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#08 - Pierre Jouniaux est VP Business & Corporate Development 🌱 cover
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Dessine moi un job ✈️

#08 - Pierre Jouniaux est VP Business & Corporate Development 🌱

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22min |23/09/2025
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Dessine moi un job ✈️

#08 - Pierre Jouniaux est VP Business & Corporate Development 🌱

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22min |23/09/2025
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Description

Inspecteur, enquêteur, pilote, directeur innovation… Et maintenant : entrepreneur ! 💡


Aujourd’hui, c’est au tour de Pierre de passer derrière le micro de Time to Learn pour vous raconter son parcours aux mille vies.


Un jour sur le terrain pour enquêter sur un accident ✈️, un autre en cockpit, puis derrière un bureau à imaginer des solutions d’avenir 🧠. Et à chaque fois, la même énergie : apprendre, comprendre, transmettre. Le tout, en combattant le fameux « 𝗼𝗻 𝗮 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 ç𝗮 ».


Aujourd’hui, son terrain de jeu, c’est NeoFuel : une start-up qui veut diviser par 4 l’empreinte carbone de l’aviation légère. Rien que ça 🙌


Dans cet épisode de « Dessine-moi un job », Pierre vous partage :

🚀 Pourquoi il adore se lancer dans des projets qui bousculent les habitudes

🧑‍✈️ Ce qu’il a appris en passant d’un cockpit à une start-up

⚡️ Et ce qui continue à l’étonner après 30 ans de carrière


Un parcours inspirant, plein de détours et d’énergie !


Bonne écoute ! 🎉😊


Merci à Pierre Jouniaux !



***


💭 Dessine moi un job est le podcast qui vous aide à y voir clair dans la jungle des métiers de l’aérien avec précision et décontraction.

Vous souhaitez intégrer ce milieu pro ou y faire évoluer votre carrière? Ce podcast est fait pour vous!


🤝 Vous souhaitez sponsoriser "Dessine-moi un job" ou nous proposer un partenariat ?

👩🏻‍🏫 Vous souhaitez-vous former ou former vos collaborateurs aux métiers de l'aéro ?

💬 Contactez-nous : contact@time-to-learn.fr

📰 Lisez-nous : Notre catalogue de formation


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous aimez l'avion, vous ? Moi j'aime bien prendre l'avion. Il est temps de se mettre au travail. En même temps, tu sais, travailler dans l'urgence, ça peut être très intéressant. Atterrissage facile.

  • Speaker #1

    Mesdames, Messieurs, nous allons atterrir dans quelques instants à l'aéroport international de New York. Dessine-moi un job. Le premier podcast qui vous aide à y voir clair dans la jungle des métiers de l'aérien, avec précision et décontraction. Vous souhaitez intégrer ce milieu pro ou y faire évoluer votre carrière ? Ce podcast est fait pour vous.

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on ne sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir de l'imagination. J'ai cherché des trucs qui ne sont pas tout cuits, etc. Donc, il y a une forte dimension d'initiative. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc, il y a ça. Il y a aussi, évidemment, bosser sur un projet qui a du sens. Ça, c'est clairement... Tout le monde a envie de faire ça, on va dire. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Camille Boyardy-Francky et je vous souhaite la bienvenue dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Dans cet épisode, je vous présente un métier en English, car nous parlerons de VP Business et Corporate Development. Et pour cela, je reçois Pierre Jougnot. Pierre Jougnot est un mordu d'aviation et d'ailleurs, il ne se verrait pas exercer ailleurs. Diplômé de l'ENAC, Pierre a débuté côté institution puisqu'il a travaillé d'abord à la DGAC en tant qu'inspecteur, puis a rejoint le PEA. Après plus de 10 ans d'années passionnantes à enquêter et faire avancer la sécurité aérienne, Pierre a ensuite fondé l'entreprise Safety Line, que nombre d'entre vous connaissez sûrement très bien. Puis récemment, Pierre a rejoint une nouvelle grande aventure car il évolue dorénavant au sein de NeoFuel. NeoFuel, c'est une entreprise française fondée en 2024 qui développe des solutions innovantes de carburant alternatif pour l'aviation légère. Au sein de l'entreprise, il officie donc en tant que VP Business et Corporate Development. Vous aussi, ce nom de poste vous semble barbare ? C'est parfait car nous avons justement Pierre qui va tout nous expliquer dans le détail. Et vous allez voir, c'est passionnant. Bonne écoute ! Bonjour Pierre !

  • Speaker #0

    Bonjour Camille !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'intervenir dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Pierre, on s'est rencontrés plus dans le passé sur d'autres missions, mais justement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter ? Voilà, ton nom, ton prénom, ton âge, je te dis ce que tu veux, ce qui te rend à l'aise, mais pour qu'on sache un peu à qui on a affaire aujourd'hui. Oui.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Pierre Jougnot, je suis ingénieur ENAC promotion 89, donc ça remonte un petit peu de temps. Ça fait donc un peu plus de 33 ans à peu près que je travaille.

  • Speaker #1

    Calcule pas, faut pas calculer.

  • Speaker #0

    Oui mais ça je sais. Et donc j'ai eu l'occasion de faire pas mal de choses du coup. J'ai commencé à travailler à la DGAC en tant qu'inspecteur pour les rations aériennes, pour les compagnies aériennes, surveillance technique et puis surtout... En 1998, j'ai rejoint le bureau enquête accident, où j'ai passé une douzaine d'années, donc une grosse partie de ma carrière en PEA, expérience patiente évidemment. En parallèle, j'ai passé des qualifs et des formations pour être pilote de ligne, donc je suis reparti après en tant que pilote de ligne. Je pratiquais trois ans chez Vietnam Airlines, en même temps je faisais l'analyse des vols chez eux, donc très orienté sécurité aussi. Et puis après, j'avais encore envie de faire autre chose. Du coup j'ai créé ma propre société qui s'appelait Safety Line et qui elle, on a commencé à travailler sur des choses qui sont maintenant assez connues mais qui à l'époque étaient nouvelles, c'est-à-dire de l'intelligence artificielle pour optimiser les trajectoires des avions. Et j'ai quitté Safety Line qui a été revendu à un CITA et puis maintenant je suis sur un autre projet de création de société.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de Safety Line. Certains qui te connaissent, du coup, qui vont te reconnaître via ça parce qu'il y a encore pas mal de gens aussi qui bossent sur des solutions logicielles qu'ils reconnaîtront comme étant notamment Safety Cube, etc., qui existent toujours. Je travaillais justement ce matin sur ça. Donc, voilà. Donc, il est toujours là. Et pour ceux à qui ça évoque quelque chose, voilà, c'était bien Pierre Jauniot qui a créé cette boîte. Est-ce que tu peux me décrire, justement, on a vu tout ce parcours. moi il y a même des choses que j'ai redécouvertes je pense que tu me l'avais dit à l'époque mais ça m'était sorti de l'esprit donc merci déjà Est-ce que tu peux me décrire ton poste actuel ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je m'occupe du développement et des partenariats pour la société NeoFuel. NeoFuel, très rapidement, le but c'est de décarboner l'aviation générale, donc faire fonctionner tous les petits avions au bioéthanol pour une réduction d'empreintes carbone de 75%, parce que je suis toujours à fond sur la réduction des émissions pour l'aviation. Donc voilà, mon rôle c'est effectivement de trouver tous les partenaires, à la fois académiques, scientifiques, financiers, aussi partenaires corporate qui vont pouvoir travailler avec nous sur le projet. Donc, ça fait énormément d'utiliser beaucoup de réseaux et puis faire décoller une boîte qui commence à peine.

  • Speaker #1

    Là, vous en êtes où, du coup ? Tu dis que ça commence à peine, c'est-à-dire, vous en êtes à quel état, justement, de votre développement ?

  • Speaker #0

    Alors, en parallèle, on commence nos premières briques techno, on va dire, parce que le but, c'est de certifier. Et puis, évidemment, pour y arriver, il faut trouver de l'argent. Et donc, l'autre activité, c'est de trouver des financeurs, qu'ils soient publics ou privés. Donc, levée de fonds et aussi subventions.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement, moi, je ne suis jamais loin du fait de vouloir réduire les émissions. Donc, qu'est-ce qui, dans ton parcours, fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste ? En fait, il y a des choses qui t'ont éveillé à ça. Enfin, comment tu... On l'est tous, j'espère, un minimum. Mais voilà, qu'est-ce qui, dans ton parcours, a fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste-là, tu penses ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses, évidemment. Mais déjà, la passion de l'aviation, ça commence par ça. mais rapidement je me suis rendu compte compte de certaines choses, notamment de peu de potentiel d'innovation qu'il y a. Alors on reste sur beaucoup de vieilles recettes. Il y a des raisons, c'est que les avions cherchent à ce qu'ils soient le plus fiables possible donc on change assez peu et assez peu souvent ce qui fonctionne d'une certaine manière. Mais cependant ça représente un frein pour innover, pour aller chercher des choses qu'on pourrait améliorer rapidement sans partir vers des trucs trop lointains. électrique, hydrogène, etc. parce que la maturité, elle n'est pas encore atteinte. Mais avec ce qu'on a déjà, on peut faire mieux. Voilà, c'est un peu ça le point de départ. C'est qu'on s'en rend compte qu'il y a des trucs qui ne sont pas optimaux et qu'on n'a pas changé juste parce qu'on a dit... C'est souvent le truc... On a toujours fait comme ça. Donc, ce n'est pas une bonne raison. Donc,

  • Speaker #1

    cette phrase-là, ce n'est pas une phrase qui, toi, te parle. Et donc, de fait, t'arrives à...

  • Speaker #0

    Non, en général, ça éveille ma curiosité parce que c'est pas un bon argument, ça.

  • Speaker #1

    Ok. C'est bon à savoir si on veut bosser avec toi, il faut lancer. On a toujours fait ça comme ça proche de toi et éventuellement, ça lance une boîte. Est-ce que tu peux me citer trois choses que, justement, t'aiment particulièrement dans ce job-là ?

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir l'imagination, donc c'est... Voilà, il faut aller chercher des trucs qui sont pas tout cuits, etc. Donc, ouais, il y a une forte dimension d'initiative, en fait. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc il y a ça, il y a aussi évidemment bosser sur un projet qui a du sens. Ça c'est clairement... Aujourd'hui tout le monde a envie de faire ça en fait. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais été aussi proche des trois réponses de quelqu'un sur cette question-là. Je suis tout à fait d'accord avec toi. On n'est pas sur les mêmes métiers, on n'est pas sur les mêmes thèmes, mais notamment sur la dernière chose que tu cites, avoir cette chance de pouvoir choisir avec qui tu travailles, sans dire qu'on sait mieux que les autres, mais il y a des gens avec qui on va forcément travailler mieux que d'autres aussi, qui vont nous apporter des choses, à qui on pourra apporter des choses. Et je trouve que c'est une chance qu'on a dans les... boîte de moins grande envergure, je parle en termes de staffing, où tu as la possibilité d'avoir un peu cette page blanche que tu citais et de pouvoir ajouter les bonnes individualités pour nous et pour le projet.

  • Speaker #0

    C'est un peu un luxe, mais bon.

  • Speaker #1

    Mais quand on l'a, c'est bien d'en être reconnaissant, c'est pas ça ? On ne dit pas qu'il faut toujours l'avoir, ne démissionnez pas tous de votre job, mais c'est sympa d'avoir ce petit côté-là. Est-ce qu'il y a des choses au contraire que... Sans dire que tu aimes moins, mais que tu te dis, ça, il faut que je le change parce que ça me frustre dans le job d'aujourd'hui. Il faut que j'arrive à avoir plus d'impact là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce qui peut être frustrant, c'est le rythme. On a forcément envie que ça avance vite, mais il y a plein de difficultés. Ça ne va pas aussi vite qu'on veut. Parfois, on parle de son projet, on y croit et on voit bien que, d'une certaine manière, ça ne suscite pas forcément le même intérêt des autres. Donc, c'est des... une sorte de frustration. Dans ce genre de cas de figure, ce que j'ai appris, c'est que si on croit à quelque chose, de toute façon, il n'y a pas d'autre façon de faire. Il faut y aller. Et puis un jour, ça marche, mais ça ne vient pas tout seul.

  • Speaker #1

    Tu voudrais mettre le petit x2 qu'on met parfois sur des vidéos ?

  • Speaker #0

    Oui, on voudrait faire fast forward, c'est accélérer le temps. C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des choses... Alors, tu as eu beaucoup de postes qui t'ont amené là où tu es, donc peut-être pas, mais est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris quand tu t'es dit, voilà, je me lance avec NeoFuel, ça va être super chouette, ou alors tu avais peut-être des craintes ou des attentes. Et en fait, il y a un truc qui t'a surpris. en mode, c'est pas du tout ce à quoi je m'attendais là-dessus, un truc que tu n'avais pas anticipé ?

