deux ans, dans mon école, des professionnels de l'école, pas des étudiants, mais des professionnels qui géraient un track en stratégie, m'ont répondu texto que tu n'as pas le profil pour y rentrer. Et bien voilà, j'ai noté, et deux ans après, j'y rentre.

  • #1

    Voilà, donc cher professionnel de l'école, si tu nous écoutes, toi aussi, on va t'envoyer le podcast.

  • #0

    C'est ça, il a sorti l'école.

  • #1

    Tu me le donneras en off et je lui enverrai. Super, écoute Mehdi, on avance, je ne veux pas te prendre trop de temps. Comme je te le disais en off, j'ai une petite surprise pour toi. Je voudrais avec toi inaugurer une nouvelle catégorie du podcast. C'est les questions des anciens invités qui viennent du même sport que toi. Tu parlais de Nico tout à l'heure, tu fais référence à Nicolas Biffaut que j'ai reçu dans le podcast D'ailleurs, son épisode a été publié le 31 décembre pour bien finir l'année 2021. Il a une question pour toi.

  • #0

    Salut Mehdi, j'espère que tu vas bien. J'espère que tu t'éclates dans tes nouveaux projets personnels et professionnels. Alors, la question que je voulais te poser pour ce podcast, c'était de savoir quel était ton meilleur souvenir lorsque tu étais au Pôle Espoir de Bretigny-sur-Orge. La Nico t'es en train de faire de... C'est chaud là ce que t'es en train de me demander. L'année que j'ai passée à Bretigny a certainement été l'année la plus folle que j'ai passée dans le sport. Pourquoi il me pose cette question-là ? Parce qu'il sait très bien que c'est des zinzins. On était des zinzins. Pour donner un petit point, sur ma classe, on était 19 redoublants. Euh... Et... Alors, non, ouais, c'est... 19 redoublants, non, 26 redoublants ou 25 redoublants et 19 conseils de discipline. Mais je peux te dire que l'envers du décor des chiffres que je te donne, c'était un bordel et une ambiance de malade. Et je pense que mon plus beau souvenir... Ça se bagarre, là ? Allez, je vais sortir des sentiers battus. Je ne vais pas dire ma première médaille en championnat de France parce que normalement, c'est ça. J'en ai pleuré, c'était des émotions de fou. Je vais plus sortir un point d'ambiance. C'était... les soirées les soirées à foutre le bordel dans l'internat mais ça c'est des souvenirs que je garderai toujours dans ma tête parce que j'ai jamais autant rigolé de ma vie que cette année là en fait ça a été très dur parce qu'il y a eu des moments très difficiles des blessures etc mais non Nico non l'ambiance dans l'internat c'est trop c'est pas possible

  • #1

    Moi, il y a un truc qui me choque, c'est que tu parles de foutre le bordel à l'internat, mais dans le judo, il y a les valeurs du respect.

  • #0

    Non, on se respecte. C'est le bordel. On se respecte. C'est-à-dire que quand on se retrouve, en tout cas moi, on se retrouve devant le fait accompli qu'on va se faire punir ou sanctionner, parce que j'ai été viré de l'internat à la fin, mais je n'étais jamais délégué aux championnats de France, donc je m'en foutais. Voilà, pour ceux qui m'entendent, je le répète, je m'en foutais. tu restes respectueux. Moi, je n'ai jamais haussé le ton face à des profs, parce que j'ai été éduqué comme ça et parce que c'est notre sport et parce que derrière, on prenait cher. Et puis Nicolas Motion m'aurait défoncé. Mais n'empêche que c'était le zoo. C'était le zoo. On dormait le... Il y avait des surveillants qui faisaient des rondes. On les rendait malades. Ah oui, j'ai un très bon souvenir. Les petits ponts massacreurs. les petits ponts massacreurs les petits ponts massacreurs en fait c'est un concept qui est très simple c'est tout le monde qui joue avec une balle et si un gars prend un petit pont il se fait massacrer par toute la cour et je peux te dire que quand tu fais ça à Bretigny où il y a le pôle espoir de judo le pôle de foot et le pôle de rugby les petits ponts massacres ça massacre ça massacre et puis accessoirement t'es à Bretigny au milieu du 91 avec des gens qui viennent de partout banlieue parisienne et qui viennent Les petits pour m'assacreur, ça va très vite, très loin. Moi, je sais que... Ah oui ! Et les baptêmes d'anniversaire aussi. Moi, je sais que le 26 mai, donc le jour de mon anniversaire, le Je sais pas si c'était comme ça chez toi, à Brette, pour toi, Nico, mais nous, à notre époque, le jour de ton anniversaire, tu te faisais défoncer.

  • #1

    Donc il va venir me prendre congé ou être malade.

  • #0

    Moi, j'étais pas là. Le 25, je rentre chez moi, je reviens le 27. en plus moi je suis de fin d'année fin d'année scolaire j'ai démonté tout le monde on a fait des pires traces à certaines personnes il y en a qui ont pris des sauts d'urine dans leur lit moi à arriver à la fin comme ça j'allais prendre tarif je viens pas c'est simple je ne viens pas et d'ailleurs Sina si t'entends ça je pense que tu sais très bien comment c'était aussi toi pour toi ta génération parce que je pense que t'es de la même génération que Nico ou peut-être une génération avant mais je vous souhaite que c'était pas Je pense pas, c'était pas aussi pire que nous parce que je sais que nous il y a eu une grande refonte dans le Pôle Espoir après notre année et les gens en ont entendu parler quelques années après de notre génération parce que ça a été une honte

  • #1

    Bon, on retiendra donc comme meilleur moment au Pôle de Bretigny les petits ponts massacreurs J'ai une autre question pour toi, cette fois-ci qui vient d'une athlète, une judocate c'est Anfatou Mbayeiro, voilà sa question Quelle est la qualité que tu as développée au judo ?

  • #0

    et que tu as réussi à introduire dans ta vie professionnelle.

  • #1

    On en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais est-ce qu'il y en a une autre qui te vient cette fois-ci avec la question posée par Anne Fatou ?

  • #0

    Ça, c'est Anne Fatou, plus professionnelle, plus posée. Ça, c'est vraiment elle, tu vois. Alors, très bonne question. Je pense que c'est l'abnégation, la persévérance, rien lâcher. C'est quelque chose qu'on développe très rapidement, on n'a pas le choix de le développer très rapidement dans le sport, parce que sinon tu n'as nulle part, tu ne fais aucune médaille, tu ne fais rien du tout. Mais qui est beaucoup plus difficile à percevoir parce que le sport c'est toi, le monde professionnel c'est toi et les autres. Et quand je dis que je parle d'humain, c'est là où ça se joue. et je pense que l'abnégation et la persévérance le fait de rien lâcher ça a peut-être un point plus lié au judo le judo c'est le sport individuel le plus collectif que je connais c'est simple parce que tu travailles pour toi mais tu ne peux pas travailler pour toi si tu ne fais pas travailler les autres et je pense que c'est le point que j'ai le plus gardé et qui m'a fait le plus penser à l'humain c'est que si tu ne fais pas monter en compétence les autres, tu ne monteras jamais toi. Ou tu ne pourras pas bien monter toi. Si tu t'amuses à garder tous tes secrets et toutes les techniques pour toi, et que tu ne les partages pas avec les autres, de peur de leur donner tes techniques, eux ne développeront jamais un moyen de te contrer, et toi tu ne développeras jamais un moyen de contrer leur contre.

  • #1

    Et de devenir encore plus fort.

  • #0

    Exactement. Et donc là c'est ça. Si tu ne fais pas monter en compétence les gens à côté de toi, si tu ne prends pas le temps... de comprendre les forces et les faiblesses et les drivers de chacun. tu n'arriveras jamais à aller loin. Tout simplement. Tu monteras vite, mais tu auras un plafond de verre parce que tu n'auras pas fait monter toute une cohorte avec toi à développer leur meilleur niveau. Je pense que c'est ça. C'est faire attention à l'humain et aux gens autour de toi, les partager avec eux. Rien à lâcher, même si tu perds, même si ça ne marche pas. même si tu te fais lourder de ta boîte, même si tu te fais détester par plein de gens, c'est pas grave parce que tant que tu gardes cette philosophie il y a d'autres gens qui t'adoreront à côté donc voilà, partagez et rien lâcher partagez et rien lâcher, tu sais quoi, partagez et rien lâcher, c'est très bien voilà,

  • #1

    c'est super, Mehdi j'ai encore deux questions pour toi, la première je la pose à tous les invités, si on retournait dans ce monde parallèle et tu pouvais revenir euh te mettre à côté du petit Mehdi qui va découvrir le judo tu sais celui où maman te dit je veux que tu fasses un sport mais t'es un petit peu mou donc un sport peut-être de combat où tu vas apprendre à te défendre mais un sport qui soit pas en plein air donc je vais t'emmener au judo t'arrives là, toi tu voulais pas et toi le Mehdi de maintenant, t'es à côté de ce petit Mehdi qu'est-ce que tu crois que le petit Mehdi de 4-5 ans Dirais en te voyant, en sachant tout ce que t'as accompli Et là où tu en es aujourd'hui Qu'est-ce que lui dirait ? Qu'est-ce qu'il penserait de toi ?

  • #0

    Je serais super fier Ah il dirait mais je fonce j'y vais quoi Non non non parce que je pensais que ta question c'était qu'est-ce que je lui dirais Non trop facile ça trop facile Qu'est-ce que lui me dirait s'il avait un film de tout ce qui a été fait Oh bah il foncerait Il foncerait Il foncerait encore plus Il foncerait et j'espère qu'il aura bien regardé l'histoire de sa vie future pour ne du coup être meilleur et foutre encore plus le bordel à l'internat

  • #1

    aussi aussi parce que quitte à être viré autant vraiment foutre le bordel parce que je savais que j'allais être viré moi quitte à prendre cher autant prendre cher jusqu'au bout exactement à bien prendre cher en fait ça marche et puis dernière question écoute elle est très simple où est-ce qu'on peut te suivre où est-ce qu'on peut rentrer en contact avec toi si on veut en savoir encore plus si on veut découvrir ton fameux triangle

  • #0

    des Bermudas c'est un bon truc que tu me dis parce que là j'avais pensé à publier moi cette vidéo et puis Et en fait le truc qui m'a le plus empêché de la publier c'était que C'est en 17 minutes j'avais la flemme de faire les sous-titres Sauf que maintenant il y a Delia qui fait les sous-titres pour toi Donc je vais la publier, je vais me faire un compte YouTube pour la publier. Je vais travailler la vidéo et ensuite je vais la publier. Mais je vais aussi couper des extraits et mettre sur LinkedIn différents supports. Mais ouais, LinkedIn déjà. Premier support où on peut me retrouver. Mais aussi, pour ceux qui sont judokas, il y a Instagram. Et...

  • #1

    et Youtube bientôt ok super nous on mettra ça de toute façon dans toutes les notes de l'épisode j'avais donné un challenge à Nico Biffo qui se lance aussi dans la création de contenu avec une chaîne Youtube je lui avais dit que je publierais le podcast uniquement une fois qu'il aurait publié deux vidéos donc je te donne le même style de challenge je publierai ce podcast quand tu auras publié ta vidéo sur ton compte Youtube ça marche ? ok j'ai pas le choix voilà maintenant t'as un objectif merci beaucoup Mehdi pour ce moment qu'on a passé ensemble merci à je te souhaite bon courage pour la suite bonne continuation, bon voyage pour ton nouveau boulot et puis on suivra avec attention la suite et moi je reste accroché à ton talk sur la méthode Bermuda sur le cercle des Bermuda ça m'a beaucoup inspiré ça allait faire autant trois

  • #0

    ans après

  • #1

    et comme tu l'as dit la dernière fois quand on a eu l'occasion d'échanger avec Cyril Blanchard avec d'autres formés dans la formation champion de ma vie tu t'en rendais même pas compte mais en fait tu es un des supports de la formation donc je l'ai pas du tout et pour te donner une anecdote sur le triangle des Bermudas comme

  • #0

    le disait à chaque fois Cyril et Salah donc ils nous ont formés sur champion de sa vie Il y a le talk, et ça c'est important, tu dois le savoir toi, il y a le talk que tu veux faire, il y a le talk que tu vas faire, que tu fais, et le talk que tu voulais faire. et bien travailler son talk ça te permet en fait de pouvoir improviser quand t'es sur scène, quand tu vois mon talk tu vois qu'il y a eu de l'impro mais je connaissais tellement mon sujet que je pouvais me permettre de faire 4 versions 8 versions différentes que ça resterait impactant et le triangle des Bermudas je l'ai fait dans le train avant d'arriver à... c'est à dire que j'ai travaillé mon talk et j'ai incorporé cette notion du triangle des Bermudas peut-être moins de 24 heures avant et c'est le truc que tout le monde a retenu c'est incroyable,

  • #1

    j'ai travaillé mon talk pendant un an et tout le monde a retenu ce truc que j'ai fait à la dernière seconde ouais mais parce que le talk en lui-même est inspirant mais cette image du triangle des Bermudas ça met en lumière finalement en une image ce que ton talk raconte un

  • #0

    Bermuda pour être bien dans la vie c'est ça,

  • #1

    merci beaucoup encore Mehdi bonne continuation merci à toi aussi Alors on est tous d'accord chaque athlète a une histoire unique tout comme Mehdi Meknesh que vous venez d'entendre sur le podcast si son parcours vous a inspiré, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter, tous les liens sont dans les notes de l'épisode Pour en découvrir davantage sur Mehdi et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c'est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. partager leurs épisodes ça nous aide et ça les aide surtout eux allez portez-vous bien entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode salut les sportifs

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Description

🌟Imaginez un sportif, doté d'une résilience à toute épreuve, dont chaque défi lui offre l'occasion de briller encore plus fort.🌈 Cet homme, c'est Mehdi MEKHNECHE. Dans le grand jeux de son existence, il a suivi un parcours non pas sans embûches, mais richement pavé d'apprentissages et de victoires personnelles.🥋


🏆Ancien judoka de haut niveau, Mehdi n'a jamais été étranger aux défis ou à la compétition. Il connaît le goût de la sueur, de la persévérance et, surtout, celui de la renaissance après chaque chute.💪 À l'écoute de son histoire, on plonge dans les souvenirs d'une jeunesse rythmée par le Judo, où le self-défense cède peu à peu la place à une passion dévorante. 🌍


📚Doué d'une soif d'apprendre et de se prouver à lui-même, il quitte finalement le monde du sport, non sans emporter avec lui ses précieuses leçons, pour s'engager sur un tout autre tatami : celui du monde professionnel.🌀


🌟Mais Mehdi ne se contente pas de combats physiques.


🤔Il est vrai que la question de Nicolas, entre anciens athlètes convertis dans la quête d'autres victoires, promet d'allumer une nouvelle lueur de curiosité. Serait-elle la pièce manquante permettant de dessiner plus précisément le tableau de cette transition, du judogi au costume de consultant?🔍


🎙️Dans cet épisode du podcast, il n'est pas seulement question de se souvenir mais de partager. De partager cette flamme qui ne s'est jamais éteinte en lui, celle qui éclaire aujourd'hui son chemin dans le vaste monde du conseil en stratégie, où il se prépare à relever ses nouveaux défis, à Bruxelles, tout en restant ancré dans ses racines.🌿


🎧Écoutez l'épisode sur toutes les plateformes de podcast et pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonnez-vous !


#Podcast #DansLesVestiaires #Sport #Judo #Carrière #Transition #Détermination #Resilience #Inspiration #Motivation #LinkedIn #Ecriture #ConseilEnStratégie #VieProfessionnelle #SuccessStory #Ambition #Challenge #Succès


Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :


  1. 00:03:38 - Début dans le Judo et Influence Maternelle

  2. 00:06:49 - Victoire Déterminante et Transition vers le Haut Niveau

  3. 00:10:05 - L'Impact des Blessures sur la Carrière Sportive

  4. 00:12:32 - La Psychologie du Sport et le Soutien Manquant

  5. 00:14:08 - Importance de la Préparation Mentale

  6. 00:16:33 - Les Difficultés Financières des Sportifs de Haut Niveau

  7. 00:19:43 - Le Parcours après le Judo : Transition Professionnelle

  8. 00:22:07 - Conseils pour les Jeunes Sportifs : Éducation et Préparation pour l'Avenir

  9. 00:24:29 - Le Haut Niveau dans le Sport et le Monde Professionnel

  10. 00:27:16 - Le Sport comme Élévateur Social

  11. 00:34:34 - Les Enseignements du Sport Applicables dans la Vie Professionnelle

  12. 00:39:26 - Les questions d'anciens invités du podcast

  13. 00:43:05 - L'Importance de Connaître et Dépasser ses Limites

  14. 00:44:02 - Encouragement à Écouter sa Propre Voix et à Ne Pas Abandonner


Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.linkedin.com/in/mehdi-mekhneche / https://www.instagram.com/mekhnechito / https://www.strava.com/athletes/81580268


Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Mehdi. Ça se passe sur https://vestiaires.org !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dis papa, pourquoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Et bien croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d'entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j'ai réalisé que beaucoup d'entre nous se posent la même question. C'est pour ça qu'il y a quelques années, j'ai décidé de lancer le podcast dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j'ai rejoint Aplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi, je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau, croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que, encore une fois, vivre de son sport n'est pas si facile quand on n'est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque vient à l'installer, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toutes... La journée, c'est sportif de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c'était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l'épisode, je vous donne tous les détails sur notre invité et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c'est parti pour un nouvel épisode ! Salut les sportifs, c'est Hermano et je suis très heureux de vous recevoir comme d'habitude pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd'hui, on inaugure un petit peu ce format puisque je suis en face-à-face avec mon invité mais pas par caméra interposée. J'ai la chance d'être en face de Mehdi Meknesh. Salut Mehdi.

  • #1

    Salut Hermano, salut tout le monde.

