Patrick Baud - Une soif insatiable de savoir & de découvertes cover
Patrick Baud - Une soif insatiable de savoir & de découvertes cover
Esperluette, à l'écoute du Vaucluse

Patrick Baud - Une soif insatiable de savoir & de découvertes

Patrick Baud - Une soif insatiable de savoir & de découvertes

39min |29/04/2024
Play
Patrick Baud - Une soif insatiable de savoir & de découvertes cover
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Esperluette, à l'écoute du Vaucluse

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’Esperluette.

Mon invité aujourd’hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse mais aussi de toute la France voire du monde entier.

Et avec lui nous avons quelques points communs : Il aime le Vaucluse bien évidemment, territoire où il est né et habite toujours, Il aime raconter les histoires autant que j’aime prendre le temps d’écouter celles de mes invité·es & il aime les mots et les curiosités peu connus de notre planète comme l’axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c’est.

 

Si vous êtes adeptes de Youtube, vous avez surement trouvé l’identité de mon invité, c’est Patrick Baud.

 

Cela faisait un moment qu’il était dans ma liste de personnes à interviewer car j’adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre : Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférence, organisateur d’événements culturels, et même bientôt porteur de la flamme Olympique à Avignon.

Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.


Bonne écoute !


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Cet épisode d'Esperluette a été pensé, enregistré (mars 2024) et produite par Marie-Cécile Drécourt.


Vous pouvez retrouver toutes les références citées dans cet épisode et lire la retranscription de l'interview sur mon blog (Merci Autoscript ! ).

L'épisode est également disponible en versionsous-titrée sur Youtube


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'Esperluette, le podcast qui va vous faire écouter le Vaucluse. Je suis Marie-Cécile Drecourt, la productrice de ce podcast, et depuis 2018, je donne la parole aux Vauclusiennes et aux Vauclusiens passionnés par leur métier ou leur projet pour vous les présenter et vous montrer ce qui les anime. Je dis d'origine, le Vaucluse est mon territoire d'adoption. Et même si j'y habite depuis 15 ans maintenant, j'essaie de toujours garder un peu le regard de celles qui visitent cette région pour la première fois. Et si j'aime autant y vivre, c'est pour ses paysages très variés, ses lumières incroyables toute l'année, sa gastronomie et surtout les personnes qui croisent mon chemin et qui font la force et les spécificités du Vaucluse. C'est ce que j'ai envie de vous faire entendre dans ce podcast. Mais pas besoin d'être Vauclusien ou Vauclusienne pour l'écouter, chacune de mes interviews peut vous inspirer, peu importe là où vous habitez. D'ailleurs, mon invité aujourd'hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse, mais aussi de toute la France, voire du monde entier. Et avec lui, nous avons quelques points communs. Il aime le Vaucluse, bien évidemment, territoire où il est né et il habite toujours. Il aime raconter les histoires autant que j'aime prendre le temps d'écouter celles de mes invités. Et il aime les mots et les curiosités peu connues de notre planète, comme l'axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c'est. Si vous êtes adepte de YouTube, vous avez sûrement trouvé l'identité de mon invité. C'est Patrick Beau. Cela faisait un moment qu'il était dans ma liste de personnes à interviewer, car j'adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre. Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférences, organisateur d'événements culturels et même bientôt porteur de la Flamme Olympique à Avignon. Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Patrick Beau, je suis né à Avignon en 1979. Mon métier, c'est de partager les choses qui m'étonnent, que ce soit à l'écrit, que ce soit en vidéo, que ce soit sur scène parfois. Et j'ai beaucoup de chance d'en vivre, puisque à l'origine c'est une passion. Et donc, je ne cesse de m'émerveiller du monde qui m'entoure et notamment du département qui m'entoure. Donc, merci de ton invitation.

  • Speaker #0

    Les présentations sont faites. Si vous avez cherché son nom sur votre moteur de recherche avant d'écouter l'épisode, vous avez sûrement vu que Patrick était, entre autres, le créateur de la chaîne YouTube Axolot, aux 600 000 abonnés. Mais alors, quel a été son parcours avant de devenir dénicheur de curiosités ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des études qui n'ont aucun rapport avec ce que je fais aujourd'hui. Voilà, comme beaucoup d'étudiants, j'ai essayé, on va dire, les bancs de l'université pour voir. Donc j'ai fait du droit. tout de suite su que je ne serais pas avocat. J'ai fait de la communication. Et en réalité, ce que m'a amené l'université, c'est des rencontres. Je pense que c'est surtout ça qui détermine nos chemins de vie. C'est des rencontres. Et donc, l'université m'a permis de rencontrer des gens qui m'ont permis de faire de la radio. Et la radio, ça a été un vrai coup de cœur. C'était Rage, qui était une radio étudiante à l'époque. Rage Avignon. Et j'ai appris beaucoup de choses dans cette radio. J'ai appris à animer une émission. Ça m'a aussi appris à... préparer les histoires, à faire des recherches. Donc, quand j'ai arrêté la radio, c'était en 2008, j'ai continué à faire des recherches pour mon intérêt personnel, en fait, juste parce que je suis passionné par les curiosités du monde, je suis curieux de beaucoup de choses, et donc j'ai continué à faire des recherches, et au bout de un an, à peu près, j'ai ouvert un blog. pour continuer à partager tout ça. Parce que moi, ce que je préfère dans la vie, je pense, c'est apprendre des choses, découvrir des choses, m'étonner. Mais si je peux les partager, c'est encore mieux. Donc, j'ai ouvert ce blog à l'époque pour partager ce que je découvrais. Et à partir de là, ce qui n'était qu'un à-côté est devenu progressivement mon activité principale. Et ça a muté en livres, puis en bandes dessinées, puis en chaînes YouTube. Mais il y avait toujours ce même noyau dur qui était cet attrait pour les curiosités, les choses étonnantes.

  • Speaker #0

    Alors moi, Patrick, je l'ai découvert grâce à une très belle série de reportages, dont un épisode est sur le Vaucluse, qui s'appelle Étranges escales Je lui ai donc demandé de m'en parler et de m'en raconter quelques belles découvertes réalisées grâce à ces tournages.

  • Speaker #1

    Sur ma chaîne YouTube, j'ai cette série qui consiste à faire redécouvrir les grandes villes du monde à travers les curiosités méconnues. Donc ça peut être des curiosités architecturales, historiques, ça peut être des gens. Et donc, on a fait une saison... à travers la planète, qui nous a menés au Japon, qui nous a menés à Montréal, à San Francisco, à Berlin. Donc ça, c'était extraordinaire. Et il y a eu une deuxième saison en France qui, elle, nous a conduits à Nice, Strasbourg, Nantes, Lyon, Toulouse. Et cette saison-là m'a vraiment permis de redécouvrir mon pays. et elle a été initiée en grande partie par un livre que j'avais publié chez Juno, qui s'appelle France Secrète. qui était consacré aux merveilles méconnues de la France. Et en faisant ce bouquin, en faisant les recherches pour ce livre, j'ai vraiment redécouvert le pays. Ce qui fait que depuis quelques années, je n'éprouve pas le besoin de voyager ailleurs qu'en France parce que j'ai vraiment pris la mesure de tout ce qui me restait à découvrir dans ce pays, de tous les lieux incroyables qu'on a en France, que ce soit des sites naturels, ou que ce soit des sites historiques. des merveilles architecturales. C'est un pays incroyable pour ça. Et donc, du coup, depuis quelques années, on voyage quasiment qu'en France. Et en plus, quand j'avais publié France Secrète, ça coïncidait avec le Covid. Donc, il se trouve qu'à cette époque-là, on ne pouvait plus trop sortir des frontières. Donc, ça tombait plutôt bien. Et voilà. Donc, depuis, j'ai vraiment gardé ce goût-là, ce goût de réexplorer mon propre pays. Et ce qui est drôle, c'est que finalement, j'ai été aussi impressionné, aussi émerveillé, peut-être même plus dans certains cas en France que dans tous les pays qu'on a pu explorer. Parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne soupçonne pas. En fait, on s'imagine qu'on connaît son pays. On s'imagine qu'à partir du moment où on connaît les grands classiques, on a fait le tour et qu'il n'y a plus rien à voir. Or, c'est vraiment le contraire de la vérité. Il y a une infinité de lieux passionnants. et ce qui est chouette en plus c'est que quand on avait fait la saison internationale À chaque fois, il fallait contacter tous les lieux pour expliquer quel était le projet, donc il fallait se faire connaître. Et pour la saison française, c'est l'inverse, c'est vraiment les villes qui sont venues à moi, donc j'ai été contacté par beaucoup d'offices de tourisme. Notamment Strasbourg, je pense que c'est le responsable de la communication des musées de Strasbourg qui m'a contacté en premier quand j'avais fait l'annonce de cette saison française. Et donc, il m'avait dit, ben voilà, moi, je suis étrangescale depuis longtemps. On vous ouvre toutes les portes. Dites-nous où vous voulez aller. Vous pourrez y aller. Et donc, on a pu voir des lieux pendant cette saison française qu'on n'aurait jamais pu découvrir autrement. Parmi les plus marquants, il y a eu, par exemple, les arêtes de poissons à Lyon. Donc c'est un réseau souterrain très mystérieux parce qu'il est là depuis 2000 ans mais on ne sait pas qui l'a construit ni pour quelles raisons. Puis il a une structure unique, donc vraiment en arrêt de poisson avec un tunnel central et des galeries perpendiculaires. Et donc on a pu descendre dans ce réseau pendant au moins deux ou trois heures avec Alexandre Assier parce que le principe de cette série, c'est d'emmener à chaque fois quelqu'un de la ville, quoi, soit pour qu'il nous fasse découvrir un endroit, soit pour qu'il nous pour qu'il puisse découvrir lui-même des choses qu'il n'a jamais pu voir. Et là, en l'occurrence, Alexandre Astier, depuis qu'il était gosse, on lui parlait de ses arêtes de poisson, mais il n'avait jamais pu les voir, parce que c'est interdit. C'est un peu comme les catacombes à Paris. C'est un réseau fermé. Et donc, on a eu cette chance d'y aller avec des gens de la ville, avec un archéologue. Et voilà, ça, c'était génial. Il y a eu à Strasbourg aussi ce grand moment où on a pu voir une momie qui était stockée dans les réserves du musée historique de Strasbourg depuis des décennies. Et donc personne ne pouvait la voir, à priori personne ne pourra plus jamais la voir parce qu'ils ne vont pas la réexposer. Et donc on a été accueillis par la directrice du musée qui nous a fait cet honneur, ce privilège de montrer cette momie qui est en fait une jeune fille embaumée depuis trois siècles. C'était une vision saisissante et on a compris après quand on a refermé le sarcophage que plus personne ne la verrait, que la seule manière de la voir ce sera de regarder la vidéo. Donc voilà on a eu des moments comme ça qui restent dans ma mémoire.

  • Speaker #0

    Je me doute que de tels moments doivent bien marquer les esprits. Et après toutes ces découvertes incroyables, Patrick vit toujours dans le Vaucluse. Alors qu'est-ce qui lui plaît autant sur ce territoire ?

  • Speaker #1

    Dans le cas du Vaucluse, ce que je me dis souvent, c'est que ce n'est pas un hasard si le reste du monde vient ici. Et j'ai souvent l'impression d'être en vacances, d'être en vacances dans mon propre département, parce qu'il y a tellement de gens qui viennent justement. Pour les vacances qui viennent quelques semaines, quelques jours parfois, en week-end, simplement parce que c'est beau, parce qu'il y a des endroits magiques, je ne perds jamais ça de vue. J'ai toujours cette conscience de la chance que j'ai de vivre ici. Précèmement, j'étais à Lourmarin, qui est un village magnifique, et j'apprends, en faisant des recherches, qu'il y a la tombe d'Albert Camus à Lourmarin. Voilà, donc c'est quand même inattendu, c'est un des plus grands écrivains français du siècle, donc voilà, il y a ça. Et ce que j'aime bien, c'est que quel que soit le lieu, quel que soit le village, il peut y avoir des surprises de ce genre-là. On ne sait jamais à qui peut être connecté tel ou tel petit village, ou quelle merveille architecturale ou historique il y a à cet endroit. Par exemple, dans le Vaucluse, on a des tas de petits villages dans lesquels il y a des châteaux, par exemple. qui sont liés à des histoires extraordinaires. Mazan, par exemple, on a le château de Mazan qui appartenait à la famille du Marquis de Sade. Et c'est le lieu d'un des premiers, si ce n'est pas le premier d'ailleurs, festival de théâtre en France. Et ce genre de choses étonnantes, en fait, on peut vraiment en trouver partout si on creuse un petit peu. Si on fait l'effort justement de chercher. encore faut-il avoir cette approche des différentes villes. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent venir ici en touriste et qui savent ce qu'ils viennent chercher. Ici, on vient généralement chercher les champs de lavande, les oliviers. Et c'est formidable, c'est super. Mais si... si on n'y va pas avec un autre état d'esprit qui est donc celui d'être ouvert aux curiosités inattendues et méconnues, on peut passer à côté de mille pépites à tous les coins de rue. Ici, en l'occurrence, on est à l'île-sur-Sorgue, au moment où on enregistre. Moi, j'ai vraiment un lien d'amour avec cette ville depuis toujours. Pourtant, je n'y ai jamais vécu, mais j'ai fait mon lycée ici. J'ai de la famille, donc c'est un endroit où je viens souvent. Et à chaque fois que j'y suis, c'est toujours une joie renouvelée, parce qu'il y a toujours de nouvelles choses. Ça peut être des petits détails dans la rue, des œuvres d'art. Ça peut être des boutiques nouvelles. ça pousse très régulièrement ici. Il y a un turnover assez étonnant. Ça peut être des objets dans certaines boutiques d'antiquité. On se dit, mais c'est incroyable que ce truc soit là. Là, par exemple, ici, le restaurant peut-être cité, c'est les Sœurs Happy. C'est un petit havre de paix dans une cour intérieure avec un vélo accroché au mur, une verrière au-dessus et le petit bruit de l'eau derrière nous. Voilà, il y a des petits endroits magiques comme ça un peu partout dans la ville. Je pense qu'ici, il y a quand même beaucoup, beaucoup de gens qui viennent. uniquement pour les Antiquités, par exemple. C'est la capitale des Antiquités. Et j'adore ça, moi, c'est super. Mais c'est vrai que si on ouvre un peu ce champ de vision et qu'on se dit, bon, je suis dans une ville dans laquelle je... On peut tomber nez à nez à tout moment avec des tas de trucs imprévus. Là, on peut vraiment prendre la mesure de cette ville. Et je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de communes dans ce département.

  • Speaker #0

    Vous vous en doutez bien, je suis complètement d'accord avec Patrick. Il y a tellement de choses à découvrir dans le Vaucluse. Ce n'est pas pour rien que le monde entier y vient pour passer des vacances ou trouver une résidence secondaire. Là, on était à l'île sur la Sorgue. Et s'il n'y avait qu'un lieu en dehors des brocantes et des roues à eau à découvrir dans cette ville, où conseille-t-il d'aller absolument ?

  • Speaker #1

    Il y a un endroit que j'ai découvert il n'y a pas longtemps, et je me demande comment j'ai pu passer à côté aussi longtemps sans le voir. C'est la Villa d'Atrice, une vieille maison provençale magnifique qui a été rénovée, qui a été rachetée par un couple. Quand j'ai découvert cet endroit, c'était je pense en 2022 ou 2023. et donc on était avec ma compagne on se promenait et puis tout à coup je me suis dit mais attends c'est quoi cette maison en fait là parce que moi je croyais connaître l'île sur Sorgue par coeur et elle est pas cachée elle est vraiment au bord de la route et donc je vois cette maison et je me suis dit mais si on allait jeter un oeil quand même parce que le portail était ouvert on rentre et là on découvre une maison qui est entièrement consacrée à l'art, à la sculpture en l'occurrence que toutes les pièces sont pleines de sculptures contemporaines que c'est gratuit et donc on vit un moment magique et à partir de ce moment-là, on y revient régulièrement, même si on a déjà vu les collections, mais juste pour se promener dans cette maison dont les pièces deviennent comme des musées d'art contemporain parce qu'on a des pièces vides dans lesquelles il y a des installations. Et du coup, il y a un truc assez magique dans cette maison-là, la Villa d'Atrice. Donc si vous passez à l'île-sur-Sorgue, à partir du mois de mai, n'hésitez pas, c'est gratuit.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, n'hésitez pas, j'ai découvert la ville adatrice également par hasard il y a quelques années et j'adore ce lieu. C'est un endroit merveilleux où la culture est accessible à tous, que l'on souhaite découvrir une exposition juste en flânant par curiosité ou en tant qu'expert passionné. Mais à force de faire toutes ces découvertes, est-ce qu'on ne finit pas par être blasé finalement ?

