- Speaker #0
De Vive voix avec CDC Informatique. Bonjour, je suis Audrey Besnard, je suis ravie de vous accueillir dans ce nouvel épisode de De Vive Voix, un podcast qui vous emmène dans des univers totalement différents, à la rencontre de parcours et de personnalités passionnées et passionnantes. Aujourd'hui, je reçois Marc Frogier. Alors Marc travaille chez CDC Informatique en tant que Scrum Master et facilitateur agile, mais aujourd'hui je le reçois pour parler de sa grande passion, la radio. Marc, bonjour.
- Speaker #1
Bonjour Audrey.
- Speaker #0
Donc en effet, à côté de ton quotidien professionnel, tu es animateur radio à Bordeaux. C'est une passion de toujours ou une opportunité que tu as saisie ?
- Speaker #1
Passion, je n'en sais rien trop rien parce que je ne savais pas trop dans quoi j'allais m'embarquer la première fois où j'ai décidé de faire ça. Mais ça en est devenu une grande en tout cas. Une opportunité, oui, au gaufre, comme il faut savoir faire. C'était parti d'un... Du fait que j'écoutais beaucoup les radios, le talk show et surtout beaucoup les émissions de foot. Et puis, comme j'en avais marre qu'on ne parle pas assez des Girondins, chose qui ne s'est pas beaucoup améliorée avec le temps.
- Speaker #0
Peut-être que c'est leur résultat, on ne dira pas.
- Speaker #1
Voilà, j'avais eu envie de faire ça, j'avais envie de dire, écoutez, si on ne parle pas assez, c'est nous qui allons en parler. Et puis, j'ai une grosse passion aussi pour la musique, donc j'avais voulu mettre en avant des groupes de la région bordelaise. Donc voilà, je m'étais lancé là-dedans, je trouvais ça intéressant, c'était une occupation assez saine je trouve, et puis ça me permettait de travailler ma diction, qui n'est toujours pas quelque chose de magnifique, mais il faut savoir que ça partait de loin, mais voilà, c'était quelque chose d'assez sympa, et puis après au final on fait des rencontres, on passe de très bons moments avec les gens, donc on n'oublie pas après, ça serait de très bons souvenirs. Il y en a certains qui font les soirées étudiantes. Moi, je faisais des émissions de radio à l'époque. C'est un autre délire.
- Speaker #0
Et justement, tu parles de souvenirs. C'est quoi ton meilleur souvenir ? Je pense qu'il y en a plusieurs, mais en tant qu'animateur.
- Speaker #1
J'en ai plein, en effet. Mais je pense que ça a été aussi une des plus challengeantes. C'est quand on a eu le préfet délégué à la Défense. Je faisais de la web radio, puis ensuite, on a fait de la radio associative, mais en FM. Donc, on va dire que l'auratoire est un peu plus grande. Et... On avait fait ça avec la volonté de défendre le groupe de supporters bordelais sur place parce qu'il y avait des problématiques par rapport à Tifo qui n'étaient pas protégées contre les risques d'incendie. Sauf que ce n'est jamais le cas parce que ça coûte une blinde par Tifo, je crois que c'est 10 000 euros par Tifo. C'est juste impossible à faire. Les groupes voulant être souvent assez indépendants des clubs refusent que les clubs le financent. Et la cause trouvée pour... Pour embêter en restant poli les groupes de supporters, c'était leur dire qu'ils n'avaient plus le droit à leurs animations à cause de ça. On savait très bien que c'était plutôt des problèmes de cadrage des groupes de supporters ultra en France. On savait très bien que c'était surtout lié au fumigène. Et on a toléré que c'était pas très juste, que quand les groupes votaient pas, il n'y avait pas besoin d'autant les embêter, surtout qu'on peut mettre en place un cadre légal pour que ça le soit autorisé. Et en plus, à cette époque-là, c'était Saint-Etienne qui venait de fêter, les Magic Fans venaient de fêter leurs anniversaires, et ça venait d'être autorisé. Donc comme on a vu vent, de lettres de menace, de préfecture, etc., on s'était dit, on va y aller, on va défendre. Et puis je pense que c'est l'émission qu'on avait le mieux préparé. Il nous avait serré la main avec un ton un peu paternaliste en nous prenant de haut. Il est parti en nous broyant la main. Donc je pense qu'on avait assez bien fait le taf. Et puis ça avait mis un peu le... Enfin on avait fait flipper la présidente de la radio le jour là parce que la préfecture qui vient et le préfet délégué à la défense qui n'est pas super content de la fin de l'émission, elle avait eu un peu peur. Mais après, nous, on était restés dans notre rôle. On avait donné la parole aux supporters, mais on savait très bien que les supporters qu'elle a appelés, c'était des représentants des Ultramarines. Après, ça a été un chouette moment, parce que dans l'équipe, il n'y avait pas que des défendeurs des Ultramarines aussi. On avait quand même des gens de la préfecture, qui étaient plutôt côté préfecture. Donc ça donnait quelque chose d'assez sympathique, et ça reste un souvenir assez énorme. On va dire que c'est le challenge, c'est ce qui se passe avec, c'est le risque aussi parce qu'on commence, on a une idée de la trame, mais on sait que ça peut aller vite dans un sens ou dans l'autre. On a reçu plusieurs fois des...