  • #0

    Mehdi, écoute, je suis très content de te voir, surtout qu'on parle beaucoup de toi en ce moment, que ce soit dans les podcasts avec d'anciens invités et d'ailleurs tu auras une petite surprise à la fin de l'épisode, mais aussi... avec Cyril Blanchard avec qui je suis la formation champion de ma vie on pourra revenir un petit peu là dessus on pourra revenir aussi sur le talk que tu as fait sur le côté très inspirant de ce talk mais avant tout ce que je te propose c'est ce que je propose à tous mes invités je te demande de te présenter donc dis nous tout qui est Mehdi Meknesh alors

  • #1

    déjà merci pour tes mots en amont ça me touche ça fait très plaisir de savoir que mes passages ou mes talks où mon nom arrive à à inspirer, à accompagner et à aider certaines personnes. C'est d'ailleurs le but et l'idée. Sinon, pour ma part, comme tu l'as dit, Mehdi Meknej, j'ai 29 ans. Et je vis actuellement à la frontière du Luxembourg car je travaille, ou du moins je travaillais au Luxembourg depuis deux ans et demi. J'ai décidé de quitter mon job pour en rejoindre un autre, donc passer du conseiller en management au conseiller en stratégie, quelque chose que je cherchais depuis un moment. Donc là je rejoins Bruxelles, mais je continuerai à vivre ici pour rester près aussi de ma compagne. Sinon, voilà, ancien sportif de haut niveau, judoka, plus de 18 ans de judo, je pense, à peu près. Plusieurs bons moments, presque 10 ans dans le haut niveau. Donc, des souvenirs, des bons, des moins bons. Plein d'amis, plein de... et surtout, une personnalité qui s'est créée, qui s'est forgée. Au fur et à mesure des années et des expériences qui me permettent aujourd'hui d'être qui je suis, c'est-à-dire quelqu'un d'ambitieux mais qui reste, je pense, simple, parce que c'est important, parce que c'est l'humain qui prime avant tout. Donc, voilà, rester abordable, accessible, transmettre. Je pense que si je devais définir un mot qui me parle beaucoup, c'est vraiment transmettre. Parce qu'on s'enrichit beaucoup à travers la transmission. Et donc oui, voilà à peu près dans les grandes lignes qui je suis.

  • #0

    On va rentrer un petit peu plus dans les détails, justement, dans les petites lignes de toi, de ton histoire, de ta carrière, de ta vie de sportif de haut niveau, mais pas que. On parle de sport. Comment est-ce que tu découvres le sport ?

  • #1

    Comment est-ce que je découvre le sport ? Déjà, j'ai ma mère qui était ancienne sportive de haut niveau quand elle était en Algérie. Mais comment je découvre mon sport ? Parce qu'elle faisait de l'athlétisme. C'est parti. Parce que ma mère voulait que je fasse du sport. Et puis pour l'anecdote, j'ai grandi dans le 20e arrondissement de Paris, près de Belleville. Et c'est vrai que c'était... On va dire que ça craignait un petit peu. En tout cas, il y avait quand même dans mon école pas mal d'opposition et de tensions. Et donc, j'étais amené à me disputer très souvent. Sauf que moi, je n'étais pas du tout un garçon combatif. J'étais plutôt un fils à maman. Je pense que je le suis toujours un petit peu, dans le sens où je suis très attaché à ma mère et j'ai une relation très particulière avec elle. Mais voilà, je n'étais pas celui qui voulait absolument découdre avec tout le monde. Je revenais souvent marqué et ma mère a dit c'est plus possible, c'est pas possible, il faut que tu puisses te défendre. Et elle m'a fait faire du sport mais elle voulait pas que je fasse un sport en plein air ou en extérieur. Et donc ça limite le champ du possible et on se retrouve à aller dans le judo parce que pour elle c'était du self-defense et que c'était pas un sport de gros impacts. Elle a bien compris qu'avec le temps, ce n'était pas forcément vrai. Elle a d'ailleurs regretté très rapidement. Regretter, c'est un grand mot, mais en tout cas, elle s'est dit, mince, je pensais mettre mon fils dans un sport qui va permettre quand même de pouvoir se défendre, mais d'être au chaud, etc. Et au final, je tombe dans ce sport qui, à la base, ne me séduit pas du tout. que j'ai pas aimé, que j'ai voulu arrêter parce que moi je voulais faire du foot mais mon entraîneur Julien Nabara s'il m'entend j'espère bien on va lui envoyer le podcast comme ça il pourra faire ses commentaires exact à déceler quelque chose un potentiel un niveau et en fait très rapidement il y a eu un moment Après pas mal de victoires, mais aussi quelques grosses défaites qui ont laissé des traces, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. C'est vrai que j'étais quelqu'un qui... Je ne suis pas mauvais joueur, mais je suis très mauvais perdant. Je déteste perdre. Et je pense que c'est une des bases aussi de pas mal de sportifs, c'est détester perdre. Et du coup, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. Et en fait, je me suis entraîné très dur, chose que je ne faisais pas quand j'étais plus jeune. Et quand j'étais minime, j'arrive sur les championnats de Paris. Donc je fais troisième après avoir perdu. En demi-finale et sur ma troisième demi-finale consécutive contre le même gars. Et c'est ça en fait que je n'ai pas toléré, je me suis dit que ce n'était pas possible. Je l'avais battu une première fois, je le bats une fois, il me bat deux fois. Le deuxième combat, donc la première fois où il me bat, il me bat en 12 secondes. Alors que moi je l'avais battu à 3 secondes de la fin sur le premier combat. Et en demi-finale des championnats de Paris... Il me bat encore et là j'ai dit non ça c'est pas possible ça je peux pas le tolérer et donc je lui ai dit tu fais ce que tu veux de moi mais plus jamais je perds contre ce mec là c'est pas possible ça c'est ce que tu dis à ton coach ça c'est ce que je lui dis à lui donc j'étais minime je devais avoir 12-13 ans et je lui ai dit c'est impossible et c'est parti de là en fait et en fait ce qui est marrant peut-être pour l'anecdote j'avais combattu au championnat de Paris En moins de 60 kg, à l'époque, le championnat de Paris, c'était celui en Ile-de-France qui était considéré comme le moins dense en termes de niveau. Et donc, je fais trois en moins de 60. Et aux Iles-de-France, j'arrive avec 400 grammes de trop. Parce qu'à l'époque, les régimes, je ne connaissais pas. Et bon, je ne jugeais pas pertinent d'en faire. En tout cas, juste faire attention à son poids. Sauf que je n'ai jamais été très bon pour ça. Je me suis amélioré par la suite avec. Et je me retrouve à faire deuxième en moins de 66. alors que je faisais 60.3-60.34 donc je me retrouve surclassé de catégorie de poids et à faire une meilleure place que celle que j'avais fait donc comme quoi l'entraînement et le travail ça paye et ça a été un élément déclencheur pour moi à l'époque partir en sport et études c'était C'était presque un rêve inaccessible. C'était réservé qu'aux meilleurs. Et avec cette médaille aux Îles-de-France...

  • #0

    Vice-champion d'Île-de-France, ça va, tu faisais quand même partie des meilleurs.

  • #1

    À ce moment-là, oui. Mais ça, je devais être en quatrième quand c'est arrivé, donc au collège. Sauf que je me rappelle des années sixième, cinquième, etc. C'est pour être tuto. C'est incroyable, mais sport et études c'est que le top du top des meilleurs, etc. Jusqu'en quatrième, avant que je fasse cette médaille, c'était encore... Mais c'est vrai que ça a ouvert le champ des possibles d'avoir fait cette première médaille, de voir toutes ces personnes-là autour de soi, en fait, sur toutes les catégories de poids des podiums partir en sport et études. J'ai dit, ben en fait, moi aussi. Et j'y suis pas parti directement, j'ai voulu terminer le collège dans lequel j'étais. C'était un bon collège avec un bon niveau et surtout... Je me sentais pas prêt à partir directement en fait. J'avais 13 ans, ma mère... un consoble je pense de partir directement et surtout mon entraîneur qui me dit fais encore une petite année au club ça va pas te faire de mal etc je ne sais pas ce qui serait passé si j'étais parti en sport études dès ma première année, peut-être que j'aurais moins bien fait peut-être que je me serais cramé surtout qu'à l'époque on pensait que le sport études c'était la voie royale or le temps nous a montré surtout ces dernières années nous ont montré qu'il y a pas mal de personnes qui se sont sorties sans passer par l'épaule Euh... Donc... Donc oui, j'y suis allé et en fait de là ça a déroulé. Première année qualifiée au championnat de France en KD, derrière première médaille de l'histoire au championnat de France de mon club. Première médaille aux îles de France de l'histoire de mon club, ensuite première médaille au championnat de France, ensuite départ en Pôle France, plusieurs médailles au championnat de France par équipe. FSGT, universitaire, et ensuite d'autres rêves qui sont créés. Ensuite une double nationalité qui a joué, parce que j'ai tenté ma chance avec l'équipe nationale algérienne pour les Jeux de Rio. Des blessures, des blessures, des blessures, des blessures. C'est un sport qui amène beaucoup de blessures, je trouve. Voilà, avis personnel, des blessures qui ont fait beaucoup de mal. mais qui au final rendent plus fort parce que la bonne vieille expression ce qui ne tue pas rend plus fort est vraie, mais il faut quand même arriver à capitaliser sur ces échecs ou sur ces difficultés pour que ça rende plus fort. Parce que j'ai connu des gens aussi que ça n'a pas rendu plus fort et au contraire ça a vulnérabilisé. Et ça je pense que c'est un problème qu'on n'aborde pas assez dans le monde du sport. On commence à l'aborder, je l'entends très souvent maintenant, et ça me rappelle un... Un superbe article d'un ami qui s'appelle Papdoudou Ndiaye, qui était dans ma catégorie de poids à l'époque, on s'est tiré quelques bastons ensemble, qui lui a eu un parcours superbe, il a fait médaille au championnat du monde junior, et qui lui parle beaucoup de ses difficultés, de la psychologie, du manque de soutien, et de l'impact des blessures du moral, du mental sur... sur le sportif, et donc là, je lui passe une petite dédicace s'il l'entend aussi. C'était très... Enfin, son article et son post étaient vraiment impactants et inspirants, et je l'ai soutenu à 200% parce que, comme je l'ai dit au début, c'est de l'humain avant tout. Et on a tendance à l'oublier dans une ère où il y a beaucoup d'IA, etc. Ça reste de l'humain avant tout à chaque fois. Donc voilà, voilà pour le loulou.

  • #0

    la petite histoire on pourra revenir un petit peu après sur l'après judo on va y rester mais avant tu parles là justement de ce côté humain, de ce côté blessure et l'impact que ça peut avoir sur le mental est-ce que toi à l'époque parce qu'on l'a compris maintenant tu n'es plus sportif de haut niveau, tu t'es orienté vers plutôt un métier de haut niveau mais dans le sport est-ce qu'à l'époque tu étais accompagné par un staff et notamment un préparateur mental ou est-ce que c'était pas encore le moment de parler de tout ça ?

  • #1

    C'est vrai que la notion de préparateur mental est arrivée un petit peu après, notamment sur mes dernières années en Pôle France, parce que j'avais quand même remarqué que j'avais tendance, parfois, en fait, j'ai eu une période où j'arrivais bien à passer le bloc final, et j'ai eu quelques compétitions où j'ai bloqué en demi à chaque fois, et je sais que ça a laissé quelques traces. Et sur mes deux dernières années de Pôle France, Il y avait un préparateur mental. En fait, il y avait l'entraîneur des Pôle Espoir. Nous, on était en Pôle France à Strasbourg. Le Pôle Espoir et le Pôle France s'entraînaient au même endroit. Et du coup, l'entraîneur des Pôle Espoir était aussi préparateur mental. Et donc du coup, on pouvait de temps en temps aller le voir. Et je pense qu'ils ont essayé de mettre ça en place. Je ne sais pas ce que ça donnait par la suite, mais du coup, régulièrement, on était accompagné par ce préparateur-là. Et c'est vrai qu'à l'époque, je pense qu'on avait tous un peu une vision biaisée de ce que c'est que le préparateur mental. On pensait qu'on allait être accompagné. C'est un préparateur mental, tu le vois parce que tu n'es pas prêt mentalement. Et ça, c'est, je pense, la plus grosse erreur que l'on puisse faire. C'est comme si je te disais tu gères tes comptes sans gestionnaire. Enfin, genre,

  • #0

    tu feras un budget quand tu n'auras plus de sous.

  • #1

    Voilà, exactement. Alors que ça n'a pas de sens. Justement, c'est quand t'as de l'argent, c'est quand t'as du mental, que tu dois voir un préparateur mental. C'est là tout le paradoxe, en fait, où on se dit un préparateur mental, c'est parce que tu n'es pas prêt, alors que justement, c'est parce que tu es prêt que tu vas voir un préparateur mental. Si tu n'as rien dans la tête, tu ne vas pas voir un préparateur mental.

  • #0

    C'est pour mieux réorienter tes forces et là en l'occurrence la préparation mentale pour mieux réorienter tes forces et les mettre là où ça va avoir un impact. On parle de la préparation physique, on parle du coach, le préparateur physique, le coach il est là pour mieux te préparer, pour mieux orienter tes compétences, tes capacités. Tu disais ton premier coach a vu en toi quelque chose qui fait que tu avais les capacités de devenir un grand judoka et il a appuyé là-dessus, le préparateur mental. On est un peu là-dessus mais à ton époque. C'était beaucoup plus biaisé et c'était tu vas voir un préparateur mental parce que tu vas pas bien.

  • #1

    On avait presque honte d'y aller quoi. On était pas fiers d'aller voir. Pas pas fiers d'aller voir, l'avantage c'est que c'était un... Je vais pas dire c'était un ami. Mais presque, dans le sens où il était quand même plutôt jeune. Nous, on avait 18, 19, et lui devait en avoir 26, 27, donc pas un gros écart d'âge. Et il était très sympa. Donc il y avait une accessibilité qui permettait, qui facilitait l'approche. un préparateur mental officiel, etc. Ou pareil, nutritionniste pour perdre le poids, etc. Mais pas du tout. Pas du tout. Et certains qui écoutent ce podcast, qui étaient en club avec moi ou en pôle, me voyaient faire des régimes. des régimes sur mes deux dernières années je pense que mon coloc m'a vu faire des régimes de 12 kilos en une semaine et demie et qui laisse des traces sur le corps dans le sens où on fait des effets yo-yo où on perd 12 on en reprend 15 en fait on se rend pas compte que quelques années dans le haut niveau mal gérées et encore j'ai de la chance parce qu'au final fin J'ai plutôt bien géré ma sortie et ma transition, plutôt. Mais je ne sais pas, en fait. Je ne sais pas si c'était si bien géré que ça, en fait. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai réussi à le faire. Et on ne se rend pas compte, en fait, des séquelles que ça laisse physiquement sur le corps. Là, j'ai les genoux. Enfin, je me suis fait infiltrer les deux genoux. Infiltration PRP en décembre. Parce que tu te blesses plus simplement, plus facilement, ton corps est plus vulnérable. Donc encore une fois, il y a plein de paradoxes dans le sport, mais tu es censé être une machine physiquement, et tu te rends compte que tu deviens vulnérable physiquement plus rapidement.

  • #0

    Moi, j'ai remarqué quelque chose avec tous les invités que j'ai pu avoir sur ce podcast et sur d'autres, c'est que vous gagnez énormément en maturité. Tu peux échanger avec des gamins de 20-25 ans. Tu as l'impression que certains ont déjà une bonne quarantaine d'années en termes de maturité, en termes d'expérience. Mais, et tu le dis, ça va aussi de pair avec une fatigue plus rapide, plus accrue au niveau du corps et aussi du mental. Et je suis bien content que maintenant, la préparation mentale... prennent un peu de l'essor et que ça rentre beaucoup plus dans les mentalités c'est le cas de le dire et que ça permette d'accompagner encore mieux les jeunes sportifs il y a une autre problématique et je pense que ça c'est même

  • #1

    si je pense que l'aspect préparation mentale rentre en jeu c'est la problématique des moyens aujourd'hui les sportifs de haut niveau n'ont pas les moyens c'est l'essence même de ce podcast on va pouvoir revenir dessus mais vas-y je t'en prie mais euh... Parce qu'aujourd'hui, se faire accompagner, quel que soit le professionnel par qui tu te accompagnes, tu dois le payer. Dans le judo, on ne prend rien. J'ai l'impression, c'est peut-être qu'une impression, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui ça va un peu mieux. On a un nouveau président de la FED, Stéphane Nomiz, qui est l'ancien président du Flamme 91, club dans lequel j'étais licencié. Mais il faut les payer. Et le problème, c'est que quand tu vis avec à peine 600, 700, 800 euros par mois, tu vas payer quoi avec ça, mis à part ce que tu vas potentiellement manger ou pas manger, d'ailleurs ? C'est un vrai problème, ça. On n'a pas ce luxe, en fait. On ne s'appelle pas Novak Djokovic ou Teddy Riner, d'ailleurs. Même si, voilà, bien sûr, il le mérite. On ne revient pas dessus. Mais ce n'est pas un sport où l'argent... coule facilement, au contraire. Et donc, ça pose d'autres problématiques quand on sait que plus de 70% des sportifs de haut niveau vivent en dessous du seuil de pauvreté. D'exit, on est quand même sur une année olympique. Donc, on savait déjà à l'époque que les Jeux Olympiques allaient arriver en 2024. le fait même en fait de se dire que les sportifs de haut niveau français vivent en dessous du seuil de pauvreté derrière implique que tu dois faire des choix et c'est vrai que préparateur mental nutritionniste etc tu dis ça ça vient après alors qu'en fait Non, ça ne vient pas après en fait, ça vient en amont.

  • #0

    Ça doit venir en amont, oui. Tu parles justement de cette année olympique, de la difficulté que rencontrent les sportives et les sportifs de haut niveau pour financer leur carrière. À ce micro, j'ai eu plusieurs sportives d'ailleurs qui se préparent pour une qualification aux Jeux olympiques qui m'ont dit, cette année, ça va encore. En année olympique, on a pu trouver 2-3 sponsors qui nous permettent de voir jusque au JO. mais après les JO qu'est-ce qu'il en sera ? qu'est-ce qu'on fera ? est-ce qu'on sera obligé de lâcher notre sport pour se mettre à faire entre guillemets je mets bien des guillemets un vrai travail parce qu'on vit plus de sport toi maintenant que tu tu as entamé ta transition que tu travailles que tu as une vie active ou tu tu ne vis plus de ton sport Quel conseil tu pourrais donner quelques années après justement à des petits jeunes qui veulent se lancer là-dedans et qui se demandent comment je vais financer ma carrière de judoka professionnel, de karatéka professionnel, de tennisman professionnel ?

