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D'homme à homme

Rémy Burkel : Lever le voile sur l'andropause

Rémy Burkel : Lever le voile sur l'andropause

1h12 |10/10/2024|

114

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Description

💬 Avez-vous déjà entendu parler de l'andropause ?
Un phénomène encore méconnu, mais qui concerne de nombreux hommes. Dans cet épisode de D’homme à homme, je reçois Rémy Burkel, réalisateur du documentaire L’andropause : la grande débandade. Ensemble, nous explorons les bouleversements physiques et émotionnels liés à cette phase de vie, et comment elle remet en question les notions de performance et de virilité.

👉 Dans cet épisode, nous parlons de :

  • Les symptômes de l’andropause et leur impact sur la vie quotidienne 💡

  • La redéfinition de la masculinité face aux vulnérabilités 🧠

  • Le rôle de la sexualité et de l’intimité à cette étape de la vie 🌱

  • Les opportunités d’introspection et de transformation que l’andropause peut offrir 🔄

🎧 Envie d’approfondir ces sujets ? Découvrez nos épisodes connexes :

📚 Pour aller plus loin :

Cet épisode est une invitation à déconstruire les stéréotypes de la virilité et à repenser la masculinité avec plus de bienveillance et de vulnérabilité.

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🌱 Vous ne vous reconnaissez plus dans les codes sociétaux de ce que devrait être un homme aujourd'hui ? Vous rencontrez des difficultés relationnelles ou émotionnelles ? Vous vous sentez un peu perdu dans votre vie et souhaitez renforcer votre confiance en vous ?

Je m'appelle Loïc Gerno, et j'accompagne les hommes dans leur cheminement personnel vers plus d’authenticité et d’équilibre. Mon programme L'homme présent, en 9 sessions réparties sur 4 mois, est conçu pour amorcer un changement en profondeur : je découvrez le programme.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la double peine parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement. Et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. Et même, moi, je dis, il y a même la retraite qui tombe dessus. Et la retraite, c'est quand même, c'est pour beaucoup d'hommes, on est désocialisé. On ne sert plus la société. Et en plus, on ne peut plus même bander, avoir une vie. une sexualité à peu près sympa, épanouie après un certain âge. Ce qui est faux, on ne peut pas. C'est faux. On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, éjectués, et voilà. Et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ? Ces dernières années, la parole des femmes s'est libérée et affirmée, invitant les hommes à réévaluer leur place et leur identité. dans un monde où les anciennes normes ne correspondent plus aux réalités actuelles. À présent, l'homme est encouragé à se questionner, à demander soutien, à exprimer sa sensibilité et à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité. L'intention de ce podcast est d'élargir les horizons, de revisiter les représentations du masculin et d'offrir des perspectives pour mieux se comprendre et renforcer nos liens. Je m'appelle Loïc Jarnot, je suis coach relationnel et j'accompagne les hommes à mettre des mots sur leur ressenti, à exprimer leurs besoins et à affirmer leur singularité. Dans cette dynamique, je vous propose chaque jeudi de partir à la rencontre de personnalités inspirantes qui partagent leur parcours et leurs réflexions sur des thématiques variées autour de la relation à soi, aux autres et aux vivants. Un lundi sur deux, je vous invite également à découvrir un épisode spécial avec une femme qui nous offre son regard sur les masculinités ou avec une conversation entre hommes où nous explorons ensemble des sujets profonds et d'actualité. Si ce podcast résonne pour vous, je vous invite à le partager autour de vous, à le noter sur votre site. plateforme d'écoute préférée, et à commenter les épisodes sur les réseaux sociaux ou sur Discord. Vous pouvez également soutenir sa production en contribuant à une cagnotte participative sur Tipeee. Enfin, pour ne rien manquer des futurs épisodes, des ateliers en ligne organisés dans le cadre du podcast, ou encore de mes accompagnements, vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Retrouvez tous les liens en description. Bienvenue sur Domain. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l'andropause ? C'est un phénomène encore largement méconnu, bien qu'il touche de nombreux hommes à partir d'un certain âge. Pourtant, rares sont ceux qui osent en discuter. Mon invité du jour, le réalisateur Rémi Burkel, a choisi de lever ce voile en réalisant le documentaire L'andropause, la grande débandade À travers ce film, il nous fait part de son expérience personnelle face à cette étape de vie souvent bouleversante et complexe à appréhender. Dans cet épisode, nous explorons les symptômes de l'andropause et la manière dont ils remettent en question les notions de performance et de virilité. Rémi nous éclaire sur la façon dont cette transition peut bousculer les idées préconçues sur l'identité masculine et comment elle incite à repenser la sexualité, l'intimité et le rapport au corps. Et plutôt que de le voir comme une fatalité, il souligne l'opportunité qu'elle offre de redéfinir sa masculinité, d'accepter ses vulnérabilités et de transformer cette période en une occasion d'introspection. et de réinvention. Alors un épisode pour explorer un sujet rarement abordé et remettre en question les stéréotypes liés à la virilité et envisager la masculinité sous un prisme plus ouvert, vulnérable et bienveillant. Bonne écoute. Salut Rémi.

  • Speaker #0

    Bonjour Loïc.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Domao. Merci. Comment te sens-tu ? Quelle est ta météo du jour, du moment ?

  • Speaker #0

    La météo est bonne, bien reposée, excité de commencer cette interview. Je suis en même temps bouchulé parce que je suis depuis peu à la retraite. Et en même temps à la retraite, je suis très occupé et j'ai pas mal de projets. Je continue à travailler. cumuler l'emploi à retraite, mais tu vois qu'on se dira, la retraite, c'est cool, on est bousculé.

  • Speaker #1

    Plein de choses. D'accord, merci. Moi, je me sens un peu fatigué, la nuit était courte, mais plutôt on le voit. Je suis content d'avoir fait ta connaissance, d'une certaine façon. Je trouve que ce dont on va parler est une belle thématique. Bienvenue dans cette émission. Comment tu te présentes, toi, Rémi ? Qu'est-ce que tu aimes dire de toi ?

  • Speaker #0

    Alors, je commence souvent par dire, parce que j'ai un petit accent, je suis franco-américain. Je vis en France, marié avec quatre enfants. Je suis réalisateur. J'avais du mal à dire, mais je suis réalisateur de documentaires et de fictions depuis maintenant une trentaine, un peu plus de trente ans. Beaucoup pour la télévision française, mais beaucoup de choses en international. Et voilà, comme je me présente.

  • Speaker #1

    Tu avais du mal à dire que tu étais réalisateur avant ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai du mal à le dire. Ça accroche un peu, auteur et réalisateur. Oui, je n'assumais pas. Je me suis dit, oui, je fais ça, c'est un peu prétentieux. C'est cette carrière, ce travail, ça peut être prétentieux, je travaille pour la télé, je ne sais pas, j'ai du mal à dire. Ça se passe toujours.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Et documentaire, il en est question, puisque tu as réalisé un documentaire qui s'appelle L'Andropause, la grande débandade On peut le dire déjà tout de suite, qui est encore disponible sur France TV en replay. L'Andropause, c'est quoi l'Andropause, Rémi ?

  • Speaker #0

    c'est une vaste question parce que c'est un peu un mot je dirais un mot valise parce que moi j'ai découvert l'endropose je ne sais pas si je commence par ça mais moi j'ai eu des comment on appelle ça, des bouffées de chaleur et ma femme comme elle est en pleine ménopause avec ses bouffées de chaleur à elle, donc la nuit chacun à son tour on rejetait la couette parce qu'on avait trop chaud même en hiver et donc à un moment donné je me suis dit mais pourquoi j'ai les mêmes seins symptômes que ma femme qui est à la menopause, mais qu'est-ce que j'ai moi ? Qu'est-ce qu'il fait ? Et donc, je suis allé comme tout un chacun, taper sur Google, j'ai googlisé le mot, pas le mot andropause, mais j'ai des symptômes comme bouffée de chaleur masculine. Et là, est apparu immédiatement le mot andropause et des chats, des choses là-dessus avec plein de symptômes. Et d'autres symptômes que j'avais, baisse de libido, problème d'érection. Mes érections étaient parfois molles ou inexistantes. Et ça, ça m'a chagriné parce que je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je n'ai jamais eu de problème du tout. Et je suis plutôt en bonne santé. Donc, oui, c'est... Et puis, il y a d'autres choses. Dépression, en tout cas, mélancolie, dépression, prise de poids. rétrécissement du sexe, des seins, et prise de seins, il y a plein de termes comme ça, et bon, ça peut aussi décrire d'autres problèmes, donc des problèmes plus graves, comme le problème de circulation, donc voilà, ça m'a un peu paniqué, et j'ai découvert ce mot, andropause.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'équivalent de la ménopause féminine ou pas spécifiquement ?

  • Speaker #0

    On partage des symptômes comme la ménopause, mais la ménopause, c'est l'arrêt des règles et l'arrêt de la possibilité de procréer, d'avoir un enfant, en tout cas d'avoir un enfant pour une femme. L'homme, non. L'homme, rien ne s'arrête brutalement. On a une baisse de tessestérone dans le sang à partir de... de 30 ans, de façon progressive, alors sur certains c'est plus rapide, mais beaucoup de symptômes sont effectivement dus à ça. Par contre, on peut procréer, même sans érection, on peut faire des bébés. Tant qu'on peut buire, tant que le sperme peut sortir, on peut jusqu'à sa mort avoir des enfants. Après, je ne sais pas la qualité du sperme, mais je sais qu'on peut avoir des enfants d'après, encore une fois, d'après ce que j'ai appris, moi, dans mon parcours, quand j'ai découvert le mouvement de repos, j'ai commencé à me dire, tiens, Est-ce que ce ne serait pas un sujet de documentaire d'apprendre ce que c'est que ce phénomène ? Et c'est là où j'ai eu l'idée de me lancer sur une enquête très personnelle. Parce que comme je me mets en scène et je montre comment je vis l'Andropause moi, et je vais à la rencontre d'autres hommes qui vivent l'Andropause, où ils savent, est-ce qu'il y a des hommes qui savent ce que c'est ? Et c'est vrai que la majorité des hommes que j'ai commencé au début à questionner, on ne savait pas. personne ne savait, ils avaient vaguement entendu le mot alors que moi j'avais jamais entendu ce mot, alors je sais pas si toi tu le connaissais ce mot,

  • Speaker #1

    vous le connaissez ? Moi je l'ai connu je crois suite au livre de Anne-Cécile Leblanc je crois qu'il y avait un Michelet pardon et donc du coup c'est vrai que c'est une thématique depuis longtemps que j'avais envie de d'explorer. Donc, ton documentaire est venu à point. Et à quel âge pour toi ça s'est déclaré, du coup ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est autour de 57-58 ans. Je pense que j'avais déjà débouffé de chaleur, mais le baisse de libido et les problèmes d'érection sont arrivés. J'étais sur un projet très stressant et je pense que tout a été lié à ce moment-là. et je sais que les bouffées de chaleur je les avais déjà depuis quelques années mais j'ai jamais fait le lien avec les bouffées de chaleur de ma femme que j'ai fait plus tard j'ai fait au moment où j'ai vraiment commencé à réfléchir au film j'ai dit mais tes bouffées de chaleur comme les miennes comment ça fonctionne et tout ça et donc c'est là où on a commencé à en rire parce que c'était tellement drôle tous les deux avoir les mêmes symptômes et Parce qu'elle avait une baisse des libido aussi, ce qui est toujours inhérent à la ménopause. Les femmes ont moins envie de faire l'amour. Évidemment, certains hommes, en tout cas moi je fais partie des hommes qui ont très envie de faire l'amour, jusqu'à mes problèmes. Mais même après mes problèmes, on a essayé de trouver d'autres moyens de comment tu vas faire l'amour et qu'est-ce qui était important dans l'amour. Est-ce que c'était la pénétration, la performance, ou est-ce que c'était le moment tendre ? partager entre nous. Et on a décidé que c'était effectivement le moment de tendresse qui était vraiment important et qui pouvait amener sur autre chose. Il n'y a pas amené sur de faire l'amour, mais c'était un peu différent. Mais on en parlait. C'était important. C'était la communication entre nous. C'est de continuer, même si j'ai des problèmes. ou un homme a des problèmes, s'il est en couple avec un homme ou une femme, c'est d'en parler, c'est de ne pas le cacher.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est définitif, c'est l'endropose ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave, mais comme ça atteint les hommes, tu m'as cité le titre d'un livre, Je bande donc je suis mais ce terme, je l'avais entendu bien avant, c'est quand même très indicateur de quelque chose. Ça veut dire que si tu dis je bande, donc je suis ça veut dire que tu es une érection, tu es cette érection. Une érection, c'est aussi autant psychologique que physiologique. C'est le sang qui va rentrer dans les corps spongieux de la verge et la verge, il va aller en érection. Mais on ne contrôle pas tout ça. C'est-à-dire, on sait depuis le nuit des temps qu'on ne contrôle pas cette érection, toujours. elle peut venir quand on est jeune elle vient et on est embarrassé parce qu'on est excité par une jeune fille ou une jeune dame et où à l'âge adulte elle vient ou elle vient pas comme dit un des personnages dans le film dans mon film Valentin il dit à l'arrivée de la landre pause on est rigide mais on n'est pas rigide là où il faudrait être on est rigide sans tousser dans ses membres, dans son dos, mais on n'est pas rigide dans son sexe quand on le veut. Donc on ne le contrôle pas. Et ça nous ramène aussi, on en parlera, à la performance. Les hommes, on est encore, avec le porno et tout ça, on est quand même très sûr de la performance masculine, de performer, ce qui veut dire pénétrer, pénétrer, et voilà. La pénétration, c'est que la sexualité se résume quasiment à ça. En face, si je puis aller là-dessus, c'est que j'ai parlé avec des femmes qui m'ont dit, mais un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Ça pose un vrai problème. Ça pose un vrai problème. Mais tu citais tout à l'heure Anne-Cécile Michelet. Moi, je l'ai rencontrée pendant ma recherche autour du sujet. Elle était en train d'écrire son livre. et c'est Mathieu Thaumé qui nous a mis en contact que tu as interviewé et avec Anne-Cécile on a beaucoup échangé parce que son livre tout ce que vous devez savoir sur l'endropose sans jamais oser demander et un super bon livre sur le sujet très complet et on a beaucoup discuté autour de ça et aussi je pense avec elle aussi, le fait qu'un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas et c'est faux je pense On est tous là-dessus.

  • Speaker #1

    Il y a à déconstruire de partout. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et comment on peut savoir qui a les voies si on a l'impression qu'on constate ces symptômes ?

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, tu m'as demandé est-ce que c'est définitif. Non. Contrairement à la femme, ce n'est pas définitif parce qu'on a effectivement un... des solutions et il faut aller voir donc son médecin traitant d'abord et après le médecin traitant vous enverrez, on verra vers un neurologue. un neurologue, andrologue. Et l'neurologue, andrologue, c'est souvent la même personne qui sont le pendant gynécologique des hommes. C'est qu'on est, l'neurologue, c'est un gynécologue pour les hommes qui connaît par cœur le système sexuel masculin, pareil, mais sexuel masculin, ce que je connaissais très peu, moi, sur ma prostate, le lien entre la prostate, ce que la prostate produit comme hormones. lié à mes testicules et tout ça, je connaissais très peu comment fonctionnait vraiment la verge exactement alors que maintenant j'ai plus de 60 ans, tu te dis, je devrais être au courant et je n'étais pas. Donc, on va avoir un neurologue-andrologue et lui, il va vérifier déjà si on n'a pas le prémice du cancer de la prostate et vérifier que la verge est en bon état et que ça peut être un problème circulatoire. et donc ça, il y a des différents médicaments, je suppose, pour ça, ou c'est un problème circulatoire, ça peut être un problème veineux plus grave. Donc, c'est bien d'aller consulter et voir dans quel état est sa prostate et son appareil génital. Et ça, même à l'âge de… Moi, je trouve que ça aurait été super d'amener des adolescents, voir ce médecin, ces médecins-là, ces spécialistes, pour comprendre, juste qu'ils expliquent comment ça marche. Et puis… dire oui, ton sexe a une taille normale, ne vous inquiétez pas, parce que les hommes souffrent beaucoup de la taille de leur sexe. Moi, j'ai un petit sexe, je le dis honnêtement. Heureusement, je dis très bien à ma femme parce qu'elle ne veut pas un gros sexe. Et souvent, les femmes n'aiment pas les gros sexes de toute façon, parce que ça fait mal. Mais beaucoup d'hommes sont traumatisés par la taille de leur sexe. Moi, je ne suis pas traumatisé, mais j'ai... Je n'aimais pas trop me mettre à poil devant les hommes à une époque. Je ne voulais pas trop qu'ils voient que j'avais apparemment un sexe de taille tout à fait normale. Mais ça traumatise, d'autant plus quand elle ne fonctionne pas. On se pose beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Ouais, on en revient aux comparaisons, toujours ça... Je pense qu'on est beaucoup d'hommes à être passés par là, à se questionner sur la taille de notre pénis, à se demander est-ce qu'il est suffisamment grand, est-ce qu'il est suffisamment performant ? Et juste, on va en virer petit à petit vers tout ça. Il y a des traitements hormonaux, c'est ça ? Pour un peu venir aider sur les bouffées ou sur des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Pas pour les bouffées. Pour les bouffées de chaleur, il y a un médicament qui va être mis sur le marché pour les femmes. Et c'est le premier médicament qui va traiter directement les bouffées de chaleur. Donc imagine... On donne des hormones aux femmes depuis des décennies, et là on vient juste de trouver quelque chose qui va s'adresser directement au fait de chaleur féminin. Les hommes, je pense que ça n'est même pas, si celui-là on peut l'utiliser, mais bon, déjà il faut qu'un homme souffre de ça, donc certains hommes souffrent de ça, pas d'autres. Et les autres traitements sont Brial-Viagra. Il y a différentes formes de virgras ou cialis, qui est aussi une autre molécule qu'on donne aux hommes pour retrouver un peu de tonus dans leur érection. Ensuite, il y a de faire un traitement à base de l'hormone testostérone. Donc, on peut en donner en piqûre, en gel, aux hommes. Mais ça, il faut voir son médecin parce qu'il y a encore une polémique entre eux. Est-ce qu'on peut le donner à tout le monde ou est-ce qu'il faut vérifier vraiment si on a une probabilité d'avoir le cancer des prostates ? Est-ce que ça l'aggrave ou pas ? Mais ça, je vous laisse les médecins en parler, je ne suis pas spécialiste. Mais ça peut marcher. Moi, je ne l'ai pas fait en fait. J'ai décidé bizarrement entre deux prises de sang. Mon niveau de testostérone a complètement évolué et redevenu à la normale. Donc, je n'en ai pas pris. Et après, pour avoir des érections, il y a aussi des piqûres dans la verge qui vont faire que le sang arrive, qui ne font pas mal du tout, d'après ce qu'on m'a expliqué. Et l'autre chose, c'est une pompe. Il y a une petite pompe qu'on met sur la verge et on va pomper pour faire venir le sang. Et après, on a un anneau pour bloquer le sang dans la verge. Voilà toutes les choses que je sais, mais il y en a peut-être d'autres.

  • Speaker #1

    Du coup, toi, tu n'as rien testé ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis un sialiste. Moi, je ne suis plus du sialiste, qui est une forme de... de Viagra, mais bon, moins qu'en prendre plus à long terme. Et ça a marché. En fait, mon médecin me l'a donné en traitant d'abord en disant, prends ça. Parce que ça va aller mieux. Si tu prends ça, tu vas retrouver une forme d'érection et ça va te donner confiance. Donc, tu n'auras plus peur de ne pas en avoir. Donc, j'en ai pris. En fait, ça se vend par 4. C'est très cher et ça se vend par 4. C'est assez drôle. Même le Viagra, c'est 4 ou 6 quand on l'achète en pharmacie, comme je l'ai fait dans le film. mais et ça m'a c'est problématique de prendre quelque chose de dire alors chérie dans une demi-heure il faut qu'on fasse l'amour je prends une main pilule avant et tout ça donc ça peut désamorcer un peu le truc ça peut rendre le truc un peu moins romantique à ce niveau là donc moi je le prenais je l'ai pris ça a à peu près marché c'est quand même une molécule qui marche mais c'est vrai que c'est flippant quand on voit tous les effets secondaires euh Moi, je suis un pipo chondriaque, donc ça m'a un peu fait flipper. Mais moi, j'ai retrouvé après quelques temps des érections, ça va. Ce n'est pas incroyable, il ne dure pas très longtemps, mais comme mon niveau de testostérone est remonté, ça va à peu près. Et ma libido, elle est fluctuante. C'est un truc qu'on ne dit jamais. Ce que j'ai dans mes léctes. c'est de savoir qu'un homme aussi a un cycle hormonal mensuel, comme une femme, parce que son corps produit des estéroides. Donc il a des débat, et à un moment il est un peu plus émotif que d'autres. Il l'avoue, les hommes en général ne l'avouent pas. Ils disent que oui, ma femme elle est anastéra, nia-nia, elle est hystérique, etc. En fait les hommes ont des débats similaires. Et ça se pense qu'il faut que ce soit dit. et qu'on accepte, qu'on peut être aussi émotif que n'importe qui. J'ai dit femme, c'est quand même con de dire ça. Comme n'importe quel autre être humain, on peut avoir des hauts et des bas, moi je pleure. Moi, je n'ai aucun problème à pleurer. Mes filles et ma femme, elles adorent se moquer de moi quand je pleure devant un film où je pleure. J'ai une bouffée d'émotions. Moi, je dis, allez vous faire voir, moi je pleure. Moi, j'aime bien et ça fait du bien de pleurer.

  • Speaker #1

    et c'est très mal vu dans le professionnel ouais et ça va faire l'objet d'un épisode prochainement, je vais inviter des hommes on va parler de cycles masculins et c'est toujours rigolo quand j'en parle à des femmes les femmes me disent ah je le savais je le dis à chaque fois à mon mec c'est rigolo bravo, félicite bonjour

  • Speaker #0

    C'est vraiment important. Super. Merci. Et d'utilité publique.

  • Speaker #1

    Merci. Et du coup, quand tu as voulu faire ce documentaire sur cette thématique dont on ne parle pas, tu vois, j'en parlais l'autre jour avec ma cousine, justement, elle a dit, quoi, l'ordre pose ? C'est quoi ? Elle n'a jamais entendu, tu vois. Comment ça a été accueilli, ta proposition, en fait, cette idée ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça a été... Ça a été super bien accueilli, en fait, parce que d'abord, j'ai choisi une productrice femme avec qui je voulais travailler depuis longtemps et elle a adoré l'idée. Et Song, femme, je lui rends honneur. Et elle travaille aussi dans une production qui fait pas mal de podcasts avec Ovidi sur la sexualité masculine et tout ça, avec Tancred Ramonet, qui est aussi un des producteurs. Et donc, ils étaient super, ils trouvaient ça super de traiter ce sujet. Et après, on est allé voir France 2, avec qui j'avais travaillé juste avant avec eux, sur un autre projet qui n'avait rien à voir, mais qui était sur le viol dans le sport à haut niveau. Et donc, ils ont été super réceptifs, en fait. Ils ont dit, ah, mais on n'a jamais fait ça. On fait beaucoup de ménopause, mais on n'a jamais fait un film sur l'endropause. Et allons-y, allons-y. Et super content, parce qu'ils allaient apprendre des choses. celui qui s'est occupé du film il m'a dit ah ben c'est super je vais apprendre des choses il a appris qu'il avait une prostate déjà c'était pas mal c'est pas mal à 50 ans il a appris qu'il avait une prostate comment ça fonctionnait il est allé se faire ausculter il était très content de ça on a beaucoup ri c'est vrai que ça nous fait rire mais non non ils étaient super ils ont été très accompagnants sur tout le... Après, la barre était assez haute parce que je voulais absolument, si moi je me mettais en scène, je voulais que mes témoins parlent à visage découvert. Et dans ce processus qu'on voit dans le film, c'est un vrai processus, c'est des paroles qu'on entend au téléphone, c'est des vraies paroles d'hommes que j'ai pré-interviewées. Et il y a une vingtaine de personnes que j'ai eues au téléphone, partout en France, qui ont refusé de témoigner à visage découvert. Je ne voulais pas en parler. Mais ils savaient ce que c'était. Ils étaient au courant de l'andropause, ils avaient vécu des symptômes, et ils ont dit... jamais de la vie, on va se moquer de nous, on travaille encore, qu'est-ce qu'ils vont penser de nous, au lieu de se dire, ok, je prends le risque, parce que c'est important, c'est important de faire passer ce message, je ne leur jette pas la pierre, je comprends, je ne pense pas, on n'est pas tous égaux face à ça, face à cette pudibonderie qui entoure la sexualité masculine ou fesquine,

  • Speaker #1

    euh...

  • Speaker #0

    Mais bon, je cherchais des témoins à visage découvert et ma grande chance a été de tomber sur le livre de Jean-Philippe de Tonac que tu as interviewé, Éloge de la vulnérabilité des hommes Voilà, Éloge de la vulnérabilité des hommes La vulnérabilité. La vulnérabilité, je dis vulnérabilité, excuse-moi. Et ce livre… qui m'a beaucoup ouvert des portes parce que j'ai rencontré grâce à lui plusieurs personnages qui sont dans le livre et qui ont eux accepté de témoigner à Visage Découvert. Et après, j'en ai eu d'autres. J'ai un copain qui a accepté et d'autres personnes que j'ai trouvées. On a fait un appel sur Internet, sur Facebook, il y en a eu une seule personne. Et bon,

  • Speaker #1

    c'est Valentin.

  • Speaker #0

    C'est Valentin qui est dans le film et qui est formidable et touchant et voilà. Donc c'est... Non, non, je remercie Jean-Philippe pour son livre et d'avoir mis les contacts de ses personnages à la fin du livre. Et d'autres, je remercie tous les témoins. De toute façon, ils ont été formidables et c'est mes héros. Et je les remercie encore aujourd'hui. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est sur de la vulnérabilité toujours. On est toujours sur cette thématique. Et ouais, qu'est-ce que ça vient de toucher, en fait, l'Andropause ? Tu l'as déjà abordé. à travers tout ce qui est dit depuis tout à l'heure, mais ça vient toucher la vérité de l'homme, notamment par l'abordaison. Et oui, c'est...

  • Speaker #0

    Mais c'est la double peine. Moi, j'appelle ça la double peine, parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement, et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. et même moi je dis t'as même la retraite qui tombe dessus et la retraite c'est quand même c'est pour beaucoup d'hommes on est désocialisé on ne sert plus la société et en plus on ne peut plus même plus bander avoir une vie une sexualité à peu près sympa épanouie après un certain âge ce qui est faux encore une fois c'est faux mais ça on en soulèvera c'est complètement faux on est encore On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire et ce n'est pas parce qu'on est à la retraite qu'on est... C'est un peu la même punition que les femmes sentent quand elles sont ménopausées. Elles ne servent plus la société. Elles ne peuvent plus procréer, donc elles ne peuvent plus faire d'enfants, elles ne servent plus à rien. Et pendant très longtemps, je pense que ça a été un vrai problématique. Ce qui l'est plus actuellement. Je pense qu'elles ont compris qu'elles servent beaucoup la société à plein de... de pleine façon. Je ne sais plus si c'est dans le documentaire où il y a quelqu'un qui dit je ne branle plus, je ne vais pas le créer sur les toits. Il y a vraiment cette peur de ne plus être utile à la société.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr, c'est vrai. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, exerculés, et voilà, et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai. Ce que moi, ça m'a apporté de faire ce film, c'est de lire. Je lisais tout ce que je trouvais sur la masculinité. Il y a le mythe de la virilité d'Olivia Gazalet. On ne naît pas homme. Daisy Le Turner, qui est formidable, prit sur le dicton, ce que disait Simone de Beauvoir, c'est qu'on ne naît pas femme. Eh bien oui, on n'est pas homme non plus. Culturellement, on est formé à être des hommes, oui. On est avec un pénis, ça c'est sûr, mais culturellement, on nous apprend à être un certain type de petit homme qui doit abander, qui doit être fort, qui doit pas pleurer et doit taper quand on est agressé, on doit se défendre et ça, on est loin d'en être sorti de ça. Très loin. Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un des témoins à un moment qui dit un... qui s'est questionné, il s'est dit, mince, je ne suis pas assez homme. Qu'est-ce que tu as à ressentir à écouter ces témoignages d'hommes lors de cette aventure de ce documentaire ?

  • Speaker #1

    Que ce n'était pas, ils étaient encore, malgré les hommes, la plupart des hommes avec qui j'ai, qui ont témoigné, ils ont, c'est paradoxal, parce qu'ils ont tous fait un peu de travail sur eux-mêmes, donc ça leur permettait de témoigner à visage découvert parce qu'ils n'avaient pas honte de leur situation, mais tu sentais quand même qu'ils étaient encore préoccupés par le fait d'avoir des problèmes d'érection, ce qui leur posait des problèmes pour avoir des relations sexuelles comme avant, grosso modo comme avant leurs symptômes. Et ouais, ça veut dire que même si tu fais un travail sur toi-même, tu n'es pas encore totalement guéri. Moi-même, quand je pose la question à ma femme, ça va, c'est assez dur. Tu sens quelque chose, tu te poses quand même la question. Alors, elle dit, oh, ça va, ça va, t'inquiète. Tu as beaucoup d'humour et tu n'es pas un bavax non plus. Tu te dis, ah ouais, tu n'es pas sympa. Mais bon, tu te bandes différemment qu'avant. Donc, c'est drôle. Les hommes sont quand même encore touchés par ça. Ils sont touchés par ça. Ils aiment même... je connais quelqu'un qui m'a dit à 70 ans, j'arrête de faire l'amour. J'ai dit, mais pourquoi ? Il m'a dit, parce que je ne veux pas être confronté à ces problèmes d'érection, j'arrête de faire l'amour. Alors que j'ai dit, mais tu n'as pas réfléchi et ta campagne, peut-être que tu fasses l'amour encore et puis il y a d'autres moyens de faire l'amour. Donc, tu es centré sur toi et pas sur ta femme, apparemment. Non, non, non, ça pose vraiment un questionnement. Un truc qui me vient à l'esprit, c'est que ça pose aussi un questionnement à un moment fondamental dans notre vie. C'est qu'on est en plein me too, en plein remise en question de tous ces masculinités, la violence masculine envers les femmes, envers d'autres hommes aussi. Mais je trouve que c'est un moment vachement intéressant, passionnant, flippant pour beaucoup d'hommes, mais bon, parce que je ne suis pas dans le circuit d'aller draguer et tout ça. Donc... ça me pose moins de problèmes, mais je pense que c'est un moment fascinant. C'est vraiment...

