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Baleine sous Gravillon

S04E20 Migrations des oiseaux 4/12 : Comment les étudier ? Adrien de Montaudouin (ornithologue)

S04E20 Migrations des oiseaux 4/12 : Comment les étudier ? Adrien de Montaudouin (ornithologue)

21min |27/09/2022
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S04E20 Migrations des oiseaux 4/12 : Comment les étudier ? Adrien de Montaudouin (ornithologue)

21min |27/09/2022
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Description

Comment étudier les migrations? C’est le menu de ce 4e épisode d'une sag qui en compte 12. Tous sont déjà en ligne et disponible. les liens sont indiqués plus bas. Merci à Adrien Benoît à la Guillaume pour sa vigilance, et qui nous a signalé un bug de lien;), désormais réparé.

L’observation directe des individus en vol est le premier outil utilisé, le plus simple et le plus ancien. Chaque année, de nombreux ornithos / birdwatchers du monde entier scrutent le ciel de l’aube au coucher du soleil pour dénombrer les oiseaux et identifier les espèces de passage. Ces «sites de migration» sont souvent des cols de montagnes, des promontoires côtiers, des caps…

Le baguage des oiseaux est, quant à lui, l’outil le plus connu. Il s’est démocratisé à partir du début du 20e siècle. il consiste à poser une bague métallique munie d’un numéro unique autour de la patte de l’oiseau. Lorsqu’un oiseau est capturé (avec de grands filets tendus entre deux perches), le bagueur réalise des mesures biométriques telles que le poids, la masse de graisse, la longueur de l’aile, l'âge, le sexe. Ainsi, si l’individu est recapturé ou observé plus tard par d’autres ornithologues, l’oiseau pourra alors être identifié. Cela permettra de déterminer le trajet effectué par ce dernier.

3e méthode: le marquage coloré ne peut être appliqué sur des petits oiseaux. Cette technique possède l’avantage de ne pas avoir à procéder à la recapture de l’oiseau, le numéro de bague ou la combinaison de couleur étant visible à distance. Il peut également s’agir de marques placées sur les ailes (rapaces), le cou (oie) ou sur le bec des canards par exemple.

Le radio-tracking GPS (ou radio-pistage) consiste en la pose d’un émetteur ou d’une balise GPS sur l’oiseau. La précision de ce type de système peut varier de quelques kilomètres à quelques mètres seulement pour les balises GPS Argos par exemple qui renseignent la position de l’oiseau à 150 mètres près ! Inutile de dire que ça coûte cher.

Ces différentes techniques ont permis de récolter des données très précises sur les voies empruntées lors de la migration, la période sur laquelle elle s’étend, les stratégies de migration, la façon dont les oiseaux appréhendent les obstacles… Toutes ces informations constituent une base de données essentielle pour l’étude du comportement de ces espèces.

Une meilleure compréhension permet de mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées et ainsi agir concrètement en faveur de la biodiversité, par exemple, au lieu de les flinguer comme du ball trap vivant.

_______


📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).

_______


📞TRAVAILLER ENSEMBLE

Conférence, animation, workshop, stage, collab ou synergie ? contact@baleinesousgravillon.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Comment étudier les migrations? C’est le menu de ce 4e épisode d'une sag qui en compte 12. Tous sont déjà en ligne et disponible. les liens sont indiqués plus bas. Merci à Adrien Benoît à la Guillaume pour sa vigilance, et qui nous a signalé un bug de lien;), désormais réparé.

L’observation directe des individus en vol est le premier outil utilisé, le plus simple et le plus ancien. Chaque année, de nombreux ornithos / birdwatchers du monde entier scrutent le ciel de l’aube au coucher du soleil pour dénombrer les oiseaux et identifier les espèces de passage. Ces «sites de migration» sont souvent des cols de montagnes, des promontoires côtiers, des caps…

Le baguage des oiseaux est, quant à lui, l’outil le plus connu. Il s’est démocratisé à partir du début du 20e siècle. il consiste à poser une bague métallique munie d’un numéro unique autour de la patte de l’oiseau. Lorsqu’un oiseau est capturé (avec de grands filets tendus entre deux perches), le bagueur réalise des mesures biométriques telles que le poids, la masse de graisse, la longueur de l’aile, l'âge, le sexe. Ainsi, si l’individu est recapturé ou observé plus tard par d’autres ornithologues, l’oiseau pourra alors être identifié. Cela permettra de déterminer le trajet effectué par ce dernier.

3e méthode: le marquage coloré ne peut être appliqué sur des petits oiseaux. Cette technique possède l’avantage de ne pas avoir à procéder à la recapture de l’oiseau, le numéro de bague ou la combinaison de couleur étant visible à distance. Il peut également s’agir de marques placées sur les ailes (rapaces), le cou (oie) ou sur le bec des canards par exemple.

Le radio-tracking GPS (ou radio-pistage) consiste en la pose d’un émetteur ou d’une balise GPS sur l’oiseau. La précision de ce type de système peut varier de quelques kilomètres à quelques mètres seulement pour les balises GPS Argos par exemple qui renseignent la position de l’oiseau à 150 mètres près ! Inutile de dire que ça coûte cher.

