Dans cet épisode, nous évoquons l’abeille, plus exactement le nid d’abeille et ses alvéoles hexagonales qui abritent le couvain et le miel. Cette structure mathématiquement parfaite est celle qui gaspille le moins de cire pour être construite.

Elle présente en plus une solidité et une économie de place optimale. L'abeille a-t-elle choisi ce design optimal grâce à une intelligence de géomètre, capable de calculer des longueurs et des angles, ou cette structure s’est-elle imposée par de simples lois physiques ?

Après des siècles de débats acharnés, le mystère a été résolu depuis peu. 

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Il y a 1000 espèces d’abeilles en France, 2000 en Europe et … 20.000 dans le monde. L’Abeille à miel (Apis mellifera) est de loin la plus connue et la plus surveillée, car elle est essentielle à nos cultures, car elle pollinise les plantes.

Près de 75% de la production agricole mondiale de fruits et de graines destinée à la consommation humaine dépend, au moins en partie, des pollinisateurs.

Ses populations sont en déclin à cause des pesticides, de la destruction des habitats, du changement climatique, des parasites involontairement introduits par l’homme (Varroa destructor, Frelon asiatique mais aussi des champignons et virus).

On constate une (sur)mortalité anormale de l’ordre de 30% dans la plupart des 1,4 millions de colonies françaises (à 99% des ruches d’apiculteurs non sauvages). Chaque colonie est constituée de 20 à 60.000 abeilles. Il y a autour de 70.000 apiculteurs en France. L'immense majorité sont amateurs.

Plus de la moitié du miel consommé en France vient d’autres pays. Ce miel est souvent coupé au glucose (30% des miels testés).

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Notre Abeille native d’Europe, l’Abeille noire (Apis mellifera mellifera), une sous-espèce de l’Abeille à miel, a survécu aux dernières glaciations. Cette vénérable est la mieux adaptée à nos milieux. Mais elle est menacée par la pollution génétique : Beaucoup d’apiculteurs ont introduit des Abeilles hybrides (notamment la célèbre Buckfast). Elles produisent plus de miel, sont plus “douces”, mais “polluent” le patrimoine génétique des abeilles noires sauvages natives.

L’Abeille à miel ne doit pas faire oublier les autres abeilles sauvages : Bourdons, Andrènes, Anthidies, Collettes, Dasypodes, Halictes, Lasioglosses, Mélittes, Mégachiles, Osmies, … La plupart sont solitaires, vivent dans un trou du sol. D’autres sont charpentières, maçonnes et s’installent dans des tiges creuses, voire des coquilles d’escargot vides qu’elles aménagent.

Les Abeilles sauvages sont beaucoup moins connues, étudiées et protégées que leurs cousines plus rentables dans les esprits humains.

Une série de Mécaniques du Vivant sur France Culture est consacrée à ces Abeilles sauvages (sortie en juin 2023) : 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/mecaniques-du-vivant
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Ne manquez pas nos épisodes sur l'intelligence les abeilles :

https://bit.ly/intelligence_abeilles1_BSG

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