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Drôle de planète

Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (3)

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10min |17/07/2024|

35

Play
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Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Après avoir exploré les difficultés de s'accepter tel que l'on est, que l'on soit homme, femme, ou autre, nous verrons dans cette 3ème partie, comment faire pour s'apaiser en profondeur avec son histoire personnelle. Car que l'on soit homme, femme, homo, hétéro, binaire, non binaire...la question n'est-elle pas : suis-heureux tel que je suis ?

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour Drôles de planètes, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de Sanjira Mbwatiana et nous explorons le thème de la question de l'identité du genre et nous essayons précisément de nous élever au-delà des apparences, de l'apparence de l'homme, de la femme, du trans, du transgenre, du binaire, du non-binaire. Et vous veniez de nous évoquer dans la deuxième partie, Sanji, que finalement, peu importe notre apparence extérieure, puisque ce qui compte vraiment, c'est qu'est-ce que je vais faire pour être heureux dans ma vie ? Comment je vais être heureux avec qui je suis ? Alors précisément, Sanji, qu'est-ce que l'on peut faire pour être heureux tel que l'on est, pour commencer à s'accepter ?

  • Speaker #1

    Je pense, Myriam, effectivement que... Que l'on soit homme, que l'on soit femme, que l'on soit hétérosexuel ou homosexuel, le cœur de la question que nous pose cette crise identitaire, c'est es-tu heureux avec ce que tu es ? Profondément, en fait, je pense que l'égalité des droits ne peut en aucun cas balayer cette question. Il ne fait aucun doute que nous devons être respectés dans nos droits parce que nous sommes tous des humains, mais que profondément, il ne nous est pas toujours facile de nous accepter tels que nous sommes. Moi, je me trouve parfois trop gros, pas assez comme ci, trop comme ça. J'ai parfois du jugement sur moi-même et je me dis que si j'étais différent de ce que je suis, sans doute, je serais beaucoup plus heureux. Mais je suis effectivement convaincu que même si je me changeais, ça ne changerait rien à ces voix dans ma tête qui ne cessent de me critiquer tel que je suis, qui ne cessent de me juger, parce qu'en fait c'est le fruit de mon histoire. Et je crois que tout autant que nous sommes, hommes ou femmes, nous avons été blessés dans nos identités, dans nos histoires, dans certaines familles. On a fait croire aux petites filles qu'elles étaient moins bien que les garçons. Dans les autres familles, on a fait croire aux garçons que tous les garçons étaient des brutes. Et aujourd'hui, adultes, nous sommes encore convaincus que ces stéréotypes colportés par nos histoires sont encore vrais. Je crois que c'est ça que nous avons à dépasser et que c'est ça qui nous rendra davantage heureux. Alors comment faire ? Vous avez tout à fait raison, Myriam. La question qu'on pourrait se poser, c'est, et là, tout de suite, en quoi je suis critique envers moi ? Qu'est-ce que je me reproche ? Quel mal, je dis de moi. Et puis essayer de s'arrêter 30 secondes, et puis essayer de contraire se dire quelques mots qui nous disent du bien, qui nous donnent le droit d'être ce que nous sommes. Je crois que c'est ça la vraie quête qui va nous conduire vers le bonheur, c'est nous nous accepter tel que nous sommes, et ne jamais rêver qu'en étant différents, nous serons tellement plus heureux. C'est les mots qui nous disent du bien de nous que nous avons à rechercher. Je pense que c'est ça en fait la vraie clé du bonheur.

  • Speaker #0

    Et c'est une vraie conquête, parce que j'imagine que cela ne se fait pas comme ça du jour au lendemain.

  • Speaker #1

    Bien, je crois qu'il faut s'entraîner. Il faut s'entraîner à se dire, mais comme c'est normal que je pense telle ou telle chose de moi, parce qu'on me l'a appris à tel ou tel moment de mon histoire. Mais oui, mais aujourd'hui, si on me l'a appris quand j'avais 8 ans, et qu'aujourd'hui j'en ai 46, est-ce que 38 ans après, je ne pourrais pas apprendre à penser autrement ? À penser, à me dire du bien à moi ? même si l'on m'a appris que ce que j'étais n'était pas tout à fait ce que j'aurais dû être pour correspondre aux critères ou aux canons de mon histoire familiale. Je pense que c'est ça en fait, c'est prendre cette distance-là et puis se poser la main sur le cœur et essayer de se dire du bien. qui nous rendra plus profondément heureux. Je pense qu'au fond de derrière cette crise identitaire, c'est cette recherche du bonheur intérieur qui nous est demandée. Nous aurons beau nous changer d'homme en femme ou de femme en homme, je pense que nous ne pourrons pas échapper à ces voies qui proviennent de notre plus profonde intériorité, qui sont l'héritage de notre histoire. C'est notre histoire que nous devons peu à peu apaiser, que nous nous changeons extérieurement. Enfin, en tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #0

    Et donc, en vous écoutant, Sanji, j'ai le sentiment que, oui, c'est la réponse effectivement à tout malaise avec son corps, avec soi-même. Et puis, on parlait des femmes qui ont quelque part, qui ont une, entre guillemets, une revanche contre les hommes, que l'on peut comprendre parce que dans certains pays, Il y a aussi des femmes qui sont complètement écrasées, mais il y a aussi ces hommes qui ne veulent plus être des hommes. En fait, on se rend compte que tout ça, ça prend racine dans son histoire personnelle, familiale, et pas seulement, c'est pas une histoire de société, c'est une histoire de famille à la base.