  • Speaker #0

    Oui, ça en lien à ce que je disais tout à l'heure, c'est que pour moi, c'est une évidence, c'est-à-dire qu'on cherche à décarboner l'aviation, il y a des solutions qui sont quasi à portée de main, parce que techniquement, ce n'est pas insurmontable, mais on voit que quelque part, ça suscite moins d'intérêt, les gens ne accrochent pas. Parce qu'on leur parle d'électrique, on leur parle d'hydrogène, et finalement, ils ne voient pas que le truc qui est évident et qui clignote en phase 2. Quelque part, ils disent « Ah ouais, mais non, il va falloir attendre un truc qui est hypothétique. » Et avoir quelque chose à portée de main et pas s'en saisir tout de suite, ça m'a surpris.

  • Speaker #1

    C'est presque trop près d'eux. Du coup, ils sont un peu attirés par le truc qui brille au loin et ils ne se rendent pas compte qu'on peut déjà bouger.

  • Speaker #0

    Oui, qu'il y a quelque chose à faire maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on en a parlé, tu as eu 25 000 postes depuis que tu es sorti de l'ENAC, à une année qu'on ne recitera plus. Est-ce que là, tu acquiers des choses ? Moi, c'est un truc que des fois, je me rends compte et ça m'aide aussi beaucoup dans mon travail, je pense, parce que des fois, j'ai des tâches qui sont un peu laborieuses ou même des grosses tâches à faire et tout. Et je me dis, mais ça, c'est super chouette parce que j'apprends un nouveau truc. Est-ce que tu vois des compétences là, sur ce poste-là, qui sont nouvelles, des nouvelles cordes que tu vois à ton arc ?

  • Speaker #0

    Oui, alors par exemple, je ne connaissais rien en combustion et en fonctionnement de moteur thermique. J'apprends et c'est toujours bien d'apprendre quelque chose de nouveau. Pareil, moi je suis très curieux, donc j'aime bien apprendre des trucs nouveaux. Par exemple, un truc tout bête, nos avions, les petits avions, ils utilisent encore de l'essence au plomb. Je savais ça qu'il y avait de l'essence au plomb. On sait depuis le début qu'il y a du plomb dans l'essence. C'est un poison et donc ce n'est pas terrible non plus, même s'il y en a des petites quantités. Ce que je ne savais pas, c'est à quoi ça servait.

  • Speaker #1

    Alors, ça sert à quoi ?

  • Speaker #0

    Justement, c'est hyper intéressant. Ça permet d'éviter deux choses. L'auto-allumage, parce qu'en fait, en fonction du taux de compression et du mélange, de la composition du mélange, comme le cylindre est chaud, il est aux alentours de 1000 degrés, le mélange peut s'auto-enflammer. Ce qui est très gênant, parce qu'après, le moteur ne marche plus. Donc il faut pouvoir décider de quand le mélange est allumé. Donc ça c'est gênant, donc on a des solutions pour se substituer à plomb là-dessus, je n'ai pas trop rentré dans les détails, donc ça je ne savais pas. Et d'un autre côté, il y a aussi, à cause des carburateurs, etc., il y a des poches pas homogènes de mélange, donc où il y a un peu plus de carburant que d'air. À cause de ces poches pas homogènes, ça fait une explosion qui n'est pas... qui n'est pas tout à fait homogène non plus. Et donc, ça crée des vibrations qui sont très mauvaises pour le moteur aussi. C'est deux choses que je ne savais pas. Pourquoi,

  • Speaker #1

    du coup, tu disais, moi, j'aime bien apprendre ça. Comment tu l'apprends ? Tu l'apprends avec tes collègues ou tu te documentes toi-même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Alors, effectivement, ce n'est pas moi qui ai créé le projet au départ. Donc, c'est quelque chose que j'ai appris. Mais même avec eux, il faut creuser. C'est des choses qui ne sont pas... C'est des choses qu'on savait il y a 100 ans à peu près. Parce que le plan, il a été rajouté il y a 100 ans dans l'essence. Et donc depuis, on ne se pose plus vraiment la question. fonctionne avec ça. Donc, on redécouvre des trucs que les gens savaient il y a une centaine d'années.

  • Speaker #1

    Ça, du coup, vous l'avez redécouvert, vous, à l'occasion de vos analyses.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est connu par des experts, mais au fond...

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Justement, on parlait de se former. Est-ce qu'il y a une formation qui te revient en tête particulièrement, qui t'a marqué dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Oui, en particulier, j'ai fait un truc que je voulais faire dès le début, qui m'a été très utile et continue à être utile pour plein de raisons. J'ai fait une formation de facteur humain à la fac de médecine, donc de psychologie cognitive, de physiologie, etc. C'est appliqué à l'aviation, c'était dans le cadre, c'est quand j'étais au B.E.A. En fait, c'est une formation qui est tellement différente de celle d'une formation d'ingénieur déjà, ça enrichit beaucoup à la fois la réflexion.

  • Speaker #1

    différent par rapport au fait que ça touche à l'humain. Oui, oui. C'est pas une matière... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est pas scientifique, enfin, ça reste scientifique quand même, parce que c'est des études, etc. Mais oui, il y a des... Voilà, t'apprends à... Comment l'être humain fonctionne, aussi bien d'un point de vue cognitif que comportemental, etc. Donc, ouais, c'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Et ça, ça t'a marqué parce que le thème était passionnant pour toi. Il y a des choses qui t'ont marqué par rapport à la pédagogie utilisée ou par rapport aux méthodes d'enseignement où un formateur a pu te surprendre. prendre, par exemple,

  • Speaker #0

    ou pas forcément ? Oui, il y avait déjà des formateurs de très grande qualité, de ce qu'on appelle l'organisme militaire qui s'occupe justement de ça. Il y avait notamment René Malberti, qui est très connu. Des fois, tu vois, tu as des formateurs qui sont passionnants, et tu as envie d'en savoir beaucoup plus, parce que de toute façon, ils te parlent du sujet.

  • Speaker #1

    C'est une chance de pouvoir récupérer un peu d'informations d'eux, d'avoir la chance d'être à leur contact, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    projette dans... Je ne veux pas dire quand est-ce que tu quitterais Néofu, je ne veux pas mettre de date fin, mais dans très longtemps, tu quittes la boîte, et du coup, je te reprends tes avis, conseils. Ça serait quoi les conseils pour quelqu'un qui va utiliser ce même job ?

  • Speaker #0

    Il faut vraiment être motivé et croire à ce qu'on fait, du coup. Et c'est évident, un peu comme partout, on a plus de gens qui... On est plus de refus et d'objections que de gens qui... Ce qui rend plus de valeur quand tu arrives à convaincre des gens. Tu as remporté des gens avec toi et c'est quand même hyper gratifiant. Donc un conseil, c'est de s'accrocher. Après, j'ai fait ça assez tard. Je suis devenu entrepreneur en deuxième partie de carrière. C'est quand même une aventure qu'on ne peut pas vivre ailleurs finalement. Il y a ce côté plein d'inattendus, de trouver des solutions qui n'existent pas, etc.

  • Speaker #1

    mais là t'es encore dans un autre entrepreneuriat qu'avec Safety Line je suis pas fondateur non non non mais je parlais sur le fait que sur Safety Line c'était quelque chose qui se raccrochait déjà à beaucoup d'acquis techniques que tu avais alors que là en plus tu as une page blanche vous êtes vraiment en train de créer quelque chose de totalement nouveau pour l'aviation et je dis pas qu'il n'y avait rien de novateur dans Safety Line tu comprends bien que c'est pas du tout ce que je dis toi-même, tu avais déjà un bagage. Et là, il faut que toi-même, tu t'inventes. C'est encore plus...

  • Speaker #0

    J'étais appuyé sur des connaissances que j'avais, effectivement. Là aussi, c'est un peu le cas, parce que tout ce qui est autour de la réglementation, de la certification, ce sont des choses que je connais bien, qui sont fondamentales. Mais néanmoins, effectivement, c'est assez différent parce que ce n'est pas un secteur dans lequel j'ai été spécialiste, ni expert.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est vraiment chouette de se dire qu'on peut...

  • Speaker #0

    Oui, on peut se lancer dans des projets sans avoir toutes les cartes.

  • Speaker #1

    Tu as ton expertise, comme tu dis, réglementaire, tout ça, et qui n'est pas indispensable. Et en plus, tu peux mettre toute une énorme pétale de nouvelles connaissances. Mais même en plus, moi, je n'en parlais même pas en mode nouvelles connaissances de base. Je parlais du fait que vous créez quelque chose de nouveau. Donc, dans tous les cas, vous êtes en train d'ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    On apporte quelque chose qui n'existait pas, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dernière question de cette interview avant le petit ketchup mayo, c'est, je me demandais, alors tu es peut-être déjà en train de l'occuper, mais si je t'offrais une baguette magique et que tu pouvais créer le job de TRF ? Tu peux aller faire du fromage de chèvre dans le Larzac, tu peux inventer un job. Qu'est-ce que ça serait, le job de TRF ?

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais pensé comme ça, mais déjà, je pense que je l'ai... Effectivement, c'est un peu ce que je vis. C'est ça qui est... Et puis surtout, j'en ai eu plein de différents et d'aussi... J'ai eu plusieurs vies, finalement, dans ce... J'ai eu cette chance-là de faire des trucs. extrêmement variés. Après, je dis souvent, moi, je ne sais pas faire autre chose que de l'aviation. Je sais faire autre chose, mais je ne me vois pas exercer professionnellement. C'est là-dedans que, finalement, je me réalise le mieux. Mais il y a un truc qui me plairait bien, c'est... Je ne sais pas si je le ferais un jour, mais ça serait de créer une compagnie de hydraviation. J'adore les hydravions. Je suis pilote d'hydravion.

  • Speaker #1

    En fait, on n'a pas assez d'une interview pour tous les jobs que tu... Non,

  • Speaker #0

    je suis pilote... enfin, notre produit. professionnel. Mais bon, ça, c'est pour mon loisir. Mais l'idée, ça serait... Parce que c'était super, les îles de Ravion. Je ne sais pas pourquoi on n'en a plus. Ça s'est arrêté avant la Deuxième Guerre mondiale. Mais c'est des superbes avions.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était si vieux que ça.

  • Speaker #0

    Et ça pourrait marcher. On peut se poser dans plein d'endroits. Il n'y a pas besoin de piste d'atterrissage. Et c'est beau, les îles de Ravion.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est très esthétique.

  • Speaker #0

    Entre les îles, ça existe.

  • Speaker #1

    Mais moi, je trouve ça très chouette comme job de rêve. créateur d'une compagnie d'hydravion. C'est très chouette.

  • Speaker #0

    Tu veux jouer à un jeu avec moi ? Oui, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Ok, let's go ! Je te propose de clore cet échange par un petit ketchup mayo. Donc le principe, c'est que je te fais deux propositions et que tu dois en choisir qu'une. Je peux éventuellement t'offrir un joker, mais en soi, ce n'est pas nécessaire. Tu vas voir, ce ne sont pas des choses qui vont t'engager de manière dramatique pour le reste de ta carrière. C'est plutôt la partie récréative de l'interview que tu devrais moins avoir à réfléchir. Au bureau, est-ce que tu préfères être sur site ou en télétravail ?

  • Speaker #0

    Sur site.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu préfères une formation longue ou une formation éclair ?

  • Speaker #0

    Une formation longue.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux qu'on t'enseigne avec un PowerPoint ou avec un paperboard ?

  • Speaker #0

    Un PowerPoint.

  • Speaker #1

    Tu préfères les formations en ligne ou les formations en présentiel ?

  • Speaker #0

    En présentiel.

  • Speaker #1

    Ok, et dans l'avion, t'es plutôt café ou jus de tomate ?

  • Speaker #0

    Je déteste le jus de tomate.

  • Speaker #1

    Ok, tu es peut-être un buveur de thé. C'est la question la plus clivante. Est-ce que tu es plutôt fenêtre ou couloir ?

  • Speaker #0

    Fenêtre.

  • Speaker #1

    3,80 ou triple 7 ?

  • Speaker #0

    3,80.

  • Speaker #1

    Et hydravion donc. Valise à roulettes ou sac à dos ?

  • Speaker #0

    Sac à dos.

  • Speaker #1

    Nuit tranquille ou l'exomile ?

  • Speaker #0

    Nuit tranquille.

  • Speaker #1

    Et enfin, dodo ou film à gogo ?

