Speaker #0Bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode dans l'ombre des lĂ©gendes, oĂč l'on plonge dans les abysses de l'esprit humain, lĂ oĂč la lumiĂšre s'Ă©teint et oĂč les tĂ©nĂšbres prennent vie. Aujourd'hui nous allons parler d'un homme qui a semĂ© la terreur sous le soleil brĂ»lant de la Californie dans les annĂ©es 80. Un nom qui rĂ©sonne encore comme un frisson dans la nuit. Richard Ramirez, alias le Night Stalker, le tracker nocturne. Mais ce qui rend cette histoire unique, c'est qu'aujourd'hui vous allez entendre son rĂ©cit. Ou du moins, une version imaginĂ©e de ce qu'il aurait pu nous dire, mĂȘlĂ©e aux faits brutaux et authentiques qui ont horrifiĂ© l'AmĂ©rique. Attachez vos ceintures, Ă©teignez les lumiĂšres si vous l'osez, et plongez avec nous dans cette descente infernale. Vous voulez savoir qui je suis, hein ? Vous voulez comprendre pourquoi vos nuits s'Ă©trent tranquilles mis Ă Los Angeles ou San Francisco ont virĂ© au cauchemar en 1985 ? TrĂšs bien, je vais vous raconter. Mais ne vous attendez pas Ă des excuses ou Ă des larmes. Je suis Richard Ramirez, et ce que j'ai fait, je l'ai fait parce que c'Ă©tait Ă©crit dans les Ă©toiles, dans les ombres, dans le souffle de Satan lui-mĂȘme. Vous ne me comprendrez pas, vous n'en ĂȘtes pas capable. Mais Ă©coutez bien, parce que je vais vous emmener dans mon monde. Chapitre 1. Les racines d'un monstre. Richard Ramirez est nĂ© le 29 fĂ©vrier 1960 dans une famille d'origine mexicaine, cinquiĂšme enfant d'une fratrie marquĂ©e par la pauvretĂ© et la violence, Son enfance n'a rien d'un conte de fĂ©es. Son pĂšre, Julian, un ancien policier devenu ouvrier des chemins de fer, Ă©tait colĂ©rique, imprĂ©visible. Sa mĂšre, Mercedes, pieuse et travailleuse, tentait de tenir le foyer Ă bout de bras. Mais derriĂšre cette façade, quelque chose de sombre grandissait en Richard. El Paso, c'Ă©tait une prison de chaleur et de poussiĂšre. Mon pĂšre, un volcan prĂȘt Ă exploser. Quand il rentrait, on sentait la colĂšre avant mĂȘme qu'il ouvre la bouche. Ma mĂšre priait ses seins. Mais moi... Je savais dĂ©jĂ que les anges ne m'Ă©coutaient pas. J'avais dix ans quand j'ai dĂ©couvert la marijuana. Une porte ouverte, une brise qui calmait le chaos dans ma tĂȘte. Puis il y a eu Miguel, mon cousin. Un hĂ©ros de guerre qu'il disait. Vietnam l'avait transformĂ© en quelque chose de magnifique. Il me montrait ses photos. Des femmes, du sang, des tĂȘtes tranchĂ©es. Il m'a appris Ă tuer. Pas avec des mots, mais avec des images. Et moi j'Ă©coutais, fascinĂ©. Ă treize ans, j'ai vu Miguel tirer sur sa femme. Un coup de revolver en pleine dispute. Le sang a giclĂ© et j'ai souri. C'Ă©tait comme si Satan m'avait tapĂ© sur l'Ă©paule pour la premiĂšre fois. Les experts s'accordent Ă dire que ces expĂ©riences ont plantĂ© les graines de la violence chez Ramirez. Ă l'adolescence, il s'Ă©loigne de sa famille, fuyant les coups de son pĂšre et plongeant dans un monde de drogue et de petits larcins. Il trouve refuge chez sa sĆur Ruth et son mari Roberto, un voyeur qui l'emmĂšne espionner des femmes la nuit. C'est lĂ que son intĂ©rĂȘt pour le sexe et le sadisme