  • Speaker #0

    Je partage pleinement, même si à l'heure où on se parle, il y a quand même des événements qui sont... En tout cas, qui personnellement m'amènent pas mal de dégoût. Mais... Voilà, ça provoque des choses désagréables, mais c'est aussi une opportunité. Moi, je le vois comme une opportunité, justement, de... de mettre en lumière tout ça et ce qu'on est en train de faire là. Et ils participent, je crois. Tout à fait. Et la question du désir, toi, comment le désir, tu en ressens encore du désir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est beaucoup plus... Je veux dire, c'est un grand... Ce n'est pas revenu comme avant, et ça, c'est plutôt reposant. Parce que je trouve que d'avoir ce désir qui t'arrode, tu vois quelqu'un qui t'attire dans la rue, tu es... Ça se met en route. Tu te dis, attends, attends, c'est bon. Calmons-nous, calmons-nous. Moi, j'ai pu le... J'ai... J'ai moins ça, ce désir-là, mais le désir pour ma femme est toujours là. Elle est moins, comme je disais avant, ma libido est plus reposante. Elle n'est pas toujours... C'est plus reposant, donc c'est plus reposant pour elle aussi. Je suis moins en train de dire, mais il faudrait qu'on fasse l'amour, n'oublions pas, qu'on fasse l'amour. Mais donc, mon désir est là. il est plus fluctuant on va dire, mais il y a toujours un désir il revient, il est toujours là et de toute façon même si on prend du Viagra, si t'as pas de désir ça marche pas, sans désir le Viagra marche si on a du désir donc ça, ça me l'a dit, la sexologue me l'a dit, le médecin me l'a dit, si on a pas de désir même si tu prends une petite pilule bleue ça marche pas sans du désir, et ça oui mon désir est moindre mais il est toujours là

  • Speaker #0

    Tu l'as évoqué déjà. Du coup, ça vient questionner notre sexualité, notre rapport à notre sexualité, nous hommes. En tout cas, j'entends le fait de ne pas avoir d'érection. Moins d'érection et peut-être moins dure. C'est une opportunité d'inventer l'amour. Comment toi, à travers ton expérience ou les témoignages ? Là,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu peux nous éclairer un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    De réinventer, déjà de se dire, de se tourner peut-être plus en termes d'amour, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi d'être un homme face à son compagnon ou sa campagne ? Qu'est-ce que ça, en disant qu'on n'est plus là pour performer et pour grimper au rideau à chaque... en tout cas on ne peut plus performer, pénétrer comme on faisait avant, est-ce qu'il ne faut pas se tourner vers d'autres façons de faire l'amour ? Dans le film, on évoque, juste en passant, parce que je trouvais que c'était un chapitre énorme, toutes les différentes possibilités, si on peut déjà aller voir une sexologue comme Nathalie Giraud qui est dans le film, qui est très bien et qui va apprendre aux hommes à faire l'amour, en tout cas, leur indiquer différentes choses à faire, faire des stages. L'homme, ça c'est... Il y a un truc que je réfléchis, qui n'est pas dans le film, mais j'ai beaucoup lu sur la pénétration, c'est la pénétration anale. Donc, c'est de dire que les hétéros, ils n'aiment pas beaucoup ça, et très peu, mais en même temps, pourquoi pas ? C'est-à-dire, pourquoi pas être la personne pénétrée ? En tout cas,

  • Speaker #0

    ils ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Voilà, ils ne le disent pas. Tu as raison, tu as raison. mais il y avait deux livres que j'ai adoré c'était L'homme pénétré qui est une BD là-dessus et un autre ça s'appelle Au-delà de la pénétration de Martin Page Olivier Pys c'est l'autre qui a fait le premier qui s'appelle L'homme pénétré mais tu te dis oui effectivement on n'y pense pas nous déjà qu'une femme nous pénètre avec un doigt un goût de michet ou quoi il paraît que c'est très plaisant Moi, je ne l'ai pas vécu, donc je sais qu'on m'a dit que c'était super plaisant. Ça, c'est un peu extrême, mais c'est juste de savoir qu'est-ce qu'il y a dans l'amour ? Moi, je me suis posé la question. Ce que j'aime dans l'amour, c'est la tendresse, c'est toucher de la peau, c'est de masser, c'est de revenir. Donc ça, on va dire que c'est le slow sex ou le tantra. C'est de dire qu'il y a d'autres choses que… L'acte sexuel d'arriver à la jouissance tout de suite, c'est de prendre son temps et de pouvoir palper, toucher et de discuter, de savoir ce que veut la personne, son partenaire sexuel. C'est vrai que parfois on est juste dans son propre plaisir et le fait de ne pas pouvoir. bander, ça ne veut pas dire que tu ne peux pas jouir et avoir du plaisir pour un homme. Il faut vraiment enlever ça. C'est juste que tu n'auras pas un sexe dur. Mais il y a plein de techniques. Il faut aller voir les livres. Justement, le livre de Anne-Cécile va très loin là-dedans. Elle va très loin. Et puis après, il y a même plein d'autres livres sur le slow sex. Et même, comment ça s'appelle ? Marie-Hélène Zell qui a écrit... Sex and the 60 en jouant sur le truc Sex and the City, c'est tout un livre sur la sexualité au-delà de 60 ans jusqu'à 90 ans, 100 ans avec plein de témoignages vachement intéressants pour moi c'était ça, c'est de tourner et de vraiment avoir la conversation avec ma femme en me disant qu'est-ce qui te fait plaisir qu'est-ce que tu as envie quand est-ce que tu es disponible pour faire l'amour parce que ça aussi c'est c'est ça Si tu as une baisse de libido de deux côtés, ça veut dire que ta femme, peut-être pas autonome, n'a peut-être pas envie de faire l'amour autant qu'avant. Et puis après, pour les femmes, c'est la sèche vaginale qui va arriver. Ça veut dire que la pénétration va être peut-être douloureuse. Donc, il faut faire appel à ça. Et il faut surtout, dans mon esprit, c'est discuter, communiquer, et surtout pas victimiser l'autre. Je veux dire l'autre, l'agresser en disant Ouais, écoutez-toi. tu n'es pas assez sexy, tu n'es pas assez ceci, tu n'es pas assez cela. Je veux dire, dans l'agresser une femme ou une femme qui agresse son mec en disant, ouais, tu ne me désires pas, tu ne bandes pas, tu ne me désires plus, est-ce que tu me trompes ? Toutes les femmes accusent leurs hommes. Après, Nathalie Giraud, la sexologue, elle a déjà entendu des femmes qui accusaient leurs hommes de les tromper parce qu'ils ne bandaient pas. C'est juste parce que physiologiquement, ils n'arrivent plus. Et donc, c'est complètement, toutes ces choses-là, je trouve, il faut créer le désir. Il faut arriver à créer le désir. Et ce moment-là, effectivement, et ce désir-là, effectivement, c'est par des surprises, par des choses. Aller trouver, aller faire un week-end entre amoureux, c'est aussi se redonner envie. Et je sais que dès que j'amène ma femme ailleurs, une surprise, l'amener ailleurs quelque part, dans un hôtel sympa, à la campagne, ça va aussi aider à nous donner envie.

  • Speaker #0

    déjà merci pour ces partages on va dire ces conseils aussi pour venir aborder la sexualité différemment et je trouve ça une belle opportunité aussi de, même si c'est désagréable pour certains hommes de venir repenser les choses il faudrait, mais bon pour moi on n'aurait même pas en passer par là non mais sûr et t'as pas parlé aussi, on pourrait parler aussi de sexualité énergétique parce qu'il y a aussi ça non mais sûr,

  • Speaker #1

    parfait, oui oui oui hum Mais je connais moins, je ne veux pas me lancer sur des choses que j'ai connues moins. Je connais moins et je laisserai des gens qui s'y connaissent, de s'y mettre. Moi, je n'ai pas beaucoup prolongé en dehors de mes lectures. Je ne suis pas allé à des stages de tantra et tout ça. Même si ça m'intéresse, peut-être que je le ferai. Mais dans le cadre du projet, je n'ai pas été là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment c'est, on a parlé des femmes, comment c'est... Comment le documentaire et cette thématique, elle est accueillie par les femmes ?

  • Speaker #1

    Elle est beaucoup moins accueillie par les femmes que par les hommes. En tout cas, les hommes sont dans une espèce de déni. Quand ils ont diffusé en mai, ils ont pu nous rendre les chiffres en disant que 80% des plus de 300 000 personnes qui l'ont vu à l'antenne, étaient des femmes. Et que les hommes, il y a 20% d'hommes qui ont déconnecté au bout d'un quart d'heure. Ils n'avaient pas envie de voir ça, d'entendre ça, alors que le ton est quand même plutôt joyeux, plutôt bienveillant. On n'attaque rien, ils n'ont pas de moqueries, mais on est quand même dans la bienveillance et dans l'humour pour raconter cette enquête. Mais les femmes le reçoivent très bien. Je reçois beaucoup de messages de femmes en disant Enfin, c'est super ! Je vais le montrer à mon compagnon. Je vois mon mari. Je vais le forcer à regarder. Enfin, j'ai des réponses. Et j'ai quand même eu quelques hommes qui m'ont dit que c'était courageux et qu'ils appréciaient que ça existe. Il y en a même un qui m'a écrit Et en plus, tu as un beau cul !

  • Speaker #0

    ce qui est dingue ce que tu dis dans le documentaire c'est quand même que ça touche un tiers des hommes qui ont plus de 50 ans et un homme sur deux à partir de 70 ans C'est pas rien, quoi.

  • Speaker #1

    C'est énorme, c'est énorme. C'est quasiment nous tous, oui. Nous tous, mais... Anne-Cécile disait que c'était un cadeau qu'on fait aux hommes, et je dis oui, c'est un espèce de cadeau, mais il faut bien un cadeau, ça se reçoit, donc il faut que les hommes acceptent, c'est un cadeau, et qu'on puisse trouver des parades ou une façon d'autre. Pour moi, c'est une vraie façon d'autre de voir la vie, de dire qu'on n'est plus là, on n'est pas... Il faut remettre en question, on n'est pas là pour dominer les femmes, on n'est pas là pour les pénétrer par tous les trous possibles, pour performer, on est là juste pour être à l'égalité, et être à l'écoute, et écouter nos émotions, et par exemple, quand toi tu demandes quelle est la météo du jour, pour moi c'est ça, c'est qu'on se retrouve quoi aujourd'hui, et qu'est-ce qu'on a envie de faire, et qu'est-ce qu'on a envie de partager, le film est beaucoup pour moi sur la communication, entre hommes et femmes, mais de communiquer, d'arrêter. Il y avait un personnage qui n'est pas dans le film qui a créé un site sur la sexualité assez débridée et elle disait communiquer pour mieux niquer. Il y a 70 ans qu'il dit ça. Je trouve ça génial. Oui. Il ne faut pas réduire l'endropose qu'à la sexualité. C'est autre chose. Je pense que c'est une phase de la vie, comme pour la vie des femmes, et ça nous met sur une espèce de... potentiellement sur une pied d'égalité avec les femmes. Et je trouve que c'est de se remettre en question, de se poser des questions, et peut-être être plus à l'écoute de ce qu'elles vivent avec la ménopause, parce que pour certaines, c'est très pénible. Et déjà, il y avait les règles douloureuses. Moi, j'ai trois filles, je suis père de trois filles, et je peux te dire qu'il n'y en a pas une qui n'a pas des règles douloureuses. Et... Quand on sait ça et on voit ça et qu'à peine maintenant c'est reconnu comme étant une maladie au niveau du travail, on peut rentrer à la maison et prendre un jour de repos, c'est quand même dément quand on soit là parce que, je ne sais pas, si tu es en couple, si tu es hétéro en couple avec une femme, même si tu es lesbienne et en couple avec des femmes, tu sais très bien, tu vois très bien ce que ça représente comme difficulté. Et nous, on ne prend pas ça en compte, on ne regarde pas ça. Et pareil pour la ménopause, qui peut être très douloureuse, qui peut vraiment infecter une femme, on ne prend pas ça, c'est en cause. On n'est pas assez au fait de ça. Et peut-être beaucoup d'hommes n'ont pas envie d'être au fait de ça, ni de leur andropause à eux.

  • Speaker #0

    Oui, il y a toute une éducation à faire, il y a toutes des choses à mettre en lumière. Ce que tu évoques aussi, ça me fait... Pensez à la contraception masculine qui viendra aussi, j'espère, dans ce podcast. Il y a des moments qui t'ont touché, toi, dans ce documentaire, des choses qui... Moi,

  • Speaker #1

    ce qui m'a touché, c'est que ce qui me plaît énormément, c'est que tous ces hommes que j'ai interviewés, ils avaient comme encore le désir, l'envie de faire l'amour, envie de partager avec leur compagne ou compagnon quelque chose de... de positif. Malgré tout, ils avaient envie de continuer, donc trouver des solutions et qu'ils arrivaient à en parler. Et ça m'a beaucoup touché et de savoir, par exemple, Marie de Henzel m'a beaucoup de... Bon, c'est pas dans le film parce que ça ne servait pas à nos propos, mais elle avait beaucoup, beaucoup de contacts de personnes qui avaient même jusqu'à 90 ans et plus envie de faire de l'amour, envie de envisager ça. Et la sexologue Nathalie Giraud, elle me dit même, il y a un monsieur qui est venu la voir, il voulait faire... Non, non, c'est pas Nathalie, c'est docteur Marc Galliano, l'urologue, andrologue que j'ai vu. Elle me dit, oui, un mec qui était venu, il voulait absolument, il était remis en couple à presque 90 ans, et il voulait du Viagra pour donner du plaisir à sa femme. Donc, il a dit, mais vous savez, le docteur lui a répondu, mais il n'y a pas que le Viagra. Vous savez, vous pouvez faire, il y a plein d'autres choses que peut faire votre... votre nouvelle campagne, il y a plein de choses que vous pouvez lui faire, qui ne sont pas au lieu de penser qu'à la pénétration, et que peut-être ça lui fera plaisir de faire autre chose que de la pénétration avec le sexe. Donc, je trouve ça très mignon. Je trouve ça très touchant de vouloir... Il y a comme... Yvon, il veut faire l'amour encore, il ne veut pas que ça se sache qu'éventuellement il avait eu des problèmes d'érection. Il veut... qu'on le regarde comme un homme fort encore à 70 ans passé. C'est mignon quand même. C'est mignon de vouloir d'avoir cette volonté. Comme je dis, j'ai découvert que mon père aussi était divorcé de ma mère depuis longtemps, mais il avait des copines. Pareil, lui, il avait du Viagra. Quand il est décédé, on a vidé sa maison, on a trouvé du Viagra et une pompe a fait remonter le sang dans son sexe. Ce qui veut dire qu'il voulait encore, à 75-16 ans, passer et faire l'amour. Et ça, je trouve ça beau. Mais il faut accepter que son corps vieillisse. C'est tout. Et on n'est pas aussi performant à 60, 70, 80 ans qu'on était à 25. Il ne faut pas avoir cette nostalgie. Ça peut être trop inappli.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une acceptation. Justement, toi, comment tu acceptes ? Tu l'as réellement vécu d'accueillir cet Indre Pause ? Comment tu le vis aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça t'est venu questionner, toi, dans la façon dont tu t'es construit en tant qu'homme ?

  • Speaker #1

    Comme je te dis, beaucoup de mes lectures étaient aussi autour de la masculinité ou la vérité qui peut être toxique. Et j'ai beaucoup lu des auteurs comme Ben Hook et qui m'ont beaucoup ouvert les yeux. Même Virginie Despentes avec le King Kong Theory et tout ça, ça m'a beaucoup ouvert les yeux. Et je me suis dit... vraiment il faut que tu questionnes même si je suis quelqu'un de ouvert je me trouve totalement égal avec les les ma femme j'ai pour moi on est sur un pied d'égalité dans la vie quotidienne mais je vous dis je suis il faut que j'aille au delà de ça il faut vraiment voir en moi qu'est ce que vous comptez au moment où j'étais ce cet homme qui voulaient dominer, pénétrer, draguer outrageusement. À une époque, oui, j'étais comme tout le monde, tous les hommes. Je veux dire, tout le monde, non, je ne suis pas comme tous les hommes, mais j'étais comme beaucoup d'hommes. Et ça m'a vraiment fait poser des questions et me dire, au fort intérieur, je m'excuse vis-à-vis de certaines personnes, parce que je pense que je n'ai pas été très respectueux. Et donc, je me dis, tiens, ça, ça m'a fait questionner. Et puis... Le vieillissement, oui, j'ai parfois du mal à accepter que je vieillis, que je fatigue plus vite, pas seulement dans l'acte sexuel, tous les jours, c'est accepter qu'on doit demander plus de l'aide pour faire des choses qu'avant, et que je ne peux pas m'épuiser à faire des travaux, faire du jardinage, faire trop de projets en même temps, que je dois me ménager un peu plus. et ça va continuer j'aurai 63 ans en novembre avant on disait qu'à 50 ans c'était les vieux les personnages, on pensait que nos parents étaient vieux et aujourd'hui à 63 ans je me sens quand même jeune par plein de trucs mais je dois m'aménager et ça m'a vraiment fait penser à ça que je peux être très fatigué, plus fatigué plus vite et il faut l'assumer, parfois je ne l'assume pas donc je me... Je m'épuise dans les travaux et puis après, je suis épuisé. Et j'ai mal partout. Et ça te remet à ta place.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Mais si on revient à ta jeunesse, tu étais mannequin, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une phase de mannequin. J'étais mannequin pendant huit ans.

  • Speaker #0

    Ça a eu une influence sur l'homme que tu étais ? Dans le paraître, dans cette tenue ?

  • Speaker #1

    On est complètement dans le paraître. Il faut montrer qu'on est un homme fort, masculin, musclé. On projette une image qui est complètement fausse. Qui est complètement fausse par rapport à... Moi, dedans, je n'étais pas du tout comme ça. Mais je le montrais. J'étais obligé de le montrer pour les photos, les défilés, tout ça. Et je le montrais. Et maintenant, je regarde ça avec amusement. Mais je sais que comme tous ces femmes... qui ne mangent pas parce qu'elles voient des filles hyper minces, sveltes et tout ça. Et on est à ça. Et moi, je jugeais mes copains, mes amis, hommes ou femmes, je le jugeais sur leur paraître. Et ça m'a pris longtemps pour me dire, mais arrête de juger les gens sur ce qu'ils sont à l'extérieur. Il n'y a que dedans ce qui compte. Est-ce qu'ils sont bienveillants ? Est-ce qu'ils ont du cœur ? Est-ce qu'ils sont généreux ? Est-ce qu'ils ont... Voilà, donc, ouais, c'était très bizarre. Ça m'a pris longtemps, longtemps pour me défaire de ce côté. Je dois me montrer comme ça, je dois être musclé, je dois travailler mon corps tout le temps. Et ça m'a boulevé beaucoup de questions à l'époque. Mais bon, ça date, c'est pas… Je suis pas… Ils m'ont pas repris comme mannequin. Actuellement, je suis plus mannequin.

  • Speaker #0

    Le culte de la performance, j'entends.

  • Speaker #1

    Oui, le culte de la performance, du corps, le culte du corps. Vraiment, ça c'est un truc pour moi, en plus, étant donné que je suis franco-américain, c'était mon côté américain, je veux dire, au lycée aux États-Unis, il fallait qu'on soit tous musclés, et les filles aimaient ça, donc on était assez méprisants avec les filles, et moi je n'étais pas comme ça. J'ai fait de la muscu parce qu'on devait tous faire de la muscu. Ça faisait partie de nos hobbies. Mais par contre, j'écrivais des poèmes pour les filles, pour mes copines. Je donnais des fleurs. Et souvent, j'ai été rejeté. Je disais, mais tu n'es pas un mec. Tu n'es pas un mec. Je dis, mais si, je suis un mec. Oui, si. Non, tu n'es pas un mec. Un mec, il n'écrit pas des poèmes. Il ne donne pas des... Ce n'était pas très romantique, mes copines, au lycée. Donc, j'ai appris qu'il fallait être... culturellement là où je vivais en tout cas en Californie il fallait être comme ça elles aimaient les sportifs moi j'étais pas très doué en sport donc c'était pas pas brillé sur le terrain de basket dans le football américain j'ai pas brillé dans le football américain j'ai l'image du quarterback c'est ça j'étais pas doué du tout pour le sport je jouais au foot et aux Etats-Unis on jouait pas au foot C'était très balbutiant à l'époque. Non, non, c'est un... Oui, j'ai grandi. Je faisais partie de ça, oui. D'accord ? Et voilà.

  • Speaker #0

    Il t'occupe de la performance. Et justement, ce corps, aujourd'hui, par ton âge qui passe, cet andropause qui est nu, quel est ton rapport à ton corps ? Comment t'es avec ton corps ?

  • Speaker #1

    J'ai pris du bide, comme beaucoup d'hommes. Et ça me fait chier, voilà, je suis honnête, ça me fait chier, mais j'arrive pas, c'est plus difficile effectivement à mon âge de faire baisser, malgré le fait que je fais du sport, je fais du yoga tous les jours, je marche, je fais du vélo et puis je vais à la piscine, donc je continue, je garde une hygiène de vie et je mange plutôt bien, mais probablement trop, et donc ça m'embête. Et puis... Quand j'ai un bobo, quand j'ai mal au genou, ça prend des proportions. Parfois, je me dis, mais t'es vieux, tu vas… C'est difficile, c'est difficile de ne pas se charger et de ressentir. Avoir un ressenti, ça me déprime un peu quand mon corps ne réagit pas comme je le souhaiterais ou j'ai une douleur qui dure plus longtemps dans un genou, dans mon épaule. Et ça, ça me… ça me tracasse. Effectivement, ça me tracasse ce corps qui vieillit. Même si, certains diront que j'ai encore des beaux restes. Donc, voilà, je porte beau. On va dire que ça va. Les gens disent que c'est bien, mais je passe bien à l'écran. Et ça me fait plaisir. Mais c'est vrai que, quand je ne vais pas bien ou je me sens un peu malade, c'est... Soit je me pousse pour être un peu plus performant et après ça m'épuise. Ou soit je me dis non. Quand je suis raisonnable, j'arrive à me dire ok, t'arrêtes, tu te reposes et puis tu reprendras quand ça ira mieux. C'est un petit combat quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, une acceptation.

  • Speaker #1

    Tu verras quand tu auras bon âge, jeune oeuf.

  • Speaker #0

    Je profite de l'instant.

  • Speaker #1

    Inéluctable.

  • Speaker #0

    Dans le documentaire, tu en parles, je sais que tu en participes, tu parles des cercles de paroles, des cercles d'hommes. Toi, ça t'apporte quoi ? Ça m'apporte de...

  • Speaker #1

    D'échanger dans un cadre qui n'est pas officiel, tu n'es pas en échange avec un psy, tu es juste avec d'autres hommes, c'est d'échanger avec d'autres hommes. C'est assez, pour moi, d'être avec des hommes, quand les hommes sont... J'ai toujours senti une espèce de compétition entre hommes, que ce soit dans le boulot, que ce soit... Surtout dans le boulot, dans le sport, et je n'ai jamais aimé cette compétition. Peut-être chez moi, c'est parce que j'ai eu un père violent verbalement et physiquement. Donc, je n'ai jamais aimé m'engueuler avec les hommes. M'engueuler, de toute façon, je n'aime pas quand ça monte dans les tours. Et d'autant plus que je trouve que de toute façon, ça ne sert à rien de s'engueuler, d'hurler dessus. Mais j'ai souvent, jusqu'à présent, je n'ai pas été très à l'aise.

  • Speaker #0

    Il fallait que je sois avec des hommes qui avaient, comme moi, un fort côté féminin. J'ai été élevé par une mère divorcée. J'ai beaucoup de respect depuis toujours pour les femmes. J'ai un grand respect en tout cas pour les femmes. Et je n'ai aucun jugement sur l'égalité des sexes. Pour moi, ils sont égales, même si on est différent et on fait des choses que je ne peux pas faire, comme porter un enfant. mais ça me donne de renouer avec les hommes de pouvoir les écouter d'autres hommes j'ai des amis hommes et j'ai des collaborateurs masculins avec qui je m'entends très bien mais là ça me cercle d'échanger avec des hommes des inconnus et je trouve ça vraiment bien de tout bord de toute nationalité de de tout strata de la société, je trouve ça vraiment intéressant et ça me réconforte en me disant plus on est à réfléchir à notre masculinité, notre virilité, à qui nous sommes face à nos campagnes compagnons, à nos enfants, à notre vie de famille, une vie de professionnel plus on y réfléchit on discute, mieux on se portera et ça me réconcilie avec les hommes et c'est drôle dans le cercle de parole, beaucoup d'hommes ont dit la même chose... On n'aime pas les hommes. Je n'aime pas vraiment traîner avec eux. On se sent tout de suite en compétition. Et c'est drôle. Et en fait, on est tous un peu pareil. Donc, c'est sympa. C'est vraiment sympa ça et ça m'importe ça. Et on se prend dans les bras. On fait des hugs. On fait des hugs. Ça, je fais des hugs avec mes filles et ma femme. Mais avec les hommes, on est quand même dans un pays où on n'est pas très tactile entre hommes. et contrairement à d'autres sociétés ça me manque beaucoup,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup ça je partage pleinement moi qui ai vécu en Amérique Latine ou le abraço et de culture effectivement en France c'est pas ou peu le cas et puis en plus surtout chez les hommes ça vient titiller autre chose l'homosexualité et c'est vrai que je partage, c'est sortir de la compétition avec les autres hommes, voir l'autre homme comme un frère, puis quelqu'un de dangereux, pas un ennemi. Effectivement, le rapprochement, le toucher, aide en cela.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça !

  • Speaker #0

    Je partage avec toi un dernier truc, je t'ai un peu interrompu, mais on a écouté le cœur des autres hommes. et on a mis l'oreille contre la poitrine et les autres hommes écoutaient les cœurs et ça a été le moment le plus fort que j'ai vécu entre hommes depuis tellement longtemps en tant qu'être humain d'écouter le cœur des autres, plusieurs cœurs on est douze j'ai écouté le cœur de onze hommes et onze hommes ont écouté mon cœur et je peux te dire que je me dis que t'es ainsi dans les conflits dans les moments de conflit entre pays on venait écouter le cœur des autres on va juste se rappeler qu'on a un cœur parce qu'on écoute pas vraiment le cœur des autres, sauf sur les médecins. On écoute, on entend le cœur de son bébé quand il est dans le ventre de sa femme avant la naissance, avec l'échographie. Mais quand est-ce qu'on écoute le cœur d'un autre vraiment ? Pour moi, j'ai dit à ma femme, j'ai mis ma tête sur sa poitrine et j'ai dit, je veux écouter ton cœur. Mais vraiment l'écouter, parce que je trouve que c'était un des moments les plus émouvants. On a fait ça en fin de mai ou juin, dans les dernières séances, dans les cercles de paroles. Et j'ai été bouleversé. Apparemment, c'est quelque chose qui se fait. Parce que c'est d'autres hommes qui font des cercles d'hommes qui le connaissaient, ce truc. Je ne sais pas si tu le connaissais. Mais ça m'a bouleversé.

  • Speaker #1

    Oui. Ça me met des frissons que tu le partages. Dans mes cercles, je l'amènerai. Parce que je trouve ça beau. En fait, simplement. Beau et touchant. Merci pour ce partage. Il y a encore, toi, des thématiques qui viennent te titiller, des questionnements au-delà de l'entrepose et de la performance et de la bandaison, etc. Il y a des sujets ou des questionnements qui viennent te dire...

  • Speaker #0

    Oh, après, c'est des questionnements... Moi, j'ai des questionnements sur de toute façon qui suis-je ou vais-je, même à mon âge. Et puis, j'ai... On est une famille recomposée, il y a quatre enfants, donc... Je me questionne tout le temps avec mon rapport par rapport à l'autorité, par rapport à comment être un bon père face à mes trois filles et le garçon de ma femme, mais bon, ils sont tous adultes. Mais ça ne résout pas mes questionnements éternels, comment partager avec elles, comment arriver à... garder déjà un dialogue, d'avoir un dialogue permanent avec elles et eux. Et ça, c'est vraiment... Non, les thématiques, c'est ça. C'est moi, un homme face à ses enfants, et comment on doit être face à eux aux différents stades de leur vie et d'une autre. Et c'est toujours un questionnement que... très riche et qui va continuer. Et puis elles me remettent en question. Mes filles, surtout, me remettent à ma place et me remettent en question. Donc c'est hyper riche et hyper, parfois vexant, mais riche.

  • Speaker #1

    Ouais, ta paternité, quoi, j'entends. Ouais. Je suis bientôt de la fin. Ouais, j'en ai une... Dernière fois peut-être revenir au sujet, ou en tout cas ce que ça vient pointer. Comment on sort de la performance ? Comment on sort de cette bandaison à tout prix, de ce rapport à la performance, et puis aussi à l'objectif, je crois presque qu'on va dire, d'atteindre quelque chose à tout prix ?

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est d'atteindre. Il ne faut pas rentrer, et un des personnes dans le film le dit, je vais, quand le désir est là et j'ai envie de faire l'amour et ma compagne, mon compagnon a envie de faire l'amour aussi, c'est de ne pas essayer d'atteindre un résultat. Dans les films pornos, on nous montre toujours le mec qui jouit sur le visage de la femme ou en tout cas la jouissance, chacun jouit en hurlant et tout ça, ça n'existe pas dans la vraie vie. Les numéros 1, ça devrait déjà, le porno en tant que Louis, pour donner un peu envie de faire l'amour. Pour certains couples, ça aide. Hommes ou femmes, lesbiennes, homos ou pas, ou hétéros, ça aide parfois à stimuler, pourquoi pas. Mais que ce soit un but en soi d'éjaculer et de jouir chaque fois qu'on fait l'amour, peut-être ça n'arrivera pas. Donc il ne faut pas se mettre cette pression et il faut être surtout à l'écoute de son partenaire. Et ça veut dire, dès qu'on se met hors de soi et on est en train d'écouter et de demander à l'autre, est-ce que j'ai le droit, est-ce que je peux te pénétrer ou est-ce que je peux te lécher, est-ce que je peux faire ça, est-ce que je peux te passer comme ça, est-ce que je peux toucher tes seins ou est-ce que je peux toucher ton sexe, tout ça fait que tu n'es plus dans la performance, tu n'es dans l'écoute. Et en rire, j'ai une amie qui m'a dit en voyant ton film... Et en réfléchissant, maintenant, quand je fais l'amour, il y a beaucoup plus de discussions et on rit beaucoup plus. Et on s'arrête, on s'interrompt et puis on reprend. Et parce qu'on n'a pas de but. Le but, c'est d'être ensemble. Le but, c'est de partager quelque chose, un moment de tendresse. Et voilà. Et pour moi, c'est comme ça qu'on sort de ça. Et tu n'as pas besoin de ça pour avoir du désir. Tu n'as pas besoin d'une érection pour avoir du désir. Et tu n'as pas besoin d'une érection. pour jouir. Comme tu dis, il y a énergétique, il y a plein d'autres techniques qui font qu'on peut avoir une jouissance, mais qui est autre. Et puis apparemment, il paraît que c'est très puissant. Les orgasmes énergétiques, il paraît que c'est très puissant. Il n'est pas fait, mais il paraît que c'est super puissant. Et on peut même, comme je dis, se faire titiller la prostate. Ils appellent ça le point P. Pas le magasin pour les bâtiments, mais ils appellent ça le point P, apparemment. ça augmente l'orgasme mais bon je dis c'est surtout l'écoute et l'échange et la tendresse et la bienveillance il ne faut pas se juger ni juger l'autre et c'est tout le contraire de ce que la société nous impose et que le porno nous impose, c'est le jugement c'est d'avoir une grosse bite de pénétrer durement, d'être violent ben non, un partenaire et une partenaire ils n'aiment peut-être pas ça du tout, donc il y a beaucoup de femmes qui n'aiment pas la pénétration vaginale donc il faut l'entendre ça et peut-être les hommes non plus, peut-être les hommes qui n'aiment pas la pénétration, qui n'aiment pas mettre leur sexe dans quelque chose donc je ne sais pas, il faut juste être ouvert, super ouvert écouter et partager,

  • Speaker #1

    voilà et à chacun sa sexualité oui C'est comme les masculinités, il y a plein de sexualité aussi, créer la sienne, amener de la communication, de la joie, de l'humour, comme tu as dit.

  • Speaker #0

    Et pareil pour le Landropause. Il y a plein de Landropause différents, comme il y a plein de Ménopause différents. Et le film est disponible jusqu'à Noël. Jusqu'à Noël 2024, pour l'instant. Voilà. Foncez.

  • Speaker #1

    J'aime... Ouais, foncez. Effectivement. J'aime toujours laisser un petit espace à la fin de l'interview pour m'en inviter sur une réflexion, sur un mot, sur une pensée, sur un... quelque chose que tu aurais envie de nous partager et qu'on n'a peut-être pas échangé pendant cette grosse heure passée ensemble ? Qu'est-ce que tu aimerais dire ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je me dis qu'il faut s'écouter beaucoup soi-même. Il faut être à l'écoute de nos envies, de nos désirs, et accepter que le vieillissement est inéluctable aussi bien chez l'homme que chez la femme, et qu'au lieu... Si on peut, si on y arrive, sans prétention, c'est de l'accueillir, accueillir tous ces différents changements dans le corps, dans la tête et sociétal en ce moment, parce que ça bouge au niveau de la masculinité, la virilité, la remise en question de tout ça. Si on y arrive, il faut se dire que c'est positif et que ça va faire du bien à tout le monde. Et s'accepter tel qu'on est et accepter qu'il y a des évolutions. il faut y aller comme une rivière il faut y aller avec le courant et le courant va dans le bon sens et moi je suis pour ça voilà, accepter accepter les choses comme elles viennent,

  • Speaker #1

    voilà merci à toi merci Rémi pour cette pensée et merci pour tes lumières, pour te venir être venu parler d'anthropose de bandaisons, de toutes ces choses-là. Je pense que ça fera du bien à entendre, que ce soit pour des hommes, même pour des femmes, puisqu'il y a quand même des femmes qui écoutent aussi ce podcast. Donc, pour rappel, Andropause, la grande débandade, ton... documentaire, comme tu disais, et jusqu'à Noël disponible sur France Télé en replay, donc c'est gratuit. Allez-y. Il y a effectivement le bouquin d'Anne-Cécile Michalet sur l'endropose, si des hommes veulent aller plus loin, ou des femmes même aussi, veulent aller plus loin dans ce sujet. En tout cas, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Un plaisir pour moi. Et puis au plaisir peut-être un jour d'écouter ton cœur. Merci.

  • Speaker #0

    Très mignon, bravo.

  • Speaker #1

    Merci Rémi. Au plaisir, à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à en parler autour de vous, ainsi qu'à le partager sur vos réseaux sociaux. Vous pouvez aussi donner une note sur votre plateforme de podcast préférée. Enfin, si vous avez des suggestions, des remarques ou encore des idées d'invités, n'hésitez pas à m'envoyer un message via le site domaom.fr ou encore sur Instagram domaompodcast. A bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Introduction à l'andropause et ses impacts

    00:04

  • Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ?

    00:47

  • Rémi Burkel et son documentaire sur l'andropause

    02:35

  • Les symptômes de l'andropause et leurs effets

    03:39

  • Les comparaisons entre andropause et ménopause

    06:01

  • La quête de solutions et d'informations sur l'andropause

    07:49

  • L'importance de la communication dans les relations

    11:36

  • Traitements et perceptions de la sexualité masculine

    17:40

  • Redéfinir le désir et la sexualité après 50 ans

    21:23

  • L'andropause comme opportunité de transformation

    33:17

  • Réception du documentaire par les hommes et les femmes

    41:21

  • Conclusion et réflexions sur l'acceptation du vieillissement

    44:23

Description

💬 Avez-vous déjà entendu parler de l'andropause ?
Un phénomène encore méconnu, mais qui concerne de nombreux hommes. Dans cet épisode de D’homme à homme, je reçois Rémy Burkel, réalisateur du documentaire L’andropause : la grande débandade. Ensemble, nous explorons les bouleversements physiques et émotionnels liés à cette phase de vie, et comment elle remet en question les notions de performance et de virilité.