  • Speaker #1

    Je pense exactement que c'est ça, c'est Nous avons tous été blessés dans notre quête amoureuse lorsque nous étions enfants. Nous avons eu l'impression de ne pas avoir été accueillis par maman telle que nous aurions dû l'être. Alors ça nous a mis en colère contre les femmes. Nous avons eu le sentiment de ne pas être accueillis par papa tel que nous étions et que nous n'avons pas reçu l'amour que nous devions recevoir, bien que notre papa et notre maman aient tout fait pour nous donner de l'amour. Alors, en colère, dans nos enfances, nous conservons une colère contre les hommes aujourd'hui, contre tous les hommes, alors que c'était juste peut-être des maladresses de notre papa. Ce que je veux essayer de dire, c'est que depuis ces blessures de nos enfances, nous avons tous encore au fond de notre cœur des colères. Et ce sont ces colères qui nous amènent à la revanche contre le sexe opposé. Sans doute, si nous pouvions nous apaiser dans ces colères issues de notre passé, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour nous éduquer du mieux qu'ils le pouvaient, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour essayer de nous aimer du mieux qu'ils le pouvaient, je pense que depuis cette paix intérieure, nous serions davantage en paix avec notre propre sexe et le sexe avec lequel nous sommes en interaction. Pour moi, être en paix avec ma masculinité et être en paix avec les femmes, si j'arrive à me mettre en paix avec mon histoire, tout ça sera possible, me semble-t-il.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Je pense qu'effectivement, nous avons bien élevé le débat sur cette question de l'identité du genre, qui finalement est une question de l'identité tout court, si l'on pouvait résumer ainsi. Et apprendre à aimer qui on est, comment on est. tel que l'on est, mais ça passe par se réconcilier profondément avec ses racines familiales, avec son histoire personnelle, avec le petit enfant que l'on a été.

  • Speaker #1

    Je pense que, homme ou femme, homosexuel ou hétérosexuel, la vraie question c'est, suis-je heureux avec qui je suis là, maintenant ? Il m'est arrivé une fois dans un accompagnement... d'être en compagnie d'une jeune femme, une jeune femme lesbienne. Et en fait, elle était venue me voir parce qu'elle se sentait très mal à l'aise avec son homosexualité. Dans tout le travail que nous avons fait, elle et moi ensemble, nous avons cheminé pas à pas pour découvrir qu'en fait, son homosexualité avait comme racine un événement dans son histoire. Elle avait découvert que sa maman, en fait, préférait son petit frère et elle avait cru que c'était parce qu'elle était une fille et que lui c'était un garçon. Alors ça l'avait mise très en colère. Elle avait rejeté sa mère, rejeté son frère mais rejeté aussi tous les hommes juste par colère. Voilà que peu à peu, pas après pas, elle s'est mise en paix avec sa maman. Elle s'est mise en paix avec son frère. Elle s'est mise en paix avec les hommes. Et au final, elle est une lesbienne heureuse. Et je pense que c'est ça, en fait, le cœur du sujet. Nous n'avons pas, finalement, à changer grand-chose à ce que nous sommes. Nous avons sûrement, en tout cas, des pas à faire pour gagner de la paix avec nous-mêmes et nous mettre en paix avec ce qui nous sommes. Je crois que c'est ça, la vraie clé du bonheur, Myriam.

  • Speaker #0

    C'est un très beau témoignage. Je voulais justement profiter pour préciser aux auditeurs que vous proposez ces week-ends d'accompagnement de vie régulièrement. Ils sont possibles en distanciel. Vous pouvez trouver les dates des prochains, qui auront lieu je suppose à la rentrée prochaine, sur le site artas.org.

  • Speaker #1

    Tout à fait Myriam. Si vos auditeurs sont suffisamment nombreux, je pourrais même en faire un à un âge.

  • Speaker #0

    Alors, je vous le recommande vraiment. Pour les avoir expérimentés, ce sont des week-ends où on repart vraiment avec un cap dans sa vie et où on apprend grâce à vous et grâce à l'aide des autres participants.

  • Speaker #1

    C'est une vraie entraide où on essaye de s'aider les uns les autres pour trouver des solutions aux problèmes qui nous serrent le cœur là aujourd'hui dans notre vie.

  • Speaker #0

    Et d'amener un peu plus de paix à chaque fois. Alors, merci Sanji. C'était Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité ou un fait de société. Et d'ailleurs, nous avons parlé aujourd'hui de la question identitaire autour du genre. Et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà des apparences de ce phénomène aujourd'hui qui prend tellement d'ampleur. Merci Sanji.

