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DECODEUR, votre podcast déco

LE CLUB : 1 émission, 3 chroniques (le renouveau des galeries design, le drenching en peinture et notre vie digitale...)

LE CLUB : 1 émission, 3 chroniques (le renouveau des galeries design, le drenching en peinture et notre vie digitale...)

47min |07/02/2025
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47min |07/02/2025
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Description

Tous les 2 mois, LE CLUB se rassemble pour vous parler déco, design, tendances, conseils pratiques et même transition écologique.

Chaque journaliste son thème et sa chronique :

  • Violaine Belle-Croix, rédactrice en chef de MARIE CLAIRE ENFANTS et citoyenne engagée via son média WITE sur Instagram, fera un petit pas de côté au monde de la déco et nous expliquera comment rendre un peu plus écolo sa vie digitale...

  • Billie Blanket, journaliste et influenceuse, nous décryptera la grande tendance du drenching pour repeindre ses murs (rassurez-vous moi non plus je ne connaissais pas !)

  • Marie Farman, journaliste spécialisée en design, analysera comment le monde du design inspire et suprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries classiques.


Un mix&match comme on les aime pour une discussion dans la joie et la bonne humeur !
Merci au French Design by Via de nous avoir accueillies au coeur de son expo SPEED DATING LOVE STORIES que vous pouvez découvrir jusqu'au 25 avril

Et merci à Tikamoon, fidèle partenaire de cette émission.


Si ce podcast vous plait n'hésitez pas 

> à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes

> à mettre un commentaire ou 5 étoiles (sous la liste des épisodes, rubrique "Laissez un avis")

> à suivre @decodeur__ sur Instagram et à partager l'épisode en Story par exemple 

> à découvrir plus de 150 épisodes déjà en ligne et les différents formats de l'émission

> à parler de DECODEUR autour de vous, tout simplement...!

Merci beaucoup 👍   


Hortense Leluc, journaliste déco et fondatrice de DECODEUR  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez régulièrement Le Club, vous savez sûrement que Tikamoun soutient cette émission depuis plus de trois ans et j'en suis ravie car c'est une très belle marque dans l'univers du mobilier. Belle dans le sens que leurs meubles en bois massif sont beaux, dans un style à la fois contemporain et intemporel, mais aussi belle dans ses valeurs, son engagement et sa durabilité. Leur bois est sourcé, labellisé, travaillé par des artisans, monté par des ébénistes en assemblage traditionnel. Sans colle, sans vis et ils sont solides, voire même réparables et recyclables, bien sûr. Et alors, je voulais vous parler d'une grande actu. Ils viennent de créer toute une collection avec l'Opéra National de Paris. Ce qu'ils ont en commun, c'est le goût de la qualité, du raffinement et de l'exigence. L'idée que les gestes quotidiens et techniques parfaitement maîtrisés d'un ébéniste pourrait être comparable au travail sans relâche des danseurs qui répètent avec passion leurs pas. Je trouve que cette comparaison est très belle et complètement inédite. C'est la designer Charlotte Juillard qui a imaginé cette collection capsule que je vous invite à découvrir. Bienvenue dans Le Club, une émission de Décodeur, le podcast qui parle de celles et ceux qui font la déco aujourd'hui. Je m'appelle Hortense Leluc et dans Le Club, je suis accompagnée de trois chroniqueuses, Marie Farman, Violaine Belcrois et Billy Blanquette, des expertes de la déco, du design ou du lifestyle, pour parler de tout ça justement. Portraits, événements, idées déco, nouveautés, écologie, projets divers et variés. L'idée, c'est de partager nos repérages et nos bons plans dans la joie et la bonne humeur. Allez, bienvenue au club ! Bonjour à tous, bonjour les filles !

  • Speaker #1

    Bonjour Martin !

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on enregistre dans le French Design Gallery. Alors le French Design by VIA, je vous explique, c'est une vitrine permanente du design français. C'est une plateforme de rencontres, de tendances et d'expositions. Il y a 15 ans, ils ont lancé le Speed Dating Objet. C'est un grand rendez-vous annuel, à chaque fois dans un lieu prestigieux, pour permettre aux fabricants ou aux éditeurs de rencontrer des designers. Les premiers sont toujours en quête d'idées innovantes pour renouveler leur collection. Ils maîtrisent le savoir-faire, la fabrication. Et les secondes, les designers, sont souvent ces visionnaires qui transforment une idée en création. Et c'est comme ça que depuis 10 ans, Le French design a permis de se faire se rencontrer des tas de personnes de cette filière et de créer des alchimies. D'où le nom de cette expo au cœur de laquelle nous sommes installés aujourd'hui. Speed Dating, tu bois mes paroles.

  • Speaker #2

    Mais oui, j'écoute, mais je ne connaissais pas, je pensais à vachement bien.

  • Speaker #0

    Speed Dating Love Stories qui représente 10 ans de création contemporaine sur une scénographie de Maison Sarah Lavoine. On est donc au Via, au 120 Avenue Le Drurolin. Et c'est une exposition qui a lieu jusqu'au 25 avril, je crois. Voilà, je vous ai tout dit. C'était juste pour donner un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est un bel endroit, il faut venir voir, c'est très joli.

  • Speaker #0

    Ouais, l'exposition.

  • Speaker #2

    La belle chose.

  • Speaker #0

    Alors, de quoi on va parler aujourd'hui ? On commencera avec toi, Violaine Belcroix, rédac' chef de Marie-Claire Enfant et cofondatrice de 8 Médias. Tu vas faire un petit pas de côté sur la déco, mais qui va nous être bien utile parce que tu vas nous expliquer comment rendre un peu plus écolo notre vie digitale.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #0

    Marie Farman, toi, tu es journaliste spécialisée en design. Tu écris pour les plus grands titres de presse. Tu vas nous raconter comment le design inspire et surprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries ou des boutiques classiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et on terminera avec toi, Billy Blanquette. Billy Blanquette, tu es journaliste déco, très influente sur Instagram et tu vas nous parler du drenching et du double drenching. Oui,

  • Speaker #2

    je suis sûre que vous ne savez pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Une tendance qui consiste...

  • Speaker #2

    Ah non, tu ne vas pas spoiler.

  • Speaker #0

    Ah ben si, parce que comme ça, les sous-diteurs qui auront envie de partir un peu trop vite, ils vont s'accrocher à ta chronique. C'est une tendance qui consiste à peindre une pièce d'une seule couleur.

  • Speaker #2

    Ou de deux.

  • Speaker #0

    ou de deux. Bon, tu vas nous expliquer, parce que je ne connaissais pas le terme. Violaine, on t'écoute et je crois que tu voulais nous dire une petite...

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    alors en introduction, il faut que je fasse un petit « mais à coup de pas » , parce qu'il y a deux ou trois rubriques, j'ai parlé des briques de lait, en disant que c'était plus plat, donc ça prenait moins de place dans la poubelle à recyclage, et qu'il n'y avait pas de bouchons en plastique, donc que c'était mieux. Ce que je pensais vraiment, je vous promets. Et en fait, entre temps, j'en ai discuté avec quelqu'un qui a suivi une formation RSE très intéressante. Moi, je ne l'ai pas suivi la formation, mais j'ai beaucoup échangé avec cet ami qui m'a dit que non, le carton enduit. Donc, le carton enduit des briques de lait, c'est la catastrophe. Ça ne se recycle pas, ça ne se recycle même pas mal, ça ne se recycle pas. Donc tout ce qui est carton enduit, c'est-à-dire un carton où on a besoin de mettre de l'alimentaire, si ça ne fuit pas, si ça ne gondole pas, c'est qu'il y a un revêtement qui fait que ce n'est pas recyclable.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ils nous disent de le mettre dans la poubelle du recyclage ?

  • Speaker #3

    Mais ça, c'est ça le problème. C'est qu'en fait, dès que tu tires un fil pour essayer de comprendre... Ça s'ouvre sur la filière, le truc, le machin, et moi j'avoue que je ne suis pas non plus ingénieur réseau déchetterie.

  • Speaker #2

    Tu peux mettre un mot pour prendre les études, il veut l'aider. Arrête,

  • Speaker #3

    la définition de mon pied de cauchemar. Donc voilà, j'ai fait mon mea culpa, donc arrêter les briques de lait. Il faut acheter du lait consigné en bouteille.

  • Speaker #0

    Ah bah bien sûr.

  • Speaker #3

    Voilà, très pratique. Et sinon, je pense que de toutes les connaissances que je mets les unes à côté des autres, je me rends compte que la bouteille en lait... en plastique serait la moins pire, car elle n'est qu'en plastique. Donc, une matière unique est plus facilement recyclable que deux matières liées.

  • Speaker #2

    Après, tu as deux sortes de plastique, d'ailleurs. Il y en a un qui est brillant et puis tu as le vieux plastique blanc qu'on a... Tu vois, les... Oui, les monoprix, là. Ils sont brillants. Les bouteilles ? Oui, les bouteilles. Je ne sais pas, il y en a peut-être un qui est plus... Bon, bref.

  • Speaker #3

    Au prochain épisode, j'essaie d'avoir cette...

  • Speaker #2

    On ne veut plus plus de lait et allons directement le traire au pi.

  • Speaker #0

    N'importe quoi.

  • Speaker #2

    Mais oui,

  • Speaker #3

    la bonne idée. J'ai juste fait mon petit mea culpa, mais après, chacun fait ce qu'il veut dans son frigidaire. Moi, personnellement, je ne vais pas acheter du lait en bouteille consignée. Donc voilà, on fait comme on peut. Bref, aujourd'hui, je vous parle de complètement autre chose dont j'avais déjà abordé ça, je ne sais plus, dans une rubrique. C'est l'impact environnemental de nos vies digitales. La vie digitale, c'est beaucoup de choses aujourd'hui. Donc, c'est les réseaux sociaux, les photos qu'on prend, nos stockages de photos, de mails, de machins, de trucs. l'envoi de mails intempestifs, voilà, c'est tout ça. Qu'est-ce que ça a comme impact ? Et ce qui m'a donné envie de faire cette chronique, c'est que quand même, dernièrement, on parle beaucoup de l'intelligence artificielle. Ah, mais tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça... Et alors, bon, moi, je ne sais pas trop m'en servir, donc je ne m'en suis encore servi pour rien. Oui, mais je crois que quand tu mets le doigt dedans, c'est un peu compliqué. Et d'ailleurs, ça n'empêche pas... Je trouve que c'est assez intéressant comme démarche. On t'aide à te mettre sur le... Il faut bien formuler ta... Une intention. Exactement. Donc, ce n'est pas du tout pour critiquer la démarche intellectuelle, mais juste pour, à l'heure justement de cette IA, se rendre compte que tout ce qu'on fait avec un ordinateur, un téléphone, une tablette, etc., ça a une implication. Donc il est quand même urgent de se rendre compte que nos vies digitales ont un impact sur la planète et une responsabilité dans le réchauffement climatique direct. Alors j'ai essayé de vous prendre des chiffres qui puissent vous parler sans vous noyer, sans me noyer non plus, parce que hyper compliqué de s'y retrouver entre les gens qui parlent en pourcentage, les gens qui parlent en millions de tonnes de CO2, etc. Donc j'ai essayé de vous faire un petit récap que j'ai trouvé. Les chiffres apparemment les plus fiables sont ceux de l'ADEME. L'ADEME et l'Autorité de régulation des communications, ARCEP, ont publié une étude pour mesurer l'empreinte environnementale du numérique en France. Ils analysent les impacts liés aux équipements et infrastructures sur l'ensemble du cycle de vie. C'est ça qui est important. 2,5% de l'empreinte carbone de la France est liée au numérique. C'est un peu plus que le secteur des déchets. Si vous faites attention à vos mails, mais que vous achetez des bouteilles en plastique de lait, peut-être qu'on peut dealer quelque chose d'assez équilibré. 20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l'ensemble du cycle de vie des équipements à l'échelle de la France, au secours quand même. 62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées par an pour produire et utiliser les équipements numériques, au secours bis. Et 300 millions de tonnes de CO2 émis par le streaming vidéo, au secours. 70% de l'impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à l'étape de fabrication du matériel. Et ça aussi, c'est important pour après l'usage qu'on en fera. 20% concerne la phase d'usage. Sam Altman, le patron d'OpenAI, c'est l'entreprise qui a popularisé l'usage des IA génératives avec son programme ChatGPT dont on parlait tout à l'heure, a reconnu en 2024 ne pas réellement savoir mesurer les besoins en énergie de cette technologie. Enfin, et après je m'arrête un petit peu avec les chiffres, un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft, qui a été publié sur

  • Speaker #2

    X, pardon,

  • Speaker #3

    montre qu'à mesure que ces investissements dans l'IA explosent, le géant technologique s'éloigne de la neutralisation de ces émissions carbone d'ici 2030. Donc en fait, ça c'est une source reporter. Donc en fait, on voit quand même l'implication, plus on utilise... Comment dire... les capacités de tous ces outils qui sont mis à notre disposition, plus on émet de CO2. Ça, il y a un lien direct. Donc, avant d'arriver dans des magasins tout beaux, tout marketés et tout de verre vêtu, les smartphones, ordinateurs et autres terminaux numériques ont parcouru des milliers de kilomètres et ont connu une chaîne de fabrication qui carbure aux énergies fossiles. L'extraction minière de composants dont les plus connus sont les métaux rares. L'assemblage du produit fini à des milliers de kilomètres et leur transport vers le lieu de vente, évidemment, on se rend bien compte que ça ne peut pas être neutre en carbone. Par exemple, pour un portable de 2 kg, sa fabrication émet 103 kg de CO2.

  • Speaker #2

    Un portable de 2 kg ? Mais qu'est-ce qu'il fait un kilo ?

  • Speaker #3

    Un portable qui pèse 2 kg, ça émet 103 kg de CO2. Sur les 156 émis sur l'ensemble de son cycle de vie. Donc c'est vraiment la fabrication. Donc vous me voyez arriver sur les renouvellements de vos parcs informatiques, il faut se calmer, il faut vraiment y aller doucement. Bon alors évidemment personne ne va s'arrêter de téléphoner, de faire ses comptes du week-end sur Tricount, ses itinéraires sur Maps, personne ne va se priver de sa newsletter préférée, personne ne va cesser de s'envoyer des emails, cependant quelques pratiques pourraient améliorer tout cela sans changer le monde, et ça c'est aux politiques de le faire, donc on est très impuissants face à ça. J'ai fait sur trois choses. Il y a les pratiques pour les mails, les pratiques pour le stockage des données et après, la durabilité, évidemment. Sur les mails, et nous, on le sait quand même, pour recevoir notre activité quotidienne, passe par recevoir des emails. Recevoir des emails et ouverture des emails. Combien, toi ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 400, non ?

  • Speaker #3

    Oui, moi, je dirais 200, pour ma part. Donc, énormément.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas combien de milliers que je n'ai pas ouverts, surtout. C'est ça.

  • Speaker #3

    Oui, alors ça, tu pourrais les jeter.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne les supprimes pas ?

  • Speaker #3

    Tu peux les jeter. Tu les jettes,

  • Speaker #2

    tu prends les non-lus et tu supprimes d'un coup. Tu ne peux pas tout d'un coup. Je ne peux pas, non.

  • Speaker #0

    Psychologiquement, tu ne peux pas ? Si, je pourrais.

  • Speaker #2

    Non, je ne peux pas techniquement, je crois.

  • Speaker #0

    Tu fais mille par mille. Tu prends une demi-heure et puis… Oui,

  • Speaker #3

    voilà. Il faut prendre un peu de temps. Est-ce qu'on le fait quotidiennement pour effacer les mails inutiles ? Se désamoder ? des newsletters inutiles. Tu la reçois deux fois, tu ne la lis pas, bam, on arrête.

  • Speaker #2

    Des trucs qui s'abonnent à toi sans que tu ne demandes rien du tout.

  • Speaker #3

    Je veux désabonner et envoyer des mails pour dire je reçois ce mail en double. Moi, je fais beaucoup ça aussi. Je reçois ce mail en double, merci de vérifier. Comme ça... vous recevez déjà moins de mails, ça vous pollue moins l'esprit, c'est mieux pour votre charge mentale et c'est beaucoup mieux pour la planète. Parce que tous ces mails envoyés, envoyés, reçus, envoyés, reçus, c'est comme mettre en copie la terre entière. Bon, nous, peut-être un peu moins, mais dans les boîtes, c'est vraiment une pratique très répandue. Alors que finalement, quand tu mets une personne, tous ceux qui sont en copie ne se sentent pas concernés. Donc, à quoi ça sert peut-être ? Il faut trouver d'autres systèmes. La pratique du mail, en fait... En 20 ans, on ne travaille plus sans e-mail. Mais il y a des bonnes pratiques à mettre en place parce que ce ne sont pas des opérations blanches d'envoyer un e-mail, de le recevoir, de le jeter ou de ne pas le jeter, l'ensemble. Et puis, il y a un autre truc aussi, j'ai remarqué, et ça, c'est humain, on veut tout garder. Ça, c'est vrai aussi pour les photos. On veut tout le temps tout garder. Au cas où. Au cas où. Et en fait, j'ai remarqué, vous y allez, vous, dans vos archives de mail et vos archives ? On y va très peu quand même. Pas du tout.

  • Speaker #0

    De mails, non, mais des mails professionnels, tu peux de temps en temps chercher des échanges historiques. Il y a 3-4 ans, tu tapes un nom et tu es content de retrouver.

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve jamais parce que je supprime le résultat de réponse.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #2

    tu renvoies un mail pour savoir.

  • Speaker #3

    C'est moi. On s'est regueulé en quelle année ? Bref, tout ça pour dire que c'est hyper important de faire ça et d'essayer de rationaliser les emails qu'on reçoit et les emails qu'on envoie. Après, il y a le stockage des données, donc des mails aussi, évidemment. Si vous arrivez à, par exemple, si on classe les mails par projet, si un projet date de 4 ans, peut-être qu'on n'en a plus besoin. Voilà, à chacun à voir en fonction de son activité et de ses besoins. Favoriser l'usage du disque dur. En fait, le disque dur, c'est merveilleux. Ça a évidemment une empreinte carbone, parce qu'il faut le fabriquer aussi. Dedans, il y a des composants aussi qui viennent de loin, etc. En revanche, on le garde à vie. On les numérote par année. 2023, bam, 2024, bam. Et comme ça, vous pouvez vous rassurer, avoir vos données et vous n'êtes pas dans un cloud. Les clouds, c'est des data centers qui tournent 24 heures sur 24 et qui chauffent donc et pour lesquels on a besoin d'émettre beaucoup de CO2. Donc, moi, je conseille des petits disques durs qui s'appellent les T7 chez Samsung, qui sont minuscules. qui peuvent tomber et qui ne se cassent pas, ils sont incroyables, même assez jolis, bien designés, en plein de couleurs. On arrête de vouloir tout stocker, on n'est pas obligé d'avoir la photo de la première carotte en cinq exemplaires. Le numérique, avec nos enfants, moi en tout cas je sais que je ne prends pas une photo, j'en prends cinq ou six. On peut essayer de se dire, déjà j'en prends six, mais peut-être que je n'en garde qu'une, ce serait déjà pas mal. Et puis aussi, il y a une autre pratique, à mon avis, qui a énormément d'impact, c'est le fait d'envoyer une photo pour dire quelque chose. T'es dans une rue qui te fait penser à quelqu'un, t'envoies la photo, t'as ton thé terminé, tu envoies à ta copine, nanana... Toutes ces photos qui ne servent à rien, que vous n'allez jamais garder... Je fais ça aussi. Quand j'ai écrit cette rubrique, je vais essayer d'interroger aussi ce que j'en faisais, de tout ça, de tous ces contenus. Vous voyez ces fils WhatsApp, là ? Si vous ne faites pas attention, toutes les photos sont inscrites dans votre pellicule. Des tonnes de gifs et de trucs qui pèsent lourd, qui n'ont pas d'intérêt, qu'on n'a pas envie de retrouver. Voilà, en fait, c'est essayer d'être sélectif. On peut le désactiver. Oui, on peut le désactiver, exactement. En fait, il faut juste avoir le réflexe de se dire, est-ce que j'ai envie de me stocker ça, ou de stocker ça, ou de stocker ça ? Et je trouve que même d'un point de vue de santé mentale, se sentir plus légère, moins sous les mails. Moi, j'entends souvent... Tu sais, tu regardes le téléphone de quelqu'un, il y a 450 notifications rouges et même ça, ça doit être stressant à terme, tu vois, d'avoir toujours un truc d'alarme, etc. Voilà, et puis quand votre appareil rame, je trouve que ce qui est intéressant, c'est très tentant. Moi, j'ai un téléphone qui commence à dire qu'il ne veut pas ceci, il ne veut pas cela, il ne veut plus télécharger, je ne sais pas si, je ne sais pas quoi. On a envie de le changer, on a envie que ça aille vite, c'est aller hop, hop. Mais en fait, le truc, c'est que ce téléphone, il a pris plus de carbone à être construit qu'à être utilisé. Donc vraiment, si vous pouvez effacer au fur et à mesure, nettoyer vos appareils, alléger les mémoires, etc., ça contribue aussi à les garder beaucoup plus longtemps, pas les mettre trop chaud, trop froid, les protéger du sable. Comme ça, vous gardez votre appareil plus longtemps, vous faites des économies. En plus, que c'est quand même pas donné, toutes ces petites choses. Donc voilà, j'en viens évidemment à la durabilité. Pour garder vos équipements le plus longtemps, il faut lutter contre cette tentation infernale de toujours vouloir changer ses équipements. Il y a plein de petits magasins maintenant qui réparent à Paris, dans toutes les villes. Chez moi, c'est Saint-Malo-des-Blocs, mais j'imagine que vous, vous avez en bas. Et franchement, ce n'est pas très cher. 30 euros, 10 euros, vous pouvez changer la batterie, vous pouvez changer la vitre. Même un téléphone tombé, cassé peut être réparé. Les ordinateurs arrivent à récupérer tous les disques durs. Donc c'est vraiment... Avoir ce réflexe-là au lieu toujours d'aller chez une grande enseigne qui va vous vendre un équipement neuf, c'est assez intéressant.

  • Speaker #2

    Une belle pomme.

  • Speaker #3

    Peut-être. Et après, justement, pour ne pas parler de la belle pomme, j'aurais voulu vous parler de Fairphone. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est une marque basée à Amsterdam qui fait des téléphones.

  • Speaker #0

    F-A-I-R.

  • Speaker #3

    F-A-I-R, comme juste. Donc, elle fait un smartphone, un casque Bluetooth. et des écouteurs non filaires.

  • Speaker #0

    Bluetooth ? Non, des oreillettes.

  • Speaker #3

    Ah,

  • Speaker #0

    tu vois. Je m'en ai hyper connu avec les phones.

  • Speaker #3

    Donc voilà, Fairphone, c'est une marque déjà qui fait de très beaux objets. Tout ce qu'ils font, ils le font avec beaucoup de soin. Un téléphone et le casque, ils font très peu de choses, mais le téléphone et le casque sont ultra robustes. Mais vraiment, j'en ai fait l'expérience. Pas sur moi, mais dans la famille, on en a. Et vous pouvez tout réparer, tout changer, tout adapter. C'est-à-dire que vous achetez une coque de téléphone, avec un téléphone, avec tant de mémoire, telle qualité de photo, telle batterie, etc. La vitre, vous pouvez tout changer, tout réparer vous-même. C'est-à-dire que le téléphone, d'ailleurs, si ça vous intéresse, je vous enverrai les photos, ils ont fait des photos d'éclatés. Donc, il y a tous les éléments mis en 3D, c'est assez joli. Ils ont vraiment une communication hyper maligne. Toutes leurs vidéos sont super.

  • Speaker #2

    J'imagine que tu n'as pas un iOS qui fait qu'au bout d'un moment, ton truc est obsolète.

  • Speaker #3

    Tu es obligé de changer de système d'exploitation. Donc, quand tu es très habitué de la pomme, il faut sortir du truc. Mais une fois que tu en es sorti, tu as un appareil robuste que tu peux réparer, que tu gardes beaucoup plus longtemps en moyenne. Eux, en fait, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont débuté, nous avons débuté sous la forme d'une campagne de sensibilisation pour alerter sur l'utilisation des minerais du sang. Vous savez, tous ces minerais qu'on doit évidemment aller chercher dans des mines et qui sont mal exploités. Et quand je dis mal, c'est un euphémisme. Et aux pratiques minières dans l'industrie électronique, le message a été entendu. Et de ce mouvement, ils en ont fait en 2013 une entreprise. L'idéalisme nous a mis en marche, le changement nous pousse à continuer. Donc il y a des salariés, c'est un modèle qui fonctionne. Plein d'usagers, évidemment moins que ce qu'on connaît classiquement, mais ils ont réussi à faire quelque chose d'hyper beau, hyper design, hyper robuste, et qui ne, comment dire, ils ne vont pas dans les zones, ils n'extraient pas de minerais des zones en conflit, parce que le problème c'est que ces minerais viennent principalement de pays en guerre, et je me demandais pourquoi pays en guerre ou pas pays en guerre, ça ne changeait pas les conditions, et en fait ce qu'on m'a expliqué c'est que... Évidemment, quand tu es un pays en guerre, il y a moins de réglementation, il y a moins de surveillance, il y a moins de trucs. Donc, évidemment, c'est plus facile de mal faire les choses. Donc, cette boîte est super. Je vous invite à aller regarder. Et en plus, le téléphone fait des super photos. Mais vraiment...

  • Speaker #2

    Et c'est cher ?

  • Speaker #3

    Tu sais si c'est... Par exemple, le dernier, je ne veux pas te dire de bêtises, mais je crois que c'est dans les 400 ou 500 euros par rapport au... Hein ? C'est... pas... Et vraiment, tu peux le réparer, c'est hyper facile. J'ai essayé de changer un écran, j'ai réussi. Et je suis vraiment pas du tout une déco. Donc voilà ce que je voulais vous dire pour commencer la nouvelle année. Effaçons nos e-mails et ne changeons pas de téléphone.

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai quand même une toute petite question. Désolée, pardon, j'ai une petite question. Qu'est-ce qu'on fait d'un... Là, moi, j'ai deux ordis chez moi qui sont vieux.

  • Speaker #0

    T'as sorti le SAV Darty.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais d'un vieil ordi ? Je ne sais pas quoi en faire, moi.

  • Speaker #3

    Parce qu'il est cassé ?

  • Speaker #2

    Non, on ne s'en sert plus parce qu'ils sont vieux,

  • Speaker #3

    ils rasent. Ah,

  • Speaker #2

    tu peux les donner.

  • Speaker #3

    Il y a des associations qui prennent, par exemple. Emmaüs, c'est possible qu'ils reprennent. Tu peux les apporter chez un réparateur. Eux, ils les récupèrent et ils ont les filières où ils savent très bien récupérer les trucs qui marchent encore,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #3

    Il y en a qui rachètent, mais en général, le truc du numérique, c'est que ça s'obsolète. Oui,

  • Speaker #2

    je sais.

  • Speaker #3

    Et sinon, déchetterie. Mais je sais que dans les grands pays, la déchetterie, c'est plus une mission. Mais vraiment, il ne faut pas les laisser végéter chez vous. Il ne faut pas les jeter dans la poubelle. C'est interdit, interdit, interdit. Et il faut vraiment... trouver les personnes, la déchetterie, ils arrivent à récupérer les composants. Après, c'est très long.

  • Speaker #0

    Et les piles, tiens ?

