Speaker #0Hello et bienvenue sur le podcast Entrepreneuse sans succès. Je suis Claire, entrepreneuse depuis près de 5 ans et je te partage ici, seule ou avec mes invités, des réflexions autour de l'entrepreneuriat, de la productivité, de la tech, des outils no-code et d'IA. Je te partage avec honnêteté et transparence mon quotidien d'entrepreneuse avec CO et SEBA, un journal de bord pour te partager mes réflexions quand j'en ressens le besoin. Alors si tu veux me rejoindre dans cette discussion, installe-toi, ça va commencer. Hello à tous, j'espère que vous allez bien. Bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis trop contente de vous retrouver pour le premier épisode de l'année 2025. Bonne année à tous. Là, je viens de passer 14 jours sans ouvrir mon ordinateur, sans travailler une seule seconde. Et ça m'a fait tellement du bien. J'ai l'impression d'avoir dormi pendant 15 ans de suite. Et là, je suis juste pleine d'énergie pour cette rentrée. Je suis trop contente, j'ai pris beaucoup de recul sur tout ce qui s'est passé en 2024. Et à l'heure à laquelle j'enregistre cet épisode, je vous ai publié la vidéo de mon bilan de 2024 hier. Et là, vous êtes déjà 3500 à l'avoir vu et une vingtaine de personnes à avoir commenté. Sans compter la tonne de mails et de SMS que j'ai reçus. Ça m'a vraiment profondément touchée. Donc, déjà, première chose, pour tous ceux qui s'inquièteraient, ça va. On va dire que j'ai quand même... L'habitude d'échouer ? Je pense que pour des personnes qui n'entreprennent pas, ça peut paraître vraiment très abstrait comme concept, en mode mais comment ça ? Elle échoue et elle continue malgré tout. Je pense que quand on entreprend, c'est totalement normal d'échouer. C'est même la somme de tes échecs qui est égale à la somme de tes apprentissages. Donc moi, 2024, au-delà de le voir comme l'année de l'échec, je la vois surtout l'année comme l'année de l'enseignement. Je sais précisément, avec le recul, je sais exactement là où on s'est foiré. Et si vous voulez le bilan chiffré, je ne vais pas revenir dessus en détail, vous l'avez sur YouTube en vidéo. Là, j'avais envie de rentrer dans le détail de qu'est-ce qu'on a foiré parce que je pense que c'est un événement précis qui nous a planté notre année. Je vais vous expliquer pourquoi. Et du coup, c'est l'occasion de parler un petit peu marketing, infoprenariat. Et je mets un deuxième coupier dans la fourmilière de l'infoprenariat, je pense, parce que je sais que cette première vidéo bilan en 24 heures a fait beaucoup réagir, je pense. Enfin bon. Bon, j'ai beaucoup moins d'audience sur le podcast, mais je pense quand même que cette suite, entre guillemets, avec ce podcast va continuer à faire changer les choses. Donc, en 2024, vous l'avez compris, mon année n'a pas été une année très fructueuse en termes de chiffre d'affaires, en termes de résultats. Pour autant, c'est une année où j'ai pu me reposer sur une équipe incroyable qui continue de l'être. Donc déjà, première chose positive et pour laquelle je suis reconnaissante. C'est d'avoir ces filles, ces femmes autour de moi qui sont vraiment toutes plus exceptionnelles les unes des autres. Donc déjà, ça, c'est une première chose. Et surtout, tous les projets qu'on a fait ensemble, on a pris du plaisir à les faire. On a kiffé, on a mené à bien des choses qui sont vraiment belles. Enfin, tout était trop bien. Donc là-dessus, je tiens à les remercier, à les féliciter pour tout ce qu'on a fait. Et même si ça n'a pas permis de générer le CA désiré, ça a permis d'atteindre notre objectif de base qui était de transmettre des compétences en nos codes. Et l'événement auquel je pense quand je dis qu'on a échoué de ouf et qu'on s'est vraiment chié dessus, c'est le deuxième mini challenge. Je vais vous expliquer pourquoi. Donc cette année, on a fait deux mini challenges. Pourquoi ? Parce qu'on est arrivé au milieu de l'année en fait. Alors pourquoi avoir pris cette décision de lancer des mini challenges ? Il faut le dire, ça fait quelques années maintenant que je vends des formations en ligne. Au milieu de l'année 2024, au milieu ouais à peu près ça, en avril-mai, nous avons observé une chute. drastiques des résultats de ventes de formations suite à nos webinaires. C'est-à-dire que nous, jusqu'ici, nous avions globalement une acquisition qui reposait sur nos webinaires à 100%. Enfin, c'était très rare de faire des ventes en dehors de webinaires. Et les résultats étaient de plus en plus médiocres. On renouvelait les thématiques, on renouvelait les formations, on proposait toujours des prix plus intéressants avec