  • Speaker #1

    En fait, plus j'en découvre, plus la liste s'agrandit. Donc j'aimerais bien reprendre ce format-là, mais peut-être en me concentrant sur des sites spécifiques plutôt que de faire des villes entières, parce que ça me permettrait de développer un peu plus. Par exemple, la dernière vidéo que j'ai postée sur les chaînes, c'était à la grotte de la Salamandre, qui se trouve à la frontière de l'Ardèche. Et donc... On a vraiment consacré la vidéo entièrement à ce lieu-là. Et si on avait dû le faire dans le cadre d'une étrangescale, par exemple, ça aurait duré deux minutes la séquence. On a pu développer, on a pu s'entretenir avec les gens du site. j'ai pu vivre cette expérience incroyable de voler dans la grotte avec un ballon dirigeable, ça c'était inoubliable, et j'aimerais bien étendre ce concept-là, ce format-là justement à travers la France, parce que j'ai repéré pas mal de lieux où je pourrais aller pour faire un reportage sur un endroit ou une expérience donc voilà, c'est ce que j'ai en tête là

  • Speaker #0

    Il y a donc encore pas mal de beaux reportages à venir sur sa chaîne YouTube. Mais Patrick, c'est également l'organisateur de La Veillée, des soirées uniques qui se déroulent à Paris ou à Avignon, où les spectateurs achètent leur place sans même savoir qu'ils viennent écouter. Comment est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête l'idée de faire quelque chose sur scène, parce qu'à cette époque-là, c'était en 2015 La Veillée, à cette époque-là j'avais fait de la radio, j'avais écrit, j'avais fait des vidéos. mais je ne m'étais jamais essayé au spectacle vivant. Et il se trouve que j'ai une compagne qui fait du théâtre. J'étais déjà monté sur scène, fin 2014 ou tout début 2015. J'étais dans une librairie et en fouillant les bacs de la librairie, je tombe sur un livre qui attire mon attention. Il y a un dessin de papillon de nuit dessus. Et le livre s'appelle The Moss, donc M-O-T-H, ce qui veut dire papillon de nuit. Le quatrième de couverture m'intrigue tout de suite puisque je découvre que ce livre est tiré d'un événement qui s'appelle The Moss qui existe aux Etats-Unis depuis les années 90 et le livre est un recueil des meilleures histoires qui ont été racontées dans ce truc-là. Et donc je découvre que c'est des anonymes qui viennent sur scène et qui racontent une histoire personnelle. Je lis le livre en deux jours. Je trouve ça extraordinaire. Alors, j'ai appris par la suite que Paul Auster avait fait ça aussi. Donc, l'écrivain Paul Auster avait une émission de radio. Il a fait un recueil de témoignages qu'il recevait. Et le livre s'appelle Je croyais que mon père était Dieu C'est une merveille, ce bouquin. Je l'ai en deux exemplaires, du coup. Et c'est tout à fait l'esprit de la veillée. C'est vraiment... la transmission orale d'un vécu, d'une expérience, des histoires qui auraient été perdues autrement, enfin en tout cas perdues pour la communauté, disons, et qui là sont capturées et partagées avec les gens. donc voilà je tombe amoureux de l'idée et dans l'avion de retour je dis du coup à ma compagne c'est vraiment bête qu'on n'ait pas ça en France parce que c'est tellement évident, c'est tellement simple de proposer aux gens de venir juste parler elle me dit c'est vrai, il faudrait que quelqu'un le fasse et donc je me dis bon allez c'est parti on va faire ça, alors que vraiment j'avais jamais fait d'événementiel de ma vie je savais pas du tout par où lui le prendre mais j'avais rencontré quelques mois plus tôt un garçon qui est devenu très important dans ma vie, qui s'appelle Damien Maric, qui est vraiment un gars hors du commun parce que c'est un grand enfant. Il a une pureté dans le regard. Il est vraiment porté par la passion. et je savais que ça lui plairait cette idée pourtant ça faisait vraiment que quelques mois qu'on se connaissait mais je sentais, parce que lui-même a vécu des tas d'histoires incroyables et donc voilà je lui dis écoute j'ai un projet à te proposer parce que lui-même venait de se lancer quelques mois plus tôt dans l'événementiel il avait organisé des concerts à Paris et donc je lui parle de ça et ça lui plaît tout de suite et il me dit écoute je m'occupe de me trouver un théâtre et moi mon rôle c'était de trouver des gens de trouver des histoires en un mois ou deux il a trouvé le théâtre Tristan Bernard le directeur du théâtre est tombé lui aussi amoureux du concept et il a accepté de nous prêter le théâtre parce que ce serait inaccessible autrement théâtre comme celui-là à Paris c'est hors de prix donc le deal c'est qu'il nous prête le théâtre ensuite on se divise les recettes des soirées et en contrepartie on a ce théâtre à l'italienne qui est magnifique c'est là que le stress a commencé à monter parce que il fallait trouver des gens parce que le théâtre était réservé la date était bloquée et surtout on avait annoncé avec Damien donc à cette époque là il y avait un podcast un marathon de podcast qui s'appelait La Nuit Originale Pendant cette nuit originale, en 2015, on annonce avec Damien, bah voilà, on va lancer ce concept, la veillée, et on annonce la billetterie, quoi. Et les billets partent hyper vite. Là, je me dis, ok, donc maintenant, il y a 400 personnes qui attendent, et je sais pas ce qu'on va faire, en fait. Et donc là, je commence à chercher partout autour de moi. Donc, je demande autour de moi s'il y a des gens qui connaissent des personnes, qui auraient une histoire. Donc, j'en parle de partout. Vraiment, je lance des lignes de partout autour de moi. Et puis, ça commence à porter ses fruits. On me rapporte des histoires de proches, des histoires de connaissances. Je connais quelqu'un qui... Et je fais une rencontre aussi. Je crois que c'était en mars ou avril 2015. je suis contacté par Bernard Werber donc l'écrivain Bernard Werber sur Facebook qui me dit voilà je viens de découvrir Axolot, j'aime beaucoup est-ce qu'on peut se rencontrer tout ça, donc je dis oui Bernard faisons ça et donc on se rencontre et là on a vraiment un coup de coeur amical l'un pour l'autre et je lui dis très très rapidement mais j'imagine que toi t'as dû vivre des tas d'histoires folles dans ta carrière, est-ce que ça t'intéresserait de venir à la veiller, on fait ça c'est en novembre et donc au début il était un peu hésitant parce qu'il n'a jamais fait ça lui il est écrivain donc il passe ses journées à écrire tout seul machin là bon c'est quand même un autre exercice et puis il me dit finalement pourquoi pas je vais essayer et il est venu donc raconter une histoire géniale il a découvert ce soir là que il adorait faire ça et ensuite il a fait des spectacles tout seul de son côté, encore aujourd'hui maintenant la scène ça fait partie de ses activités parce que l'AVEI lui a donné ce déclic et il le répète souvent d'ailleurs, il dit voilà quand j'ai fait l'AVEI je me suis dit tiens ça me plaît bien et donc depuis il continue à le faire et donc la première édition de l'AVEI c'était en novembre 2015 et c'était ironie du calendrier ironie malheureuse, c'était la même semaine que les attentats du Bataclan et en fait je crois que la veillée avait lieu le mardi et les attentats ont eu lieu le jeudi ou quelque chose comme ça et donc évidemment c'est un énorme choc pour tout le monde et nous on était censé faire une deuxième édition avec d'autres invités et là donc avec Damien on se pose la question on se dit est-ce qu'on le fait malgré tout alors que voilà le pays entier était en deuil et tout ça et puis finalement on se dit que c'est là qu'il faut le faire parce qu'il y avait beaucoup d'histoires finalement qui reposaient sur la résilience des gens qui avaient vécu des choses difficiles et qui en avaient tiré une force qui en avaient tiré quelque chose de positif ou des leçons on s'était aperçu sur la première édition qu'il y avait quelque chose de très chaleureux, très fédérateur qui se passait parce qu'en fait on a découvert en même temps que les gens ce qu'était la vieillée quoi et on s'est dit waouh il s'est vraiment passé un truc là et on a vite compris que ce truc, il pouvait faire du bien, et qu'il fallait faire cette édition. Donc, une semaine plus tard, et donc quelques jours après les apparences du Bataclan, nous voilà dans la salle du Pandora, et la salle est pleine. Et il y a beaucoup, beaucoup d'émotions ce soir-là, parce que forcément, toutes les histoires, finalement... faisait un peu écho à l'émotion qui était partagée par tout le monde à ce moment-là. Et donc, c'était deux fois plus émouvant. C'était deux fois plus fort, finalement. Les gens étaient heureux d'être ensemble. Et à partir de là, c'est vrai que la magie de la veillée ne s'est jamais arrêtée. Il se passe toujours un truc. Et voilà, ça, c'est vraiment un des projets dont je suis le plus heureux, le plus fier.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est vraiment une super idée et une belle expérience à vivre en tant que spectateur. Mais entre être derrière une caméra pour réaliser des vidéos et se mettre sur scène pour parler à un public, c'est quand même un sacré changement.

  • Speaker #1

    Forcément, ça fait toujours quelque chose. C'est jamais facile, on n'a jamais l'habitude de se retrouver devant 400 personnes comme ça. Donc, il y a toujours un petit moment d'adrénaline, mais qui est finalement assez chouette aussi, j'aime bien. Et c'est toujours un bonheur de partager ces histoires avec les gens du public parce qu'ils ne savent jamais ce qu'ils vont écouter. Ils viennent toujours à la confiance, ça c'est extraordinaire, depuis le début, à chaque fois, on ne communique pas. Moi je me contente d'annoncer l'ouverture de la billetterie sur mes réseaux, c'est très rapidement complet et les gens ne savent pas ce qu'ils vont voir. Et il y en a qui viennent de très loin, traversent parfois centaines et centaines de bornes pour venir. Et donc... tout ce qu'ils entendent, tout ce qu'ils voient à la veillée, c'est totalement des surprises parce que personne ne doit annoncer qu'il vient à la veillée. C'est vraiment le secret. Et un des aspects de la veillée que j'aime bien, moi, c'est qu'il y a parfois des têtes connues au milieu des invités anonymes, mais tout le monde est traité à égalité. et du coup les gens dans le public sont toujours surpris de voir débarquer une tête connue inattendue, donc on a eu notamment Antoine de Maximi qui fait gérer Dormir Chez Vous Jonathan Cohen est venu mais il est exceptionnel, vraiment il nous a régalé, Alexandre Astier est venu aussi, et donc à chaque fois pour les gens qui viennent dans la salle c'est une surprise totale, ils viennent pas pour ça, ils viennent pas pour telle ou telle personnalité ils viennent pour cette expérience surprise qu'elle avait y est, comme un gros kinder, surprise d'histoire et voilà c'est toujours un bonheur

  • Speaker #0

    Autre création pour laquelle Patrick est connu notamment dans le monde des créateurs de vidéos c'est le Frames Festival un week-end convivial pour rencontrer celles et ceux qui se cachent derrière nos écrans et comprendre tout le travail qu'il y a pour créer les vidéos que l'on regarde sur Youtube Pourquoi avoir souhaité organiser cet événement et surtout pourquoi l'avoir fait sur Avignon ?

  • Speaker #1

    À partir de 2013, je dirais, j'ai commencé à être invité, notamment avec mon camarade François Torel, qui fait le Faussoyeur de Films, une chaîne YouTube de cinéma. Et donc, on était souvent invité à des événements de type Japan Expo, des conventions qui brassent très, très large, puisqu'il y a aussi bien des mangas que des jeux vidéo, et donc que des chaînes YouTube, à l'époque en tout cas. Et moi, ce qui me frappait, manifestement, c'est vraiment les youtubeurs qui attirent le plus de monde. Et pourtant, on est un peu relégué au fond d'une salle. et je me suis dit c'est quand même dommage qu'il n'y ait pas un événement qui soit consacré qu'à ça qu'à Youtube, qu'à la création vidéo et donc je commence à en discuter avec Gilles Bouchon qui était donc à l'époque propriétaire du cinéma Pandora à Avignon qui est devenu la Scala depuis mais Gilles est toujours directeur de Pandora Création qui est un studio de production avec lequel je travaille d'ailleurs sur toutes mes vidéos, toutes les étranges escales et tout ça, c'est avec ce studio de production et Pandora est aussi à l'origine du Festival Frames et donc à la base j'avais dit à Gilles puisque vous avez un cinéma, puisqu'il est associé avec Vincent Clappe, peut-être qu'on pourrait organiser des projections en public, avec des créateurs. Parce qu'à cette époque-là, c'était encore un petit monde, celui du YouTube de la vulgarisation, on va dire. Et donc avec François, on connaissait tout le monde. Et du coup, on pouvait faire venir tout le monde très facilement. Et voilà, on avait commencé à évoquer cette idée avec Gilles, faire venir les gens dans le cinéma, faire des projections, des conférences, des tables rondes. l'idée germe petit à petit comme ça, et puis, dans les mois qui suivent, il y a deux événements qui se créent et qui sont exactement fondés sur ce concept. Donc on se dit, avec Gilles, avec François aussi, c'est que l'idée était dans l'air, c'est que c'était le moment de le faire, manifestement. Alors il se trouve qu'à cette époque-là, les événements autour de la création vidéo sur YouTube, c'était très souvent des événements qui étaient... basé sur la notoriété des invités. Et on avait une espèce de... C'est mon image, peut-être un peu exagérée, mais j'avais l'impression d'une espèce de foire aux bestiaux, de salon d'agriculture, mais avec des youtubeurs au lieu d'avoir des vaches. C'était vraiment ça. Il y avait des hordes de fans qui étaient là pour avoir des autographes. Et donc, on avait ces gens qui étaient finalement invités pour rester sur une chaise pendant toute la journée, à signer des autographes, à faire des selfies. donc c'était inintéressant impossible et donc en voyant ça on s'est dit d'accord nous on veut vraiment faire l'inverse en fait puisque nous le Youtube qu'on défend à l'époque le Youtube qu'on veut défendre c'est celui de la vulgarisation, celui de la découverte au lieu de mettre cet aspect star system en avant on va plutôt mettre l'aspect contenu, ce qu'on voulait mettre en avant c'était plutôt ce que les gens avaient à dire donc on avait des conférences, des tables rondes rondes ensuite on a eu aussi des podcasts en public parfois les podcasts se lançaient aux frames avant de continuer par exemple à bientôt de te revoir le podcast de Sophie Marie Laroui qui est terminé maintenant mais qui était très très populaire a commencé aux frames depuis 2018 si je dis pas de bêtises on a aussi le concours frames pour récompenser les vidéastes émergents et pour les faire connaître aussi. On est de plus en plus suivis par les grands médias nationaux. Il y a maintenant une édition publique et une édition pro dans laquelle toutes les chaînes, toutes les plateformes sont là. Il y a YouTube, il y a Canal+, il y a Netflix. Moi, je trouve que c'est non seulement une performance, mais j'en suis aussi très fier, au nom de toute cette équipe, d'avoir pu faire venir les gens à Avignon. comme ça peut être le cas, par exemple, évidemment, Trou de Proportions Gardées, à Cannes pour le cinéma ou à Angoulême pour la BD, on a cet honneur.

  • Speaker #0

    de faire venir les gens à Avignon, de la France entière, pour la création vidéo sur Internet. Et aujourd'hui... sauf erreur de ma part, mais je pense que le Frames est le seul festival en France qui est vraiment consacré à cette scène-là, de la création vidéo sur Internet. Ça a pris une ampleur qu'on n'aurait jamais imaginée il y a... Du coup, la première, c'était en 2016, donc il y a 8 ans maintenant, à l'époque où l'idée, c'était juste de faire des projections au Pandora. On n'aurait jamais imaginé un truc pareil. Donc c'est une grande fierté.

  • Speaker #1

    Et parce qu'après tout ça, il fallait un nouveau défi, cette année, Patrick va porter la flamme au lapis-ca-avignon.

  • Speaker #0

    J'avoue que c'est quand même le truc le plus fou de l'année. C'était vraiment pas prévu du tout. C'est encore la faute de Gilles Bouchon. Donc on avait fait une vidéo avec le Vaucluse, il y a quelques années de ça. Donc c'était un épisode hors série des étrangers Scales, consacré au Vaucluse. Et ça partait d'une proposition du Vaucluse, donc du département, de faire une vidéo. consacré aux curiosités du département. Et moi, évidemment, j'étais chaud, mais ma condition, c'était qu'il fallait que j'aie carte blanche totale et que je fasse exactement ce que je voulais. Donc, il se trouve que c'était l'intention, justement, des gens du département de me laisser faire les choses comme je le sentais. Donc, voilà, j'ai... j'ai sélectionné des lieux que je connaissais déjà, mais j'ai fait des recherches qui m'ont permis de découvrir des endroits que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vus dans mon propre département. C'est le cas notamment des mines de Gargas, qui ressemblent à une espèce de décor qui sort du Seigneur des Anneaux, incroyable, avec des plafonds comme ça, 15 mètres de haut. Donc voilà, on a fait cette vidéo, et les gens du département étaient ravis. Donc on est restés en bon contact, en bonne relation. Et l'année dernière, Gilles était en réunion. Le sujet, c'était les Jeux Olympiques. Et Gilles leur dit, tiens, est-ce que vous avez pensé à Patrick Beau ? Puisqu'il cherchait des gens du département. Et donc, c'était l'année dernière. Et Gilles, en sortant de réunion, me dit ça. Il me dit, tiens, j'ai proposé ton nom pour porter la flamme olympique. Donc ça me fait rire. Et à ce moment-là, je me dis, je ne sais pas pourquoi il me demanderait à moi de porter la flamme olympique. Donc je n'y pense même plus. et en début d'année là, 2024 j'ai dit, j'ai eu un message j'ai dit bon, j'espère que t'es prêt parce que là il y a 90% de chance que tu portes la flamme quoi donc je dis mais c'est fou ce que tu me racontes là et effectivement, donc j'ai reçu un mail officiel me disant voilà vous avez porté la flamme olympique donc c'est un truc j'aurais jamais imaginé de ma vie faire ça, c'était même pas un rêve en fait, c'était même pas envisageable du coup ce truc me tombe dessus alors je suis très fier pour mon fils notamment, mon fils qui a 3 ans et demi et qui va sûrement être content de voir son papa faire ça, mais c'est quand même c'est aussi une fierté personnelle parce que c'est un événement qui est tellement légendaire, qui est tellement chargé porter la flamme olympique c'est un symbole qui est fort et donc je me retrouvais à faire ça au mois de juin et ça va être l'expérience la plus improbable de l'année sans doute pour moi Et depuis quelques années, j'ai la chance, chaque année, de faire un truc que je n'aurais pas pensé faire dans ma vie. Sauf que, sur les deux précédents, on va dire, c'était des activités sur lesquelles j'avais... un certain contrôle, quoi. Je pouvais décider ou pas de le faire. Mais là, il ne faut pas choisir, en fait. On ne peut pas choisir ça. On ne peut pas dire, bon, je voudrais porter la même labille. Donc, je mesure bien aussi qu'il n'y aura pas d'autres occasions. Ça n'arrivera plus jamais dans ma vie. Donc, j'espère que je ne vais pas me claquer un tendon dans la semaine du truc, parce que vraiment, je le vivrai mal. Le premier truc que je me suis dit, c'est si jamais je tombe et que j'éteins la flamme, qu'est-ce qui va se passer, quoi ? Et il se trouve qu'il y a une FAQ, une foire aux questions. pour les gens qui portent la flamme. Et dans les questions, il y a Que se passe-t-il si la flamme s'éteint pendant que je la porte ? Et donc la réponse, c'est Ne paniquez pas, il y a quelqu'un de l'organisation qui viendra la rallumer. Donc voilà, ça m'a rassuré.

  • Speaker #1

    Pas de panique donc, tout va bien se passer. Rendez-vous le 19 juin. Mais c'est quand même incroyable de passer d'animateur radio à youtubeur à succès, puis organisateur d'un grand événement, écrivain de livres et de BD, apporteur de la flamme olympique. Mais comment ça se fait que tout ça lui arrive ?

