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Baleine sous Gravillon

Tout un Art ! La Baleine 4/12 : Le Léviathan de la Bible du Moyen Âge

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14min |19/02/2025
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Tout un Art ! La Baleine 4/12 : Le Léviathan de la Bible du Moyen Âge

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Description

Tout un Art ! est une série inédite à l'occasion de la Journée mondiale de la Baleine, le 19 février.


Tout le monde sait ce qu’est une baleine aujourd’hui, même sans jamais en avoir vue. Nous sommes abreuvés d’informations. Mais au Moyen-Âge alors, sans ce flot quotidien d’infos à notre disposition, comment imagine-t-on la baleine ?

Eh bien, c’est pas joli, joli. Il faut dire que lui colle à la peau l’image de croqueuse d’hommes depuis l’épisode biblique de Jonas. Ses dents seraient nombreuses et acérées, ses "écailles" auraient la couleur du sable, pour mieux tromper les marins qui la prendraient pour une île. Sa perfidie serait sans limite : de sa bouche s’échapperait un doux parfum qui attirerait les poissons. Pire, on la compare souvent au Léviathan, ce monstre biblique qui dévore les âmes, et serait quant à lui inspiré du crocodile du Nil.

Mais une question taraude les hommes du Moyen-Âge : comment un animal aussi énorme fait-il pour s’accoupler ? Chacun y va de son hypothèse la plus farfelue : pour certains une moule mènerait même la semence du mâle vers la femelle!

Mais au-delà de la peur et de la fascination, l’intérêt pour la baleine que l’on chasse dès le Moyen-Âge est bien réel. Au 13e siècle Vincent de Beauvais nous décrit une technique très élaborée quoique quelque peu… fantaisiste. Les marins s’approchent du cétacé en jouant de la musique avec tambours et cymbales. Et là encore, c’est un magnifique pressentiment de ce que l’on ne découvrira qu’au 20e siècle : les baleines communiquent par le chant !

Mais que recherche-t-on dans la baleine ? Comme dans le cochon, tout est bon !  Sa chair, sa graisse, ses os que l’on sculpte et même… sa langue qui constitue un mets de choix !

Mais ce qui a le plus de prix dans la baleine, plus exactement chez le cachalots, accrochez-vous, c’est son caca ! Plus poétiquement nommé “ambre gris” (rien à voir avec l’ambre jaune, la résine fossile de certaines arbres). Il faut dire qu’encore aujourd’hui il se vend 40 000 euros le kilo. D’où son surnom d’“or flottant”. S’il ne sent pas très bon, il a la capacité de fixer les parfums et est donc très convoité des parfumeurs.

Au Moyen-Âge, on en connaissait l’usage mais pas l’origine. On pensait que c’était… du sperme de baleine ! La faute sans doute à un mauvais copiste qui a transformé spuma maris  “l’écume de mer” en sperma maris, “le sperme de mer”. D’où l’intérêt d’être bien concentré quand on copie !

______

La série "Tout un Art !" 12x10’) raconte le Vivant dans la (pop) culture, l'Art et l'Histoire, au-delà des aspects biologiques et comportementaux. Et aussi de connecter deux mondes qui se nourrissent l’un l’autre.

_______


Cette émission a été conçue par deux grands curieux. Sylvia Roustant est professeure, agrégée de lettres et créatrice du site Le secret derrière le tableau.


Marc Mortelmans est créateur de podcasts, conférencier et auteur de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


contact@baleinesousgravillon.com.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Tout un Art ! est une série inédite à l'occasion de la Journée mondiale de la Baleine, le 19 février.


Tout le monde sait ce qu’est une baleine aujourd’hui, même sans jamais en avoir vue. Nous sommes abreuvés d’informations. Mais au Moyen-Âge alors, sans ce flot quotidien d’infos à notre disposition, comment imagine-t-on la baleine ?

Eh bien, c’est pas joli, joli. Il faut dire que lui colle à la peau l’image de croqueuse d’hommes depuis l’épisode biblique de Jonas. Ses dents seraient nombreuses et acérées, ses "écailles" auraient la couleur du sable, pour mieux tromper les marins qui la prendraient pour une île. Sa perfidie serait sans limite : de sa bouche s’échapperait un doux parfum qui attirerait les poissons. Pire, on la compare souvent au Léviathan, ce monstre biblique qui dévore les âmes, et serait quant à lui inspiré du crocodile du Nil.

