Dans cet épisode, Mika Andriambelo (https://www.linkedin.com/in/mika-andriambelo-37b59a10a/?originalSubdomain=fr)nous partage un parcours sincère et engagé. De son enfance à Madagascar à ses études à l’Institut d’Études Politiques de Tananarive, c’est toute une trajectoire de réconciliation avec son pays d’origine qui s’esquisse.
En France, à Sciences Po, il découvre les notions de bien commun et de chose publique, qui influencent profondément son cheminement vers le conseil en stratégie.
Mais c’est en 2018, à l’occasion d’une élection présidentielle majeure, que tout bascule : avec d’autres étudiants, il réalise l’impossibilité de voter depuis l’étranger. De cette frustration naît l’idée d’un scrutin symbolique. Le début d’un long cheminement.
🎯 Maturation, tâtonnements, recherches de sens :
Mika revient sur les débuts de ZKH (https://arivoampielezana.org/?gd_place=za-koa-hanorina) (Za Koa Hifidy devenu Za Koa Hanorina), l’association qui accompagne les jeunes de la diaspora malgache à travers des programmes comme Taratra, Gasy vao tonga, ou encore Hainga sy Hako.
Il livre une analyse fine de l’engagement associatif : la force du collectif, mais aussi le va-et-vient naturel entre engagement et désengagement, au gré des cycles de vie.
💡 Et si la motivation des Malgaches pour le bien commun était simplement… à court de jus ?
Comme la Jirama, plus rien ne passe. Déficit de résultats, désillusions, fatigue. La source de l’engagement semble tarie.
Pourquoi ?
- Une éducation qui peine à mettre en lumière les figures inspirantes de Madagascar ou du continent.
- Une histoire politique rythmée par les désillusions et les déceptions : 1947, 1991, 2002, 2009…
- Une politique perçue non comme levier de transformation, mais comme simple instrument de conquête du pouvoir.
👉 Et maintenant ? Comment reconstruire une philosophie politique endogène ?
Mika nous propose de revisiter le Fokonolona, structure communautaire ancrée, où solidarité (*Fihavanana*) et gouvernance locale se conjuguent. Un modèle de développement décentralisé redécouvert, entre autres, par le colonel Ratsimandrava, et proche du Oujiama de Julius Nyerere en Tanzanie.
🔍 Mika va plus loin et interroge les piliers de notre société :
- Le Ray-aman-dreny, figure d’autorité traditionnelle, transposée (et parfois dévoyée) dans le monde politique ou professionnel.
- La langue malgache, en danger, qui doit redevenir un outil de pensée, de travail, de transmission.
📜 Et deux belles citations qu'il nous partage et invitent à la réflexion :
> “Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.”
— Albert Camus, Discours de Stockholm, 1957
🎧 À écouter si vous vous interrogez sur l’engagement, la place de la diaspora, la décentralisation ou encore les racines culturelles comme levier d’avenir.
Par ici pour la vidéo : https://youtu.be/yehA35X3hak
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.