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Dirigeantes Surprenantes

16 - Basma Gouyel - Du prêt-à-porter à Tunis à la  rénovation de biens d'exception

16 - Basma Gouyel - Du prêt-à-porter à Tunis à la  rénovation de biens d'exception

31min |19/05/2024
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Description

Basma l’Autodidacte : du prêt-à-porter à Tunis aux enchères immobilières à la rénovation de biens d’exception !


Si on vous parle de l’équation suivante : sans diplôme + mariée à 19 ans + 2 enfants ?

(Je vous laisse suggérer une réponse dans votre tête).

Eh bien vous allez surpris !


Découvrez le parcours atypique de Basma qui démarre sa carrière professionnelle à 40 ans. Oui à 40 ans !

Et elle va décider tout de suite de se lancer dans l’entrepreneuriat !

Basma ouvre une boutique de prêt à porter non pas à Cannes (là elle habite depuis l’enfance) mais à Tunis ! Puis elle ouvre une seconde boutique à Port La Galère à côté de Théoule-sur-Mer .

Et si vous pensez que Basma va s’arrêter là… C’est ne pas encore la connaître. En effet, à cause de la crise sanitaire, elle va devoir vendre ses commerces !


Mais pour reconnaître la suite de son parcours entrepreneurial complètement atypique, je vous invite à écouter ce nouvel épisode de « Dirigeantes Surprenantes » !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue chez Dirigeantes Surprenantes, le rendez-vous de celles et ceux qui sont désireux de découvrir le portrait de ces femmes leaders et inspirantes qui ont un impact positif dans le monde économique de la région Sud. Je m'appelle Flora Desbrosses, formatrice en stratégie sociale médias et en tant que responsable communication des femmes chefs d'entreprise délégation Nice-Côte d'Azur. Je serai votre hôte sur ce podcast. Si cet épisode vous plaît et vous semble utile à des personnes de votre entourage, je vous invite à le partager et à le noter sur la plateforme de votre choix comme Spotify ou Apple Podcast. Alors aujourd'hui, nous recevons Basma Gouyel, dirigeante de Project Manager GB et membre des FCE Nice depuis 2018. Bonjour Basma.

  • Speaker #1

    Bonjour Flora.

  • Speaker #0

    Je suis très contente de te recevoir sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis très heureuse également d'être avec toi aujourd'hui et de nous découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    Alors tu me dis le bon mot, se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai qu'avec Basma, ça fait cinq ans qu'on se connaît, qu'on se voit tous les mois ou presque. Mais il s'avère qu'on n'a jamais pris le temps vraiment de se découvrir et de s'offrir une parenthèse toutes les deux pour apprendre à se connaître.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment l'occasion, cet épisode, de le faire. Et écoutez, chères auditrices et chers auditeurs, je pense que vous prendrez autant de plaisir que moi à découvrir le parcours très atypique de Basma. Alors notre invitée, elle a plusieurs particularités. Et notamment, sachez, moi je l'ai appris aujourd'hui, elle se marie très jeune, à l'âge de 20 ans. Trois ans plus tard, elle va avoir son premier fils. Et encore trois ans après, elle aura son second fils. Et elle va tenir son rôle de maman, qu'elle tient toujours aujourd'hui, mais à 100%, à temps plein comme on dit. Et puis c'est bien bien plus tard, en 2011, qu'elle va se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Et c'est de cette aventure-là qu'on va parler aujourd'hui. Et c'est vrai qu'à travers cet échange de préparation d'épisodes, j'ai vraiment compris que lancer sa carrière professionnelle, il ne faut pas forcément être très pressé de le faire, c'est juste qu'il faut attendre le bon moment. Et on peut dire qu'à travers ton témoignage, on va comprendre que savoir prendre son temps, c'est très très important. Alors justement Basma, est-ce que tu peux m'expliquer qu'est-ce qui va faire qu'un jour tu vas décider de créer ta propre entreprise et en plus de ça tu ne vas pas faire les choses à moitié ? C'est-à-dire que toi qui vis à Cannes depuis que tu es née, tu vas partir ouvrir un commerce à Tunis. Alors raconte-nous ça.

  • Speaker #1

    Alors je pars donc à Tunis et je prends mes deux enfants avec moi pour aller m'installer là-bas et essayer de trouver un commerce parce qu'ici ce n'était pas possible financièrement de le faire. Donc... Donc je pars à Tunis et je vais trouver une maison en face de l'ambassade de Pologne. Et là, je me balade dans le quartier, où c'est le quartier un peu résidentiel de Tunis, qui s'appelle le lac 2. Et là, je vois un petit commerce et je dis, ça, ce serait pas mal pour créer mon rêve. Et à ce moment-là, j'appelle sur le numéro, j'appelle et puis je prends rendez-vous avec le propriétaire. Et à ce moment-là, il me dit, oui, tout à fait, il n'y a pas de problème. Vous pouvez faire le commerce que vous voulez, vous pouvez créer ce que vous voulez. C'est un commerce qui n'a pas de limite. De limite, exact. Et donc, du coup... Je me lance dans cette aventure. Bien sûr, il a fallu créer ma société, monter les statuts, tout faire de A à Z. En plus, ne connaissant pas les lois tunisiennes, je me bifure que chez un avocat de KPMG qui puisse m'aider à faire tout le juridique et monter toute la partie commerciale et juridique.

  • Speaker #0

    Et donc là, en l'espace de quelques mois de travaux, tu vas voir éclore ton projet de commerce. Que tu vas appeler comment ?

  • Speaker #1

    Je vais appeler la boutique Placement d'Homme Tunis, qui se trouve au lac de l'avenue de la Bourse. Et donc là, je fais la fin des travaux, je fais l'inauguration. Et ça va être une boutique spécialisée dans tout ce qui est Bohème chic, la French Touch à Tunis. Et voilà, donc l'aventure commence. Et je m'épanouis dans tout ce que je fais. Je recrute des gens qui vont devenir mes collaborateurs sur place.

  • Speaker #0

    Combien vous allez être au maximum ?

  • Speaker #1

    On va être au début, on va être... Bon déjà, il y a tout le terrain, tout le moment des travaux, on était à peu près une dizaine. Donc on a fait six mois de travaux. Et après, je recrute 2, 3, 4 personnes pour bien m'encadrer en ce qui concerne... Au début, au départ, je pars pour rester tout le temps. Et ensuite, bon, il se passe un petit peu des choses. Voilà, mes enfants, ils reviennent en France pour passer leur bac. Et donc, à ce moment-là, pour faire 15 jours à Tunis et 15 jours à Cannes, je prends une boutique à Port-la-Galère.

  • Speaker #0

    Qui se trouve ?

  • Speaker #1

    Qui se trouve à Théoule, sur Berthe. sur le port de Téhoul. Et là, je décide de faire autre chose. C'est-à-dire que tout ce que je... Moi, je venais ici faire mon... Je ravitaillais ma boutique avec tout ce qui était l'esprit, la beauté des vêtements français. Vraiment, la boutique à la française. J'avais vraiment fait ça. Et me vient l'idée en Tunisie de me dire que je rencontre tellement des femmes extraordinaires dans tout ce qui est artisanat. dans tout ce qui est couture, dans tout ce qui est bijouterie. Donc, je dessine des dessins de bijoux. Je vais sur le terrain acheter les pierres qui me plaisent. Et vraiment, je vais chiner partout dans toute la Tunisie. Et à ce moment-là, je pense que j'ai trouvé le bon filon en disant, bon, je vais faire 15 jours à Tunis, 15 jours à Port-la-Galère. C'est saisonnier, certes, mais c'est très important de dire que le saisonnier, finalement, peut faire une année. Voilà. Et donc du coup... je décide de ramener en France tout ce qui est artisanat tunisien.

  • Speaker #0

    Donc tu vas faire d'un côté ta boutique à Tunis pour faire briller la French Touch, la mode française à Tunis, et tu fais l'inverse à Port-la-Galère, en important des produits réalisés par des artisanes tunisiennes, donc dans ta boutique saisonnière de Port-la-Galère.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va durer combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va durer de 2011 jusqu'à 2015.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ensuite, en 2015, mes enfants reviennent en France pour passer leur bac. Moi, je reste sur place encore deux ans. Et bien sûr, je continue à faire les deux. Donc voilà, avec tout ce que ça implique. Et puis bien sûr, le plus beau, c'est d'aller sur les terrains un petit peu ruraux de la Tunisie pour aller chercher des... des poteries, des décorations de femmes artisanes qui l'ont fait de leur propre main, aller dans les foires artisanales en Tunisie, chercher vraiment des choses qui sont atypiques. Tout ce que j'aime. Et de faire briller la dame qui a travaillé avec ses petites mains, avec de l'argile, avec des formes de poissons, de tortues, plein de choses, plein de choses. Les brodeuses, les couturières, voilà. mais c'était vraiment j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir c'était même plus un travail pour moi et donc ça tout en autodidacte tout en autodidacte, exactement parce que bon, finalement j'ai pas fait d'études expressément pour ça d'accord

  • Speaker #0

    C'est vraiment la passion de réaliser ton rêve et puis progressivement de te tisser un réseau de fournisseurs qui t'ont permis par la suite d'une part de créer ce business à Tunis et d'autre part celui en France.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et il y a une date qui va te marquer en préparant cet entretien, je l'ai bien noté. C'est en 2017, tu pars à Rome. Alors, qu'est-ce qui se passe lors de ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment très beau. Je pars à Rome avec la délégation. J'étais membre FCE depuis 2012 à Tunis, avec la délégation tunisienne. Et nous partons à Rome pour le Mondial. Et là, sachant que j'allais revenir en France, puisque j'allais quitter la Tunisie, puisque voilà. pour venir voir mes enfants bien sûr, toujours pareil, je gardais toujours ce petit côté maternel. Et du coup, je demande à voir la présidente Cannes, puisque moi j'habite Cannes, et je tombe sur Paul Vérat. Et Paul Vérat, je lui dis, écoute, voilà, je voudrais bien m'inscrire à Cannes pour venir. Un petit, ben écoute, on est en novembre, moi j'ai une soirée en décembre, ça sera la passation de la présidente. Tu viens à la soirée, c'était au Mât des Roses, dans le Var, et c'était une très très belle soirée. Et là, Paul quitte, puisqu'elle a fait la passation à la présidente, quitte Cannes. Et puis bon, je lui dis, écoute, moi, tu es ma marraine, je te suis, Elle me dit, moi, je vais à Nice. Donc, je dis, écoute, je te suis, je vais à Nice. Donc, je reste un seul jour à Cannes. Je n'adhère même pas à Cannes. Et je me retrouve à Nice. Et puis, c'est là que l'aventure commence. Et bien sûr, que des femmes formidables qui m'ont inspirée.

  • Speaker #0

    On y reviendra justement sur ton expérience et ton attachement à notre délégation. Que j'entends déjà dans ton témoignage.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc pendant cette même période, il va se passer aussi un cataclysme planétaire qui est le Covid. Et pour toi, ça va vraiment, vraiment, vraiment changer la donne.

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement changer la donne. Complètement, puisque bien sûr, il n'y avait plus possibilité d'échange. Moi, c'était vraiment... Ce que je faisais, c'était pas... Il n'y avait rien de virtuel. Je ne pouvais pas le faire en ligne.

  • Speaker #0

    Les fournisseurs ne se sont même pas adaptés ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Moi, les fournisseurs ont fermé aussi, donc je ne pouvais plus faire ce que je voulais, parce que moi, j'aime toucher la matière, voir la matière de mes propres yeux, parce que c'est avec mon visuel que je vais pouvoir... Te projeter ? Me projeter dans tout ce que j'entreprends, en fait. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, plus de fournisseurs, plus possibilité d'aller voir les matières premières. Donc, qu'est-ce qui va se passer ?

  • Speaker #1

    Il va se passer que je vais être obligée de vendre ma boutique à Tunis. Et bien sûr, celle de Poirot-la-Galère aussi. Donc là, c'est un coup dur. Mais bon, de là, c'est un tremplin pour moi pour passer à autre chose. Mais j'en garde une expérience fabuleuse, autant humaine que... que pour mon bien-être à moi, parce qu'en fait, je découvre mon pays, qui est le pays de mes parents, et je découvre vraiment de l'intérieur comment ça se passe, parce que moi, j'y allais quand j'étais petite.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de la Tunisie.

  • Speaker #1

    De la Tunisie, tout à fait. Et en fait, j'ai découvert là-bas, et c'est là-bas que je me suis épanouie. Je crois que c'est la plus belle expérience que j'ai pu vivre dans ma vie professionnelle. et je l'ai fait avec beaucoup de plaisir et avec vous, en comprenant les codes le réseautage qu'il y a là-bas j'ai été aidée aussi énormément par les femmes chefs d'entreprise de Nice qui m'ont pris sous leurs ailes et ça m'a beaucoup aidée on faisait plein de choses comme on fait à la délégation de Nice beaucoup de formations et puis de là je me suis bien bien bien épanouie, franchement et

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que tu retiens d'avant le Covid ?

  • Speaker #1

    D'avant le Covid, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu retiens, toi, de cette période inédite ?

  • Speaker #1

    Cette période inédite, je pense qu'on l'a toutes et tous vécue à notre manière. mais ça a été quand même quelque chose d'exceptionnel. Et puis, on n'aurait jamais pu penser qu'un jour, le monde allait s'effondrer comme ça et s'éteindre, finalement. Parce que même la vie après le Covid, c'est une autre vie. C'est-à-dire qu'on avait une vie avant le Covid, on est descendu d'un train pour remonter dans un autre train de la vie. Et là, c'est là où on comprend que rien n'est acquis, finalement, mais qu'il ne faut jamais rien lâcher, jamais baisser les bras, parce qu'il y a toujours une petite lumière devant nous.

  • Speaker #0

    Alors justement, toi, tu as pris un autre train. Parce que quand tu as déposé en gare tes deux magasins, tu as pris un autre train et une toute autre direction. Tout à fait. Alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Alors bon, moi, je reviens donc en France définitivement, puisque tout a été bouclé. Mais je sais que j'ai grandi. J'ai eu l'expérience sur le terrain. autant humaine que commerciale et dirigeante de... Surprenante.

  • Speaker #0

    De commerce.

  • Speaker #1

    De commerce, exactement. Ça, c'est marrant. Et du coup, je rencontre une amie qui a son mari qui est marchande bien. qui s'appelle M. Marti. Et là, il me dit, écoutez, moi j'aurais besoin de quelqu'un pour me développer le sud. Lui, il est à Roubaix, et il me dit, j'ai besoin de quelqu'un pour m'acheter des biens d'exception aux enchères. Et c'est là, il me donne un dossier, il me dit, voilà, débrouillez-vous.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais tu ne connais rien à l'immobilier.

  • Speaker #1

    Je ne connais rien du tout. J'y connais vraiment rien du tout, mais dans ma tête, je me dis, écoute, pourquoi pas essayer, on perd rien, de toute façon, c'est où, c'est... Et du coup, je me lance là-dedans et je retrouve la joie de vivre et la joie de rebondir.

  • Speaker #0

    Donc ce monsieur a senti quelque chose en toi qui ferait que sûrement tu allais pouvoir être la bonne personne pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il a un métier donc particulier parce qu'il n'est pas marchand de biens comme on le pense en premier abord. C'est quoi sa spécialité ?

  • Speaker #1

    Alors sa spécialité c'est d'acheter des biens atypiques. des biens atypiques, c'est-à-dire d'exception en fait, à des prix vraiment défiant toute concurrence.

  • Speaker #0

    Grâce à quoi ?

