- Speaker #0
Bonjour à tous, je m'appelle Mathieu et aujourd'hui nous nous intéressons au cholestérol. Lorsque l'on parle de faire attention à sa santé, surveiller son taux de cholestérol est l'un des refrains que l'on entend le plus souvent. Le bon, le mauvais et les conséquences qu'il a sur notre santé. Pour bien comprendre de quoi on parle, le cardiologue au CHU de Toulouse et vice-président de la Fédération française de cardiologie Jérôme Roncalli nous détaille concrètement ce qu'est le cholestérol.
- Speaker #1
Le cholestérol, c'est une graisse que l'on retrouve dans le sang et qui est en partie utilisée par les cellules du corps, pour le fonctionnement des cellules. Mais un excès de cholestérol va être à l'origine de différentes maladies, différentes pathologies. D'ordre. Le cholestérol a
- Speaker #0
plusieurs particularités. D'abord, un excès de cholestérol ne provoque pas de symptômes. Impossible de savoir où l'on en est sans une prise de sang. Un Français sur cinq a d'ailleurs un taux de cholestérol trop élevé selon Santé publique France. mais seulement 12% suivraient un traitement adapté. Mais le cholestérol est aussi un maillon essentiel du fonctionnement de nos cellules et de notre organisme. On en distingue deux bien différents, le bon et le mauvais.
- Speaker #1
Il y a le bon cholestérol qui est le HDL, qui lui a pour objectif d'éliminer le cholestérol circulant dans le sang, en l'amenant dans le foie et en l'éliminant par les voies biliaires. et à l'inverse, il y a le mauvais cholestérol, c'est celui qui nous intéresse beaucoup, puisqu'il est à l'origine des maladies cardiovasculaires, qui est le LDL cholestérol, qui lui va venir du foie, il va être synthétisé pour trois quarts dans le foie, et va venir dans les cellules, et notamment dans les artères, pour constituer cette plaque d'athérome qui est à l'origine des accidents cardiovasculaires.
- Speaker #0
Pour s'assurer que son taux de cholestérol reste raisonnable, Une simple prise de sang à réaliser à jeun est nécessaire. On réalise alors ce qu'on nomme un bilan lipidique. Ce passage en laboratoire n'est qu'une simple formalité qui peut s'avérer précieuse lorsqu'une anomalie est détectée à temps.
- Speaker #1
C'est une exploration des anomalies lipidiques qui va permettre de mesurer au laboratoire le cholestérol total, le bon cholestérol, le mauvais cholestérol et également les triglycérides que l'on peut mesurer. De manière générale, au-delà de 2 g de cholestérol total, on a un risque cardiovasculaire. Et ensuite, comme on fait cette distinction entre le bon et le mauvais cholestérol, on a différents seuils en fonction du risque cardiovasculaire.
- Speaker #0
Pour réduire les risques de complications, un bilan lipidique est recommandé par l'assurance maladie à partir de 40 ans chez l'homme et des 50 ans chez la femme, les tranches d'âge les plus touchées par les risques cardiovasculaires. Jérôme Roncalli préconise lui une première prise de sang de contrôle. Avant de fêter ses 30 ans et le maintien d'une hygiène de vie correcte sur le long terme pour maîtriser le mauvais cholestérol.
- Speaker #1
Ce mauvais cholestérol est essentiellement lié à la synthèse, à la fabrication au niveau du foie. Il y a une part génétique, une part familiale qui est très importante pour expliquer cette élévation du mauvais cholestérol. Après il y a des pathologies rénales, hépatiques, thyroïdiennes qui peuvent conduire à l'élévation. Du mauvais cholestérol, mais l'essentiel est par génétique et alimentaire.
- Speaker #0
Un danger silencieux et insidieux pour notre corps qui peut causer bien des tourments à notre organisme s'il n'est pas repéré à temps. Un infarctus sur deux serait causé par un excès de cholestérol selon le ministère de la santé. Ce mauvais cholestérol a même sa cible favorite, nos artères.
- Speaker #1
Les risques liés à l'hypercholestérolémie, c'est le développement de ces plaques. Ce qu'on appelle les plaques d'athérome, de graisse dans les artères, qui peuvent se rompre et être à l'origine de ce qu'on appelle les syndromes coronariens aigus qui comportent l'infarctus du myocarde. C'est un baissant. le taux de cholestérol, on limite l'évolution de l'athérosclérose, des plaques d'athérome, et on limite le risque d'évolution vers l'infarctus.
- Speaker #0
Des solutions médicamenteuses sont aussi utilisées, notamment les statines. D'autres, comme les étimibs ou la cholestéramine, peuvent être efficaces, mais toutes ont pour point commun de ne faire baisser que le mauvais cholestérol.
- Speaker #1
Notre problématique, c'est de trouver les moyens... d'élever le bon cholestérol justement pour limiter les événements cardiovasculaires. Et à l'heure actuelle, nous n'avons pas encore de médicaments qui soient suffisamment efficaces. On sait que l'activité physique, très régulière, permet d'améliorer le bon cholestérol. Mais nos médicaments à l'heure actuelle sont essentiellement pour baisser le mauvais.
- Speaker #0
Le cholestérol, c'est donc une histoire d'équilibre. À côté des médicaments... Les médecins prennent avant tout l'activité physique, l'arrêt du tabac et une alimentation saine et variée. Jérôme Roncalli a même une recette spéciale pour soigner ses artères.
- Speaker #1
Il faut privilégier le régime méditerranéen, une diététique saine avec des fruits, des légumes, diminuer les quantités de graisse, de viande rouge, privilégier les poissons ou les viandes blanches, de telle sorte que cet équilibre diététique puisse jouer son rôle sur la baisse, mais qui en règle générale partielle, parfois suffisante, mais en règle générale nécessite d'associer un traitement médicamenteux.
- Speaker #0
Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, un suivi médical continu et éventuellement quelques médicaments. C'est grâce à tout cela que vous garderez votre cholestérol sous contrôle.
- Speaker #2
Vous venez d'écouter en bonne santé un podcast du mutualiste MBA Mutuel. Cet épisode a été produit par le réseau des éditeurs de revues et réalisé par l'agence CIEM.