  • #1

    Backer vos arrières.

  • #0

    Faites un budget et voyez un préparateur mental.

  • #1

    Backer vos arrières dans le sens où je me souviens quand j'étais au Pôle, je me souviens Il y a un ancien qui est venu et qui nous a expliqué, qui nous a dit Voilà, vous êtes sportif de haut niveau, c'est un gros avantage dans votre vie, mais il va falloir bosser et il va falloir baquer vos arrières. Je ne comprenais pas trop, je me suis dit Je m'en fous, je veux être champion du monde, je veux être champion olympique. Et en fait, tu te rends compte que déjà, la route est longue, ce n'est pas que ton travail et tes efforts, il y a aussi un coup de chance, un coup de bol, mais ça fait partie du jeu. Ça fait réellement partie du jeu. Il y a des concours de circonstances, il y a des blessures. Moi, j'avais pris le parti à l'époque de tout concilier, donc de travailler, de faire mes études, de faire du sport, sauf qu'il y a un moment où ton corps lâche. Il y a un moment où ton corps lâche, ne tient plus, tu ne tiens plus les régimes, tu te blesses de plus en plus, et en fait, tu craques. Ton corps craque, ton corps craque, et donc tu n'y arrives pas, mais malgré ça, J'étais bien content d'avoir fait mes études à côté. Et quand je parle d'études, je parle d'études où je n'ai pas lésigné sur les moyens au niveau des études. Donc j'ai fait des bonnes études. Et ça, c'est peut-être la tendance... Je me souviens, tu me fais penser à quelque chose, je suis repassé l'année dernière, il y a un an et demi, dans mon ancien pôle, à Strasbourg. Et je me souviens, comme si c'était hier, d'avoir posé la question Mais parmi vous, qui pense être champion olympique ? Sur 50 gamins, il y en a un qui a levé la main. Chez les autres, vous comptez faire quoi ? Vous savez ce que vous allez faire ? Et donc au final, il y en a un qui vient me voir après ça, un peu curieux, qui me dit bah ouais, en fait, t'as raison, ce que tu viens de me dire, ça a fait un petit déclic, je ne sais pas trop quoi faire, etc. Le mec, il était en filière S, il avait 16 de moyenne, il voulait aller en BTS. Alors je ne dénigre pas du tout les BTS, mais... Quand on a des capacités de haut niveau,

  • #0

    que ce soit dans le sport ou dans les études,

  • #1

    surtout quand on a des capacités de haut niveau et qu'on est sportif de haut niveau, donc on a baigné dans cette mentalité, dans cette culture de l'élitisme, du numéro 1, etc. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. C'est impossible. Mais le fait même qu'ils ne sachent pas ce qu'il y a derrière la porte du baccalauréat, c'est un problème. Et je le sais aussi, le monde du sport... ne pousse pas les athlètes à aller chercher médecine, à aller chercher... Voilà, ils cherchent Staps, les trucs qui se concilient facilement avec le sport. Non, non, non, non, non. Il faut aller chercher le haut niveau. Au final, là, aujourd'hui, il est en BBA à l'EM Lyon. Il a plus de chances d'assurer ses arrières. Il ne va peut-être pas finir champion olympique, mais il va finir avec un bon job. Et je le dis parce que c'est important de le dire. Et certaines personnes comprendront ce que je vais dire parce que je sais qu'ils ont déjà entamé cette transition. Le haut niveau, ça existe aussi dans le monde professionnel. Je vous le dis, il y a des préparations, il y a l'aspect mental qui rentre en jeu, il y a la ténacité, il y a l'abnégation. On peut faire des métiers de très très haut niveau, avec des niveaux de pression que le commun du mortel ne peut pas assumer. Et ça, ça fait partie aussi du jeu. Et c'est vrai que tu parlais de maturité. L'avantage d'un sportif de haut niveau, c'est qu'il a fait une carrière avant une carrière. Donc, un sportif de haut niveau arrive à ressentir, à comprendre des ressentis de PDG, de CEO, de C-suite, comme on dit. Arrive à ressentir, en fait, les phrases, les expressions, les... Les... les sentiments qu'ont exprimés des gens qui ont fait 25 ans d'expérience, ils vont réussir à les ressentir. Pourquoi ? Parce qu'ils ont déjà fait face à la diversité, à la compétition, à la défaite, à l'échec, qui fait partie du processus de réussite. Parce qu'on ne peut pas ressentir la douceur et le goût d'une victoire si on n'a pas goûté celle de la défaite avant. En tout cas, on ne la savoure pas de la même manière. Et ça n'importe quel sportif qui va m'entendre là il le sait

  • #0

    le goût de la victoire après avoir connu les défaites c'est pas comparable c'est pas comparable tu peux pas toujours manger dans une cuillère en argent et après arriver dans une cuillère en aluminium et comprendre le bienfait que c'était d'avoir mangé dans une cuillère en argent et

  • #1

    retrouver ensuite la cuillère en argent tu te dis ah c'est bon ça ah ça c'était bon ça et donc n'importe quel sportif le reconnait on l'a tous ressenti après avoir reçu perdu cruellement sur un championnat de France l'année d'après d'aller le gagner aller chercher la médaille, la breloque quand on retrouve le podium on dit ah ah tu en parlais tout à l'heure,

  • #0

    ce qui a été le déclencheur chez toi ça a été au championnat de Paris première victoire où tu gagnes à 3 secondes de la fin du combat et ton adversaire qui après t'a laminé sur les deux prochaines rencontres lui Il a compris la saveur de cette victoire après sa défaite.

  • #1

    Les 12 secondes, ça y est. Théo Roussel, je dis son nom, je droppe son nom. D'ailleurs, il ne le sait pas. Je ne sais pas s'il le sait, mais c'est quand même lui qui a déclenché derrière le parcours que j'ai pu avoir. Mais ce qui est aussi fort, et je pense que je parlais des moyens dans le sport, le peu de moyens, mais on ne... Le sport est quand même un élévateur social. Il faut le dire. Moi, j'ai grandi dans un milieu précaire et le sport m'a permis de découvrir de nouvelles horizons. Il m'a permis de me dire que j'avais les moyens de faire. Il m'a permis d'ignorer la vie des gens, l'opinion des gens. Et il m'a fait dire, si tu le veux, c'est possible. Et moi, ce que je voulais, et je pense aussi que... Il faut comprendre quels sont les drivers de chaque personne, quels sont les motivateurs de chaque personne. Parce que moi, ce qui m'importait le plus, c'était sortir ma famille et ma maman des situations précaires que l'on a pu connaître. Et c'était ça mon vrai driver. Et au début, en étant plus jeune, je pensais que c'était en étant champion du monde et champion olympique que j'atteindrais cet objectif-là. Malheureusement, la réalité de mon sport fait que j'ai connu des champions olympiques durant mon parcours au niveau, j'ai connu des champions olympiques qui touchaient le chômage et qui touchaient le RSA. Donc en fait, j'ai compris que ce n'est pas à travers... Et je pense que c'est un indice... Quand on connaît bien, quand on commence à bien se connaître, et avec un peu de recul, ça va peut-être déclencher quelque chose chez moi qui m'a dit, OK, en fait, il va falloir que tu trouves ce qui va te faire atteindre ton objectif, parce que là, ton objectif, tu ne vas pas y arriver si tu continues. Et je pense que raccrocher des études...

  • #0

    Les bonnes études, en parallèle, m'ont permis de me rassurer un petit peu. Donc, élévateur social dans le sens où on arrive à connaître plus de gens, on arrive à sortir des zones dans lesquelles on vit, rencontrer des gens de classes différentes, parce que quand t'es en pôle, peu importe d'où tu viens, ce qui importe c'est ton niveau, et on se rend compte que dans la vie, c'est pas toujours le cas, mais de le savoir... ça permet d'avancer.

  • #1

    Oui, quand tu es en pôle, vous êtes un petit peu tous sur le même pied d'estal. L'objectif, c'est de monter sur la boîte et, si possible, la première marche. Mais finalement, c'est un peu comme les vertus que pouvait avoir le service militaire. Quand on le faisait encore, on arrivait tous là, qu'on soit fils d'eux ou juste venir du caniveau. On se retrouvait tous là. On avait tous les mêmes chances à la sortie du service militaire. Et ça déclenchait certaines choses chez les gens. Toi ? justement tes origines et puis cette confrontation avec Théo Roussel que t'as battu une première fois après qu'il t'a laminé les deux fois d'après s'il entend le podcast il va dire mais putain mais c'est ce qui se passe toujours écoute Théo si tu nous écoutes contacte-moi ça me ferait plaisir d'avoir ta version des faits

  • #0

    Théo je te remercie mon fils

  • #1

    Toi, ça t'a permis de débloquer quelque chose chez toi au niveau sportif ? Après, tu viens de nous le dire. Cette expérience, notamment en Pôle France, ça t'a permis de débloquer autre chose chez toi, de faire des études de haut niveau et après de te lancer dans une carrière professionnelle de haut niveau. Est-ce que quand tu t'es rendu compte justement que ce n'est pas avec le sport que tu atteindrais tes objectifs et notamment... de faire de l'argent, de sortir ta famille de la précarité. Est-ce que c'est ça aussi qui t'a poussé à te relancer dans tes études, mais surtout à laisser le sport de côté, à te reconvertir ou à transitionner vers la vie active professionnelle ?

  • #0

    Il y a eu deux choses. Blessure, donc mettre fin à des ambitions olympiques, qui a été très dur d'accepter, parce qu'on grandit avec ça. Parce que n'empêche que on réalise peut-être après 15 ans que c'est pas le sport qui va mettre le pain dans ta bouche, en tout cas pas forcément mais n'empêche que pendant 15 ans t'arrivais d'être champion du monde ou champion olympique et Et il faut l'accepter que ce ne sera pas le cas. Donc au final, ça a été super dur, très dur de l'accepter. Mais en même temps, il y avait une petite voix dans ta tête qui te dit, en tout cas qui doit te dire et qui au bout d'un moment finit par vraiment te le dire, il va falloir que tu te ressaisisses parce que là, ça ne s'arrête pas là en fait. C'était qu'au début du chemin en fait. Et donc... à partir de là, t'essaies de comprendre comment je peux capitaliser sur tout ce que j'ai appris, parce que c'est pas perdu, au contraire. C'est gagné, en fait, c'est à moi, c'est bon. Les titres que j'ai eus sont à moi, les expériences que j'ai eues, les rencontres que j'ai eues, tout ça, c'est à moi, en fait, personne ne me les enlèvera. Les médailles que j'ai, on ne me les enlèvera pas. Les défaites que j'ai eues, on ne me les enlèvera pas non plus, malheureusement. Mais voilà, on n'enlèvera rien du tout. Donc tout ce que j'ai gelé, comment je compose avec ? Et donc c'est vrai que... Donc... avoir compris que je n'atteindrais pas mon objectif final, le tout dernier, c'est-à-dire être bien financièrement, te pousse en fait à prendre des choix. Et au final, ces choix-là, tu ne peux pas les regretter même s'ils mettent fin à des ambitions que tu avais ou que tu as toujours eues. parce que l'objectif n'est pas de réaliser tes ambitions, l'objectif c'est d'atteindre l'objectif en fait. C'est d'aller chercher ton titre à toi. Et c'est pour ça d'ailleurs que la thématique champion de sa vie, pour moi, marchait et fonctionnait super bien, parce qu'être champion c'est bien, mais être champion d'une autre vie ou de quelque chose qui n'est pas la consécration ultime pour toi, ça sert à rien au final. C'est être champion de sa vie qui compte. Et donc, le comprendre permet en fait de plus facilement mettre de côté des échecs. Et ça, quand je me blesse en 2015, j'avais 21 ans. Qu'est-ce que tu sais de ça ? À 21 ans, tu as du mal à comprendre, tu as du mal à concevoir ces choses-là. Tu te renfermes un peu sur toi-même. C'est ça que je dis. À 21 ans, 22 ans, quand tu passes à travers ce genre d'épreuves, derrière, il y a peu de choses qui arrivent à te toucher. Et la plupart des gens que je commence à côtoyer vraiment dans le monde professionnel rencontrent ces moments de difficulté-là maintenant, donc la trentaine, à 30 ans. Je ne les ai pas encore, mais ceux que je côtoie ont 30 ans. Mais voilà, enfin, commencent à connaître l'adversité, la difficulté. Je sais que dans ce processus-là de compréhension de mon environnement, ma compagne m'aide beaucoup à comprendre, parce qu'elle a fait un parcours plus classique. Et quand moi je ne comprends pas la méthodologie ou la façon de réfléchir de certaines personnes, elles me le traduisent en disant mais hé, n'oublie pas que telle personne n'est pas s'faim Le parcours classique, ce n'est pas le parcours d'un sportif. Et on arrive dans un environnement à très facilement détecter ceux qui sortent un peu du lot, ceux qui ont eu des parcours atypiques, ceux qui ont des parcours particuliers, de ceux qui sont dans le moule. Voilà, je suis aujourd'hui dans une ligne professionnelle où la plupart des gens sont sortis de prépa, HEC, voilà, et donc eux ont connu... Leurs difficultés à leur manière, mais c'est quand même un moule déjà préfait où les gens passent de bloc à bloc. Et moi, j'arrive de manière disruptive comme ça, de nulle part. Exactement. Et donc, forcément... Je ne vais pas reprendre ce qui ne tue pas en plus fort, mais je vais plutôt dire ce qui, à la base, peut être une faiblesse, si tu arrives à le dompter, à le dominer, devient vraiment une force. Parce que mon parcours, que ce soit précaire, que ce soit dans l'adversité, que ce soit parfois un peu plus long, que ce soit les blessures, etc., aujourd'hui, je capitalise dessus à fond. Aujourd'hui, je capitalise dessus à fond, c'est-à-dire que quand on est proche d'une deadline et que tout le monde commence à paniquer, non, il n'y a pas de panique à avoir. Au pire des cas, on va mourir, personne ne va mourir ici. Au pire des cas, c'est perdu.

  • #1

    Et au pire, on décale un peu la deadline et puis voilà.

  • #0

    C'est ça, là où c'est infaisable ou inenvisageable pour d'autres personnes. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas respecter ces deadlines, comme on m'entend. Mais ce que je veux dire, c'est plus, il faut voir qu'est-ce qui est important en fait. Et même dans notre parcours professionnel, il y a des échéances où je me dis ça c'est important et sans pas le rater. Et en fait c'est tout l'art de ne pas céder à la pression. à la mauvaise pression, celle qui va plus nuire à ton activité, à ce que tu fais, plutôt que celle qui va te galvaniser et te permettre de générer de l'adrénaline en toi.

  • #1

    Et d'aller au bout d'un combat, au bout d'une compétition, ou comme tu dis, au bout d'une compétition professionnelle, parce que ce parcours du sportif de haut niveau, il existe aussi dans le monde professionnel.

  • #0

    C'est ça. Ah non, mais clairement, on le voit bien, je l'ai compris. Et je pense que c'est quand même quelque chose qui m'a fait plaisir, parce que quand tu arrêtes le sport de haut niveau, c'est dur. Parce qu'il faut le dire... Quand on a grandi dans un environnement sport de haut niveau, Pôle Espoir, Pôle France, les classes spécialisées, etc., on est toujours un peu spécial. On est toujours considéré différemment. On a toujours des petits avantages, on a toujours des petits passe-droits, etc. Et du jour au lendemain, tu les as plus.

  • #1

    Tout s'arrête.

  • #0

    Tout s'arrête. Quand je dis tout s'arrête,

  • #1

    c'est... Tu perds ton titre de noblesse et tu redeviens citoyen.

  • #0

    Païen. Alors vraiment, pour le coup, tu redeviens personne, dans le sens où... Les subventions s'arrêtent, les revenus chutent, l'entourage disparaît, les amis... Enfin, ça dépend lesquels. Il y en a qui... T'arrêtes un sport, donc tu ne viens plus aussi souvent, donc forcément, il y en a qui prennent moins de nouvelles de toi. Les entraîneurs, l'accompagnement psychologique, physique, etc. Médecins, kinés, ostéos... tout ça disparaît. Mais du jour au lendemain. Donc, t'es moins entouré en fait, tu te sens moins considéré. Et c'est peut-être ça le mot. Considéré. Tu te sens moins considéré. Et ça, ça fait mal. Parce que tu penses être considéré pour ce que tu es, alors qu'en fait, tu es considéré pour qui tu es, ce que tu représentes dans le système. Quand t'es sportif de haut niveau, tu représentes une chance de médaille. quelle qu'elle soit en fait. Et donc du coup, tu es considéré parce que tu vas permettre à d'autres personnes, une fédération, un entraîneur, un club, à atteindre des fins. Mais quand tu n'es plus dans ce système-là, tu ne leur sers plus rien. Et c'est là en fait que tu te rends compte qu'il va falloir que tu te fasses toi. Parce qu'à un moment... Et le savoir, c'est important, parce que même si tu décides de rentrer dans ce système-là, parce que le monde professionnel, c'est la même chose, que tu sois indépendant ou que tu sois salarié, tu permets à des collaborateurs ou à des collègues ou des supérieurs d'atteindre des fins. Mais quand tu le sais, c'est différent, parce que tu peux dire non plus facilement.

  • #1

    je veux dire je t'emmerde je sais pas si je peux parler comme ça écoute c'est ton podcast c'est Roulib tu fais ce que tu veux ça m'inspire une réflexion est-ce que du coup tu pourrais revenir un petit peu avec nous sur les apprentissages encore plus que t'ont apporté le sport de niveau dans le monde professionnel et peut-être inversement imaginons qu'on est dans un monde parallèle un monde magnifique où là maintenant tu vas commencer ton nouveau job dans quelques jours dans un nouveau pays et puis tu peux redevenir Mehdi Meknesh, le judoka de haut niveau et tu peux repartir en quête d'un tournoi olympique qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel je t'ai mis quelques étoiles dans les yeux là qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel t'a apporté dans ton statut, dans ton histoire de sportif de haut niveau et du sportif de haut niveau ce que tu as apporté dans ton monde professionnel alors je vais prendre tes questions par étapes si on était dans un monde parallèle

  • #0

    et que je pouvais aussi à côté reprendre une activité à haut niveau, je serais beaucoup plus apaisé. Parce que j'ai pu me montrer ce que j'étais capable de faire dans le monde professionnel, un monde qui lui me permet de manger.

