undefined cover
undefined cover
HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue) cover
HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue) cover
Baleine sous Gravillon (BSG)

HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue)

HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue)

07min |26/10/2023
Play
undefined cover
undefined cover
HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue) cover
HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue) cover
Baleine sous Gravillon (BSG)

HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue)

HORS-SÉRIE S05HS04 Le Ver de terre 4/4 : L'indispensable ingénieur des sols (Christophe Gatineau, géodrilologue)

07min |26/10/2023
Play

Description

La journée mondiale des vers de terre, chaque 21 octobre, a été proposée en 2016 par la Société britannique des vers de terre.


Il existe 7000 espèces de lombrics, dont 150 en France. Toutes appartiennent à l’embranchement des Annélides.


Constituant 60 à 80 % de la biomasse animale des sols, ils émettent des gaz à effet de serre (CO2, N2O) via ce qu'ils mangent (décomposé par les bactéries de leur microbiote. Les vers de terre ont donc un effet bénéfique sur la séquestration du carbone mais négatif sur l'effet de serre.


Le fait de creuser la terre (bioturbation) favorise la pénétration de l'air et de l'eau. Leur rôle de décomposeur contribue à la libération des nutriments nécessaires aux plantes et aux microbes des sols.


Leur respiration n’ont pas de poumons et respirent par la peau …  qui doit rester humide pour permettre l’échange de gaz et éviter la déshydratation . C’est le rôle du mucus qu’ils produisent.

Les lombrics avancent en s’allongeant puis se recroquevillant, et non en serpentant. Ils prennent appui sur leurs soies (setae). Leur mucus lubrifie la locomotion et c’est ainsi que la chenille redémarre.


Les densités des lombrics se situent entre 50 et 400 individus par m², soit en moyenne 300 g par m² et donc 3 tonnes par ha dans les riches prairies fertiles des régions tempérées. Au total sur Terre, ils représentent un poids 20 fois supérieur à celui des Hommes. Ils entretiennent un réseau de galeries de 400 m par m². Toute la terre d'un jardin passe dans le tube digestif des lombrics en 50 ans.


Le philosophe grec Aristote les avait surnommés les “intestins de la terre “. Pour Cléopâtre, ils étaient sacrés pour leur rôle dans la fertilité des rives du Nil. Les spécialistes des vers de terre s’appellent les géodrilologues. Le plus célèbre d’entre eux est un certain Charles Darwin (1809-1882). Avec son fils, il les a étudiés pendant 45 ans. Il a été l'un des premiers à réhabiliter le ver de terre, à l'époque considéré comme nuisible à l'agriculture.


Leur abondance est réduite par le labour et les pesticides. Leur population a été divisée par 10 en un siècle à peine. Ils sont parmi les animaux les plus utiles mais aussi les plus touchés par la crise climatique. Pour ne rien arranger, des vers invasifs (plathelminthes) venus du Brésil, de Nouvelle-Guinée et d’Australie les ratiboisent depuis les années 2000.


En fonction de leurs déplacements dans le sol, on distingue 4 catégories de “tunneliers”  : 

  • Les anéciques ( 80 % des lombrics en Europe tempérée) : Ils font des terriers et des galeries verticaux. Ils se nourrissent la nuit de feuilles tombées à la surface du sol qu'ils traînent dans leurs terriers. Ils défèquent au passage à la surface en déposant leurs turricules (petites tours, monticules). 

  • Les épigés (19%) : Ils vivent à la surface du sol dans la litière. Ils sont aussi souvent rouge vif. Certains mangent la litière, d’autres des excréments animaux, du compost ou du bois mort. Certains malins dit phélophiles squattent les galeries de cousins anéciques et se nourrissent de leur mucus déposé par leur passage. C’est le cas du plus célèbre d’entre tous : le Lombric commun. Mais attention, il n’est épigé que quand il est juvénile ! L'adulte devient anécique (les zigues du yoyo vertical).

  • Les endogés (1 %) : Ils creusent des galeries horizontales dans le sol qu'ils consomment pour se déplacer. Ils sont souvent sans pigments cutanés et de couleurs pâles, gris, rose pâle, vert ou bleu.

______


On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu’on aime.

