Speaker #0Bienvenue dans ce podcast, " elles osent et moi aussi!, Je suis Aimée Bamukunde. Je suis passionnée de ce mécanisme que l'on appelle La Résilience, qui se traduit par la reprise d'un nouveaux développements après un traumatisme. Ce mécanisme qui n'efface pas les cicatrices, mais qui nous apprend à vivre avec elles et à les voir non comme des faiblesses, mais comme des témoignages de notre capacité à les surmonter. Dans ce podcast, je vous invite à explorer avec douceur et bienveillance notre capacité à poursuivre notre évolution personnelle après les difficultés de la vie. Je vous montrerai comment on peut surmonter les peines et les déboires pour avancer, se relever, rebondir et retrouver l'équilibre. Souvent, nos épreuves recèlent des aspects positifs. Et il est possible de les transformer en force pour se reconstruire et affiner notre résilience au quotidien. Alors, êtes-vous prêt pour le grand saut ? Avant de commencer cet épisode, je tiens à préciser que je ne suis ni coach, ni psychologue, ni formée en thérapie. Dans ce podcast, je partage mes compréhensions personnelles du mécanisme de la résilience, ainsi que les outils que j'amui appliqués et qui m'ont aidé à surmonter mes difficulLés et à me reconstruire après des épreuves. Mes conseils sont basés sur mes propres expériences, mes recherches et mes lectures sur le sujet. Lorsqu'elles se présenteront. Il y a quelques mois, j'ai dû prendre une décision difficile concernant une invitation à une fête organisée par des amis. J'ai choisi de ne pas y assister, non pas à cause de mes hôtes, mais à cause de ma réaction émotionnelle anticipée en présence d'une autre invitée qui m'avait fait du mal quelques années plus tôt. Cette décision prise en toute conscience n'était pas seulement un acte de préservation personnelle, mais aussi une réflexion sur la manière dont je gérais mes interactions dans des situations délicates. J'avais travaillé si dur pour guérir cette blessure de trahison et je craignais que rencontrer à nouveau cette personne ne rouvre des plaies pas totalement cicatrisées. Alors je me suis écoutée et je me suis protégée émotionnellement. Cette expérience m'a poussée à réfléchir profondément sur mes relations. Est-il possible de protéger notre bien-être émotionnel tout en maintenant des liens saints, solides, avec nos relations amicales ? Avoir des amis sur qui compter ne devrait-il pas nous offrir un sentiment de sécurité émotionnelle et renforcer notre résilience face aux défis de la vie ? Place à l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le cinquième épisode d'Elles osent et moi aussi. Merci à celles et ceux qui nous suivent de plus en plus nombreuses et nombreux à chaque nouvel épisode. Votre soutien et votre engagement me touchent profondément. Aujourd'hui, nous plongeons au cœur de nos relations. Cette histoire, que je viens de vous raconter, bien que douloureuse, souligne l'importance cruciale de cultiver des relations saines et solides pour notre équilibre émotionnel. Nos relations amicales, loin d'être superficielles, sont des liens vitaux qui nous permettent de partager nos expériences, nos joies et nos peines. Elles nous offrent un soutien émotionnel précieux, essentiel à notre épanouissement personnel et notre santé mentale. En prenant soin de nos relations et en choisissant prudemment celles et ceux avec qui nous partageons nos vies, nous pouvons mieux naviguer à travers les défis, tout en préservant notre intégrité émotionnelle. Dans cet épisode, Je vous propose de discuter de comment renforcer ces liens pour notre croissance personnelle, mais aussi pour notre résilience. De la naissance à la mort, nous, les êtres humains, dépendons des autres pour vivre, survivre, nous développer et finalement mourir. Nos parents nous donnent la vie, tandis que notre conjoint, nos amis ou nos proches nous accompagnent jusqu'à notre dernier souffle. Entre ces deux moments, notre existence est ponctuée par des relations sociales que nous tissons. En préparant cet épisode, je me suis replongée dans mes relations amicales. Je me suis souvenu qu'une fois, j'avais essayé de contacter via Facebook une personne que je pensais être mon amie d'enfance depuis la maternelle. Je me rappelais seulement de son nom et de son prénom, mais pas de son visage. Elle m'a répondu qu'elle m'avait oubliée. Je ne vous raconte pas la tristesse que j'ai ressentie. Revenant encore loin dans mon passé, je me suis souvenu de mes jours dans les camps de réfugiés au Congo. Là-bas, j'avais noué des liens de survie avec certains enfants de mon âge. Tragiquement, quelques-uns ont perdu la vie d'allocants, d'autres pendant l'exode de l'exil. Et par chance, quelques-uns, tout comme moi, ont survécu. Je pense à Delphine, Clarisse, Marie, Grasse, Gustave, Brezhnev, Jeanne, Jeannette