  • Speaker #1

    S'il te plaît.

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Après avoir exploré les difficultés de s'accepter tel que l'on est, que l'on soit homme, femme, ou autre, nous verrons dans cette 3ème partie, comment faire pour s'apaiser en profondeur avec son histoire personnelle. Car que l'on soit homme, femme, homo, hétéro, binaire, non binaire...la question n'est-elle pas : suis-heureux tel que je suis ?

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour Drôles de planètes, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de Sanjira Mbwatiana et nous explorons le thème de la question de l'identité du genre et nous essayons précisément de nous élever au-delà des apparences, de l'apparence de l'homme, de la femme, du trans, du transgenre, du binaire, du non-binaire. Et vous veniez de nous évoquer dans la deuxième partie, Sanji, que finalement, peu importe notre apparence extérieure, puisque ce qui compte vraiment, c'est qu'est-ce que je vais faire pour être heureux dans ma vie ? Comment je vais être heureux avec qui je suis ? Alors précisément, Sanji, qu'est-ce que l'on peut faire pour être heureux tel que l'on est, pour commencer à s'accepter ?

  • Speaker #1

    Je pense, Myriam, effectivement que... Que l'on soit homme, que l'on soit femme, que l'on soit hétérosexuel ou homosexuel, le cœur de la question que nous pose cette crise identitaire, c'est es-tu heureux avec ce que tu es ? Profondément, en fait, je pense que l'égalité des droits ne peut en aucun cas balayer cette question. Il ne fait aucun doute que nous devons être respectés dans nos droits parce que nous sommes tous des humains, mais que profondément, il ne nous est pas toujours facile de nous accepter tels que nous sommes. Moi, je me trouve parfois trop gros, pas assez comme ci, trop comme ça. J'ai parfois du jugement sur moi-même et je me dis que si j'étais différent de ce que je suis, sans doute, je serais beaucoup plus heureux. Mais je suis effectivement convaincu que même si je me changeais, ça ne changerait rien à ces voix dans ma tête qui ne cessent de me critiquer tel que je suis, qui ne cessent de me juger, parce qu'en fait c'est le fruit de mon histoire. Et je crois que tout autant que nous sommes, hommes ou femmes, nous avons été blessés dans nos identités, dans nos histoires, dans certaines familles. On a fait croire aux petites filles qu'elles étaient moins bien que les garçons. Dans les autres familles, on a fait croire aux garçons que tous les garçons étaient des brutes. Et aujourd'hui, adultes, nous sommes encore convaincus que ces stéréotypes colportés par nos histoires sont encore vrais. Je crois que c'est ça que nous avons à dépasser et que c'est ça qui nous rendra davantage heureux. Alors comment faire ? Vous avez tout à fait raison, Myriam. La question qu'on pourrait se poser, c'est, et là, tout de suite, en quoi je suis critique envers moi ? Qu'est-ce que je me reproche ? Quel mal, je dis de moi. Et puis essayer de s'arrêter 30 secondes, et puis essayer de contraire se dire quelques mots qui nous disent du bien, qui nous donnent le droit d'être ce que nous sommes. Je crois que c'est ça la vraie quête qui va nous conduire vers le bonheur, c'est nous nous accepter tel que nous sommes, et ne jamais rêver qu'en étant différents, nous serons tellement plus heureux. C'est les mots qui nous disent du bien de nous que nous avons à rechercher. Je pense que c'est ça en fait la vraie clé du bonheur.

  • Speaker #0

    Et c'est une vraie conquête, parce que j'imagine que cela ne se fait pas comme ça du jour au lendemain.

  • Speaker #1

    Bien, je crois qu'il faut s'entraîner. Il faut s'entraîner à se dire, mais comme c'est normal que je pense telle ou telle chose de moi, parce qu'on me l'a appris à tel ou tel moment de mon histoire. Mais oui, mais aujourd'hui, si on me l'a appris quand j'avais 8 ans, et qu'aujourd'hui j'en ai 46, est-ce que 38 ans après, je ne pourrais pas apprendre à penser autrement ? À penser, à me dire du bien à moi ? même si l'on m'a appris que ce que j'étais n'était pas tout à fait ce que j'aurais dû être pour correspondre aux critères ou aux canons de mon histoire familiale. Je pense que c'est ça en fait, c'est prendre cette distance-là et puis se poser la main sur le cœur et essayer de se dire du bien. qui nous rendra plus profondément heureux. Je pense qu'au fond de derrière cette crise identitaire, c'est cette recherche du bonheur intérieur qui nous est demandée. Nous aurons beau nous changer d'homme en femme ou de femme en homme, je pense que nous ne pourrons pas échapper à ces voies qui proviennent de notre plus profonde intériorité, qui sont l'héritage de notre histoire. C'est notre histoire que nous devons peu à peu apaiser, que nous nous changeons extérieurement. Enfin, en tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #0

    Et donc, en vous écoutant, Sanji, j'ai le sentiment que, oui, c'est la réponse effectivement à tout malaise avec son corps, avec soi-même. Et puis, on parlait des femmes qui ont quelque part, qui ont une, entre guillemets, une revanche contre les hommes, que l'on peut comprendre parce que dans certains pays, Il y a aussi des femmes qui sont complètement écrasées, mais il y a aussi ces hommes qui ne veulent plus être des hommes. En fait, on se rend compte que tout ça, ça prend racine dans son histoire personnelle, familiale, et pas seulement, c'est pas une histoire de société, c'est une histoire de famille à la base.