  • Speaker #0

    Film.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pierre.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #1

    Et voilà, cet épisode de Dessine-moi un job est déjà terminé. Dessine-moi un job est un podcast de Time to Learn, imaginé, réalisé et produit par Camille Boyardy-Francky et monté par Alice Krièf. Vous trouverez dans les notes de cet épisode tous les acronymes, éléments de contexte et autres complexités nécessaires à la compréhension de ce métier. Vous en voulez encore ? Pas de panique, nous nous retrouvons dans un mois avec un nouveau métier mis en lumière avec passion. D'ici là, n'hésitez pas à nous laisser un joli commentaire 5 étoiles, ça nous aide beaucoup, et à nous rejoindre sur LinkedIn pour continuer la discussion. A toute !

Description

Inspecteur, enquêteur, pilote, directeur innovation… Et maintenant : entrepreneur ! 💡


Aujourd’hui, c’est au tour de Pierre de passer derrière le micro de Time to Learn pour vous raconter son parcours aux mille vies.


Un jour sur le terrain pour enquêter sur un accident ✈️, un autre en cockpit, puis derrière un bureau à imaginer des solutions d’avenir 🧠. Et à chaque fois, la même énergie : apprendre, comprendre, transmettre. Le tout, en combattant le fameux « 𝗼𝗻 𝗮 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 ç𝗮 ».


Aujourd’hui, son terrain de jeu, c’est NeoFuel : une start-up qui veut diviser par 4 l’empreinte carbone de l’aviation légère. Rien que ça 🙌


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🚀 Pourquoi il adore se lancer dans des projets qui bousculent les habitudes

🧑‍✈️ Ce qu’il a appris en passant d’un cockpit à une start-up

⚡️ Et ce qui continue à l’étonner après 30 ans de carrière


Un parcours inspirant, plein de détours et d’énergie !


Bonne écoute ! 🎉😊


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    Vous aimez l'avion, vous ? Moi j'aime bien prendre l'avion. Il est temps de se mettre au travail. En même temps, tu sais, travailler dans l'urgence, ça peut être très intéressant. Atterrissage facile.

  • Speaker #1

    Mesdames, Messieurs, nous allons atterrir dans quelques instants à l'aéroport international de New York. Dessine-moi un job. Le premier podcast qui vous aide à y voir clair dans la jungle des métiers de l'aérien, avec précision et décontraction. Vous souhaitez intégrer ce milieu pro ou y faire évoluer votre carrière ? Ce podcast est fait pour vous.

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on ne sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir de l'imagination. J'ai cherché des trucs qui ne sont pas tout cuits, etc. Donc, il y a une forte dimension d'initiative. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc, il y a ça. Il y a aussi, évidemment, bosser sur un projet qui a du sens. Ça, c'est clairement... Tout le monde a envie de faire ça, on va dire. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Camille Boyardy-Francky et je vous souhaite la bienvenue dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Dans cet épisode, je vous présente un métier en English, car nous parlerons de VP Business et Corporate Development. Et pour cela, je reçois Pierre Jougnot. Pierre Jougnot est un mordu d'aviation et d'ailleurs, il ne se verrait pas exercer ailleurs. Diplômé de l'ENAC, Pierre a débuté côté institution puisqu'il a travaillé d'abord à la DGAC en tant qu'inspecteur, puis a rejoint le PEA. Après plus de 10 ans d'années passionnantes à enquêter et faire avancer la sécurité aérienne, Pierre a ensuite fondé l'entreprise Safety Line, que nombre d'entre vous connaissez sûrement très bien. Puis récemment, Pierre a rejoint une nouvelle grande aventure car il évolue dorénavant au sein de NeoFuel. NeoFuel, c'est une entreprise française fondée en 2024 qui développe des solutions innovantes de carburant alternatif pour l'aviation légère. Au sein de l'entreprise, il officie donc en tant que VP Business et Corporate Development. Vous aussi, ce nom de poste vous semble barbare ? C'est parfait car nous avons justement Pierre qui va tout nous expliquer dans le détail. Et vous allez voir, c'est passionnant. Bonne écoute ! Bonjour Pierre !

  • Speaker #0

    Bonjour Camille !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'intervenir dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Pierre, on s'est rencontrés plus dans le passé sur d'autres missions, mais justement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter ? Voilà, ton nom, ton prénom, ton âge, je te dis ce que tu veux, ce qui te rend à l'aise, mais pour qu'on sache un peu à qui on a affaire aujourd'hui. Oui.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Pierre Jougnot, je suis ingénieur ENAC promotion 89, donc ça remonte un petit peu de temps. Ça fait donc un peu plus de 33 ans à peu près que je travaille.

  • Speaker #1

    Calcule pas, faut pas calculer.

  • Speaker #0

    Oui mais ça je sais. Et donc j'ai eu l'occasion de faire pas mal de choses du coup. J'ai commencé à travailler à la DGAC en tant qu'inspecteur pour les rations aériennes, pour les compagnies aériennes, surveillance technique et puis surtout... En 1998, j'ai rejoint le bureau enquête accident, où j'ai passé une douzaine d'années, donc une grosse partie de ma carrière en PEA, expérience patiente évidemment. En parallèle, j'ai passé des qualifs et des formations pour être pilote de ligne, donc je suis reparti après en tant que pilote de ligne. Je pratiquais trois ans chez Vietnam Airlines, en même temps je faisais l'analyse des vols chez eux, donc très orienté sécurité aussi. Et puis après, j'avais encore envie de faire autre chose. Du coup j'ai créé ma propre société qui s'appelait Safety Line et qui elle, on a commencé à travailler sur des choses qui sont maintenant assez connues mais qui à l'époque étaient nouvelles, c'est-à-dire de l'intelligence artificielle pour optimiser les trajectoires des avions. Et j'ai quitté Safety Line qui a été revendu à un CITA et puis maintenant je suis sur un autre projet de création de société.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de Safety Line. Certains qui te connaissent, du coup, qui vont te reconnaître via ça parce qu'il y a encore pas mal de gens aussi qui bossent sur des solutions logicielles qu'ils reconnaîtront comme étant notamment Safety Cube, etc., qui existent toujours. Je travaillais justement ce matin sur ça. Donc, voilà. Donc, il est toujours là. Et pour ceux à qui ça évoque quelque chose, voilà, c'était bien Pierre Jauniot qui a créé cette boîte. Est-ce que tu peux me décrire, justement, on a vu tout ce parcours. moi il y a même des choses que j'ai redécouvertes je pense que tu me l'avais dit à l'époque mais ça m'était sorti de l'esprit donc merci déjà Est-ce que tu peux me décrire ton poste actuel ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je m'occupe du développement et des partenariats pour la société NeoFuel. NeoFuel, très rapidement, le but c'est de décarboner l'aviation générale, donc faire fonctionner tous les petits avions au bioéthanol pour une réduction d'empreintes carbone de 75%, parce que je suis toujours à fond sur la réduction des émissions pour l'aviation. Donc voilà, mon rôle c'est effectivement de trouver tous les partenaires, à la fois académiques, scientifiques, financiers, aussi partenaires corporate qui vont pouvoir travailler avec nous sur le projet. Donc, ça fait énormément d'utiliser beaucoup de réseaux et puis faire décoller une boîte qui commence à peine.

  • Speaker #1

    Là, vous en êtes où, du coup ? Tu dis que ça commence à peine, c'est-à-dire, vous en êtes à quel état, justement, de votre développement ?

  • Speaker #0

    Alors, en parallèle, on commence nos premières briques techno, on va dire, parce que le but, c'est de certifier. Et puis, évidemment, pour y arriver, il faut trouver de l'argent. Et donc, l'autre activité, c'est de trouver des financeurs, qu'ils soient publics ou privés. Donc, levée de fonds et aussi subventions.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement, moi, je ne suis jamais loin du fait de vouloir réduire les émissions. Donc, qu'est-ce qui, dans ton parcours, fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste ? En fait, il y a des choses qui t'ont éveillé à ça. Enfin, comment tu... On l'est tous, j'espère, un minimum. Mais voilà, qu'est-ce qui, dans ton parcours, a fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste-là, tu penses ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses, évidemment. Mais déjà, la passion de l'aviation, ça commence par ça. mais rapidement je me suis rendu compte compte de certaines choses, notamment de peu de potentiel d'innovation qu'il y a. Alors on reste sur beaucoup de vieilles recettes. Il y a des raisons, c'est que les avions cherchent à ce qu'ils soient le plus fiables possible donc on change assez peu et assez peu souvent ce qui fonctionne d'une certaine manière. Mais cependant ça représente un frein pour innover, pour aller chercher des choses qu'on pourrait améliorer rapidement sans partir vers des trucs trop lointains. électrique, hydrogène, etc. parce que la maturité, elle n'est pas encore atteinte. Mais avec ce qu'on a déjà, on peut faire mieux. Voilà, c'est un peu ça le point de départ. C'est qu'on s'en rend compte qu'il y a des trucs qui ne sont pas optimaux et qu'on n'a pas changé juste parce qu'on a dit... C'est souvent le truc... On a toujours fait comme ça. Donc, ce n'est pas une bonne raison. Donc,

  • Speaker #1

    cette phrase-là, ce n'est pas une phrase qui, toi, te parle. Et donc, de fait, t'arrives à...

  • Speaker #0

    Non, en général, ça éveille ma curiosité parce que c'est pas un bon argument, ça.

  • Speaker #1

    Ok. C'est bon à savoir si on veut bosser avec toi, il faut lancer. On a toujours fait ça comme ça proche de toi et éventuellement, ça lance une boîte. Est-ce que tu peux me citer trois choses que, justement, t'aiment particulièrement dans ce job-là ?

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir l'imagination, donc c'est... Voilà, il faut aller chercher des trucs qui sont pas tout cuits, etc. Donc, ouais, il y a une forte dimension d'initiative, en fait. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc il y a ça, il y a aussi évidemment bosser sur un projet qui a du sens. Ça c'est clairement... Aujourd'hui tout le monde a envie de faire ça en fait. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais été aussi proche des trois réponses de quelqu'un sur cette question-là. Je suis tout à fait d'accord avec toi. On n'est pas sur les mêmes métiers, on n'est pas sur les mêmes thèmes, mais notamment sur la dernière chose que tu cites, avoir cette chance de pouvoir choisir avec qui tu travailles, sans dire qu'on sait mieux que les autres, mais il y a des gens avec qui on va forcément travailler mieux que d'autres aussi, qui vont nous apporter des choses, à qui on pourra apporter des choses. Et je trouve que c'est une chance qu'on a dans les... boîte de moins grande envergure, je parle en termes de staffing, où tu as la possibilité d'avoir un peu cette page blanche que tu citais et de pouvoir ajouter les bonnes individualités pour nous et pour le projet.

  • Speaker #0

    C'est un peu un luxe, mais bon.

  • Speaker #1

    Mais quand on l'a, c'est bien d'en être reconnaissant, c'est pas ça ? On ne dit pas qu'il faut toujours l'avoir, ne démissionnez pas tous de votre job, mais c'est sympa d'avoir ce petit côté-là. Est-ce qu'il y a des choses au contraire que... Sans dire que tu aimes moins, mais que tu te dis, ça, il faut que je le change parce que ça me frustre dans le job d'aujourd'hui. Il faut que j'arrive à avoir plus d'impact là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce qui peut être frustrant, c'est le rythme. On a forcément envie que ça avance vite, mais il y a plein de difficultés. Ça ne va pas aussi vite qu'on veut. Parfois, on parle de son projet, on y croit et on voit bien que, d'une certaine manière, ça ne suscite pas forcément le même intérêt des autres. Donc, c'est des... une sorte de frustration. Dans ce genre de cas de figure, ce que j'ai appris, c'est que si on croit à quelque chose, de toute façon, il n'y a pas d'autre façon de faire. Il faut y aller. Et puis un jour, ça marche, mais ça ne vient pas tout seul.

  • Speaker #1

    Tu voudrais mettre le petit x2 qu'on met parfois sur des vidéos ?

  • Speaker #0

    Oui, on voudrait faire fast forward, c'est accélérer le temps. C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des choses... Alors, tu as eu beaucoup de postes qui t'ont amené là où tu es, donc peut-être pas, mais est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris quand tu t'es dit, voilà, je me lance avec NeoFuel, ça va être super chouette, ou alors tu avais peut-être des craintes ou des attentes. Et en fait, il y a un truc qui t'a surpris. en mode, c'est pas du tout ce à quoi je m'attendais là-dessus, un truc que tu n'avais pas anticipé ?

  • Speaker #0

    Oui, ça en lien à ce que je disais tout à l'heure, c'est que pour moi, c'est une évidence, c'est-à-dire qu'on cherche à décarboner l'aviation, il y a des solutions qui sont quasi à portée de main, parce que techniquement, ce n'est pas insurmontable, mais on voit que quelque part, ça suscite moins d'intérêt, les gens ne accrochent pas. Parce qu'on leur parle d'électrique, on leur parle d'hydrogène, et finalement, ils ne voient pas que le truc qui est évident et qui clignote en phase 2. Quelque part, ils disent « Ah ouais, mais non, il va falloir attendre un truc qui est hypothétique. » Et avoir quelque chose à portée de main et pas s'en saisir tout de suite, ça m'a surpris.