  • #1

    Je reviens juste sur ce que tu as dit. Tu as dit j'ai pu me montrer c'est-à-dire pas montrer aux autres. C'est me montrer à moi ce que je suis capable de faire dans ce monde professionnel.

  • #0

    Me montrer à moi. Et une fois que je me suis montré à moi, je peux dire, bon, maintenant que je me le suis montré, je peux le montrer aux autres. Mais ce que je veux dire, c'est que, bah oui, parce qu'à un moment, c'est les autres gens qui te payent. Donc il faut montrer à un moment à quelqu'un. Mais ce que je veux dire, c'est que t'as des achievements, en fait. T'as accompli des choses. Et je pense que c'est important parce que c'est générateur de confiance. Parce que quand tu viens de nulle part, et qu'en plus tu vois que ce que tu fais depuis des années n'est pas ce qui va te faire manger, à un moment tu te dis, il va falloir que je le trouve le truc là. Il va falloir que je le trouve, il va falloir que je montre que j'ai le niveau. Et en plus de ça, un parcours sportif de haut niveau te fait prendre du retard en termes d'années. Et donc il y a un moment, tu dois 1. rattraper ce gap et 2. aller chercher ton objectif. Et je pense que si aujourd'hui je reprenais le sport, je le reprendrais plus sereinement. Pourquoi ? Parce que je me dis, OK, ça va être difficile financièrement, etc. Mais j'ai déjà ça sur mon CV, en fait, donc je peux revenir. quitte à perdre une petite année ou deux, je peux revenir. C'est différent, mais ça n'a pas du tout le même impact.

  • #1

    La même saveur, pour revenir sur ce que tu disais tout à l'heure. La victoire après la défaite, ça n'a pas la même saveur.

  • #0

    Tu viens plus apaisé là. Il y en a qui avaient besoin de... Chacun avait un objectif, on va dire, bien propre à lui-même. Chacun a un objectif bien propre à lui-même. Et moi, je sais que comme mon objectif à moi, c'était être bien dans la vie, financièrement et du coup, pas que moi, mais aussi mon entourage. L'idée de ne pas faire vivre, par exemple, à mes enfants ou à ma famille ou à ma femme les mêmes situations que moi j'ai pu connaître plus jeune, le fait de savoir que ce n'est plus le cas, en fait, tu vois, d'autres c'était des points différents, d'autres c'était lié à des parents, lié à, on va dire, une légatie,

  • #1

    un héritage.

  • #0

    Ouais c'est ça un héritage en fait chacun avait son point en fait moi c'était celui-là donc c'est vrai que je pense c'est pour ça que je veux pas rendre universel ce que je suis en train de dire dans le sens c'est pas applicable à tout le monde mais dans mon cas à moi bien propre à moi oui c'est vrai que c'est plus apaisant en fait tu dis j'ai réussi à prouver à me prouver à moi et à prouver au marché que j'avais ma place à ce niveau là en fait ça c'est fait et là tu te dis vas-y je peux je peux remettre les pieds dans le tas peut-être un peu comme comme Nico qui a on en parlait tout à l'heure il a fait une pause et maintenant il reprend le judo parce qu'il a réussi à intégrer HEC montrer qu'il y était capable et qu'il a montré au marché entre guillemets à la communauté qu'il était capable d'avoir ce niveau là à chacun son degré. Ce que j'aime beaucoup, c'est que les jeunes de maintenant, on va dire, prennent plus conscience des difficultés, de nos difficultés qu'on a pu avoir. Moi, je sais que il y a des jeunes que je considère vraiment beaucoup, comme par exemple Sina, qui est judoka, qui a fait Brittany, qui a fait Strasbourg, qui a fait l'INSEP, qui... qui s'inspire en fait des anciens. Et je sais qu'on a une très belle relation, lui et moi, parce que quand il est sorti de Strasbourg, j'ai tenu à l'accompagner, à lui dire, écoute, tu vois là tout ça ? Tu le fais pas. Fais pas ces erreurs-là. Quitte, fuis, fais ci, fais ça. Viens là d'abord, ensuite va là, va là. Parce que moi, j'aurais voulu qu'on me le dise. Moi, j'ai dû tâtonner et trouver tout seul. Et ça, c'est dur, parce que tu ne sais pas si tu vas dans le bon ou... En tout cas, tu vas dans ce qui te semble être le mieux. Mais personne n'était là pour me dire Ah non, mec, là, l'école dans laquelle tu es, elle est nulle. Je ne sais pas, tu suis les pauvres classements que tu vois et à un moment, tu te rends compte que Non, non, en fait, je pense pouvoir aller plus haut, je pense pouvoir chercher mieux, je pense pouvoir... dépasser certaines limites que l'on m'a fixées, et tu reproduis un modèle, et c'est là, en fait. Je voulais parler de ça pour revenir sur ta question initiale qui était quels sont les enseignements que tu tires du sport ? C'est ça, en fait. C'est beaucoup plus simple maintenant pour moi d'aller repousser mes limites qu'avant. Avant, t'avais un consensus autour de toi, que ce soit un corps médical ou un corps parental ou d'adultes en fait, qui fixent les limites pour toi. Et t'es censé y croire parce qu'eux sont grands et toi t'es petit, donc par défaut tu penses qu'ils ont raison. alors que non, ils n'ont pas raison. Ils n'ont pas raison, et pour être honnête, la plupart du temps, ils n'ont pas raison. Ma mère, que j'aime plus que tout, qui le sait très bien, avait beaucoup d'opinions et d'avis qui étaient erronés, qui n'étaient pas bonnes, en pensant bien faire pour moi, que je n'ai pas écouté, qu'au final, ont été un salut pour moi. Petite anecdote, quand j'étais en seconde, Je suis passé en première S alors que moi je voulais faire une ES. Les professeurs ont décidé que je n'avais aucun avenir en ES et m'ont fait passer en S parce que j'avais très bonne note dans les matières scientifiques. J'étais pas d'accord, parce que moi, c'est pas ce que je voulais faire. Ma mère rêvait que d'une chose, c'est que je sois médecin, donc S, c'est ce qu'il faut faire. Et donc, les professeurs m'ont réorienté en S, et pour faire appel, il faut l'accord des parents. Et donc, il y a eu une sorte de petit complot derrière mon dos, qui a fait que je me suis retrouvé en première S, alors que moi, je voulais faire ES. Résultat, qu'est-ce qui s'est passé ? je termine ma première S, je peux passer dans la classe suivante, et moi je dis c'est simple, c'est soit je passe en première S, soit j'arrête l'école. Et donc au final j'ai perdu un an gratuitement, alors que moi c'est pas ce que je voulais faire, regarde aujourd'hui. J'ai eu mon bac avec mention bien, 15-6, je me suis régalé, j'ai tout déchiré, derrière j'ai fait une école, puis une deuxième, puis une troisième, tu vois. Et aujourd'hui, je rentre dans le conseil en strat, enfin,

  • #1

    fallait m'écouter dès le début en fait ça aurait été plus simple t'aurais gagné un an mais comme tu le disais c'est peut-être comme le sport études tu disais que t'avais pas voulu faire la première année de sport études au collège et on sait pas ce que ça aurait donné est-ce que tu serais blessé avant est-ce que t'aurais progressé plus vite on saura jamais, on peut pas refaire l'histoire et là cette année que t'as fait en plus tu voulais pas la faire, mais peut-être qu'elle t'a permis aussi de gagner un an en maturité, peut-être qu'elle a aussi assis le socle des compétences qu'on acquiert en première, que ce soit en AS ou en ES, et qui t'a permis après de t'exprimer, d'exprimer ton plein potentiel en ES, et peut-être aussi te consacrer un peu plus au judo cette année-là, puisque t'avais déjà vu le programme de première. Je me fais l'avocat du diable !

  • #0

    C'est vrai, c'est complètement vrai, d'ailleurs c'est l'année où j'ai le plus performé, l'année où je suis passé en première ES, mais il y a eu un aspect psychologique qui était long, j'ai passé 5 ans en lycéen. 5 ans au lycée c'est long je peux te dire que c'est long parce que normalement c'est 3 ans quand t'arrives à ta 3ème année que tu dis je suis à la moitié j'ai cru ne jamais sortir du lycée pasteur ça j'ai cru ne jamais en sortir mais ce qui est vrai c'est que ça m'a permis surtout de savoir ce que je ne veux pas et c'est hyper important de savoir ce que tu ne veux pas tout comme c'est hyper important de savoir ce que tu ne peux pas c'est hyper important savoir ce que tu ne peux pas faire, connaître tes limites Parce qu'il faut connaître ses limites pour aller les repousser. Si tu penses, si tu te persuades que tu es capable de le faire, alors qu'en fait non... tu vas aller chercher des limites encore plus haut, tu vas te cramer et tu vas tomber. Donc, savoir ce que tu ne veux pas, c'est aussi important que savoir ce que tu ne peux pas faire. Je ne peux pas être danseur étoile. Je ne peux pas et je ne veux pas. C'est bien, c'est aligné. C'est aligné, tu vois. Mais voilà, ça m'a permis d'asseoir ce socle-là. Mais n'empêche que le résultat, et je pense que c'est l'enseignement le plus important que j'ai tiré moi durant toute ma vie, c'était... Les gens pensent avoir raison sur toi, mais en fait, il n'y a que toi qui sais ce que tu es capable de faire. Et ça, j'en parlais dans mon talk. Il n'y a que toi qui sais ce qu'il y a à l'intérieur de toi. Que toi qui es capable de dire Ok, ça je peux, ça je peux pas Les gens, aussi proches qu'ils puissent être, ne peuvent pas savoir ce que tu as en toi comme ressources, comme réserve. Tu peux les surprendre, mais toi, tu ne te surprendras pas. C'est-à-dire que moi, quand j'ai ce que j'ai, je ne suis pas surpris. Je peux être content, mais c'est pas pareil que d'être surpris. Je suis pas surpris, parce que je le savais, je m'étais fixé cet objectif-là. Les autres, oh, mais c'est incroyable, mais c'est incroyable, pourquoi c'est incroyable ? Parce qu'ils pensaient que j'arriverais pas. Donc si tu te mets à les écouter, un, si t'y arrives pas,

  • #1

    tu vas leur donner raison,

  • #0

    tu vas leur donner raison, et en plus de ça, si tu n'y arrives pas, tu ne peux pas leur en vouloir. Tu vois ? Moi, quand je réussis quelque chose où les gens me disaient Ah, tu n'étais pas capable je ne peux pas dire T'as vu ? T'as vu ? Je n'y arriverai pas. Je m'en fous. Ils m'en fous, ils l'ont compris. Je n'ai pas besoin de leur dire. Ils l'ont compris, ils le voient. Mais ça te fait surtout comprendre quelque chose. Et moi, je l'ai compris très jeune, parce que c'est arrivé très jeune. J'écoute plus que ces gens, en fait. Je m'en fous. Et je vais même aller plus loin. Ça me motive encore plus. Quand quelqu'un me dit Ah ouais, mais non, mais tu n'y arriveras pas. Ah, j'y arriverai pas ? Ah ben, on verra. Ah ben, on verra. Et aujourd'hui, l'étape que je suis en train de passer, il y a deux ans, dans mon école, des professionnels de l'école, pas des étudiants, mais des professionnels qui géraient un track en stratégie, m'ont répondu texto que tu n'as pas le profil pour y rentrer. Et bien voilà, j'ai noté, et deux ans après, j'y rentre.

  • #1

    Voilà, donc cher professionnel de l'école, si tu nous écoutes, toi aussi, on va t'envoyer le podcast.

  • #0

    C'est ça, il a sorti l'école.

  • #1

    Tu me le donneras en off et je lui enverrai. Super, écoute Mehdi, on avance, je ne veux pas te prendre trop de temps. Comme je te le disais en off, j'ai une petite surprise pour toi. Je voudrais avec toi inaugurer une nouvelle catégorie du podcast. C'est les questions des anciens invités qui viennent du même sport que toi. Tu parlais de Nico tout à l'heure, tu fais référence à Nicolas Biffaut que j'ai reçu dans le podcast D'ailleurs, son épisode a été publié le 31 décembre pour bien finir l'année 2021. Il a une question pour toi.

  • #0

    Salut Mehdi, j'espère que tu vas bien. J'espère que tu t'éclates dans tes nouveaux projets personnels et professionnels. Alors, la question que je voulais te poser pour ce podcast, c'était de savoir quel était ton meilleur souvenir lorsque tu étais au Pôle Espoir de Bretigny-sur-Orge. La Nico t'es en train de faire de... C'est chaud là ce que t'es en train de me demander. L'année que j'ai passée à Bretigny a certainement été l'année la plus folle que j'ai passée dans le sport. Pourquoi il me pose cette question-là ? Parce qu'il sait très bien que c'est des zinzins. On était des zinzins. Pour donner un petit point, sur ma classe, on était 19 redoublants. Euh... Et... Alors, non, ouais, c'est... 19 redoublants, non, 26 redoublants ou 25 redoublants et 19 conseils de discipline. Mais je peux te dire que l'envers du décor des chiffres que je te donne, c'était un bordel et une ambiance de malade. Et je pense que mon plus beau souvenir... Ça se bagarre, là ? Allez, je vais sortir des sentiers battus. Je ne vais pas dire ma première médaille en championnat de France parce que normalement, c'est ça. J'en ai pleuré, c'était des émotions de fou. Je vais plus sortir un point d'ambiance. C'était... les soirées les soirées à foutre le bordel dans l'internat mais ça c'est des souvenirs que je garderai toujours dans ma tête parce que j'ai jamais autant rigolé de ma vie que cette année là en fait ça a été très dur parce qu'il y a eu des moments très difficiles des blessures etc mais non Nico non l'ambiance dans l'internat c'est trop c'est pas possible

  • #1

    Moi, il y a un truc qui me choque, c'est que tu parles de foutre le bordel à l'internat, mais dans le judo, il y a les valeurs du respect.

  • #0

    Non, on se respecte. C'est le bordel. On se respecte. C'est-à-dire que quand on se retrouve, en tout cas moi, on se retrouve devant le fait accompli qu'on va se faire punir ou sanctionner, parce que j'ai été viré de l'internat à la fin, mais je n'étais jamais délégué aux championnats de France, donc je m'en foutais. Voilà, pour ceux qui m'entendent, je le répète, je m'en foutais. tu restes respectueux. Moi, je n'ai jamais haussé le ton face à des profs, parce que j'ai été éduqué comme ça et parce que c'est notre sport et parce que derrière, on prenait cher. Et puis Nicolas Motion m'aurait défoncé. Mais n'empêche que c'était le zoo. C'était le zoo. On dormait le... Il y avait des surveillants qui faisaient des rondes. On les rendait malades. Ah oui, j'ai un très bon souvenir. Les petits ponts massacreurs. les petits ponts massacreurs les petits ponts massacreurs en fait c'est un concept qui est très simple c'est tout le monde qui joue avec une balle et si un gars prend un petit pont il se fait massacrer par toute la cour et je peux te dire que quand tu fais ça à Bretigny où il y a le pôle espoir de judo le pôle de foot et le pôle de rugby les petits ponts massacres ça massacre ça massacre et puis accessoirement t'es à Bretigny au milieu du 91 avec des gens qui viennent de partout banlieue parisienne et qui viennent Les petits pour m'assacreur, ça va très vite, très loin. Moi, je sais que... Ah oui ! Et les baptêmes d'anniversaire aussi. Moi, je sais que le 26 mai, donc le jour de mon anniversaire, le Je sais pas si c'était comme ça chez toi, à Brette, pour toi, Nico, mais nous, à notre époque, le jour de ton anniversaire, tu te faisais défoncer.

  • #1

    Donc il va venir me prendre congé ou être malade.

  • #0

    Moi, j'étais pas là. Le 25, je rentre chez moi, je reviens le 27. en plus moi je suis de fin d'année fin d'année scolaire j'ai démonté tout le monde on a fait des pires traces à certaines personnes il y en a qui ont pris des sauts d'urine dans leur lit moi à arriver à la fin comme ça j'allais prendre tarif je viens pas c'est simple je ne viens pas et d'ailleurs Sina si t'entends ça je pense que tu sais très bien comment c'était aussi toi pour toi ta génération parce que je pense que t'es de la même génération que Nico ou peut-être une génération avant mais je vous souhaite que c'était pas Je pense pas, c'était pas aussi pire que nous parce que je sais que nous il y a eu une grande refonte dans le Pôle Espoir après notre année et les gens en ont entendu parler quelques années après de notre génération parce que ça a été une honte

  • #1

    Bon, on retiendra donc comme meilleur moment au Pôle de Bretigny les petits ponts massacreurs J'ai une autre question pour toi, cette fois-ci qui vient d'une athlète, une judocate c'est Anfatou Mbayeiro, voilà sa question Quelle est la qualité que tu as développée au judo ?

  • #0

    et que tu as réussi à introduire dans ta vie professionnelle.

  • #1

    On en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais est-ce qu'il y en a une autre qui te vient cette fois-ci avec la question posée par Anne Fatou ?

  • #0

    Ça, c'est Anne Fatou, plus professionnelle, plus posée. Ça, c'est vraiment elle, tu vois. Alors, très bonne question. Je pense que c'est l'abnégation, la persévérance, rien lâcher. C'est quelque chose qu'on développe très rapidement, on n'a pas le choix de le développer très rapidement dans le sport, parce que sinon tu n'as nulle part, tu ne fais aucune médaille, tu ne fais rien du tout. Mais qui est beaucoup plus difficile à percevoir parce que le sport c'est toi, le monde professionnel c'est toi et les autres. Et quand je dis que je parle d'humain, c'est là où ça se joue. et je pense que l'abnégation et la persévérance le fait de rien lâcher ça a peut-être un point plus lié au judo le judo c'est le sport individuel le plus collectif que je connais c'est simple parce que tu travailles pour toi mais tu ne peux pas travailler pour toi si tu ne fais pas travailler les autres et je pense que c'est le point que j'ai le plus gardé et qui m'a fait le plus penser à l'humain c'est que si tu ne fais pas monter en compétence les autres, tu ne monteras jamais toi. Ou tu ne pourras pas bien monter toi. Si tu t'amuses à garder tous tes secrets et toutes les techniques pour toi, et que tu ne les partages pas avec les autres, de peur de leur donner tes techniques, eux ne développeront jamais un moyen de te contrer, et toi tu ne développeras jamais un moyen de contrer leur contre.