  • Speaker #3

    Les piles, ça, t'as plein d'endroits dans les magasins. Le Roi Merlin, il y a des bornes. Là, je pense à le Roi Merlin, mais je sais qu'il y en a vraiment partout. Je pourrais faire peut-être une petite rubrique déchetterie à chaque fois, si vous voulez. J'adore.

  • Speaker #0

    Je suis contente d'être associée à la déchetterie.

  • Speaker #3

    Je trouve que c'est l'avenir.

  • Speaker #2

    Belle. T'as vu, t'es en verre avec un micro-verre.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    t'es en train de me traiter de belle. Non, pas poubelle, au contraire, mais t'es avec le sac vert. En fait, t'es écolo à mort, là.

  • Speaker #0

    Marie, alors Marie, bon courage. Marie, tu es toute malade. Donc, merci d'être là avec nous.

  • Speaker #1

    Merci. Je m'excuse d'avance pour ma potentielle inefficacité.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. T'inquiète pas. Vivez. Oui, on t'écoute.

  • Speaker #1

    Alors, au début du mois de janvier avait lieu à Paris le salon Maison Objet, que j'imagine vous avez toutes vu. Et depuis quelques années, il y a plein d'événements qui se grèpent en ville, comme par exemple Paris Déco Off, qui était en janvier dédié au tissu, mais aussi Maison Objet In The City dans la capitale. Donc plein d'événements un peu off comme ça. Et depuis quelques temps, on peut remarquer que les marques, les éditeurs, les créatifs redoublent d'inventivité pour proposer des expositions qui soient plus inspirantes, surprenantes, singulières. Et notamment... en investissant des lieux soit un peu atypiques, soit extraordinaires, qui ne sont plus forcément des boutiques ou des showrooms classiques. Donc plus largement et même en dehors de ces rendez-vous pros. Moi, je trouve que le modèle de la galerie design et des expositions qui lui sont dédiées est aujourd'hui assez redéfini pour proposer plutôt des expériences, des immersions et des scénographies impactantes.

  • Speaker #0

    Et tu as des exemples à nous donner, par exemple sur la dernière Design Week ?

  • Speaker #1

    Si on prend la dernière Design Week, par exemple, si je vous donne quelques petits exemples que moi, j'ai vus, que j'ai aimés, vous pouvez aller découvrir le mobilier en rotin d'Atelier Vim dans un atelier historique du peintre Édouard McEvoy, je pense, ça se dit comme ça, dans le 6e arrondissement. Donc là, c'était une façon de découvrir la nouvelle collection, mais dans un lieu vraiment exceptionnel et très peu ouvert au public.

  • Speaker #2

    J'ai pas reçu le mail.

  • Speaker #1

    On pouvait aussi aller voir les luminaires signées du jeune designer Edgar Jaillet pour la maison de Lille Ausha de Chantilly, du mobilier haut de gamme fait par des architectes d'intérieur dans les extraordinaires locaux remplis de boiseries anciennes de Féo Boiserie. On peut aller aussi et aller aussi admirer, et je crois que vous êtes tous allés voir, la spectaculaire scénographie des tissus Pierre Fray, mise en scène à l'hôtel de Guise, qui est un hôtel particulier à l'abandon dans le 7e arrondissement. Et je crois que vous avez tout allé. Oui,

  • Speaker #2

    on est allé. Mis en scène par Elisabeth Leriche.

  • Speaker #1

    Le but, c'est vraiment de proposer au public une immersion scénographique dans des lieux qui soient soit confidentiels, soit extraordinaires, pour mieux se projeter, s'inspirer et puis même un peu rêver. Parce que c'est vrai que si on prend l'exemple de Pierre Frey, il y avait quelque chose de très fantasmagorique là-dedans. Il y a un moyen de bien...

  • Speaker #2

    c'est un moyen de bien mettre en scène et de montrer justement plutôt que de montrer des liasses de tissus quoi le produit différent ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas Marie, pourquoi tu crois qu'elle vient d'où cette tendance ?

  • Speaker #1

    alors cette tendance d'investir des lieux comme ça qui soient très incarnés ou alors des petits écrins ou des lieux carrément spectaculaires, c'est vraiment très largement inspiré de tout ce qui se fait à Milan déjà depuis de nombreuses années donc lors du salon du meuble de Milan et de la design milanaise qui a lieu chaque année au mois d'avril qui est vraiment la grande messe du design qui réunit tout un public international ... Les marques et les designers investissent souvent des palais historiques, mais aussi ça peut être des théâtres, des piscines municipales, des églises. On a eu aussi l'exemple d'un club de tennis, un ancien abattoir désaffecté, une usine de pharmaceutique réhabilitée. Et même en avril prochain, une célèbre marque de mode qui s'associe à un designer fera par exemple son événement dans un train des années 50. Donc vraiment, ils redoublent de créativité et d'inventivité pour trouver des lieux toujours hyper surprenants et fédérateurs qui vraiment, tout le monde a envie d'y aller. Et surtout à Milan, ce qui est vraiment le plus connu, c'est les appartements. Ils investissent de très beaux appartements, entièrement réinvestis pour exposer des nouvelles collections. Des mises en scène avec un goût toujours très singulier, souvent assez faste, grandiloquent, presque cinématographique. Bien sûr, les meilleurs dans cet exercice, c'est les dix morais, les architectes d'intérieur et designers, qui eux sont vraiment les dieux de ce domaine. Donc, ces lieux qui sont à la fois, qui peuvent être majestueux, mais aussi populaires, quand je pense par exemple à la piscine municipale. ou méconnus, des petits trésors cachés dans les villes, ont fait la renommée et vraiment la singularité de Milan et de sa Design Week parce que c'est une manière de rendre le design plus accessible, je trouve, plus joyeux, plus inspirant. C'est ouvert à tous et à tout le monde. Ça permet de fédérer les foules parce que ça attire beaucoup de monde, bien sûr, si on propose un lieu extraordinaire à découvrir avec une scénographie incroyable. Ça va brasser les publics, ce que je trouve assez intéressant. Et ça, ce n'est pas que pour les pros. Mais surtout, ça apporte beaucoup aux marques. Aux éditeurs, aux designers, ça apporte de la visibilité car les images sont hyper relayées sur les réseaux sociaux. C'est aussi une manière de montrer justement leur créativité, leur audace, leur ADN. Il y a vraiment de l'enjeu pour une marque, pour un designer ou pour un architecte d'intérieur, à investir un lieu comme ça un peu en dehors de sa zone de confort. Alors bien sûr, il faut qu'il y ait du sens, il faut qu'il y ait un lien avec la marque ou le designer pour que l'opération fonctionne, que ce ne soit pas juste un bon coup de com'. Et moi, je trouve qu'en France, on essaie justement de retrouver cette énergie, enfin de trouver cette énergie. En copiant un peu le modèle milanais, mais pas de façon péjorative, mais d'en s'en inspirer. Et on a tout à y gagner parce que ça rend le secteur plus dynamique, plus inspirant, plus ouvert. Ça ouvre, comme je disais tout à l'heure, à de nouveaux publics. Et on a de quoi faire, notamment à Paris, qui regorge quand même de lieux extraordinaires.

  • Speaker #2

    Oui, mais il serait temps, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous parles de lieux plutôt événementiels que tu as reliés à la Design Week. Mais est-ce qu'il y a des lieux ou des galeries qu'on peut aussi aller découvrir comme ça toute l'année ?

  • Speaker #1

    Oui, là, je vous ai parlé d'événements ou d'expositions éphémères qui sont plutôt reliées à des événements professionnels. Mais toute l'année, vous pouvez aussi aller voir et visiter certains lieux, comme par exemple à Paris. Allez admirer la sélection hyper pointue de mobilier 20e à la Senors Gallery. Alors, la Senors Gallery, c'est une grande galerie qui est ouverte il n'y a pas très longtemps. C'est près du Père Lachaise, dans le 20e arrondissement. Ce n'est pas très facile à trouver, mais c'est surtout un lieu extraordinaire, spectaculaire. C'était une ancienne fabrique de jouets faite par Gustave Eiffel, qui a été réinvestie. Senners Gallery, pardon. S-C-E-N-E-R-S, Galerie à l'anglaise. Ça a été réinvesti par des jeunes galeristes créatifs qui ont déjà réinvesti ce lieu de façon très, très belle. Et ils présentent du mobilier 20e des grandes signatures, mais pas que. Ils confrontent les époques dans des scénographies très, très minimalistes. Mais vraiment, c'est très beau comme endroit. Ça ne peut pas vous laisser indifférent. Voilà, sinon dans un tout autre registre, il y a l'appartement galerie de la jeune Alexandra Barcia, qui a une société qui s'appelle House of Barcia, c'est près du Palais Royal. Alors là, c'est un immense appartement parisien, très typique haussmanien, où elle met en scène tous les objets et les meubles vintage qu'elle chine. Elle donne justement une très grande importance à la scénographie, afin de plonger vraiment ses visiteurs et ses acheteurs dans un autre espace-temps. Vous pouvez aller voir un petit aperçu sur son site internet parce qu'elle vend en ligne, mais surtout je vous conseille d'y aller parce que c'est une proposition super intéressante. Un peu dans le même style aussi, on a dans le 9e arrondissement l'appartement-galerie de Sandi Roy qui propose dans un cadre très intime, c'est vraiment un très joli appartement dans lequel elle a aménagé de la salle de bain à la cuisine, des petites scénographies comme ça très... très joli avec des objets chinés effectivement aussi et tous les objets sont à vendre donc c'est une façon de se projeter de façon plutôt inspirationnelle. En dehors de la capitale il y a aussi de très belles initiatives je vous en donne quelques unes comme ça mais tout au long de l'année il y a quand même des choses qui se passent très belle par exemple chaque été l'architecte Isabelle Castanier ouvre au public sa maison de famille à Saint-Tropez donc qui est située sur la célèbre place d'Elis et elle y présente le travail d'artistes et d'artisans dont elle admire le travail. Mais toutes les œuvres sont installées dans la maison, du jardin aux chambres. Et là aussi, il y a un côté très intimiste. Puis c'est la parfaite occasion de se projeter un peu dans son univers, mais aussi de voir des pièces de design et des pièces d'artisanat, vraiment dans un contexte domestique à vivre. Donc c'est pareil, tout ça, c'est une question d'immersion et je pense qu'on a plus facile pour se projeter. Alors après, dans un autre contexte, à Marseille, pas très loin là, si on va aller vraiment vers l'extérieur, on peut parler aussi de la friche de l'escalette. C'est un parc de sculpture et d'architecture qui se trouve sur une colline face à la mer. C'est des vestiges des ruines d'une ancienne usine à plomb qui ont été réhabilitées pour des expositions d'art, de design, mais aussi d'architecture, de micro-architecture. Donc là aussi, c'est une façon de découvrir des choses de façon complètement différente. Enfin, si je m'éloigne un peu du modèle de la Néo-Gallerie, pour vous parler de lieux qui montrent très bien cette façon immersive de vivre et de comprendre le design. Je voulais parler d'un lieu que j'ai eu la chance de visiter il y a peu de temps, qui s'appelle l'Hôtel Solvay à Bruxelles. C'est une œuvre majeure de Victor Horta. On connaît la maison Victor Horta à Bruxelles, mais là, c'est vraiment son œuvre la plus totalitaire. C'est une maison familiale entièrement à nouveau, qui a été construite entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Il y est allé surtout des balustrades aux interrupteurs, en passant par le mobilier et les poignées de porte. Il a mis neuf ans à construire cette maison, avec un budget illimité, ce qui aide vraiment à aller au bout des choses. Cette maison témoigne aussi du progrès technique de l'époque. Par exemple, c'est une des premières maisons à Bruxelles à avoir eu l'eau chaude. Et fin janvier, la galerie Maison Parisienne a eu l'opportunité incroyable d'y présenter les œuvres de ces artistes, qui ont tous un rapport avec l'artisanat très fort ou un savoir-faire singulier. Donc vraiment, l'idée, c'était d'admirer la confrontation du design contemporain avec cette prouesse à renouveau, pour, encore une fois, mieux s'identifier, mieux se projeter. vraiment très beau. Bien sûr, cette maison, elle se visite toute l'année, mais sur rendez-vous en petits groupes. C'est vraiment un peu une... C'est des visites très particulières, mais qui ne se font pas avec... Ce n'est pas un musée. On prend son billet et on fait la queue. Tout à fait dans le même registre, qui est plus connu à la Villa Ossie-Cavroix, à 20 minutes de Lille, qui est un monument emblématique de l'architecte Robert Maestiva.

  • Speaker #0

    Ça, on connaît Laetitia.

  • Speaker #2

    C'est beau, c'est Lille. C'est mon pays !

  • Speaker #1

    C'est une œuvre d'art total là aussi, qui est commandée par un industriel de Roubaix au début des années 30. Donc il y a du design, du mobilier, au perspective de la maison, l'architecte a vraiment pensé tout dans les moindres détails. Il y a une diversité d'ambiances, toutes plus immersives les unes que les autres, ce qui permet de vraiment comprendre la proposition artistique de l'architecte et designer. Bon, pour revenir au début de ma chronique, ces propositions très immersives, au-delà d'être plaisante, originale, de fédérer les foules et de faire des photos... sur... C'est une manière pour les marques, pour les éditeurs, les designers, les créatifs d'aller plus loin, de marquer vraiment une empreinte de leur créativité et d'écrire leur histoire autrement, je dirais. Moi, je trouve qu'on est sur une bonne lancée et surtout, j'aime bien l'idée que ça fédère aussi bien les professionnels que les curieux, que les avertis, que les jeunes. Je trouve qu'on a une belle dynamique quand même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est canon.

  • Speaker #2

    Super, ça donne envie, mais moi, je n'ai pas retenu tous les mots. Il faudra que tu nous donnes les mots.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Ah oui, moi, je pourrais nous donner des noms. Des noms de lieu, tu veux dire ? Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #0

    Des mots que tu connais,

  • Speaker #2

    c'est pas ? Non, non, tu vois, je ne suis pas assez calée dans la question.

  • Speaker #3

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est fini.

  • Speaker #0

    Ça y est, tu peux aller te recoucher. Allez, au lit ! Allez, un bonnet, merci, au revoir. Merci, Marie. Billy, prouve-nous que tu as du vocabulaire.

  • Speaker #2

    J'ai du bouclier.

  • Speaker #0

    Maintenant, c'est moi qui ne connaisse pas. Ah oui ! Parce que je ne connais pas le dropping. Non, j'ai oublié le terme. Alors,

  • Speaker #2

    le drenching.

  • Speaker #0

    Drenching. What is the drenching ?

  • Speaker #2

    Alors, je commence. Pa-pon, pa-pon, pa-pon. Pourquoi ? Parce que je fais le pompier. Parce qu'on est au début de l'hiver, au cœur de l'hiver, du froid, de la grisaille et du vent. Et donc, je viens à la rescousse. Et aujourd'hui, je vais vous parler de couleur. Vous connaissez son pouvoir et ses bienfaits. Donc, on y va gaiement, on se lâche et on la fait entrer dans nos cœurs et surtout dans nos maisons. Vous savez, comme je l'adore, en particulier sur les murs, même si j'avoue m'être un peu calmée sur le sujet et avoir désormais aussi envie de teintes douces comme des beiges, etc. Mais le blanc, il n'y a rien à faire. Ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve ça ennuyeux à souhait. Et d'ailleurs, je trouve que tout ce sujet-là que je vais aborder, ça me fait aussi penser à... Finalement, on peut aussi scénographier son... Son propre intérieur et se faire des jolies choses qui changent un peu en s'amusant avec la couleur. Bref, je voulais vous parler d'une tendance qui s'appelle le color drenching et même le double drenching. Vous ne connaissez pas apparemment et j'en suis bien contente. En anglais, drenching, ça signifie arroser, doucher. C'est le fait de noyer sa pièce dans une seule et même couleur, du sol au plafond ou en tout cas des murs au plafond, en passant par les plaintes, les radiateurs, les placards, les moulures ou les poutres. Et même aussi, si on a envie, les accessoires, le mobilier, bref, la totale. Hop, on plonge la pièce dans un pot de peinture et le tour est joué. En fait, j'adore ce truc parce que ça permet de sortir de l'utilisation conventionnelle de la peinture et de se créer un intérieur bien à soi. Ça change radicalement la manière d'utiliser la couleur dans la maison, ce que je trouve hyper intéressant. Moi, en tout cas, ça m'a tapé dans l'œil, j'en ai vu pas mal. De toute façon, ça a toujours existé parce que c'est quand même très anglais. Mais là, on en voit pas mal. Récemment, justement, pendant le salon Maison Objet, il y avait le stand des tendances d'Elisabeth Leriche, qu'il utilise depuis longtemps dans ses scénos, où il y avait la présentation presse aussi des nouveautés de Maison Sarah Lavoine, qui avait entièrement repeint le premier étage de sa boutique Place des Victoires en faisant différentes pièces d'une seule couleur du sol au plafond. Et donc, c'est hyper visuel pour mettre en scène, justement, des objets. qu'on veut un peu faire ressortir. Et puis, c'est une technique qu'on voit aussi pas mal sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur Pinterest. Voilà, donc on peut dire que c'est une... Alors, d'où ça vient, pardon ? D'où ça vient, cette tendance ? On peut dire que ça puise ses racines dans plusieurs mouvements artistiques et époques, comme le Baos, le modernisme, qui étaient des mouvements qui prenaient la simplicité et la fonctionnalité, qui utilisaient des couleurs primaires et des monochromes pour créer... des espaces épurés et impactants, ce que le color drenching reprend en l'intensifiant. Mais ça fait aussi penser aux 70's qui ont vraiment le vent en poupe en déco en ce moment et qui utilisaient les couleurs vives et les motifs audacieux de manière assez conséquente. Et puis ça a aussi un petit côté très british, d'ailleurs ça cartonne là-bas, où on recouvre une pièce d'un papier peint, d'un tissu ou d'une couleur de manière assez forte. Et c'est d'ailleurs la marque de peinture anglaise Little Green qui a communiqué récemment sur cette idée de double drenching dont je vais vous parler. En fait, le color drenching, ça présente plein d'avantages et ça a en plus une influence non négligeable sur notre psychologie, ce qui explique son succès grandissant parce qu'on a tous besoin d'aller bien dans notre tête, n'est-ce pas ? Dans ce monde. Déjà, des avantages avec la personnalité que ça apporte à l'espace, puisque ça permet d'avoir une ambiance unique qui nous ressemble et reflète nos goûts et notre propre personnalité. En immergeant une pièce dans une seule couleur ou en combinant deux teintes fortes, on crée une atmosphère à la fois enveloppante et distinctive. Chaque pièce drenchée, parce que c'est aussi un verbe, devient un espace à part entière. Ça crée un effet visuel fort en attirant immédiatement l'œil. Et ça aussi comme avantage de faire ressortir certaines pièces de mobilier. Donc prenez un salon par exemple que vous allez plonger dans le vert, mettez un canapé jaune ou moutarde au milieu ou peignez la bibliothèque en rose et d'un seul coup le meuble en question devient vraiment la pièce maîtresse. Donc ça peut être un bon moyen de mettre en valeur aussi une belle pièce de mobilier design, ça permet le contraste.

  • Speaker #0

    Je crois que le drenching justement c'était, si tu avais tes murs verts, de mettre un canapé vert. Pas du tout, en fait.

  • Speaker #2

    Tu peux, non, mais tu peux faire les deux, en fait. C'est-à-dire que soit tu fais la totale, en fait, il y a plein de possibilités, ce n'est pas une règle, en fait. Oui, tu peux plonger et faire le canapé vert, etc. Ou au contraire, te dire, bon, ben voilà, j'ai un beau fauteuil d'un designer qui est jaune et la pièce va être verte. Et justement, je vais le faire ressortir en faisant un contraste. Soit tu contrastes, soit tu mets tout dans le... Bon, moi, j'aurais tendance à avoir envie de contraster, mais après, chacun fait ce qu'il veut, tu vois. Ce n'est pas une règle.

  • Speaker #0

    Non, non, non. C'est parce que je croyais que c'était ça. C'est pour ça.

  • Speaker #2

    Tu peux te plonger aussi, voilà, mobilier, accessoire, mais ça, c'est une question de goût. Oui. Mais je vois que tu suis. C'est très bien. Je suis contente. Alors, et ça va aussi avoir comme intérêt de gommer les délimitations des murs et donc de donner une impression de volume parce que le sol et les murs vont se confondre. Donc, c'est assez magique. Et puis, ça a aussi un effet sur notre psychologie, parce que vous le savez, les couleurs ont un impact sur nos émotions. Et en choisissant de drencher une pièce dans une couleur en particulier, on influence notre état d'esprit et celui de la personne qui entre dans cette pièce. On dit vraiment que c'est un booster. C'est vrai que quand tu regardes ces pièces hyper colorées, moi, je trouve que c'est assez énergisant. Donc, si on cherche le calme, on va partir sur des tons apaisants comme... plonger une pièce dans un bleu ciel ou un rose pastel ou un beige. Et puis au contraire, si on a envie de stimuler sa créativité, on va aller sur des couleurs comme du orange ou du jaune. Et si on veut plutôt favoriser la concentration dans un bureau, par exemple, d'ailleurs moi j'ai envie de repeindre mon bureau, j'y pense, je vous raconte ma vie. Là, il vaut mieux plonger dans le vert puisque le vert favorise la concentration. Reste ensuite à choisir la bonne couleur. Pour ça, il faut déjà identifier un ton que l'on aime, qui nous apporte de la joie ou du confort. Ensuite, voir ce que l'on souhaite pour la pièce en question. Est-ce que c'est plutôt une pièce où on va chercher l'apaisement ou plutôt l'énergie ? Et puis, la taille de la pièce peut aussi influer. Si elle est toute petite, certains vont préférer des couleurs claires qui auront tendance à la rendre visuellement plus grande. Il faut penser aussi à regarder l'orientation. parce que la lumière naturelle influence aussi la perception des couleurs. D'ailleurs, je me permets de faire une petite parenthèse autopromo, parce qu'il y a un outil qui est ultra pratique pour aider à choisir les couleurs dans la maison dont on parle dans notre dernier livre qui s'appelle « Vers toi » . Ça s'appelle le Bagua, qui est un outil qui permet de définir, de trouver la bonne couleur. correspondant à tel ou tel secteur de la maison et à savoir comment les marier entre elles. Moi, depuis que j'ai découvert ce truc-là, je trouve ça magique. Quand on ne sait pas à quelle couleur mettre, on regarde où est située la pièce et si c'est une pièce où... Ça correspond à des secteurs de notre vie, l'amour, la carrière, l'argent, etc. Et selon ce qu'on... Tout ça correspond à une couleur qui va donc dynamiser ce secteur et qui... correspond à l'orientation. Ça peut aider quand on cale un peu sur une couleur. Enfin, tenez compte aussi des éléments existants dans la pièce, tels que le sol, les meubles, les œuvres d'art, pour créer une harmonie. Parce qu'effectivement, si on a un sol d'une couleur, je ne sais pas, en terre cuite, des tomates ou des choses comme ça, on ne peut pas mettre non plus 36 000 autres couleurs qui vont jurer ou ne pas s'harmoniser. Donc ça, c'est le drenching. Et ensuite, vous avez donc le double drenching, qui est, vous l'aurez compris, le fait de jouer avec deux couleurs, complémentaires ou contrastées, pour créer un effet encore plus saisissant, toujours selon le même mode opératoire. C'est son évolution, en fait. Alors celui-là, c'est justement la marque Little Green qui propose ce terme, double drenching. Très prisé outre-manche, donc je vous disais. Donc si vous avez envie que ça vous tente, mais que vous avez un peu peur, Pourquoi ne pas partir sur une seule couleur, mais dans deux, voire trois nuances différentes ? Donc, par exemple, d'ailleurs, il faut aller voir sur leur site parce qu'il y a tout un... Enfin, ils montrent un petit peu. On peut mettre deux ou trois bleus parce qu'ils disent double, mais ça peut être triple aussi. Triple, triple. Tu mets deux ou trois bleus ou deux ou trois roses. Voilà, c'est hyper joli. Ou alors, on peut mettre deux nuances d'une même couleur qui vont venir se confronter à une autre radicalement différente. Par exemple, un salon dans les Bordeaux et Aubergine, qui sont donc deux tons dans les mêmes nuances, et venir contrebalancer avec un beige sur une bibliothèque ou une porte. C'est ce que je disais tout à l'heure, c'est vraiment jouer les contrastes et faire ressortir un élément en particulier. Autre exemple. choisir un plafond dans des tons, par exemple, caramel. On met des murs safrans, des fenêtres café. Donc, tout ça, c'est un peu les mêmes nuances. Et puis là, on vient tout contraster. On met un fauteuil rouge vif en plein milieu. Bon, ça, c'est un peu osé. Ça surprend, mais c'est hyper beau. Donc, regardez leur site parce qu'ils ont vraiment des bonnes idées. Ensuite, pour les marques, ça, les marques de peinture, il y en a 36 000. Vous allez chez votre éditeur de peinture préféré. Évidemment, il y a les Faro & Beau, les ressources, mais il y a aussi Bill Bocquet, qui est une marque française de Lille et qui fait des super jolies couleurs. Moi, j'ai découvert récemment une marque qui s'appelle Camel, que je ne connaissais pas du tout, qui a une super qualité de peinture et qui se pose hyper facilement, qui est hyper couvrante. Puis aussi, vous pouvez, si vous avez envie de ne pas le faire avec de la peinture, vous pouvez le faire aussi avec du papier peint, avec du tissu. Mettre une moquette au sol d'une couleur qui va s'assortir au mur. Ou on peut faire ça aussi dans les salles de bain, on voit pas mal du béton au sol qui remonte sur les murs. Voilà, ça peut se faire de plein de manières différentes. Il n'y a plus qu'à trouver là où les bonnes couleurs. Donc ça, il faut bien réfléchir. Il ne faut pas avoir peur d'acheter un échantillon. peindre des feuilles à cartes, c'est ce qu'il propose maintenant. Mais voilà, il ne faut pas mettre un tout petit truc sur son mur. Il faut vraiment bien regarder selon la lumière les différents moments de la journée, l'endroit où on va poser la peinture. Est-ce que c'est plutôt sur un mur ou est-ce que c'est à l'horizontale ? Et je pense que c'est hyper important de bien préparer et de se faire conseiller. Ce sont des marques qui ont l'habitude de leur couleur et qui savent vraiment bien comment les utiliser. Voilà, il fait toujours aussi gris dehors. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne une terrible envie de dégainer mes pinceaux et de passer à l'acte. Donc, je vous laisse et je vais peindre mon bureau.

  • Speaker #0

    C'est clair, la prochaine fois qu'on se voit, ce sera au printemps, ce sera mieux.

  • Speaker #2

    Dites-le, avec une petite voix, elle a mis son bonnet entre deux. J'ai froid.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup les filles. C'était super intéressant. A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Ciao.

  • Speaker #0

    Salut. Décodeur, c'est terminé pour aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir écouté en entier. Si vous avez aimé, n'oubliez surtout pas de vous abonner à cette émission pour ne pas rater les prochains épisodes. Bien sûr, vous pouvez aussi le partager sur Facebook, Twitter, LinkedIn ou en story Instagram, par exemple. Ça permet de le faire connaître à vos proches. Je suis Hortense Leluc et vous pouvez me retrouver sous le pseudo Hortense Déco ou via le compte Décodeur Podcast sur Instagram. Et si jamais vous écoutez sur iPhone via l'application Apple Podcast, vous pouvez aussi me laisser un commentaire, rubrique classement et avis, parce que plus j'ai de commentaires, plus Décodeur se démarque dans la jungle des podcasts, ce qui est très important pour moi pour me faire connaître encore plus largement et faire découvrir le monde de la déco au plus grand nombre. Voilà, merci et à très bientôt alors, ici ou ailleurs.