______


Découvrir tout l'univers Baleine sous Gravillon, et Mécaniques du Vivant sur France Culture :

https://baleinesousgravillon.com/liens-2


Soutenir notre travail, bénévole et sans pub :

https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG

http://bit.ly/Tipeee_BSG

https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG



Nous contacter pour une conférence, un partenariat ou des synergies : contact@baleinesousgravillon.com

Description

La journée mondiale des vers de terre, chaque 21 octobre, a été proposée en 2016 par la Société britannique des vers de terre.


Il existe 7000 espèces de lombrics, dont 150 en France. Toutes appartiennent à l’embranchement des Annélides.


Constituant 60 à 80 % de la biomasse animale des sols, ils émettent des gaz à effet de serre (CO2, N2O) via ce qu'ils mangent (décomposé par les bactéries de leur microbiote. Les vers de terre ont donc un effet bénéfique sur la séquestration du carbone mais négatif sur l'effet de serre.


Le fait de creuser la terre (bioturbation) favorise la pénétration de l'air et de l'eau. Leur rôle de décomposeur contribue à la libération des nutriments nécessaires aux plantes et aux microbes des sols.


Leur respiration n’ont pas de poumons et respirent par la peau …  qui doit rester humide pour permettre l’échange de gaz et éviter la déshydratation . C’est le rôle du mucus qu’ils produisent.

Les lombrics avancent en s’allongeant puis se recroquevillant, et non en serpentant. Ils prennent appui sur leurs soies (setae). Leur mucus lubrifie la locomotion et c’est ainsi que la chenille redémarre.


Les densités des lombrics se situent entre 50 et 400 individus par m², soit en moyenne 300 g par m² et donc 3 tonnes par ha dans les riches prairies fertiles des régions tempérées. Au total sur Terre, ils représentent un poids 20 fois supérieur à celui des Hommes. Ils entretiennent un réseau de galeries de 400 m par m². Toute la terre d'un jardin passe dans le tube digestif des lombrics en 50 ans.


Le philosophe grec Aristote les avait surnommés les “intestins de la terre “. Pour Cléopâtre, ils étaient sacrés pour leur rôle dans la fertilité des rives du Nil. Les spécialistes des vers de terre s’appellent les géodrilologues. Le plus célèbre d’entre eux est un certain Charles Darwin (1809-1882). Avec son fils, il les a étudiés pendant 45 ans. Il a été l'un des premiers à réhabiliter le ver de terre, à l'époque considéré comme nuisible à l'agriculture.


Leur abondance est réduite par le labour et les pesticides. Leur population a été divisée par 10 en un siècle à peine. Ils sont parmi les animaux les plus utiles mais aussi les plus touchés par la crise climatique. Pour ne rien arranger, des vers invasifs (plathelminthes) venus du Brésil, de Nouvelle-Guinée et d’Australie les ratiboisent depuis les années 2000.


En fonction de leurs déplacements dans le sol, on distingue 4 catégories de “tunneliers”  : 

  • Les anéciques ( 80 % des lombrics en Europe tempérée) : Ils font des terriers et des galeries verticaux. Ils se nourrissent la nuit de feuilles tombées à la surface du sol qu'ils traînent dans leurs terriers. Ils défèquent au passage à la surface en déposant leurs turricules (petites tours, monticules). 

  • Les épigés (19%) : Ils vivent à la surface du sol dans la litière. Ils sont aussi souvent rouge vif. Certains mangent la litière, d’autres des excréments animaux, du compost ou du bois mort. Certains malins dit phélophiles squattent les galeries de cousins anéciques et se nourrissent de leur mucus déposé par leur passage. C’est le cas du plus célèbre d’entre tous : le Lombric commun. Mais attention, il n’est épigé que quand il est juvénile ! L'adulte devient anécique (les zigues du yoyo vertical).

  • Les endogés (1 %) : Ils creusent des galeries horizontales dans le sol qu'ils consomment pour se déplacer. Ils sont souvent sans pigments cutanés et de couleurs pâles, gris, rose pâle, vert ou bleu.

______


On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu’on aime.

