Tout un Art ! est une série inédite à l'occasion de la Journée mondiale de la Baleine, le 19 février.

Et si la punition, ce n’était pas d’être privé de dessert mais d’être le dessert ? Et, cerise sur le gâteau, le dessert d’une baleine ? Nous avions vu, dans le premier épisode de cette série, que le monstre marin est un instrument privilégié de la colère divine. Dans l’Ancien Testament, Dieu envoie aussi un monstre marin pour punir un certain Jonas, peu pressé de bosser pour lui …

Jonas a même cherché à échapper au job divin : il était censé aller prévenir les bambocheurs de Ninive (une ville de ce qui n’était pas encore l’Irak) qu’il fallait arrêter les raves party sans quoi Dieu se fâcherait tout rouge.

Pas trop dans le mood, Jonas a essayé de filer à l’anglaise en se réfugiant dans la cale d’un bateau. Mais on ne fuit pas impunément le regard du Tout-Puissant.

Alors que le bateau de Jonas est en mer, Dieu déclenche une terrible tempête. Et il sait y faire en matière de tempêtes l’Ancien : souvenez-vous du Déluge ! Les marins finissent par percuter que Jonas en est la cause. À la une, à la deux, à la trois, ils le jettent à l’eau où une baleine l’attend pour l’avaler. Enfin une baleine… Le texte hébreu d’origine parle juste d’un dag gadol, un “gros poisson”. Et ce sont les traducteurs qui, par la suite, un peu à la manière des pêcheurs marseillais, ont forcé le trait pour transformer ce gros poisson en baleine.

Trois jours et trois nuits, dans le ventre d’une baleine, ça laisse le temps de réfléchir. Jonas adresse à Dieu une prière déchirante. Touché, Dieu se radoucit et demande au poisson de recracher Jonas qui, tout penaud, va remplir la mission qui lui a été confiée.

La symbolique de cette histoire est aussi énorme que la baleine : Le ventre-prison destiné à punir peut se transformer en ventre maternel pour purifier et faire renaître le “pécheur”.

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La série "Tout un Art !" 12x10’) raconte le Vivant dans la (pop) culture, l'Art et l'Histoire, au-delà des aspects biologiques et comportementaux. Et aussi de connecter deux mondes qui se nourrissent l’un l’autre.

Il est temps que chacun.e se cultive, soigne et réenchante son lien avec nos colocataires non-humains et ressente le besoin de faire ce qu’il peut, ce qu’il doit.

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Cette émission a été conçue et préparée par deux grands curieux. Sylvia Roustant est professeure, agrégée de lettres et créatrice du site Le secret derrière le tableau.

Marc Mortelmans est créateur de podcasts, conférencier et auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024) et de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).

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