Description

Tous les 2 mois, LE CLUB se rassemble pour vous parler déco, design, tendances, conseils pratiques et même transition écologique.

Chaque journaliste son thème et sa chronique :

  • Violaine Belle-Croix, rédactrice en chef de MARIE CLAIRE ENFANTS et citoyenne engagée via son média WITE sur Instagram, fera un petit pas de côté au monde de la déco et nous expliquera comment rendre un peu plus écolo sa vie digitale...

  • Billie Blanket, journaliste et influenceuse, nous décryptera la grande tendance du drenching pour repeindre ses murs (rassurez-vous moi non plus je ne connaissais pas !)

  • Marie Farman, journaliste spécialisée en design, analysera comment le monde du design inspire et suprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries classiques.


Un mix&match comme on les aime pour une discussion dans la joie et la bonne humeur !
Merci au French Design by Via de nous avoir accueillies au coeur de son expo SPEED DATING LOVE STORIES que vous pouvez découvrir jusqu'au 25 avril

Et merci à Tikamoon, fidèle partenaire de cette émission.


Si ce podcast vous plait n'hésitez pas 

> à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes

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> à parler de DECODEUR autour de vous, tout simplement...!

Merci beaucoup 👍   


Hortense Leluc, journaliste déco et fondatrice de DECODEUR  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez régulièrement Le Club, vous savez sûrement que Tikamoun soutient cette émission depuis plus de trois ans et j'en suis ravie car c'est une très belle marque dans l'univers du mobilier. Belle dans le sens que leurs meubles en bois massif sont beaux, dans un style à la fois contemporain et intemporel, mais aussi belle dans ses valeurs, son engagement et sa durabilité. Leur bois est sourcé, labellisé, travaillé par des artisans, monté par des ébénistes en assemblage traditionnel. Sans colle, sans vis et ils sont solides, voire même réparables et recyclables, bien sûr. Et alors, je voulais vous parler d'une grande actu. Ils viennent de créer toute une collection avec l'Opéra National de Paris. Ce qu'ils ont en commun, c'est le goût de la qualité, du raffinement et de l'exigence. L'idée que les gestes quotidiens et techniques parfaitement maîtrisés d'un ébéniste pourrait être comparable au travail sans relâche des danseurs qui répètent avec passion leurs pas. Je trouve que cette comparaison est très belle et complètement inédite. C'est la designer Charlotte Juillard qui a imaginé cette collection capsule que je vous invite à découvrir. Bienvenue dans Le Club, une émission de Décodeur, le podcast qui parle de celles et ceux qui font la déco aujourd'hui. Je m'appelle Hortense Leluc et dans Le Club, je suis accompagnée de trois chroniqueuses, Marie Farman, Violaine Belcrois et Billy Blanquette, des expertes de la déco, du design ou du lifestyle, pour parler de tout ça justement. Portraits, événements, idées déco, nouveautés, écologie, projets divers et variés. L'idée, c'est de partager nos repérages et nos bons plans dans la joie et la bonne humeur. Allez, bienvenue au club ! Bonjour à tous, bonjour les filles !

  • Speaker #1

    Bonjour Martin !

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on enregistre dans le French Design Gallery. Alors le French Design by VIA, je vous explique, c'est une vitrine permanente du design français. C'est une plateforme de rencontres, de tendances et d'expositions. Il y a 15 ans, ils ont lancé le Speed Dating Objet. C'est un grand rendez-vous annuel, à chaque fois dans un lieu prestigieux, pour permettre aux fabricants ou aux éditeurs de rencontrer des designers. Les premiers sont toujours en quête d'idées innovantes pour renouveler leur collection. Ils maîtrisent le savoir-faire, la fabrication. Et les secondes, les designers, sont souvent ces visionnaires qui transforment une idée en création. Et c'est comme ça que depuis 10 ans, Le French design a permis de se faire se rencontrer des tas de personnes de cette filière et de créer des alchimies. D'où le nom de cette expo au cœur de laquelle nous sommes installés aujourd'hui. Speed Dating, tu bois mes paroles.

  • Speaker #2

    Mais oui, j'écoute, mais je ne connaissais pas, je pensais à vachement bien.

  • Speaker #0

    Speed Dating Love Stories qui représente 10 ans de création contemporaine sur une scénographie de Maison Sarah Lavoine. On est donc au Via, au 120 Avenue Le Drurolin. Et c'est une exposition qui a lieu jusqu'au 25 avril, je crois. Voilà, je vous ai tout dit. C'était juste pour donner un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est un bel endroit, il faut venir voir, c'est très joli.

  • Speaker #0

    Ouais, l'exposition.

  • Speaker #2

    La belle chose.

  • Speaker #0

    Alors, de quoi on va parler aujourd'hui ? On commencera avec toi, Violaine Belcroix, rédac' chef de Marie-Claire Enfant et cofondatrice de 8 Médias. Tu vas faire un petit pas de côté sur la déco, mais qui va nous être bien utile parce que tu vas nous expliquer comment rendre un peu plus écolo notre vie digitale.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #0

    Marie Farman, toi, tu es journaliste spécialisée en design. Tu écris pour les plus grands titres de presse. Tu vas nous raconter comment le design inspire et surprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries ou des boutiques classiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et on terminera avec toi, Billy Blanquette. Billy Blanquette, tu es journaliste déco, très influente sur Instagram et tu vas nous parler du drenching et du double drenching. Oui,

  • Speaker #2

    je suis sûre que vous ne savez pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Une tendance qui consiste...

  • Speaker #2

    Ah non, tu ne vas pas spoiler.

  • Speaker #0

    Ah ben si, parce que comme ça, les sous-diteurs qui auront envie de partir un peu trop vite, ils vont s'accrocher à ta chronique. C'est une tendance qui consiste à peindre une pièce d'une seule couleur.

  • Speaker #2

    Ou de deux.

  • Speaker #0

    ou de deux. Bon, tu vas nous expliquer, parce que je ne connaissais pas le terme. Violaine, on t'écoute et je crois que tu voulais nous dire une petite...

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    alors en introduction, il faut que je fasse un petit « mais à coup de pas » , parce qu'il y a deux ou trois rubriques, j'ai parlé des briques de lait, en disant que c'était plus plat, donc ça prenait moins de place dans la poubelle à recyclage, et qu'il n'y avait pas de bouchons en plastique, donc que c'était mieux. Ce que je pensais vraiment, je vous promets. Et en fait, entre temps, j'en ai discuté avec quelqu'un qui a suivi une formation RSE très intéressante. Moi, je ne l'ai pas suivi la formation, mais j'ai beaucoup échangé avec cet ami qui m'a dit que non, le carton enduit. Donc, le carton enduit des briques de lait, c'est la catastrophe. Ça ne se recycle pas, ça ne se recycle même pas mal, ça ne se recycle pas. Donc tout ce qui est carton enduit, c'est-à-dire un carton où on a besoin de mettre de l'alimentaire, si ça ne fuit pas, si ça ne gondole pas, c'est qu'il y a un revêtement qui fait que ce n'est pas recyclable.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ils nous disent de le mettre dans la poubelle du recyclage ?

  • Speaker #3

    Mais ça, c'est ça le problème. C'est qu'en fait, dès que tu tires un fil pour essayer de comprendre... Ça s'ouvre sur la filière, le truc, le machin, et moi j'avoue que je ne suis pas non plus ingénieur réseau déchetterie.

  • Speaker #2

    Tu peux mettre un mot pour prendre les études, il veut l'aider. Arrête,

  • Speaker #3

    la définition de mon pied de cauchemar. Donc voilà, j'ai fait mon mea culpa, donc arrêter les briques de lait. Il faut acheter du lait consigné en bouteille.

  • Speaker #0

    Ah bah bien sûr.

  • Speaker #3

    Voilà, très pratique. Et sinon, je pense que de toutes les connaissances que je mets les unes à côté des autres, je me rends compte que la bouteille en lait... en plastique serait la moins pire, car elle n'est qu'en plastique. Donc, une matière unique est plus facilement recyclable que deux matières liées.

  • Speaker #2

    Après, tu as deux sortes de plastique, d'ailleurs. Il y en a un qui est brillant et puis tu as le vieux plastique blanc qu'on a... Tu vois, les... Oui, les monoprix, là. Ils sont brillants. Les bouteilles ? Oui, les bouteilles. Je ne sais pas, il y en a peut-être un qui est plus... Bon, bref.

  • Speaker #3

    Au prochain épisode, j'essaie d'avoir cette...

  • Speaker #2

    On ne veut plus plus de lait et allons directement le traire au pi.

  • Speaker #0

    N'importe quoi.

  • Speaker #2

    Mais oui,

  • Speaker #3

    la bonne idée. J'ai juste fait mon petit mea culpa, mais après, chacun fait ce qu'il veut dans son frigidaire. Moi, personnellement, je ne vais pas acheter du lait en bouteille consignée. Donc voilà, on fait comme on peut. Bref, aujourd'hui, je vous parle de complètement autre chose dont j'avais déjà abordé ça, je ne sais plus, dans une rubrique. C'est l'impact environnemental de nos vies digitales. La vie digitale, c'est beaucoup de choses aujourd'hui. Donc, c'est les réseaux sociaux, les photos qu'on prend, nos stockages de photos, de mails, de machins, de trucs. l'envoi de mails intempestifs, voilà, c'est tout ça. Qu'est-ce que ça a comme impact ? Et ce qui m'a donné envie de faire cette chronique, c'est que quand même, dernièrement, on parle beaucoup de l'intelligence artificielle. Ah, mais tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça... Et alors, bon, moi, je ne sais pas trop m'en servir, donc je ne m'en suis encore servi pour rien. Oui, mais je crois que quand tu mets le doigt dedans, c'est un peu compliqué. Et d'ailleurs, ça n'empêche pas... Je trouve que c'est assez intéressant comme démarche. On t'aide à te mettre sur le... Il faut bien formuler ta... Une intention. Exactement. Donc, ce n'est pas du tout pour critiquer la démarche intellectuelle, mais juste pour, à l'heure justement de cette IA, se rendre compte que tout ce qu'on fait avec un ordinateur, un téléphone, une tablette, etc., ça a une implication. Donc il est quand même urgent de se rendre compte que nos vies digitales ont un impact sur la planète et une responsabilité dans le réchauffement climatique direct. Alors j'ai essayé de vous prendre des chiffres qui puissent vous parler sans vous noyer, sans me noyer non plus, parce que hyper compliqué de s'y retrouver entre les gens qui parlent en pourcentage, les gens qui parlent en millions de tonnes de CO2, etc. Donc j'ai essayé de vous faire un petit récap que j'ai trouvé. Les chiffres apparemment les plus fiables sont ceux de l'ADEME. L'ADEME et l'Autorité de régulation des communications, ARCEP, ont publié une étude pour mesurer l'empreinte environnementale du numérique en France. Ils analysent les impacts liés aux équipements et infrastructures sur l'ensemble du cycle de vie. C'est ça qui est important. 2,5% de l'empreinte carbone de la France est liée au numérique. C'est un peu plus que le secteur des déchets. Si vous faites attention à vos mails, mais que vous achetez des bouteilles en plastique de lait, peut-être qu'on peut dealer quelque chose d'assez équilibré. 20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l'ensemble du cycle de vie des équipements à l'échelle de la France, au secours quand même. 62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées par an pour produire et utiliser les équipements numériques, au secours bis. Et 300 millions de tonnes de CO2 émis par le streaming vidéo, au secours. 70% de l'impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à l'étape de fabrication du matériel. Et ça aussi, c'est important pour après l'usage qu'on en fera. 20% concerne la phase d'usage. Sam Altman, le patron d'OpenAI, c'est l'entreprise qui a popularisé l'usage des IA génératives avec son programme ChatGPT dont on parlait tout à l'heure, a reconnu en 2024 ne pas réellement savoir mesurer les besoins en énergie de cette technologie. Enfin, et après je m'arrête un petit peu avec les chiffres, un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft, qui a été publié sur

  • Speaker #2

    X, pardon,

  • Speaker #3

    montre qu'à mesure que ces investissements dans l'IA explosent, le géant technologique s'éloigne de la neutralisation de ces émissions carbone d'ici 2030. Donc en fait, ça c'est une source reporter. Donc en fait, on voit quand même l'implication, plus on utilise... Comment dire... les capacités de tous ces outils qui sont mis à notre disposition, plus on émet de CO2. Ça, il y a un lien direct. Donc, avant d'arriver dans des magasins tout beaux, tout marketés et tout de verre vêtu, les smartphones, ordinateurs et autres terminaux numériques ont parcouru des milliers de kilomètres et ont connu une chaîne de fabrication qui carbure aux énergies fossiles. L'extraction minière de composants dont les plus connus sont les métaux rares. L'assemblage du produit fini à des milliers de kilomètres et leur transport vers le lieu de vente, évidemment, on se rend bien compte que ça ne peut pas être neutre en carbone. Par exemple, pour un portable de 2 kg, sa fabrication émet 103 kg de CO2.

  • Speaker #2

    Un portable de 2 kg ? Mais qu'est-ce qu'il fait un kilo ?

  • Speaker #3

    Un portable qui pèse 2 kg, ça émet 103 kg de CO2. Sur les 156 émis sur l'ensemble de son cycle de vie. Donc c'est vraiment la fabrication. Donc vous me voyez arriver sur les renouvellements de vos parcs informatiques, il faut se calmer, il faut vraiment y aller doucement. Bon alors évidemment personne ne va s'arrêter de téléphoner, de faire ses comptes du week-end sur Tricount, ses itinéraires sur Maps, personne ne va se priver de sa newsletter préférée, personne ne va cesser de s'envoyer des emails, cependant quelques pratiques pourraient améliorer tout cela sans changer le monde, et ça c'est aux politiques de le faire, donc on est très impuissants face à ça. J'ai fait sur trois choses. Il y a les pratiques pour les mails, les pratiques pour le stockage des données et après, la durabilité, évidemment. Sur les mails, et nous, on le sait quand même, pour recevoir notre activité quotidienne, passe par recevoir des emails. Recevoir des emails et ouverture des emails. Combien, toi ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 400, non ?

  • Speaker #3

    Oui, moi, je dirais 200, pour ma part. Donc, énormément.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas combien de milliers que je n'ai pas ouverts, surtout. C'est ça.

  • Speaker #3

    Oui, alors ça, tu pourrais les jeter.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne les supprimes pas ?

  • Speaker #3

    Tu peux les jeter. Tu les jettes,

  • Speaker #2

    tu prends les non-lus et tu supprimes d'un coup. Tu ne peux pas tout d'un coup. Je ne peux pas, non.

  • Speaker #0

    Psychologiquement, tu ne peux pas ? Si, je pourrais.

  • Speaker #2

    Non, je ne peux pas techniquement, je crois.

  • Speaker #0

    Tu fais mille par mille. Tu prends une demi-heure et puis… Oui,

  • Speaker #3

    voilà. Il faut prendre un peu de temps. Est-ce qu'on le fait quotidiennement pour effacer les mails inutiles ? Se désamoder ? des newsletters inutiles. Tu la reçois deux fois, tu ne la lis pas, bam, on arrête.

  • Speaker #2

    Des trucs qui s'abonnent à toi sans que tu ne demandes rien du tout.

  • Speaker #3

    Je veux désabonner et envoyer des mails pour dire je reçois ce mail en double. Moi, je fais beaucoup ça aussi. Je reçois ce mail en double, merci de vérifier. Comme ça... vous recevez déjà moins de mails, ça vous pollue moins l'esprit, c'est mieux pour votre charge mentale et c'est beaucoup mieux pour la planète. Parce que tous ces mails envoyés, envoyés, reçus, envoyés, reçus, c'est comme mettre en copie la terre entière. Bon, nous, peut-être un peu moins, mais dans les boîtes, c'est vraiment une pratique très répandue. Alors que finalement, quand tu mets une personne, tous ceux qui sont en copie ne se sentent pas concernés. Donc, à quoi ça sert peut-être ? Il faut trouver d'autres systèmes. La pratique du mail, en fait... En 20 ans, on ne travaille plus sans e-mail. Mais il y a des bonnes pratiques à mettre en place parce que ce ne sont pas des opérations blanches d'envoyer un e-mail, de le recevoir, de le jeter ou de ne pas le jeter, l'ensemble. Et puis, il y a un autre truc aussi, j'ai remarqué, et ça, c'est humain, on veut tout garder. Ça, c'est vrai aussi pour les photos. On veut tout le temps tout garder. Au cas où. Au cas où. Et en fait, j'ai remarqué, vous y allez, vous, dans vos archives de mail et vos archives ? On y va très peu quand même. Pas du tout.

  • Speaker #0

    De mails, non, mais des mails professionnels, tu peux de temps en temps chercher des échanges historiques. Il y a 3-4 ans, tu tapes un nom et tu es content de retrouver.

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve jamais parce que je supprime le résultat de réponse.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #2

    tu renvoies un mail pour savoir.

  • Speaker #3

    C'est moi. On s'est regueulé en quelle année ? Bref, tout ça pour dire que c'est hyper important de faire ça et d'essayer de rationaliser les emails qu'on reçoit et les emails qu'on envoie. Après, il y a le stockage des données, donc des mails aussi, évidemment. Si vous arrivez à, par exemple, si on classe les mails par projet, si un projet date de 4 ans, peut-être qu'on n'en a plus besoin. Voilà, à chacun à voir en fonction de son activité et de ses besoins. Favoriser l'usage du disque dur. En fait, le disque dur, c'est merveilleux. Ça a évidemment une empreinte carbone, parce qu'il faut le fabriquer aussi. Dedans, il y a des composants aussi qui viennent de loin, etc. En revanche, on le garde à vie. On les numérote par année. 2023, bam, 2024, bam. Et comme ça, vous pouvez vous rassurer, avoir vos données et vous n'êtes pas dans un cloud. Les clouds, c'est des data centers qui tournent 24 heures sur 24 et qui chauffent donc et pour lesquels on a besoin d'émettre beaucoup de CO2. Donc, moi, je conseille des petits disques durs qui s'appellent les T7 chez Samsung, qui sont minuscules. qui peuvent tomber et qui ne se cassent pas, ils sont incroyables, même assez jolis, bien designés, en plein de couleurs. On arrête de vouloir tout stocker, on n'est pas obligé d'avoir la photo de la première carotte en cinq exemplaires. Le numérique, avec nos enfants, moi en tout cas je sais que je ne prends pas une photo, j'en prends cinq ou six. On peut essayer de se dire, déjà j'en prends six, mais peut-être que je n'en garde qu'une, ce serait déjà pas mal. Et puis aussi, il y a une autre pratique, à mon avis, qui a énormément d'impact, c'est le fait d'envoyer une photo pour dire quelque chose. T'es dans une rue qui te fait penser à quelqu'un, t'envoies la photo, t'as ton thé terminé, tu envoies à ta copine, nanana... Toutes ces photos qui ne servent à rien, que vous n'allez jamais garder... Je fais ça aussi. Quand j'ai écrit cette rubrique, je vais essayer d'interroger aussi ce que j'en faisais, de tout ça, de tous ces contenus. Vous voyez ces fils WhatsApp, là ? Si vous ne faites pas attention, toutes les photos sont inscrites dans votre pellicule. Des tonnes de gifs et de trucs qui pèsent lourd, qui n'ont pas d'intérêt, qu'on n'a pas envie de retrouver. Voilà, en fait, c'est essayer d'être sélectif. On peut le désactiver. Oui, on peut le désactiver, exactement. En fait, il faut juste avoir le réflexe de se dire, est-ce que j'ai envie de me stocker ça, ou de stocker ça, ou de stocker ça ? Et je trouve que même d'un point de vue de santé mentale, se sentir plus légère, moins sous les mails. Moi, j'entends souvent... Tu sais, tu regardes le téléphone de quelqu'un, il y a 450 notifications rouges et même ça, ça doit être stressant à terme, tu vois, d'avoir toujours un truc d'alarme, etc. Voilà, et puis quand votre appareil rame, je trouve que ce qui est intéressant, c'est très tentant. Moi, j'ai un téléphone qui commence à dire qu'il ne veut pas ceci, il ne veut pas cela, il ne veut plus télécharger, je ne sais pas si, je ne sais pas quoi. On a envie de le changer, on a envie que ça aille vite, c'est aller hop, hop. Mais en fait, le truc, c'est que ce téléphone, il a pris plus de carbone à être construit qu'à être utilisé. Donc vraiment, si vous pouvez effacer au fur et à mesure, nettoyer vos appareils, alléger les mémoires, etc., ça contribue aussi à les garder beaucoup plus longtemps, pas les mettre trop chaud, trop froid, les protéger du sable. Comme ça, vous gardez votre appareil plus longtemps, vous faites des économies. En plus, que c'est quand même pas donné, toutes ces petites choses. Donc voilà, j'en viens évidemment à la durabilité. Pour garder vos équipements le plus longtemps, il faut lutter contre cette tentation infernale de toujours vouloir changer ses équipements. Il y a plein de petits magasins maintenant qui réparent à Paris, dans toutes les villes. Chez moi, c'est Saint-Malo-des-Blocs, mais j'imagine que vous, vous avez en bas. Et franchement, ce n'est pas très cher. 30 euros, 10 euros, vous pouvez changer la batterie, vous pouvez changer la vitre. Même un téléphone tombé, cassé peut être réparé. Les ordinateurs arrivent à récupérer tous les disques durs. Donc c'est vraiment... Avoir ce réflexe-là au lieu toujours d'aller chez une grande enseigne qui va vous vendre un équipement neuf, c'est assez intéressant.

  • Speaker #2

    Une belle pomme.

  • Speaker #3

    Peut-être. Et après, justement, pour ne pas parler de la belle pomme, j'aurais voulu vous parler de Fairphone. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est une marque basée à Amsterdam qui fait des téléphones.

  • Speaker #0

    F-A-I-R.

  • Speaker #3

    F-A-I-R, comme juste. Donc, elle fait un smartphone, un casque Bluetooth. et des écouteurs non filaires.

  • Speaker #0

    Bluetooth ? Non, des oreillettes.

  • Speaker #3

    Ah,

  • Speaker #0

    tu vois. Je m'en ai hyper connu avec les phones.

  • Speaker #3

    Donc voilà, Fairphone, c'est une marque déjà qui fait de très beaux objets. Tout ce qu'ils font, ils le font avec beaucoup de soin. Un téléphone et le casque, ils font très peu de choses, mais le téléphone et le casque sont ultra robustes. Mais vraiment, j'en ai fait l'expérience. Pas sur moi, mais dans la famille, on en a. Et vous pouvez tout réparer, tout changer, tout adapter. C'est-à-dire que vous achetez une coque de téléphone, avec un téléphone, avec tant de mémoire, telle qualité de photo, telle batterie, etc. La vitre, vous pouvez tout changer, tout réparer vous-même. C'est-à-dire que le téléphone, d'ailleurs, si ça vous intéresse, je vous enverrai les photos, ils ont fait des photos d'éclatés. Donc, il y a tous les éléments mis en 3D, c'est assez joli. Ils ont vraiment une communication hyper maligne. Toutes leurs vidéos sont super.

  • Speaker #2

    J'imagine que tu n'as pas un iOS qui fait qu'au bout d'un moment, ton truc est obsolète.

  • Speaker #3

    Tu es obligé de changer de système d'exploitation. Donc, quand tu es très habitué de la pomme, il faut sortir du truc. Mais une fois que tu en es sorti, tu as un appareil robuste que tu peux réparer, que tu gardes beaucoup plus longtemps en moyenne. Eux, en fait, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont débuté, nous avons débuté sous la forme d'une campagne de sensibilisation pour alerter sur l'utilisation des minerais du sang. Vous savez, tous ces minerais qu'on doit évidemment aller chercher dans des mines et qui sont mal exploités. Et quand je dis mal, c'est un euphémisme. Et aux pratiques minières dans l'industrie électronique, le message a été entendu. Et de ce mouvement, ils en ont fait en 2013 une entreprise. L'idéalisme nous a mis en marche, le changement nous pousse à continuer. Donc il y a des salariés, c'est un modèle qui fonctionne. Plein d'usagers, évidemment moins que ce qu'on connaît classiquement, mais ils ont réussi à faire quelque chose d'hyper beau, hyper design, hyper robuste, et qui ne, comment dire, ils ne vont pas dans les zones, ils n'extraient pas de minerais des zones en conflit, parce que le problème c'est que ces minerais viennent principalement de pays en guerre, et je me demandais pourquoi pays en guerre ou pas pays en guerre, ça ne changeait pas les conditions, et en fait ce qu'on m'a expliqué c'est que... Évidemment, quand tu es un pays en guerre, il y a moins de réglementation, il y a moins de surveillance, il y a moins de trucs. Donc, évidemment, c'est plus facile de mal faire les choses. Donc, cette boîte est super. Je vous invite à aller regarder. Et en plus, le téléphone fait des super photos. Mais vraiment...

  • Speaker #2

    Et c'est cher ?

  • Speaker #3

    Tu sais si c'est... Par exemple, le dernier, je ne veux pas te dire de bêtises, mais je crois que c'est dans les 400 ou 500 euros par rapport au... Hein ? C'est... pas... Et vraiment, tu peux le réparer, c'est hyper facile. J'ai essayé de changer un écran, j'ai réussi. Et je suis vraiment pas du tout une déco. Donc voilà ce que je voulais vous dire pour commencer la nouvelle année. Effaçons nos e-mails et ne changeons pas de téléphone.

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai quand même une toute petite question. Désolée, pardon, j'ai une petite question. Qu'est-ce qu'on fait d'un... Là, moi, j'ai deux ordis chez moi qui sont vieux.

  • Speaker #0

    T'as sorti le SAV Darty.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais d'un vieil ordi ? Je ne sais pas quoi en faire, moi.

  • Speaker #3

    Parce qu'il est cassé ?

  • Speaker #2

    Non, on ne s'en sert plus parce qu'ils sont vieux,

  • Speaker #3

    ils rasent. Ah,

  • Speaker #2

    tu peux les donner.

  • Speaker #3

    Il y a des associations qui prennent, par exemple. Emmaüs, c'est possible qu'ils reprennent. Tu peux les apporter chez un réparateur. Eux, ils les récupèrent et ils ont les filières où ils savent très bien récupérer les trucs qui marchent encore,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #3

    Il y en a qui rachètent, mais en général, le truc du numérique, c'est que ça s'obsolète. Oui,

  • Speaker #2

    je sais.

  • Speaker #3

    Et sinon, déchetterie. Mais je sais que dans les grands pays, la déchetterie, c'est plus une mission. Mais vraiment, il ne faut pas les laisser végéter chez vous. Il ne faut pas les jeter dans la poubelle. C'est interdit, interdit, interdit. Et il faut vraiment... trouver les personnes, la déchetterie, ils arrivent à récupérer les composants. Après, c'est très long.

  • Speaker #0

    Et les piles, tiens ?

  • Speaker #3

    Les piles, ça, t'as plein d'endroits dans les magasins. Le Roi Merlin, il y a des bornes. Là, je pense à le Roi Merlin, mais je sais qu'il y en a vraiment partout. Je pourrais faire peut-être une petite rubrique déchetterie à chaque fois, si vous voulez. J'adore.