  • Speaker #0

    Ce serait très difficile de me répondre. En fait, je pense que les gens savent, en tout cas mes proches, c'est le cas de Gilles, savent que je suis ouvert aux nouvelles expériences et que j'aime aller vers des choses que je n'ai pas encore faites. Et je sais que c'est pour ça qu'il a pensé à moi, parce qu'il sait que je fonctionne comme ça, que j'aime vivre de nouvelles expériences, sortir de ma zone de confort et tout. Et je pense que quand on envoie ce signal autour de soi, ça finit par nous revenir. Spécifiquement pour la flamme olympique, si j'ai été choisi, c'est parce que parmi les gens qui portent la flamme, parce qu'on est plusieurs évidemment, parmi les gens qui portent la flamme, il y a des personnes, des profils très différents qui représentent diverses branches d'activité, différentes catégories de personnes. Et donc il y a des sportifs, heureusement des vrais. il y a une femme qui travaille dans le social, une autre dans l'associatif, il y a une jeune collégienne handicapée. Moi, j'ai été sélectionné pour le côté culturel, comme il y a vu ce reportage. Je pense que c'est ça qui est représenté. En fait, je représente une facette de l'activité du département. Et donc, on devrait évidemment d'être pris pour ça, pour ce pan-là de la création. Ce qui fait office de fil conducteur pour moi depuis ces 20 dernières années, c'est que j'ai tendance à dire oui aux opportunités. Et je réfléchis après. Je me dis, faisons, on verra. Et du coup, je pense que ça, ça... ça m'amène aussi des propositions qu'on ne me ferait peut-être pas si j'avais la réputation de dire non aux propositions.

  • Speaker #1

    Ok, donc la règle d'or, quand on est curieux, c'est d'accepter toutes les propositions qui nous font vibrer. Après tout ça, c'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    On est en train de préparer les 10 ans de la veillée d'année prochaine, donc ce sera au Grand Rex. Le Grand Rex, c'est 2800 personnes, donc ce n'est pas la même configuration. on est en train de préparer ça et on veut qu'il y ait des tas de surprises des tas d'invités incroyables ça ça va être pas mal et puis sinon moi je suis en train de travailler sur un nouveau livre et j'aimerais relancer les vidéos notamment les formats documentaires comme j'avais fait avec les exoplanètes avec Chasseurs de Monde il y a quelques années on était parti au Chili tout ça J'aimerais bien refaire un format long comme ça. J'ai des idées en tête, c'est en cours, en cours d'élaboration.

  • Speaker #1

    On a hâte de voir ce que ça va donner et je suis sûre qu'il y a encore plein d'autres idées qui vont se rajouter à tous ces projets. Finalement, je me suis demandé si Patrick n'avait pas un besoin incessant de relever de nouveaux défis pour ne jamais s'ennuyer.

  • Speaker #0

    Personnellement, je n'y réfléchis pas en termes de challenge. C'est vraiment à la pulsion que je fonctionne. Très souvent, je m'aperçois que j'ai une envie de m'essayer à un exercice particulier, à une discipline particulière ou de traiter un sujet particulier. et je suis vraiment porté par l'envie et quand je sens que l'envie n'est plus là j'arrête, mais j'ai jamais abordé ça comme un défi de me dire allez je vais me mettre à la radio ou je vais me mettre à la vidéo et je vais montrer qui je suis, ça ne s'est jamais passé comme ça, ça a toujours été vraiment des expériences pour se trouver aussi parce que forcément on a besoin de multiplier les expériences pour savoir qui on est pour se rencontrer soi-même quelque part. Donc voilà, c'était plutôt ça mes motivations. Je suis toujours porté par le même moteur, ça c'est sûr. Après toutes ces années, c'est toujours l'envie de partager mes découvertes qui me portent. Et je pense que tant qu'il y aura ça, je continuerai. A priori, il n'y a pas de raison d'arrêter là.

  • Speaker #1

    Les sources d'inspiration de Patrick Beau semblent intarissables. Et grâce à cela, nous allons pouvoir découvrir encore de nombreuses choses. J'aime son désir de vulgariser ce qui peut parfois paraître compliqué, son enthousiasme constant à aller chercher toujours plus de détails dans ses découvertes, et sa conviction, acquise au fil de ses voyages, qu'il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde pour vivre des aventures inoubliables. Alors si vous êtes curieux ou curieuse, foncez vous abonner à sa chaîne YouTube ou à son compte Instagram. Je vous mettrai toutes les références en description de cet épisode. Si vous connaissez des lieux incroyables et peu connus à découvrir dans le Vaucluse ou sur votre territoire, partagez-les avec nous en commentaire de cet épisode ou sur nos réseaux sociaux. Un grand merci à Patrick d'avoir accepté mon invitation et de m'avoir fait découvrir le restaurant où a été enregistré cet épisode, à l'île sur la Sorgue, les Sœurs Happy. En attendant vos commentaires, je retourne travailler sur le montage de mon prochain épisode et je vous dis à bientôt, je l'espère Luette, évidemment ! J'espère Luette !

  • Speaker #2

    J'espère Luette ! J'espère Luette !

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’Esperluette.

Mon invité aujourd’hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse mais aussi de toute la France voire du monde entier.

Et avec lui nous avons quelques points communs : Il aime le Vaucluse bien évidemment, territoire où il est né et habite toujours, Il aime raconter les histoires autant que j’aime prendre le temps d’écouter celles de mes invité·es & il aime les mots et les curiosités peu connus de notre planète comme l’axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c’est.

 

Si vous êtes adeptes de Youtube, vous avez surement trouvé l’identité de mon invité, c’est Patrick Baud.

 

Cela faisait un moment qu’il était dans ma liste de personnes à interviewer car j’adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre : Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférence, organisateur d’événements culturels, et même bientôt porteur de la flamme Olympique à Avignon.

Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.


Bonne écoute !


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Cet épisode d'Esperluette a été pensé, enregistré (mars 2024) et produite par Marie-Cécile Drécourt.


Vous pouvez retrouver toutes les références citées dans cet épisode et lire la retranscription de l'interview sur mon blog (Merci Autoscript ! ).

L'épisode est également disponible en versionsous-titrée sur Youtube


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'Esperluette, le podcast qui va vous faire écouter le Vaucluse. Je suis Marie-Cécile Drecourt, la productrice de ce podcast, et depuis 2018, je donne la parole aux Vauclusiennes et aux Vauclusiens passionnés par leur métier ou leur projet pour vous les présenter et vous montrer ce qui les anime. Je dis d'origine, le Vaucluse est mon territoire d'adoption. Et même si j'y habite depuis 15 ans maintenant, j'essaie de toujours garder un peu le regard de celles qui visitent cette région pour la première fois. Et si j'aime autant y vivre, c'est pour ses paysages très variés, ses lumières incroyables toute l'année, sa gastronomie et surtout les personnes qui croisent mon chemin et qui font la force et les spécificités du Vaucluse. C'est ce que j'ai envie de vous faire entendre dans ce podcast. Mais pas besoin d'être Vauclusien ou Vauclusienne pour l'écouter, chacune de mes interviews peut vous inspirer, peu importe là où vous habitez. D'ailleurs, mon invité aujourd'hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse, mais aussi de toute la France, voire du monde entier. Et avec lui, nous avons quelques points communs. Il aime le Vaucluse, bien évidemment, territoire où il est né et il habite toujours. Il aime raconter les histoires autant que j'aime prendre le temps d'écouter celles de mes invités. Et il aime les mots et les curiosités peu connues de notre planète, comme l'axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c'est. Si vous êtes adepte de YouTube, vous avez sûrement trouvé l'identité de mon invité. C'est Patrick Beau. Cela faisait un moment qu'il était dans ma liste de personnes à interviewer, car j'adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre. Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférences, organisateur d'événements culturels et même bientôt porteur de la Flamme Olympique à Avignon. Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Patrick Beau, je suis né à Avignon en 1979. Mon métier, c'est de partager les choses qui m'étonnent, que ce soit à l'écrit, que ce soit en vidéo, que ce soit sur scène parfois. Et j'ai beaucoup de chance d'en vivre, puisque à l'origine c'est une passion. Et donc, je ne cesse de m'émerveiller du monde qui m'entoure et notamment du département qui m'entoure. Donc, merci de ton invitation.

  • Speaker #0

    Les présentations sont faites. Si vous avez cherché son nom sur votre moteur de recherche avant d'écouter l'épisode, vous avez sûrement vu que Patrick était, entre autres, le créateur de la chaîne YouTube Axolot, aux 600 000 abonnés. Mais alors, quel a été son parcours avant de devenir dénicheur de curiosités ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des études qui n'ont aucun rapport avec ce que je fais aujourd'hui. Voilà, comme beaucoup d'étudiants, j'ai essayé, on va dire, les bancs de l'université pour voir. Donc j'ai fait du droit. tout de suite su que je ne serais pas avocat. J'ai fait de la communication. Et en réalité, ce que m'a amené l'université, c'est des rencontres. Je pense que c'est surtout ça qui détermine nos chemins de vie. C'est des rencontres. Et donc, l'université m'a permis de rencontrer des gens qui m'ont permis de faire de la radio. Et la radio, ça a été un vrai coup de cœur. C'était Rage, qui était une radio étudiante à l'époque. Rage Avignon. Et j'ai appris beaucoup de choses dans cette radio. J'ai appris à animer une émission. Ça m'a aussi appris à... préparer les histoires, à faire des recherches. Donc, quand j'ai arrêté la radio, c'était en 2008, j'ai continué à faire des recherches pour mon intérêt personnel, en fait, juste parce que je suis passionné par les curiosités du monde, je suis curieux de beaucoup de choses, et donc j'ai continué à faire des recherches, et au bout de un an, à peu près, j'ai ouvert un blog. pour continuer à partager tout ça. Parce que moi, ce que je préfère dans la vie, je pense, c'est apprendre des choses, découvrir des choses, m'étonner. Mais si je peux les partager, c'est encore mieux. Donc, j'ai ouvert ce blog à l'époque pour partager ce que je découvrais. Et à partir de là, ce qui n'était qu'un à-côté est devenu progressivement mon activité principale. Et ça a muté en livres, puis en bandes dessinées, puis en chaînes YouTube. Mais il y avait toujours ce même noyau dur qui était cet attrait pour les curiosités, les choses étonnantes.

  • Speaker #0

    Alors moi, Patrick, je l'ai découvert grâce à une très belle série de reportages, dont un épisode est sur le Vaucluse, qui s'appelle Étranges escales Je lui ai donc demandé de m'en parler et de m'en raconter quelques belles découvertes réalisées grâce à ces tournages.

  • Speaker #1

    Sur ma chaîne YouTube, j'ai cette série qui consiste à faire redécouvrir les grandes villes du monde à travers les curiosités méconnues. Donc ça peut être des curiosités architecturales, historiques, ça peut être des gens. Et donc, on a fait une saison... à travers la planète, qui nous a menés au Japon, qui nous a menés à Montréal, à San Francisco, à Berlin. Donc ça, c'était extraordinaire. Et il y a eu une deuxième saison en France qui, elle, nous a conduits à Nice, Strasbourg, Nantes, Lyon, Toulouse. Et cette saison-là m'a vraiment permis de redécouvrir mon pays. et elle a été initiée en grande partie par un livre que j'avais publié chez Juno, qui s'appelle France Secrète. qui était consacré aux merveilles méconnues de la France. Et en faisant ce bouquin, en faisant les recherches pour ce livre, j'ai vraiment redécouvert le pays. Ce qui fait que depuis quelques années, je n'éprouve pas le besoin de voyager ailleurs qu'en France parce que j'ai vraiment pris la mesure de tout ce qui me restait à découvrir dans ce pays, de tous les lieux incroyables qu'on a en France, que ce soit des sites naturels, ou que ce soit des sites historiques. des merveilles architecturales. C'est un pays incroyable pour ça. Et donc, du coup, depuis quelques années, on voyage quasiment qu'en France. Et en plus, quand j'avais publié France Secrète, ça coïncidait avec le Covid. Donc, il se trouve qu'à cette époque-là, on ne pouvait plus trop sortir des frontières. Donc, ça tombait plutôt bien. Et voilà. Donc, depuis, j'ai vraiment gardé ce goût-là, ce goût de réexplorer mon propre pays. Et ce qui est drôle, c'est que finalement, j'ai été aussi impressionné, aussi émerveillé, peut-être même plus dans certains cas en France que dans tous les pays qu'on a pu explorer. Parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne soupçonne pas. En fait, on s'imagine qu'on connaît son pays. On s'imagine qu'à partir du moment où on connaît les grands classiques, on a fait le tour et qu'il n'y a plus rien à voir. Or, c'est vraiment le contraire de la vérité. Il y a une infinité de lieux passionnants. et ce qui est chouette en plus c'est que quand on avait fait la saison internationale À chaque fois, il fallait contacter tous les lieux pour expliquer quel était le projet, donc il fallait se faire connaître. Et pour la saison française, c'est l'inverse, c'est vraiment les villes qui sont venues à moi, donc j'ai été contacté par beaucoup d'offices de tourisme. Notamment Strasbourg, je pense que c'est le responsable de la communication des musées de Strasbourg qui m'a contacté en premier quand j'avais fait l'annonce de cette saison française. Et donc, il m'avait dit, ben voilà, moi, je suis étrangescale depuis longtemps. On vous ouvre toutes les portes. Dites-nous où vous voulez aller. Vous pourrez y aller. Et donc, on a pu voir des lieux pendant cette saison française qu'on n'aurait jamais pu découvrir autrement. Parmi les plus marquants, il y a eu, par exemple, les arêtes de poissons à Lyon. Donc c'est un réseau souterrain très mystérieux parce qu'il est là depuis 2000 ans mais on ne sait pas qui l'a construit ni pour quelles raisons. Puis il a une structure unique, donc vraiment en arrêt de poisson avec un tunnel central et des galeries perpendiculaires. Et donc on a pu descendre dans ce réseau pendant au moins deux ou trois heures avec Alexandre Assier parce que le principe de cette série, c'est d'emmener à chaque fois quelqu'un de la ville, quoi, soit pour qu'il nous fasse découvrir un endroit, soit pour qu'il nous pour qu'il puisse découvrir lui-même des choses qu'il n'a jamais pu voir. Et là, en l'occurrence, Alexandre Astier, depuis qu'il était gosse, on lui parlait de ses arêtes de poisson, mais il n'avait jamais pu les voir, parce que c'est interdit. C'est un peu comme les catacombes à Paris. C'est un réseau fermé. Et donc, on a eu cette chance d'y aller avec des gens de la ville, avec un archéologue. Et voilà, ça, c'était génial. Il y a eu à Strasbourg aussi ce grand moment où on a pu voir une momie qui était stockée dans les réserves du musée historique de Strasbourg depuis des décennies. Et donc personne ne pouvait la voir, à priori personne ne pourra plus jamais la voir parce qu'ils ne vont pas la réexposer. Et donc on a été accueillis par la directrice du musée qui nous a fait cet honneur, ce privilège de montrer cette momie qui est en fait une jeune fille embaumée depuis trois siècles. C'était une vision saisissante et on a compris après quand on a refermé le sarcophage que plus personne ne la verrait, que la seule manière de la voir ce sera de regarder la vidéo. Donc voilà on a eu des moments comme ça qui restent dans ma mémoire.

  • Speaker #0

    Je me doute que de tels moments doivent bien marquer les esprits. Et après toutes ces découvertes incroyables, Patrick vit toujours dans le Vaucluse. Alors qu'est-ce qui lui plaît autant sur ce territoire ?

  • Speaker #1

    Dans le cas du Vaucluse, ce que je me dis souvent, c'est que ce n'est pas un hasard si le reste du monde vient ici. Et j'ai souvent l'impression d'être en vacances, d'être en vacances dans mon propre département, parce qu'il y a tellement de gens qui viennent justement. Pour les vacances qui viennent quelques semaines, quelques jours parfois, en week-end, simplement parce que c'est beau, parce qu'il y a des endroits magiques, je ne perds jamais ça de vue. J'ai toujours cette conscience de la chance que j'ai de vivre ici. Précèmement, j'étais à Lourmarin, qui est un village magnifique, et j'apprends, en faisant des recherches, qu'il y a la tombe d'Albert Camus à Lourmarin. Voilà, donc c'est quand même inattendu, c'est un des plus grands écrivains français du siècle, donc voilà, il y a ça. Et ce que j'aime bien, c'est que quel que soit le lieu, quel que soit le village, il peut y avoir des surprises de ce genre-là. On ne sait jamais à qui peut être connecté tel ou tel petit village, ou quelle merveille architecturale ou historique il y a à cet endroit. Par exemple, dans le Vaucluse, on a des tas de petits villages dans lesquels il y a des châteaux, par exemple. qui sont liés à des histoires extraordinaires. Mazan, par exemple, on a le château de Mazan qui appartenait à la famille du Marquis de Sade. Et c'est le lieu d'un des premiers, si ce n'est pas le premier d'ailleurs, festival de théâtre en France. Et ce genre de choses étonnantes, en fait, on peut vraiment en trouver partout si on creuse un petit peu. Si on fait l'effort justement de chercher. encore faut-il avoir cette approche des différentes villes. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent venir ici en touriste et qui savent ce qu'ils viennent chercher. Ici, on vient généralement chercher les champs de lavande, les oliviers. Et c'est formidable, c'est super. Mais si... si on n'y va pas avec un autre état d'esprit qui est donc celui d'être ouvert aux curiosités inattendues et méconnues, on peut passer à côté de mille pépites à tous les coins de rue. Ici, en l'occurrence, on est à l'île-sur-Sorgue, au moment où on enregistre. Moi, j'ai vraiment un lien d'amour avec cette ville depuis toujours. Pourtant, je n'y ai jamais vécu, mais j'ai fait mon lycée ici. J'ai de la famille, donc c'est un endroit où je viens souvent. Et à chaque fois que j'y suis, c'est toujours une joie renouvelée, parce qu'il y a toujours de nouvelles choses. Ça peut être des petits détails dans la rue, des œuvres d'art. Ça peut être des boutiques nouvelles. ça pousse très régulièrement ici. Il y a un turnover assez étonnant. Ça peut être des objets dans certaines boutiques d'antiquité. On se dit, mais c'est incroyable que ce truc soit là. Là, par exemple, ici, le restaurant peut-être cité, c'est les Sœurs Happy. C'est un petit havre de paix dans une cour intérieure avec un vélo accroché au mur, une verrière au-dessus et le petit bruit de l'eau derrière nous. Voilà, il y a des petits endroits magiques comme ça un peu partout dans la ville. Je pense qu'ici, il y a quand même beaucoup, beaucoup de gens qui viennent. uniquement pour les Antiquités, par exemple. C'est la capitale des Antiquités. Et j'adore ça, moi, c'est super. Mais c'est vrai que si on ouvre un peu ce champ de vision et qu'on se dit, bon, je suis dans une ville dans laquelle je... On peut tomber nez à nez à tout moment avec des tas de trucs imprévus. Là, on peut vraiment prendre la mesure de cette ville. Et je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de communes dans ce département.