- Speaker #0
Oui, tu as fait des rencontres un peu peut-être atypiques ou emblématiques avec ton directeur.
- Speaker #1
Oui, après on a vu des grands joueurs, on a vu Mikou, on a eu Jires, on a eu Trezor. Pour ceux qui suivent les Journals de Bordeaux, ça reste des grosses personnalités. On avait Yerosef Plazil. Au téléphone toutes les semaines, on l'a eu en interview une heure et quart alors qu'il était très discret dans la presse, on s'est pris la foudre de la presse qui nous a un peu tombé dessus en disant oui mais ils ne sont pas journalistes, ils n'ont pas de carte de presse, etc. On avait répondu que si les joueurs acceptaient avec nous, c'est peut-être qu'il y avait une raison dans leur façon d'aborder l'actualité, peut-être que leur recherche du buzz n'était pas forcément la meilleure des solutions en permanence. Et puis voilà, on a eu des coachs qui sont venus, où ça finit en apéro jusqu'à 2h du matin, où on a toutes les petites croustilles internes de la vie d'un club de foot, et où on se marre bien. Une émission qui commence à 21h et on ne sait pas trop à quelle heure elle va se finir. Puis ce soir, elle se finit à minuit, et puis on re-renchaîne sur l'apéro avec tout le monde, le barbec, les grillades, etc. Quand c'est comme ça, c'est toujours des bons souvenirs. même entre nous, préparer les bonnes résolutions de l'année en se disant on fait une petite réunion à la maison et puis la réunion ne commence pas en réunion C'était combien à faire la radio ? En tout, j'ai dû voir passer une vingtaine de personnes parce que l'émission que j'irai a duré 10 ans avant que je laisse la place à la jeunesse sur laquelle je n'ai plus de connexion parce que TikTok, Discord et compagnie, ça me dépasse mais voilà c'est pas des disques générationnels Il fallait savoir laisser sa place, donc on l'a laissé avec plaisir. Mais ouais, j'ai dû voir une vingtaine de personnes passer. Après, il y a eu un noyau très fort pendant six ans, où on était six, et la vie a fait qu'on s'est séparés, les fins d'études, les projets professionnels, les familiaux de chacun ont fait ralentir. L'âge avançant, ça nous a fait aussi ralentir. parce que quand c'est le lundi que ça finit à 23h minuit qu'il faut rentrer faire le podcast on assume difficilement le reste de la semaine voilà ne soit-ce que faire un podcast pour pas qu'il arrive 3 jours après et puis d'autres projets j'avais envie de faire de la musique aussi donc on ralentit on fait des choix mais ouais et puis après je crois que moi quand je suis parti c'est encore un peu tourné ils ont arrêté l'émission l'année dernière en FM pour faire que du Youtube donc voilà comme quoi moi je m'y retrouve plus du tout parce que du 100% podcast tout Le délire c'est d'arriver à 20h pour une émission à 21h avec les poches McDo sur la table et de manger en vitesse en se demandant à quelle heure on va démarrer l'émission. Et de plaisanter, c'était ça qui était surtout très intéressant, je pense que c'est ça qui plaisait aussi, ce côté un peu franchouillard. Et puis moi j'ai continué par contre, puisqu'on a rencontré des journalistes avec qui ça s'était bien passé, qui avaient bien compris que, pas carte de presse, mais qu'on était aussi légitime. Ils étaient bien contents de venir chez nous pour présenter aussi des bouquins, leur travail, etc. Ça leur faisait aussi un peu de visibilité, en sachant que c'est repris par tous les sites de supporters, etc. Donc c'est plutôt bon aussi pour eux. Et puis ils sont venus chercher trois anciens membres de GH et de l'analyse, parce que c'était comme ça qu'on appelait. Et puis on fait la radio sur Gold, maintenant ça s'appelle Forever. On fait les avant-matchs, les après-matchs, les podcasts en semaine. On a notre petit sujet de discussion où on se chambre en permanence. Donc ce côté radio, même si là maintenant c'est avec que de la distance, parce que c'est en sortie de stade, parce que ce genre de choses, c'est quand même pas désagréable et on s'y retrouve.
