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Science et découverte : Carnet de plongées des profondeurs marines en Méditerranée par Laurent Ballesta cover
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Electron - Casa di E Scenze

Science et découverte : Carnet de plongées des profondeurs marines en Méditerranée par Laurent Ballesta

Science et découverte : Carnet de plongées des profondeurs marines en Méditerranée par Laurent Ballesta

06min |19/12/2025
Play
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06min |19/12/2025
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Description

Plonger, c’est accepter de ralentir, de retenir son souffle et d’ouvrir grand les yeux. Sous la surface, le silence s’installe, la lumière change, et le vivant se révèle autrement. Une invitation à regarder la mer non comme un décor, mais comme un monde complexe, fragile et profondément inspirant. Un voyage scientifique et sensible : émerveillement, découverte et transmission, pour qui aime la science, la Méditerranée et la Corse.


Pour ce deuxième épisode, Electron part sous la surface, à la rencontre de Laurent Ballesta qui explore la mer pour mieux la comprendre et la protéger.

Pour en savoir plus sur ses travaux, découvrez Andromède Océanologie et les expéditions Gombessa, qui découvrent les grandes profondeurs et les zones encore inexplorées de la Méditerranée.

Bonus : l'application de mouillage responsable.


Dans cet épisode :

  • La rencontre avec Laurent Ballesta

  • La plongée comme outil d’observation scientifique

  • Les contraintes physiques et humaines

  • La Méditerranée et la Corse comme véritables laboratoires naturels

  • La découverte d’espèces, de comportements et d’écosystèmes peu connus


Travaux, projets et partenaires

  • Documentaires avec Laurent Ballesta : Planète Méditerranée et Cap Corse, le mystère des anneaux

  • Exposition : Plongée au cœur des canyons, présentée par la Casa di e Scenze, avec le soutien du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate.




Abonnez-vous à Electron sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne manquer aucun épisode. Si ce podcast vous a plu, laissez une note cinq étoiles et partagez-le autour de vous : chaque écoute nous aide à faire rayonner la science et la culture scientifique en Corse.



Pour en savoir plus sur la Casa di e Scenze et découvrir nos expositions, ateliers et actualités, rendez-vous sur https://casadiescenze.bastia.corsica.


Suivez-nous également sur les réseaux sociaux :


Production : Casa di e Scenze – Cità di Bastia
Réalisation : Sonance
Voix : Serena Mattei


Un podcast Electron, libérons les savoirs - liberemu i sapè.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Electron, libérons les savoirs. Libérez Moïse Abbé. Pour ce nouvel épisode, Electron est ravi d'accueillir le plongeur et photographe Laurent Ballista. Bonjour Laurent, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. Depuis plus de 30 ans, vos explorations vous conduisent souvent à développer de nouvelles techniques de plongée et à produire des images à la croisée de l'art et de la science. Afin de savoir plus sur votre parcours, est-ce que vous pourriez en trois mots nous dire qui est Laurent Ballista ?

  • Speaker #1

    J'hésite entre passionné ou obsédé, parce qu'on passe vite de l'un à l'autre. Il y a la version positive-négative. Pareil, on peut dire entêté ou persévérant. C'est selon l'aspect positif. J'aime bien les contradictions. Et puis peut-être solitaire dans mes idées, mais en équipe pour les mettre en œuvre, pour les mettre en réalité. Il y a ce paradoxe-là. On a le sentiment d'être seul et en même temps, à chaque fois... C'est une super équipe qui arrive. Il y a un sentiment un peu paradoxal qu'il faudrait que je creuse.

  • Speaker #0

    Vous êtes donc plongeur et photographe professionnel. Parlez-nous de ces deux métiers passions, de leur technique et de leurs contraintes.

  • Speaker #1

    Ça doit sous-entendre un côté masochiste, parce que finalement, c'est que des activités à contraintes, à contraintes fortes. Vouloir faire de la photo sous-marine, c'est une histoire de lumière, de capter la lumière. Dans un milieu où il y en a de moins en moins au fur et à mesure qu'on descend. Mais ça veut dire aussi plein de contraintes d'équipement, de contraintes de temps. À part quand on utilise la station batiale pour s'affranchir des décompressions et des temps limités au fond, le reste du temps, les plongées, surtout profondes... C'est quelques minutes au fond pour des heures et des heures de remontée. Pour être très précis, par exemple, une des dernières plongées qu'on a fait au Cap Corse, qui était extrêmement profonde, on est descendu jusqu'à 134 mètres. C'était magique, on a photographié des choses nouvelles que je n'avais jamais vues. Les gorgones fouées avec des bécasses de mer dedans, avec des petites porcelaines mimétiques. C'était merveilleux. Et on a poussé très fort puisqu'on est resté plus de 35 minutes à 132 mètres. Ça nous a coûté 6 heures de remontée.