  • Speaker #0

    Vous vous en doutez bien, je suis complètement d'accord avec Patrick. Il y a tellement de choses à découvrir dans le Vaucluse. Ce n'est pas pour rien que le monde entier y vient pour passer des vacances ou trouver une résidence secondaire. Là, on était à l'île sur la Sorgue. Et s'il n'y avait qu'un lieu en dehors des brocantes et des roues à eau à découvrir dans cette ville, où conseille-t-il d'aller absolument ?

  • Speaker #1

    Il y a un endroit que j'ai découvert il n'y a pas longtemps, et je me demande comment j'ai pu passer à côté aussi longtemps sans le voir. C'est la Villa d'Atrice, une vieille maison provençale magnifique qui a été rénovée, qui a été rachetée par un couple. Quand j'ai découvert cet endroit, c'était je pense en 2022 ou 2023. et donc on était avec ma compagne on se promenait et puis tout à coup je me suis dit mais attends c'est quoi cette maison en fait là parce que moi je croyais connaître l'île sur Sorgue par coeur et elle est pas cachée elle est vraiment au bord de la route et donc je vois cette maison et je me suis dit mais si on allait jeter un oeil quand même parce que le portail était ouvert on rentre et là on découvre une maison qui est entièrement consacrée à l'art, à la sculpture en l'occurrence que toutes les pièces sont pleines de sculptures contemporaines que c'est gratuit et donc on vit un moment magique et à partir de ce moment-là, on y revient régulièrement, même si on a déjà vu les collections, mais juste pour se promener dans cette maison dont les pièces deviennent comme des musées d'art contemporain parce qu'on a des pièces vides dans lesquelles il y a des installations. Et du coup, il y a un truc assez magique dans cette maison-là, la Villa d'Atrice. Donc si vous passez à l'île-sur-Sorgue, à partir du mois de mai, n'hésitez pas, c'est gratuit.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, n'hésitez pas, j'ai découvert la ville adatrice également par hasard il y a quelques années et j'adore ce lieu. C'est un endroit merveilleux où la culture est accessible à tous, que l'on souhaite découvrir une exposition juste en flânant par curiosité ou en tant qu'expert passionné. Mais à force de faire toutes ces découvertes, est-ce qu'on ne finit pas par être blasé finalement ?

  • Speaker #1

    En fait, plus j'en découvre, plus la liste s'agrandit. Donc j'aimerais bien reprendre ce format-là, mais peut-être en me concentrant sur des sites spécifiques plutôt que de faire des villes entières, parce que ça me permettrait de développer un peu plus. Par exemple, la dernière vidéo que j'ai postée sur les chaînes, c'était à la grotte de la Salamandre, qui se trouve à la frontière de l'Ardèche. Et donc... On a vraiment consacré la vidéo entièrement à ce lieu-là. Et si on avait dû le faire dans le cadre d'une étrangescale, par exemple, ça aurait duré deux minutes la séquence. On a pu développer, on a pu s'entretenir avec les gens du site. j'ai pu vivre cette expérience incroyable de voler dans la grotte avec un ballon dirigeable, ça c'était inoubliable, et j'aimerais bien étendre ce concept-là, ce format-là justement à travers la France, parce que j'ai repéré pas mal de lieux où je pourrais aller pour faire un reportage sur un endroit ou une expérience donc voilà, c'est ce que j'ai en tête là

  • Speaker #0

    Il y a donc encore pas mal de beaux reportages à venir sur sa chaîne YouTube. Mais Patrick, c'est également l'organisateur de La Veillée, des soirées uniques qui se déroulent à Paris ou à Avignon, où les spectateurs achètent leur place sans même savoir qu'ils viennent écouter. Comment est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête l'idée de faire quelque chose sur scène, parce qu'à cette époque-là, c'était en 2015 La Veillée, à cette époque-là j'avais fait de la radio, j'avais écrit, j'avais fait des vidéos. mais je ne m'étais jamais essayé au spectacle vivant. Et il se trouve que j'ai une compagne qui fait du théâtre. J'étais déjà monté sur scène, fin 2014 ou tout début 2015. J'étais dans une librairie et en fouillant les bacs de la librairie, je tombe sur un livre qui attire mon attention. Il y a un dessin de papillon de nuit dessus. Et le livre s'appelle The Moss, donc M-O-T-H, ce qui veut dire papillon de nuit. Le quatrième de couverture m'intrigue tout de suite puisque je découvre que ce livre est tiré d'un événement qui s'appelle The Moss qui existe aux Etats-Unis depuis les années 90 et le livre est un recueil des meilleures histoires qui ont été racontées dans ce truc-là. Et donc je découvre que c'est des anonymes qui viennent sur scène et qui racontent une histoire personnelle. Je lis le livre en deux jours. Je trouve ça extraordinaire. Alors, j'ai appris par la suite que Paul Auster avait fait ça aussi. Donc, l'écrivain Paul Auster avait une émission de radio. Il a fait un recueil de témoignages qu'il recevait. Et le livre s'appelle Je croyais que mon père était Dieu C'est une merveille, ce bouquin. Je l'ai en deux exemplaires, du coup. Et c'est tout à fait l'esprit de la veillée. C'est vraiment... la transmission orale d'un vécu, d'une expérience, des histoires qui auraient été perdues autrement, enfin en tout cas perdues pour la communauté, disons, et qui là sont capturées et partagées avec les gens. donc voilà je tombe amoureux de l'idée et dans l'avion de retour je dis du coup à ma compagne c'est vraiment bête qu'on n'ait pas ça en France parce que c'est tellement évident, c'est tellement simple de proposer aux gens de venir juste parler elle me dit c'est vrai, il faudrait que quelqu'un le fasse et donc je me dis bon allez c'est parti on va faire ça, alors que vraiment j'avais jamais fait d'événementiel de ma vie je savais pas du tout par où lui le prendre mais j'avais rencontré quelques mois plus tôt un garçon qui est devenu très important dans ma vie, qui s'appelle Damien Maric, qui est vraiment un gars hors du commun parce que c'est un grand enfant. Il a une pureté dans le regard. Il est vraiment porté par la passion. et je savais que ça lui plairait cette idée pourtant ça faisait vraiment que quelques mois qu'on se connaissait mais je sentais, parce que lui-même a vécu des tas d'histoires incroyables et donc voilà je lui dis écoute j'ai un projet à te proposer parce que lui-même venait de se lancer quelques mois plus tôt dans l'événementiel il avait organisé des concerts à Paris et donc je lui parle de ça et ça lui plaît tout de suite et il me dit écoute je m'occupe de me trouver un théâtre et moi mon rôle c'était de trouver des gens de trouver des histoires en un mois ou deux il a trouvé le théâtre Tristan Bernard le directeur du théâtre est tombé lui aussi amoureux du concept et il a accepté de nous prêter le théâtre parce que ce serait inaccessible autrement théâtre comme celui-là à Paris c'est hors de prix donc le deal c'est qu'il nous prête le théâtre ensuite on se divise les recettes des soirées et en contrepartie on a ce théâtre à l'italienne qui est magnifique c'est là que le stress a commencé à monter parce que il fallait trouver des gens parce que le théâtre était réservé la date était bloquée et surtout on avait annoncé avec Damien donc à cette époque là il y avait un podcast un marathon de podcast qui s'appelait La Nuit Originale Pendant cette nuit originale, en 2015, on annonce avec Damien, bah voilà, on va lancer ce concept, la veillée, et on annonce la billetterie, quoi. Et les billets partent hyper vite. Là, je me dis, ok, donc maintenant, il y a 400 personnes qui attendent, et je sais pas ce qu'on va faire, en fait. Et donc là, je commence à chercher partout autour de moi. Donc, je demande autour de moi s'il y a des gens qui connaissent des personnes, qui auraient une histoire. Donc, j'en parle de partout. Vraiment, je lance des lignes de partout autour de moi. Et puis, ça commence à porter ses fruits. On me rapporte des histoires de proches, des histoires de connaissances. Je connais quelqu'un qui... Et je fais une rencontre aussi. Je crois que c'était en mars ou avril 2015. je suis contacté par Bernard Werber donc l'écrivain Bernard Werber sur Facebook qui me dit voilà je viens de découvrir Axolot, j'aime beaucoup est-ce qu'on peut se rencontrer tout ça, donc je dis oui Bernard faisons ça et donc on se rencontre et là on a vraiment un coup de coeur amical l'un pour l'autre et je lui dis très très rapidement mais j'imagine que toi t'as dû vivre des tas d'histoires folles dans ta carrière, est-ce que ça t'intéresserait de venir à la veiller, on fait ça c'est en novembre et donc au début il était un peu hésitant parce qu'il n'a jamais fait ça lui il est écrivain donc il passe ses journées à écrire tout seul machin là bon c'est quand même un autre exercice et puis il me dit finalement pourquoi pas je vais essayer et il est venu donc raconter une histoire géniale il a découvert ce soir là que il adorait faire ça et ensuite il a fait des spectacles tout seul de son côté, encore aujourd'hui maintenant la scène ça fait partie de ses activités parce que l'AVEI lui a donné ce déclic et il le répète souvent d'ailleurs, il dit voilà quand j'ai fait l'AVEI je me suis dit tiens ça me plaît bien et donc depuis il continue à le faire et donc la première édition de l'AVEI c'était en novembre 2015 et c'était ironie du calendrier ironie malheureuse, c'était la même semaine que les attentats du Bataclan et en fait je crois que la veillée avait lieu le mardi et les attentats ont eu lieu le jeudi ou quelque chose comme ça et donc évidemment c'est un énorme choc pour tout le monde et nous on était censé faire une deuxième édition avec d'autres invités et là donc avec Damien on se pose la question on se dit est-ce qu'on le fait malgré tout alors que voilà le pays entier était en deuil et tout ça et puis finalement on se dit que c'est là qu'il faut le faire parce qu'il y avait beaucoup d'histoires finalement qui reposaient sur la résilience des gens qui avaient vécu des choses difficiles et qui en avaient tiré une force qui en avaient tiré quelque chose de positif ou des leçons on s'était aperçu sur la première édition qu'il y avait quelque chose de très chaleureux, très fédérateur qui se passait parce qu'en fait on a découvert en même temps que les gens ce qu'était la vieillée quoi et on s'est dit waouh il s'est vraiment passé un truc là et on a vite compris que ce truc, il pouvait faire du bien, et qu'il fallait faire cette édition. Donc, une semaine plus tard, et donc quelques jours après les apparences du Bataclan, nous voilà dans la salle du Pandora, et la salle est pleine. Et il y a beaucoup, beaucoup d'émotions ce soir-là, parce que forcément, toutes les histoires, finalement... faisait un peu écho à l'émotion qui était partagée par tout le monde à ce moment-là. Et donc, c'était deux fois plus émouvant. C'était deux fois plus fort, finalement. Les gens étaient heureux d'être ensemble. Et à partir de là, c'est vrai que la magie de la veillée ne s'est jamais arrêtée. Il se passe toujours un truc. Et voilà, ça, c'est vraiment un des projets dont je suis le plus heureux, le plus fier.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est vraiment une super idée et une belle expérience à vivre en tant que spectateur. Mais entre être derrière une caméra pour réaliser des vidéos et se mettre sur scène pour parler à un public, c'est quand même un sacré changement.

  • Speaker #1

    Forcément, ça fait toujours quelque chose. C'est jamais facile, on n'a jamais l'habitude de se retrouver devant 400 personnes comme ça. Donc, il y a toujours un petit moment d'adrénaline, mais qui est finalement assez chouette aussi, j'aime bien. Et c'est toujours un bonheur de partager ces histoires avec les gens du public parce qu'ils ne savent jamais ce qu'ils vont écouter. Ils viennent toujours à la confiance, ça c'est extraordinaire, depuis le début, à chaque fois, on ne communique pas. Moi je me contente d'annoncer l'ouverture de la billetterie sur mes réseaux, c'est très rapidement complet et les gens ne savent pas ce qu'ils vont voir. Et il y en a qui viennent de très loin, traversent parfois centaines et centaines de bornes pour venir. Et donc... tout ce qu'ils entendent, tout ce qu'ils voient à la veillée, c'est totalement des surprises parce que personne ne doit annoncer qu'il vient à la veillée. C'est vraiment le secret. Et un des aspects de la veillée que j'aime bien, moi, c'est qu'il y a parfois des têtes connues au milieu des invités anonymes, mais tout le monde est traité à égalité. et du coup les gens dans le public sont toujours surpris de voir débarquer une tête connue inattendue, donc on a eu notamment Antoine de Maximi qui fait gérer Dormir Chez Vous Jonathan Cohen est venu mais il est exceptionnel, vraiment il nous a régalé, Alexandre Astier est venu aussi, et donc à chaque fois pour les gens qui viennent dans la salle c'est une surprise totale, ils viennent pas pour ça, ils viennent pas pour telle ou telle personnalité ils viennent pour cette expérience surprise qu'elle avait y est, comme un gros kinder, surprise d'histoire et voilà c'est toujours un bonheur

  • Speaker #0

    Autre création pour laquelle Patrick est connu notamment dans le monde des créateurs de vidéos c'est le Frames Festival un week-end convivial pour rencontrer celles et ceux qui se cachent derrière nos écrans et comprendre tout le travail qu'il y a pour créer les vidéos que l'on regarde sur Youtube Pourquoi avoir souhaité organiser cet événement et surtout pourquoi l'avoir fait sur Avignon ?

  • Speaker #1

    À partir de 2013, je dirais, j'ai commencé à être invité, notamment avec mon camarade François Torel, qui fait le Faussoyeur de Films, une chaîne YouTube de cinéma. Et donc, on était souvent invité à des événements de type Japan Expo, des conventions qui brassent très, très large, puisqu'il y a aussi bien des mangas que des jeux vidéo, et donc que des chaînes YouTube, à l'époque en tout cas. Et moi, ce qui me frappait, manifestement, c'est vraiment les youtubeurs qui attirent le plus de monde. Et pourtant, on est un peu relégué au fond d'une salle. et je me suis dit c'est quand même dommage qu'il n'y ait pas un événement qui soit consacré qu'à ça qu'à Youtube, qu'à la création vidéo et donc je commence à en discuter avec Gilles Bouchon qui était donc à l'époque propriétaire du cinéma Pandora à Avignon qui est devenu la Scala depuis mais Gilles est toujours directeur de Pandora Création qui est un studio de production avec lequel je travaille d'ailleurs sur toutes mes vidéos, toutes les étranges escales et tout ça, c'est avec ce studio de production et Pandora est aussi à l'origine du Festival Frames et donc à la base j'avais dit à Gilles puisque vous avez un cinéma, puisqu'il est associé avec Vincent Clappe, peut-être qu'on pourrait organiser des projections en public, avec des créateurs. Parce qu'à cette époque-là, c'était encore un petit monde, celui du YouTube de la vulgarisation, on va dire. Et donc avec François, on connaissait tout le monde. Et du coup, on pouvait faire venir tout le monde très facilement. Et voilà, on avait commencé à évoquer cette idée avec Gilles, faire venir les gens dans le cinéma, faire des projections, des conférences, des tables rondes. l'idée germe petit à petit comme ça, et puis, dans les mois qui suivent, il y a deux événements qui se créent et qui sont exactement fondés sur ce concept. Donc on se dit, avec Gilles, avec François aussi, c'est que l'idée était dans l'air, c'est que c'était le moment de le faire, manifestement. Alors il se trouve qu'à cette époque-là, les événements autour de la création vidéo sur YouTube, c'était très souvent des événements qui étaient... basé sur la notoriété des invités. Et on avait une espèce de... C'est mon image, peut-être un peu exagérée, mais j'avais l'impression d'une espèce de foire aux bestiaux, de salon d'agriculture, mais avec des youtubeurs au lieu d'avoir des vaches. C'était vraiment ça. Il y avait des hordes de fans qui étaient là pour avoir des autographes. Et donc, on avait ces gens qui étaient finalement invités pour rester sur une chaise pendant toute la journée, à signer des autographes, à faire des selfies. donc c'était inintéressant impossible et donc en voyant ça on s'est dit d'accord nous on veut vraiment faire l'inverse en fait puisque nous le Youtube qu'on défend à l'époque le Youtube qu'on veut défendre c'est celui de la vulgarisation, celui de la découverte au lieu de mettre cet aspect star system en avant on va plutôt mettre l'aspect contenu, ce qu'on voulait mettre en avant c'était plutôt ce que les gens avaient à dire donc on avait des conférences, des tables rondes rondes ensuite on a eu aussi des podcasts en public parfois les podcasts se lançaient aux frames avant de continuer par exemple à bientôt de te revoir le podcast de Sophie Marie Laroui qui est terminé maintenant mais qui était très très populaire a commencé aux frames depuis 2018 si je dis pas de bêtises on a aussi le concours frames pour récompenser les vidéastes émergents et pour les faire connaître aussi. On est de plus en plus suivis par les grands médias nationaux. Il y a maintenant une édition publique et une édition pro dans laquelle toutes les chaînes, toutes les plateformes sont là. Il y a YouTube, il y a Canal+, il y a Netflix. Moi, je trouve que c'est non seulement une performance, mais j'en suis aussi très fier, au nom de toute cette équipe, d'avoir pu faire venir les gens à Avignon. comme ça peut être le cas, par exemple, évidemment, Trou de Proportions Gardées, à Cannes pour le cinéma ou à Angoulême pour la BD, on a cet honneur.

  • Speaker #0

    de faire venir les gens à Avignon, de la France entière, pour la création vidéo sur Internet. Et aujourd'hui... sauf erreur de ma part, mais je pense que le Frames est le seul festival en France qui est vraiment consacré à cette scène-là, de la création vidéo sur Internet. Ça a pris une ampleur qu'on n'aurait jamais imaginée il y a... Du coup, la première, c'était en 2016, donc il y a 8 ans maintenant, à l'époque où l'idée, c'était juste de faire des projections au Pandora. On n'aurait jamais imaginé un truc pareil. Donc c'est une grande fierté.

  • Speaker #1

    Et parce qu'après tout ça, il fallait un nouveau défi, cette année, Patrick va porter la flamme au lapis-ca-avignon.

