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Envie de sagesse

Bouge ton cœur #6 La beauté du cœur

Bouge ton cœur #6 La beauté du cœur

25min |25/05/2025
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Envie de sagesse

Bouge ton cœur #6 La beauté du cœur

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Description

🎧 Bouge ton cœur ❤️! C'est la parenthèse d'Envie de sagesse en partenariat avec Artas Entraide🎧. Chaque mois Myriam interroge Sanjy Ramboatiana, co-fondateur des salles de pratique, à explorer les activités du mieux être que l'on y trouve.

Dans ce 6ème épisode, nous continuons notre balade à travers les 5 mondes du "Jeu de quête" , et cette fois-ci, nous faisons escale dans le 4ème monde de la Beauté du cœur. Sanjy nous partage son expérience personnelle ainsi que des exemples concrets pour nous faire sentir ce qu'est la Beauté du cœur et à quoi peut-elle nous servir....


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonsoir à tous et bienvenue dans ma bulle de sagesse. Je suis en compagnie de Sanji Rambo-Atiana. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam, bonjour à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    Et nous sommes dans Bouge ton cœur, la capsule bien-être, en partenariat avec l'association Arthas Entraide et notamment l'association locale Arthas Entraide 47, dans laquelle nous abordons les salles de pratique. Tarta Centraide, et nous abordons plusieurs thèmes en rapport avec les activités que nous pouvons y trouver. Et donc Sanji Ramboatiana, je rappelle, tu es le cofondateur de ces salles de pratique et également des enchaînements corporels de transformation et du jeu de quête. Et depuis quelques émissions, Sanji, nous abordons la salle de quête avec les différents mondes. Le jeu de quête, en fait, c'est un... un jeu intérieur dans lequel on vient se rencontrer. Et donc, on a déjà exploré le rendez-vous secret, l'appel du cœur, les mots du cœur. Et là, nous avons consacré deux émissions parce que ça me semblait nécessaire qu'on aborde cet art du tout premier amour qui est tellement essentiel. Et à présent, on change de monde et tu vas nous aider à mieux comprendre Sanji, le monde de la beauté du cœur. Voilà, donc c'est le thème d'aujourd'hui. Est-ce que tu as envie de rebondir déjà sur cette présentation ?

  • Speaker #1

    Eh bien non Myriam, je crois que tu as dit des choses très importantes en fait. Dans l'appel du cœur, ce que nous essayons de sentir en fait c'est à quelle beauté intérieure notre cœur nous appelle-t-il ? Et très souvent, nous tous nous aspirons à être des êtres plus vrais, des êtres plus pleins de joie de vivre, des êtres plus pleins de rêves et d'espoir. Et en même temps qu'on aspire à ça, de l'autre côté, il y a une autre voix qui nous dit « Non, mais si tu n'es plus vrai, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plus plein de joie de vivre, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plein d'espoir, tu vas voir, ça ne va rien changer. » Donc il y a ce conflit entre nous, entre d'un côté des aspirations à être un peu plus que ce qu'on est, et puis de l'autre côté des voix qui disent en nous « Non, mais contente-toi de ce que tu es. » Et dans ce que tu décrivais tout à l'heure, effectivement, nous avons passé dans les précédentes émissions en revue un monde tout à fait particulier qui s'appelle le monde des mots du cœur, c'est-à-dire cet art du tout premier amour qui consiste... à reconnaître qu'il y a ce conflit en nous et à s'en donner le droit avec beaucoup de tendresse parce que d'un côté il y a ces aspirations qui parlent de notre avenir et de l'autre côté toutes ces peurs en fait elles proviennent de notre passé et on fait pas exprès de les avoir se reconnaître dans une peur une peur de vivre et en même temps apprendre à s'en sourire ça produit quelque chose de très important ça nous libère de la peur Alors une fois qu'on est libéré de la peur, effectivement, toute cette force qu'il y a en nous de force de vie se libère. Et nous tous nous débaroulons dans un autre monde où soudain, le sentiment que nous avons de nous-mêmes change complètement. Nous nous sentons en paix, nous nous sentons calmes, nous nous sentons joyeux, nous nous sentons puissants. chacun d'entre nous va rencontrer une autre définition de lui-même qui n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant de s'être dit tous ces mots d'amour. C'est ça le monde de la beauté.

  • Speaker #0

    Et c'est un monde qui surprend parce qu'on n'y est pas habitué. Et comme tu le disais, on peut à la fois en avoir envie et à la fois en avoir peur. Et donc on vient dans cette salle et dans ce jeu de quête, finalement le fréquenter pour essayer d'y prendre goût, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire nous tous, en fait, nous aspirons à plus de vie. Mais très souvent, nous ne croyons pas que nous en sommes capables. Alors quand on débaroule dans ce monde et qu'on la sent, cette force de vie qui se réveille en nous, eh bien soudain, on n'a plus l'impression d'être vraiment nous-mêmes. On a plus l'habitude. C'est un exemple que j'aime bien prendre parce que c'est quelque chose... qui ont qu'on rencontre très souvent même pour chacun d'entre nous ça nous est plus simple de nous plaindre auprès des gens qu'on aime ou de nos amis que de leur dire qu'on est super heureux le dire avec authenticité je dis pas de faire semblant c'est étrange en fait cette chose qui en nous qui nous pousserait à être davantage remarquable par nos bougonneries que par nos joies nos bonnes humeurs Et bien c'est vrai que soudain quand on débaroule dans ce monde de beauté, dont la grande caractéristique dont je n'ai pas tout à fait parlé encore, est le sourire. Lorsqu'on se met à sourire au monde entier, il y a des fois où on se demande si c'est vraiment nous qui sourions ou si c'est quelque chose d'autre qui sourit en nous. Et bien effectivement en fait, c'est cette autre chose qui sourit en nous, c'est-à-dire cette nouvelle identité de nous. Et tu as tout à fait raison de le souligner. rencontrer cette identité, c'est comme si on rencontrait un étranger. Mais ce qui est très surprenant, c'est qu'on aime mieux quand même être celui qui sourit que celui qui fait la tête. Et ça, ça va nous donner envie d'y retourner. Et tu as raison de le souligner, la salle de quête, c'est se donner les moyens de le rejoindre de temps en temps pour qu'un jour dans notre vie ordinaire, on ait envie d'être ce sourire du soir au matin et du matin au soir.

  • Speaker #0

    Alors, la dernière fois, tu nous avais pris, j'aime bien tes exemples très concrets. Tu avais choisi, je me souviens, cet exemple de la vaisselle. Tu avais aussi pris l'exemple de quand on parle trop fort. Est-ce qu'à partir d'un exemple concret, tu pourrais nous faire sentir qu'est-ce que c'est que la beauté du cœur ?

  • Speaker #1

    Je vais te donner un exemple. Il n'y a pas longtemps... J'ai accueilli ma fille chez moi. J'ai une fille qui a longtemps été en conflit avec moi, comme un ado pourrait être en conflit avec son parent pour s'en libérer. La plupart du temps, c'est des conflits dans lesquels on passe tous. Elle est venue passer quelques jours avec moi. Et en fait, je n'accueillais pas ma fille, si je suis honnête. Je savais que cette rencontre avec ma fille, c'était une rencontre où j'avais à lui offrir le sourire, à être bien avec elle, à tout faire pour qu'elle se sente bien avec moi, et surtout que moi, je me sente bien avec moi, et donc avec elle. Donc au cours de ces trois jours, tu vois, je n'ai cessé de cultiver le sourire. Le sourire sur le papa qui de temps en temps s'agace derrière sa fille parce qu'elle laisse traîner une chaussette, parce qu'elle n'a pas fait la vaisselle. Et au fur et à mesure que je souriais d'abord sur mes agacements, d'abord sur l'homme qui avait l'impression que sa fille laisse traîner ses affaires, ça veut donc dire qu'il n'a pas super bien éduqué, qu'il se reprochait d'être un mauvais papa. au fur et à mesure que j'ai eu ce sourire. là, j'ai découvert en fait que ma fille ne cessait de laisser traîner toutes ses affaires pour en fait attirer mon attention. Et à chaque fois... que la vaisselle n'était pas faite. Je souriais à ma fille, parce que je devinais que derrière, elle avait envie de passer un moment avec moi. Alors je lui disais, écoute, débouche une bière, prends un verre de coca, ou au serment, débouche une bière pour moi, et puis viens, on se met tous les deux autour de l'évier, et la vaisselle, on la fait ensemble. Au final, quand ma fille est partie, elle m'a dit « Papa, quand est-ce que je peux revenir ? » Et en fait, ça a mis mon cœur de père tout en joie. En fait, ce que j'ai découvert pendant ces trois jours avec ma fille, c'est que la beauté du cœur, elle a quelque chose de très particulier, c'est qu'elle est contagieuse. Lorsque toi, tu souris, ceux qui sont autour de toi se mettent à sourire aussi. Parce que j'ai eu du sourire pour celui qui aurait eu tendance à s'agacer, j'ai bien senti que mon sourire est devenu de plus en plus vrai. Non pas un sourire fin, tu vois, où on essaye de sourire pour plaire à l'autre, un sourire qui prend tout son drame. Et j'ai bien senti que cette ambiance qui régnait en moi, qui était une ambiance de paix, une ambiance de calme, une ambiance d'ouverture à ma fille, une ambiance de volonté de vivre quelque chose comme une rencontre en intimité, en sincérité, en amour, quoi. Ce sourire-là, finalement, il a été contagieux et ma fille m'a rejoint. Finalement, j'ai passé trois jours superbes avec elle et j'attends qu'elle revienne parce que j'ai encore envie de retrouver cette ambiance. Et puis parce que c'est ma fille et que j'ai envie de partager ces instants-là avec elle, tu vois. Mais je dirais que ce qui est possible avec ma fille est possible avec n'importe qui, à n'importe quel moment. On peut vivre ça avec ses collègues au boulot, on peut vivre ça avec ses conjoints, on peut vivre ça avec ses voisins, on peut vivre ça avec n'importe qui. Je dirais qu'en fait, le monde de la beauté, c'est ça. C'est le monde du sourire, des yeux gentils sur nos propres travers et ceux des autres. Et puis, les mains qui s'ouvrent parce qu'on a envie de prendre l'autre dans nos bras, parce qu'on a envie de le caresser plutôt que de régler nos comptes avec lui. C'est ça le monde de la beauté, je crois, si j'avais à le décrire comme ça.

