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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft, un album génial sur les dernières heures de l'auteur de Cthulhu ! Dans ma bulle #376 cover
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Dans ma bulle avec aVoir aLire

Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft, un album génial sur les dernières heures de l'auteur de Cthulhu ! Dans ma bulle #376

Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft, un album génial sur les dernières heures de l'auteur de Cthulhu ! Dans ma bulle #376

18min |24/04/2024
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18min |24/04/2024
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Description

Auteur incontournable du fantastique, de la science-fiction et de l'horreur tout en étant un personnage aux idées peu recommandables, Howard Phillips Lovecraft ne cesse d'être redécouvert aujourd'hui. Romuald Giulivo a imaginé les dernières heures de cet auteur mythique, peuplées de cauchemars et de visites étonnantes, accompagnées par les extraordinaires dessins de Jakub Rebelka.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, savoir à lire.

  • #1

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode de Dans ma Bulle, votre podcast 100% BD avec à voir à lire. Et aujourd'hui, je voudrais revenir sur une BD qui a fait grand bruit chez les amateurs et amatrices de Cthulhu. Il s'agit de l'album Le Dernier Jour de Howard Philip Lovecraft. On y suit l'auteur de Providence dans ses dernières heures à l'hôpital. On y suit aussi toutes ces visites, réelles ou supposées, c'est sous les pinceaux de Jakub Rebelka, et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir le scénariste Roman Julivo, bonjour !

  • #0

    Roman Julivo : Bonjour, enchanté, et merci de me recevoir.

  • #1

    Actusf : C'est un très bel album, et c'est vrai que j'ai vu beaucoup d'échos très positifs. Comment est né un petit peu ce projet, l'idée de faire les dernières heures de Lovecraft ?

  • #0

    Roman Julivo : sans dire que les bonnes idées viennent jamais, enfin viennent toujours un peu au hasard si tenté que ça soit une bonne idée, soyons bien clairs moi ça faisait un moment que je suis romancier de mon état mais ça faisait un moment que je voulais me coltiner à la bande dessinée et en fait c'est venu un peu par la bande c'est venu grâce à une vidéo de François Bond dans ses vidéos qu'il fait sur internet où il reprend ce qu'il appelle l'Instant Lovecraft, à un moment il parlait du bouquin de Woody Sconever qui est l'un des derniers à l'histoire de la L'un des derniers correspondants de Lovecraft. Et il y a un bouquin qui est très touchant, parce que c'est une époque où je pense qu'on sent que Lovecraft sait que c'est fini pour lui, en fait. Et il discute beaucoup avec des gosses à l'époque, et avec Hanover, lui, on lui envoie des messages, en lui demandant si tu lui existes, ou si les chronologues bien existent. Et il prend le temps de lui répondre et de lui expliquer, ce qui est plutôt mignon, comme le ferait un grand-père, en fait. Et en posant ce bouquin... qu'on soit bon, on dit, tiens, les derniers jours de Lovecraft, ça serait une bonne idée, ça, pour écrire un bouquin. Et moi, ça faisait un moment que je tournais autour de l'idée, et c'est un peu à ce moment-là où c'est mis en place, en fait. Il y avait aussi cette volonté de faire quelque chose, de faire avant tout un livre qui ne soit pas un livre pour spécialistes, en fait, même s'il faut que tout soit à sa place pour... pour les spécialistes un peu méticuleux. Mais je voulais que ça soit un livre universel et donc parler de la finitude de Novi, c'était quand même aussi, qui était quand même quelque chose aussi qui traverse toute la blogcraft aussi.

  • #1

    Actusf : C'est toujours intéressant, ces dernières heures, ces derniers moments, on a toujours la tentation de vouloir un petit peu faire le point et c'est vrai que lui, il a pas mal de visites et notamment au début, des visiteurs qui lui demandent des choses très particulières. Il y a sa femme. notamment qui passe, mais pas que. Vous aviez envie d'une forme de bilan, ou en tout cas de revue de ceux et celles qui ont compté imaginaire ou réel pour lui ?

  • #0

    Roman Julivo : Je ne sais pas, je crois que j'avais envie de réenchanter, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a été très important pour moi dans mon parcours d'être lecteur et d'auteur, dont on sait que la vie n'a pas été très rose, dont on sait que la fin n'a pas été très rose, parce qu'en vérité, des visiteurs, je crois qu'il n'y en a eu qu'un, dont j'ai retrouvé le témoignage plus ou moins. Et donc oui, j'avais envie de lui faire avoir un peu de visite avant de partir. Et puis il y avait, très honnêtement, il y avait aussi la volonté de se dire, un gars comme Lovecraft sous morphine à l'hôpital, qu'est-ce que ça donne ? C'est-à-dire une sorte d'obélix qui retombe dans la marmite, qu'est-ce que ça donne en vision de rêve et de cauchemar ? Donc oui, après il y avait le bilan, c'est-à-dire que... Il y a aussi, on a la chance notamment depuis tout le travail de Yoshi et de la biographie d'avoir maintenant une vision à peu près claire de Lovecraft et surtout d'avoir enlevé cette mythologie où c'était soi-disant l'auteur qu'on ne connaissait pas, alors qu'en vérité, même si on n'a pas la totalité de sa correspondance, on sait que c'est entre 60 000 et 5 000 lettres, donc c'est souvent l'auteur américain dont la vie la plus documentée. ce qui est une sorte de paradoxe. Mais il y a quelque chose, j'avais envie de remettre aussi, de l'humanité dans tout ça. De l'humanité, et puis on sait aussi que... On a toujours un portrait très figé, c'est-à-dire que soit c'est le gars timide, soit c'est l'antisémite, soit c'est le... Soit c'est le raciste, soit c'est le noveliste frustré. J'avais envie de remettre un peu de dynamique dans tout ça et de montrer aussi comment c'est pas si simple que ça. Et comment ça a toujours été un peu en évolution.

  • #1

    Actusf : Oui, c'est clair qu'on a souvent une image un peu figée, mais c'est toujours la même chose. On réduit les gens à quelques idées, à quelques phrases, éventuellement à quatre oeuvres.

  • #0

    Romuald : C'est le problème des gens morts. Oui,

  • #1

    c'est ça. Ce n'est pas faux. Le problème des gens morts. Moi, ce que j'ai bien aimé, c'est que surtout au début, il y a un certain nombre de visiteurs, comme on le disait, que tous et toutes vont lui demander des choses très précises, d'écrire sur tel ou tel sujet, et qu'à chaque fois, il va refuser. et je trouve qu'il y a bien toute l'ambiguïté de parfois la pression extérieure et de ce que lui veut vraiment pour lui, pour son image,

  • #0

    pour sa postérité ce qu'on sait sur lui quand même c'est que c'est quelqu'un qui ne s'en laissait pas compter sinon je pense qu'il aurait eu un certain nombre d'occasions de ne pas finir tel qu'il a fini de ne pas finir dans la pauvreté c'est quelqu'un qui n'a jamais fait aucun compromis en plus qu'avec l'écriture Après, voilà, l'axe vraiment important dans le bouquin, enfin, le truc auquel je travaille, c'est cette ambiguïté entre ce qui transparaît dans son œuvre et ce qui transparaît dans sa correspondance. C'est-à-dire qu'on sait aujourd'hui que c'est un personnage profondément non matérialiste, mais c'est pas pour ça qu'il est retenu, qu'on retient aujourd'hui. On le retient pour les contrées du rêve, pour Saléphaïsme, pour... Il y a quelque chose dans son œuvre de... Il y a beaucoup de personnages qui essayent un petit peu de dépasser la finitude de nos vies. C'est sûrement le problème de tous les matérialistes. Arrivé à la fin, on se dit bon... est-ce que maintenant j'y croirais pas un peu est-ce que je ne me demanderais pas est-ce que je ferais pas le pari qu'il y ait quelque chose un peu un pari pascalien et donc c'est là-dessus que j'avais envie de travailler je ne sais plus du tout quelle était la question et donc les rencontres elles sont guidées aussi un petit peu par ça et donc oui c'était sur l'écriture dans le fait qu'il refuse oui parce que je pense que lui il refuse la postérité toute sa vie dit qu'il a refusé la postérité quelque part et et il veut pas prostituer sa littérature ce qu'il n'a jamais voulu accepter de faire aussi ça a joigné un certain nombre de thèmes possibles pour explorer le personnage

  • #1

    Actusf : c'est assez fascinant est-ce que c'est facile de s'attaquer à un personnage historique ? c'est vrai que Lovecraft est devenu plus que Lovecraft c'est devenu un personnage qu'on met volontiers en scène mais là c'est Lovecraft sur son lit de mort et il y a quand même eu un personnage historique derrière, comment est-ce que vous avez abordé le mythe ?

