Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast des livres et des lettres. Aujourd'hui on va parler de mes dernières lectures. On va commencer avec The Perfect Match et The Perfect Love de Lila Mars que j'ai écouté en livre audio. Ensuite on parlera du livre Le Cri de Nicolas Beuglet. de Fantomas, et oui encore, de Pierre Souvestre et Marcel Alain. Et pour terminer, Les 7 morts d'Evelyn Hardcastle de Stuart Turton. Donc, The Perfect Match et The Perfect Love de Lila Mars pour débuter. Je m'attaque à un gros morceau ici parce que je vais avoir pas mal de choses à dire et pas des bonnes. J'ai écouté en audio cette duologie de romance de l'île à Mars qui se passe dans un monde futuriste et donc la duologie en entier s'appelle I'm not your soulmate. The perfect match c'est le premier tome et the perfect love le second. On est donc dans un monde où c'est la science qui détermine votre âme sœur en vous faisant passer un test qui choisit les personnes les plus compatibles avec vous grâce à un algorithme. C'est ainsi qu'Eliott, notre narratrice, se retrouve séparée de son petit ami Ashton puisqu'ils ne sont tout bonnement pas compatibles. A la place, elle découvre, avec stupeur, qu'elle est compatible à un très haut niveau avec Isaac, qui n'est autre que le grand frère d'Ashton. Autant vous dire qu'Eliott n'est pas ravi de ce résultat, et curieusement Isaac non plus. Donc voilà pour le lancement de l'histoire. J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dedans, à cause du style d'écriture clairement. C'est lourd, les métaphores ne sont pas dingues du tout. Les personnages sont régulièrement nommés par une caractéristique physique, le blond, le brun, et c'est quelque chose qui moi me rebute. Tous les hommes sont beaux et musclés. Franchement, ça a l'air hyper sympa le futur, on n'en a pas un seul qui n'est pas canon. Ou tout du moins du point de vue de notre narratrice. Franchement, j'ai failli abandonner le premier tome avant les 30% d'écoute. tellement j'avais levé les yeux au ciel. Et puis il y a eu une scène de rapprochement, et après j'ai été un peu plus prise dans l'histoire, et je voulais savoir comment la relation entre nos deux protagonistes allait évoluer. J'ai donc été jusqu'au bout de l'écoute, même si le style d'écriture ne s'améliore pas en cours de route, mais franchement j'étais plutôt investie dans la relation entre les personnages, et il y a une histoire de fond avec le père d'Eliott qui est assez intéressante à suivre. La romance se met tout doucement en place. A noter que les scènes de sexe ne sont pas trop explicites et plutôt pas trop mal écrites. Le tome 1 se termine au beau milieu d'une scène. Clairement, l'histoire est coupée en deux. Le tome 2, c'est une suite directe qui reprend là où le premier s'était arrêté, à la seconde près. Si vous voulez les lire, prenez direct le tome 2 parce que rien n'est résolu au tome 1. Je me suis donc lancée dans le deuxième tome pour voir où est-ce que tout ça nous menait et parce que je voulais... Plus de scènes de romance, j'ai beaucoup aimé le duo amoureux, j'en voulais plus. Bon logique, on est dans une romance. Et là ça a été la débandade. Franchement le tome 2 était nul. J'ai pas du tout passé un bon moment. Les personnages deviennent insupportables. Ils sont incapables de communiquer, incapables même de réfléchir. J'avais l'impression de plus retrouver du tout les personnages du tome 1. Ou du moins j'ai complètement perdu l'intérêt que j'avais pour eux dans le tome 1. La romance est traitée complètement différemment et d'une façon que je n'ai pas aimée. L'intrigue change pour quelque chose de plus politique, entre gros guillemets. Ça aurait pu être intéressant, mais c'est vraiment maltraité. Le milieu du roman est creux, comme c'est pas permis, le texte est mauvais et ça ne sert à rien. La fin est bâclée, malgré certains éléments qui auraient pu être intéressants. Et on ne change pas certaines caractéristiques du premier livre. Tout le monde est beau. sexy, musclé, avec des muscles tendus. Arrêtez de tous tendre vos muscles là, franchement c'est pas possible. Bref, un échec, pour moi vous l'aurez bien compris, malgré une relation entre les deux personnages dans le tome 1 qui m'avait bien plu, une alchimie qui m'avait permis de tenir, mais l'histoire est partie en cacahuètes ensuite. C'est cliché, et le style d'écriture est infernal. Je suis déçue parce que bon, cette romance dans une dystopie où la science règle tout, ça avait l'air très prometteur, ça aurait pu être tellement