  • Speaker #1

    Je pense exactement que c'est ça, c'est Nous avons tous été blessés dans notre quête amoureuse lorsque nous étions enfants. Nous avons eu l'impression de ne pas avoir été accueillis par maman telle que nous aurions dû l'être. Alors ça nous a mis en colère contre les femmes. Nous avons eu le sentiment de ne pas être accueillis par papa tel que nous étions et que nous n'avons pas reçu l'amour que nous devions recevoir, bien que notre papa et notre maman aient tout fait pour nous donner de l'amour. Alors, en colère, dans nos enfances, nous conservons une colère contre les hommes aujourd'hui, contre tous les hommes, alors que c'était juste peut-être des maladresses de notre papa. Ce que je veux essayer de dire, c'est que depuis ces blessures de nos enfances, nous avons tous encore au fond de notre cœur des colères. Et ce sont ces colères qui nous amènent à la revanche contre le sexe opposé. Sans doute, si nous pouvions nous apaiser dans ces colères issues de notre passé, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour nous éduquer du mieux qu'ils le pouvaient, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour essayer de nous aimer du mieux qu'ils le pouvaient, je pense que depuis cette paix intérieure, nous serions davantage en paix avec notre propre sexe et le sexe avec lequel nous sommes en interaction. Pour moi, être en paix avec ma masculinité et être en paix avec les femmes, si j'arrive à me mettre en paix avec mon histoire, tout ça sera possible, me semble-t-il.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Je pense qu'effectivement, nous avons bien élevé le débat sur cette question de l'identité du genre, qui finalement est une question de l'identité tout court, si l'on pouvait résumer ainsi. Et apprendre à aimer qui on est, comment on est. tel que l'on est, mais ça passe par se réconcilier profondément avec ses racines familiales, avec son histoire personnelle, avec le petit enfant que l'on a été.

  • Speaker #1

    Je pense que, homme ou femme, homosexuel ou hétérosexuel, la vraie question c'est, suis-je heureux avec qui je suis là, maintenant ? Il m'est arrivé une fois dans un accompagnement... d'être en compagnie d'une jeune femme, une jeune femme lesbienne. Et en fait, elle était venue me voir parce qu'elle se sentait très mal à l'aise avec son homosexualité. Dans tout le travail que nous avons fait, elle et moi ensemble, nous avons cheminé pas à pas pour découvrir qu'en fait, son homosexualité avait comme racine un événement dans son histoire. Elle avait découvert que sa maman, en fait, préférait son petit frère et elle avait cru que c'était parce qu'elle était une fille et que lui c'était un garçon. Alors ça l'avait mise très en colère. Elle avait rejeté sa mère, rejeté son frère mais rejeté aussi tous les hommes juste par colère. Voilà que peu à peu, pas après pas, elle s'est mise en paix avec sa maman. Elle s'est mise en paix avec son frère. Elle s'est mise en paix avec les hommes. Et au final, elle est une lesbienne heureuse. Et je pense que c'est ça, en fait, le cœur du sujet. Nous n'avons pas, finalement, à changer grand-chose à ce que nous sommes. Nous avons sûrement, en tout cas, des pas à faire pour gagner de la paix avec nous-mêmes et nous mettre en paix avec ce qui nous sommes. Je crois que c'est ça, la vraie clé du bonheur, Myriam.

  • Speaker #0

    C'est un très beau témoignage. Je voulais justement profiter pour préciser aux auditeurs que vous proposez ces week-ends d'accompagnement de vie régulièrement. Ils sont possibles en distanciel. Vous pouvez trouver les dates des prochains, qui auront lieu je suppose à la rentrée prochaine, sur le site artas.org.

  • Speaker #1

    Tout à fait Myriam. Si vos auditeurs sont suffisamment nombreux, je pourrais même en faire un à un âge.

  • Speaker #0

    Alors, je vous le recommande vraiment. Pour les avoir expérimentés, ce sont des week-ends où on repart vraiment avec un cap dans sa vie et où on apprend grâce à vous et grâce à l'aide des autres participants.

  • Speaker #1

    C'est une vraie entraide où on essaye de s'aider les uns les autres pour trouver des solutions aux problèmes qui nous serrent le cœur là aujourd'hui dans notre vie.

  • Speaker #0

    Et d'amener un peu plus de paix à chaque fois. Alors, merci Sanji. C'était Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité ou un fait de société. Et d'ailleurs, nous avons parlé aujourd'hui de la question identitaire autour du genre. Et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà des apparences de ce phénomène aujourd'hui qui prend tellement d'ampleur. Merci Sanji.

  • Speaker #1

    S'il te plaît.