👉 Dans cet épisode, nous parlons de :

  • Les symptômes de l’andropause et leur impact sur la vie quotidienne 💡

  • La redéfinition de la masculinité face aux vulnérabilités 🧠

  • Le rôle de la sexualité et de l’intimité à cette étape de la vie 🌱

  • Les opportunités d’introspection et de transformation que l’andropause peut offrir 🔄

🎧 Envie d’approfondir ces sujets ? Découvrez nos épisodes connexes :

📚 Pour aller plus loin :

Cet épisode est une invitation à déconstruire les stéréotypes de la virilité et à repenser la masculinité avec plus de bienveillance et de vulnérabilité.

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🌱 Vous ne vous reconnaissez plus dans les codes sociétaux de ce que devrait être un homme aujourd'hui ? Vous rencontrez des difficultés relationnelles ou émotionnelles ? Vous vous sentez un peu perdu dans votre vie et souhaitez renforcer votre confiance en vous ?

Je m'appelle Loïc Gerno, et j'accompagne les hommes dans leur cheminement personnel vers plus d’authenticité et d’équilibre. Mon programme L'homme présent, en 9 sessions réparties sur 4 mois, est conçu pour amorcer un changement en profondeur : je découvrez le programme.

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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la double peine parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement. Et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. Et même, moi, je dis, il y a même la retraite qui tombe dessus. Et la retraite, c'est quand même, c'est pour beaucoup d'hommes, on est désocialisé. On ne sert plus la société. Et en plus, on ne peut plus même bander, avoir une vie. une sexualité à peu près sympa, épanouie après un certain âge. Ce qui est faux, on ne peut pas. C'est faux. On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, éjectués, et voilà. Et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ? Ces dernières années, la parole des femmes s'est libérée et affirmée, invitant les hommes à réévaluer leur place et leur identité. dans un monde où les anciennes normes ne correspondent plus aux réalités actuelles. À présent, l'homme est encouragé à se questionner, à demander soutien, à exprimer sa sensibilité et à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité. L'intention de ce podcast est d'élargir les horizons, de revisiter les représentations du masculin et d'offrir des perspectives pour mieux se comprendre et renforcer nos liens. Je m'appelle Loïc Jarnot, je suis coach relationnel et j'accompagne les hommes à mettre des mots sur leur ressenti, à exprimer leurs besoins et à affirmer leur singularité. Dans cette dynamique, je vous propose chaque jeudi de partir à la rencontre de personnalités inspirantes qui partagent leur parcours et leurs réflexions sur des thématiques variées autour de la relation à soi, aux autres et aux vivants. Un lundi sur deux, je vous invite également à découvrir un épisode spécial avec une femme qui nous offre son regard sur les masculinités ou avec une conversation entre hommes où nous explorons ensemble des sujets profonds et d'actualité. Si ce podcast résonne pour vous, je vous invite à le partager autour de vous, à le noter sur votre site. plateforme d'écoute préférée, et à commenter les épisodes sur les réseaux sociaux ou sur Discord. Vous pouvez également soutenir sa production en contribuant à une cagnotte participative sur Tipeee. Enfin, pour ne rien manquer des futurs épisodes, des ateliers en ligne organisés dans le cadre du podcast, ou encore de mes accompagnements, vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Retrouvez tous les liens en description. Bienvenue sur Domain. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l'andropause ? C'est un phénomène encore largement méconnu, bien qu'il touche de nombreux hommes à partir d'un certain âge. Pourtant, rares sont ceux qui osent en discuter. Mon invité du jour, le réalisateur Rémi Burkel, a choisi de lever ce voile en réalisant le documentaire L'andropause, la grande débandade À travers ce film, il nous fait part de son expérience personnelle face à cette étape de vie souvent bouleversante et complexe à appréhender. Dans cet épisode, nous explorons les symptômes de l'andropause et la manière dont ils remettent en question les notions de performance et de virilité. Rémi nous éclaire sur la façon dont cette transition peut bousculer les idées préconçues sur l'identité masculine et comment elle incite à repenser la sexualité, l'intimité et le rapport au corps. Et plutôt que de le voir comme une fatalité, il souligne l'opportunité qu'elle offre de redéfinir sa masculinité, d'accepter ses vulnérabilités et de transformer cette période en une occasion d'introspection. et de réinvention. Alors un épisode pour explorer un sujet rarement abordé et remettre en question les stéréotypes liés à la virilité et envisager la masculinité sous un prisme plus ouvert, vulnérable et bienveillant. Bonne écoute. Salut Rémi.

  • Speaker #0

    Bonjour Loïc.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Domao. Merci. Comment te sens-tu ? Quelle est ta météo du jour, du moment ?

  • Speaker #0

    La météo est bonne, bien reposée, excité de commencer cette interview. Je suis en même temps bouchulé parce que je suis depuis peu à la retraite. Et en même temps à la retraite, je suis très occupé et j'ai pas mal de projets. Je continue à travailler. cumuler l'emploi à retraite, mais tu vois qu'on se dira, la retraite, c'est cool, on est bousculé.

  • Speaker #1

    Plein de choses. D'accord, merci. Moi, je me sens un peu fatigué, la nuit était courte, mais plutôt on le voit. Je suis content d'avoir fait ta connaissance, d'une certaine façon. Je trouve que ce dont on va parler est une belle thématique. Bienvenue dans cette émission. Comment tu te présentes, toi, Rémi ? Qu'est-ce que tu aimes dire de toi ?

  • Speaker #0

    Alors, je commence souvent par dire, parce que j'ai un petit accent, je suis franco-américain. Je vis en France, marié avec quatre enfants. Je suis réalisateur. J'avais du mal à dire, mais je suis réalisateur de documentaires et de fictions depuis maintenant une trentaine, un peu plus de trente ans. Beaucoup pour la télévision française, mais beaucoup de choses en international. Et voilà, comme je me présente.

  • Speaker #1

    Tu avais du mal à dire que tu étais réalisateur avant ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai du mal à le dire. Ça accroche un peu, auteur et réalisateur. Oui, je n'assumais pas. Je me suis dit, oui, je fais ça, c'est un peu prétentieux. C'est cette carrière, ce travail, ça peut être prétentieux, je travaille pour la télé, je ne sais pas, j'ai du mal à dire. Ça se passe toujours.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Et documentaire, il en est question, puisque tu as réalisé un documentaire qui s'appelle L'Andropause, la grande débandade On peut le dire déjà tout de suite, qui est encore disponible sur France TV en replay. L'Andropause, c'est quoi l'Andropause, Rémi ?

  • Speaker #0

    c'est une vaste question parce que c'est un peu un mot je dirais un mot valise parce que moi j'ai découvert l'endropose je ne sais pas si je commence par ça mais moi j'ai eu des comment on appelle ça, des bouffées de chaleur et ma femme comme elle est en pleine ménopause avec ses bouffées de chaleur à elle, donc la nuit chacun à son tour on rejetait la couette parce qu'on avait trop chaud même en hiver et donc à un moment donné je me suis dit mais pourquoi j'ai les mêmes seins symptômes que ma femme qui est à la menopause, mais qu'est-ce que j'ai moi ? Qu'est-ce qu'il fait ? Et donc, je suis allé comme tout un chacun, taper sur Google, j'ai googlisé le mot, pas le mot andropause, mais j'ai des symptômes comme bouffée de chaleur masculine. Et là, est apparu immédiatement le mot andropause et des chats, des choses là-dessus avec plein de symptômes. Et d'autres symptômes que j'avais, baisse de libido, problème d'érection. Mes érections étaient parfois molles ou inexistantes. Et ça, ça m'a chagriné parce que je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je n'ai jamais eu de problème du tout. Et je suis plutôt en bonne santé. Donc, oui, c'est... Et puis, il y a d'autres choses. Dépression, en tout cas, mélancolie, dépression, prise de poids. rétrécissement du sexe, des seins, et prise de seins, il y a plein de termes comme ça, et bon, ça peut aussi décrire d'autres problèmes, donc des problèmes plus graves, comme le problème de circulation, donc voilà, ça m'a un peu paniqué, et j'ai découvert ce mot, andropause.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'équivalent de la ménopause féminine ou pas spécifiquement ?

  • Speaker #0

    On partage des symptômes comme la ménopause, mais la ménopause, c'est l'arrêt des règles et l'arrêt de la possibilité de procréer, d'avoir un enfant, en tout cas d'avoir un enfant pour une femme. L'homme, non. L'homme, rien ne s'arrête brutalement. On a une baisse de tessestérone dans le sang à partir de... de 30 ans, de façon progressive, alors sur certains c'est plus rapide, mais beaucoup de symptômes sont effectivement dus à ça. Par contre, on peut procréer, même sans érection, on peut faire des bébés. Tant qu'on peut buire, tant que le sperme peut sortir, on peut jusqu'à sa mort avoir des enfants. Après, je ne sais pas la qualité du sperme, mais je sais qu'on peut avoir des enfants d'après, encore une fois, d'après ce que j'ai appris, moi, dans mon parcours, quand j'ai découvert le mouvement de repos, j'ai commencé à me dire, tiens, Est-ce que ce ne serait pas un sujet de documentaire d'apprendre ce que c'est que ce phénomène ? Et c'est là où j'ai eu l'idée de me lancer sur une enquête très personnelle. Parce que comme je me mets en scène et je montre comment je vis l'Andropause moi, et je vais à la rencontre d'autres hommes qui vivent l'Andropause, où ils savent, est-ce qu'il y a des hommes qui savent ce que c'est ? Et c'est vrai que la majorité des hommes que j'ai commencé au début à questionner, on ne savait pas. personne ne savait, ils avaient vaguement entendu le mot alors que moi j'avais jamais entendu ce mot, alors je sais pas si toi tu le connaissais ce mot,

  • Speaker #1

    vous le connaissez ? Moi je l'ai connu je crois suite au livre de Anne-Cécile Leblanc je crois qu'il y avait un Michelet pardon et donc du coup c'est vrai que c'est une thématique depuis longtemps que j'avais envie de d'explorer. Donc, ton documentaire est venu à point. Et à quel âge pour toi ça s'est déclaré, du coup ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est autour de 57-58 ans. Je pense que j'avais déjà débouffé de chaleur, mais le baisse de libido et les problèmes d'érection sont arrivés. J'étais sur un projet très stressant et je pense que tout a été lié à ce moment-là. et je sais que les bouffées de chaleur je les avais déjà depuis quelques années mais j'ai jamais fait le lien avec les bouffées de chaleur de ma femme que j'ai fait plus tard j'ai fait au moment où j'ai vraiment commencé à réfléchir au film j'ai dit mais tes bouffées de chaleur comme les miennes comment ça fonctionne et tout ça et donc c'est là où on a commencé à en rire parce que c'était tellement drôle tous les deux avoir les mêmes symptômes et Parce qu'elle avait une baisse des libido aussi, ce qui est toujours inhérent à la ménopause. Les femmes ont moins envie de faire l'amour. Évidemment, certains hommes, en tout cas moi je fais partie des hommes qui ont très envie de faire l'amour, jusqu'à mes problèmes. Mais même après mes problèmes, on a essayé de trouver d'autres moyens de comment tu vas faire l'amour et qu'est-ce qui était important dans l'amour. Est-ce que c'était la pénétration, la performance, ou est-ce que c'était le moment tendre ? partager entre nous. Et on a décidé que c'était effectivement le moment de tendresse qui était vraiment important et qui pouvait amener sur autre chose. Il n'y a pas amené sur de faire l'amour, mais c'était un peu différent. Mais on en parlait. C'était important. C'était la communication entre nous. C'est de continuer, même si j'ai des problèmes. ou un homme a des problèmes, s'il est en couple avec un homme ou une femme, c'est d'en parler, c'est de ne pas le cacher.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est définitif, c'est l'endropose ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave, mais comme ça atteint les hommes, tu m'as cité le titre d'un livre, Je bande donc je suis mais ce terme, je l'avais entendu bien avant, c'est quand même très indicateur de quelque chose. Ça veut dire que si tu dis je bande, donc je suis ça veut dire que tu es une érection, tu es cette érection. Une érection, c'est aussi autant psychologique que physiologique. C'est le sang qui va rentrer dans les corps spongieux de la verge et la verge, il va aller en érection. Mais on ne contrôle pas tout ça. C'est-à-dire, on sait depuis le nuit des temps qu'on ne contrôle pas cette érection, toujours. elle peut venir quand on est jeune elle vient et on est embarrassé parce qu'on est excité par une jeune fille ou une jeune dame et où à l'âge adulte elle vient ou elle vient pas comme dit un des personnages dans le film dans mon film Valentin il dit à l'arrivée de la landre pause on est rigide mais on n'est pas rigide là où il faudrait être on est rigide sans tousser dans ses membres, dans son dos, mais on n'est pas rigide dans son sexe quand on le veut. Donc on ne le contrôle pas. Et ça nous ramène aussi, on en parlera, à la performance. Les hommes, on est encore, avec le porno et tout ça, on est quand même très sûr de la performance masculine, de performer, ce qui veut dire pénétrer, pénétrer, et voilà. La pénétration, c'est que la sexualité se résume quasiment à ça. En face, si je puis aller là-dessus, c'est que j'ai parlé avec des femmes qui m'ont dit, mais un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Ça pose un vrai problème. Ça pose un vrai problème. Mais tu citais tout à l'heure Anne-Cécile Michelet. Moi, je l'ai rencontrée pendant ma recherche autour du sujet. Elle était en train d'écrire son livre. et c'est Mathieu Thaumé qui nous a mis en contact que tu as interviewé et avec Anne-Cécile on a beaucoup échangé parce que son livre tout ce que vous devez savoir sur l'endropose sans jamais oser demander et un super bon livre sur le sujet très complet et on a beaucoup discuté autour de ça et aussi je pense avec elle aussi, le fait qu'un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas et c'est faux je pense On est tous là-dessus.

  • Speaker #1

    Il y a à déconstruire de partout. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et comment on peut savoir qui a les voies si on a l'impression qu'on constate ces symptômes ?

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, tu m'as demandé est-ce que c'est définitif. Non. Contrairement à la femme, ce n'est pas définitif parce qu'on a effectivement un... des solutions et il faut aller voir donc son médecin traitant d'abord et après le médecin traitant vous enverrez, on verra vers un neurologue. un neurologue, andrologue. Et l'neurologue, andrologue, c'est souvent la même personne qui sont le pendant gynécologique des hommes. C'est qu'on est, l'neurologue, c'est un gynécologue pour les hommes qui connaît par cœur le système sexuel masculin, pareil, mais sexuel masculin, ce que je connaissais très peu, moi, sur ma prostate, le lien entre la prostate, ce que la prostate produit comme hormones. lié à mes testicules et tout ça, je connaissais très peu comment fonctionnait vraiment la verge exactement alors que maintenant j'ai plus de 60 ans, tu te dis, je devrais être au courant et je n'étais pas. Donc, on va avoir un neurologue-andrologue et lui, il va vérifier déjà si on n'a pas le prémice du cancer de la prostate et vérifier que la verge est en bon état et que ça peut être un problème circulatoire. et donc ça, il y a des différents médicaments, je suppose, pour ça, ou c'est un problème circulatoire, ça peut être un problème veineux plus grave. Donc, c'est bien d'aller consulter et voir dans quel état est sa prostate et son appareil génital. Et ça, même à l'âge de… Moi, je trouve que ça aurait été super d'amener des adolescents, voir ce médecin, ces médecins-là, ces spécialistes, pour comprendre, juste qu'ils expliquent comment ça marche. Et puis… dire oui, ton sexe a une taille normale, ne vous inquiétez pas, parce que les hommes souffrent beaucoup de la taille de leur sexe. Moi, j'ai un petit sexe, je le dis honnêtement. Heureusement, je dis très bien à ma femme parce qu'elle ne veut pas un gros sexe. Et souvent, les femmes n'aiment pas les gros sexes de toute façon, parce que ça fait mal. Mais beaucoup d'hommes sont traumatisés par la taille de leur sexe. Moi, je ne suis pas traumatisé, mais j'ai... Je n'aimais pas trop me mettre à poil devant les hommes à une époque. Je ne voulais pas trop qu'ils voient que j'avais apparemment un sexe de taille tout à fait normale. Mais ça traumatise, d'autant plus quand elle ne fonctionne pas. On se pose beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Ouais, on en revient aux comparaisons, toujours ça... Je pense qu'on est beaucoup d'hommes à être passés par là, à se questionner sur la taille de notre pénis, à se demander est-ce qu'il est suffisamment grand, est-ce qu'il est suffisamment performant ? Et juste, on va en virer petit à petit vers tout ça. Il y a des traitements hormonaux, c'est ça ? Pour un peu venir aider sur les bouffées ou sur des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Pas pour les bouffées. Pour les bouffées de chaleur, il y a un médicament qui va être mis sur le marché pour les femmes. Et c'est le premier médicament qui va traiter directement les bouffées de chaleur. Donc imagine... On donne des hormones aux femmes depuis des décennies, et là on vient juste de trouver quelque chose qui va s'adresser directement au fait de chaleur féminin. Les hommes, je pense que ça n'est même pas, si celui-là on peut l'utiliser, mais bon, déjà il faut qu'un homme souffre de ça, donc certains hommes souffrent de ça, pas d'autres. Et les autres traitements sont Brial-Viagra. Il y a différentes formes de virgras ou cialis, qui est aussi une autre molécule qu'on donne aux hommes pour retrouver un peu de tonus dans leur érection. Ensuite, il y a de faire un traitement à base de l'hormone testostérone. Donc, on peut en donner en piqûre, en gel, aux hommes. Mais ça, il faut voir son médecin parce qu'il y a encore une polémique entre eux. Est-ce qu'on peut le donner à tout le monde ou est-ce qu'il faut vérifier vraiment si on a une probabilité d'avoir le cancer des prostates ? Est-ce que ça l'aggrave ou pas ? Mais ça, je vous laisse les médecins en parler, je ne suis pas spécialiste. Mais ça peut marcher. Moi, je ne l'ai pas fait en fait. J'ai décidé bizarrement entre deux prises de sang. Mon niveau de testostérone a complètement évolué et redevenu à la normale. Donc, je n'en ai pas pris. Et après, pour avoir des érections, il y a aussi des piqûres dans la verge qui vont faire que le sang arrive, qui ne font pas mal du tout, d'après ce qu'on m'a expliqué. Et l'autre chose, c'est une pompe. Il y a une petite pompe qu'on met sur la verge et on va pomper pour faire venir le sang. Et après, on a un anneau pour bloquer le sang dans la verge. Voilà toutes les choses que je sais, mais il y en a peut-être d'autres.

  • Speaker #1

    Du coup, toi, tu n'as rien testé ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis un sialiste. Moi, je ne suis plus du sialiste, qui est une forme de... de Viagra, mais bon, moins qu'en prendre plus à long terme. Et ça a marché. En fait, mon médecin me l'a donné en traitant d'abord en disant, prends ça. Parce que ça va aller mieux. Si tu prends ça, tu vas retrouver une forme d'érection et ça va te donner confiance. Donc, tu n'auras plus peur de ne pas en avoir. Donc, j'en ai pris. En fait, ça se vend par 4. C'est très cher et ça se vend par 4. C'est assez drôle. Même le Viagra, c'est 4 ou 6 quand on l'achète en pharmacie, comme je l'ai fait dans le film. mais et ça m'a c'est problématique de prendre quelque chose de dire alors chérie dans une demi-heure il faut qu'on fasse l'amour je prends une main pilule avant et tout ça donc ça peut désamorcer un peu le truc ça peut rendre le truc un peu moins romantique à ce niveau là donc moi je le prenais je l'ai pris ça a à peu près marché c'est quand même une molécule qui marche mais c'est vrai que c'est flippant quand on voit tous les effets secondaires euh Moi, je suis un pipo chondriaque, donc ça m'a un peu fait flipper. Mais moi, j'ai retrouvé après quelques temps des érections, ça va. Ce n'est pas incroyable, il ne dure pas très longtemps, mais comme mon niveau de testostérone est remonté, ça va à peu près. Et ma libido, elle est fluctuante. C'est un truc qu'on ne dit jamais. Ce que j'ai dans mes léctes. c'est de savoir qu'un homme aussi a un cycle hormonal mensuel, comme une femme, parce que son corps produit des estéroides. Donc il a des débat, et à un moment il est un peu plus émotif que d'autres. Il l'avoue, les hommes en général ne l'avouent pas. Ils disent que oui, ma femme elle est anastéra, nia-nia, elle est hystérique, etc. En fait les hommes ont des débats similaires. Et ça se pense qu'il faut que ce soit dit. et qu'on accepte, qu'on peut être aussi émotif que n'importe qui. J'ai dit femme, c'est quand même con de dire ça. Comme n'importe quel autre être humain, on peut avoir des hauts et des bas, moi je pleure. Moi, je n'ai aucun problème à pleurer. Mes filles et ma femme, elles adorent se moquer de moi quand je pleure devant un film où je pleure. J'ai une bouffée d'émotions. Moi, je dis, allez vous faire voir, moi je pleure. Moi, j'aime bien et ça fait du bien de pleurer.

  • Speaker #1

    et c'est très mal vu dans le professionnel ouais et ça va faire l'objet d'un épisode prochainement, je vais inviter des hommes on va parler de cycles masculins et c'est toujours rigolo quand j'en parle à des femmes les femmes me disent ah je le savais je le dis à chaque fois à mon mec c'est rigolo bravo, félicite bonjour

  • Speaker #0

    C'est vraiment important. Super. Merci. Et d'utilité publique.

  • Speaker #1

    Merci. Et du coup, quand tu as voulu faire ce documentaire sur cette thématique dont on ne parle pas, tu vois, j'en parlais l'autre jour avec ma cousine, justement, elle a dit, quoi, l'ordre pose ? C'est quoi ? Elle n'a jamais entendu, tu vois. Comment ça a été accueilli, ta proposition, en fait, cette idée ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça a été... Ça a été super bien accueilli, en fait, parce que d'abord, j'ai choisi une productrice femme avec qui je voulais travailler depuis longtemps et elle a adoré l'idée. Et Song, femme, je lui rends honneur. Et elle travaille aussi dans une production qui fait pas mal de podcasts avec Ovidi sur la sexualité masculine et tout ça, avec Tancred Ramonet, qui est aussi un des producteurs. Et donc, ils étaient super, ils trouvaient ça super de traiter ce sujet. Et après, on est allé voir France 2, avec qui j'avais travaillé juste avant avec eux, sur un autre projet qui n'avait rien à voir, mais qui était sur le viol dans le sport à haut niveau. Et donc, ils ont été super réceptifs, en fait. Ils ont dit, ah, mais on n'a jamais fait ça. On fait beaucoup de ménopause, mais on n'a jamais fait un film sur l'endropause. Et allons-y, allons-y. Et super content, parce qu'ils allaient apprendre des choses. celui qui s'est occupé du film il m'a dit ah ben c'est super je vais apprendre des choses il a appris qu'il avait une prostate déjà c'était pas mal c'est pas mal à 50 ans il a appris qu'il avait une prostate comment ça fonctionnait il est allé se faire ausculter il était très content de ça on a beaucoup ri c'est vrai que ça nous fait rire mais non non ils étaient super ils ont été très accompagnants sur tout le... Après, la barre était assez haute parce que je voulais absolument, si moi je me mettais en scène, je voulais que mes témoins parlent à visage découvert. Et dans ce processus qu'on voit dans le film, c'est un vrai processus, c'est des paroles qu'on entend au téléphone, c'est des vraies paroles d'hommes que j'ai pré-interviewées. Et il y a une vingtaine de personnes que j'ai eues au téléphone, partout en France, qui ont refusé de témoigner à visage découvert. Je ne voulais pas en parler. Mais ils savaient ce que c'était. Ils étaient au courant de l'andropause, ils avaient vécu des symptômes, et ils ont dit... jamais de la vie, on va se moquer de nous, on travaille encore, qu'est-ce qu'ils vont penser de nous, au lieu de se dire, ok, je prends le risque, parce que c'est important, c'est important de faire passer ce message, je ne leur jette pas la pierre, je comprends, je ne pense pas, on n'est pas tous égaux face à ça, face à cette pudibonderie qui entoure la sexualité masculine ou fesquine,

  • Speaker #1

    euh...

  • Speaker #0

    Mais bon, je cherchais des témoins à visage découvert et ma grande chance a été de tomber sur le livre de Jean-Philippe de Tonac que tu as interviewé, Éloge de la vulnérabilité des hommes Voilà, Éloge de la vulnérabilité des hommes La vulnérabilité. La vulnérabilité, je dis vulnérabilité, excuse-moi. Et ce livre… qui m'a beaucoup ouvert des portes parce que j'ai rencontré grâce à lui plusieurs personnages qui sont dans le livre et qui ont eux accepté de témoigner à Visage Découvert. Et après, j'en ai eu d'autres. J'ai un copain qui a accepté et d'autres personnes que j'ai trouvées. On a fait un appel sur Internet, sur Facebook, il y en a eu une seule personne. Et bon,

  • Speaker #1

    c'est Valentin.

  • Speaker #0

    C'est Valentin qui est dans le film et qui est formidable et touchant et voilà. Donc c'est... Non, non, je remercie Jean-Philippe pour son livre et d'avoir mis les contacts de ses personnages à la fin du livre. Et d'autres, je remercie tous les témoins. De toute façon, ils ont été formidables et c'est mes héros. Et je les remercie encore aujourd'hui. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est sur de la vulnérabilité toujours. On est toujours sur cette thématique. Et ouais, qu'est-ce que ça vient de toucher, en fait, l'Andropause ? Tu l'as déjà abordé. à travers tout ce qui est dit depuis tout à l'heure, mais ça vient toucher la vérité de l'homme, notamment par l'abordaison. Et oui, c'est...

  • Speaker #0

    Mais c'est la double peine. Moi, j'appelle ça la double peine, parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement, et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. et même moi je dis t'as même la retraite qui tombe dessus et la retraite c'est quand même c'est pour beaucoup d'hommes on est désocialisé on ne sert plus la société et en plus on ne peut plus même plus bander avoir une vie une sexualité à peu près sympa épanouie après un certain âge ce qui est faux encore une fois c'est faux mais ça on en soulèvera c'est complètement faux on est encore On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire et ce n'est pas parce qu'on est à la retraite qu'on est... C'est un peu la même punition que les femmes sentent quand elles sont ménopausées. Elles ne servent plus la société. Elles ne peuvent plus procréer, donc elles ne peuvent plus faire d'enfants, elles ne servent plus à rien. Et pendant très longtemps, je pense que ça a été un vrai problématique. Ce qui l'est plus actuellement. Je pense qu'elles ont compris qu'elles servent beaucoup la société à plein de... de pleine façon. Je ne sais plus si c'est dans le documentaire où il y a quelqu'un qui dit je ne branle plus, je ne vais pas le créer sur les toits. Il y a vraiment cette peur de ne plus être utile à la société.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr, c'est vrai. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, exerculés, et voilà, et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai. Ce que moi, ça m'a apporté de faire ce film, c'est de lire. Je lisais tout ce que je trouvais sur la masculinité. Il y a le mythe de la virilité d'Olivia Gazalet. On ne naît pas homme. Daisy Le Turner, qui est formidable, prit sur le dicton, ce que disait Simone de Beauvoir, c'est qu'on ne naît pas femme. Eh bien oui, on n'est pas homme non plus. Culturellement, on est formé à être des hommes, oui. On est avec un pénis, ça c'est sûr, mais culturellement, on nous apprend à être un certain type de petit homme qui doit abander, qui doit être fort, qui doit pas pleurer et doit taper quand on est agressé, on doit se défendre et ça, on est loin d'en être sorti de ça. Très loin. Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un des témoins à un moment qui dit un... qui s'est questionné, il s'est dit, mince, je ne suis pas assez homme. Qu'est-ce que tu as à ressentir à écouter ces témoignages d'hommes lors de cette aventure de ce documentaire ?

  • Speaker #1

    Que ce n'était pas, ils étaient encore, malgré les hommes, la plupart des hommes avec qui j'ai, qui ont témoigné, ils ont, c'est paradoxal, parce qu'ils ont tous fait un peu de travail sur eux-mêmes, donc ça leur permettait de témoigner à visage découvert parce qu'ils n'avaient pas honte de leur situation, mais tu sentais quand même qu'ils étaient encore préoccupés par le fait d'avoir des problèmes d'érection, ce qui leur posait des problèmes pour avoir des relations sexuelles comme avant, grosso modo comme avant leurs symptômes. Et ouais, ça veut dire que même si tu fais un travail sur toi-même, tu n'es pas encore totalement guéri. Moi-même, quand je pose la question à ma femme, ça va, c'est assez dur. Tu sens quelque chose, tu te poses quand même la question. Alors, elle dit, oh, ça va, ça va, t'inquiète. Tu as beaucoup d'humour et tu n'es pas un bavax non plus. Tu te dis, ah ouais, tu n'es pas sympa. Mais bon, tu te bandes différemment qu'avant. Donc, c'est drôle. Les hommes sont quand même encore touchés par ça. Ils sont touchés par ça. Ils aiment même... je connais quelqu'un qui m'a dit à 70 ans, j'arrête de faire l'amour. J'ai dit, mais pourquoi ? Il m'a dit, parce que je ne veux pas être confronté à ces problèmes d'érection, j'arrête de faire l'amour. Alors que j'ai dit, mais tu n'as pas réfléchi et ta campagne, peut-être que tu fasses l'amour encore et puis il y a d'autres moyens de faire l'amour. Donc, tu es centré sur toi et pas sur ta femme, apparemment. Non, non, non, ça pose vraiment un questionnement. Un truc qui me vient à l'esprit, c'est que ça pose aussi un questionnement à un moment fondamental dans notre vie. C'est qu'on est en plein me too, en plein remise en question de tous ces masculinités, la violence masculine envers les femmes, envers d'autres hommes aussi. Mais je trouve que c'est un moment vachement intéressant, passionnant, flippant pour beaucoup d'hommes, mais bon, parce que je ne suis pas dans le circuit d'aller draguer et tout ça. Donc... ça me pose moins de problèmes, mais je pense que c'est un moment fascinant. C'est vraiment...