  • Speaker #1

    Grâce aux enchères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis bien sûr, rénover tout de A à Z. Et c'est là où je démarre ma nouvelle activité, c'est de commencer à monter les dossiers pour aller sur les enchères, les biens et tout ça. Et donc là, à partir de ce moment-là, Je découvre autre chose de moi-même.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je me sentais vraiment à l'aise dans ce challenge que je me suis lancé, en me disant, de toute façon, si on peut vendre... Une robe à Tunis ou une robe à Fort-la-Galère, on peut vendre un appartement. Ce n'est pas le même prix, certes. Non.

  • Speaker #0

    Mais ça reste de la vente.

  • Speaker #1

    Mais ça reste de la vente et du commerce et de relationnel avec les gens. Mais là, il va y avoir une chose en plus qui va se passer. C'est quoi ? C'est que je vais avoir... Il y a beaucoup de... Comment dirais-je ? Il y a beaucoup de droit, le droit, c'est-à-dire un petit peu le métier des notaires, mais sans être notaire. Est-ce que ça te plaît ? Ça m'a plu en tout cas, oui, parce que c'était vraiment très passionnant d'aller visiter des maisons et se projeter sur ce que ça allait devenir.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les architectes, les géomètres et compagnie, c'est vraiment une très belle collaboration.

  • Speaker #0

    Donc, il y a toute la partie administrative qui va beaucoup te passionner. C'est ça. Mais quand tu parles de biens d'exception, on est sur quel type de biens ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un type de biens, par exemple, qu'on peut acheter, qu'on achète aux enchères à 5 millions, par exemple, d'euros. une rénovation qui peut durer à peu près deux ans puisqu'on casse tout et on renove tout. Et c'est vraiment de A à Z avec tout ce qui se passe, toute la partie technique et technique.

  • Speaker #0

    Toute la partie technique et par rapport aux travaux à réaliser. Voilà,

  • Speaker #1

    les travaux à réaliser, les collaborateurs qui seront avec moi pour rentrer dans cet inventaire qui est la première après l'adjudication. Et ce bien-là, on l'achète à 5 millions d'euros. Et ensuite, on a 1,5 million de travaux à peu près et on remet bien sûr à la vente. Ça peut monter jusqu'à 29, 30 millions d'euros.

  • Speaker #0

    C'est ce qui s'appelle faire une belle plus-value.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc là, pendant ces années-là, tu développes un portefeuille avec ce client qui va te mandater pour aller l'aider, accompagner, monter des projets pour racheter des biens aux enchères.

  • Speaker #1

    Tout à fait, Flora.

  • Speaker #0

    et en parallèle tu vas pas faire que ça si mes souvenirs sont bons tu vas aussi t'occuper finalement et revenir quelque part à tes premiers amours de choix de matériaux puisque tu t'occupes aussi de toute la rénovation et

  • Speaker #1

    de la déco qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ? alors là-dessus c'est que je repars, je retourne à Tunis pour justement rire Pour chercher tous les matériaux, tout ce qui est rideaux, tout ce qui est vraiment des belles choses qu'il y a là-bas, puisque j'avais tout mon réseau qui a fait que... Et voilà. Et toutes les maisons qu'on a réalisées, les travaux, c'est... Tout le marbre vient de Tunis. Donc on a toutes les sortes de marbre magnifiques. Et c'est là où vraiment, c'est chercher la pépite. Et donc ça, c'était vraiment extrêmement... valorisant pour moi et surtout passionnant. Parce que je prenais ma petite voiture de location et je tournais dans toutes les carrières de Tunis et j'ai tombé sur plusieurs. Donc après, je faisais mon mix et je ramenais sur la France. en ramenant bien sûr les plans avec moi et tout ça,

  • Speaker #0

    voilà donc des belles histoires au fur et à mesure, donc aussi bien des rencontres avec les corps d'état que tu vas rencontrer en Tunisie gérer les équipes en France pour réaliser des villas d'exception pour tes clients, parce que par la suite l'objectif, donc tu me l'as expliqué tu n'as que 5 ans pour vendre une villa à 29 millions d'euros oui

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et surtout que là, la conjoncture, elle n'est pas top.

  • Speaker #1

    Elle est très tendue, oui. Sur l'immobilier, c'est très tendu en ce moment. D'ailleurs, on l'a vu, il y a eu le MIPIM qui était venu à Cannes il y a 15 jours. Je pense que vu la conjoncture et la façon dont les gens se comportaient, on voyait qu'il y avait un petit malaise. Et je le sais, puisque de toute façon... Les crédits ne sont pas accordés, c'est un petit peu technique et tout ça, mais voilà, il ne faut pas rester dans le côté sombre de tout ça. Il faut bifurquer, essayer d'adapter et attendre que ça va revenir parce que c'est une économie qui... L'immobilier, c'est quelque chose qui ne perd jamais, de toute façon. La seule chose, c'est qu'il faut attendre, on change économiquement de système.

  • Speaker #0

    de travail. C'est tout. Mais l'immobilier restera toujours l'immobilier et la pierre restera toujours la pierre. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, dans ce que j'entends, vu que c'est un petit peu plus calme, ça veut dire que toi, tu adaptes aussi ta manière de travailler ? Tout à fait. Qu'est-ce que tu mets en place ?

  • Speaker #0

    Alors moi, quand il y a un petit coup de mou au niveau de... c'est la conjoncture mondiale, ce n'est pas que en France. Donc, à ce moment-là, j'ai décidé un petit peu de me remettre dans le design et justement de la décoration d'intérieur, mais avec tout mon réseau. Non pas. Et tout ce que j'ai à mettre en place, c'est-à-dire que je voudrais bien développer ça et continuer en attendant que ça revienne au niveau immobilier et reprise de l'immobilier. Mais ça va reprendre, je ne sais pas quand, mais là pour l'instant c'est un petit peu figé.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, grâce à cette double activité, ça te permet aussi de faire le lien entre toutes tes expériences et puis tes passions. Tout à fait. Quelque part, parce qu'il y a le design, l'art, mais aussi chiner, continuer à entretenir ton réseau tunisien. Tout à Continuer à faire bosser tes équipes sur les chantiers. Oui. Parce que finalement, tu n'es pas obligé de retaper le bien racheté aux enchères. Tu peux aussi accompagner tes clients qui ont déjà un bien. et refaire la décoration intérieure.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et alors, comment tu te fais connaître ? Parce que jusqu'à présent, tu étais plutôt monoclient, d'après ce que j'ai compris. C'était M. Marty qui achetait les biens aux enchères que tu avais identifiés. Mais aujourd'hui, comment tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, je ne fais pas de pub exactement. C'est vraiment du réseautage, c'est vraiment du bouche à oreille. Je ne me fais pas spécialement connaître parce que j'ai beaucoup de travail déjà.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment grâce aux bouches à oreilles que tu peux...

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est vrai que je pense qu'il y a beaucoup de choses à développer. Même, je pourrais aussi, en attendant que l'immobilier reprenne, être consultante en vente aux enchères et aider toutes les femmes ou les couples qui désiraient acheter aux enchères, bien sûr, des biens... pour eux personnellement.

  • Speaker #1

    Donc pas forcément 5 millions d'euros. Non,

  • Speaker #0

    bien sûr, bien sûr, bien sûr. Chacun son budget. Mais de toute façon...

  • Speaker #1

    Vos enchères,

  • Speaker #0

    il y a de tout. Il y a de tout, il y a de tout. Il y a moins de biens d'exception, d'ailleurs. Des biens d'exception, il y en a moins qu'avant Covid. D'accord. Oui, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Et, bah écoute, on peut dire que dans cette carrière qui a commencé il n'y a pas si longtemps que ça, tu es multifacette. C'est ça. C'est-à-dire que sans diplôme, tu as pu en quelques années te créer deux métiers, presque trois. C'est ça. C'est-à-dire que tu as monté deux commerces dans le vêtement, en Tunisie, en France. Oui. Tu t'es transformée en consultante d'achat et conseillère en achat immobilier d'exception aux enchères. Tu te transformes également en... En décoratrice d'intérieur, je suis bluffée. Sincèrement, bravo. Merci, Flora. Si on ne m'expliquait pas que tu n'étais pas diplômée dans aucune de ces facettes, je ne t'aurais pas crue. Donc franchement, vraiment incroyable. Et en filigrane de tout ça, alors je sais que vous n'avez pas été avec nous pour la préparation de cet épisode. Mais on est revenu beaucoup sur la notion de liberté de la femme. Et notamment, puisque son rôle de maman a duré à 100% plusieurs années, je sens qu'il y a eu cette liberté qui a éclos en toi grâce à l'entreprenariat. Et justement, l'entreprenariat, à t'écouter, tu ne l'as jamais vraiment fait toute seule. Mais pour revenir aux FCE qui font partie de ta vie professionnelle depuis 2018, je sais que tout comme moi, tu as un attachement particulier à cette délégation.

  • Speaker #0

    Ah oui, énormément, énormément. Moi, je pense que j'ai un attachement très particulier parce que déjà, on est toutes différentes, mais on a une synergie. très très attachantes les unes des autres on a la bienveillance on a l'entraide et ça je pense que notre délégation elle est exceptionnelle pour ça parce que au fur et à mesure même que les présidentes passent qui arrivent et que moi j'ai commencé avec Paul, après Marielle après Catherine mais la pauvre elle n'a pas pu vivre son mandat puisqu'il y avait le Covid et ensuite bien sûr Isabelle et Maintenant, Anne, qui m'a donné l'honneur d'être dans le bureau exécutif. Et ça, ça a été vraiment très sympa de sa part de me faire confiance et j'ai été vraiment ravie de faire partie de la commission transfrontalière Italie-Ligurie et Monaco. Donc maintenant, on a des beaux échanges entre tous les pays. Et là, je lui ai demandé aussi si on pouvait aussi développer sur toute la Méditerranée pour faire une belle synergie, puisque maintenant, on peut recommencer. économiquement, à travailler ensemble, socialement, aider du côté des femmes au Maghreb et puis pourquoi pas descendre sur l'Espagne et sur le Portugal et puis faire une belle boucle.

  • Speaker #1

    Vous disiez qu'elle était bluffante. Oui, parce qu'en plus de tout ça, donc c'est peut-être pas très clair pour ceux qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le fonctionnement des FCE, mais chez FCE Nice, on a une particularité avec Cannes, Monaco et la Ligurie, c'est qu'on organise régulièrement des événements transfrontaliers. Et donc, BASMA fait partie de cette commission qui gère toute l'organisation. que ça demande bien sûr d'organiser...

  • Speaker #0

    Magali. Oui. Magali.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Dalmasso.

  • Speaker #0

    Oui, Dalmasso. On est en binôme, toutes les deux.

  • Speaker #1

    Et donc prochainement, il va y avoir quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je pense, oui, je crois. Je n'ai pas encore bien regardé le planning pour ce qu'on va développer entre les deux pays. Mais il y a eu un événement le 23 mars, mais on va en faire encore un, j'espère, avant la fin de l'année. Voilà.

  • Speaker #1

    Et puisque Basma est transfrontalière, elle part en Jordanie. Le 18 avril,

  • Speaker #0

    la veille de mon anniversaire. Voilà,

  • Speaker #1

    et parce qu'il va y avoir le congrès FCE Monde qui aura lieu là-bas. Et Basma va représenter FCE France, Nice, notre délégation, et aussi FCE Tunis, puisque depuis 2012, tu n'as jamais cessé d'être membre de FCE Tunisie.

  • Speaker #0

    Membre sympathisante, puisque je ne suis pas sur le terrain, mais je suis membre toujours là-bas de Tunis. J'en suis ravie parce que... Je ressens la même chose quand on a la même... C'est une délégation. Voilà, la même vibration, puisque tout est énergie, et tout est feeling, et tout est l'humain en tout. Voilà, et puis ça, ça n'a pas de prix. Je veux dire, l'entraide et la bienveillance, il n'y a pas mieux.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu retrouves dans les deux délégations ? Ah oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et plus à Nice. Ah, en plus ? Ah oui. Ah,

  • Speaker #1

    bon, ça va. Pas de faille au table.

  • Speaker #0

    Pas du tout, pas du tout. Je suis plus avec vous quand même.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est vrai. Ils n'en ont pas une. C'est vrai que par l'eau, pas une. Sacré Basma. Oui, parce que pour l'anecdote, quand même, et on va terminer là-dessus, c'est que Basma a une grande particularité, en dehors de toutes celles qu'on a pu découvrir ensemble aujourd'hui, c'est qu'à chacun de nos événements, et en particulier quand il s'agit d'une soirée, nous avons Basma qui se transforme en véritable paparazzi. Et elle sort son smartphone et elle dégaine. Et on se retrouve avec des albums sur WhatsApp assez incroyables. Alors non, mesdames et messieurs, vous ne verrez jamais ces photos sur les réseaux sociaux parce que ce sont nos photos de soirée. Mais elles sont toujours dans nos archives et c'est un pur bonheur de se retrouver avec les photos le lendemain après de si beaux événements.

  • Speaker #0

    Oui. Alors très, très, très belle soirée. On parle toujours.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça finit jamais.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est extraordinaire. Il n'y a pas de soirée où on n'a pas une anecdote.

  • Speaker #1

    C'est vrai, tu as raison. Bon, pour rester sur le thème des FCE et puis nous quitter tout doucement, j'ai une dernière question pour toi. Qu'est-ce qui fait de toi une dirigeante surprenante ?

  • Speaker #0

    Alors Flora, pour te dire la vérité, c'est qu'une dirigeante surprenante, en fait, pour moi, c'est de se découvrir déjà. Si tu veux, moi, j'ai eu une éducation... multiples finalement, puisque mes parents sont d'origine tunisienne. Et en pensant que justement, on se marie, on nous formatait à tout ça à l'époque, dans l'éducation, c'est-à-dire qu'on gardait les mœurs et les coutumes chez les parents, mais on avait le côté... à l'école, on avait une autre approche de tout ce qu'on pouvait voir. Mais on était formaté à dire on va se marier, on va faire des enfants, on va faire ceci, on va faire cela. On nous traçait déjà le chemin. C'était... Il n'y avait pas... Les parents ne nous disaient pas de ne pas faire d'études ou de ne pas faire de... C'est une décision qu'on prend tout seul, de se marier. Ce n'est pas avec le conjoint qu'on a choisi. Ça, c'est sûr. Et... On pourra dire aussi une chose très importante Flora, c'est que finalement, Même en étant maman et en étant à la maison, c'est une vraie entreprise.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai. Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça demande beaucoup d'organisation.

  • Speaker #0

    C'est vraiment une entreprise. Donc finalement, on apprend déjà sur le terrain en étant maman. On n'a pas de manuel pour être parent, mais on a le manuel pour éduquer nos enfants. Et c'est une vraie organisation. Et c'est une vraie entreprise à gérer une maison. Vraiment. Et après de tout ça, eh bien... On dit bon, ça y est, je me suis occupée de vous, faites vos études de longue durée, comme vous voulez, faites ce que vous voulez dans votre vie. Moi maintenant, je vais prendre du temps pour moi et me développer. Et c'est là où je suis partie et puis le grand bonheur.

  • Speaker #1

    Et donc, ce qui fait toi une dirigeante surprenante, c'est que tu te surprends toi-même à être devenue dirigeante.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me surprends moi-même tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est génial. Au moins, tu as toujours des surprises.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais je suis très pudique.

  • Speaker #1

    Eh bien oui, c'est pour ça qu'on a mis tant d'années à se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon, écoutez,

  • Speaker #1

    mesdames et messieurs, j'espère que cet épisode vous a plu, que vous avez ressenti avec... toute l'énergie comme moi, Camille Basma, a préparé cet épisode. En tout cas, j'ai été ravie de te recevoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Flora.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as bien vécu cette expérience.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'était formidable. Et en plus, ça m'a encore plus donné de l'énergie pour partir encore plus forte.

  • Speaker #1

    Ah, je t'ai mis à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Bravo les FCE Nice. Merci à toi, Flora. Tu es toujours exceptionnelle. Alors là, tu m'as bluffée à l'opéra.