  • Speaker #0

    J'avoue que c'est quand même le truc le plus fou de l'année. C'était vraiment pas prévu du tout. C'est encore la faute de Gilles Bouchon. Donc on avait fait une vidéo avec le Vaucluse, il y a quelques années de ça. Donc c'était un épisode hors série des étrangers Scales, consacré au Vaucluse. Et ça partait d'une proposition du Vaucluse, donc du département, de faire une vidéo. consacré aux curiosités du département. Et moi, évidemment, j'étais chaud, mais ma condition, c'était qu'il fallait que j'aie carte blanche totale et que je fasse exactement ce que je voulais. Donc, il se trouve que c'était l'intention, justement, des gens du département de me laisser faire les choses comme je le sentais. Donc, voilà, j'ai... j'ai sélectionné des lieux que je connaissais déjà, mais j'ai fait des recherches qui m'ont permis de découvrir des endroits que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vus dans mon propre département. C'est le cas notamment des mines de Gargas, qui ressemblent à une espèce de décor qui sort du Seigneur des Anneaux, incroyable, avec des plafonds comme ça, 15 mètres de haut. Donc voilà, on a fait cette vidéo, et les gens du département étaient ravis. Donc on est restés en bon contact, en bonne relation. Et l'année dernière, Gilles était en réunion. Le sujet, c'était les Jeux Olympiques. Et Gilles leur dit, tiens, est-ce que vous avez pensé à Patrick Beau ? Puisqu'il cherchait des gens du département. Et donc, c'était l'année dernière. Et Gilles, en sortant de réunion, me dit ça. Il me dit, tiens, j'ai proposé ton nom pour porter la flamme olympique. Donc ça me fait rire. Et à ce moment-là, je me dis, je ne sais pas pourquoi il me demanderait à moi de porter la flamme olympique. Donc je n'y pense même plus. et en début d'année là, 2024 j'ai dit, j'ai eu un message j'ai dit bon, j'espère que t'es prêt parce que là il y a 90% de chance que tu portes la flamme quoi donc je dis mais c'est fou ce que tu me racontes là et effectivement, donc j'ai reçu un mail officiel me disant voilà vous avez porté la flamme olympique donc c'est un truc j'aurais jamais imaginé de ma vie faire ça, c'était même pas un rêve en fait, c'était même pas envisageable du coup ce truc me tombe dessus alors je suis très fier pour mon fils notamment, mon fils qui a 3 ans et demi et qui va sûrement être content de voir son papa faire ça, mais c'est quand même c'est aussi une fierté personnelle parce que c'est un événement qui est tellement légendaire, qui est tellement chargé porter la flamme olympique c'est un symbole qui est fort et donc je me retrouvais à faire ça au mois de juin et ça va être l'expérience la plus improbable de l'année sans doute pour moi Et depuis quelques années, j'ai la chance, chaque année, de faire un truc que je n'aurais pas pensé faire dans ma vie. Sauf que, sur les deux précédents, on va dire, c'était des activités sur lesquelles j'avais... un certain contrôle, quoi. Je pouvais décider ou pas de le faire. Mais là, il ne faut pas choisir, en fait. On ne peut pas choisir ça. On ne peut pas dire, bon, je voudrais porter la même labille. Donc, je mesure bien aussi qu'il n'y aura pas d'autres occasions. Ça n'arrivera plus jamais dans ma vie. Donc, j'espère que je ne vais pas me claquer un tendon dans la semaine du truc, parce que vraiment, je le vivrai mal. Le premier truc que je me suis dit, c'est si jamais je tombe et que j'éteins la flamme, qu'est-ce qui va se passer, quoi ? Et il se trouve qu'il y a une FAQ, une foire aux questions. pour les gens qui portent la flamme. Et dans les questions, il y a Que se passe-t-il si la flamme s'éteint pendant que je la porte ? Et donc la réponse, c'est Ne paniquez pas, il y a quelqu'un de l'organisation qui viendra la rallumer. Donc voilà, ça m'a rassuré.

  • Speaker #1

    Pas de panique donc, tout va bien se passer. Rendez-vous le 19 juin. Mais c'est quand même incroyable de passer d'animateur radio à youtubeur à succès, puis organisateur d'un grand événement, écrivain de livres et de BD, apporteur de la flamme olympique. Mais comment ça se fait que tout ça lui arrive ?

  • Speaker #0

    Ce serait très difficile de me répondre. En fait, je pense que les gens savent, en tout cas mes proches, c'est le cas de Gilles, savent que je suis ouvert aux nouvelles expériences et que j'aime aller vers des choses que je n'ai pas encore faites. Et je sais que c'est pour ça qu'il a pensé à moi, parce qu'il sait que je fonctionne comme ça, que j'aime vivre de nouvelles expériences, sortir de ma zone de confort et tout. Et je pense que quand on envoie ce signal autour de soi, ça finit par nous revenir. Spécifiquement pour la flamme olympique, si j'ai été choisi, c'est parce que parmi les gens qui portent la flamme, parce qu'on est plusieurs évidemment, parmi les gens qui portent la flamme, il y a des personnes, des profils très différents qui représentent diverses branches d'activité, différentes catégories de personnes. Et donc il y a des sportifs, heureusement des vrais. il y a une femme qui travaille dans le social, une autre dans l'associatif, il y a une jeune collégienne handicapée. Moi, j'ai été sélectionné pour le côté culturel, comme il y a vu ce reportage. Je pense que c'est ça qui est représenté. En fait, je représente une facette de l'activité du département. Et donc, on devrait évidemment d'être pris pour ça, pour ce pan-là de la création. Ce qui fait office de fil conducteur pour moi depuis ces 20 dernières années, c'est que j'ai tendance à dire oui aux opportunités. Et je réfléchis après. Je me dis, faisons, on verra. Et du coup, je pense que ça, ça... ça m'amène aussi des propositions qu'on ne me ferait peut-être pas si j'avais la réputation de dire non aux propositions.

  • Speaker #1

    Ok, donc la règle d'or, quand on est curieux, c'est d'accepter toutes les propositions qui nous font vibrer. Après tout ça, c'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    On est en train de préparer les 10 ans de la veillée d'année prochaine, donc ce sera au Grand Rex. Le Grand Rex, c'est 2800 personnes, donc ce n'est pas la même configuration. on est en train de préparer ça et on veut qu'il y ait des tas de surprises des tas d'invités incroyables ça ça va être pas mal et puis sinon moi je suis en train de travailler sur un nouveau livre et j'aimerais relancer les vidéos notamment les formats documentaires comme j'avais fait avec les exoplanètes avec Chasseurs de Monde il y a quelques années on était parti au Chili tout ça J'aimerais bien refaire un format long comme ça. J'ai des idées en tête, c'est en cours, en cours d'élaboration.

  • Speaker #1

    On a hâte de voir ce que ça va donner et je suis sûre qu'il y a encore plein d'autres idées qui vont se rajouter à tous ces projets. Finalement, je me suis demandé si Patrick n'avait pas un besoin incessant de relever de nouveaux défis pour ne jamais s'ennuyer.

  • Speaker #0

    Personnellement, je n'y réfléchis pas en termes de challenge. C'est vraiment à la pulsion que je fonctionne. Très souvent, je m'aperçois que j'ai une envie de m'essayer à un exercice particulier, à une discipline particulière ou de traiter un sujet particulier. et je suis vraiment porté par l'envie et quand je sens que l'envie n'est plus là j'arrête, mais j'ai jamais abordé ça comme un défi de me dire allez je vais me mettre à la radio ou je vais me mettre à la vidéo et je vais montrer qui je suis, ça ne s'est jamais passé comme ça, ça a toujours été vraiment des expériences pour se trouver aussi parce que forcément on a besoin de multiplier les expériences pour savoir qui on est pour se rencontrer soi-même quelque part. Donc voilà, c'était plutôt ça mes motivations. Je suis toujours porté par le même moteur, ça c'est sûr. Après toutes ces années, c'est toujours l'envie de partager mes découvertes qui me portent. Et je pense que tant qu'il y aura ça, je continuerai. A priori, il n'y a pas de raison d'arrêter là.

  • Speaker #1

    Les sources d'inspiration de Patrick Beau semblent intarissables. Et grâce à cela, nous allons pouvoir découvrir encore de nombreuses choses. J'aime son désir de vulgariser ce qui peut parfois paraître compliqué, son enthousiasme constant à aller chercher toujours plus de détails dans ses découvertes, et sa conviction, acquise au fil de ses voyages, qu'il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde pour vivre des aventures inoubliables. Alors si vous êtes curieux ou curieuse, foncez vous abonner à sa chaîne YouTube ou à son compte Instagram. Je vous mettrai toutes les références en description de cet épisode. Si vous connaissez des lieux incroyables et peu connus à découvrir dans le Vaucluse ou sur votre territoire, partagez-les avec nous en commentaire de cet épisode ou sur nos réseaux sociaux. Un grand merci à Patrick d'avoir accepté mon invitation et de m'avoir fait découvrir le restaurant où a été enregistré cet épisode, à l'île sur la Sorgue, les Sœurs Happy. En attendant vos commentaires, je retourne travailler sur le montage de mon prochain épisode et je vous dis à bientôt, je l'espère Luette, évidemment ! J'espère Luette !

  • Speaker #2

    J'espère Luette ! J'espère Luette !

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’Esperluette.

Mon invité aujourd’hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse mais aussi de toute la France voire du monde entier.

Et avec lui nous avons quelques points communs : Il aime le Vaucluse bien évidemment, territoire où il est né et habite toujours, Il aime raconter les histoires autant que j’aime prendre le temps d’écouter celles de mes invité·es & il aime les mots et les curiosités peu connus de notre planète comme l’axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c’est.

 

Si vous êtes adeptes de Youtube, vous avez surement trouvé l’identité de mon invité, c’est Patrick Baud.

 

Cela faisait un moment qu’il était dans ma liste de personnes à interviewer car j’adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre : Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférence, organisateur d’événements culturels, et même bientôt porteur de la flamme Olympique à Avignon.

Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.


Bonne écoute !


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Cet épisode d'Esperluette a été pensé, enregistré (mars 2024) et produite par Marie-Cécile Drécourt.


Vous pouvez retrouver toutes les références citées dans cet épisode et lire la retranscription de l'interview sur mon blog (Merci Autoscript ! ).

L'épisode est également disponible en versionsous-titrée sur Youtube


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'Esperluette, le podcast qui va vous faire écouter le Vaucluse. Je suis Marie-Cécile Drecourt, la productrice de ce podcast, et depuis 2018, je donne la parole aux Vauclusiennes et aux Vauclusiens passionnés par leur métier ou leur projet pour vous les présenter et vous montrer ce qui les anime. Je dis d'origine, le Vaucluse est mon territoire d'adoption. Et même si j'y habite depuis 15 ans maintenant, j'essaie de toujours garder un peu le regard de celles qui visitent cette région pour la première fois. Et si j'aime autant y vivre, c'est pour ses paysages très variés, ses lumières incroyables toute l'année, sa gastronomie et surtout les personnes qui croisent mon chemin et qui font la force et les spécificités du Vaucluse. C'est ce que j'ai envie de vous faire entendre dans ce podcast. Mais pas besoin d'être Vauclusien ou Vauclusienne pour l'écouter, chacune de mes interviews peut vous inspirer, peu importe là où vous habitez. D'ailleurs, mon invité aujourd'hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse, mais aussi de toute la France, voire du monde entier. Et avec lui, nous avons quelques points communs. Il aime le Vaucluse, bien évidemment, territoire où il est né et il habite toujours. Il aime raconter les histoires autant que j'aime prendre le temps d'écouter celles de mes invités. Et il aime les mots et les curiosités peu connues de notre planète, comme l'axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c'est. Si vous êtes adepte de YouTube, vous avez sûrement trouvé l'identité de mon invité. C'est Patrick Beau. Cela faisait un moment qu'il était dans ma liste de personnes à interviewer, car j'adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre. Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférences, organisateur d'événements culturels et même bientôt porteur de la Flamme Olympique à Avignon. Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Patrick Beau, je suis né à Avignon en 1979. Mon métier, c'est de partager les choses qui m'étonnent, que ce soit à l'écrit, que ce soit en vidéo, que ce soit sur scène parfois. Et j'ai beaucoup de chance d'en vivre, puisque à l'origine c'est une passion. Et donc, je ne cesse de m'émerveiller du monde qui m'entoure et notamment du département qui m'entoure. Donc, merci de ton invitation.

  • Speaker #0

    Les présentations sont faites. Si vous avez cherché son nom sur votre moteur de recherche avant d'écouter l'épisode, vous avez sûrement vu que Patrick était, entre autres, le créateur de la chaîne YouTube Axolot, aux 600 000 abonnés. Mais alors, quel a été son parcours avant de devenir dénicheur de curiosités ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des études qui n'ont aucun rapport avec ce que je fais aujourd'hui. Voilà, comme beaucoup d'étudiants, j'ai essayé, on va dire, les bancs de l'université pour voir. Donc j'ai fait du droit. tout de suite su que je ne serais pas avocat. J'ai fait de la communication. Et en réalité, ce que m'a amené l'université, c'est des rencontres. Je pense que c'est surtout ça qui détermine nos chemins de vie. C'est des rencontres. Et donc, l'université m'a permis de rencontrer des gens qui m'ont permis de faire de la radio. Et la radio, ça a été un vrai coup de cœur. C'était Rage, qui était une radio étudiante à l'époque. Rage Avignon. Et j'ai appris beaucoup de choses dans cette radio. J'ai appris à animer une émission. Ça m'a aussi appris à... préparer les histoires, à faire des recherches. Donc, quand j'ai arrêté la radio, c'était en 2008, j'ai continué à faire des recherches pour mon intérêt personnel, en fait, juste parce que je suis passionné par les curiosités du monde, je suis curieux de beaucoup de choses, et donc j'ai continué à faire des recherches, et au bout de un an, à peu près, j'ai ouvert un blog. pour continuer à partager tout ça. Parce que moi, ce que je préfère dans la vie, je pense, c'est apprendre des choses, découvrir des choses, m'étonner. Mais si je peux les partager, c'est encore mieux. Donc, j'ai ouvert ce blog à l'époque pour partager ce que je découvrais. Et à partir de là, ce qui n'était qu'un à-côté est devenu progressivement mon activité principale. Et ça a muté en livres, puis en bandes dessinées, puis en chaînes YouTube. Mais il y avait toujours ce même noyau dur qui était cet attrait pour les curiosités, les choses étonnantes.

  • Speaker #0

    Alors moi, Patrick, je l'ai découvert grâce à une très belle série de reportages, dont un épisode est sur le Vaucluse, qui s'appelle Étranges escales Je lui ai donc demandé de m'en parler et de m'en raconter quelques belles découvertes réalisées grâce à ces tournages.

  • Speaker #1

    Sur ma chaîne YouTube, j'ai cette série qui consiste à faire redécouvrir les grandes villes du monde à travers les curiosités méconnues. Donc ça peut être des curiosités architecturales, historiques, ça peut être des gens. Et donc, on a fait une saison... à travers la planète, qui nous a menés au Japon, qui nous a menés à Montréal, à San Francisco, à Berlin. Donc ça, c'était extraordinaire. Et il y a eu une deuxième saison en France qui, elle, nous a conduits à Nice, Strasbourg, Nantes, Lyon, Toulouse. Et cette saison-là m'a vraiment permis de redécouvrir mon pays. et elle a été initiée en grande partie par un livre que j'avais publié chez Juno, qui s'appelle France Secrète. qui était consacré aux merveilles méconnues de la France. Et en faisant ce bouquin, en faisant les recherches pour ce livre, j'ai vraiment redécouvert le pays. Ce qui fait que depuis quelques années, je n'éprouve pas le besoin de voyager ailleurs qu'en France parce que j'ai vraiment pris la mesure de tout ce qui me restait à découvrir dans ce pays, de tous les lieux incroyables qu'on a en France, que ce soit des sites naturels, ou que ce soit des sites historiques. des merveilles architecturales. C'est un pays incroyable pour ça. Et donc, du coup, depuis quelques années, on voyage quasiment qu'en France. Et en plus, quand j'avais publié France Secrète, ça coïncidait avec le Covid. Donc, il se trouve qu'à cette époque-là, on ne pouvait plus trop sortir des frontières. Donc, ça tombait plutôt bien. Et voilà. Donc, depuis, j'ai vraiment gardé ce goût-là, ce goût de réexplorer mon propre pays. Et ce qui est drôle, c'est que finalement, j'ai été aussi impressionné, aussi émerveillé, peut-être même plus dans certains cas en France que dans tous les pays qu'on a pu explorer. Parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne soupçonne pas. En fait, on s'imagine qu'on connaît son pays. On s'imagine qu'à partir du moment où on connaît les grands classiques, on a fait le tour et qu'il n'y a plus rien à voir. Or, c'est vraiment le contraire de la vérité. Il y a une infinité de lieux passionnants. et ce qui est chouette en plus c'est que quand on avait fait la saison internationale À chaque fois, il fallait contacter tous les lieux pour expliquer quel était le projet, donc il fallait se faire connaître. Et pour la saison française, c'est l'inverse, c'est vraiment les villes qui sont venues à moi, donc j'ai été contacté par beaucoup d'offices de tourisme. Notamment Strasbourg, je pense que c'est le responsable de la communication des musées de Strasbourg qui m'a contacté en premier quand j'avais fait l'annonce de cette saison française. Et donc, il m'avait dit, ben voilà, moi, je suis étrangescale depuis longtemps. On vous ouvre toutes les portes. Dites-nous où vous voulez aller. Vous pourrez y aller. Et donc, on a pu voir des lieux pendant cette saison française qu'on n'aurait jamais pu découvrir autrement. Parmi les plus marquants, il y a eu, par exemple, les arêtes de poissons à Lyon. Donc c'est un réseau souterrain très mystérieux parce qu'il est là depuis 2000 ans mais on ne sait pas qui l'a construit ni pour quelles raisons. Puis il a une structure unique, donc vraiment en arrêt de poisson avec un tunnel central et des galeries perpendiculaires. Et donc on a pu descendre dans ce réseau pendant au moins deux ou trois heures avec Alexandre Assier parce que le principe de cette série, c'est d'emmener à chaque fois quelqu'un de la ville, quoi, soit pour qu'il nous fasse découvrir un endroit, soit pour qu'il nous pour qu'il puisse découvrir lui-même des choses qu'il n'a jamais pu voir. Et là, en l'occurrence, Alexandre Astier, depuis qu'il était gosse, on lui parlait de ses arêtes de poisson, mais il n'avait jamais pu les voir, parce que c'est interdit. C'est un peu comme les catacombes à Paris. C'est un réseau fermé. Et donc, on a eu cette chance d'y aller avec des gens de la ville, avec un archéologue. Et voilà, ça, c'était génial. Il y a eu à Strasbourg aussi ce grand moment où on a pu voir une momie qui était stockée dans les réserves du musée historique de Strasbourg depuis des décennies. Et donc personne ne pouvait la voir, à priori personne ne pourra plus jamais la voir parce qu'ils ne vont pas la réexposer. Et donc on a été accueillis par la directrice du musée qui nous a fait cet honneur, ce privilège de montrer cette momie qui est en fait une jeune fille embaumée depuis trois siècles. C'était une vision saisissante et on a compris après quand on a refermé le sarcophage que plus personne ne la verrait, que la seule manière de la voir ce sera de regarder la vidéo. Donc voilà on a eu des moments comme ça qui restent dans ma mémoire.

