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Dormir sans soucis

[Suite ASMR sommeil guidé] La Dame aux Camélias | Chapitres 5 pour dormir

[Suite ASMR sommeil guidé] La Dame aux Camélias | Chapitres 5 pour dormir

23min |29/12/2024
Play
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23min |29/12/2024
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Description

Je vous guide vers le sommeil avec des mots doux cette nuit ! Abonnez-vous pour ne rien manquer des prochaines sorties.

Pas encore sommeil ? Heureux de vous retrouver pour ce voyage sonore d'hypnose.

Allongez-vous et laissez-vous guider.


Chaque épisode de Dormir Sans Soucis est conçu pour vous offrir un moment de détente unique. Que vous soyez à la recherche d’un moyen pour s’endormir facilement, d'une évasion relaxante ou d’une solution naturelle contre l’insomnie, ce podcast vous offre des histoires et contes pensés pour apaiser l’esprit.

Plongez dans un voyage sonore qui allie relaxation et bien-être. En écoutant nos histoires pour dormir, vous bénéficiez de l’effet ASMR des récits apaisants, permettant de mieux dormir tout en réduisant le stress et l’anxiété.

Dormir Sans Soucis n'est pas seulement un podcast, c'est une expérience de relaxation immersive qui vous accompagne pour une meilleure qualité de sommeil, nuit après nuit. Abonnez-vous pour ne rater aucun nouvel épisode, et laissez-vous emporter par une lecture apaisante, pensée pour favoriser un sommeil profond et réparateur. Bonne nuit, et profitez de chaque instant de tranquillité.


Bienfait : mieux dormir avec une histoire ou des contes et oublier l'insomnie. 