  • Speaker #0

    Alors parmi vos lieux de prédilection pour vos projets, la Corse occupe une place importante. Vous avez d'ailleurs accepté de parrainer l'exposition Plongée au cœur des canyons, présentée à la Casa de Echens et soutenue par l'Office français de la biodiversité et par le parc naturel marin du Cap Corse de la Griatte. Quelques mots sur votre attachement sur cette île ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Je pense que c'est le coin de Méditerranée où j'ai fait le plus de découvertes. Après, il faudrait faire le ratio du nombre de plongées faites ici ou ailleurs. Mais oui, le nombre d'espèces que j'ai photographiées ici, des fois j'ignorais même l'existence ou que j'ai vues pour la première fois. Et très concrètement, rien que cette année, je photographie trois choses qui pour moi sont nouvelles. Le requin-cochon, la centrine, on l'a trouvée à 55 mètres de profondeur. J'ai pu faire une série de photos de lui avant qu'il disparaisse. Le tout petit et merveilleux Gobi de Lloris, qui n'était pas à l'inventaire de la Corse. Il y est maintenant, dans les eaux du parc d'ailleurs. Là, dans 6 mètres d'eau, la murenne chocolat.

  • Speaker #0

    Alors, la science est au cœur de vos activités. Quels sont les objectifs d'Andromède Océanologie et ceux des expéditions Gombessa ?

  • Speaker #1

    Andromède Océanologie, c'est le bureau d'études... que je co-dirige avec Pierre Descamps et Florian Hollon, dont le spectre d'activités est évidemment uniquement tourné vers le milieu marin. Mais les activités sont assez larges, puisque ça va de l'étude d'impact très austère presque, le suivi d'émissaires en mer, de rejet d'eau usée par exemple, ce genre d'études scientifiques qui ne fait pas forcément rêver d'aller étudier la qualité des eaux qu'on rejette en mer par exemple. de la cartographie, la cartographie biologique des fonds marins. C'est quelque chose qu'on mène depuis 20 ans. On a quand même cartographié toute la Méditerranée française. Mais ça va aussi à de la recherche beaucoup plus fondamentale sur l'étude d'écosystèmes particuliers, comme le coralligène profond. Très récemment, les champs de rhodolithes, qui sont ces petites algues cailloux qui tapissent autour de la Corse. Il y en a des exemples sublimes sur lesquels on a plongé. le dernier printemps. Aujourd'hui, l'avenir de l'environnement, c'est l'ingénierie, si tant est qu'elle soit possible, pour réparer l'environnement, ou en tout cas, essayer d'accélérer les processus de régénération naturelle des écosystèmes. Par exemple, on mène des programmes de repiquage d'herbiers de possidonie avec des méthodes très simples. On récolte tout ce qui est arraché dans les zones où il y a beaucoup de mouillage de bateaux et on a des concessions où on repique tout ça faisceau par faisceau. On a déjà replanté comme ça une paire d'hectares dans des zones qui nous sont dédiées. Il y a le développement de l'application Donia, ça c'est notre grande fierté, une application qui est sur tous les téléphones ou tablettes. qui est une aide au mouillage des bateaux. Et puis après, peut-être à l'extrémité la plus médiatique ou la plus romanesque, c'est les expéditions Gombessa où là, c'est l'exploration comme on en rêve tous, partir au devant de choses mystérieuses, d'animaux inaccessibles et d'essayer de les comprendre, de percer leurs mystères, de les illustrer pour la première fois. Mais j'essaie d'en faire des œuvres audiovisuelles de qualité à la fin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour celles et ceux qui nous écoutent, En 2019, je crois que c'est Planète Méditerranée qui est sortie. Et ensuite, vous avez fait un documentaire sur les fameux anneaux de Coral et Gênes. Donc n'hésitez pas à voir ces documentaires qui vous montrent justement une grande partie des expéditions Gombessa. Merci Laurent pour votre intervention passionnée et passionnante. Pour plus d'informations sur Laurent Balesta, rendez-vous dans la description. Merci d'avoir écouté cet épisode. Pour soutenir Electron, abonnez-vous. partagez l'épisode et notez bien évidemment 5 étoiles sur Spotify ou sur Apple Podcasts. A presque !