  • Speaker #0

    Je me doute que de tels moments doivent bien marquer les esprits. Et après toutes ces découvertes incroyables, Patrick vit toujours dans le Vaucluse. Alors qu'est-ce qui lui plaît autant sur ce territoire ?

  • Speaker #1

    Dans le cas du Vaucluse, ce que je me dis souvent, c'est que ce n'est pas un hasard si le reste du monde vient ici. Et j'ai souvent l'impression d'être en vacances, d'être en vacances dans mon propre département, parce qu'il y a tellement de gens qui viennent justement. Pour les vacances qui viennent quelques semaines, quelques jours parfois, en week-end, simplement parce que c'est beau, parce qu'il y a des endroits magiques, je ne perds jamais ça de vue. J'ai toujours cette conscience de la chance que j'ai de vivre ici. Précèmement, j'étais à Lourmarin, qui est un village magnifique, et j'apprends, en faisant des recherches, qu'il y a la tombe d'Albert Camus à Lourmarin. Voilà, donc c'est quand même inattendu, c'est un des plus grands écrivains français du siècle, donc voilà, il y a ça. Et ce que j'aime bien, c'est que quel que soit le lieu, quel que soit le village, il peut y avoir des surprises de ce genre-là. On ne sait jamais à qui peut être connecté tel ou tel petit village, ou quelle merveille architecturale ou historique il y a à cet endroit. Par exemple, dans le Vaucluse, on a des tas de petits villages dans lesquels il y a des châteaux, par exemple. qui sont liés à des histoires extraordinaires. Mazan, par exemple, on a le château de Mazan qui appartenait à la famille du Marquis de Sade. Et c'est le lieu d'un des premiers, si ce n'est pas le premier d'ailleurs, festival de théâtre en France. Et ce genre de choses étonnantes, en fait, on peut vraiment en trouver partout si on creuse un petit peu. Si on fait l'effort justement de chercher. encore faut-il avoir cette approche des différentes villes. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent venir ici en touriste et qui savent ce qu'ils viennent chercher. Ici, on vient généralement chercher les champs de lavande, les oliviers. Et c'est formidable, c'est super. Mais si... si on n'y va pas avec un autre état d'esprit qui est donc celui d'être ouvert aux curiosités inattendues et méconnues, on peut passer à côté de mille pépites à tous les coins de rue. Ici, en l'occurrence, on est à l'île-sur-Sorgue, au moment où on enregistre. Moi, j'ai vraiment un lien d'amour avec cette ville depuis toujours. Pourtant, je n'y ai jamais vécu, mais j'ai fait mon lycée ici. J'ai de la famille, donc c'est un endroit où je viens souvent. Et à chaque fois que j'y suis, c'est toujours une joie renouvelée, parce qu'il y a toujours de nouvelles choses. Ça peut être des petits détails dans la rue, des œuvres d'art. Ça peut être des boutiques nouvelles. ça pousse très régulièrement ici. Il y a un turnover assez étonnant. Ça peut être des objets dans certaines boutiques d'antiquité. On se dit, mais c'est incroyable que ce truc soit là. Là, par exemple, ici, le restaurant peut-être cité, c'est les Sœurs Happy. C'est un petit havre de paix dans une cour intérieure avec un vélo accroché au mur, une verrière au-dessus et le petit bruit de l'eau derrière nous. Voilà, il y a des petits endroits magiques comme ça un peu partout dans la ville. Je pense qu'ici, il y a quand même beaucoup, beaucoup de gens qui viennent. uniquement pour les Antiquités, par exemple. C'est la capitale des Antiquités. Et j'adore ça, moi, c'est super. Mais c'est vrai que si on ouvre un peu ce champ de vision et qu'on se dit, bon, je suis dans une ville dans laquelle je... On peut tomber nez à nez à tout moment avec des tas de trucs imprévus. Là, on peut vraiment prendre la mesure de cette ville. Et je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de communes dans ce département.

  • Speaker #0

    Vous vous en doutez bien, je suis complètement d'accord avec Patrick. Il y a tellement de choses à découvrir dans le Vaucluse. Ce n'est pas pour rien que le monde entier y vient pour passer des vacances ou trouver une résidence secondaire. Là, on était à l'île sur la Sorgue. Et s'il n'y avait qu'un lieu en dehors des brocantes et des roues à eau à découvrir dans cette ville, où conseille-t-il d'aller absolument ?

  • Speaker #1

    Il y a un endroit que j'ai découvert il n'y a pas longtemps, et je me demande comment j'ai pu passer à côté aussi longtemps sans le voir. C'est la Villa d'Atrice, une vieille maison provençale magnifique qui a été rénovée, qui a été rachetée par un couple. Quand j'ai découvert cet endroit, c'était je pense en 2022 ou 2023. et donc on était avec ma compagne on se promenait et puis tout à coup je me suis dit mais attends c'est quoi cette maison en fait là parce que moi je croyais connaître l'île sur Sorgue par coeur et elle est pas cachée elle est vraiment au bord de la route et donc je vois cette maison et je me suis dit mais si on allait jeter un oeil quand même parce que le portail était ouvert on rentre et là on découvre une maison qui est entièrement consacrée à l'art, à la sculpture en l'occurrence que toutes les pièces sont pleines de sculptures contemporaines que c'est gratuit et donc on vit un moment magique et à partir de ce moment-là, on y revient régulièrement, même si on a déjà vu les collections, mais juste pour se promener dans cette maison dont les pièces deviennent comme des musées d'art contemporain parce qu'on a des pièces vides dans lesquelles il y a des installations. Et du coup, il y a un truc assez magique dans cette maison-là, la Villa d'Atrice. Donc si vous passez à l'île-sur-Sorgue, à partir du mois de mai, n'hésitez pas, c'est gratuit.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, n'hésitez pas, j'ai découvert la ville adatrice également par hasard il y a quelques années et j'adore ce lieu. C'est un endroit merveilleux où la culture est accessible à tous, que l'on souhaite découvrir une exposition juste en flânant par curiosité ou en tant qu'expert passionné. Mais à force de faire toutes ces découvertes, est-ce qu'on ne finit pas par être blasé finalement ?

  • Speaker #1

    En fait, plus j'en découvre, plus la liste s'agrandit. Donc j'aimerais bien reprendre ce format-là, mais peut-être en me concentrant sur des sites spécifiques plutôt que de faire des villes entières, parce que ça me permettrait de développer un peu plus. Par exemple, la dernière vidéo que j'ai postée sur les chaînes, c'était à la grotte de la Salamandre, qui se trouve à la frontière de l'Ardèche. Et donc... On a vraiment consacré la vidéo entièrement à ce lieu-là. Et si on avait dû le faire dans le cadre d'une étrangescale, par exemple, ça aurait duré deux minutes la séquence. On a pu développer, on a pu s'entretenir avec les gens du site. j'ai pu vivre cette expérience incroyable de voler dans la grotte avec un ballon dirigeable, ça c'était inoubliable, et j'aimerais bien étendre ce concept-là, ce format-là justement à travers la France, parce que j'ai repéré pas mal de lieux où je pourrais aller pour faire un reportage sur un endroit ou une expérience donc voilà, c'est ce que j'ai en tête là

  • Speaker #0

    Il y a donc encore pas mal de beaux reportages à venir sur sa chaîne YouTube. Mais Patrick, c'est également l'organisateur de La Veillée, des soirées uniques qui se déroulent à Paris ou à Avignon, où les spectateurs achètent leur place sans même savoir qu'ils viennent écouter. Comment est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête l'idée de faire quelque chose sur scène, parce qu'à cette époque-là, c'était en 2015 La Veillée, à cette époque-là j'avais fait de la radio, j'avais écrit, j'avais fait des vidéos. mais je ne m'étais jamais essayé au spectacle vivant. Et il se trouve que j'ai une compagne qui fait du théâtre. J'étais déjà monté sur scène, fin 2014 ou tout début 2015. J'étais dans une librairie et en fouillant les bacs de la librairie, je tombe sur un livre qui attire mon attention. Il y a un dessin de papillon de nuit dessus. Et le livre s'appelle The Moss, donc M-O-T-H, ce qui veut dire papillon de nuit. Le quatrième de couverture m'intrigue tout de suite puisque je découvre que ce livre est tiré d'un événement qui s'appelle The Moss qui existe aux Etats-Unis depuis les années 90 et le livre est un recueil des meilleures histoires qui ont été racontées dans ce truc-là. Et donc je découvre que c'est des anonymes qui viennent sur scène et qui racontent une histoire personnelle. Je lis le livre en deux jours. Je trouve ça extraordinaire. Alors, j'ai appris par la suite que Paul Auster avait fait ça aussi. Donc, l'écrivain Paul Auster avait une émission de radio. Il a fait un recueil de témoignages qu'il recevait. Et le livre s'appelle Je croyais que mon père était Dieu C'est une merveille, ce bouquin. Je l'ai en deux exemplaires, du coup. Et c'est tout à fait l'esprit de la veillée. C'est vraiment... la transmission orale d'un vécu, d'une expérience, des histoires qui auraient été perdues autrement, enfin en tout cas perdues pour la communauté, disons, et qui là sont capturées et partagées avec les gens. donc voilà je tombe amoureux de l'idée et dans l'avion de retour je dis du coup à ma compagne c'est vraiment bête qu'on n'ait pas ça en France parce que c'est tellement évident, c'est tellement simple de proposer aux gens de venir juste parler elle me dit c'est vrai, il faudrait que quelqu'un le fasse et donc je me dis bon allez c'est parti on va faire ça, alors que vraiment j'avais jamais fait d'événementiel de ma vie je savais pas du tout par où lui le prendre mais j'avais rencontré quelques mois plus tôt un garçon qui est devenu très important dans ma vie, qui s'appelle Damien Maric, qui est vraiment un gars hors du commun parce que c'est un grand enfant. Il a une pureté dans le regard. Il est vraiment porté par la passion. et je savais que ça lui plairait cette idée pourtant ça faisait vraiment que quelques mois qu'on se connaissait mais je sentais, parce que lui-même a vécu des tas d'histoires incroyables et donc voilà je lui dis écoute j'ai un projet à te proposer parce que lui-même venait de se lancer quelques mois plus tôt dans l'événementiel il avait organisé des concerts à Paris et donc je lui parle de ça et ça lui plaît tout de suite et il me dit écoute je m'occupe de me trouver un théâtre et moi mon rôle c'était de trouver des gens de trouver des histoires en un mois ou deux il a trouvé le théâtre Tristan Bernard le directeur du théâtre est tombé lui aussi amoureux du concept et il a accepté de nous prêter le théâtre parce que ce serait inaccessible autrement théâtre comme celui-là à Paris c'est hors de prix donc le deal c'est qu'il nous prête le théâtre ensuite on se divise les recettes des soirées et en contrepartie on a ce théâtre à l'italienne qui est magnifique c'est là que le stress a commencé à monter parce que il fallait trouver des gens parce que le théâtre était réservé la date était bloquée et surtout on avait annoncé avec Damien donc à cette époque là il y avait un podcast un marathon de podcast qui s'appelait La Nuit Originale Pendant cette nuit originale, en 2015, on annonce avec Damien, bah voilà, on va lancer ce concept, la veillée, et on annonce la billetterie, quoi. Et les billets partent hyper vite. Là, je me dis, ok, donc maintenant, il y a 400 personnes qui attendent, et je sais pas ce qu'on va faire, en fait. Et donc là, je commence à chercher partout autour de moi. Donc, je demande autour de moi s'il y a des gens qui connaissent des personnes, qui auraient une histoire. Donc, j'en parle de partout. Vraiment, je lance des lignes de partout autour de moi. Et puis, ça commence à porter ses fruits. On me rapporte des histoires de proches, des histoires de connaissances. Je connais quelqu'un qui... Et je fais une rencontre aussi. Je crois que c'était en mars ou avril 2015. je suis contacté par Bernard Werber donc l'écrivain Bernard Werber sur Facebook qui me dit voilà je viens de découvrir Axolot, j'aime beaucoup est-ce qu'on peut se rencontrer tout ça, donc je dis oui Bernard faisons ça et donc on se rencontre et là on a vraiment un coup de coeur amical l'un pour l'autre et je lui dis très très rapidement mais j'imagine que toi t'as dû vivre des tas d'histoires folles dans ta carrière, est-ce que ça t'intéresserait de venir à la veiller, on fait ça c'est en novembre et donc au début il était un peu hésitant parce qu'il n'a jamais fait ça lui il est écrivain donc il passe ses journées à écrire tout seul machin là bon c'est quand même un autre exercice et puis il me dit finalement pourquoi pas je vais essayer et il est venu donc raconter une histoire géniale il a découvert ce soir là que il adorait faire ça et ensuite il a fait des spectacles tout seul de son côté, encore aujourd'hui maintenant la scène ça fait partie de ses activités parce que l'AVEI lui a donné ce déclic et il le répète souvent d'ailleurs, il dit voilà quand j'ai fait l'AVEI je me suis dit tiens ça me plaît bien et donc depuis il continue à le faire et donc la première édition de l'AVEI c'était en novembre 2015 et c'était ironie du calendrier ironie malheureuse, c'était la même semaine que les attentats du Bataclan et en fait je crois que la veillée avait lieu le mardi et les attentats ont eu lieu le jeudi ou quelque chose comme ça et donc évidemment c'est un énorme choc pour tout le monde et nous on était censé faire une deuxième édition avec d'autres invités et là donc avec Damien on se pose la question on se dit est-ce qu'on le fait malgré tout alors que voilà le pays entier était en deuil et tout ça et puis finalement on se dit que c'est là qu'il faut le faire parce qu'il y avait beaucoup d'histoires finalement qui reposaient sur la résilience des gens qui avaient vécu des choses difficiles et qui en avaient tiré une force qui en avaient tiré quelque chose de positif ou des leçons on s'était aperçu sur la première édition qu'il y avait quelque chose de très chaleureux, très fédérateur qui se passait parce qu'en fait on a découvert en même temps que les gens ce qu'était la vieillée quoi et on s'est dit waouh il s'est vraiment passé un truc là et on a vite compris que ce truc, il pouvait faire du bien, et qu'il fallait faire cette édition. Donc, une semaine plus tard, et donc quelques jours après les apparences du Bataclan, nous voilà dans la salle du Pandora, et la salle est pleine. Et il y a beaucoup, beaucoup d'émotions ce soir-là, parce que forcément, toutes les histoires, finalement... faisait un peu écho à l'émotion qui était partagée par tout le monde à ce moment-là. Et donc, c'était deux fois plus émouvant. C'était deux fois plus fort, finalement. Les gens étaient heureux d'être ensemble. Et à partir de là, c'est vrai que la magie de la veillée ne s'est jamais arrêtée. Il se passe toujours un truc. Et voilà, ça, c'est vraiment un des projets dont je suis le plus heureux, le plus fier.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est vraiment une super idée et une belle expérience à vivre en tant que spectateur. Mais entre être derrière une caméra pour réaliser des vidéos et se mettre sur scène pour parler à un public, c'est quand même un sacré changement.

  • Speaker #1

    Forcément, ça fait toujours quelque chose. C'est jamais facile, on n'a jamais l'habitude de se retrouver devant 400 personnes comme ça. Donc, il y a toujours un petit moment d'adrénaline, mais qui est finalement assez chouette aussi, j'aime bien. Et c'est toujours un bonheur de partager ces histoires avec les gens du public parce qu'ils ne savent jamais ce qu'ils vont écouter. Ils viennent toujours à la confiance, ça c'est extraordinaire, depuis le début, à chaque fois, on ne communique pas. Moi je me contente d'annoncer l'ouverture de la billetterie sur mes réseaux, c'est très rapidement complet et les gens ne savent pas ce qu'ils vont voir. Et il y en a qui viennent de très loin, traversent parfois centaines et centaines de bornes pour venir. Et donc... tout ce qu'ils entendent, tout ce qu'ils voient à la veillée, c'est totalement des surprises parce que personne ne doit annoncer qu'il vient à la veillée. C'est vraiment le secret. Et un des aspects de la veillée que j'aime bien, moi, c'est qu'il y a parfois des têtes connues au milieu des invités anonymes, mais tout le monde est traité à égalité. et du coup les gens dans le public sont toujours surpris de voir débarquer une tête connue inattendue, donc on a eu notamment Antoine de Maximi qui fait gérer Dormir Chez Vous Jonathan Cohen est venu mais il est exceptionnel, vraiment il nous a régalé, Alexandre Astier est venu aussi, et donc à chaque fois pour les gens qui viennent dans la salle c'est une surprise totale, ils viennent pas pour ça, ils viennent pas pour telle ou telle personnalité ils viennent pour cette expérience surprise qu'elle avait y est, comme un gros kinder, surprise d'histoire et voilà c'est toujours un bonheur

  • Speaker #0

    Autre création pour laquelle Patrick est connu notamment dans le monde des créateurs de vidéos c'est le Frames Festival un week-end convivial pour rencontrer celles et ceux qui se cachent derrière nos écrans et comprendre tout le travail qu'il y a pour créer les vidéos que l'on regarde sur Youtube Pourquoi avoir souhaité organiser cet événement et surtout pourquoi l'avoir fait sur Avignon ?