  • #0

    Romuald ça c'était assez simple parce que on va le dire très modestement, c'est pas modeste mais j'ai l'impression que dans la... tout ce qui sort sur Lovecraft moi j'avais une volonté vraiment de revenir à la fois de le fictionaliser bien évidemment puisque je ne fais que ce que j'aime bien c'est que ça se mord un peu la queue je fais très exactement ce que le personnage refuse qu'on lui fasse à dire vrai mais j'avais l'impression ça c'était assez facile parce que j'avais l'impression de revenir, de vouloir le débarrasser de tous ses oripeaux et de revenir à l'humanité même donc Je n'avais pas peur de me faire chatouiller les pieds la nuit. Après, le problème quand on travaille sur Lovecraft, il est de deux ordres. Déjà, c'est le rabbit hole. C'est-à-dire qu'à un moment, il faut arrêter, même si Lovecraft, je le lis depuis l'âge de 15 ans, il y a un moment où il faut arrêter de se documenter parce qu'on peut passer sa vie à faire ça. Et puis, on va essayer une deuxième chose. Oui, c'était ça, d'arrêter de se documenter. Et puis... Non, je ne sais pas. Ce qui m'a posé le plus de problèmes à me dire vrai, c'était de me glisser dans son écriture. J'ai mis longtemps à… En fait, je ne supporte pas… Lovecraft, c'est aussi quelqu'un qui a été beaucoup pastiché. Bien sûr. Et c'est très ambigu aussi parce que c'est ses pastiches qui l'ont rendu célèbre en fait, quelque part. C'est grâce à Berlette, à tous ses continuateurs que… qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Mais j'avais envie à la fois de me glisser dans son écriture sans le pasticher. Notamment, le livre est émaillé de lettres. Et ça a été là le travail le plus compliqué pour moi, qui a été de ne pas écrire comme lui, mais de donner l'impression que c'est Lovecraft qui écrivait. C'est-à-dire de jouer sur la perception qu'on en aurait aujourd'hui. Si vous regardez la correspondance de Lovecraft, mes lettres n'y correspondent pas. en termes de style, il n'y a rien qui correspond. Mais ça a correspondu assez pour que les lecteurs me posent plusieurs fois la question pour savoir si c'était le vrai lovecraft. Donc ça veut dire que je ne suis pas trop mal, c'est mon boulot.

  • #1

    Actusf : C'est plutôt pas mal. Est-ce qu'il n'y a pas aussi le biais de relire ou de revoir Lovecraft avec nos yeux d'aujourd'hui ? Vous voyez, une sorte de décalage historique.

  • #0

    Romuad : C'est toujours le problème de l'histoire. C'est quand on regarde les personnages historiques. Et puis c'est toujours... Et puis pour Lovecraft, par exemple, c'est très symptomatique de la question se pose, par exemple, avec son racisme. Oui, bien sûr. C'est-à-dire que Gerd, certes, c'est juste un salaud d'un espace très ordinaire, en fait, c'est ça. S'il revient énormément sur le long de sa vie, on peut dire qu'à la fin de sa vie, l'antisémitisme l'a quitté et une grande part du racisme l'a quitté. Par exemple, il demeure une sorte de supériorité de race vis-à-vis des Afro-Américains. Mais au départ, je voulais faire une sorte de pendant et puis ça n'a pas été. J'ai retrouvé par exemple des lettres de Roosevelt qui sont immondes sur les Afro-Américains, qui est quand même le personnage le plus progressiste de l'époque. Donc oui, de toute façon, à aucun moment j'avais envie. Ce n'est pas un livre biographique. C'est un livre qui travaille la matière biographique. En plus, surtout Lovecraft. je crois que le travail biographique a été fait, il a été fait plutôt superbement, et que cette biographie elle fera référence, donc il n'y avait pas à faire ça, mais oui de toute façon le relis, et moi je voulais faire un livre qui sonne ici et maintenant, je ne voulais pas faire un livre qui sonne dans ce qui était Lovecraft en fait ce livre ne parle pas de Lovecraft je ne sais pas comment le dire autrement mais par exemple j'ai choisi des personnages les personnages qu'il visite sont des personnages que j'ai choisis pour des raisons très intéressantes très pragmatique par rapport au thème que je voulais évoquer de faire venir Sonia, sa femme on sait que c'est quand même en vérité une histoire très anecdotique pour Lovecraft peut-être juste l'acceptation d'une d'une anormalité que la vie normale normée ne serait pas pour lui je ne suis pas sûr que l'amour ait joué un rôle très important dans sa vie, mais là, j'avais envie, pour moi, dans la vie d'un homme ou d'une femme, c'est un course.

  • #1

    Actusf : Oui, et puis ce sont ses années new-yorkaises, et puis c'est Sonia qui, elle-même, est juive, et ça montre tout le paradoxe. Voilà, c'est important. Je voulais qu'on revienne quand même sur les dessins, parce qu'ils sont magnifiques, les planches de Jakub Rebelka. Comment est-ce que vous avez travaillé ensemble ? Parce que c'est fou, c'est plein de couleurs, dans les tonalités rouges, c'est très évocateur, c'est superbe.

  • #0

    Romuald : Alors moi je pense, outre l'immense talent de Yacoub, vraiment l'immense talent de Yacoub, que ce livre est réussi parce qu'on n'a pas travaillé ensemble. Ah, merci. Je m'entends, je m'entends. C'est-à-dire que pour moi c'était très important de… J'ai écrit le scénario tout seul dans mon coin, véritablement. Après, j'ai donné le bébé à Yacoub et je n'ai plus voulu en entendre parler. C'est-à-dire que ça devait être son livre et pas le mien. Je crois qu'en bande dessinée, en tout cas dans la vision qu'on a en Europe, je sais que la vision anglo-saxonne est en fait diamétralement opposée, pour moi, une bande dessinée, c'est avant tout le travail d'un artiste visuel et le scénario, comme dans le cinéma, est une étape de travail. Et moi, je n'avais vraiment aucun problème avec ça sur la base. Et puis aussi parce que si jamais j'ai des petits problèmes d'ego, j'ai mes bouquins à côté, mes romans, où là je suis tout seul à faire ma tambouille et que ça, ça suffit à satisfaire mon ego. Donc je voulais vraiment que ce livre soit le sien. Et en plus, c'était aussi beaucoup lié à la façon dont moi j'ai rédigé le scénario. C'est-à-dire que je ne suis pas scénariste, donc je demande des signes. C'était la première fois en tout cas. J'ai fait une sorte de continuité dialoguée, on dirait ça. On s'appelle comme ça. J'ai pas fait de découpage de planches parce que ça me semblait, pour moi c'est là où se joue véritablement ce qui fait la différence entre un illustrateur et un dessinateur de bande dessinée, comment il va organiser sa narration en circulant de planche en planche et de vignette en vignette. Mais je lui fournis quand même un texte assez dense, qui s'approche un peu d'une pièce de théâtre, avec des disques à litre. Et donc, je voulais lui laisser faire tout ça, lui faire ce découpage tout seul, et aussi projeter son image dedans. Et puis, il a eu le temps. Et ça, je crois que dans des sociétés où on veut tout aller vite, je sais que Yacoub, avant de se mettre à bosser, par exemple, pour moi, c'est quelque chose qui est très symptomatique. Pendant presque un an, je crois, il avait le scénario sous le nez, il était reconnu sur d'autres projets, mais il faisait son Lovecraft journalier, c'était à chaque jour. et donc c'est à dire qu'avant de commencer la BD ça faisait un an qu'il dessinait Lovecraft et je pense c'est ce qui fait que notamment il y a plein d'autres choses après il y a le travail de Yacoub ce qui est fascinant c'est sa façon dont il travaille par couche en fait et on le voit bien sur le dessin c'est à dire que Yacoub dans son bureau il a 3 ou 4 tables je crois, il y a une table où il fait le crochet, une table où il peut faire de la peinture, de l'aquarelle une table où il peut faire de l'informatique et puis il tourne en fait c'est à dire que Il va faire un croquis, il va faire de l'aquarelle, il va la scanner, il va faire des retouches, il va réimprimer, il va refaire dessus. Et donc il y a cette... ces dessins et ces images où on voit les couches et en fait un peu comme des couches d'oignon et je trouve que ça va très bien en fait avec l'univers Lovecraftien où il y a toujours quelque chose parce que Lovecraft c'est toujours cette impression que derrière la réalité il y a toujours quelque chose et donc voilà il y a toujours quelque chose derrière et ça marche très très bien vraiment

  • #1

    Actusf : c'est assez magnifique en plus il y a une petite citation de Mike Mignola ce qui ne gâche ce qui évidemment ne gâche rien l'album est sorti il y a quelques semaines maintenant ok

  • #0

    Romuald : quelques mois presque c'est quoi vos projets sur quoi vous bossez est-ce que vous allez revenir du côté de Lovecraft ou vous avez d'autres envies alors Lovecraft non pas pour le moment alors après j'aimerais bien dire que Lovecraft j'en ai terminé je crois hélas c'est la malédiction de la chose quand on est tombé dans ce genre de choses on n'est jamais terminé voilà mais après il se trouve que j'ai commencé à écrire en faisant des romans pour ados qui étaient d'inspiration lovecraftienne il y a 25 ans peut-être que je vais attendre 25 ans avant de revenir à Lovecraft j'ai d'autres projets notamment j'aimerais là comme je l'ai dit j'ai travaillé en amont et après Yacoub a travaillé, on a quand même appris à se connaître voilà et c'était assez marrant parce que la dernière fois on s'est vu il m'a dit en ce moment j'arrive pas à lire de fiction dès que je lis de la fiction je suis envahi par des images et j'aimerais bien l'envahir d'images donc j'ai quelques idées pour l'envahir d'images mais bon comme je suis un ancien marin je suis un peu superstitieux donc je n'en dirais pas plus mais voilà on essaye de travailler on commence à réfléchir à refaire quelque chose ensemble avec sans grande surprise euh... Moi je reste avant tout romancier, donc ça sera forcément un album graphique avec aussi une part prépondérante pour le texte et avec un lien à la littérature.

  • #1

    Actusf : presque pas mal presque trop déjà ouais en tout cas on suivra avec avec grand plaisir merci beaucoup Romuald merci merci à vous de nous avoir écouté vous avez compris on vous conseille vivement ce dernier jour de Lovecraft c'est chez 404 édition et on y reviendra évidemment c'est un auteur culte sur lequel on reviendra régulièrement dans ma bulle c'est terminé pour aujourd'hui évidemment si vous voulez passer un petit peu de temps avec nous On a un peu plus de 370 épisodes en archive pour passer la journée ensemble et en bande dessinée. Bonne journée à tous et à toutes et à très vite.

