Description
Texte intégral ci-dessous:
Le saviez-vous: les embryons de certains requins sont cannibales par Elodie Soldani
Les requins hantent l'imagination de l'homme, provoquant la peur mais aussi une certaine fascination.
On a tous en tête l’image des requins « rôdant » dans l’océan, avançant silencieusement, effectuant des ronds, toujours la gueule entrouverte, à l’affut d’une proie. Inquiétant n’est-ce pas ?
Biologiquement, il existe près de 350 espèces différentes de requins. Un de leurs points communs, en plus des grandes dents, c’est d’avoir un squelette constitué uniquement de cartilage. Oui oui, du cartilage, comme dans les oreilles. Pas d’os chez le requin, c’est la raison pour laquelle le squelette des requins est aussi peu souvent préservé que les oreilles sur les fossiles Humains.
Par ailleurs, selon les espèces, le groupe des requins cumule 3 modes de reproduction : ovipare comme le requin-baleine, ovovivipare et vivipare placentaire. Ces derniers ont donc bénéficié d’un cordon ombilical et d’un placenta vitellin bien avant l’apparition des premiers mammifères ! C’est par exemple le cas du requin marteau.
C’est le stade intermédiaire, ovovivipare, qui nous intéresse le plus. Chez ces espèces comme le grand requin blanc, les œufs, ensembles mous contenant l’embryon et quelques réserves nutritives, sont conservés dans les voies génitales femelles et s’y développent jusqu’à former des embryons qui épuisent progressivement toutes leurs réserves. Car, contrairement aux placentaires, il n’existe pas de lien nutritif entre la mère et ses embryons. On observe alors un cannibalisme in-utéro. En effet, les embryons les plus développés vont dévorer les autres embryons présents avec eux dans l’utérus de la femelle. Une échographie permet d’observer ce phénomène de cannibalisme intra-utérin de la part d’embryon de requins-taureaux dans l’utérus de leur mère.
Une première étape de sélection naturelle durant laquelle les embryons les plus précoces dévorent leurs frères et sœurs.
Ces informations ne sont pas franchement de nature à rassurer les squalophobes.
La quadrilogie « les dents de la mer » a d’ailleurs beaucoup contribué à la mauvaise réputation qu’ont les requins auprès du public, alors qu’en fait leur allure menaçante a une origine biologique.
Comme le poisson, Le requin utilise ses branchies pour respirer.
Cependant, alors que le saumon ouvre sa bouche et ses opercules en alternance pour faire circuler l’eau et en prélever le dioxygène.
Le requin qui ne possède pas d’os ne possède pas non plus d’opercules. Pour respirer, il est donc obligé de nager la bouche ouverte, afin de maintenir un courant d’eau apportant suffisamment de dioxygène à ses branchies. Même pendant son sommeil, le requin continue de nager ! C’est une question de survie ! S’il arrête, l’eau cesse de circuler le long de ses branchies, il ne peut plus prélever d’O2, et il meurt asphyxié.
Il arrive cependant que certains requins, plus particulièrement ceux vivant à proximité de récifs, se reposent sur le fond, la bouche ouverte, en se mettant face au courant, ce qui est suffisant pour qu’ils capturent l’oxygène nécessaire à leur métabolisme.
Si un jour vous croisez un requin, ne paniquez pas, peut-être qu’il ne soupçonnera même pas votre présence puisqu’il sera en train de dormir….
Source : La vie secrète des requins Par Yves Paccalet · 2003
Crédit musical : BO des dents de la mer
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