  • Speaker #0

    Merci pour ce très bel exemple. Et ce que j'entends dans ton exemple, c'est qu'une fois que l'on s'est apaisé soi-même, comme tu l'as fait avec ta fille, on peut apercevoir ce qui se cache derrière le comportement de l'autre qui nous agace. Et qui fait qu'après, on ne peut plus lui en vouloir. En tout cas, merci pour cet exemple parce que moi, je me sens concernée avec mes fils adolescents et je pense que ça touchera pas mal d'auditeurs. Je te propose, Sanji, une première pause musicale et nous allons nous retrouver tout de suite après pour la suite de l'exploration de ce monde de la beauté du cœur. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide. Et cette émission est notamment en partenariat avec l'association Arta Centraide 47. Alors Sanji, tout à l'heure, tu nous as partagé un exemple, je trouve savoureux, sur ce que c'est que dans le concret du quotidien, la beauté du cœur. Tu nous as donné un exemple avec ta fille. Et bien maintenant, j'aimerais aller un peu plus loin, pour savoir dans ce jeu de quête proposé dans la salle de pratique, quand on arrive à la beauté du cœur, qu'est-ce qui peut nous être proposé pour mieux le goûter, pour mieux le vivre ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, il va vous être proposé une première chose, c'est de déguster cet état d'être. Parce que comme tu l'évoquais tout à l'heure, on n'y est pas toujours habitué. Donc il faut prendre le temps de se laisser gagner par le sourire. La plupart du temps, vous le verrez, mais c'est vrai pour l'ordinaire de notre vie, dès qu'on est touché par un instant de bien-être, tout de suite on a envie de faire des choses, en fait. Comme si on voulait mettre ce bien-être en action et que finalement, à force de s'agiter partout, on le perd en fait. Donc, la première chose qui nous est proposée, c'est de s'arrêter et de le déguster, de se laisser prendre, de se laisser prendre dans le corps, parce que la beauté, elle a des manifestations physiques qui sont le relâchement, la détente. La paix profonde qui nous arrive, le sourire, je l'évoquais tout à l'heure, un regard de douceur, etc. Tout ça va peu à peu habiter notre corps. Donc il faut prendre le temps de le déguster. Et puis il y a quelque chose que tu commences à... a évoqué tout à l'heure, qui est très important aussi, c'est que notre beauté, elle nous donne des perceptions particulières. Elle nous donne d'autres yeux, d'autres oreilles, des yeux qui entendent, des yeux qui perçoivent, excusez-moi, au-delà des apparences. Comme je l'évoquais avec ma fille, il n'y a rien de surnaturel là-dedans, tout le monde est capable de le faire. Quand on a un peu de sourire sur soi, tout d'un coup, on aperçoit la réalité du monde de l'autre. Et on aperçoit en fait ce qu'il essaye de dire en vérité, derrière les mots qu'il dit en fait. Mais aussi on a soudain... Les yeux qui s'ouvrent et on aperçoit que derrière le comportement ou les attitudes de corps des uns et des autres, en fait, là aussi, ils essayent de nous dire quelque chose. Et donc, et à la fois nos oreilles écoutent et à la fois nos yeux voient la vérité de l'autre. Et je dirais que ce qui en confirme la plupart du temps la sincérité ou l'authenticité, c'est que ce qu'on aperçoit de l'autre nous touche. On a envie de vivre en paix avec lui, sans renoncer à qui on est, sans l'obliger à renoncer à qui il est. Je dirais que c'est des instants d'harmonie profonde avec l'autre. C'est une grande manifestation de la beauté. Souvent, lorsqu'on est pris par nos problèmes, il y a nous. Et nous, il faut qu'on trouve une solution pour nous. Comme si on était en mode survie, en fait. Et peu importe les conséquences que les solutions qu'on trouvera auront sur l'autre, on va les mettre en place parce que c'est nous qu'il faut protéger. Et il n'y a que nous qui comptons. Dans le monde de la beauté, ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Dans le monde, dans la beauté, il faut qu'on trouve une solution qui soit juste. Juste pour nous, mais aussi juste pour l'autre. On a envie de vivre en paix avec lui. On a envie de se sentir bien avec lui. On a envie de partager. Et ça, je crois que c'est quelque chose qui est vraiment une grande caractéristique du monde de la beauté. Donc c'est la deuxième chose qui va vous être proposée, c'est-à-dire après avoir dégusté le corps, vous tournez vers le monde de l'autre. Essayez de sentir dans votre cœur comment vous pourriez, à un moment donné, partager cette beauté profonde qui vous habite avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    Et oui, donc la caractéristique de la beauté du cœur, finalement, ce n'est pas pour soi. Et c'est pour l'offrir à quelqu'un, quelque part. C'est ce que je découvre à travers ce jeu de quête et à travers ce que tu nous... Témo C'est qu'on pourrait croire, c'est vrai, ça rejoint ce que je te disais dans la précédente émission, on pourrait croire qu'il y a quelque chose d'égoïste dans le fait d'avoir envie d'être quelqu'un de meilleur, d'être une belle personne, mais ce n'est pas possible tout seul. On ne peut que en communion avec l'autre.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui nous rend beau, déguster cette joie, ou déguster cette vérité, ou encore déguster cette espérance, cet espoir. Il n'a de sens que si on peut le partager, parce que pour nous, on est joyeux tout seul dans notre coin, et alors ? Ça va durer 2, 3, 10 minutes, disons, et puis ça va disparaître. Mais cette beauté qu'on a en nous, cette joie qu'on a en nous, on a envie d'être contagieux de cette joie. On a envie que ceux qui sont autour de nous, à leur tour, la rencontrent. Et donc, soudain, et ça va nous échapper d'ailleurs la plupart du temps, Nous avons à avoir envie d'offrir... Mais j'aime mieux le terme « partager » . On va avoir envie de partager cette beauté avec d'autres parce que c'est ça qui va la faire durer. Et c'est ça qui va nous rendre encore plus joyeux. Pour nous-mêmes, ça va très vite nous lasser. Le donner à d'autres va nous rendre encore plus joyeux.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien fait quand même.

  • Speaker #1

    Là, c'est super bien fait parce qu'en fait, ce dont on se rend compte, c'est que l'appel du cœur, c'est vraiment un appel vers notre beauté, c'est sûr. Mais c'est aussi un appel à nous tourner vers le monde des autres. pour partager ce que l'on est, non pas pour les sauver, non pas pour les aider, mais pour partager ce que l'on est, parce que le bonheur des autres nous fait du bien. On ne le fait pas par culpabilité, on ne le fait pas parce qu'on voudrait qu'ils nous soient redevus. On le fait parce que leur joie apporte de la joie à la nôtre. Et alors, imaginons que plus de joie encore nous arrive, qu'on va proposer à l'autre, alors tout d'un coup, on s'encourage mutuellement l'un l'autre vers la joie. Donc je dirais qu'il y a quelque chose aussi de très important, c'est que dans le monde de la beauté, l'autre va compter autant que nous, voire plus que nous.

  • Speaker #0

    Ça me rappelle une citation qu'il y avait accrochée dans un petit cadre chez mes parents qui a bercé mon enfance. Un chagrin partagé est un demi-chagrin, une joie partagée est une double joie.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est vrai, c'est vrai ce qu'il y avait chez tes parents. Dans les dialogues avec l'ange, qui sont à l'origine de tout ce que nous faisons, il est dit quelque chose du même ordre, c'est-à-dire, le propre de la plante, c'est croître. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. de l'homme c'est donner mais pour qu'on puisse donner à quelqu'un il faut qu'ils aient quelqu'un et si l'on veut vraiment donné il faut qu'ils aient quelqu'un en face de nous ça veut dire le propre de l'homme en fait c'est d'avoir et de se percevoir frère en humanité avec ce qu'il fréquente alors que souvent on entend le dire et le monde a l'air de se tourner un peu vers ça en ce moment que l'homme est un loup pour l'homme et qu'il faut s'en protéger Dans le monde de la beauté, l'autre devient un frère, l'autre devient un ami, comment dirais-je, profond, quelqu'un qui nous concerne, comme si ce qui lui manquait en fait, c'est comme si ça nous manquait à nous aussi. Et il faut à tout prix qu'on trouve une solution pour que ce manque soit satisfait à l'intérieur de nous et chez lui. L'homme est le frère de l'homme. Je dirais que c'est la caractéristique du monde de la beauté, même si ça peut paraître un peu idéaliste aux oreilles de certains.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji pour cet éclairage sur la beauté du cœur. Je vais te proposer une deuxième pause musicale et j'aimerais revenir tout de suite après pour compléter avec quelques mots sur ce que cela nous évoque, cette beauté du cœur, avec des êtres de sagesse d'aujourd'hui. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratiques d'Arta Centraide et notamment aux jeux de quêtes que l'on peut trouver dans ces salles de pratiques. Dans cet épisode aujourd'hui, nous explorons le monde de la beauté du cœur. Et la beauté du cœur, comme tu nous le disais Sanji, c'est pour partager, c'est pour être avec l'autre et pour considérer l'autre comme son frère. Et lorsque tu me parlais, Sanji, j'avais sous les yeux l'image de Sœur Emmanuel et de ces grands saints ou ces grands héros de sagesse de notre temps. Et qu'est-ce que tu pourrais en dire de ces héros de sagesse ?

  • Speaker #1

    En fait, Myriam, ce que tu es en train de dire est très important. Nous avons tous été attirés... par des grands héros de la sagesse, appelons-les des sages, appelons-les des maîtres, appelons-les des saints. Oui, Sir Emmanuel, Nelson Mandela, Martin Luther King, Pierre Rabhi, bref, tous des êtres qui se sont tournés vers des grandes causes de l'homme et qui ont essayé de conduire, d'inspirer les hommes, voilà, c'est ça, d'inspirer les hommes à être meilleurs. Et très souvent, on a tendance à croire que ces gens-là sont des gens inaccessibles, qu'ils ont eu des destins particuliers qui ne nous concernent pas et que nous, on n'y arrivera jamais. En fait, je pense que lorsque nous faisons ça, nous mettons notre beauté à distance. Parce que c'est vrai, ces êtres, ce sont des êtres de beauté, des êtres avec des cœurs accomplis et qui, s'ils nous touchent, en fait, ont pour vocation à nous indiquer « Regarde, pour toi, la route, c'est là » . Et c'est très intéressant parce que si toi tu es touché par sœur Emmanuelle, peut-être que ton voisin sera touché par Gandhi, peut-être que moi je vais être touché par Saint François d'Assise ou un grand saint ou un maître de l'islam. Peu importe, on va tous être attirés par des êtres particuliers. Ce qui est intéressant, et c'est ça que chacun d'entre nous pourrait peut-être essayer d'observer dans les jours qui viennent, c'est quels sont les êtres de sagesse qui le touchent à lui. Parce qu'en fait, en vérité, nous sommes des modèles réduits de ces êtres-là. Je m'explique. Moi, par exemple, je suis touché par Saint-François d'Assise. Mais je suis touché par la douceur de son regard, le calme qu'il a dans le cœur, et surtout, toute sa relation avec la nature. Il paraît qu'il ouvrait les mains et que... que des oiseaux venaient se poser dans la paume de sa main. Je suis touché par cette délicatesse qu'il avait pour le monde du vivant et les plus fragiles. Eh bien, si je suis touché par ça, c'est que ça parle de ma beauté à moi. Peut-être que je suis un tout petit François d'Assise, un Francineau en voie d'accomplissement, mais je le suis un petit peu. Et ça me donne une direction qui me dit « Tiens, regarde Sanji, regarde la délicatesse qui pourrait habiter ton cœur. Et ça me donne envie d'être de plus en plus souvent ça dans ma journée en fait. Ce qui me semblait intéressant dans ce que tu soulignais, c'est que ces héros de sagesse qui nous concernent les uns et les autres. qu'on tienne en grand ce qui, pour l'instant, est en germe dans notre cœur. Et si on servait de la salle de quête pour arroser cette graine, et si on se servait de la salle de quête pour prendre soin de ce germe, peut-être qu'au fond, il grandirait en nous.

  • Speaker #0

    C'est très beau dit comme ça. En tout cas, j'espère que ça donnera aux auditeurs l'envie de découvrir ces salles de quête. Et je profite pour rappeler que cette émission... passe d'abord dans le Lot-et-Garonne, même si elle est partagée partout. Et à Agen, nous avons une salle de pratique dans laquelle on expérimente le jeu de quête chaque jeudi à 19h. Et donc, vous êtes les bienvenus.

  • Speaker #1

    Merci Myriam de m'avoir donné la parole parce que je pense que devenir beau dans le très ordinaire de notre vie, c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie d'un homme. Et je pense qu'aujourd'hui, la période qui est un peu difficile, d'un avenir qui s'annonce un peu gris, de ce sentiment un peu de dépression collective qui se répand un peu de partout. C'est en fait le fait que nous sommes coupés de l'espoir de cette beauté, et qu'il est très important que nous ravivions dans notre cœur l'espoir que nous sommes bien plus que ce que nous croyons.

  • Speaker #0

    Merci Sanji. C'était Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide et en partenariat avec Arta Centraide 47. Quant à moi, je vous retrouve la semaine prochaine pour une autre bulle de sagesse, avec un autre invité à découvrir. Et je vous souhaite une belle semaine.