Description

Plonger, c’est accepter de ralentir, de retenir son souffle et d’ouvrir grand les yeux. Sous la surface, le silence s’installe, la lumière change, et le vivant se révèle autrement. Une invitation à regarder la mer non comme un décor, mais comme un monde complexe, fragile et profondément inspirant. Un voyage scientifique et sensible : émerveillement, découverte et transmission, pour qui aime la science, la Méditerranée et la Corse.


Pour ce deuxième épisode, Electron part sous la surface, à la rencontre de Laurent Ballesta qui explore la mer pour mieux la comprendre et la protéger.

Pour en savoir plus sur ses travaux, découvrez Andromède Océanologie et les expéditions Gombessa, qui découvrent les grandes profondeurs et les zones encore inexplorées de la Méditerranée.

Bonus : l'application de mouillage responsable.


Dans cet épisode :

  • La rencontre avec Laurent Ballesta

  • La plongée comme outil d’observation scientifique

  • Les contraintes physiques et humaines

  • La Méditerranée et la Corse comme véritables laboratoires naturels

  • La découverte d’espèces, de comportements et d’écosystèmes peu connus


Travaux, projets et partenaires

  • Documentaires avec Laurent Ballesta : Planète Méditerranée et Cap Corse, le mystère des anneaux

  • Exposition : Plongée au cœur des canyons, présentée par la Casa di e Scenze, avec le soutien du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate.




Abonnez-vous à Electron sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne manquer aucun épisode. Si ce podcast vous a plu, laissez une note cinq étoiles et partagez-le autour de vous : chaque écoute nous aide à faire rayonner la science et la culture scientifique en Corse.



Pour en savoir plus sur la Casa di e Scenze et découvrir nos expositions, ateliers et actualités, rendez-vous sur https://casadiescenze.bastia.corsica.


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Production : Casa di e Scenze – Cità di Bastia
Réalisation : Sonance
Voix : Serena Mattei


Un podcast Electron, libérons les savoirs - liberemu i sapè.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Electron, libérons les savoirs. Libérez Moïse Abbé. Pour ce nouvel épisode, Electron est ravi d'accueillir le plongeur et photographe Laurent Ballista. Bonjour Laurent, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. Depuis plus de 30 ans, vos explorations vous conduisent souvent à développer de nouvelles techniques de plongée et à produire des images à la croisée de l'art et de la science. Afin de savoir plus sur votre parcours, est-ce que vous pourriez en trois mots nous dire qui est Laurent Ballista ?

  • Speaker #1

    J'hésite entre passionné ou obsédé, parce qu'on passe vite de l'un à l'autre. Il y a la version positive-négative. Pareil, on peut dire entêté ou persévérant. C'est selon l'aspect positif. J'aime bien les contradictions. Et puis peut-être solitaire dans mes idées, mais en équipe pour les mettre en œuvre, pour les mettre en réalité. Il y a ce paradoxe-là. On a le sentiment d'être seul et en même temps, à chaque fois... C'est une super équipe qui arrive. Il y a un sentiment un peu paradoxal qu'il faudrait que je creuse.

  • Speaker #0

    Vous êtes donc plongeur et photographe professionnel. Parlez-nous de ces deux métiers passions, de leur technique et de leurs contraintes.

  • Speaker #1

    Ça doit sous-entendre un côté masochiste, parce que finalement, c'est que des activités à contraintes, à contraintes fortes. Vouloir faire de la photo sous-marine, c'est une histoire de lumière, de capter la lumière. Dans un milieu où il y en a de moins en moins au fur et à mesure qu'on descend. Mais ça veut dire aussi plein de contraintes d'équipement, de contraintes de temps. À part quand on utilise la station batiale pour s'affranchir des décompressions et des temps limités au fond, le reste du temps, les plongées, surtout profondes... C'est quelques minutes au fond pour des heures et des heures de remontée. Pour être très précis, par exemple, une des dernières plongées qu'on a fait au Cap Corse, qui était extrêmement profonde, on est descendu jusqu'à 134 mètres. C'était magique, on a photographié des choses nouvelles que je n'avais jamais vues. Les gorgones fouées avec des bécasses de mer dedans, avec des petites porcelaines mimétiques. C'était merveilleux. Et on a poussé très fort puisqu'on est resté plus de 35 minutes à 132 mètres. Ça nous a coûté 6 heures de remontée.