et toutes les autres que je n'ai pas pu nommer. Rencontrer aujourd'hui l'une de ces personnes déclenche en moi une joie indescriptible. Quand on se voit, nous chérissons ces moments, reconnaissant simplement de voir que l'autre respire encore. À mon adolescence, même si je me suis fait quelques amis, construire des relations amicales solides n'était pas non plus facile. Ma principale préoccupation était l'intégration. Obtenir le statut de réfugié, apprendre la langue et les codes de mon pays d'accueil, gérer le poids lourd de mes traumatismes, lutter contre les manques de confiance en moi, bref, les défis étaient multiples. Je n'ai vraiment pas vu cette période de ma vie passer. Cependant, quand j'avais l'occasion de sociabiliser, j'ouvrais grand mon cœur. J'accueillais à bras ouverts quiconque souhaitait être mon ami. Je dois l'admettre, distinguer les vrais amis des opportunistes n'a jamais été mon fort. Comprendre qu'il allait rester proche et devenir un véritable confident était au-delà de mes capacités. Et quelquefois face à mes relations, je me sentais totalement perdue. Mais quand arrivaient les conflits, je prenais le devant. Je rédigeais les messages à ceux qui m'avaient blessée pour partager mes émotions ou je prenais l'initiative d'appeler pour clarifier un malentendu ou une incompréhension. Dans cette précipitation à vivre des amitiés fusionnelles et passionnées, je me suis souvent brûlé les ailes. Certains liens se sont rompus, parfois de manière spectaculaire, me laissant réaliser l'intensité et l'engagement que j'avais mis dans ces relations. La douleur de ces cassures était si profonde que ça me plongeait dans le désarroi le plus total, et je ressentais une profonde sensation de tristesse, de trahison et d'abandon. Adulte, ça ne pouvait plus continuer comme ça. Mes relations amicales étaient devenues de plus en plus importantes dans ma vie. Il fallait que je trouve une solution pour sortir de ce brouillard. Vous connaissez sûrement l'expression les amis, c'est comme la famille qu'elles ont choisi Eh bien, pour moi, cette famille choisie est mon réseau vital de soutien. Et avec les liens du cœur si forts, et pour certains, plus forts que les liens du sang. Alors, voici comment j'ai appris à protéger ma stabilité affective tout en maintenant des liens sains et solides pour mes relations. Voici ce que j'ai appris et que j'essaie toujours d'appliquer. Cela fonctionne pour moi et je le partage avec vous en espérant que ça puisse vous être utile aussi. Pour développer des relations de qualité et construire des liens solides, il est essentiel de comprendre l'attachement. L'attachement à nos relations, c'est cet instinct qui nous pousse à rechercher le soutien et la compréhension de personnes proches tout au long de notre vie. Et pour cela, voici quelques questions clés auxquelles il faut essayer de répondre si vous désirez évaluer et améliorer la qualité de vos relations. La première question à se poser est Qui est important pour vous ? Identifiez les personnes qui jouent un rôle essentiel dans votre vie. La deuxième question, pour qui êtes-vous important ? Réfléchissez à votre impact sur la vie des autres et à qui vous comptez vraiment. Troisième question, adoptez-vous une posture de non-jugement dans vos interactions ? Pour cette question, il s'agit d'évaluer si vous abordez vos relations sans préjugés, ce qui est vraiment important pour des échanges sincères et ouverts. Quatrième question, faites-vous preuve de curiosité envers les autres ? L'intérêt que vous portez aux autres peut renforcer les liens en montrant que vous vous souciez de leur vie et de leurs expériences. Cinquième question, vous considérez-vous comme une personne bienveillante envers les autres ? La bienveillance est une pierre angulaire des relations solides et durables. Sixième question. Êtes-vous plus patient avec vos proches qu'avec vous-même ou avec vous-même qu'avec vos proches ? Analysez votre niveau de patience envers vous-même par rapport à celui que vous accordez aux autres. Cela peut vous révéler comment vous valorisez vos relations. La septième question est... Réagissez-vous différemment avec des étrangers qu'avec vos proches ? Cette question peut vous aider à comprendre vos comportements relationnels et à ajuster votre manière de traiter les personnes qui vous entourent. La dernière question auxquelles il faut essayer de répondre est Quelles émotions ressentez-vous lors d'une relation enrichissante ? Reconnaître les émotions positives engendrées par les interactions de qualité peuvent nous motiver à cultiver et à maintenir de telles relations. J'ai découvert ces questions intéressantes lors d'une masterclass sur la résilience à laquelle j'ai participé il y a deux ans. Armée d'une feuille et d'un stylo, je me suis appliquée à y