  • Speaker #1

    C'est presque trop près d'eux. Du coup, ils sont un peu attirés par le truc qui brille au loin et ils ne se rendent pas compte qu'on peut déjà bouger.

  • Speaker #0

    Oui, qu'il y a quelque chose à faire maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on en a parlé, tu as eu 25 000 postes depuis que tu es sorti de l'ENAC, à une année qu'on ne recitera plus. Est-ce que là, tu acquiers des choses ? Moi, c'est un truc que des fois, je me rends compte et ça m'aide aussi beaucoup dans mon travail, je pense, parce que des fois, j'ai des tâches qui sont un peu laborieuses ou même des grosses tâches à faire et tout. Et je me dis, mais ça, c'est super chouette parce que j'apprends un nouveau truc. Est-ce que tu vois des compétences là, sur ce poste-là, qui sont nouvelles, des nouvelles cordes que tu vois à ton arc ?

  • Speaker #0

    Oui, alors par exemple, je ne connaissais rien en combustion et en fonctionnement de moteur thermique. J'apprends et c'est toujours bien d'apprendre quelque chose de nouveau. Pareil, moi je suis très curieux, donc j'aime bien apprendre des trucs nouveaux. Par exemple, un truc tout bête, nos avions, les petits avions, ils utilisent encore de l'essence au plomb. Je savais ça qu'il y avait de l'essence au plomb. On sait depuis le début qu'il y a du plomb dans l'essence. C'est un poison et donc ce n'est pas terrible non plus, même s'il y en a des petites quantités. Ce que je ne savais pas, c'est à quoi ça servait.

  • Speaker #1

    Alors, ça sert à quoi ?

  • Speaker #0

    Justement, c'est hyper intéressant. Ça permet d'éviter deux choses. L'auto-allumage, parce qu'en fait, en fonction du taux de compression et du mélange, de la composition du mélange, comme le cylindre est chaud, il est aux alentours de 1000 degrés, le mélange peut s'auto-enflammer. Ce qui est très gênant, parce qu'après, le moteur ne marche plus. Donc il faut pouvoir décider de quand le mélange est allumé. Donc ça c'est gênant, donc on a des solutions pour se substituer à plomb là-dessus, je n'ai pas trop rentré dans les détails, donc ça je ne savais pas. Et d'un autre côté, il y a aussi, à cause des carburateurs, etc., il y a des poches pas homogènes de mélange, donc où il y a un peu plus de carburant que d'air. À cause de ces poches pas homogènes, ça fait une explosion qui n'est pas... qui n'est pas tout à fait homogène non plus. Et donc, ça crée des vibrations qui sont très mauvaises pour le moteur aussi. C'est deux choses que je ne savais pas. Pourquoi,

  • Speaker #1

    du coup, tu disais, moi, j'aime bien apprendre ça. Comment tu l'apprends ? Tu l'apprends avec tes collègues ou tu te documentes toi-même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Alors, effectivement, ce n'est pas moi qui ai créé le projet au départ. Donc, c'est quelque chose que j'ai appris. Mais même avec eux, il faut creuser. C'est des choses qui ne sont pas... C'est des choses qu'on savait il y a 100 ans à peu près. Parce que le plan, il a été rajouté il y a 100 ans dans l'essence. Et donc depuis, on ne se pose plus vraiment la question. fonctionne avec ça. Donc, on redécouvre des trucs que les gens savaient il y a une centaine d'années.

  • Speaker #1

    Ça, du coup, vous l'avez redécouvert, vous, à l'occasion de vos analyses.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est connu par des experts, mais au fond...

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Justement, on parlait de se former. Est-ce qu'il y a une formation qui te revient en tête particulièrement, qui t'a marqué dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Oui, en particulier, j'ai fait un truc que je voulais faire dès le début, qui m'a été très utile et continue à être utile pour plein de raisons. J'ai fait une formation de facteur humain à la fac de médecine, donc de psychologie cognitive, de physiologie, etc. C'est appliqué à l'aviation, c'était dans le cadre, c'est quand j'étais au B.E.A. En fait, c'est une formation qui est tellement différente de celle d'une formation d'ingénieur déjà, ça enrichit beaucoup à la fois la réflexion.

  • Speaker #1

    différent par rapport au fait que ça touche à l'humain. Oui, oui. C'est pas une matière... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est pas scientifique, enfin, ça reste scientifique quand même, parce que c'est des études, etc. Mais oui, il y a des... Voilà, t'apprends à... Comment l'être humain fonctionne, aussi bien d'un point de vue cognitif que comportemental, etc. Donc, ouais, c'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Et ça, ça t'a marqué parce que le thème était passionnant pour toi. Il y a des choses qui t'ont marqué par rapport à la pédagogie utilisée ou par rapport aux méthodes d'enseignement où un formateur a pu te surprendre. prendre, par exemple,

  • Speaker #0

    ou pas forcément ? Oui, il y avait déjà des formateurs de très grande qualité, de ce qu'on appelle l'organisme militaire qui s'occupe justement de ça. Il y avait notamment René Malberti, qui est très connu. Des fois, tu vois, tu as des formateurs qui sont passionnants, et tu as envie d'en savoir beaucoup plus, parce que de toute façon, ils te parlent du sujet.

  • Speaker #1

    C'est une chance de pouvoir récupérer un peu d'informations d'eux, d'avoir la chance d'être à leur contact, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    projette dans... Je ne veux pas dire quand est-ce que tu quitterais Néofu, je ne veux pas mettre de date fin, mais dans très longtemps, tu quittes la boîte, et du coup, je te reprends tes avis, conseils. Ça serait quoi les conseils pour quelqu'un qui va utiliser ce même job ?

  • Speaker #0

    Il faut vraiment être motivé et croire à ce qu'on fait, du coup. Et c'est évident, un peu comme partout, on a plus de gens qui... On est plus de refus et d'objections que de gens qui... Ce qui rend plus de valeur quand tu arrives à convaincre des gens. Tu as remporté des gens avec toi et c'est quand même hyper gratifiant. Donc un conseil, c'est de s'accrocher. Après, j'ai fait ça assez tard. Je suis devenu entrepreneur en deuxième partie de carrière. C'est quand même une aventure qu'on ne peut pas vivre ailleurs finalement. Il y a ce côté plein d'inattendus, de trouver des solutions qui n'existent pas, etc.

  • Speaker #1

    mais là t'es encore dans un autre entrepreneuriat qu'avec Safety Line je suis pas fondateur non non non mais je parlais sur le fait que sur Safety Line c'était quelque chose qui se raccrochait déjà à beaucoup d'acquis techniques que tu avais alors que là en plus tu as une page blanche vous êtes vraiment en train de créer quelque chose de totalement nouveau pour l'aviation et je dis pas qu'il n'y avait rien de novateur dans Safety Line tu comprends bien que c'est pas du tout ce que je dis toi-même, tu avais déjà un bagage. Et là, il faut que toi-même, tu t'inventes. C'est encore plus...

  • Speaker #0

    J'étais appuyé sur des connaissances que j'avais, effectivement. Là aussi, c'est un peu le cas, parce que tout ce qui est autour de la réglementation, de la certification, ce sont des choses que je connais bien, qui sont fondamentales. Mais néanmoins, effectivement, c'est assez différent parce que ce n'est pas un secteur dans lequel j'ai été spécialiste, ni expert.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est vraiment chouette de se dire qu'on peut...

  • Speaker #0

    Oui, on peut se lancer dans des projets sans avoir toutes les cartes.

  • Speaker #1

    Tu as ton expertise, comme tu dis, réglementaire, tout ça, et qui n'est pas indispensable. Et en plus, tu peux mettre toute une énorme pétale de nouvelles connaissances. Mais même en plus, moi, je n'en parlais même pas en mode nouvelles connaissances de base. Je parlais du fait que vous créez quelque chose de nouveau. Donc, dans tous les cas, vous êtes en train d'ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    On apporte quelque chose qui n'existait pas, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dernière question de cette interview avant le petit ketchup mayo, c'est, je me demandais, alors tu es peut-être déjà en train de l'occuper, mais si je t'offrais une baguette magique et que tu pouvais créer le job de TRF ? Tu peux aller faire du fromage de chèvre dans le Larzac, tu peux inventer un job. Qu'est-ce que ça serait, le job de TRF ?

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais pensé comme ça, mais déjà, je pense que je l'ai... Effectivement, c'est un peu ce que je vis. C'est ça qui est... Et puis surtout, j'en ai eu plein de différents et d'aussi... J'ai eu plusieurs vies, finalement, dans ce... J'ai eu cette chance-là de faire des trucs. extrêmement variés. Après, je dis souvent, moi, je ne sais pas faire autre chose que de l'aviation. Je sais faire autre chose, mais je ne me vois pas exercer professionnellement. C'est là-dedans que, finalement, je me réalise le mieux. Mais il y a un truc qui me plairait bien, c'est... Je ne sais pas si je le ferais un jour, mais ça serait de créer une compagnie de hydraviation. J'adore les hydravions. Je suis pilote d'hydravion.

  • Speaker #1

    En fait, on n'a pas assez d'une interview pour tous les jobs que tu... Non,

  • Speaker #0

    je suis pilote... enfin, notre produit. professionnel. Mais bon, ça, c'est pour mon loisir. Mais l'idée, ça serait... Parce que c'était super, les îles de Ravion. Je ne sais pas pourquoi on n'en a plus. Ça s'est arrêté avant la Deuxième Guerre mondiale. Mais c'est des superbes avions.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était si vieux que ça.

  • Speaker #0

    Et ça pourrait marcher. On peut se poser dans plein d'endroits. Il n'y a pas besoin de piste d'atterrissage. Et c'est beau, les îles de Ravion.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est très esthétique.

  • Speaker #0

    Entre les îles, ça existe.

  • Speaker #1

    Mais moi, je trouve ça très chouette comme job de rêve. créateur d'une compagnie d'hydravion. C'est très chouette.

  • Speaker #0

    Tu veux jouer à un jeu avec moi ? Oui, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Ok, let's go ! Je te propose de clore cet échange par un petit ketchup mayo. Donc le principe, c'est que je te fais deux propositions et que tu dois en choisir qu'une. Je peux éventuellement t'offrir un joker, mais en soi, ce n'est pas nécessaire. Tu vas voir, ce ne sont pas des choses qui vont t'engager de manière dramatique pour le reste de ta carrière. C'est plutôt la partie récréative de l'interview que tu devrais moins avoir à réfléchir. Au bureau, est-ce que tu préfères être sur site ou en télétravail ?

  • Speaker #0

    Sur site.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu préfères une formation longue ou une formation éclair ?

  • Speaker #0

    Une formation longue.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux qu'on t'enseigne avec un PowerPoint ou avec un paperboard ?

  • Speaker #0

    Un PowerPoint.

  • Speaker #1

    Tu préfères les formations en ligne ou les formations en présentiel ?

  • Speaker #0

    En présentiel.

  • Speaker #1

    Ok, et dans l'avion, t'es plutôt café ou jus de tomate ?

  • Speaker #0

    Je déteste le jus de tomate.

  • Speaker #1

    Ok, tu es peut-être un buveur de thé. C'est la question la plus clivante. Est-ce que tu es plutôt fenêtre ou couloir ?

  • Speaker #0

    Fenêtre.

  • Speaker #1

    3,80 ou triple 7 ?

  • Speaker #0

    3,80.

  • Speaker #1

    Et hydravion donc. Valise à roulettes ou sac à dos ?

  • Speaker #0

    Sac à dos.

  • Speaker #1

    Nuit tranquille ou l'exomile ?

  • Speaker #0

    Nuit tranquille.

  • Speaker #1

    Et enfin, dodo ou film à gogo ?

  • Speaker #0

    Film.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pierre.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #1

    Et voilà, cet épisode de Dessine-moi un job est déjà terminé. Dessine-moi un job est un podcast de Time to Learn, imaginé, réalisé et produit par Camille Boyardy-Francky et monté par Alice Krièf. Vous trouverez dans les notes de cet épisode tous les acronymes, éléments de contexte et autres complexités nécessaires à la compréhension de ce métier. Vous en voulez encore ? Pas de panique, nous nous retrouvons dans un mois avec un nouveau métier mis en lumière avec passion. D'ici là, n'hésitez pas à nous laisser un joli commentaire 5 étoiles, ça nous aide beaucoup, et à nous rejoindre sur LinkedIn pour continuer la discussion. A toute !