Mais une question taraude les hommes du Moyen-Âge : comment un animal aussi énorme fait-il pour s’accoupler ? Chacun y va de son hypothèse la plus farfelue : pour certains une moule mènerait même la semence du mâle vers la femelle!

Mais au-delà de la peur et de la fascination, l’intérêt pour la baleine que l’on chasse dès le Moyen-Âge est bien réel. Au 13e siècle Vincent de Beauvais nous décrit une technique très élaborée quoique quelque peu… fantaisiste. Les marins s’approchent du cétacé en jouant de la musique avec tambours et cymbales. Et là encore, c’est un magnifique pressentiment de ce que l’on ne découvrira qu’au 20e siècle : les baleines communiquent par le chant !

Mais que recherche-t-on dans la baleine ? Comme dans le cochon, tout est bon !  Sa chair, sa graisse, ses os que l’on sculpte et même… sa langue qui constitue un mets de choix !

Mais ce qui a le plus de prix dans la baleine, plus exactement chez le cachalots, accrochez-vous, c’est son caca ! Plus poétiquement nommé “ambre gris” (rien à voir avec l’ambre jaune, la résine fossile de certaines arbres). Il faut dire qu’encore aujourd’hui il se vend 40 000 euros le kilo. D’où son surnom d’“or flottant”. S’il ne sent pas très bon, il a la capacité de fixer les parfums et est donc très convoité des parfumeurs.

Au Moyen-Âge, on en connaissait l’usage mais pas l’origine. On pensait que c’était… du sperme de baleine ! La faute sans doute à un mauvais copiste qui a transformé spuma maris  “l’écume de mer” en sperma maris, “le sperme de mer”. D’où l’intérêt d’être bien concentré quand on copie !

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La série "Tout un Art !" 12x10’) raconte le Vivant dans la (pop) culture, l'Art et l'Histoire, au-delà des aspects biologiques et comportementaux. Et aussi de connecter deux mondes qui se nourrissent l’un l’autre.

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Cette émission a été conçue par deux grands curieux. Sylvia Roustant est professeure, agrégée de lettres et créatrice du site Le secret derrière le tableau.


Marc Mortelmans est créateur de podcasts, conférencier et auteur de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


contact@baleinesousgravillon.com.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Tout un Art ! est une série inédite à l'occasion de la Journée mondiale de la Baleine, le 19 février.


Tout le monde sait ce qu’est une baleine aujourd’hui, même sans jamais en avoir vue. Nous sommes abreuvés d’informations. Mais au Moyen-Âge alors, sans ce flot quotidien d’infos à notre disposition, comment imagine-t-on la baleine ?

Eh bien, c’est pas joli, joli. Il faut dire que lui colle à la peau l’image de croqueuse d’hommes depuis l’épisode biblique de Jonas. Ses dents seraient nombreuses et acérées, ses "écailles" auraient la couleur du sable, pour mieux tromper les marins qui la prendraient pour une île. Sa perfidie serait sans limite : de sa bouche s’échapperait un doux parfum qui attirerait les poissons. Pire, on la compare souvent au Léviathan, ce monstre biblique qui dévore les âmes, et serait quant à lui inspiré du crocodile du Nil.

Mais une question taraude les hommes du Moyen-Âge : comment un animal aussi énorme fait-il pour s’accoupler ? Chacun y va de son hypothèse la plus farfelue : pour certains une moule mènerait même la semence du mâle vers la femelle!

Mais au-delà de la peur et de la fascination, l’intérêt pour la baleine que l’on chasse dès le Moyen-Âge est bien réel. Au 13e siècle Vincent de Beauvais nous décrit une technique très élaborée quoique quelque peu… fantaisiste. Les marins s’approchent du cétacé en jouant de la musique avec tambours et cymbales. Et là encore, c’est un magnifique pressentiment de ce que l’on ne découvrira qu’au 20e siècle : les baleines communiquent par le chant !

Mais que recherche-t-on dans la baleine ? Comme dans le cochon, tout est bon !  Sa chair, sa graisse, ses os que l’on sculpte et même… sa langue qui constitue un mets de choix !