Bon voyage sonore ! Bonne relaxation ! Bonne nuit ! ☁️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de lecture d'une histoire qui, j'en suis certain, vous plaira. Je vous souhaite de passer un très, très bon moment. Et si ce n'est pas déjà fait, avant de vous endormir, vous pouvez vous abonner au podcast pour ne louper la sortie d'aucun épisode. Bonne écoute, bonne nuit, et n'oubliez pas, vous êtes une personne formidable. Laissez-vous guider par une séance de relaxation et toujours plus de bien-être, car vous le méritez. Détendez-vous complètement. Ce moment, c'est le vôtre. Ce moment de bien-être pour votre corps et pour votre esprit est important et il est tout à fait normal que vous en profitiez. Concentrez-vous sur votre respiration, votre souffle et votre inspiration. Nourrisse, chérisse votre corps et votre cœur. vous êtes sur le point de passer un moment agréable doux calme il est toujours bon d'avoir des moments à soi seul Et je voudrais ici, avant de passer à l'histoire, vous remercier, sincèrement, car vous êtes une personne formidable. Le salon était petit, tout enveloppé de teintures épaisses et discrètement odorants, dans une cheminée large, un grand feu flambé, tandis qu'une seule lampe, posée sur le coin de la cheminée, versait une lumière molle, ombrée par un abat-jour d'anciennes dentelles, sur les deux personnes qui causaient. Elle, la maîtresse de la maison, une vieille à cheveux blancs, mais une de ces vieilles, adorable, dont la peau sans ride est lisse comme un fin papier et parfumée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu'à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne. une vieille qui sent quand on lui baise la main l'odeur légère qui vous saute à l'odorat lorsqu'on ouvre une boîte de poudre d'iris florentine lui était un ami d'autrefois resté garçon un ami de toutes les semaines un compagnon de voyage dans l'existence rien de plus d'ailleurs ils avaient cessé de causer depuis une minute environ et tous deux regardaient le feu rêvant à n'importe quoi en l'un de ces silences amis des gens qui n'ont point besoin de parler toujours pour se plaire l'un près de l'autre et soudain une grosse bûche une souche hérissée de racines enflammées Elle bondit par-dessus les chenets et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu tout autour d'elle. La vieille femme, avec un petit cri, se dressa comme pour fuir, tandis que lui, à coups de bottes, rejetait dans la cheminée l'énorme charbon et ratissait de sa semelle toutes les éclaboussures ardentes répandues autour quand le désastre fut réparé une forte odeur de roussi se répandit Et l'homme, se rassayant en face de son amie, la regarda en souriant. Et voilà, voilà pourquoi je ne me suis jamais mariée. Elle le considéra, toute étonnée, avec cet œil curieux des femmes qui veulent savoir, cet œil des femmes qui ne sont plus toutes jeunes. où la curiosité réfléchit compliquée souvent malicieuse et elle demanda comment ça et lui oh c'est toute une histoire une assez triste et vilaine histoire mes anciens camarades se sont souvent étonnés du froid survenu tout à coup entre un de mes meilleurs amis, qui s'appelait de son petit nom Julien, et moi. Ils ne comprenaient point comment deux intimes, deux inséparables comme nous étions, avaient pu tout à coup devenir presque étrangers l'un à l'autre. Or, voici le secret de notre éloignement. Lui et moi, nous habitions ensemble autrefois. Nous ne nous quittions jamais. Et l'amitié qui nous liait semblait si forte que rien n'aurait pu la briser. Un soir, en rentrant, il m'annonça son mariage. Je reçus un coup dans la poitrine, comme s'il m'avait volé ou trahi. Quand un ami se marie, c'est fini, bien fini. L'affection jalouse d'une femme, cette affection ombrageuse, inquiète et charnelle, ne tolère point l'attachement vigoureux et franc. Cet attachement d'esprit, de cœur et de confiance qui existe entre deux hommes. Voyez-vous, madame, quel que soit l'amour qui les soude l'un à l'autre, l'homme et la femme sont toujours étrangers d'âme, d'intelligence. Ils restent deux belligérants. Ils sont d'une race différente. Il faut qu'il y ait toujours un dompteur et un dompté, un maître et un esclave. Tantôt l'un, tantôt l'autre. Ils ne sont jamais deux égaux. Ils s'étreignent, les mains, leurs mains, frissonnantes d'ardeur. Ils ne se laissèrent jamais. d'une large et forte pression loyale de cette pression qui semble ouvrir les cœurs les mettre à nu dans un élan de sincérité et forte et virile affection les sages au lieu de se marier et de procréer comme consolation pour les vieux jours des enfants qui les abandonneront devraient chercher un bon et solide ami et vieillir avec lui dans cette communion de pensées qui ne peut exister qu'entre deux hommes enfin mon ami julien se maria elle était jolie sa femme charmante une petite blonde frisottée vive potelée qui semblait l'adorer d'abord j'allais peu dans la maison craignant de gêner leur tendresse me sentant de trop entre eux ils semblaient pourtant m'attirer m'appeler sans cesse et m'aimer peu à peu je me laissais séduire par le charme doux de cette vie commune et je dînais souvent chez eux et souvent rentré chez moi la nuit je songeais à faire comme lui à prendre une femme trouvant bien triste à présent ma maison vide Eux, paraissaient se chérir, ne se quittaient point. Or, un soir Julien m'écrivit de venir dîner. J'y allais. Mon bon, dit-il, il va falloir que je m'absente en sortant de table pour une affaire. Je ne serai pas de retour avant onze heures. Mais, à onze heures précises, je rentrerai. J'ai compté sur toi pour tenir compagnie à Berthe. Et la jeune femme sourit. C'est moi, d'ailleurs, qui ai eu l'idée de vous envoyer chercher, reprit-elle. Je lui serrai la main. Vous êtes gentille comme tout. Et je sentis sur mes doigts une amicale et longue pression. Je n'y pris pas garde. on se mit à table et dès huit heures julien nous quittait aussitôt qu'il fut parti une sorte de gêne singulière naquit brusquement entre sa femme et moi Nous ne nous étions encore jamais trouvés seuls, et malgré notre intimité grandissant chaque jour, le tête-à-tête nous plaçait dans une situation nouvelle. Je parlais d'abord de choses vagues, de ces choses insignifiantes dont on emplit les silences embarrassants. Elle ne répondit rien et restait en face de moi, de l'autre côté de la cheminée, la tête baissée, le regard indécis, un pied tendu vers la flamme, comme perdu en une difficile méditation. Quand je fus à sec d'idées banales, je me tue. C'est étonnant comme il est difficile quelquefois de trouver des choses à dire. Et puis, je sentais du nouveau dans l'air. Je sentais de l'invisible, un je-ne-sais-quoi impossible à exprimer. cet avertissement mystérieux qui vous prévient des intentions secrètes bonnes ou mauvaises d'une autre personne à votre égard ce pénible silence dura quelque temps Puis Berthe me dit Mettez donc une bûche au feu, mon ami. Vous voyez bien qu'il va s'éteindre. J'ouvris le coffre à bois, placé juste comme le vôtre, et je pris une bûche, la plus grosse bûche, et je la plaçai en pyramide sur les autres morceaux de bois, aux trois quarts consumés. et le silence recommença au bout de quelques minutes la bûche flambait de telle façon qu'elle nous grillait la figure la jeune femme releva sur moi ses yeux des yeux qui me parurent étranges il fait trop chaud maintenant dit-elle Allons donc là-bas sur le canapé. Et nous voilà partis sur le canapé. Puis tout à coup, me regardant bien en face, qu'est-ce que vous feriez si une femme vous disait qu'elle vous aime ? Je répondis fort interloqué. Ma foi, le cas n'est pas prévu, et puis ça dépendrait de la femme. Alors elle se mit à rire, d'un rire sec, nerveux, frémissant. Un de ces rires fous, qui semble devoir casser les verres fins, et elle ajouta. les hommes ne sont jamais audacieux et malins elle se tut puis reprit avez-vous quelquefois été amoureux monsieur paul je l'avouai oui j'avais été amoureux racontez-moi ça dit-elle et je lui racontai une histoire quelconque Elle m'écoutait attentivement avec des marques fréquentes d'improbation et de mépris, et soudain, Non, vous n'y entendez rien. Pour que l'amour fût bon, il faudrait, il me semble, qu'il bouffersa le cœur, tordit les nerfs et ravagea la tête. Il faudrait qu'il fût, comment dirais-je, dangereux. terrible même presque criminel presque sacrilège qu'il fût une sorte de trahison je veux dire qu'il a besoin de rompre des obstacles sacrés des lois des liens fraternels quand l'amour est tranquille facile sans péril légal est-ce bien de l'amour je ne savais plus quoi répondre et je jetai en moi-même cette exclamation philosophique ô cervelle féminine te voilà bien elle avait pris en parlant un petit air indifférent sainte et appuyée sur les coussins elle s'était allongée couchait la tête contre mon épaule la robe un peu relevée laissant voir un bas de soie rouge que les éclats du foyer enflammaient par instants au bout d'un moment je vous fais peur dit-elle et je protestai elle s'appuya tout à fait contre ma poitrine et sans me regarder si je vous disais moi que je vous aime que feriez-vous et avant que j'eusse pu trouver ma réponse ses bras avaient pris mon cou avaient attiré brusquement ma tête et ses lèvres joignirent les miennes ah ma chère amie je vous réponds que je ne m'amusais pas quoi Tromper Julien, devenir l'amant de cette petite folle perverse érusée, effroyablement sensuelle sans doute, à qui son mari déjà ne suffisait plus trahir sans cesse tromper toujours jouer l'amour pour le seul attrait du fruit défendu du danger bravé de l'amitié trahie non cela ne m'alléguait mais que faire imiter joseph rôle fort sot et de plus fort difficile car elle était affolante en sa perfidie cette fille est enflammée d'audace est palpitante et acharnée oh que celui qui n'a jamais senti sur sa bouche le baiser profond d'une femme prête à se donner me jette la première pierre enfin une minute de plus vous comprenez n'est-ce pas une minute de plus et j'étais non elle était pardon c'est c'est lui qui l'était ou plutôt qui l'aurait été quand voilà qu'un bruit terrible nous fit bondir la bûche oui la bûche madame s'élançait dans le salon renversant la pelle le garde-feu roulant comme un ouragan de flammes incendiant le tapis et se gîtant sous un fauteuil qu'elle allait infailliblement flamber je me précipitai comme un fou et pendant que je repoussai dans la cheminée le tison sauveur la porte brusquement s'ouvrit julien tout joyeux rentrait il s'écria je suis libre l'affaire est finie deux heures plus tôt oui mon ami sans la bûche j'étais pincé en flagrant délit et vous apercevez d'ici les conséquences or je fis en sorte de n'être plus repris dans une situation pareille jamais jamais puis je m'aperçus que julien me battait froid comme on dit sa femme évidemment sapait notre amitié et peu à peu Il m'éloigna de chez lui, et nous avons cessé de nous voir. Je ne me suis point marié. Cela ne doit plus vous étonner.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • ASMR - Sommeil guidé

    00:35

  • La Dame aux Camélias | Chapitres 5 pour dormir

    03:31

Description

Je vous guide vers le sommeil avec des mots doux cette nuit ! Abonnez-vous pour ne rien manquer des prochaines sorties.