  • Speaker #0

    Je suis contente d'être associée à la déchetterie.

  • Speaker #3

    Je trouve que c'est l'avenir.

  • Speaker #2

    Belle. T'as vu, t'es en verre avec un micro-verre.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    t'es en train de me traiter de belle. Non, pas poubelle, au contraire, mais t'es avec le sac vert. En fait, t'es écolo à mort, là.

  • Speaker #0

    Marie, alors Marie, bon courage. Marie, tu es toute malade. Donc, merci d'être là avec nous.

  • Speaker #1

    Merci. Je m'excuse d'avance pour ma potentielle inefficacité.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. T'inquiète pas. Vivez. Oui, on t'écoute.

  • Speaker #1

    Alors, au début du mois de janvier avait lieu à Paris le salon Maison Objet, que j'imagine vous avez toutes vu. Et depuis quelques années, il y a plein d'événements qui se grèpent en ville, comme par exemple Paris Déco Off, qui était en janvier dédié au tissu, mais aussi Maison Objet In The City dans la capitale. Donc plein d'événements un peu off comme ça. Et depuis quelques temps, on peut remarquer que les marques, les éditeurs, les créatifs redoublent d'inventivité pour proposer des expositions qui soient plus inspirantes, surprenantes, singulières. Et notamment... en investissant des lieux soit un peu atypiques, soit extraordinaires, qui ne sont plus forcément des boutiques ou des showrooms classiques. Donc plus largement et même en dehors de ces rendez-vous pros. Moi, je trouve que le modèle de la galerie design et des expositions qui lui sont dédiées est aujourd'hui assez redéfini pour proposer plutôt des expériences, des immersions et des scénographies impactantes.

  • Speaker #0

    Et tu as des exemples à nous donner, par exemple sur la dernière Design Week ?

  • Speaker #1

    Si on prend la dernière Design Week, par exemple, si je vous donne quelques petits exemples que moi, j'ai vus, que j'ai aimés, vous pouvez aller découvrir le mobilier en rotin d'Atelier Vim dans un atelier historique du peintre Édouard McEvoy, je pense, ça se dit comme ça, dans le 6e arrondissement. Donc là, c'était une façon de découvrir la nouvelle collection, mais dans un lieu vraiment exceptionnel et très peu ouvert au public.

  • Speaker #2

    J'ai pas reçu le mail.

  • Speaker #1

    On pouvait aussi aller voir les luminaires signées du jeune designer Edgar Jaillet pour la maison de Lille Ausha de Chantilly, du mobilier haut de gamme fait par des architectes d'intérieur dans les extraordinaires locaux remplis de boiseries anciennes de Féo Boiserie. On peut aller aussi et aller aussi admirer, et je crois que vous êtes tous allés voir, la spectaculaire scénographie des tissus Pierre Fray, mise en scène à l'hôtel de Guise, qui est un hôtel particulier à l'abandon dans le 7e arrondissement. Et je crois que vous avez tout allé. Oui,

  • Speaker #2

    on est allé. Mis en scène par Elisabeth Leriche.

  • Speaker #1

    Le but, c'est vraiment de proposer au public une immersion scénographique dans des lieux qui soient soit confidentiels, soit extraordinaires, pour mieux se projeter, s'inspirer et puis même un peu rêver. Parce que c'est vrai que si on prend l'exemple de Pierre Frey, il y avait quelque chose de très fantasmagorique là-dedans. Il y a un moyen de bien...

  • Speaker #2

    c'est un moyen de bien mettre en scène et de montrer justement plutôt que de montrer des liasses de tissus quoi le produit différent ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas Marie, pourquoi tu crois qu'elle vient d'où cette tendance ?

  • Speaker #1

    alors cette tendance d'investir des lieux comme ça qui soient très incarnés ou alors des petits écrins ou des lieux carrément spectaculaires, c'est vraiment très largement inspiré de tout ce qui se fait à Milan déjà depuis de nombreuses années donc lors du salon du meuble de Milan et de la design milanaise qui a lieu chaque année au mois d'avril qui est vraiment la grande messe du design qui réunit tout un public international ... Les marques et les designers investissent souvent des palais historiques, mais aussi ça peut être des théâtres, des piscines municipales, des églises. On a eu aussi l'exemple d'un club de tennis, un ancien abattoir désaffecté, une usine de pharmaceutique réhabilitée. Et même en avril prochain, une célèbre marque de mode qui s'associe à un designer fera par exemple son événement dans un train des années 50. Donc vraiment, ils redoublent de créativité et d'inventivité pour trouver des lieux toujours hyper surprenants et fédérateurs qui vraiment, tout le monde a envie d'y aller. Et surtout à Milan, ce qui est vraiment le plus connu, c'est les appartements. Ils investissent de très beaux appartements, entièrement réinvestis pour exposer des nouvelles collections. Des mises en scène avec un goût toujours très singulier, souvent assez faste, grandiloquent, presque cinématographique. Bien sûr, les meilleurs dans cet exercice, c'est les dix morais, les architectes d'intérieur et designers, qui eux sont vraiment les dieux de ce domaine. Donc, ces lieux qui sont à la fois, qui peuvent être majestueux, mais aussi populaires, quand je pense par exemple à la piscine municipale. ou méconnus, des petits trésors cachés dans les villes, ont fait la renommée et vraiment la singularité de Milan et de sa Design Week parce que c'est une manière de rendre le design plus accessible, je trouve, plus joyeux, plus inspirant. C'est ouvert à tous et à tout le monde. Ça permet de fédérer les foules parce que ça attire beaucoup de monde, bien sûr, si on propose un lieu extraordinaire à découvrir avec une scénographie incroyable. Ça va brasser les publics, ce que je trouve assez intéressant. Et ça, ce n'est pas que pour les pros. Mais surtout, ça apporte beaucoup aux marques. Aux éditeurs, aux designers, ça apporte de la visibilité car les images sont hyper relayées sur les réseaux sociaux. C'est aussi une manière de montrer justement leur créativité, leur audace, leur ADN. Il y a vraiment de l'enjeu pour une marque, pour un designer ou pour un architecte d'intérieur, à investir un lieu comme ça un peu en dehors de sa zone de confort. Alors bien sûr, il faut qu'il y ait du sens, il faut qu'il y ait un lien avec la marque ou le designer pour que l'opération fonctionne, que ce ne soit pas juste un bon coup de com'. Et moi, je trouve qu'en France, on essaie justement de retrouver cette énergie, enfin de trouver cette énergie. En copiant un peu le modèle milanais, mais pas de façon péjorative, mais d'en s'en inspirer. Et on a tout à y gagner parce que ça rend le secteur plus dynamique, plus inspirant, plus ouvert. Ça ouvre, comme je disais tout à l'heure, à de nouveaux publics. Et on a de quoi faire, notamment à Paris, qui regorge quand même de lieux extraordinaires.

  • Speaker #2

    Oui, mais il serait temps, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous parles de lieux plutôt événementiels que tu as reliés à la Design Week. Mais est-ce qu'il y a des lieux ou des galeries qu'on peut aussi aller découvrir comme ça toute l'année ?

  • Speaker #1

    Oui, là, je vous ai parlé d'événements ou d'expositions éphémères qui sont plutôt reliées à des événements professionnels. Mais toute l'année, vous pouvez aussi aller voir et visiter certains lieux, comme par exemple à Paris. Allez admirer la sélection hyper pointue de mobilier 20e à la Senors Gallery. Alors, la Senors Gallery, c'est une grande galerie qui est ouverte il n'y a pas très longtemps. C'est près du Père Lachaise, dans le 20e arrondissement. Ce n'est pas très facile à trouver, mais c'est surtout un lieu extraordinaire, spectaculaire. C'était une ancienne fabrique de jouets faite par Gustave Eiffel, qui a été réinvestie. Senners Gallery, pardon. S-C-E-N-E-R-S, Galerie à l'anglaise. Ça a été réinvesti par des jeunes galeristes créatifs qui ont déjà réinvesti ce lieu de façon très, très belle. Et ils présentent du mobilier 20e des grandes signatures, mais pas que. Ils confrontent les époques dans des scénographies très, très minimalistes. Mais vraiment, c'est très beau comme endroit. Ça ne peut pas vous laisser indifférent. Voilà, sinon dans un tout autre registre, il y a l'appartement galerie de la jeune Alexandra Barcia, qui a une société qui s'appelle House of Barcia, c'est près du Palais Royal. Alors là, c'est un immense appartement parisien, très typique haussmanien, où elle met en scène tous les objets et les meubles vintage qu'elle chine. Elle donne justement une très grande importance à la scénographie, afin de plonger vraiment ses visiteurs et ses acheteurs dans un autre espace-temps. Vous pouvez aller voir un petit aperçu sur son site internet parce qu'elle vend en ligne, mais surtout je vous conseille d'y aller parce que c'est une proposition super intéressante. Un peu dans le même style aussi, on a dans le 9e arrondissement l'appartement-galerie de Sandi Roy qui propose dans un cadre très intime, c'est vraiment un très joli appartement dans lequel elle a aménagé de la salle de bain à la cuisine, des petites scénographies comme ça très... très joli avec des objets chinés effectivement aussi et tous les objets sont à vendre donc c'est une façon de se projeter de façon plutôt inspirationnelle. En dehors de la capitale il y a aussi de très belles initiatives je vous en donne quelques unes comme ça mais tout au long de l'année il y a quand même des choses qui se passent très belle par exemple chaque été l'architecte Isabelle Castanier ouvre au public sa maison de famille à Saint-Tropez donc qui est située sur la célèbre place d'Elis et elle y présente le travail d'artistes et d'artisans dont elle admire le travail. Mais toutes les œuvres sont installées dans la maison, du jardin aux chambres. Et là aussi, il y a un côté très intimiste. Puis c'est la parfaite occasion de se projeter un peu dans son univers, mais aussi de voir des pièces de design et des pièces d'artisanat, vraiment dans un contexte domestique à vivre. Donc c'est pareil, tout ça, c'est une question d'immersion et je pense qu'on a plus facile pour se projeter. Alors après, dans un autre contexte, à Marseille, pas très loin là, si on va aller vraiment vers l'extérieur, on peut parler aussi de la friche de l'escalette. C'est un parc de sculpture et d'architecture qui se trouve sur une colline face à la mer. C'est des vestiges des ruines d'une ancienne usine à plomb qui ont été réhabilitées pour des expositions d'art, de design, mais aussi d'architecture, de micro-architecture. Donc là aussi, c'est une façon de découvrir des choses de façon complètement différente. Enfin, si je m'éloigne un peu du modèle de la Néo-Gallerie, pour vous parler de lieux qui montrent très bien cette façon immersive de vivre et de comprendre le design. Je voulais parler d'un lieu que j'ai eu la chance de visiter il y a peu de temps, qui s'appelle l'Hôtel Solvay à Bruxelles. C'est une œuvre majeure de Victor Horta. On connaît la maison Victor Horta à Bruxelles, mais là, c'est vraiment son œuvre la plus totalitaire. C'est une maison familiale entièrement à nouveau, qui a été construite entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Il y est allé surtout des balustrades aux interrupteurs, en passant par le mobilier et les poignées de porte. Il a mis neuf ans à construire cette maison, avec un budget illimité, ce qui aide vraiment à aller au bout des choses. Cette maison témoigne aussi du progrès technique de l'époque. Par exemple, c'est une des premières maisons à Bruxelles à avoir eu l'eau chaude. Et fin janvier, la galerie Maison Parisienne a eu l'opportunité incroyable d'y présenter les œuvres de ces artistes, qui ont tous un rapport avec l'artisanat très fort ou un savoir-faire singulier. Donc vraiment, l'idée, c'était d'admirer la confrontation du design contemporain avec cette prouesse à renouveau, pour, encore une fois, mieux s'identifier, mieux se projeter. vraiment très beau. Bien sûr, cette maison, elle se visite toute l'année, mais sur rendez-vous en petits groupes. C'est vraiment un peu une... C'est des visites très particulières, mais qui ne se font pas avec... Ce n'est pas un musée. On prend son billet et on fait la queue. Tout à fait dans le même registre, qui est plus connu à la Villa Ossie-Cavroix, à 20 minutes de Lille, qui est un monument emblématique de l'architecte Robert Maestiva.

  • Speaker #0

    Ça, on connaît Laetitia.

  • Speaker #2

    C'est beau, c'est Lille. C'est mon pays !

  • Speaker #1

    C'est une œuvre d'art total là aussi, qui est commandée par un industriel de Roubaix au début des années 30. Donc il y a du design, du mobilier, au perspective de la maison, l'architecte a vraiment pensé tout dans les moindres détails. Il y a une diversité d'ambiances, toutes plus immersives les unes que les autres, ce qui permet de vraiment comprendre la proposition artistique de l'architecte et designer. Bon, pour revenir au début de ma chronique, ces propositions très immersives, au-delà d'être plaisante, originale, de fédérer les foules et de faire des photos... sur... C'est une manière pour les marques, pour les éditeurs, les designers, les créatifs d'aller plus loin, de marquer vraiment une empreinte de leur créativité et d'écrire leur histoire autrement, je dirais. Moi, je trouve qu'on est sur une bonne lancée et surtout, j'aime bien l'idée que ça fédère aussi bien les professionnels que les curieux, que les avertis, que les jeunes. Je trouve qu'on a une belle dynamique quand même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est canon.

  • Speaker #2

    Super, ça donne envie, mais moi, je n'ai pas retenu tous les mots. Il faudra que tu nous donnes les mots.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Ah oui, moi, je pourrais nous donner des noms. Des noms de lieu, tu veux dire ? Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #0

    Des mots que tu connais,

  • Speaker #2

    c'est pas ? Non, non, tu vois, je ne suis pas assez calée dans la question.

  • Speaker #3

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est fini.

  • Speaker #0

    Ça y est, tu peux aller te recoucher. Allez, au lit ! Allez, un bonnet, merci, au revoir. Merci, Marie. Billy, prouve-nous que tu as du vocabulaire.

  • Speaker #2

    J'ai du bouclier.

  • Speaker #0

    Maintenant, c'est moi qui ne connaisse pas. Ah oui ! Parce que je ne connais pas le dropping. Non, j'ai oublié le terme. Alors,

  • Speaker #2

    le drenching.

  • Speaker #0

    Drenching. What is the drenching ?

  • Speaker #2

    Alors, je commence. Pa-pon, pa-pon, pa-pon. Pourquoi ? Parce que je fais le pompier. Parce qu'on est au début de l'hiver, au cœur de l'hiver, du froid, de la grisaille et du vent. Et donc, je viens à la rescousse. Et aujourd'hui, je vais vous parler de couleur. Vous connaissez son pouvoir et ses bienfaits. Donc, on y va gaiement, on se lâche et on la fait entrer dans nos cœurs et surtout dans nos maisons. Vous savez, comme je l'adore, en particulier sur les murs, même si j'avoue m'être un peu calmée sur le sujet et avoir désormais aussi envie de teintes douces comme des beiges, etc. Mais le blanc, il n'y a rien à faire. Ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve ça ennuyeux à souhait. Et d'ailleurs, je trouve que tout ce sujet-là que je vais aborder, ça me fait aussi penser à... Finalement, on peut aussi scénographier son... Son propre intérieur et se faire des jolies choses qui changent un peu en s'amusant avec la couleur. Bref, je voulais vous parler d'une tendance qui s'appelle le color drenching et même le double drenching. Vous ne connaissez pas apparemment et j'en suis bien contente. En anglais, drenching, ça signifie arroser, doucher. C'est le fait de noyer sa pièce dans une seule et même couleur, du sol au plafond ou en tout cas des murs au plafond, en passant par les plaintes, les radiateurs, les placards, les moulures ou les poutres. Et même aussi, si on a envie, les accessoires, le mobilier, bref, la totale. Hop, on plonge la pièce dans un pot de peinture et le tour est joué. En fait, j'adore ce truc parce que ça permet de sortir de l'utilisation conventionnelle de la peinture et de se créer un intérieur bien à soi. Ça change radicalement la manière d'utiliser la couleur dans la maison, ce que je trouve hyper intéressant. Moi, en tout cas, ça m'a tapé dans l'œil, j'en ai vu pas mal. De toute façon, ça a toujours existé parce que c'est quand même très anglais. Mais là, on en voit pas mal. Récemment, justement, pendant le salon Maison Objet, il y avait le stand des tendances d'Elisabeth Leriche, qu'il utilise depuis longtemps dans ses scénos, où il y avait la présentation presse aussi des nouveautés de Maison Sarah Lavoine, qui avait entièrement repeint le premier étage de sa boutique Place des Victoires en faisant différentes pièces d'une seule couleur du sol au plafond. Et donc, c'est hyper visuel pour mettre en scène, justement, des objets. qu'on veut un peu faire ressortir. Et puis, c'est une technique qu'on voit aussi pas mal sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur Pinterest. Voilà, donc on peut dire que c'est une... Alors, d'où ça vient, pardon ? D'où ça vient, cette tendance ? On peut dire que ça puise ses racines dans plusieurs mouvements artistiques et époques, comme le Baos, le modernisme, qui étaient des mouvements qui prenaient la simplicité et la fonctionnalité, qui utilisaient des couleurs primaires et des monochromes pour créer... des espaces épurés et impactants, ce que le color drenching reprend en l'intensifiant. Mais ça fait aussi penser aux 70's qui ont vraiment le vent en poupe en déco en ce moment et qui utilisaient les couleurs vives et les motifs audacieux de manière assez conséquente. Et puis ça a aussi un petit côté très british, d'ailleurs ça cartonne là-bas, où on recouvre une pièce d'un papier peint, d'un tissu ou d'une couleur de manière assez forte. Et c'est d'ailleurs la marque de peinture anglaise Little Green qui a communiqué récemment sur cette idée de double drenching dont je vais vous parler. En fait, le color drenching, ça présente plein d'avantages et ça a en plus une influence non négligeable sur notre psychologie, ce qui explique son succès grandissant parce qu'on a tous besoin d'aller bien dans notre tête, n'est-ce pas ? Dans ce monde. Déjà, des avantages avec la personnalité que ça apporte à l'espace, puisque ça permet d'avoir une ambiance unique qui nous ressemble et reflète nos goûts et notre propre personnalité. En immergeant une pièce dans une seule couleur ou en combinant deux teintes fortes, on crée une atmosphère à la fois enveloppante et distinctive. Chaque pièce drenchée, parce que c'est aussi un verbe, devient un espace à part entière. Ça crée un effet visuel fort en attirant immédiatement l'œil. Et ça aussi comme avantage de faire ressortir certaines pièces de mobilier. Donc prenez un salon par exemple que vous allez plonger dans le vert, mettez un canapé jaune ou moutarde au milieu ou peignez la bibliothèque en rose et d'un seul coup le meuble en question devient vraiment la pièce maîtresse. Donc ça peut être un bon moyen de mettre en valeur aussi une belle pièce de mobilier design, ça permet le contraste.

  • Speaker #0

    Je crois que le drenching justement c'était, si tu avais tes murs verts, de mettre un canapé vert. Pas du tout, en fait.

  • Speaker #2

    Tu peux, non, mais tu peux faire les deux, en fait. C'est-à-dire que soit tu fais la totale, en fait, il y a plein de possibilités, ce n'est pas une règle, en fait. Oui, tu peux plonger et faire le canapé vert, etc. Ou au contraire, te dire, bon, ben voilà, j'ai un beau fauteuil d'un designer qui est jaune et la pièce va être verte. Et justement, je vais le faire ressortir en faisant un contraste. Soit tu contrastes, soit tu mets tout dans le... Bon, moi, j'aurais tendance à avoir envie de contraster, mais après, chacun fait ce qu'il veut, tu vois. Ce n'est pas une règle.

  • Speaker #0

    Non, non, non. C'est parce que je croyais que c'était ça. C'est pour ça.

  • Speaker #2

    Tu peux te plonger aussi, voilà, mobilier, accessoire, mais ça, c'est une question de goût. Oui. Mais je vois que tu suis. C'est très bien. Je suis contente. Alors, et ça va aussi avoir comme intérêt de gommer les délimitations des murs et donc de donner une impression de volume parce que le sol et les murs vont se confondre. Donc, c'est assez magique. Et puis, ça a aussi un effet sur notre psychologie, parce que vous le savez, les couleurs ont un impact sur nos émotions. Et en choisissant de drencher une pièce dans une couleur en particulier, on influence notre état d'esprit et celui de la personne qui entre dans cette pièce. On dit vraiment que c'est un booster. C'est vrai que quand tu regardes ces pièces hyper colorées, moi, je trouve que c'est assez énergisant. Donc, si on cherche le calme, on va partir sur des tons apaisants comme... plonger une pièce dans un bleu ciel ou un rose pastel ou un beige. Et puis au contraire, si on a envie de stimuler sa créativité, on va aller sur des couleurs comme du orange ou du jaune. Et si on veut plutôt favoriser la concentration dans un bureau, par exemple, d'ailleurs moi j'ai envie de repeindre mon bureau, j'y pense, je vous raconte ma vie. Là, il vaut mieux plonger dans le vert puisque le vert favorise la concentration. Reste ensuite à choisir la bonne couleur. Pour ça, il faut déjà identifier un ton que l'on aime, qui nous apporte de la joie ou du confort. Ensuite, voir ce que l'on souhaite pour la pièce en question. Est-ce que c'est plutôt une pièce où on va chercher l'apaisement ou plutôt l'énergie ? Et puis, la taille de la pièce peut aussi influer. Si elle est toute petite, certains vont préférer des couleurs claires qui auront tendance à la rendre visuellement plus grande. Il faut penser aussi à regarder l'orientation. parce que la lumière naturelle influence aussi la perception des couleurs. D'ailleurs, je me permets de faire une petite parenthèse autopromo, parce qu'il y a un outil qui est ultra pratique pour aider à choisir les couleurs dans la maison dont on parle dans notre dernier livre qui s'appelle « Vers toi » . Ça s'appelle le Bagua, qui est un outil qui permet de définir, de trouver la bonne couleur. correspondant à tel ou tel secteur de la maison et à savoir comment les marier entre elles. Moi, depuis que j'ai découvert ce truc-là, je trouve ça magique. Quand on ne sait pas à quelle couleur mettre, on regarde où est située la pièce et si c'est une pièce où... Ça correspond à des secteurs de notre vie, l'amour, la carrière, l'argent, etc. Et selon ce qu'on... Tout ça correspond à une couleur qui va donc dynamiser ce secteur et qui... correspond à l'orientation. Ça peut aider quand on cale un peu sur une couleur. Enfin, tenez compte aussi des éléments existants dans la pièce, tels que le sol, les meubles, les œuvres d'art, pour créer une harmonie. Parce qu'effectivement, si on a un sol d'une couleur, je ne sais pas, en terre cuite, des tomates ou des choses comme ça, on ne peut pas mettre non plus 36 000 autres couleurs qui vont jurer ou ne pas s'harmoniser. Donc ça, c'est le drenching. Et ensuite, vous avez donc le double drenching, qui est, vous l'aurez compris, le fait de jouer avec deux couleurs, complémentaires ou contrastées, pour créer un effet encore plus saisissant, toujours selon le même mode opératoire. C'est son évolution, en fait. Alors celui-là, c'est justement la marque Little Green qui propose ce terme, double drenching. Très prisé outre-manche, donc je vous disais. Donc si vous avez envie que ça vous tente, mais que vous avez un peu peur, Pourquoi ne pas partir sur une seule couleur, mais dans deux, voire trois nuances différentes ? Donc, par exemple, d'ailleurs, il faut aller voir sur leur site parce qu'il y a tout un... Enfin, ils montrent un petit peu. On peut mettre deux ou trois bleus parce qu'ils disent double, mais ça peut être triple aussi. Triple, triple. Tu mets deux ou trois bleus ou deux ou trois roses. Voilà, c'est hyper joli. Ou alors, on peut mettre deux nuances d'une même couleur qui vont venir se confronter à une autre radicalement différente. Par exemple, un salon dans les Bordeaux et Aubergine, qui sont donc deux tons dans les mêmes nuances, et venir contrebalancer avec un beige sur une bibliothèque ou une porte. C'est ce que je disais tout à l'heure, c'est vraiment jouer les contrastes et faire ressortir un élément en particulier. Autre exemple. choisir un plafond dans des tons, par exemple, caramel. On met des murs safrans, des fenêtres café. Donc, tout ça, c'est un peu les mêmes nuances. Et puis là, on vient tout contraster. On met un fauteuil rouge vif en plein milieu. Bon, ça, c'est un peu osé. Ça surprend, mais c'est hyper beau. Donc, regardez leur site parce qu'ils ont vraiment des bonnes idées. Ensuite, pour les marques, ça, les marques de peinture, il y en a 36 000. Vous allez chez votre éditeur de peinture préféré. Évidemment, il y a les Faro & Beau, les ressources, mais il y a aussi Bill Bocquet, qui est une marque française de Lille et qui fait des super jolies couleurs. Moi, j'ai découvert récemment une marque qui s'appelle Camel, que je ne connaissais pas du tout, qui a une super qualité de peinture et qui se pose hyper facilement, qui est hyper couvrante. Puis aussi, vous pouvez, si vous avez envie de ne pas le faire avec de la peinture, vous pouvez le faire aussi avec du papier peint, avec du tissu. Mettre une moquette au sol d'une couleur qui va s'assortir au mur. Ou on peut faire ça aussi dans les salles de bain, on voit pas mal du béton au sol qui remonte sur les murs. Voilà, ça peut se faire de plein de manières différentes. Il n'y a plus qu'à trouver là où les bonnes couleurs. Donc ça, il faut bien réfléchir. Il ne faut pas avoir peur d'acheter un échantillon. peindre des feuilles à cartes, c'est ce qu'il propose maintenant. Mais voilà, il ne faut pas mettre un tout petit truc sur son mur. Il faut vraiment bien regarder selon la lumière les différents moments de la journée, l'endroit où on va poser la peinture. Est-ce que c'est plutôt sur un mur ou est-ce que c'est à l'horizontale ? Et je pense que c'est hyper important de bien préparer et de se faire conseiller. Ce sont des marques qui ont l'habitude de leur couleur et qui savent vraiment bien comment les utiliser. Voilà, il fait toujours aussi gris dehors. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne une terrible envie de dégainer mes pinceaux et de passer à l'acte. Donc, je vous laisse et je vais peindre mon bureau.

  • Speaker #0

    C'est clair, la prochaine fois qu'on se voit, ce sera au printemps, ce sera mieux.

  • Speaker #2

    Dites-le, avec une petite voix, elle a mis son bonnet entre deux. J'ai froid.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup les filles. C'était super intéressant. A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Ciao.

  • Speaker #0

    Salut. Décodeur, c'est terminé pour aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir écouté en entier. Si vous avez aimé, n'oubliez surtout pas de vous abonner à cette émission pour ne pas rater les prochains épisodes. Bien sûr, vous pouvez aussi le partager sur Facebook, Twitter, LinkedIn ou en story Instagram, par exemple. Ça permet de le faire connaître à vos proches. Je suis Hortense Leluc et vous pouvez me retrouver sous le pseudo Hortense Déco ou via le compte Décodeur Podcast sur Instagram. Et si jamais vous écoutez sur iPhone via l'application Apple Podcast, vous pouvez aussi me laisser un commentaire, rubrique classement et avis, parce que plus j'ai de commentaires, plus Décodeur se démarque dans la jungle des podcasts, ce qui est très important pour moi pour me faire connaître encore plus largement et faire découvrir le monde de la déco au plus grand nombre. Voilà, merci et à très bientôt alors, ici ou ailleurs.