répondre sérieusement et le plus honnêtement possible. Je dois être honnête avec vous. J'avais encore du chemin à faire. Il y avait vraiment beaucoup de travail. Mais répondre à ces questions m'a vraiment éclairée sur la nature de mes relations. J'ai rapidement pu identifier les personnes qui enrichissent ma vie et celles qui sont là pour me soutenir dans les moments difficiles. J'ai clarifié qui étaient vraiment mes amis intimes et j'ai réalisé que je passais souvent à côté de certaines personnes qui comptaient vraiment beaucoup pour moi. Et concernant la patience, je dois vous dire que j'ai constaté que le plus souvent, je suis indulgente avec les autres qu'avec moi-même. J'ai vraiment constaté que je me donnais moins de latitude et que j'étais beaucoup plus critique envers mes propres actions et surtout mes erreurs. Avoir des amis proches, des personnes de confiance à qui parler est très aidant en temps de difficulté. Cela permet de se confier, de soulager sa peine, de prendre du recul et parfois même de trouver des solutions. En matière de relation aux autres, il est intéressant d'identifier son seuil optimal de socialisation. Le seuil optimal de socialisation désigne la quantité et la fréquence d'interactions sociales qui sont les plus bénéfiques pour le bien-être d'une personne, sans être trop accablante ni insuffisante. En effet, interagir avec autrui est une question de dosage. Pas assez de relations aux autres, nous pouvons dépérir. Et trop de relations, nous pouvons saturer. Pour savoir où on en est, il y a des paramètres qu'il faut prendre en compte. La quantité des gens que nous voyons et le temps que nous passons avec eux. Nous n'avons pas toutes et tous le même seuil optimal de socialisation. Par exemple, une personne de nature introvertie aura besoin de plus de temps toute seule et sera plus à l'aise en petit groupe qu'une personne extravertie. Pour bien repérer votre seuil idéal de socialisation, il y a un cerf baromètre à connaître. Écoutez vos besoins. Il est important d'être attentif à vos propres pensées, émotions, réactions physiques et comportements. Prioriser nos besoins nous aide à maintenir un équilibre et à éviter le surménage ou la négligence de soi. Se sentir connecté et vivre ensemble sont aussi essentiels pour nous que pour boire, manger et dormir. Prendre soin de nos relations enrichit indéniablement notre vie. Si vous avez une personne aux oreilles attentives à qui parler, ne gardez pas vos problèmes pour vous. Partager vos expériences avec celles et ceux qui ont vécu des situations similaires peut apporter un soutien inestimable et des conseils pertinents. Dans les moments difficiles, il est primordial de bien choisir ses compagnons. Entourez-vous des personnes positives et éloignez-vous de celles qui sapent votre énergie et votre morale. Ma dernière recommandation à partager avec vous consiste à mettre en place deux pratiques puissantes enseignées par Thich Nhat Hanh et Mouane Bouddhiste. Ces pratiques peuvent transformer profondément la façon dont nous interagissons avec nos amis et nos proches. Ces pratiques sont arroser les fleurs et enlever les mauvaises herbes. Tout d'abord, arroser les fleurs. Je vous encourage à prendre un moment pour reconnaître et apprécier les qualités positives des personnes qui vous entourent. Que ce soit un compliment sincère, un mot de gratitude ou tout simplement un sourire, ces petits gestes peuvent grandement nourrir les relations et aider les bonnes qualités à fleurir. Ensuite, enlever les mauvaises herbes. Cette pratique nous invite à être honnêtes avec nous-mêmes et avec les autres concernant les habitudes ou les traits négatifs qui peuvent empoisonner nos relations. Il est important d'aborder ces aspects avec compassion et volonté de changement. En travaillant à transformer ces mauvaises herbes en quelque chose de positif ou en les réduisant progressivement, nous libérons nos relations des obstacles qui les entravent. Souvenez-vous que Cultiver des relations saines n'est pas un luxe, mais une nécessité pour une vie pleine et satisfaisante. Alors prenez soin de vous, prenez soin de vos relations, elles sont le cœur de notre expérience humaine. Je tiens à profiter de l'occasion de ce podcast pour remercier toutes les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux et qui prennent le temps de répondre à toutes les questions que je pose. Vous contribuez aussi à cette entraide de tous et toutes à cultiver notre résilience au quotidien. Donc, merci encore. Et c'est déjà la fin de ce podcast. Si ce podcast vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires. Et le meilleur moyen de me soutenir, c'est de donner le maximum d'étoiles sur les plateformes d'écoute que vous utilisez et surtout de vous abonner à ma chaîne YouTube, Ellezose. À bientôt !