  • Speaker #0

    Je partage pleinement, même si à l'heure où on se parle, il y a quand même des événements qui sont... En tout cas, qui personnellement m'amènent pas mal de dégoût. Mais... Voilà, ça provoque des choses désagréables, mais c'est aussi une opportunité. Moi, je le vois comme une opportunité, justement, de... de mettre en lumière tout ça et ce qu'on est en train de faire là. Et ils participent, je crois. Tout à fait. Et la question du désir, toi, comment le désir, tu en ressens encore du désir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est beaucoup plus... Je veux dire, c'est un grand... Ce n'est pas revenu comme avant, et ça, c'est plutôt reposant. Parce que je trouve que d'avoir ce désir qui t'arrode, tu vois quelqu'un qui t'attire dans la rue, tu es... Ça se met en route. Tu te dis, attends, attends, c'est bon. Calmons-nous, calmons-nous. Moi, j'ai pu le... J'ai... J'ai moins ça, ce désir-là, mais le désir pour ma femme est toujours là. Elle est moins, comme je disais avant, ma libido est plus reposante. Elle n'est pas toujours... C'est plus reposant, donc c'est plus reposant pour elle aussi. Je suis moins en train de dire, mais il faudrait qu'on fasse l'amour, n'oublions pas, qu'on fasse l'amour. Mais donc, mon désir est là. il est plus fluctuant on va dire, mais il y a toujours un désir il revient, il est toujours là et de toute façon même si on prend du Viagra, si t'as pas de désir ça marche pas, sans désir le Viagra marche si on a du désir donc ça, ça me l'a dit, la sexologue me l'a dit, le médecin me l'a dit, si on a pas de désir même si tu prends une petite pilule bleue ça marche pas sans du désir, et ça oui mon désir est moindre mais il est toujours là

  • Speaker #0

    Tu l'as évoqué déjà. Du coup, ça vient questionner notre sexualité, notre rapport à notre sexualité, nous hommes. En tout cas, j'entends le fait de ne pas avoir d'érection. Moins d'érection et peut-être moins dure. C'est une opportunité d'inventer l'amour. Comment toi, à travers ton expérience ou les témoignages ? Là,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu peux nous éclairer un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    De réinventer, déjà de se dire, de se tourner peut-être plus en termes d'amour, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi d'être un homme face à son compagnon ou sa campagne ? Qu'est-ce que ça, en disant qu'on n'est plus là pour performer et pour grimper au rideau à chaque... en tout cas on ne peut plus performer, pénétrer comme on faisait avant, est-ce qu'il ne faut pas se tourner vers d'autres façons de faire l'amour ? Dans le film, on évoque, juste en passant, parce que je trouvais que c'était un chapitre énorme, toutes les différentes possibilités, si on peut déjà aller voir une sexologue comme Nathalie Giraud qui est dans le film, qui est très bien et qui va apprendre aux hommes à faire l'amour, en tout cas, leur indiquer différentes choses à faire, faire des stages. L'homme, ça c'est... Il y a un truc que je réfléchis, qui n'est pas dans le film, mais j'ai beaucoup lu sur la pénétration, c'est la pénétration anale. Donc, c'est de dire que les hétéros, ils n'aiment pas beaucoup ça, et très peu, mais en même temps, pourquoi pas ? C'est-à-dire, pourquoi pas être la personne pénétrée ? En tout cas,

  • Speaker #0

    ils ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Voilà, ils ne le disent pas. Tu as raison, tu as raison. mais il y avait deux livres que j'ai adoré c'était L'homme pénétré qui est une BD là-dessus et un autre ça s'appelle Au-delà de la pénétration de Martin Page Olivier Pys c'est l'autre qui a fait le premier qui s'appelle L'homme pénétré mais tu te dis oui effectivement on n'y pense pas nous déjà qu'une femme nous pénètre avec un doigt un goût de michet ou quoi il paraît que c'est très plaisant Moi, je ne l'ai pas vécu, donc je sais qu'on m'a dit que c'était super plaisant. Ça, c'est un peu extrême, mais c'est juste de savoir qu'est-ce qu'il y a dans l'amour ? Moi, je me suis posé la question. Ce que j'aime dans l'amour, c'est la tendresse, c'est toucher de la peau, c'est de masser, c'est de revenir. Donc ça, on va dire que c'est le slow sex ou le tantra. C'est de dire qu'il y a d'autres choses que… L'acte sexuel d'arriver à la jouissance tout de suite, c'est de prendre son temps et de pouvoir palper, toucher et de discuter, de savoir ce que veut la personne, son partenaire sexuel. C'est vrai que parfois on est juste dans son propre plaisir et le fait de ne pas pouvoir. bander, ça ne veut pas dire que tu ne peux pas jouir et avoir du plaisir pour un homme. Il faut vraiment enlever ça. C'est juste que tu n'auras pas un sexe dur. Mais il y a plein de techniques. Il faut aller voir les livres. Justement, le livre de Anne-Cécile va très loin là-dedans. Elle va très loin. Et puis après, il y a même plein d'autres livres sur le slow sex. Et même, comment ça s'appelle ? Marie-Hélène Zell qui a écrit... Sex and the 60 en jouant sur le truc Sex and the City, c'est tout un livre sur la sexualité au-delà de 60 ans jusqu'à 90 ans, 100 ans avec plein de témoignages vachement intéressants pour moi c'était ça, c'est de tourner et de vraiment avoir la conversation avec ma femme en me disant qu'est-ce qui te fait plaisir qu'est-ce que tu as envie quand est-ce que tu es disponible pour faire l'amour parce que ça aussi c'est c'est ça Si tu as une baisse de libido de deux côtés, ça veut dire que ta femme, peut-être pas autonome, n'a peut-être pas envie de faire l'amour autant qu'avant. Et puis après, pour les femmes, c'est la sèche vaginale qui va arriver. Ça veut dire que la pénétration va être peut-être douloureuse. Donc, il faut faire appel à ça. Et il faut surtout, dans mon esprit, c'est discuter, communiquer, et surtout pas victimiser l'autre. Je veux dire l'autre, l'agresser en disant Ouais, écoutez-toi. tu n'es pas assez sexy, tu n'es pas assez ceci, tu n'es pas assez cela. Je veux dire, dans l'agresser une femme ou une femme qui agresse son mec en disant, ouais, tu ne me désires pas, tu ne bandes pas, tu ne me désires plus, est-ce que tu me trompes ? Toutes les femmes accusent leurs hommes. Après, Nathalie Giraud, la sexologue, elle a déjà entendu des femmes qui accusaient leurs hommes de les tromper parce qu'ils ne bandaient pas. C'est juste parce que physiologiquement, ils n'arrivent plus. Et donc, c'est complètement, toutes ces choses-là, je trouve, il faut créer le désir. Il faut arriver à créer le désir. Et ce moment-là, effectivement, et ce désir-là, effectivement, c'est par des surprises, par des choses. Aller trouver, aller faire un week-end entre amoureux, c'est aussi se redonner envie. Et je sais que dès que j'amène ma femme ailleurs, une surprise, l'amener ailleurs quelque part, dans un hôtel sympa, à la campagne, ça va aussi aider à nous donner envie.

  • Speaker #0

    déjà merci pour ces partages on va dire ces conseils aussi pour venir aborder la sexualité différemment et je trouve ça une belle opportunité aussi de, même si c'est désagréable pour certains hommes de venir repenser les choses il faudrait, mais bon pour moi on n'aurait même pas en passer par là non mais sûr et t'as pas parlé aussi, on pourrait parler aussi de sexualité énergétique parce qu'il y a aussi ça non mais sûr,

  • Speaker #1

    parfait, oui oui oui hum Mais je connais moins, je ne veux pas me lancer sur des choses que j'ai connues moins. Je connais moins et je laisserai des gens qui s'y connaissent, de s'y mettre. Moi, je n'ai pas beaucoup prolongé en dehors de mes lectures. Je ne suis pas allé à des stages de tantra et tout ça. Même si ça m'intéresse, peut-être que je le ferai. Mais dans le cadre du projet, je n'ai pas été là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment c'est, on a parlé des femmes, comment c'est... Comment le documentaire et cette thématique, elle est accueillie par les femmes ?

  • Speaker #1

    Elle est beaucoup moins accueillie par les femmes que par les hommes. En tout cas, les hommes sont dans une espèce de déni. Quand ils ont diffusé en mai, ils ont pu nous rendre les chiffres en disant que 80% des plus de 300 000 personnes qui l'ont vu à l'antenne, étaient des femmes. Et que les hommes, il y a 20% d'hommes qui ont déconnecté au bout d'un quart d'heure. Ils n'avaient pas envie de voir ça, d'entendre ça, alors que le ton est quand même plutôt joyeux, plutôt bienveillant. On n'attaque rien, ils n'ont pas de moqueries, mais on est quand même dans la bienveillance et dans l'humour pour raconter cette enquête. Mais les femmes le reçoivent très bien. Je reçois beaucoup de messages de femmes en disant Enfin, c'est super ! Je vais le montrer à mon compagnon. Je vois mon mari. Je vais le forcer à regarder. Enfin, j'ai des réponses. Et j'ai quand même eu quelques hommes qui m'ont dit que c'était courageux et qu'ils appréciaient que ça existe. Il y en a même un qui m'a écrit Et en plus, tu as un beau cul !

  • Speaker #0

    ce qui est dingue ce que tu dis dans le documentaire c'est quand même que ça touche un tiers des hommes qui ont plus de 50 ans et un homme sur deux à partir de 70 ans C'est pas rien, quoi.

  • Speaker #1

    C'est énorme, c'est énorme. C'est quasiment nous tous, oui. Nous tous, mais... Anne-Cécile disait que c'était un cadeau qu'on fait aux hommes, et je dis oui, c'est un espèce de cadeau, mais il faut bien un cadeau, ça se reçoit, donc il faut que les hommes acceptent, c'est un cadeau, et qu'on puisse trouver des parades ou une façon d'autre. Pour moi, c'est une vraie façon d'autre de voir la vie, de dire qu'on n'est plus là, on n'est pas... Il faut remettre en question, on n'est pas là pour dominer les femmes, on n'est pas là pour les pénétrer par tous les trous possibles, pour performer, on est là juste pour être à l'égalité, et être à l'écoute, et écouter nos émotions, et par exemple, quand toi tu demandes quelle est la météo du jour, pour moi c'est ça, c'est qu'on se retrouve quoi aujourd'hui, et qu'est-ce qu'on a envie de faire, et qu'est-ce qu'on a envie de partager, le film est beaucoup pour moi sur la communication, entre hommes et femmes, mais de communiquer, d'arrêter. Il y avait un personnage qui n'est pas dans le film qui a créé un site sur la sexualité assez débridée et elle disait communiquer pour mieux niquer. Il y a 70 ans qu'il dit ça. Je trouve ça génial. Oui. Il ne faut pas réduire l'endropose qu'à la sexualité. C'est autre chose. Je pense que c'est une phase de la vie, comme pour la vie des femmes, et ça nous met sur une espèce de... potentiellement sur une pied d'égalité avec les femmes. Et je trouve que c'est de se remettre en question, de se poser des questions, et peut-être être plus à l'écoute de ce qu'elles vivent avec la ménopause, parce que pour certaines, c'est très pénible. Et déjà, il y avait les règles douloureuses. Moi, j'ai trois filles, je suis père de trois filles, et je peux te dire qu'il n'y en a pas une qui n'a pas des règles douloureuses. Et... Quand on sait ça et on voit ça et qu'à peine maintenant c'est reconnu comme étant une maladie au niveau du travail, on peut rentrer à la maison et prendre un jour de repos, c'est quand même dément quand on soit là parce que, je ne sais pas, si tu es en couple, si tu es hétéro en couple avec une femme, même si tu es lesbienne et en couple avec des femmes, tu sais très bien, tu vois très bien ce que ça représente comme difficulté. Et nous, on ne prend pas ça en compte, on ne regarde pas ça. Et pareil pour la ménopause, qui peut être très douloureuse, qui peut vraiment infecter une femme, on ne prend pas ça, c'est en cause. On n'est pas assez au fait de ça. Et peut-être beaucoup d'hommes n'ont pas envie d'être au fait de ça, ni de leur andropause à eux.

  • Speaker #0

    Oui, il y a toute une éducation à faire, il y a toutes des choses à mettre en lumière. Ce que tu évoques aussi, ça me fait... Pensez à la contraception masculine qui viendra aussi, j'espère, dans ce podcast. Il y a des moments qui t'ont touché, toi, dans ce documentaire, des choses qui... Moi,

  • Speaker #1

    ce qui m'a touché, c'est que ce qui me plaît énormément, c'est que tous ces hommes que j'ai interviewés, ils avaient comme encore le désir, l'envie de faire l'amour, envie de partager avec leur compagne ou compagnon quelque chose de... de positif. Malgré tout, ils avaient envie de continuer, donc trouver des solutions et qu'ils arrivaient à en parler. Et ça m'a beaucoup touché et de savoir, par exemple, Marie de Henzel m'a beaucoup de... Bon, c'est pas dans le film parce que ça ne servait pas à nos propos, mais elle avait beaucoup, beaucoup de contacts de personnes qui avaient même jusqu'à 90 ans et plus envie de faire de l'amour, envie de envisager ça. Et la sexologue Nathalie Giraud, elle me dit même, il y a un monsieur qui est venu la voir, il voulait faire... Non, non, c'est pas Nathalie, c'est docteur Marc Galliano, l'urologue, andrologue que j'ai vu. Elle me dit, oui, un mec qui était venu, il voulait absolument, il était remis en couple à presque 90 ans, et il voulait du Viagra pour donner du plaisir à sa femme. Donc, il a dit, mais vous savez, le docteur lui a répondu, mais il n'y a pas que le Viagra. Vous savez, vous pouvez faire, il y a plein d'autres choses que peut faire votre... votre nouvelle campagne, il y a plein de choses que vous pouvez lui faire, qui ne sont pas au lieu de penser qu'à la pénétration, et que peut-être ça lui fera plaisir de faire autre chose que de la pénétration avec le sexe. Donc, je trouve ça très mignon. Je trouve ça très touchant de vouloir... Il y a comme... Yvon, il veut faire l'amour encore, il ne veut pas que ça se sache qu'éventuellement il avait eu des problèmes d'érection. Il veut... qu'on le regarde comme un homme fort encore à 70 ans passé. C'est mignon quand même. C'est mignon de vouloir d'avoir cette volonté. Comme je dis, j'ai découvert que mon père aussi était divorcé de ma mère depuis longtemps, mais il avait des copines. Pareil, lui, il avait du Viagra. Quand il est décédé, on a vidé sa maison, on a trouvé du Viagra et une pompe a fait remonter le sang dans son sexe. Ce qui veut dire qu'il voulait encore, à 75-16 ans, passer et faire l'amour. Et ça, je trouve ça beau. Mais il faut accepter que son corps vieillisse. C'est tout. Et on n'est pas aussi performant à 60, 70, 80 ans qu'on était à 25. Il ne faut pas avoir cette nostalgie. Ça peut être trop inappli.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une acceptation. Justement, toi, comment tu acceptes ? Tu l'as réellement vécu d'accueillir cet Indre Pause ? Comment tu le vis aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça t'est venu questionner, toi, dans la façon dont tu t'es construit en tant qu'homme ?

  • Speaker #1

    Comme je te dis, beaucoup de mes lectures étaient aussi autour de la masculinité ou la vérité qui peut être toxique. Et j'ai beaucoup lu des auteurs comme Ben Hook et qui m'ont beaucoup ouvert les yeux. Même Virginie Despentes avec le King Kong Theory et tout ça, ça m'a beaucoup ouvert les yeux. Et je me suis dit... vraiment il faut que tu questionnes même si je suis quelqu'un de ouvert je me trouve totalement égal avec les les ma femme j'ai pour moi on est sur un pied d'égalité dans la vie quotidienne mais je vous dis je suis il faut que j'aille au delà de ça il faut vraiment voir en moi qu'est ce que vous comptez au moment où j'étais ce cet homme qui voulaient dominer, pénétrer, draguer outrageusement. À une époque, oui, j'étais comme tout le monde, tous les hommes. Je veux dire, tout le monde, non, je ne suis pas comme tous les hommes, mais j'étais comme beaucoup d'hommes. Et ça m'a vraiment fait poser des questions et me dire, au fort intérieur, je m'excuse vis-à-vis de certaines personnes, parce que je pense que je n'ai pas été très respectueux. Et donc, je me dis, tiens, ça, ça m'a fait questionner. Et puis... Le vieillissement, oui, j'ai parfois du mal à accepter que je vieillis, que je fatigue plus vite, pas seulement dans l'acte sexuel, tous les jours, c'est accepter qu'on doit demander plus de l'aide pour faire des choses qu'avant, et que je ne peux pas m'épuiser à faire des travaux, faire du jardinage, faire trop de projets en même temps, que je dois me ménager un peu plus. et ça va continuer j'aurai 63 ans en novembre avant on disait qu'à 50 ans c'était les vieux les personnages, on pensait que nos parents étaient vieux et aujourd'hui à 63 ans je me sens quand même jeune par plein de trucs mais je dois m'aménager et ça m'a vraiment fait penser à ça que je peux être très fatigué, plus fatigué plus vite et il faut l'assumer, parfois je ne l'assume pas donc je me... Je m'épuise dans les travaux et puis après, je suis épuisé. Et j'ai mal partout. Et ça te remet à ta place.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Mais si on revient à ta jeunesse, tu étais mannequin, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une phase de mannequin. J'étais mannequin pendant huit ans.

  • Speaker #0

    Ça a eu une influence sur l'homme que tu étais ? Dans le paraître, dans cette tenue ?

  • Speaker #1

    On est complètement dans le paraître. Il faut montrer qu'on est un homme fort, masculin, musclé. On projette une image qui est complètement fausse. Qui est complètement fausse par rapport à... Moi, dedans, je n'étais pas du tout comme ça. Mais je le montrais. J'étais obligé de le montrer pour les photos, les défilés, tout ça. Et je le montrais. Et maintenant, je regarde ça avec amusement. Mais je sais que comme tous ces femmes... qui ne mangent pas parce qu'elles voient des filles hyper minces, sveltes et tout ça. Et on est à ça. Et moi, je jugeais mes copains, mes amis, hommes ou femmes, je le jugeais sur leur paraître. Et ça m'a pris longtemps pour me dire, mais arrête de juger les gens sur ce qu'ils sont à l'extérieur. Il n'y a que dedans ce qui compte. Est-ce qu'ils sont bienveillants ? Est-ce qu'ils ont du cœur ? Est-ce qu'ils sont généreux ? Est-ce qu'ils ont... Voilà, donc, ouais, c'était très bizarre. Ça m'a pris longtemps, longtemps pour me défaire de ce côté. Je dois me montrer comme ça, je dois être musclé, je dois travailler mon corps tout le temps. Et ça m'a boulevé beaucoup de questions à l'époque. Mais bon, ça date, c'est pas… Je suis pas… Ils m'ont pas repris comme mannequin. Actuellement, je suis plus mannequin.

  • Speaker #0

    Le culte de la performance, j'entends.

  • Speaker #1

    Oui, le culte de la performance, du corps, le culte du corps. Vraiment, ça c'est un truc pour moi, en plus, étant donné que je suis franco-américain, c'était mon côté américain, je veux dire, au lycée aux États-Unis, il fallait qu'on soit tous musclés, et les filles aimaient ça, donc on était assez méprisants avec les filles, et moi je n'étais pas comme ça. J'ai fait de la muscu parce qu'on devait tous faire de la muscu. Ça faisait partie de nos hobbies. Mais par contre, j'écrivais des poèmes pour les filles, pour mes copines. Je donnais des fleurs. Et souvent, j'ai été rejeté. Je disais, mais tu n'es pas un mec. Tu n'es pas un mec. Je dis, mais si, je suis un mec. Oui, si. Non, tu n'es pas un mec. Un mec, il n'écrit pas des poèmes. Il ne donne pas des... Ce n'était pas très romantique, mes copines, au lycée. Donc, j'ai appris qu'il fallait être... culturellement là où je vivais en tout cas en Californie il fallait être comme ça elles aimaient les sportifs moi j'étais pas très doué en sport donc c'était pas pas brillé sur le terrain de basket dans le football américain j'ai pas brillé dans le football américain j'ai l'image du quarterback c'est ça j'étais pas doué du tout pour le sport je jouais au foot et aux Etats-Unis on jouait pas au foot C'était très balbutiant à l'époque. Non, non, c'est un... Oui, j'ai grandi. Je faisais partie de ça, oui. D'accord ? Et voilà.

  • Speaker #0

    Il t'occupe de la performance. Et justement, ce corps, aujourd'hui, par ton âge qui passe, cet andropause qui est nu, quel est ton rapport à ton corps ? Comment t'es avec ton corps ?

  • Speaker #1

    J'ai pris du bide, comme beaucoup d'hommes. Et ça me fait chier, voilà, je suis honnête, ça me fait chier, mais j'arrive pas, c'est plus difficile effectivement à mon âge de faire baisser, malgré le fait que je fais du sport, je fais du yoga tous les jours, je marche, je fais du vélo et puis je vais à la piscine, donc je continue, je garde une hygiène de vie et je mange plutôt bien, mais probablement trop, et donc ça m'embête. Et puis... Quand j'ai un bobo, quand j'ai mal au genou, ça prend des proportions. Parfois, je me dis, mais t'es vieux, tu vas… C'est difficile, c'est difficile de ne pas se charger et de ressentir. Avoir un ressenti, ça me déprime un peu quand mon corps ne réagit pas comme je le souhaiterais ou j'ai une douleur qui dure plus longtemps dans un genou, dans mon épaule. Et ça, ça me… ça me tracasse. Effectivement, ça me tracasse ce corps qui vieillit. Même si, certains diront que j'ai encore des beaux restes. Donc, voilà, je porte beau. On va dire que ça va. Les gens disent que c'est bien, mais je passe bien à l'écran. Et ça me fait plaisir. Mais c'est vrai que, quand je ne vais pas bien ou je me sens un peu malade, c'est... Soit je me pousse pour être un peu plus performant et après ça m'épuise. Ou soit je me dis non. Quand je suis raisonnable, j'arrive à me dire ok, t'arrêtes, tu te reposes et puis tu reprendras quand ça ira mieux. C'est un petit combat quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, une acceptation.

  • Speaker #1

    Tu verras quand tu auras bon âge, jeune oeuf.

  • Speaker #0

    Je profite de l'instant.

  • Speaker #1

    Inéluctable.

  • Speaker #0

    Dans le documentaire, tu en parles, je sais que tu en participes, tu parles des cercles de paroles, des cercles d'hommes. Toi, ça t'apporte quoi ? Ça m'apporte de...

  • Speaker #1

    D'échanger dans un cadre qui n'est pas officiel, tu n'es pas en échange avec un psy, tu es juste avec d'autres hommes, c'est d'échanger avec d'autres hommes. C'est assez, pour moi, d'être avec des hommes, quand les hommes sont... J'ai toujours senti une espèce de compétition entre hommes, que ce soit dans le boulot, que ce soit... Surtout dans le boulot, dans le sport, et je n'ai jamais aimé cette compétition. Peut-être chez moi, c'est parce que j'ai eu un père violent verbalement et physiquement. Donc, je n'ai jamais aimé m'engueuler avec les hommes. M'engueuler, de toute façon, je n'aime pas quand ça monte dans les tours. Et d'autant plus que je trouve que de toute façon, ça ne sert à rien de s'engueuler, d'hurler dessus. Mais j'ai souvent, jusqu'à présent, je n'ai pas été très à l'aise.

  • Speaker #0

    Il fallait que je sois avec des hommes qui avaient, comme moi, un fort côté féminin. J'ai été élevé par une mère divorcée. J'ai beaucoup de respect depuis toujours pour les femmes. J'ai un grand respect en tout cas pour les femmes. Et je n'ai aucun jugement sur l'égalité des sexes. Pour moi, ils sont égales, même si on est différent et on fait des choses que je ne peux pas faire, comme porter un enfant. mais ça me donne de renouer avec les hommes de pouvoir les écouter d'autres hommes j'ai des amis hommes et j'ai des collaborateurs masculins avec qui je m'entends très bien mais là ça me cercle d'échanger avec des hommes des inconnus et je trouve ça vraiment bien de tout bord de toute nationalité de de tout strata de la société, je trouve ça vraiment intéressant et ça me réconforte en me disant plus on est à réfléchir à notre masculinité, notre virilité, à qui nous sommes face à nos campagnes compagnons, à nos enfants, à notre vie de famille, une vie de professionnel plus on y réfléchit on discute, mieux on se portera et ça me réconcilie avec les hommes et c'est drôle dans le cercle de parole, beaucoup d'hommes ont dit la même chose... On n'aime pas les hommes. Je n'aime pas vraiment traîner avec eux. On se sent tout de suite en compétition. Et c'est drôle. Et en fait, on est tous un peu pareil. Donc, c'est sympa. C'est vraiment sympa ça et ça m'importe ça. Et on se prend dans les bras. On fait des hugs. On fait des hugs. Ça, je fais des hugs avec mes filles et ma femme. Mais avec les hommes, on est quand même dans un pays où on n'est pas très tactile entre hommes. et contrairement à d'autres sociétés ça me manque beaucoup,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup ça je partage pleinement moi qui ai vécu en Amérique Latine ou le abraço et de culture effectivement en France c'est pas ou peu le cas et puis en plus surtout chez les hommes ça vient titiller autre chose l'homosexualité et c'est vrai que je partage, c'est sortir de la compétition avec les autres hommes, voir l'autre homme comme un frère, puis quelqu'un de dangereux, pas un ennemi. Effectivement, le rapprochement, le toucher, aide en cela.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça !

  • Speaker #0

    Je partage avec toi un dernier truc, je t'ai un peu interrompu, mais on a écouté le cœur des autres hommes. et on a mis l'oreille contre la poitrine et les autres hommes écoutaient les cœurs et ça a été le moment le plus fort que j'ai vécu entre hommes depuis tellement longtemps en tant qu'être humain d'écouter le cœur des autres, plusieurs cœurs on est douze j'ai écouté le cœur de onze hommes et onze hommes ont écouté mon cœur et je peux te dire que je me dis que t'es ainsi dans les conflits dans les moments de conflit entre pays on venait écouter le cœur des autres on va juste se rappeler qu'on a un cœur parce qu'on écoute pas vraiment le cœur des autres, sauf sur les médecins. On écoute, on entend le cœur de son bébé quand il est dans le ventre de sa femme avant la naissance, avec l'échographie. Mais quand est-ce qu'on écoute le cœur d'un autre vraiment ? Pour moi, j'ai dit à ma femme, j'ai mis ma tête sur sa poitrine et j'ai dit, je veux écouter ton cœur. Mais vraiment l'écouter, parce que je trouve que c'était un des moments les plus émouvants. On a fait ça en fin de mai ou juin, dans les dernières séances, dans les cercles de paroles. Et j'ai été bouleversé. Apparemment, c'est quelque chose qui se fait. Parce que c'est d'autres hommes qui font des cercles d'hommes qui le connaissaient, ce truc. Je ne sais pas si tu le connaissais. Mais ça m'a bouleversé.

  • Speaker #1

    Oui. Ça me met des frissons que tu le partages. Dans mes cercles, je l'amènerai. Parce que je trouve ça beau. En fait, simplement. Beau et touchant. Merci pour ce partage. Il y a encore, toi, des thématiques qui viennent te titiller, des questionnements au-delà de l'entrepose et de la performance et de la bandaison, etc. Il y a des sujets ou des questionnements qui viennent te dire...

  • Speaker #0

    Oh, après, c'est des questionnements... Moi, j'ai des questionnements sur de toute façon qui suis-je ou vais-je, même à mon âge. Et puis, j'ai... On est une famille recomposée, il y a quatre enfants, donc... Je me questionne tout le temps avec mon rapport par rapport à l'autorité, par rapport à comment être un bon père face à mes trois filles et le garçon de ma femme, mais bon, ils sont tous adultes. Mais ça ne résout pas mes questionnements éternels, comment partager avec elles, comment arriver à... garder déjà un dialogue, d'avoir un dialogue permanent avec elles et eux. Et ça, c'est vraiment... Non, les thématiques, c'est ça. C'est moi, un homme face à ses enfants, et comment on doit être face à eux aux différents stades de leur vie et d'une autre. Et c'est toujours un questionnement que... très riche et qui va continuer. Et puis elles me remettent en question. Mes filles, surtout, me remettent à ma place et me remettent en question. Donc c'est hyper riche et hyper, parfois vexant, mais riche.

  • Speaker #1

    Ouais, ta paternité, quoi, j'entends. Ouais. Je suis bientôt de la fin. Ouais, j'en ai une... Dernière fois peut-être revenir au sujet, ou en tout cas ce que ça vient pointer. Comment on sort de la performance ? Comment on sort de cette bandaison à tout prix, de ce rapport à la performance, et puis aussi à l'objectif, je crois presque qu'on va dire, d'atteindre quelque chose à tout prix ?

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est d'atteindre. Il ne faut pas rentrer, et un des personnes dans le film le dit, je vais, quand le désir est là et j'ai envie de faire l'amour et ma compagne, mon compagnon a envie de faire l'amour aussi, c'est de ne pas essayer d'atteindre un résultat. Dans les films pornos, on nous montre toujours le mec qui jouit sur le visage de la femme ou en tout cas la jouissance, chacun jouit en hurlant et tout ça, ça n'existe pas dans la vraie vie. Les numéros 1, ça devrait déjà, le porno en tant que Louis, pour donner un peu envie de faire l'amour. Pour certains couples, ça aide. Hommes ou femmes, lesbiennes, homos ou pas, ou hétéros, ça aide parfois à stimuler, pourquoi pas. Mais que ce soit un but en soi d'éjaculer et de jouir chaque fois qu'on fait l'amour, peut-être ça n'arrivera pas. Donc il ne faut pas se mettre cette pression et il faut être surtout à l'écoute de son partenaire. Et ça veut dire, dès qu'on se met hors de soi et on est en train d'écouter et de demander à l'autre, est-ce que j'ai le droit, est-ce que je peux te pénétrer ou est-ce que je peux te lécher, est-ce que je peux faire ça, est-ce que je peux te passer comme ça, est-ce que je peux toucher tes seins ou est-ce que je peux toucher ton sexe, tout ça fait que tu n'es plus dans la performance, tu n'es dans l'écoute. Et en rire, j'ai une amie qui m'a dit en voyant ton film... Et en réfléchissant, maintenant, quand je fais l'amour, il y a beaucoup plus de discussions et on rit beaucoup plus. Et on s'arrête, on s'interrompt et puis on reprend. Et parce qu'on n'a pas de but. Le but, c'est d'être ensemble. Le but, c'est de partager quelque chose, un moment de tendresse. Et voilà. Et pour moi, c'est comme ça qu'on sort de ça. Et tu n'as pas besoin de ça pour avoir du désir. Tu n'as pas besoin d'une érection pour avoir du désir. Et tu n'as pas besoin d'une érection. pour jouir. Comme tu dis, il y a énergétique, il y a plein d'autres techniques qui font qu'on peut avoir une jouissance, mais qui est autre. Et puis apparemment, il paraît que c'est très puissant. Les orgasmes énergétiques, il paraît que c'est très puissant. Il n'est pas fait, mais il paraît que c'est super puissant. Et on peut même, comme je dis, se faire titiller la prostate. Ils appellent ça le point P. Pas le magasin pour les bâtiments, mais ils appellent ça le point P, apparemment. ça augmente l'orgasme mais bon je dis c'est surtout l'écoute et l'échange et la tendresse et la bienveillance il ne faut pas se juger ni juger l'autre et c'est tout le contraire de ce que la société nous impose et que le porno nous impose, c'est le jugement c'est d'avoir une grosse bite de pénétrer durement, d'être violent ben non, un partenaire et une partenaire ils n'aiment peut-être pas ça du tout, donc il y a beaucoup de femmes qui n'aiment pas la pénétration vaginale donc il faut l'entendre ça et peut-être les hommes non plus, peut-être les hommes qui n'aiment pas la pénétration, qui n'aiment pas mettre leur sexe dans quelque chose donc je ne sais pas, il faut juste être ouvert, super ouvert écouter et partager,

  • Speaker #1

    voilà et à chacun sa sexualité oui C'est comme les masculinités, il y a plein de sexualité aussi, créer la sienne, amener de la communication, de la joie, de l'humour, comme tu as dit.

  • Speaker #0

    Et pareil pour le Landropause. Il y a plein de Landropause différents, comme il y a plein de Ménopause différents. Et le film est disponible jusqu'à Noël. Jusqu'à Noël 2024, pour l'instant. Voilà. Foncez.

  • Speaker #1

    J'aime... Ouais, foncez. Effectivement. J'aime toujours laisser un petit espace à la fin de l'interview pour m'en inviter sur une réflexion, sur un mot, sur une pensée, sur un... quelque chose que tu aurais envie de nous partager et qu'on n'a peut-être pas échangé pendant cette grosse heure passée ensemble ? Qu'est-ce que tu aimerais dire ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je me dis qu'il faut s'écouter beaucoup soi-même. Il faut être à l'écoute de nos envies, de nos désirs, et accepter que le vieillissement est inéluctable aussi bien chez l'homme que chez la femme, et qu'au lieu... Si on peut, si on y arrive, sans prétention, c'est de l'accueillir, accueillir tous ces différents changements dans le corps, dans la tête et sociétal en ce moment, parce que ça bouge au niveau de la masculinité, la virilité, la remise en question de tout ça. Si on y arrive, il faut se dire que c'est positif et que ça va faire du bien à tout le monde. Et s'accepter tel qu'on est et accepter qu'il y a des évolutions. il faut y aller comme une rivière il faut y aller avec le courant et le courant va dans le bon sens et moi je suis pour ça voilà, accepter accepter les choses comme elles viennent,

  • Speaker #1

    voilà merci à toi merci Rémi pour cette pensée et merci pour tes lumières, pour te venir être venu parler d'anthropose de bandaisons, de toutes ces choses-là. Je pense que ça fera du bien à entendre, que ce soit pour des hommes, même pour des femmes, puisqu'il y a quand même des femmes qui écoutent aussi ce podcast. Donc, pour rappel, Andropause, la grande débandade, ton... documentaire, comme tu disais, et jusqu'à Noël disponible sur France Télé en replay, donc c'est gratuit. Allez-y. Il y a effectivement le bouquin d'Anne-Cécile Michalet sur l'endropose, si des hommes veulent aller plus loin, ou des femmes même aussi, veulent aller plus loin dans ce sujet. En tout cas, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Un plaisir pour moi. Et puis au plaisir peut-être un jour d'écouter ton cœur. Merci.

  • Speaker #0

    Très mignon, bravo.

  • Speaker #1

    Merci Rémi. Au plaisir, à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à en parler autour de vous, ainsi qu'à le partager sur vos réseaux sociaux. Vous pouvez aussi donner une note sur votre plateforme de podcast préférée. Enfin, si vous avez des suggestions, des remarques ou encore des idées d'invités, n'hésitez pas à m'envoyer un message via le site domaom.fr ou encore sur Instagram domaompodcast. A bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Introduction à l'andropause et ses impacts

    00:04

  • Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ?

    00:47

  • Rémi Burkel et son documentaire sur l'andropause

    02:35

  • Les symptômes de l'andropause et leurs effets

    03:39

  • Les comparaisons entre andropause et ménopause

    06:01

  • La quête de solutions et d'informations sur l'andropause

    07:49

  • L'importance de la communication dans les relations

    11:36

  • Traitements et perceptions de la sexualité masculine

    17:40

  • Redéfinir le désir et la sexualité après 50 ans

    21:23

  • L'andropause comme opportunité de transformation

    33:17

  • Réception du documentaire par les hommes et les femmes

    41:21

  • Conclusion et réflexions sur l'acceptation du vieillissement

    44:23

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Description

💬 Avez-vous déjà entendu parler de l'andropause ?
Un phénomène encore méconnu, mais qui concerne de nombreux hommes. Dans cet épisode de D’homme à homme, je reçois Rémy Burkel, réalisateur du documentaire L’andropause : la grande débandade. Ensemble, nous explorons les bouleversements physiques et émotionnels liés à cette phase de vie, et comment elle remet en question les notions de performance et de virilité.