Mais ce qui a le plus de prix dans la baleine, plus exactement chez le cachalots, accrochez-vous, c’est son caca ! Plus poétiquement nommé “ambre gris” (rien à voir avec l’ambre jaune, la résine fossile de certaines arbres). Il faut dire qu’encore aujourd’hui il se vend 40 000 euros le kilo. D’où son surnom d’“or flottant”. S’il ne sent pas très bon, il a la capacité de fixer les parfums et est donc très convoité des parfumeurs.

Au Moyen-Âge, on en connaissait l’usage mais pas l’origine. On pensait que c’était… du sperme de baleine ! La faute sans doute à un mauvais copiste qui a transformé spuma maris  “l’écume de mer” en sperma maris, “le sperme de mer”. D’où l’intérêt d’être bien concentré quand on copie !

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La série "Tout un Art !" 12x10’) raconte le Vivant dans la (pop) culture, l'Art et l'Histoire, au-delà des aspects biologiques et comportementaux. Et aussi de connecter deux mondes qui se nourrissent l’un l’autre.

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Cette émission a été conçue par deux grands curieux. Sylvia Roustant est professeure, agrégée de lettres et créatrice du site Le secret derrière le tableau.


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Tout un Art ! est une série inédite à l'occasion de la Journée mondiale de la Baleine, le 19 février.


Tout le monde sait ce qu’est une baleine aujourd’hui, même sans jamais en avoir vue. Nous sommes abreuvés d’informations. Mais au Moyen-Âge alors, sans ce flot quotidien d’infos à notre disposition, comment imagine-t-on la baleine ?

Eh bien, c’est pas joli, joli. Il faut dire que lui colle à la peau l’image de croqueuse d’hommes depuis l’épisode biblique de Jonas. Ses dents seraient nombreuses et acérées, ses "écailles" auraient la couleur du sable, pour mieux tromper les marins qui la prendraient pour une île. Sa perfidie serait sans limite : de sa bouche s’échapperait un doux parfum qui attirerait les poissons. Pire, on la compare souvent au Léviathan, ce monstre biblique qui dévore les âmes, et serait quant à lui inspiré du crocodile du Nil.

Mais une question taraude les hommes du Moyen-Âge : comment un animal aussi énorme fait-il pour s’accoupler ? Chacun y va de son hypothèse la plus farfelue : pour certains une moule mènerait même la semence du mâle vers la femelle!

Mais au-delà de la peur et de la fascination, l’intérêt pour la baleine que l’on chasse dès le Moyen-Âge est bien réel. Au 13e siècle Vincent de Beauvais nous décrit une technique très élaborée quoique quelque peu… fantaisiste. Les marins s’approchent du cétacé en jouant de la musique avec tambours et cymbales. Et là encore, c’est un magnifique pressentiment de ce que l’on ne découvrira qu’au 20e siècle : les baleines communiquent par le chant !

Mais que recherche-t-on dans la baleine ? Comme dans le cochon, tout est bon !  Sa chair, sa graisse, ses os que l’on sculpte et même… sa langue qui constitue un mets de choix !

Mais ce qui a le plus de prix dans la baleine, plus exactement chez le cachalots, accrochez-vous, c’est son caca ! Plus poétiquement nommé “ambre gris” (rien à voir avec l’ambre jaune, la résine fossile de certaines arbres). Il faut dire qu’encore aujourd’hui il se vend 40 000 euros le kilo. D’où son surnom d’“or flottant”. S’il ne sent pas très bon, il a la capacité de fixer les parfums et est donc très convoité des parfumeurs.

Au Moyen-Âge, on en connaissait l’usage mais pas l’origine. On pensait que c’était… du sperme de baleine ! La faute sans doute à un mauvais copiste qui a transformé spuma maris  “l’écume de mer” en sperma maris, “le sperme de mer”. D’où l’intérêt d’être bien concentré quand on copie !

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La série "Tout un Art !" 12x10’) raconte le Vivant dans la (pop) culture, l'Art et l'Histoire, au-delà des aspects biologiques et comportementaux. Et aussi de connecter deux mondes qui se nourrissent l’un l’autre.

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Cette émission a été conçue par deux grands curieux. Sylvia Roustant est professeure, agrégée de lettres et créatrice du site Le secret derrière le tableau.


Marc Mortelmans est créateur de podcasts, conférencier et auteur de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


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