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Description

Tous les 2 mois, LE CLUB se rassemble pour vous parler déco, design, tendances, conseils pratiques et même transition écologique.

Chaque journaliste son thème et sa chronique :

  • Violaine Belle-Croix, rédactrice en chef de MARIE CLAIRE ENFANTS et citoyenne engagée via son média WITE sur Instagram, fera un petit pas de côté au monde de la déco et nous expliquera comment rendre un peu plus écolo sa vie digitale...

  • Billie Blanket, journaliste et influenceuse, nous décryptera la grande tendance du drenching pour repeindre ses murs (rassurez-vous moi non plus je ne connaissais pas !)

  • Marie Farman, journaliste spécialisée en design, analysera comment le monde du design inspire et suprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries classiques.


Un mix&match comme on les aime pour une discussion dans la joie et la bonne humeur !
Merci au French Design by Via de nous avoir accueillies au coeur de son expo SPEED DATING LOVE STORIES que vous pouvez découvrir jusqu'au 25 avril

Et merci à Tikamoon, fidèle partenaire de cette émission.


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> à parler de DECODEUR autour de vous, tout simplement...!

Merci beaucoup 👍   


Hortense Leluc, journaliste déco et fondatrice de DECODEUR  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez régulièrement Le Club, vous savez sûrement que Tikamoun soutient cette émission depuis plus de trois ans et j'en suis ravie car c'est une très belle marque dans l'univers du mobilier. Belle dans le sens que leurs meubles en bois massif sont beaux, dans un style à la fois contemporain et intemporel, mais aussi belle dans ses valeurs, son engagement et sa durabilité. Leur bois est sourcé, labellisé, travaillé par des artisans, monté par des ébénistes en assemblage traditionnel. Sans colle, sans vis et ils sont solides, voire même réparables et recyclables, bien sûr. Et alors, je voulais vous parler d'une grande actu. Ils viennent de créer toute une collection avec l'Opéra National de Paris. Ce qu'ils ont en commun, c'est le goût de la qualité, du raffinement et de l'exigence. L'idée que les gestes quotidiens et techniques parfaitement maîtrisés d'un ébéniste pourrait être comparable au travail sans relâche des danseurs qui répètent avec passion leurs pas. Je trouve que cette comparaison est très belle et complètement inédite. C'est la designer Charlotte Juillard qui a imaginé cette collection capsule que je vous invite à découvrir. Bienvenue dans Le Club, une émission de Décodeur, le podcast qui parle de celles et ceux qui font la déco aujourd'hui. Je m'appelle Hortense Leluc et dans Le Club, je suis accompagnée de trois chroniqueuses, Marie Farman, Violaine Belcrois et Billy Blanquette, des expertes de la déco, du design ou du lifestyle, pour parler de tout ça justement. Portraits, événements, idées déco, nouveautés, écologie, projets divers et variés. L'idée, c'est de partager nos repérages et nos bons plans dans la joie et la bonne humeur. Allez, bienvenue au club ! Bonjour à tous, bonjour les filles !

  • Speaker #1

    Bonjour Martin !

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on enregistre dans le French Design Gallery. Alors le French Design by VIA, je vous explique, c'est une vitrine permanente du design français. C'est une plateforme de rencontres, de tendances et d'expositions. Il y a 15 ans, ils ont lancé le Speed Dating Objet. C'est un grand rendez-vous annuel, à chaque fois dans un lieu prestigieux, pour permettre aux fabricants ou aux éditeurs de rencontrer des designers. Les premiers sont toujours en quête d'idées innovantes pour renouveler leur collection. Ils maîtrisent le savoir-faire, la fabrication. Et les secondes, les designers, sont souvent ces visionnaires qui transforment une idée en création. Et c'est comme ça que depuis 10 ans, Le French design a permis de se faire se rencontrer des tas de personnes de cette filière et de créer des alchimies. D'où le nom de cette expo au cœur de laquelle nous sommes installés aujourd'hui. Speed Dating, tu bois mes paroles.

  • Speaker #2

    Mais oui, j'écoute, mais je ne connaissais pas, je pensais à vachement bien.

  • Speaker #0

    Speed Dating Love Stories qui représente 10 ans de création contemporaine sur une scénographie de Maison Sarah Lavoine. On est donc au Via, au 120 Avenue Le Drurolin. Et c'est une exposition qui a lieu jusqu'au 25 avril, je crois. Voilà, je vous ai tout dit. C'était juste pour donner un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est un bel endroit, il faut venir voir, c'est très joli.

  • Speaker #0

    Ouais, l'exposition.

  • Speaker #2

    La belle chose.

  • Speaker #0

    Alors, de quoi on va parler aujourd'hui ? On commencera avec toi, Violaine Belcroix, rédac' chef de Marie-Claire Enfant et cofondatrice de 8 Médias. Tu vas faire un petit pas de côté sur la déco, mais qui va nous être bien utile parce que tu vas nous expliquer comment rendre un peu plus écolo notre vie digitale.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #0

    Marie Farman, toi, tu es journaliste spécialisée en design. Tu écris pour les plus grands titres de presse. Tu vas nous raconter comment le design inspire et surprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries ou des boutiques classiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et on terminera avec toi, Billy Blanquette. Billy Blanquette, tu es journaliste déco, très influente sur Instagram et tu vas nous parler du drenching et du double drenching. Oui,

  • Speaker #2

    je suis sûre que vous ne savez pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Une tendance qui consiste...

  • Speaker #2

    Ah non, tu ne vas pas spoiler.

  • Speaker #0

    Ah ben si, parce que comme ça, les sous-diteurs qui auront envie de partir un peu trop vite, ils vont s'accrocher à ta chronique. C'est une tendance qui consiste à peindre une pièce d'une seule couleur.

  • Speaker #2

    Ou de deux.

  • Speaker #0

    ou de deux. Bon, tu vas nous expliquer, parce que je ne connaissais pas le terme. Violaine, on t'écoute et je crois que tu voulais nous dire une petite...

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    alors en introduction, il faut que je fasse un petit « mais à coup de pas » , parce qu'il y a deux ou trois rubriques, j'ai parlé des briques de lait, en disant que c'était plus plat, donc ça prenait moins de place dans la poubelle à recyclage, et qu'il n'y avait pas de bouchons en plastique, donc que c'était mieux. Ce que je pensais vraiment, je vous promets. Et en fait, entre temps, j'en ai discuté avec quelqu'un qui a suivi une formation RSE très intéressante. Moi, je ne l'ai pas suivi la formation, mais j'ai beaucoup échangé avec cet ami qui m'a dit que non, le carton enduit. Donc, le carton enduit des briques de lait, c'est la catastrophe. Ça ne se recycle pas, ça ne se recycle même pas mal, ça ne se recycle pas. Donc tout ce qui est carton enduit, c'est-à-dire un carton où on a besoin de mettre de l'alimentaire, si ça ne fuit pas, si ça ne gondole pas, c'est qu'il y a un revêtement qui fait que ce n'est pas recyclable.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ils nous disent de le mettre dans la poubelle du recyclage ?

  • Speaker #3

    Mais ça, c'est ça le problème. C'est qu'en fait, dès que tu tires un fil pour essayer de comprendre... Ça s'ouvre sur la filière, le truc, le machin, et moi j'avoue que je ne suis pas non plus ingénieur réseau déchetterie.

  • Speaker #2

    Tu peux mettre un mot pour prendre les études, il veut l'aider. Arrête,

  • Speaker #3

    la définition de mon pied de cauchemar. Donc voilà, j'ai fait mon mea culpa, donc arrêter les briques de lait. Il faut acheter du lait consigné en bouteille.

  • Speaker #0

    Ah bah bien sûr.

  • Speaker #3

    Voilà, très pratique. Et sinon, je pense que de toutes les connaissances que je mets les unes à côté des autres, je me rends compte que la bouteille en lait... en plastique serait la moins pire, car elle n'est qu'en plastique. Donc, une matière unique est plus facilement recyclable que deux matières liées.

  • Speaker #2

    Après, tu as deux sortes de plastique, d'ailleurs. Il y en a un qui est brillant et puis tu as le vieux plastique blanc qu'on a... Tu vois, les... Oui, les monoprix, là. Ils sont brillants. Les bouteilles ? Oui, les bouteilles. Je ne sais pas, il y en a peut-être un qui est plus... Bon, bref.

  • Speaker #3

    Au prochain épisode, j'essaie d'avoir cette...

  • Speaker #2

    On ne veut plus plus de lait et allons directement le traire au pi.

  • Speaker #0

    N'importe quoi.

  • Speaker #2

    Mais oui,

  • Speaker #3

    la bonne idée. J'ai juste fait mon petit mea culpa, mais après, chacun fait ce qu'il veut dans son frigidaire. Moi, personnellement, je ne vais pas acheter du lait en bouteille consignée. Donc voilà, on fait comme on peut. Bref, aujourd'hui, je vous parle de complètement autre chose dont j'avais déjà abordé ça, je ne sais plus, dans une rubrique. C'est l'impact environnemental de nos vies digitales. La vie digitale, c'est beaucoup de choses aujourd'hui. Donc, c'est les réseaux sociaux, les photos qu'on prend, nos stockages de photos, de mails, de machins, de trucs. l'envoi de mails intempestifs, voilà, c'est tout ça. Qu'est-ce que ça a comme impact ? Et ce qui m'a donné envie de faire cette chronique, c'est que quand même, dernièrement, on parle beaucoup de l'intelligence artificielle. Ah, mais tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça... Et alors, bon, moi, je ne sais pas trop m'en servir, donc je ne m'en suis encore servi pour rien. Oui, mais je crois que quand tu mets le doigt dedans, c'est un peu compliqué. Et d'ailleurs, ça n'empêche pas... Je trouve que c'est assez intéressant comme démarche. On t'aide à te mettre sur le... Il faut bien formuler ta... Une intention. Exactement. Donc, ce n'est pas du tout pour critiquer la démarche intellectuelle, mais juste pour, à l'heure justement de cette IA, se rendre compte que tout ce qu'on fait avec un ordinateur, un téléphone, une tablette, etc., ça a une implication. Donc il est quand même urgent de se rendre compte que nos vies digitales ont un impact sur la planète et une responsabilité dans le réchauffement climatique direct. Alors j'ai essayé de vous prendre des chiffres qui puissent vous parler sans vous noyer, sans me noyer non plus, parce que hyper compliqué de s'y retrouver entre les gens qui parlent en pourcentage, les gens qui parlent en millions de tonnes de CO2, etc. Donc j'ai essayé de vous faire un petit récap que j'ai trouvé. Les chiffres apparemment les plus fiables sont ceux de l'ADEME. L'ADEME et l'Autorité de régulation des communications, ARCEP, ont publié une étude pour mesurer l'empreinte environnementale du numérique en France. Ils analysent les impacts liés aux équipements et infrastructures sur l'ensemble du cycle de vie. C'est ça qui est important. 2,5% de l'empreinte carbone de la France est liée au numérique. C'est un peu plus que le secteur des déchets. Si vous faites attention à vos mails, mais que vous achetez des bouteilles en plastique de lait, peut-être qu'on peut dealer quelque chose d'assez équilibré. 20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l'ensemble du cycle de vie des équipements à l'échelle de la France, au secours quand même. 62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées par an pour produire et utiliser les équipements numériques, au secours bis. Et 300 millions de tonnes de CO2 émis par le streaming vidéo, au secours. 70% de l'impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à l'étape de fabrication du matériel. Et ça aussi, c'est important pour après l'usage qu'on en fera. 20% concerne la phase d'usage. Sam Altman, le patron d'OpenAI, c'est l'entreprise qui a popularisé l'usage des IA génératives avec son programme ChatGPT dont on parlait tout à l'heure, a reconnu en 2024 ne pas réellement savoir mesurer les besoins en énergie de cette technologie. Enfin, et après je m'arrête un petit peu avec les chiffres, un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft, qui a été publié sur

  • Speaker #2

    X, pardon,

  • Speaker #3

    montre qu'à mesure que ces investissements dans l'IA explosent, le géant technologique s'éloigne de la neutralisation de ces émissions carbone d'ici 2030. Donc en fait, ça c'est une source reporter. Donc en fait, on voit quand même l'implication, plus on utilise... Comment dire... les capacités de tous ces outils qui sont mis à notre disposition, plus on émet de CO2. Ça, il y a un lien direct. Donc, avant d'arriver dans des magasins tout beaux, tout marketés et tout de verre vêtu, les smartphones, ordinateurs et autres terminaux numériques ont parcouru des milliers de kilomètres et ont connu une chaîne de fabrication qui carbure aux énergies fossiles. L'extraction minière de composants dont les plus connus sont les métaux rares. L'assemblage du produit fini à des milliers de kilomètres et leur transport vers le lieu de vente, évidemment, on se rend bien compte que ça ne peut pas être neutre en carbone. Par exemple, pour un portable de 2 kg, sa fabrication émet 103 kg de CO2.

  • Speaker #2

    Un portable de 2 kg ? Mais qu'est-ce qu'il fait un kilo ?

  • Speaker #3

    Un portable qui pèse 2 kg, ça émet 103 kg de CO2. Sur les 156 émis sur l'ensemble de son cycle de vie. Donc c'est vraiment la fabrication. Donc vous me voyez arriver sur les renouvellements de vos parcs informatiques, il faut se calmer, il faut vraiment y aller doucement. Bon alors évidemment personne ne va s'arrêter de téléphoner, de faire ses comptes du week-end sur Tricount, ses itinéraires sur Maps, personne ne va se priver de sa newsletter préférée, personne ne va cesser de s'envoyer des emails, cependant quelques pratiques pourraient améliorer tout cela sans changer le monde, et ça c'est aux politiques de le faire, donc on est très impuissants face à ça. J'ai fait sur trois choses. Il y a les pratiques pour les mails, les pratiques pour le stockage des données et après, la durabilité, évidemment. Sur les mails, et nous, on le sait quand même, pour recevoir notre activité quotidienne, passe par recevoir des emails. Recevoir des emails et ouverture des emails. Combien, toi ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 400, non ?

  • Speaker #3

    Oui, moi, je dirais 200, pour ma part. Donc, énormément.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas combien de milliers que je n'ai pas ouverts, surtout. C'est ça.

  • Speaker #3

    Oui, alors ça, tu pourrais les jeter.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne les supprimes pas ?

  • Speaker #3

    Tu peux les jeter. Tu les jettes,

  • Speaker #2

    tu prends les non-lus et tu supprimes d'un coup. Tu ne peux pas tout d'un coup. Je ne peux pas, non.

  • Speaker #0

    Psychologiquement, tu ne peux pas ? Si, je pourrais.

  • Speaker #2

    Non, je ne peux pas techniquement, je crois.

  • Speaker #0

    Tu fais mille par mille. Tu prends une demi-heure et puis… Oui,

  • Speaker #3

    voilà. Il faut prendre un peu de temps. Est-ce qu'on le fait quotidiennement pour effacer les mails inutiles ? Se désamoder ? des newsletters inutiles. Tu la reçois deux fois, tu ne la lis pas, bam, on arrête.

  • Speaker #2

    Des trucs qui s'abonnent à toi sans que tu ne demandes rien du tout.

  • Speaker #3

    Je veux désabonner et envoyer des mails pour dire je reçois ce mail en double. Moi, je fais beaucoup ça aussi. Je reçois ce mail en double, merci de vérifier. Comme ça... vous recevez déjà moins de mails, ça vous pollue moins l'esprit, c'est mieux pour votre charge mentale et c'est beaucoup mieux pour la planète. Parce que tous ces mails envoyés, envoyés, reçus, envoyés, reçus, c'est comme mettre en copie la terre entière. Bon, nous, peut-être un peu moins, mais dans les boîtes, c'est vraiment une pratique très répandue. Alors que finalement, quand tu mets une personne, tous ceux qui sont en copie ne se sentent pas concernés. Donc, à quoi ça sert peut-être ? Il faut trouver d'autres systèmes. La pratique du mail, en fait... En 20 ans, on ne travaille plus sans e-mail. Mais il y a des bonnes pratiques à mettre en place parce que ce ne sont pas des opérations blanches d'envoyer un e-mail, de le recevoir, de le jeter ou de ne pas le jeter, l'ensemble. Et puis, il y a un autre truc aussi, j'ai remarqué, et ça, c'est humain, on veut tout garder. Ça, c'est vrai aussi pour les photos. On veut tout le temps tout garder. Au cas où. Au cas où. Et en fait, j'ai remarqué, vous y allez, vous, dans vos archives de mail et vos archives ? On y va très peu quand même. Pas du tout.

  • Speaker #0

    De mails, non, mais des mails professionnels, tu peux de temps en temps chercher des échanges historiques. Il y a 3-4 ans, tu tapes un nom et tu es content de retrouver.

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve jamais parce que je supprime le résultat de réponse.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #2

    tu renvoies un mail pour savoir.

  • Speaker #3

    C'est moi. On s'est regueulé en quelle année ? Bref, tout ça pour dire que c'est hyper important de faire ça et d'essayer de rationaliser les emails qu'on reçoit et les emails qu'on envoie. Après, il y a le stockage des données, donc des mails aussi, évidemment. Si vous arrivez à, par exemple, si on classe les mails par projet, si un projet date de 4 ans, peut-être qu'on n'en a plus besoin. Voilà, à chacun à voir en fonction de son activité et de ses besoins. Favoriser l'usage du disque dur. En fait, le disque dur, c'est merveilleux. Ça a évidemment une empreinte carbone, parce qu'il faut le fabriquer aussi. Dedans, il y a des composants aussi qui viennent de loin, etc. En revanche, on le garde à vie. On les numérote par année. 2023, bam, 2024, bam. Et comme ça, vous pouvez vous rassurer, avoir vos données et vous n'êtes pas dans un cloud. Les clouds, c'est des data centers qui tournent 24 heures sur 24 et qui chauffent donc et pour lesquels on a besoin d'émettre beaucoup de CO2. Donc, moi, je conseille des petits disques durs qui s'appellent les T7 chez Samsung, qui sont minuscules. qui peuvent tomber et qui ne se cassent pas, ils sont incroyables, même assez jolis, bien designés, en plein de couleurs. On arrête de vouloir tout stocker, on n'est pas obligé d'avoir la photo de la première carotte en cinq exemplaires. Le numérique, avec nos enfants, moi en tout cas je sais que je ne prends pas une photo, j'en prends cinq ou six. On peut essayer de se dire, déjà j'en prends six, mais peut-être que je n'en garde qu'une, ce serait déjà pas mal. Et puis aussi, il y a une autre pratique, à mon avis, qui a énormément d'impact, c'est le fait d'envoyer une photo pour dire quelque chose. T'es dans une rue qui te fait penser à quelqu'un, t'envoies la photo, t'as ton thé terminé, tu envoies à ta copine, nanana... Toutes ces photos qui ne servent à rien, que vous n'allez jamais garder... Je fais ça aussi. Quand j'ai écrit cette rubrique, je vais essayer d'interroger aussi ce que j'en faisais, de tout ça, de tous ces contenus. Vous voyez ces fils WhatsApp, là ? Si vous ne faites pas attention, toutes les photos sont inscrites dans votre pellicule. Des tonnes de gifs et de trucs qui pèsent lourd, qui n'ont pas d'intérêt, qu'on n'a pas envie de retrouver. Voilà, en fait, c'est essayer d'être sélectif. On peut le désactiver. Oui, on peut le désactiver, exactement. En fait, il faut juste avoir le réflexe de se dire, est-ce que j'ai envie de me stocker ça, ou de stocker ça, ou de stocker ça ? Et je trouve que même d'un point de vue de santé mentale, se sentir plus légère, moins sous les mails. Moi, j'entends souvent... Tu sais, tu regardes le téléphone de quelqu'un, il y a 450 notifications rouges et même ça, ça doit être stressant à terme, tu vois, d'avoir toujours un truc d'alarme, etc. Voilà, et puis quand votre appareil rame, je trouve que ce qui est intéressant, c'est très tentant. Moi, j'ai un téléphone qui commence à dire qu'il ne veut pas ceci, il ne veut pas cela, il ne veut plus télécharger, je ne sais pas si, je ne sais pas quoi. On a envie de le changer, on a envie que ça aille vite, c'est aller hop, hop. Mais en fait, le truc, c'est que ce téléphone, il a pris plus de carbone à être construit qu'à être utilisé. Donc vraiment, si vous pouvez effacer au fur et à mesure, nettoyer vos appareils, alléger les mémoires, etc., ça contribue aussi à les garder beaucoup plus longtemps, pas les mettre trop chaud, trop froid, les protéger du sable. Comme ça, vous gardez votre appareil plus longtemps, vous faites des économies. En plus, que c'est quand même pas donné, toutes ces petites choses. Donc voilà, j'en viens évidemment à la durabilité. Pour garder vos équipements le plus longtemps, il faut lutter contre cette tentation infernale de toujours vouloir changer ses équipements. Il y a plein de petits magasins maintenant qui réparent à Paris, dans toutes les villes. Chez moi, c'est Saint-Malo-des-Blocs, mais j'imagine que vous, vous avez en bas. Et franchement, ce n'est pas très cher. 30 euros, 10 euros, vous pouvez changer la batterie, vous pouvez changer la vitre. Même un téléphone tombé, cassé peut être réparé. Les ordinateurs arrivent à récupérer tous les disques durs. Donc c'est vraiment... Avoir ce réflexe-là au lieu toujours d'aller chez une grande enseigne qui va vous vendre un équipement neuf, c'est assez intéressant.

  • Speaker #2

    Une belle pomme.

  • Speaker #3

    Peut-être. Et après, justement, pour ne pas parler de la belle pomme, j'aurais voulu vous parler de Fairphone. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est une marque basée à Amsterdam qui fait des téléphones.

  • Speaker #0

    F-A-I-R.

  • Speaker #3

    F-A-I-R, comme juste. Donc, elle fait un smartphone, un casque Bluetooth. et des écouteurs non filaires.

  • Speaker #0

    Bluetooth ? Non, des oreillettes.

  • Speaker #3

    Ah,

  • Speaker #0

    tu vois. Je m'en ai hyper connu avec les phones.

  • Speaker #3

    Donc voilà, Fairphone, c'est une marque déjà qui fait de très beaux objets. Tout ce qu'ils font, ils le font avec beaucoup de soin. Un téléphone et le casque, ils font très peu de choses, mais le téléphone et le casque sont ultra robustes. Mais vraiment, j'en ai fait l'expérience. Pas sur moi, mais dans la famille, on en a. Et vous pouvez tout réparer, tout changer, tout adapter. C'est-à-dire que vous achetez une coque de téléphone, avec un téléphone, avec tant de mémoire, telle qualité de photo, telle batterie, etc. La vitre, vous pouvez tout changer, tout réparer vous-même. C'est-à-dire que le téléphone, d'ailleurs, si ça vous intéresse, je vous enverrai les photos, ils ont fait des photos d'éclatés. Donc, il y a tous les éléments mis en 3D, c'est assez joli. Ils ont vraiment une communication hyper maligne. Toutes leurs vidéos sont super.

  • Speaker #2

    J'imagine que tu n'as pas un iOS qui fait qu'au bout d'un moment, ton truc est obsolète.

  • Speaker #3

    Tu es obligé de changer de système d'exploitation. Donc, quand tu es très habitué de la pomme, il faut sortir du truc. Mais une fois que tu en es sorti, tu as un appareil robuste que tu peux réparer, que tu gardes beaucoup plus longtemps en moyenne. Eux, en fait, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont débuté, nous avons débuté sous la forme d'une campagne de sensibilisation pour alerter sur l'utilisation des minerais du sang. Vous savez, tous ces minerais qu'on doit évidemment aller chercher dans des mines et qui sont mal exploités. Et quand je dis mal, c'est un euphémisme. Et aux pratiques minières dans l'industrie électronique, le message a été entendu. Et de ce mouvement, ils en ont fait en 2013 une entreprise. L'idéalisme nous a mis en marche, le changement nous pousse à continuer. Donc il y a des salariés, c'est un modèle qui fonctionne. Plein d'usagers, évidemment moins que ce qu'on connaît classiquement, mais ils ont réussi à faire quelque chose d'hyper beau, hyper design, hyper robuste, et qui ne, comment dire, ils ne vont pas dans les zones, ils n'extraient pas de minerais des zones en conflit, parce que le problème c'est que ces minerais viennent principalement de pays en guerre, et je me demandais pourquoi pays en guerre ou pas pays en guerre, ça ne changeait pas les conditions, et en fait ce qu'on m'a expliqué c'est que... Évidemment, quand tu es un pays en guerre, il y a moins de réglementation, il y a moins de surveillance, il y a moins de trucs. Donc, évidemment, c'est plus facile de mal faire les choses. Donc, cette boîte est super. Je vous invite à aller regarder. Et en plus, le téléphone fait des super photos. Mais vraiment...

  • Speaker #2

    Et c'est cher ?

  • Speaker #3

    Tu sais si c'est... Par exemple, le dernier, je ne veux pas te dire de bêtises, mais je crois que c'est dans les 400 ou 500 euros par rapport au... Hein ? C'est... pas... Et vraiment, tu peux le réparer, c'est hyper facile. J'ai essayé de changer un écran, j'ai réussi. Et je suis vraiment pas du tout une déco. Donc voilà ce que je voulais vous dire pour commencer la nouvelle année. Effaçons nos e-mails et ne changeons pas de téléphone.

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai quand même une toute petite question. Désolée, pardon, j'ai une petite question. Qu'est-ce qu'on fait d'un... Là, moi, j'ai deux ordis chez moi qui sont vieux.

  • Speaker #0

    T'as sorti le SAV Darty.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais d'un vieil ordi ? Je ne sais pas quoi en faire, moi.

  • Speaker #3

    Parce qu'il est cassé ?

  • Speaker #2

    Non, on ne s'en sert plus parce qu'ils sont vieux,

  • Speaker #3

    ils rasent. Ah,

  • Speaker #2

    tu peux les donner.

  • Speaker #3

    Il y a des associations qui prennent, par exemple. Emmaüs, c'est possible qu'ils reprennent. Tu peux les apporter chez un réparateur. Eux, ils les récupèrent et ils ont les filières où ils savent très bien récupérer les trucs qui marchent encore,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #3

    Il y en a qui rachètent, mais en général, le truc du numérique, c'est que ça s'obsolète. Oui,

  • Speaker #2

    je sais.

  • Speaker #3

    Et sinon, déchetterie. Mais je sais que dans les grands pays, la déchetterie, c'est plus une mission. Mais vraiment, il ne faut pas les laisser végéter chez vous. Il ne faut pas les jeter dans la poubelle. C'est interdit, interdit, interdit. Et il faut vraiment... trouver les personnes, la déchetterie, ils arrivent à récupérer les composants. Après, c'est très long.

  • Speaker #0

    Et les piles, tiens ?

  • Speaker #3

    Les piles, ça, t'as plein d'endroits dans les magasins. Le Roi Merlin, il y a des bornes. Là, je pense à le Roi Merlin, mais je sais qu'il y en a vraiment partout. Je pourrais faire peut-être une petite rubrique déchetterie à chaque fois, si vous voulez. J'adore.

  • Speaker #0

    Je suis contente d'être associée à la déchetterie.

  • Speaker #3

    Je trouve que c'est l'avenir.