Pas encore sommeil ? Heureux de vous retrouver pour ce voyage sonore d'hypnose.

Allongez-vous et laissez-vous guider.


Chaque épisode de Dormir Sans Soucis est conçu pour vous offrir un moment de détente unique. Que vous soyez à la recherche d’un moyen pour s’endormir facilement, d'une évasion relaxante ou d’une solution naturelle contre l’insomnie, ce podcast vous offre des histoires et contes pensés pour apaiser l’esprit.

Plongez dans un voyage sonore qui allie relaxation et bien-être. En écoutant nos histoires pour dormir, vous bénéficiez de l’effet ASMR des récits apaisants, permettant de mieux dormir tout en réduisant le stress et l’anxiété.

Dormir Sans Soucis n'est pas seulement un podcast, c'est une expérience de relaxation immersive qui vous accompagne pour une meilleure qualité de sommeil, nuit après nuit. Abonnez-vous pour ne rater aucun nouvel épisode, et laissez-vous emporter par une lecture apaisante, pensée pour favoriser un sommeil profond et réparateur. Bonne nuit, et profitez de chaque instant de tranquillité.


Bienfait : mieux dormir avec une histoire ou des contes et oublier l'insomnie. 

Bon voyage sonore ! Bonne relaxation ! Bonne nuit ! ☁️


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de lecture d'une histoire qui, j'en suis certain, vous plaira. Je vous souhaite de passer un très, très bon moment. Et si ce n'est pas déjà fait, avant de vous endormir, vous pouvez vous abonner au podcast pour ne louper la sortie d'aucun épisode. Bonne écoute, bonne nuit, et n'oubliez pas, vous êtes une personne formidable. Laissez-vous guider par une séance de relaxation et toujours plus de bien-être, car vous le méritez. Détendez-vous complètement. Ce moment, c'est le vôtre. Ce moment de bien-être pour votre corps et pour votre esprit est important et il est tout à fait normal que vous en profitiez. Concentrez-vous sur votre respiration, votre souffle et votre inspiration. Nourrisse, chérisse votre corps et votre cœur. vous êtes sur le point de passer un moment agréable doux calme il est toujours bon d'avoir des moments à soi seul Et je voudrais ici, avant de passer à l'histoire, vous remercier, sincèrement, car vous êtes une personne formidable. Le salon était petit, tout enveloppé de teintures épaisses et discrètement odorants, dans une cheminée large, un grand feu flambé, tandis qu'une seule lampe, posée sur le coin de la cheminée, versait une lumière molle, ombrée par un abat-jour d'anciennes dentelles, sur les deux personnes qui causaient. Elle, la maîtresse de la maison, une vieille à cheveux blancs, mais une de ces vieilles, adorable, dont la peau sans ride est lisse comme un fin papier et parfumée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu'à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne. une vieille qui sent quand on lui baise la main l'odeur légère qui vous saute à l'odorat lorsqu'on ouvre une boîte de poudre d'iris florentine lui était un ami d'autrefois resté garçon un ami de toutes les semaines un compagnon de voyage dans l'existence rien de plus d'ailleurs ils avaient cessé de causer depuis une minute environ et tous deux regardaient le feu rêvant à n'importe quoi en l'un de ces silences amis des gens qui n'ont point besoin de parler toujours pour se plaire l'un près de l'autre et soudain une grosse bûche une souche hérissée de racines enflammées Elle bondit par-dessus les chenets et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu tout autour d'elle. La vieille femme, avec un petit cri, se dressa comme pour fuir, tandis que lui, à coups de bottes, rejetait dans la cheminée l'énorme charbon et ratissait de sa semelle toutes les éclaboussures ardentes répandues autour quand le désastre fut réparé une forte odeur de roussi se répandit Et l'homme, se rassayant en face de son amie, la regarda en souriant. Et voilà, voilà pourquoi je ne me suis jamais mariée. Elle le considéra, toute étonnée, avec cet œil curieux des femmes qui veulent savoir, cet œil des femmes qui ne sont plus toutes jeunes. où la curiosité réfléchit compliquée souvent malicieuse et elle demanda comment ça et lui oh c'est toute une histoire une assez triste et vilaine histoire mes anciens camarades se sont souvent étonnés du froid survenu tout à coup entre un de mes meilleurs amis, qui s'appelait de son petit nom Julien, et moi. Ils ne comprenaient point comment deux intimes, deux inséparables comme nous étions, avaient pu tout à coup devenir presque étrangers l'un à l'autre. Or, voici le secret de notre éloignement. Lui et moi, nous habitions ensemble autrefois. Nous ne nous quittions jamais. Et l'amitié qui nous liait semblait si forte que rien n'aurait pu la briser. Un soir, en rentrant, il m'annonça son mariage. Je reçus un coup dans la poitrine, comme s'il m'avait volé ou trahi. Quand un ami se marie, c'est fini, bien fini. L'affection jalouse d'une femme, cette affection ombrageuse, inquiète et charnelle, ne tolère point l'attachement vigoureux et franc. Cet attachement d'esprit, de cœur et de confiance qui existe entre deux hommes. Voyez-vous, madame, quel que soit l'amour qui les soude l'un à l'autre, l'homme et la femme sont toujours étrangers d'âme, d'intelligence. Ils restent deux belligérants. Ils sont d'une race différente. Il faut qu'il y ait toujours un dompteur et un dompté, un maître et un esclave. Tantôt l'un, tantôt l'autre. Ils ne sont jamais deux égaux. Ils s'étreignent, les mains, leurs mains, frissonnantes d'ardeur. Ils ne se laissèrent jamais. d'une large et forte pression loyale de cette pression qui semble ouvrir les cœurs les mettre à nu dans un élan de sincérité et forte et virile affection les sages au lieu de se marier et de procréer comme consolation pour les vieux jours des enfants qui les abandonneront devraient chercher un bon et solide ami et vieillir avec lui dans cette communion de pensées qui ne peut exister qu'entre deux hommes enfin mon ami julien se maria elle était jolie sa femme charmante une petite blonde frisottée vive potelée qui semblait l'adorer d'abord j'allais peu dans la maison craignant de gêner leur tendresse me sentant de trop entre eux ils semblaient pourtant m'attirer m'appeler sans cesse et m'aimer peu à peu je me laissais