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Description

Inspecteur, enquêteur, pilote, directeur innovation… Et maintenant : entrepreneur ! 💡


Aujourd’hui, c’est au tour de Pierre de passer derrière le micro de Time to Learn pour vous raconter son parcours aux mille vies.


Un jour sur le terrain pour enquêter sur un accident ✈️, un autre en cockpit, puis derrière un bureau à imaginer des solutions d’avenir 🧠. Et à chaque fois, la même énergie : apprendre, comprendre, transmettre. Le tout, en combattant le fameux « 𝗼𝗻 𝗮 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 ç𝗮 ».


Aujourd’hui, son terrain de jeu, c’est NeoFuel : une start-up qui veut diviser par 4 l’empreinte carbone de l’aviation légère. Rien que ça 🙌


Dans cet épisode de « Dessine-moi un job », Pierre vous partage :

🚀 Pourquoi il adore se lancer dans des projets qui bousculent les habitudes

🧑‍✈️ Ce qu’il a appris en passant d’un cockpit à une start-up

⚡️ Et ce qui continue à l’étonner après 30 ans de carrière


Un parcours inspirant, plein de détours et d’énergie !


Bonne écoute ! 🎉😊


Merci à Pierre Jouniaux !



***


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous aimez l'avion, vous ? Moi j'aime bien prendre l'avion. Il est temps de se mettre au travail. En même temps, tu sais, travailler dans l'urgence, ça peut être très intéressant. Atterrissage facile.

  • Speaker #1

    Mesdames, Messieurs, nous allons atterrir dans quelques instants à l'aéroport international de New York. Dessine-moi un job. Le premier podcast qui vous aide à y voir clair dans la jungle des métiers de l'aérien, avec précision et décontraction. Vous souhaitez intégrer ce milieu pro ou y faire évoluer votre carrière ? Ce podcast est fait pour vous.

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on ne sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir de l'imagination. J'ai cherché des trucs qui ne sont pas tout cuits, etc. Donc, il y a une forte dimension d'initiative. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc, il y a ça. Il y a aussi, évidemment, bosser sur un projet qui a du sens. Ça, c'est clairement... Tout le monde a envie de faire ça, on va dire. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Camille Boyardy-Francky et je vous souhaite la bienvenue dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Dans cet épisode, je vous présente un métier en English, car nous parlerons de VP Business et Corporate Development. Et pour cela, je reçois Pierre Jougnot. Pierre Jougnot est un mordu d'aviation et d'ailleurs, il ne se verrait pas exercer ailleurs. Diplômé de l'ENAC, Pierre a débuté côté institution puisqu'il a travaillé d'abord à la DGAC en tant qu'inspecteur, puis a rejoint le PEA. Après plus de 10 ans d'années passionnantes à enquêter et faire avancer la sécurité aérienne, Pierre a ensuite fondé l'entreprise Safety Line, que nombre d'entre vous connaissez sûrement très bien. Puis récemment, Pierre a rejoint une nouvelle grande aventure car il évolue dorénavant au sein de NeoFuel. NeoFuel, c'est une entreprise française fondée en 2024 qui développe des solutions innovantes de carburant alternatif pour l'aviation légère. Au sein de l'entreprise, il officie donc en tant que VP Business et Corporate Development. Vous aussi, ce nom de poste vous semble barbare ? C'est parfait car nous avons justement Pierre qui va tout nous expliquer dans le détail. Et vous allez voir, c'est passionnant. Bonne écoute ! Bonjour Pierre !

  • Speaker #0

    Bonjour Camille !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'intervenir dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Pierre, on s'est rencontrés plus dans le passé sur d'autres missions, mais justement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter ? Voilà, ton nom, ton prénom, ton âge, je te dis ce que tu veux, ce qui te rend à l'aise, mais pour qu'on sache un peu à qui on a affaire aujourd'hui. Oui.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Pierre Jougnot, je suis ingénieur ENAC promotion 89, donc ça remonte un petit peu de temps. Ça fait donc un peu plus de 33 ans à peu près que je travaille.

  • Speaker #1

    Calcule pas, faut pas calculer.

  • Speaker #0

    Oui mais ça je sais. Et donc j'ai eu l'occasion de faire pas mal de choses du coup. J'ai commencé à travailler à la DGAC en tant qu'inspecteur pour les rations aériennes, pour les compagnies aériennes, surveillance technique et puis surtout... En 1998, j'ai rejoint le bureau enquête accident, où j'ai passé une douzaine d'années, donc une grosse partie de ma carrière en PEA, expérience patiente évidemment. En parallèle, j'ai passé des qualifs et des formations pour être pilote de ligne, donc je suis reparti après en tant que pilote de ligne. Je pratiquais trois ans chez Vietnam Airlines, en même temps je faisais l'analyse des vols chez eux, donc très orienté sécurité aussi. Et puis après, j'avais encore envie de faire autre chose. Du coup j'ai créé ma propre société qui s'appelait Safety Line et qui elle, on a commencé à travailler sur des choses qui sont maintenant assez connues mais qui à l'époque étaient nouvelles, c'est-à-dire de l'intelligence artificielle pour optimiser les trajectoires des avions. Et j'ai quitté Safety Line qui a été revendu à un CITA et puis maintenant je suis sur un autre projet de création de société.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de Safety Line. Certains qui te connaissent, du coup, qui vont te reconnaître via ça parce qu'il y a encore pas mal de gens aussi qui bossent sur des solutions logicielles qu'ils reconnaîtront comme étant notamment Safety Cube, etc., qui existent toujours. Je travaillais justement ce matin sur ça. Donc, voilà. Donc, il est toujours là. Et pour ceux à qui ça évoque quelque chose, voilà, c'était bien Pierre Jauniot qui a créé cette boîte. Est-ce que tu peux me décrire, justement, on a vu tout ce parcours. moi il y a même des choses que j'ai redécouvertes je pense que tu me l'avais dit à l'époque mais ça m'était sorti de l'esprit donc merci déjà Est-ce que tu peux me décrire ton poste actuel ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je m'occupe du développement et des partenariats pour la société NeoFuel. NeoFuel, très rapidement, le but c'est de décarboner l'aviation générale, donc faire fonctionner tous les petits avions au bioéthanol pour une réduction d'empreintes carbone de 75%, parce que je suis toujours à fond sur la réduction des émissions pour l'aviation. Donc voilà, mon rôle c'est effectivement de trouver tous les partenaires, à la fois académiques, scientifiques, financiers, aussi partenaires corporate qui vont pouvoir travailler avec nous sur le projet. Donc, ça fait énormément d'utiliser beaucoup de réseaux et puis faire décoller une boîte qui commence à peine.

  • Speaker #1

    Là, vous en êtes où, du coup ? Tu dis que ça commence à peine, c'est-à-dire, vous en êtes à quel état, justement, de votre développement ?

  • Speaker #0

    Alors, en parallèle, on commence nos premières briques techno, on va dire, parce que le but, c'est de certifier. Et puis, évidemment, pour y arriver, il faut trouver de l'argent. Et donc, l'autre activité, c'est de trouver des financeurs, qu'ils soient publics ou privés. Donc, levée de fonds et aussi subventions.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement, moi, je ne suis jamais loin du fait de vouloir réduire les émissions. Donc, qu'est-ce qui, dans ton parcours, fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste ? En fait, il y a des choses qui t'ont éveillé à ça. Enfin, comment tu... On l'est tous, j'espère, un minimum. Mais voilà, qu'est-ce qui, dans ton parcours, a fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste-là, tu penses ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses, évidemment. Mais déjà, la passion de l'aviation, ça commence par ça. mais rapidement je me suis rendu compte compte de certaines choses, notamment de peu de potentiel d'innovation qu'il y a. Alors on reste sur beaucoup de vieilles recettes. Il y a des raisons, c'est que les avions cherchent à ce qu'ils soient le plus fiables possible donc on change assez peu et assez peu souvent ce qui fonctionne d'une certaine manière. Mais cependant ça représente un frein pour innover, pour aller chercher des choses qu'on pourrait améliorer rapidement sans partir vers des trucs trop lointains. électrique, hydrogène, etc. parce que la maturité, elle n'est pas encore atteinte. Mais avec ce qu'on a déjà, on peut faire mieux. Voilà, c'est un peu ça le point de départ. C'est qu'on s'en rend compte qu'il y a des trucs qui ne sont pas optimaux et qu'on n'a pas changé juste parce qu'on a dit... C'est souvent le truc... On a toujours fait comme ça. Donc, ce n'est pas une bonne raison. Donc,

  • Speaker #1

    cette phrase-là, ce n'est pas une phrase qui, toi, te parle. Et donc, de fait, t'arrives à...

  • Speaker #0

    Non, en général, ça éveille ma curiosité parce que c'est pas un bon argument, ça.

  • Speaker #1

    Ok. C'est bon à savoir si on veut bosser avec toi, il faut lancer. On a toujours fait ça comme ça proche de toi et éventuellement, ça lance une boîte. Est-ce que tu peux me citer trois choses que, justement, t'aiment particulièrement dans ce job-là ?

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir l'imagination, donc c'est... Voilà, il faut aller chercher des trucs qui sont pas tout cuits, etc. Donc, ouais, il y a une forte dimension d'initiative, en fait. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc il y a ça, il y a aussi évidemment bosser sur un projet qui a du sens. Ça c'est clairement... Aujourd'hui tout le monde a envie de faire ça en fait. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais été aussi proche des trois réponses de quelqu'un sur cette question-là. Je suis tout à fait d'accord avec toi. On n'est pas sur les mêmes métiers, on n'est pas sur les mêmes thèmes, mais notamment sur la dernière chose que tu cites, avoir cette chance de pouvoir choisir avec qui tu travailles, sans dire qu'on sait mieux que les autres, mais il y a des gens avec qui on va forcément travailler mieux que d'autres aussi, qui vont nous apporter des choses, à qui on pourra apporter des choses. Et je trouve que c'est une chance qu'on a dans les... boîte de moins grande envergure, je parle en termes de staffing, où tu as la possibilité d'avoir un peu cette page blanche que tu citais et de pouvoir ajouter les bonnes individualités pour nous et pour le projet.

  • Speaker #0

    C'est un peu un luxe, mais bon.

  • Speaker #1

    Mais quand on l'a, c'est bien d'en être reconnaissant, c'est pas ça ? On ne dit pas qu'il faut toujours l'avoir, ne démissionnez pas tous de votre job, mais c'est sympa d'avoir ce petit côté-là. Est-ce qu'il y a des choses au contraire que... Sans dire que tu aimes moins, mais que tu te dis, ça, il faut que je le change parce que ça me frustre dans le job d'aujourd'hui. Il faut que j'arrive à avoir plus d'impact là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce qui peut être frustrant, c'est le rythme. On a forcément envie que ça avance vite, mais il y a plein de difficultés. Ça ne va pas aussi vite qu'on veut. Parfois, on parle de son projet, on y croit et on voit bien que, d'une certaine manière, ça ne suscite pas forcément le même intérêt des autres. Donc, c'est des... une sorte de frustration. Dans ce genre de cas de figure, ce que j'ai appris, c'est que si on croit à quelque chose, de toute façon, il n'y a pas d'autre façon de faire. Il faut y aller. Et puis un jour, ça marche, mais ça ne vient pas tout seul.

  • Speaker #1

    Tu voudrais mettre le petit x2 qu'on met parfois sur des vidéos ?

  • Speaker #0

    Oui, on voudrait faire fast forward, c'est accélérer le temps. C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des choses... Alors, tu as eu beaucoup de postes qui t'ont amené là où tu es, donc peut-être pas, mais est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris quand tu t'es dit, voilà, je me lance avec NeoFuel, ça va être super chouette, ou alors tu avais peut-être des craintes ou des attentes. Et en fait, il y a un truc qui t'a surpris. en mode, c'est pas du tout ce à quoi je m'attendais là-dessus, un truc que tu n'avais pas anticipé ?

  • Speaker #0

    Oui, ça en lien à ce que je disais tout à l'heure, c'est que pour moi, c'est une évidence, c'est-à-dire qu'on cherche à décarboner l'aviation, il y a des solutions qui sont quasi à portée de main, parce que techniquement, ce n'est pas insurmontable, mais on voit que quelque part, ça suscite moins d'intérêt, les gens ne accrochent pas. Parce qu'on leur parle d'électrique, on leur parle d'hydrogène, et finalement, ils ne voient pas que le truc qui est évident et qui clignote en phase 2. Quelque part, ils disent « Ah ouais, mais non, il va falloir attendre un truc qui est hypothétique. » Et avoir quelque chose à portée de main et pas s'en saisir tout de suite, ça m'a surpris.

  • Speaker #1

    C'est presque trop près d'eux. Du coup, ils sont un peu attirés par le truc qui brille au loin et ils ne se rendent pas compte qu'on peut déjà bouger.