👉 Dans cet épisode, nous parlons de :

  • Les symptômes de l’andropause et leur impact sur la vie quotidienne 💡

  • La redéfinition de la masculinité face aux vulnérabilités 🧠

  • Le rôle de la sexualité et de l’intimité à cette étape de la vie 🌱

  • Les opportunités d’introspection et de transformation que l’andropause peut offrir 🔄

🎧 Envie d’approfondir ces sujets ? Découvrez nos épisodes connexes :

📚 Pour aller plus loin :

Cet épisode est une invitation à déconstruire les stéréotypes de la virilité et à repenser la masculinité avec plus de bienveillance et de vulnérabilité.

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🌱 Vous ne vous reconnaissez plus dans les codes sociétaux de ce que devrait être un homme aujourd'hui ? Vous rencontrez des difficultés relationnelles ou émotionnelles ? Vous vous sentez un peu perdu dans votre vie et souhaitez renforcer votre confiance en vous ?

Je m'appelle Loïc Gerno, et j'accompagne les hommes dans leur cheminement personnel vers plus d’authenticité et d’équilibre. Mon programme L'homme présent, en 9 sessions réparties sur 4 mois, est conçu pour amorcer un changement en profondeur : je découvrez le programme.

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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la double peine parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement. Et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. Et même, moi, je dis, il y a même la retraite qui tombe dessus. Et la retraite, c'est quand même, c'est pour beaucoup d'hommes, on est désocialisé. On ne sert plus la société. Et en plus, on ne peut plus même bander, avoir une vie. une sexualité à peu près sympa, épanouie après un certain âge. Ce qui est faux, on ne peut pas. C'est faux. On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, éjectués, et voilà. Et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ? Ces dernières années, la parole des femmes s'est libérée et affirmée, invitant les hommes à réévaluer leur place et leur identité. dans un monde où les anciennes normes ne correspondent plus aux réalités actuelles. À présent, l'homme est encouragé à se questionner, à demander soutien, à exprimer sa sensibilité et à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité. L'intention de ce podcast est d'élargir les horizons, de revisiter les représentations du masculin et d'offrir des perspectives pour mieux se comprendre et renforcer nos liens. Je m'appelle Loïc Jarnot, je suis coach relationnel et j'accompagne les hommes à mettre des mots sur leur ressenti, à exprimer leurs besoins et à affirmer leur singularité. Dans cette dynamique, je vous propose chaque jeudi de partir à la rencontre de personnalités inspirantes qui partagent leur parcours et leurs réflexions sur des thématiques variées autour de la relation à soi, aux autres et aux vivants. Un lundi sur deux, je vous invite également à découvrir un épisode spécial avec une femme qui nous offre son regard sur les masculinités ou avec une conversation entre hommes où nous explorons ensemble des sujets profonds et d'actualité. Si ce podcast résonne pour vous, je vous invite à le partager autour de vous, à le noter sur votre site. plateforme d'écoute préférée, et à commenter les épisodes sur les réseaux sociaux ou sur Discord. Vous pouvez également soutenir sa production en contribuant à une cagnotte participative sur Tipeee. Enfin, pour ne rien manquer des futurs épisodes, des ateliers en ligne organisés dans le cadre du podcast, ou encore de mes accompagnements, vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Retrouvez tous les liens en description. Bienvenue sur Domain. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l'andropause ? C'est un phénomène encore largement méconnu, bien qu'il touche de nombreux hommes à partir d'un certain âge. Pourtant, rares sont ceux qui osent en discuter. Mon invité du jour, le réalisateur Rémi Burkel, a choisi de lever ce voile en réalisant le documentaire L'andropause, la grande débandade À travers ce film, il nous fait part de son expérience personnelle face à cette étape de vie souvent bouleversante et complexe à appréhender. Dans cet épisode, nous explorons les symptômes de l'andropause et la manière dont ils remettent en question les notions de performance et de virilité. Rémi nous éclaire sur la façon dont cette transition peut bousculer les idées préconçues sur l'identité masculine et comment elle incite à repenser la sexualité, l'intimité et le rapport au corps. Et plutôt que de le voir comme une fatalité, il souligne l'opportunité qu'elle offre de redéfinir sa masculinité, d'accepter ses vulnérabilités et de transformer cette période en une occasion d'introspection. et de réinvention. Alors un épisode pour explorer un sujet rarement abordé et remettre en question les stéréotypes liés à la virilité et envisager la masculinité sous un prisme plus ouvert, vulnérable et bienveillant. Bonne écoute. Salut Rémi.

  • Speaker #0

    Bonjour Loïc.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Domao. Merci. Comment te sens-tu ? Quelle est ta météo du jour, du moment ?

  • Speaker #0

    La météo est bonne, bien reposée, excité de commencer cette interview. Je suis en même temps bouchulé parce que je suis depuis peu à la retraite. Et en même temps à la retraite, je suis très occupé et j'ai pas mal de projets. Je continue à travailler. cumuler l'emploi à retraite, mais tu vois qu'on se dira, la retraite, c'est cool, on est bousculé.

  • Speaker #1

    Plein de choses. D'accord, merci. Moi, je me sens un peu fatigué, la nuit était courte, mais plutôt on le voit. Je suis content d'avoir fait ta connaissance, d'une certaine façon. Je trouve que ce dont on va parler est une belle thématique. Bienvenue dans cette émission. Comment tu te présentes, toi, Rémi ? Qu'est-ce que tu aimes dire de toi ?

  • Speaker #0

    Alors, je commence souvent par dire, parce que j'ai un petit accent, je suis franco-américain. Je vis en France, marié avec quatre enfants. Je suis réalisateur. J'avais du mal à dire, mais je suis réalisateur de documentaires et de fictions depuis maintenant une trentaine, un peu plus de trente ans. Beaucoup pour la télévision française, mais beaucoup de choses en international. Et voilà, comme je me présente.

  • Speaker #1

    Tu avais du mal à dire que tu étais réalisateur avant ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai du mal à le dire. Ça accroche un peu, auteur et réalisateur. Oui, je n'assumais pas. Je me suis dit, oui, je fais ça, c'est un peu prétentieux. C'est cette carrière, ce travail, ça peut être prétentieux, je travaille pour la télé, je ne sais pas, j'ai du mal à dire. Ça se passe toujours.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Et documentaire, il en est question, puisque tu as réalisé un documentaire qui s'appelle L'Andropause, la grande débandade On peut le dire déjà tout de suite, qui est encore disponible sur France TV en replay. L'Andropause, c'est quoi l'Andropause, Rémi ?

  • Speaker #0

    c'est une vaste question parce que c'est un peu un mot je dirais un mot valise parce que moi j'ai découvert l'endropose je ne sais pas si je commence par ça mais moi j'ai eu des comment on appelle ça, des bouffées de chaleur et ma femme comme elle est en pleine ménopause avec ses bouffées de chaleur à elle, donc la nuit chacun à son tour on rejetait la couette parce qu'on avait trop chaud même en hiver et donc à un moment donné je me suis dit mais pourquoi j'ai les mêmes seins symptômes que ma femme qui est à la menopause, mais qu'est-ce que j'ai moi ? Qu'est-ce qu'il fait ? Et donc, je suis allé comme tout un chacun, taper sur Google, j'ai googlisé le mot, pas le mot andropause, mais j'ai des symptômes comme bouffée de chaleur masculine. Et là, est apparu immédiatement le mot andropause et des chats, des choses là-dessus avec plein de symptômes. Et d'autres symptômes que j'avais, baisse de libido, problème d'érection. Mes érections étaient parfois molles ou inexistantes. Et ça, ça m'a chagriné parce que je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je n'ai jamais eu de problème du tout. Et je suis plutôt en bonne santé. Donc, oui, c'est... Et puis, il y a d'autres choses. Dépression, en tout cas, mélancolie, dépression, prise de poids. rétrécissement du sexe, des seins, et prise de seins, il y a plein de termes comme ça, et bon, ça peut aussi décrire d'autres problèmes, donc des problèmes plus graves, comme le problème de circulation, donc voilà, ça m'a un peu paniqué, et j'ai découvert ce mot, andropause.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'équivalent de la ménopause féminine ou pas spécifiquement ?

  • Speaker #0

    On partage des symptômes comme la ménopause, mais la ménopause, c'est l'arrêt des règles et l'arrêt de la possibilité de procréer, d'avoir un enfant, en tout cas d'avoir un enfant pour une femme. L'homme, non. L'homme, rien ne s'arrête brutalement. On a une baisse de tessestérone dans le sang à partir de... de 30 ans, de façon progressive, alors sur certains c'est plus rapide, mais beaucoup de symptômes sont effectivement dus à ça. Par contre, on peut procréer, même sans érection, on peut faire des bébés. Tant qu'on peut buire, tant que le sperme peut sortir, on peut jusqu'à sa mort avoir des enfants. Après, je ne sais pas la qualité du sperme, mais je sais qu'on peut avoir des enfants d'après, encore une fois, d'après ce que j'ai appris, moi, dans mon parcours, quand j'ai découvert le mouvement de repos, j'ai commencé à me dire, tiens, Est-ce que ce ne serait pas un sujet de documentaire d'apprendre ce que c'est que ce phénomène ? Et c'est là où j'ai eu l'idée de me lancer sur une enquête très personnelle. Parce que comme je me mets en scène et je montre comment je vis l'Andropause moi, et je vais à la rencontre d'autres hommes qui vivent l'Andropause, où ils savent, est-ce qu'il y a des hommes qui savent ce que c'est ? Et c'est vrai que la majorité des hommes que j'ai commencé au début à questionner, on ne savait pas. personne ne savait, ils avaient vaguement entendu le mot alors que moi j'avais jamais entendu ce mot, alors je sais pas si toi tu le connaissais ce mot,

  • Speaker #1

    vous le connaissez ? Moi je l'ai connu je crois suite au livre de Anne-Cécile Leblanc je crois qu'il y avait un Michelet pardon et donc du coup c'est vrai que c'est une thématique depuis longtemps que j'avais envie de d'explorer. Donc, ton documentaire est venu à point. Et à quel âge pour toi ça s'est déclaré, du coup ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est autour de 57-58 ans. Je pense que j'avais déjà débouffé de chaleur, mais le baisse de libido et les problèmes d'érection sont arrivés. J'étais sur un projet très stressant et je pense que tout a été lié à ce moment-là. et je sais que les bouffées de chaleur je les avais déjà depuis quelques années mais j'ai jamais fait le lien avec les bouffées de chaleur de ma femme que j'ai fait plus tard j'ai fait au moment où j'ai vraiment commencé à réfléchir au film j'ai dit mais tes bouffées de chaleur comme les miennes comment ça fonctionne et tout ça et donc c'est là où on a commencé à en rire parce que c'était tellement drôle tous les deux avoir les mêmes symptômes et Parce qu'elle avait une baisse des libido aussi, ce qui est toujours inhérent à la ménopause. Les femmes ont moins envie de faire l'amour. Évidemment, certains hommes, en tout cas moi je fais partie des hommes qui ont très envie de faire l'amour, jusqu'à mes problèmes. Mais même après mes problèmes, on a essayé de trouver d'autres moyens de comment tu vas faire l'amour et qu'est-ce qui était important dans l'amour. Est-ce que c'était la pénétration, la performance, ou est-ce que c'était le moment tendre ? partager entre nous. Et on a décidé que c'était effectivement le moment de tendresse qui était vraiment important et qui pouvait amener sur autre chose. Il n'y a pas amené sur de faire l'amour, mais c'était un peu différent. Mais on en parlait. C'était important. C'était la communication entre nous. C'est de continuer, même si j'ai des problèmes. ou un homme a des problèmes, s'il est en couple avec un homme ou une femme, c'est d'en parler, c'est de ne pas le cacher.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est définitif, c'est l'endropose ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave, mais comme ça atteint les hommes, tu m'as cité le titre d'un livre, Je bande donc je suis mais ce terme, je l'avais entendu bien avant, c'est quand même très indicateur de quelque chose. Ça veut dire que si tu dis je bande, donc je suis ça veut dire que tu es une érection, tu es cette érection. Une érection, c'est aussi autant psychologique que physiologique. C'est le sang qui va rentrer dans les corps spongieux de la verge et la verge, il va aller en érection. Mais on ne contrôle pas tout ça. C'est-à-dire, on sait depuis le nuit des temps qu'on ne contrôle pas cette érection, toujours. elle peut venir quand on est jeune elle vient et on est embarrassé parce qu'on est excité par une jeune fille ou une jeune dame et où à l'âge adulte elle vient ou elle vient pas comme dit un des personnages dans le film dans mon film Valentin il dit à l'arrivée de la landre pause on est rigide mais on n'est pas rigide là où il faudrait être on est rigide sans tousser dans ses membres, dans son dos, mais on n'est pas rigide dans son sexe quand on le veut. Donc on ne le contrôle pas. Et ça nous ramène aussi, on en parlera, à la performance. Les hommes, on est encore, avec le porno et tout ça, on est quand même très sûr de la performance masculine, de performer, ce qui veut dire pénétrer, pénétrer, et voilà. La pénétration, c'est que la sexualité se résume quasiment à ça. En face, si je puis aller là-dessus, c'est que j'ai parlé avec des femmes qui m'ont dit, mais un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Ça pose un vrai problème. Ça pose un vrai problème. Mais tu citais tout à l'heure Anne-Cécile Michelet. Moi, je l'ai rencontrée pendant ma recherche autour du sujet. Elle était en train d'écrire son livre. et c'est Mathieu Thaumé qui nous a mis en contact que tu as interviewé et avec Anne-Cécile on a beaucoup échangé parce que son livre tout ce que vous devez savoir sur l'endropose sans jamais oser demander et un super bon livre sur le sujet très complet et on a beaucoup discuté autour de ça et aussi je pense avec elle aussi, le fait qu'un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas et c'est faux je pense On est tous là-dessus.

  • Speaker #1

    Il y a à déconstruire de partout. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et comment on peut savoir qui a les voies si on a l'impression qu'on constate ces symptômes ?

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, tu m'as demandé est-ce que c'est définitif. Non. Contrairement à la femme, ce n'est pas définitif parce qu'on a effectivement un... des solutions et il faut aller voir donc son médecin traitant d'abord et après le médecin traitant vous enverrez, on verra vers un neurologue. un neurologue, andrologue. Et l'neurologue, andrologue, c'est souvent la même personne qui sont le pendant gynécologique des hommes. C'est qu'on est, l'neurologue, c'est un gynécologue pour les hommes qui connaît par cœur le système sexuel masculin, pareil, mais sexuel masculin, ce que je connaissais très peu, moi, sur ma prostate, le lien entre la prostate, ce que la prostate produit comme hormones. lié à mes testicules et tout ça, je connaissais très peu comment fonctionnait vraiment la verge exactement alors que maintenant j'ai plus de 60 ans, tu te dis, je devrais être au courant et je n'étais pas. Donc, on va avoir un neurologue-andrologue et lui, il va vérifier déjà si on n'a pas le prémice du cancer de la prostate et vérifier que la verge est en bon état et que ça peut être un problème circulatoire. et donc ça, il y a des différents médicaments, je suppose, pour ça, ou c'est un problème circulatoire, ça peut être un problème veineux plus grave. Donc, c'est bien d'aller consulter et voir dans quel état est sa prostate et son appareil génital. Et ça, même à l'âge de… Moi, je trouve que ça aurait été super d'amener des adolescents, voir ce médecin, ces médecins-là, ces spécialistes, pour comprendre, juste qu'ils expliquent comment ça marche. Et puis… dire oui, ton sexe a une taille normale, ne vous inquiétez pas, parce que les hommes souffrent beaucoup de la taille de leur sexe. Moi, j'ai un petit sexe, je le dis honnêtement. Heureusement, je dis très bien à ma femme parce qu'elle ne veut pas un gros sexe. Et souvent, les femmes n'aiment pas les gros sexes de toute façon, parce que ça fait mal. Mais beaucoup d'hommes sont traumatisés par la taille de leur sexe. Moi, je ne suis pas traumatisé, mais j'ai... Je n'aimais pas trop me mettre à poil devant les hommes à une époque. Je ne voulais pas trop qu'ils voient que j'avais apparemment un sexe de taille tout à fait normale. Mais ça traumatise, d'autant plus quand elle ne fonctionne pas. On se pose beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Ouais, on en revient aux comparaisons, toujours ça... Je pense qu'on est beaucoup d'hommes à être passés par là, à se questionner sur la taille de notre pénis, à se demander est-ce qu'il est suffisamment grand, est-ce qu'il est suffisamment performant ? Et juste, on va en virer petit à petit vers tout ça. Il y a des traitements hormonaux, c'est ça ? Pour un peu venir aider sur les bouffées ou sur des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Pas pour les bouffées. Pour les bouffées de chaleur, il y a un médicament qui va être mis sur le marché pour les femmes. Et c'est le premier médicament qui va traiter directement les bouffées de chaleur. Donc imagine... On donne des hormones aux femmes depuis des décennies, et là on vient juste de trouver quelque chose qui va s'adresser directement au fait de chaleur féminin. Les hommes, je pense que ça n'est même pas, si celui-là on peut l'utiliser, mais bon, déjà il faut qu'un homme souffre de ça, donc certains hommes souffrent de ça, pas d'autres. Et les autres traitements sont Brial-Viagra. Il y a différentes formes de virgras ou cialis, qui est aussi une autre molécule qu'on donne aux hommes pour retrouver un peu de tonus dans leur érection. Ensuite, il y a de faire un traitement à base de l'hormone testostérone. Donc, on peut en donner en piqûre, en gel, aux hommes. Mais ça, il faut voir son médecin parce qu'il y a encore une polémique entre eux. Est-ce qu'on peut le donner à tout le monde ou est-ce qu'il faut vérifier vraiment si on a une probabilité d'avoir le cancer des prostates ? Est-ce que ça l'aggrave ou pas ? Mais ça, je vous laisse les médecins en parler, je ne suis pas spécialiste. Mais ça peut marcher. Moi, je ne l'ai pas fait en fait. J'ai décidé bizarrement entre deux prises de sang. Mon niveau de testostérone a complètement évolué et redevenu à la normale. Donc, je n'en ai pas pris. Et après, pour avoir des érections, il y a aussi des piqûres dans la verge qui vont faire que le sang arrive, qui ne font pas mal du tout, d'après ce qu'on m'a expliqué. Et l'autre chose, c'est une pompe. Il y a une petite pompe qu'on met sur la verge et on va pomper pour faire venir le sang. Et après, on a un anneau pour bloquer le sang dans la verge. Voilà toutes les choses que je sais, mais il y en a peut-être d'autres.

  • Speaker #1

    Du coup, toi, tu n'as rien testé ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis un sialiste. Moi, je ne suis plus du sialiste, qui est une forme de... de Viagra, mais bon, moins qu'en prendre plus à long terme. Et ça a marché. En fait, mon médecin me l'a donné en traitant d'abord en disant, prends ça. Parce que ça va aller mieux. Si tu prends ça, tu vas retrouver une forme d'érection et ça va te donner confiance. Donc, tu n'auras plus peur de ne pas en avoir. Donc, j'en ai pris. En fait, ça se vend par 4. C'est très cher et ça se vend par 4. C'est assez drôle. Même le Viagra, c'est 4 ou 6 quand on l'achète en pharmacie, comme je l'ai fait dans le film. mais et ça m'a c'est problématique de prendre quelque chose de dire alors chérie dans une demi-heure il faut qu'on fasse l'amour je prends une main pilule avant et tout ça donc ça peut désamorcer un peu le truc ça peut rendre le truc un peu moins romantique à ce niveau là donc moi je le prenais je l'ai pris ça a à peu près marché c'est quand même une molécule qui marche mais c'est vrai que c'est flippant quand on voit tous les effets secondaires euh Moi, je suis un pipo chondriaque, donc ça m'a un peu fait flipper. Mais moi, j'ai retrouvé après quelques temps des érections, ça va. Ce n'est pas incroyable, il ne dure pas très longtemps, mais comme mon niveau de testostérone est remonté, ça va à peu près. Et ma libido, elle est fluctuante. C'est un truc qu'on ne dit jamais. Ce que j'ai dans mes léctes. c'est de savoir qu'un homme aussi a un cycle hormonal mensuel, comme une femme, parce que son corps produit des estéroides. Donc il a des débat, et à un moment il est un peu plus émotif que d'autres. Il l'avoue, les hommes en général ne l'avouent pas. Ils disent que oui, ma femme elle est anastéra, nia-nia, elle est hystérique, etc. En fait les hommes ont des débats similaires. Et ça se pense qu'il faut que ce soit dit. et qu'on accepte, qu'on peut être aussi émotif que n'importe qui. J'ai dit femme, c'est quand même con de dire ça. Comme n'importe quel autre être humain, on peut avoir des hauts et des bas, moi je pleure. Moi, je n'ai aucun problème à pleurer. Mes filles et ma femme, elles adorent se moquer de moi quand je pleure devant un film où je pleure. J'ai une bouffée d'émotions. Moi, je dis, allez vous faire voir, moi je pleure. Moi, j'aime bien et ça fait du bien de pleurer.

  • Speaker #1

    et c'est très mal vu dans le professionnel ouais et ça va faire l'objet d'un épisode prochainement, je vais inviter des hommes on va parler de cycles masculins et c'est toujours rigolo quand j'en parle à des femmes les femmes me disent ah je le savais je le dis à chaque fois à mon mec c'est rigolo bravo, félicite bonjour

  • Speaker #0

    C'est vraiment important. Super. Merci. Et d'utilité publique.

  • Speaker #1

    Merci. Et du coup, quand tu as voulu faire ce documentaire sur cette thématique dont on ne parle pas, tu vois, j'en parlais l'autre jour avec ma cousine, justement, elle a dit, quoi, l'ordre pose ? C'est quoi ? Elle n'a jamais entendu, tu vois. Comment ça a été accueilli, ta proposition, en fait, cette idée ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça a été... Ça a été super bien accueilli, en fait, parce que d'abord, j'ai choisi une productrice femme avec qui je voulais travailler depuis longtemps et elle a adoré l'idée. Et Song, femme, je lui rends honneur. Et elle travaille aussi dans une production qui fait pas mal de podcasts avec Ovidi sur la sexualité masculine et tout ça, avec Tancred Ramonet, qui est aussi un des producteurs. Et donc, ils étaient super, ils trouvaient ça super de traiter ce sujet. Et après, on est allé voir France 2, avec qui j'avais travaillé juste avant avec eux, sur un autre projet qui n'avait rien à voir, mais qui était sur le viol dans le sport à haut niveau. Et donc, ils ont été super réceptifs, en fait. Ils ont dit, ah, mais on n'a jamais fait ça. On fait beaucoup de ménopause, mais on n'a jamais fait un film sur l'endropause. Et allons-y, allons-y. Et super content, parce qu'ils allaient apprendre des choses. celui qui s'est occupé du film il m'a dit ah ben c'est super je vais apprendre des choses il a appris qu'il avait une prostate déjà c'était pas mal c'est pas mal à 50 ans il a appris qu'il avait une prostate comment ça fonctionnait il est allé se faire ausculter il était très content de ça on a beaucoup ri c'est vrai que ça nous fait rire mais non non ils étaient super ils ont été très accompagnants sur tout le... Après, la barre était assez haute parce que je voulais absolument, si moi je me mettais en scène, je voulais que mes témoins parlent à visage découvert. Et dans ce processus qu'on voit dans le film, c'est un vrai processus, c'est des paroles qu'on entend au téléphone, c'est des vraies paroles d'hommes que j'ai pré-interviewées. Et il y a une vingtaine de personnes que j'ai eues au téléphone, partout en France, qui ont refusé de témoigner à visage découvert. Je ne voulais pas en parler. Mais ils savaient ce que c'était. Ils étaient au courant de l'andropause, ils avaient vécu des symptômes, et ils ont dit... jamais de la vie, on va se moquer de nous, on travaille encore, qu'est-ce qu'ils vont penser de nous, au lieu de se dire, ok, je prends le risque, parce que c'est important, c'est important de faire passer ce message, je ne leur jette pas la pierre, je comprends, je ne pense pas, on n'est pas tous égaux face à ça, face à cette pudibonderie qui entoure la sexualité masculine ou fesquine,

  • Speaker #1

    euh...

  • Speaker #0

    Mais bon, je cherchais des témoins à visage découvert et ma grande chance a été de tomber sur le livre de Jean-Philippe de Tonac que tu as interviewé, Éloge de la vulnérabilité des hommes Voilà, Éloge de la vulnérabilité des hommes La vulnérabilité. La vulnérabilité, je dis vulnérabilité, excuse-moi. Et ce livre… qui m'a beaucoup ouvert des portes parce que j'ai rencontré grâce à lui plusieurs personnages qui sont dans le livre et qui ont eux accepté de témoigner à Visage Découvert. Et après, j'en ai eu d'autres. J'ai un copain qui a accepté et d'autres personnes que j'ai trouvées. On a fait un appel sur Internet, sur Facebook, il y en a eu une seule personne. Et bon,

  • Speaker #1

    c'est Valentin.

  • Speaker #0

    C'est Valentin qui est dans le film et qui est formidable et touchant et voilà. Donc c'est... Non, non, je remercie Jean-Philippe pour son livre et d'avoir mis les contacts de ses personnages à la fin du livre. Et d'autres, je remercie tous les témoins. De toute façon, ils ont été formidables et c'est mes héros. Et je les remercie encore aujourd'hui. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est sur de la vulnérabilité toujours. On est toujours sur cette thématique. Et ouais, qu'est-ce que ça vient de toucher, en fait, l'Andropause ? Tu l'as déjà abordé. à travers tout ce qui est dit depuis tout à l'heure, mais ça vient toucher la vérité de l'homme, notamment par l'abordaison. Et oui, c'est...

  • Speaker #0

    Mais c'est la double peine. Moi, j'appelle ça la double peine, parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement, et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. et même moi je dis t'as même la retraite qui tombe dessus et la retraite c'est quand même c'est pour beaucoup d'hommes on est désocialisé on ne sert plus la société et en plus on ne peut plus même plus bander avoir une vie une sexualité à peu près sympa épanouie après un certain âge ce qui est faux encore une fois c'est faux mais ça on en soulèvera c'est complètement faux on est encore On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire et ce n'est pas parce qu'on est à la retraite qu'on est... C'est un peu la même punition que les femmes sentent quand elles sont ménopausées. Elles ne servent plus la société. Elles ne peuvent plus procréer, donc elles ne peuvent plus faire d'enfants, elles ne servent plus à rien. Et pendant très longtemps, je pense que ça a été un vrai problématique. Ce qui l'est plus actuellement. Je pense qu'elles ont compris qu'elles servent beaucoup la société à plein de... de pleine façon. Je ne sais plus si c'est dans le documentaire où il y a quelqu'un qui dit je ne branle plus, je ne vais pas le créer sur les toits. Il y a vraiment cette peur de ne plus être utile à la société.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr, c'est vrai. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, exerculés, et voilà, et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai. Ce que moi, ça m'a apporté de faire ce film, c'est de lire. Je lisais tout ce que je trouvais sur la masculinité. Il y a le mythe de la virilité d'Olivia Gazalet. On ne naît pas homme. Daisy Le Turner, qui est formidable, prit sur le dicton, ce que disait Simone de Beauvoir, c'est qu'on ne naît pas femme. Eh bien oui, on n'est pas homme non plus. Culturellement, on est formé à être des hommes, oui. On est avec un pénis, ça c'est sûr, mais culturellement, on nous apprend à être un certain type de petit homme qui doit abander, qui doit être fort, qui doit pas pleurer et doit taper quand on est agressé, on doit se défendre et ça, on est loin d'en être sorti de ça. Très loin. Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un des témoins à un moment qui dit un... qui s'est questionné, il s'est dit, mince, je ne suis pas assez homme. Qu'est-ce que tu as à ressentir à écouter ces témoignages d'hommes lors de cette aventure de ce documentaire ?

  • Speaker #1

    Que ce n'était pas, ils étaient encore, malgré les hommes, la plupart des hommes avec qui j'ai, qui ont témoigné, ils ont, c'est paradoxal, parce qu'ils ont tous fait un peu de travail sur eux-mêmes, donc ça leur permettait de témoigner à visage découvert parce qu'ils n'avaient pas honte de leur situation, mais tu sentais quand même qu'ils étaient encore préoccupés par le fait d'avoir des problèmes d'érection, ce qui leur posait des problèmes pour avoir des relations sexuelles comme avant, grosso modo comme avant leurs symptômes. Et ouais, ça veut dire que même si tu fais un travail sur toi-même, tu n'es pas encore totalement guéri. Moi-même, quand je pose la question à ma femme, ça va, c'est assez dur. Tu sens quelque chose, tu te poses quand même la question. Alors, elle dit, oh, ça va, ça va, t'inquiète. Tu as beaucoup d'humour et tu n'es pas un bavax non plus. Tu te dis, ah ouais, tu n'es pas sympa. Mais bon, tu te bandes différemment qu'avant. Donc, c'est drôle. Les hommes sont quand même encore touchés par ça. Ils sont touchés par ça. Ils aiment même... je connais quelqu'un qui m'a dit à 70 ans, j'arrête de faire l'amour. J'ai dit, mais pourquoi ? Il m'a dit, parce que je ne veux pas être confronté à ces problèmes d'érection, j'arrête de faire l'amour. Alors que j'ai dit, mais tu n'as pas réfléchi et ta campagne, peut-être que tu fasses l'amour encore et puis il y a d'autres moyens de faire l'amour. Donc, tu es centré sur toi et pas sur ta femme, apparemment. Non, non, non, ça pose vraiment un questionnement. Un truc qui me vient à l'esprit, c'est que ça pose aussi un questionnement à un moment fondamental dans notre vie. C'est qu'on est en plein me too, en plein remise en question de tous ces masculinités, la violence masculine envers les femmes, envers d'autres hommes aussi. Mais je trouve que c'est un moment vachement intéressant, passionnant, flippant pour beaucoup d'hommes, mais bon, parce que je ne suis pas dans le circuit d'aller draguer et tout ça. Donc... ça me pose moins de problèmes, mais je pense que c'est un moment fascinant. C'est vraiment...