séduire par le charme doux de cette vie commune et je dînais souvent chez eux et souvent rentré chez moi la nuit je songeais à faire comme lui à prendre une femme trouvant bien triste à présent ma maison vide Eux, paraissaient se chérir, ne se quittaient point. Or, un soir Julien m'écrivit de venir dîner. J'y allais. Mon bon, dit-il, il va falloir que je m'absente en sortant de table pour une affaire. Je ne serai pas de retour avant onze heures. Mais, à onze heures précises, je rentrerai. J'ai compté sur toi pour tenir compagnie à Berthe. Et la jeune femme sourit. C'est moi, d'ailleurs, qui ai eu l'idée de vous envoyer chercher, reprit-elle. Je lui serrai la main. Vous êtes gentille comme tout. Et je sentis sur mes doigts une amicale et longue pression. Je n'y pris pas garde. on se mit à table et dès huit heures julien nous quittait aussitôt qu'il fut parti une sorte de gêne singulière naquit brusquement entre sa femme et moi Nous ne nous étions encore jamais trouvés seuls, et malgré notre intimité grandissant chaque jour, le tête-à-tête nous plaçait dans une situation nouvelle. Je parlais d'abord de choses vagues, de ces choses insignifiantes dont on emplit les silences embarrassants. Elle ne répondit rien et restait en face de moi, de l'autre côté de la cheminée, la tête baissée, le regard indécis, un pied tendu vers la flamme, comme perdu en une difficile méditation. Quand je fus à sec d'idées banales, je me tue. C'est étonnant comme il est difficile quelquefois de trouver des choses à dire. Et puis, je sentais du nouveau dans l'air. Je sentais de l'invisible, un je-ne-sais-quoi impossible à exprimer. cet avertissement mystérieux qui vous prévient des intentions secrètes bonnes ou mauvaises d'une autre personne à votre égard ce pénible silence dura quelque temps Puis Berthe me dit Mettez donc une bûche au feu, mon ami. Vous voyez bien qu'il va s'éteindre. J'ouvris le coffre à bois, placé juste comme le vôtre, et je pris une bûche, la plus grosse bûche, et je la plaçai en pyramide sur les autres morceaux de bois, aux trois quarts consumés. et le silence recommença au bout de quelques minutes la bûche flambait de telle façon qu'elle nous grillait la figure la jeune femme releva sur moi ses yeux des yeux qui me parurent étranges il fait trop chaud maintenant dit-elle Allons donc là-bas sur le canapé. Et nous voilà partis sur le canapé. Puis tout à coup, me regardant bien en face, qu'est-ce que vous feriez si une femme vous disait qu'elle vous aime ? Je répondis fort interloqué. Ma foi, le cas n'est pas prévu, et puis ça dépendrait de la femme. Alors elle se mit à rire, d'un rire sec, nerveux, frémissant. Un de ces rires fous, qui semble devoir casser les verres fins, et elle ajouta. les hommes ne sont jamais audacieux et malins elle se tut puis reprit avez-vous quelquefois été amoureux monsieur paul je l'avouai oui j'avais été amoureux racontez-moi ça dit-elle et je lui racontai une histoire quelconque Elle m'écoutait attentivement avec des marques fréquentes d'improbation et de mépris, et soudain, Non, vous n'y entendez rien. Pour que l'amour fût bon, il faudrait, il me semble, qu'il bouffersa le cœur, tordit les nerfs et ravagea la tête. Il faudrait qu'il fût, comment dirais-je, dangereux. terrible même presque criminel presque sacrilège qu'il fût une sorte de trahison je veux dire qu'il a besoin de rompre des obstacles sacrés des lois des liens fraternels quand l'amour est tranquille facile sans péril légal est-ce bien de l'amour je ne savais plus quoi répondre et je jetai en moi-même cette exclamation philosophique ô cervelle féminine te voilà bien elle avait pris en parlant un petit air indifférent sainte et appuyée sur les coussins elle s'était allongée couchait la tête contre mon épaule la robe un peu relevée laissant voir un bas de soie rouge que les éclats du foyer enflammaient par instants au bout d'un moment je vous fais peur dit-elle et je protestai elle s'appuya tout à fait contre ma poitrine et sans me regarder si je vous disais moi que je vous aime que feriez-vous et avant que j'eusse pu trouver ma réponse ses bras avaient pris mon cou avaient attiré brusquement ma tête et ses lèvres joignirent les miennes ah ma chère amie je vous réponds que je ne m'amusais pas quoi Tromper Julien, devenir l'amant de cette petite folle perverse érusée, effroyablement sensuelle sans doute, à qui son mari déjà ne suffisait plus trahir sans cesse tromper toujours jouer l'amour pour le seul attrait du fruit défendu du danger bravé de l'amitié trahie non cela ne m'alléguait mais que faire imiter joseph rôle fort sot et de plus fort difficile car elle était affolante en sa perfidie cette fille est enflammée d'audace est palpitante et acharnée oh que celui qui n'a jamais senti sur sa bouche le baiser profond d'une femme prête à se donner me jette la première pierre enfin une minute de plus vous comprenez n'est-ce pas une minute de plus et j'étais non elle était pardon c'est c'est lui qui l'était ou plutôt qui l'aurait été quand voilà qu'un bruit terrible nous fit bondir la bûche oui la bûche madame s'élançait dans le salon renversant la pelle le garde-feu roulant comme un ouragan de flammes incendiant le tapis et se gîtant sous un fauteuil qu'elle allait infailliblement flamber je me précipitai comme un fou et pendant que je repoussai dans la cheminée le tison sauveur la porte brusquement s'ouvrit julien tout joyeux rentrait il s'écria je suis libre l'affaire est finie deux heures plus tôt oui mon ami sans la bûche j'étais pincé en flagrant délit et vous apercevez d'ici les conséquences or je fis en sorte de n'être plus repris dans une situation pareille jamais jamais puis je m'aperçus que julien me battait froid comme on dit sa femme évidemment sapait notre amitié et peu à peu Il m'éloigna de chez lui, et nous avons cessé de nous voir. Je ne me suis point marié. Cela ne doit plus vous étonner.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • ASMR - Sommeil guidé

    00:35

  • La Dame aux Camélias | Chapitres 5 pour dormir

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Je vous guide vers le sommeil avec des mots doux cette nuit ! Abonnez-vous pour ne rien manquer des prochaines sorties.