  • #1

    Et de devenir encore plus fort.

  • #0

    Exactement. Et donc là c'est ça. Si tu ne fais pas monter en compétence les gens à côté de toi, si tu ne prends pas le temps... de comprendre les forces et les faiblesses et les drivers de chacun. tu n'arriveras jamais à aller loin. Tout simplement. Tu monteras vite, mais tu auras un plafond de verre parce que tu n'auras pas fait monter toute une cohorte avec toi à développer leur meilleur niveau. Je pense que c'est ça. C'est faire attention à l'humain et aux gens autour de toi, les partager avec eux. Rien à lâcher, même si tu perds, même si ça ne marche pas. même si tu te fais lourder de ta boîte, même si tu te fais détester par plein de gens, c'est pas grave parce que tant que tu gardes cette philosophie il y a d'autres gens qui t'adoreront à côté donc voilà, partagez et rien lâcher partagez et rien lâcher, tu sais quoi, partagez et rien lâcher, c'est très bien voilà,

  • #1

    c'est super, Mehdi j'ai encore deux questions pour toi, la première je la pose à tous les invités, si on retournait dans ce monde parallèle et tu pouvais revenir euh te mettre à côté du petit Mehdi qui va découvrir le judo tu sais celui où maman te dit je veux que tu fasses un sport mais t'es un petit peu mou donc un sport peut-être de combat où tu vas apprendre à te défendre mais un sport qui soit pas en plein air donc je vais t'emmener au judo t'arrives là, toi tu voulais pas et toi le Mehdi de maintenant, t'es à côté de ce petit Mehdi qu'est-ce que tu crois que le petit Mehdi de 4-5 ans Dirais en te voyant, en sachant tout ce que t'as accompli Et là où tu en es aujourd'hui Qu'est-ce que lui dirait ? Qu'est-ce qu'il penserait de toi ?

  • #0

    Je serais super fier Ah il dirait mais je fonce j'y vais quoi Non non non parce que je pensais que ta question c'était qu'est-ce que je lui dirais Non trop facile ça trop facile Qu'est-ce que lui me dirait s'il avait un film de tout ce qui a été fait Oh bah il foncerait Il foncerait Il foncerait encore plus Il foncerait et j'espère qu'il aura bien regardé l'histoire de sa vie future pour ne du coup être meilleur et foutre encore plus le bordel à l'internat

  • #1

    aussi aussi parce que quitte à être viré autant vraiment foutre le bordel parce que je savais que j'allais être viré moi quitte à prendre cher autant prendre cher jusqu'au bout exactement à bien prendre cher en fait ça marche et puis dernière question écoute elle est très simple où est-ce qu'on peut te suivre où est-ce qu'on peut rentrer en contact avec toi si on veut en savoir encore plus si on veut découvrir ton fameux triangle

  • #0

    des Bermudas c'est un bon truc que tu me dis parce que là j'avais pensé à publier moi cette vidéo et puis Et en fait le truc qui m'a le plus empêché de la publier c'était que C'est en 17 minutes j'avais la flemme de faire les sous-titres Sauf que maintenant il y a Delia qui fait les sous-titres pour toi Donc je vais la publier, je vais me faire un compte YouTube pour la publier. Je vais travailler la vidéo et ensuite je vais la publier. Mais je vais aussi couper des extraits et mettre sur LinkedIn différents supports. Mais ouais, LinkedIn déjà. Premier support où on peut me retrouver. Mais aussi, pour ceux qui sont judokas, il y a Instagram. Et...

  • #1

    et Youtube bientôt ok super nous on mettra ça de toute façon dans toutes les notes de l'épisode j'avais donné un challenge à Nico Biffo qui se lance aussi dans la création de contenu avec une chaîne Youtube je lui avais dit que je publierais le podcast uniquement une fois qu'il aurait publié deux vidéos donc je te donne le même style de challenge je publierai ce podcast quand tu auras publié ta vidéo sur ton compte Youtube ça marche ? ok j'ai pas le choix voilà maintenant t'as un objectif merci beaucoup Mehdi pour ce moment qu'on a passé ensemble merci à je te souhaite bon courage pour la suite bonne continuation, bon voyage pour ton nouveau boulot et puis on suivra avec attention la suite et moi je reste accroché à ton talk sur la méthode Bermuda sur le cercle des Bermuda ça m'a beaucoup inspiré ça allait faire autant trois

  • #0

    ans après

  • #1

    et comme tu l'as dit la dernière fois quand on a eu l'occasion d'échanger avec Cyril Blanchard avec d'autres formés dans la formation champion de ma vie tu t'en rendais même pas compte mais en fait tu es un des supports de la formation donc je l'ai pas du tout et pour te donner une anecdote sur le triangle des Bermudas comme

  • #0

    le disait à chaque fois Cyril et Salah donc ils nous ont formés sur champion de sa vie Il y a le talk, et ça c'est important, tu dois le savoir toi, il y a le talk que tu veux faire, il y a le talk que tu vas faire, que tu fais, et le talk que tu voulais faire. et bien travailler son talk ça te permet en fait de pouvoir improviser quand t'es sur scène, quand tu vois mon talk tu vois qu'il y a eu de l'impro mais je connaissais tellement mon sujet que je pouvais me permettre de faire 4 versions 8 versions différentes que ça resterait impactant et le triangle des Bermudas je l'ai fait dans le train avant d'arriver à... c'est à dire que j'ai travaillé mon talk et j'ai incorporé cette notion du triangle des Bermudas peut-être moins de 24 heures avant et c'est le truc que tout le monde a retenu c'est incroyable,

  • #1

    j'ai travaillé mon talk pendant un an et tout le monde a retenu ce truc que j'ai fait à la dernière seconde ouais mais parce que le talk en lui-même est inspirant mais cette image du triangle des Bermudas ça met en lumière finalement en une image ce que ton talk raconte un

  • #0

    Bermuda pour être bien dans la vie c'est ça,

  • #1

    merci beaucoup encore Mehdi bonne continuation merci à toi aussi Alors on est tous d'accord chaque athlète a une histoire unique tout comme Mehdi Meknesh que vous venez d'entendre sur le podcast si son parcours vous a inspiré, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter, tous les liens sont dans les notes de l'épisode Pour en découvrir davantage sur Mehdi et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c'est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. partager leurs épisodes ça nous aide et ça les aide surtout eux allez portez-vous bien entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode salut les sportifs

Description

🌟Imaginez un sportif, doté d'une résilience à toute épreuve, dont chaque défi lui offre l'occasion de briller encore plus fort.🌈 Cet homme, c'est Mehdi MEKHNECHE. Dans le grand jeux de son existence, il a suivi un parcours non pas sans embûches, mais richement pavé d'apprentissages et de victoires personnelles.🥋


🏆Ancien judoka de haut niveau, Mehdi n'a jamais été étranger aux défis ou à la compétition. Il connaît le goût de la sueur, de la persévérance et, surtout, celui de la renaissance après chaque chute.💪 À l'écoute de son histoire, on plonge dans les souvenirs d'une jeunesse rythmée par le Judo, où le self-défense cède peu à peu la place à une passion dévorante. 🌍


📚Doué d'une soif d'apprendre et de se prouver à lui-même, il quitte finalement le monde du sport, non sans emporter avec lui ses précieuses leçons, pour s'engager sur un tout autre tatami : celui du monde professionnel.🌀


🌟Mais Mehdi ne se contente pas de combats physiques.


🤔Il est vrai que la question de Nicolas, entre anciens athlètes convertis dans la quête d'autres victoires, promet d'allumer une nouvelle lueur de curiosité. Serait-elle la pièce manquante permettant de dessiner plus précisément le tableau de cette transition, du judogi au costume de consultant?🔍


🎙️Dans cet épisode du podcast, il n'est pas seulement question de se souvenir mais de partager. De partager cette flamme qui ne s'est jamais éteinte en lui, celle qui éclaire aujourd'hui son chemin dans le vaste monde du conseil en stratégie, où il se prépare à relever ses nouveaux défis, à Bruxelles, tout en restant ancré dans ses racines.🌿


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#Podcast #DansLesVestiaires #Sport #Judo #Carrière #Transition #Détermination #Resilience #Inspiration #Motivation #LinkedIn #Ecriture #ConseilEnStratégie #VieProfessionnelle #SuccessStory #Ambition #Challenge #Succès


Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :


  1. 00:03:38 - Début dans le Judo et Influence Maternelle

  2. 00:06:49 - Victoire Déterminante et Transition vers le Haut Niveau

  3. 00:10:05 - L'Impact des Blessures sur la Carrière Sportive

  4. 00:12:32 - La Psychologie du Sport et le Soutien Manquant

  5. 00:14:08 - Importance de la Préparation Mentale

  6. 00:16:33 - Les Difficultés Financières des Sportifs de Haut Niveau

  7. 00:19:43 - Le Parcours après le Judo : Transition Professionnelle

  8. 00:22:07 - Conseils pour les Jeunes Sportifs : Éducation et Préparation pour l'Avenir

  9. 00:24:29 - Le Haut Niveau dans le Sport et le Monde Professionnel

  10. 00:27:16 - Le Sport comme Élévateur Social

  11. 00:34:34 - Les Enseignements du Sport Applicables dans la Vie Professionnelle

  12. 00:39:26 - Les questions d'anciens invités du podcast

  13. 00:43:05 - L'Importance de Connaître et Dépasser ses Limites

  14. 00:44:02 - Encouragement à Écouter sa Propre Voix et à Ne Pas Abandonner


Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.linkedin.com/in/mehdi-mekhneche / https://www.instagram.com/mekhnechito / https://www.strava.com/athletes/81580268


Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Mehdi. Ça se passe sur https://vestiaires.org !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dis papa, pourquoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Et bien croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d'entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j'ai réalisé que beaucoup d'entre nous se posent la même question. C'est pour ça qu'il y a quelques années, j'ai décidé de lancer le podcast dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j'ai rejoint Aplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi, je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau, croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que, encore une fois, vivre de son sport n'est pas si facile quand on n'est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque vient à l'installer, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toutes... La journée, c'est sportif de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c'était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l'épisode, je vous donne tous les détails sur notre invité et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c'est parti pour un nouvel épisode ! Salut les sportifs, c'est Hermano et je suis très heureux de vous recevoir comme d'habitude pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd'hui, on inaugure un petit peu ce format puisque je suis en face-à-face avec mon invité mais pas par caméra interposée. J'ai la chance d'être en face de Mehdi Meknesh. Salut Mehdi.

  • #1

    Salut Hermano, salut tout le monde.

  • #0

    Mehdi, écoute, je suis très content de te voir, surtout qu'on parle beaucoup de toi en ce moment, que ce soit dans les podcasts avec d'anciens invités et d'ailleurs tu auras une petite surprise à la fin de l'épisode, mais aussi... avec Cyril Blanchard avec qui je suis la formation champion de ma vie on pourra revenir un petit peu là dessus on pourra revenir aussi sur le talk que tu as fait sur le côté très inspirant de ce talk mais avant tout ce que je te propose c'est ce que je propose à tous mes invités je te demande de te présenter donc dis nous tout qui est Mehdi Meknesh alors

  • #1

    déjà merci pour tes mots en amont ça me touche ça fait très plaisir de savoir que mes passages ou mes talks où mon nom arrive à à inspirer, à accompagner et à aider certaines personnes. C'est d'ailleurs le but et l'idée. Sinon, pour ma part, comme tu l'as dit, Mehdi Meknej, j'ai 29 ans. Et je vis actuellement à la frontière du Luxembourg car je travaille, ou du moins je travaillais au Luxembourg depuis deux ans et demi. J'ai décidé de quitter mon job pour en rejoindre un autre, donc passer du conseiller en management au conseiller en stratégie, quelque chose que je cherchais depuis un moment. Donc là je rejoins Bruxelles, mais je continuerai à vivre ici pour rester près aussi de ma compagne. Sinon, voilà, ancien sportif de haut niveau, judoka, plus de 18 ans de judo, je pense, à peu près. Plusieurs bons moments, presque 10 ans dans le haut niveau. Donc, des souvenirs, des bons, des moins bons. Plein d'amis, plein de... et surtout, une personnalité qui s'est créée, qui s'est forgée. Au fur et à mesure des années et des expériences qui me permettent aujourd'hui d'être qui je suis, c'est-à-dire quelqu'un d'ambitieux mais qui reste, je pense, simple, parce que c'est important, parce que c'est l'humain qui prime avant tout. Donc, voilà, rester abordable, accessible, transmettre. Je pense que si je devais définir un mot qui me parle beaucoup, c'est vraiment transmettre. Parce qu'on s'enrichit beaucoup à travers la transmission. Et donc oui, voilà à peu près dans les grandes lignes qui je suis.

  • #0

    On va rentrer un petit peu plus dans les détails, justement, dans les petites lignes de toi, de ton histoire, de ta carrière, de ta vie de sportif de haut niveau, mais pas que. On parle de sport. Comment est-ce que tu découvres le sport ?

  • #1

    Comment est-ce que je découvre le sport ? Déjà, j'ai ma mère qui était ancienne sportive de haut niveau quand elle était en Algérie. Mais comment je découvre mon sport ? Parce qu'elle faisait de l'athlétisme. C'est parti. Parce que ma mère voulait que je fasse du sport. Et puis pour l'anecdote, j'ai grandi dans le 20e arrondissement de Paris, près de Belleville. Et c'est vrai que c'était... On va dire que ça craignait un petit peu. En tout cas, il y avait quand même dans mon école pas mal d'opposition et de tensions. Et donc, j'étais amené à me disputer très souvent. Sauf que moi, je n'étais pas du tout un garçon combatif. J'étais plutôt un fils à maman. Je pense que je le suis toujours un petit peu, dans le sens où je suis très attaché à ma mère et j'ai une relation très particulière avec elle. Mais voilà, je n'étais pas celui qui voulait absolument découdre avec tout le monde. Je revenais souvent marqué et ma mère a dit c'est plus possible, c'est pas possible, il faut que tu puisses te défendre. Et elle m'a fait faire du sport mais elle voulait pas que je fasse un sport en plein air ou en extérieur. Et donc ça limite le champ du possible et on se retrouve à aller dans le judo parce que pour elle c'était du self-defense et que c'était pas un sport de gros impacts. Elle a bien compris qu'avec le temps, ce n'était pas forcément vrai. Elle a d'ailleurs regretté très rapidement. Regretter, c'est un grand mot, mais en tout cas, elle s'est dit, mince, je pensais mettre mon fils dans un sport qui va permettre quand même de pouvoir se défendre, mais d'être au chaud, etc. Et au final, je tombe dans ce sport qui, à la base, ne me séduit pas du tout. que j'ai pas aimé, que j'ai voulu arrêter parce que moi je voulais faire du foot mais mon entraîneur Julien Nabara s'il m'entend j'espère bien on va lui envoyer le podcast comme ça il pourra faire ses commentaires exact à déceler quelque chose un potentiel un niveau et en fait très rapidement il y a eu un moment Après pas mal de victoires, mais aussi quelques grosses défaites qui ont laissé des traces, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. C'est vrai que j'étais quelqu'un qui... Je ne suis pas mauvais joueur, mais je suis très mauvais perdant. Je déteste perdre. Et je pense que c'est une des bases aussi de pas mal de sportifs, c'est détester perdre. Et du coup, je me suis dit non, je ne peux pas accepter ces défaites-là. Et en fait, je me suis entraîné très dur, chose que je ne faisais pas quand j'étais plus jeune. Et quand j'étais minime, j'arrive sur les championnats de Paris. Donc je fais troisième après avoir perdu. En demi-finale et sur ma troisième demi-finale consécutive contre le même gars. Et c'est ça en fait que je n'ai pas toléré, je me suis dit que ce n'était pas possible. Je l'avais battu une première fois, je le bats une fois, il me bat deux fois. Le deuxième combat, donc la première fois où il me bat, il me bat en 12 secondes. Alors que moi je l'avais battu à 3 secondes de la fin sur le premier combat. Et en demi-finale des championnats de Paris... Il me bat encore et là j'ai dit non ça c'est pas possible ça je peux pas le tolérer et donc je lui ai dit tu fais ce que tu veux de moi mais plus jamais je perds contre ce mec là c'est pas possible ça c'est ce que tu dis à ton coach ça c'est ce que je lui dis à lui donc j'étais minime je devais avoir 12-13 ans et je lui ai dit c'est impossible et c'est parti de là en fait et en fait ce qui est marrant peut-être pour l'anecdote j'avais combattu au championnat de Paris En moins de 60 kg, à l'époque, le championnat de Paris, c'était celui en Ile-de-France qui était considéré comme le moins dense en termes de niveau. Et donc, je fais trois en moins de 60. Et aux Iles-de-France, j'arrive avec 400 grammes de trop. Parce qu'à l'époque, les régimes, je ne connaissais pas. Et bon, je ne jugeais pas pertinent d'en faire. En tout cas, juste faire attention à son poids. Sauf que je n'ai jamais été très bon pour ça. Je me suis amélioré par la suite avec. Et je me retrouve à faire deuxième en moins de 66. alors que je faisais 60.3-60.34 donc je me retrouve surclassé de catégorie de poids et à faire une meilleure place que celle que j'avais fait donc comme quoi l'entraînement et le travail ça paye et ça a été un élément déclencheur pour moi à l'époque partir en sport et études c'était C'était presque un rêve inaccessible. C'était réservé qu'aux meilleurs. Et avec cette médaille aux Îles-de-France...

  • #0

    Vice-champion d'Île-de-France, ça va, tu faisais quand même partie des meilleurs.