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Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Après avoir exploré les difficultés de s'accepter tel que l'on est, que l'on soit homme, femme, ou autre, nous verrons dans cette 3ème partie, comment faire pour s'apaiser en profondeur avec son histoire personnelle. Car que l'on soit homme, femme, homo, hétéro, binaire, non binaire...la question n'est-elle pas : suis-heureux tel que je suis ?

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour Drôles de planètes, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de Sanjira Mbwatiana et nous explorons le thème de la question de l'identité du genre et nous essayons précisément de nous élever au-delà des apparences, de l'apparence de l'homme, de la femme, du trans, du transgenre, du binaire, du non-binaire. Et vous veniez de nous évoquer dans la deuxième partie, Sanji, que finalement, peu importe notre apparence extérieure, puisque ce qui compte vraiment, c'est qu'est-ce que je vais faire pour être heureux dans ma vie ? Comment je vais être heureux avec qui je suis ? Alors précisément, Sanji, qu'est-ce que l'on peut faire pour être heureux tel que l'on est, pour commencer à s'accepter ?

  • Speaker #1

    Je pense, Myriam, effectivement que... Que l'on soit homme, que l'on soit femme, que l'on soit hétérosexuel ou homosexuel, le cœur de la question que nous pose cette crise identitaire, c'est es-tu heureux avec ce que tu es ? Profondément, en fait, je pense que l'égalité des droits ne peut en aucun cas balayer cette question. Il ne fait aucun doute que nous devons être respectés dans nos droits parce que nous sommes tous des humains, mais que profondément, il ne nous est pas toujours facile de nous accepter tels que nous sommes. Moi, je me trouve parfois trop gros, pas assez comme ci, trop comme ça. J'ai parfois du jugement sur moi-même et je me dis que si j'étais différent de ce que je suis, sans doute, je serais beaucoup plus heureux. Mais je suis effectivement convaincu que même si je me changeais, ça ne changerait rien à ces voix dans ma tête qui ne cessent de me critiquer tel que je suis, qui ne cessent de me juger, parce qu'en fait c'est le fruit de mon histoire. Et je crois que tout autant que nous sommes, hommes ou femmes, nous avons été blessés dans nos identités, dans nos histoires, dans certaines familles. On a fait croire aux petites filles qu'elles étaient moins bien que les garçons. Dans les autres familles, on a fait croire aux garçons que tous les garçons étaient des brutes. Et aujourd'hui, adultes, nous sommes encore convaincus que ces stéréotypes colportés par nos histoires sont encore vrais. Je crois que c'est ça que nous avons à dépasser et que c'est ça qui nous rendra davantage heureux. Alors comment faire ? Vous avez tout à fait raison, Myriam. La question qu'on pourrait se poser, c'est, et là, tout de suite, en quoi je suis critique envers moi ? Qu'est-ce que je me reproche ? Quel mal, je dis de moi. Et puis essayer de s'arrêter 30 secondes, et puis essayer de contraire se dire quelques mots qui nous disent du bien, qui nous donnent le droit d'être ce que nous sommes. Je crois que c'est ça la vraie quête qui va nous conduire vers le bonheur, c'est nous nous accepter tel que nous sommes, et ne jamais rêver qu'en étant différents, nous serons tellement plus heureux. C'est les mots qui nous disent du bien de nous que nous avons à rechercher. Je pense que c'est ça en fait la vraie clé du bonheur.

  • Speaker #0

    Et c'est une vraie conquête, parce que j'imagine que cela ne se fait pas comme ça du jour au lendemain.

  • Speaker #1

    Bien, je crois qu'il faut s'entraîner. Il faut s'entraîner à se dire, mais comme c'est normal que je pense telle ou telle chose de moi, parce qu'on me l'a appris à tel ou tel moment de mon histoire. Mais oui, mais aujourd'hui, si on me l'a appris quand j'avais 8 ans, et qu'aujourd'hui j'en ai 46, est-ce que 38 ans après, je ne pourrais pas apprendre à penser autrement ? À penser, à me dire du bien à moi ? même si l'on m'a appris que ce que j'étais n'était pas tout à fait ce que j'aurais dû être pour correspondre aux critères ou aux canons de mon histoire familiale. Je pense que c'est ça en fait, c'est prendre cette distance-là et puis se poser la main sur le cœur et essayer de se dire du bien. qui nous rendra plus profondément heureux. Je pense qu'au fond de derrière cette crise identitaire, c'est cette recherche du bonheur intérieur qui nous est demandée. Nous aurons beau nous changer d'homme en femme ou de femme en homme, je pense que nous ne pourrons pas échapper à ces voies qui proviennent de notre plus profonde intériorité, qui sont l'héritage de notre histoire. C'est notre histoire que nous devons peu à peu apaiser, que nous nous changeons extérieurement. Enfin, en tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #0

    Et donc, en vous écoutant, Sanji, j'ai le sentiment que, oui, c'est la réponse effectivement à tout malaise avec son corps, avec soi-même. Et puis, on parlait des femmes qui ont quelque part, qui ont une, entre guillemets, une revanche contre les hommes, que l'on peut comprendre parce que dans certains pays, Il y a aussi des femmes qui sont complètement écrasées, mais il y a aussi ces hommes qui ne veulent plus être des hommes. En fait, on se rend compte que tout ça, ça prend racine dans son histoire personnelle, familiale, et pas seulement, c'est pas une histoire de société, c'est une histoire de famille à la base.