différent. Et, bon, franchement, j'ai du mal à vous le conseiller, quand même. Je pense qu'en termes de romance, il est beaucoup mieux sur le marché, même si, comme c'est pas du tout mon truc, j'ai pas d'alternative à vous proposer. Je pense que je vais faire un épisode spécial du podcast à la recherche de la romance coup de cœur, parce que là, ça le fait pas du tout, pour moi. Mais je ne perds pas espoir. Donc voilà, belle déception pour la duologie I'm Not Your Soulmate de Lila Mars. Je précise que si vous l'avez lue et appréciée, ne vous sentez pas blessée par mes propos. Ce n'est que mon propre avis forgé par ma propre histoire littéraire, par mon vécu, par mes sentiments. On a tous un parcours très différent qui fait qu'on aime ou pas les mêmes livres. Et heureusement, ça nous apporte beaucoup de diversité aussi. Personnellement, je n'ai pas aimé, mais je ne renie pas les personnages qui l'ont apprécié. L'important, c'est de passer un bon moment. On enchaîne ensuite avec une enquête policière d'un auteur français avec... Le Cri de Nicolas Beuglet. Donc Nicolas Beuglet qui va fêter ses 51 ans en 2025, qui initialement est journaliste, a travaillé pour Europe 2 et M6. Il a publié son tout premier roman, Premier Crane, sous le pseudonyme de Nicolas Sker, et en 2016 il a commencé à publier sous sa véritable identité, avec Le Cri, le livre dont on va parler tout de suite. C'est le premier tome d'une série de trois livres qui suivent le même personnage principal, l'inspectrice Sarah Geringen. Je n'ai lu que le cri. Et pas besoin d'acheter le deuxième d'emblée, ne vous inquiétez pas, l'enquête est bien close à la fin. On démarre en Norvège, en plein hiver, avec Sarah qui est appelée pour un suicide dans un hôpital psychiatrique. Le patient décédé est muet. interné depuis 36 ans sans que personne ne connaisse son identité. Et il a le chiffre 488 gravé sur le front. Beaucoup de mystère pour ce tout début, et je n'en dirai pas bien plus pour que le suspense soit complet si vous êtes intéressé. Le roman est très rythmé et plein d'actions, il se passe énormément de choses, ça s'enchaîne très vite. Il y a de gros rebondissements et des sacrées scènes d'action. quitte un peu l'univers de l'enquête policière pure et dure pour une aventure effrénée. Ça m'a un peu rappelé les écrits de Dan Brown avec des romans très compacts, un rythme très soutenu dans lequel les péripéties s'enchaînent à toute vitesse. Personnellement, moi j'adore Dan Brown, donc j'ai plutôt bien aimé le cri. Attention à plusieurs choses, j'ai vu pas mal de gens qui avaient été déçus par ce roman, notamment par la direction que prend l'enquête. Donc déjà, ne vous attendez pas à quelque chose de... très lente, très psychologique. Ce n'est pas un thriller dont l'enquête est basée sur l'analyse psychologique, sur un travail de fond. C'est vraiment plutôt un roman d'action. Et la direction que prend l'enquête, comme je le disais, il faut garder clairement l'esprit ouvert. Je ne peux pas en dire trop, mais clairement, ce n'est pas une histoire de vengeance. Ça va vous embarquer très, très loin. Bien plus loin que ce seul patient, 488, mort dans sa cellule de l'hôpital psychiatrique. Attention également à la violence, il y a certains passages qui sont vraiment violents et qui peuvent choquer. Personnellement j'ai bien aimé, j'ai passé un bon moment, j'étais prise dans l'histoire, j'ai bien aimé le rythme effréné de cette aventure, ça m'a rappelé effectivement mes lectures de Dan Brown. Il y a une petite histoire de fond qui s'ajoute à l'enquête qui n'apporte pas grand chose selon moi, et je pense que je me laisserai tenter par le deuxième tome par curiosité. En bref. Si vous cherchez une enquête trépidante, pleine d'actions, de rebondissements dans tous les sens, d'une intrigue qui prend énormément d'ampleur, bien plus que ce qu'on pourrait imaginer en lisant les premières pages, si vous aimez Dan Brown et ses romans ultra rythmés, vous pouvez y aller pour le cri. A l'inverse, si vous aimez plus les enquêtes classiques, tournées sur la psychologie des personnages, qui prennent plus leur temps, ça ne va pas être une très bonne lecture pour vous. je pense. Bon, ceux qui suivent le podcast depuis un moment savent que j'adore la saga Fantomas de Pierre Souvestre et Marcel Alain. Je pense que je dois en parler dans une bonne partie des épisodes et j'ai l'impression de rappeler tout le temps que le premier épisode du podcast est complètement dédié à la saga Fantomas. Pour faire un rappel rapide, la saga Fantomas c'est 