  • Speaker #1

    À partir de 2013, je dirais, j'ai commencé à être invité, notamment avec mon camarade François Torel, qui fait le Faussoyeur de Films, une chaîne YouTube de cinéma. Et donc, on était souvent invité à des événements de type Japan Expo, des conventions qui brassent très, très large, puisqu'il y a aussi bien des mangas que des jeux vidéo, et donc que des chaînes YouTube, à l'époque en tout cas. Et moi, ce qui me frappait, manifestement, c'est vraiment les youtubeurs qui attirent le plus de monde. Et pourtant, on est un peu relégué au fond d'une salle. et je me suis dit c'est quand même dommage qu'il n'y ait pas un événement qui soit consacré qu'à ça qu'à Youtube, qu'à la création vidéo et donc je commence à en discuter avec Gilles Bouchon qui était donc à l'époque propriétaire du cinéma Pandora à Avignon qui est devenu la Scala depuis mais Gilles est toujours directeur de Pandora Création qui est un studio de production avec lequel je travaille d'ailleurs sur toutes mes vidéos, toutes les étranges escales et tout ça, c'est avec ce studio de production et Pandora est aussi à l'origine du Festival Frames et donc à la base j'avais dit à Gilles puisque vous avez un cinéma, puisqu'il est associé avec Vincent Clappe, peut-être qu'on pourrait organiser des projections en public, avec des créateurs. Parce qu'à cette époque-là, c'était encore un petit monde, celui du YouTube de la vulgarisation, on va dire. Et donc avec François, on connaissait tout le monde. Et du coup, on pouvait faire venir tout le monde très facilement. Et voilà, on avait commencé à évoquer cette idée avec Gilles, faire venir les gens dans le cinéma, faire des projections, des conférences, des tables rondes. l'idée germe petit à petit comme ça, et puis, dans les mois qui suivent, il y a deux événements qui se créent et qui sont exactement fondés sur ce concept. Donc on se dit, avec Gilles, avec François aussi, c'est que l'idée était dans l'air, c'est que c'était le moment de le faire, manifestement. Alors il se trouve qu'à cette époque-là, les événements autour de la création vidéo sur YouTube, c'était très souvent des événements qui étaient... basé sur la notoriété des invités. Et on avait une espèce de... C'est mon image, peut-être un peu exagérée, mais j'avais l'impression d'une espèce de foire aux bestiaux, de salon d'agriculture, mais avec des youtubeurs au lieu d'avoir des vaches. C'était vraiment ça. Il y avait des hordes de fans qui étaient là pour avoir des autographes. Et donc, on avait ces gens qui étaient finalement invités pour rester sur une chaise pendant toute la journée, à signer des autographes, à faire des selfies. donc c'était inintéressant impossible et donc en voyant ça on s'est dit d'accord nous on veut vraiment faire l'inverse en fait puisque nous le Youtube qu'on défend à l'époque le Youtube qu'on veut défendre c'est celui de la vulgarisation, celui de la découverte au lieu de mettre cet aspect star system en avant on va plutôt mettre l'aspect contenu, ce qu'on voulait mettre en avant c'était plutôt ce que les gens avaient à dire donc on avait des conférences, des tables rondes rondes ensuite on a eu aussi des podcasts en public parfois les podcasts se lançaient aux frames avant de continuer par exemple à bientôt de te revoir le podcast de Sophie Marie Laroui qui est terminé maintenant mais qui était très très populaire a commencé aux frames depuis 2018 si je dis pas de bêtises on a aussi le concours frames pour récompenser les vidéastes émergents et pour les faire connaître aussi. On est de plus en plus suivis par les grands médias nationaux. Il y a maintenant une édition publique et une édition pro dans laquelle toutes les chaînes, toutes les plateformes sont là. Il y a YouTube, il y a Canal+, il y a Netflix. Moi, je trouve que c'est non seulement une performance, mais j'en suis aussi très fier, au nom de toute cette équipe, d'avoir pu faire venir les gens à Avignon. comme ça peut être le cas, par exemple, évidemment, Trou de Proportions Gardées, à Cannes pour le cinéma ou à Angoulême pour la BD, on a cet honneur.

  • Speaker #0

    de faire venir les gens à Avignon, de la France entière, pour la création vidéo sur Internet. Et aujourd'hui... sauf erreur de ma part, mais je pense que le Frames est le seul festival en France qui est vraiment consacré à cette scène-là, de la création vidéo sur Internet. Ça a pris une ampleur qu'on n'aurait jamais imaginée il y a... Du coup, la première, c'était en 2016, donc il y a 8 ans maintenant, à l'époque où l'idée, c'était juste de faire des projections au Pandora. On n'aurait jamais imaginé un truc pareil. Donc c'est une grande fierté.

  • Speaker #1

    Et parce qu'après tout ça, il fallait un nouveau défi, cette année, Patrick va porter la flamme au lapis-ca-avignon.

  • Speaker #0

    J'avoue que c'est quand même le truc le plus fou de l'année. C'était vraiment pas prévu du tout. C'est encore la faute de Gilles Bouchon. Donc on avait fait une vidéo avec le Vaucluse, il y a quelques années de ça. Donc c'était un épisode hors série des étrangers Scales, consacré au Vaucluse. Et ça partait d'une proposition du Vaucluse, donc du département, de faire une vidéo. consacré aux curiosités du département. Et moi, évidemment, j'étais chaud, mais ma condition, c'était qu'il fallait que j'aie carte blanche totale et que je fasse exactement ce que je voulais. Donc, il se trouve que c'était l'intention, justement, des gens du département de me laisser faire les choses comme je le sentais. Donc, voilà, j'ai... j'ai sélectionné des lieux que je connaissais déjà, mais j'ai fait des recherches qui m'ont permis de découvrir des endroits que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vus dans mon propre département. C'est le cas notamment des mines de Gargas, qui ressemblent à une espèce de décor qui sort du Seigneur des Anneaux, incroyable, avec des plafonds comme ça, 15 mètres de haut. Donc voilà, on a fait cette vidéo, et les gens du département étaient ravis. Donc on est restés en bon contact, en bonne relation. Et l'année dernière, Gilles était en réunion. Le sujet, c'était les Jeux Olympiques. Et Gilles leur dit, tiens, est-ce que vous avez pensé à Patrick Beau ? Puisqu'il cherchait des gens du département. Et donc, c'était l'année dernière. Et Gilles, en sortant de réunion, me dit ça. Il me dit, tiens, j'ai proposé ton nom pour porter la flamme olympique. Donc ça me fait rire. Et à ce moment-là, je me dis, je ne sais pas pourquoi il me demanderait à moi de porter la flamme olympique. Donc je n'y pense même plus. et en début d'année là, 2024 j'ai dit, j'ai eu un message j'ai dit bon, j'espère que t'es prêt parce que là il y a 90% de chance que tu portes la flamme quoi donc je dis mais c'est fou ce que tu me racontes là et effectivement, donc j'ai reçu un mail officiel me disant voilà vous avez porté la flamme olympique donc c'est un truc j'aurais jamais imaginé de ma vie faire ça, c'était même pas un rêve en fait, c'était même pas envisageable du coup ce truc me tombe dessus alors je suis très fier pour mon fils notamment, mon fils qui a 3 ans et demi et qui va sûrement être content de voir son papa faire ça, mais c'est quand même c'est aussi une fierté personnelle parce que c'est un événement qui est tellement légendaire, qui est tellement chargé porter la flamme olympique c'est un symbole qui est fort et donc je me retrouvais à faire ça au mois de juin et ça va être l'expérience la plus improbable de l'année sans doute pour moi Et depuis quelques années, j'ai la chance, chaque année, de faire un truc que je n'aurais pas pensé faire dans ma vie. Sauf que, sur les deux précédents, on va dire, c'était des activités sur lesquelles j'avais... un certain contrôle, quoi. Je pouvais décider ou pas de le faire. Mais là, il ne faut pas choisir, en fait. On ne peut pas choisir ça. On ne peut pas dire, bon, je voudrais porter la même labille. Donc, je mesure bien aussi qu'il n'y aura pas d'autres occasions. Ça n'arrivera plus jamais dans ma vie. Donc, j'espère que je ne vais pas me claquer un tendon dans la semaine du truc, parce que vraiment, je le vivrai mal. Le premier truc que je me suis dit, c'est si jamais je tombe et que j'éteins la flamme, qu'est-ce qui va se passer, quoi ? Et il se trouve qu'il y a une FAQ, une foire aux questions. pour les gens qui portent la flamme. Et dans les questions, il y a Que se passe-t-il si la flamme s'éteint pendant que je la porte ? Et donc la réponse, c'est Ne paniquez pas, il y a quelqu'un de l'organisation qui viendra la rallumer. Donc voilà, ça m'a rassuré.

  • Speaker #1

    Pas de panique donc, tout va bien se passer. Rendez-vous le 19 juin. Mais c'est quand même incroyable de passer d'animateur radio à youtubeur à succès, puis organisateur d'un grand événement, écrivain de livres et de BD, apporteur de la flamme olympique. Mais comment ça se fait que tout ça lui arrive ?

  • Speaker #0

    Ce serait très difficile de me répondre. En fait, je pense que les gens savent, en tout cas mes proches, c'est le cas de Gilles, savent que je suis ouvert aux nouvelles expériences et que j'aime aller vers des choses que je n'ai pas encore faites. Et je sais que c'est pour ça qu'il a pensé à moi, parce qu'il sait que je fonctionne comme ça, que j'aime vivre de nouvelles expériences, sortir de ma zone de confort et tout. Et je pense que quand on envoie ce signal autour de soi, ça finit par nous revenir. Spécifiquement pour la flamme olympique, si j'ai été choisi, c'est parce que parmi les gens qui portent la flamme, parce qu'on est plusieurs évidemment, parmi les gens qui portent la flamme, il y a des personnes, des profils très différents qui représentent diverses branches d'activité, différentes catégories de personnes. Et donc il y a des sportifs, heureusement des vrais. il y a une femme qui travaille dans le social, une autre dans l'associatif, il y a une jeune collégienne handicapée. Moi, j'ai été sélectionné pour le côté culturel, comme il y a vu ce reportage. Je pense que c'est ça qui est représenté. En fait, je représente une facette de l'activité du département. Et donc, on devrait évidemment d'être pris pour ça, pour ce pan-là de la création. Ce qui fait office de fil conducteur pour moi depuis ces 20 dernières années, c'est que j'ai tendance à dire oui aux opportunités. Et je réfléchis après. Je me dis, faisons, on verra. Et du coup, je pense que ça, ça... ça m'amène aussi des propositions qu'on ne me ferait peut-être pas si j'avais la réputation de dire non aux propositions.

  • Speaker #1

    Ok, donc la règle d'or, quand on est curieux, c'est d'accepter toutes les propositions qui nous font vibrer. Après tout ça, c'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    On est en train de préparer les 10 ans de la veillée d'année prochaine, donc ce sera au Grand Rex. Le Grand Rex, c'est 2800 personnes, donc ce n'est pas la même configuration. on est en train de préparer ça et on veut qu'il y ait des tas de surprises des tas d'invités incroyables ça ça va être pas mal et puis sinon moi je suis en train de travailler sur un nouveau livre et j'aimerais relancer les vidéos notamment les formats documentaires comme j'avais fait avec les exoplanètes avec Chasseurs de Monde il y a quelques années on était parti au Chili tout ça J'aimerais bien refaire un format long comme ça. J'ai des idées en tête, c'est en cours, en cours d'élaboration.

  • Speaker #1

    On a hâte de voir ce que ça va donner et je suis sûre qu'il y a encore plein d'autres idées qui vont se rajouter à tous ces projets. Finalement, je me suis demandé si Patrick n'avait pas un besoin incessant de relever de nouveaux défis pour ne jamais s'ennuyer.

  • Speaker #0

    Personnellement, je n'y réfléchis pas en termes de challenge. C'est vraiment à la pulsion que je fonctionne. Très souvent, je m'aperçois que j'ai une envie de m'essayer à un exercice particulier, à une discipline particulière ou de traiter un sujet particulier. et je suis vraiment porté par l'envie et quand je sens que l'envie n'est plus là j'arrête, mais j'ai jamais abordé ça comme un défi de me dire allez je vais me mettre à la radio ou je vais me mettre à la vidéo et je vais montrer qui je suis, ça ne s'est jamais passé comme ça, ça a toujours été vraiment des expériences pour se trouver aussi parce que forcément on a besoin de multiplier les expériences pour savoir qui on est pour se rencontrer soi-même quelque part. Donc voilà, c'était plutôt ça mes motivations. Je suis toujours porté par le même moteur, ça c'est sûr. Après toutes ces années, c'est toujours l'envie de partager mes découvertes qui me portent. Et je pense que tant qu'il y aura ça, je continuerai. A priori, il n'y a pas de raison d'arrêter là.

  • Speaker #1

    Les sources d'inspiration de Patrick Beau semblent intarissables. Et grâce à cela, nous allons pouvoir découvrir encore de nombreuses choses. J'aime son désir de vulgariser ce qui peut parfois paraître compliqué, son enthousiasme constant à aller chercher toujours plus de détails dans ses découvertes, et sa conviction, acquise au fil de ses voyages, qu'il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde pour vivre des aventures inoubliables. Alors si vous êtes curieux ou curieuse, foncez vous abonner à sa chaîne YouTube ou à son compte Instagram. Je vous mettrai toutes les références en description de cet épisode. Si vous connaissez des lieux incroyables et peu connus à découvrir dans le Vaucluse ou sur votre territoire, partagez-les avec nous en commentaire de cet épisode ou sur nos réseaux sociaux. Un grand merci à Patrick d'avoir accepté mon invitation et de m'avoir fait découvrir le restaurant où a été enregistré cet épisode, à l'île sur la Sorgue, les Sœurs Happy. En attendant vos commentaires, je retourne travailler sur le montage de mon prochain épisode et je vous dis à bientôt, je l'espère Luette, évidemment ! J'espère Luette !

  • Speaker #2

    J'espère Luette ! J'espère Luette !

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’Esperluette.

Mon invité aujourd’hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse mais aussi de toute la France voire du monde entier.

Et avec lui nous avons quelques points communs : Il aime le Vaucluse bien évidemment, territoire où il est né et habite toujours, Il aime raconter les histoires autant que j’aime prendre le temps d’écouter celles de mes invité·es & il aime les mots et les curiosités peu connus de notre planète comme l’axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c’est.

 

Si vous êtes adeptes de Youtube, vous avez surement trouvé l’identité de mon invité, c’est Patrick Baud.

 

Cela faisait un moment qu’il était dans ma liste de personnes à interviewer car j’adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre : Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférence, organisateur d’événements culturels, et même bientôt porteur de la flamme Olympique à Avignon.

Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.


Bonne écoute !


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Cet épisode d'Esperluette a été pensé, enregistré (mars 2024) et produite par Marie-Cécile Drécourt.


Vous pouvez retrouver toutes les références citées dans cet épisode et lire la retranscription de l'interview sur mon blog (Merci Autoscript ! ).

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'Esperluette, le podcast qui va vous faire écouter le Vaucluse. Je suis Marie-Cécile Drecourt, la productrice de ce podcast, et depuis 2018, je donne la parole aux Vauclusiennes et aux Vauclusiens passionnés par leur métier ou leur projet pour vous les présenter et vous montrer ce qui les anime. Je dis d'origine, le Vaucluse est mon territoire d'adoption. Et même si j'y habite depuis 15 ans maintenant, j'essaie de toujours garder un peu le regard de celles qui visitent cette région pour la première fois. Et si j'aime autant y vivre, c'est pour ses paysages très variés, ses lumières incroyables toute l'année, sa gastronomie et surtout les personnes qui croisent mon chemin et qui font la force et les spécificités du Vaucluse. C'est ce que j'ai envie de vous faire entendre dans ce podcast. Mais pas besoin d'être Vauclusien ou Vauclusienne pour l'écouter, chacune de mes interviews peut vous inspirer, peu importe là où vous habitez. D'ailleurs, mon invité aujourd'hui peut vous faire non seulement découvrir les curiosités du Vaucluse, mais aussi de toute la France, voire du monde entier. Et avec lui, nous avons quelques points communs. Il aime le Vaucluse, bien évidemment, territoire où il est né et il habite toujours. Il aime raconter les histoires autant que j'aime prendre le temps d'écouter celles de mes invités. Et il aime les mots et les curiosités peu connues de notre planète, comme l'axolotl par exemple. Je vous laisserai chercher ce que c'est. Si vous êtes adepte de YouTube, vous avez sûrement trouvé l'identité de mon invité. C'est Patrick Beau. Cela faisait un moment qu'il était dans ma liste de personnes à interviewer, car j'adore sa curiosité sans fin et comment il arrive à partager sa passion avec le plus grand nombre. Patrick est écrivain, vidéaste, animateur de conférences, organisateur d'événements culturels et même bientôt porteur de la Flamme Olympique à Avignon. Il a donc beaucoup de choses à raconter dans cet épisode. Je vous laisse profiter de cette belle rencontre.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Patrick Beau, je suis né à Avignon en 1979. Mon métier, c'est de partager les choses qui m'étonnent, que ce soit à l'écrit, que ce soit en vidéo, que ce soit sur scène parfois. Et j'ai beaucoup de chance d'en vivre, puisque à l'origine c'est une passion. Et donc, je ne cesse de m'émerveiller du monde qui m'entoure et notamment du département qui m'entoure. Donc, merci de ton invitation.

  • Speaker #0

    Les présentations sont faites. Si vous avez cherché son nom sur votre moteur de recherche avant d'écouter l'épisode, vous avez sûrement vu que Patrick était, entre autres, le créateur de la chaîne YouTube Axolot, aux 600 000 abonnés. Mais alors, quel a été son parcours avant de devenir dénicheur de curiosités ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des études qui n'ont aucun rapport avec ce que je fais aujourd'hui. Voilà, comme beaucoup d'étudiants, j'ai essayé, on va dire, les bancs de l'université pour voir. Donc j'ai fait du droit. tout de suite su que je ne serais pas avocat. J'ai fait de la communication. Et en réalité, ce que m'a amené l'université, c'est des rencontres. Je pense que c'est surtout ça qui détermine nos chemins de vie. C'est des rencontres. Et donc, l'université m'a permis de rencontrer des gens qui m'ont permis de faire de la radio. Et la radio, ça a été un vrai coup de cœur. C'était Rage, qui était une radio étudiante à l'époque. Rage Avignon. Et j'ai appris beaucoup de choses dans cette radio. J'ai appris à animer une émission. Ça m'a aussi appris à... préparer les histoires, à faire des recherches. Donc, quand j'ai arrêté la radio, c'était en 2008, j'ai continué à faire des recherches pour mon intérêt personnel, en fait, juste parce que je suis passionné par les curiosités du monde, je suis curieux de beaucoup de choses, et donc j'ai continué à faire des recherches, et au bout de un an, à peu près, j'ai ouvert un blog. pour continuer à partager tout ça. Parce que moi, ce que je préfère dans la vie, je pense, c'est apprendre des choses, découvrir des choses, m'étonner. Mais si je peux les partager, c'est encore mieux. Donc, j'ai ouvert ce blog à l'époque pour partager ce que je découvrais. Et à partir de là, ce qui n'était qu'un à-côté est devenu progressivement mon activité principale. Et ça a muté en livres, puis en bandes dessinées, puis en chaînes YouTube. Mais il y avait toujours ce même noyau dur qui était cet attrait pour les curiosités, les choses étonnantes.