  • Speaker #0

    Alors parmi vos lieux de prédilection pour vos projets, la Corse occupe une place importante. Vous avez d'ailleurs accepté de parrainer l'exposition Plongée au cœur des canyons, présentée à la Casa de Echens et soutenue par l'Office français de la biodiversité et par le parc naturel marin du Cap Corse de la Griatte. Quelques mots sur votre attachement sur cette île ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Je pense que c'est le coin de Méditerranée où j'ai fait le plus de découvertes. Après, il faudrait faire le ratio du nombre de plongées faites ici ou ailleurs. Mais oui, le nombre d'espèces que j'ai photographiées ici, des fois j'ignorais même l'existence ou que j'ai vues pour la première fois. Et très concrètement, rien que cette année, je photographie trois choses qui pour moi sont nouvelles. Le requin-cochon, la centrine, on l'a trouvée à 55 mètres de profondeur. J'ai pu faire une série de photos de lui avant qu'il disparaisse. Le tout petit et merveilleux Gobi de Lloris, qui n'était pas à l'inventaire de la Corse. Il y est maintenant, dans les eaux du parc d'ailleurs. Là, dans 6 mètres d'eau, la murenne chocolat.

  • Speaker #0

    Alors, la science est au cœur de vos activités. Quels sont les objectifs d'Andromède Océanologie et ceux des expéditions Gombessa ?

  • Speaker #1

    Andromède Océanologie, c'est le bureau d'études... que je co-dirige avec Pierre Descamps et Florian Hollon, dont le spectre d'activités est évidemment uniquement tourné vers le milieu marin. Mais les activités sont assez larges, puisque ça va de l'étude d'impact très austère presque, le suivi d'émissaires en mer, de rejet d'eau usée par exemple, ce genre d'études scientifiques qui ne fait pas forcément rêver d'aller étudier la qualité des eaux qu'on rejette en mer par exemple. de la cartographie, la cartographie biologique des fonds marins. C'est quelque chose qu'on mène depuis 20 ans. On a quand même cartographié toute la Méditerranée française. Mais ça va aussi à de la recherche beaucoup plus fondamentale sur l'étude d'écosystèmes particuliers, comme le coralligène profond. Très récemment, les champs de rhodolithes, qui sont ces petites algues cailloux qui tapissent autour de la Corse. Il y en a des exemples sublimes sur lesquels on a plongé. le dernier printemps. Aujourd'hui, l'avenir de l'environnement, c'est l'ingénierie, si tant est qu'elle soit possible, pour réparer l'environnement, ou en tout cas, essayer d'accélérer les processus de régénération naturelle des écosystèmes. Par exemple, on mène des programmes de repiquage d'herbiers de possidonie avec des méthodes très simples. On récolte tout ce qui est arraché dans les zones où il y a beaucoup de mouillage de bateaux et on a des concessions où on repique tout ça faisceau par faisceau. On a déjà replanté comme ça une paire d'hectares dans des zones qui nous sont dédiées. Il y a le développement de l'application Donia, ça c'est notre grande fierté, une application qui est sur tous les téléphones ou tablettes. qui est une aide au mouillage des bateaux. Et puis après, peut-être à l'extrémité la plus médiatique ou la plus romanesque, c'est les expéditions Gombessa où là, c'est l'exploration comme on en rêve tous, partir au devant de choses mystérieuses, d'animaux inaccessibles et d'essayer de les comprendre, de percer leurs mystères, de les illustrer pour la première fois. Mais j'essaie d'en faire des œuvres audiovisuelles de qualité à la fin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour celles et ceux qui nous écoutent, En 2019, je crois que c'est Planète Méditerranée qui est sortie. Et ensuite, vous avez fait un documentaire sur les fameux anneaux de Coral et Gênes. Donc n'hésitez pas à voir ces documentaires qui vous montrent justement une grande partie des expéditions Gombessa. Merci Laurent pour votre intervention passionnée et passionnante. Pour plus d'informations sur Laurent Balesta, rendez-vous dans la description. Merci d'avoir écouté cet épisode. Pour soutenir Electron, abonnez-vous. partagez l'épisode et notez bien évidemment 5 étoiles sur Spotify ou sur Apple Podcasts. A presque !