plus de promotions. Cette stratégie ne fonctionnait plus pour nous et je pense que beaucoup d'infopreneurs pourront partager le fait que cette stratégie ne fonctionnait juste plus du tout. Voilà. Ce n'est plus une stratégie qui fonctionne en 2024, encore moins en 2025 donc. Et c'est pour ça qu'on a souhaité se renouveler en basant sur un mode mini challenge. Le premier mini challenge a bien fonctionné en toute transparence. On avait un système d'acquisition qui était moyen moyen. On a eu des soucis au niveau de Facebook Ads mais rien de grave. C'était juste que nos conversions n'étaient pas bien calculées. Donc en fait du coup ça explose ton coup par lit. Enfin globalement c'était de notre faute parce qu'on a lancé des pubs trop tard. par rapport à l'événement, ce qui fait que globalement, on s'est rendu compte trop tard que cet objectif de... La conversion était différente de celui qu'on avait d'habitude. C'est pourquoi on a eu moins de personnes que ce qu'on souhaitait dès le premier événement et surtout un taux de conversion très très faible. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que nous n'avions pas du tout assez bossé le funnel de vente. Alors j'avais bien bossé tous les contenus gratuits que j'allais partager comme d'habitude, mais le funnel de vente, la séquence de vente, tout avait été fait vraiment à l'arrache. C'est pas que j'aime pas la vente parce qu'en soi ça fait partie de mon métier le marketing tout ça, mais c'est quelque chose qui m'intéresse quand même moins. le fait de créer le funnel de vente suite au mini-challenge. Ce qui m'intéressait dans le mini-challenge, c'était le fait d'accompagner 1000 personnes à apprendre le no-code pendant une semaine. C'était toute la partie formation. Ceci étant dit, les résultats étaient OK. C'est-à-dire qu'on a généré un résultat, et je ne parle pas de CR, je parle de résultats sur ce premier mini-challenge de 10 000 euros. Ce n'est pas exceptionnel, mais c'est OK. Voilà, pour un premier mini-challenge, moi j'étais en mode, bon, c'est OK, c'est fair, ça me va, on fera mieux la prochaine fois. On organise donc le deuxième mini-challenge. première semaine de novembre il me semble et là on l'organise à un moment où entre temps on a repris les webinaires pour essayer de faire de l'acquisition entre deux mini challenges et où les résultats, c'est pas qu'ils étaient pires que la dernière fois, c'est qu'il n'y avait plus de résultats c'est à dire qu'on avait 500 personnes présentes pas une seule vente, avec exactement les mêmes séquences de vente qui marchaient il y a deux ans donc on était en mode, ok, trop bizarre quand je dis séquences de vente, on les renouvelle, on les met à jour mais je veux dire la même mécanique, genre on n'avait rien changé en termes de nombre d'emails, de fréquences de, moi je change juste le... contenu, mais pas la structure des séquences. Et donc là, on se lance dans un mini challenge en se disant, il va vraiment falloir faire pas mal d'acquisitions pour avoir énormément de monde parce que tous les webinaires qu'on a fait jusqu'ici, ça ne nous permet pas de récupérer des clients. Donc là, on n'arrive plus à faire d'acquisitions. On n'arrive plus à avoir de nouveaux clients. Donc là, je commence un peu à m'inquiéter. On est début novembre, je me dis oulala, en plus en décembre, c'est les fêtes. Donc globalement, quand tu as un business de ce type, tu peux te dire que décembre... c'est pas du tout la bonne période pour vendre parce qu'il y a Noël et de la même façon au mois de mai et au mois d'août mais il y a tous les ponts, c'est un gruyère pour organiser des événements, des webinaires etc, les gens sont plutôt sur la plage que derrière leur ordi pareil en août, donc c'est les trois gros mois de l'année où t'as intérêt à avoir de la trésorerie de côté parce que globalement tu vas générer moins de CA que les autres mois, enfin moi je l'ai remarqué avec les années, là cette année j'avais préparé donc novembre, j'ai mis une grosse pression sur ce mini-challenge et vraiment, toute l'équipe était plus que prête. On était même en avance. Ça a étonné Marie. On était en avance. On est presque en avance, c'est bizarre. On était plus que prête. Juste, le coût par lead a été assez élevé mais on s'y attendait parce que tout simplement, la régie Facebook Ads poste juste avant le Black Friday et avant Noël. Bon, on n'est pas sur les meilleures périodes pour faire de l'acquisition. Mais écoutez, c'est ok, c'est le jeu. Second mini-challenge, on parvient donc à avoir près de 2000 participants, ce qui est... en dessous, toujours en dessous, de