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, d'avoir à lire.

  • #1

    Merci.

Description

Auteur incontournable du fantastique, de la science-fiction et de l'horreur tout en étant un personnage aux idées peu recommandables, Howard Phillips Lovecraft ne cesse d'être redécouvert aujourd'hui. Romuald Giulivo a imaginé les dernières heures de cet auteur mythique, peuplées de cauchemars et de visites étonnantes, accompagnées par les extraordinaires dessins de Jakub Rebelka.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, savoir à lire.

  • #1

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode de Dans ma Bulle, votre podcast 100% BD avec à voir à lire. Et aujourd'hui, je voudrais revenir sur une BD qui a fait grand bruit chez les amateurs et amatrices de Cthulhu. Il s'agit de l'album Le Dernier Jour de Howard Philip Lovecraft. On y suit l'auteur de Providence dans ses dernières heures à l'hôpital. On y suit aussi toutes ces visites, réelles ou supposées, c'est sous les pinceaux de Jakub Rebelka, et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir le scénariste Roman Julivo, bonjour !

  • #0

    Roman Julivo : Bonjour, enchanté, et merci de me recevoir.

  • #1

    Actusf : C'est un très bel album, et c'est vrai que j'ai vu beaucoup d'échos très positifs. Comment est né un petit peu ce projet, l'idée de faire les dernières heures de Lovecraft ?

  • #0

    Roman Julivo : sans dire que les bonnes idées viennent jamais, enfin viennent toujours un peu au hasard si tenté que ça soit une bonne idée, soyons bien clairs moi ça faisait un moment que je suis romancier de mon état mais ça faisait un moment que je voulais me coltiner à la bande dessinée et en fait c'est venu un peu par la bande c'est venu grâce à une vidéo de François Bond dans ses vidéos qu'il fait sur internet où il reprend ce qu'il appelle l'Instant Lovecraft, à un moment il parlait du bouquin de Woody Sconever qui est l'un des derniers à l'histoire de la L'un des derniers correspondants de Lovecraft. Et il y a un bouquin qui est très touchant, parce que c'est une époque où je pense qu'on sent que Lovecraft sait que c'est fini pour lui, en fait. Et il discute beaucoup avec des gosses à l'époque, et avec Hanover, lui, on lui envoie des messages, en lui demandant si tu lui existes, ou si les chronologues bien existent. Et il prend le temps de lui répondre et de lui expliquer, ce qui est plutôt mignon, comme le ferait un grand-père, en fait. Et en posant ce bouquin... qu'on soit bon, on dit, tiens, les derniers jours de Lovecraft, ça serait une bonne idée, ça, pour écrire un bouquin. Et moi, ça faisait un moment que je tournais autour de l'idée, et c'est un peu à ce moment-là où c'est mis en place, en fait. Il y avait aussi cette volonté de faire quelque chose, de faire avant tout un livre qui ne soit pas un livre pour spécialistes, en fait, même s'il faut que tout soit à sa place pour... pour les spécialistes un peu méticuleux. Mais je voulais que ça soit un livre universel et donc parler de la finitude de Novi, c'était quand même aussi, qui était quand même quelque chose aussi qui traverse toute la blogcraft aussi.

  • #1

    Actusf : C'est toujours intéressant, ces dernières heures, ces derniers moments, on a toujours la tentation de vouloir un petit peu faire le point et c'est vrai que lui, il a pas mal de visites et notamment au début, des visiteurs qui lui demandent des choses très particulières. Il y a sa femme. notamment qui passe, mais pas que. Vous aviez envie d'une forme de bilan, ou en tout cas de revue de ceux et celles qui ont compté imaginaire ou réel pour lui ?

  • #0

    Roman Julivo : Je ne sais pas, je crois que j'avais envie de réenchanter, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a été très important pour moi dans mon parcours d'être lecteur et d'auteur, dont on sait que la vie n'a pas été très rose, dont on sait que la fin n'a pas été très rose, parce qu'en vérité, des visiteurs, je crois qu'il n'y en a eu qu'un, dont j'ai retrouvé le témoignage plus ou moins. Et donc oui, j'avais envie de lui faire avoir un peu de visite avant de partir. Et puis il y avait, très honnêtement, il y avait aussi la volonté de se dire, un gars comme Lovecraft sous morphine à l'hôpital, qu'est-ce que ça donne ? C'est-à-dire une sorte d'obélix qui retombe dans la marmite, qu'est-ce que ça donne en vision de rêve et de cauchemar ? Donc oui, après il y avait le bilan, c'est-à-dire que... Il y a aussi, on a la chance notamment depuis tout le travail de Yoshi et de la biographie d'avoir maintenant une vision à peu près claire de Lovecraft et surtout d'avoir enlevé cette mythologie où c'était soi-disant l'auteur qu'on ne connaissait pas, alors qu'en vérité, même si on n'a pas la totalité de sa correspondance, on sait que c'est entre 60 000 et 5 000 lettres, donc c'est souvent l'auteur américain dont la vie la plus documentée. ce qui est une sorte de paradoxe. Mais il y a quelque chose, j'avais envie de remettre aussi, de l'humanité dans tout ça. De l'humanité, et puis on sait aussi que... On a toujours un portrait très figé, c'est-à-dire que soit c'est le gars timide, soit c'est l'antisémite, soit c'est le... Soit c'est le raciste, soit c'est le noveliste frustré. J'avais envie de remettre un peu de dynamique dans tout ça et de montrer aussi comment c'est pas si simple que ça. Et comment ça a toujours été un peu en évolution.

  • #1

    Actusf : Oui, c'est clair qu'on a souvent une image un peu figée, mais c'est toujours la même chose. On réduit les gens à quelques idées, à quelques phrases, éventuellement à quatre oeuvres.

  • #0

    Romuald : C'est le problème des gens morts. Oui,

  • #1

    c'est ça. Ce n'est pas faux. Le problème des gens morts. Moi, ce que j'ai bien aimé, c'est que surtout au début, il y a un certain nombre de visiteurs, comme on le disait, que tous et toutes vont lui demander des choses très précises, d'écrire sur tel ou tel sujet, et qu'à chaque fois, il va refuser. et je trouve qu'il y a bien toute l'ambiguïté de parfois la pression extérieure et de ce que lui veut vraiment pour lui, pour son image,

  • #0

    pour sa postérité ce qu'on sait sur lui quand même c'est que c'est quelqu'un qui ne s'en laissait pas compter sinon je pense qu'il aurait eu un certain nombre d'occasions de ne pas finir tel qu'il a fini de ne pas finir dans la pauvreté c'est quelqu'un qui n'a jamais fait aucun compromis en plus qu'avec l'écriture Après, voilà, l'axe vraiment important dans le bouquin, enfin, le truc auquel je travaille, c'est cette ambiguïté entre ce qui transparaît dans son œuvre et ce qui transparaît dans sa correspondance. C'est-à-dire qu'on sait aujourd'hui que c'est un personnage profondément non matérialiste, mais c'est pas pour ça qu'il est retenu, qu'on retient aujourd'hui. On le retient pour les contrées du rêve, pour Saléphaïsme, pour... Il y a quelque chose dans son œuvre de... Il y a beaucoup de personnages qui essayent un petit peu de dépasser la finitude de nos vies. C'est sûrement le problème de tous les matérialistes. Arrivé à la fin, on se dit bon... est-ce que maintenant j'y croirais pas un peu est-ce que je ne me demanderais pas est-ce que je ferais pas le pari qu'il y ait quelque chose un peu un pari pascalien et donc c'est là-dessus que j'avais envie de travailler je ne sais plus du tout quelle était la question et donc les rencontres elles sont guidées aussi un petit peu par ça et donc oui c'était sur l'écriture dans le fait qu'il refuse oui parce que je pense que lui il refuse la postérité toute sa vie dit qu'il a refusé la postérité quelque part et et il veut pas prostituer sa littérature ce qu'il n'a jamais voulu accepter de faire aussi ça a joigné un certain nombre de thèmes possibles pour explorer le personnage

  • #1

    Actusf : c'est assez fascinant est-ce que c'est facile de s'attaquer à un personnage historique ? c'est vrai que Lovecraft est devenu plus que Lovecraft c'est devenu un personnage qu'on met volontiers en scène mais là c'est Lovecraft sur son lit de mort et il y a quand même eu un personnage historique derrière, comment est-ce que vous avez abordé le mythe ?