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Plonger, c’est accepter de ralentir, de retenir son souffle et d’ouvrir grand les yeux. Sous la surface, le silence s’installe, la lumière change, et le vivant se révèle autrement. Une invitation à regarder la mer non comme un décor, mais comme un monde complexe, fragile et profondément inspirant. Un voyage scientifique et sensible : émerveillement, découverte et transmission, pour qui aime la science, la Méditerranée et la Corse.


Pour ce deuxième épisode, Electron part sous la surface, à la rencontre de Laurent Ballesta qui explore la mer pour mieux la comprendre et la protéger.

Pour en savoir plus sur ses travaux, découvrez Andromède Océanologie et les expéditions Gombessa, qui découvrent les grandes profondeurs et les zones encore inexplorées de la Méditerranée.

Bonus : l'application de mouillage responsable.


Dans cet épisode :

  • La rencontre avec Laurent Ballesta

  • La plongée comme outil d’observation scientifique

  • Les contraintes physiques et humaines

  • La Méditerranée et la Corse comme véritables laboratoires naturels

  • La découverte d’espèces, de comportements et d’écosystèmes peu connus


Travaux, projets et partenaires

  • Documentaires avec Laurent Ballesta : Planète Méditerranée et Cap Corse, le mystère des anneaux

  • Exposition : Plongée au cœur des canyons, présentée par la Casa di e Scenze, avec le soutien du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate.




Abonnez-vous à Electron sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne manquer aucun épisode. Si ce podcast vous a plu, laissez une note cinq étoiles et partagez-le autour de vous : chaque écoute nous aide à faire rayonner la science et la culture scientifique en Corse.



Pour en savoir plus sur la Casa di e Scenze et découvrir nos expositions, ateliers et actualités, rendez-vous sur https://casadiescenze.bastia.corsica.


Suivez-nous également sur les réseaux sociaux :


Production : Casa di e Scenze – Cità di Bastia
Réalisation : Sonance
Voix : Serena Mattei


Un podcast Electron, libérons les savoirs - liberemu i sapè.


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Transcription

  • Speaker #0

    Electron, libérons les savoirs. Libérez Moïse Abbé. Pour ce nouvel épisode, Electron est ravi d'accueillir le plongeur et photographe Laurent Ballista. Bonjour Laurent, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. Depuis plus de 30 ans, vos explorations vous conduisent souvent à développer de nouvelles techniques de plongée et à produire des images à la croisée de l'art et de la science. Afin de savoir plus sur votre parcours, est-ce que vous pourriez en trois mots nous dire qui est Laurent Ballista ?

  • Speaker #1

    J'hésite entre passionné ou obsédé, parce qu'on passe vite de l'un à l'autre. Il y a la version positive-négative. Pareil, on peut dire entêté ou persévérant. C'est selon l'aspect positif. J'aime bien les contradictions. Et puis peut-être solitaire dans mes idées, mais en équipe pour les mettre en œuvre, pour les mettre en réalité. Il y a ce paradoxe-là. On a le sentiment d'être seul et en même temps, à chaque fois... C'est une super équipe qui arrive. Il y a un sentiment un peu paradoxal qu'il faudrait que je creuse.

  • Speaker #0

    Vous êtes donc plongeur et photographe professionnel. Parlez-nous de ces deux métiers passions, de leur technique et de leurs contraintes.

  • Speaker #1

    Ça doit sous-entendre un côté masochiste, parce que finalement, c'est que des activités à contraintes, à contraintes fortes. Vouloir faire de la photo sous-marine, c'est une histoire de lumière, de capter la lumière. Dans un milieu où il y en a de moins en moins au fur et à mesure qu'on descend. Mais ça veut dire aussi plein de contraintes d'équipement, de contraintes de temps. À part quand on utilise la station batiale pour s'affranchir des décompressions et des temps limités au fond, le reste du temps, les plongées, surtout profondes... C'est quelques minutes au fond pour des heures et des heures de remontée. Pour être très précis, par exemple, une des dernières plongées qu'on a fait au Cap Corse, qui était extrêmement profonde, on est descendu jusqu'à 134 mètres. C'était magique, on a photographié des choses nouvelles que je n'avais jamais vues. Les gorgones fouées avec des bécasses de mer dedans, avec des petites porcelaines mimétiques. C'était merveilleux. Et on a poussé très fort puisqu'on est resté plus de 35 minutes à 132 mètres. Ça nous a coûté 6 heures de remontée.