  • #1

    À ce moment-là, oui. Mais ça, je devais être en quatrième quand c'est arrivé, donc au collège. Sauf que je me rappelle des années sixième, cinquième, etc. C'est pour être tuto. C'est incroyable, mais sport et études c'est que le top du top des meilleurs, etc. Jusqu'en quatrième, avant que je fasse cette médaille, c'était encore... Mais c'est vrai que ça a ouvert le champ des possibles d'avoir fait cette première médaille, de voir toutes ces personnes-là autour de soi, en fait, sur toutes les catégories de poids des podiums partir en sport et études. J'ai dit, ben en fait, moi aussi. Et j'y suis pas parti directement, j'ai voulu terminer le collège dans lequel j'étais. C'était un bon collège avec un bon niveau et surtout... Je me sentais pas prêt à partir directement en fait. J'avais 13 ans, ma mère... un consoble je pense de partir directement et surtout mon entraîneur qui me dit fais encore une petite année au club ça va pas te faire de mal etc je ne sais pas ce qui serait passé si j'étais parti en sport études dès ma première année, peut-être que j'aurais moins bien fait peut-être que je me serais cramé surtout qu'à l'époque on pensait que le sport études c'était la voie royale or le temps nous a montré surtout ces dernières années nous ont montré qu'il y a pas mal de personnes qui se sont sorties sans passer par l'épaule Euh... Donc... Donc oui, j'y suis allé et en fait de là ça a déroulé. Première année qualifiée au championnat de France en KD, derrière première médaille de l'histoire au championnat de France de mon club. Première médaille aux îles de France de l'histoire de mon club, ensuite première médaille au championnat de France, ensuite départ en Pôle France, plusieurs médailles au championnat de France par équipe. FSGT, universitaire, et ensuite d'autres rêves qui sont créés. Ensuite une double nationalité qui a joué, parce que j'ai tenté ma chance avec l'équipe nationale algérienne pour les Jeux de Rio. Des blessures, des blessures, des blessures, des blessures. C'est un sport qui amène beaucoup de blessures, je trouve. Voilà, avis personnel, des blessures qui ont fait beaucoup de mal. mais qui au final rendent plus fort parce que la bonne vieille expression ce qui ne tue pas rend plus fort est vraie, mais il faut quand même arriver à capitaliser sur ces échecs ou sur ces difficultés pour que ça rende plus fort. Parce que j'ai connu des gens aussi que ça n'a pas rendu plus fort et au contraire ça a vulnérabilisé. Et ça je pense que c'est un problème qu'on n'aborde pas assez dans le monde du sport. On commence à l'aborder, je l'entends très souvent maintenant, et ça me rappelle un... Un superbe article d'un ami qui s'appelle Papdoudou Ndiaye, qui était dans ma catégorie de poids à l'époque, on s'est tiré quelques bastons ensemble, qui lui a eu un parcours superbe, il a fait médaille au championnat du monde junior, et qui lui parle beaucoup de ses difficultés, de la psychologie, du manque de soutien, et de l'impact des blessures du moral, du mental sur... sur le sportif, et donc là, je lui passe une petite dédicace s'il l'entend aussi. C'était très... Enfin, son article et son post étaient vraiment impactants et inspirants, et je l'ai soutenu à 200% parce que, comme je l'ai dit au début, c'est de l'humain avant tout. Et on a tendance à l'oublier dans une ère où il y a beaucoup d'IA, etc. Ça reste de l'humain avant tout à chaque fois. Donc voilà, voilà pour le loulou.

  • #0

    la petite histoire on pourra revenir un petit peu après sur l'après judo on va y rester mais avant tu parles là justement de ce côté humain, de ce côté blessure et l'impact que ça peut avoir sur le mental est-ce que toi à l'époque parce qu'on l'a compris maintenant tu n'es plus sportif de haut niveau, tu t'es orienté vers plutôt un métier de haut niveau mais dans le sport est-ce qu'à l'époque tu étais accompagné par un staff et notamment un préparateur mental ou est-ce que c'était pas encore le moment de parler de tout ça ?

  • #1

    C'est vrai que la notion de préparateur mental est arrivée un petit peu après, notamment sur mes dernières années en Pôle France, parce que j'avais quand même remarqué que j'avais tendance, parfois, en fait, j'ai eu une période où j'arrivais bien à passer le bloc final, et j'ai eu quelques compétitions où j'ai bloqué en demi à chaque fois, et je sais que ça a laissé quelques traces. Et sur mes deux dernières années de Pôle France, Il y avait un préparateur mental. En fait, il y avait l'entraîneur des Pôle Espoir. Nous, on était en Pôle France à Strasbourg. Le Pôle Espoir et le Pôle France s'entraînaient au même endroit. Et du coup, l'entraîneur des Pôle Espoir était aussi préparateur mental. Et donc du coup, on pouvait de temps en temps aller le voir. Et je pense qu'ils ont essayé de mettre ça en place. Je ne sais pas ce que ça donnait par la suite, mais du coup, régulièrement, on était accompagné par ce préparateur-là. Et c'est vrai qu'à l'époque, je pense qu'on avait tous un peu une vision biaisée de ce que c'est que le préparateur mental. On pensait qu'on allait être accompagné. C'est un préparateur mental, tu le vois parce que tu n'es pas prêt mentalement. Et ça, c'est, je pense, la plus grosse erreur que l'on puisse faire. C'est comme si je te disais tu gères tes comptes sans gestionnaire. Enfin, genre,

  • #0

    tu feras un budget quand tu n'auras plus de sous.

  • #1

    Voilà, exactement. Alors que ça n'a pas de sens. Justement, c'est quand t'as de l'argent, c'est quand t'as du mental, que tu dois voir un préparateur mental. C'est là tout le paradoxe, en fait, où on se dit un préparateur mental, c'est parce que tu n'es pas prêt, alors que justement, c'est parce que tu es prêt que tu vas voir un préparateur mental. Si tu n'as rien dans la tête, tu ne vas pas voir un préparateur mental.

  • #0

    C'est pour mieux réorienter tes forces et là en l'occurrence la préparation mentale pour mieux réorienter tes forces et les mettre là où ça va avoir un impact. On parle de la préparation physique, on parle du coach, le préparateur physique, le coach il est là pour mieux te préparer, pour mieux orienter tes compétences, tes capacités. Tu disais ton premier coach a vu en toi quelque chose qui fait que tu avais les capacités de devenir un grand judoka et il a appuyé là-dessus, le préparateur mental. On est un peu là-dessus mais à ton époque. C'était beaucoup plus biaisé et c'était tu vas voir un préparateur mental parce que tu vas pas bien.

  • #1

    On avait presque honte d'y aller quoi. On était pas fiers d'aller voir. Pas pas fiers d'aller voir, l'avantage c'est que c'était un... Je vais pas dire c'était un ami. Mais presque, dans le sens où il était quand même plutôt jeune. Nous, on avait 18, 19, et lui devait en avoir 26, 27, donc pas un gros écart d'âge. Et il était très sympa. Donc il y avait une accessibilité qui permettait, qui facilitait l'approche. un préparateur mental officiel, etc. Ou pareil, nutritionniste pour perdre le poids, etc. Mais pas du tout. Pas du tout. Et certains qui écoutent ce podcast, qui étaient en club avec moi ou en pôle, me voyaient faire des régimes. des régimes sur mes deux dernières années je pense que mon coloc m'a vu faire des régimes de 12 kilos en une semaine et demie et qui laisse des traces sur le corps dans le sens où on fait des effets yo-yo où on perd 12 on en reprend 15 en fait on se rend pas compte que quelques années dans le haut niveau mal gérées et encore j'ai de la chance parce qu'au final fin J'ai plutôt bien géré ma sortie et ma transition, plutôt. Mais je ne sais pas, en fait. Je ne sais pas si c'était si bien géré que ça, en fait. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai réussi à le faire. Et on ne se rend pas compte, en fait, des séquelles que ça laisse physiquement sur le corps. Là, j'ai les genoux. Enfin, je me suis fait infiltrer les deux genoux. Infiltration PRP en décembre. Parce que tu te blesses plus simplement, plus facilement, ton corps est plus vulnérable. Donc encore une fois, il y a plein de paradoxes dans le sport, mais tu es censé être une machine physiquement, et tu te rends compte que tu deviens vulnérable physiquement plus rapidement.

  • #0

    Moi, j'ai remarqué quelque chose avec tous les invités que j'ai pu avoir sur ce podcast et sur d'autres, c'est que vous gagnez énormément en maturité. Tu peux échanger avec des gamins de 20-25 ans. Tu as l'impression que certains ont déjà une bonne quarantaine d'années en termes de maturité, en termes d'expérience. Mais, et tu le dis, ça va aussi de pair avec une fatigue plus rapide, plus accrue au niveau du corps et aussi du mental. Et je suis bien content que maintenant, la préparation mentale... prennent un peu de l'essor et que ça rentre beaucoup plus dans les mentalités c'est le cas de le dire et que ça permette d'accompagner encore mieux les jeunes sportifs il y a une autre problématique et je pense que ça c'est même

  • #1

    si je pense que l'aspect préparation mentale rentre en jeu c'est la problématique des moyens aujourd'hui les sportifs de haut niveau n'ont pas les moyens c'est l'essence même de ce podcast on va pouvoir revenir dessus mais vas-y je t'en prie mais euh... Parce qu'aujourd'hui, se faire accompagner, quel que soit le professionnel par qui tu te accompagnes, tu dois le payer. Dans le judo, on ne prend rien. J'ai l'impression, c'est peut-être qu'une impression, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui ça va un peu mieux. On a un nouveau président de la FED, Stéphane Nomiz, qui est l'ancien président du Flamme 91, club dans lequel j'étais licencié. Mais il faut les payer. Et le problème, c'est que quand tu vis avec à peine 600, 700, 800 euros par mois, tu vas payer quoi avec ça, mis à part ce que tu vas potentiellement manger ou pas manger, d'ailleurs ? C'est un vrai problème, ça. On n'a pas ce luxe, en fait. On ne s'appelle pas Novak Djokovic ou Teddy Riner, d'ailleurs. Même si, voilà, bien sûr, il le mérite. On ne revient pas dessus. Mais ce n'est pas un sport où l'argent... coule facilement, au contraire. Et donc, ça pose d'autres problématiques quand on sait que plus de 70% des sportifs de haut niveau vivent en dessous du seuil de pauvreté. D'exit, on est quand même sur une année olympique. Donc, on savait déjà à l'époque que les Jeux Olympiques allaient arriver en 2024. le fait même en fait de se dire que les sportifs de haut niveau français vivent en dessous du seuil de pauvreté derrière implique que tu dois faire des choix et c'est vrai que préparateur mental nutritionniste etc tu dis ça ça vient après alors qu'en fait Non, ça ne vient pas après en fait, ça vient en amont.

  • #0

    Ça doit venir en amont, oui. Tu parles justement de cette année olympique, de la difficulté que rencontrent les sportives et les sportifs de haut niveau pour financer leur carrière. À ce micro, j'ai eu plusieurs sportives d'ailleurs qui se préparent pour une qualification aux Jeux olympiques qui m'ont dit, cette année, ça va encore. En année olympique, on a pu trouver 2-3 sponsors qui nous permettent de voir jusque au JO. mais après les JO qu'est-ce qu'il en sera ? qu'est-ce qu'on fera ? est-ce qu'on sera obligé de lâcher notre sport pour se mettre à faire entre guillemets je mets bien des guillemets un vrai travail parce qu'on vit plus de sport toi maintenant que tu tu as entamé ta transition que tu travailles que tu as une vie active ou tu tu ne vis plus de ton sport Quel conseil tu pourrais donner quelques années après justement à des petits jeunes qui veulent se lancer là-dedans et qui se demandent comment je vais financer ma carrière de judoka professionnel, de karatéka professionnel, de tennisman professionnel ?

  • #1

    Backer vos arrières.

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    Faites un budget et voyez un préparateur mental.

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    Backer vos arrières dans le sens où je me souviens quand j'étais au Pôle, je me souviens Il y a un ancien qui est venu et qui nous a expliqué, qui nous a dit Voilà, vous êtes sportif de haut niveau, c'est un gros avantage dans votre vie, mais il va falloir bosser et il va falloir baquer vos arrières. Je ne comprenais pas trop, je me suis dit Je m'en fous, je veux être champion du monde, je veux être champion olympique. Et en fait, tu te rends compte que déjà, la route est longue, ce n'est pas que ton travail et tes efforts, il y a aussi un coup de chance, un coup de bol, mais ça fait partie du jeu. Ça fait réellement partie du jeu. Il y a des concours de circonstances, il y a des blessures. Moi, j'avais pris le parti à l'époque de tout concilier, donc de travailler, de faire mes études, de faire du sport, sauf qu'il y a un moment où ton corps lâche. Il y a un moment où ton corps lâche, ne tient plus, tu ne tiens plus les régimes, tu te blesses de plus en plus, et en fait, tu craques. Ton corps craque, ton corps craque, et donc tu n'y arrives pas, mais malgré ça, J'étais bien content d'avoir fait mes études à côté. Et quand je parle d'études, je parle d'études où je n'ai pas lésigné sur les moyens au niveau des études. Donc j'ai fait des bonnes études. Et ça, c'est peut-être la tendance... Je me souviens, tu me fais penser à quelque chose, je suis repassé l'année dernière, il y a un an et demi, dans mon ancien pôle, à Strasbourg. Et je me souviens, comme si c'était hier, d'avoir posé la question Mais parmi vous, qui pense être champion olympique ? Sur 50 gamins, il y en a un qui a levé la main. Chez les autres, vous comptez faire quoi ? Vous savez ce que vous allez faire ? Et donc au final, il y en a un qui vient me voir après ça, un peu curieux, qui me dit bah ouais, en fait, t'as raison, ce que tu viens de me dire, ça a fait un petit déclic, je ne sais pas trop quoi faire, etc. Le mec, il était en filière S, il avait 16 de moyenne, il voulait aller en BTS. Alors je ne dénigre pas du tout les BTS, mais... Quand on a des capacités de haut niveau,

  • #0

    que ce soit dans le sport ou dans les études,

  • #1

    surtout quand on a des capacités de haut niveau et qu'on est sportif de haut niveau, donc on a baigné dans cette mentalité, dans cette culture de l'élitisme, du numéro 1, etc. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. On ne peut pas se contenter d'aller faire ça. C'est impossible. Mais le fait même qu'ils ne sachent pas ce qu'il y a derrière la porte du baccalauréat, c'est un problème. Et je le sais aussi, le monde du sport... ne pousse pas les athlètes à aller chercher médecine, à aller chercher... Voilà, ils cherchent Staps, les trucs qui se concilient facilement avec le sport. Non, non, non, non, non. Il faut aller chercher le haut niveau. Au final, là, aujourd'hui, il est en BBA à l'EM Lyon. Il a plus de chances d'assurer ses arrières. Il ne va peut-être pas finir champion olympique, mais il va finir avec un bon job. Et je le dis parce que c'est important de le dire. Et certaines personnes comprendront ce que je vais dire parce que je sais qu'ils ont déjà entamé cette transition. Le haut niveau, ça existe aussi dans le monde professionnel. Je vous le dis, il y a des préparations, il y a l'aspect mental qui rentre en jeu, il y a la ténacité, il y a l'abnégation. On peut faire des métiers de très très haut niveau, avec des niveaux de pression que le commun du mortel ne peut pas assumer. Et ça, ça fait partie aussi du jeu. Et c'est vrai que tu parlais de maturité. L'avantage d'un sportif de haut niveau, c'est qu'il a fait une carrière avant une carrière. Donc, un sportif de haut niveau arrive à ressentir, à comprendre des ressentis de PDG, de CEO, de C-suite, comme on dit. Arrive à ressentir, en fait, les phrases, les expressions, les... Les... les sentiments qu'ont exprimés des gens qui ont fait 25 ans d'expérience, ils vont réussir à les ressentir. Pourquoi ? Parce qu'ils ont déjà fait face à la diversité, à la compétition, à la défaite, à l'échec, qui fait partie du processus de réussite. Parce qu'on ne peut pas ressentir la douceur et le goût d'une victoire si on n'a pas goûté celle de la défaite avant. En tout cas, on ne la savoure pas de la même manière. Et ça n'importe quel sportif qui va m'entendre là il le sait

  • #0

    le goût de la victoire après avoir connu les défaites c'est pas comparable c'est pas comparable tu peux pas toujours manger dans une cuillère en argent et après arriver dans une cuillère en aluminium et comprendre le bienfait que c'était d'avoir mangé dans une cuillère en argent et

  • #1

    retrouver ensuite la cuillère en argent tu te dis ah c'est bon ça ah ça c'était bon ça et donc n'importe quel sportif le reconnait on l'a tous ressenti après avoir reçu perdu cruellement sur un championnat de France l'année d'après d'aller le gagner aller chercher la médaille, la breloque quand on retrouve le podium on dit ah ah tu en parlais tout à l'heure,

  • #0

    ce qui a été le déclencheur chez toi ça a été au championnat de Paris première victoire où tu gagnes à 3 secondes de la fin du combat et ton adversaire qui après t'a laminé sur les deux prochaines rencontres lui Il a compris la saveur de cette victoire après sa défaite.

  • #1

    Les 12 secondes, ça y est. Théo Roussel, je dis son nom, je droppe son nom. D'ailleurs, il ne le sait pas. Je ne sais pas s'il le sait, mais c'est quand même lui qui a déclenché derrière le parcours que j'ai pu avoir. Mais ce qui est aussi fort, et je pense que je parlais des moyens dans le sport, le peu de moyens, mais on ne... Le sport est quand même un élévateur social. Il faut le dire. Moi, j'ai grandi dans un milieu précaire et le sport m'a permis de découvrir de nouvelles horizons. Il m'a permis de me dire que j'avais les moyens de faire. Il m'a permis d'ignorer la vie des gens, l'opinion des gens. Et il m'a fait dire, si tu le veux, c'est possible. Et moi, ce que je voulais, et je pense aussi que... Il faut comprendre quels sont les drivers de chaque personne, quels sont les motivateurs de chaque personne. Parce que moi, ce qui m'importait le plus, c'était sortir ma famille et ma maman des situations précaires que l'on a pu connaître. Et c'était ça mon vrai driver. Et au début, en étant plus jeune, je pensais que c'était en étant champion du monde et champion olympique que j'atteindrais cet objectif-là. Malheureusement, la réalité de mon sport fait que j'ai connu des champions olympiques durant mon parcours au niveau, j'ai connu des champions olympiques qui touchaient le chômage et qui touchaient le RSA. Donc en fait, j'ai compris que ce n'est pas à travers... Et je pense que c'est un indice... Quand on connaît bien, quand on commence à bien se connaître, et avec un peu de recul, ça va peut-être déclencher quelque chose chez moi qui m'a dit, OK, en fait, il va falloir que tu trouves ce qui va te faire atteindre ton objectif, parce que là, ton objectif, tu ne vas pas y arriver si tu continues. Et je pense que raccrocher des études...