  • Speaker #1

    Je pense exactement que c'est ça, c'est Nous avons tous été blessés dans notre quête amoureuse lorsque nous étions enfants. Nous avons eu l'impression de ne pas avoir été accueillis par maman telle que nous aurions dû l'être. Alors ça nous a mis en colère contre les femmes. Nous avons eu le sentiment de ne pas être accueillis par papa tel que nous étions et que nous n'avons pas reçu l'amour que nous devions recevoir, bien que notre papa et notre maman aient tout fait pour nous donner de l'amour. Alors, en colère, dans nos enfances, nous conservons une colère contre les hommes aujourd'hui, contre tous les hommes, alors que c'était juste peut-être des maladresses de notre papa. Ce que je veux essayer de dire, c'est que depuis ces blessures de nos enfances, nous avons tous encore au fond de notre cœur des colères. Et ce sont ces colères qui nous amènent à la revanche contre le sexe opposé. Sans doute, si nous pouvions nous apaiser dans ces colères issues de notre passé, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour nous éduquer du mieux qu'ils le pouvaient, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour essayer de nous aimer du mieux qu'ils le pouvaient, je pense que depuis cette paix intérieure, nous serions davantage en paix avec notre propre sexe et le sexe avec lequel nous sommes en interaction. Pour moi, être en paix avec ma masculinité et être en paix avec les femmes, si j'arrive à me mettre en paix avec mon histoire, tout ça sera possible, me semble-t-il.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Je pense qu'effectivement, nous avons bien élevé le débat sur cette question de l'identité du genre, qui finalement est une question de l'identité tout court, si l'on pouvait résumer ainsi. Et apprendre à aimer qui on est, comment on est. tel que l'on est, mais ça passe par se réconcilier profondément avec ses racines familiales, avec son histoire personnelle, avec le petit enfant que l'on a été.

  • Speaker #1

    Je pense que, homme ou femme, homosexuel ou hétérosexuel, la vraie question c'est, suis-je heureux avec qui je suis là, maintenant ? Il m'est arrivé une fois dans un accompagnement... d'être en compagnie d'une jeune femme, une jeune femme lesbienne. Et en fait, elle était venue me voir parce qu'elle se sentait très mal à l'aise avec son homosexualité. Dans tout le travail que nous avons fait, elle et moi ensemble, nous avons cheminé pas à pas pour découvrir qu'en fait, son homosexualité avait comme racine un événement dans son histoire. Elle avait découvert que sa maman, en fait, préférait son petit frère et elle avait cru que c'était parce qu'elle était une fille et que lui c'était un garçon. Alors ça l'avait mise très en colère. Elle avait rejeté sa mère, rejeté son frère mais rejeté aussi tous les hommes juste par colère. Voilà que peu à peu, pas après pas, elle s'est mise en paix avec sa maman. Elle s'est mise en paix avec son frère. Elle s'est mise en paix avec les hommes. Et au final, elle est une lesbienne heureuse. Et je pense que c'est ça, en fait, le cœur du sujet. Nous n'avons pas, finalement, à changer grand-chose à ce que nous sommes. Nous avons sûrement, en tout cas, des pas à faire pour gagner de la paix avec nous-mêmes et nous mettre en paix avec ce qui nous sommes. Je crois que c'est ça, la vraie clé du bonheur, Myriam.

  • Speaker #0

    C'est un très beau témoignage. Je voulais justement profiter pour préciser aux auditeurs que vous proposez ces week-ends d'accompagnement de vie régulièrement. Ils sont possibles en distanciel. Vous pouvez trouver les dates des prochains, qui auront lieu je suppose à la rentrée prochaine, sur le site artas.org.

  • Speaker #1

    Tout à fait Myriam. Si vos auditeurs sont suffisamment nombreux, je pourrais même en faire un à un âge.

  • Speaker #0

    Alors, je vous le recommande vraiment. Pour les avoir expérimentés, ce sont des week-ends où on repart vraiment avec un cap dans sa vie et où on apprend grâce à vous et grâce à l'aide des autres participants.

  • Speaker #1

    C'est une vraie entraide où on essaye de s'aider les uns les autres pour trouver des solutions aux problèmes qui nous serrent le cœur là aujourd'hui dans notre vie.

  • Speaker #0

    Et d'amener un peu plus de paix à chaque fois. Alors, merci Sanji. C'était Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité ou un fait de société. Et d'ailleurs, nous avons parlé aujourd'hui de la question identitaire autour du genre. Et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà des apparences de ce phénomène aujourd'hui qui prend tellement d'ampleur. Merci Sanji.

  • Speaker #1

    S'il te plaît.