  • #0

    Romuald ça c'était assez simple parce que on va le dire très modestement, c'est pas modeste mais j'ai l'impression que dans la... tout ce qui sort sur Lovecraft moi j'avais une volonté vraiment de revenir à la fois de le fictionaliser bien évidemment puisque je ne fais que ce que j'aime bien c'est que ça se mord un peu la queue je fais très exactement ce que le personnage refuse qu'on lui fasse à dire vrai mais j'avais l'impression ça c'était assez facile parce que j'avais l'impression de revenir, de vouloir le débarrasser de tous ses oripeaux et de revenir à l'humanité même donc Je n'avais pas peur de me faire chatouiller les pieds la nuit. Après, le problème quand on travaille sur Lovecraft, il est de deux ordres. Déjà, c'est le rabbit hole. C'est-à-dire qu'à un moment, il faut arrêter, même si Lovecraft, je le lis depuis l'âge de 15 ans, il y a un moment où il faut arrêter de se documenter parce qu'on peut passer sa vie à faire ça. Et puis, on va essayer une deuxième chose. Oui, c'était ça, d'arrêter de se documenter. Et puis... Non, je ne sais pas. Ce qui m'a posé le plus de problèmes à me dire vrai, c'était de me glisser dans son écriture. J'ai mis longtemps à… En fait, je ne supporte pas… Lovecraft, c'est aussi quelqu'un qui a été beaucoup pastiché. Bien sûr. Et c'est très ambigu aussi parce que c'est ses pastiches qui l'ont rendu célèbre en fait, quelque part. C'est grâce à Berlette, à tous ses continuateurs que… qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Mais j'avais envie à la fois de me glisser dans son écriture sans le pasticher. Notamment, le livre est émaillé de lettres. Et ça a été là le travail le plus compliqué pour moi, qui a été de ne pas écrire comme lui, mais de donner l'impression que c'est Lovecraft qui écrivait. C'est-à-dire de jouer sur la perception qu'on en aurait aujourd'hui. Si vous regardez la correspondance de Lovecraft, mes lettres n'y correspondent pas. en termes de style, il n'y a rien qui correspond. Mais ça a correspondu assez pour que les lecteurs me posent plusieurs fois la question pour savoir si c'était le vrai lovecraft. Donc ça veut dire que je ne suis pas trop mal, c'est mon boulot.

  • #1

    Actusf : C'est plutôt pas mal. Est-ce qu'il n'y a pas aussi le biais de relire ou de revoir Lovecraft avec nos yeux d'aujourd'hui ? Vous voyez, une sorte de décalage historique.

  • #0

    Romuad : C'est toujours le problème de l'histoire. C'est quand on regarde les personnages historiques. Et puis c'est toujours... Et puis pour Lovecraft, par exemple, c'est très symptomatique de la question se pose, par exemple, avec son racisme. Oui, bien sûr. C'est-à-dire que Gerd, certes, c'est juste un salaud d'un espace très ordinaire, en fait, c'est ça. S'il revient énormément sur le long de sa vie, on peut dire qu'à la fin de sa vie, l'antisémitisme l'a quitté et une grande part du racisme l'a quitté. Par exemple, il demeure une sorte de supériorité de race vis-à-vis des Afro-Américains. Mais au départ, je voulais faire une sorte de pendant et puis ça n'a pas été. J'ai retrouvé par exemple des lettres de Roosevelt qui sont immondes sur les Afro-Américains, qui est quand même le personnage le plus progressiste de l'époque. Donc oui, de toute façon, à aucun moment j'avais envie. Ce n'est pas un livre biographique. C'est un livre qui travaille la matière biographique. En plus, surtout Lovecraft. je crois que le travail biographique a été fait, il a été fait plutôt superbement, et que cette biographie elle fera référence, donc il n'y avait pas à faire ça, mais oui de toute façon le relis, et moi je voulais faire un livre qui sonne ici et maintenant, je ne voulais pas faire un livre qui sonne dans ce qui était Lovecraft en fait ce livre ne parle pas de Lovecraft je ne sais pas comment le dire autrement mais par exemple j'ai choisi des personnages les personnages qu'il visite sont des personnages que j'ai choisis pour des raisons très intéressantes très pragmatique par rapport au thème que je voulais évoquer de faire venir Sonia, sa femme on sait que c'est quand même en vérité une histoire très anecdotique pour Lovecraft peut-être juste l'acceptation d'une d'une anormalité que la vie normale normée ne serait pas pour lui je ne suis pas sûr que l'amour ait joué un rôle très important dans sa vie, mais là, j'avais envie, pour moi, dans la vie d'un homme ou d'une femme, c'est un course.

  • #1

    Actusf : Oui, et puis ce sont ses années new-yorkaises, et puis c'est Sonia qui, elle-même, est juive, et ça montre tout le paradoxe. Voilà, c'est important. Je voulais qu'on revienne quand même sur les dessins, parce qu'ils sont magnifiques, les planches de Jakub Rebelka. Comment est-ce que vous avez travaillé ensemble ? Parce que c'est fou, c'est plein de couleurs, dans les tonalités rouges, c'est très évocateur, c'est superbe.

  • #0

    Romuald : Alors moi je pense, outre l'immense talent de Yacoub, vraiment l'immense talent de Yacoub, que ce livre est réussi parce qu'on n'a pas travaillé ensemble. Ah, merci. Je m'entends, je m'entends. C'est-à-dire que pour moi c'était très important de… J'ai écrit le scénario tout seul dans mon coin, véritablement. Après, j'ai donné le bébé à Yacoub et je n'ai plus voulu en entendre parler. C'est-à-dire que ça devait être son livre et pas le mien. Je crois qu'en bande dessinée, en tout cas dans la vision qu'on a en Europe, je sais que la vision anglo-saxonne est en fait diamétralement opposée, pour moi, une bande dessinée, c'est avant tout le travail d'un artiste visuel et le scénario, comme dans le cinéma, est une étape de travail. Et moi, je n'avais vraiment aucun problème avec ça sur la base. Et puis aussi parce que si jamais j'ai des petits problèmes d'ego, j'ai mes bouquins à côté, mes romans, où là je suis tout seul à faire ma tambouille et que ça, ça suffit à satisfaire mon ego. Donc je voulais vraiment que ce livre soit le sien. Et en plus, c'était aussi beaucoup lié à la façon dont moi j'ai rédigé le scénario. C'est-à-dire que je ne suis pas scénariste, donc je demande des signes. C'était la première fois en tout cas. J'ai fait une sorte de continuité dialoguée, on dirait ça. On s'appelle comme ça. J'ai pas fait de découpage de planches parce que ça me semblait, pour moi c'est là où se joue véritablement ce qui fait la différence entre un illustrateur et un dessinateur de bande dessinée, comment il va organiser sa narration en circulant de planche en planche et de vignette en vignette. Mais je lui fournis quand même un texte assez dense, qui s'approche un peu d'une pièce de théâtre, avec des disques à litre. Et donc, je voulais lui laisser faire tout ça, lui faire ce découpage tout seul, et aussi projeter son image dedans. Et puis, il a eu le temps. Et ça, je crois que dans des sociétés où on veut tout aller vite, je sais que Yacoub, avant de se mettre à bosser, par exemple, pour moi, c'est quelque chose qui est très symptomatique. Pendant presque un an, je crois, il avait le scénario sous le nez, il était reconnu sur d'autres projets, mais il faisait son Lovecraft journalier, c'était à chaque jour. et donc c'est à dire qu'avant de commencer la BD ça faisait un an qu'il dessinait Lovecraft et je pense c'est ce qui fait que notamment il y a plein d'autres choses après il y a le travail de Yacoub ce qui est fascinant c'est sa façon dont il travaille par couche en fait et on le voit bien sur le dessin c'est à dire que Yacoub dans son bureau il a 3 ou 4 tables je crois, il y a une table où il fait le crochet, une table où il peut faire de la peinture, de l'aquarelle une table où il peut faire de l'informatique et puis il tourne en fait c'est à dire que Il va faire un croquis, il va faire de l'aquarelle, il va la scanner, il va faire des retouches, il va réimprimer, il va refaire dessus. Et donc il y a cette... ces dessins et ces images où on voit les couches et en fait un peu comme des couches d'oignon et je trouve que ça va très bien en fait avec l'univers Lovecraftien où il y a toujours quelque chose parce que Lovecraft c'est toujours cette impression que derrière la réalité il y a toujours quelque chose et donc voilà il y a toujours quelque chose derrière et ça marche très très bien vraiment

  • #1

    Actusf : c'est assez magnifique en plus il y a une petite citation de Mike Mignola ce qui ne gâche ce qui évidemment ne gâche rien l'album est sorti il y a quelques semaines maintenant ok

  • #0

    Romuald : quelques mois presque c'est quoi vos projets sur quoi vous bossez est-ce que vous allez revenir du côté de Lovecraft ou vous avez d'autres envies alors Lovecraft non pas pour le moment alors après j'aimerais bien dire que Lovecraft j'en ai terminé je crois hélas c'est la malédiction de la chose quand on est tombé dans ce genre de choses on n'est jamais terminé voilà mais après il se trouve que j'ai commencé à écrire en faisant des romans pour ados qui étaient d'inspiration lovecraftienne il y a 25 ans peut-être que je vais attendre 25 ans avant de revenir à Lovecraft j'ai d'autres projets notamment j'aimerais là comme je l'ai dit j'ai travaillé en amont et après Yacoub a travaillé, on a quand même appris à se connaître voilà et c'était assez marrant parce que la dernière fois on s'est vu il m'a dit en ce moment j'arrive pas à lire de fiction dès que je lis de la fiction je suis envahi par des images et j'aimerais bien l'envahir d'images donc j'ai quelques idées pour l'envahir d'images mais bon comme je suis un ancien marin je suis un peu superstitieux donc je n'en dirais pas plus mais voilà on essaye de travailler on commence à réfléchir à refaire quelque chose ensemble avec sans grande surprise euh... Moi je reste avant tout romancier, donc ça sera forcément un album graphique avec aussi une part prépondérante pour le texte et avec un lien à la littérature.

  • #1

    Actusf : presque pas mal presque trop déjà ouais en tout cas on suivra avec avec grand plaisir merci beaucoup Romuald merci merci à vous de nous avoir écouté vous avez compris on vous conseille vivement ce dernier jour de Lovecraft c'est chez 404 édition et on y reviendra évidemment c'est un auteur culte sur lequel on reviendra régulièrement dans ma bulle c'est terminé pour aujourd'hui évidemment si vous voulez passer un petit peu de temps avec nous On a un peu plus de 370 épisodes en archive pour passer la journée ensemble et en bande dessinée. Bonne journée à tous et à toutes et à très vite.