Pas encore sommeil ? Heureux de vous retrouver pour ce voyage sonore d'hypnose.

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Chaque épisode de Dormir Sans Soucis est conçu pour vous offrir un moment de détente unique. Que vous soyez à la recherche d’un moyen pour s’endormir facilement, d'une évasion relaxante ou d’une solution naturelle contre l’insomnie, ce podcast vous offre des histoires et contes pensés pour apaiser l’esprit.

Plongez dans un voyage sonore qui allie relaxation et bien-être. En écoutant nos histoires pour dormir, vous bénéficiez de l’effet ASMR des récits apaisants, permettant de mieux dormir tout en réduisant le stress et l’anxiété.

Dormir Sans Soucis n'est pas seulement un podcast, c'est une expérience de relaxation immersive qui vous accompagne pour une meilleure qualité de sommeil, nuit après nuit. Abonnez-vous pour ne rater aucun nouvel épisode, et laissez-vous emporter par une lecture apaisante, pensée pour favoriser un sommeil profond et réparateur. Bonne nuit, et profitez de chaque instant de tranquillité.


Bienfait : mieux dormir avec une histoire ou des contes et oublier l'insomnie. 

Bon voyage sonore ! Bonne relaxation ! Bonne nuit ! ☁️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de lecture d'une histoire qui, j'en suis certain, vous plaira. Je vous souhaite de passer un très, très bon moment. Et si ce n'est pas déjà fait, avant de vous endormir, vous pouvez vous abonner au podcast pour ne louper la sortie d'aucun épisode. Bonne écoute, bonne nuit, et n'oubliez pas, vous êtes une personne formidable. Laissez-vous guider par une séance de relaxation et toujours plus de bien-être, car vous le méritez. Détendez-vous complètement. Ce moment, c'est le vôtre. Ce moment de bien-être pour votre corps et pour votre esprit est important et il est tout à fait normal que vous en profitiez. Concentrez-vous sur votre respiration, votre souffle et votre inspiration. Nourrisse, chérisse votre corps et votre cœur. vous êtes sur le point de passer un moment agréable doux calme il est toujours bon d'avoir des moments à soi seul Et je voudrais ici, avant de passer à l'histoire, vous remercier, sincèrement, car vous êtes une personne formidable. Le salon était petit, tout enveloppé de teintures épaisses et discrètement odorants, dans une cheminée large, un grand feu flambé, tandis qu'une seule lampe, posée sur le coin de la cheminée, versait une lumière molle, ombrée par un abat-jour d'anciennes dentelles, sur les deux personnes qui causaient. Elle, la maîtresse de la maison, une vieille à cheveux blancs, mais une de ces vieilles, adorable, dont la peau sans ride est lisse comme un fin papier et parfumée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu'à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne. une vieille qui sent quand on lui baise la main l'odeur légère qui vous saute à l'odorat lorsqu'on ouvre une boîte de poudre d'iris florentine lui était un ami d'autrefois resté garçon un ami de toutes les semaines un compagnon de voyage dans l'existence rien de plus d'ailleurs ils avaient cessé de causer depuis une minute environ et tous deux regardaient le feu rêvant à n'importe quoi en l'un de ces silences amis des gens qui n'ont point besoin de parler toujours pour se plaire l'un près de l'autre et soudain une grosse bûche une souche hérissée de racines enflammées Elle bondit par-dessus les chenets et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu tout autour d'elle. La vieille femme, avec un petit cri, se dressa comme pour fuir, tandis que lui, à coups de bottes, rejetait dans la cheminée l'énorme charbon et ratissait de sa semelle toutes les éclaboussures ardentes répandues autour quand le désastre fut réparé une forte odeur de roussi se répandit Et l'homme, se rassayant en face de son amie, la regarda en souriant. Et voilà, voilà pourquoi je ne me suis jamais mariée. Elle le considéra, toute étonnée, avec cet œil curieux des femmes qui veulent savoir, cet œil des femmes qui ne sont plus toutes jeunes. où la curiosité réfléchit compliquée souvent malicieuse et elle demanda comment ça et lui oh c'est toute une histoire une assez triste et vilaine histoire mes anciens camarades se sont souvent étonnés du froid survenu tout à coup entre un de mes meilleurs amis, qui s'appelait de son petit nom Julien, et moi. Ils ne comprenaient point comment deux intimes, deux inséparables comme nous étions, avaient pu tout à coup devenir presque étrangers l'un à l'autre. Or, voici le secret de notre éloignement. Lui et moi, nous habitions ensemble autrefois. Nous ne nous quittions jamais. Et l'amitié qui nous liait semblait si forte que rien n'aurait pu la briser. Un soir, en rentrant, il m'annonça son mariage. Je reçus un coup dans la poitrine, comme s'il m'avait volé ou trahi. Quand un ami se marie, c'est fini, bien fini. L'affection jalouse d'une femme, cette affection ombrageuse, inquiète et charnelle, ne tolère point l'attachement vigoureux et franc. Cet attachement d'esprit, de cœur et de confiance qui existe entre deux hommes. Voyez-vous, madame, quel que soit l'amour qui les soude l'un à l'autre, l'homme et la femme sont toujours étrangers d'âme, d'intelligence. Ils restent deux belligérants. Ils sont d'une race différente. Il faut qu'il y ait toujours un dompteur et un dompté, un maître et un esclave. Tantôt l'un, tantôt l'autre. Ils ne sont jamais deux égaux. Ils s'étreignent, les mains, leurs mains, frissonnantes d'ardeur. Ils ne se laissèrent jamais. d'une large et forte pression loyale de cette pression qui semble ouvrir les cœurs les mettre à nu dans un élan de sincérité et forte et virile affection les sages au lieu de se marier et de procréer comme consolation pour les vieux jours des enfants qui les abandonneront devraient chercher un bon et solide ami et vieillir avec lui dans cette communion de pensées qui ne peut exister qu'entre deux hommes enfin mon ami julien se maria elle était jolie sa femme charmante une petite blonde frisottée vive potelée qui semblait l'adorer d'abord j'allais peu dans la maison craignant de gêner leur tendresse me sentant de trop entre eux ils semblaient pourtant m'attirer m'appeler sans cesse et m'aimer peu