  • Speaker #1

    Bon, ça, on va m'en mettre un peu en montage. Bon, c'est avec grand plaisir que je vous souhaite une bonne continuité dans votre journée et je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode de Dirigeantes surprenantes.

Description

Basma l’Autodidacte : du prêt-à-porter à Tunis aux enchères immobilières à la rénovation de biens d’exception !


Si on vous parle de l’équation suivante : sans diplôme + mariée à 19 ans + 2 enfants ?

(Je vous laisse suggérer une réponse dans votre tête).

Eh bien vous allez surpris !


Découvrez le parcours atypique de Basma qui démarre sa carrière professionnelle à 40 ans. Oui à 40 ans !

Et elle va décider tout de suite de se lancer dans l’entrepreneuriat !

Basma ouvre une boutique de prêt à porter non pas à Cannes (là elle habite depuis l’enfance) mais à Tunis ! Puis elle ouvre une seconde boutique à Port La Galère à côté de Théoule-sur-Mer .

Et si vous pensez que Basma va s’arrêter là… C’est ne pas encore la connaître. En effet, à cause de la crise sanitaire, elle va devoir vendre ses commerces !


Mais pour reconnaître la suite de son parcours entrepreneurial complètement atypique, je vous invite à écouter ce nouvel épisode de « Dirigeantes Surprenantes » !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue chez Dirigeantes Surprenantes, le rendez-vous de celles et ceux qui sont désireux de découvrir le portrait de ces femmes leaders et inspirantes qui ont un impact positif dans le monde économique de la région Sud. Je m'appelle Flora Desbrosses, formatrice en stratégie sociale médias et en tant que responsable communication des femmes chefs d'entreprise délégation Nice-Côte d'Azur. Je serai votre hôte sur ce podcast. Si cet épisode vous plaît et vous semble utile à des personnes de votre entourage, je vous invite à le partager et à le noter sur la plateforme de votre choix comme Spotify ou Apple Podcast. Alors aujourd'hui, nous recevons Basma Gouyel, dirigeante de Project Manager GB et membre des FCE Nice depuis 2018. Bonjour Basma.

  • Speaker #1

    Bonjour Flora.

  • Speaker #0

    Je suis très contente de te recevoir sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis très heureuse également d'être avec toi aujourd'hui et de nous découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    Alors tu me dis le bon mot, se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai qu'avec Basma, ça fait cinq ans qu'on se connaît, qu'on se voit tous les mois ou presque. Mais il s'avère qu'on n'a jamais pris le temps vraiment de se découvrir et de s'offrir une parenthèse toutes les deux pour apprendre à se connaître.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment l'occasion, cet épisode, de le faire. Et écoutez, chères auditrices et chers auditeurs, je pense que vous prendrez autant de plaisir que moi à découvrir le parcours très atypique de Basma. Alors notre invitée, elle a plusieurs particularités. Et notamment, sachez, moi je l'ai appris aujourd'hui, elle se marie très jeune, à l'âge de 20 ans. Trois ans plus tard, elle va avoir son premier fils. Et encore trois ans après, elle aura son second fils. Et elle va tenir son rôle de maman, qu'elle tient toujours aujourd'hui, mais à 100%, à temps plein comme on dit. Et puis c'est bien bien plus tard, en 2011, qu'elle va se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Et c'est de cette aventure-là qu'on va parler aujourd'hui. Et c'est vrai qu'à travers cet échange de préparation d'épisodes, j'ai vraiment compris que lancer sa carrière professionnelle, il ne faut pas forcément être très pressé de le faire, c'est juste qu'il faut attendre le bon moment. Et on peut dire qu'à travers ton témoignage, on va comprendre que savoir prendre son temps, c'est très très important. Alors justement Basma, est-ce que tu peux m'expliquer qu'est-ce qui va faire qu'un jour tu vas décider de créer ta propre entreprise et en plus de ça tu ne vas pas faire les choses à moitié ? C'est-à-dire que toi qui vis à Cannes depuis que tu es née, tu vas partir ouvrir un commerce à Tunis. Alors raconte-nous ça.

  • Speaker #1

    Alors je pars donc à Tunis et je prends mes deux enfants avec moi pour aller m'installer là-bas et essayer de trouver un commerce parce qu'ici ce n'était pas possible financièrement de le faire. Donc... Donc je pars à Tunis et je vais trouver une maison en face de l'ambassade de Pologne. Et là, je me balade dans le quartier, où c'est le quartier un peu résidentiel de Tunis, qui s'appelle le lac 2. Et là, je vois un petit commerce et je dis, ça, ce serait pas mal pour créer mon rêve. Et à ce moment-là, j'appelle sur le numéro, j'appelle et puis je prends rendez-vous avec le propriétaire. Et à ce moment-là, il me dit, oui, tout à fait, il n'y a pas de problème. Vous pouvez faire le commerce que vous voulez, vous pouvez créer ce que vous voulez. C'est un commerce qui n'a pas de limite. De limite, exact. Et donc, du coup... Je me lance dans cette aventure. Bien sûr, il a fallu créer ma société, monter les statuts, tout faire de A à Z. En plus, ne connaissant pas les lois tunisiennes, je me bifure que chez un avocat de KPMG qui puisse m'aider à faire tout le juridique et monter toute la partie commerciale et juridique.

  • Speaker #0

    Et donc là, en l'espace de quelques mois de travaux, tu vas voir éclore ton projet de commerce. Que tu vas appeler comment ?

  • Speaker #1

    Je vais appeler la boutique Placement d'Homme Tunis, qui se trouve au lac de l'avenue de la Bourse. Et donc là, je fais la fin des travaux, je fais l'inauguration. Et ça va être une boutique spécialisée dans tout ce qui est Bohème chic, la French Touch à Tunis. Et voilà, donc l'aventure commence. Et je m'épanouis dans tout ce que je fais. Je recrute des gens qui vont devenir mes collaborateurs sur place.

  • Speaker #0

    Combien vous allez être au maximum ?

  • Speaker #1

    On va être au début, on va être... Bon déjà, il y a tout le terrain, tout le moment des travaux, on était à peu près une dizaine. Donc on a fait six mois de travaux. Et après, je recrute 2, 3, 4 personnes pour bien m'encadrer en ce qui concerne... Au début, au départ, je pars pour rester tout le temps. Et ensuite, bon, il se passe un petit peu des choses. Voilà, mes enfants, ils reviennent en France pour passer leur bac. Et donc, à ce moment-là, pour faire 15 jours à Tunis et 15 jours à Cannes, je prends une boutique à Port-la-Galère.

  • Speaker #0

    Qui se trouve ?

  • Speaker #1

    Qui se trouve à Théoule, sur Berthe. sur le port de Téhoul. Et là, je décide de faire autre chose. C'est-à-dire que tout ce que je... Moi, je venais ici faire mon... Je ravitaillais ma boutique avec tout ce qui était l'esprit, la beauté des vêtements français. Vraiment, la boutique à la française. J'avais vraiment fait ça. Et me vient l'idée en Tunisie de me dire que je rencontre tellement des femmes extraordinaires dans tout ce qui est artisanat. dans tout ce qui est couture, dans tout ce qui est bijouterie. Donc, je dessine des dessins de bijoux. Je vais sur le terrain acheter les pierres qui me plaisent. Et vraiment, je vais chiner partout dans toute la Tunisie. Et à ce moment-là, je pense que j'ai trouvé le bon filon en disant, bon, je vais faire 15 jours à Tunis, 15 jours à Port-la-Galère. C'est saisonnier, certes, mais c'est très important de dire que le saisonnier, finalement, peut faire une année. Voilà. Et donc du coup... je décide de ramener en France tout ce qui est artisanat tunisien.

  • Speaker #0

    Donc tu vas faire d'un côté ta boutique à Tunis pour faire briller la French Touch, la mode française à Tunis, et tu fais l'inverse à Port-la-Galère, en important des produits réalisés par des artisanes tunisiennes, donc dans ta boutique saisonnière de Port-la-Galère.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va durer combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va durer de 2011 jusqu'à 2015.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ensuite, en 2015, mes enfants reviennent en France pour passer leur bac. Moi, je reste sur place encore deux ans. Et bien sûr, je continue à faire les deux. Donc voilà, avec tout ce que ça implique. Et puis bien sûr, le plus beau, c'est d'aller sur les terrains un petit peu ruraux de la Tunisie pour aller chercher des... des poteries, des décorations de femmes artisanes qui l'ont fait de leur propre main, aller dans les foires artisanales en Tunisie, chercher vraiment des choses qui sont atypiques. Tout ce que j'aime. Et de faire briller la dame qui a travaillé avec ses petites mains, avec de l'argile, avec des formes de poissons, de tortues, plein de choses, plein de choses. Les brodeuses, les couturières, voilà. mais c'était vraiment j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir c'était même plus un travail pour moi et donc ça tout en autodidacte tout en autodidacte, exactement parce que bon, finalement j'ai pas fait d'études expressément pour ça d'accord

  • Speaker #0

    C'est vraiment la passion de réaliser ton rêve et puis progressivement de te tisser un réseau de fournisseurs qui t'ont permis par la suite d'une part de créer ce business à Tunis et d'autre part celui en France.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et il y a une date qui va te marquer en préparant cet entretien, je l'ai bien noté. C'est en 2017, tu pars à Rome. Alors, qu'est-ce qui se passe lors de ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment très beau. Je pars à Rome avec la délégation. J'étais membre FCE depuis 2012 à Tunis, avec la délégation tunisienne. Et nous partons à Rome pour le Mondial. Et là, sachant que j'allais revenir en France, puisque j'allais quitter la Tunisie, puisque voilà. pour venir voir mes enfants bien sûr, toujours pareil, je gardais toujours ce petit côté maternel. Et du coup, je demande à voir la présidente Cannes, puisque moi j'habite Cannes, et je tombe sur Paul Vérat. Et Paul Vérat, je lui dis, écoute, voilà, je voudrais bien m'inscrire à Cannes pour venir. Un petit, ben écoute, on est en novembre, moi j'ai une soirée en décembre, ça sera la passation de la présidente. Tu viens à la soirée, c'était au Mât des Roses, dans le Var, et c'était une très très belle soirée. Et là, Paul quitte, puisqu'elle a fait la passation à la présidente, quitte Cannes. Et puis bon, je lui dis, écoute, moi, tu es ma marraine, je te suis, Elle me dit, moi, je vais à Nice. Donc, je dis, écoute, je te suis, je vais à Nice. Donc, je reste un seul jour à Cannes. Je n'adhère même pas à Cannes. Et je me retrouve à Nice. Et puis, c'est là que l'aventure commence. Et bien sûr, que des femmes formidables qui m'ont inspirée.

  • Speaker #0

    On y reviendra justement sur ton expérience et ton attachement à notre délégation. Que j'entends déjà dans ton témoignage.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc pendant cette même période, il va se passer aussi un cataclysme planétaire qui est le Covid. Et pour toi, ça va vraiment, vraiment, vraiment changer la donne.

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement changer la donne. Complètement, puisque bien sûr, il n'y avait plus possibilité d'échange. Moi, c'était vraiment... Ce que je faisais, c'était pas... Il n'y avait rien de virtuel. Je ne pouvais pas le faire en ligne.

  • Speaker #0

    Les fournisseurs ne se sont même pas adaptés ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Moi, les fournisseurs ont fermé aussi, donc je ne pouvais plus faire ce que je voulais, parce que moi, j'aime toucher la matière, voir la matière de mes propres yeux, parce que c'est avec mon visuel que je vais pouvoir... Te projeter ? Me projeter dans tout ce que j'entreprends, en fait. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, plus de fournisseurs, plus possibilité d'aller voir les matières premières. Donc, qu'est-ce qui va se passer ?

  • Speaker #1

    Il va se passer que je vais être obligée de vendre ma boutique à Tunis. Et bien sûr, celle de Poirot-la-Galère aussi. Donc là, c'est un coup dur. Mais bon, de là, c'est un tremplin pour moi pour passer à autre chose. Mais j'en garde une expérience fabuleuse, autant humaine que... que pour mon bien-être à moi, parce qu'en fait, je découvre mon pays, qui est le pays de mes parents, et je découvre vraiment de l'intérieur comment ça se passe, parce que moi, j'y allais quand j'étais petite.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de la Tunisie.

  • Speaker #1

    De la Tunisie, tout à fait. Et en fait, j'ai découvert là-bas, et c'est là-bas que je me suis épanouie. Je crois que c'est la plus belle expérience que j'ai pu vivre dans ma vie professionnelle. et je l'ai fait avec beaucoup de plaisir et avec vous, en comprenant les codes le réseautage qu'il y a là-bas j'ai été aidée aussi énormément par les femmes chefs d'entreprise de Nice qui m'ont pris sous leurs ailes et ça m'a beaucoup aidée on faisait plein de choses comme on fait à la délégation de Nice beaucoup de formations et puis de là je me suis bien bien bien épanouie, franchement et

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que tu retiens d'avant le Covid ?

  • Speaker #1

    D'avant le Covid, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu retiens, toi, de cette période inédite ?

  • Speaker #1

    Cette période inédite, je pense qu'on l'a toutes et tous vécue à notre manière. mais ça a été quand même quelque chose d'exceptionnel. Et puis, on n'aurait jamais pu penser qu'un jour, le monde allait s'effondrer comme ça et s'éteindre, finalement. Parce que même la vie après le Covid, c'est une autre vie. C'est-à-dire qu'on avait une vie avant le Covid, on est descendu d'un train pour remonter dans un autre train de la vie. Et là, c'est là où on comprend que rien n'est acquis, finalement, mais qu'il ne faut jamais rien lâcher, jamais baisser les bras, parce qu'il y a toujours une petite lumière devant nous.

  • Speaker #0

    Alors justement, toi, tu as pris un autre train. Parce que quand tu as déposé en gare tes deux magasins, tu as pris un autre train et une toute autre direction. Tout à fait. Alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Alors bon, moi, je reviens donc en France définitivement, puisque tout a été bouclé. Mais je sais que j'ai grandi. J'ai eu l'expérience sur le terrain. autant humaine que commerciale et dirigeante de... Surprenante.

  • Speaker #0

    De commerce.

  • Speaker #1

    De commerce, exactement. Ça, c'est marrant. Et du coup, je rencontre une amie qui a son mari qui est marchande bien. qui s'appelle M. Marti. Et là, il me dit, écoutez, moi j'aurais besoin de quelqu'un pour me développer le sud. Lui, il est à Roubaix, et il me dit, j'ai besoin de quelqu'un pour m'acheter des biens d'exception aux enchères. Et c'est là, il me donne un dossier, il me dit, voilà, débrouillez-vous.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais tu ne connais rien à l'immobilier.

  • Speaker #1

    Je ne connais rien du tout. J'y connais vraiment rien du tout, mais dans ma tête, je me dis, écoute, pourquoi pas essayer, on perd rien, de toute façon, c'est où, c'est... Et du coup, je me lance là-dedans et je retrouve la joie de vivre et la joie de rebondir.

  • Speaker #0

    Donc ce monsieur a senti quelque chose en toi qui ferait que sûrement tu allais pouvoir être la bonne personne pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il a un métier donc particulier parce qu'il n'est pas marchand de biens comme on le pense en premier abord. C'est quoi sa spécialité ?

  • Speaker #1

    Alors sa spécialité c'est d'acheter des biens atypiques. des biens atypiques, c'est-à-dire d'exception en fait, à des prix vraiment défiant toute concurrence.

  • Speaker #0

    Grâce à quoi ?

  • Speaker #1

    Grâce aux enchères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis bien sûr, rénover tout de A à Z. Et c'est là où je démarre ma nouvelle activité, c'est de commencer à monter les dossiers pour aller sur les enchères, les biens et tout ça. Et donc là, à partir de ce moment-là, Je découvre autre chose de moi-même.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je me sentais vraiment à l'aise dans ce challenge que je me suis lancé, en me disant, de toute façon, si on peut vendre... Une robe à Tunis ou une robe à Fort-la-Galère, on peut vendre un appartement. Ce n'est pas le même prix, certes. Non.