  • Speaker #1

    Au revoir à tous, merci Myriam.

Description

🎧 Bouge ton cœur ❤️! C'est la parenthèse d'Envie de sagesse en partenariat avec Artas Entraide🎧. Chaque mois Myriam interroge Sanjy Ramboatiana, co-fondateur des salles de pratique, à explorer les activités du mieux être que l'on y trouve.

Dans ce 6ème épisode, nous continuons notre balade à travers les 5 mondes du "Jeu de quête" , et cette fois-ci, nous faisons escale dans le 4ème monde de la Beauté du cœur. Sanjy nous partage son expérience personnelle ainsi que des exemples concrets pour nous faire sentir ce qu'est la Beauté du cœur et à quoi peut-elle nous servir....


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonsoir à tous et bienvenue dans ma bulle de sagesse. Je suis en compagnie de Sanji Rambo-Atiana. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam, bonjour à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    Et nous sommes dans Bouge ton cœur, la capsule bien-être, en partenariat avec l'association Arthas Entraide et notamment l'association locale Arthas Entraide 47, dans laquelle nous abordons les salles de pratique. Tarta Centraide, et nous abordons plusieurs thèmes en rapport avec les activités que nous pouvons y trouver. Et donc Sanji Ramboatiana, je rappelle, tu es le cofondateur de ces salles de pratique et également des enchaînements corporels de transformation et du jeu de quête. Et depuis quelques émissions, Sanji, nous abordons la salle de quête avec les différents mondes. Le jeu de quête, en fait, c'est un... un jeu intérieur dans lequel on vient se rencontrer. Et donc, on a déjà exploré le rendez-vous secret, l'appel du cœur, les mots du cœur. Et là, nous avons consacré deux émissions parce que ça me semblait nécessaire qu'on aborde cet art du tout premier amour qui est tellement essentiel. Et à présent, on change de monde et tu vas nous aider à mieux comprendre Sanji, le monde de la beauté du cœur. Voilà, donc c'est le thème d'aujourd'hui. Est-ce que tu as envie de rebondir déjà sur cette présentation ?

  • Speaker #1

    Eh bien non Myriam, je crois que tu as dit des choses très importantes en fait. Dans l'appel du cœur, ce que nous essayons de sentir en fait c'est à quelle beauté intérieure notre cœur nous appelle-t-il ? Et très souvent, nous tous nous aspirons à être des êtres plus vrais, des êtres plus pleins de joie de vivre, des êtres plus pleins de rêves et d'espoir. Et en même temps qu'on aspire à ça, de l'autre côté, il y a une autre voix qui nous dit « Non, mais si tu n'es plus vrai, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plus plein de joie de vivre, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plein d'espoir, tu vas voir, ça ne va rien changer. » Donc il y a ce conflit entre nous, entre d'un côté des aspirations à être un peu plus que ce qu'on est, et puis de l'autre côté des voix qui disent en nous « Non, mais contente-toi de ce que tu es. » Et dans ce que tu décrivais tout à l'heure, effectivement, nous avons passé dans les précédentes émissions en revue un monde tout à fait particulier qui s'appelle le monde des mots du cœur, c'est-à-dire cet art du tout premier amour qui consiste... à reconnaître qu'il y a ce conflit en nous et à s'en donner le droit avec beaucoup de tendresse parce que d'un côté il y a ces aspirations qui parlent de notre avenir et de l'autre côté toutes ces peurs en fait elles proviennent de notre passé et on fait pas exprès de les avoir se reconnaître dans une peur une peur de vivre et en même temps apprendre à s'en sourire ça produit quelque chose de très important ça nous libère de la peur Alors une fois qu'on est libéré de la peur, effectivement, toute cette force qu'il y a en nous de force de vie se libère. Et nous tous nous débaroulons dans un autre monde où soudain, le sentiment que nous avons de nous-mêmes change complètement. Nous nous sentons en paix, nous nous sentons calmes, nous nous sentons joyeux, nous nous sentons puissants. chacun d'entre nous va rencontrer une autre définition de lui-même qui n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant de s'être dit tous ces mots d'amour. C'est ça le monde de la beauté.

  • Speaker #0

    Et c'est un monde qui surprend parce qu'on n'y est pas habitué. Et comme tu le disais, on peut à la fois en avoir envie et à la fois en avoir peur. Et donc on vient dans cette salle et dans ce jeu de quête, finalement le fréquenter pour essayer d'y prendre goût, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire nous tous, en fait, nous aspirons à plus de vie. Mais très souvent, nous ne croyons pas que nous en sommes capables. Alors quand on débaroule dans ce monde et qu'on la sent, cette force de vie qui se réveille en nous, eh bien soudain, on n'a plus l'impression d'être vraiment nous-mêmes. On a plus l'habitude. C'est un exemple que j'aime bien prendre parce que c'est quelque chose... qui ont qu'on rencontre très souvent même pour chacun d'entre nous ça nous est plus simple de nous plaindre auprès des gens qu'on aime ou de nos amis que de leur dire qu'on est super heureux le dire avec authenticité je dis pas de faire semblant c'est étrange en fait cette chose qui en nous qui nous pousserait à être davantage remarquable par nos bougonneries que par nos joies nos bonnes humeurs Et bien c'est vrai que soudain quand on débaroule dans ce monde de beauté, dont la grande caractéristique dont je n'ai pas tout à fait parlé encore, est le sourire. Lorsqu'on se met à sourire au monde entier, il y a des fois où on se demande si c'est vraiment nous qui sourions ou si c'est quelque chose d'autre qui sourit en nous. Et bien effectivement en fait, c'est cette autre chose qui sourit en nous, c'est-à-dire cette nouvelle identité de nous. Et tu as tout à fait raison de le souligner. rencontrer cette identité, c'est comme si on rencontrait un étranger. Mais ce qui est très surprenant, c'est qu'on aime mieux quand même être celui qui sourit que celui qui fait la tête. Et ça, ça va nous donner envie d'y retourner. Et tu as raison de le souligner, la salle de quête, c'est se donner les moyens de le rejoindre de temps en temps pour qu'un jour dans notre vie ordinaire, on ait envie d'être ce sourire du soir au matin et du matin au soir.

  • Speaker #0

    Alors, la dernière fois, tu nous avais pris, j'aime bien tes exemples très concrets. Tu avais choisi, je me souviens, cet exemple de la vaisselle. Tu avais aussi pris l'exemple de quand on parle trop fort. Est-ce qu'à partir d'un exemple concret, tu pourrais nous faire sentir qu'est-ce que c'est que la beauté du cœur ?

  • Speaker #1

    Je vais te donner un exemple. Il n'y a pas longtemps... J'ai accueilli ma fille chez moi. J'ai une fille qui a longtemps été en conflit avec moi, comme un ado pourrait être en conflit avec son parent pour s'en libérer. La plupart du temps, c'est des conflits dans lesquels on passe tous. Elle est venue passer quelques jours avec moi. Et en fait, je n'accueillais pas ma fille, si je suis honnête. Je savais que cette rencontre avec ma fille, c'était une rencontre où j'avais à lui offrir le sourire, à être bien avec elle, à tout faire pour qu'elle se sente bien avec moi, et surtout que moi, je me sente bien avec moi, et donc avec elle. Donc au cours de ces trois jours, tu vois, je n'ai cessé de cultiver le sourire. Le sourire sur le papa qui de temps en temps s'agace derrière sa fille parce qu'elle laisse traîner une chaussette, parce qu'elle n'a pas fait la vaisselle. Et au fur et à mesure que je souriais d'abord sur mes agacements, d'abord sur l'homme qui avait l'impression que sa fille laisse traîner ses affaires, ça veut donc dire qu'il n'a pas super bien éduqué, qu'il se reprochait d'être un mauvais papa. au fur et à mesure que j'ai eu ce sourire. là, j'ai découvert en fait que ma fille ne cessait de laisser traîner toutes ses affaires pour en fait attirer mon attention. Et à chaque fois... que la vaisselle n'était pas faite. Je souriais à ma fille, parce que je devinais que derrière, elle avait envie de passer un moment avec moi. Alors je lui disais, écoute, débouche une bière, prends un verre de coca, ou au serment, débouche une bière pour moi, et puis viens, on se met tous les deux autour de l'évier, et la vaisselle, on la fait ensemble. Au final, quand ma fille est partie, elle m'a dit « Papa, quand est-ce que je peux revenir ? » Et en fait, ça a mis mon cœur de père tout en joie. En fait, ce que j'ai découvert pendant ces trois jours avec ma fille, c'est que la beauté du cœur, elle a quelque chose de très particulier, c'est qu'elle est contagieuse. Lorsque toi, tu souris, ceux qui sont autour de toi se mettent à sourire aussi. Parce que j'ai eu du sourire pour celui qui aurait eu tendance à s'agacer, j'ai bien senti que mon sourire est devenu de plus en plus vrai. Non pas un sourire fin, tu vois, où on essaye de sourire pour plaire à l'autre, un sourire qui prend tout son drame. Et j'ai bien senti que cette ambiance qui régnait en moi, qui était une ambiance de paix, une ambiance de calme, une ambiance d'ouverture à ma fille, une ambiance de volonté de vivre quelque chose comme une rencontre en intimité, en sincérité, en amour, quoi. Ce sourire-là, finalement, il a été contagieux et ma fille m'a rejoint. Finalement, j'ai passé trois jours superbes avec elle et j'attends qu'elle revienne parce que j'ai encore envie de retrouver cette ambiance. Et puis parce que c'est ma fille et que j'ai envie de partager ces instants-là avec elle, tu vois. Mais je dirais que ce qui est possible avec ma fille est possible avec n'importe qui, à n'importe quel moment. On peut vivre ça avec ses collègues au boulot, on peut vivre ça avec ses conjoints, on peut vivre ça avec ses voisins, on peut vivre ça avec n'importe qui. Je dirais qu'en fait, le monde de la beauté, c'est ça. C'est le monde du sourire, des yeux gentils sur nos propres travers et ceux des autres. Et puis, les mains qui s'ouvrent parce qu'on a envie de prendre l'autre dans nos bras, parce qu'on a envie de le caresser plutôt que de régler nos comptes avec lui. C'est ça le monde de la beauté, je crois, si j'avais à le décrire comme ça.