  • Speaker #0

    Alors parmi vos lieux de prédilection pour vos projets, la Corse occupe une place importante. Vous avez d'ailleurs accepté de parrainer l'exposition Plongée au cœur des canyons, présentée à la Casa de Echens et soutenue par l'Office français de la biodiversité et par le parc naturel marin du Cap Corse de la Griatte. Quelques mots sur votre attachement sur cette île ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Je pense que c'est le coin de Méditerranée où j'ai fait le plus de découvertes. Après, il faudrait faire le ratio du nombre de plongées faites ici ou ailleurs. Mais oui, le nombre d'espèces que j'ai photographiées ici, des fois j'ignorais même l'existence ou que j'ai vues pour la première fois. Et très concrètement, rien que cette année, je photographie trois choses qui pour moi sont nouvelles. Le requin-cochon, la centrine, on l'a trouvée à 55 mètres de profondeur. J'ai pu faire une série de photos de lui avant qu'il disparaisse. Le tout petit et merveilleux Gobi de Lloris, qui n'était pas à l'inventaire de la Corse. Il y est maintenant, dans les eaux du parc d'ailleurs. Là, dans 6 mètres d'eau, la murenne chocolat.

  • Speaker #0

    Alors, la science est au cœur de vos activités. Quels sont les objectifs d'Andromède Océanologie et ceux des expéditions Gombessa ?

  • Speaker #1

    Andromède Océanologie, c'est le bureau d'études... que je co-dirige avec Pierre Descamps et Florian Hollon, dont le spectre d'activités est évidemment uniquement tourné vers le milieu marin. Mais les activités sont assez larges, puisque ça va de l'étude d'impact très austère presque, le suivi d'émissaires en mer, de rejet d'eau usée par exemple, ce genre d'études scientifiques qui ne fait pas forcément rêver d'aller étudier la qualité des eaux qu'on rejette en mer par exemple. de la cartographie, la cartographie biologique des fonds marins. C'est quelque chose qu'on mène depuis 20 ans. On a quand même cartographié toute la Méditerranée française. Mais ça va aussi à de la recherche beaucoup plus fondamentale sur l'étude d'écosystèmes particuliers, comme le coralligène profond. Très récemment, les champs de rhodolithes, qui sont ces petites algues cailloux qui tapissent autour de la Corse. Il y en a des exemples sublimes sur lesquels on a plongé. le dernier printemps. Aujourd'hui, l'avenir de l'environnement, c'est l'ingénierie, si tant est qu'elle soit possible, pour réparer l'environnement, ou en tout cas, essayer d'accélérer les processus de régénération naturelle des écosystèmes. Par exemple, on mène des programmes de repiquage d'herbiers de possidonie avec des méthodes très simples. On récolte tout ce qui est arraché dans les zones où il y a beaucoup de mouillage de bateaux et on a des concessions où on repique tout ça faisceau par faisceau. On a déjà replanté comme ça une paire d'hectares dans des zones qui nous sont dédiées. Il y a le développement de l'application Donia, ça c'est notre grande fierté, une application qui est sur tous les téléphones ou tablettes. qui est une aide au mouillage des bateaux. Et puis après, peut-être à l'extrémité la plus médiatique ou la plus romanesque, c'est les expéditions Gombessa où là, c'est l'exploration comme on en rêve tous, partir au devant de choses mystérieuses, d'animaux inaccessibles et d'essayer de les comprendre, de percer leurs mystères, de les illustrer pour la première fois. Mais j'essaie d'en faire des œuvres audiovisuelles de qualité à la fin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour celles et ceux qui nous écoutent, En 2019, je crois que c'est Planète Méditerranée qui est sortie. Et ensuite, vous avez fait un documentaire sur les fameux anneaux de Coral et Gênes. Donc n'hésitez pas à voir ces documentaires qui vous montrent justement une grande partie des expéditions Gombessa. Merci Laurent pour votre intervention passionnée et passionnante. Pour plus d'informations sur Laurent Balesta, rendez-vous dans la description. Merci d'avoir écouté cet épisode. Pour soutenir Electron, abonnez-vous. partagez l'épisode et notez bien évidemment 5 étoiles sur Spotify ou sur Apple Podcasts. A presque !