  • Speaker #0

    Mais ça reste de la vente.

  • Speaker #1

    Mais ça reste de la vente et du commerce et de relationnel avec les gens. Mais là, il va y avoir une chose en plus qui va se passer. C'est quoi ? C'est que je vais avoir... Il y a beaucoup de... Comment dirais-je ? Il y a beaucoup de droit, le droit, c'est-à-dire un petit peu le métier des notaires, mais sans être notaire. Est-ce que ça te plaît ? Ça m'a plu en tout cas, oui, parce que c'était vraiment très passionnant d'aller visiter des maisons et se projeter sur ce que ça allait devenir.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les architectes, les géomètres et compagnie, c'est vraiment une très belle collaboration.

  • Speaker #0

    Donc, il y a toute la partie administrative qui va beaucoup te passionner. C'est ça. Mais quand tu parles de biens d'exception, on est sur quel type de biens ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un type de biens, par exemple, qu'on peut acheter, qu'on achète aux enchères à 5 millions, par exemple, d'euros. une rénovation qui peut durer à peu près deux ans puisqu'on casse tout et on renove tout. Et c'est vraiment de A à Z avec tout ce qui se passe, toute la partie technique et technique.

  • Speaker #0

    Toute la partie technique et par rapport aux travaux à réaliser. Voilà,

  • Speaker #1

    les travaux à réaliser, les collaborateurs qui seront avec moi pour rentrer dans cet inventaire qui est la première après l'adjudication. Et ce bien-là, on l'achète à 5 millions d'euros. Et ensuite, on a 1,5 million de travaux à peu près et on remet bien sûr à la vente. Ça peut monter jusqu'à 29, 30 millions d'euros.

  • Speaker #0

    C'est ce qui s'appelle faire une belle plus-value.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc là, pendant ces années-là, tu développes un portefeuille avec ce client qui va te mandater pour aller l'aider, accompagner, monter des projets pour racheter des biens aux enchères.

  • Speaker #1

    Tout à fait, Flora.

  • Speaker #0

    et en parallèle tu vas pas faire que ça si mes souvenirs sont bons tu vas aussi t'occuper finalement et revenir quelque part à tes premiers amours de choix de matériaux puisque tu t'occupes aussi de toute la rénovation et

  • Speaker #1

    de la déco qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ? alors là-dessus c'est que je repars, je retourne à Tunis pour justement rire Pour chercher tous les matériaux, tout ce qui est rideaux, tout ce qui est vraiment des belles choses qu'il y a là-bas, puisque j'avais tout mon réseau qui a fait que... Et voilà. Et toutes les maisons qu'on a réalisées, les travaux, c'est... Tout le marbre vient de Tunis. Donc on a toutes les sortes de marbre magnifiques. Et c'est là où vraiment, c'est chercher la pépite. Et donc ça, c'était vraiment extrêmement... valorisant pour moi et surtout passionnant. Parce que je prenais ma petite voiture de location et je tournais dans toutes les carrières de Tunis et j'ai tombé sur plusieurs. Donc après, je faisais mon mix et je ramenais sur la France. en ramenant bien sûr les plans avec moi et tout ça,

  • Speaker #0

    voilà donc des belles histoires au fur et à mesure, donc aussi bien des rencontres avec les corps d'état que tu vas rencontrer en Tunisie gérer les équipes en France pour réaliser des villas d'exception pour tes clients, parce que par la suite l'objectif, donc tu me l'as expliqué tu n'as que 5 ans pour vendre une villa à 29 millions d'euros oui

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et surtout que là, la conjoncture, elle n'est pas top.

  • Speaker #1

    Elle est très tendue, oui. Sur l'immobilier, c'est très tendu en ce moment. D'ailleurs, on l'a vu, il y a eu le MIPIM qui était venu à Cannes il y a 15 jours. Je pense que vu la conjoncture et la façon dont les gens se comportaient, on voyait qu'il y avait un petit malaise. Et je le sais, puisque de toute façon... Les crédits ne sont pas accordés, c'est un petit peu technique et tout ça, mais voilà, il ne faut pas rester dans le côté sombre de tout ça. Il faut bifurquer, essayer d'adapter et attendre que ça va revenir parce que c'est une économie qui... L'immobilier, c'est quelque chose qui ne perd jamais, de toute façon. La seule chose, c'est qu'il faut attendre, on change économiquement de système.

  • Speaker #0

    de travail. C'est tout. Mais l'immobilier restera toujours l'immobilier et la pierre restera toujours la pierre. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, dans ce que j'entends, vu que c'est un petit peu plus calme, ça veut dire que toi, tu adaptes aussi ta manière de travailler ? Tout à fait. Qu'est-ce que tu mets en place ?

  • Speaker #0

    Alors moi, quand il y a un petit coup de mou au niveau de... c'est la conjoncture mondiale, ce n'est pas que en France. Donc, à ce moment-là, j'ai décidé un petit peu de me remettre dans le design et justement de la décoration d'intérieur, mais avec tout mon réseau. Non pas. Et tout ce que j'ai à mettre en place, c'est-à-dire que je voudrais bien développer ça et continuer en attendant que ça revienne au niveau immobilier et reprise de l'immobilier. Mais ça va reprendre, je ne sais pas quand, mais là pour l'instant c'est un petit peu figé.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, grâce à cette double activité, ça te permet aussi de faire le lien entre toutes tes expériences et puis tes passions. Tout à fait. Quelque part, parce qu'il y a le design, l'art, mais aussi chiner, continuer à entretenir ton réseau tunisien. Tout à Continuer à faire bosser tes équipes sur les chantiers. Oui. Parce que finalement, tu n'es pas obligé de retaper le bien racheté aux enchères. Tu peux aussi accompagner tes clients qui ont déjà un bien. et refaire la décoration intérieure.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et alors, comment tu te fais connaître ? Parce que jusqu'à présent, tu étais plutôt monoclient, d'après ce que j'ai compris. C'était M. Marty qui achetait les biens aux enchères que tu avais identifiés. Mais aujourd'hui, comment tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, je ne fais pas de pub exactement. C'est vraiment du réseautage, c'est vraiment du bouche à oreille. Je ne me fais pas spécialement connaître parce que j'ai beaucoup de travail déjà.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment grâce aux bouches à oreilles que tu peux...

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est vrai que je pense qu'il y a beaucoup de choses à développer. Même, je pourrais aussi, en attendant que l'immobilier reprenne, être consultante en vente aux enchères et aider toutes les femmes ou les couples qui désiraient acheter aux enchères, bien sûr, des biens... pour eux personnellement.

  • Speaker #1

    Donc pas forcément 5 millions d'euros. Non,

  • Speaker #0

    bien sûr, bien sûr, bien sûr. Chacun son budget. Mais de toute façon...

  • Speaker #1

    Vos enchères,

  • Speaker #0

    il y a de tout. Il y a de tout, il y a de tout. Il y a moins de biens d'exception, d'ailleurs. Des biens d'exception, il y en a moins qu'avant Covid. D'accord. Oui, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Et, bah écoute, on peut dire que dans cette carrière qui a commencé il n'y a pas si longtemps que ça, tu es multifacette. C'est ça. C'est-à-dire que sans diplôme, tu as pu en quelques années te créer deux métiers, presque trois. C'est ça. C'est-à-dire que tu as monté deux commerces dans le vêtement, en Tunisie, en France. Oui. Tu t'es transformée en consultante d'achat et conseillère en achat immobilier d'exception aux enchères. Tu te transformes également en... En décoratrice d'intérieur, je suis bluffée. Sincèrement, bravo. Merci, Flora. Si on ne m'expliquait pas que tu n'étais pas diplômée dans aucune de ces facettes, je ne t'aurais pas crue. Donc franchement, vraiment incroyable. Et en filigrane de tout ça, alors je sais que vous n'avez pas été avec nous pour la préparation de cet épisode. Mais on est revenu beaucoup sur la notion de liberté de la femme. Et notamment, puisque son rôle de maman a duré à 100% plusieurs années, je sens qu'il y a eu cette liberté qui a éclos en toi grâce à l'entreprenariat. Et justement, l'entreprenariat, à t'écouter, tu ne l'as jamais vraiment fait toute seule. Mais pour revenir aux FCE qui font partie de ta vie professionnelle depuis 2018, je sais que tout comme moi, tu as un attachement particulier à cette délégation.

  • Speaker #0

    Ah oui, énormément, énormément. Moi, je pense que j'ai un attachement très particulier parce que déjà, on est toutes différentes, mais on a une synergie. très très attachantes les unes des autres on a la bienveillance on a l'entraide et ça je pense que notre délégation elle est exceptionnelle pour ça parce que au fur et à mesure même que les présidentes passent qui arrivent et que moi j'ai commencé avec Paul, après Marielle après Catherine mais la pauvre elle n'a pas pu vivre son mandat puisqu'il y avait le Covid et ensuite bien sûr Isabelle et Maintenant, Anne, qui m'a donné l'honneur d'être dans le bureau exécutif. Et ça, ça a été vraiment très sympa de sa part de me faire confiance et j'ai été vraiment ravie de faire partie de la commission transfrontalière Italie-Ligurie et Monaco. Donc maintenant, on a des beaux échanges entre tous les pays. Et là, je lui ai demandé aussi si on pouvait aussi développer sur toute la Méditerranée pour faire une belle synergie, puisque maintenant, on peut recommencer. économiquement, à travailler ensemble, socialement, aider du côté des femmes au Maghreb et puis pourquoi pas descendre sur l'Espagne et sur le Portugal et puis faire une belle boucle.

  • Speaker #1

    Vous disiez qu'elle était bluffante. Oui, parce qu'en plus de tout ça, donc c'est peut-être pas très clair pour ceux qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le fonctionnement des FCE, mais chez FCE Nice, on a une particularité avec Cannes, Monaco et la Ligurie, c'est qu'on organise régulièrement des événements transfrontaliers. Et donc, BASMA fait partie de cette commission qui gère toute l'organisation. que ça demande bien sûr d'organiser...

  • Speaker #0

    Magali. Oui. Magali.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Dalmasso.

  • Speaker #0

    Oui, Dalmasso. On est en binôme, toutes les deux.

  • Speaker #1

    Et donc prochainement, il va y avoir quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je pense, oui, je crois. Je n'ai pas encore bien regardé le planning pour ce qu'on va développer entre les deux pays. Mais il y a eu un événement le 23 mars, mais on va en faire encore un, j'espère, avant la fin de l'année. Voilà.

  • Speaker #1

    Et puisque Basma est transfrontalière, elle part en Jordanie. Le 18 avril,

  • Speaker #0

    la veille de mon anniversaire. Voilà,

  • Speaker #1

    et parce qu'il va y avoir le congrès FCE Monde qui aura lieu là-bas. Et Basma va représenter FCE France, Nice, notre délégation, et aussi FCE Tunis, puisque depuis 2012, tu n'as jamais cessé d'être membre de FCE Tunisie.

  • Speaker #0

    Membre sympathisante, puisque je ne suis pas sur le terrain, mais je suis membre toujours là-bas de Tunis. J'en suis ravie parce que... Je ressens la même chose quand on a la même... C'est une délégation. Voilà, la même vibration, puisque tout est énergie, et tout est feeling, et tout est l'humain en tout. Voilà, et puis ça, ça n'a pas de prix. Je veux dire, l'entraide et la bienveillance, il n'y a pas mieux.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu retrouves dans les deux délégations ? Ah oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et plus à Nice. Ah, en plus ? Ah oui. Ah,

  • Speaker #1

    bon, ça va. Pas de faille au table.

  • Speaker #0

    Pas du tout, pas du tout. Je suis plus avec vous quand même.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est vrai. Ils n'en ont pas une. C'est vrai que par l'eau, pas une. Sacré Basma. Oui, parce que pour l'anecdote, quand même, et on va terminer là-dessus, c'est que Basma a une grande particularité, en dehors de toutes celles qu'on a pu découvrir ensemble aujourd'hui, c'est qu'à chacun de nos événements, et en particulier quand il s'agit d'une soirée, nous avons Basma qui se transforme en véritable paparazzi. Et elle sort son smartphone et elle dégaine. Et on se retrouve avec des albums sur WhatsApp assez incroyables. Alors non, mesdames et messieurs, vous ne verrez jamais ces photos sur les réseaux sociaux parce que ce sont nos photos de soirée. Mais elles sont toujours dans nos archives et c'est un pur bonheur de se retrouver avec les photos le lendemain après de si beaux événements.

  • Speaker #0

    Oui. Alors très, très, très belle soirée. On parle toujours.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça finit jamais.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est extraordinaire. Il n'y a pas de soirée où on n'a pas une anecdote.

  • Speaker #1

    C'est vrai, tu as raison. Bon, pour rester sur le thème des FCE et puis nous quitter tout doucement, j'ai une dernière question pour toi. Qu'est-ce qui fait de toi une dirigeante surprenante ?

  • Speaker #0

    Alors Flora, pour te dire la vérité, c'est qu'une dirigeante surprenante, en fait, pour moi, c'est de se découvrir déjà. Si tu veux, moi, j'ai eu une éducation... multiples finalement, puisque mes parents sont d'origine tunisienne. Et en pensant que justement, on se marie, on nous formatait à tout ça à l'époque, dans l'éducation, c'est-à-dire qu'on gardait les mœurs et les coutumes chez les parents, mais on avait le côté... à l'école, on avait une autre approche de tout ce qu'on pouvait voir. Mais on était formaté à dire on va se marier, on va faire des enfants, on va faire ceci, on va faire cela. On nous traçait déjà le chemin. C'était... Il n'y avait pas... Les parents ne nous disaient pas de ne pas faire d'études ou de ne pas faire de... C'est une décision qu'on prend tout seul, de se marier. Ce n'est pas avec le conjoint qu'on a choisi. Ça, c'est sûr. Et... On pourra dire aussi une chose très importante Flora, c'est que finalement, Même en étant maman et en étant à la maison, c'est une vraie entreprise.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai. Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça demande beaucoup d'organisation.

  • Speaker #0

    C'est vraiment une entreprise. Donc finalement, on apprend déjà sur le terrain en étant maman. On n'a pas de manuel pour être parent, mais on a le manuel pour éduquer nos enfants. Et c'est une vraie organisation. Et c'est une vraie entreprise à gérer une maison. Vraiment. Et après de tout ça, eh bien... On dit bon, ça y est, je me suis occupée de vous, faites vos études de longue durée, comme vous voulez, faites ce que vous voulez dans votre vie. Moi maintenant, je vais prendre du temps pour moi et me développer. Et c'est là où je suis partie et puis le grand bonheur.

  • Speaker #1

    Et donc, ce qui fait toi une dirigeante surprenante, c'est que tu te surprends toi-même à être devenue dirigeante.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me surprends moi-même tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est génial. Au moins, tu as toujours des surprises.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais je suis très pudique.

  • Speaker #1

    Eh bien oui, c'est pour ça qu'on a mis tant d'années à se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon, écoutez,

  • Speaker #1

    mesdames et messieurs, j'espère que cet épisode vous a plu, que vous avez ressenti avec... toute l'énergie comme moi, Camille Basma, a préparé cet épisode. En tout cas, j'ai été ravie de te recevoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Flora.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as bien vécu cette expérience.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'était formidable. Et en plus, ça m'a encore plus donné de l'énergie pour partir encore plus forte.

  • Speaker #1

    Ah, je t'ai mis à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Bravo les FCE Nice. Merci à toi, Flora. Tu es toujours exceptionnelle. Alors là, tu m'as bluffée à l'opéra.

  • Speaker #1

    Bon, ça, on va m'en mettre un peu en montage. Bon, c'est avec grand plaisir que je vous souhaite une bonne continuité dans votre journée et je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode de Dirigeantes surprenantes.