- Speaker #0
Et justement avec ton expérience, si demain quelqu'un vient taper à ta porte en disant je vais être animateur radio qu'est-ce que tu lui dirais ? Tu lui conseilles quelque chose ?
- Speaker #1
Si c'est professionnel, il faut qu'il fasse de l'amateur au démarrage. Je pense que c'est la meilleure... La meilleure expérience ? De ne pas se prendre la tête. Moi, je ne l'ai pas fait dans ce topic-là. Après, s'il y en a qui le font par désir professionnel, je pense qu'il faut faire même des écoles, il faut avoir une carrière de journaliste. C'est pour le plaisir. Il y a des radios associatives qui n'attendent que ça. Puis après, c'est de le faire par plaisir, pas passion, il ne faut pas choisir. On a ce qu'on s'est aperçu, c'est qu'à chaque fois qu'on voulait mettre du sérieux, C'était chiant. On a essayé.
- Speaker #0
Et sinon, quand même, dans ce podcast, on a bien compris que tu étais supporter des Girondins de Bordeaux. Est-ce qu'on en parle, des Girondins de Bordeaux ?
- Speaker #1
Oui, bien évidemment.
- Speaker #0
Oui ? Je ne sais pas, tu dis qu'il n'y a pas assez de visibilité sur les Girondins. Ah oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Tu as envie de commenter leur actualité. sportives entre guillemets parce que est-ce que c'est encore du sport en Ligue 2 ?
- Speaker #1
Oui c'est toujours du sport en Ligue 2 mais la preuve on n'y arrive pas parce qu'il y a un niveau non mais c'est assez intéressant parce que ça reste clivant même entre supporters puis je trouve qu'il y a toujours des problématiques à aborder, je pense que si je faisais encore de la radio comme je faisais avant on sait qu'on a des problématiques entre les supporters puisqu'il y a un nouveau groupe de supporters qui s'est créé On a un autre groupe qui est là depuis 1987, 86 en fonction de comment on gère la date de début. et aujourd'hui des grosses tensions dans mon avis perso qui est très tranché c'est comment les pouvoirs publics vont devoir gérer ça comment le club doit gérer ça c'est deux groupes qui sont à l'opposé dans le stade mais on a fait un stade avec une courbe où on peut faire le tour donc c'est cool, on sort le match il y a 8 ou 10 CRS qui bloquent chaque côté pour pas que ça se retrouve parce qu'ils vont se retrouver à la sortie du stade donc ça peut pas être une solution viable donc ça moi je trouve que c'est des sujets hyper intéressants à traiter Au-delà de savoir qui est l'homme du match, pourquoi Riera n'arrive pas à trouver la bonne formule, et si Edmar Lopez n'a pas foiré son mercato. Ça c'est toujours les bons débats, mais je trouve qu'on peut aller un peu plus loin. C'est ça qui me plaisait. Le football c'est un fait de société, clairement. Aujourd'hui, pour un jeune qui a 18-19 ans, c'est la sortie qui coûte le moins cher. Parce qu'aujourd'hui, à 7 euros, une activité qui va durer 2 heures, il n'y en a pas. Au cinéma ça coûte 10 balles, aller dans un bar avec une pinte ça coûte 8 euros. D'ailleurs on l'observe, il y a des gens qui sont au stade, des jeunes, ils ont 20 ans, ils n'ont rien connu de positif. Le dernier trophée c'était il y a plus de 10 ans, c'était en 2013, donc ça va faire 11 ans en mai. Comment ça se fait que cette génération est encore présente dans le stade alors qu'il y a le rugby qui marche très bien à Bordeaux ? Bon c'est que les gens, je pense qu'il y a un fait de société, donc ça je trouve que c'est des sujets qui sont hyper intéressants, qui dépassent, qui ne sont pas simples. Je pose la question comment on fait habiter une génération de gens qui ont 50 ans et d'autres qui débarquent en 25 ans et qui ont un attrait déjà rien qu'à la technologie, à l'orthographe différent, à la rigueur différente.
- Speaker #0
Les supporters en plus ont tendance dans quelques cas à ternir l'image du club.