  • Speaker #0

    Merci pour ce très bel exemple. Et ce que j'entends dans ton exemple, c'est qu'une fois que l'on s'est apaisé soi-même, comme tu l'as fait avec ta fille, on peut apercevoir ce qui se cache derrière le comportement de l'autre qui nous agace. Et qui fait qu'après, on ne peut plus lui en vouloir. En tout cas, merci pour cet exemple parce que moi, je me sens concernée avec mes fils adolescents et je pense que ça touchera pas mal d'auditeurs. Je te propose, Sanji, une première pause musicale et nous allons nous retrouver tout de suite après pour la suite de l'exploration de ce monde de la beauté du cœur. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide. Et cette émission est notamment en partenariat avec l'association Arta Centraide 47. Alors Sanji, tout à l'heure, tu nous as partagé un exemple, je trouve savoureux, sur ce que c'est que dans le concret du quotidien, la beauté du cœur. Tu nous as donné un exemple avec ta fille. Et bien maintenant, j'aimerais aller un peu plus loin, pour savoir dans ce jeu de quête proposé dans la salle de pratique, quand on arrive à la beauté du cœur, qu'est-ce qui peut nous être proposé pour mieux le goûter, pour mieux le vivre ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, il va vous être proposé une première chose, c'est de déguster cet état d'être. Parce que comme tu l'évoquais tout à l'heure, on n'y est pas toujours habitué. Donc il faut prendre le temps de se laisser gagner par le sourire. La plupart du temps, vous le verrez, mais c'est vrai pour l'ordinaire de notre vie, dès qu'on est touché par un instant de bien-être, tout de suite on a envie de faire des choses, en fait. Comme si on voulait mettre ce bien-être en action et que finalement, à force de s'agiter partout, on le perd en fait. Donc, la première chose qui nous est proposée, c'est de s'arrêter et de le déguster, de se laisser prendre, de se laisser prendre dans le corps, parce que la beauté, elle a des manifestations physiques qui sont le relâchement, la détente. La paix profonde qui nous arrive, le sourire, je l'évoquais tout à l'heure, un regard de douceur, etc. Tout ça va peu à peu habiter notre corps. Donc il faut prendre le temps de le déguster. Et puis il y a quelque chose que tu commences à... a évoqué tout à l'heure, qui est très important aussi, c'est que notre beauté, elle nous donne des perceptions particulières. Elle nous donne d'autres yeux, d'autres oreilles, des yeux qui entendent, des yeux qui perçoivent, excusez-moi, au-delà des apparences. Comme je l'évoquais avec ma fille, il n'y a rien de surnaturel là-dedans, tout le monde est capable de le faire. Quand on a un peu de sourire sur soi, tout d'un coup, on aperçoit la réalité du monde de l'autre. Et on aperçoit en fait ce qu'il essaye de dire en vérité, derrière les mots qu'il dit en fait. Mais aussi on a soudain... Les yeux qui s'ouvrent et on aperçoit que derrière le comportement ou les attitudes de corps des uns et des autres, en fait, là aussi, ils essayent de nous dire quelque chose. Et donc, et à la fois nos oreilles écoutent et à la fois nos yeux voient la vérité de l'autre. Et je dirais que ce qui en confirme la plupart du temps la sincérité ou l'authenticité, c'est que ce qu'on aperçoit de l'autre nous touche. On a envie de vivre en paix avec lui, sans renoncer à qui on est, sans l'obliger à renoncer à qui il est. Je dirais que c'est des instants d'harmonie profonde avec l'autre. C'est une grande manifestation de la beauté. Souvent, lorsqu'on est pris par nos problèmes, il y a nous. Et nous, il faut qu'on trouve une solution pour nous. Comme si on était en mode survie, en fait. Et peu importe les conséquences que les solutions qu'on trouvera auront sur l'autre, on va les mettre en place parce que c'est nous qu'il faut protéger. Et il n'y a que nous qui comptons. Dans le monde de la beauté, ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Dans le monde, dans la beauté, il faut qu'on trouve une solution qui soit juste. Juste pour nous, mais aussi juste pour l'autre. On a envie de vivre en paix avec lui. On a envie de se sentir bien avec lui. On a envie de partager. Et ça, je crois que c'est quelque chose qui est vraiment une grande caractéristique du monde de la beauté. Donc c'est la deuxième chose qui va vous être proposée, c'est-à-dire après avoir dégusté le corps, vous tournez vers le monde de l'autre. Essayez de sentir dans votre cœur comment vous pourriez, à un moment donné, partager cette beauté profonde qui vous habite avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    Et oui, donc la caractéristique de la beauté du cœur, finalement, ce n'est pas pour soi. Et c'est pour l'offrir à quelqu'un, quelque part. C'est ce que je découvre à travers ce jeu de quête et à travers ce que tu nous... Témo C'est qu'on pourrait croire, c'est vrai, ça rejoint ce que je te disais dans la précédente émission, on pourrait croire qu'il y a quelque chose d'égoïste dans le fait d'avoir envie d'être quelqu'un de meilleur, d'être une belle personne, mais ce n'est pas possible tout seul. On ne peut que en communion avec l'autre.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui nous rend beau, déguster cette joie, ou déguster cette vérité, ou encore déguster cette espérance, cet espoir. Il n'a de sens que si on peut le partager, parce que pour nous, on est joyeux tout seul dans notre coin, et alors ? Ça va durer 2, 3, 10 minutes, disons, et puis ça va disparaître. Mais cette beauté qu'on a en nous, cette joie qu'on a en nous, on a envie d'être contagieux de cette joie. On a envie que ceux qui sont autour de nous, à leur tour, la rencontrent. Et donc, soudain, et ça va nous échapper d'ailleurs la plupart du temps, Nous avons à avoir envie d'offrir... Mais j'aime mieux le terme « partager » . On va avoir envie de partager cette beauté avec d'autres parce que c'est ça qui va la faire durer. Et c'est ça qui va nous rendre encore plus joyeux. Pour nous-mêmes, ça va très vite nous lasser. Le donner à d'autres va nous rendre encore plus joyeux.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien fait quand même.

  • Speaker #1

    Là, c'est super bien fait parce qu'en fait, ce dont on se rend compte, c'est que l'appel du cœur, c'est vraiment un appel vers notre beauté, c'est sûr. Mais c'est aussi un appel à nous tourner vers le monde des autres. pour partager ce que l'on est, non pas pour les sauver, non pas pour les aider, mais pour partager ce que l'on est, parce que le bonheur des autres nous fait du bien. On ne le fait pas par culpabilité, on ne le fait pas parce qu'on voudrait qu'ils nous soient redevus. On le fait parce que leur joie apporte de la joie à la nôtre. Et alors, imaginons que plus de joie encore nous arrive, qu'on va proposer à l'autre, alors tout d'un coup, on s'encourage mutuellement l'un l'autre vers la joie. Donc je dirais qu'il y a quelque chose aussi de très important, c'est que dans le monde de la beauté, l'autre va compter autant que nous, voire plus que nous.

  • Speaker #0

    Ça me rappelle une citation qu'il y avait accrochée dans un petit cadre chez mes parents qui a bercé mon enfance. Un chagrin partagé est un demi-chagrin, une joie partagée est une double joie.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est vrai, c'est vrai ce qu'il y avait chez tes parents. Dans les dialogues avec l'ange, qui sont à l'origine de tout ce que nous faisons, il est dit quelque chose du même ordre, c'est-à-dire, le propre de la plante, c'est croître. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. de l'homme c'est donner mais pour qu'on puisse donner à quelqu'un il faut qu'ils aient quelqu'un et si l'on veut vraiment donné il faut qu'ils aient quelqu'un en face de nous ça veut dire le propre de l'homme en fait c'est d'avoir et de se percevoir frère en humanité avec ce qu'il fréquente alors que souvent on entend le dire et le monde a l'air de se tourner un peu vers ça en ce moment que l'homme est un loup pour l'homme et qu'il faut s'en protéger Dans le monde de la beauté, l'autre devient un frère, l'autre devient un ami, comment dirais-je, profond, quelqu'un qui nous concerne, comme si ce qui lui manquait en fait, c'est comme si ça nous manquait à nous aussi. Et il faut à tout prix qu'on trouve une solution pour que ce manque soit satisfait à l'intérieur de nous et chez lui. L'homme est le frère de l'homme. Je dirais que c'est la caractéristique du monde de la beauté, même si ça peut paraître un peu idéaliste aux oreilles de certains.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji pour cet éclairage sur la beauté du cœur. Je vais te proposer une deuxième pause musicale et j'aimerais revenir tout de suite après pour compléter avec quelques mots sur ce que cela nous évoque, cette beauté du cœur, avec des êtres de sagesse d'aujourd'hui. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratiques d'Arta Centraide et notamment aux jeux de quêtes que l'on peut trouver dans ces salles de pratiques. Dans cet épisode aujourd'hui, nous explorons le monde de la beauté du cœur. Et la beauté du cœur, comme tu nous le disais Sanji, c'est pour partager, c'est pour être avec l'autre et pour considérer l'autre comme son frère. Et lorsque tu me parlais, Sanji, j'avais sous les yeux l'image de Sœur Emmanuel et de ces grands saints ou ces grands héros de sagesse de notre temps. Et qu'est-ce que tu pourrais en dire de ces héros de sagesse ?

  • Speaker #1

    En fait, Myriam, ce que tu es en train de dire est très important. Nous avons tous été attirés... par des grands héros de la sagesse, appelons-les des sages, appelons-les des maîtres, appelons-les des saints. Oui, Sir Emmanuel, Nelson Mandela, Martin Luther King, Pierre Rabhi, bref, tous des êtres qui se sont tournés vers des grandes causes de l'homme et qui ont essayé de conduire, d'inspirer les hommes, voilà, c'est ça, d'inspirer les hommes à être meilleurs. Et très souvent, on a tendance à croire que ces gens-là sont des gens inaccessibles, qu'ils ont eu des destins particuliers qui ne nous concernent pas et que nous, on n'y arrivera jamais. En fait, je pense que lorsque nous faisons ça, nous mettons notre beauté à distance. Parce que c'est vrai, ces êtres, ce sont des êtres de beauté, des êtres avec des cœurs accomplis et qui, s'ils nous touchent, en fait, ont pour vocation à nous indiquer « Regarde, pour toi, la route, c'est là » . Et c'est très intéressant parce que si toi tu es touché par sœur Emmanuelle, peut-être que ton voisin sera touché par Gandhi, peut-être que moi je vais être touché par Saint François d'Assise ou un grand saint ou un maître de l'islam. Peu importe, on va tous être attirés par des êtres particuliers. Ce qui est intéressant, et c'est ça que chacun d'entre nous pourrait peut-être essayer d'observer dans les jours qui viennent, c'est quels sont les êtres de sagesse qui le touchent à lui. Parce qu'en fait, en vérité, nous sommes des modèles réduits de ces êtres-là. Je m'explique. Moi, par exemple, je suis touché par Saint-François d'Assise. Mais je suis touché par la douceur de son regard, le calme qu'il a dans le cœur, et surtout, toute sa relation avec la nature. Il paraît qu'il ouvrait les mains et que... que des oiseaux venaient se poser dans la paume de sa main. Je suis touché par cette délicatesse qu'il avait pour le monde du vivant et les plus fragiles. Eh bien, si je suis touché par ça, c'est que ça parle de ma beauté à moi. Peut-être que je suis un tout petit François d'Assise, un Francineau en voie d'accomplissement, mais je le suis un petit peu. Et ça me donne une direction qui me dit « Tiens, regarde Sanji, regarde la délicatesse qui pourrait habiter ton cœur. Et ça me donne envie d'être de plus en plus souvent ça dans ma journée en fait. Ce qui me semblait intéressant dans ce que tu soulignais, c'est que ces héros de sagesse qui nous concernent les uns et les autres. qu'on tienne en grand ce qui, pour l'instant, est en germe dans notre cœur. Et si on servait de la salle de quête pour arroser cette graine, et si on se servait de la salle de quête pour prendre soin de ce germe, peut-être qu'au fond, il grandirait en nous.

  • Speaker #0

    C'est très beau dit comme ça. En tout cas, j'espère que ça donnera aux auditeurs l'envie de découvrir ces salles de quête. Et je profite pour rappeler que cette émission... passe d'abord dans le Lot-et-Garonne, même si elle est partagée partout. Et à Agen, nous avons une salle de pratique dans laquelle on expérimente le jeu de quête chaque jeudi à 19h. Et donc, vous êtes les bienvenus.

  • Speaker #1

    Merci Myriam de m'avoir donné la parole parce que je pense que devenir beau dans le très ordinaire de notre vie, c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie d'un homme. Et je pense qu'aujourd'hui, la période qui est un peu difficile, d'un avenir qui s'annonce un peu gris, de ce sentiment un peu de dépression collective qui se répand un peu de partout. C'est en fait le fait que nous sommes coupés de l'espoir de cette beauté, et qu'il est très important que nous ravivions dans notre cœur l'espoir que nous sommes bien plus que ce que nous croyons.

  • Speaker #0

    Merci Sanji. C'était Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide et en partenariat avec Arta Centraide 47. Quant à moi, je vous retrouve la semaine prochaine pour une autre bulle de sagesse, avec un autre invité à découvrir. Et je vous souhaite une belle semaine.

  • Speaker #1

    Au revoir à tous, merci Myriam.