32 histoires regroupées dans plusieurs... recueil. un petit peu galère à trouver parce qu'ils ne sont plus édités. Et de ce fait, quand j'ai commencé à lire la saga, je n'ai pas pu commencer par le début. Quand j'ai commencé il y a trois ans, j'ai débuté par l'histoire numéro 21, Le Train Perdu, et je les ai régulièrement lues jusqu'à arriver à la 32e et dernière histoire l'année dernière. Ce n'est pas du tout gênant, on peut complètement commencer par le milieu, puisque les auteurs font pas mal de rappels sur les personnages et les événements antérieurs. Clairement, comme c'était publié dans des journaux initialement, c'est écrit pour être pris en cours de route. Donc ma maman, qui connaît mon amour pour cette saga, a réussi à mettre la main sur les 8 premières histoires dans des vieilles éditions qui sont super canons et bien conservées en plus. J'ai donc pu retrouver avec grande joie la plume de Souvestre et Alain et découvrir l'entrée en scène des différents personnages. On commence avec... une mort mystérieuse dans un château, rapidement suivie de vols dans un hôtel parisien. L'agent de sûreté Juve enquête sur ces méfaits et on découvre également le personnage de Jérôme Fandor. Quelques autres personnages sont introduits, mais pas trop. Rien à voir avec la farandole d'individus qu'on va avoir par la suite. C'est clairement une histoire un peu introductive qui met en place la situation et les personnages principaux pour la suite. Mais c'est une bonne introduction, ça nous met tout de suite dans l'ambiance. et la fin fait vraiment froid dans le dos. Les romans fantomas peuvent être assez violents. Ce n'est pas gore dans l'écriture, mais certaines actions des personnages sont vraiment violentes. Soyez avertis avant de commencer. Et le texte est écrit à la mode de l'époque, donc avec le vocabulaire du début des années 1900. Personnellement, c'est quelque chose que j'adore et qui ajoute un charme au texte, je trouve. Je suis actuellement en train de lire la seconde histoire, que j'aime beaucoup aussi pour l'instant. Et je pense que Fantomas peut vous plaire si vous aimez les sagas policières à l'ancienne, avec beaucoup de mystère et d'action. Si vous aimez le style des écrits d'Arsène Lupin ou des enquêtes de Roultabille, les écrits en vieux français ou la pire insulte existante est Gredin ou Fripon, Fantomas, ce sera parfait. Et pour terminer, j'ai lu Les 7 morts d'Evelyn Hardcastle de Stuart Turton. Un résumé assez prometteur. pour ce roman avec une enquête concernant un meurtre et une journée qui se répète. Donc le livre s'ouvre sur une belle carte du manoir où se tiennent les événements, une liste d'invités et l'invitation officielle au bal des Artcastle. Ces illustrations donnent un côté un peu cluedo à l'histoire. Et dans le chapitre 1, on se réveille avec le narrateur amnésique au beau milieu d'une forêt. Amnésie oblige, on découvre les lieux avec lui, les invités, jusqu'à ce que le narrateur comprenne qu'il doit résoudre le meurtre d'Evelyn Hardcastle et que tant que cela n'est pas fait, il va revivre la même journée en boucle. Ce ne sont pas les seuls éléments, il y a quelques autres subtilités qui donnent beaucoup de charme au récit. C'est une belle enquête de quasiment 600 pages qui s'articule autour de deux grands axes. qui a tué Evelyn Hardcastle, bien entendu, et également une recherche autour de l'amnésie du narrateur. C'est très dense, il y a beaucoup d'événements, de rebondissements, et malgré avoir tout méticuleusement pris en note sur un document, je n'avais pas du tout vu venir le dénouement. Sachez que le tout est saupoudré d'un poil de fantastique et qu'il faut garder l'esprit ouvert pour la toute fin du récit. Personnellement, c'est une fin qui m'a bien plu, mais qui peut diviser les avis. C'est un livre parfait pour les amateurs de clou et d'eau, de personnages complexes et intéressants, d'enquêtes foisonnantes, riches en détails et en conjoncture. C'était une belle introduction à Stuart Turton pour moi, je ne connaissais pas du tout cet auteur. Il est de nationalité anglaise, il est 7 morts d'Evelyn Hartcastle, et son premier roman est reçu quelques prix. Il a également écrit L'étrange traversée du Sardame, qui se passe sur un navire entre les Indes et Amsterdam. et dans lequel on retrouve un cadavre. Et son dernier roman, Dernier meurtre au bout du monde, a l'air d'avoir tous les ingrédients pour me plaire. Il y a eu une apocalypse, on est coincé sur une île avec des survivants, et rajouter un meurtre pour couronner le tout. Clairement, ça