ce qu'on voulait attendre, c'est-à-dire qu'on voulait avoir à peu près 5000 participants. Mais on se dit, quand même, de mieux en mieux, c'est cool, on va dans le bon sens. Sauf que durant le mini-challenge, on donne tout. Franchement, il s'est encore mieux passé que le premier. Enfin, ça pouvait pas non plus mal se passer, je veux dire, notre truc, il était rodé, on avait des ambassadeurs on fire. Durant le mini-challenge, tous les jours, les gens... publiait à mort. Tous les jours, en gros, ils avaient un exercice à effectuer pour découvrir le no-code. Et en fait, tout le monde partageait ce qu'il avait fait, ses tips et tout, et tout le monde s'entraînait. Franchement, c'était trop bien. Vient la partie vente. Et là, Klarna, en gros, le système de paiement plusieurs fois rattaché à Stripe, plante. En mode, c'est pas qu'il plante, c'est qu'on n'aurait pas pu l'anticiper. C'est-à-dire que Klarna refuse tous les paiements multiples. Donc, quand quelqu'un paye, par exemple, un paiement de 2000 euros en 4 fois, moi je touche les 2000€ dès le jour 1 alors que lui va payer 4 fois du coup 500€. Là du coup comme Klarna refuse tous les paiements en plusieurs fois, bah tout le monde me dit bah moi je vais pas prendre une formation parce qu'en fait je peux pas payer en plusieurs fois. La phase de vente du mini challenge tombait pendant la semaine où j'étais chez May. Je me retrouve entre deux conférences à installer Trifcart. outil que j'ai toujours détesté parce que très clairement, c'est un outil full infoprenariat mais ça va, j'ai réussi à faire une DA où tu vois pas trop que c'est un peu cheap. En tout cas, à mes yeux, ça reste quand même cheap. Mais bon, bref, on s'en fiche tant que ça marche. Et Trifcard, ça me permet de vous proposer des paiements plusieurs fois, mais c'est moi qui prends le risque de ne pas recevoir les paiements. C'est pour ça que parfois, il y a certains infopreneurs qui vous disent, j'ai fait tant de CA générés et tant de CA encaissés. Moi, jusqu'ici, tout mon CA généré était égal à mon CA encaissé, tout simplement parce que je n'avais pas de risque que je prenais moi. Là, du coup, c'est moi qui prends le risque en me disant comme ça, je vais peut-être faire plus de ventes parce que, très clairement, jusqu'ici, c'était compliqué. Et là, en fait, on se rend compte que pas du tout. Pas du tout. Genre vraiment, même en faisant ça, je pense que ça a quand même débloqué la situation. On a quand même fait mieux que ce qu'on aurait fait sinon. Mais ça ne fonctionne toujours pas. Pendant la phase de vente, c'est très compliqué. Je me rends compte qu'en fait, les gens n'ont pas d'argent. en tout cas non plus et qu'au delà de ça je me retrouve en call avec certaines personnes qui s'attendent à des méthodes miracles. Certaines personnes me disent, en fait, moi, j'ai besoin de vivre de cette activité dans trois mois et de générer 3000 euros par mois. Et moi, de leur dire droit dans les yeux, mais ne te lance surtout pas là-dedans, ce n'est pas cette activité. Donc, une personne qui part avec zéro compétence technique, qui imagine du coup, en trois mois, se former aux outils no-code, donc notamment Make, parce que c'est notamment sur Make que je forme, et dans trois mois, pouvoir vendre des prestations en freelance sur Make et générer 3000 euros de CA par mois. Je ne vois pas comment c'est possible. Très sincèrement, je vois pas comment c'est possible. Si certains ont des méthodes miracles pour y arriver, qu'ils les partagent, je ne connais pas ces méthodes miracles. Et pourtant, c'est une ancienne développeuse qui a eu plutôt des facilités sur Make qui vous le dit, ça va bien plus loin que de la technique, quand on parle de mener à bien une mission client. Donc je suis un peu perplexe à entendre ces propos. Et il y a une semaine, deux semaines, c'était pendant les vacances, moi j'adore YouTube, je consomme énormément YouTube, je trouve qu'il y a vraiment des créateurs incroyables sur cette plateforme, et... une créatrice que j'adore, que je vais mettre en avant parce que vraiment je trouve que ces vidéos sont d'utilité publique, c'est Amy Story. Alors, attendez, je ne sais pas si ça se prononce comme ça. En tout cas, elle s'appelle Cyrielle, rien à voir avec son pseudo. Je vous mettrai le lien de l'épisode dans la barre de description. Elle avait une vidéo « Deviens millionnaire, j'ai enquêté sur ces influenceurs qui te manipulent » . En fait, c'est en regardant cette vidéo que j'ai eu le déclic. En fait, aujourd'hui, dans la majorité des cas, les formations en ligne ont pour proposition de valeur de te faire gagner