Description

Plonger, c’est accepter de ralentir, de retenir son souffle et d’ouvrir grand les yeux. Sous la surface, le silence s’installe, la lumière change, et le vivant se révèle autrement. Une invitation à regarder la mer non comme un décor, mais comme un monde complexe, fragile et profondément inspirant. Un voyage scientifique et sensible : émerveillement, découverte et transmission, pour qui aime la science, la Méditerranée et la Corse.


Pour ce deuxième épisode, Electron part sous la surface, à la rencontre de Laurent Ballesta qui explore la mer pour mieux la comprendre et la protéger.

Pour en savoir plus sur ses travaux, découvrez Andromède Océanologie et les expéditions Gombessa, qui découvrent les grandes profondeurs et les zones encore inexplorées de la Méditerranée.

Bonus : l'application de mouillage responsable.


Dans cet épisode :

  • La rencontre avec Laurent Ballesta

  • La plongée comme outil d’observation scientifique

  • Les contraintes physiques et humaines

  • La Méditerranée et la Corse comme véritables laboratoires naturels

  • La découverte d’espèces, de comportements et d’écosystèmes peu connus


Travaux, projets et partenaires

  • Documentaires avec Laurent Ballesta : Planète Méditerranée et Cap Corse, le mystère des anneaux

  • Exposition : Plongée au cœur des canyons, présentée par la Casa di e Scenze, avec le soutien du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate.




Abonnez-vous à Electron sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne manquer aucun épisode. Si ce podcast vous a plu, laissez une note cinq étoiles et partagez-le autour de vous : chaque écoute nous aide à faire rayonner la science et la culture scientifique en Corse.



Pour en savoir plus sur la Casa di e Scenze et découvrir nos expositions, ateliers et actualités, rendez-vous sur https://casadiescenze.bastia.corsica.


Suivez-nous également sur les réseaux sociaux :


Production : Casa di e Scenze – Cità di Bastia
Réalisation : Sonance
Voix : Serena Mattei


Un podcast Electron, libérons les savoirs - liberemu i sapè.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Electron, libérons les savoirs. Libérez Moïse Abbé. Pour ce nouvel épisode, Electron est ravi d'accueillir le plongeur et photographe Laurent Ballista. Bonjour Laurent, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. Depuis plus de 30 ans, vos explorations vous conduisent souvent à développer de nouvelles techniques de plongée et à produire des images à la croisée de l'art et de la science. Afin de savoir plus sur votre parcours, est-ce que vous pourriez en trois mots nous dire qui est Laurent Ballista ?

  • Speaker #1

    J'hésite entre passionné ou obsédé, parce qu'on passe vite de l'un à l'autre. Il y a la version positive-négative. Pareil, on peut dire entêté ou persévérant. C'est selon l'aspect positif. J'aime bien les contradictions. Et puis peut-être solitaire dans mes idées, mais en équipe pour les mettre en œuvre, pour les mettre en réalité. Il y a ce paradoxe-là. On a le sentiment d'être seul et en même temps, à chaque fois... C'est une super équipe qui arrive. Il y a un sentiment un peu paradoxal qu'il faudrait que je creuse.

  • Speaker #0

    Vous êtes donc plongeur et photographe professionnel. Parlez-nous de ces deux métiers passions, de leur technique et de leurs contraintes.

  • Speaker #1

    Ça doit sous-entendre un côté masochiste, parce que finalement, c'est que des activités à contraintes, à contraintes fortes. Vouloir faire de la photo sous-marine, c'est une histoire de lumière, de capter la lumière. Dans un milieu où il y en a de moins en moins au fur et à mesure qu'on descend. Mais ça veut dire aussi plein de contraintes d'équipement, de contraintes de temps. À part quand on utilise la station batiale pour s'affranchir des décompressions et des temps limités au fond, le reste du temps, les plongées, surtout profondes... C'est quelques minutes au fond pour des heures et des heures de remontée. Pour être très précis, par exemple, une des dernières plongées qu'on a fait au Cap Corse, qui était extrêmement profonde, on est descendu jusqu'à 134 mètres. C'était magique, on a photographié des choses nouvelles que je n'avais jamais vues. Les gorgones fouées avec des bécasses de mer dedans, avec des petites porcelaines mimétiques. C'était merveilleux. Et on a poussé très fort puisqu'on est resté plus de 35 minutes à 132 mètres. Ça nous a coûté 6 heures de remontée.