à peu je me laissais séduire par le charme doux de cette vie commune et je dînais souvent chez eux et souvent rentré chez moi la nuit je songeais à faire comme lui à prendre une femme trouvant bien triste à présent ma maison vide Eux, paraissaient se chérir, ne se quittaient point. Or, un soir Julien m'écrivit de venir dîner. J'y allais. Mon bon, dit-il, il va falloir que je m'absente en sortant de table pour une affaire. Je ne serai pas de retour avant onze heures. Mais, à onze heures précises, je rentrerai. J'ai compté sur toi pour tenir compagnie à Berthe. Et la jeune femme sourit. C'est moi, d'ailleurs, qui ai eu l'idée de vous envoyer chercher, reprit-elle. Je lui serrai la main. Vous êtes gentille comme tout. Et je sentis sur mes doigts une amicale et longue pression. Je n'y pris pas garde. on se mit à table et dès huit heures julien nous quittait aussitôt qu'il fut parti une sorte de gêne singulière naquit brusquement entre sa femme et moi Nous ne nous étions encore jamais trouvés seuls, et malgré notre intimité grandissant chaque jour, le tête-à-tête nous plaçait dans une situation nouvelle. Je parlais d'abord de choses vagues, de ces choses insignifiantes dont on emplit les silences embarrassants. Elle ne répondit rien et restait en face de moi, de l'autre côté de la cheminée, la tête baissée, le regard indécis, un pied tendu vers la flamme, comme perdu en une difficile méditation. Quand je fus à sec d'idées banales, je me tue. C'est étonnant comme il est difficile quelquefois de trouver des choses à dire. Et puis, je sentais du nouveau dans l'air. Je sentais de l'invisible, un je-ne-sais-quoi impossible à exprimer. cet avertissement mystérieux qui vous prévient des intentions secrètes bonnes ou mauvaises d'une autre personne à votre égard ce pénible silence dura quelque temps Puis Berthe me dit Mettez donc une bûche au feu, mon ami. Vous voyez bien qu'il va s'éteindre. J'ouvris le coffre à bois, placé juste comme le vôtre, et je pris une bûche, la plus grosse bûche, et je la plaçai en pyramide sur les autres morceaux de bois, aux trois quarts consumés. et le silence recommença au bout de quelques minutes la bûche flambait de telle façon qu'elle nous grillait la figure la jeune femme releva sur moi ses yeux des yeux qui me parurent étranges il fait trop chaud maintenant dit-elle Allons donc là-bas sur le canapé. Et nous voilà partis sur le canapé. Puis tout à coup, me regardant bien en face, qu'est-ce que vous feriez si une femme vous disait qu'elle vous aime ? Je répondis fort interloqué. Ma foi, le cas n'est pas prévu, et puis ça dépendrait de la femme. Alors elle se mit à rire, d'un rire sec, nerveux, frémissant. Un de ces rires fous, qui semble devoir casser les verres fins, et elle ajouta. les hommes ne sont jamais audacieux et malins elle se tut puis reprit avez-vous quelquefois été amoureux monsieur paul je l'avouai oui j'avais été amoureux racontez-moi ça dit-elle et je lui racontai une histoire quelconque Elle m'écoutait attentivement avec des marques fréquentes d'improbation et de mépris, et soudain, Non, vous n'y entendez rien. Pour que l'amour fût bon, il faudrait, il me semble, qu'il bouffersa le cœur, tordit les nerfs et ravagea la tête. Il faudrait qu'il fût, comment dirais-je, dangereux. terrible même presque criminel presque sacrilège qu'il fût une sorte de trahison je veux dire qu'il a besoin de rompre des obstacles sacrés des lois des liens fraternels quand l'amour est tranquille facile sans péril légal est-ce bien de l'amour je ne savais plus quoi répondre et je jetai en moi-même cette exclamation philosophique ô cervelle féminine te voilà bien elle avait pris en parlant un petit air indifférent sainte et appuyée sur les coussins elle s'était allongée couchait la tête contre mon épaule la robe un peu relevée laissant voir un bas de soie rouge que les éclats du foyer enflammaient par instants au bout d'un moment je vous fais peur dit-elle et je protestai elle s'appuya tout à fait contre ma poitrine et sans me regarder si je vous disais moi que je vous aime que feriez-vous et avant que j'eusse pu trouver ma réponse ses bras avaient pris mon cou avaient attiré brusquement ma tête et ses lèvres joignirent les miennes ah ma chère amie je vous réponds que je ne m'amusais pas quoi Tromper Julien, devenir l'amant de cette petite folle perverse érusée, effroyablement sensuelle sans doute, à qui son mari déjà ne suffisait plus trahir sans cesse tromper toujours jouer l'amour pour le seul attrait du fruit défendu du danger bravé de l'amitié trahie non cela ne m'alléguait mais que faire imiter joseph rôle fort sot et de plus fort difficile car elle était affolante en sa perfidie cette fille est enflammée d'audace est palpitante et acharnée oh que celui qui n'a jamais senti sur sa bouche le baiser profond d'une femme prête à se donner me jette la première pierre enfin une minute de plus vous comprenez n'est-ce pas une minute de plus et j'étais non elle était pardon c'est c'est lui qui l'était ou plutôt qui l'aurait été quand voilà qu'un bruit terrible nous fit bondir la bûche oui la bûche madame s'élançait dans le salon renversant la pelle le garde-feu roulant comme un ouragan de flammes incendiant le tapis et se gîtant sous un fauteuil qu'elle allait infailliblement flamber je me précipitai comme un fou et pendant que je repoussai dans la cheminée le tison sauveur la porte brusquement s'ouvrit julien tout joyeux rentrait il s'écria je suis libre l'affaire est finie deux heures plus tôt oui mon ami sans la bûche j'étais pincé en flagrant délit et vous apercevez d'ici les conséquences or je fis en sorte de n'être plus repris dans une situation pareille jamais jamais puis je m'aperçus que julien me battait froid comme on dit sa femme évidemment sapait notre amitié et peu à peu Il m'éloigna de chez lui, et nous avons cessé de nous voir. Je ne me suis point marié. Cela ne doit plus vous étonner.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • ASMR - Sommeil guidé

    00:35

  • La Dame aux Camélias | Chapitres 5 pour dormir

    03:31

Description

Je vous guide vers le sommeil avec des mots doux cette nuit ! Abonnez-vous pour ne rien manquer des prochaines sorties.