  • Speaker #2

    Belle. T'as vu, t'es en verre avec un micro-verre.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    t'es en train de me traiter de belle. Non, pas poubelle, au contraire, mais t'es avec le sac vert. En fait, t'es écolo à mort, là.

  • Speaker #0

    Marie, alors Marie, bon courage. Marie, tu es toute malade. Donc, merci d'être là avec nous.

  • Speaker #1

    Merci. Je m'excuse d'avance pour ma potentielle inefficacité.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. T'inquiète pas. Vivez. Oui, on t'écoute.

  • Speaker #1

    Alors, au début du mois de janvier avait lieu à Paris le salon Maison Objet, que j'imagine vous avez toutes vu. Et depuis quelques années, il y a plein d'événements qui se grèpent en ville, comme par exemple Paris Déco Off, qui était en janvier dédié au tissu, mais aussi Maison Objet In The City dans la capitale. Donc plein d'événements un peu off comme ça. Et depuis quelques temps, on peut remarquer que les marques, les éditeurs, les créatifs redoublent d'inventivité pour proposer des expositions qui soient plus inspirantes, surprenantes, singulières. Et notamment... en investissant des lieux soit un peu atypiques, soit extraordinaires, qui ne sont plus forcément des boutiques ou des showrooms classiques. Donc plus largement et même en dehors de ces rendez-vous pros. Moi, je trouve que le modèle de la galerie design et des expositions qui lui sont dédiées est aujourd'hui assez redéfini pour proposer plutôt des expériences, des immersions et des scénographies impactantes.

  • Speaker #0

    Et tu as des exemples à nous donner, par exemple sur la dernière Design Week ?

  • Speaker #1

    Si on prend la dernière Design Week, par exemple, si je vous donne quelques petits exemples que moi, j'ai vus, que j'ai aimés, vous pouvez aller découvrir le mobilier en rotin d'Atelier Vim dans un atelier historique du peintre Édouard McEvoy, je pense, ça se dit comme ça, dans le 6e arrondissement. Donc là, c'était une façon de découvrir la nouvelle collection, mais dans un lieu vraiment exceptionnel et très peu ouvert au public.

  • Speaker #2

    J'ai pas reçu le mail.

  • Speaker #1

    On pouvait aussi aller voir les luminaires signées du jeune designer Edgar Jaillet pour la maison de Lille Ausha de Chantilly, du mobilier haut de gamme fait par des architectes d'intérieur dans les extraordinaires locaux remplis de boiseries anciennes de Féo Boiserie. On peut aller aussi et aller aussi admirer, et je crois que vous êtes tous allés voir, la spectaculaire scénographie des tissus Pierre Fray, mise en scène à l'hôtel de Guise, qui est un hôtel particulier à l'abandon dans le 7e arrondissement. Et je crois que vous avez tout allé. Oui,

  • Speaker #2

    on est allé. Mis en scène par Elisabeth Leriche.

  • Speaker #1

    Le but, c'est vraiment de proposer au public une immersion scénographique dans des lieux qui soient soit confidentiels, soit extraordinaires, pour mieux se projeter, s'inspirer et puis même un peu rêver. Parce que c'est vrai que si on prend l'exemple de Pierre Frey, il y avait quelque chose de très fantasmagorique là-dedans. Il y a un moyen de bien...

  • Speaker #2

    c'est un moyen de bien mettre en scène et de montrer justement plutôt que de montrer des liasses de tissus quoi le produit différent ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas Marie, pourquoi tu crois qu'elle vient d'où cette tendance ?

  • Speaker #1

    alors cette tendance d'investir des lieux comme ça qui soient très incarnés ou alors des petits écrins ou des lieux carrément spectaculaires, c'est vraiment très largement inspiré de tout ce qui se fait à Milan déjà depuis de nombreuses années donc lors du salon du meuble de Milan et de la design milanaise qui a lieu chaque année au mois d'avril qui est vraiment la grande messe du design qui réunit tout un public international ... Les marques et les designers investissent souvent des palais historiques, mais aussi ça peut être des théâtres, des piscines municipales, des églises. On a eu aussi l'exemple d'un club de tennis, un ancien abattoir désaffecté, une usine de pharmaceutique réhabilitée. Et même en avril prochain, une célèbre marque de mode qui s'associe à un designer fera par exemple son événement dans un train des années 50. Donc vraiment, ils redoublent de créativité et d'inventivité pour trouver des lieux toujours hyper surprenants et fédérateurs qui vraiment, tout le monde a envie d'y aller. Et surtout à Milan, ce qui est vraiment le plus connu, c'est les appartements. Ils investissent de très beaux appartements, entièrement réinvestis pour exposer des nouvelles collections. Des mises en scène avec un goût toujours très singulier, souvent assez faste, grandiloquent, presque cinématographique. Bien sûr, les meilleurs dans cet exercice, c'est les dix morais, les architectes d'intérieur et designers, qui eux sont vraiment les dieux de ce domaine. Donc, ces lieux qui sont à la fois, qui peuvent être majestueux, mais aussi populaires, quand je pense par exemple à la piscine municipale. ou méconnus, des petits trésors cachés dans les villes, ont fait la renommée et vraiment la singularité de Milan et de sa Design Week parce que c'est une manière de rendre le design plus accessible, je trouve, plus joyeux, plus inspirant. C'est ouvert à tous et à tout le monde. Ça permet de fédérer les foules parce que ça attire beaucoup de monde, bien sûr, si on propose un lieu extraordinaire à découvrir avec une scénographie incroyable. Ça va brasser les publics, ce que je trouve assez intéressant. Et ça, ce n'est pas que pour les pros. Mais surtout, ça apporte beaucoup aux marques. Aux éditeurs, aux designers, ça apporte de la visibilité car les images sont hyper relayées sur les réseaux sociaux. C'est aussi une manière de montrer justement leur créativité, leur audace, leur ADN. Il y a vraiment de l'enjeu pour une marque, pour un designer ou pour un architecte d'intérieur, à investir un lieu comme ça un peu en dehors de sa zone de confort. Alors bien sûr, il faut qu'il y ait du sens, il faut qu'il y ait un lien avec la marque ou le designer pour que l'opération fonctionne, que ce ne soit pas juste un bon coup de com'. Et moi, je trouve qu'en France, on essaie justement de retrouver cette énergie, enfin de trouver cette énergie. En copiant un peu le modèle milanais, mais pas de façon péjorative, mais d'en s'en inspirer. Et on a tout à y gagner parce que ça rend le secteur plus dynamique, plus inspirant, plus ouvert. Ça ouvre, comme je disais tout à l'heure, à de nouveaux publics. Et on a de quoi faire, notamment à Paris, qui regorge quand même de lieux extraordinaires.

  • Speaker #2

    Oui, mais il serait temps, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous parles de lieux plutôt événementiels que tu as reliés à la Design Week. Mais est-ce qu'il y a des lieux ou des galeries qu'on peut aussi aller découvrir comme ça toute l'année ?

  • Speaker #1

    Oui, là, je vous ai parlé d'événements ou d'expositions éphémères qui sont plutôt reliées à des événements professionnels. Mais toute l'année, vous pouvez aussi aller voir et visiter certains lieux, comme par exemple à Paris. Allez admirer la sélection hyper pointue de mobilier 20e à la Senors Gallery. Alors, la Senors Gallery, c'est une grande galerie qui est ouverte il n'y a pas très longtemps. C'est près du Père Lachaise, dans le 20e arrondissement. Ce n'est pas très facile à trouver, mais c'est surtout un lieu extraordinaire, spectaculaire. C'était une ancienne fabrique de jouets faite par Gustave Eiffel, qui a été réinvestie. Senners Gallery, pardon. S-C-E-N-E-R-S, Galerie à l'anglaise. Ça a été réinvesti par des jeunes galeristes créatifs qui ont déjà réinvesti ce lieu de façon très, très belle. Et ils présentent du mobilier 20e des grandes signatures, mais pas que. Ils confrontent les époques dans des scénographies très, très minimalistes. Mais vraiment, c'est très beau comme endroit. Ça ne peut pas vous laisser indifférent. Voilà, sinon dans un tout autre registre, il y a l'appartement galerie de la jeune Alexandra Barcia, qui a une société qui s'appelle House of Barcia, c'est près du Palais Royal. Alors là, c'est un immense appartement parisien, très typique haussmanien, où elle met en scène tous les objets et les meubles vintage qu'elle chine. Elle donne justement une très grande importance à la scénographie, afin de plonger vraiment ses visiteurs et ses acheteurs dans un autre espace-temps. Vous pouvez aller voir un petit aperçu sur son site internet parce qu'elle vend en ligne, mais surtout je vous conseille d'y aller parce que c'est une proposition super intéressante. Un peu dans le même style aussi, on a dans le 9e arrondissement l'appartement-galerie de Sandi Roy qui propose dans un cadre très intime, c'est vraiment un très joli appartement dans lequel elle a aménagé de la salle de bain à la cuisine, des petites scénographies comme ça très... très joli avec des objets chinés effectivement aussi et tous les objets sont à vendre donc c'est une façon de se projeter de façon plutôt inspirationnelle. En dehors de la capitale il y a aussi de très belles initiatives je vous en donne quelques unes comme ça mais tout au long de l'année il y a quand même des choses qui se passent très belle par exemple chaque été l'architecte Isabelle Castanier ouvre au public sa maison de famille à Saint-Tropez donc qui est située sur la célèbre place d'Elis et elle y présente le travail d'artistes et d'artisans dont elle admire le travail. Mais toutes les œuvres sont installées dans la maison, du jardin aux chambres. Et là aussi, il y a un côté très intimiste. Puis c'est la parfaite occasion de se projeter un peu dans son univers, mais aussi de voir des pièces de design et des pièces d'artisanat, vraiment dans un contexte domestique à vivre. Donc c'est pareil, tout ça, c'est une question d'immersion et je pense qu'on a plus facile pour se projeter. Alors après, dans un autre contexte, à Marseille, pas très loin là, si on va aller vraiment vers l'extérieur, on peut parler aussi de la friche de l'escalette. C'est un parc de sculpture et d'architecture qui se trouve sur une colline face à la mer. C'est des vestiges des ruines d'une ancienne usine à plomb qui ont été réhabilitées pour des expositions d'art, de design, mais aussi d'architecture, de micro-architecture. Donc là aussi, c'est une façon de découvrir des choses de façon complètement différente. Enfin, si je m'éloigne un peu du modèle de la Néo-Gallerie, pour vous parler de lieux qui montrent très bien cette façon immersive de vivre et de comprendre le design. Je voulais parler d'un lieu que j'ai eu la chance de visiter il y a peu de temps, qui s'appelle l'Hôtel Solvay à Bruxelles. C'est une œuvre majeure de Victor Horta. On connaît la maison Victor Horta à Bruxelles, mais là, c'est vraiment son œuvre la plus totalitaire. C'est une maison familiale entièrement à nouveau, qui a été construite entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Il y est allé surtout des balustrades aux interrupteurs, en passant par le mobilier et les poignées de porte. Il a mis neuf ans à construire cette maison, avec un budget illimité, ce qui aide vraiment à aller au bout des choses. Cette maison témoigne aussi du progrès technique de l'époque. Par exemple, c'est une des premières maisons à Bruxelles à avoir eu l'eau chaude. Et fin janvier, la galerie Maison Parisienne a eu l'opportunité incroyable d'y présenter les œuvres de ces artistes, qui ont tous un rapport avec l'artisanat très fort ou un savoir-faire singulier. Donc vraiment, l'idée, c'était d'admirer la confrontation du design contemporain avec cette prouesse à renouveau, pour, encore une fois, mieux s'identifier, mieux se projeter. vraiment très beau. Bien sûr, cette maison, elle se visite toute l'année, mais sur rendez-vous en petits groupes. C'est vraiment un peu une... C'est des visites très particulières, mais qui ne se font pas avec... Ce n'est pas un musée. On prend son billet et on fait la queue. Tout à fait dans le même registre, qui est plus connu à la Villa Ossie-Cavroix, à 20 minutes de Lille, qui est un monument emblématique de l'architecte Robert Maestiva.

  • Speaker #0

    Ça, on connaît Laetitia.

  • Speaker #2

    C'est beau, c'est Lille. C'est mon pays !

  • Speaker #1

    C'est une œuvre d'art total là aussi, qui est commandée par un industriel de Roubaix au début des années 30. Donc il y a du design, du mobilier, au perspective de la maison, l'architecte a vraiment pensé tout dans les moindres détails. Il y a une diversité d'ambiances, toutes plus immersives les unes que les autres, ce qui permet de vraiment comprendre la proposition artistique de l'architecte et designer. Bon, pour revenir au début de ma chronique, ces propositions très immersives, au-delà d'être plaisante, originale, de fédérer les foules et de faire des photos... sur... C'est une manière pour les marques, pour les éditeurs, les designers, les créatifs d'aller plus loin, de marquer vraiment une empreinte de leur créativité et d'écrire leur histoire autrement, je dirais. Moi, je trouve qu'on est sur une bonne lancée et surtout, j'aime bien l'idée que ça fédère aussi bien les professionnels que les curieux, que les avertis, que les jeunes. Je trouve qu'on a une belle dynamique quand même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est canon.

  • Speaker #2

    Super, ça donne envie, mais moi, je n'ai pas retenu tous les mots. Il faudra que tu nous donnes les mots.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Ah oui, moi, je pourrais nous donner des noms. Des noms de lieu, tu veux dire ? Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #0

    Des mots que tu connais,

  • Speaker #2

    c'est pas ? Non, non, tu vois, je ne suis pas assez calée dans la question.

  • Speaker #3

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est fini.

  • Speaker #0

    Ça y est, tu peux aller te recoucher. Allez, au lit ! Allez, un bonnet, merci, au revoir. Merci, Marie. Billy, prouve-nous que tu as du vocabulaire.

  • Speaker #2

    J'ai du bouclier.

  • Speaker #0

    Maintenant, c'est moi qui ne connaisse pas. Ah oui ! Parce que je ne connais pas le dropping. Non, j'ai oublié le terme. Alors,

  • Speaker #2

    le drenching.

  • Speaker #0

    Drenching. What is the drenching ?

  • Speaker #2

    Alors, je commence. Pa-pon, pa-pon, pa-pon. Pourquoi ? Parce que je fais le pompier. Parce qu'on est au début de l'hiver, au cœur de l'hiver, du froid, de la grisaille et du vent. Et donc, je viens à la rescousse. Et aujourd'hui, je vais vous parler de couleur. Vous connaissez son pouvoir et ses bienfaits. Donc, on y va gaiement, on se lâche et on la fait entrer dans nos cœurs et surtout dans nos maisons. Vous savez, comme je l'adore, en particulier sur les murs, même si j'avoue m'être un peu calmée sur le sujet et avoir désormais aussi envie de teintes douces comme des beiges, etc. Mais le blanc, il n'y a rien à faire. Ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve ça ennuyeux à souhait. Et d'ailleurs, je trouve que tout ce sujet-là que je vais aborder, ça me fait aussi penser à... Finalement, on peut aussi scénographier son... Son propre intérieur et se faire des jolies choses qui changent un peu en s'amusant avec la couleur. Bref, je voulais vous parler d'une tendance qui s'appelle le color drenching et même le double drenching. Vous ne connaissez pas apparemment et j'en suis bien contente. En anglais, drenching, ça signifie arroser, doucher. C'est le fait de noyer sa pièce dans une seule et même couleur, du sol au plafond ou en tout cas des murs au plafond, en passant par les plaintes, les radiateurs, les placards, les moulures ou les poutres. Et même aussi, si on a envie, les accessoires, le mobilier, bref, la totale. Hop, on plonge la pièce dans un pot de peinture et le tour est joué. En fait, j'adore ce truc parce que ça permet de sortir de l'utilisation conventionnelle de la peinture et de se créer un intérieur bien à soi. Ça change radicalement la manière d'utiliser la couleur dans la maison, ce que je trouve hyper intéressant. Moi, en tout cas, ça m'a tapé dans l'œil, j'en ai vu pas mal. De toute façon, ça a toujours existé parce que c'est quand même très anglais. Mais là, on en voit pas mal. Récemment, justement, pendant le salon Maison Objet, il y avait le stand des tendances d'Elisabeth Leriche, qu'il utilise depuis longtemps dans ses scénos, où il y avait la présentation presse aussi des nouveautés de Maison Sarah Lavoine, qui avait entièrement repeint le premier étage de sa boutique Place des Victoires en faisant différentes pièces d'une seule couleur du sol au plafond. Et donc, c'est hyper visuel pour mettre en scène, justement, des objets. qu'on veut un peu faire ressortir. Et puis, c'est une technique qu'on voit aussi pas mal sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur Pinterest. Voilà, donc on peut dire que c'est une... Alors, d'où ça vient, pardon ? D'où ça vient, cette tendance ? On peut dire que ça puise ses racines dans plusieurs mouvements artistiques et époques, comme le Baos, le modernisme, qui étaient des mouvements qui prenaient la simplicité et la fonctionnalité, qui utilisaient des couleurs primaires et des monochromes pour créer... des espaces épurés et impactants, ce que le color drenching reprend en l'intensifiant. Mais ça fait aussi penser aux 70's qui ont vraiment le vent en poupe en déco en ce moment et qui utilisaient les couleurs vives et les motifs audacieux de manière assez conséquente. Et puis ça a aussi un petit côté très british, d'ailleurs ça cartonne là-bas, où on recouvre une pièce d'un papier peint, d'un tissu ou d'une couleur de manière assez forte. Et c'est d'ailleurs la marque de peinture anglaise Little Green qui a communiqué récemment sur cette idée de double drenching dont je vais vous parler. En fait, le color drenching, ça présente plein d'avantages et ça a en plus une influence non négligeable sur notre psychologie, ce qui explique son succès grandissant parce qu'on a tous besoin d'aller bien dans notre tête, n'est-ce pas ? Dans ce monde. Déjà, des avantages avec la personnalité que ça apporte à l'espace, puisque ça permet d'avoir une ambiance unique qui nous ressemble et reflète nos goûts et notre propre personnalité. En immergeant une pièce dans une seule couleur ou en combinant deux teintes fortes, on crée une atmosphère à la fois enveloppante et distinctive. Chaque pièce drenchée, parce que c'est aussi un verbe, devient un espace à part entière. Ça crée un effet visuel fort en attirant immédiatement l'œil. Et ça aussi comme avantage de faire ressortir certaines pièces de mobilier. Donc prenez un salon par exemple que vous allez plonger dans le vert, mettez un canapé jaune ou moutarde au milieu ou peignez la bibliothèque en rose et d'un seul coup le meuble en question devient vraiment la pièce maîtresse. Donc ça peut être un bon moyen de mettre en valeur aussi une belle pièce de mobilier design, ça permet le contraste.

  • Speaker #0

    Je crois que le drenching justement c'était, si tu avais tes murs verts, de mettre un canapé vert. Pas du tout, en fait.

  • Speaker #2

    Tu peux, non, mais tu peux faire les deux, en fait. C'est-à-dire que soit tu fais la totale, en fait, il y a plein de possibilités, ce n'est pas une règle, en fait. Oui, tu peux plonger et faire le canapé vert, etc. Ou au contraire, te dire, bon, ben voilà, j'ai un beau fauteuil d'un designer qui est jaune et la pièce va être verte. Et justement, je vais le faire ressortir en faisant un contraste. Soit tu contrastes, soit tu mets tout dans le... Bon, moi, j'aurais tendance à avoir envie de contraster, mais après, chacun fait ce qu'il veut, tu vois. Ce n'est pas une règle.

  • Speaker #0

    Non, non, non. C'est parce que je croyais que c'était ça. C'est pour ça.

  • Speaker #2

    Tu peux te plonger aussi, voilà, mobilier, accessoire, mais ça, c'est une question de goût. Oui. Mais je vois que tu suis. C'est très bien. Je suis contente. Alors, et ça va aussi avoir comme intérêt de gommer les délimitations des murs et donc de donner une impression de volume parce que le sol et les murs vont se confondre. Donc, c'est assez magique. Et puis, ça a aussi un effet sur notre psychologie, parce que vous le savez, les couleurs ont un impact sur nos émotions. Et en choisissant de drencher une pièce dans une couleur en particulier, on influence notre état d'esprit et celui de la personne qui entre dans cette pièce. On dit vraiment que c'est un booster. C'est vrai que quand tu regardes ces pièces hyper colorées, moi, je trouve que c'est assez énergisant. Donc, si on cherche le calme, on va partir sur des tons apaisants comme... plonger une pièce dans un bleu ciel ou un rose pastel ou un beige. Et puis au contraire, si on a envie de stimuler sa créativité, on va aller sur des couleurs comme du orange ou du jaune. Et si on veut plutôt favoriser la concentration dans un bureau, par exemple, d'ailleurs moi j'ai envie de repeindre mon bureau, j'y pense, je vous raconte ma vie. Là, il vaut mieux plonger dans le vert puisque le vert favorise la concentration. Reste ensuite à choisir la bonne couleur. Pour ça, il faut déjà identifier un ton que l'on aime, qui nous apporte de la joie ou du confort. Ensuite, voir ce que l'on souhaite pour la pièce en question. Est-ce que c'est plutôt une pièce où on va chercher l'apaisement ou plutôt l'énergie ? Et puis, la taille de la pièce peut aussi influer. Si elle est toute petite, certains vont préférer des couleurs claires qui auront tendance à la rendre visuellement plus grande. Il faut penser aussi à regarder l'orientation. parce que la lumière naturelle influence aussi la perception des couleurs. D'ailleurs, je me permets de faire une petite parenthèse autopromo, parce qu'il y a un outil qui est ultra pratique pour aider à choisir les couleurs dans la maison dont on parle dans notre dernier livre qui s'appelle « Vers toi » . Ça s'appelle le Bagua, qui est un outil qui permet de définir, de trouver la bonne couleur. correspondant à tel ou tel secteur de la maison et à savoir comment les marier entre elles. Moi, depuis que j'ai découvert ce truc-là, je trouve ça magique. Quand on ne sait pas à quelle couleur mettre, on regarde où est située la pièce et si c'est une pièce où... Ça correspond à des secteurs de notre vie, l'amour, la carrière, l'argent, etc. Et selon ce qu'on... Tout ça correspond à une couleur qui va donc dynamiser ce secteur et qui... correspond à l'orientation. Ça peut aider quand on cale un peu sur une couleur. Enfin, tenez compte aussi des éléments existants dans la pièce, tels que le sol, les meubles, les œuvres d'art, pour créer une harmonie. Parce qu'effectivement, si on a un sol d'une couleur, je ne sais pas, en terre cuite, des tomates ou des choses comme ça, on ne peut pas mettre non plus 36 000 autres couleurs qui vont jurer ou ne pas s'harmoniser. Donc ça, c'est le drenching. Et ensuite, vous avez donc le double drenching, qui est, vous l'aurez compris, le fait de jouer avec deux couleurs, complémentaires ou contrastées, pour créer un effet encore plus saisissant, toujours selon le même mode opératoire. C'est son évolution, en fait. Alors celui-là, c'est justement la marque Little Green qui propose ce terme, double drenching. Très prisé outre-manche, donc je vous disais. Donc si vous avez envie que ça vous tente, mais que vous avez un peu peur, Pourquoi ne pas partir sur une seule couleur, mais dans deux, voire trois nuances différentes ? Donc, par exemple, d'ailleurs, il faut aller voir sur leur site parce qu'il y a tout un... Enfin, ils montrent un petit peu. On peut mettre deux ou trois bleus parce qu'ils disent double, mais ça peut être triple aussi. Triple, triple. Tu mets deux ou trois bleus ou deux ou trois roses. Voilà, c'est hyper joli. Ou alors, on peut mettre deux nuances d'une même couleur qui vont venir se confronter à une autre radicalement différente. Par exemple, un salon dans les Bordeaux et Aubergine, qui sont donc deux tons dans les mêmes nuances, et venir contrebalancer avec un beige sur une bibliothèque ou une porte. C'est ce que je disais tout à l'heure, c'est vraiment jouer les contrastes et faire ressortir un élément en particulier. Autre exemple. choisir un plafond dans des tons, par exemple, caramel. On met des murs safrans, des fenêtres café. Donc, tout ça, c'est un peu les mêmes nuances. Et puis là, on vient tout contraster. On met un fauteuil rouge vif en plein milieu. Bon, ça, c'est un peu osé. Ça surprend, mais c'est hyper beau. Donc, regardez leur site parce qu'ils ont vraiment des bonnes idées. Ensuite, pour les marques, ça, les marques de peinture, il y en a 36 000. Vous allez chez votre éditeur de peinture préféré. Évidemment, il y a les Faro & Beau, les ressources, mais il y a aussi Bill Bocquet, qui est une marque française de Lille et qui fait des super jolies couleurs. Moi, j'ai découvert récemment une marque qui s'appelle Camel, que je ne connaissais pas du tout, qui a une super qualité de peinture et qui se pose hyper facilement, qui est hyper couvrante. Puis aussi, vous pouvez, si vous avez envie de ne pas le faire avec de la peinture, vous pouvez le faire aussi avec du papier peint, avec du tissu. Mettre une moquette au sol d'une couleur qui va s'assortir au mur. Ou on peut faire ça aussi dans les salles de bain, on voit pas mal du béton au sol qui remonte sur les murs. Voilà, ça peut se faire de plein de manières différentes. Il n'y a plus qu'à trouver là où les bonnes couleurs. Donc ça, il faut bien réfléchir. Il ne faut pas avoir peur d'acheter un échantillon. peindre des feuilles à cartes, c'est ce qu'il propose maintenant. Mais voilà, il ne faut pas mettre un tout petit truc sur son mur. Il faut vraiment bien regarder selon la lumière les différents moments de la journée, l'endroit où on va poser la peinture. Est-ce que c'est plutôt sur un mur ou est-ce que c'est à l'horizontale ? Et je pense que c'est hyper important de bien préparer et de se faire conseiller. Ce sont des marques qui ont l'habitude de leur couleur et qui savent vraiment bien comment les utiliser. Voilà, il fait toujours aussi gris dehors. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne une terrible envie de dégainer mes pinceaux et de passer à l'acte. Donc, je vous laisse et je vais peindre mon bureau.

  • Speaker #0

    C'est clair, la prochaine fois qu'on se voit, ce sera au printemps, ce sera mieux.

  • Speaker #2

    Dites-le, avec une petite voix, elle a mis son bonnet entre deux. J'ai froid.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup les filles. C'était super intéressant. A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Ciao.

  • Speaker #0

    Salut. Décodeur, c'est terminé pour aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir écouté en entier. Si vous avez aimé, n'oubliez surtout pas de vous abonner à cette émission pour ne pas rater les prochains épisodes. Bien sûr, vous pouvez aussi le partager sur Facebook, Twitter, LinkedIn ou en story Instagram, par exemple. Ça permet de le faire connaître à vos proches. Je suis Hortense Leluc et vous pouvez me retrouver sous le pseudo Hortense Déco ou via le compte Décodeur Podcast sur Instagram. Et si jamais vous écoutez sur iPhone via l'application Apple Podcast, vous pouvez aussi me laisser un commentaire, rubrique classement et avis, parce que plus j'ai de commentaires, plus Décodeur se démarque dans la jungle des podcasts, ce qui est très important pour moi pour me faire connaître encore plus largement et faire découvrir le monde de la déco au plus grand nombre. Voilà, merci et à très bientôt alors, ici ou ailleurs.

Description

Tous les 2 mois, LE CLUB se rassemble pour vous parler déco, design, tendances, conseils pratiques et même transition écologique.