  • Speaker #0

    Oui, qu'il y a quelque chose à faire maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on en a parlé, tu as eu 25 000 postes depuis que tu es sorti de l'ENAC, à une année qu'on ne recitera plus. Est-ce que là, tu acquiers des choses ? Moi, c'est un truc que des fois, je me rends compte et ça m'aide aussi beaucoup dans mon travail, je pense, parce que des fois, j'ai des tâches qui sont un peu laborieuses ou même des grosses tâches à faire et tout. Et je me dis, mais ça, c'est super chouette parce que j'apprends un nouveau truc. Est-ce que tu vois des compétences là, sur ce poste-là, qui sont nouvelles, des nouvelles cordes que tu vois à ton arc ?

  • Speaker #0

    Oui, alors par exemple, je ne connaissais rien en combustion et en fonctionnement de moteur thermique. J'apprends et c'est toujours bien d'apprendre quelque chose de nouveau. Pareil, moi je suis très curieux, donc j'aime bien apprendre des trucs nouveaux. Par exemple, un truc tout bête, nos avions, les petits avions, ils utilisent encore de l'essence au plomb. Je savais ça qu'il y avait de l'essence au plomb. On sait depuis le début qu'il y a du plomb dans l'essence. C'est un poison et donc ce n'est pas terrible non plus, même s'il y en a des petites quantités. Ce que je ne savais pas, c'est à quoi ça servait.

  • Speaker #1

    Alors, ça sert à quoi ?

  • Speaker #0

    Justement, c'est hyper intéressant. Ça permet d'éviter deux choses. L'auto-allumage, parce qu'en fait, en fonction du taux de compression et du mélange, de la composition du mélange, comme le cylindre est chaud, il est aux alentours de 1000 degrés, le mélange peut s'auto-enflammer. Ce qui est très gênant, parce qu'après, le moteur ne marche plus. Donc il faut pouvoir décider de quand le mélange est allumé. Donc ça c'est gênant, donc on a des solutions pour se substituer à plomb là-dessus, je n'ai pas trop rentré dans les détails, donc ça je ne savais pas. Et d'un autre côté, il y a aussi, à cause des carburateurs, etc., il y a des poches pas homogènes de mélange, donc où il y a un peu plus de carburant que d'air. À cause de ces poches pas homogènes, ça fait une explosion qui n'est pas... qui n'est pas tout à fait homogène non plus. Et donc, ça crée des vibrations qui sont très mauvaises pour le moteur aussi. C'est deux choses que je ne savais pas. Pourquoi,

  • Speaker #1

    du coup, tu disais, moi, j'aime bien apprendre ça. Comment tu l'apprends ? Tu l'apprends avec tes collègues ou tu te documentes toi-même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Alors, effectivement, ce n'est pas moi qui ai créé le projet au départ. Donc, c'est quelque chose que j'ai appris. Mais même avec eux, il faut creuser. C'est des choses qui ne sont pas... C'est des choses qu'on savait il y a 100 ans à peu près. Parce que le plan, il a été rajouté il y a 100 ans dans l'essence. Et donc depuis, on ne se pose plus vraiment la question. fonctionne avec ça. Donc, on redécouvre des trucs que les gens savaient il y a une centaine d'années.

  • Speaker #1

    Ça, du coup, vous l'avez redécouvert, vous, à l'occasion de vos analyses.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est connu par des experts, mais au fond...

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Justement, on parlait de se former. Est-ce qu'il y a une formation qui te revient en tête particulièrement, qui t'a marqué dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Oui, en particulier, j'ai fait un truc que je voulais faire dès le début, qui m'a été très utile et continue à être utile pour plein de raisons. J'ai fait une formation de facteur humain à la fac de médecine, donc de psychologie cognitive, de physiologie, etc. C'est appliqué à l'aviation, c'était dans le cadre, c'est quand j'étais au B.E.A. En fait, c'est une formation qui est tellement différente de celle d'une formation d'ingénieur déjà, ça enrichit beaucoup à la fois la réflexion.

  • Speaker #1

    différent par rapport au fait que ça touche à l'humain. Oui, oui. C'est pas une matière... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est pas scientifique, enfin, ça reste scientifique quand même, parce que c'est des études, etc. Mais oui, il y a des... Voilà, t'apprends à... Comment l'être humain fonctionne, aussi bien d'un point de vue cognitif que comportemental, etc. Donc, ouais, c'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Et ça, ça t'a marqué parce que le thème était passionnant pour toi. Il y a des choses qui t'ont marqué par rapport à la pédagogie utilisée ou par rapport aux méthodes d'enseignement où un formateur a pu te surprendre. prendre, par exemple,

  • Speaker #0

    ou pas forcément ? Oui, il y avait déjà des formateurs de très grande qualité, de ce qu'on appelle l'organisme militaire qui s'occupe justement de ça. Il y avait notamment René Malberti, qui est très connu. Des fois, tu vois, tu as des formateurs qui sont passionnants, et tu as envie d'en savoir beaucoup plus, parce que de toute façon, ils te parlent du sujet.

  • Speaker #1

    C'est une chance de pouvoir récupérer un peu d'informations d'eux, d'avoir la chance d'être à leur contact, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    projette dans... Je ne veux pas dire quand est-ce que tu quitterais Néofu, je ne veux pas mettre de date fin, mais dans très longtemps, tu quittes la boîte, et du coup, je te reprends tes avis, conseils. Ça serait quoi les conseils pour quelqu'un qui va utiliser ce même job ?

  • Speaker #0

    Il faut vraiment être motivé et croire à ce qu'on fait, du coup. Et c'est évident, un peu comme partout, on a plus de gens qui... On est plus de refus et d'objections que de gens qui... Ce qui rend plus de valeur quand tu arrives à convaincre des gens. Tu as remporté des gens avec toi et c'est quand même hyper gratifiant. Donc un conseil, c'est de s'accrocher. Après, j'ai fait ça assez tard. Je suis devenu entrepreneur en deuxième partie de carrière. C'est quand même une aventure qu'on ne peut pas vivre ailleurs finalement. Il y a ce côté plein d'inattendus, de trouver des solutions qui n'existent pas, etc.

  • Speaker #1

    mais là t'es encore dans un autre entrepreneuriat qu'avec Safety Line je suis pas fondateur non non non mais je parlais sur le fait que sur Safety Line c'était quelque chose qui se raccrochait déjà à beaucoup d'acquis techniques que tu avais alors que là en plus tu as une page blanche vous êtes vraiment en train de créer quelque chose de totalement nouveau pour l'aviation et je dis pas qu'il n'y avait rien de novateur dans Safety Line tu comprends bien que c'est pas du tout ce que je dis toi-même, tu avais déjà un bagage. Et là, il faut que toi-même, tu t'inventes. C'est encore plus...

  • Speaker #0

    J'étais appuyé sur des connaissances que j'avais, effectivement. Là aussi, c'est un peu le cas, parce que tout ce qui est autour de la réglementation, de la certification, ce sont des choses que je connais bien, qui sont fondamentales. Mais néanmoins, effectivement, c'est assez différent parce que ce n'est pas un secteur dans lequel j'ai été spécialiste, ni expert.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est vraiment chouette de se dire qu'on peut...

  • Speaker #0

    Oui, on peut se lancer dans des projets sans avoir toutes les cartes.

  • Speaker #1

    Tu as ton expertise, comme tu dis, réglementaire, tout ça, et qui n'est pas indispensable. Et en plus, tu peux mettre toute une énorme pétale de nouvelles connaissances. Mais même en plus, moi, je n'en parlais même pas en mode nouvelles connaissances de base. Je parlais du fait que vous créez quelque chose de nouveau. Donc, dans tous les cas, vous êtes en train d'ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    On apporte quelque chose qui n'existait pas, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dernière question de cette interview avant le petit ketchup mayo, c'est, je me demandais, alors tu es peut-être déjà en train de l'occuper, mais si je t'offrais une baguette magique et que tu pouvais créer le job de TRF ? Tu peux aller faire du fromage de chèvre dans le Larzac, tu peux inventer un job. Qu'est-ce que ça serait, le job de TRF ?

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais pensé comme ça, mais déjà, je pense que je l'ai... Effectivement, c'est un peu ce que je vis. C'est ça qui est... Et puis surtout, j'en ai eu plein de différents et d'aussi... J'ai eu plusieurs vies, finalement, dans ce... J'ai eu cette chance-là de faire des trucs. extrêmement variés. Après, je dis souvent, moi, je ne sais pas faire autre chose que de l'aviation. Je sais faire autre chose, mais je ne me vois pas exercer professionnellement. C'est là-dedans que, finalement, je me réalise le mieux. Mais il y a un truc qui me plairait bien, c'est... Je ne sais pas si je le ferais un jour, mais ça serait de créer une compagnie de hydraviation. J'adore les hydravions. Je suis pilote d'hydravion.

  • Speaker #1

    En fait, on n'a pas assez d'une interview pour tous les jobs que tu... Non,

  • Speaker #0

    je suis pilote... enfin, notre produit. professionnel. Mais bon, ça, c'est pour mon loisir. Mais l'idée, ça serait... Parce que c'était super, les îles de Ravion. Je ne sais pas pourquoi on n'en a plus. Ça s'est arrêté avant la Deuxième Guerre mondiale. Mais c'est des superbes avions.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était si vieux que ça.

  • Speaker #0

    Et ça pourrait marcher. On peut se poser dans plein d'endroits. Il n'y a pas besoin de piste d'atterrissage. Et c'est beau, les îles de Ravion.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est très esthétique.

  • Speaker #0

    Entre les îles, ça existe.

  • Speaker #1

    Mais moi, je trouve ça très chouette comme job de rêve. créateur d'une compagnie d'hydravion. C'est très chouette.

  • Speaker #0

    Tu veux jouer à un jeu avec moi ? Oui, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Ok, let's go ! Je te propose de clore cet échange par un petit ketchup mayo. Donc le principe, c'est que je te fais deux propositions et que tu dois en choisir qu'une. Je peux éventuellement t'offrir un joker, mais en soi, ce n'est pas nécessaire. Tu vas voir, ce ne sont pas des choses qui vont t'engager de manière dramatique pour le reste de ta carrière. C'est plutôt la partie récréative de l'interview que tu devrais moins avoir à réfléchir. Au bureau, est-ce que tu préfères être sur site ou en télétravail ?

  • Speaker #0

    Sur site.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu préfères une formation longue ou une formation éclair ?

  • Speaker #0

    Une formation longue.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux qu'on t'enseigne avec un PowerPoint ou avec un paperboard ?

  • Speaker #0

    Un PowerPoint.

  • Speaker #1

    Tu préfères les formations en ligne ou les formations en présentiel ?

  • Speaker #0

    En présentiel.

  • Speaker #1

    Ok, et dans l'avion, t'es plutôt café ou jus de tomate ?

  • Speaker #0

    Je déteste le jus de tomate.

  • Speaker #1

    Ok, tu es peut-être un buveur de thé. C'est la question la plus clivante. Est-ce que tu es plutôt fenêtre ou couloir ?

  • Speaker #0

    Fenêtre.

  • Speaker #1

    3,80 ou triple 7 ?

  • Speaker #0

    3,80.

  • Speaker #1

    Et hydravion donc. Valise à roulettes ou sac à dos ?

  • Speaker #0

    Sac à dos.

  • Speaker #1

    Nuit tranquille ou l'exomile ?

  • Speaker #0

    Nuit tranquille.

  • Speaker #1

    Et enfin, dodo ou film à gogo ?

  • Speaker #0

    Film.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pierre.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #1

    Et voilà, cet épisode de Dessine-moi un job est déjà terminé. Dessine-moi un job est un podcast de Time to Learn, imaginé, réalisé et produit par Camille Boyardy-Francky et monté par Alice Krièf. Vous trouverez dans les notes de cet épisode tous les acronymes, éléments de contexte et autres complexités nécessaires à la compréhension de ce métier. Vous en voulez encore ? Pas de panique, nous nous retrouvons dans un mois avec un nouveau métier mis en lumière avec passion. D'ici là, n'hésitez pas à nous laisser un joli commentaire 5 étoiles, ça nous aide beaucoup, et à nous rejoindre sur LinkedIn pour continuer la discussion. A toute !

Description

Inspecteur, enquêteur, pilote, directeur innovation… Et maintenant : entrepreneur ! 💡


Aujourd’hui, c’est au tour de Pierre de passer derrière le micro de Time to Learn pour vous raconter son parcours aux mille vies.


Un jour sur le terrain pour enquêter sur un accident ✈️, un autre en cockpit, puis derrière un bureau à imaginer des solutions d’avenir 🧠. Et à chaque fois, la même énergie : apprendre, comprendre, transmettre. Le tout, en combattant le fameux « 𝗼𝗻 𝗮 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 ç𝗮 ».