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Description

🎧 Bouge ton cœur ❤️! C'est la parenthèse d'Envie de sagesse en partenariat avec Artas Entraide🎧. Chaque mois Myriam interroge Sanjy Ramboatiana, co-fondateur des salles de pratique, à explorer les activités du mieux être que l'on y trouve.

Dans ce 6ème épisode, nous continuons notre balade à travers les 5 mondes du "Jeu de quête" , et cette fois-ci, nous faisons escale dans le 4ème monde de la Beauté du cœur. Sanjy nous partage son expérience personnelle ainsi que des exemples concrets pour nous faire sentir ce qu'est la Beauté du cœur et à quoi peut-elle nous servir....


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonsoir à tous et bienvenue dans ma bulle de sagesse. Je suis en compagnie de Sanji Rambo-Atiana. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam, bonjour à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    Et nous sommes dans Bouge ton cœur, la capsule bien-être, en partenariat avec l'association Arthas Entraide et notamment l'association locale Arthas Entraide 47, dans laquelle nous abordons les salles de pratique. Tarta Centraide, et nous abordons plusieurs thèmes en rapport avec les activités que nous pouvons y trouver. Et donc Sanji Ramboatiana, je rappelle, tu es le cofondateur de ces salles de pratique et également des enchaînements corporels de transformation et du jeu de quête. Et depuis quelques émissions, Sanji, nous abordons la salle de quête avec les différents mondes. Le jeu de quête, en fait, c'est un... un jeu intérieur dans lequel on vient se rencontrer. Et donc, on a déjà exploré le rendez-vous secret, l'appel du cœur, les mots du cœur. Et là, nous avons consacré deux émissions parce que ça me semblait nécessaire qu'on aborde cet art du tout premier amour qui est tellement essentiel. Et à présent, on change de monde et tu vas nous aider à mieux comprendre Sanji, le monde de la beauté du cœur. Voilà, donc c'est le thème d'aujourd'hui. Est-ce que tu as envie de rebondir déjà sur cette présentation ?

  • Speaker #1

    Eh bien non Myriam, je crois que tu as dit des choses très importantes en fait. Dans l'appel du cœur, ce que nous essayons de sentir en fait c'est à quelle beauté intérieure notre cœur nous appelle-t-il ? Et très souvent, nous tous nous aspirons à être des êtres plus vrais, des êtres plus pleins de joie de vivre, des êtres plus pleins de rêves et d'espoir. Et en même temps qu'on aspire à ça, de l'autre côté, il y a une autre voix qui nous dit « Non, mais si tu n'es plus vrai, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plus plein de joie de vivre, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plein d'espoir, tu vas voir, ça ne va rien changer. » Donc il y a ce conflit entre nous, entre d'un côté des aspirations à être un peu plus que ce qu'on est, et puis de l'autre côté des voix qui disent en nous « Non, mais contente-toi de ce que tu es. » Et dans ce que tu décrivais tout à l'heure, effectivement, nous avons passé dans les précédentes émissions en revue un monde tout à fait particulier qui s'appelle le monde des mots du cœur, c'est-à-dire cet art du tout premier amour qui consiste... à reconnaître qu'il y a ce conflit en nous et à s'en donner le droit avec beaucoup de tendresse parce que d'un côté il y a ces aspirations qui parlent de notre avenir et de l'autre côté toutes ces peurs en fait elles proviennent de notre passé et on fait pas exprès de les avoir se reconnaître dans une peur une peur de vivre et en même temps apprendre à s'en sourire ça produit quelque chose de très important ça nous libère de la peur Alors une fois qu'on est libéré de la peur, effectivement, toute cette force qu'il y a en nous de force de vie se libère. Et nous tous nous débaroulons dans un autre monde où soudain, le sentiment que nous avons de nous-mêmes change complètement. Nous nous sentons en paix, nous nous sentons calmes, nous nous sentons joyeux, nous nous sentons puissants. chacun d'entre nous va rencontrer une autre définition de lui-même qui n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant de s'être dit tous ces mots d'amour. C'est ça le monde de la beauté.

  • Speaker #0

    Et c'est un monde qui surprend parce qu'on n'y est pas habitué. Et comme tu le disais, on peut à la fois en avoir envie et à la fois en avoir peur. Et donc on vient dans cette salle et dans ce jeu de quête, finalement le fréquenter pour essayer d'y prendre goût, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire nous tous, en fait, nous aspirons à plus de vie. Mais très souvent, nous ne croyons pas que nous en sommes capables. Alors quand on débaroule dans ce monde et qu'on la sent, cette force de vie qui se réveille en nous, eh bien soudain, on n'a plus l'impression d'être vraiment nous-mêmes. On a plus l'habitude. C'est un exemple que j'aime bien prendre parce que c'est quelque chose... qui ont qu'on rencontre très souvent même pour chacun d'entre nous ça nous est plus simple de nous plaindre auprès des gens qu'on aime ou de nos amis que de leur dire qu'on est super heureux le dire avec authenticité je dis pas de faire semblant c'est étrange en fait cette chose qui en nous qui nous pousserait à être davantage remarquable par nos bougonneries que par nos joies nos bonnes humeurs Et bien c'est vrai que soudain quand on débaroule dans ce monde de beauté, dont la grande caractéristique dont je n'ai pas tout à fait parlé encore, est le sourire. Lorsqu'on se met à sourire au monde entier, il y a des fois où on se demande si c'est vraiment nous qui sourions ou si c'est quelque chose d'autre qui sourit en nous. Et bien effectivement en fait, c'est cette autre chose qui sourit en nous, c'est-à-dire cette nouvelle identité de nous. Et tu as tout à fait raison de le souligner. rencontrer cette identité, c'est comme si on rencontrait un étranger. Mais ce qui est très surprenant, c'est qu'on aime mieux quand même être celui qui sourit que celui qui fait la tête. Et ça, ça va nous donner envie d'y retourner. Et tu as raison de le souligner, la salle de quête, c'est se donner les moyens de le rejoindre de temps en temps pour qu'un jour dans notre vie ordinaire, on ait envie d'être ce sourire du soir au matin et du matin au soir.

  • Speaker #0

    Alors, la dernière fois, tu nous avais pris, j'aime bien tes exemples très concrets. Tu avais choisi, je me souviens, cet exemple de la vaisselle. Tu avais aussi pris l'exemple de quand on parle trop fort. Est-ce qu'à partir d'un exemple concret, tu pourrais nous faire sentir qu'est-ce que c'est que la beauté du cœur ?

  • Speaker #1

    Je vais te donner un exemple. Il n'y a pas longtemps... J'ai accueilli ma fille chez moi. J'ai une fille qui a longtemps été en conflit avec moi, comme un ado pourrait être en conflit avec son parent pour s'en libérer. La plupart du temps, c'est des conflits dans lesquels on passe tous. Elle est venue passer quelques jours avec moi. Et en fait, je n'accueillais pas ma fille, si je suis honnête. Je savais que cette rencontre avec ma fille, c'était une rencontre où j'avais à lui offrir le sourire, à être bien avec elle, à tout faire pour qu'elle se sente bien avec moi, et surtout que moi, je me sente bien avec moi, et donc avec elle. Donc au cours de ces trois jours, tu vois, je n'ai cessé de cultiver le sourire. Le sourire sur le papa qui de temps en temps s'agace derrière sa fille parce qu'elle laisse traîner une chaussette, parce qu'elle n'a pas fait la vaisselle. Et au fur et à mesure que je souriais d'abord sur mes agacements, d'abord sur l'homme qui avait l'impression que sa fille laisse traîner ses affaires, ça veut donc dire qu'il n'a pas super bien éduqué, qu'il se reprochait d'être un mauvais papa. au fur et à mesure que j'ai eu ce sourire. là, j'ai découvert en fait que ma fille ne cessait de laisser traîner toutes ses affaires pour en fait attirer mon attention. Et à chaque fois... que la vaisselle n'était pas faite. Je souriais à ma fille, parce que je devinais que derrière, elle avait envie de passer un moment avec moi. Alors je lui disais, écoute, débouche une bière, prends un verre de coca, ou au serment, débouche une bière pour moi, et puis viens, on se met tous les deux autour de l'évier, et la vaisselle, on la fait ensemble. Au final, quand ma fille est partie, elle m'a dit « Papa, quand est-ce que je peux revenir ? » Et en fait, ça a mis mon cœur de père tout en joie. En fait, ce que j'ai découvert pendant ces trois jours avec ma fille, c'est que la beauté du cœur, elle a quelque chose de très particulier, c'est qu'elle est contagieuse. Lorsque toi, tu souris, ceux qui sont autour de toi se mettent à sourire aussi. Parce que j'ai eu du sourire pour celui qui aurait eu tendance à s'agacer, j'ai bien senti que mon sourire est devenu de plus en plus vrai. Non pas un sourire fin, tu vois, où on essaye de sourire pour plaire à l'autre, un sourire qui prend tout son drame. Et j'ai bien senti que cette ambiance qui régnait en moi, qui était une ambiance de paix, une ambiance de calme, une ambiance d'ouverture à ma fille, une ambiance de volonté de vivre quelque chose comme une rencontre en intimité, en sincérité, en amour, quoi. Ce sourire-là, finalement, il a été contagieux et ma fille m'a rejoint. Finalement, j'ai passé trois jours superbes avec elle et j'attends qu'elle revienne parce que j'ai encore envie de retrouver cette ambiance. Et puis parce que c'est ma fille et que j'ai envie de partager ces instants-là avec elle, tu vois. Mais je dirais que ce qui est possible avec ma fille est possible avec n'importe qui, à n'importe quel moment. On peut vivre ça avec ses collègues au boulot, on peut vivre ça avec ses conjoints, on peut vivre ça avec ses voisins, on peut vivre ça avec n'importe qui. Je dirais qu'en fait, le monde de la beauté, c'est ça. C'est le monde du sourire, des yeux gentils sur nos propres travers et ceux des autres. Et puis, les mains qui s'ouvrent parce qu'on a envie de prendre l'autre dans nos bras, parce qu'on a envie de le caresser plutôt que de régler nos comptes avec lui. C'est ça le monde de la beauté, je crois, si j'avais à le décrire comme ça.