Chaque journaliste son thème et sa chronique :

  • Violaine Belle-Croix, rédactrice en chef de MARIE CLAIRE ENFANTS et citoyenne engagée via son média WITE sur Instagram, fera un petit pas de côté au monde de la déco et nous expliquera comment rendre un peu plus écolo sa vie digitale...

  • Billie Blanket, journaliste et influenceuse, nous décryptera la grande tendance du drenching pour repeindre ses murs (rassurez-vous moi non plus je ne connaissais pas !)

  • Marie Farman, journaliste spécialisée en design, analysera comment le monde du design inspire et suprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries classiques.


Un mix&match comme on les aime pour une discussion dans la joie et la bonne humeur !
Merci au French Design by Via de nous avoir accueillies au coeur de son expo SPEED DATING LOVE STORIES que vous pouvez découvrir jusqu'au 25 avril

Et merci à Tikamoon, fidèle partenaire de cette émission.


Si ce podcast vous plait n'hésitez pas 

> à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes

> à mettre un commentaire ou 5 étoiles (sous la liste des épisodes, rubrique "Laissez un avis")

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> à découvrir plus de 150 épisodes déjà en ligne et les différents formats de l'émission

> à parler de DECODEUR autour de vous, tout simplement...!

Merci beaucoup 👍   


Hortense Leluc, journaliste déco et fondatrice de DECODEUR  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez régulièrement Le Club, vous savez sûrement que Tikamoun soutient cette émission depuis plus de trois ans et j'en suis ravie car c'est une très belle marque dans l'univers du mobilier. Belle dans le sens que leurs meubles en bois massif sont beaux, dans un style à la fois contemporain et intemporel, mais aussi belle dans ses valeurs, son engagement et sa durabilité. Leur bois est sourcé, labellisé, travaillé par des artisans, monté par des ébénistes en assemblage traditionnel. Sans colle, sans vis et ils sont solides, voire même réparables et recyclables, bien sûr. Et alors, je voulais vous parler d'une grande actu. Ils viennent de créer toute une collection avec l'Opéra National de Paris. Ce qu'ils ont en commun, c'est le goût de la qualité, du raffinement et de l'exigence. L'idée que les gestes quotidiens et techniques parfaitement maîtrisés d'un ébéniste pourrait être comparable au travail sans relâche des danseurs qui répètent avec passion leurs pas. Je trouve que cette comparaison est très belle et complètement inédite. C'est la designer Charlotte Juillard qui a imaginé cette collection capsule que je vous invite à découvrir. Bienvenue dans Le Club, une émission de Décodeur, le podcast qui parle de celles et ceux qui font la déco aujourd'hui. Je m'appelle Hortense Leluc et dans Le Club, je suis accompagnée de trois chroniqueuses, Marie Farman, Violaine Belcrois et Billy Blanquette, des expertes de la déco, du design ou du lifestyle, pour parler de tout ça justement. Portraits, événements, idées déco, nouveautés, écologie, projets divers et variés. L'idée, c'est de partager nos repérages et nos bons plans dans la joie et la bonne humeur. Allez, bienvenue au club ! Bonjour à tous, bonjour les filles !

  • Speaker #1

    Bonjour Martin !

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on enregistre dans le French Design Gallery. Alors le French Design by VIA, je vous explique, c'est une vitrine permanente du design français. C'est une plateforme de rencontres, de tendances et d'expositions. Il y a 15 ans, ils ont lancé le Speed Dating Objet. C'est un grand rendez-vous annuel, à chaque fois dans un lieu prestigieux, pour permettre aux fabricants ou aux éditeurs de rencontrer des designers. Les premiers sont toujours en quête d'idées innovantes pour renouveler leur collection. Ils maîtrisent le savoir-faire, la fabrication. Et les secondes, les designers, sont souvent ces visionnaires qui transforment une idée en création. Et c'est comme ça que depuis 10 ans, Le French design a permis de se faire se rencontrer des tas de personnes de cette filière et de créer des alchimies. D'où le nom de cette expo au cœur de laquelle nous sommes installés aujourd'hui. Speed Dating, tu bois mes paroles.

  • Speaker #2

    Mais oui, j'écoute, mais je ne connaissais pas, je pensais à vachement bien.

  • Speaker #0

    Speed Dating Love Stories qui représente 10 ans de création contemporaine sur une scénographie de Maison Sarah Lavoine. On est donc au Via, au 120 Avenue Le Drurolin. Et c'est une exposition qui a lieu jusqu'au 25 avril, je crois. Voilà, je vous ai tout dit. C'était juste pour donner un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est un bel endroit, il faut venir voir, c'est très joli.

  • Speaker #0

    Ouais, l'exposition.

  • Speaker #2

    La belle chose.

  • Speaker #0

    Alors, de quoi on va parler aujourd'hui ? On commencera avec toi, Violaine Belcroix, rédac' chef de Marie-Claire Enfant et cofondatrice de 8 Médias. Tu vas faire un petit pas de côté sur la déco, mais qui va nous être bien utile parce que tu vas nous expliquer comment rendre un peu plus écolo notre vie digitale.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #0

    Marie Farman, toi, tu es journaliste spécialisée en design. Tu écris pour les plus grands titres de presse. Tu vas nous raconter comment le design inspire et surprend en investissant des lieux extraordinaires ou atypiques, loin des galeries ou des boutiques classiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et on terminera avec toi, Billy Blanquette. Billy Blanquette, tu es journaliste déco, très influente sur Instagram et tu vas nous parler du drenching et du double drenching. Oui,

  • Speaker #2

    je suis sûre que vous ne savez pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Une tendance qui consiste...

  • Speaker #2

    Ah non, tu ne vas pas spoiler.

  • Speaker #0

    Ah ben si, parce que comme ça, les sous-diteurs qui auront envie de partir un peu trop vite, ils vont s'accrocher à ta chronique. C'est une tendance qui consiste à peindre une pièce d'une seule couleur.

  • Speaker #2

    Ou de deux.

  • Speaker #0

    ou de deux. Bon, tu vas nous expliquer, parce que je ne connaissais pas le terme. Violaine, on t'écoute et je crois que tu voulais nous dire une petite...

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    alors en introduction, il faut que je fasse un petit « mais à coup de pas » , parce qu'il y a deux ou trois rubriques, j'ai parlé des briques de lait, en disant que c'était plus plat, donc ça prenait moins de place dans la poubelle à recyclage, et qu'il n'y avait pas de bouchons en plastique, donc que c'était mieux. Ce que je pensais vraiment, je vous promets. Et en fait, entre temps, j'en ai discuté avec quelqu'un qui a suivi une formation RSE très intéressante. Moi, je ne l'ai pas suivi la formation, mais j'ai beaucoup échangé avec cet ami qui m'a dit que non, le carton enduit. Donc, le carton enduit des briques de lait, c'est la catastrophe. Ça ne se recycle pas, ça ne se recycle même pas mal, ça ne se recycle pas. Donc tout ce qui est carton enduit, c'est-à-dire un carton où on a besoin de mettre de l'alimentaire, si ça ne fuit pas, si ça ne gondole pas, c'est qu'il y a un revêtement qui fait que ce n'est pas recyclable.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ils nous disent de le mettre dans la poubelle du recyclage ?

  • Speaker #3

    Mais ça, c'est ça le problème. C'est qu'en fait, dès que tu tires un fil pour essayer de comprendre... Ça s'ouvre sur la filière, le truc, le machin, et moi j'avoue que je ne suis pas non plus ingénieur réseau déchetterie.

  • Speaker #2

    Tu peux mettre un mot pour prendre les études, il veut l'aider. Arrête,

  • Speaker #3

    la définition de mon pied de cauchemar. Donc voilà, j'ai fait mon mea culpa, donc arrêter les briques de lait. Il faut acheter du lait consigné en bouteille.

  • Speaker #0

    Ah bah bien sûr.

  • Speaker #3

    Voilà, très pratique. Et sinon, je pense que de toutes les connaissances que je mets les unes à côté des autres, je me rends compte que la bouteille en lait... en plastique serait la moins pire, car elle n'est qu'en plastique. Donc, une matière unique est plus facilement recyclable que deux matières liées.

  • Speaker #2

    Après, tu as deux sortes de plastique, d'ailleurs. Il y en a un qui est brillant et puis tu as le vieux plastique blanc qu'on a... Tu vois, les... Oui, les monoprix, là. Ils sont brillants. Les bouteilles ? Oui, les bouteilles. Je ne sais pas, il y en a peut-être un qui est plus... Bon, bref.

  • Speaker #3

    Au prochain épisode, j'essaie d'avoir cette...

  • Speaker #2

    On ne veut plus plus de lait et allons directement le traire au pi.

  • Speaker #0

    N'importe quoi.

  • Speaker #2

    Mais oui,

  • Speaker #3

    la bonne idée. J'ai juste fait mon petit mea culpa, mais après, chacun fait ce qu'il veut dans son frigidaire. Moi, personnellement, je ne vais pas acheter du lait en bouteille consignée. Donc voilà, on fait comme on peut. Bref, aujourd'hui, je vous parle de complètement autre chose dont j'avais déjà abordé ça, je ne sais plus, dans une rubrique. C'est l'impact environnemental de nos vies digitales. La vie digitale, c'est beaucoup de choses aujourd'hui. Donc, c'est les réseaux sociaux, les photos qu'on prend, nos stockages de photos, de mails, de machins, de trucs. l'envoi de mails intempestifs, voilà, c'est tout ça. Qu'est-ce que ça a comme impact ? Et ce qui m'a donné envie de faire cette chronique, c'est que quand même, dernièrement, on parle beaucoup de l'intelligence artificielle. Ah, mais tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça avec ChatGPT. Ah, tu sais, j'ai fait ça... Et alors, bon, moi, je ne sais pas trop m'en servir, donc je ne m'en suis encore servi pour rien. Oui, mais je crois que quand tu mets le doigt dedans, c'est un peu compliqué. Et d'ailleurs, ça n'empêche pas... Je trouve que c'est assez intéressant comme démarche. On t'aide à te mettre sur le... Il faut bien formuler ta... Une intention. Exactement. Donc, ce n'est pas du tout pour critiquer la démarche intellectuelle, mais juste pour, à l'heure justement de cette IA, se rendre compte que tout ce qu'on fait avec un ordinateur, un téléphone, une tablette, etc., ça a une implication. Donc il est quand même urgent de se rendre compte que nos vies digitales ont un impact sur la planète et une responsabilité dans le réchauffement climatique direct. Alors j'ai essayé de vous prendre des chiffres qui puissent vous parler sans vous noyer, sans me noyer non plus, parce que hyper compliqué de s'y retrouver entre les gens qui parlent en pourcentage, les gens qui parlent en millions de tonnes de CO2, etc. Donc j'ai essayé de vous faire un petit récap que j'ai trouvé. Les chiffres apparemment les plus fiables sont ceux de l'ADEME. L'ADEME et l'Autorité de régulation des communications, ARCEP, ont publié une étude pour mesurer l'empreinte environnementale du numérique en France. Ils analysent les impacts liés aux équipements et infrastructures sur l'ensemble du cycle de vie. C'est ça qui est important. 2,5% de l'empreinte carbone de la France est liée au numérique. C'est un peu plus que le secteur des déchets. Si vous faites attention à vos mails, mais que vous achetez des bouteilles en plastique de lait, peut-être qu'on peut dealer quelque chose d'assez équilibré. 20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l'ensemble du cycle de vie des équipements à l'échelle de la France, au secours quand même. 62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées par an pour produire et utiliser les équipements numériques, au secours bis. Et 300 millions de tonnes de CO2 émis par le streaming vidéo, au secours. 70% de l'impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à l'étape de fabrication du matériel. Et ça aussi, c'est important pour après l'usage qu'on en fera. 20% concerne la phase d'usage. Sam Altman, le patron d'OpenAI, c'est l'entreprise qui a popularisé l'usage des IA génératives avec son programme ChatGPT dont on parlait tout à l'heure, a reconnu en 2024 ne pas réellement savoir mesurer les besoins en énergie de cette technologie. Enfin, et après je m'arrête un petit peu avec les chiffres, un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft, qui a été publié sur

  • Speaker #2

    X, pardon,

  • Speaker #3

    montre qu'à mesure que ces investissements dans l'IA explosent, le géant technologique s'éloigne de la neutralisation de ces émissions carbone d'ici 2030. Donc en fait, ça c'est une source reporter. Donc en fait, on voit quand même l'implication, plus on utilise... Comment dire... les capacités de tous ces outils qui sont mis à notre disposition, plus on émet de CO2. Ça, il y a un lien direct. Donc, avant d'arriver dans des magasins tout beaux, tout marketés et tout de verre vêtu, les smartphones, ordinateurs et autres terminaux numériques ont parcouru des milliers de kilomètres et ont connu une chaîne de fabrication qui carbure aux énergies fossiles. L'extraction minière de composants dont les plus connus sont les métaux rares. L'assemblage du produit fini à des milliers de kilomètres et leur transport vers le lieu de vente, évidemment, on se rend bien compte que ça ne peut pas être neutre en carbone. Par exemple, pour un portable de 2 kg, sa fabrication émet 103 kg de CO2.

  • Speaker #2

    Un portable de 2 kg ? Mais qu'est-ce qu'il fait un kilo ?

  • Speaker #3

    Un portable qui pèse 2 kg, ça émet 103 kg de CO2. Sur les 156 émis sur l'ensemble de son cycle de vie. Donc c'est vraiment la fabrication. Donc vous me voyez arriver sur les renouvellements de vos parcs informatiques, il faut se calmer, il faut vraiment y aller doucement. Bon alors évidemment personne ne va s'arrêter de téléphoner, de faire ses comptes du week-end sur Tricount, ses itinéraires sur Maps, personne ne va se priver de sa newsletter préférée, personne ne va cesser de s'envoyer des emails, cependant quelques pratiques pourraient améliorer tout cela sans changer le monde, et ça c'est aux politiques de le faire, donc on est très impuissants face à ça. J'ai fait sur trois choses. Il y a les pratiques pour les mails, les pratiques pour le stockage des données et après, la durabilité, évidemment. Sur les mails, et nous, on le sait quand même, pour recevoir notre activité quotidienne, passe par recevoir des emails. Recevoir des emails et ouverture des emails. Combien, toi ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 400, non ?

  • Speaker #3

    Oui, moi, je dirais 200, pour ma part. Donc, énormément.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas combien de milliers que je n'ai pas ouverts, surtout. C'est ça.

  • Speaker #3

    Oui, alors ça, tu pourrais les jeter.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne les supprimes pas ?

  • Speaker #3

    Tu peux les jeter. Tu les jettes,

  • Speaker #2

    tu prends les non-lus et tu supprimes d'un coup. Tu ne peux pas tout d'un coup. Je ne peux pas, non.

  • Speaker #0

    Psychologiquement, tu ne peux pas ? Si, je pourrais.

  • Speaker #2

    Non, je ne peux pas techniquement, je crois.

  • Speaker #0

    Tu fais mille par mille. Tu prends une demi-heure et puis… Oui,

  • Speaker #3

    voilà. Il faut prendre un peu de temps. Est-ce qu'on le fait quotidiennement pour effacer les mails inutiles ? Se désamoder ? des newsletters inutiles. Tu la reçois deux fois, tu ne la lis pas, bam, on arrête.

  • Speaker #2

    Des trucs qui s'abonnent à toi sans que tu ne demandes rien du tout.

  • Speaker #3

    Je veux désabonner et envoyer des mails pour dire je reçois ce mail en double. Moi, je fais beaucoup ça aussi. Je reçois ce mail en double, merci de vérifier. Comme ça... vous recevez déjà moins de mails, ça vous pollue moins l'esprit, c'est mieux pour votre charge mentale et c'est beaucoup mieux pour la planète. Parce que tous ces mails envoyés, envoyés, reçus, envoyés, reçus, c'est comme mettre en copie la terre entière. Bon, nous, peut-être un peu moins, mais dans les boîtes, c'est vraiment une pratique très répandue. Alors que finalement, quand tu mets une personne, tous ceux qui sont en copie ne se sentent pas concernés. Donc, à quoi ça sert peut-être ? Il faut trouver d'autres systèmes. La pratique du mail, en fait... En 20 ans, on ne travaille plus sans e-mail. Mais il y a des bonnes pratiques à mettre en place parce que ce ne sont pas des opérations blanches d'envoyer un e-mail, de le recevoir, de le jeter ou de ne pas le jeter, l'ensemble. Et puis, il y a un autre truc aussi, j'ai remarqué, et ça, c'est humain, on veut tout garder. Ça, c'est vrai aussi pour les photos. On veut tout le temps tout garder. Au cas où. Au cas où. Et en fait, j'ai remarqué, vous y allez, vous, dans vos archives de mail et vos archives ? On y va très peu quand même. Pas du tout.

  • Speaker #0

    De mails, non, mais des mails professionnels, tu peux de temps en temps chercher des échanges historiques. Il y a 3-4 ans, tu tapes un nom et tu es content de retrouver.

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve jamais parce que je supprime le résultat de réponse.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #2

    tu renvoies un mail pour savoir.

  • Speaker #3

    C'est moi. On s'est regueulé en quelle année ? Bref, tout ça pour dire que c'est hyper important de faire ça et d'essayer de rationaliser les emails qu'on reçoit et les emails qu'on envoie. Après, il y a le stockage des données, donc des mails aussi, évidemment. Si vous arrivez à, par exemple, si on classe les mails par projet, si un projet date de 4 ans, peut-être qu'on n'en a plus besoin. Voilà, à chacun à voir en fonction de son activité et de ses besoins. Favoriser l'usage du disque dur. En fait, le disque dur, c'est merveilleux. Ça a évidemment une empreinte carbone, parce qu'il faut le fabriquer aussi. Dedans, il y a des composants aussi qui viennent de loin, etc. En revanche, on le garde à vie. On les numérote par année. 2023, bam, 2024, bam. Et comme ça, vous pouvez vous rassurer, avoir vos données et vous n'êtes pas dans un cloud. Les clouds, c'est des data centers qui tournent 24 heures sur 24 et qui chauffent donc et pour lesquels on a besoin d'émettre beaucoup de CO2. Donc, moi, je conseille des petits disques durs qui s'appellent les T7 chez Samsung, qui sont minuscules. qui peuvent tomber et qui ne se cassent pas, ils sont incroyables, même assez jolis, bien designés, en plein de couleurs. On arrête de vouloir tout stocker, on n'est pas obligé d'avoir la photo de la première carotte en cinq exemplaires. Le numérique, avec nos enfants, moi en tout cas je sais que je ne prends pas une photo, j'en prends cinq ou six. On peut essayer de se dire, déjà j'en prends six, mais peut-être que je n'en garde qu'une, ce serait déjà pas mal. Et puis aussi, il y a une autre pratique, à mon avis, qui a énormément d'impact, c'est le fait d'envoyer une photo pour dire quelque chose. T'es dans une rue qui te fait penser à quelqu'un, t'envoies la photo, t'as ton thé terminé, tu envoies à ta copine, nanana... Toutes ces photos qui ne servent à rien, que vous n'allez jamais garder... Je fais ça aussi. Quand j'ai écrit cette rubrique, je vais essayer d'interroger aussi ce que j'en faisais, de tout ça, de tous ces contenus. Vous voyez ces fils WhatsApp, là ? Si vous ne faites pas attention, toutes les photos sont inscrites dans votre pellicule. Des tonnes de gifs et de trucs qui pèsent lourd, qui n'ont pas d'intérêt, qu'on n'a pas envie de retrouver. Voilà, en fait, c'est essayer d'être sélectif. On peut le désactiver. Oui, on peut le désactiver, exactement. En fait, il faut juste avoir le réflexe de se dire, est-ce que j'ai envie de me stocker ça, ou de stocker ça, ou de stocker ça ? Et je trouve que même d'un point de vue de santé mentale, se sentir plus légère, moins sous les mails. Moi, j'entends souvent... Tu sais, tu regardes le téléphone de quelqu'un, il y a 450 notifications rouges et même ça, ça doit être stressant à terme, tu vois, d'avoir toujours un truc d'alarme, etc. Voilà, et puis quand votre appareil rame, je trouve que ce qui est intéressant, c'est très tentant. Moi, j'ai un téléphone qui commence à dire qu'il ne veut pas ceci, il ne veut pas cela, il ne veut plus télécharger, je ne sais pas si, je ne sais pas quoi. On a envie de le changer, on a envie que ça aille vite, c'est aller hop, hop. Mais en fait, le truc, c'est que ce téléphone, il a pris plus de carbone à être construit qu'à être utilisé. Donc vraiment, si vous pouvez effacer au fur et à mesure, nettoyer vos appareils, alléger les mémoires, etc., ça contribue aussi à les garder beaucoup plus longtemps, pas les mettre trop chaud, trop froid, les protéger du sable. Comme ça, vous gardez votre appareil plus longtemps, vous faites des économies. En plus, que c'est quand même pas donné, toutes ces petites choses. Donc voilà, j'en viens évidemment à la durabilité. Pour garder vos équipements le plus longtemps, il faut lutter contre cette tentation infernale de toujours vouloir changer ses équipements. Il y a plein de petits magasins maintenant qui réparent à Paris, dans toutes les villes. Chez moi, c'est Saint-Malo-des-Blocs, mais j'imagine que vous, vous avez en bas. Et franchement, ce n'est pas très cher. 30 euros, 10 euros, vous pouvez changer la batterie, vous pouvez changer la vitre. Même un téléphone tombé, cassé peut être réparé. Les ordinateurs arrivent à récupérer tous les disques durs. Donc c'est vraiment... Avoir ce réflexe-là au lieu toujours d'aller chez une grande enseigne qui va vous vendre un équipement neuf, c'est assez intéressant.

  • Speaker #2

    Une belle pomme.

  • Speaker #3

    Peut-être. Et après, justement, pour ne pas parler de la belle pomme, j'aurais voulu vous parler de Fairphone. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est une marque basée à Amsterdam qui fait des téléphones.

  • Speaker #0

    F-A-I-R.

  • Speaker #3

    F-A-I-R, comme juste. Donc, elle fait un smartphone, un casque Bluetooth. et des écouteurs non filaires.

  • Speaker #0

    Bluetooth ? Non, des oreillettes.

  • Speaker #3

    Ah,

  • Speaker #0

    tu vois. Je m'en ai hyper connu avec les phones.

  • Speaker #3

    Donc voilà, Fairphone, c'est une marque déjà qui fait de très beaux objets. Tout ce qu'ils font, ils le font avec beaucoup de soin. Un téléphone et le casque, ils font très peu de choses, mais le téléphone et le casque sont ultra robustes. Mais vraiment, j'en ai fait l'expérience. Pas sur moi, mais dans la famille, on en a. Et vous pouvez tout réparer, tout changer, tout adapter. C'est-à-dire que vous achetez une coque de téléphone, avec un téléphone, avec tant de mémoire, telle qualité de photo, telle batterie, etc. La vitre, vous pouvez tout changer, tout réparer vous-même. C'est-à-dire que le téléphone, d'ailleurs, si ça vous intéresse, je vous enverrai les photos, ils ont fait des photos d'éclatés. Donc, il y a tous les éléments mis en 3D, c'est assez joli. Ils ont vraiment une communication hyper maligne. Toutes leurs vidéos sont super.

  • Speaker #2

    J'imagine que tu n'as pas un iOS qui fait qu'au bout d'un moment, ton truc est obsolète.

  • Speaker #3

    Tu es obligé de changer de système d'exploitation. Donc, quand tu es très habitué de la pomme, il faut sortir du truc. Mais une fois que tu en es sorti, tu as un appareil robuste que tu peux réparer, que tu gardes beaucoup plus longtemps en moyenne. Eux, en fait, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont débuté, nous avons débuté sous la forme d'une campagne de sensibilisation pour alerter sur l'utilisation des minerais du sang. Vous savez, tous ces minerais qu'on doit évidemment aller chercher dans des mines et qui sont mal exploités. Et quand je dis mal, c'est un euphémisme. Et aux pratiques minières dans l'industrie électronique, le message a été entendu. Et de ce mouvement, ils en ont fait en 2013 une entreprise. L'idéalisme nous a mis en marche, le changement nous pousse à continuer. Donc il y a des salariés, c'est un modèle qui fonctionne. Plein d'usagers, évidemment moins que ce qu'on connaît classiquement, mais ils ont réussi à faire quelque chose d'hyper beau, hyper design, hyper robuste, et qui ne, comment dire, ils ne vont pas dans les zones, ils n'extraient pas de minerais des zones en conflit, parce que le problème c'est que ces minerais viennent principalement de pays en guerre, et je me demandais pourquoi pays en guerre ou pas pays en guerre, ça ne changeait pas les conditions, et en fait ce qu'on m'a expliqué c'est que... Évidemment, quand tu es un pays en guerre, il y a moins de réglementation, il y a moins de surveillance, il y a moins de trucs. Donc, évidemment, c'est plus facile de mal faire les choses. Donc, cette boîte est super. Je vous invite à aller regarder. Et en plus, le téléphone fait des super photos. Mais vraiment...

  • Speaker #2

    Et c'est cher ?

  • Speaker #3

    Tu sais si c'est... Par exemple, le dernier, je ne veux pas te dire de bêtises, mais je crois que c'est dans les 400 ou 500 euros par rapport au... Hein ? C'est... pas... Et vraiment, tu peux le réparer, c'est hyper facile. J'ai essayé de changer un écran, j'ai réussi. Et je suis vraiment pas du tout une déco. Donc voilà ce que je voulais vous dire pour commencer la nouvelle année. Effaçons nos e-mails et ne changeons pas de téléphone.

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai quand même une toute petite question. Désolée, pardon, j'ai une petite question. Qu'est-ce qu'on fait d'un... Là, moi, j'ai deux ordis chez moi qui sont vieux.

  • Speaker #0

    T'as sorti le SAV Darty.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais d'un vieil ordi ? Je ne sais pas quoi en faire, moi.

  • Speaker #3

    Parce qu'il est cassé ?

  • Speaker #2

    Non, on ne s'en sert plus parce qu'ils sont vieux,

  • Speaker #3

    ils rasent. Ah,

  • Speaker #2

    tu peux les donner.

  • Speaker #3

    Il y a des associations qui prennent, par exemple. Emmaüs, c'est possible qu'ils reprennent. Tu peux les apporter chez un réparateur. Eux, ils les récupèrent et ils ont les filières où ils savent très bien récupérer les trucs qui marchent encore,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #3

    Il y en a qui rachètent, mais en général, le truc du numérique, c'est que ça s'obsolète. Oui,

  • Speaker #2

    je sais.

  • Speaker #3

    Et sinon, déchetterie. Mais je sais que dans les grands pays, la déchetterie, c'est plus une mission. Mais vraiment, il ne faut pas les laisser végéter chez vous. Il ne faut pas les jeter dans la poubelle. C'est interdit, interdit, interdit. Et il faut vraiment... trouver les personnes, la déchetterie, ils arrivent à récupérer les composants. Après, c'est très long.

  • Speaker #0

    Et les piles, tiens ?

  • Speaker #3

    Les piles, ça, t'as plein d'endroits dans les magasins. Le Roi Merlin, il y a des bornes. Là, je pense à le Roi Merlin, mais je sais qu'il y en a vraiment partout. Je pourrais faire peut-être une petite rubrique déchetterie à chaque fois, si vous voulez. J'adore.

  • Speaker #0

    Je suis contente d'être associée à la déchetterie.

  • Speaker #3

    Je trouve que c'est l'avenir.