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, d'avoir à lire.

  • #1

    Merci.

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Description

Auteur incontournable du fantastique, de la science-fiction et de l'horreur tout en étant un personnage aux idées peu recommandables, Howard Phillips Lovecraft ne cesse d'être redécouvert aujourd'hui. Romuald Giulivo a imaginé les dernières heures de cet auteur mythique, peuplées de cauchemars et de visites étonnantes, accompagnées par les extraordinaires dessins de Jakub Rebelka.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, savoir à lire.

  • #1

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode de Dans ma Bulle, votre podcast 100% BD avec à voir à lire. Et aujourd'hui, je voudrais revenir sur une BD qui a fait grand bruit chez les amateurs et amatrices de Cthulhu. Il s'agit de l'album Le Dernier Jour de Howard Philip Lovecraft. On y suit l'auteur de Providence dans ses dernières heures à l'hôpital. On y suit aussi toutes ces visites, réelles ou supposées, c'est sous les pinceaux de Jakub Rebelka, et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir le scénariste Roman Julivo, bonjour !

  • #0

    Roman Julivo : Bonjour, enchanté, et merci de me recevoir.

  • #1

    Actusf : C'est un très bel album, et c'est vrai que j'ai vu beaucoup d'échos très positifs. Comment est né un petit peu ce projet, l'idée de faire les dernières heures de Lovecraft ?

  • #0

    Roman Julivo : sans dire que les bonnes idées viennent jamais, enfin viennent toujours un peu au hasard si tenté que ça soit une bonne idée, soyons bien clairs moi ça faisait un moment que je suis romancier de mon état mais ça faisait un moment que je voulais me coltiner à la bande dessinée et en fait c'est venu un peu par la bande c'est venu grâce à une vidéo de François Bond dans ses vidéos qu'il fait sur internet où il reprend ce qu'il appelle l'Instant Lovecraft, à un moment il parlait du bouquin de Woody Sconever qui est l'un des derniers à l'histoire de la L'un des derniers correspondants de Lovecraft. Et il y a un bouquin qui est très touchant, parce que c'est une époque où je pense qu'on sent que Lovecraft sait que c'est fini pour lui, en fait. Et il discute beaucoup avec des gosses à l'époque, et avec Hanover, lui, on lui envoie des messages, en lui demandant si tu lui existes, ou si les chronologues bien existent. Et il prend le temps de lui répondre et de lui expliquer, ce qui est plutôt mignon, comme le ferait un grand-père, en fait. Et en posant ce bouquin... qu'on soit bon, on dit, tiens, les derniers jours de Lovecraft, ça serait une bonne idée, ça, pour écrire un bouquin. Et moi, ça faisait un moment que je tournais autour de l'idée, et c'est un peu à ce moment-là où c'est mis en place, en fait. Il y avait aussi cette volonté de faire quelque chose, de faire avant tout un livre qui ne soit pas un livre pour spécialistes, en fait, même s'il faut que tout soit à sa place pour... pour les spécialistes un peu méticuleux. Mais je voulais que ça soit un livre universel et donc parler de la finitude de Novi, c'était quand même aussi, qui était quand même quelque chose aussi qui traverse toute la blogcraft aussi.

  • #1

    Actusf : C'est toujours intéressant, ces dernières heures, ces derniers moments, on a toujours la tentation de vouloir un petit peu faire le point et c'est vrai que lui, il a pas mal de visites et notamment au début, des visiteurs qui lui demandent des choses très particulières. Il y a sa femme. notamment qui passe, mais pas que. Vous aviez envie d'une forme de bilan, ou en tout cas de revue de ceux et celles qui ont compté imaginaire ou réel pour lui ?

  • #0

    Roman Julivo : Je ne sais pas, je crois que j'avais envie de réenchanter, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a été très important pour moi dans mon parcours d'être lecteur et d'auteur, dont on sait que la vie n'a pas été très rose, dont on sait que la fin n'a pas été très rose, parce qu'en vérité, des visiteurs, je crois qu'il n'y en a eu qu'un, dont j'ai retrouvé le témoignage plus ou moins. Et donc oui, j'avais envie de lui faire avoir un peu de visite avant de partir. Et puis il y avait, très honnêtement, il y avait aussi la volonté de se dire, un gars comme Lovecraft sous morphine à l'hôpital, qu'est-ce que ça donne ? C'est-à-dire une sorte d'obélix qui retombe dans la marmite, qu'est-ce que ça donne en vision de rêve et de cauchemar ? Donc oui, après il y avait le bilan, c'est-à-dire que... Il y a aussi, on a la chance notamment depuis tout le travail de Yoshi et de la biographie d'avoir maintenant une vision à peu près claire de Lovecraft et surtout d'avoir enlevé cette mythologie où c'était soi-disant l'auteur qu'on ne connaissait pas, alors qu'en vérité, même si on n'a pas la totalité de sa correspondance, on sait que c'est entre 60 000 et 5 000 lettres, donc c'est souvent l'auteur américain dont la vie la plus documentée. ce qui est une sorte de paradoxe. Mais il y a quelque chose, j'avais envie de remettre aussi, de l'humanité dans tout ça. De l'humanité, et puis on sait aussi que... On a toujours un portrait très figé, c'est-à-dire que soit c'est le gars timide, soit c'est l'antisémite, soit c'est le... Soit c'est le raciste, soit c'est le noveliste frustré. J'avais envie de remettre un peu de dynamique dans tout ça et de montrer aussi comment c'est pas si simple que ça. Et comment ça a toujours été un peu en évolution.

  • #1

    Actusf : Oui, c'est clair qu'on a souvent une image un peu figée, mais c'est toujours la même chose. On réduit les gens à quelques idées, à quelques phrases, éventuellement à quatre oeuvres.

  • #0

    Romuald : C'est le problème des gens morts. Oui,

  • #1

    c'est ça. Ce n'est pas faux. Le problème des gens morts. Moi, ce que j'ai bien aimé, c'est que surtout au début, il y a un certain nombre de visiteurs, comme on le disait, que tous et toutes vont lui demander des choses très précises, d'écrire sur tel ou tel sujet, et qu'à chaque fois, il va refuser. et je trouve qu'il y a bien toute l'ambiguïté de parfois la pression extérieure et de ce que lui veut vraiment pour lui, pour son image,

  • #0

    pour sa postérité ce qu'on sait sur lui quand même c'est que c'est quelqu'un qui ne s'en laissait pas compter sinon je pense qu'il aurait eu un certain nombre d'occasions de ne pas finir tel qu'il a fini de ne pas finir dans la pauvreté c'est quelqu'un qui n'a jamais fait aucun compromis en plus qu'avec l'écriture Après, voilà, l'axe vraiment important dans le bouquin, enfin, le truc auquel je travaille, c'est cette ambiguïté entre ce qui transparaît dans son œuvre et ce qui transparaît dans sa correspondance. C'est-à-dire qu'on sait aujourd'hui que c'est un personnage profondément non matérialiste, mais c'est pas pour ça qu'il est retenu, qu'on retient aujourd'hui. On le retient pour les contrées du rêve, pour Saléphaïsme, pour... Il y a quelque chose dans son œuvre de... Il y a beaucoup de personnages qui essayent un petit peu de dépasser la finitude de nos vies. C'est sûrement le problème de tous les matérialistes. Arrivé à la fin, on se dit bon... est-ce que maintenant j'y croirais pas un peu est-ce que je ne me demanderais pas est-ce que je ferais pas le pari qu'il y ait quelque chose un peu un pari pascalien et donc c'est là-dessus que j'avais envie de travailler je ne sais plus du tout quelle était la question et donc les rencontres elles sont guidées aussi un petit peu par ça et donc oui c'était sur l'écriture dans le fait qu'il refuse oui parce que je pense que lui il refuse la postérité toute sa vie dit qu'il a refusé la postérité quelque part et et il veut pas prostituer sa littérature ce qu'il n'a jamais voulu accepter de faire aussi ça a joigné un certain nombre de thèmes possibles pour explorer le personnage

  • #1

    Actusf : c'est assez fascinant est-ce que c'est facile de s'attaquer à un personnage historique ? c'est vrai que Lovecraft est devenu plus que Lovecraft c'est devenu un personnage qu'on met volontiers en scène mais là c'est Lovecraft sur son lit de mort et il y a quand même eu un personnage historique derrière, comment est-ce que vous avez abordé le mythe ?