de l'argent. Limite, c'est devenu normal qu'une formation te permette de générer tant de CA. C'est forcément sa proposition de valeur et au-delà de ça, la question c'est juste combien. Je parle notamment de formation immobilier, parce que l'objectif c'est de devenir rentier avec l'immobilier, de formation crypto, de formation à la bourse et de formation pour créer des business en ligne. Et donc, moi en fait, quand je vends des compétences techniques, type créer des automatisations sur mail, les gens ont du mal à voir. plus loin et à se dire en fait ça peut être une compétence technique que je vais monétiser dans un second temps et me lancer en freelance. Et au-delà de ça, moi, je ne vends pas le fait de se lancer tout de suite en freelance parce que, je le sais, il y a beaucoup de personnes qui, en découvrant l'outil Make et en découvrant qu'en fait c'est pas si facile, se disent qu'en fait ça va pas être possible de vendre ses compétences en freelance. C'est-à-dire qu'ils vont pas être capables de développer des scénarios assez robustes, bien documentés, de comprendre les besoins du client, enfin bref, de faire tout le package, en gros ils sont capables de lier deux modules entre eux tu peux aller beaucoup plus loin avec de la persévérance et de l'expérience mais encore une fois pas en trois mois et se découragent et c'est normal et moi quand quelqu'un vient me voir et me dit moi mon objectif c'est de développer une activité rentable je lui dis fuis ! Pourquoi ? Parce que même si le no-code permet à un moment d'être freelance et d'avoir une activité rentable, bah ça nécessite beaucoup d'expérience quand même, des compétences techniques et derrière des compétences business pour développer ton activité et comme tout En fait, ça nécessite de prendre le temps. Parce que développer ton expertise, ça passe aussi par accroître ton expérience. Et t'es obligé de faire des tests et de tester des choses pour te rendre compte, en fait, de ce qui marche, ce qui marche pas. Et c'est même pas prendre les gens de haut que de dire ça. Moi-même, je suis passée par là, ça fait 5 ans que je fais ça. Et avant, je développais depuis 10 ans un des indices qui devrait nous alerter concernant le fait que certaines personnes vendent... uniquement le fait de gagner de l'argent et pas le développement d'une expertise, c'est que quand ils te vendent, en fait, leurs produits, leur formation, la seule chose qu'ils mettent en scène, la seule chose qu'ils mettent en avant, c'est leur argent. Leur message, c'est vraiment, à ton tour, si t'as envie de pouvoir, sur un coup de tête, réserver un hôtel à Cannes pendant une semaine ou prendre une première classe en direction de Dubaï, rejoins ma formation. Et au-delà de ça, parfois le message va encore plus loin, tu n'y arriveras pas si... Tu restes dans ta situation actuelle. Tu as besoin que je t'accompagne. Et le pire, c'est ce fameux message que je vois de plus en plus et qui me rend malade. C'est ce qu'on appelle le mindset d'abondance. Mets-toi dans un mindset où l'argent n'est plus un problème. Dépense sans compter. Et de toute façon, une fois que tu auras dépensé de l'argent que tu n'as pas, tu seras bien obligé de le gagner. En fait, non, ça ne marche pas comme ça. Même s'il faut se mettre dans un mindset d'abondance, dans le sens où je pense que c'est OK. de se dire qu'on a de l'ambition et des objectifs grands, derrière, après, il faut assumer, en fait. Il faut assumer que si t'as envie, je sais pas moi, typiquement, de créer une école, bah va falloir assumer le fait que pendant encore quelques mois, quelques années, tu mettes de l'argent de côté sur ta boîte pour développer ce projet. Point. Y'a pas de sujet. Le problème, à mes yeux, c'est qu'aujourd'hui, on est dans une situation où, honnêtement, l'économie va mal. Et donc, en fait, les gens ont peur. Et donc, quand t'as peur... T'as tendance à faire des choix, et moi aussi, t'as tendance à faire des choix qui sont pas forcément les bons. Typiquement, rejoindre une formation qui te promet de devenir riche parce que ça paraît la seule solution que t'as actuellement. Et en fait, moi j'en ai un parfois qui viennent dans mes formations, qui ont succombé à ces promesses d'argent facile et rapide, qui en fait en reviennent. Et j'ai presque envie de dire, je crois que ça fait partie de l'apprentissage, je crois que ça fait partie du truc que de passer par cette étape où tu vas donner et jeter... Allez, on va dire... t'alléger de 3000 euros pour revenir vers des formations plus concrètes, plus terre-à-terre et qui t'apporteront vraiment quelque chose.