Pas encore sommeil ? Heureux de vous retrouver pour ce voyage sonore d'hypnose.

Allongez-vous et laissez-vous guider.


Chaque épisode de Dormir Sans Soucis est conçu pour vous offrir un moment de détente unique. Que vous soyez à la recherche d’un moyen pour s’endormir facilement, d'une évasion relaxante ou d’une solution naturelle contre l’insomnie, ce podcast vous offre des histoires et contes pensés pour apaiser l’esprit.

Plongez dans un voyage sonore qui allie relaxation et bien-être. En écoutant nos histoires pour dormir, vous bénéficiez de l’effet ASMR des récits apaisants, permettant de mieux dormir tout en réduisant le stress et l’anxiété.

Dormir Sans Soucis n'est pas seulement un podcast, c'est une expérience de relaxation immersive qui vous accompagne pour une meilleure qualité de sommeil, nuit après nuit. Abonnez-vous pour ne rater aucun nouvel épisode, et laissez-vous emporter par une lecture apaisante, pensée pour favoriser un sommeil profond et réparateur. Bonne nuit, et profitez de chaque instant de tranquillité.


Bienfait : mieux dormir avec une histoire ou des contes et oublier l'insomnie. 

Bon voyage sonore ! Bonne relaxation ! Bonne nuit ! ☁️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de lecture d'une histoire qui, j'en suis certain, vous plaira. Je vous souhaite de passer un très, très bon moment. Et si ce n'est pas déjà fait, avant de vous endormir, vous pouvez vous abonner au podcast pour ne louper la sortie d'aucun épisode. Bonne écoute, bonne nuit, et n'oubliez pas, vous êtes une personne formidable. Laissez-vous guider par une séance de relaxation et toujours plus de bien-être, car vous le méritez. Détendez-vous complètement. Ce moment, c'est le vôtre. Ce moment de bien-être pour votre corps et pour votre esprit est important et il est tout à fait normal que vous en profitiez. Concentrez-vous sur votre respiration, votre souffle et votre inspiration. Nourrisse, chérisse votre corps et votre cœur. vous êtes sur le point de passer un moment agréable doux calme il est toujours bon d'avoir des moments à soi seul Et je voudrais ici, avant de passer à l'histoire, vous remercier, sincèrement, car vous êtes une personne formidable. Le salon était petit, tout enveloppé de teintures épaisses et discrètement odorants, dans une cheminée large, un grand feu flambé, tandis qu'une seule lampe, posée sur le coin de la cheminée, versait une lumière molle, ombrée par un abat-jour d'anciennes dentelles, sur les deux personnes qui causaient. Elle, la maîtresse de la maison, une vieille à cheveux blancs, mais une de ces vieilles, adorable, dont la peau sans ride est lisse comme un fin papier et parfumée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu'à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne. une vieille qui sent quand on lui baise la main l'odeur légère qui vous saute à l'odorat lorsqu'on ouvre une boîte de poudre d'iris florentine lui était un ami d'autrefois resté garçon un ami de toutes les semaines un compagnon de voyage dans l'existence rien de plus d'ailleurs ils avaient cessé de causer depuis une minute environ et tous deux regardaient le feu rêvant à n'importe quoi en l'un de ces silences amis des gens qui n'ont point besoin de parler toujours pour se plaire l'un près de l'autre et soudain une grosse bûche une souche hérissée de racines enflammées Elle bondit par-dessus les chenets et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu tout autour d'elle. La vieille femme, avec un petit cri, se dressa comme pour fuir, tandis que lui, à coups de bottes, rejetait dans la cheminée l'énorme charbon et ratissait de sa semelle toutes les éclaboussures ardentes répandues autour quand le désastre fut réparé une forte odeur de roussi se répandit Et l'homme, se rassayant en face de son amie, la regarda en souriant. Et voilà, voilà pourquoi je ne me suis jamais mariée. Elle le considéra, toute étonnée, avec cet œil curieux des femmes qui veulent savoir, cet œil des femmes qui ne sont plus toutes jeunes. où la curiosité réfléchit compliquée souvent malicieuse et elle demanda comment ça et lui oh c'est toute une histoire une assez triste et vilaine histoire mes anciens camarades se sont souvent étonnés du froid survenu tout à coup entre un de mes meilleurs amis, qui s'appelait de son petit nom Julien, et moi. Ils ne comprenaient point comment deux intimes, deux inséparables comme nous étions, avaient pu tout à coup devenir presque étrangers l'un à l'autre. Or, voici le secret de notre éloignement. Lui et moi, nous habitions ensemble autrefois. Nous ne nous quittions jamais. Et l'amitié qui nous liait semblait si forte que rien n'aurait pu la briser. Un soir, en rentrant, il m'annonça son mariage. Je reçus un coup dans la poitrine, comme s'il m'avait volé ou trahi. Quand un ami se marie, c'est fini, bien fini. L'affection jalouse d'une femme, cette affection ombrageuse, inquiète et charnelle, ne tolère point l'attachement vigoureux et franc. Cet attachement d'esprit, de cœur et de confiance qui existe entre deux hommes. Voyez-vous, madame, quel que soit l'amour qui les soude l'un à l'autre, l'homme et la femme sont toujours étrangers d'âme, d'intelligence. Ils restent deux belligérants. Ils sont d'une race différente. Il faut qu'il y ait toujours un dompteur et un dompté, un maître et un esclave. Tantôt l'un, tantôt l'autre. Ils ne sont jamais deux égaux. Ils s'étreignent, les mains, leurs mains, frissonnantes d'ardeur. Ils ne se laissèrent jamais. d'une large et forte pression loyale de cette pression qui semble ouvrir les cœurs les mettre à nu dans un élan de sincérité et forte et virile affection les sages au lieu de se marier et de procréer comme consolation pour les vieux jours des enfants qui les abandonneront devraient chercher un bon et solide ami et vieillir avec lui dans cette communion de pensées qui ne peut exister qu'entre deux hommes enfin mon ami julien se maria elle était jolie sa femme charmante une petite blonde frisottée vive potelée qui semblait l'adorer d'abord j'allais peu dans la maison craignant de gêner leur tendresse me sentant de trop entre eux ils semblaient pourtant m'attirer m'appeler sans