  • #0

    Romuald ça c'était assez simple parce que on va le dire très modestement, c'est pas modeste mais j'ai l'impression que dans la... tout ce qui sort sur Lovecraft moi j'avais une volonté vraiment de revenir à la fois de le fictionaliser bien évidemment puisque je ne fais que ce que j'aime bien c'est que ça se mord un peu la queue je fais très exactement ce que le personnage refuse qu'on lui fasse à dire vrai mais j'avais l'impression ça c'était assez facile parce que j'avais l'impression de revenir, de vouloir le débarrasser de tous ses oripeaux et de revenir à l'humanité même donc Je n'avais pas peur de me faire chatouiller les pieds la nuit. Après, le problème quand on travaille sur Lovecraft, il est de deux ordres. Déjà, c'est le rabbit hole. C'est-à-dire qu'à un moment, il faut arrêter, même si Lovecraft, je le lis depuis l'âge de 15 ans, il y a un moment où il faut arrêter de se documenter parce qu'on peut passer sa vie à faire ça. Et puis, on va essayer une deuxième chose. Oui, c'était ça, d'arrêter de se documenter. Et puis... Non, je ne sais pas. Ce qui m'a posé le plus de problèmes à me dire vrai, c'était de me glisser dans son écriture. J'ai mis longtemps à… En fait, je ne supporte pas… Lovecraft, c'est aussi quelqu'un qui a été beaucoup pastiché. Bien sûr. Et c'est très ambigu aussi parce que c'est ses pastiches qui l'ont rendu célèbre en fait, quelque part. C'est grâce à Berlette, à tous ses continuateurs que… qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Mais j'avais envie à la fois de me glisser dans son écriture sans le pasticher. Notamment, le livre est émaillé de lettres. Et ça a été là le travail le plus compliqué pour moi, qui a été de ne pas écrire comme lui, mais de donner l'impression que c'est Lovecraft qui écrivait. C'est-à-dire de jouer sur la perception qu'on en aurait aujourd'hui. Si vous regardez la correspondance de Lovecraft, mes lettres n'y correspondent pas. en termes de style, il n'y a rien qui correspond. Mais ça a correspondu assez pour que les lecteurs me posent plusieurs fois la question pour savoir si c'était le vrai lovecraft. Donc ça veut dire que je ne suis pas trop mal, c'est mon boulot.

  • #1

    Actusf : C'est plutôt pas mal. Est-ce qu'il n'y a pas aussi le biais de relire ou de revoir Lovecraft avec nos yeux d'aujourd'hui ? Vous voyez, une sorte de décalage historique.

  • #0

    Romuad : C'est toujours le problème de l'histoire. C'est quand on regarde les personnages historiques. Et puis c'est toujours... Et puis pour Lovecraft, par exemple, c'est très symptomatique de la question se pose, par exemple, avec son racisme. Oui, bien sûr. C'est-à-dire que Gerd, certes, c'est juste un salaud d'un espace très ordinaire, en fait, c'est ça. S'il revient énormément sur le long de sa vie, on peut dire qu'à la fin de sa vie, l'antisémitisme l'a quitté et une grande part du racisme l'a quitté. Par exemple, il demeure une sorte de supériorité de race vis-à-vis des Afro-Américains. Mais au départ, je voulais faire une sorte de pendant et puis ça n'a pas été. J'ai retrouvé par exemple des lettres de Roosevelt qui sont immondes sur les Afro-Américains, qui est quand même le personnage le plus progressiste de l'époque. Donc oui, de toute façon, à aucun moment j'avais envie. Ce n'est pas un livre biographique. C'est un livre qui travaille la matière biographique. En plus, surtout Lovecraft. je crois que le travail biographique a été fait, il a été fait plutôt superbement, et que cette biographie elle fera référence, donc il n'y avait pas à faire ça, mais oui de toute façon le relis, et moi je voulais faire un livre qui sonne ici et maintenant, je ne voulais pas faire un livre qui sonne dans ce qui était Lovecraft en fait ce livre ne parle pas de Lovecraft je ne sais pas comment le dire autrement mais par exemple j'ai choisi des personnages les personnages qu'il visite sont des personnages que j'ai choisis pour des raisons très intéressantes très pragmatique par rapport au thème que je voulais évoquer de faire venir Sonia, sa femme on sait que c'est quand même en vérité une histoire très anecdotique pour Lovecraft peut-être juste l'acceptation d'une d'une anormalité que la vie normale normée ne serait pas pour lui je ne suis pas sûr que l'amour ait joué un rôle très important dans sa vie, mais là, j'avais envie, pour moi, dans la vie d'un homme ou d'une femme, c'est un course.

  • #1

    Actusf : Oui, et puis ce sont ses années new-yorkaises, et puis c'est Sonia qui, elle-même, est juive, et ça montre tout le paradoxe. Voilà, c'est important. Je voulais qu'on revienne quand même sur les dessins, parce qu'ils sont magnifiques, les planches de Jakub Rebelka. Comment est-ce que vous avez travaillé ensemble ? Parce que c'est fou, c'est plein de couleurs, dans les tonalités rouges, c'est très évocateur, c'est superbe.

  • #0

    Romuald : Alors moi je pense, outre l'immense talent de Yacoub, vraiment l'immense talent de Yacoub, que ce livre est réussi parce qu'on n'a pas travaillé ensemble. Ah, merci. Je m'entends, je m'entends. C'est-à-dire que pour moi c'était très important de… J'ai écrit le scénario tout seul dans mon coin, véritablement. Après, j'ai donné le bébé à Yacoub et je n'ai plus voulu en entendre parler. C'est-à-dire que ça devait être son livre et pas le mien. Je crois qu'en bande dessinée, en tout cas dans la vision qu'on a en Europe, je sais que la vision anglo-saxonne est en fait diamétralement opposée, pour moi, une bande dessinée, c'est avant tout le travail d'un artiste visuel et le scénario, comme dans le cinéma, est une étape de travail. Et moi, je n'avais vraiment aucun problème avec ça sur la base. Et puis aussi parce que si jamais j'ai des petits problèmes d'ego, j'ai mes bouquins à côté, mes romans, où là je suis tout seul à faire ma tambouille et que ça, ça suffit à satisfaire mon ego. Donc je voulais vraiment que ce livre soit le sien. Et en plus, c'était aussi beaucoup lié à la façon dont moi j'ai rédigé le scénario. C'est-à-dire que je ne suis pas scénariste, donc je demande des signes. C'était la première fois en tout cas. J'ai fait une sorte de continuité dialoguée, on dirait ça. On s'appelle comme ça. J'ai pas fait de découpage de planches parce que ça me semblait, pour moi c'est là où se joue véritablement ce qui fait la différence entre un illustrateur et un dessinateur de bande dessinée, comment il va organiser sa narration en circulant de planche en planche et de vignette en vignette. Mais je lui fournis quand même un texte assez dense, qui s'approche un peu d'une pièce de théâtre, avec des disques à litre. Et donc, je voulais lui laisser faire tout ça, lui faire ce découpage tout seul, et aussi projeter son image dedans. Et puis, il a eu le temps. Et ça, je crois que dans des sociétés où on veut tout aller vite, je sais que Yacoub, avant de se mettre à bosser, par exemple, pour moi, c'est quelque chose qui est très symptomatique. Pendant presque un an, je crois, il avait le scénario sous le nez, il était reconnu sur d'autres projets, mais il faisait son Lovecraft journalier, c'était à chaque jour. et donc c'est à dire qu'avant de commencer la BD ça faisait un an qu'il dessinait Lovecraft et je pense c'est ce qui fait que notamment il y a plein d'autres choses après il y a le travail de Yacoub ce qui est fascinant c'est sa façon dont il travaille par couche en fait et on le voit bien sur le dessin c'est à dire que Yacoub dans son bureau il a 3 ou 4 tables je crois, il y a une table où il fait le crochet, une table où il peut faire de la peinture, de l'aquarelle une table où il peut faire de l'informatique et puis il tourne en fait c'est à dire que Il va faire un croquis, il va faire de l'aquarelle, il va la scanner, il va faire des retouches, il va réimprimer, il va refaire dessus. Et donc il y a cette... ces dessins et ces images où on voit les couches et en fait un peu comme des couches d'oignon et je trouve que ça va très bien en fait avec l'univers Lovecraftien où il y a toujours quelque chose parce que Lovecraft c'est toujours cette impression que derrière la réalité il y a toujours quelque chose et donc voilà il y a toujours quelque chose derrière et ça marche très très bien vraiment

  • #1

    Actusf : c'est assez magnifique en plus il y a une petite citation de Mike Mignola ce qui ne gâche ce qui évidemment ne gâche rien l'album est sorti il y a quelques semaines maintenant ok

  • #0

    Romuald : quelques mois presque c'est quoi vos projets sur quoi vous bossez est-ce que vous allez revenir du côté de Lovecraft ou vous avez d'autres envies alors Lovecraft non pas pour le moment alors après j'aimerais bien dire que Lovecraft j'en ai terminé je crois hélas c'est la malédiction de la chose quand on est tombé dans ce genre de choses on n'est jamais terminé voilà mais après il se trouve que j'ai commencé à écrire en faisant des romans pour ados qui étaient d'inspiration lovecraftienne il y a 25 ans peut-être que je vais attendre 25 ans avant de revenir à Lovecraft j'ai d'autres projets notamment j'aimerais là comme je l'ai dit j'ai travaillé en amont et après Yacoub a travaillé, on a quand même appris à se connaître voilà et c'était assez marrant parce que la dernière fois on s'est vu il m'a dit en ce moment j'arrive pas à lire de fiction dès que je lis de la fiction je suis envahi par des images et j'aimerais bien l'envahir d'images donc j'ai quelques idées pour l'envahir d'images mais bon comme je suis un ancien marin je suis un peu superstitieux donc je n'en dirais pas plus mais voilà on essaye de travailler on commence à réfléchir à refaire quelque chose ensemble avec sans grande surprise euh... Moi je reste avant tout romancier, donc ça sera forcément un album graphique avec aussi une part prépondérante pour le texte et avec un lien à la littérature.

  • #1

    Actusf : presque pas mal presque trop déjà ouais en tout cas on suivra avec avec grand plaisir merci beaucoup Romuald merci merci à vous de nous avoir écouté vous avez compris on vous conseille vivement ce dernier jour de Lovecraft c'est chez 404 édition et on y reviendra évidemment c'est un auteur culte sur lequel on reviendra régulièrement dans ma bulle c'est terminé pour aujourd'hui évidemment si vous voulez passer un petit peu de temps avec nous On a un peu plus de 370 épisodes en archive pour passer la journée ensemble et en bande dessinée. Bonne journée à tous et à toutes et à très vite.