commencent Ă prendre forme. mĂȘlĂ© Ă une fascination croissante pour le satanisme. Chapitre 2. Le tracker nocturne prend vie. En 1981, Richard Ramirez arrive Ă Los Angeles. Il a 21 ans, une allure dĂ©gingandĂ©e, des cheveux noirs en bataille et une odeur de transpiration et de drogue qui le suit comme une ombre. Il vit de petits vols, dort dans des hĂŽtels miteux comme le Cecil Hotel, un lieu qui deviendra cĂ©lĂšbre pour son aura macabre. Mais c'est en avril 1984 que tout bascule, son premier meurtre connu. Los Angeles, c'Ă©tait mon terrain de chasse. Les rues vibraient d'une Ă©nergie impure, et moi j'Ă©tais le prĂ©dateur dans l'ombre. La premiĂšre, May Leung, une gamine de 9 ans. Avril 1984, je suis entrĂ© dans son immeuble, silencieux comme la nuit elle-mĂȘme. Elle n'a pas eu le temps de crier. Mon couteau a dansĂ© sur sa peau, et j'ai senti la puissance me traverser. C'Ă©tait un sacrifice, un cadeau pour lui, Satan. AprĂšs ça, je savais que je ne pourrais plus m'arrĂȘter. Chaque maison, chaque fenĂȘtre ouverte, c'Ă©tait une invitation. Je prenais ce que je voulais. Leur vie, leurs bijoux, leurs peurs. Ă partir de ce moment, Ramirez enchaĂźne les crimes avec une sauvagerie qui dĂ©fie l'entendement. Il ne suit aucun schĂ©ma prĂ©cis. Hommes, femmes, enfants, personnes ĂągĂ©es, personne n'est Ă l'abri. Il s'introduit chez ses victimes la nuit, souvent par une fenĂȘtre ou une porte mal fermĂ©e. Il tue avec des couteaux, des armes Ă feu, des marteaux, laissant parfois des pentagrammes dessinĂ©s au rouge Ă lĂšvres ou gravĂ©s dans les murs. En mars 1985, Il abat Maria Hernandez et Dale Okazaki dans leur maison de Rosemead. Maria survit miraculeusement, mais Dale succombe. Une heure plus tard, il tue TsaĂŻlian Yu, une Ă©tudiante, prĂšs de sa voiture Ă Monterrey Park. Ils appelaient ça du chaos, mais pour moi c'Ă©tait une symphonie. Hernandez a eu de la chance. La balle a ricochĂ©. Okazaki, elle, a goĂ»tĂ© la mort de prĂšs. Et Yu, elle Ă©tait lĂ , au mauvais endroit, au mauvais moment. Je voyais leurs yeux s'Ă©teindre, et ça me faisait planer plus haut que n'importe quelle drogue. Les pentagrammes, c'Ă©tait ma signature. Mon p... pacte avec le diable. Ils croyaient que j'Ă©tais un monstre, mais moi, je me sentais comme un dieu. Chapitre 3. La traque et la panique. L'Ă©tĂ© 1985 marque l'apogĂ©e de la terreur. Los Angeles et San Francisco vivent dans la peur, les habitants verrouillant leurs portes, dorment avec des armes Ă portĂ©e de main. La police, dirigĂ©e par les inspecteurs Frank Salerno et Jill Carillo, est sur les dents. Ils trouvent des empreintes de baskets Avia, une marque rare, sur plusieurs scĂšnes de crimes, un indice crucial. Mais une erreur va compliquer l'enquĂȘte. La mĂšre de San Francisco, Diane Feinstein. rĂ©vĂšle lors d'une confĂ©rence de presse que les empreintes sont un lien entre les meurtres. Ramirez, malin, jette ses chaussures et change de mĂ©thode. Il pensait pouvoir me piĂ©ger avec leurs petites empreintes. Ces idiots chez Avia avaient fabriquĂ© six paires noires en 45 et demi et une Ă©tait Ă moi. Quand Feinstein a ouvert sa grande bouche, j'ai ri. J'ai balancĂ© ses