cesse et m'aimer peu à peu je me laissais séduire par le charme doux de cette vie commune et je dînais souvent chez eux et souvent rentré chez moi la nuit je songeais à faire comme lui à prendre une femme trouvant bien triste à présent ma maison vide Eux, paraissaient se chérir, ne se quittaient point. Or, un soir Julien m'écrivit de venir dîner. J'y allais. Mon bon, dit-il, il va falloir que je m'absente en sortant de table pour une affaire. Je ne serai pas de retour avant onze heures. Mais, à onze heures précises, je rentrerai. J'ai compté sur toi pour tenir compagnie à Berthe. Et la jeune femme sourit. C'est moi, d'ailleurs, qui ai eu l'idée de vous envoyer chercher, reprit-elle. Je lui serrai la main. Vous êtes gentille comme tout. Et je sentis sur mes doigts une amicale et longue pression. Je n'y pris pas garde. on se mit à table et dès huit heures julien nous quittait aussitôt qu'il fut parti une sorte de gêne singulière naquit brusquement entre sa femme et moi Nous ne nous étions encore jamais trouvés seuls, et malgré notre intimité grandissant chaque jour, le tête-à-tête nous plaçait dans une situation nouvelle. Je parlais d'abord de choses vagues, de ces choses insignifiantes dont on emplit les silences embarrassants. Elle ne répondit rien et restait en face de moi, de l'autre côté de la cheminée, la tête baissée, le regard indécis, un pied tendu vers la flamme, comme perdu en une difficile méditation. Quand je fus à sec d'idées banales, je me tue. C'est étonnant comme il est difficile quelquefois de trouver des choses à dire. Et puis, je sentais du nouveau dans l'air. Je sentais de l'invisible, un je-ne-sais-quoi impossible à exprimer. cet avertissement mystérieux qui vous prévient des intentions secrètes bonnes ou mauvaises d'une autre personne à votre égard ce pénible silence dura quelque temps Puis Berthe me dit Mettez donc une bûche au feu, mon ami. Vous voyez bien qu'il va s'éteindre. J'ouvris le coffre à bois, placé juste comme le vôtre, et je pris une bûche, la plus grosse bûche, et je la plaçai en pyramide sur les autres morceaux de bois, aux trois quarts consumés. et le silence recommença au bout de quelques minutes la bûche flambait de telle façon qu'elle nous grillait la figure la jeune femme releva sur moi ses yeux des yeux qui me parurent étranges il fait trop chaud maintenant dit-elle Allons donc là-bas sur le canapé. Et nous voilà partis sur le canapé. Puis tout à coup, me regardant bien en face, qu'est-ce que vous feriez si une femme vous disait qu'elle vous aime ? Je répondis fort interloqué. Ma foi, le cas n'est pas prévu, et puis ça dépendrait de la femme. Alors elle se mit à rire, d'un rire sec, nerveux, frémissant. Un de ces rires fous, qui semble devoir casser les verres fins, et elle ajouta. les hommes ne sont jamais audacieux et malins elle se tut puis reprit avez-vous quelquefois été amoureux monsieur paul je l'avouai oui j'avais été amoureux racontez-moi ça dit-elle et je lui racontai une histoire quelconque Elle m'écoutait attentivement avec des marques fréquentes d'improbation et de mépris, et soudain, Non, vous n'y entendez rien. Pour que l'amour fût bon, il faudrait, il me semble, qu'il bouffersa le cœur, tordit les nerfs et ravagea la tête. Il faudrait qu'il fût, comment dirais-je, dangereux. terrible même presque criminel presque sacrilège qu'il fût une sorte de trahison je veux dire qu'il a besoin de rompre des obstacles sacrés des lois des liens fraternels quand l'amour est tranquille facile sans péril légal est-ce bien de l'amour je ne savais plus quoi répondre et je jetai en moi-même cette exclamation philosophique ô cervelle féminine te voilà bien elle avait pris en parlant un petit air indifférent sainte et appuyée sur les coussins elle s'était allongée couchait la tête contre mon épaule la robe un peu relevée laissant voir un bas de soie rouge que les éclats du foyer enflammaient par instants au bout d'un moment je vous fais peur dit-elle et je protestai elle s'appuya tout à fait contre ma poitrine et sans me regarder si je vous disais moi que je vous aime que feriez-vous et avant que j'eusse pu trouver ma réponse ses bras avaient pris mon cou avaient attiré brusquement ma tête et ses lèvres joignirent les miennes ah ma chère amie je vous réponds que je ne m'amusais pas quoi Tromper Julien, devenir l'amant de cette petite folle perverse érusée, effroyablement sensuelle sans doute, à qui son mari déjà ne suffisait plus trahir sans cesse tromper toujours jouer l'amour pour le seul attrait du fruit défendu du danger bravé de l'amitié trahie non cela ne m'alléguait mais que faire imiter joseph rôle fort sot et de plus fort difficile car elle était affolante en sa perfidie cette fille est enflammée d'audace est palpitante et acharnée oh que celui qui n'a jamais senti sur sa bouche le baiser profond d'une femme prête à se donner me jette la première pierre enfin une minute de plus vous comprenez n'est-ce pas une minute de plus et j'étais non elle était pardon c'est c'est lui qui l'était ou plutôt qui l'aurait été quand voilà qu'un bruit terrible nous fit bondir la bûche oui la bûche madame s'élançait dans le salon renversant la pelle le garde-feu roulant comme un ouragan de flammes incendiant le tapis et se gîtant sous un fauteuil qu'elle allait infailliblement flamber je me précipitai comme un fou et pendant que je repoussai dans la cheminée le tison sauveur la porte brusquement s'ouvrit julien tout joyeux rentrait il s'écria je suis libre l'affaire est finie deux heures plus tôt oui mon ami sans la bûche j'étais pincé en flagrant délit et vous apercevez d'ici les conséquences or je fis en sorte de n'être plus repris dans une situation pareille jamais jamais puis je m'aperçus que julien me battait froid comme on dit sa femme évidemment sapait notre amitié et peu à peu Il m'éloigna de chez lui, et nous avons cessé de nous voir. Je ne me suis point marié. Cela ne doit plus vous étonner.

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  • Introduction

    00:00

  • ASMR - Sommeil guidé

    00:35

  • La Dame aux Camélias | Chapitres 5 pour dormir

    03:31

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