- Speaker #1
Le dernier, c'est le grand débat du supporterisme en France. C'est à quel moment ça s'arrête, à quel moment le rôle commence, jusqu'où ils ont une prérogative à jouer, qu'est-ce qu'on fait pour éviter d'avoir un plan l'oppro, comme ça s'est passé à Paris, comment on fait d'éviter, une fois qu'on a fait un plan l'oppro, pour pleurer pour que les supporters ne regardent pas le stade. Parce que les gens du Qatar qui sont arrivés trouvent que le stade est bien terne et que ça ne fait pas une bonne image non plus. Il y a un juste milieu, on sait qu'on ne peut pas s'en passer. On sait que c'est un reflet de situation avec une culture très particulière qu'on ne sait pas du tout gérer en France. Moi je dis, la France ne sait pas gérer ses supporters, ça c'est clair et net. On n'arrive pas à encadrer un déplacement de 200 pèlerins, d'autres y arrivent. Il y a des déplacements à 3000, 4000, 5000, 6000 personnes. On n'y arrive pas. On a les JO qui arrivent dans pas longtemps, on va voir ce que ça va donner, ça va être bien beau. C'est le reflet d'une société, c'est hyper intéressant, moi je trouve que ça me passionne. Donc on peut aller très loin sur les journées de Bordeaux, mais après on a raté un recrutement, on n'est pas très bon, on a changé de coach, ça ne change rien. Ce qu'on parlait nous sur notre groupe, c'est quand on a coulé. Il fallait avoir l'image de quelqu'un qui se noyait en pleine mer, il a vu un bateau passer et nous on a saisi la main du bateau, sans se poser la question de si c'était un bateau de plein temps ou si c'était un bateau pirate. Tu es en train de te noyer, la première fois entendu tu la prends, c'est ce qu'on a fait. Certains disaient, il faut couler le club, avec le Covid on va avoir un petit peu de chance de pouvoir repartir en national, machin, etc. Et puis on repartira totalement enceint. Bon, ça veut dire l'essentiment économique de beaucoup de personnes, etc. On partirait de zéro. Rétrospectivement, quand ça fait trois ans que ça s'est passé, que ça fait une descente en Ligue 2 et deux années en Ligue 2, pas forcément superbe, même si l'année dernière on a raté, on a monté pas grand-chose, on se dit que peut-être qu'il fallait faire ça. c'est là où c'est pas toujours aussi simple et évident et puis après c'est de la passion, c'est que la passion qui parle c'est ça qui est beau dans le sport, quel que soit le sport donc une fois qu'on est passionné d'ailleurs t'as un dernier mot pour conclure ce podcast un dernier mot pour conclure ce podcast moi j'aurais tendance à dire que ce qui est assez intéressant en radio c'est le partage et l'écoute sur des débats qui sont très houleux l'écoute On dirait un couple qui se dispute, on va être très très clair, mais c'est très formateur des relations humaines. Quand on voit passer des générations différentes, on s'en rend encore plus compte. Je trouve que c'est un bon parti pris, c'est quelque chose qui est très positif et très passionnant dans l'humain. parler, se retrouver avec des gens qui ont la même passion c'est un peu mélanger le comptoir du bistrot où c'était pas ça qu'il voulait faire il est nul l'autre et un minimum de sérieux parce qu'on fait pas une émission pour nous mais quand même pour des gens qui nous écoutent donc il y a juste mieux à trouver donc je trouve que c'est une expérience qui est assez riche et qui mérite d'être vécue je trouve ça dure pas 10 ans
- Speaker #0
Merci à toi en tout cas d'avoir partagé justement ta passion avec nous On suivra avec plaisir les Girondins de Bordeaux peut-être, leur ascension.
- Speaker #1
Je vais passer un coucou à un autre supporter de CDC qui suit les Girondins de Bordeaux, mais pas que, parce que lui il a décidé de suivre les Girondins de Bordeaux, de suivre Ferrari et Charles Leclerc.
- Speaker #0
Je pense avoir des...
- Speaker #1
Lui il n'est pas vernis. Je lui conseillerais plutôt de se concentrer sur la piscine, le vélo et la course, parce qu'il va falloir enchaîner les triathlons et on veut des perfs, on veut être fier de lui dans l'équipe. Donc laisse tomber Ferrari, les gens de Bordeaux, Pokalisto.
- Speaker #0
Allez, cool ! Merci beaucoup Marc en tout cas. De rien. A bientôt.
- Speaker #1
De vive voix avec CDC Informatique.