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, d'avoir à lire.

  • #1

    Merci.

Description

Auteur incontournable du fantastique, de la science-fiction et de l'horreur tout en étant un personnage aux idées peu recommandables, Howard Phillips Lovecraft ne cesse d'être redécouvert aujourd'hui. Romuald Giulivo a imaginé les dernières heures de cet auteur mythique, peuplées de cauchemars et de visites étonnantes, accompagnées par les extraordinaires dessins de Jakub Rebelka.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, savoir à lire.

  • #1

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode de Dans ma Bulle, votre podcast 100% BD avec à voir à lire. Et aujourd'hui, je voudrais revenir sur une BD qui a fait grand bruit chez les amateurs et amatrices de Cthulhu. Il s'agit de l'album Le Dernier Jour de Howard Philip Lovecraft. On y suit l'auteur de Providence dans ses dernières heures à l'hôpital. On y suit aussi toutes ces visites, réelles ou supposées, c'est sous les pinceaux de Jakub Rebelka, et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir le scénariste Roman Julivo, bonjour !

  • #0

    Roman Julivo : Bonjour, enchanté, et merci de me recevoir.

  • #1

    Actusf : C'est un très bel album, et c'est vrai que j'ai vu beaucoup d'échos très positifs. Comment est né un petit peu ce projet, l'idée de faire les dernières heures de Lovecraft ?

  • #0

    Roman Julivo : sans dire que les bonnes idées viennent jamais, enfin viennent toujours un peu au hasard si tenté que ça soit une bonne idée, soyons bien clairs moi ça faisait un moment que je suis romancier de mon état mais ça faisait un moment que je voulais me coltiner à la bande dessinée et en fait c'est venu un peu par la bande c'est venu grâce à une vidéo de François Bond dans ses vidéos qu'il fait sur internet où il reprend ce qu'il appelle l'Instant Lovecraft, à un moment il parlait du bouquin de Woody Sconever qui est l'un des derniers à l'histoire de la L'un des derniers correspondants de Lovecraft. Et il y a un bouquin qui est très touchant, parce que c'est une époque où je pense qu'on sent que Lovecraft sait que c'est fini pour lui, en fait. Et il discute beaucoup avec des gosses à l'époque, et avec Hanover, lui, on lui envoie des messages, en lui demandant si tu lui existes, ou si les chronologues bien existent. Et il prend le temps de lui répondre et de lui expliquer, ce qui est plutôt mignon, comme le ferait un grand-père, en fait. Et en posant ce bouquin... qu'on soit bon, on dit, tiens, les derniers jours de Lovecraft, ça serait une bonne idée, ça, pour écrire un bouquin. Et moi, ça faisait un moment que je tournais autour de l'idée, et c'est un peu à ce moment-là où c'est mis en place, en fait. Il y avait aussi cette volonté de faire quelque chose, de faire avant tout un livre qui ne soit pas un livre pour spécialistes, en fait, même s'il faut que tout soit à sa place pour... pour les spécialistes un peu méticuleux. Mais je voulais que ça soit un livre universel et donc parler de la finitude de Novi, c'était quand même aussi, qui était quand même quelque chose aussi qui traverse toute la blogcraft aussi.

  • #1

    Actusf : C'est toujours intéressant, ces dernières heures, ces derniers moments, on a toujours la tentation de vouloir un petit peu faire le point et c'est vrai que lui, il a pas mal de visites et notamment au début, des visiteurs qui lui demandent des choses très particulières. Il y a sa femme. notamment qui passe, mais pas que. Vous aviez envie d'une forme de bilan, ou en tout cas de revue de ceux et celles qui ont compté imaginaire ou réel pour lui ?

  • #0

    Roman Julivo : Je ne sais pas, je crois que j'avais envie de réenchanter, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a été très important pour moi dans mon parcours d'être lecteur et d'auteur, dont on sait que la vie n'a pas été très rose, dont on sait que la fin n'a pas été très rose, parce qu'en vérité, des visiteurs, je crois qu'il n'y en a eu qu'un, dont j'ai retrouvé le témoignage plus ou moins. Et donc oui, j'avais envie de lui faire avoir un peu de visite avant de partir. Et puis il y avait, très honnêtement, il y avait aussi la volonté de se dire, un gars comme Lovecraft sous morphine à l'hôpital, qu'est-ce que ça donne ? C'est-à-dire une sorte d'obélix qui retombe dans la marmite, qu'est-ce que ça donne en vision de rêve et de cauchemar ? Donc oui, après il y avait le bilan, c'est-à-dire que... Il y a aussi, on a la chance notamment depuis tout le travail de Yoshi et de la biographie d'avoir maintenant une vision à peu près claire de Lovecraft et surtout d'avoir enlevé cette mythologie où c'était soi-disant l'auteur qu'on ne connaissait pas, alors qu'en vérité, même si on n'a pas la totalité de sa correspondance, on sait que c'est entre 60 000 et 5 000 lettres, donc c'est souvent l'auteur américain dont la vie la plus documentée. ce qui est une sorte de paradoxe. Mais il y a quelque chose, j'avais envie de remettre aussi, de l'humanité dans tout ça. De l'humanité, et puis on sait aussi que... On a toujours un portrait très figé, c'est-à-dire que soit c'est le gars timide, soit c'est l'antisémite, soit c'est le... Soit c'est le raciste, soit c'est le noveliste frustré. J'avais envie de remettre un peu de dynamique dans tout ça et de montrer aussi comment c'est pas si simple que ça. Et comment ça a toujours été un peu en évolution.

  • #1

    Actusf : Oui, c'est clair qu'on a souvent une image un peu figée, mais c'est toujours la même chose. On réduit les gens à quelques idées, à quelques phrases, éventuellement à quatre oeuvres.

  • #0

    Romuald : C'est le problème des gens morts. Oui,

  • #1

    c'est ça. Ce n'est pas faux. Le problème des gens morts. Moi, ce que j'ai bien aimé, c'est que surtout au début, il y a un certain nombre de visiteurs, comme on le disait, que tous et toutes vont lui demander des choses très précises, d'écrire sur tel ou tel sujet, et qu'à chaque fois, il va refuser. et je trouve qu'il y a bien toute l'ambiguïté de parfois la pression extérieure et de ce que lui veut vraiment pour lui, pour son image,

  • #0

    pour sa postérité ce qu'on sait sur lui quand même c'est que c'est quelqu'un qui ne s'en laissait pas compter sinon je pense qu'il aurait eu un certain nombre d'occasions de ne pas finir tel qu'il a fini de ne pas finir dans la pauvreté c'est quelqu'un qui n'a jamais fait aucun compromis en plus qu'avec l'écriture Après, voilà, l'axe vraiment important dans le bouquin, enfin, le truc auquel je travaille, c'est cette ambiguïté entre ce qui transparaît dans son œuvre et ce qui transparaît dans sa correspondance. C'est-à-dire qu'on sait aujourd'hui que c'est un personnage profondément non matérialiste, mais c'est pas pour ça qu'il est retenu, qu'on retient aujourd'hui. On le retient pour les contrées du rêve, pour Saléphaïsme, pour... Il y a quelque chose dans son œuvre de... Il y a beaucoup de personnages qui essayent un petit peu de dépasser la finitude de nos vies. C'est sûrement le problème de tous les matérialistes. Arrivé à la fin, on se dit bon... est-ce que maintenant j'y croirais pas un peu est-ce que je ne me demanderais pas est-ce que je ferais pas le pari qu'il y ait quelque chose un peu un pari pascalien et donc c'est là-dessus que j'avais envie de travailler je ne sais plus du tout quelle était la question et donc les rencontres elles sont guidées aussi un petit peu par ça et donc oui c'était sur l'écriture dans le fait qu'il refuse oui parce que je pense que lui il refuse la postérité toute sa vie dit qu'il a refusé la postérité quelque part et et il veut pas prostituer sa littérature ce qu'il n'a jamais voulu accepter de faire aussi ça a joigné un certain nombre de thèmes possibles pour explorer le personnage

  • #1

    Actusf : c'est assez fascinant est-ce que c'est facile de s'attaquer à un personnage historique ? c'est vrai que Lovecraft est devenu plus que Lovecraft c'est devenu un personnage qu'on met volontiers en scène mais là c'est Lovecraft sur son lit de mort et il y a quand même eu un personnage historique derrière, comment est-ce que vous avez abordé le mythe ?

  • #0

    Romuald ça c'était assez simple parce que on va le dire très modestement, c'est pas modeste mais j'ai l'impression que dans la... tout ce qui sort sur Lovecraft moi j'avais une volonté vraiment de revenir à la fois de le fictionaliser bien évidemment puisque je ne fais que ce que j'aime bien c'est que ça se mord un peu la queue je fais très exactement ce que le personnage refuse qu'on lui fasse à dire vrai mais j'avais l'impression ça c'était assez facile parce que j'avais l'impression de revenir, de vouloir le débarrasser de tous ses oripeaux et de revenir à l'humanité même donc Je n'avais pas peur de me faire chatouiller les pieds la nuit. Après, le problème quand on travaille sur Lovecraft, il est de deux ordres. Déjà, c'est le rabbit hole. C'est-à-dire qu'à un moment, il faut arrêter, même si Lovecraft, je le lis depuis l'âge de 15 ans, il y a un moment où il faut arrêter de se documenter parce qu'on peut passer sa vie à faire ça. Et puis, on va essayer une deuxième chose. Oui, c'était ça, d'arrêter de se documenter. Et puis... Non, je ne sais pas. Ce qui m'a posé le plus de problèmes à me dire vrai, c'était de me glisser dans son écriture. J'ai mis longtemps à… En fait, je ne supporte pas… Lovecraft, c'est aussi quelqu'un qui a été beaucoup pastiché. Bien sûr. Et c'est très ambigu aussi parce que c'est ses pastiches qui l'ont rendu célèbre en fait, quelque part. C'est grâce à Berlette, à tous ses continuateurs que… qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Mais j'avais envie à la fois de me glisser dans son écriture sans le pasticher. Notamment, le livre est émaillé de lettres. Et ça a été là le travail le plus compliqué pour moi, qui a été de ne pas écrire comme lui, mais de donner l'impression que c'est Lovecraft qui écrivait. C'est-à-dire de jouer sur la perception qu'on en aurait aujourd'hui. Si vous regardez la correspondance de Lovecraft, mes lettres n'y correspondent pas. en termes de style, il n'y a rien qui correspond. Mais ça a correspondu assez pour que les lecteurs me posent plusieurs fois la question pour savoir si c'était le vrai lovecraft. Donc ça veut dire que je ne suis pas trop mal, c'est mon boulot.