baskets dans une poubelle et j'ai continuĂ©. Ils pouvaient courir aprĂšs leurs indices. Moi, j'Ă©tais dĂ©jĂ ailleurs. San Francisco, Los Angeles, peu importe. La nuit Ă©tait Ă moi, et personne ne pouvait m'arrĂȘter. Chaque cri, chaque supplication, c'Ă©tait une offrande. Hale s'attend, les crimes s'accumulent, treize meurtres confirmĂ©s, cinq tentatives, onze viols, quatorze cambriolages. Ramirez ne choisit pas ses victimes pour leur profil. Il tue au hasard, guidĂ© par l'opportunitĂ© et une pulsion incontrĂŽlable. Sa fascination pour le heavy metal, notamment la chanson Night Prowler d'ACDC, lui vaut son surnom de Night Stalker. Une casquette du groupe retrouvĂ©e sur une scĂšne de crime alimente une polĂ©mique. Le rock est-il responsable ? Les fondamentalistes religieux s'en mĂȘlent. Mais la vĂ©ritĂ© est plus simple et plus sombre. Ramirez adore le chaos qu'il sĂšme. Chapitre 4. La chute d'un dĂ©mon. Le 31 aoĂ»t 1985, tout s'effondre pour Ramirez. Une empreinte digitale laissĂ©e dans une voiture volĂ©e permet Ă la police de l'identifier. Sa photo est diffusĂ©e partout. Ce jour-lĂ , Ă East Los Angeles, il tente de voler une voiture. Les habitants le reconnaissent et le pourchassent. Battu par la foule, il est finalement arrĂȘtĂ© par la police, qui le sauve d'un probable lynchage. Ils m'ont eu, ces vermines. Je voulais juste une voiture, une Ă©chappatoire. Mais ils m'ont vu. Ces regards terrifiĂ©s, ces cris de « elle m'a t'adore » . Ils m'ont coursĂ© comme des chiens enragĂ©s. Un type m'a frappĂ© avec un poteau en mĂ©tal et j'ai senti mon sang couler. La foule hurlait, mais moi je riais Ă l'intĂ©rieur. MĂȘme lĂ , ils ne pouvaient pas me briser. Quand les flics m'ont embarquĂ©, j'ai su que c'Ă©tait fini. Mais mon nom, il vivrait pour toujours. Le procĂšs, qui dĂ©bute en 1988, est un cirque macabre. Ramirez entre dans la salle avec des pentagrammes dessinĂ©s sur ses mains et lance des dĂ©clarations provoquantes. « Vous ne me comprenez pas. Je suis au-delĂ du bien et du mal. » CondamnĂ© Ă mort en 1989 pour 13 meurtres et une litanie d'autres crimes, il passe 23 ans dans le couloir de la mort Ă Saint-Quentin. Il meurt en 2013 d'un cancer du foie, Ă 53 ans, sans jamais avoir Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©. Conclusion. L'hĂ©ritage du Night Stalker. Vous pensez que je suis parti ? DĂ©trompez-vous. Chaque fois que vous fermez vos fenĂȘtres la nuit, chaque fois que vous sursautez dans le noir, je suis lĂ . J'ai donnĂ© Ă l'AmĂ©rique un cauchemar qu'elle n'oubliera jamais. Et Satan, il sourit encore en repensant Ă moi. Richard Ramirez n'Ă©tait pas un gĂ©nie du crime, mais un prĂ©dateur opportuniste. Un homme brisĂ© par son passĂ© et consumĂ© par ses dĂ©mons. Il a horrifiĂ© l'AmĂ©rique non pas par sa sophistication, mais par sa brutalitĂ© gratuite et son absence totale de remords. Aujourd'hui encore, son nom Ă©voque la peur, une ombre qui plane sur les nuits californiennes. Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. Si vous avez survĂ©cu Ă cette plongĂ©e dans l'horreur, abonnez-vous pour ne pas manquer nos prochaines histoires. Dormez bien, si vous le pouvez.