Aujourd’hui, son terrain de jeu, c’est NeoFuel : une start-up qui veut diviser par 4 l’empreinte carbone de l’aviation légère. Rien que ça 🙌


Dans cet épisode de « Dessine-moi un job », Pierre vous partage :

🚀 Pourquoi il adore se lancer dans des projets qui bousculent les habitudes

🧑‍✈️ Ce qu’il a appris en passant d’un cockpit à une start-up

⚡️ Et ce qui continue à l’étonner après 30 ans de carrière


Un parcours inspirant, plein de détours et d’énergie !


Bonne écoute ! 🎉😊


Merci à Pierre Jouniaux !



***


💭 Dessine moi un job est le podcast qui vous aide à y voir clair dans la jungle des métiers de l’aérien avec précision et décontraction.

Vous souhaitez intégrer ce milieu pro ou y faire évoluer votre carrière? Ce podcast est fait pour vous!


🤝 Vous souhaitez sponsoriser "Dessine-moi un job" ou nous proposer un partenariat ?

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous aimez l'avion, vous ? Moi j'aime bien prendre l'avion. Il est temps de se mettre au travail. En même temps, tu sais, travailler dans l'urgence, ça peut être très intéressant. Atterrissage facile.

  • Speaker #1

    Mesdames, Messieurs, nous allons atterrir dans quelques instants à l'aéroport international de New York. Dessine-moi un job. Le premier podcast qui vous aide à y voir clair dans la jungle des métiers de l'aérien, avec précision et décontraction. Vous souhaitez intégrer ce milieu pro ou y faire évoluer votre carrière ? Ce podcast est fait pour vous.

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on ne sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir de l'imagination. J'ai cherché des trucs qui ne sont pas tout cuits, etc. Donc, il y a une forte dimension d'initiative. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc, il y a ça. Il y a aussi, évidemment, bosser sur un projet qui a du sens. Ça, c'est clairement... Tout le monde a envie de faire ça, on va dire. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Camille Boyardy-Francky et je vous souhaite la bienvenue dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Dans cet épisode, je vous présente un métier en English, car nous parlerons de VP Business et Corporate Development. Et pour cela, je reçois Pierre Jougnot. Pierre Jougnot est un mordu d'aviation et d'ailleurs, il ne se verrait pas exercer ailleurs. Diplômé de l'ENAC, Pierre a débuté côté institution puisqu'il a travaillé d'abord à la DGAC en tant qu'inspecteur, puis a rejoint le PEA. Après plus de 10 ans d'années passionnantes à enquêter et faire avancer la sécurité aérienne, Pierre a ensuite fondé l'entreprise Safety Line, que nombre d'entre vous connaissez sûrement très bien. Puis récemment, Pierre a rejoint une nouvelle grande aventure car il évolue dorénavant au sein de NeoFuel. NeoFuel, c'est une entreprise française fondée en 2024 qui développe des solutions innovantes de carburant alternatif pour l'aviation légère. Au sein de l'entreprise, il officie donc en tant que VP Business et Corporate Development. Vous aussi, ce nom de poste vous semble barbare ? C'est parfait car nous avons justement Pierre qui va tout nous expliquer dans le détail. Et vous allez voir, c'est passionnant. Bonne écoute ! Bonjour Pierre !

  • Speaker #0

    Bonjour Camille !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'intervenir dans ce nouvel épisode de Dessine-moi un job. Pierre, on s'est rencontrés plus dans le passé sur d'autres missions, mais justement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter ? Voilà, ton nom, ton prénom, ton âge, je te dis ce que tu veux, ce qui te rend à l'aise, mais pour qu'on sache un peu à qui on a affaire aujourd'hui. Oui.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Pierre Jougnot, je suis ingénieur ENAC promotion 89, donc ça remonte un petit peu de temps. Ça fait donc un peu plus de 33 ans à peu près que je travaille.

  • Speaker #1

    Calcule pas, faut pas calculer.

  • Speaker #0

    Oui mais ça je sais. Et donc j'ai eu l'occasion de faire pas mal de choses du coup. J'ai commencé à travailler à la DGAC en tant qu'inspecteur pour les rations aériennes, pour les compagnies aériennes, surveillance technique et puis surtout... En 1998, j'ai rejoint le bureau enquête accident, où j'ai passé une douzaine d'années, donc une grosse partie de ma carrière en PEA, expérience patiente évidemment. En parallèle, j'ai passé des qualifs et des formations pour être pilote de ligne, donc je suis reparti après en tant que pilote de ligne. Je pratiquais trois ans chez Vietnam Airlines, en même temps je faisais l'analyse des vols chez eux, donc très orienté sécurité aussi. Et puis après, j'avais encore envie de faire autre chose. Du coup j'ai créé ma propre société qui s'appelait Safety Line et qui elle, on a commencé à travailler sur des choses qui sont maintenant assez connues mais qui à l'époque étaient nouvelles, c'est-à-dire de l'intelligence artificielle pour optimiser les trajectoires des avions. Et j'ai quitté Safety Line qui a été revendu à un CITA et puis maintenant je suis sur un autre projet de création de société.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de Safety Line. Certains qui te connaissent, du coup, qui vont te reconnaître via ça parce qu'il y a encore pas mal de gens aussi qui bossent sur des solutions logicielles qu'ils reconnaîtront comme étant notamment Safety Cube, etc., qui existent toujours. Je travaillais justement ce matin sur ça. Donc, voilà. Donc, il est toujours là. Et pour ceux à qui ça évoque quelque chose, voilà, c'était bien Pierre Jauniot qui a créé cette boîte. Est-ce que tu peux me décrire, justement, on a vu tout ce parcours. moi il y a même des choses que j'ai redécouvertes je pense que tu me l'avais dit à l'époque mais ça m'était sorti de l'esprit donc merci déjà Est-ce que tu peux me décrire ton poste actuel ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je m'occupe du développement et des partenariats pour la société NeoFuel. NeoFuel, très rapidement, le but c'est de décarboner l'aviation générale, donc faire fonctionner tous les petits avions au bioéthanol pour une réduction d'empreintes carbone de 75%, parce que je suis toujours à fond sur la réduction des émissions pour l'aviation. Donc voilà, mon rôle c'est effectivement de trouver tous les partenaires, à la fois académiques, scientifiques, financiers, aussi partenaires corporate qui vont pouvoir travailler avec nous sur le projet. Donc, ça fait énormément d'utiliser beaucoup de réseaux et puis faire décoller une boîte qui commence à peine.

  • Speaker #1

    Là, vous en êtes où, du coup ? Tu dis que ça commence à peine, c'est-à-dire, vous en êtes à quel état, justement, de votre développement ?

  • Speaker #0

    Alors, en parallèle, on commence nos premières briques techno, on va dire, parce que le but, c'est de certifier. Et puis, évidemment, pour y arriver, il faut trouver de l'argent. Et donc, l'autre activité, c'est de trouver des financeurs, qu'ils soient publics ou privés. Donc, levée de fonds et aussi subventions.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement, moi, je ne suis jamais loin du fait de vouloir réduire les émissions. Donc, qu'est-ce qui, dans ton parcours, fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste ? En fait, il y a des choses qui t'ont éveillé à ça. Enfin, comment tu... On l'est tous, j'espère, un minimum. Mais voilà, qu'est-ce qui, dans ton parcours, a fait qu'aujourd'hui, tu es à ce poste-là, tu penses ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses, évidemment. Mais déjà, la passion de l'aviation, ça commence par ça. mais rapidement je me suis rendu compte compte de certaines choses, notamment de peu de potentiel d'innovation qu'il y a. Alors on reste sur beaucoup de vieilles recettes. Il y a des raisons, c'est que les avions cherchent à ce qu'ils soient le plus fiables possible donc on change assez peu et assez peu souvent ce qui fonctionne d'une certaine manière. Mais cependant ça représente un frein pour innover, pour aller chercher des choses qu'on pourrait améliorer rapidement sans partir vers des trucs trop lointains. électrique, hydrogène, etc. parce que la maturité, elle n'est pas encore atteinte. Mais avec ce qu'on a déjà, on peut faire mieux. Voilà, c'est un peu ça le point de départ. C'est qu'on s'en rend compte qu'il y a des trucs qui ne sont pas optimaux et qu'on n'a pas changé juste parce qu'on a dit... C'est souvent le truc... On a toujours fait comme ça. Donc, ce n'est pas une bonne raison. Donc,

  • Speaker #1

    cette phrase-là, ce n'est pas une phrase qui, toi, te parle. Et donc, de fait, t'arrives à...

  • Speaker #0

    Non, en général, ça éveille ma curiosité parce que c'est pas un bon argument, ça.

  • Speaker #1

    Ok. C'est bon à savoir si on veut bosser avec toi, il faut lancer. On a toujours fait ça comme ça proche de toi et éventuellement, ça lance une boîte. Est-ce que tu peux me citer trois choses que, justement, t'aiment particulièrement dans ce job-là ?

  • Speaker #0

    Quand on se lève le matin, on sait pas forcément ce qu'on va faire. Déjà, c'est pas mal. On peut avoir l'imagination, donc c'est... Voilà, il faut aller chercher des trucs qui sont pas tout cuits, etc. Donc, ouais, il y a une forte dimension d'initiative, en fait. C'est dans mon caractère un peu aussi. Donc il y a ça, il y a aussi évidemment bosser sur un projet qui a du sens. Ça c'est clairement... Aujourd'hui tout le monde a envie de faire ça en fait. C'est compliqué, mais c'est motivant. Donc ça, ça fait deux. C'est aussi choisir les gens avec qui je travaille. Quand on crée quelque chose de nouveau, on va chercher des gens, pas forcément qui nous ressemblent, c'est le contraire, mais qui sont inspirants.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais été aussi proche des trois réponses de quelqu'un sur cette question-là. Je suis tout à fait d'accord avec toi. On n'est pas sur les mêmes métiers, on n'est pas sur les mêmes thèmes, mais notamment sur la dernière chose que tu cites, avoir cette chance de pouvoir choisir avec qui tu travailles, sans dire qu'on sait mieux que les autres, mais il y a des gens avec qui on va forcément travailler mieux que d'autres aussi, qui vont nous apporter des choses, à qui on pourra apporter des choses. Et je trouve que c'est une chance qu'on a dans les... boîte de moins grande envergure, je parle en termes de staffing, où tu as la possibilité d'avoir un peu cette page blanche que tu citais et de pouvoir ajouter les bonnes individualités pour nous et pour le projet.

  • Speaker #0

    C'est un peu un luxe, mais bon.

  • Speaker #1

    Mais quand on l'a, c'est bien d'en être reconnaissant, c'est pas ça ? On ne dit pas qu'il faut toujours l'avoir, ne démissionnez pas tous de votre job, mais c'est sympa d'avoir ce petit côté-là. Est-ce qu'il y a des choses au contraire que... Sans dire que tu aimes moins, mais que tu te dis, ça, il faut que je le change parce que ça me frustre dans le job d'aujourd'hui. Il faut que j'arrive à avoir plus d'impact là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce qui peut être frustrant, c'est le rythme. On a forcément envie que ça avance vite, mais il y a plein de difficultés. Ça ne va pas aussi vite qu'on veut. Parfois, on parle de son projet, on y croit et on voit bien que, d'une certaine manière, ça ne suscite pas forcément le même intérêt des autres. Donc, c'est des... une sorte de frustration. Dans ce genre de cas de figure, ce que j'ai appris, c'est que si on croit à quelque chose, de toute façon, il n'y a pas d'autre façon de faire. Il faut y aller. Et puis un jour, ça marche, mais ça ne vient pas tout seul.

  • Speaker #1

    Tu voudrais mettre le petit x2 qu'on met parfois sur des vidéos ?

  • Speaker #0

    Oui, on voudrait faire fast forward, c'est accélérer le temps. C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des choses... Alors, tu as eu beaucoup de postes qui t'ont amené là où tu es, donc peut-être pas, mais est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris quand tu t'es dit, voilà, je me lance avec NeoFuel, ça va être super chouette, ou alors tu avais peut-être des craintes ou des attentes. Et en fait, il y a un truc qui t'a surpris. en mode, c'est pas du tout ce à quoi je m'attendais là-dessus, un truc que tu n'avais pas anticipé ?

  • Speaker #0

    Oui, ça en lien à ce que je disais tout à l'heure, c'est que pour moi, c'est une évidence, c'est-à-dire qu'on cherche à décarboner l'aviation, il y a des solutions qui sont quasi à portée de main, parce que techniquement, ce n'est pas insurmontable, mais on voit que quelque part, ça suscite moins d'intérêt, les gens ne accrochent pas. Parce qu'on leur parle d'électrique, on leur parle d'hydrogène, et finalement, ils ne voient pas que le truc qui est évident et qui clignote en phase 2. Quelque part, ils disent « Ah ouais, mais non, il va falloir attendre un truc qui est hypothétique. » Et avoir quelque chose à portée de main et pas s'en saisir tout de suite, ça m'a surpris.