  • Speaker #0

    Merci pour ce très bel exemple. Et ce que j'entends dans ton exemple, c'est qu'une fois que l'on s'est apaisé soi-même, comme tu l'as fait avec ta fille, on peut apercevoir ce qui se cache derrière le comportement de l'autre qui nous agace. Et qui fait qu'après, on ne peut plus lui en vouloir. En tout cas, merci pour cet exemple parce que moi, je me sens concernée avec mes fils adolescents et je pense que ça touchera pas mal d'auditeurs. Je te propose, Sanji, une première pause musicale et nous allons nous retrouver tout de suite après pour la suite de l'exploration de ce monde de la beauté du cœur. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide. Et cette émission est notamment en partenariat avec l'association Arta Centraide 47. Alors Sanji, tout à l'heure, tu nous as partagé un exemple, je trouve savoureux, sur ce que c'est que dans le concret du quotidien, la beauté du cœur. Tu nous as donné un exemple avec ta fille. Et bien maintenant, j'aimerais aller un peu plus loin, pour savoir dans ce jeu de quête proposé dans la salle de pratique, quand on arrive à la beauté du cœur, qu'est-ce qui peut nous être proposé pour mieux le goûter, pour mieux le vivre ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, il va vous être proposé une première chose, c'est de déguster cet état d'être. Parce que comme tu l'évoquais tout à l'heure, on n'y est pas toujours habitué. Donc il faut prendre le temps de se laisser gagner par le sourire. La plupart du temps, vous le verrez, mais c'est vrai pour l'ordinaire de notre vie, dès qu'on est touché par un instant de bien-être, tout de suite on a envie de faire des choses, en fait. Comme si on voulait mettre ce bien-être en action et que finalement, à force de s'agiter partout, on le perd en fait. Donc, la première chose qui nous est proposée, c'est de s'arrêter et de le déguster, de se laisser prendre, de se laisser prendre dans le corps, parce que la beauté, elle a des manifestations physiques qui sont le relâchement, la détente. La paix profonde qui nous arrive, le sourire, je l'évoquais tout à l'heure, un regard de douceur, etc. Tout ça va peu à peu habiter notre corps. Donc il faut prendre le temps de le déguster. Et puis il y a quelque chose que tu commences à... a évoqué tout à l'heure, qui est très important aussi, c'est que notre beauté, elle nous donne des perceptions particulières. Elle nous donne d'autres yeux, d'autres oreilles, des yeux qui entendent, des yeux qui perçoivent, excusez-moi, au-delà des apparences. Comme je l'évoquais avec ma fille, il n'y a rien de surnaturel là-dedans, tout le monde est capable de le faire. Quand on a un peu de sourire sur soi, tout d'un coup, on aperçoit la réalité du monde de l'autre. Et on aperçoit en fait ce qu'il essaye de dire en vérité, derrière les mots qu'il dit en fait. Mais aussi on a soudain... Les yeux qui s'ouvrent et on aperçoit que derrière le comportement ou les attitudes de corps des uns et des autres, en fait, là aussi, ils essayent de nous dire quelque chose. Et donc, et à la fois nos oreilles écoutent et à la fois nos yeux voient la vérité de l'autre. Et je dirais que ce qui en confirme la plupart du temps la sincérité ou l'authenticité, c'est que ce qu'on aperçoit de l'autre nous touche. On a envie de vivre en paix avec lui, sans renoncer à qui on est, sans l'obliger à renoncer à qui il est. Je dirais que c'est des instants d'harmonie profonde avec l'autre. C'est une grande manifestation de la beauté. Souvent, lorsqu'on est pris par nos problèmes, il y a nous. Et nous, il faut qu'on trouve une solution pour nous. Comme si on était en mode survie, en fait. Et peu importe les conséquences que les solutions qu'on trouvera auront sur l'autre, on va les mettre en place parce que c'est nous qu'il faut protéger. Et il n'y a que nous qui comptons. Dans le monde de la beauté, ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Dans le monde, dans la beauté, il faut qu'on trouve une solution qui soit juste. Juste pour nous, mais aussi juste pour l'autre. On a envie de vivre en paix avec lui. On a envie de se sentir bien avec lui. On a envie de partager. Et ça, je crois que c'est quelque chose qui est vraiment une grande caractéristique du monde de la beauté. Donc c'est la deuxième chose qui va vous être proposée, c'est-à-dire après avoir dégusté le corps, vous tournez vers le monde de l'autre. Essayez de sentir dans votre cœur comment vous pourriez, à un moment donné, partager cette beauté profonde qui vous habite avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    Et oui, donc la caractéristique de la beauté du cœur, finalement, ce n'est pas pour soi. Et c'est pour l'offrir à quelqu'un, quelque part. C'est ce que je découvre à travers ce jeu de quête et à travers ce que tu nous... Témo C'est qu'on pourrait croire, c'est vrai, ça rejoint ce que je te disais dans la précédente émission, on pourrait croire qu'il y a quelque chose d'égoïste dans le fait d'avoir envie d'être quelqu'un de meilleur, d'être une belle personne, mais ce n'est pas possible tout seul. On ne peut que en communion avec l'autre.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui nous rend beau, déguster cette joie, ou déguster cette vérité, ou encore déguster cette espérance, cet espoir. Il n'a de sens que si on peut le partager, parce que pour nous, on est joyeux tout seul dans notre coin, et alors ? Ça va durer 2, 3, 10 minutes, disons, et puis ça va disparaître. Mais cette beauté qu'on a en nous, cette joie qu'on a en nous, on a envie d'être contagieux de cette joie. On a envie que ceux qui sont autour de nous, à leur tour, la rencontrent. Et donc, soudain, et ça va nous échapper d'ailleurs la plupart du temps, Nous avons à avoir envie d'offrir... Mais j'aime mieux le terme « partager » . On va avoir envie de partager cette beauté avec d'autres parce que c'est ça qui va la faire durer. Et c'est ça qui va nous rendre encore plus joyeux. Pour nous-mêmes, ça va très vite nous lasser. Le donner à d'autres va nous rendre encore plus joyeux.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien fait quand même.

  • Speaker #1

    Là, c'est super bien fait parce qu'en fait, ce dont on se rend compte, c'est que l'appel du cœur, c'est vraiment un appel vers notre beauté, c'est sûr. Mais c'est aussi un appel à nous tourner vers le monde des autres. pour partager ce que l'on est, non pas pour les sauver, non pas pour les aider, mais pour partager ce que l'on est, parce que le bonheur des autres nous fait du bien. On ne le fait pas par culpabilité, on ne le fait pas parce qu'on voudrait qu'ils nous soient redevus. On le fait parce que leur joie apporte de la joie à la nôtre. Et alors, imaginons que plus de joie encore nous arrive, qu'on va proposer à l'autre, alors tout d'un coup, on s'encourage mutuellement l'un l'autre vers la joie. Donc je dirais qu'il y a quelque chose aussi de très important, c'est que dans le monde de la beauté, l'autre va compter autant que nous, voire plus que nous.

  • Speaker #0

    Ça me rappelle une citation qu'il y avait accrochée dans un petit cadre chez mes parents qui a bercé mon enfance. Un chagrin partagé est un demi-chagrin, une joie partagée est une double joie.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est vrai, c'est vrai ce qu'il y avait chez tes parents. Dans les dialogues avec l'ange, qui sont à l'origine de tout ce que nous faisons, il est dit quelque chose du même ordre, c'est-à-dire, le propre de la plante, c'est croître. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. de l'homme c'est donner mais pour qu'on puisse donner à quelqu'un il faut qu'ils aient quelqu'un et si l'on veut vraiment donné il faut qu'ils aient quelqu'un en face de nous ça veut dire le propre de l'homme en fait c'est d'avoir et de se percevoir frère en humanité avec ce qu'il fréquente alors que souvent on entend le dire et le monde a l'air de se tourner un peu vers ça en ce moment que l'homme est un loup pour l'homme et qu'il faut s'en protéger Dans le monde de la beauté, l'autre devient un frère, l'autre devient un ami, comment dirais-je, profond, quelqu'un qui nous concerne, comme si ce qui lui manquait en fait, c'est comme si ça nous manquait à nous aussi. Et il faut à tout prix qu'on trouve une solution pour que ce manque soit satisfait à l'intérieur de nous et chez lui. L'homme est le frère de l'homme. Je dirais que c'est la caractéristique du monde de la beauté, même si ça peut paraître un peu idéaliste aux oreilles de certains.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji pour cet éclairage sur la beauté du cœur. Je vais te proposer une deuxième pause musicale et j'aimerais revenir tout de suite après pour compléter avec quelques mots sur ce que cela nous évoque, cette beauté du cœur, avec des êtres de sagesse d'aujourd'hui. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratiques d'Arta Centraide et notamment aux jeux de quêtes que l'on peut trouver dans ces salles de pratiques. Dans cet épisode aujourd'hui, nous explorons le monde de la beauté du cœur. Et la beauté du cœur, comme tu nous le disais Sanji, c'est pour partager, c'est pour être avec l'autre et pour considérer l'autre comme son frère. Et lorsque tu me parlais, Sanji, j'avais sous les yeux l'image de Sœur Emmanuel et de ces grands saints ou ces grands héros de sagesse de notre temps. Et qu'est-ce que tu pourrais en dire de ces héros de sagesse ?

  • Speaker #1

    En fait, Myriam, ce que tu es en train de dire est très important. Nous avons tous été attirés... par des grands héros de la sagesse, appelons-les des sages, appelons-les des maîtres, appelons-les des saints. Oui, Sir Emmanuel, Nelson Mandela, Martin Luther King, Pierre Rabhi, bref, tous des êtres qui se sont tournés vers des grandes causes de l'homme et qui ont essayé de conduire, d'inspirer les hommes, voilà, c'est ça, d'inspirer les hommes à être meilleurs. Et très souvent, on a tendance à croire que ces gens-là sont des gens inaccessibles, qu'ils ont eu des destins particuliers qui ne nous concernent pas et que nous, on n'y arrivera jamais. En fait, je pense que lorsque nous faisons ça, nous mettons notre beauté à distance. Parce que c'est vrai, ces êtres, ce sont des êtres de beauté, des êtres avec des cœurs accomplis et qui, s'ils nous touchent, en fait, ont pour vocation à nous indiquer « Regarde, pour toi, la route, c'est là » . Et c'est très intéressant parce que si toi tu es touché par sœur Emmanuelle, peut-être que ton voisin sera touché par Gandhi, peut-être que moi je vais être touché par Saint François d'Assise ou un grand saint ou un maître de l'islam. Peu importe, on va tous être attirés par des êtres particuliers. Ce qui est intéressant, et c'est ça que chacun d'entre nous pourrait peut-être essayer d'observer dans les jours qui viennent, c'est quels sont les êtres de sagesse qui le touchent à lui. Parce qu'en fait, en vérité, nous sommes des modèles réduits de ces êtres-là. Je m'explique. Moi, par exemple, je suis touché par Saint-François d'Assise. Mais je suis touché par la douceur de son regard, le calme qu'il a dans le cœur, et surtout, toute sa relation avec la nature. Il paraît qu'il ouvrait les mains et que... que des oiseaux venaient se poser dans la paume de sa main. Je suis touché par cette délicatesse qu'il avait pour le monde du vivant et les plus fragiles. Eh bien, si je suis touché par ça, c'est que ça parle de ma beauté à moi. Peut-être que je suis un tout petit François d'Assise, un Francineau en voie d'accomplissement, mais je le suis un petit peu. Et ça me donne une direction qui me dit « Tiens, regarde Sanji, regarde la délicatesse qui pourrait habiter ton cœur. Et ça me donne envie d'être de plus en plus souvent ça dans ma journée en fait. Ce qui me semblait intéressant dans ce que tu soulignais, c'est que ces héros de sagesse qui nous concernent les uns et les autres. qu'on tienne en grand ce qui, pour l'instant, est en germe dans notre cœur. Et si on servait de la salle de quête pour arroser cette graine, et si on se servait de la salle de quête pour prendre soin de ce germe, peut-être qu'au fond, il grandirait en nous.

  • Speaker #0

    C'est très beau dit comme ça. En tout cas, j'espère que ça donnera aux auditeurs l'envie de découvrir ces salles de quête. Et je profite pour rappeler que cette émission... passe d'abord dans le Lot-et-Garonne, même si elle est partagée partout. Et à Agen, nous avons une salle de pratique dans laquelle on expérimente le jeu de quête chaque jeudi à 19h. Et donc, vous êtes les bienvenus.

  • Speaker #1

    Merci Myriam de m'avoir donné la parole parce que je pense que devenir beau dans le très ordinaire de notre vie, c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie d'un homme. Et je pense qu'aujourd'hui, la période qui est un peu difficile, d'un avenir qui s'annonce un peu gris, de ce sentiment un peu de dépression collective qui se répand un peu de partout. C'est en fait le fait que nous sommes coupés de l'espoir de cette beauté, et qu'il est très important que nous ravivions dans notre cœur l'espoir que nous sommes bien plus que ce que nous croyons.

  • Speaker #0

    Merci Sanji. C'était Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide et en partenariat avec Arta Centraide 47. Quant à moi, je vous retrouve la semaine prochaine pour une autre bulle de sagesse, avec un autre invité à découvrir. Et je vous souhaite une belle semaine.

  • Speaker #1

    Au revoir à tous, merci Myriam.