  • #1

    Actusf : C'est plutôt pas mal. Est-ce qu'il n'y a pas aussi le biais de relire ou de revoir Lovecraft avec nos yeux d'aujourd'hui ? Vous voyez, une sorte de décalage historique.

  • #0

    Romuad : C'est toujours le problème de l'histoire. C'est quand on regarde les personnages historiques. Et puis c'est toujours... Et puis pour Lovecraft, par exemple, c'est très symptomatique de la question se pose, par exemple, avec son racisme. Oui, bien sûr. C'est-à-dire que Gerd, certes, c'est juste un salaud d'un espace très ordinaire, en fait, c'est ça. S'il revient énormément sur le long de sa vie, on peut dire qu'à la fin de sa vie, l'antisémitisme l'a quitté et une grande part du racisme l'a quitté. Par exemple, il demeure une sorte de supériorité de race vis-à-vis des Afro-Américains. Mais au départ, je voulais faire une sorte de pendant et puis ça n'a pas été. J'ai retrouvé par exemple des lettres de Roosevelt qui sont immondes sur les Afro-Américains, qui est quand même le personnage le plus progressiste de l'époque. Donc oui, de toute façon, à aucun moment j'avais envie. Ce n'est pas un livre biographique. C'est un livre qui travaille la matière biographique. En plus, surtout Lovecraft. je crois que le travail biographique a été fait, il a été fait plutôt superbement, et que cette biographie elle fera référence, donc il n'y avait pas à faire ça, mais oui de toute façon le relis, et moi je voulais faire un livre qui sonne ici et maintenant, je ne voulais pas faire un livre qui sonne dans ce qui était Lovecraft en fait ce livre ne parle pas de Lovecraft je ne sais pas comment le dire autrement mais par exemple j'ai choisi des personnages les personnages qu'il visite sont des personnages que j'ai choisis pour des raisons très intéressantes très pragmatique par rapport au thème que je voulais évoquer de faire venir Sonia, sa femme on sait que c'est quand même en vérité une histoire très anecdotique pour Lovecraft peut-être juste l'acceptation d'une d'une anormalité que la vie normale normée ne serait pas pour lui je ne suis pas sûr que l'amour ait joué un rôle très important dans sa vie, mais là, j'avais envie, pour moi, dans la vie d'un homme ou d'une femme, c'est un course.

  • #1

    Actusf : Oui, et puis ce sont ses années new-yorkaises, et puis c'est Sonia qui, elle-même, est juive, et ça montre tout le paradoxe. Voilà, c'est important. Je voulais qu'on revienne quand même sur les dessins, parce qu'ils sont magnifiques, les planches de Jakub Rebelka. Comment est-ce que vous avez travaillé ensemble ? Parce que c'est fou, c'est plein de couleurs, dans les tonalités rouges, c'est très évocateur, c'est superbe.

  • #0

    Romuald : Alors moi je pense, outre l'immense talent de Yacoub, vraiment l'immense talent de Yacoub, que ce livre est réussi parce qu'on n'a pas travaillé ensemble. Ah, merci. Je m'entends, je m'entends. C'est-à-dire que pour moi c'était très important de… J'ai écrit le scénario tout seul dans mon coin, véritablement. Après, j'ai donné le bébé à Yacoub et je n'ai plus voulu en entendre parler. C'est-à-dire que ça devait être son livre et pas le mien. Je crois qu'en bande dessinée, en tout cas dans la vision qu'on a en Europe, je sais que la vision anglo-saxonne est en fait diamétralement opposée, pour moi, une bande dessinée, c'est avant tout le travail d'un artiste visuel et le scénario, comme dans le cinéma, est une étape de travail. Et moi, je n'avais vraiment aucun problème avec ça sur la base. Et puis aussi parce que si jamais j'ai des petits problèmes d'ego, j'ai mes bouquins à côté, mes romans, où là je suis tout seul à faire ma tambouille et que ça, ça suffit à satisfaire mon ego. Donc je voulais vraiment que ce livre soit le sien. Et en plus, c'était aussi beaucoup lié à la façon dont moi j'ai rédigé le scénario. C'est-à-dire que je ne suis pas scénariste, donc je demande des signes. C'était la première fois en tout cas. J'ai fait une sorte de continuité dialoguée, on dirait ça. On s'appelle comme ça. J'ai pas fait de découpage de planches parce que ça me semblait, pour moi c'est là où se joue véritablement ce qui fait la différence entre un illustrateur et un dessinateur de bande dessinée, comment il va organiser sa narration en circulant de planche en planche et de vignette en vignette. Mais je lui fournis quand même un texte assez dense, qui s'approche un peu d'une pièce de théâtre, avec des disques à litre. Et donc, je voulais lui laisser faire tout ça, lui faire ce découpage tout seul, et aussi projeter son image dedans. Et puis, il a eu le temps. Et ça, je crois que dans des sociétés où on veut tout aller vite, je sais que Yacoub, avant de se mettre à bosser, par exemple, pour moi, c'est quelque chose qui est très symptomatique. Pendant presque un an, je crois, il avait le scénario sous le nez, il était reconnu sur d'autres projets, mais il faisait son Lovecraft journalier, c'était à chaque jour. et donc c'est à dire qu'avant de commencer la BD ça faisait un an qu'il dessinait Lovecraft et je pense c'est ce qui fait que notamment il y a plein d'autres choses après il y a le travail de Yacoub ce qui est fascinant c'est sa façon dont il travaille par couche en fait et on le voit bien sur le dessin c'est à dire que Yacoub dans son bureau il a 3 ou 4 tables je crois, il y a une table où il fait le crochet, une table où il peut faire de la peinture, de l'aquarelle une table où il peut faire de l'informatique et puis il tourne en fait c'est à dire que Il va faire un croquis, il va faire de l'aquarelle, il va la scanner, il va faire des retouches, il va réimprimer, il va refaire dessus. Et donc il y a cette... ces dessins et ces images où on voit les couches et en fait un peu comme des couches d'oignon et je trouve que ça va très bien en fait avec l'univers Lovecraftien où il y a toujours quelque chose parce que Lovecraft c'est toujours cette impression que derrière la réalité il y a toujours quelque chose et donc voilà il y a toujours quelque chose derrière et ça marche très très bien vraiment

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    Actusf : c'est assez magnifique en plus il y a une petite citation de Mike Mignola ce qui ne gâche ce qui évidemment ne gâche rien l'album est sorti il y a quelques semaines maintenant ok

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    Romuald : quelques mois presque c'est quoi vos projets sur quoi vous bossez est-ce que vous allez revenir du côté de Lovecraft ou vous avez d'autres envies alors Lovecraft non pas pour le moment alors après j'aimerais bien dire que Lovecraft j'en ai terminé je crois hélas c'est la malédiction de la chose quand on est tombé dans ce genre de choses on n'est jamais terminé voilà mais après il se trouve que j'ai commencé à écrire en faisant des romans pour ados qui étaient d'inspiration lovecraftienne il y a 25 ans peut-être que je vais attendre 25 ans avant de revenir à Lovecraft j'ai d'autres projets notamment j'aimerais là comme je l'ai dit j'ai travaillé en amont et après Yacoub a travaillé, on a quand même appris à se connaître voilà et c'était assez marrant parce que la dernière fois on s'est vu il m'a dit en ce moment j'arrive pas à lire de fiction dès que je lis de la fiction je suis envahi par des images et j'aimerais bien l'envahir d'images donc j'ai quelques idées pour l'envahir d'images mais bon comme je suis un ancien marin je suis un peu superstitieux donc je n'en dirais pas plus mais voilà on essaye de travailler on commence à réfléchir à refaire quelque chose ensemble avec sans grande surprise euh... Moi je reste avant tout romancier, donc ça sera forcément un album graphique avec aussi une part prépondérante pour le texte et avec un lien à la littérature.

  • #1

    Actusf : presque pas mal presque trop déjà ouais en tout cas on suivra avec avec grand plaisir merci beaucoup Romuald merci merci à vous de nous avoir écouté vous avez compris on vous conseille vivement ce dernier jour de Lovecraft c'est chez 404 édition et on y reviendra évidemment c'est un auteur culte sur lequel on reviendra régulièrement dans ma bulle c'est terminé pour aujourd'hui évidemment si vous voulez passer un petit peu de temps avec nous On a un peu plus de 370 épisodes en archive pour passer la journée ensemble et en bande dessinée. Bonne journée à tous et à toutes et à très vite.

  • #0

    Dans ma bulle, le podcast BD, d'avoir à lire.

  • #1

    Merci.

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