______


Découvrir tout l'univers Baleine sous Gravillon, et Mécaniques du Vivant sur France Culture :

https://baleinesousgravillon.com/liens-2


Soutenir notre travail, bénévole et sans pub :

https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG

http://bit.ly/Tipeee_BSG

https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG



Nous contacter pour une conférence, un partenariat ou des synergies : contact@baleinesousgravillon.com

Share

Embed

You may also like

Description

La journée mondiale des vers de terre, chaque 21 octobre, a été proposée en 2016 par la Société britannique des vers de terre.


Il existe 7000 espèces de lombrics, dont 150 en France. Toutes appartiennent à l’embranchement des Annélides.


Constituant 60 à 80 % de la biomasse animale des sols, ils émettent des gaz à effet de serre (CO2, N2O) via ce qu'ils mangent (décomposé par les bactéries de leur microbiote. Les vers de terre ont donc un effet bénéfique sur la séquestration du carbone mais négatif sur l'effet de serre.


Le fait de creuser la terre (bioturbation) favorise la pénétration de l'air et de l'eau. Leur rôle de décomposeur contribue à la libération des nutriments nécessaires aux plantes et aux microbes des sols.


Leur respiration n’ont pas de poumons et respirent par la peau …  qui doit rester humide pour permettre l’échange de gaz et éviter la déshydratation . C’est le rôle du mucus qu’ils produisent.

Les lombrics avancent en s’allongeant puis se recroquevillant, et non en serpentant. Ils prennent appui sur leurs soies (setae). Leur mucus lubrifie la locomotion et c’est ainsi que la chenille redémarre.


Les densités des lombrics se situent entre 50 et 400 individus par m², soit en moyenne 300 g par m² et donc 3 tonnes par ha dans les riches prairies fertiles des régions tempérées. Au total sur Terre, ils représentent un poids 20 fois supérieur à celui des Hommes. Ils entretiennent un réseau de galeries de 400 m par m². Toute la terre d'un jardin passe dans le tube digestif des lombrics en 50 ans.


Le philosophe grec Aristote les avait surnommés les “intestins de la terre “. Pour Cléopâtre, ils étaient sacrés pour leur rôle dans la fertilité des rives du Nil. Les spécialistes des vers de terre s’appellent les géodrilologues. Le plus célèbre d’entre eux est un certain Charles Darwin (1809-1882). Avec son fils, il les a étudiés pendant 45 ans. Il a été l'un des premiers à réhabiliter le ver de terre, à l'époque considéré comme nuisible à l'agriculture.


Leur abondance est réduite par le labour et les pesticides. Leur population a été divisée par 10 en un siècle à peine. Ils sont parmi les animaux les plus utiles mais aussi les plus touchés par la crise climatique. Pour ne rien arranger, des vers invasifs (plathelminthes) venus du Brésil, de Nouvelle-Guinée et d’Australie les ratiboisent depuis les années 2000.


En fonction de leurs déplacements dans le sol, on distingue 4 catégories de “tunneliers”  : 

  • Les anéciques ( 80 % des lombrics en Europe tempérée) : Ils font des terriers et des galeries verticaux. Ils se nourrissent la nuit de feuilles tombées à la surface du sol qu'ils traînent dans leurs terriers. Ils défèquent au passage à la surface en déposant leurs turricules (petites tours, monticules). 

  • Les épigés (19%) : Ils vivent à la surface du sol dans la litière. Ils sont aussi souvent rouge vif. Certains mangent la litière, d’autres des excréments animaux, du compost ou du bois mort. Certains malins dit phélophiles squattent les galeries de cousins anéciques et se nourrissent de leur mucus déposé par leur passage. C’est le cas du plus célèbre d’entre tous : le Lombric commun. Mais attention, il n’est épigé que quand il est juvénile ! L'adulte devient anécique (les zigues du yoyo vertical).

  • Les endogés (1 %) : Ils creusent des galeries horizontales dans le sol qu'ils consomment pour se déplacer. Ils sont souvent sans pigments cutanés et de couleurs pâles, gris, rose pâle, vert ou bleu.

______


On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu’on aime.

______


Découvrir tout l'univers Baleine sous Gravillon, et Mécaniques du Vivant sur France Culture :

https://baleinesousgravillon.com/liens-2


Soutenir notre travail, bénévole et sans pub :

https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG

http://bit.ly/Tipeee_BSG

https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG



Nous contacter pour une conférence, un partenariat ou des synergies : contact@baleinesousgravillon.com

Description

La journée mondiale des vers de terre, chaque 21 octobre, a été proposée en 2016 par la Société britannique des vers de terre.