  • Speaker #0

    Je partage pleinement, même si à l'heure où on se parle, il y a quand même des événements qui sont... En tout cas, qui personnellement m'amènent pas mal de dégoût. Mais... Voilà, ça provoque des choses désagréables, mais c'est aussi une opportunité. Moi, je le vois comme une opportunité, justement, de... de mettre en lumière tout ça et ce qu'on est en train de faire là. Et ils participent, je crois. Tout à fait. Et la question du désir, toi, comment le désir, tu en ressens encore du désir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est beaucoup plus... Je veux dire, c'est un grand... Ce n'est pas revenu comme avant, et ça, c'est plutôt reposant. Parce que je trouve que d'avoir ce désir qui t'arrode, tu vois quelqu'un qui t'attire dans la rue, tu es... Ça se met en route. Tu te dis, attends, attends, c'est bon. Calmons-nous, calmons-nous. Moi, j'ai pu le... J'ai... J'ai moins ça, ce désir-là, mais le désir pour ma femme est toujours là. Elle est moins, comme je disais avant, ma libido est plus reposante. Elle n'est pas toujours... C'est plus reposant, donc c'est plus reposant pour elle aussi. Je suis moins en train de dire, mais il faudrait qu'on fasse l'amour, n'oublions pas, qu'on fasse l'amour. Mais donc, mon désir est là. il est plus fluctuant on va dire, mais il y a toujours un désir il revient, il est toujours là et de toute façon même si on prend du Viagra, si t'as pas de désir ça marche pas, sans désir le Viagra marche si on a du désir donc ça, ça me l'a dit, la sexologue me l'a dit, le médecin me l'a dit, si on a pas de désir même si tu prends une petite pilule bleue ça marche pas sans du désir, et ça oui mon désir est moindre mais il est toujours là

  • Speaker #0

    Tu l'as évoqué déjà. Du coup, ça vient questionner notre sexualité, notre rapport à notre sexualité, nous hommes. En tout cas, j'entends le fait de ne pas avoir d'érection. Moins d'érection et peut-être moins dure. C'est une opportunité d'inventer l'amour. Comment toi, à travers ton expérience ou les témoignages ? Là,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu peux nous éclairer un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    De réinventer, déjà de se dire, de se tourner peut-être plus en termes d'amour, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi d'être un homme face à son compagnon ou sa campagne ? Qu'est-ce que ça, en disant qu'on n'est plus là pour performer et pour grimper au rideau à chaque... en tout cas on ne peut plus performer, pénétrer comme on faisait avant, est-ce qu'il ne faut pas se tourner vers d'autres façons de faire l'amour ? Dans le film, on évoque, juste en passant, parce que je trouvais que c'était un chapitre énorme, toutes les différentes possibilités, si on peut déjà aller voir une sexologue comme Nathalie Giraud qui est dans le film, qui est très bien et qui va apprendre aux hommes à faire l'amour, en tout cas, leur indiquer différentes choses à faire, faire des stages. L'homme, ça c'est... Il y a un truc que je réfléchis, qui n'est pas dans le film, mais j'ai beaucoup lu sur la pénétration, c'est la pénétration anale. Donc, c'est de dire que les hétéros, ils n'aiment pas beaucoup ça, et très peu, mais en même temps, pourquoi pas ? C'est-à-dire, pourquoi pas être la personne pénétrée ? En tout cas,

  • Speaker #0

    ils ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Voilà, ils ne le disent pas. Tu as raison, tu as raison. mais il y avait deux livres que j'ai adoré c'était L'homme pénétré qui est une BD là-dessus et un autre ça s'appelle Au-delà de la pénétration de Martin Page Olivier Pys c'est l'autre qui a fait le premier qui s'appelle L'homme pénétré mais tu te dis oui effectivement on n'y pense pas nous déjà qu'une femme nous pénètre avec un doigt un goût de michet ou quoi il paraît que c'est très plaisant Moi, je ne l'ai pas vécu, donc je sais qu'on m'a dit que c'était super plaisant. Ça, c'est un peu extrême, mais c'est juste de savoir qu'est-ce qu'il y a dans l'amour ? Moi, je me suis posé la question. Ce que j'aime dans l'amour, c'est la tendresse, c'est toucher de la peau, c'est de masser, c'est de revenir. Donc ça, on va dire que c'est le slow sex ou le tantra. C'est de dire qu'il y a d'autres choses que… L'acte sexuel d'arriver à la jouissance tout de suite, c'est de prendre son temps et de pouvoir palper, toucher et de discuter, de savoir ce que veut la personne, son partenaire sexuel. C'est vrai que parfois on est juste dans son propre plaisir et le fait de ne pas pouvoir. bander, ça ne veut pas dire que tu ne peux pas jouir et avoir du plaisir pour un homme. Il faut vraiment enlever ça. C'est juste que tu n'auras pas un sexe dur. Mais il y a plein de techniques. Il faut aller voir les livres. Justement, le livre de Anne-Cécile va très loin là-dedans. Elle va très loin. Et puis après, il y a même plein d'autres livres sur le slow sex. Et même, comment ça s'appelle ? Marie-Hélène Zell qui a écrit... Sex and the 60 en jouant sur le truc Sex and the City, c'est tout un livre sur la sexualité au-delà de 60 ans jusqu'à 90 ans, 100 ans avec plein de témoignages vachement intéressants pour moi c'était ça, c'est de tourner et de vraiment avoir la conversation avec ma femme en me disant qu'est-ce qui te fait plaisir qu'est-ce que tu as envie quand est-ce que tu es disponible pour faire l'amour parce que ça aussi c'est c'est ça Si tu as une baisse de libido de deux côtés, ça veut dire que ta femme, peut-être pas autonome, n'a peut-être pas envie de faire l'amour autant qu'avant. Et puis après, pour les femmes, c'est la sèche vaginale qui va arriver. Ça veut dire que la pénétration va être peut-être douloureuse. Donc, il faut faire appel à ça. Et il faut surtout, dans mon esprit, c'est discuter, communiquer, et surtout pas victimiser l'autre. Je veux dire l'autre, l'agresser en disant Ouais, écoutez-toi. tu n'es pas assez sexy, tu n'es pas assez ceci, tu n'es pas assez cela. Je veux dire, dans l'agresser une femme ou une femme qui agresse son mec en disant, ouais, tu ne me désires pas, tu ne bandes pas, tu ne me désires plus, est-ce que tu me trompes ? Toutes les femmes accusent leurs hommes. Après, Nathalie Giraud, la sexologue, elle a déjà entendu des femmes qui accusaient leurs hommes de les tromper parce qu'ils ne bandaient pas. C'est juste parce que physiologiquement, ils n'arrivent plus. Et donc, c'est complètement, toutes ces choses-là, je trouve, il faut créer le désir. Il faut arriver à créer le désir. Et ce moment-là, effectivement, et ce désir-là, effectivement, c'est par des surprises, par des choses. Aller trouver, aller faire un week-end entre amoureux, c'est aussi se redonner envie. Et je sais que dès que j'amène ma femme ailleurs, une surprise, l'amener ailleurs quelque part, dans un hôtel sympa, à la campagne, ça va aussi aider à nous donner envie.

  • Speaker #0

    déjà merci pour ces partages on va dire ces conseils aussi pour venir aborder la sexualité différemment et je trouve ça une belle opportunité aussi de, même si c'est désagréable pour certains hommes de venir repenser les choses il faudrait, mais bon pour moi on n'aurait même pas en passer par là non mais sûr et t'as pas parlé aussi, on pourrait parler aussi de sexualité énergétique parce qu'il y a aussi ça non mais sûr,

  • Speaker #1

    parfait, oui oui oui hum Mais je connais moins, je ne veux pas me lancer sur des choses que j'ai connues moins. Je connais moins et je laisserai des gens qui s'y connaissent, de s'y mettre. Moi, je n'ai pas beaucoup prolongé en dehors de mes lectures. Je ne suis pas allé à des stages de tantra et tout ça. Même si ça m'intéresse, peut-être que je le ferai. Mais dans le cadre du projet, je n'ai pas été là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment c'est, on a parlé des femmes, comment c'est... Comment le documentaire et cette thématique, elle est accueillie par les femmes ?

  • Speaker #1

    Elle est beaucoup moins accueillie par les femmes que par les hommes. En tout cas, les hommes sont dans une espèce de déni. Quand ils ont diffusé en mai, ils ont pu nous rendre les chiffres en disant que 80% des plus de 300 000 personnes qui l'ont vu à l'antenne, étaient des femmes. Et que les hommes, il y a 20% d'hommes qui ont déconnecté au bout d'un quart d'heure. Ils n'avaient pas envie de voir ça, d'entendre ça, alors que le ton est quand même plutôt joyeux, plutôt bienveillant. On n'attaque rien, ils n'ont pas de moqueries, mais on est quand même dans la bienveillance et dans l'humour pour raconter cette enquête. Mais les femmes le reçoivent très bien. Je reçois beaucoup de messages de femmes en disant Enfin, c'est super ! Je vais le montrer à mon compagnon. Je vois mon mari. Je vais le forcer à regarder. Enfin, j'ai des réponses. Et j'ai quand même eu quelques hommes qui m'ont dit que c'était courageux et qu'ils appréciaient que ça existe. Il y en a même un qui m'a écrit Et en plus, tu as un beau cul !

  • Speaker #0

    ce qui est dingue ce que tu dis dans le documentaire c'est quand même que ça touche un tiers des hommes qui ont plus de 50 ans et un homme sur deux à partir de 70 ans C'est pas rien, quoi.

  • Speaker #1

    C'est énorme, c'est énorme. C'est quasiment nous tous, oui. Nous tous, mais... Anne-Cécile disait que c'était un cadeau qu'on fait aux hommes, et je dis oui, c'est un espèce de cadeau, mais il faut bien un cadeau, ça se reçoit, donc il faut que les hommes acceptent, c'est un cadeau, et qu'on puisse trouver des parades ou une façon d'autre. Pour moi, c'est une vraie façon d'autre de voir la vie, de dire qu'on n'est plus là, on n'est pas... Il faut remettre en question, on n'est pas là pour dominer les femmes, on n'est pas là pour les pénétrer par tous les trous possibles, pour performer, on est là juste pour être à l'égalité, et être à l'écoute, et écouter nos émotions, et par exemple, quand toi tu demandes quelle est la météo du jour, pour moi c'est ça, c'est qu'on se retrouve quoi aujourd'hui, et qu'est-ce qu'on a envie de faire, et qu'est-ce qu'on a envie de partager, le film est beaucoup pour moi sur la communication, entre hommes et femmes, mais de communiquer, d'arrêter. Il y avait un personnage qui n'est pas dans le film qui a créé un site sur la sexualité assez débridée et elle disait communiquer pour mieux niquer. Il y a 70 ans qu'il dit ça. Je trouve ça génial. Oui. Il ne faut pas réduire l'endropose qu'à la sexualité. C'est autre chose. Je pense que c'est une phase de la vie, comme pour la vie des femmes, et ça nous met sur une espèce de... potentiellement sur une pied d'égalité avec les femmes. Et je trouve que c'est de se remettre en question, de se poser des questions, et peut-être être plus à l'écoute de ce qu'elles vivent avec la ménopause, parce que pour certaines, c'est très pénible. Et déjà, il y avait les règles douloureuses. Moi, j'ai trois filles, je suis père de trois filles, et je peux te dire qu'il n'y en a pas une qui n'a pas des règles douloureuses. Et... Quand on sait ça et on voit ça et qu'à peine maintenant c'est reconnu comme étant une maladie au niveau du travail, on peut rentrer à la maison et prendre un jour de repos, c'est quand même dément quand on soit là parce que, je ne sais pas, si tu es en couple, si tu es hétéro en couple avec une femme, même si tu es lesbienne et en couple avec des femmes, tu sais très bien, tu vois très bien ce que ça représente comme difficulté. Et nous, on ne prend pas ça en compte, on ne regarde pas ça. Et pareil pour la ménopause, qui peut être très douloureuse, qui peut vraiment infecter une femme, on ne prend pas ça, c'est en cause. On n'est pas assez au fait de ça. Et peut-être beaucoup d'hommes n'ont pas envie d'être au fait de ça, ni de leur andropause à eux.

  • Speaker #0

    Oui, il y a toute une éducation à faire, il y a toutes des choses à mettre en lumière. Ce que tu évoques aussi, ça me fait... Pensez à la contraception masculine qui viendra aussi, j'espère, dans ce podcast. Il y a des moments qui t'ont touché, toi, dans ce documentaire, des choses qui... Moi,

  • Speaker #1

    ce qui m'a touché, c'est que ce qui me plaît énormément, c'est que tous ces hommes que j'ai interviewés, ils avaient comme encore le désir, l'envie de faire l'amour, envie de partager avec leur compagne ou compagnon quelque chose de... de positif. Malgré tout, ils avaient envie de continuer, donc trouver des solutions et qu'ils arrivaient à en parler. Et ça m'a beaucoup touché et de savoir, par exemple, Marie de Henzel m'a beaucoup de... Bon, c'est pas dans le film parce que ça ne servait pas à nos propos, mais elle avait beaucoup, beaucoup de contacts de personnes qui avaient même jusqu'à 90 ans et plus envie de faire de l'amour, envie de envisager ça. Et la sexologue Nathalie Giraud, elle me dit même, il y a un monsieur qui est venu la voir, il voulait faire... Non, non, c'est pas Nathalie, c'est docteur Marc Galliano, l'urologue, andrologue que j'ai vu. Elle me dit, oui, un mec qui était venu, il voulait absolument, il était remis en couple à presque 90 ans, et il voulait du Viagra pour donner du plaisir à sa femme. Donc, il a dit, mais vous savez, le docteur lui a répondu, mais il n'y a pas que le Viagra. Vous savez, vous pouvez faire, il y a plein d'autres choses que peut faire votre... votre nouvelle campagne, il y a plein de choses que vous pouvez lui faire, qui ne sont pas au lieu de penser qu'à la pénétration, et que peut-être ça lui fera plaisir de faire autre chose que de la pénétration avec le sexe. Donc, je trouve ça très mignon. Je trouve ça très touchant de vouloir... Il y a comme... Yvon, il veut faire l'amour encore, il ne veut pas que ça se sache qu'éventuellement il avait eu des problèmes d'érection. Il veut... qu'on le regarde comme un homme fort encore à 70 ans passé. C'est mignon quand même. C'est mignon de vouloir d'avoir cette volonté. Comme je dis, j'ai découvert que mon père aussi était divorcé de ma mère depuis longtemps, mais il avait des copines. Pareil, lui, il avait du Viagra. Quand il est décédé, on a vidé sa maison, on a trouvé du Viagra et une pompe a fait remonter le sang dans son sexe. Ce qui veut dire qu'il voulait encore, à 75-16 ans, passer et faire l'amour. Et ça, je trouve ça beau. Mais il faut accepter que son corps vieillisse. C'est tout. Et on n'est pas aussi performant à 60, 70, 80 ans qu'on était à 25. Il ne faut pas avoir cette nostalgie. Ça peut être trop inappli.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une acceptation. Justement, toi, comment tu acceptes ? Tu l'as réellement vécu d'accueillir cet Indre Pause ? Comment tu le vis aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça t'est venu questionner, toi, dans la façon dont tu t'es construit en tant qu'homme ?

  • Speaker #1

    Comme je te dis, beaucoup de mes lectures étaient aussi autour de la masculinité ou la vérité qui peut être toxique. Et j'ai beaucoup lu des auteurs comme Ben Hook et qui m'ont beaucoup ouvert les yeux. Même Virginie Despentes avec le King Kong Theory et tout ça, ça m'a beaucoup ouvert les yeux. Et je me suis dit... vraiment il faut que tu questionnes même si je suis quelqu'un de ouvert je me trouve totalement égal avec les les ma femme j'ai pour moi on est sur un pied d'égalité dans la vie quotidienne mais je vous dis je suis il faut que j'aille au delà de ça il faut vraiment voir en moi qu'est ce que vous comptez au moment où j'étais ce cet homme qui voulaient dominer, pénétrer, draguer outrageusement. À une époque, oui, j'étais comme tout le monde, tous les hommes. Je veux dire, tout le monde, non, je ne suis pas comme tous les hommes, mais j'étais comme beaucoup d'hommes. Et ça m'a vraiment fait poser des questions et me dire, au fort intérieur, je m'excuse vis-à-vis de certaines personnes, parce que je pense que je n'ai pas été très respectueux. Et donc, je me dis, tiens, ça, ça m'a fait questionner. Et puis... Le vieillissement, oui, j'ai parfois du mal à accepter que je vieillis, que je fatigue plus vite, pas seulement dans l'acte sexuel, tous les jours, c'est accepter qu'on doit demander plus de l'aide pour faire des choses qu'avant, et que je ne peux pas m'épuiser à faire des travaux, faire du jardinage, faire trop de projets en même temps, que je dois me ménager un peu plus. et ça va continuer j'aurai 63 ans en novembre avant on disait qu'à 50 ans c'était les vieux les personnages, on pensait que nos parents étaient vieux et aujourd'hui à 63 ans je me sens quand même jeune par plein de trucs mais je dois m'aménager et ça m'a vraiment fait penser à ça que je peux être très fatigué, plus fatigué plus vite et il faut l'assumer, parfois je ne l'assume pas donc je me... Je m'épuise dans les travaux et puis après, je suis épuisé. Et j'ai mal partout. Et ça te remet à ta place.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Mais si on revient à ta jeunesse, tu étais mannequin, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une phase de mannequin. J'étais mannequin pendant huit ans.

  • Speaker #0

    Ça a eu une influence sur l'homme que tu étais ? Dans le paraître, dans cette tenue ?

  • Speaker #1

    On est complètement dans le paraître. Il faut montrer qu'on est un homme fort, masculin, musclé. On projette une image qui est complètement fausse. Qui est complètement fausse par rapport à... Moi, dedans, je n'étais pas du tout comme ça. Mais je le montrais. J'étais obligé de le montrer pour les photos, les défilés, tout ça. Et je le montrais. Et maintenant, je regarde ça avec amusement. Mais je sais que comme tous ces femmes... qui ne mangent pas parce qu'elles voient des filles hyper minces, sveltes et tout ça. Et on est à ça. Et moi, je jugeais mes copains, mes amis, hommes ou femmes, je le jugeais sur leur paraître. Et ça m'a pris longtemps pour me dire, mais arrête de juger les gens sur ce qu'ils sont à l'extérieur. Il n'y a que dedans ce qui compte. Est-ce qu'ils sont bienveillants ? Est-ce qu'ils ont du cœur ? Est-ce qu'ils sont généreux ? Est-ce qu'ils ont... Voilà, donc, ouais, c'était très bizarre. Ça m'a pris longtemps, longtemps pour me défaire de ce côté. Je dois me montrer comme ça, je dois être musclé, je dois travailler mon corps tout le temps. Et ça m'a boulevé beaucoup de questions à l'époque. Mais bon, ça date, c'est pas… Je suis pas… Ils m'ont pas repris comme mannequin. Actuellement, je suis plus mannequin.

  • Speaker #0

    Le culte de la performance, j'entends.

  • Speaker #1

    Oui, le culte de la performance, du corps, le culte du corps. Vraiment, ça c'est un truc pour moi, en plus, étant donné que je suis franco-américain, c'était mon côté américain, je veux dire, au lycée aux États-Unis, il fallait qu'on soit tous musclés, et les filles aimaient ça, donc on était assez méprisants avec les filles, et moi je n'étais pas comme ça. J'ai fait de la muscu parce qu'on devait tous faire de la muscu. Ça faisait partie de nos hobbies. Mais par contre, j'écrivais des poèmes pour les filles, pour mes copines. Je donnais des fleurs. Et souvent, j'ai été rejeté. Je disais, mais tu n'es pas un mec. Tu n'es pas un mec. Je dis, mais si, je suis un mec. Oui, si. Non, tu n'es pas un mec. Un mec, il n'écrit pas des poèmes. Il ne donne pas des... Ce n'était pas très romantique, mes copines, au lycée. Donc, j'ai appris qu'il fallait être... culturellement là où je vivais en tout cas en Californie il fallait être comme ça elles aimaient les sportifs moi j'étais pas très doué en sport donc c'était pas pas brillé sur le terrain de basket dans le football américain j'ai pas brillé dans le football américain j'ai l'image du quarterback c'est ça j'étais pas doué du tout pour le sport je jouais au foot et aux Etats-Unis on jouait pas au foot C'était très balbutiant à l'époque. Non, non, c'est un... Oui, j'ai grandi. Je faisais partie de ça, oui. D'accord ? Et voilà.

  • Speaker #0

    Il t'occupe de la performance. Et justement, ce corps, aujourd'hui, par ton âge qui passe, cet andropause qui est nu, quel est ton rapport à ton corps ? Comment t'es avec ton corps ?

  • Speaker #1

    J'ai pris du bide, comme beaucoup d'hommes. Et ça me fait chier, voilà, je suis honnête, ça me fait chier, mais j'arrive pas, c'est plus difficile effectivement à mon âge de faire baisser, malgré le fait que je fais du sport, je fais du yoga tous les jours, je marche, je fais du vélo et puis je vais à la piscine, donc je continue, je garde une hygiène de vie et je mange plutôt bien, mais probablement trop, et donc ça m'embête. Et puis... Quand j'ai un bobo, quand j'ai mal au genou, ça prend des proportions. Parfois, je me dis, mais t'es vieux, tu vas… C'est difficile, c'est difficile de ne pas se charger et de ressentir. Avoir un ressenti, ça me déprime un peu quand mon corps ne réagit pas comme je le souhaiterais ou j'ai une douleur qui dure plus longtemps dans un genou, dans mon épaule. Et ça, ça me… ça me tracasse. Effectivement, ça me tracasse ce corps qui vieillit. Même si, certains diront que j'ai encore des beaux restes. Donc, voilà, je porte beau. On va dire que ça va. Les gens disent que c'est bien, mais je passe bien à l'écran. Et ça me fait plaisir. Mais c'est vrai que, quand je ne vais pas bien ou je me sens un peu malade, c'est... Soit je me pousse pour être un peu plus performant et après ça m'épuise. Ou soit je me dis non. Quand je suis raisonnable, j'arrive à me dire ok, t'arrêtes, tu te reposes et puis tu reprendras quand ça ira mieux. C'est un petit combat quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, une acceptation.

  • Speaker #1

    Tu verras quand tu auras bon âge, jeune oeuf.

  • Speaker #0

    Je profite de l'instant.

  • Speaker #1

    Inéluctable.

  • Speaker #0

    Dans le documentaire, tu en parles, je sais que tu en participes, tu parles des cercles de paroles, des cercles d'hommes. Toi, ça t'apporte quoi ? Ça m'apporte de...

  • Speaker #1

    D'échanger dans un cadre qui n'est pas officiel, tu n'es pas en échange avec un psy, tu es juste avec d'autres hommes, c'est d'échanger avec d'autres hommes. C'est assez, pour moi, d'être avec des hommes, quand les hommes sont... J'ai toujours senti une espèce de compétition entre hommes, que ce soit dans le boulot, que ce soit... Surtout dans le boulot, dans le sport, et je n'ai jamais aimé cette compétition. Peut-être chez moi, c'est parce que j'ai eu un père violent verbalement et physiquement. Donc, je n'ai jamais aimé m'engueuler avec les hommes. M'engueuler, de toute façon, je n'aime pas quand ça monte dans les tours. Et d'autant plus que je trouve que de toute façon, ça ne sert à rien de s'engueuler, d'hurler dessus. Mais j'ai souvent, jusqu'à présent, je n'ai pas été très à l'aise.

  • Speaker #0

    Il fallait que je sois avec des hommes qui avaient, comme moi, un fort côté féminin. J'ai été élevé par une mère divorcée. J'ai beaucoup de respect depuis toujours pour les femmes. J'ai un grand respect en tout cas pour les femmes. Et je n'ai aucun jugement sur l'égalité des sexes. Pour moi, ils sont égales, même si on est différent et on fait des choses que je ne peux pas faire, comme porter un enfant. mais ça me donne de renouer avec les hommes de pouvoir les écouter d'autres hommes j'ai des amis hommes et j'ai des collaborateurs masculins avec qui je m'entends très bien mais là ça me cercle d'échanger avec des hommes des inconnus et je trouve ça vraiment bien de tout bord de toute nationalité de de tout strata de la société, je trouve ça vraiment intéressant et ça me réconforte en me disant plus on est à réfléchir à notre masculinité, notre virilité, à qui nous sommes face à nos campagnes compagnons, à nos enfants, à notre vie de famille, une vie de professionnel plus on y réfléchit on discute, mieux on se portera et ça me réconcilie avec les hommes et c'est drôle dans le cercle de parole, beaucoup d'hommes ont dit la même chose... On n'aime pas les hommes. Je n'aime pas vraiment traîner avec eux. On se sent tout de suite en compétition. Et c'est drôle. Et en fait, on est tous un peu pareil. Donc, c'est sympa. C'est vraiment sympa ça et ça m'importe ça. Et on se prend dans les bras. On fait des hugs. On fait des hugs. Ça, je fais des hugs avec mes filles et ma femme. Mais avec les hommes, on est quand même dans un pays où on n'est pas très tactile entre hommes. et contrairement à d'autres sociétés ça me manque beaucoup,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup ça je partage pleinement moi qui ai vécu en Amérique Latine ou le abraço et de culture effectivement en France c'est pas ou peu le cas et puis en plus surtout chez les hommes ça vient titiller autre chose l'homosexualité et c'est vrai que je partage, c'est sortir de la compétition avec les autres hommes, voir l'autre homme comme un frère, puis quelqu'un de dangereux, pas un ennemi. Effectivement, le rapprochement, le toucher, aide en cela.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça !

  • Speaker #0

    Je partage avec toi un dernier truc, je t'ai un peu interrompu, mais on a écouté le cœur des autres hommes. et on a mis l'oreille contre la poitrine et les autres hommes écoutaient les cœurs et ça a été le moment le plus fort que j'ai vécu entre hommes depuis tellement longtemps en tant qu'être humain d'écouter le cœur des autres, plusieurs cœurs on est douze j'ai écouté le cœur de onze hommes et onze hommes ont écouté mon cœur et je peux te dire que je me dis que t'es ainsi dans les conflits dans les moments de conflit entre pays on venait écouter le cœur des autres on va juste se rappeler qu'on a un cœur parce qu'on écoute pas vraiment le cœur des autres, sauf sur les médecins. On écoute, on entend le cœur de son bébé quand il est dans le ventre de sa femme avant la naissance, avec l'échographie. Mais quand est-ce qu'on écoute le cœur d'un autre vraiment ? Pour moi, j'ai dit à ma femme, j'ai mis ma tête sur sa poitrine et j'ai dit, je veux écouter ton cœur. Mais vraiment l'écouter, parce que je trouve que c'était un des moments les plus émouvants. On a fait ça en fin de mai ou juin, dans les dernières séances, dans les cercles de paroles. Et j'ai été bouleversé. Apparemment, c'est quelque chose qui se fait. Parce que c'est d'autres hommes qui font des cercles d'hommes qui le connaissaient, ce truc. Je ne sais pas si tu le connaissais. Mais ça m'a bouleversé.

  • Speaker #1

    Oui. Ça me met des frissons que tu le partages. Dans mes cercles, je l'amènerai. Parce que je trouve ça beau. En fait, simplement. Beau et touchant. Merci pour ce partage. Il y a encore, toi, des thématiques qui viennent te titiller, des questionnements au-delà de l'entrepose et de la performance et de la bandaison, etc. Il y a des sujets ou des questionnements qui viennent te dire...

  • Speaker #0

    Oh, après, c'est des questionnements... Moi, j'ai des questionnements sur de toute façon qui suis-je ou vais-je, même à mon âge. Et puis, j'ai... On est une famille recomposée, il y a quatre enfants, donc... Je me questionne tout le temps avec mon rapport par rapport à l'autorité, par rapport à comment être un bon père face à mes trois filles et le garçon de ma femme, mais bon, ils sont tous adultes. Mais ça ne résout pas mes questionnements éternels, comment partager avec elles, comment arriver à... garder déjà un dialogue, d'avoir un dialogue permanent avec elles et eux. Et ça, c'est vraiment... Non, les thématiques, c'est ça. C'est moi, un homme face à ses enfants, et comment on doit être face à eux aux différents stades de leur vie et d'une autre. Et c'est toujours un questionnement que... très riche et qui va continuer. Et puis elles me remettent en question. Mes filles, surtout, me remettent à ma place et me remettent en question. Donc c'est hyper riche et hyper, parfois vexant, mais riche.

  • Speaker #1

    Ouais, ta paternité, quoi, j'entends. Ouais. Je suis bientôt de la fin. Ouais, j'en ai une... Dernière fois peut-être revenir au sujet, ou en tout cas ce que ça vient pointer. Comment on sort de la performance ? Comment on sort de cette bandaison à tout prix, de ce rapport à la performance, et puis aussi à l'objectif, je crois presque qu'on va dire, d'atteindre quelque chose à tout prix ?

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est d'atteindre. Il ne faut pas rentrer, et un des personnes dans le film le dit, je vais, quand le désir est là et j'ai envie de faire l'amour et ma compagne, mon compagnon a envie de faire l'amour aussi, c'est de ne pas essayer d'atteindre un résultat. Dans les films pornos, on nous montre toujours le mec qui jouit sur le visage de la femme ou en tout cas la jouissance, chacun jouit en hurlant et tout ça, ça n'existe pas dans la vraie vie. Les numéros 1, ça devrait déjà, le porno en tant que Louis, pour donner un peu envie de faire l'amour. Pour certains couples, ça aide. Hommes ou femmes, lesbiennes, homos ou pas, ou hétéros, ça aide parfois à stimuler, pourquoi pas. Mais que ce soit un but en soi d'éjaculer et de jouir chaque fois qu'on fait l'amour, peut-être ça n'arrivera pas. Donc il ne faut pas se mettre cette pression et il faut être surtout à l'écoute de son partenaire. Et ça veut dire, dès qu'on se met hors de soi et on est en train d'écouter et de demander à l'autre, est-ce que j'ai le droit, est-ce que je peux te pénétrer ou est-ce que je peux te lécher, est-ce que je peux faire ça, est-ce que je peux te passer comme ça, est-ce que je peux toucher tes seins ou est-ce que je peux toucher ton sexe, tout ça fait que tu n'es plus dans la performance, tu n'es dans l'écoute. Et en rire, j'ai une amie qui m'a dit en voyant ton film... Et en réfléchissant, maintenant, quand je fais l'amour, il y a beaucoup plus de discussions et on rit beaucoup plus. Et on s'arrête, on s'interrompt et puis on reprend. Et parce qu'on n'a pas de but. Le but, c'est d'être ensemble. Le but, c'est de partager quelque chose, un moment de tendresse. Et voilà. Et pour moi, c'est comme ça qu'on sort de ça. Et tu n'as pas besoin de ça pour avoir du désir. Tu n'as pas besoin d'une érection pour avoir du désir. Et tu n'as pas besoin d'une érection. pour jouir. Comme tu dis, il y a énergétique, il y a plein d'autres techniques qui font qu'on peut avoir une jouissance, mais qui est autre. Et puis apparemment, il paraît que c'est très puissant. Les orgasmes énergétiques, il paraît que c'est très puissant. Il n'est pas fait, mais il paraît que c'est super puissant. Et on peut même, comme je dis, se faire titiller la prostate. Ils appellent ça le point P. Pas le magasin pour les bâtiments, mais ils appellent ça le point P, apparemment. ça augmente l'orgasme mais bon je dis c'est surtout l'écoute et l'échange et la tendresse et la bienveillance il ne faut pas se juger ni juger l'autre et c'est tout le contraire de ce que la société nous impose et que le porno nous impose, c'est le jugement c'est d'avoir une grosse bite de pénétrer durement, d'être violent ben non, un partenaire et une partenaire ils n'aiment peut-être pas ça du tout, donc il y a beaucoup de femmes qui n'aiment pas la pénétration vaginale donc il faut l'entendre ça et peut-être les hommes non plus, peut-être les hommes qui n'aiment pas la pénétration, qui n'aiment pas mettre leur sexe dans quelque chose donc je ne sais pas, il faut juste être ouvert, super ouvert écouter et partager,

  • Speaker #1

    voilà et à chacun sa sexualité oui C'est comme les masculinités, il y a plein de sexualité aussi, créer la sienne, amener de la communication, de la joie, de l'humour, comme tu as dit.

  • Speaker #0

    Et pareil pour le Landropause. Il y a plein de Landropause différents, comme il y a plein de Ménopause différents. Et le film est disponible jusqu'à Noël. Jusqu'à Noël 2024, pour l'instant. Voilà. Foncez.

  • Speaker #1

    J'aime... Ouais, foncez. Effectivement. J'aime toujours laisser un petit espace à la fin de l'interview pour m'en inviter sur une réflexion, sur un mot, sur une pensée, sur un... quelque chose que tu aurais envie de nous partager et qu'on n'a peut-être pas échangé pendant cette grosse heure passée ensemble ? Qu'est-ce que tu aimerais dire ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je me dis qu'il faut s'écouter beaucoup soi-même. Il faut être à l'écoute de nos envies, de nos désirs, et accepter que le vieillissement est inéluctable aussi bien chez l'homme que chez la femme, et qu'au lieu... Si on peut, si on y arrive, sans prétention, c'est de l'accueillir, accueillir tous ces différents changements dans le corps, dans la tête et sociétal en ce moment, parce que ça bouge au niveau de la masculinité, la virilité, la remise en question de tout ça. Si on y arrive, il faut se dire que c'est positif et que ça va faire du bien à tout le monde. Et s'accepter tel qu'on est et accepter qu'il y a des évolutions. il faut y aller comme une rivière il faut y aller avec le courant et le courant va dans le bon sens et moi je suis pour ça voilà, accepter accepter les choses comme elles viennent,

  • Speaker #1

    voilà merci à toi merci Rémi pour cette pensée et merci pour tes lumières, pour te venir être venu parler d'anthropose de bandaisons, de toutes ces choses-là. Je pense que ça fera du bien à entendre, que ce soit pour des hommes, même pour des femmes, puisqu'il y a quand même des femmes qui écoutent aussi ce podcast. Donc, pour rappel, Andropause, la grande débandade, ton... documentaire, comme tu disais, et jusqu'à Noël disponible sur France Télé en replay, donc c'est gratuit. Allez-y. Il y a effectivement le bouquin d'Anne-Cécile Michalet sur l'endropose, si des hommes veulent aller plus loin, ou des femmes même aussi, veulent aller plus loin dans ce sujet. En tout cas, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Un plaisir pour moi. Et puis au plaisir peut-être un jour d'écouter ton cœur. Merci.

  • Speaker #0

    Très mignon, bravo.

  • Speaker #1

    Merci Rémi. Au plaisir, à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à en parler autour de vous, ainsi qu'à le partager sur vos réseaux sociaux. Vous pouvez aussi donner une note sur votre plateforme de podcast préférée. Enfin, si vous avez des suggestions, des remarques ou encore des idées d'invités, n'hésitez pas à m'envoyer un message via le site domaom.fr ou encore sur Instagram domaompodcast. A bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Introduction à l'andropause et ses impacts

    00:04

  • Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ?

    00:47

  • Rémi Burkel et son documentaire sur l'andropause

    02:35

  • Les symptômes de l'andropause et leurs effets

    03:39

  • Les comparaisons entre andropause et ménopause

    06:01

  • La quête de solutions et d'informations sur l'andropause

    07:49

  • L'importance de la communication dans les relations

    11:36

  • Traitements et perceptions de la sexualité masculine

    17:40

  • Redéfinir le désir et la sexualité après 50 ans

    21:23

  • L'andropause comme opportunité de transformation

    33:17

  • Réception du documentaire par les hommes et les femmes

    41:21

  • Conclusion et réflexions sur l'acceptation du vieillissement

    44:23

Description

💬 Avez-vous déjà entendu parler de l'andropause ?
Un phénomène encore méconnu, mais qui concerne de nombreux hommes. Dans cet épisode de D’homme à homme, je reçois Rémy Burkel, réalisateur du documentaire L’andropause : la grande débandade. Ensemble, nous explorons les bouleversements physiques et émotionnels liés à cette phase de vie, et comment elle remet en question les notions de performance et de virilité.