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Après avoir exploré les difficultés de s'accepter tel que l'on est, que l'on soit homme, femme, ou autre, nous verrons dans cette 3ème partie, comment faire pour s'apaiser en profondeur avec son histoire personnelle. Car que l'on soit homme, femme, homo, hétéro, binaire, non binaire...la question n'est-elle pas : suis-heureux tel que je suis ?

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour Drôles de planètes, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de Sanjira Mbwatiana et nous explorons le thème de la question de l'identité du genre et nous essayons précisément de nous élever au-delà des apparences, de l'apparence de l'homme, de la femme, du trans, du transgenre, du binaire, du non-binaire. Et vous veniez de nous évoquer dans la deuxième partie, Sanji, que finalement, peu importe notre apparence extérieure, puisque ce qui compte vraiment, c'est qu'est-ce que je vais faire pour être heureux dans ma vie ? Comment je vais être heureux avec qui je suis ? Alors précisément, Sanji, qu'est-ce que l'on peut faire pour être heureux tel que l'on est, pour commencer à s'accepter ?

  • Speaker #1

    Je pense, Myriam, effectivement que... Que l'on soit homme, que l'on soit femme, que l'on soit hétérosexuel ou homosexuel, le cœur de la question que nous pose cette crise identitaire, c'est es-tu heureux avec ce que tu es ? Profondément, en fait, je pense que l'égalité des droits ne peut en aucun cas balayer cette question. Il ne fait aucun doute que nous devons être respectés dans nos droits parce que nous sommes tous des humains, mais que profondément, il ne nous est pas toujours facile de nous accepter tels que nous sommes. Moi, je me trouve parfois trop gros, pas assez comme ci, trop comme ça. J'ai parfois du jugement sur moi-même et je me dis que si j'étais différent de ce que je suis, sans doute, je serais beaucoup plus heureux. Mais je suis effectivement convaincu que même si je me changeais, ça ne changerait rien à ces voix dans ma tête qui ne cessent de me critiquer tel que je suis, qui ne cessent de me juger, parce qu'en fait c'est le fruit de mon histoire. Et je crois que tout autant que nous sommes, hommes ou femmes, nous avons été blessés dans nos identités, dans nos histoires, dans certaines familles. On a fait croire aux petites filles qu'elles étaient moins bien que les garçons. Dans les autres familles, on a fait croire aux garçons que tous les garçons étaient des brutes. Et aujourd'hui, adultes, nous sommes encore convaincus que ces stéréotypes colportés par nos histoires sont encore vrais. Je crois que c'est ça que nous avons à dépasser et que c'est ça qui nous rendra davantage heureux. Alors comment faire ? Vous avez tout à fait raison, Myriam. La question qu'on pourrait se poser, c'est, et là, tout de suite, en quoi je suis critique envers moi ? Qu'est-ce que je me reproche ? Quel mal, je dis de moi. Et puis essayer de s'arrêter 30 secondes, et puis essayer de contraire se dire quelques mots qui nous disent du bien, qui nous donnent le droit d'être ce que nous sommes. Je crois que c'est ça la vraie quête qui va nous conduire vers le bonheur, c'est nous nous accepter tel que nous sommes, et ne jamais rêver qu'en étant différents, nous serons tellement plus heureux. C'est les mots qui nous disent du bien de nous que nous avons à rechercher. Je pense que c'est ça en fait la vraie clé du bonheur.

  • Speaker #0

    Et c'est une vraie conquête, parce que j'imagine que cela ne se fait pas comme ça du jour au lendemain.

  • Speaker #1

    Bien, je crois qu'il faut s'entraîner. Il faut s'entraîner à se dire, mais comme c'est normal que je pense telle ou telle chose de moi, parce qu'on me l'a appris à tel ou tel moment de mon histoire. Mais oui, mais aujourd'hui, si on me l'a appris quand j'avais 8 ans, et qu'aujourd'hui j'en ai 46, est-ce que 38 ans après, je ne pourrais pas apprendre à penser autrement ? À penser, à me dire du bien à moi ? même si l'on m'a appris que ce que j'étais n'était pas tout à fait ce que j'aurais dû être pour correspondre aux critères ou aux canons de mon histoire familiale. Je pense que c'est ça en fait, c'est prendre cette distance-là et puis se poser la main sur le cœur et essayer de se dire du bien. qui nous rendra plus profondément heureux. Je pense qu'au fond de derrière cette crise identitaire, c'est cette recherche du bonheur intérieur qui nous est demandée. Nous aurons beau nous changer d'homme en femme ou de femme en homme, je pense que nous ne pourrons pas échapper à ces voies qui proviennent de notre plus profonde intériorité, qui sont l'héritage de notre histoire. C'est notre histoire que nous devons peu à peu apaiser, que nous nous changeons extérieurement. Enfin, en tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #0

    Et donc, en vous écoutant, Sanji, j'ai le sentiment que, oui, c'est la réponse effectivement à tout malaise avec son corps, avec soi-même. Et puis, on parlait des femmes qui ont quelque part, qui ont une, entre guillemets, une revanche contre les hommes, que l'on peut comprendre parce que dans certains pays, Il y a aussi des femmes qui sont complètement écrasées, mais il y a aussi ces hommes qui ne veulent plus être des hommes. En fait, on se rend compte que tout ça, ça prend racine dans son histoire personnelle, familiale, et pas seulement, c'est pas une histoire de société, c'est une histoire de famille à la base.