  • #0

    Les bonnes études, en parallèle, m'ont permis de me rassurer un petit peu. Donc, élévateur social dans le sens où on arrive à connaître plus de gens, on arrive à sortir des zones dans lesquelles on vit, rencontrer des gens de classes différentes, parce que quand t'es en pôle, peu importe d'où tu viens, ce qui importe c'est ton niveau, et on se rend compte que dans la vie, c'est pas toujours le cas, mais de le savoir... ça permet d'avancer.

  • #1

    Oui, quand tu es en pôle, vous êtes un petit peu tous sur le même pied d'estal. L'objectif, c'est de monter sur la boîte et, si possible, la première marche. Mais finalement, c'est un peu comme les vertus que pouvait avoir le service militaire. Quand on le faisait encore, on arrivait tous là, qu'on soit fils d'eux ou juste venir du caniveau. On se retrouvait tous là. On avait tous les mêmes chances à la sortie du service militaire. Et ça déclenchait certaines choses chez les gens. Toi ? justement tes origines et puis cette confrontation avec Théo Roussel que t'as battu une première fois après qu'il t'a laminé les deux fois d'après s'il entend le podcast il va dire mais putain mais c'est ce qui se passe toujours écoute Théo si tu nous écoutes contacte-moi ça me ferait plaisir d'avoir ta version des faits

  • #0

    Théo je te remercie mon fils

  • #1

    Toi, ça t'a permis de débloquer quelque chose chez toi au niveau sportif ? Après, tu viens de nous le dire. Cette expérience, notamment en Pôle France, ça t'a permis de débloquer autre chose chez toi, de faire des études de haut niveau et après de te lancer dans une carrière professionnelle de haut niveau. Est-ce que quand tu t'es rendu compte justement que ce n'est pas avec le sport que tu atteindrais tes objectifs et notamment... de faire de l'argent, de sortir ta famille de la précarité. Est-ce que c'est ça aussi qui t'a poussé à te relancer dans tes études, mais surtout à laisser le sport de côté, à te reconvertir ou à transitionner vers la vie active professionnelle ?

  • #0

    Il y a eu deux choses. Blessure, donc mettre fin à des ambitions olympiques, qui a été très dur d'accepter, parce qu'on grandit avec ça. Parce que n'empêche que on réalise peut-être après 15 ans que c'est pas le sport qui va mettre le pain dans ta bouche, en tout cas pas forcément mais n'empêche que pendant 15 ans t'arrivais d'être champion du monde ou champion olympique et Et il faut l'accepter que ce ne sera pas le cas. Donc au final, ça a été super dur, très dur de l'accepter. Mais en même temps, il y avait une petite voix dans ta tête qui te dit, en tout cas qui doit te dire et qui au bout d'un moment finit par vraiment te le dire, il va falloir que tu te ressaisisses parce que là, ça ne s'arrête pas là en fait. C'était qu'au début du chemin en fait. Et donc... à partir de là, t'essaies de comprendre comment je peux capitaliser sur tout ce que j'ai appris, parce que c'est pas perdu, au contraire. C'est gagné, en fait, c'est à moi, c'est bon. Les titres que j'ai eus sont à moi, les expériences que j'ai eues, les rencontres que j'ai eues, tout ça, c'est à moi, en fait, personne ne me les enlèvera. Les médailles que j'ai, on ne me les enlèvera pas. Les défaites que j'ai eues, on ne me les enlèvera pas non plus, malheureusement. Mais voilà, on n'enlèvera rien du tout. Donc tout ce que j'ai gelé, comment je compose avec ? Et donc c'est vrai que... Donc... avoir compris que je n'atteindrais pas mon objectif final, le tout dernier, c'est-à-dire être bien financièrement, te pousse en fait à prendre des choix. Et au final, ces choix-là, tu ne peux pas les regretter même s'ils mettent fin à des ambitions que tu avais ou que tu as toujours eues. parce que l'objectif n'est pas de réaliser tes ambitions, l'objectif c'est d'atteindre l'objectif en fait. C'est d'aller chercher ton titre à toi. Et c'est pour ça d'ailleurs que la thématique champion de sa vie, pour moi, marchait et fonctionnait super bien, parce qu'être champion c'est bien, mais être champion d'une autre vie ou de quelque chose qui n'est pas la consécration ultime pour toi, ça sert à rien au final. C'est être champion de sa vie qui compte. Et donc, le comprendre permet en fait de plus facilement mettre de côté des échecs. Et ça, quand je me blesse en 2015, j'avais 21 ans. Qu'est-ce que tu sais de ça ? À 21 ans, tu as du mal à comprendre, tu as du mal à concevoir ces choses-là. Tu te renfermes un peu sur toi-même. C'est ça que je dis. À 21 ans, 22 ans, quand tu passes à travers ce genre d'épreuves, derrière, il y a peu de choses qui arrivent à te toucher. Et la plupart des gens que je commence à côtoyer vraiment dans le monde professionnel rencontrent ces moments de difficulté-là maintenant, donc la trentaine, à 30 ans. Je ne les ai pas encore, mais ceux que je côtoie ont 30 ans. Mais voilà, enfin, commencent à connaître l'adversité, la difficulté. Je sais que dans ce processus-là de compréhension de mon environnement, ma compagne m'aide beaucoup à comprendre, parce qu'elle a fait un parcours plus classique. Et quand moi je ne comprends pas la méthodologie ou la façon de réfléchir de certaines personnes, elles me le traduisent en disant mais hé, n'oublie pas que telle personne n'est pas s'faim Le parcours classique, ce n'est pas le parcours d'un sportif. Et on arrive dans un environnement à très facilement détecter ceux qui sortent un peu du lot, ceux qui ont eu des parcours atypiques, ceux qui ont des parcours particuliers, de ceux qui sont dans le moule. Voilà, je suis aujourd'hui dans une ligne professionnelle où la plupart des gens sont sortis de prépa, HEC, voilà, et donc eux ont connu... Leurs difficultés à leur manière, mais c'est quand même un moule déjà préfait où les gens passent de bloc à bloc. Et moi, j'arrive de manière disruptive comme ça, de nulle part. Exactement. Et donc, forcément... Je ne vais pas reprendre ce qui ne tue pas en plus fort, mais je vais plutôt dire ce qui, à la base, peut être une faiblesse, si tu arrives à le dompter, à le dominer, devient vraiment une force. Parce que mon parcours, que ce soit précaire, que ce soit dans l'adversité, que ce soit parfois un peu plus long, que ce soit les blessures, etc., aujourd'hui, je capitalise dessus à fond. Aujourd'hui, je capitalise dessus à fond, c'est-à-dire que quand on est proche d'une deadline et que tout le monde commence à paniquer, non, il n'y a pas de panique à avoir. Au pire des cas, on va mourir, personne ne va mourir ici. Au pire des cas, c'est perdu.

  • #1

    Et au pire, on décale un peu la deadline et puis voilà.

  • #0

    C'est ça, là où c'est infaisable ou inenvisageable pour d'autres personnes. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas respecter ces deadlines, comme on m'entend. Mais ce que je veux dire, c'est plus, il faut voir qu'est-ce qui est important en fait. Et même dans notre parcours professionnel, il y a des échéances où je me dis ça c'est important et sans pas le rater. Et en fait c'est tout l'art de ne pas céder à la pression. à la mauvaise pression, celle qui va plus nuire à ton activité, à ce que tu fais, plutôt que celle qui va te galvaniser et te permettre de générer de l'adrénaline en toi.

  • #1

    Et d'aller au bout d'un combat, au bout d'une compétition, ou comme tu dis, au bout d'une compétition professionnelle, parce que ce parcours du sportif de haut niveau, il existe aussi dans le monde professionnel.

  • #0

    C'est ça. Ah non, mais clairement, on le voit bien, je l'ai compris. Et je pense que c'est quand même quelque chose qui m'a fait plaisir, parce que quand tu arrêtes le sport de haut niveau, c'est dur. Parce qu'il faut le dire... Quand on a grandi dans un environnement sport de haut niveau, Pôle Espoir, Pôle France, les classes spécialisées, etc., on est toujours un peu spécial. On est toujours considéré différemment. On a toujours des petits avantages, on a toujours des petits passe-droits, etc. Et du jour au lendemain, tu les as plus.

  • #1

    Tout s'arrête.

  • #0

    Tout s'arrête. Quand je dis tout s'arrête,

  • #1

    c'est... Tu perds ton titre de noblesse et tu redeviens citoyen.

  • #0

    Païen. Alors vraiment, pour le coup, tu redeviens personne, dans le sens où... Les subventions s'arrêtent, les revenus chutent, l'entourage disparaît, les amis... Enfin, ça dépend lesquels. Il y en a qui... T'arrêtes un sport, donc tu ne viens plus aussi souvent, donc forcément, il y en a qui prennent moins de nouvelles de toi. Les entraîneurs, l'accompagnement psychologique, physique, etc. Médecins, kinés, ostéos... tout ça disparaît. Mais du jour au lendemain. Donc, t'es moins entouré en fait, tu te sens moins considéré. Et c'est peut-être ça le mot. Considéré. Tu te sens moins considéré. Et ça, ça fait mal. Parce que tu penses être considéré pour ce que tu es, alors qu'en fait, tu es considéré pour qui tu es, ce que tu représentes dans le système. Quand t'es sportif de haut niveau, tu représentes une chance de médaille. quelle qu'elle soit en fait. Et donc du coup, tu es considéré parce que tu vas permettre à d'autres personnes, une fédération, un entraîneur, un club, à atteindre des fins. Mais quand tu n'es plus dans ce système-là, tu ne leur sers plus rien. Et c'est là en fait que tu te rends compte qu'il va falloir que tu te fasses toi. Parce qu'à un moment... Et le savoir, c'est important, parce que même si tu décides de rentrer dans ce système-là, parce que le monde professionnel, c'est la même chose, que tu sois indépendant ou que tu sois salarié, tu permets à des collaborateurs ou à des collègues ou des supérieurs d'atteindre des fins. Mais quand tu le sais, c'est différent, parce que tu peux dire non plus facilement.

  • #1

    je veux dire je t'emmerde je sais pas si je peux parler comme ça écoute c'est ton podcast c'est Roulib tu fais ce que tu veux ça m'inspire une réflexion est-ce que du coup tu pourrais revenir un petit peu avec nous sur les apprentissages encore plus que t'ont apporté le sport de niveau dans le monde professionnel et peut-être inversement imaginons qu'on est dans un monde parallèle un monde magnifique où là maintenant tu vas commencer ton nouveau job dans quelques jours dans un nouveau pays et puis tu peux redevenir Mehdi Meknesh, le judoka de haut niveau et tu peux repartir en quête d'un tournoi olympique qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel je t'ai mis quelques étoiles dans les yeux là qu'est-ce que tu penses que le monde professionnel t'a apporté dans ton statut, dans ton histoire de sportif de haut niveau et du sportif de haut niveau ce que tu as apporté dans ton monde professionnel alors je vais prendre tes questions par étapes si on était dans un monde parallèle

  • #0

    et que je pouvais aussi à côté reprendre une activité à haut niveau, je serais beaucoup plus apaisé. Parce que j'ai pu me montrer ce que j'étais capable de faire dans le monde professionnel, un monde qui lui me permet de manger.

  • #1

    Je reviens juste sur ce que tu as dit. Tu as dit j'ai pu me montrer c'est-à-dire pas montrer aux autres. C'est me montrer à moi ce que je suis capable de faire dans ce monde professionnel.

  • #0

    Me montrer à moi. Et une fois que je me suis montré à moi, je peux dire, bon, maintenant que je me le suis montré, je peux le montrer aux autres. Mais ce que je veux dire, c'est que, bah oui, parce qu'à un moment, c'est les autres gens qui te payent. Donc il faut montrer à un moment à quelqu'un. Mais ce que je veux dire, c'est que t'as des achievements, en fait. T'as accompli des choses. Et je pense que c'est important parce que c'est générateur de confiance. Parce que quand tu viens de nulle part, et qu'en plus tu vois que ce que tu fais depuis des années n'est pas ce qui va te faire manger, à un moment tu te dis, il va falloir que je le trouve le truc là. Il va falloir que je le trouve, il va falloir que je montre que j'ai le niveau. Et en plus de ça, un parcours sportif de haut niveau te fait prendre du retard en termes d'années. Et donc il y a un moment, tu dois 1. rattraper ce gap et 2. aller chercher ton objectif. Et je pense que si aujourd'hui je reprenais le sport, je le reprendrais plus sereinement. Pourquoi ? Parce que je me dis, OK, ça va être difficile financièrement, etc. Mais j'ai déjà ça sur mon CV, en fait, donc je peux revenir. quitte à perdre une petite année ou deux, je peux revenir. C'est différent, mais ça n'a pas du tout le même impact.

  • #1

    La même saveur, pour revenir sur ce que tu disais tout à l'heure. La victoire après la défaite, ça n'a pas la même saveur.

  • #0

    Tu viens plus apaisé là. Il y en a qui avaient besoin de... Chacun avait un objectif, on va dire, bien propre à lui-même. Chacun a un objectif bien propre à lui-même. Et moi, je sais que comme mon objectif à moi, c'était être bien dans la vie, financièrement et du coup, pas que moi, mais aussi mon entourage. L'idée de ne pas faire vivre, par exemple, à mes enfants ou à ma famille ou à ma femme les mêmes situations que moi j'ai pu connaître plus jeune, le fait de savoir que ce n'est plus le cas, en fait, tu vois, d'autres c'était des points différents, d'autres c'était lié à des parents, lié à, on va dire, une légatie,

  • #1

    un héritage.

  • #0

    Ouais c'est ça un héritage en fait chacun avait son point en fait moi c'était celui-là donc c'est vrai que je pense c'est pour ça que je veux pas rendre universel ce que je suis en train de dire dans le sens c'est pas applicable à tout le monde mais dans mon cas à moi bien propre à moi oui c'est vrai que c'est plus apaisant en fait tu dis j'ai réussi à prouver à me prouver à moi et à prouver au marché que j'avais ma place à ce niveau là en fait ça c'est fait et là tu te dis vas-y je peux je peux remettre les pieds dans le tas peut-être un peu comme comme Nico qui a on en parlait tout à l'heure il a fait une pause et maintenant il reprend le judo parce qu'il a réussi à intégrer HEC montrer qu'il y était capable et qu'il a montré au marché entre guillemets à la communauté qu'il était capable d'avoir ce niveau là à chacun son degré. Ce que j'aime beaucoup, c'est que les jeunes de maintenant, on va dire, prennent plus conscience des difficultés, de nos difficultés qu'on a pu avoir. Moi, je sais que il y a des jeunes que je considère vraiment beaucoup, comme par exemple Sina, qui est judoka, qui a fait Brittany, qui a fait Strasbourg, qui a fait l'INSEP, qui... qui s'inspire en fait des anciens. Et je sais qu'on a une très belle relation, lui et moi, parce que quand il est sorti de Strasbourg, j'ai tenu à l'accompagner, à lui dire, écoute, tu vois là tout ça ? Tu le fais pas. Fais pas ces erreurs-là. Quitte, fuis, fais ci, fais ça. Viens là d'abord, ensuite va là, va là. Parce que moi, j'aurais voulu qu'on me le dise. Moi, j'ai dû tâtonner et trouver tout seul. Et ça, c'est dur, parce que tu ne sais pas si tu vas dans le bon ou... En tout cas, tu vas dans ce qui te semble être le mieux. Mais personne n'était là pour me dire Ah non, mec, là, l'école dans laquelle tu es, elle est nulle. Je ne sais pas, tu suis les pauvres classements que tu vois et à un moment, tu te rends compte que Non, non, en fait, je pense pouvoir aller plus haut, je pense pouvoir chercher mieux, je pense pouvoir... dépasser certaines limites que l'on m'a fixées, et tu reproduis un modèle, et c'est là, en fait. Je voulais parler de ça pour revenir sur ta question initiale qui était quels sont les enseignements que tu tires du sport ? C'est ça, en fait. C'est beaucoup plus simple maintenant pour moi d'aller repousser mes limites qu'avant. Avant, t'avais un consensus autour de toi, que ce soit un corps médical ou un corps parental ou d'adultes en fait, qui fixent les limites pour toi. Et t'es censé y croire parce qu'eux sont grands et toi t'es petit, donc par défaut tu penses qu'ils ont raison. alors que non, ils n'ont pas raison. Ils n'ont pas raison, et pour être honnête, la plupart du temps, ils n'ont pas raison. Ma mère, que j'aime plus que tout, qui le sait très bien, avait beaucoup d'opinions et d'avis qui étaient erronés, qui n'étaient pas bonnes, en pensant bien faire pour moi, que je n'ai pas écouté, qu'au final, ont été un salut pour moi. Petite anecdote, quand j'étais en seconde, Je suis passé en première S alors que moi je voulais faire une ES. Les professeurs ont décidé que je n'avais aucun avenir en ES et m'ont fait passer en S parce que j'avais très bonne note dans les matières scientifiques. J'étais pas d'accord, parce que moi, c'est pas ce que je voulais faire. Ma mère rêvait que d'une chose, c'est que je sois médecin, donc S, c'est ce qu'il faut faire. Et donc, les professeurs m'ont réorienté en S, et pour faire appel, il faut l'accord des parents. Et donc, il y a eu une sorte de petit complot derrière mon dos, qui a fait que je me suis retrouvé en première S, alors que moi, je voulais faire ES. Résultat, qu'est-ce qui s'est passé ? je termine ma première S, je peux passer dans la classe suivante, et moi je dis c'est simple, c'est soit je passe en première S, soit j'arrête l'école. Et donc au final j'ai perdu un an gratuitement, alors que moi c'est pas ce que je voulais faire, regarde aujourd'hui. J'ai eu mon bac avec mention bien, 15-6, je me suis régalé, j'ai tout déchiré, derrière j'ai fait une école, puis une deuxième, puis une troisième, tu vois. Et aujourd'hui, je rentre dans le conseil en strat, enfin,

  • #1

    fallait m'écouter dès le début en fait ça aurait été plus simple t'aurais gagné un an mais comme tu le disais c'est peut-être comme le sport études tu disais que t'avais pas voulu faire la première année de sport études au collège et on sait pas ce que ça aurait donné est-ce que tu serais blessé avant est-ce que t'aurais progressé plus vite on saura jamais, on peut pas refaire l'histoire et là cette année que t'as fait en plus tu voulais pas la faire, mais peut-être qu'elle t'a permis aussi de gagner un an en maturité, peut-être qu'elle a aussi assis le socle des compétences qu'on acquiert en première, que ce soit en AS ou en ES, et qui t'a permis après de t'exprimer, d'exprimer ton plein potentiel en ES, et peut-être aussi te consacrer un peu plus au judo cette année-là, puisque t'avais déjà vu le programme de première. Je me fais l'avocat du diable !