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Description

Basma l’Autodidacte : du prêt-à-porter à Tunis aux enchères immobilières à la rénovation de biens d’exception !


Si on vous parle de l’équation suivante : sans diplôme + mariée à 19 ans + 2 enfants ?

(Je vous laisse suggérer une réponse dans votre tête).

Eh bien vous allez surpris !


Découvrez le parcours atypique de Basma qui démarre sa carrière professionnelle à 40 ans. Oui à 40 ans !

Et elle va décider tout de suite de se lancer dans l’entrepreneuriat !

Basma ouvre une boutique de prêt à porter non pas à Cannes (là elle habite depuis l’enfance) mais à Tunis ! Puis elle ouvre une seconde boutique à Port La Galère à côté de Théoule-sur-Mer .

Et si vous pensez que Basma va s’arrêter là… C’est ne pas encore la connaître. En effet, à cause de la crise sanitaire, elle va devoir vendre ses commerces !


Mais pour reconnaître la suite de son parcours entrepreneurial complètement atypique, je vous invite à écouter ce nouvel épisode de « Dirigeantes Surprenantes » !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue chez Dirigeantes Surprenantes, le rendez-vous de celles et ceux qui sont désireux de découvrir le portrait de ces femmes leaders et inspirantes qui ont un impact positif dans le monde économique de la région Sud. Je m'appelle Flora Desbrosses, formatrice en stratégie sociale médias et en tant que responsable communication des femmes chefs d'entreprise délégation Nice-Côte d'Azur. Je serai votre hôte sur ce podcast. Si cet épisode vous plaît et vous semble utile à des personnes de votre entourage, je vous invite à le partager et à le noter sur la plateforme de votre choix comme Spotify ou Apple Podcast. Alors aujourd'hui, nous recevons Basma Gouyel, dirigeante de Project Manager GB et membre des FCE Nice depuis 2018. Bonjour Basma.

  • Speaker #1

    Bonjour Flora.

  • Speaker #0

    Je suis très contente de te recevoir sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis très heureuse également d'être avec toi aujourd'hui et de nous découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    Alors tu me dis le bon mot, se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai qu'avec Basma, ça fait cinq ans qu'on se connaît, qu'on se voit tous les mois ou presque. Mais il s'avère qu'on n'a jamais pris le temps vraiment de se découvrir et de s'offrir une parenthèse toutes les deux pour apprendre à se connaître.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment l'occasion, cet épisode, de le faire. Et écoutez, chères auditrices et chers auditeurs, je pense que vous prendrez autant de plaisir que moi à découvrir le parcours très atypique de Basma. Alors notre invitée, elle a plusieurs particularités. Et notamment, sachez, moi je l'ai appris aujourd'hui, elle se marie très jeune, à l'âge de 20 ans. Trois ans plus tard, elle va avoir son premier fils. Et encore trois ans après, elle aura son second fils. Et elle va tenir son rôle de maman, qu'elle tient toujours aujourd'hui, mais à 100%, à temps plein comme on dit. Et puis c'est bien bien plus tard, en 2011, qu'elle va se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Et c'est de cette aventure-là qu'on va parler aujourd'hui. Et c'est vrai qu'à travers cet échange de préparation d'épisodes, j'ai vraiment compris que lancer sa carrière professionnelle, il ne faut pas forcément être très pressé de le faire, c'est juste qu'il faut attendre le bon moment. Et on peut dire qu'à travers ton témoignage, on va comprendre que savoir prendre son temps, c'est très très important. Alors justement Basma, est-ce que tu peux m'expliquer qu'est-ce qui va faire qu'un jour tu vas décider de créer ta propre entreprise et en plus de ça tu ne vas pas faire les choses à moitié ? C'est-à-dire que toi qui vis à Cannes depuis que tu es née, tu vas partir ouvrir un commerce à Tunis. Alors raconte-nous ça.

  • Speaker #1

    Alors je pars donc à Tunis et je prends mes deux enfants avec moi pour aller m'installer là-bas et essayer de trouver un commerce parce qu'ici ce n'était pas possible financièrement de le faire. Donc... Donc je pars à Tunis et je vais trouver une maison en face de l'ambassade de Pologne. Et là, je me balade dans le quartier, où c'est le quartier un peu résidentiel de Tunis, qui s'appelle le lac 2. Et là, je vois un petit commerce et je dis, ça, ce serait pas mal pour créer mon rêve. Et à ce moment-là, j'appelle sur le numéro, j'appelle et puis je prends rendez-vous avec le propriétaire. Et à ce moment-là, il me dit, oui, tout à fait, il n'y a pas de problème. Vous pouvez faire le commerce que vous voulez, vous pouvez créer ce que vous voulez. C'est un commerce qui n'a pas de limite. De limite, exact. Et donc, du coup... Je me lance dans cette aventure. Bien sûr, il a fallu créer ma société, monter les statuts, tout faire de A à Z. En plus, ne connaissant pas les lois tunisiennes, je me bifure que chez un avocat de KPMG qui puisse m'aider à faire tout le juridique et monter toute la partie commerciale et juridique.

  • Speaker #0

    Et donc là, en l'espace de quelques mois de travaux, tu vas voir éclore ton projet de commerce. Que tu vas appeler comment ?

  • Speaker #1

    Je vais appeler la boutique Placement d'Homme Tunis, qui se trouve au lac de l'avenue de la Bourse. Et donc là, je fais la fin des travaux, je fais l'inauguration. Et ça va être une boutique spécialisée dans tout ce qui est Bohème chic, la French Touch à Tunis. Et voilà, donc l'aventure commence. Et je m'épanouis dans tout ce que je fais. Je recrute des gens qui vont devenir mes collaborateurs sur place.

  • Speaker #0

    Combien vous allez être au maximum ?

  • Speaker #1

    On va être au début, on va être... Bon déjà, il y a tout le terrain, tout le moment des travaux, on était à peu près une dizaine. Donc on a fait six mois de travaux. Et après, je recrute 2, 3, 4 personnes pour bien m'encadrer en ce qui concerne... Au début, au départ, je pars pour rester tout le temps. Et ensuite, bon, il se passe un petit peu des choses. Voilà, mes enfants, ils reviennent en France pour passer leur bac. Et donc, à ce moment-là, pour faire 15 jours à Tunis et 15 jours à Cannes, je prends une boutique à Port-la-Galère.

  • Speaker #0

    Qui se trouve ?

  • Speaker #1

    Qui se trouve à Théoule, sur Berthe. sur le port de Téhoul. Et là, je décide de faire autre chose. C'est-à-dire que tout ce que je... Moi, je venais ici faire mon... Je ravitaillais ma boutique avec tout ce qui était l'esprit, la beauté des vêtements français. Vraiment, la boutique à la française. J'avais vraiment fait ça. Et me vient l'idée en Tunisie de me dire que je rencontre tellement des femmes extraordinaires dans tout ce qui est artisanat. dans tout ce qui est couture, dans tout ce qui est bijouterie. Donc, je dessine des dessins de bijoux. Je vais sur le terrain acheter les pierres qui me plaisent. Et vraiment, je vais chiner partout dans toute la Tunisie. Et à ce moment-là, je pense que j'ai trouvé le bon filon en disant, bon, je vais faire 15 jours à Tunis, 15 jours à Port-la-Galère. C'est saisonnier, certes, mais c'est très important de dire que le saisonnier, finalement, peut faire une année. Voilà. Et donc du coup... je décide de ramener en France tout ce qui est artisanat tunisien.

  • Speaker #0

    Donc tu vas faire d'un côté ta boutique à Tunis pour faire briller la French Touch, la mode française à Tunis, et tu fais l'inverse à Port-la-Galère, en important des produits réalisés par des artisanes tunisiennes, donc dans ta boutique saisonnière de Port-la-Galère.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va durer combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va durer de 2011 jusqu'à 2015.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ensuite, en 2015, mes enfants reviennent en France pour passer leur bac. Moi, je reste sur place encore deux ans. Et bien sûr, je continue à faire les deux. Donc voilà, avec tout ce que ça implique. Et puis bien sûr, le plus beau, c'est d'aller sur les terrains un petit peu ruraux de la Tunisie pour aller chercher des... des poteries, des décorations de femmes artisanes qui l'ont fait de leur propre main, aller dans les foires artisanales en Tunisie, chercher vraiment des choses qui sont atypiques. Tout ce que j'aime. Et de faire briller la dame qui a travaillé avec ses petites mains, avec de l'argile, avec des formes de poissons, de tortues, plein de choses, plein de choses. Les brodeuses, les couturières, voilà. mais c'était vraiment j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir c'était même plus un travail pour moi et donc ça tout en autodidacte tout en autodidacte, exactement parce que bon, finalement j'ai pas fait d'études expressément pour ça d'accord

  • Speaker #0

    C'est vraiment la passion de réaliser ton rêve et puis progressivement de te tisser un réseau de fournisseurs qui t'ont permis par la suite d'une part de créer ce business à Tunis et d'autre part celui en France.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et il y a une date qui va te marquer en préparant cet entretien, je l'ai bien noté. C'est en 2017, tu pars à Rome. Alors, qu'est-ce qui se passe lors de ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment très beau. Je pars à Rome avec la délégation. J'étais membre FCE depuis 2012 à Tunis, avec la délégation tunisienne. Et nous partons à Rome pour le Mondial. Et là, sachant que j'allais revenir en France, puisque j'allais quitter la Tunisie, puisque voilà. pour venir voir mes enfants bien sûr, toujours pareil, je gardais toujours ce petit côté maternel. Et du coup, je demande à voir la présidente Cannes, puisque moi j'habite Cannes, et je tombe sur Paul Vérat. Et Paul Vérat, je lui dis, écoute, voilà, je voudrais bien m'inscrire à Cannes pour venir. Un petit, ben écoute, on est en novembre, moi j'ai une soirée en décembre, ça sera la passation de la présidente. Tu viens à la soirée, c'était au Mât des Roses, dans le Var, et c'était une très très belle soirée. Et là, Paul quitte, puisqu'elle a fait la passation à la présidente, quitte Cannes. Et puis bon, je lui dis, écoute, moi, tu es ma marraine, je te suis, Elle me dit, moi, je vais à Nice. Donc, je dis, écoute, je te suis, je vais à Nice. Donc, je reste un seul jour à Cannes. Je n'adhère même pas à Cannes. Et je me retrouve à Nice. Et puis, c'est là que l'aventure commence. Et bien sûr, que des femmes formidables qui m'ont inspirée.

  • Speaker #0

    On y reviendra justement sur ton expérience et ton attachement à notre délégation. Que j'entends déjà dans ton témoignage.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc pendant cette même période, il va se passer aussi un cataclysme planétaire qui est le Covid. Et pour toi, ça va vraiment, vraiment, vraiment changer la donne.

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement changer la donne. Complètement, puisque bien sûr, il n'y avait plus possibilité d'échange. Moi, c'était vraiment... Ce que je faisais, c'était pas... Il n'y avait rien de virtuel. Je ne pouvais pas le faire en ligne.

  • Speaker #0

    Les fournisseurs ne se sont même pas adaptés ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Moi, les fournisseurs ont fermé aussi, donc je ne pouvais plus faire ce que je voulais, parce que moi, j'aime toucher la matière, voir la matière de mes propres yeux, parce que c'est avec mon visuel que je vais pouvoir... Te projeter ? Me projeter dans tout ce que j'entreprends, en fait. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, plus de fournisseurs, plus possibilité d'aller voir les matières premières. Donc, qu'est-ce qui va se passer ?

  • Speaker #1

    Il va se passer que je vais être obligée de vendre ma boutique à Tunis. Et bien sûr, celle de Poirot-la-Galère aussi. Donc là, c'est un coup dur. Mais bon, de là, c'est un tremplin pour moi pour passer à autre chose. Mais j'en garde une expérience fabuleuse, autant humaine que... que pour mon bien-être à moi, parce qu'en fait, je découvre mon pays, qui est le pays de mes parents, et je découvre vraiment de l'intérieur comment ça se passe, parce que moi, j'y allais quand j'étais petite.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de la Tunisie.

  • Speaker #1

    De la Tunisie, tout à fait. Et en fait, j'ai découvert là-bas, et c'est là-bas que je me suis épanouie. Je crois que c'est la plus belle expérience que j'ai pu vivre dans ma vie professionnelle. et je l'ai fait avec beaucoup de plaisir et avec vous, en comprenant les codes le réseautage qu'il y a là-bas j'ai été aidée aussi énormément par les femmes chefs d'entreprise de Nice qui m'ont pris sous leurs ailes et ça m'a beaucoup aidée on faisait plein de choses comme on fait à la délégation de Nice beaucoup de formations et puis de là je me suis bien bien bien épanouie, franchement et

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que tu retiens d'avant le Covid ?

  • Speaker #1

    D'avant le Covid, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu retiens, toi, de cette période inédite ?

  • Speaker #1

    Cette période inédite, je pense qu'on l'a toutes et tous vécue à notre manière. mais ça a été quand même quelque chose d'exceptionnel. Et puis, on n'aurait jamais pu penser qu'un jour, le monde allait s'effondrer comme ça et s'éteindre, finalement. Parce que même la vie après le Covid, c'est une autre vie. C'est-à-dire qu'on avait une vie avant le Covid, on est descendu d'un train pour remonter dans un autre train de la vie. Et là, c'est là où on comprend que rien n'est acquis, finalement, mais qu'il ne faut jamais rien lâcher, jamais baisser les bras, parce qu'il y a toujours une petite lumière devant nous.

  • Speaker #0

    Alors justement, toi, tu as pris un autre train. Parce que quand tu as déposé en gare tes deux magasins, tu as pris un autre train et une toute autre direction. Tout à fait. Alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Alors bon, moi, je reviens donc en France définitivement, puisque tout a été bouclé. Mais je sais que j'ai grandi. J'ai eu l'expérience sur le terrain. autant humaine que commerciale et dirigeante de... Surprenante.

  • Speaker #0

    De commerce.

  • Speaker #1

    De commerce, exactement. Ça, c'est marrant. Et du coup, je rencontre une amie qui a son mari qui est marchande bien. qui s'appelle M. Marti. Et là, il me dit, écoutez, moi j'aurais besoin de quelqu'un pour me développer le sud. Lui, il est à Roubaix, et il me dit, j'ai besoin de quelqu'un pour m'acheter des biens d'exception aux enchères. Et c'est là, il me donne un dossier, il me dit, voilà, débrouillez-vous.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais tu ne connais rien à l'immobilier.

  • Speaker #1

    Je ne connais rien du tout. J'y connais vraiment rien du tout, mais dans ma tête, je me dis, écoute, pourquoi pas essayer, on perd rien, de toute façon, c'est où, c'est... Et du coup, je me lance là-dedans et je retrouve la joie de vivre et la joie de rebondir.

  • Speaker #0

    Donc ce monsieur a senti quelque chose en toi qui ferait que sûrement tu allais pouvoir être la bonne personne pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il a un métier donc particulier parce qu'il n'est pas marchand de biens comme on le pense en premier abord. C'est quoi sa spécialité ?

  • Speaker #1

    Alors sa spécialité c'est d'acheter des biens atypiques. des biens atypiques, c'est-à-dire d'exception en fait, à des prix vraiment défiant toute concurrence.

  • Speaker #0

    Grâce à quoi ?

  • Speaker #1

    Grâce aux enchères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis bien sûr, rénover tout de A à Z. Et c'est là où je démarre ma nouvelle activité, c'est de commencer à monter les dossiers pour aller sur les enchères, les biens et tout ça. Et donc là, à partir de ce moment-là, Je découvre autre chose de moi-même.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je me sentais vraiment à l'aise dans ce challenge que je me suis lancé, en me disant, de toute façon, si on peut vendre... Une robe à Tunis ou une robe à Fort-la-Galère, on peut vendre un appartement. Ce n'est pas le même prix, certes. Non.