👉 Dans cet épisode, nous parlons de :

  • Les symptômes de l’andropause et leur impact sur la vie quotidienne 💡

  • La redéfinition de la masculinité face aux vulnérabilités 🧠

  • Le rôle de la sexualité et de l’intimité à cette étape de la vie 🌱

  • Les opportunités d’introspection et de transformation que l’andropause peut offrir 🔄

🎧 Envie d’approfondir ces sujets ? Découvrez nos épisodes connexes :

📚 Pour aller plus loin :

Cet épisode est une invitation à déconstruire les stéréotypes de la virilité et à repenser la masculinité avec plus de bienveillance et de vulnérabilité.

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🌱 Vous ne vous reconnaissez plus dans les codes sociétaux de ce que devrait être un homme aujourd'hui ? Vous rencontrez des difficultés relationnelles ou émotionnelles ? Vous vous sentez un peu perdu dans votre vie et souhaitez renforcer votre confiance en vous ?

Je m'appelle Loïc Gerno, et j'accompagne les hommes dans leur cheminement personnel vers plus d’authenticité et d’équilibre. Mon programme L'homme présent, en 9 sessions réparties sur 4 mois, est conçu pour amorcer un changement en profondeur : je découvrez le programme.

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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la double peine parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement. Et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. Et même, moi, je dis, il y a même la retraite qui tombe dessus. Et la retraite, c'est quand même, c'est pour beaucoup d'hommes, on est désocialisé. On ne sert plus la société. Et en plus, on ne peut plus même bander, avoir une vie. une sexualité à peu près sympa, épanouie après un certain âge. Ce qui est faux, on ne peut pas. C'est faux. On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, éjectués, et voilà. Et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ? Ces dernières années, la parole des femmes s'est libérée et affirmée, invitant les hommes à réévaluer leur place et leur identité. dans un monde où les anciennes normes ne correspondent plus aux réalités actuelles. À présent, l'homme est encouragé à se questionner, à demander soutien, à exprimer sa sensibilité et à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité. L'intention de ce podcast est d'élargir les horizons, de revisiter les représentations du masculin et d'offrir des perspectives pour mieux se comprendre et renforcer nos liens. Je m'appelle Loïc Jarnot, je suis coach relationnel et j'accompagne les hommes à mettre des mots sur leur ressenti, à exprimer leurs besoins et à affirmer leur singularité. Dans cette dynamique, je vous propose chaque jeudi de partir à la rencontre de personnalités inspirantes qui partagent leur parcours et leurs réflexions sur des thématiques variées autour de la relation à soi, aux autres et aux vivants. Un lundi sur deux, je vous invite également à découvrir un épisode spécial avec une femme qui nous offre son regard sur les masculinités ou avec une conversation entre hommes où nous explorons ensemble des sujets profonds et d'actualité. Si ce podcast résonne pour vous, je vous invite à le partager autour de vous, à le noter sur votre site. plateforme d'écoute préférée, et à commenter les épisodes sur les réseaux sociaux ou sur Discord. Vous pouvez également soutenir sa production en contribuant à une cagnotte participative sur Tipeee. Enfin, pour ne rien manquer des futurs épisodes, des ateliers en ligne organisés dans le cadre du podcast, ou encore de mes accompagnements, vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Retrouvez tous les liens en description. Bienvenue sur Domain. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l'andropause ? C'est un phénomène encore largement méconnu, bien qu'il touche de nombreux hommes à partir d'un certain âge. Pourtant, rares sont ceux qui osent en discuter. Mon invité du jour, le réalisateur Rémi Burkel, a choisi de lever ce voile en réalisant le documentaire L'andropause, la grande débandade À travers ce film, il nous fait part de son expérience personnelle face à cette étape de vie souvent bouleversante et complexe à appréhender. Dans cet épisode, nous explorons les symptômes de l'andropause et la manière dont ils remettent en question les notions de performance et de virilité. Rémi nous éclaire sur la façon dont cette transition peut bousculer les idées préconçues sur l'identité masculine et comment elle incite à repenser la sexualité, l'intimité et le rapport au corps. Et plutôt que de le voir comme une fatalité, il souligne l'opportunité qu'elle offre de redéfinir sa masculinité, d'accepter ses vulnérabilités et de transformer cette période en une occasion d'introspection. et de réinvention. Alors un épisode pour explorer un sujet rarement abordé et remettre en question les stéréotypes liés à la virilité et envisager la masculinité sous un prisme plus ouvert, vulnérable et bienveillant. Bonne écoute. Salut Rémi.

  • Speaker #0

    Bonjour Loïc.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Domao. Merci. Comment te sens-tu ? Quelle est ta météo du jour, du moment ?

  • Speaker #0

    La météo est bonne, bien reposée, excité de commencer cette interview. Je suis en même temps bouchulé parce que je suis depuis peu à la retraite. Et en même temps à la retraite, je suis très occupé et j'ai pas mal de projets. Je continue à travailler. cumuler l'emploi à retraite, mais tu vois qu'on se dira, la retraite, c'est cool, on est bousculé.

  • Speaker #1

    Plein de choses. D'accord, merci. Moi, je me sens un peu fatigué, la nuit était courte, mais plutôt on le voit. Je suis content d'avoir fait ta connaissance, d'une certaine façon. Je trouve que ce dont on va parler est une belle thématique. Bienvenue dans cette émission. Comment tu te présentes, toi, Rémi ? Qu'est-ce que tu aimes dire de toi ?

  • Speaker #0

    Alors, je commence souvent par dire, parce que j'ai un petit accent, je suis franco-américain. Je vis en France, marié avec quatre enfants. Je suis réalisateur. J'avais du mal à dire, mais je suis réalisateur de documentaires et de fictions depuis maintenant une trentaine, un peu plus de trente ans. Beaucoup pour la télévision française, mais beaucoup de choses en international. Et voilà, comme je me présente.

  • Speaker #1

    Tu avais du mal à dire que tu étais réalisateur avant ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai du mal à le dire. Ça accroche un peu, auteur et réalisateur. Oui, je n'assumais pas. Je me suis dit, oui, je fais ça, c'est un peu prétentieux. C'est cette carrière, ce travail, ça peut être prétentieux, je travaille pour la télé, je ne sais pas, j'ai du mal à dire. Ça se passe toujours.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Et documentaire, il en est question, puisque tu as réalisé un documentaire qui s'appelle L'Andropause, la grande débandade On peut le dire déjà tout de suite, qui est encore disponible sur France TV en replay. L'Andropause, c'est quoi l'Andropause, Rémi ?

  • Speaker #0

    c'est une vaste question parce que c'est un peu un mot je dirais un mot valise parce que moi j'ai découvert l'endropose je ne sais pas si je commence par ça mais moi j'ai eu des comment on appelle ça, des bouffées de chaleur et ma femme comme elle est en pleine ménopause avec ses bouffées de chaleur à elle, donc la nuit chacun à son tour on rejetait la couette parce qu'on avait trop chaud même en hiver et donc à un moment donné je me suis dit mais pourquoi j'ai les mêmes seins symptômes que ma femme qui est à la menopause, mais qu'est-ce que j'ai moi ? Qu'est-ce qu'il fait ? Et donc, je suis allé comme tout un chacun, taper sur Google, j'ai googlisé le mot, pas le mot andropause, mais j'ai des symptômes comme bouffée de chaleur masculine. Et là, est apparu immédiatement le mot andropause et des chats, des choses là-dessus avec plein de symptômes. Et d'autres symptômes que j'avais, baisse de libido, problème d'érection. Mes érections étaient parfois molles ou inexistantes. Et ça, ça m'a chagriné parce que je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je n'ai jamais eu de problème du tout. Et je suis plutôt en bonne santé. Donc, oui, c'est... Et puis, il y a d'autres choses. Dépression, en tout cas, mélancolie, dépression, prise de poids. rétrécissement du sexe, des seins, et prise de seins, il y a plein de termes comme ça, et bon, ça peut aussi décrire d'autres problèmes, donc des problèmes plus graves, comme le problème de circulation, donc voilà, ça m'a un peu paniqué, et j'ai découvert ce mot, andropause.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'équivalent de la ménopause féminine ou pas spécifiquement ?

  • Speaker #0

    On partage des symptômes comme la ménopause, mais la ménopause, c'est l'arrêt des règles et l'arrêt de la possibilité de procréer, d'avoir un enfant, en tout cas d'avoir un enfant pour une femme. L'homme, non. L'homme, rien ne s'arrête brutalement. On a une baisse de tessestérone dans le sang à partir de... de 30 ans, de façon progressive, alors sur certains c'est plus rapide, mais beaucoup de symptômes sont effectivement dus à ça. Par contre, on peut procréer, même sans érection, on peut faire des bébés. Tant qu'on peut buire, tant que le sperme peut sortir, on peut jusqu'à sa mort avoir des enfants. Après, je ne sais pas la qualité du sperme, mais je sais qu'on peut avoir des enfants d'après, encore une fois, d'après ce que j'ai appris, moi, dans mon parcours, quand j'ai découvert le mouvement de repos, j'ai commencé à me dire, tiens, Est-ce que ce ne serait pas un sujet de documentaire d'apprendre ce que c'est que ce phénomène ? Et c'est là où j'ai eu l'idée de me lancer sur une enquête très personnelle. Parce que comme je me mets en scène et je montre comment je vis l'Andropause moi, et je vais à la rencontre d'autres hommes qui vivent l'Andropause, où ils savent, est-ce qu'il y a des hommes qui savent ce que c'est ? Et c'est vrai que la majorité des hommes que j'ai commencé au début à questionner, on ne savait pas. personne ne savait, ils avaient vaguement entendu le mot alors que moi j'avais jamais entendu ce mot, alors je sais pas si toi tu le connaissais ce mot,

  • Speaker #1

    vous le connaissez ? Moi je l'ai connu je crois suite au livre de Anne-Cécile Leblanc je crois qu'il y avait un Michelet pardon et donc du coup c'est vrai que c'est une thématique depuis longtemps que j'avais envie de d'explorer. Donc, ton documentaire est venu à point. Et à quel âge pour toi ça s'est déclaré, du coup ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est autour de 57-58 ans. Je pense que j'avais déjà débouffé de chaleur, mais le baisse de libido et les problèmes d'érection sont arrivés. J'étais sur un projet très stressant et je pense que tout a été lié à ce moment-là. et je sais que les bouffées de chaleur je les avais déjà depuis quelques années mais j'ai jamais fait le lien avec les bouffées de chaleur de ma femme que j'ai fait plus tard j'ai fait au moment où j'ai vraiment commencé à réfléchir au film j'ai dit mais tes bouffées de chaleur comme les miennes comment ça fonctionne et tout ça et donc c'est là où on a commencé à en rire parce que c'était tellement drôle tous les deux avoir les mêmes symptômes et Parce qu'elle avait une baisse des libido aussi, ce qui est toujours inhérent à la ménopause. Les femmes ont moins envie de faire l'amour. Évidemment, certains hommes, en tout cas moi je fais partie des hommes qui ont très envie de faire l'amour, jusqu'à mes problèmes. Mais même après mes problèmes, on a essayé de trouver d'autres moyens de comment tu vas faire l'amour et qu'est-ce qui était important dans l'amour. Est-ce que c'était la pénétration, la performance, ou est-ce que c'était le moment tendre ? partager entre nous. Et on a décidé que c'était effectivement le moment de tendresse qui était vraiment important et qui pouvait amener sur autre chose. Il n'y a pas amené sur de faire l'amour, mais c'était un peu différent. Mais on en parlait. C'était important. C'était la communication entre nous. C'est de continuer, même si j'ai des problèmes. ou un homme a des problèmes, s'il est en couple avec un homme ou une femme, c'est d'en parler, c'est de ne pas le cacher.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est définitif, c'est l'endropose ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave, mais comme ça atteint les hommes, tu m'as cité le titre d'un livre, Je bande donc je suis mais ce terme, je l'avais entendu bien avant, c'est quand même très indicateur de quelque chose. Ça veut dire que si tu dis je bande, donc je suis ça veut dire que tu es une érection, tu es cette érection. Une érection, c'est aussi autant psychologique que physiologique. C'est le sang qui va rentrer dans les corps spongieux de la verge et la verge, il va aller en érection. Mais on ne contrôle pas tout ça. C'est-à-dire, on sait depuis le nuit des temps qu'on ne contrôle pas cette érection, toujours. elle peut venir quand on est jeune elle vient et on est embarrassé parce qu'on est excité par une jeune fille ou une jeune dame et où à l'âge adulte elle vient ou elle vient pas comme dit un des personnages dans le film dans mon film Valentin il dit à l'arrivée de la landre pause on est rigide mais on n'est pas rigide là où il faudrait être on est rigide sans tousser dans ses membres, dans son dos, mais on n'est pas rigide dans son sexe quand on le veut. Donc on ne le contrôle pas. Et ça nous ramène aussi, on en parlera, à la performance. Les hommes, on est encore, avec le porno et tout ça, on est quand même très sûr de la performance masculine, de performer, ce qui veut dire pénétrer, pénétrer, et voilà. La pénétration, c'est que la sexualité se résume quasiment à ça. En face, si je puis aller là-dessus, c'est que j'ai parlé avec des femmes qui m'ont dit, mais un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Ça pose un vrai problème. Ça pose un vrai problème. Mais tu citais tout à l'heure Anne-Cécile Michelet. Moi, je l'ai rencontrée pendant ma recherche autour du sujet. Elle était en train d'écrire son livre. et c'est Mathieu Thaumé qui nous a mis en contact que tu as interviewé et avec Anne-Cécile on a beaucoup échangé parce que son livre tout ce que vous devez savoir sur l'endropose sans jamais oser demander et un super bon livre sur le sujet très complet et on a beaucoup discuté autour de ça et aussi je pense avec elle aussi, le fait qu'un homme qui ne bande pas, c'est un homme qui ne désire pas et c'est faux je pense On est tous là-dessus.

  • Speaker #1

    Il y a à déconstruire de partout. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et comment on peut savoir qui a les voies si on a l'impression qu'on constate ces symptômes ?

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, tu m'as demandé est-ce que c'est définitif. Non. Contrairement à la femme, ce n'est pas définitif parce qu'on a effectivement un... des solutions et il faut aller voir donc son médecin traitant d'abord et après le médecin traitant vous enverrez, on verra vers un neurologue. un neurologue, andrologue. Et l'neurologue, andrologue, c'est souvent la même personne qui sont le pendant gynécologique des hommes. C'est qu'on est, l'neurologue, c'est un gynécologue pour les hommes qui connaît par cœur le système sexuel masculin, pareil, mais sexuel masculin, ce que je connaissais très peu, moi, sur ma prostate, le lien entre la prostate, ce que la prostate produit comme hormones. lié à mes testicules et tout ça, je connaissais très peu comment fonctionnait vraiment la verge exactement alors que maintenant j'ai plus de 60 ans, tu te dis, je devrais être au courant et je n'étais pas. Donc, on va avoir un neurologue-andrologue et lui, il va vérifier déjà si on n'a pas le prémice du cancer de la prostate et vérifier que la verge est en bon état et que ça peut être un problème circulatoire. et donc ça, il y a des différents médicaments, je suppose, pour ça, ou c'est un problème circulatoire, ça peut être un problème veineux plus grave. Donc, c'est bien d'aller consulter et voir dans quel état est sa prostate et son appareil génital. Et ça, même à l'âge de… Moi, je trouve que ça aurait été super d'amener des adolescents, voir ce médecin, ces médecins-là, ces spécialistes, pour comprendre, juste qu'ils expliquent comment ça marche. Et puis… dire oui, ton sexe a une taille normale, ne vous inquiétez pas, parce que les hommes souffrent beaucoup de la taille de leur sexe. Moi, j'ai un petit sexe, je le dis honnêtement. Heureusement, je dis très bien à ma femme parce qu'elle ne veut pas un gros sexe. Et souvent, les femmes n'aiment pas les gros sexes de toute façon, parce que ça fait mal. Mais beaucoup d'hommes sont traumatisés par la taille de leur sexe. Moi, je ne suis pas traumatisé, mais j'ai... Je n'aimais pas trop me mettre à poil devant les hommes à une époque. Je ne voulais pas trop qu'ils voient que j'avais apparemment un sexe de taille tout à fait normale. Mais ça traumatise, d'autant plus quand elle ne fonctionne pas. On se pose beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Ouais, on en revient aux comparaisons, toujours ça... Je pense qu'on est beaucoup d'hommes à être passés par là, à se questionner sur la taille de notre pénis, à se demander est-ce qu'il est suffisamment grand, est-ce qu'il est suffisamment performant ? Et juste, on va en virer petit à petit vers tout ça. Il y a des traitements hormonaux, c'est ça ? Pour un peu venir aider sur les bouffées ou sur des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Pas pour les bouffées. Pour les bouffées de chaleur, il y a un médicament qui va être mis sur le marché pour les femmes. Et c'est le premier médicament qui va traiter directement les bouffées de chaleur. Donc imagine... On donne des hormones aux femmes depuis des décennies, et là on vient juste de trouver quelque chose qui va s'adresser directement au fait de chaleur féminin. Les hommes, je pense que ça n'est même pas, si celui-là on peut l'utiliser, mais bon, déjà il faut qu'un homme souffre de ça, donc certains hommes souffrent de ça, pas d'autres. Et les autres traitements sont Brial-Viagra. Il y a différentes formes de virgras ou cialis, qui est aussi une autre molécule qu'on donne aux hommes pour retrouver un peu de tonus dans leur érection. Ensuite, il y a de faire un traitement à base de l'hormone testostérone. Donc, on peut en donner en piqûre, en gel, aux hommes. Mais ça, il faut voir son médecin parce qu'il y a encore une polémique entre eux. Est-ce qu'on peut le donner à tout le monde ou est-ce qu'il faut vérifier vraiment si on a une probabilité d'avoir le cancer des prostates ? Est-ce que ça l'aggrave ou pas ? Mais ça, je vous laisse les médecins en parler, je ne suis pas spécialiste. Mais ça peut marcher. Moi, je ne l'ai pas fait en fait. J'ai décidé bizarrement entre deux prises de sang. Mon niveau de testostérone a complètement évolué et redevenu à la normale. Donc, je n'en ai pas pris. Et après, pour avoir des érections, il y a aussi des piqûres dans la verge qui vont faire que le sang arrive, qui ne font pas mal du tout, d'après ce qu'on m'a expliqué. Et l'autre chose, c'est une pompe. Il y a une petite pompe qu'on met sur la verge et on va pomper pour faire venir le sang. Et après, on a un anneau pour bloquer le sang dans la verge. Voilà toutes les choses que je sais, mais il y en a peut-être d'autres.

  • Speaker #1

    Du coup, toi, tu n'as rien testé ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je suis un sialiste. Moi, je ne suis plus du sialiste, qui est une forme de... de Viagra, mais bon, moins qu'en prendre plus à long terme. Et ça a marché. En fait, mon médecin me l'a donné en traitant d'abord en disant, prends ça. Parce que ça va aller mieux. Si tu prends ça, tu vas retrouver une forme d'érection et ça va te donner confiance. Donc, tu n'auras plus peur de ne pas en avoir. Donc, j'en ai pris. En fait, ça se vend par 4. C'est très cher et ça se vend par 4. C'est assez drôle. Même le Viagra, c'est 4 ou 6 quand on l'achète en pharmacie, comme je l'ai fait dans le film. mais et ça m'a c'est problématique de prendre quelque chose de dire alors chérie dans une demi-heure il faut qu'on fasse l'amour je prends une main pilule avant et tout ça donc ça peut désamorcer un peu le truc ça peut rendre le truc un peu moins romantique à ce niveau là donc moi je le prenais je l'ai pris ça a à peu près marché c'est quand même une molécule qui marche mais c'est vrai que c'est flippant quand on voit tous les effets secondaires euh Moi, je suis un pipo chondriaque, donc ça m'a un peu fait flipper. Mais moi, j'ai retrouvé après quelques temps des érections, ça va. Ce n'est pas incroyable, il ne dure pas très longtemps, mais comme mon niveau de testostérone est remonté, ça va à peu près. Et ma libido, elle est fluctuante. C'est un truc qu'on ne dit jamais. Ce que j'ai dans mes léctes. c'est de savoir qu'un homme aussi a un cycle hormonal mensuel, comme une femme, parce que son corps produit des estéroides. Donc il a des débat, et à un moment il est un peu plus émotif que d'autres. Il l'avoue, les hommes en général ne l'avouent pas. Ils disent que oui, ma femme elle est anastéra, nia-nia, elle est hystérique, etc. En fait les hommes ont des débats similaires. Et ça se pense qu'il faut que ce soit dit. et qu'on accepte, qu'on peut être aussi émotif que n'importe qui. J'ai dit femme, c'est quand même con de dire ça. Comme n'importe quel autre être humain, on peut avoir des hauts et des bas, moi je pleure. Moi, je n'ai aucun problème à pleurer. Mes filles et ma femme, elles adorent se moquer de moi quand je pleure devant un film où je pleure. J'ai une bouffée d'émotions. Moi, je dis, allez vous faire voir, moi je pleure. Moi, j'aime bien et ça fait du bien de pleurer.

  • Speaker #1

    et c'est très mal vu dans le professionnel ouais et ça va faire l'objet d'un épisode prochainement, je vais inviter des hommes on va parler de cycles masculins et c'est toujours rigolo quand j'en parle à des femmes les femmes me disent ah je le savais je le dis à chaque fois à mon mec c'est rigolo bravo, félicite bonjour

  • Speaker #0

    C'est vraiment important. Super. Merci. Et d'utilité publique.

  • Speaker #1

    Merci. Et du coup, quand tu as voulu faire ce documentaire sur cette thématique dont on ne parle pas, tu vois, j'en parlais l'autre jour avec ma cousine, justement, elle a dit, quoi, l'ordre pose ? C'est quoi ? Elle n'a jamais entendu, tu vois. Comment ça a été accueilli, ta proposition, en fait, cette idée ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça a été... Ça a été super bien accueilli, en fait, parce que d'abord, j'ai choisi une productrice femme avec qui je voulais travailler depuis longtemps et elle a adoré l'idée. Et Song, femme, je lui rends honneur. Et elle travaille aussi dans une production qui fait pas mal de podcasts avec Ovidi sur la sexualité masculine et tout ça, avec Tancred Ramonet, qui est aussi un des producteurs. Et donc, ils étaient super, ils trouvaient ça super de traiter ce sujet. Et après, on est allé voir France 2, avec qui j'avais travaillé juste avant avec eux, sur un autre projet qui n'avait rien à voir, mais qui était sur le viol dans le sport à haut niveau. Et donc, ils ont été super réceptifs, en fait. Ils ont dit, ah, mais on n'a jamais fait ça. On fait beaucoup de ménopause, mais on n'a jamais fait un film sur l'endropause. Et allons-y, allons-y. Et super content, parce qu'ils allaient apprendre des choses. celui qui s'est occupé du film il m'a dit ah ben c'est super je vais apprendre des choses il a appris qu'il avait une prostate déjà c'était pas mal c'est pas mal à 50 ans il a appris qu'il avait une prostate comment ça fonctionnait il est allé se faire ausculter il était très content de ça on a beaucoup ri c'est vrai que ça nous fait rire mais non non ils étaient super ils ont été très accompagnants sur tout le... Après, la barre était assez haute parce que je voulais absolument, si moi je me mettais en scène, je voulais que mes témoins parlent à visage découvert. Et dans ce processus qu'on voit dans le film, c'est un vrai processus, c'est des paroles qu'on entend au téléphone, c'est des vraies paroles d'hommes que j'ai pré-interviewées. Et il y a une vingtaine de personnes que j'ai eues au téléphone, partout en France, qui ont refusé de témoigner à visage découvert. Je ne voulais pas en parler. Mais ils savaient ce que c'était. Ils étaient au courant de l'andropause, ils avaient vécu des symptômes, et ils ont dit... jamais de la vie, on va se moquer de nous, on travaille encore, qu'est-ce qu'ils vont penser de nous, au lieu de se dire, ok, je prends le risque, parce que c'est important, c'est important de faire passer ce message, je ne leur jette pas la pierre, je comprends, je ne pense pas, on n'est pas tous égaux face à ça, face à cette pudibonderie qui entoure la sexualité masculine ou fesquine,

  • Speaker #1

    euh...

  • Speaker #0

    Mais bon, je cherchais des témoins à visage découvert et ma grande chance a été de tomber sur le livre de Jean-Philippe de Tonac que tu as interviewé, Éloge de la vulnérabilité des hommes Voilà, Éloge de la vulnérabilité des hommes La vulnérabilité. La vulnérabilité, je dis vulnérabilité, excuse-moi. Et ce livre… qui m'a beaucoup ouvert des portes parce que j'ai rencontré grâce à lui plusieurs personnages qui sont dans le livre et qui ont eux accepté de témoigner à Visage Découvert. Et après, j'en ai eu d'autres. J'ai un copain qui a accepté et d'autres personnes que j'ai trouvées. On a fait un appel sur Internet, sur Facebook, il y en a eu une seule personne. Et bon,

  • Speaker #1

    c'est Valentin.

  • Speaker #0

    C'est Valentin qui est dans le film et qui est formidable et touchant et voilà. Donc c'est... Non, non, je remercie Jean-Philippe pour son livre et d'avoir mis les contacts de ses personnages à la fin du livre. Et d'autres, je remercie tous les témoins. De toute façon, ils ont été formidables et c'est mes héros. Et je les remercie encore aujourd'hui. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est sur de la vulnérabilité toujours. On est toujours sur cette thématique. Et ouais, qu'est-ce que ça vient de toucher, en fait, l'Andropause ? Tu l'as déjà abordé. à travers tout ce qui est dit depuis tout à l'heure, mais ça vient toucher la vérité de l'homme, notamment par l'abordaison. Et oui, c'est...

  • Speaker #0

    Mais c'est la double peine. Moi, j'appelle ça la double peine, parce qu'on arrive à un certain âge, donc on vieillit de toute façon, on se fatigue plus facilement, et en même temps, on a l'endropause qui nous tombe dessus. et même moi je dis t'as même la retraite qui tombe dessus et la retraite c'est quand même c'est pour beaucoup d'hommes on est désocialisé on ne sert plus la société et en plus on ne peut plus même plus bander avoir une vie une sexualité à peu près sympa épanouie après un certain âge ce qui est faux encore une fois c'est faux mais ça on en soulèvera c'est complètement faux on est encore On a plein de choses à apprendre, plein de choses à faire et ce n'est pas parce qu'on est à la retraite qu'on est... C'est un peu la même punition que les femmes sentent quand elles sont ménopausées. Elles ne servent plus la société. Elles ne peuvent plus procréer, donc elles ne peuvent plus faire d'enfants, elles ne servent plus à rien. Et pendant très longtemps, je pense que ça a été un vrai problématique. Ce qui l'est plus actuellement. Je pense qu'elles ont compris qu'elles servent beaucoup la société à plein de... de pleine façon. Je ne sais plus si c'est dans le documentaire où il y a quelqu'un qui dit je ne branle plus, je ne vais pas le créer sur les toits. Il y a vraiment cette peur de ne plus être utile à la société.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr, c'est vrai. C'est comme si on était réduit, comme les femmes, à une fonction. C'est de faire des enfants bandés, pénétrés, exerculés, et voilà, et faire des enfants. Et ce n'est pas vrai. Ce que moi, ça m'a apporté de faire ce film, c'est de lire. Je lisais tout ce que je trouvais sur la masculinité. Il y a le mythe de la virilité d'Olivia Gazalet. On ne naît pas homme. Daisy Le Turner, qui est formidable, prit sur le dicton, ce que disait Simone de Beauvoir, c'est qu'on ne naît pas femme. Eh bien oui, on n'est pas homme non plus. Culturellement, on est formé à être des hommes, oui. On est avec un pénis, ça c'est sûr, mais culturellement, on nous apprend à être un certain type de petit homme qui doit abander, qui doit être fort, qui doit pas pleurer et doit taper quand on est agressé, on doit se défendre et ça, on est loin d'en être sorti de ça. Très loin. Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un des témoins à un moment qui dit un... qui s'est questionné, il s'est dit, mince, je ne suis pas assez homme. Qu'est-ce que tu as à ressentir à écouter ces témoignages d'hommes lors de cette aventure de ce documentaire ?

  • Speaker #1

    Que ce n'était pas, ils étaient encore, malgré les hommes, la plupart des hommes avec qui j'ai, qui ont témoigné, ils ont, c'est paradoxal, parce qu'ils ont tous fait un peu de travail sur eux-mêmes, donc ça leur permettait de témoigner à visage découvert parce qu'ils n'avaient pas honte de leur situation, mais tu sentais quand même qu'ils étaient encore préoccupés par le fait d'avoir des problèmes d'érection, ce qui leur posait des problèmes pour avoir des relations sexuelles comme avant, grosso modo comme avant leurs symptômes. Et ouais, ça veut dire que même si tu fais un travail sur toi-même, tu n'es pas encore totalement guéri. Moi-même, quand je pose la question à ma femme, ça va, c'est assez dur. Tu sens quelque chose, tu te poses quand même la question. Alors, elle dit, oh, ça va, ça va, t'inquiète. Tu as beaucoup d'humour et tu n'es pas un bavax non plus. Tu te dis, ah ouais, tu n'es pas sympa. Mais bon, tu te bandes différemment qu'avant. Donc, c'est drôle. Les hommes sont quand même encore touchés par ça. Ils sont touchés par ça. Ils aiment même... je connais quelqu'un qui m'a dit à 70 ans, j'arrête de faire l'amour. J'ai dit, mais pourquoi ? Il m'a dit, parce que je ne veux pas être confronté à ces problèmes d'érection, j'arrête de faire l'amour. Alors que j'ai dit, mais tu n'as pas réfléchi et ta campagne, peut-être que tu fasses l'amour encore et puis il y a d'autres moyens de faire l'amour. Donc, tu es centré sur toi et pas sur ta femme, apparemment. Non, non, non, ça pose vraiment un questionnement. Un truc qui me vient à l'esprit, c'est que ça pose aussi un questionnement à un moment fondamental dans notre vie. C'est qu'on est en plein me too, en plein remise en question de tous ces masculinités, la violence masculine envers les femmes, envers d'autres hommes aussi. Mais je trouve que c'est un moment vachement intéressant, passionnant, flippant pour beaucoup d'hommes, mais bon, parce que je ne suis pas dans le circuit d'aller draguer et tout ça. Donc... ça me pose moins de problèmes, mais je pense que c'est un moment fascinant. C'est vraiment...