  • Speaker #1

    Je pense exactement que c'est ça, c'est Nous avons tous été blessés dans notre quête amoureuse lorsque nous étions enfants. Nous avons eu l'impression de ne pas avoir été accueillis par maman telle que nous aurions dû l'être. Alors ça nous a mis en colère contre les femmes. Nous avons eu le sentiment de ne pas être accueillis par papa tel que nous étions et que nous n'avons pas reçu l'amour que nous devions recevoir, bien que notre papa et notre maman aient tout fait pour nous donner de l'amour. Alors, en colère, dans nos enfances, nous conservons une colère contre les hommes aujourd'hui, contre tous les hommes, alors que c'était juste peut-être des maladresses de notre papa. Ce que je veux essayer de dire, c'est que depuis ces blessures de nos enfances, nous avons tous encore au fond de notre cœur des colères. Et ce sont ces colères qui nous amènent à la revanche contre le sexe opposé. Sans doute, si nous pouvions nous apaiser dans ces colères issues de notre passé, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour nous éduquer du mieux qu'ils le pouvaient, en reconnaissant que nos parents ont tout fait pour essayer de nous aimer du mieux qu'ils le pouvaient, je pense que depuis cette paix intérieure, nous serions davantage en paix avec notre propre sexe et le sexe avec lequel nous sommes en interaction. Pour moi, être en paix avec ma masculinité et être en paix avec les femmes, si j'arrive à me mettre en paix avec mon histoire, tout ça sera possible, me semble-t-il.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Je pense qu'effectivement, nous avons bien élevé le débat sur cette question de l'identité du genre, qui finalement est une question de l'identité tout court, si l'on pouvait résumer ainsi. Et apprendre à aimer qui on est, comment on est. tel que l'on est, mais ça passe par se réconcilier profondément avec ses racines familiales, avec son histoire personnelle, avec le petit enfant que l'on a été.

  • Speaker #1

    Je pense que, homme ou femme, homosexuel ou hétérosexuel, la vraie question c'est, suis-je heureux avec qui je suis là, maintenant ? Il m'est arrivé une fois dans un accompagnement... d'être en compagnie d'une jeune femme, une jeune femme lesbienne. Et en fait, elle était venue me voir parce qu'elle se sentait très mal à l'aise avec son homosexualité. Dans tout le travail que nous avons fait, elle et moi ensemble, nous avons cheminé pas à pas pour découvrir qu'en fait, son homosexualité avait comme racine un événement dans son histoire. Elle avait découvert que sa maman, en fait, préférait son petit frère et elle avait cru que c'était parce qu'elle était une fille et que lui c'était un garçon. Alors ça l'avait mise très en colère. Elle avait rejeté sa mère, rejeté son frère mais rejeté aussi tous les hommes juste par colère. Voilà que peu à peu, pas après pas, elle s'est mise en paix avec sa maman. Elle s'est mise en paix avec son frère. Elle s'est mise en paix avec les hommes. Et au final, elle est une lesbienne heureuse. Et je pense que c'est ça, en fait, le cœur du sujet. Nous n'avons pas, finalement, à changer grand-chose à ce que nous sommes. Nous avons sûrement, en tout cas, des pas à faire pour gagner de la paix avec nous-mêmes et nous mettre en paix avec ce qui nous sommes. Je crois que c'est ça, la vraie clé du bonheur, Myriam.

  • Speaker #0

    C'est un très beau témoignage. Je voulais justement profiter pour préciser aux auditeurs que vous proposez ces week-ends d'accompagnement de vie régulièrement. Ils sont possibles en distanciel. Vous pouvez trouver les dates des prochains, qui auront lieu je suppose à la rentrée prochaine, sur le site artas.org.

  • Speaker #1

    Tout à fait Myriam. Si vos auditeurs sont suffisamment nombreux, je pourrais même en faire un à un âge.

  • Speaker #0

    Alors, je vous le recommande vraiment. Pour les avoir expérimentés, ce sont des week-ends où on repart vraiment avec un cap dans sa vie et où on apprend grâce à vous et grâce à l'aide des autres participants.

  • Speaker #1

    C'est une vraie entraide où on essaye de s'aider les uns les autres pour trouver des solutions aux problèmes qui nous serrent le cœur là aujourd'hui dans notre vie.

  • Speaker #0

    Et d'amener un peu plus de paix à chaque fois. Alors, merci Sanji. C'était Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité ou un fait de société. Et d'ailleurs, nous avons parlé aujourd'hui de la question identitaire autour du genre. Et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà des apparences de ce phénomène aujourd'hui qui prend tellement d'ampleur. Merci Sanji.

  • Speaker #1

    S'il te plaît.

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