  • Speaker #0

    Mais ça reste de la vente.

  • Speaker #1

    Mais ça reste de la vente et du commerce et de relationnel avec les gens. Mais là, il va y avoir une chose en plus qui va se passer. C'est quoi ? C'est que je vais avoir... Il y a beaucoup de... Comment dirais-je ? Il y a beaucoup de droit, le droit, c'est-à-dire un petit peu le métier des notaires, mais sans être notaire. Est-ce que ça te plaît ? Ça m'a plu en tout cas, oui, parce que c'était vraiment très passionnant d'aller visiter des maisons et se projeter sur ce que ça allait devenir.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les architectes, les géomètres et compagnie, c'est vraiment une très belle collaboration.

  • Speaker #0

    Donc, il y a toute la partie administrative qui va beaucoup te passionner. C'est ça. Mais quand tu parles de biens d'exception, on est sur quel type de biens ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un type de biens, par exemple, qu'on peut acheter, qu'on achète aux enchères à 5 millions, par exemple, d'euros. une rénovation qui peut durer à peu près deux ans puisqu'on casse tout et on renove tout. Et c'est vraiment de A à Z avec tout ce qui se passe, toute la partie technique et technique.

  • Speaker #0

    Toute la partie technique et par rapport aux travaux à réaliser. Voilà,

  • Speaker #1

    les travaux à réaliser, les collaborateurs qui seront avec moi pour rentrer dans cet inventaire qui est la première après l'adjudication. Et ce bien-là, on l'achète à 5 millions d'euros. Et ensuite, on a 1,5 million de travaux à peu près et on remet bien sûr à la vente. Ça peut monter jusqu'à 29, 30 millions d'euros.

  • Speaker #0

    C'est ce qui s'appelle faire une belle plus-value.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc là, pendant ces années-là, tu développes un portefeuille avec ce client qui va te mandater pour aller l'aider, accompagner, monter des projets pour racheter des biens aux enchères.

  • Speaker #1

    Tout à fait, Flora.

  • Speaker #0

    et en parallèle tu vas pas faire que ça si mes souvenirs sont bons tu vas aussi t'occuper finalement et revenir quelque part à tes premiers amours de choix de matériaux puisque tu t'occupes aussi de toute la rénovation et

  • Speaker #1

    de la déco qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ? alors là-dessus c'est que je repars, je retourne à Tunis pour justement rire Pour chercher tous les matériaux, tout ce qui est rideaux, tout ce qui est vraiment des belles choses qu'il y a là-bas, puisque j'avais tout mon réseau qui a fait que... Et voilà. Et toutes les maisons qu'on a réalisées, les travaux, c'est... Tout le marbre vient de Tunis. Donc on a toutes les sortes de marbre magnifiques. Et c'est là où vraiment, c'est chercher la pépite. Et donc ça, c'était vraiment extrêmement... valorisant pour moi et surtout passionnant. Parce que je prenais ma petite voiture de location et je tournais dans toutes les carrières de Tunis et j'ai tombé sur plusieurs. Donc après, je faisais mon mix et je ramenais sur la France. en ramenant bien sûr les plans avec moi et tout ça,

  • Speaker #0

    voilà donc des belles histoires au fur et à mesure, donc aussi bien des rencontres avec les corps d'état que tu vas rencontrer en Tunisie gérer les équipes en France pour réaliser des villas d'exception pour tes clients, parce que par la suite l'objectif, donc tu me l'as expliqué tu n'as que 5 ans pour vendre une villa à 29 millions d'euros oui

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et surtout que là, la conjoncture, elle n'est pas top.

  • Speaker #1

    Elle est très tendue, oui. Sur l'immobilier, c'est très tendu en ce moment. D'ailleurs, on l'a vu, il y a eu le MIPIM qui était venu à Cannes il y a 15 jours. Je pense que vu la conjoncture et la façon dont les gens se comportaient, on voyait qu'il y avait un petit malaise. Et je le sais, puisque de toute façon... Les crédits ne sont pas accordés, c'est un petit peu technique et tout ça, mais voilà, il ne faut pas rester dans le côté sombre de tout ça. Il faut bifurquer, essayer d'adapter et attendre que ça va revenir parce que c'est une économie qui... L'immobilier, c'est quelque chose qui ne perd jamais, de toute façon. La seule chose, c'est qu'il faut attendre, on change économiquement de système.

  • Speaker #0

    de travail. C'est tout. Mais l'immobilier restera toujours l'immobilier et la pierre restera toujours la pierre. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, dans ce que j'entends, vu que c'est un petit peu plus calme, ça veut dire que toi, tu adaptes aussi ta manière de travailler ? Tout à fait. Qu'est-ce que tu mets en place ?

  • Speaker #0

    Alors moi, quand il y a un petit coup de mou au niveau de... c'est la conjoncture mondiale, ce n'est pas que en France. Donc, à ce moment-là, j'ai décidé un petit peu de me remettre dans le design et justement de la décoration d'intérieur, mais avec tout mon réseau. Non pas. Et tout ce que j'ai à mettre en place, c'est-à-dire que je voudrais bien développer ça et continuer en attendant que ça revienne au niveau immobilier et reprise de l'immobilier. Mais ça va reprendre, je ne sais pas quand, mais là pour l'instant c'est un petit peu figé.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, grâce à cette double activité, ça te permet aussi de faire le lien entre toutes tes expériences et puis tes passions. Tout à fait. Quelque part, parce qu'il y a le design, l'art, mais aussi chiner, continuer à entretenir ton réseau tunisien. Tout à Continuer à faire bosser tes équipes sur les chantiers. Oui. Parce que finalement, tu n'es pas obligé de retaper le bien racheté aux enchères. Tu peux aussi accompagner tes clients qui ont déjà un bien. et refaire la décoration intérieure.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et alors, comment tu te fais connaître ? Parce que jusqu'à présent, tu étais plutôt monoclient, d'après ce que j'ai compris. C'était M. Marty qui achetait les biens aux enchères que tu avais identifiés. Mais aujourd'hui, comment tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, je ne fais pas de pub exactement. C'est vraiment du réseautage, c'est vraiment du bouche à oreille. Je ne me fais pas spécialement connaître parce que j'ai beaucoup de travail déjà.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment grâce aux bouches à oreilles que tu peux...

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est vrai que je pense qu'il y a beaucoup de choses à développer. Même, je pourrais aussi, en attendant que l'immobilier reprenne, être consultante en vente aux enchères et aider toutes les femmes ou les couples qui désiraient acheter aux enchères, bien sûr, des biens... pour eux personnellement.

  • Speaker #1

    Donc pas forcément 5 millions d'euros. Non,

  • Speaker #0

    bien sûr, bien sûr, bien sûr. Chacun son budget. Mais de toute façon...

  • Speaker #1

    Vos enchères,

  • Speaker #0

    il y a de tout. Il y a de tout, il y a de tout. Il y a moins de biens d'exception, d'ailleurs. Des biens d'exception, il y en a moins qu'avant Covid. D'accord. Oui, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Et, bah écoute, on peut dire que dans cette carrière qui a commencé il n'y a pas si longtemps que ça, tu es multifacette. C'est ça. C'est-à-dire que sans diplôme, tu as pu en quelques années te créer deux métiers, presque trois. C'est ça. C'est-à-dire que tu as monté deux commerces dans le vêtement, en Tunisie, en France. Oui. Tu t'es transformée en consultante d'achat et conseillère en achat immobilier d'exception aux enchères. Tu te transformes également en... En décoratrice d'intérieur, je suis bluffée. Sincèrement, bravo. Merci, Flora. Si on ne m'expliquait pas que tu n'étais pas diplômée dans aucune de ces facettes, je ne t'aurais pas crue. Donc franchement, vraiment incroyable. Et en filigrane de tout ça, alors je sais que vous n'avez pas été avec nous pour la préparation de cet épisode. Mais on est revenu beaucoup sur la notion de liberté de la femme. Et notamment, puisque son rôle de maman a duré à 100% plusieurs années, je sens qu'il y a eu cette liberté qui a éclos en toi grâce à l'entreprenariat. Et justement, l'entreprenariat, à t'écouter, tu ne l'as jamais vraiment fait toute seule. Mais pour revenir aux FCE qui font partie de ta vie professionnelle depuis 2018, je sais que tout comme moi, tu as un attachement particulier à cette délégation.

  • Speaker #0

    Ah oui, énormément, énormément. Moi, je pense que j'ai un attachement très particulier parce que déjà, on est toutes différentes, mais on a une synergie. très très attachantes les unes des autres on a la bienveillance on a l'entraide et ça je pense que notre délégation elle est exceptionnelle pour ça parce que au fur et à mesure même que les présidentes passent qui arrivent et que moi j'ai commencé avec Paul, après Marielle après Catherine mais la pauvre elle n'a pas pu vivre son mandat puisqu'il y avait le Covid et ensuite bien sûr Isabelle et Maintenant, Anne, qui m'a donné l'honneur d'être dans le bureau exécutif. Et ça, ça a été vraiment très sympa de sa part de me faire confiance et j'ai été vraiment ravie de faire partie de la commission transfrontalière Italie-Ligurie et Monaco. Donc maintenant, on a des beaux échanges entre tous les pays. Et là, je lui ai demandé aussi si on pouvait aussi développer sur toute la Méditerranée pour faire une belle synergie, puisque maintenant, on peut recommencer. économiquement, à travailler ensemble, socialement, aider du côté des femmes au Maghreb et puis pourquoi pas descendre sur l'Espagne et sur le Portugal et puis faire une belle boucle.

  • Speaker #1

    Vous disiez qu'elle était bluffante. Oui, parce qu'en plus de tout ça, donc c'est peut-être pas très clair pour ceux qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le fonctionnement des FCE, mais chez FCE Nice, on a une particularité avec Cannes, Monaco et la Ligurie, c'est qu'on organise régulièrement des événements transfrontaliers. Et donc, BASMA fait partie de cette commission qui gère toute l'organisation. que ça demande bien sûr d'organiser...

  • Speaker #0

    Magali. Oui. Magali.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Dalmasso.

  • Speaker #0

    Oui, Dalmasso. On est en binôme, toutes les deux.

  • Speaker #1

    Et donc prochainement, il va y avoir quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je pense, oui, je crois. Je n'ai pas encore bien regardé le planning pour ce qu'on va développer entre les deux pays. Mais il y a eu un événement le 23 mars, mais on va en faire encore un, j'espère, avant la fin de l'année. Voilà.

  • Speaker #1

    Et puisque Basma est transfrontalière, elle part en Jordanie. Le 18 avril,

  • Speaker #0

    la veille de mon anniversaire. Voilà,

  • Speaker #1

    et parce qu'il va y avoir le congrès FCE Monde qui aura lieu là-bas. Et Basma va représenter FCE France, Nice, notre délégation, et aussi FCE Tunis, puisque depuis 2012, tu n'as jamais cessé d'être membre de FCE Tunisie.

  • Speaker #0

    Membre sympathisante, puisque je ne suis pas sur le terrain, mais je suis membre toujours là-bas de Tunis. J'en suis ravie parce que... Je ressens la même chose quand on a la même... C'est une délégation. Voilà, la même vibration, puisque tout est énergie, et tout est feeling, et tout est l'humain en tout. Voilà, et puis ça, ça n'a pas de prix. Je veux dire, l'entraide et la bienveillance, il n'y a pas mieux.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu retrouves dans les deux délégations ? Ah oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et plus à Nice. Ah, en plus ? Ah oui. Ah,

  • Speaker #1

    bon, ça va. Pas de faille au table.

  • Speaker #0

    Pas du tout, pas du tout. Je suis plus avec vous quand même.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est vrai. Ils n'en ont pas une. C'est vrai que par l'eau, pas une. Sacré Basma. Oui, parce que pour l'anecdote, quand même, et on va terminer là-dessus, c'est que Basma a une grande particularité, en dehors de toutes celles qu'on a pu découvrir ensemble aujourd'hui, c'est qu'à chacun de nos événements, et en particulier quand il s'agit d'une soirée, nous avons Basma qui se transforme en véritable paparazzi. Et elle sort son smartphone et elle dégaine. Et on se retrouve avec des albums sur WhatsApp assez incroyables. Alors non, mesdames et messieurs, vous ne verrez jamais ces photos sur les réseaux sociaux parce que ce sont nos photos de soirée. Mais elles sont toujours dans nos archives et c'est un pur bonheur de se retrouver avec les photos le lendemain après de si beaux événements.

  • Speaker #0

    Oui. Alors très, très, très belle soirée. On parle toujours.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça finit jamais.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est extraordinaire. Il n'y a pas de soirée où on n'a pas une anecdote.

  • Speaker #1

    C'est vrai, tu as raison. Bon, pour rester sur le thème des FCE et puis nous quitter tout doucement, j'ai une dernière question pour toi. Qu'est-ce qui fait de toi une dirigeante surprenante ?

  • Speaker #0

    Alors Flora, pour te dire la vérité, c'est qu'une dirigeante surprenante, en fait, pour moi, c'est de se découvrir déjà. Si tu veux, moi, j'ai eu une éducation... multiples finalement, puisque mes parents sont d'origine tunisienne. Et en pensant que justement, on se marie, on nous formatait à tout ça à l'époque, dans l'éducation, c'est-à-dire qu'on gardait les mœurs et les coutumes chez les parents, mais on avait le côté... à l'école, on avait une autre approche de tout ce qu'on pouvait voir. Mais on était formaté à dire on va se marier, on va faire des enfants, on va faire ceci, on va faire cela. On nous traçait déjà le chemin. C'était... Il n'y avait pas... Les parents ne nous disaient pas de ne pas faire d'études ou de ne pas faire de... C'est une décision qu'on prend tout seul, de se marier. Ce n'est pas avec le conjoint qu'on a choisi. Ça, c'est sûr. Et... On pourra dire aussi une chose très importante Flora, c'est que finalement, Même en étant maman et en étant à la maison, c'est une vraie entreprise.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai. Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça demande beaucoup d'organisation.

  • Speaker #0

    C'est vraiment une entreprise. Donc finalement, on apprend déjà sur le terrain en étant maman. On n'a pas de manuel pour être parent, mais on a le manuel pour éduquer nos enfants. Et c'est une vraie organisation. Et c'est une vraie entreprise à gérer une maison. Vraiment. Et après de tout ça, eh bien... On dit bon, ça y est, je me suis occupée de vous, faites vos études de longue durée, comme vous voulez, faites ce que vous voulez dans votre vie. Moi maintenant, je vais prendre du temps pour moi et me développer. Et c'est là où je suis partie et puis le grand bonheur.

  • Speaker #1

    Et donc, ce qui fait toi une dirigeante surprenante, c'est que tu te surprends toi-même à être devenue dirigeante.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me surprends moi-même tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est génial. Au moins, tu as toujours des surprises.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais je suis très pudique.

  • Speaker #1

    Eh bien oui, c'est pour ça qu'on a mis tant d'années à se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon, écoutez,

  • Speaker #1

    mesdames et messieurs, j'espère que cet épisode vous a plu, que vous avez ressenti avec... toute l'énergie comme moi, Camille Basma, a préparé cet épisode. En tout cas, j'ai été ravie de te recevoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Flora.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as bien vécu cette expérience.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'était formidable. Et en plus, ça m'a encore plus donné de l'énergie pour partir encore plus forte.

  • Speaker #1

    Ah, je t'ai mis à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Bravo les FCE Nice. Merci à toi, Flora. Tu es toujours exceptionnelle. Alors là, tu m'as bluffée à l'opéra.

  • Speaker #1

    Bon, ça, on va m'en mettre un peu en montage. Bon, c'est avec grand plaisir que je vous souhaite une bonne continuité dans votre journée et je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode de Dirigeantes surprenantes.