  • Speaker #1

    C'est presque trop près d'eux. Du coup, ils sont un peu attirés par le truc qui brille au loin et ils ne se rendent pas compte qu'on peut déjà bouger.

  • Speaker #0

    Oui, qu'il y a quelque chose à faire maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on en a parlé, tu as eu 25 000 postes depuis que tu es sorti de l'ENAC, à une année qu'on ne recitera plus. Est-ce que là, tu acquiers des choses ? Moi, c'est un truc que des fois, je me rends compte et ça m'aide aussi beaucoup dans mon travail, je pense, parce que des fois, j'ai des tâches qui sont un peu laborieuses ou même des grosses tâches à faire et tout. Et je me dis, mais ça, c'est super chouette parce que j'apprends un nouveau truc. Est-ce que tu vois des compétences là, sur ce poste-là, qui sont nouvelles, des nouvelles cordes que tu vois à ton arc ?

  • Speaker #0

    Oui, alors par exemple, je ne connaissais rien en combustion et en fonctionnement de moteur thermique. J'apprends et c'est toujours bien d'apprendre quelque chose de nouveau. Pareil, moi je suis très curieux, donc j'aime bien apprendre des trucs nouveaux. Par exemple, un truc tout bête, nos avions, les petits avions, ils utilisent encore de l'essence au plomb. Je savais ça qu'il y avait de l'essence au plomb. On sait depuis le début qu'il y a du plomb dans l'essence. C'est un poison et donc ce n'est pas terrible non plus, même s'il y en a des petites quantités. Ce que je ne savais pas, c'est à quoi ça servait.

  • Speaker #1

    Alors, ça sert à quoi ?

  • Speaker #0

    Justement, c'est hyper intéressant. Ça permet d'éviter deux choses. L'auto-allumage, parce qu'en fait, en fonction du taux de compression et du mélange, de la composition du mélange, comme le cylindre est chaud, il est aux alentours de 1000 degrés, le mélange peut s'auto-enflammer. Ce qui est très gênant, parce qu'après, le moteur ne marche plus. Donc il faut pouvoir décider de quand le mélange est allumé. Donc ça c'est gênant, donc on a des solutions pour se substituer à plomb là-dessus, je n'ai pas trop rentré dans les détails, donc ça je ne savais pas. Et d'un autre côté, il y a aussi, à cause des carburateurs, etc., il y a des poches pas homogènes de mélange, donc où il y a un peu plus de carburant que d'air. À cause de ces poches pas homogènes, ça fait une explosion qui n'est pas... qui n'est pas tout à fait homogène non plus. Et donc, ça crée des vibrations qui sont très mauvaises pour le moteur aussi. C'est deux choses que je ne savais pas. Pourquoi,

  • Speaker #1

    du coup, tu disais, moi, j'aime bien apprendre ça. Comment tu l'apprends ? Tu l'apprends avec tes collègues ou tu te documentes toi-même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. Alors, effectivement, ce n'est pas moi qui ai créé le projet au départ. Donc, c'est quelque chose que j'ai appris. Mais même avec eux, il faut creuser. C'est des choses qui ne sont pas... C'est des choses qu'on savait il y a 100 ans à peu près. Parce que le plan, il a été rajouté il y a 100 ans dans l'essence. Et donc depuis, on ne se pose plus vraiment la question. fonctionne avec ça. Donc, on redécouvre des trucs que les gens savaient il y a une centaine d'années.

  • Speaker #1

    Ça, du coup, vous l'avez redécouvert, vous, à l'occasion de vos analyses.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est connu par des experts, mais au fond...

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Justement, on parlait de se former. Est-ce qu'il y a une formation qui te revient en tête particulièrement, qui t'a marqué dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Oui, en particulier, j'ai fait un truc que je voulais faire dès le début, qui m'a été très utile et continue à être utile pour plein de raisons. J'ai fait une formation de facteur humain à la fac de médecine, donc de psychologie cognitive, de physiologie, etc. C'est appliqué à l'aviation, c'était dans le cadre, c'est quand j'étais au B.E.A. En fait, c'est une formation qui est tellement différente de celle d'une formation d'ingénieur déjà, ça enrichit beaucoup à la fois la réflexion.

  • Speaker #1

    différent par rapport au fait que ça touche à l'humain. Oui, oui. C'est pas une matière... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est pas scientifique, enfin, ça reste scientifique quand même, parce que c'est des études, etc. Mais oui, il y a des... Voilà, t'apprends à... Comment l'être humain fonctionne, aussi bien d'un point de vue cognitif que comportemental, etc. Donc, ouais, c'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Et ça, ça t'a marqué parce que le thème était passionnant pour toi. Il y a des choses qui t'ont marqué par rapport à la pédagogie utilisée ou par rapport aux méthodes d'enseignement où un formateur a pu te surprendre. prendre, par exemple,

  • Speaker #0

    ou pas forcément ? Oui, il y avait déjà des formateurs de très grande qualité, de ce qu'on appelle l'organisme militaire qui s'occupe justement de ça. Il y avait notamment René Malberti, qui est très connu. Des fois, tu vois, tu as des formateurs qui sont passionnants, et tu as envie d'en savoir beaucoup plus, parce que de toute façon, ils te parlent du sujet.

  • Speaker #1

    C'est une chance de pouvoir récupérer un peu d'informations d'eux, d'avoir la chance d'être à leur contact, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    projette dans... Je ne veux pas dire quand est-ce que tu quitterais Néofu, je ne veux pas mettre de date fin, mais dans très longtemps, tu quittes la boîte, et du coup, je te reprends tes avis, conseils. Ça serait quoi les conseils pour quelqu'un qui va utiliser ce même job ?

  • Speaker #0

    Il faut vraiment être motivé et croire à ce qu'on fait, du coup. Et c'est évident, un peu comme partout, on a plus de gens qui... On est plus de refus et d'objections que de gens qui... Ce qui rend plus de valeur quand tu arrives à convaincre des gens. Tu as remporté des gens avec toi et c'est quand même hyper gratifiant. Donc un conseil, c'est de s'accrocher. Après, j'ai fait ça assez tard. Je suis devenu entrepreneur en deuxième partie de carrière. C'est quand même une aventure qu'on ne peut pas vivre ailleurs finalement. Il y a ce côté plein d'inattendus, de trouver des solutions qui n'existent pas, etc.

  • Speaker #1

    mais là t'es encore dans un autre entrepreneuriat qu'avec Safety Line je suis pas fondateur non non non mais je parlais sur le fait que sur Safety Line c'était quelque chose qui se raccrochait déjà à beaucoup d'acquis techniques que tu avais alors que là en plus tu as une page blanche vous êtes vraiment en train de créer quelque chose de totalement nouveau pour l'aviation et je dis pas qu'il n'y avait rien de novateur dans Safety Line tu comprends bien que c'est pas du tout ce que je dis toi-même, tu avais déjà un bagage. Et là, il faut que toi-même, tu t'inventes. C'est encore plus...

  • Speaker #0

    J'étais appuyé sur des connaissances que j'avais, effectivement. Là aussi, c'est un peu le cas, parce que tout ce qui est autour de la réglementation, de la certification, ce sont des choses que je connais bien, qui sont fondamentales. Mais néanmoins, effectivement, c'est assez différent parce que ce n'est pas un secteur dans lequel j'ai été spécialiste, ni expert.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est vraiment chouette de se dire qu'on peut...

  • Speaker #0

    Oui, on peut se lancer dans des projets sans avoir toutes les cartes.

  • Speaker #1

    Tu as ton expertise, comme tu dis, réglementaire, tout ça, et qui n'est pas indispensable. Et en plus, tu peux mettre toute une énorme pétale de nouvelles connaissances. Mais même en plus, moi, je n'en parlais même pas en mode nouvelles connaissances de base. Je parlais du fait que vous créez quelque chose de nouveau. Donc, dans tous les cas, vous êtes en train d'ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    On apporte quelque chose qui n'existait pas, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dernière question de cette interview avant le petit ketchup mayo, c'est, je me demandais, alors tu es peut-être déjà en train de l'occuper, mais si je t'offrais une baguette magique et que tu pouvais créer le job de TRF ? Tu peux aller faire du fromage de chèvre dans le Larzac, tu peux inventer un job. Qu'est-ce que ça serait, le job de TRF ?

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais pensé comme ça, mais déjà, je pense que je l'ai... Effectivement, c'est un peu ce que je vis. C'est ça qui est... Et puis surtout, j'en ai eu plein de différents et d'aussi... J'ai eu plusieurs vies, finalement, dans ce... J'ai eu cette chance-là de faire des trucs. extrêmement variés. Après, je dis souvent, moi, je ne sais pas faire autre chose que de l'aviation. Je sais faire autre chose, mais je ne me vois pas exercer professionnellement. C'est là-dedans que, finalement, je me réalise le mieux. Mais il y a un truc qui me plairait bien, c'est... Je ne sais pas si je le ferais un jour, mais ça serait de créer une compagnie de hydraviation. J'adore les hydravions. Je suis pilote d'hydravion.

  • Speaker #1

    En fait, on n'a pas assez d'une interview pour tous les jobs que tu... Non,

  • Speaker #0

    je suis pilote... enfin, notre produit. professionnel. Mais bon, ça, c'est pour mon loisir. Mais l'idée, ça serait... Parce que c'était super, les îles de Ravion. Je ne sais pas pourquoi on n'en a plus. Ça s'est arrêté avant la Deuxième Guerre mondiale. Mais c'est des superbes avions.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était si vieux que ça.

  • Speaker #0

    Et ça pourrait marcher. On peut se poser dans plein d'endroits. Il n'y a pas besoin de piste d'atterrissage. Et c'est beau, les îles de Ravion.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est très esthétique.

  • Speaker #0

    Entre les îles, ça existe.

  • Speaker #1

    Mais moi, je trouve ça très chouette comme job de rêve. créateur d'une compagnie d'hydravion. C'est très chouette.

  • Speaker #0

    Tu veux jouer à un jeu avec moi ? Oui, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Ok, let's go ! Je te propose de clore cet échange par un petit ketchup mayo. Donc le principe, c'est que je te fais deux propositions et que tu dois en choisir qu'une. Je peux éventuellement t'offrir un joker, mais en soi, ce n'est pas nécessaire. Tu vas voir, ce ne sont pas des choses qui vont t'engager de manière dramatique pour le reste de ta carrière. C'est plutôt la partie récréative de l'interview que tu devrais moins avoir à réfléchir. Au bureau, est-ce que tu préfères être sur site ou en télétravail ?

  • Speaker #0

    Sur site.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu préfères une formation longue ou une formation éclair ?

  • Speaker #0

    Une formation longue.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux qu'on t'enseigne avec un PowerPoint ou avec un paperboard ?

  • Speaker #0

    Un PowerPoint.

  • Speaker #1

    Tu préfères les formations en ligne ou les formations en présentiel ?

  • Speaker #0

    En présentiel.

  • Speaker #1

    Ok, et dans l'avion, t'es plutôt café ou jus de tomate ?

  • Speaker #0

    Je déteste le jus de tomate.

  • Speaker #1

    Ok, tu es peut-être un buveur de thé. C'est la question la plus clivante. Est-ce que tu es plutôt fenêtre ou couloir ?

  • Speaker #0

    Fenêtre.

  • Speaker #1

    3,80 ou triple 7 ?

  • Speaker #0

    3,80.

  • Speaker #1

    Et hydravion donc. Valise à roulettes ou sac à dos ?

  • Speaker #0

    Sac à dos.

  • Speaker #1

    Nuit tranquille ou l'exomile ?

  • Speaker #0

    Nuit tranquille.

  • Speaker #1

    Et enfin, dodo ou film à gogo ?

  • Speaker #0

    Film.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pierre.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #1

    Et voilà, cet épisode de Dessine-moi un job est déjà terminé. Dessine-moi un job est un podcast de Time to Learn, imaginé, réalisé et produit par Camille Boyardy-Francky et monté par Alice Krièf. Vous trouverez dans les notes de cet épisode tous les acronymes, éléments de contexte et autres complexités nécessaires à la compréhension de ce métier. Vous en voulez encore ? Pas de panique, nous nous retrouvons dans un mois avec un nouveau métier mis en lumière avec passion. D'ici là, n'hésitez pas à nous laisser un joli commentaire 5 étoiles, ça nous aide beaucoup, et à nous rejoindre sur LinkedIn pour continuer la discussion. A toute !

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