Ces différentes techniques ont permis de récolter des données très précises sur les voies empruntées lors de la migration, la période sur laquelle elle s’étend, les stratégies de migration, la façon dont les oiseaux appréhendent les obstacles… Toutes ces informations constituent une base de données essentielle pour l’étude du comportement de ces espèces.

Une meilleure compréhension permet de mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées et ainsi agir concrètement en faveur de la biodiversité, par exemple, au lieu de les flinguer comme du ball trap vivant.

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📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).

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L’observation directe des individus en vol est le premier outil utilisé, le plus simple et le plus ancien. Chaque année, de nombreux ornithos / birdwatchers du monde entier scrutent le ciel de l’aube au coucher du soleil pour dénombrer les oiseaux et identifier les espèces de passage. Ces «sites de migration» sont souvent des cols de montagnes, des promontoires côtiers, des caps…

Le baguage des oiseaux est, quant à lui, l’outil le plus connu. Il s’est démocratisé à partir du début du 20e siècle. il consiste à poser une bague métallique munie d’un numéro unique autour de la patte de l’oiseau. Lorsqu’un oiseau est capturé (avec de grands filets tendus entre deux perches), le bagueur réalise des mesures biométriques telles que le poids, la masse de graisse, la longueur de l’aile, l'âge, le sexe. Ainsi, si l’individu est recapturé ou observé plus tard par d’autres ornithologues, l’oiseau pourra alors être identifié. Cela permettra de déterminer le trajet effectué par ce dernier.

3e méthode: le marquage coloré ne peut être appliqué sur des petits oiseaux. Cette technique possède l’avantage de ne pas avoir à procéder à la recapture de l’oiseau, le numéro de bague ou la combinaison de couleur étant visible à distance. Il peut également s’agir de marques placées sur les ailes (rapaces), le cou (oie) ou sur le bec des canards par exemple.

Le radio-tracking GPS (ou radio-pistage) consiste en la pose d’un émetteur ou d’une balise GPS sur l’oiseau. La précision de ce type de système peut varier de quelques kilomètres à quelques mètres seulement pour les balises GPS Argos par exemple qui renseignent la position de l’oiseau à 150 mètres près ! Inutile de dire que ça coûte cher.

Ces différentes techniques ont permis de récolter des données très précises sur les voies empruntées lors de la migration, la période sur laquelle elle s’étend, les stratégies de migration, la façon dont les oiseaux appréhendent les obstacles… Toutes ces informations constituent une base de données essentielle pour l’étude du comportement de ces espèces.

Une meilleure compréhension permet de mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées et ainsi agir concrètement en faveur de la biodiversité, par exemple, au lieu de les flinguer comme du ball trap vivant.

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📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).

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L’observation directe des individus en vol est le premier outil utilisé, le plus simple et le plus ancien. Chaque année, de nombreux ornithos / birdwatchers du monde entier scrutent le ciel de l’aube au coucher du soleil pour dénombrer les oiseaux et identifier les espèces de passage. Ces «sites de migration» sont souvent des cols de montagnes, des promontoires côtiers, des caps…

Le baguage des oiseaux est, quant à lui, l’outil le plus connu. Il s’est démocratisé à partir du début du 20e siècle. il consiste à poser une bague métallique munie d’un numéro unique autour de la patte de l’oiseau. Lorsqu’un oiseau est capturé (avec de grands filets tendus entre deux perches), le bagueur réalise des mesures biométriques telles que le poids, la masse de graisse, la longueur de l’aile, l'âge, le sexe. Ainsi, si l’individu est recapturé ou observé plus tard par d’autres ornithologues, l’oiseau pourra alors être identifié. Cela permettra de déterminer le trajet effectué par ce dernier.

3e méthode: le marquage coloré ne peut être appliqué sur des petits oiseaux. Cette technique possède l’avantage de ne pas avoir à procéder à la recapture de l’oiseau, le numéro de bague ou la combinaison de couleur étant visible à distance. Il peut également s’agir de marques placées sur les ailes (rapaces), le cou (oie) ou sur le bec des canards par exemple.

Le radio-tracking GPS (ou radio-pistage) consiste en la pose d’un émetteur ou d’une balise GPS sur l’oiseau. La précision de ce type de système peut varier de quelques kilomètres à quelques mètres seulement pour les balises GPS Argos par exemple qui renseignent la position de l’oiseau à 150 mètres près ! Inutile de dire que ça coûte cher.

Ces différentes techniques ont permis de récolter des données très précises sur les voies empruntées lors de la migration, la période sur laquelle elle s’étend, les stratégies de migration, la façon dont les oiseaux appréhendent les obstacles… Toutes ces informations constituent une base de données essentielle pour l’étude du comportement de ces espèces.

Une meilleure compréhension permet de mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées et ainsi agir concrètement en faveur de la biodiversité, par exemple, au lieu de les flinguer comme du ball trap vivant.

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📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


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