Description

Basma l’Autodidacte : du prêt-à-porter à Tunis aux enchères immobilières à la rénovation de biens d’exception !


Si on vous parle de l’équation suivante : sans diplôme + mariée à 19 ans + 2 enfants ?

(Je vous laisse suggérer une réponse dans votre tête).

Eh bien vous allez surpris !


Découvrez le parcours atypique de Basma qui démarre sa carrière professionnelle à 40 ans. Oui à 40 ans !

Et elle va décider tout de suite de se lancer dans l’entrepreneuriat !

Basma ouvre une boutique de prêt à porter non pas à Cannes (là elle habite depuis l’enfance) mais à Tunis ! Puis elle ouvre une seconde boutique à Port La Galère à côté de Théoule-sur-Mer .

Et si vous pensez que Basma va s’arrêter là… C’est ne pas encore la connaître. En effet, à cause de la crise sanitaire, elle va devoir vendre ses commerces !


Mais pour reconnaître la suite de son parcours entrepreneurial complètement atypique, je vous invite à écouter ce nouvel épisode de « Dirigeantes Surprenantes » !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue chez Dirigeantes Surprenantes, le rendez-vous de celles et ceux qui sont désireux de découvrir le portrait de ces femmes leaders et inspirantes qui ont un impact positif dans le monde économique de la région Sud. Je m'appelle Flora Desbrosses, formatrice en stratégie sociale médias et en tant que responsable communication des femmes chefs d'entreprise délégation Nice-Côte d'Azur. Je serai votre hôte sur ce podcast. Si cet épisode vous plaît et vous semble utile à des personnes de votre entourage, je vous invite à le partager et à le noter sur la plateforme de votre choix comme Spotify ou Apple Podcast. Alors aujourd'hui, nous recevons Basma Gouyel, dirigeante de Project Manager GB et membre des FCE Nice depuis 2018. Bonjour Basma.

  • Speaker #1

    Bonjour Flora.

  • Speaker #0

    Je suis très contente de te recevoir sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis très heureuse également d'être avec toi aujourd'hui et de nous découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    Alors tu me dis le bon mot, se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai qu'avec Basma, ça fait cinq ans qu'on se connaît, qu'on se voit tous les mois ou presque. Mais il s'avère qu'on n'a jamais pris le temps vraiment de se découvrir et de s'offrir une parenthèse toutes les deux pour apprendre à se connaître.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment l'occasion, cet épisode, de le faire. Et écoutez, chères auditrices et chers auditeurs, je pense que vous prendrez autant de plaisir que moi à découvrir le parcours très atypique de Basma. Alors notre invitée, elle a plusieurs particularités. Et notamment, sachez, moi je l'ai appris aujourd'hui, elle se marie très jeune, à l'âge de 20 ans. Trois ans plus tard, elle va avoir son premier fils. Et encore trois ans après, elle aura son second fils. Et elle va tenir son rôle de maman, qu'elle tient toujours aujourd'hui, mais à 100%, à temps plein comme on dit. Et puis c'est bien bien plus tard, en 2011, qu'elle va se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Et c'est de cette aventure-là qu'on va parler aujourd'hui. Et c'est vrai qu'à travers cet échange de préparation d'épisodes, j'ai vraiment compris que lancer sa carrière professionnelle, il ne faut pas forcément être très pressé de le faire, c'est juste qu'il faut attendre le bon moment. Et on peut dire qu'à travers ton témoignage, on va comprendre que savoir prendre son temps, c'est très très important. Alors justement Basma, est-ce que tu peux m'expliquer qu'est-ce qui va faire qu'un jour tu vas décider de créer ta propre entreprise et en plus de ça tu ne vas pas faire les choses à moitié ? C'est-à-dire que toi qui vis à Cannes depuis que tu es née, tu vas partir ouvrir un commerce à Tunis. Alors raconte-nous ça.

  • Speaker #1

    Alors je pars donc à Tunis et je prends mes deux enfants avec moi pour aller m'installer là-bas et essayer de trouver un commerce parce qu'ici ce n'était pas possible financièrement de le faire. Donc... Donc je pars à Tunis et je vais trouver une maison en face de l'ambassade de Pologne. Et là, je me balade dans le quartier, où c'est le quartier un peu résidentiel de Tunis, qui s'appelle le lac 2. Et là, je vois un petit commerce et je dis, ça, ce serait pas mal pour créer mon rêve. Et à ce moment-là, j'appelle sur le numéro, j'appelle et puis je prends rendez-vous avec le propriétaire. Et à ce moment-là, il me dit, oui, tout à fait, il n'y a pas de problème. Vous pouvez faire le commerce que vous voulez, vous pouvez créer ce que vous voulez. C'est un commerce qui n'a pas de limite. De limite, exact. Et donc, du coup... Je me lance dans cette aventure. Bien sûr, il a fallu créer ma société, monter les statuts, tout faire de A à Z. En plus, ne connaissant pas les lois tunisiennes, je me bifure que chez un avocat de KPMG qui puisse m'aider à faire tout le juridique et monter toute la partie commerciale et juridique.

  • Speaker #0

    Et donc là, en l'espace de quelques mois de travaux, tu vas voir éclore ton projet de commerce. Que tu vas appeler comment ?

  • Speaker #1

    Je vais appeler la boutique Placement d'Homme Tunis, qui se trouve au lac de l'avenue de la Bourse. Et donc là, je fais la fin des travaux, je fais l'inauguration. Et ça va être une boutique spécialisée dans tout ce qui est Bohème chic, la French Touch à Tunis. Et voilà, donc l'aventure commence. Et je m'épanouis dans tout ce que je fais. Je recrute des gens qui vont devenir mes collaborateurs sur place.

  • Speaker #0

    Combien vous allez être au maximum ?

  • Speaker #1

    On va être au début, on va être... Bon déjà, il y a tout le terrain, tout le moment des travaux, on était à peu près une dizaine. Donc on a fait six mois de travaux. Et après, je recrute 2, 3, 4 personnes pour bien m'encadrer en ce qui concerne... Au début, au départ, je pars pour rester tout le temps. Et ensuite, bon, il se passe un petit peu des choses. Voilà, mes enfants, ils reviennent en France pour passer leur bac. Et donc, à ce moment-là, pour faire 15 jours à Tunis et 15 jours à Cannes, je prends une boutique à Port-la-Galère.

  • Speaker #0

    Qui se trouve ?

  • Speaker #1

    Qui se trouve à Théoule, sur Berthe. sur le port de Téhoul. Et là, je décide de faire autre chose. C'est-à-dire que tout ce que je... Moi, je venais ici faire mon... Je ravitaillais ma boutique avec tout ce qui était l'esprit, la beauté des vêtements français. Vraiment, la boutique à la française. J'avais vraiment fait ça. Et me vient l'idée en Tunisie de me dire que je rencontre tellement des femmes extraordinaires dans tout ce qui est artisanat. dans tout ce qui est couture, dans tout ce qui est bijouterie. Donc, je dessine des dessins de bijoux. Je vais sur le terrain acheter les pierres qui me plaisent. Et vraiment, je vais chiner partout dans toute la Tunisie. Et à ce moment-là, je pense que j'ai trouvé le bon filon en disant, bon, je vais faire 15 jours à Tunis, 15 jours à Port-la-Galère. C'est saisonnier, certes, mais c'est très important de dire que le saisonnier, finalement, peut faire une année. Voilà. Et donc du coup... je décide de ramener en France tout ce qui est artisanat tunisien.

  • Speaker #0

    Donc tu vas faire d'un côté ta boutique à Tunis pour faire briller la French Touch, la mode française à Tunis, et tu fais l'inverse à Port-la-Galère, en important des produits réalisés par des artisanes tunisiennes, donc dans ta boutique saisonnière de Port-la-Galère.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va durer combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va durer de 2011 jusqu'à 2015.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ensuite, en 2015, mes enfants reviennent en France pour passer leur bac. Moi, je reste sur place encore deux ans. Et bien sûr, je continue à faire les deux. Donc voilà, avec tout ce que ça implique. Et puis bien sûr, le plus beau, c'est d'aller sur les terrains un petit peu ruraux de la Tunisie pour aller chercher des... des poteries, des décorations de femmes artisanes qui l'ont fait de leur propre main, aller dans les foires artisanales en Tunisie, chercher vraiment des choses qui sont atypiques. Tout ce que j'aime. Et de faire briller la dame qui a travaillé avec ses petites mains, avec de l'argile, avec des formes de poissons, de tortues, plein de choses, plein de choses. Les brodeuses, les couturières, voilà. mais c'était vraiment j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir c'était même plus un travail pour moi et donc ça tout en autodidacte tout en autodidacte, exactement parce que bon, finalement j'ai pas fait d'études expressément pour ça d'accord

  • Speaker #0

    C'est vraiment la passion de réaliser ton rêve et puis progressivement de te tisser un réseau de fournisseurs qui t'ont permis par la suite d'une part de créer ce business à Tunis et d'autre part celui en France.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et il y a une date qui va te marquer en préparant cet entretien, je l'ai bien noté. C'est en 2017, tu pars à Rome. Alors, qu'est-ce qui se passe lors de ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment très beau. Je pars à Rome avec la délégation. J'étais membre FCE depuis 2012 à Tunis, avec la délégation tunisienne. Et nous partons à Rome pour le Mondial. Et là, sachant que j'allais revenir en France, puisque j'allais quitter la Tunisie, puisque voilà. pour venir voir mes enfants bien sûr, toujours pareil, je gardais toujours ce petit côté maternel. Et du coup, je demande à voir la présidente Cannes, puisque moi j'habite Cannes, et je tombe sur Paul Vérat. Et Paul Vérat, je lui dis, écoute, voilà, je voudrais bien m'inscrire à Cannes pour venir. Un petit, ben écoute, on est en novembre, moi j'ai une soirée en décembre, ça sera la passation de la présidente. Tu viens à la soirée, c'était au Mât des Roses, dans le Var, et c'était une très très belle soirée. Et là, Paul quitte, puisqu'elle a fait la passation à la présidente, quitte Cannes. Et puis bon, je lui dis, écoute, moi, tu es ma marraine, je te suis, Elle me dit, moi, je vais à Nice. Donc, je dis, écoute, je te suis, je vais à Nice. Donc, je reste un seul jour à Cannes. Je n'adhère même pas à Cannes. Et je me retrouve à Nice. Et puis, c'est là que l'aventure commence. Et bien sûr, que des femmes formidables qui m'ont inspirée.

  • Speaker #0

    On y reviendra justement sur ton expérience et ton attachement à notre délégation. Que j'entends déjà dans ton témoignage.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc pendant cette même période, il va se passer aussi un cataclysme planétaire qui est le Covid. Et pour toi, ça va vraiment, vraiment, vraiment changer la donne.

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement changer la donne. Complètement, puisque bien sûr, il n'y avait plus possibilité d'échange. Moi, c'était vraiment... Ce que je faisais, c'était pas... Il n'y avait rien de virtuel. Je ne pouvais pas le faire en ligne.

  • Speaker #0

    Les fournisseurs ne se sont même pas adaptés ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Moi, les fournisseurs ont fermé aussi, donc je ne pouvais plus faire ce que je voulais, parce que moi, j'aime toucher la matière, voir la matière de mes propres yeux, parce que c'est avec mon visuel que je vais pouvoir... Te projeter ? Me projeter dans tout ce que j'entreprends, en fait. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, plus de fournisseurs, plus possibilité d'aller voir les matières premières. Donc, qu'est-ce qui va se passer ?

  • Speaker #1

    Il va se passer que je vais être obligée de vendre ma boutique à Tunis. Et bien sûr, celle de Poirot-la-Galère aussi. Donc là, c'est un coup dur. Mais bon, de là, c'est un tremplin pour moi pour passer à autre chose. Mais j'en garde une expérience fabuleuse, autant humaine que... que pour mon bien-être à moi, parce qu'en fait, je découvre mon pays, qui est le pays de mes parents, et je découvre vraiment de l'intérieur comment ça se passe, parce que moi, j'y allais quand j'étais petite.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de la Tunisie.

  • Speaker #1

    De la Tunisie, tout à fait. Et en fait, j'ai découvert là-bas, et c'est là-bas que je me suis épanouie. Je crois que c'est la plus belle expérience que j'ai pu vivre dans ma vie professionnelle. et je l'ai fait avec beaucoup de plaisir et avec vous, en comprenant les codes le réseautage qu'il y a là-bas j'ai été aidée aussi énormément par les femmes chefs d'entreprise de Nice qui m'ont pris sous leurs ailes et ça m'a beaucoup aidée on faisait plein de choses comme on fait à la délégation de Nice beaucoup de formations et puis de là je me suis bien bien bien épanouie, franchement et

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que tu retiens d'avant le Covid ?

  • Speaker #1

    D'avant le Covid, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu retiens, toi, de cette période inédite ?

  • Speaker #1

    Cette période inédite, je pense qu'on l'a toutes et tous vécue à notre manière. mais ça a été quand même quelque chose d'exceptionnel. Et puis, on n'aurait jamais pu penser qu'un jour, le monde allait s'effondrer comme ça et s'éteindre, finalement. Parce que même la vie après le Covid, c'est une autre vie. C'est-à-dire qu'on avait une vie avant le Covid, on est descendu d'un train pour remonter dans un autre train de la vie. Et là, c'est là où on comprend que rien n'est acquis, finalement, mais qu'il ne faut jamais rien lâcher, jamais baisser les bras, parce qu'il y a toujours une petite lumière devant nous.

  • Speaker #0

    Alors justement, toi, tu as pris un autre train. Parce que quand tu as déposé en gare tes deux magasins, tu as pris un autre train et une toute autre direction. Tout à fait. Alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Alors bon, moi, je reviens donc en France définitivement, puisque tout a été bouclé. Mais je sais que j'ai grandi. J'ai eu l'expérience sur le terrain. autant humaine que commerciale et dirigeante de... Surprenante.

  • Speaker #0

    De commerce.

  • Speaker #1

    De commerce, exactement. Ça, c'est marrant. Et du coup, je rencontre une amie qui a son mari qui est marchande bien. qui s'appelle M. Marti. Et là, il me dit, écoutez, moi j'aurais besoin de quelqu'un pour me développer le sud. Lui, il est à Roubaix, et il me dit, j'ai besoin de quelqu'un pour m'acheter des biens d'exception aux enchères. Et c'est là, il me donne un dossier, il me dit, voilà, débrouillez-vous.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais tu ne connais rien à l'immobilier.

  • Speaker #1

    Je ne connais rien du tout. J'y connais vraiment rien du tout, mais dans ma tête, je me dis, écoute, pourquoi pas essayer, on perd rien, de toute façon, c'est où, c'est... Et du coup, je me lance là-dedans et je retrouve la joie de vivre et la joie de rebondir.

  • Speaker #0

    Donc ce monsieur a senti quelque chose en toi qui ferait que sûrement tu allais pouvoir être la bonne personne pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il a un métier donc particulier parce qu'il n'est pas marchand de biens comme on le pense en premier abord. C'est quoi sa spécialité ?

  • Speaker #1

    Alors sa spécialité c'est d'acheter des biens atypiques. des biens atypiques, c'est-à-dire d'exception en fait, à des prix vraiment défiant toute concurrence.

  • Speaker #0

    Grâce à quoi ?

  • Speaker #1

    Grâce aux enchères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis bien sûr, rénover tout de A à Z. Et c'est là où je démarre ma nouvelle activité, c'est de commencer à monter les dossiers pour aller sur les enchères, les biens et tout ça. Et donc là, à partir de ce moment-là, Je découvre autre chose de moi-même.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je me sentais vraiment à l'aise dans ce challenge que je me suis lancé, en me disant, de toute façon, si on peut vendre... Une robe à Tunis ou une robe à Fort-la-Galère, on peut vendre un appartement. Ce n'est pas le même prix, certes. Non.