  • Speaker #0

    Alors parmi vos lieux de prédilection pour vos projets, la Corse occupe une place importante. Vous avez d'ailleurs accepté de parrainer l'exposition Plongée au cœur des canyons, présentée à la Casa de Echens et soutenue par l'Office français de la biodiversité et par le parc naturel marin du Cap Corse de la Griatte. Quelques mots sur votre attachement sur cette île ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Je pense que c'est le coin de Méditerranée où j'ai fait le plus de découvertes. Après, il faudrait faire le ratio du nombre de plongées faites ici ou ailleurs. Mais oui, le nombre d'espèces que j'ai photographiées ici, des fois j'ignorais même l'existence ou que j'ai vues pour la première fois. Et très concrètement, rien que cette année, je photographie trois choses qui pour moi sont nouvelles. Le requin-cochon, la centrine, on l'a trouvée à 55 mètres de profondeur. J'ai pu faire une série de photos de lui avant qu'il disparaisse. Le tout petit et merveilleux Gobi de Lloris, qui n'était pas à l'inventaire de la Corse. Il y est maintenant, dans les eaux du parc d'ailleurs. Là, dans 6 mètres d'eau, la murenne chocolat.

  • Speaker #0

    Alors, la science est au cœur de vos activités. Quels sont les objectifs d'Andromède Océanologie et ceux des expéditions Gombessa ?

  • Speaker #1

    Andromède Océanologie, c'est le bureau d'études... que je co-dirige avec Pierre Descamps et Florian Hollon, dont le spectre d'activités est évidemment uniquement tourné vers le milieu marin. Mais les activités sont assez larges, puisque ça va de l'étude d'impact très austère presque, le suivi d'émissaires en mer, de rejet d'eau usée par exemple, ce genre d'études scientifiques qui ne fait pas forcément rêver d'aller étudier la qualité des eaux qu'on rejette en mer par exemple. de la cartographie, la cartographie biologique des fonds marins. C'est quelque chose qu'on mène depuis 20 ans. On a quand même cartographié toute la Méditerranée française. Mais ça va aussi à de la recherche beaucoup plus fondamentale sur l'étude d'écosystèmes particuliers, comme le coralligène profond. Très récemment, les champs de rhodolithes, qui sont ces petites algues cailloux qui tapissent autour de la Corse. Il y en a des exemples sublimes sur lesquels on a plongé. le dernier printemps. Aujourd'hui, l'avenir de l'environnement, c'est l'ingénierie, si tant est qu'elle soit possible, pour réparer l'environnement, ou en tout cas, essayer d'accélérer les processus de régénération naturelle des écosystèmes. Par exemple, on mène des programmes de repiquage d'herbiers de possidonie avec des méthodes très simples. On récolte tout ce qui est arraché dans les zones où il y a beaucoup de mouillage de bateaux et on a des concessions où on repique tout ça faisceau par faisceau. On a déjà replanté comme ça une paire d'hectares dans des zones qui nous sont dédiées. Il y a le développement de l'application Donia, ça c'est notre grande fierté, une application qui est sur tous les téléphones ou tablettes. qui est une aide au mouillage des bateaux. Et puis après, peut-être à l'extrémité la plus médiatique ou la plus romanesque, c'est les expéditions Gombessa où là, c'est l'exploration comme on en rêve tous, partir au devant de choses mystérieuses, d'animaux inaccessibles et d'essayer de les comprendre, de percer leurs mystères, de les illustrer pour la première fois. Mais j'essaie d'en faire des œuvres audiovisuelles de qualité à la fin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour celles et ceux qui nous écoutent, En 2019, je crois que c'est Planète Méditerranée qui est sortie. Et ensuite, vous avez fait un documentaire sur les fameux anneaux de Coral et Gênes. Donc n'hésitez pas à voir ces documentaires qui vous montrent justement une grande partie des expéditions Gombessa. Merci Laurent pour votre intervention passionnée et passionnante. Pour plus d'informations sur Laurent Balesta, rendez-vous dans la description. Merci d'avoir écouté cet épisode. Pour soutenir Electron, abonnez-vous. partagez l'épisode et notez bien évidemment 5 étoiles sur Spotify ou sur Apple Podcasts. A presque !

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