  • Speaker #2

    Belle. T'as vu, t'es en verre avec un micro-verre.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #2

    t'es en train de me traiter de belle. Non, pas poubelle, au contraire, mais t'es avec le sac vert. En fait, t'es écolo à mort, là.

  • Speaker #0

    Marie, alors Marie, bon courage. Marie, tu es toute malade. Donc, merci d'être là avec nous.

  • Speaker #1

    Merci. Je m'excuse d'avance pour ma potentielle inefficacité.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. T'inquiète pas. Vivez. Oui, on t'écoute.

  • Speaker #1

    Alors, au début du mois de janvier avait lieu à Paris le salon Maison Objet, que j'imagine vous avez toutes vu. Et depuis quelques années, il y a plein d'événements qui se grèpent en ville, comme par exemple Paris Déco Off, qui était en janvier dédié au tissu, mais aussi Maison Objet In The City dans la capitale. Donc plein d'événements un peu off comme ça. Et depuis quelques temps, on peut remarquer que les marques, les éditeurs, les créatifs redoublent d'inventivité pour proposer des expositions qui soient plus inspirantes, surprenantes, singulières. Et notamment... en investissant des lieux soit un peu atypiques, soit extraordinaires, qui ne sont plus forcément des boutiques ou des showrooms classiques. Donc plus largement et même en dehors de ces rendez-vous pros. Moi, je trouve que le modèle de la galerie design et des expositions qui lui sont dédiées est aujourd'hui assez redéfini pour proposer plutôt des expériences, des immersions et des scénographies impactantes.

  • Speaker #0

    Et tu as des exemples à nous donner, par exemple sur la dernière Design Week ?

  • Speaker #1

    Si on prend la dernière Design Week, par exemple, si je vous donne quelques petits exemples que moi, j'ai vus, que j'ai aimés, vous pouvez aller découvrir le mobilier en rotin d'Atelier Vim dans un atelier historique du peintre Édouard McEvoy, je pense, ça se dit comme ça, dans le 6e arrondissement. Donc là, c'était une façon de découvrir la nouvelle collection, mais dans un lieu vraiment exceptionnel et très peu ouvert au public.

  • Speaker #2

    J'ai pas reçu le mail.

  • Speaker #1

    On pouvait aussi aller voir les luminaires signées du jeune designer Edgar Jaillet pour la maison de Lille Ausha de Chantilly, du mobilier haut de gamme fait par des architectes d'intérieur dans les extraordinaires locaux remplis de boiseries anciennes de Féo Boiserie. On peut aller aussi et aller aussi admirer, et je crois que vous êtes tous allés voir, la spectaculaire scénographie des tissus Pierre Fray, mise en scène à l'hôtel de Guise, qui est un hôtel particulier à l'abandon dans le 7e arrondissement. Et je crois que vous avez tout allé. Oui,

  • Speaker #2

    on est allé. Mis en scène par Elisabeth Leriche.

  • Speaker #1

    Le but, c'est vraiment de proposer au public une immersion scénographique dans des lieux qui soient soit confidentiels, soit extraordinaires, pour mieux se projeter, s'inspirer et puis même un peu rêver. Parce que c'est vrai que si on prend l'exemple de Pierre Frey, il y avait quelque chose de très fantasmagorique là-dedans. Il y a un moyen de bien...

  • Speaker #2

    c'est un moyen de bien mettre en scène et de montrer justement plutôt que de montrer des liasses de tissus quoi le produit différent ?

  • Speaker #0

    je ne sais pas Marie, pourquoi tu crois qu'elle vient d'où cette tendance ?

  • Speaker #1

    alors cette tendance d'investir des lieux comme ça qui soient très incarnés ou alors des petits écrins ou des lieux carrément spectaculaires, c'est vraiment très largement inspiré de tout ce qui se fait à Milan déjà depuis de nombreuses années donc lors du salon du meuble de Milan et de la design milanaise qui a lieu chaque année au mois d'avril qui est vraiment la grande messe du design qui réunit tout un public international ... Les marques et les designers investissent souvent des palais historiques, mais aussi ça peut être des théâtres, des piscines municipales, des églises. On a eu aussi l'exemple d'un club de tennis, un ancien abattoir désaffecté, une usine de pharmaceutique réhabilitée. Et même en avril prochain, une célèbre marque de mode qui s'associe à un designer fera par exemple son événement dans un train des années 50. Donc vraiment, ils redoublent de créativité et d'inventivité pour trouver des lieux toujours hyper surprenants et fédérateurs qui vraiment, tout le monde a envie d'y aller. Et surtout à Milan, ce qui est vraiment le plus connu, c'est les appartements. Ils investissent de très beaux appartements, entièrement réinvestis pour exposer des nouvelles collections. Des mises en scène avec un goût toujours très singulier, souvent assez faste, grandiloquent, presque cinématographique. Bien sûr, les meilleurs dans cet exercice, c'est les dix morais, les architectes d'intérieur et designers, qui eux sont vraiment les dieux de ce domaine. Donc, ces lieux qui sont à la fois, qui peuvent être majestueux, mais aussi populaires, quand je pense par exemple à la piscine municipale. ou méconnus, des petits trésors cachés dans les villes, ont fait la renommée et vraiment la singularité de Milan et de sa Design Week parce que c'est une manière de rendre le design plus accessible, je trouve, plus joyeux, plus inspirant. C'est ouvert à tous et à tout le monde. Ça permet de fédérer les foules parce que ça attire beaucoup de monde, bien sûr, si on propose un lieu extraordinaire à découvrir avec une scénographie incroyable. Ça va brasser les publics, ce que je trouve assez intéressant. Et ça, ce n'est pas que pour les pros. Mais surtout, ça apporte beaucoup aux marques. Aux éditeurs, aux designers, ça apporte de la visibilité car les images sont hyper relayées sur les réseaux sociaux. C'est aussi une manière de montrer justement leur créativité, leur audace, leur ADN. Il y a vraiment de l'enjeu pour une marque, pour un designer ou pour un architecte d'intérieur, à investir un lieu comme ça un peu en dehors de sa zone de confort. Alors bien sûr, il faut qu'il y ait du sens, il faut qu'il y ait un lien avec la marque ou le designer pour que l'opération fonctionne, que ce ne soit pas juste un bon coup de com'. Et moi, je trouve qu'en France, on essaie justement de retrouver cette énergie, enfin de trouver cette énergie. En copiant un peu le modèle milanais, mais pas de façon péjorative, mais d'en s'en inspirer. Et on a tout à y gagner parce que ça rend le secteur plus dynamique, plus inspirant, plus ouvert. Ça ouvre, comme je disais tout à l'heure, à de nouveaux publics. Et on a de quoi faire, notamment à Paris, qui regorge quand même de lieux extraordinaires.

  • Speaker #2

    Oui, mais il serait temps, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous parles de lieux plutôt événementiels que tu as reliés à la Design Week. Mais est-ce qu'il y a des lieux ou des galeries qu'on peut aussi aller découvrir comme ça toute l'année ?

  • Speaker #1

    Oui, là, je vous ai parlé d'événements ou d'expositions éphémères qui sont plutôt reliées à des événements professionnels. Mais toute l'année, vous pouvez aussi aller voir et visiter certains lieux, comme par exemple à Paris. Allez admirer la sélection hyper pointue de mobilier 20e à la Senors Gallery. Alors, la Senors Gallery, c'est une grande galerie qui est ouverte il n'y a pas très longtemps. C'est près du Père Lachaise, dans le 20e arrondissement. Ce n'est pas très facile à trouver, mais c'est surtout un lieu extraordinaire, spectaculaire. C'était une ancienne fabrique de jouets faite par Gustave Eiffel, qui a été réinvestie. Senners Gallery, pardon. S-C-E-N-E-R-S, Galerie à l'anglaise. Ça a été réinvesti par des jeunes galeristes créatifs qui ont déjà réinvesti ce lieu de façon très, très belle. Et ils présentent du mobilier 20e des grandes signatures, mais pas que. Ils confrontent les époques dans des scénographies très, très minimalistes. Mais vraiment, c'est très beau comme endroit. Ça ne peut pas vous laisser indifférent. Voilà, sinon dans un tout autre registre, il y a l'appartement galerie de la jeune Alexandra Barcia, qui a une société qui s'appelle House of Barcia, c'est près du Palais Royal. Alors là, c'est un immense appartement parisien, très typique haussmanien, où elle met en scène tous les objets et les meubles vintage qu'elle chine. Elle donne justement une très grande importance à la scénographie, afin de plonger vraiment ses visiteurs et ses acheteurs dans un autre espace-temps. Vous pouvez aller voir un petit aperçu sur son site internet parce qu'elle vend en ligne, mais surtout je vous conseille d'y aller parce que c'est une proposition super intéressante. Un peu dans le même style aussi, on a dans le 9e arrondissement l'appartement-galerie de Sandi Roy qui propose dans un cadre très intime, c'est vraiment un très joli appartement dans lequel elle a aménagé de la salle de bain à la cuisine, des petites scénographies comme ça très... très joli avec des objets chinés effectivement aussi et tous les objets sont à vendre donc c'est une façon de se projeter de façon plutôt inspirationnelle. En dehors de la capitale il y a aussi de très belles initiatives je vous en donne quelques unes comme ça mais tout au long de l'année il y a quand même des choses qui se passent très belle par exemple chaque été l'architecte Isabelle Castanier ouvre au public sa maison de famille à Saint-Tropez donc qui est située sur la célèbre place d'Elis et elle y présente le travail d'artistes et d'artisans dont elle admire le travail. Mais toutes les œuvres sont installées dans la maison, du jardin aux chambres. Et là aussi, il y a un côté très intimiste. Puis c'est la parfaite occasion de se projeter un peu dans son univers, mais aussi de voir des pièces de design et des pièces d'artisanat, vraiment dans un contexte domestique à vivre. Donc c'est pareil, tout ça, c'est une question d'immersion et je pense qu'on a plus facile pour se projeter. Alors après, dans un autre contexte, à Marseille, pas très loin là, si on va aller vraiment vers l'extérieur, on peut parler aussi de la friche de l'escalette. C'est un parc de sculpture et d'architecture qui se trouve sur une colline face à la mer. C'est des vestiges des ruines d'une ancienne usine à plomb qui ont été réhabilitées pour des expositions d'art, de design, mais aussi d'architecture, de micro-architecture. Donc là aussi, c'est une façon de découvrir des choses de façon complètement différente. Enfin, si je m'éloigne un peu du modèle de la Néo-Gallerie, pour vous parler de lieux qui montrent très bien cette façon immersive de vivre et de comprendre le design. Je voulais parler d'un lieu que j'ai eu la chance de visiter il y a peu de temps, qui s'appelle l'Hôtel Solvay à Bruxelles. C'est une œuvre majeure de Victor Horta. On connaît la maison Victor Horta à Bruxelles, mais là, c'est vraiment son œuvre la plus totalitaire. C'est une maison familiale entièrement à nouveau, qui a été construite entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Il y est allé surtout des balustrades aux interrupteurs, en passant par le mobilier et les poignées de porte. Il a mis neuf ans à construire cette maison, avec un budget illimité, ce qui aide vraiment à aller au bout des choses. Cette maison témoigne aussi du progrès technique de l'époque. Par exemple, c'est une des premières maisons à Bruxelles à avoir eu l'eau chaude. Et fin janvier, la galerie Maison Parisienne a eu l'opportunité incroyable d'y présenter les œuvres de ces artistes, qui ont tous un rapport avec l'artisanat très fort ou un savoir-faire singulier. Donc vraiment, l'idée, c'était d'admirer la confrontation du design contemporain avec cette prouesse à renouveau, pour, encore une fois, mieux s'identifier, mieux se projeter. vraiment très beau. Bien sûr, cette maison, elle se visite toute l'année, mais sur rendez-vous en petits groupes. C'est vraiment un peu une... C'est des visites très particulières, mais qui ne se font pas avec... Ce n'est pas un musée. On prend son billet et on fait la queue. Tout à fait dans le même registre, qui est plus connu à la Villa Ossie-Cavroix, à 20 minutes de Lille, qui est un monument emblématique de l'architecte Robert Maestiva.

  • Speaker #0

    Ça, on connaît Laetitia.

  • Speaker #2

    C'est beau, c'est Lille. C'est mon pays !

  • Speaker #1

    C'est une œuvre d'art total là aussi, qui est commandée par un industriel de Roubaix au début des années 30. Donc il y a du design, du mobilier, au perspective de la maison, l'architecte a vraiment pensé tout dans les moindres détails. Il y a une diversité d'ambiances, toutes plus immersives les unes que les autres, ce qui permet de vraiment comprendre la proposition artistique de l'architecte et designer. Bon, pour revenir au début de ma chronique, ces propositions très immersives, au-delà d'être plaisante, originale, de fédérer les foules et de faire des photos... sur... C'est une manière pour les marques, pour les éditeurs, les designers, les créatifs d'aller plus loin, de marquer vraiment une empreinte de leur créativité et d'écrire leur histoire autrement, je dirais. Moi, je trouve qu'on est sur une bonne lancée et surtout, j'aime bien l'idée que ça fédère aussi bien les professionnels que les curieux, que les avertis, que les jeunes. Je trouve qu'on a une belle dynamique quand même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est canon.

  • Speaker #2

    Super, ça donne envie, mais moi, je n'ai pas retenu tous les mots. Il faudra que tu nous donnes les mots.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Ah oui, moi, je pourrais nous donner des noms. Des noms de lieu, tu veux dire ? Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #0

    Des mots que tu connais,

  • Speaker #2

    c'est pas ? Non, non, tu vois, je ne suis pas assez calée dans la question.

  • Speaker #3

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est fini.

  • Speaker #0

    Ça y est, tu peux aller te recoucher. Allez, au lit ! Allez, un bonnet, merci, au revoir. Merci, Marie. Billy, prouve-nous que tu as du vocabulaire.

  • Speaker #2

    J'ai du bouclier.

  • Speaker #0

    Maintenant, c'est moi qui ne connaisse pas. Ah oui ! Parce que je ne connais pas le dropping. Non, j'ai oublié le terme. Alors,

  • Speaker #2

    le drenching.

  • Speaker #0

    Drenching. What is the drenching ?

  • Speaker #2

    Alors, je commence. Pa-pon, pa-pon, pa-pon. Pourquoi ? Parce que je fais le pompier. Parce qu'on est au début de l'hiver, au cœur de l'hiver, du froid, de la grisaille et du vent. Et donc, je viens à la rescousse. Et aujourd'hui, je vais vous parler de couleur. Vous connaissez son pouvoir et ses bienfaits. Donc, on y va gaiement, on se lâche et on la fait entrer dans nos cœurs et surtout dans nos maisons. Vous savez, comme je l'adore, en particulier sur les murs, même si j'avoue m'être un peu calmée sur le sujet et avoir désormais aussi envie de teintes douces comme des beiges, etc. Mais le blanc, il n'y a rien à faire. Ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve ça ennuyeux à souhait. Et d'ailleurs, je trouve que tout ce sujet-là que je vais aborder, ça me fait aussi penser à... Finalement, on peut aussi scénographier son... Son propre intérieur et se faire des jolies choses qui changent un peu en s'amusant avec la couleur. Bref, je voulais vous parler d'une tendance qui s'appelle le color drenching et même le double drenching. Vous ne connaissez pas apparemment et j'en suis bien contente. En anglais, drenching, ça signifie arroser, doucher. C'est le fait de noyer sa pièce dans une seule et même couleur, du sol au plafond ou en tout cas des murs au plafond, en passant par les plaintes, les radiateurs, les placards, les moulures ou les poutres. Et même aussi, si on a envie, les accessoires, le mobilier, bref, la totale. Hop, on plonge la pièce dans un pot de peinture et le tour est joué. En fait, j'adore ce truc parce que ça permet de sortir de l'utilisation conventionnelle de la peinture et de se créer un intérieur bien à soi. Ça change radicalement la manière d'utiliser la couleur dans la maison, ce que je trouve hyper intéressant. Moi, en tout cas, ça m'a tapé dans l'œil, j'en ai vu pas mal. De toute façon, ça a toujours existé parce que c'est quand même très anglais. Mais là, on en voit pas mal. Récemment, justement, pendant le salon Maison Objet, il y avait le stand des tendances d'Elisabeth Leriche, qu'il utilise depuis longtemps dans ses scénos, où il y avait la présentation presse aussi des nouveautés de Maison Sarah Lavoine, qui avait entièrement repeint le premier étage de sa boutique Place des Victoires en faisant différentes pièces d'une seule couleur du sol au plafond. Et donc, c'est hyper visuel pour mettre en scène, justement, des objets. qu'on veut un peu faire ressortir. Et puis, c'est une technique qu'on voit aussi pas mal sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur Pinterest. Voilà, donc on peut dire que c'est une... Alors, d'où ça vient, pardon ? D'où ça vient, cette tendance ? On peut dire que ça puise ses racines dans plusieurs mouvements artistiques et époques, comme le Baos, le modernisme, qui étaient des mouvements qui prenaient la simplicité et la fonctionnalité, qui utilisaient des couleurs primaires et des monochromes pour créer... des espaces épurés et impactants, ce que le color drenching reprend en l'intensifiant. Mais ça fait aussi penser aux 70's qui ont vraiment le vent en poupe en déco en ce moment et qui utilisaient les couleurs vives et les motifs audacieux de manière assez conséquente. Et puis ça a aussi un petit côté très british, d'ailleurs ça cartonne là-bas, où on recouvre une pièce d'un papier peint, d'un tissu ou d'une couleur de manière assez forte. Et c'est d'ailleurs la marque de peinture anglaise Little Green qui a communiqué récemment sur cette idée de double drenching dont je vais vous parler. En fait, le color drenching, ça présente plein d'avantages et ça a en plus une influence non négligeable sur notre psychologie, ce qui explique son succès grandissant parce qu'on a tous besoin d'aller bien dans notre tête, n'est-ce pas ? Dans ce monde. Déjà, des avantages avec la personnalité que ça apporte à l'espace, puisque ça permet d'avoir une ambiance unique qui nous ressemble et reflète nos goûts et notre propre personnalité. En immergeant une pièce dans une seule couleur ou en combinant deux teintes fortes, on crée une atmosphère à la fois enveloppante et distinctive. Chaque pièce drenchée, parce que c'est aussi un verbe, devient un espace à part entière. Ça crée un effet visuel fort en attirant immédiatement l'œil. Et ça aussi comme avantage de faire ressortir certaines pièces de mobilier. Donc prenez un salon par exemple que vous allez plonger dans le vert, mettez un canapé jaune ou moutarde au milieu ou peignez la bibliothèque en rose et d'un seul coup le meuble en question devient vraiment la pièce maîtresse. Donc ça peut être un bon moyen de mettre en valeur aussi une belle pièce de mobilier design, ça permet le contraste.

  • Speaker #0

    Je crois que le drenching justement c'était, si tu avais tes murs verts, de mettre un canapé vert. Pas du tout, en fait.

  • Speaker #2

    Tu peux, non, mais tu peux faire les deux, en fait. C'est-à-dire que soit tu fais la totale, en fait, il y a plein de possibilités, ce n'est pas une règle, en fait. Oui, tu peux plonger et faire le canapé vert, etc. Ou au contraire, te dire, bon, ben voilà, j'ai un beau fauteuil d'un designer qui est jaune et la pièce va être verte. Et justement, je vais le faire ressortir en faisant un contraste. Soit tu contrastes, soit tu mets tout dans le... Bon, moi, j'aurais tendance à avoir envie de contraster, mais après, chacun fait ce qu'il veut, tu vois. Ce n'est pas une règle.

  • Speaker #0

    Non, non, non. C'est parce que je croyais que c'était ça. C'est pour ça.

  • Speaker #2

    Tu peux te plonger aussi, voilà, mobilier, accessoire, mais ça, c'est une question de goût. Oui. Mais je vois que tu suis. C'est très bien. Je suis contente. Alors, et ça va aussi avoir comme intérêt de gommer les délimitations des murs et donc de donner une impression de volume parce que le sol et les murs vont se confondre. Donc, c'est assez magique. Et puis, ça a aussi un effet sur notre psychologie, parce que vous le savez, les couleurs ont un impact sur nos émotions. Et en choisissant de drencher une pièce dans une couleur en particulier, on influence notre état d'esprit et celui de la personne qui entre dans cette pièce. On dit vraiment que c'est un booster. C'est vrai que quand tu regardes ces pièces hyper colorées, moi, je trouve que c'est assez énergisant. Donc, si on cherche le calme, on va partir sur des tons apaisants comme... plonger une pièce dans un bleu ciel ou un rose pastel ou un beige. Et puis au contraire, si on a envie de stimuler sa créativité, on va aller sur des couleurs comme du orange ou du jaune. Et si on veut plutôt favoriser la concentration dans un bureau, par exemple, d'ailleurs moi j'ai envie de repeindre mon bureau, j'y pense, je vous raconte ma vie. Là, il vaut mieux plonger dans le vert puisque le vert favorise la concentration. Reste ensuite à choisir la bonne couleur. Pour ça, il faut déjà identifier un ton que l'on aime, qui nous apporte de la joie ou du confort. Ensuite, voir ce que l'on souhaite pour la pièce en question. Est-ce que c'est plutôt une pièce où on va chercher l'apaisement ou plutôt l'énergie ? Et puis, la taille de la pièce peut aussi influer. Si elle est toute petite, certains vont préférer des couleurs claires qui auront tendance à la rendre visuellement plus grande. Il faut penser aussi à regarder l'orientation. parce que la lumière naturelle influence aussi la perception des couleurs. D'ailleurs, je me permets de faire une petite parenthèse autopromo, parce qu'il y a un outil qui est ultra pratique pour aider à choisir les couleurs dans la maison dont on parle dans notre dernier livre qui s'appelle « Vers toi » . Ça s'appelle le Bagua, qui est un outil qui permet de définir, de trouver la bonne couleur. correspondant à tel ou tel secteur de la maison et à savoir comment les marier entre elles. Moi, depuis que j'ai découvert ce truc-là, je trouve ça magique. Quand on ne sait pas à quelle couleur mettre, on regarde où est située la pièce et si c'est une pièce où... Ça correspond à des secteurs de notre vie, l'amour, la carrière, l'argent, etc. Et selon ce qu'on... Tout ça correspond à une couleur qui va donc dynamiser ce secteur et qui... correspond à l'orientation. Ça peut aider quand on cale un peu sur une couleur. Enfin, tenez compte aussi des éléments existants dans la pièce, tels que le sol, les meubles, les œuvres d'art, pour créer une harmonie. Parce qu'effectivement, si on a un sol d'une couleur, je ne sais pas, en terre cuite, des tomates ou des choses comme ça, on ne peut pas mettre non plus 36 000 autres couleurs qui vont jurer ou ne pas s'harmoniser. Donc ça, c'est le drenching. Et ensuite, vous avez donc le double drenching, qui est, vous l'aurez compris, le fait de jouer avec deux couleurs, complémentaires ou contrastées, pour créer un effet encore plus saisissant, toujours selon le même mode opératoire. C'est son évolution, en fait. Alors celui-là, c'est justement la marque Little Green qui propose ce terme, double drenching. Très prisé outre-manche, donc je vous disais. Donc si vous avez envie que ça vous tente, mais que vous avez un peu peur, Pourquoi ne pas partir sur une seule couleur, mais dans deux, voire trois nuances différentes ? Donc, par exemple, d'ailleurs, il faut aller voir sur leur site parce qu'il y a tout un... Enfin, ils montrent un petit peu. On peut mettre deux ou trois bleus parce qu'ils disent double, mais ça peut être triple aussi. Triple, triple. Tu mets deux ou trois bleus ou deux ou trois roses. Voilà, c'est hyper joli. Ou alors, on peut mettre deux nuances d'une même couleur qui vont venir se confronter à une autre radicalement différente. Par exemple, un salon dans les Bordeaux et Aubergine, qui sont donc deux tons dans les mêmes nuances, et venir contrebalancer avec un beige sur une bibliothèque ou une porte. C'est ce que je disais tout à l'heure, c'est vraiment jouer les contrastes et faire ressortir un élément en particulier. Autre exemple. choisir un plafond dans des tons, par exemple, caramel. On met des murs safrans, des fenêtres café. Donc, tout ça, c'est un peu les mêmes nuances. Et puis là, on vient tout contraster. On met un fauteuil rouge vif en plein milieu. Bon, ça, c'est un peu osé. Ça surprend, mais c'est hyper beau. Donc, regardez leur site parce qu'ils ont vraiment des bonnes idées. Ensuite, pour les marques, ça, les marques de peinture, il y en a 36 000. Vous allez chez votre éditeur de peinture préféré. Évidemment, il y a les Faro & Beau, les ressources, mais il y a aussi Bill Bocquet, qui est une marque française de Lille et qui fait des super jolies couleurs. Moi, j'ai découvert récemment une marque qui s'appelle Camel, que je ne connaissais pas du tout, qui a une super qualité de peinture et qui se pose hyper facilement, qui est hyper couvrante. Puis aussi, vous pouvez, si vous avez envie de ne pas le faire avec de la peinture, vous pouvez le faire aussi avec du papier peint, avec du tissu. Mettre une moquette au sol d'une couleur qui va s'assortir au mur. Ou on peut faire ça aussi dans les salles de bain, on voit pas mal du béton au sol qui remonte sur les murs. Voilà, ça peut se faire de plein de manières différentes. Il n'y a plus qu'à trouver là où les bonnes couleurs. Donc ça, il faut bien réfléchir. Il ne faut pas avoir peur d'acheter un échantillon. peindre des feuilles à cartes, c'est ce qu'il propose maintenant. Mais voilà, il ne faut pas mettre un tout petit truc sur son mur. Il faut vraiment bien regarder selon la lumière les différents moments de la journée, l'endroit où on va poser la peinture. Est-ce que c'est plutôt sur un mur ou est-ce que c'est à l'horizontale ? Et je pense que c'est hyper important de bien préparer et de se faire conseiller. Ce sont des marques qui ont l'habitude de leur couleur et qui savent vraiment bien comment les utiliser. Voilà, il fait toujours aussi gris dehors. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne une terrible envie de dégainer mes pinceaux et de passer à l'acte. Donc, je vous laisse et je vais peindre mon bureau.

  • Speaker #0

    C'est clair, la prochaine fois qu'on se voit, ce sera au printemps, ce sera mieux.

  • Speaker #2

    Dites-le, avec une petite voix, elle a mis son bonnet entre deux. J'ai froid.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup les filles. C'était super intéressant. A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Ciao.

  • Speaker #0

    Salut. Décodeur, c'est terminé pour aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir écouté en entier. Si vous avez aimé, n'oubliez surtout pas de vous abonner à cette émission pour ne pas rater les prochains épisodes. Bien sûr, vous pouvez aussi le partager sur Facebook, Twitter, LinkedIn ou en story Instagram, par exemple. Ça permet de le faire connaître à vos proches. Je suis Hortense Leluc et vous pouvez me retrouver sous le pseudo Hortense Déco ou via le compte Décodeur Podcast sur Instagram. Et si jamais vous écoutez sur iPhone via l'application Apple Podcast, vous pouvez aussi me laisser un commentaire, rubrique classement et avis, parce que plus j'ai de commentaires, plus Décodeur se démarque dans la jungle des podcasts, ce qui est très important pour moi pour me faire connaître encore plus largement et faire découvrir le monde de la déco au plus grand nombre. Voilà, merci et à très bientôt alors, ici ou ailleurs.

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