Description

🎧 Bouge ton cœur ❤️! C'est la parenthèse d'Envie de sagesse en partenariat avec Artas Entraide🎧. Chaque mois Myriam interroge Sanjy Ramboatiana, co-fondateur des salles de pratique, à explorer les activités du mieux être que l'on y trouve.

Dans ce 6ème épisode, nous continuons notre balade à travers les 5 mondes du "Jeu de quête" , et cette fois-ci, nous faisons escale dans le 4ème monde de la Beauté du cœur. Sanjy nous partage son expérience personnelle ainsi que des exemples concrets pour nous faire sentir ce qu'est la Beauté du cœur et à quoi peut-elle nous servir....


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonsoir à tous et bienvenue dans ma bulle de sagesse. Je suis en compagnie de Sanji Rambo-Atiana. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam, bonjour à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    Et nous sommes dans Bouge ton cœur, la capsule bien-être, en partenariat avec l'association Arthas Entraide et notamment l'association locale Arthas Entraide 47, dans laquelle nous abordons les salles de pratique. Tarta Centraide, et nous abordons plusieurs thèmes en rapport avec les activités que nous pouvons y trouver. Et donc Sanji Ramboatiana, je rappelle, tu es le cofondateur de ces salles de pratique et également des enchaînements corporels de transformation et du jeu de quête. Et depuis quelques émissions, Sanji, nous abordons la salle de quête avec les différents mondes. Le jeu de quête, en fait, c'est un... un jeu intérieur dans lequel on vient se rencontrer. Et donc, on a déjà exploré le rendez-vous secret, l'appel du cœur, les mots du cœur. Et là, nous avons consacré deux émissions parce que ça me semblait nécessaire qu'on aborde cet art du tout premier amour qui est tellement essentiel. Et à présent, on change de monde et tu vas nous aider à mieux comprendre Sanji, le monde de la beauté du cœur. Voilà, donc c'est le thème d'aujourd'hui. Est-ce que tu as envie de rebondir déjà sur cette présentation ?

  • Speaker #1

    Eh bien non Myriam, je crois que tu as dit des choses très importantes en fait. Dans l'appel du cœur, ce que nous essayons de sentir en fait c'est à quelle beauté intérieure notre cœur nous appelle-t-il ? Et très souvent, nous tous nous aspirons à être des êtres plus vrais, des êtres plus pleins de joie de vivre, des êtres plus pleins de rêves et d'espoir. Et en même temps qu'on aspire à ça, de l'autre côté, il y a une autre voix qui nous dit « Non, mais si tu n'es plus vrai, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plus plein de joie de vivre, ça va t'attirer des problèmes. Si tu es plein d'espoir, tu vas voir, ça ne va rien changer. » Donc il y a ce conflit entre nous, entre d'un côté des aspirations à être un peu plus que ce qu'on est, et puis de l'autre côté des voix qui disent en nous « Non, mais contente-toi de ce que tu es. » Et dans ce que tu décrivais tout à l'heure, effectivement, nous avons passé dans les précédentes émissions en revue un monde tout à fait particulier qui s'appelle le monde des mots du cœur, c'est-à-dire cet art du tout premier amour qui consiste... à reconnaître qu'il y a ce conflit en nous et à s'en donner le droit avec beaucoup de tendresse parce que d'un côté il y a ces aspirations qui parlent de notre avenir et de l'autre côté toutes ces peurs en fait elles proviennent de notre passé et on fait pas exprès de les avoir se reconnaître dans une peur une peur de vivre et en même temps apprendre à s'en sourire ça produit quelque chose de très important ça nous libère de la peur Alors une fois qu'on est libéré de la peur, effectivement, toute cette force qu'il y a en nous de force de vie se libère. Et nous tous nous débaroulons dans un autre monde où soudain, le sentiment que nous avons de nous-mêmes change complètement. Nous nous sentons en paix, nous nous sentons calmes, nous nous sentons joyeux, nous nous sentons puissants. chacun d'entre nous va rencontrer une autre définition de lui-même qui n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant de s'être dit tous ces mots d'amour. C'est ça le monde de la beauté.

  • Speaker #0

    Et c'est un monde qui surprend parce qu'on n'y est pas habitué. Et comme tu le disais, on peut à la fois en avoir envie et à la fois en avoir peur. Et donc on vient dans cette salle et dans ce jeu de quête, finalement le fréquenter pour essayer d'y prendre goût, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire nous tous, en fait, nous aspirons à plus de vie. Mais très souvent, nous ne croyons pas que nous en sommes capables. Alors quand on débaroule dans ce monde et qu'on la sent, cette force de vie qui se réveille en nous, eh bien soudain, on n'a plus l'impression d'être vraiment nous-mêmes. On a plus l'habitude. C'est un exemple que j'aime bien prendre parce que c'est quelque chose... qui ont qu'on rencontre très souvent même pour chacun d'entre nous ça nous est plus simple de nous plaindre auprès des gens qu'on aime ou de nos amis que de leur dire qu'on est super heureux le dire avec authenticité je dis pas de faire semblant c'est étrange en fait cette chose qui en nous qui nous pousserait à être davantage remarquable par nos bougonneries que par nos joies nos bonnes humeurs Et bien c'est vrai que soudain quand on débaroule dans ce monde de beauté, dont la grande caractéristique dont je n'ai pas tout à fait parlé encore, est le sourire. Lorsqu'on se met à sourire au monde entier, il y a des fois où on se demande si c'est vraiment nous qui sourions ou si c'est quelque chose d'autre qui sourit en nous. Et bien effectivement en fait, c'est cette autre chose qui sourit en nous, c'est-à-dire cette nouvelle identité de nous. Et tu as tout à fait raison de le souligner. rencontrer cette identité, c'est comme si on rencontrait un étranger. Mais ce qui est très surprenant, c'est qu'on aime mieux quand même être celui qui sourit que celui qui fait la tête. Et ça, ça va nous donner envie d'y retourner. Et tu as raison de le souligner, la salle de quête, c'est se donner les moyens de le rejoindre de temps en temps pour qu'un jour dans notre vie ordinaire, on ait envie d'être ce sourire du soir au matin et du matin au soir.

  • Speaker #0

    Alors, la dernière fois, tu nous avais pris, j'aime bien tes exemples très concrets. Tu avais choisi, je me souviens, cet exemple de la vaisselle. Tu avais aussi pris l'exemple de quand on parle trop fort. Est-ce qu'à partir d'un exemple concret, tu pourrais nous faire sentir qu'est-ce que c'est que la beauté du cœur ?

  • Speaker #1

    Je vais te donner un exemple. Il n'y a pas longtemps... J'ai accueilli ma fille chez moi. J'ai une fille qui a longtemps été en conflit avec moi, comme un ado pourrait être en conflit avec son parent pour s'en libérer. La plupart du temps, c'est des conflits dans lesquels on passe tous. Elle est venue passer quelques jours avec moi. Et en fait, je n'accueillais pas ma fille, si je suis honnête. Je savais que cette rencontre avec ma fille, c'était une rencontre où j'avais à lui offrir le sourire, à être bien avec elle, à tout faire pour qu'elle se sente bien avec moi, et surtout que moi, je me sente bien avec moi, et donc avec elle. Donc au cours de ces trois jours, tu vois, je n'ai cessé de cultiver le sourire. Le sourire sur le papa qui de temps en temps s'agace derrière sa fille parce qu'elle laisse traîner une chaussette, parce qu'elle n'a pas fait la vaisselle. Et au fur et à mesure que je souriais d'abord sur mes agacements, d'abord sur l'homme qui avait l'impression que sa fille laisse traîner ses affaires, ça veut donc dire qu'il n'a pas super bien éduqué, qu'il se reprochait d'être un mauvais papa. au fur et à mesure que j'ai eu ce sourire. là, j'ai découvert en fait que ma fille ne cessait de laisser traîner toutes ses affaires pour en fait attirer mon attention. Et à chaque fois... que la vaisselle n'était pas faite. Je souriais à ma fille, parce que je devinais que derrière, elle avait envie de passer un moment avec moi. Alors je lui disais, écoute, débouche une bière, prends un verre de coca, ou au serment, débouche une bière pour moi, et puis viens, on se met tous les deux autour de l'évier, et la vaisselle, on la fait ensemble. Au final, quand ma fille est partie, elle m'a dit « Papa, quand est-ce que je peux revenir ? » Et en fait, ça a mis mon cœur de père tout en joie. En fait, ce que j'ai découvert pendant ces trois jours avec ma fille, c'est que la beauté du cœur, elle a quelque chose de très particulier, c'est qu'elle est contagieuse. Lorsque toi, tu souris, ceux qui sont autour de toi se mettent à sourire aussi. Parce que j'ai eu du sourire pour celui qui aurait eu tendance à s'agacer, j'ai bien senti que mon sourire est devenu de plus en plus vrai. Non pas un sourire fin, tu vois, où on essaye de sourire pour plaire à l'autre, un sourire qui prend tout son drame. Et j'ai bien senti que cette ambiance qui régnait en moi, qui était une ambiance de paix, une ambiance de calme, une ambiance d'ouverture à ma fille, une ambiance de volonté de vivre quelque chose comme une rencontre en intimité, en sincérité, en amour, quoi. Ce sourire-là, finalement, il a été contagieux et ma fille m'a rejoint. Finalement, j'ai passé trois jours superbes avec elle et j'attends qu'elle revienne parce que j'ai encore envie de retrouver cette ambiance. Et puis parce que c'est ma fille et que j'ai envie de partager ces instants-là avec elle, tu vois. Mais je dirais que ce qui est possible avec ma fille est possible avec n'importe qui, à n'importe quel moment. On peut vivre ça avec ses collègues au boulot, on peut vivre ça avec ses conjoints, on peut vivre ça avec ses voisins, on peut vivre ça avec n'importe qui. Je dirais qu'en fait, le monde de la beauté, c'est ça. C'est le monde du sourire, des yeux gentils sur nos propres travers et ceux des autres. Et puis, les mains qui s'ouvrent parce qu'on a envie de prendre l'autre dans nos bras, parce qu'on a envie de le caresser plutôt que de régler nos comptes avec lui. C'est ça le monde de la beauté, je crois, si j'avais à le décrire comme ça.