  • Speaker #0

    Mais ça reste de la vente.

  • Speaker #1

    Mais ça reste de la vente et du commerce et de relationnel avec les gens. Mais là, il va y avoir une chose en plus qui va se passer. C'est quoi ? C'est que je vais avoir... Il y a beaucoup de... Comment dirais-je ? Il y a beaucoup de droit, le droit, c'est-à-dire un petit peu le métier des notaires, mais sans être notaire. Est-ce que ça te plaît ? Ça m'a plu en tout cas, oui, parce que c'était vraiment très passionnant d'aller visiter des maisons et se projeter sur ce que ça allait devenir.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les architectes, les géomètres et compagnie, c'est vraiment une très belle collaboration.

  • Speaker #0

    Donc, il y a toute la partie administrative qui va beaucoup te passionner. C'est ça. Mais quand tu parles de biens d'exception, on est sur quel type de biens ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un type de biens, par exemple, qu'on peut acheter, qu'on achète aux enchères à 5 millions, par exemple, d'euros. une rénovation qui peut durer à peu près deux ans puisqu'on casse tout et on renove tout. Et c'est vraiment de A à Z avec tout ce qui se passe, toute la partie technique et technique.

  • Speaker #0

    Toute la partie technique et par rapport aux travaux à réaliser. Voilà,

  • Speaker #1

    les travaux à réaliser, les collaborateurs qui seront avec moi pour rentrer dans cet inventaire qui est la première après l'adjudication. Et ce bien-là, on l'achète à 5 millions d'euros. Et ensuite, on a 1,5 million de travaux à peu près et on remet bien sûr à la vente. Ça peut monter jusqu'à 29, 30 millions d'euros.

  • Speaker #0

    C'est ce qui s'appelle faire une belle plus-value.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc là, pendant ces années-là, tu développes un portefeuille avec ce client qui va te mandater pour aller l'aider, accompagner, monter des projets pour racheter des biens aux enchères.

  • Speaker #1

    Tout à fait, Flora.

  • Speaker #0

    et en parallèle tu vas pas faire que ça si mes souvenirs sont bons tu vas aussi t'occuper finalement et revenir quelque part à tes premiers amours de choix de matériaux puisque tu t'occupes aussi de toute la rénovation et

  • Speaker #1

    de la déco qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ? alors là-dessus c'est que je repars, je retourne à Tunis pour justement rire Pour chercher tous les matériaux, tout ce qui est rideaux, tout ce qui est vraiment des belles choses qu'il y a là-bas, puisque j'avais tout mon réseau qui a fait que... Et voilà. Et toutes les maisons qu'on a réalisées, les travaux, c'est... Tout le marbre vient de Tunis. Donc on a toutes les sortes de marbre magnifiques. Et c'est là où vraiment, c'est chercher la pépite. Et donc ça, c'était vraiment extrêmement... valorisant pour moi et surtout passionnant. Parce que je prenais ma petite voiture de location et je tournais dans toutes les carrières de Tunis et j'ai tombé sur plusieurs. Donc après, je faisais mon mix et je ramenais sur la France. en ramenant bien sûr les plans avec moi et tout ça,

  • Speaker #0

    voilà donc des belles histoires au fur et à mesure, donc aussi bien des rencontres avec les corps d'état que tu vas rencontrer en Tunisie gérer les équipes en France pour réaliser des villas d'exception pour tes clients, parce que par la suite l'objectif, donc tu me l'as expliqué tu n'as que 5 ans pour vendre une villa à 29 millions d'euros oui

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et surtout que là, la conjoncture, elle n'est pas top.

  • Speaker #1

    Elle est très tendue, oui. Sur l'immobilier, c'est très tendu en ce moment. D'ailleurs, on l'a vu, il y a eu le MIPIM qui était venu à Cannes il y a 15 jours. Je pense que vu la conjoncture et la façon dont les gens se comportaient, on voyait qu'il y avait un petit malaise. Et je le sais, puisque de toute façon... Les crédits ne sont pas accordés, c'est un petit peu technique et tout ça, mais voilà, il ne faut pas rester dans le côté sombre de tout ça. Il faut bifurquer, essayer d'adapter et attendre que ça va revenir parce que c'est une économie qui... L'immobilier, c'est quelque chose qui ne perd jamais, de toute façon. La seule chose, c'est qu'il faut attendre, on change économiquement de système.

  • Speaker #0

    de travail. C'est tout. Mais l'immobilier restera toujours l'immobilier et la pierre restera toujours la pierre. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, dans ce que j'entends, vu que c'est un petit peu plus calme, ça veut dire que toi, tu adaptes aussi ta manière de travailler ? Tout à fait. Qu'est-ce que tu mets en place ?

  • Speaker #0

    Alors moi, quand il y a un petit coup de mou au niveau de... c'est la conjoncture mondiale, ce n'est pas que en France. Donc, à ce moment-là, j'ai décidé un petit peu de me remettre dans le design et justement de la décoration d'intérieur, mais avec tout mon réseau. Non pas. Et tout ce que j'ai à mettre en place, c'est-à-dire que je voudrais bien développer ça et continuer en attendant que ça revienne au niveau immobilier et reprise de l'immobilier. Mais ça va reprendre, je ne sais pas quand, mais là pour l'instant c'est un petit peu figé.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, grâce à cette double activité, ça te permet aussi de faire le lien entre toutes tes expériences et puis tes passions. Tout à fait. Quelque part, parce qu'il y a le design, l'art, mais aussi chiner, continuer à entretenir ton réseau tunisien. Tout à Continuer à faire bosser tes équipes sur les chantiers. Oui. Parce que finalement, tu n'es pas obligé de retaper le bien racheté aux enchères. Tu peux aussi accompagner tes clients qui ont déjà un bien. et refaire la décoration intérieure.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et alors, comment tu te fais connaître ? Parce que jusqu'à présent, tu étais plutôt monoclient, d'après ce que j'ai compris. C'était M. Marty qui achetait les biens aux enchères que tu avais identifiés. Mais aujourd'hui, comment tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, je ne fais pas de pub exactement. C'est vraiment du réseautage, c'est vraiment du bouche à oreille. Je ne me fais pas spécialement connaître parce que j'ai beaucoup de travail déjà.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment grâce aux bouches à oreilles que tu peux...

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est vrai que je pense qu'il y a beaucoup de choses à développer. Même, je pourrais aussi, en attendant que l'immobilier reprenne, être consultante en vente aux enchères et aider toutes les femmes ou les couples qui désiraient acheter aux enchères, bien sûr, des biens... pour eux personnellement.

  • Speaker #1

    Donc pas forcément 5 millions d'euros. Non,

  • Speaker #0

    bien sûr, bien sûr, bien sûr. Chacun son budget. Mais de toute façon...

  • Speaker #1

    Vos enchères,

  • Speaker #0

    il y a de tout. Il y a de tout, il y a de tout. Il y a moins de biens d'exception, d'ailleurs. Des biens d'exception, il y en a moins qu'avant Covid. D'accord. Oui, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Et, bah écoute, on peut dire que dans cette carrière qui a commencé il n'y a pas si longtemps que ça, tu es multifacette. C'est ça. C'est-à-dire que sans diplôme, tu as pu en quelques années te créer deux métiers, presque trois. C'est ça. C'est-à-dire que tu as monté deux commerces dans le vêtement, en Tunisie, en France. Oui. Tu t'es transformée en consultante d'achat et conseillère en achat immobilier d'exception aux enchères. Tu te transformes également en... En décoratrice d'intérieur, je suis bluffée. Sincèrement, bravo. Merci, Flora. Si on ne m'expliquait pas que tu n'étais pas diplômée dans aucune de ces facettes, je ne t'aurais pas crue. Donc franchement, vraiment incroyable. Et en filigrane de tout ça, alors je sais que vous n'avez pas été avec nous pour la préparation de cet épisode. Mais on est revenu beaucoup sur la notion de liberté de la femme. Et notamment, puisque son rôle de maman a duré à 100% plusieurs années, je sens qu'il y a eu cette liberté qui a éclos en toi grâce à l'entreprenariat. Et justement, l'entreprenariat, à t'écouter, tu ne l'as jamais vraiment fait toute seule. Mais pour revenir aux FCE qui font partie de ta vie professionnelle depuis 2018, je sais que tout comme moi, tu as un attachement particulier à cette délégation.

  • Speaker #0

    Ah oui, énormément, énormément. Moi, je pense que j'ai un attachement très particulier parce que déjà, on est toutes différentes, mais on a une synergie. très très attachantes les unes des autres on a la bienveillance on a l'entraide et ça je pense que notre délégation elle est exceptionnelle pour ça parce que au fur et à mesure même que les présidentes passent qui arrivent et que moi j'ai commencé avec Paul, après Marielle après Catherine mais la pauvre elle n'a pas pu vivre son mandat puisqu'il y avait le Covid et ensuite bien sûr Isabelle et Maintenant, Anne, qui m'a donné l'honneur d'être dans le bureau exécutif. Et ça, ça a été vraiment très sympa de sa part de me faire confiance et j'ai été vraiment ravie de faire partie de la commission transfrontalière Italie-Ligurie et Monaco. Donc maintenant, on a des beaux échanges entre tous les pays. Et là, je lui ai demandé aussi si on pouvait aussi développer sur toute la Méditerranée pour faire une belle synergie, puisque maintenant, on peut recommencer. économiquement, à travailler ensemble, socialement, aider du côté des femmes au Maghreb et puis pourquoi pas descendre sur l'Espagne et sur le Portugal et puis faire une belle boucle.

  • Speaker #1

    Vous disiez qu'elle était bluffante. Oui, parce qu'en plus de tout ça, donc c'est peut-être pas très clair pour ceux qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le fonctionnement des FCE, mais chez FCE Nice, on a une particularité avec Cannes, Monaco et la Ligurie, c'est qu'on organise régulièrement des événements transfrontaliers. Et donc, BASMA fait partie de cette commission qui gère toute l'organisation. que ça demande bien sûr d'organiser...

  • Speaker #0

    Magali. Oui. Magali.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Dalmasso.

  • Speaker #0

    Oui, Dalmasso. On est en binôme, toutes les deux.

  • Speaker #1

    Et donc prochainement, il va y avoir quelque chose ?

  • Speaker #0

    Je pense, oui, je crois. Je n'ai pas encore bien regardé le planning pour ce qu'on va développer entre les deux pays. Mais il y a eu un événement le 23 mars, mais on va en faire encore un, j'espère, avant la fin de l'année. Voilà.

  • Speaker #1

    Et puisque Basma est transfrontalière, elle part en Jordanie. Le 18 avril,

  • Speaker #0

    la veille de mon anniversaire. Voilà,

  • Speaker #1

    et parce qu'il va y avoir le congrès FCE Monde qui aura lieu là-bas. Et Basma va représenter FCE France, Nice, notre délégation, et aussi FCE Tunis, puisque depuis 2012, tu n'as jamais cessé d'être membre de FCE Tunisie.

  • Speaker #0

    Membre sympathisante, puisque je ne suis pas sur le terrain, mais je suis membre toujours là-bas de Tunis. J'en suis ravie parce que... Je ressens la même chose quand on a la même... C'est une délégation. Voilà, la même vibration, puisque tout est énergie, et tout est feeling, et tout est l'humain en tout. Voilà, et puis ça, ça n'a pas de prix. Je veux dire, l'entraide et la bienveillance, il n'y a pas mieux.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu retrouves dans les deux délégations ? Ah oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Et plus à Nice. Ah, en plus ? Ah oui. Ah,

  • Speaker #1

    bon, ça va. Pas de faille au table.

  • Speaker #0

    Pas du tout, pas du tout. Je suis plus avec vous quand même.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'est vrai. Ils n'en ont pas une. C'est vrai que par l'eau, pas une. Sacré Basma. Oui, parce que pour l'anecdote, quand même, et on va terminer là-dessus, c'est que Basma a une grande particularité, en dehors de toutes celles qu'on a pu découvrir ensemble aujourd'hui, c'est qu'à chacun de nos événements, et en particulier quand il s'agit d'une soirée, nous avons Basma qui se transforme en véritable paparazzi. Et elle sort son smartphone et elle dégaine. Et on se retrouve avec des albums sur WhatsApp assez incroyables. Alors non, mesdames et messieurs, vous ne verrez jamais ces photos sur les réseaux sociaux parce que ce sont nos photos de soirée. Mais elles sont toujours dans nos archives et c'est un pur bonheur de se retrouver avec les photos le lendemain après de si beaux événements.

  • Speaker #0

    Oui. Alors très, très, très belle soirée. On parle toujours.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça finit jamais.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est extraordinaire. Il n'y a pas de soirée où on n'a pas une anecdote.

  • Speaker #1

    C'est vrai, tu as raison. Bon, pour rester sur le thème des FCE et puis nous quitter tout doucement, j'ai une dernière question pour toi. Qu'est-ce qui fait de toi une dirigeante surprenante ?

  • Speaker #0

    Alors Flora, pour te dire la vérité, c'est qu'une dirigeante surprenante, en fait, pour moi, c'est de se découvrir déjà. Si tu veux, moi, j'ai eu une éducation... multiples finalement, puisque mes parents sont d'origine tunisienne. Et en pensant que justement, on se marie, on nous formatait à tout ça à l'époque, dans l'éducation, c'est-à-dire qu'on gardait les mœurs et les coutumes chez les parents, mais on avait le côté... à l'école, on avait une autre approche de tout ce qu'on pouvait voir. Mais on était formaté à dire on va se marier, on va faire des enfants, on va faire ceci, on va faire cela. On nous traçait déjà le chemin. C'était... Il n'y avait pas... Les parents ne nous disaient pas de ne pas faire d'études ou de ne pas faire de... C'est une décision qu'on prend tout seul, de se marier. Ce n'est pas avec le conjoint qu'on a choisi. Ça, c'est sûr. Et... On pourra dire aussi une chose très importante Flora, c'est que finalement, Même en étant maman et en étant à la maison, c'est une vraie entreprise.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai. Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça demande beaucoup d'organisation.

  • Speaker #0

    C'est vraiment une entreprise. Donc finalement, on apprend déjà sur le terrain en étant maman. On n'a pas de manuel pour être parent, mais on a le manuel pour éduquer nos enfants. Et c'est une vraie organisation. Et c'est une vraie entreprise à gérer une maison. Vraiment. Et après de tout ça, eh bien... On dit bon, ça y est, je me suis occupée de vous, faites vos études de longue durée, comme vous voulez, faites ce que vous voulez dans votre vie. Moi maintenant, je vais prendre du temps pour moi et me développer. Et c'est là où je suis partie et puis le grand bonheur.

  • Speaker #1

    Et donc, ce qui fait toi une dirigeante surprenante, c'est que tu te surprends toi-même à être devenue dirigeante.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me surprends moi-même tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est génial. Au moins, tu as toujours des surprises.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais je suis très pudique.

  • Speaker #1

    Eh bien oui, c'est pour ça qu'on a mis tant d'années à se découvrir toutes les deux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon, écoutez,

  • Speaker #1

    mesdames et messieurs, j'espère que cet épisode vous a plu, que vous avez ressenti avec... toute l'énergie comme moi, Camille Basma, a préparé cet épisode. En tout cas, j'ai été ravie de te recevoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Flora.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as bien vécu cette expérience.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'était formidable. Et en plus, ça m'a encore plus donné de l'énergie pour partir encore plus forte.

  • Speaker #1

    Ah, je t'ai mis à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Bravo les FCE Nice. Merci à toi, Flora. Tu es toujours exceptionnelle. Alors là, tu m'as bluffée à l'opéra.

  • Speaker #1

    Bon, ça, on va m'en mettre un peu en montage. Bon, c'est avec grand plaisir que je vous souhaite une bonne continuité dans votre journée et je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode de Dirigeantes surprenantes.

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