Il existe 7000 espèces de lombrics, dont 150 en France. Toutes appartiennent à l’embranchement des Annélides.


Constituant 60 à 80 % de la biomasse animale des sols, ils émettent des gaz à effet de serre (CO2, N2O) via ce qu'ils mangent (décomposé par les bactéries de leur microbiote. Les vers de terre ont donc un effet bénéfique sur la séquestration du carbone mais négatif sur l'effet de serre.


Le fait de creuser la terre (bioturbation) favorise la pénétration de l'air et de l'eau. Leur rôle de décomposeur contribue à la libération des nutriments nécessaires aux plantes et aux microbes des sols.


Leur respiration n’ont pas de poumons et respirent par la peau …  qui doit rester humide pour permettre l’échange de gaz et éviter la déshydratation . C’est le rôle du mucus qu’ils produisent.

Les lombrics avancent en s’allongeant puis se recroquevillant, et non en serpentant. Ils prennent appui sur leurs soies (setae). Leur mucus lubrifie la locomotion et c’est ainsi que la chenille redémarre.


Les densités des lombrics se situent entre 50 et 400 individus par m², soit en moyenne 300 g par m² et donc 3 tonnes par ha dans les riches prairies fertiles des régions tempérées. Au total sur Terre, ils représentent un poids 20 fois supérieur à celui des Hommes. Ils entretiennent un réseau de galeries de 400 m par m². Toute la terre d'un jardin passe dans le tube digestif des lombrics en 50 ans.


Le philosophe grec Aristote les avait surnommés les “intestins de la terre “. Pour Cléopâtre, ils étaient sacrés pour leur rôle dans la fertilité des rives du Nil. Les spécialistes des vers de terre s’appellent les géodrilologues. Le plus célèbre d’entre eux est un certain Charles Darwin (1809-1882). Avec son fils, il les a étudiés pendant 45 ans. Il a été l'un des premiers à réhabiliter le ver de terre, à l'époque considéré comme nuisible à l'agriculture.


Leur abondance est réduite par le labour et les pesticides. Leur population a été divisée par 10 en un siècle à peine. Ils sont parmi les animaux les plus utiles mais aussi les plus touchés par la crise climatique. Pour ne rien arranger, des vers invasifs (plathelminthes) venus du Brésil, de Nouvelle-Guinée et d’Australie les ratiboisent depuis les années 2000.


En fonction de leurs déplacements dans le sol, on distingue 4 catégories de “tunneliers”  : 

  • Les anéciques ( 80 % des lombrics en Europe tempérée) : Ils font des terriers et des galeries verticaux. Ils se nourrissent la nuit de feuilles tombées à la surface du sol qu'ils traînent dans leurs terriers. Ils défèquent au passage à la surface en déposant leurs turricules (petites tours, monticules). 

  • Les épigés (19%) : Ils vivent à la surface du sol dans la litière. Ils sont aussi souvent rouge vif. Certains mangent la litière, d’autres des excréments animaux, du compost ou du bois mort. Certains malins dit phélophiles squattent les galeries de cousins anéciques et se nourrissent de leur mucus déposé par leur passage. C’est le cas du plus célèbre d’entre tous : le Lombric commun. Mais attention, il n’est épigé que quand il est juvénile ! L'adulte devient anécique (les zigues du yoyo vertical).

  • Les endogés (1 %) : Ils creusent des galeries horizontales dans le sol qu'ils consomment pour se déplacer. Ils sont souvent sans pigments cutanés et de couleurs pâles, gris, rose pâle, vert ou bleu.

______


On aime ce qui nous a émerveillé … et on protège ce qu’on aime.

______


Découvrir tout l'univers Baleine sous Gravillon, et Mécaniques du Vivant sur France Culture :

https://baleinesousgravillon.com/liens-2


Soutenir notre travail, bénévole et sans pub :

https://bit.ly/helloasso_donsUR_BSG

http://bit.ly/Tipeee_BSG

https://bit.ly/lien_magq_lilo_BSG



Nous contacter pour une conférence, un partenariat ou des synergies : contact@baleinesousgravillon.com

Share

Embed

You may also like