  • #0

    C'est vrai, c'est complètement vrai, d'ailleurs c'est l'année où j'ai le plus performé, l'année où je suis passé en première ES, mais il y a eu un aspect psychologique qui était long, j'ai passé 5 ans en lycéen. 5 ans au lycée c'est long je peux te dire que c'est long parce que normalement c'est 3 ans quand t'arrives à ta 3ème année que tu dis je suis à la moitié j'ai cru ne jamais sortir du lycée pasteur ça j'ai cru ne jamais en sortir mais ce qui est vrai c'est que ça m'a permis surtout de savoir ce que je ne veux pas et c'est hyper important de savoir ce que tu ne veux pas tout comme c'est hyper important de savoir ce que tu ne peux pas c'est hyper important savoir ce que tu ne peux pas faire, connaître tes limites Parce qu'il faut connaître ses limites pour aller les repousser. Si tu penses, si tu te persuades que tu es capable de le faire, alors qu'en fait non... tu vas aller chercher des limites encore plus haut, tu vas te cramer et tu vas tomber. Donc, savoir ce que tu ne veux pas, c'est aussi important que savoir ce que tu ne peux pas faire. Je ne peux pas être danseur étoile. Je ne peux pas et je ne veux pas. C'est bien, c'est aligné. C'est aligné, tu vois. Mais voilà, ça m'a permis d'asseoir ce socle-là. Mais n'empêche que le résultat, et je pense que c'est l'enseignement le plus important que j'ai tiré moi durant toute ma vie, c'était... Les gens pensent avoir raison sur toi, mais en fait, il n'y a que toi qui sais ce que tu es capable de faire. Et ça, j'en parlais dans mon talk. Il n'y a que toi qui sais ce qu'il y a à l'intérieur de toi. Que toi qui es capable de dire Ok, ça je peux, ça je peux pas Les gens, aussi proches qu'ils puissent être, ne peuvent pas savoir ce que tu as en toi comme ressources, comme réserve. Tu peux les surprendre, mais toi, tu ne te surprendras pas. C'est-à-dire que moi, quand j'ai ce que j'ai, je ne suis pas surpris. Je peux être content, mais c'est pas pareil que d'être surpris. Je suis pas surpris, parce que je le savais, je m'étais fixé cet objectif-là. Les autres, oh, mais c'est incroyable, mais c'est incroyable, pourquoi c'est incroyable ? Parce qu'ils pensaient que j'arriverais pas. Donc si tu te mets à les écouter, un, si t'y arrives pas,

  • #1

    tu vas leur donner raison,

  • #0

    tu vas leur donner raison, et en plus de ça, si tu n'y arrives pas, tu ne peux pas leur en vouloir. Tu vois ? Moi, quand je réussis quelque chose où les gens me disaient Ah, tu n'étais pas capable je ne peux pas dire T'as vu ? T'as vu ? Je n'y arriverai pas. Je m'en fous. Ils m'en fous, ils l'ont compris. Je n'ai pas besoin de leur dire. Ils l'ont compris, ils le voient. Mais ça te fait surtout comprendre quelque chose. Et moi, je l'ai compris très jeune, parce que c'est arrivé très jeune. J'écoute plus que ces gens, en fait. Je m'en fous. Et je vais même aller plus loin. Ça me motive encore plus. Quand quelqu'un me dit Ah ouais, mais non, mais tu n'y arriveras pas. Ah, j'y arriverai pas ? Ah ben, on verra. Ah ben, on verra. Et aujourd'hui, l'étape que je suis en train de passer, il y a deux ans, dans mon école, des professionnels de l'école, pas des étudiants, mais des professionnels qui géraient un track en stratégie, m'ont répondu texto que tu n'as pas le profil pour y rentrer. Et bien voilà, j'ai noté, et deux ans après, j'y rentre.

  • #1

    Voilà, donc cher professionnel de l'école, si tu nous écoutes, toi aussi, on va t'envoyer le podcast.

  • #0

    C'est ça, il a sorti l'école.

  • #1

    Tu me le donneras en off et je lui enverrai. Super, écoute Mehdi, on avance, je ne veux pas te prendre trop de temps. Comme je te le disais en off, j'ai une petite surprise pour toi. Je voudrais avec toi inaugurer une nouvelle catégorie du podcast. C'est les questions des anciens invités qui viennent du même sport que toi. Tu parlais de Nico tout à l'heure, tu fais référence à Nicolas Biffaut que j'ai reçu dans le podcast D'ailleurs, son épisode a été publié le 31 décembre pour bien finir l'année 2021. Il a une question pour toi.

  • #0

    Salut Mehdi, j'espère que tu vas bien. J'espère que tu t'éclates dans tes nouveaux projets personnels et professionnels. Alors, la question que je voulais te poser pour ce podcast, c'était de savoir quel était ton meilleur souvenir lorsque tu étais au Pôle Espoir de Bretigny-sur-Orge. La Nico t'es en train de faire de... C'est chaud là ce que t'es en train de me demander. L'année que j'ai passée à Bretigny a certainement été l'année la plus folle que j'ai passée dans le sport. Pourquoi il me pose cette question-là ? Parce qu'il sait très bien que c'est des zinzins. On était des zinzins. Pour donner un petit point, sur ma classe, on était 19 redoublants. Euh... Et... Alors, non, ouais, c'est... 19 redoublants, non, 26 redoublants ou 25 redoublants et 19 conseils de discipline. Mais je peux te dire que l'envers du décor des chiffres que je te donne, c'était un bordel et une ambiance de malade. Et je pense que mon plus beau souvenir... Ça se bagarre, là ? Allez, je vais sortir des sentiers battus. Je ne vais pas dire ma première médaille en championnat de France parce que normalement, c'est ça. J'en ai pleuré, c'était des émotions de fou. Je vais plus sortir un point d'ambiance. C'était... les soirées les soirées à foutre le bordel dans l'internat mais ça c'est des souvenirs que je garderai toujours dans ma tête parce que j'ai jamais autant rigolé de ma vie que cette année là en fait ça a été très dur parce qu'il y a eu des moments très difficiles des blessures etc mais non Nico non l'ambiance dans l'internat c'est trop c'est pas possible

  • #1

    Moi, il y a un truc qui me choque, c'est que tu parles de foutre le bordel à l'internat, mais dans le judo, il y a les valeurs du respect.

  • #0

    Non, on se respecte. C'est le bordel. On se respecte. C'est-à-dire que quand on se retrouve, en tout cas moi, on se retrouve devant le fait accompli qu'on va se faire punir ou sanctionner, parce que j'ai été viré de l'internat à la fin, mais je n'étais jamais délégué aux championnats de France, donc je m'en foutais. Voilà, pour ceux qui m'entendent, je le répète, je m'en foutais. tu restes respectueux. Moi, je n'ai jamais haussé le ton face à des profs, parce que j'ai été éduqué comme ça et parce que c'est notre sport et parce que derrière, on prenait cher. Et puis Nicolas Motion m'aurait défoncé. Mais n'empêche que c'était le zoo. C'était le zoo. On dormait le... Il y avait des surveillants qui faisaient des rondes. On les rendait malades. Ah oui, j'ai un très bon souvenir. Les petits ponts massacreurs. les petits ponts massacreurs les petits ponts massacreurs en fait c'est un concept qui est très simple c'est tout le monde qui joue avec une balle et si un gars prend un petit pont il se fait massacrer par toute la cour et je peux te dire que quand tu fais ça à Bretigny où il y a le pôle espoir de judo le pôle de foot et le pôle de rugby les petits ponts massacres ça massacre ça massacre et puis accessoirement t'es à Bretigny au milieu du 91 avec des gens qui viennent de partout banlieue parisienne et qui viennent Les petits pour m'assacreur, ça va très vite, très loin. Moi, je sais que... Ah oui ! Et les baptêmes d'anniversaire aussi. Moi, je sais que le 26 mai, donc le jour de mon anniversaire, le Je sais pas si c'était comme ça chez toi, à Brette, pour toi, Nico, mais nous, à notre époque, le jour de ton anniversaire, tu te faisais défoncer.

  • #1

    Donc il va venir me prendre congé ou être malade.

  • #0

    Moi, j'étais pas là. Le 25, je rentre chez moi, je reviens le 27. en plus moi je suis de fin d'année fin d'année scolaire j'ai démonté tout le monde on a fait des pires traces à certaines personnes il y en a qui ont pris des sauts d'urine dans leur lit moi à arriver à la fin comme ça j'allais prendre tarif je viens pas c'est simple je ne viens pas et d'ailleurs Sina si t'entends ça je pense que tu sais très bien comment c'était aussi toi pour toi ta génération parce que je pense que t'es de la même génération que Nico ou peut-être une génération avant mais je vous souhaite que c'était pas Je pense pas, c'était pas aussi pire que nous parce que je sais que nous il y a eu une grande refonte dans le Pôle Espoir après notre année et les gens en ont entendu parler quelques années après de notre génération parce que ça a été une honte

  • #1

    Bon, on retiendra donc comme meilleur moment au Pôle de Bretigny les petits ponts massacreurs J'ai une autre question pour toi, cette fois-ci qui vient d'une athlète, une judocate c'est Anfatou Mbayeiro, voilà sa question Quelle est la qualité que tu as développée au judo ?

  • #0

    et que tu as réussi à introduire dans ta vie professionnelle.

  • #1

    On en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais est-ce qu'il y en a une autre qui te vient cette fois-ci avec la question posée par Anne Fatou ?

  • #0

    Ça, c'est Anne Fatou, plus professionnelle, plus posée. Ça, c'est vraiment elle, tu vois. Alors, très bonne question. Je pense que c'est l'abnégation, la persévérance, rien lâcher. C'est quelque chose qu'on développe très rapidement, on n'a pas le choix de le développer très rapidement dans le sport, parce que sinon tu n'as nulle part, tu ne fais aucune médaille, tu ne fais rien du tout. Mais qui est beaucoup plus difficile à percevoir parce que le sport c'est toi, le monde professionnel c'est toi et les autres. Et quand je dis que je parle d'humain, c'est là où ça se joue. et je pense que l'abnégation et la persévérance le fait de rien lâcher ça a peut-être un point plus lié au judo le judo c'est le sport individuel le plus collectif que je connais c'est simple parce que tu travailles pour toi mais tu ne peux pas travailler pour toi si tu ne fais pas travailler les autres et je pense que c'est le point que j'ai le plus gardé et qui m'a fait le plus penser à l'humain c'est que si tu ne fais pas monter en compétence les autres, tu ne monteras jamais toi. Ou tu ne pourras pas bien monter toi. Si tu t'amuses à garder tous tes secrets et toutes les techniques pour toi, et que tu ne les partages pas avec les autres, de peur de leur donner tes techniques, eux ne développeront jamais un moyen de te contrer, et toi tu ne développeras jamais un moyen de contrer leur contre.

  • #1

    Et de devenir encore plus fort.

  • #0

    Exactement. Et donc là c'est ça. Si tu ne fais pas monter en compétence les gens à côté de toi, si tu ne prends pas le temps... de comprendre les forces et les faiblesses et les drivers de chacun. tu n'arriveras jamais à aller loin. Tout simplement. Tu monteras vite, mais tu auras un plafond de verre parce que tu n'auras pas fait monter toute une cohorte avec toi à développer leur meilleur niveau. Je pense que c'est ça. C'est faire attention à l'humain et aux gens autour de toi, les partager avec eux. Rien à lâcher, même si tu perds, même si ça ne marche pas. même si tu te fais lourder de ta boîte, même si tu te fais détester par plein de gens, c'est pas grave parce que tant que tu gardes cette philosophie il y a d'autres gens qui t'adoreront à côté donc voilà, partagez et rien lâcher partagez et rien lâcher, tu sais quoi, partagez et rien lâcher, c'est très bien voilà,

  • #1

    c'est super, Mehdi j'ai encore deux questions pour toi, la première je la pose à tous les invités, si on retournait dans ce monde parallèle et tu pouvais revenir euh te mettre à côté du petit Mehdi qui va découvrir le judo tu sais celui où maman te dit je veux que tu fasses un sport mais t'es un petit peu mou donc un sport peut-être de combat où tu vas apprendre à te défendre mais un sport qui soit pas en plein air donc je vais t'emmener au judo t'arrives là, toi tu voulais pas et toi le Mehdi de maintenant, t'es à côté de ce petit Mehdi qu'est-ce que tu crois que le petit Mehdi de 4-5 ans Dirais en te voyant, en sachant tout ce que t'as accompli Et là où tu en es aujourd'hui Qu'est-ce que lui dirait ? Qu'est-ce qu'il penserait de toi ?

  • #0

    Je serais super fier Ah il dirait mais je fonce j'y vais quoi Non non non parce que je pensais que ta question c'était qu'est-ce que je lui dirais Non trop facile ça trop facile Qu'est-ce que lui me dirait s'il avait un film de tout ce qui a été fait Oh bah il foncerait Il foncerait Il foncerait encore plus Il foncerait et j'espère qu'il aura bien regardé l'histoire de sa vie future pour ne du coup être meilleur et foutre encore plus le bordel à l'internat

  • #1

    aussi aussi parce que quitte à être viré autant vraiment foutre le bordel parce que je savais que j'allais être viré moi quitte à prendre cher autant prendre cher jusqu'au bout exactement à bien prendre cher en fait ça marche et puis dernière question écoute elle est très simple où est-ce qu'on peut te suivre où est-ce qu'on peut rentrer en contact avec toi si on veut en savoir encore plus si on veut découvrir ton fameux triangle

  • #0

    des Bermudas c'est un bon truc que tu me dis parce que là j'avais pensé à publier moi cette vidéo et puis Et en fait le truc qui m'a le plus empêché de la publier c'était que C'est en 17 minutes j'avais la flemme de faire les sous-titres Sauf que maintenant il y a Delia qui fait les sous-titres pour toi Donc je vais la publier, je vais me faire un compte YouTube pour la publier. Je vais travailler la vidéo et ensuite je vais la publier. Mais je vais aussi couper des extraits et mettre sur LinkedIn différents supports. Mais ouais, LinkedIn déjà. Premier support où on peut me retrouver. Mais aussi, pour ceux qui sont judokas, il y a Instagram. Et...

  • #1

    et Youtube bientôt ok super nous on mettra ça de toute façon dans toutes les notes de l'épisode j'avais donné un challenge à Nico Biffo qui se lance aussi dans la création de contenu avec une chaîne Youtube je lui avais dit que je publierais le podcast uniquement une fois qu'il aurait publié deux vidéos donc je te donne le même style de challenge je publierai ce podcast quand tu auras publié ta vidéo sur ton compte Youtube ça marche ? ok j'ai pas le choix voilà maintenant t'as un objectif merci beaucoup Mehdi pour ce moment qu'on a passé ensemble merci à je te souhaite bon courage pour la suite bonne continuation, bon voyage pour ton nouveau boulot et puis on suivra avec attention la suite et moi je reste accroché à ton talk sur la méthode Bermuda sur le cercle des Bermuda ça m'a beaucoup inspiré ça allait faire autant trois

  • #0

    ans après

  • #1

    et comme tu l'as dit la dernière fois quand on a eu l'occasion d'échanger avec Cyril Blanchard avec d'autres formés dans la formation champion de ma vie tu t'en rendais même pas compte mais en fait tu es un des supports de la formation donc je l'ai pas du tout et pour te donner une anecdote sur le triangle des Bermudas comme

  • #0

    le disait à chaque fois Cyril et Salah donc ils nous ont formés sur champion de sa vie Il y a le talk, et ça c'est important, tu dois le savoir toi, il y a le talk que tu veux faire, il y a le talk que tu vas faire, que tu fais, et le talk que tu voulais faire. et bien travailler son talk ça te permet en fait de pouvoir improviser quand t'es sur scène, quand tu vois mon talk tu vois qu'il y a eu de l'impro mais je connaissais tellement mon sujet que je pouvais me permettre de faire 4 versions 8 versions différentes que ça resterait impactant et le triangle des Bermudas je l'ai fait dans le train avant d'arriver à... c'est à dire que j'ai travaillé mon talk et j'ai incorporé cette notion du triangle des Bermudas peut-être moins de 24 heures avant et c'est le truc que tout le monde a retenu c'est incroyable,

  • #1

    j'ai travaillé mon talk pendant un an et tout le monde a retenu ce truc que j'ai fait à la dernière seconde ouais mais parce que le talk en lui-même est inspirant mais cette image du triangle des Bermudas ça met en lumière finalement en une image ce que ton talk raconte un

  • #0

    Bermuda pour être bien dans la vie c'est ça,

  • #1

    merci beaucoup encore Mehdi bonne continuation merci à toi aussi Alors on est tous d'accord chaque athlète a une histoire unique tout comme Mehdi Meknesh que vous venez d'entendre sur le podcast si son parcours vous a inspiré, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter, tous les liens sont dans les notes de l'épisode Pour en découvrir davantage sur Mehdi et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c'est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. partager leurs épisodes ça nous aide et ça les aide surtout eux allez portez-vous bien entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode salut les sportifs

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