  • Speaker #0

    Merci pour ce très bel exemple. Et ce que j'entends dans ton exemple, c'est qu'une fois que l'on s'est apaisé soi-même, comme tu l'as fait avec ta fille, on peut apercevoir ce qui se cache derrière le comportement de l'autre qui nous agace. Et qui fait qu'après, on ne peut plus lui en vouloir. En tout cas, merci pour cet exemple parce que moi, je me sens concernée avec mes fils adolescents et je pense que ça touchera pas mal d'auditeurs. Je te propose, Sanji, une première pause musicale et nous allons nous retrouver tout de suite après pour la suite de l'exploration de ce monde de la beauté du cœur. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide. Et cette émission est notamment en partenariat avec l'association Arta Centraide 47. Alors Sanji, tout à l'heure, tu nous as partagé un exemple, je trouve savoureux, sur ce que c'est que dans le concret du quotidien, la beauté du cœur. Tu nous as donné un exemple avec ta fille. Et bien maintenant, j'aimerais aller un peu plus loin, pour savoir dans ce jeu de quête proposé dans la salle de pratique, quand on arrive à la beauté du cœur, qu'est-ce qui peut nous être proposé pour mieux le goûter, pour mieux le vivre ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, il va vous être proposé une première chose, c'est de déguster cet état d'être. Parce que comme tu l'évoquais tout à l'heure, on n'y est pas toujours habitué. Donc il faut prendre le temps de se laisser gagner par le sourire. La plupart du temps, vous le verrez, mais c'est vrai pour l'ordinaire de notre vie, dès qu'on est touché par un instant de bien-être, tout de suite on a envie de faire des choses, en fait. Comme si on voulait mettre ce bien-être en action et que finalement, à force de s'agiter partout, on le perd en fait. Donc, la première chose qui nous est proposée, c'est de s'arrêter et de le déguster, de se laisser prendre, de se laisser prendre dans le corps, parce que la beauté, elle a des manifestations physiques qui sont le relâchement, la détente. La paix profonde qui nous arrive, le sourire, je l'évoquais tout à l'heure, un regard de douceur, etc. Tout ça va peu à peu habiter notre corps. Donc il faut prendre le temps de le déguster. Et puis il y a quelque chose que tu commences à... a évoqué tout à l'heure, qui est très important aussi, c'est que notre beauté, elle nous donne des perceptions particulières. Elle nous donne d'autres yeux, d'autres oreilles, des yeux qui entendent, des yeux qui perçoivent, excusez-moi, au-delà des apparences. Comme je l'évoquais avec ma fille, il n'y a rien de surnaturel là-dedans, tout le monde est capable de le faire. Quand on a un peu de sourire sur soi, tout d'un coup, on aperçoit la réalité du monde de l'autre. Et on aperçoit en fait ce qu'il essaye de dire en vérité, derrière les mots qu'il dit en fait. Mais aussi on a soudain... Les yeux qui s'ouvrent et on aperçoit que derrière le comportement ou les attitudes de corps des uns et des autres, en fait, là aussi, ils essayent de nous dire quelque chose. Et donc, et à la fois nos oreilles écoutent et à la fois nos yeux voient la vérité de l'autre. Et je dirais que ce qui en confirme la plupart du temps la sincérité ou l'authenticité, c'est que ce qu'on aperçoit de l'autre nous touche. On a envie de vivre en paix avec lui, sans renoncer à qui on est, sans l'obliger à renoncer à qui il est. Je dirais que c'est des instants d'harmonie profonde avec l'autre. C'est une grande manifestation de la beauté. Souvent, lorsqu'on est pris par nos problèmes, il y a nous. Et nous, il faut qu'on trouve une solution pour nous. Comme si on était en mode survie, en fait. Et peu importe les conséquences que les solutions qu'on trouvera auront sur l'autre, on va les mettre en place parce que c'est nous qu'il faut protéger. Et il n'y a que nous qui comptons. Dans le monde de la beauté, ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Dans le monde, dans la beauté, il faut qu'on trouve une solution qui soit juste. Juste pour nous, mais aussi juste pour l'autre. On a envie de vivre en paix avec lui. On a envie de se sentir bien avec lui. On a envie de partager. Et ça, je crois que c'est quelque chose qui est vraiment une grande caractéristique du monde de la beauté. Donc c'est la deuxième chose qui va vous être proposée, c'est-à-dire après avoir dégusté le corps, vous tournez vers le monde de l'autre. Essayez de sentir dans votre cœur comment vous pourriez, à un moment donné, partager cette beauté profonde qui vous habite avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    Et oui, donc la caractéristique de la beauté du cœur, finalement, ce n'est pas pour soi. Et c'est pour l'offrir à quelqu'un, quelque part. C'est ce que je découvre à travers ce jeu de quête et à travers ce que tu nous... Témo C'est qu'on pourrait croire, c'est vrai, ça rejoint ce que je te disais dans la précédente émission, on pourrait croire qu'il y a quelque chose d'égoïste dans le fait d'avoir envie d'être quelqu'un de meilleur, d'être une belle personne, mais ce n'est pas possible tout seul. On ne peut que en communion avec l'autre.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui nous rend beau, déguster cette joie, ou déguster cette vérité, ou encore déguster cette espérance, cet espoir. Il n'a de sens que si on peut le partager, parce que pour nous, on est joyeux tout seul dans notre coin, et alors ? Ça va durer 2, 3, 10 minutes, disons, et puis ça va disparaître. Mais cette beauté qu'on a en nous, cette joie qu'on a en nous, on a envie d'être contagieux de cette joie. On a envie que ceux qui sont autour de nous, à leur tour, la rencontrent. Et donc, soudain, et ça va nous échapper d'ailleurs la plupart du temps, Nous avons à avoir envie d'offrir... Mais j'aime mieux le terme « partager » . On va avoir envie de partager cette beauté avec d'autres parce que c'est ça qui va la faire durer. Et c'est ça qui va nous rendre encore plus joyeux. Pour nous-mêmes, ça va très vite nous lasser. Le donner à d'autres va nous rendre encore plus joyeux.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien fait quand même.

  • Speaker #1

    Là, c'est super bien fait parce qu'en fait, ce dont on se rend compte, c'est que l'appel du cœur, c'est vraiment un appel vers notre beauté, c'est sûr. Mais c'est aussi un appel à nous tourner vers le monde des autres. pour partager ce que l'on est, non pas pour les sauver, non pas pour les aider, mais pour partager ce que l'on est, parce que le bonheur des autres nous fait du bien. On ne le fait pas par culpabilité, on ne le fait pas parce qu'on voudrait qu'ils nous soient redevus. On le fait parce que leur joie apporte de la joie à la nôtre. Et alors, imaginons que plus de joie encore nous arrive, qu'on va proposer à l'autre, alors tout d'un coup, on s'encourage mutuellement l'un l'autre vers la joie. Donc je dirais qu'il y a quelque chose aussi de très important, c'est que dans le monde de la beauté, l'autre va compter autant que nous, voire plus que nous.

  • Speaker #0

    Ça me rappelle une citation qu'il y avait accrochée dans un petit cadre chez mes parents qui a bercé mon enfance. Un chagrin partagé est un demi-chagrin, une joie partagée est une double joie.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est vrai, c'est vrai ce qu'il y avait chez tes parents. Dans les dialogues avec l'ange, qui sont à l'origine de tout ce que nous faisons, il est dit quelque chose du même ordre, c'est-à-dire, le propre de la plante, c'est croître. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. Le propre de l'animal, c'est se reproduire. de l'homme c'est donner mais pour qu'on puisse donner à quelqu'un il faut qu'ils aient quelqu'un et si l'on veut vraiment donné il faut qu'ils aient quelqu'un en face de nous ça veut dire le propre de l'homme en fait c'est d'avoir et de se percevoir frère en humanité avec ce qu'il fréquente alors que souvent on entend le dire et le monde a l'air de se tourner un peu vers ça en ce moment que l'homme est un loup pour l'homme et qu'il faut s'en protéger Dans le monde de la beauté, l'autre devient un frère, l'autre devient un ami, comment dirais-je, profond, quelqu'un qui nous concerne, comme si ce qui lui manquait en fait, c'est comme si ça nous manquait à nous aussi. Et il faut à tout prix qu'on trouve une solution pour que ce manque soit satisfait à l'intérieur de nous et chez lui. L'homme est le frère de l'homme. Je dirais que c'est la caractéristique du monde de la beauté, même si ça peut paraître un peu idéaliste aux oreilles de certains.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji pour cet éclairage sur la beauté du cœur. Je vais te proposer une deuxième pause musicale et j'aimerais revenir tout de suite après pour compléter avec quelques mots sur ce que cela nous évoque, cette beauté du cœur, avec des êtres de sagesse d'aujourd'hui. A tout de suite. Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanji Rambo-Atiana pour Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratiques d'Arta Centraide et notamment aux jeux de quêtes que l'on peut trouver dans ces salles de pratiques. Dans cet épisode aujourd'hui, nous explorons le monde de la beauté du cœur. Et la beauté du cœur, comme tu nous le disais Sanji, c'est pour partager, c'est pour être avec l'autre et pour considérer l'autre comme son frère. Et lorsque tu me parlais, Sanji, j'avais sous les yeux l'image de Sœur Emmanuel et de ces grands saints ou ces grands héros de sagesse de notre temps. Et qu'est-ce que tu pourrais en dire de ces héros de sagesse ?

  • Speaker #1

    En fait, Myriam, ce que tu es en train de dire est très important. Nous avons tous été attirés... par des grands héros de la sagesse, appelons-les des sages, appelons-les des maîtres, appelons-les des saints. Oui, Sir Emmanuel, Nelson Mandela, Martin Luther King, Pierre Rabhi, bref, tous des êtres qui se sont tournés vers des grandes causes de l'homme et qui ont essayé de conduire, d'inspirer les hommes, voilà, c'est ça, d'inspirer les hommes à être meilleurs. Et très souvent, on a tendance à croire que ces gens-là sont des gens inaccessibles, qu'ils ont eu des destins particuliers qui ne nous concernent pas et que nous, on n'y arrivera jamais. En fait, je pense que lorsque nous faisons ça, nous mettons notre beauté à distance. Parce que c'est vrai, ces êtres, ce sont des êtres de beauté, des êtres avec des cœurs accomplis et qui, s'ils nous touchent, en fait, ont pour vocation à nous indiquer « Regarde, pour toi, la route, c'est là » . Et c'est très intéressant parce que si toi tu es touché par sœur Emmanuelle, peut-être que ton voisin sera touché par Gandhi, peut-être que moi je vais être touché par Saint François d'Assise ou un grand saint ou un maître de l'islam. Peu importe, on va tous être attirés par des êtres particuliers. Ce qui est intéressant, et c'est ça que chacun d'entre nous pourrait peut-être essayer d'observer dans les jours qui viennent, c'est quels sont les êtres de sagesse qui le touchent à lui. Parce qu'en fait, en vérité, nous sommes des modèles réduits de ces êtres-là. Je m'explique. Moi, par exemple, je suis touché par Saint-François d'Assise. Mais je suis touché par la douceur de son regard, le calme qu'il a dans le cœur, et surtout, toute sa relation avec la nature. Il paraît qu'il ouvrait les mains et que... que des oiseaux venaient se poser dans la paume de sa main. Je suis touché par cette délicatesse qu'il avait pour le monde du vivant et les plus fragiles. Eh bien, si je suis touché par ça, c'est que ça parle de ma beauté à moi. Peut-être que je suis un tout petit François d'Assise, un Francineau en voie d'accomplissement, mais je le suis un petit peu. Et ça me donne une direction qui me dit « Tiens, regarde Sanji, regarde la délicatesse qui pourrait habiter ton cœur. Et ça me donne envie d'être de plus en plus souvent ça dans ma journée en fait. Ce qui me semblait intéressant dans ce que tu soulignais, c'est que ces héros de sagesse qui nous concernent les uns et les autres. qu'on tienne en grand ce qui, pour l'instant, est en germe dans notre cœur. Et si on servait de la salle de quête pour arroser cette graine, et si on se servait de la salle de quête pour prendre soin de ce germe, peut-être qu'au fond, il grandirait en nous.

  • Speaker #0

    C'est très beau dit comme ça. En tout cas, j'espère que ça donnera aux auditeurs l'envie de découvrir ces salles de quête. Et je profite pour rappeler que cette émission... passe d'abord dans le Lot-et-Garonne, même si elle est partagée partout. Et à Agen, nous avons une salle de pratique dans laquelle on expérimente le jeu de quête chaque jeudi à 19h. Et donc, vous êtes les bienvenus.

  • Speaker #1

    Merci Myriam de m'avoir donné la parole parce que je pense que devenir beau dans le très ordinaire de notre vie, c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie d'un homme. Et je pense qu'aujourd'hui, la période qui est un peu difficile, d'un avenir qui s'annonce un peu gris, de ce sentiment un peu de dépression collective qui se répand un peu de partout. C'est en fait le fait que nous sommes coupés de l'espoir de cette beauté, et qu'il est très important que nous ravivions dans notre cœur l'espoir que nous sommes bien plus que ce que nous croyons.

  • Speaker #0

    Merci Sanji. C'était Bouge ton cœur, la parenthèse bien-être consacrée aux salles de pratique d'Arta Centraide et en partenariat avec Arta Centraide 47. Quant à moi, je vous retrouve la semaine prochaine pour une autre bulle de sagesse, avec un autre invité à découvrir. Et je vous souhaite une belle semaine.

  • Speaker #1

    Au revoir à tous, merci Myriam.

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