me parle beaucoup, et ça me donne très envie. Il a rejoint ma wishlist. Et je vais vous lire les premières pages du livre Les sept morts d'Evelyn Hardcastle, pour vous donner... j'espère encore plus envie de le lire. Premier jour. J'oublie tout après chaque pas. Je finis par crier Anna et referme brusquement la bouche de surprise. Mon esprit est vide. je ne sais qui est anna ni pourquoi j'appelle son nom je ne sais même pas comment je suis arrivé ici je me tiens dans une forêt protégeant mes yeux du crachon mon coeur cogne j'empeste la transpiration et mes jambes tremblent j'ai dû courir mais je ne me souviens pas pourquoi comment je suis interrompue par la vision de mes mains elles sont osseuses laides les mains d'un inconnu je ne les reconnais absolument pas éprouvant la première pointe de panique j'essaye de me rappeler autre chose me concernant un membre de ma famille mon adresse mon âge n'importe quoi mais rien ne vient je n'ai même pas de nom chaque souvenir que j'avais il y a quelques secondes a disparu ma gorge se serre ma respiration est bruyante et rapide la forêt tournoie des points noirs dansent devant mes yeux reste calme je n'arrive pas à respirer dis-je d'une voix allaitante le sang rugissant dans mes oreilles tandis que je tombe à genoux mes doigts s'enfonçant dans la terre tu n'arrives pas à respirer tu dois juste te calmer il y a du réconfort dans cette voix intérieure une autorité froide ferme les yeux écoute la forêt reprends tes esprits obéissant à la voix je serre fort les yeux mais tout ce que j'entends c'est mon propre souffle panique pendant un très long moment il recouvre tout le reste puis lentement Très lentement, je perce un trou dans ma peur permettant à d'autres sons de s'immiscer. Les gouttes de pluie tapotent les feuilles, les branches bruissent au-dessus de moi. Il y a un ruisseau au loin sur ma droite et des corbeaux dans les arbres. Leurs ailes fendent en l'air tandis qu'ils prennent leur envol. Quelque chose file dans les broussailles, le battement des pattes d'un lapin qui passe, si près que je pourrais le toucher. Un à un, je rassemble ces souvenirs jusqu'à avoir cinq minutes de passé dans lesquelles m'envelopper. Ça suffit à réprimer ma panique. du moins pour le moment je me relève maladroitement surpris d'être aussi grand si loin du sol oscillant légèrement j'essuie les feuilles humides sur mon pantalon remarque pour la première fois que je porte un smoking et une chemise tachée de boue et de vin je devais être à une fête mes poches sont vides et je n'ai pas de manteau je n'ai donc pas pu trop m'éloigner c'est rassurant à en juger par la lumière c'est le matin j'ai donc probablement passé toute la nuit ici personne ne se met sur son trente et un pour passer une soirée seul ce qui signifie qu'à l'heure qu'il est quelqu'un doit savoir que j'ai disparu derrière ces arbres une maison se réveille sûrement alarmée des équipes de recherche se mettant en route pour me retrouver mes yeux parcourent les arbres s'attendant presque à voir mes amis émerger parmi le feuillage puis des tapes dans le dos et de gentilles plaisanteries m'escortant jusqu'à la maison mais les rêveries ne vont pas me libérer de cette forêt et je ne peux pas traîner ici en espérant des secours Je tremble et je claque des dents. Je dois me mettre à marcher, ne serait-ce que pour avoir chaud, mais je ne vois rien, orner des arbres. Impossible de savoir si je me dirige vers de l'aide ou si je m'en éloigne bêtement. Désemparée, j'en reviens à la dernière préoccupation de l'homme que j'étais. Anna ! Qui que soit cette femme, elle est clairement la raison de ma présence ici, mais je n'arrive pas à me la représenter. Peut-être est-ce ma femme ou ma fille ? Aucune de ces deux possibilités ne semble coller. Et pourquoi ? Pourtant ce nom exerce sur moi une attraction. Je le sens qui tente d'entraîner mon esprit quelque part. Plus éperdu que plein d'espoir, je crie « Anna ! » Et voilà pour les toutes premières pages des 7 morts d'Evelyn Atcastle. Un roman très foisonnant, très dense. Il se passe plein de choses, on peut y mettre plein d'hypothèses. Il y a beaucoup de personnages avec des secrets. C'est hyper intéressant, vraiment, si vous aimez. Les enquêtes riches qui se passent en plus dans un manoir lors d'un week-end de balle, ce sera parfait. J'espère que cet épisode vous aura plu et vous aura donné de nouvelles idées de lecture. On se retrouve très bientôt pour un prochain point lecture. Et en attendant, je vous souhaite une bonne journée. A bientôt !