  • Speaker #0

    Je partage pleinement, même si à l'heure où on se parle, il y a quand même des événements qui sont... En tout cas, qui personnellement m'amènent pas mal de dégoût. Mais... Voilà, ça provoque des choses désagréables, mais c'est aussi une opportunité. Moi, je le vois comme une opportunité, justement, de... de mettre en lumière tout ça et ce qu'on est en train de faire là. Et ils participent, je crois. Tout à fait. Et la question du désir, toi, comment le désir, tu en ressens encore du désir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est beaucoup plus... Je veux dire, c'est un grand... Ce n'est pas revenu comme avant, et ça, c'est plutôt reposant. Parce que je trouve que d'avoir ce désir qui t'arrode, tu vois quelqu'un qui t'attire dans la rue, tu es... Ça se met en route. Tu te dis, attends, attends, c'est bon. Calmons-nous, calmons-nous. Moi, j'ai pu le... J'ai... J'ai moins ça, ce désir-là, mais le désir pour ma femme est toujours là. Elle est moins, comme je disais avant, ma libido est plus reposante. Elle n'est pas toujours... C'est plus reposant, donc c'est plus reposant pour elle aussi. Je suis moins en train de dire, mais il faudrait qu'on fasse l'amour, n'oublions pas, qu'on fasse l'amour. Mais donc, mon désir est là. il est plus fluctuant on va dire, mais il y a toujours un désir il revient, il est toujours là et de toute façon même si on prend du Viagra, si t'as pas de désir ça marche pas, sans désir le Viagra marche si on a du désir donc ça, ça me l'a dit, la sexologue me l'a dit, le médecin me l'a dit, si on a pas de désir même si tu prends une petite pilule bleue ça marche pas sans du désir, et ça oui mon désir est moindre mais il est toujours là

  • Speaker #0

    Tu l'as évoqué déjà. Du coup, ça vient questionner notre sexualité, notre rapport à notre sexualité, nous hommes. En tout cas, j'entends le fait de ne pas avoir d'érection. Moins d'érection et peut-être moins dure. C'est une opportunité d'inventer l'amour. Comment toi, à travers ton expérience ou les témoignages ? Là,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu peux nous éclairer un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    De réinventer, déjà de se dire, de se tourner peut-être plus en termes d'amour, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi d'être un homme face à son compagnon ou sa campagne ? Qu'est-ce que ça, en disant qu'on n'est plus là pour performer et pour grimper au rideau à chaque... en tout cas on ne peut plus performer, pénétrer comme on faisait avant, est-ce qu'il ne faut pas se tourner vers d'autres façons de faire l'amour ? Dans le film, on évoque, juste en passant, parce que je trouvais que c'était un chapitre énorme, toutes les différentes possibilités, si on peut déjà aller voir une sexologue comme Nathalie Giraud qui est dans le film, qui est très bien et qui va apprendre aux hommes à faire l'amour, en tout cas, leur indiquer différentes choses à faire, faire des stages. L'homme, ça c'est... Il y a un truc que je réfléchis, qui n'est pas dans le film, mais j'ai beaucoup lu sur la pénétration, c'est la pénétration anale. Donc, c'est de dire que les hétéros, ils n'aiment pas beaucoup ça, et très peu, mais en même temps, pourquoi pas ? C'est-à-dire, pourquoi pas être la personne pénétrée ? En tout cas,

  • Speaker #0

    ils ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Voilà, ils ne le disent pas. Tu as raison, tu as raison. mais il y avait deux livres que j'ai adoré c'était L'homme pénétré qui est une BD là-dessus et un autre ça s'appelle Au-delà de la pénétration de Martin Page Olivier Pys c'est l'autre qui a fait le premier qui s'appelle L'homme pénétré mais tu te dis oui effectivement on n'y pense pas nous déjà qu'une femme nous pénètre avec un doigt un goût de michet ou quoi il paraît que c'est très plaisant Moi, je ne l'ai pas vécu, donc je sais qu'on m'a dit que c'était super plaisant. Ça, c'est un peu extrême, mais c'est juste de savoir qu'est-ce qu'il y a dans l'amour ? Moi, je me suis posé la question. Ce que j'aime dans l'amour, c'est la tendresse, c'est toucher de la peau, c'est de masser, c'est de revenir. Donc ça, on va dire que c'est le slow sex ou le tantra. C'est de dire qu'il y a d'autres choses que… L'acte sexuel d'arriver à la jouissance tout de suite, c'est de prendre son temps et de pouvoir palper, toucher et de discuter, de savoir ce que veut la personne, son partenaire sexuel. C'est vrai que parfois on est juste dans son propre plaisir et le fait de ne pas pouvoir. bander, ça ne veut pas dire que tu ne peux pas jouir et avoir du plaisir pour un homme. Il faut vraiment enlever ça. C'est juste que tu n'auras pas un sexe dur. Mais il y a plein de techniques. Il faut aller voir les livres. Justement, le livre de Anne-Cécile va très loin là-dedans. Elle va très loin. Et puis après, il y a même plein d'autres livres sur le slow sex. Et même, comment ça s'appelle ? Marie-Hélène Zell qui a écrit... Sex and the 60 en jouant sur le truc Sex and the City, c'est tout un livre sur la sexualité au-delà de 60 ans jusqu'à 90 ans, 100 ans avec plein de témoignages vachement intéressants pour moi c'était ça, c'est de tourner et de vraiment avoir la conversation avec ma femme en me disant qu'est-ce qui te fait plaisir qu'est-ce que tu as envie quand est-ce que tu es disponible pour faire l'amour parce que ça aussi c'est c'est ça Si tu as une baisse de libido de deux côtés, ça veut dire que ta femme, peut-être pas autonome, n'a peut-être pas envie de faire l'amour autant qu'avant. Et puis après, pour les femmes, c'est la sèche vaginale qui va arriver. Ça veut dire que la pénétration va être peut-être douloureuse. Donc, il faut faire appel à ça. Et il faut surtout, dans mon esprit, c'est discuter, communiquer, et surtout pas victimiser l'autre. Je veux dire l'autre, l'agresser en disant Ouais, écoutez-toi. tu n'es pas assez sexy, tu n'es pas assez ceci, tu n'es pas assez cela. Je veux dire, dans l'agresser une femme ou une femme qui agresse son mec en disant, ouais, tu ne me désires pas, tu ne bandes pas, tu ne me désires plus, est-ce que tu me trompes ? Toutes les femmes accusent leurs hommes. Après, Nathalie Giraud, la sexologue, elle a déjà entendu des femmes qui accusaient leurs hommes de les tromper parce qu'ils ne bandaient pas. C'est juste parce que physiologiquement, ils n'arrivent plus. Et donc, c'est complètement, toutes ces choses-là, je trouve, il faut créer le désir. Il faut arriver à créer le désir. Et ce moment-là, effectivement, et ce désir-là, effectivement, c'est par des surprises, par des choses. Aller trouver, aller faire un week-end entre amoureux, c'est aussi se redonner envie. Et je sais que dès que j'amène ma femme ailleurs, une surprise, l'amener ailleurs quelque part, dans un hôtel sympa, à la campagne, ça va aussi aider à nous donner envie.

  • Speaker #0

    déjà merci pour ces partages on va dire ces conseils aussi pour venir aborder la sexualité différemment et je trouve ça une belle opportunité aussi de, même si c'est désagréable pour certains hommes de venir repenser les choses il faudrait, mais bon pour moi on n'aurait même pas en passer par là non mais sûr et t'as pas parlé aussi, on pourrait parler aussi de sexualité énergétique parce qu'il y a aussi ça non mais sûr,

  • Speaker #1

    parfait, oui oui oui hum Mais je connais moins, je ne veux pas me lancer sur des choses que j'ai connues moins. Je connais moins et je laisserai des gens qui s'y connaissent, de s'y mettre. Moi, je n'ai pas beaucoup prolongé en dehors de mes lectures. Je ne suis pas allé à des stages de tantra et tout ça. Même si ça m'intéresse, peut-être que je le ferai. Mais dans le cadre du projet, je n'ai pas été là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment c'est, on a parlé des femmes, comment c'est... Comment le documentaire et cette thématique, elle est accueillie par les femmes ?

  • Speaker #1

    Elle est beaucoup moins accueillie par les femmes que par les hommes. En tout cas, les hommes sont dans une espèce de déni. Quand ils ont diffusé en mai, ils ont pu nous rendre les chiffres en disant que 80% des plus de 300 000 personnes qui l'ont vu à l'antenne, étaient des femmes. Et que les hommes, il y a 20% d'hommes qui ont déconnecté au bout d'un quart d'heure. Ils n'avaient pas envie de voir ça, d'entendre ça, alors que le ton est quand même plutôt joyeux, plutôt bienveillant. On n'attaque rien, ils n'ont pas de moqueries, mais on est quand même dans la bienveillance et dans l'humour pour raconter cette enquête. Mais les femmes le reçoivent très bien. Je reçois beaucoup de messages de femmes en disant Enfin, c'est super ! Je vais le montrer à mon compagnon. Je vois mon mari. Je vais le forcer à regarder. Enfin, j'ai des réponses. Et j'ai quand même eu quelques hommes qui m'ont dit que c'était courageux et qu'ils appréciaient que ça existe. Il y en a même un qui m'a écrit Et en plus, tu as un beau cul !

  • Speaker #0

    ce qui est dingue ce que tu dis dans le documentaire c'est quand même que ça touche un tiers des hommes qui ont plus de 50 ans et un homme sur deux à partir de 70 ans C'est pas rien, quoi.

  • Speaker #1

    C'est énorme, c'est énorme. C'est quasiment nous tous, oui. Nous tous, mais... Anne-Cécile disait que c'était un cadeau qu'on fait aux hommes, et je dis oui, c'est un espèce de cadeau, mais il faut bien un cadeau, ça se reçoit, donc il faut que les hommes acceptent, c'est un cadeau, et qu'on puisse trouver des parades ou une façon d'autre. Pour moi, c'est une vraie façon d'autre de voir la vie, de dire qu'on n'est plus là, on n'est pas... Il faut remettre en question, on n'est pas là pour dominer les femmes, on n'est pas là pour les pénétrer par tous les trous possibles, pour performer, on est là juste pour être à l'égalité, et être à l'écoute, et écouter nos émotions, et par exemple, quand toi tu demandes quelle est la météo du jour, pour moi c'est ça, c'est qu'on se retrouve quoi aujourd'hui, et qu'est-ce qu'on a envie de faire, et qu'est-ce qu'on a envie de partager, le film est beaucoup pour moi sur la communication, entre hommes et femmes, mais de communiquer, d'arrêter. Il y avait un personnage qui n'est pas dans le film qui a créé un site sur la sexualité assez débridée et elle disait communiquer pour mieux niquer. Il y a 70 ans qu'il dit ça. Je trouve ça génial. Oui. Il ne faut pas réduire l'endropose qu'à la sexualité. C'est autre chose. Je pense que c'est une phase de la vie, comme pour la vie des femmes, et ça nous met sur une espèce de... potentiellement sur une pied d'égalité avec les femmes. Et je trouve que c'est de se remettre en question, de se poser des questions, et peut-être être plus à l'écoute de ce qu'elles vivent avec la ménopause, parce que pour certaines, c'est très pénible. Et déjà, il y avait les règles douloureuses. Moi, j'ai trois filles, je suis père de trois filles, et je peux te dire qu'il n'y en a pas une qui n'a pas des règles douloureuses. Et... Quand on sait ça et on voit ça et qu'à peine maintenant c'est reconnu comme étant une maladie au niveau du travail, on peut rentrer à la maison et prendre un jour de repos, c'est quand même dément quand on soit là parce que, je ne sais pas, si tu es en couple, si tu es hétéro en couple avec une femme, même si tu es lesbienne et en couple avec des femmes, tu sais très bien, tu vois très bien ce que ça représente comme difficulté. Et nous, on ne prend pas ça en compte, on ne regarde pas ça. Et pareil pour la ménopause, qui peut être très douloureuse, qui peut vraiment infecter une femme, on ne prend pas ça, c'est en cause. On n'est pas assez au fait de ça. Et peut-être beaucoup d'hommes n'ont pas envie d'être au fait de ça, ni de leur andropause à eux.

  • Speaker #0

    Oui, il y a toute une éducation à faire, il y a toutes des choses à mettre en lumière. Ce que tu évoques aussi, ça me fait... Pensez à la contraception masculine qui viendra aussi, j'espère, dans ce podcast. Il y a des moments qui t'ont touché, toi, dans ce documentaire, des choses qui... Moi,

  • Speaker #1

    ce qui m'a touché, c'est que ce qui me plaît énormément, c'est que tous ces hommes que j'ai interviewés, ils avaient comme encore le désir, l'envie de faire l'amour, envie de partager avec leur compagne ou compagnon quelque chose de... de positif. Malgré tout, ils avaient envie de continuer, donc trouver des solutions et qu'ils arrivaient à en parler. Et ça m'a beaucoup touché et de savoir, par exemple, Marie de Henzel m'a beaucoup de... Bon, c'est pas dans le film parce que ça ne servait pas à nos propos, mais elle avait beaucoup, beaucoup de contacts de personnes qui avaient même jusqu'à 90 ans et plus envie de faire de l'amour, envie de envisager ça. Et la sexologue Nathalie Giraud, elle me dit même, il y a un monsieur qui est venu la voir, il voulait faire... Non, non, c'est pas Nathalie, c'est docteur Marc Galliano, l'urologue, andrologue que j'ai vu. Elle me dit, oui, un mec qui était venu, il voulait absolument, il était remis en couple à presque 90 ans, et il voulait du Viagra pour donner du plaisir à sa femme. Donc, il a dit, mais vous savez, le docteur lui a répondu, mais il n'y a pas que le Viagra. Vous savez, vous pouvez faire, il y a plein d'autres choses que peut faire votre... votre nouvelle campagne, il y a plein de choses que vous pouvez lui faire, qui ne sont pas au lieu de penser qu'à la pénétration, et que peut-être ça lui fera plaisir de faire autre chose que de la pénétration avec le sexe. Donc, je trouve ça très mignon. Je trouve ça très touchant de vouloir... Il y a comme... Yvon, il veut faire l'amour encore, il ne veut pas que ça se sache qu'éventuellement il avait eu des problèmes d'érection. Il veut... qu'on le regarde comme un homme fort encore à 70 ans passé. C'est mignon quand même. C'est mignon de vouloir d'avoir cette volonté. Comme je dis, j'ai découvert que mon père aussi était divorcé de ma mère depuis longtemps, mais il avait des copines. Pareil, lui, il avait du Viagra. Quand il est décédé, on a vidé sa maison, on a trouvé du Viagra et une pompe a fait remonter le sang dans son sexe. Ce qui veut dire qu'il voulait encore, à 75-16 ans, passer et faire l'amour. Et ça, je trouve ça beau. Mais il faut accepter que son corps vieillisse. C'est tout. Et on n'est pas aussi performant à 60, 70, 80 ans qu'on était à 25. Il ne faut pas avoir cette nostalgie. Ça peut être trop inappli.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une acceptation. Justement, toi, comment tu acceptes ? Tu l'as réellement vécu d'accueillir cet Indre Pause ? Comment tu le vis aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça t'est venu questionner, toi, dans la façon dont tu t'es construit en tant qu'homme ?

  • Speaker #1

    Comme je te dis, beaucoup de mes lectures étaient aussi autour de la masculinité ou la vérité qui peut être toxique. Et j'ai beaucoup lu des auteurs comme Ben Hook et qui m'ont beaucoup ouvert les yeux. Même Virginie Despentes avec le King Kong Theory et tout ça, ça m'a beaucoup ouvert les yeux. Et je me suis dit... vraiment il faut que tu questionnes même si je suis quelqu'un de ouvert je me trouve totalement égal avec les les ma femme j'ai pour moi on est sur un pied d'égalité dans la vie quotidienne mais je vous dis je suis il faut que j'aille au delà de ça il faut vraiment voir en moi qu'est ce que vous comptez au moment où j'étais ce cet homme qui voulaient dominer, pénétrer, draguer outrageusement. À une époque, oui, j'étais comme tout le monde, tous les hommes. Je veux dire, tout le monde, non, je ne suis pas comme tous les hommes, mais j'étais comme beaucoup d'hommes. Et ça m'a vraiment fait poser des questions et me dire, au fort intérieur, je m'excuse vis-à-vis de certaines personnes, parce que je pense que je n'ai pas été très respectueux. Et donc, je me dis, tiens, ça, ça m'a fait questionner. Et puis... Le vieillissement, oui, j'ai parfois du mal à accepter que je vieillis, que je fatigue plus vite, pas seulement dans l'acte sexuel, tous les jours, c'est accepter qu'on doit demander plus de l'aide pour faire des choses qu'avant, et que je ne peux pas m'épuiser à faire des travaux, faire du jardinage, faire trop de projets en même temps, que je dois me ménager un peu plus. et ça va continuer j'aurai 63 ans en novembre avant on disait qu'à 50 ans c'était les vieux les personnages, on pensait que nos parents étaient vieux et aujourd'hui à 63 ans je me sens quand même jeune par plein de trucs mais je dois m'aménager et ça m'a vraiment fait penser à ça que je peux être très fatigué, plus fatigué plus vite et il faut l'assumer, parfois je ne l'assume pas donc je me... Je m'épuise dans les travaux et puis après, je suis épuisé. Et j'ai mal partout. Et ça te remet à ta place.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Mais si on revient à ta jeunesse, tu étais mannequin, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une phase de mannequin. J'étais mannequin pendant huit ans.

  • Speaker #0

    Ça a eu une influence sur l'homme que tu étais ? Dans le paraître, dans cette tenue ?

  • Speaker #1

    On est complètement dans le paraître. Il faut montrer qu'on est un homme fort, masculin, musclé. On projette une image qui est complètement fausse. Qui est complètement fausse par rapport à... Moi, dedans, je n'étais pas du tout comme ça. Mais je le montrais. J'étais obligé de le montrer pour les photos, les défilés, tout ça. Et je le montrais. Et maintenant, je regarde ça avec amusement. Mais je sais que comme tous ces femmes... qui ne mangent pas parce qu'elles voient des filles hyper minces, sveltes et tout ça. Et on est à ça. Et moi, je jugeais mes copains, mes amis, hommes ou femmes, je le jugeais sur leur paraître. Et ça m'a pris longtemps pour me dire, mais arrête de juger les gens sur ce qu'ils sont à l'extérieur. Il n'y a que dedans ce qui compte. Est-ce qu'ils sont bienveillants ? Est-ce qu'ils ont du cœur ? Est-ce qu'ils sont généreux ? Est-ce qu'ils ont... Voilà, donc, ouais, c'était très bizarre. Ça m'a pris longtemps, longtemps pour me défaire de ce côté. Je dois me montrer comme ça, je dois être musclé, je dois travailler mon corps tout le temps. Et ça m'a boulevé beaucoup de questions à l'époque. Mais bon, ça date, c'est pas… Je suis pas… Ils m'ont pas repris comme mannequin. Actuellement, je suis plus mannequin.

  • Speaker #0

    Le culte de la performance, j'entends.

  • Speaker #1

    Oui, le culte de la performance, du corps, le culte du corps. Vraiment, ça c'est un truc pour moi, en plus, étant donné que je suis franco-américain, c'était mon côté américain, je veux dire, au lycée aux États-Unis, il fallait qu'on soit tous musclés, et les filles aimaient ça, donc on était assez méprisants avec les filles, et moi je n'étais pas comme ça. J'ai fait de la muscu parce qu'on devait tous faire de la muscu. Ça faisait partie de nos hobbies. Mais par contre, j'écrivais des poèmes pour les filles, pour mes copines. Je donnais des fleurs. Et souvent, j'ai été rejeté. Je disais, mais tu n'es pas un mec. Tu n'es pas un mec. Je dis, mais si, je suis un mec. Oui, si. Non, tu n'es pas un mec. Un mec, il n'écrit pas des poèmes. Il ne donne pas des... Ce n'était pas très romantique, mes copines, au lycée. Donc, j'ai appris qu'il fallait être... culturellement là où je vivais en tout cas en Californie il fallait être comme ça elles aimaient les sportifs moi j'étais pas très doué en sport donc c'était pas pas brillé sur le terrain de basket dans le football américain j'ai pas brillé dans le football américain j'ai l'image du quarterback c'est ça j'étais pas doué du tout pour le sport je jouais au foot et aux Etats-Unis on jouait pas au foot C'était très balbutiant à l'époque. Non, non, c'est un... Oui, j'ai grandi. Je faisais partie de ça, oui. D'accord ? Et voilà.

  • Speaker #0

    Il t'occupe de la performance. Et justement, ce corps, aujourd'hui, par ton âge qui passe, cet andropause qui est nu, quel est ton rapport à ton corps ? Comment t'es avec ton corps ?

  • Speaker #1

    J'ai pris du bide, comme beaucoup d'hommes. Et ça me fait chier, voilà, je suis honnête, ça me fait chier, mais j'arrive pas, c'est plus difficile effectivement à mon âge de faire baisser, malgré le fait que je fais du sport, je fais du yoga tous les jours, je marche, je fais du vélo et puis je vais à la piscine, donc je continue, je garde une hygiène de vie et je mange plutôt bien, mais probablement trop, et donc ça m'embête. Et puis... Quand j'ai un bobo, quand j'ai mal au genou, ça prend des proportions. Parfois, je me dis, mais t'es vieux, tu vas… C'est difficile, c'est difficile de ne pas se charger et de ressentir. Avoir un ressenti, ça me déprime un peu quand mon corps ne réagit pas comme je le souhaiterais ou j'ai une douleur qui dure plus longtemps dans un genou, dans mon épaule. Et ça, ça me… ça me tracasse. Effectivement, ça me tracasse ce corps qui vieillit. Même si, certains diront que j'ai encore des beaux restes. Donc, voilà, je porte beau. On va dire que ça va. Les gens disent que c'est bien, mais je passe bien à l'écran. Et ça me fait plaisir. Mais c'est vrai que, quand je ne vais pas bien ou je me sens un peu malade, c'est... Soit je me pousse pour être un peu plus performant et après ça m'épuise. Ou soit je me dis non. Quand je suis raisonnable, j'arrive à me dire ok, t'arrêtes, tu te reposes et puis tu reprendras quand ça ira mieux. C'est un petit combat quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, une acceptation.

  • Speaker #1

    Tu verras quand tu auras bon âge, jeune oeuf.

  • Speaker #0

    Je profite de l'instant.

  • Speaker #1

    Inéluctable.

  • Speaker #0

    Dans le documentaire, tu en parles, je sais que tu en participes, tu parles des cercles de paroles, des cercles d'hommes. Toi, ça t'apporte quoi ? Ça m'apporte de...

  • Speaker #1

    D'échanger dans un cadre qui n'est pas officiel, tu n'es pas en échange avec un psy, tu es juste avec d'autres hommes, c'est d'échanger avec d'autres hommes. C'est assez, pour moi, d'être avec des hommes, quand les hommes sont... J'ai toujours senti une espèce de compétition entre hommes, que ce soit dans le boulot, que ce soit... Surtout dans le boulot, dans le sport, et je n'ai jamais aimé cette compétition. Peut-être chez moi, c'est parce que j'ai eu un père violent verbalement et physiquement. Donc, je n'ai jamais aimé m'engueuler avec les hommes. M'engueuler, de toute façon, je n'aime pas quand ça monte dans les tours. Et d'autant plus que je trouve que de toute façon, ça ne sert à rien de s'engueuler, d'hurler dessus. Mais j'ai souvent, jusqu'à présent, je n'ai pas été très à l'aise.

  • Speaker #0

    Il fallait que je sois avec des hommes qui avaient, comme moi, un fort côté féminin. J'ai été élevé par une mère divorcée. J'ai beaucoup de respect depuis toujours pour les femmes. J'ai un grand respect en tout cas pour les femmes. Et je n'ai aucun jugement sur l'égalité des sexes. Pour moi, ils sont égales, même si on est différent et on fait des choses que je ne peux pas faire, comme porter un enfant. mais ça me donne de renouer avec les hommes de pouvoir les écouter d'autres hommes j'ai des amis hommes et j'ai des collaborateurs masculins avec qui je m'entends très bien mais là ça me cercle d'échanger avec des hommes des inconnus et je trouve ça vraiment bien de tout bord de toute nationalité de de tout strata de la société, je trouve ça vraiment intéressant et ça me réconforte en me disant plus on est à réfléchir à notre masculinité, notre virilité, à qui nous sommes face à nos campagnes compagnons, à nos enfants, à notre vie de famille, une vie de professionnel plus on y réfléchit on discute, mieux on se portera et ça me réconcilie avec les hommes et c'est drôle dans le cercle de parole, beaucoup d'hommes ont dit la même chose... On n'aime pas les hommes. Je n'aime pas vraiment traîner avec eux. On se sent tout de suite en compétition. Et c'est drôle. Et en fait, on est tous un peu pareil. Donc, c'est sympa. C'est vraiment sympa ça et ça m'importe ça. Et on se prend dans les bras. On fait des hugs. On fait des hugs. Ça, je fais des hugs avec mes filles et ma femme. Mais avec les hommes, on est quand même dans un pays où on n'est pas très tactile entre hommes. et contrairement à d'autres sociétés ça me manque beaucoup,

  • Speaker #1

    j'aime beaucoup ça je partage pleinement moi qui ai vécu en Amérique Latine ou le abraço et de culture effectivement en France c'est pas ou peu le cas et puis en plus surtout chez les hommes ça vient titiller autre chose l'homosexualité et c'est vrai que je partage, c'est sortir de la compétition avec les autres hommes, voir l'autre homme comme un frère, puis quelqu'un de dangereux, pas un ennemi. Effectivement, le rapprochement, le toucher, aide en cela.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça !

  • Speaker #0

    Je partage avec toi un dernier truc, je t'ai un peu interrompu, mais on a écouté le cœur des autres hommes. et on a mis l'oreille contre la poitrine et les autres hommes écoutaient les cœurs et ça a été le moment le plus fort que j'ai vécu entre hommes depuis tellement longtemps en tant qu'être humain d'écouter le cœur des autres, plusieurs cœurs on est douze j'ai écouté le cœur de onze hommes et onze hommes ont écouté mon cœur et je peux te dire que je me dis que t'es ainsi dans les conflits dans les moments de conflit entre pays on venait écouter le cœur des autres on va juste se rappeler qu'on a un cœur parce qu'on écoute pas vraiment le cœur des autres, sauf sur les médecins. On écoute, on entend le cœur de son bébé quand il est dans le ventre de sa femme avant la naissance, avec l'échographie. Mais quand est-ce qu'on écoute le cœur d'un autre vraiment ? Pour moi, j'ai dit à ma femme, j'ai mis ma tête sur sa poitrine et j'ai dit, je veux écouter ton cœur. Mais vraiment l'écouter, parce que je trouve que c'était un des moments les plus émouvants. On a fait ça en fin de mai ou juin, dans les dernières séances, dans les cercles de paroles. Et j'ai été bouleversé. Apparemment, c'est quelque chose qui se fait. Parce que c'est d'autres hommes qui font des cercles d'hommes qui le connaissaient, ce truc. Je ne sais pas si tu le connaissais. Mais ça m'a bouleversé.

  • Speaker #1

    Oui. Ça me met des frissons que tu le partages. Dans mes cercles, je l'amènerai. Parce que je trouve ça beau. En fait, simplement. Beau et touchant. Merci pour ce partage. Il y a encore, toi, des thématiques qui viennent te titiller, des questionnements au-delà de l'entrepose et de la performance et de la bandaison, etc. Il y a des sujets ou des questionnements qui viennent te dire...

  • Speaker #0

    Oh, après, c'est des questionnements... Moi, j'ai des questionnements sur de toute façon qui suis-je ou vais-je, même à mon âge. Et puis, j'ai... On est une famille recomposée, il y a quatre enfants, donc... Je me questionne tout le temps avec mon rapport par rapport à l'autorité, par rapport à comment être un bon père face à mes trois filles et le garçon de ma femme, mais bon, ils sont tous adultes. Mais ça ne résout pas mes questionnements éternels, comment partager avec elles, comment arriver à... garder déjà un dialogue, d'avoir un dialogue permanent avec elles et eux. Et ça, c'est vraiment... Non, les thématiques, c'est ça. C'est moi, un homme face à ses enfants, et comment on doit être face à eux aux différents stades de leur vie et d'une autre. Et c'est toujours un questionnement que... très riche et qui va continuer. Et puis elles me remettent en question. Mes filles, surtout, me remettent à ma place et me remettent en question. Donc c'est hyper riche et hyper, parfois vexant, mais riche.

  • Speaker #1

    Ouais, ta paternité, quoi, j'entends. Ouais. Je suis bientôt de la fin. Ouais, j'en ai une... Dernière fois peut-être revenir au sujet, ou en tout cas ce que ça vient pointer. Comment on sort de la performance ? Comment on sort de cette bandaison à tout prix, de ce rapport à la performance, et puis aussi à l'objectif, je crois presque qu'on va dire, d'atteindre quelque chose à tout prix ?

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est d'atteindre. Il ne faut pas rentrer, et un des personnes dans le film le dit, je vais, quand le désir est là et j'ai envie de faire l'amour et ma compagne, mon compagnon a envie de faire l'amour aussi, c'est de ne pas essayer d'atteindre un résultat. Dans les films pornos, on nous montre toujours le mec qui jouit sur le visage de la femme ou en tout cas la jouissance, chacun jouit en hurlant et tout ça, ça n'existe pas dans la vraie vie. Les numéros 1, ça devrait déjà, le porno en tant que Louis, pour donner un peu envie de faire l'amour. Pour certains couples, ça aide. Hommes ou femmes, lesbiennes, homos ou pas, ou hétéros, ça aide parfois à stimuler, pourquoi pas. Mais que ce soit un but en soi d'éjaculer et de jouir chaque fois qu'on fait l'amour, peut-être ça n'arrivera pas. Donc il ne faut pas se mettre cette pression et il faut être surtout à l'écoute de son partenaire. Et ça veut dire, dès qu'on se met hors de soi et on est en train d'écouter et de demander à l'autre, est-ce que j'ai le droit, est-ce que je peux te pénétrer ou est-ce que je peux te lécher, est-ce que je peux faire ça, est-ce que je peux te passer comme ça, est-ce que je peux toucher tes seins ou est-ce que je peux toucher ton sexe, tout ça fait que tu n'es plus dans la performance, tu n'es dans l'écoute. Et en rire, j'ai une amie qui m'a dit en voyant ton film... Et en réfléchissant, maintenant, quand je fais l'amour, il y a beaucoup plus de discussions et on rit beaucoup plus. Et on s'arrête, on s'interrompt et puis on reprend. Et parce qu'on n'a pas de but. Le but, c'est d'être ensemble. Le but, c'est de partager quelque chose, un moment de tendresse. Et voilà. Et pour moi, c'est comme ça qu'on sort de ça. Et tu n'as pas besoin de ça pour avoir du désir. Tu n'as pas besoin d'une érection pour avoir du désir. Et tu n'as pas besoin d'une érection. pour jouir. Comme tu dis, il y a énergétique, il y a plein d'autres techniques qui font qu'on peut avoir une jouissance, mais qui est autre. Et puis apparemment, il paraît que c'est très puissant. Les orgasmes énergétiques, il paraît que c'est très puissant. Il n'est pas fait, mais il paraît que c'est super puissant. Et on peut même, comme je dis, se faire titiller la prostate. Ils appellent ça le point P. Pas le magasin pour les bâtiments, mais ils appellent ça le point P, apparemment. ça augmente l'orgasme mais bon je dis c'est surtout l'écoute et l'échange et la tendresse et la bienveillance il ne faut pas se juger ni juger l'autre et c'est tout le contraire de ce que la société nous impose et que le porno nous impose, c'est le jugement c'est d'avoir une grosse bite de pénétrer durement, d'être violent ben non, un partenaire et une partenaire ils n'aiment peut-être pas ça du tout, donc il y a beaucoup de femmes qui n'aiment pas la pénétration vaginale donc il faut l'entendre ça et peut-être les hommes non plus, peut-être les hommes qui n'aiment pas la pénétration, qui n'aiment pas mettre leur sexe dans quelque chose donc je ne sais pas, il faut juste être ouvert, super ouvert écouter et partager,

  • Speaker #1

    voilà et à chacun sa sexualité oui C'est comme les masculinités, il y a plein de sexualité aussi, créer la sienne, amener de la communication, de la joie, de l'humour, comme tu as dit.

  • Speaker #0

    Et pareil pour le Landropause. Il y a plein de Landropause différents, comme il y a plein de Ménopause différents. Et le film est disponible jusqu'à Noël. Jusqu'à Noël 2024, pour l'instant. Voilà. Foncez.

  • Speaker #1

    J'aime... Ouais, foncez. Effectivement. J'aime toujours laisser un petit espace à la fin de l'interview pour m'en inviter sur une réflexion, sur un mot, sur une pensée, sur un... quelque chose que tu aurais envie de nous partager et qu'on n'a peut-être pas échangé pendant cette grosse heure passée ensemble ? Qu'est-ce que tu aimerais dire ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je me dis qu'il faut s'écouter beaucoup soi-même. Il faut être à l'écoute de nos envies, de nos désirs, et accepter que le vieillissement est inéluctable aussi bien chez l'homme que chez la femme, et qu'au lieu... Si on peut, si on y arrive, sans prétention, c'est de l'accueillir, accueillir tous ces différents changements dans le corps, dans la tête et sociétal en ce moment, parce que ça bouge au niveau de la masculinité, la virilité, la remise en question de tout ça. Si on y arrive, il faut se dire que c'est positif et que ça va faire du bien à tout le monde. Et s'accepter tel qu'on est et accepter qu'il y a des évolutions. il faut y aller comme une rivière il faut y aller avec le courant et le courant va dans le bon sens et moi je suis pour ça voilà, accepter accepter les choses comme elles viennent,

  • Speaker #1

    voilà merci à toi merci Rémi pour cette pensée et merci pour tes lumières, pour te venir être venu parler d'anthropose de bandaisons, de toutes ces choses-là. Je pense que ça fera du bien à entendre, que ce soit pour des hommes, même pour des femmes, puisqu'il y a quand même des femmes qui écoutent aussi ce podcast. Donc, pour rappel, Andropause, la grande débandade, ton... documentaire, comme tu disais, et jusqu'à Noël disponible sur France Télé en replay, donc c'est gratuit. Allez-y. Il y a effectivement le bouquin d'Anne-Cécile Michalet sur l'endropose, si des hommes veulent aller plus loin, ou des femmes même aussi, veulent aller plus loin dans ce sujet. En tout cas, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Un plaisir pour moi. Et puis au plaisir peut-être un jour d'écouter ton cœur. Merci.

  • Speaker #0

    Très mignon, bravo.

  • Speaker #1

    Merci Rémi. Au plaisir, à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à en parler autour de vous, ainsi qu'à le partager sur vos réseaux sociaux. Vous pouvez aussi donner une note sur votre plateforme de podcast préférée. Enfin, si vous avez des suggestions, des remarques ou encore des idées d'invités, n'hésitez pas à m'envoyer un message via le site domaom.fr ou encore sur Instagram domaompodcast. A bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Introduction à l'andropause et ses impacts

    00:04

  • Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ?

    00:47

  • Rémi Burkel et son documentaire sur l'andropause

    02:35

  • Les symptômes de l'andropause et leurs effets

    03:39

  • Les comparaisons entre andropause et ménopause

    06:01

  • La quête de solutions et d'informations sur l'andropause

    07:49

  • L'importance de la communication dans les relations

    11:36

  • Traitements et perceptions de la sexualité masculine

    17:40

  • Redéfinir le désir et la sexualité après 50 ans

    21:23

  • L'andropause comme opportunité de transformation

    33:17

  • Réception du documentaire par les hommes et les femmes

    41:21

  • Conclusion et réflexions sur l'acceptation du vieillissement

    44:23

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