  • Speaker #0

    Alors moi, Patrick, je l'ai découvert grâce à une très belle série de reportages, dont un épisode est sur le Vaucluse, qui s'appelle Étranges escales Je lui ai donc demandé de m'en parler et de m'en raconter quelques belles découvertes réalisées grâce à ces tournages.

  • Speaker #1

    Sur ma chaîne YouTube, j'ai cette série qui consiste à faire redécouvrir les grandes villes du monde à travers les curiosités méconnues. Donc ça peut être des curiosités architecturales, historiques, ça peut être des gens. Et donc, on a fait une saison... à travers la planète, qui nous a menés au Japon, qui nous a menés à Montréal, à San Francisco, à Berlin. Donc ça, c'était extraordinaire. Et il y a eu une deuxième saison en France qui, elle, nous a conduits à Nice, Strasbourg, Nantes, Lyon, Toulouse. Et cette saison-là m'a vraiment permis de redécouvrir mon pays. et elle a été initiée en grande partie par un livre que j'avais publié chez Juno, qui s'appelle France Secrète. qui était consacré aux merveilles méconnues de la France. Et en faisant ce bouquin, en faisant les recherches pour ce livre, j'ai vraiment redécouvert le pays. Ce qui fait que depuis quelques années, je n'éprouve pas le besoin de voyager ailleurs qu'en France parce que j'ai vraiment pris la mesure de tout ce qui me restait à découvrir dans ce pays, de tous les lieux incroyables qu'on a en France, que ce soit des sites naturels, ou que ce soit des sites historiques. des merveilles architecturales. C'est un pays incroyable pour ça. Et donc, du coup, depuis quelques années, on voyage quasiment qu'en France. Et en plus, quand j'avais publié France Secrète, ça coïncidait avec le Covid. Donc, il se trouve qu'à cette époque-là, on ne pouvait plus trop sortir des frontières. Donc, ça tombait plutôt bien. Et voilà. Donc, depuis, j'ai vraiment gardé ce goût-là, ce goût de réexplorer mon propre pays. Et ce qui est drôle, c'est que finalement, j'ai été aussi impressionné, aussi émerveillé, peut-être même plus dans certains cas en France que dans tous les pays qu'on a pu explorer. Parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne soupçonne pas. En fait, on s'imagine qu'on connaît son pays. On s'imagine qu'à partir du moment où on connaît les grands classiques, on a fait le tour et qu'il n'y a plus rien à voir. Or, c'est vraiment le contraire de la vérité. Il y a une infinité de lieux passionnants. et ce qui est chouette en plus c'est que quand on avait fait la saison internationale À chaque fois, il fallait contacter tous les lieux pour expliquer quel était le projet, donc il fallait se faire connaître. Et pour la saison française, c'est l'inverse, c'est vraiment les villes qui sont venues à moi, donc j'ai été contacté par beaucoup d'offices de tourisme. Notamment Strasbourg, je pense que c'est le responsable de la communication des musées de Strasbourg qui m'a contacté en premier quand j'avais fait l'annonce de cette saison française. Et donc, il m'avait dit, ben voilà, moi, je suis étrangescale depuis longtemps. On vous ouvre toutes les portes. Dites-nous où vous voulez aller. Vous pourrez y aller. Et donc, on a pu voir des lieux pendant cette saison française qu'on n'aurait jamais pu découvrir autrement. Parmi les plus marquants, il y a eu, par exemple, les arêtes de poissons à Lyon. Donc c'est un réseau souterrain très mystérieux parce qu'il est là depuis 2000 ans mais on ne sait pas qui l'a construit ni pour quelles raisons. Puis il a une structure unique, donc vraiment en arrêt de poisson avec un tunnel central et des galeries perpendiculaires. Et donc on a pu descendre dans ce réseau pendant au moins deux ou trois heures avec Alexandre Assier parce que le principe de cette série, c'est d'emmener à chaque fois quelqu'un de la ville, quoi, soit pour qu'il nous fasse découvrir un endroit, soit pour qu'il nous pour qu'il puisse découvrir lui-même des choses qu'il n'a jamais pu voir. Et là, en l'occurrence, Alexandre Astier, depuis qu'il était gosse, on lui parlait de ses arêtes de poisson, mais il n'avait jamais pu les voir, parce que c'est interdit. C'est un peu comme les catacombes à Paris. C'est un réseau fermé. Et donc, on a eu cette chance d'y aller avec des gens de la ville, avec un archéologue. Et voilà, ça, c'était génial. Il y a eu à Strasbourg aussi ce grand moment où on a pu voir une momie qui était stockée dans les réserves du musée historique de Strasbourg depuis des décennies. Et donc personne ne pouvait la voir, à priori personne ne pourra plus jamais la voir parce qu'ils ne vont pas la réexposer. Et donc on a été accueillis par la directrice du musée qui nous a fait cet honneur, ce privilège de montrer cette momie qui est en fait une jeune fille embaumée depuis trois siècles. C'était une vision saisissante et on a compris après quand on a refermé le sarcophage que plus personne ne la verrait, que la seule manière de la voir ce sera de regarder la vidéo. Donc voilà on a eu des moments comme ça qui restent dans ma mémoire.

  • Speaker #0

    Je me doute que de tels moments doivent bien marquer les esprits. Et après toutes ces découvertes incroyables, Patrick vit toujours dans le Vaucluse. Alors qu'est-ce qui lui plaît autant sur ce territoire ?

  • Speaker #1

    Dans le cas du Vaucluse, ce que je me dis souvent, c'est que ce n'est pas un hasard si le reste du monde vient ici. Et j'ai souvent l'impression d'être en vacances, d'être en vacances dans mon propre département, parce qu'il y a tellement de gens qui viennent justement. Pour les vacances qui viennent quelques semaines, quelques jours parfois, en week-end, simplement parce que c'est beau, parce qu'il y a des endroits magiques, je ne perds jamais ça de vue. J'ai toujours cette conscience de la chance que j'ai de vivre ici. Précèmement, j'étais à Lourmarin, qui est un village magnifique, et j'apprends, en faisant des recherches, qu'il y a la tombe d'Albert Camus à Lourmarin. Voilà, donc c'est quand même inattendu, c'est un des plus grands écrivains français du siècle, donc voilà, il y a ça. Et ce que j'aime bien, c'est que quel que soit le lieu, quel que soit le village, il peut y avoir des surprises de ce genre-là. On ne sait jamais à qui peut être connecté tel ou tel petit village, ou quelle merveille architecturale ou historique il y a à cet endroit. Par exemple, dans le Vaucluse, on a des tas de petits villages dans lesquels il y a des châteaux, par exemple. qui sont liés à des histoires extraordinaires. Mazan, par exemple, on a le château de Mazan qui appartenait à la famille du Marquis de Sade. Et c'est le lieu d'un des premiers, si ce n'est pas le premier d'ailleurs, festival de théâtre en France. Et ce genre de choses étonnantes, en fait, on peut vraiment en trouver partout si on creuse un petit peu. Si on fait l'effort justement de chercher. encore faut-il avoir cette approche des différentes villes. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent venir ici en touriste et qui savent ce qu'ils viennent chercher. Ici, on vient généralement chercher les champs de lavande, les oliviers. Et c'est formidable, c'est super. Mais si... si on n'y va pas avec un autre état d'esprit qui est donc celui d'être ouvert aux curiosités inattendues et méconnues, on peut passer à côté de mille pépites à tous les coins de rue. Ici, en l'occurrence, on est à l'île-sur-Sorgue, au moment où on enregistre. Moi, j'ai vraiment un lien d'amour avec cette ville depuis toujours. Pourtant, je n'y ai jamais vécu, mais j'ai fait mon lycée ici. J'ai de la famille, donc c'est un endroit où je viens souvent. Et à chaque fois que j'y suis, c'est toujours une joie renouvelée, parce qu'il y a toujours de nouvelles choses. Ça peut être des petits détails dans la rue, des œuvres d'art. Ça peut être des boutiques nouvelles. ça pousse très régulièrement ici. Il y a un turnover assez étonnant. Ça peut être des objets dans certaines boutiques d'antiquité. On se dit, mais c'est incroyable que ce truc soit là. Là, par exemple, ici, le restaurant peut-être cité, c'est les Sœurs Happy. C'est un petit havre de paix dans une cour intérieure avec un vélo accroché au mur, une verrière au-dessus et le petit bruit de l'eau derrière nous. Voilà, il y a des petits endroits magiques comme ça un peu partout dans la ville. Je pense qu'ici, il y a quand même beaucoup, beaucoup de gens qui viennent. uniquement pour les Antiquités, par exemple. C'est la capitale des Antiquités. Et j'adore ça, moi, c'est super. Mais c'est vrai que si on ouvre un peu ce champ de vision et qu'on se dit, bon, je suis dans une ville dans laquelle je... On peut tomber nez à nez à tout moment avec des tas de trucs imprévus. Là, on peut vraiment prendre la mesure de cette ville. Et je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de communes dans ce département.

  • Speaker #0

    Vous vous en doutez bien, je suis complètement d'accord avec Patrick. Il y a tellement de choses à découvrir dans le Vaucluse. Ce n'est pas pour rien que le monde entier y vient pour passer des vacances ou trouver une résidence secondaire. Là, on était à l'île sur la Sorgue. Et s'il n'y avait qu'un lieu en dehors des brocantes et des roues à eau à découvrir dans cette ville, où conseille-t-il d'aller absolument ?

  • Speaker #1

    Il y a un endroit que j'ai découvert il n'y a pas longtemps, et je me demande comment j'ai pu passer à côté aussi longtemps sans le voir. C'est la Villa d'Atrice, une vieille maison provençale magnifique qui a été rénovée, qui a été rachetée par un couple. Quand j'ai découvert cet endroit, c'était je pense en 2022 ou 2023. et donc on était avec ma compagne on se promenait et puis tout à coup je me suis dit mais attends c'est quoi cette maison en fait là parce que moi je croyais connaître l'île sur Sorgue par coeur et elle est pas cachée elle est vraiment au bord de la route et donc je vois cette maison et je me suis dit mais si on allait jeter un oeil quand même parce que le portail était ouvert on rentre et là on découvre une maison qui est entièrement consacrée à l'art, à la sculpture en l'occurrence que toutes les pièces sont pleines de sculptures contemporaines que c'est gratuit et donc on vit un moment magique et à partir de ce moment-là, on y revient régulièrement, même si on a déjà vu les collections, mais juste pour se promener dans cette maison dont les pièces deviennent comme des musées d'art contemporain parce qu'on a des pièces vides dans lesquelles il y a des installations. Et du coup, il y a un truc assez magique dans cette maison-là, la Villa d'Atrice. Donc si vous passez à l'île-sur-Sorgue, à partir du mois de mai, n'hésitez pas, c'est gratuit.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, n'hésitez pas, j'ai découvert la ville adatrice également par hasard il y a quelques années et j'adore ce lieu. C'est un endroit merveilleux où la culture est accessible à tous, que l'on souhaite découvrir une exposition juste en flânant par curiosité ou en tant qu'expert passionné. Mais à force de faire toutes ces découvertes, est-ce qu'on ne finit pas par être blasé finalement ?

  • Speaker #1

    En fait, plus j'en découvre, plus la liste s'agrandit. Donc j'aimerais bien reprendre ce format-là, mais peut-être en me concentrant sur des sites spécifiques plutôt que de faire des villes entières, parce que ça me permettrait de développer un peu plus. Par exemple, la dernière vidéo que j'ai postée sur les chaînes, c'était à la grotte de la Salamandre, qui se trouve à la frontière de l'Ardèche. Et donc... On a vraiment consacré la vidéo entièrement à ce lieu-là. Et si on avait dû le faire dans le cadre d'une étrangescale, par exemple, ça aurait duré deux minutes la séquence. On a pu développer, on a pu s'entretenir avec les gens du site. j'ai pu vivre cette expérience incroyable de voler dans la grotte avec un ballon dirigeable, ça c'était inoubliable, et j'aimerais bien étendre ce concept-là, ce format-là justement à travers la France, parce que j'ai repéré pas mal de lieux où je pourrais aller pour faire un reportage sur un endroit ou une expérience donc voilà, c'est ce que j'ai en tête là

  • Speaker #0

    Il y a donc encore pas mal de beaux reportages à venir sur sa chaîne YouTube. Mais Patrick, c'est également l'organisateur de La Veillée, des soirées uniques qui se déroulent à Paris ou à Avignon, où les spectateurs achètent leur place sans même savoir qu'ils viennent écouter. Comment est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête l'idée de faire quelque chose sur scène, parce qu'à cette époque-là, c'était en 2015 La Veillée, à cette époque-là j'avais fait de la radio, j'avais écrit, j'avais fait des vidéos. mais je ne m'étais jamais essayé au spectacle vivant. Et il se trouve que j'ai une compagne qui fait du théâtre. J'étais déjà monté sur scène, fin 2014 ou tout début 2015. J'étais dans une librairie et en fouillant les bacs de la librairie, je tombe sur un livre qui attire mon attention. Il y a un dessin de papillon de nuit dessus. Et le livre s'appelle The Moss, donc M-O-T-H, ce qui veut dire papillon de nuit. Le quatrième de couverture m'intrigue tout de suite puisque je découvre que ce livre est tiré d'un événement qui s'appelle The Moss qui existe aux Etats-Unis depuis les années 90 et le livre est un recueil des meilleures histoires qui ont été racontées dans ce truc-là. Et donc je découvre que c'est des anonymes qui viennent sur scène et qui racontent une histoire personnelle. Je lis le livre en deux jours. Je trouve ça extraordinaire. Alors, j'ai appris par la suite que Paul Auster avait fait ça aussi. Donc, l'écrivain Paul Auster avait une émission de radio. Il a fait un recueil de témoignages qu'il recevait. Et le livre s'appelle Je croyais que mon père était Dieu C'est une merveille, ce bouquin. Je l'ai en deux exemplaires, du coup. Et c'est tout à fait l'esprit de la veillée. C'est vraiment... la transmission orale d'un vécu, d'une expérience, des histoires qui auraient été perdues autrement, enfin en tout cas perdues pour la communauté, disons, et qui là sont capturées et partagées avec les gens. donc voilà je tombe amoureux de l'idée et dans l'avion de retour je dis du coup à ma compagne c'est vraiment bête qu'on n'ait pas ça en France parce que c'est tellement évident, c'est tellement simple de proposer aux gens de venir juste parler elle me dit c'est vrai, il faudrait que quelqu'un le fasse et donc je me dis bon allez c'est parti on va faire ça, alors que vraiment j'avais jamais fait d'événementiel de ma vie je savais pas du tout par où lui le prendre mais j'avais rencontré quelques mois plus tôt un garçon qui est devenu très important dans ma vie, qui s'appelle Damien Maric, qui est vraiment un gars hors du commun parce que c'est un grand enfant. Il a une pureté dans le regard. Il est vraiment porté par la passion. et je savais que ça lui plairait cette idée pourtant ça faisait vraiment que quelques mois qu'on se connaissait mais je sentais, parce que lui-même a vécu des tas d'histoires incroyables et donc voilà je lui dis écoute j'ai un projet à te proposer parce que lui-même venait de se lancer quelques mois plus tôt dans l'événementiel il avait organisé des concerts à Paris et donc je lui parle de ça et ça lui plaît tout de suite et il me dit écoute je m'occupe de me trouver un théâtre et moi mon rôle c'était de trouver des gens de trouver des histoires en un mois ou deux il a trouvé le théâtre Tristan Bernard le directeur du théâtre est tombé lui aussi amoureux du concept et il a accepté de nous prêter le théâtre parce que ce serait inaccessible autrement théâtre comme celui-là à Paris c'est hors de prix donc le deal c'est qu'il nous prête le théâtre ensuite on se divise les recettes des soirées et en contrepartie on a ce théâtre à l'italienne qui est magnifique c'est là que le stress a commencé à monter parce que il fallait trouver des gens parce que le théâtre était réservé la date était bloquée et surtout on avait annoncé avec Damien donc à cette époque là il y avait un podcast un marathon de podcast qui s'appelait La Nuit Originale Pendant cette nuit originale, en 2015, on annonce avec Damien, bah voilà, on va lancer ce concept, la veillée, et on annonce la billetterie, quoi. Et les billets partent hyper vite. Là, je me dis, ok, donc maintenant, il y a 400 personnes qui attendent, et je sais pas ce qu'on va faire, en fait. Et donc là, je commence à chercher partout autour de moi. Donc, je demande autour de moi s'il y a des gens qui connaissent des personnes, qui auraient une histoire. Donc, j'en parle de partout. Vraiment, je lance des lignes de partout autour de moi. Et puis, ça commence à porter ses fruits. On me rapporte des histoires de proches, des histoires de connaissances. Je connais quelqu'un qui... Et je fais une rencontre aussi. Je crois que c'était en mars ou avril 2015. je suis contacté par Bernard Werber donc l'écrivain Bernard Werber sur Facebook qui me dit voilà je viens de découvrir Axolot, j'aime beaucoup est-ce qu'on peut se rencontrer tout ça, donc je dis oui Bernard faisons ça et donc on se rencontre et là on a vraiment un coup de coeur amical l'un pour l'autre et je lui dis très très rapidement mais j'imagine que toi t'as dû vivre des tas d'histoires folles dans ta carrière, est-ce que ça t'intéresserait de venir à la veiller, on fait ça c'est en novembre et donc au début il était un peu hésitant parce qu'il n'a jamais fait ça lui il est écrivain donc il passe ses journées à écrire tout seul machin là bon c'est quand même un autre exercice et puis il me dit finalement pourquoi pas je vais essayer et il est venu donc raconter une histoire géniale il a découvert ce soir là que il adorait faire ça et ensuite il a fait des spectacles tout seul de son côté, encore aujourd'hui maintenant la scène ça fait partie de ses activités parce que l'AVEI lui a donné ce déclic et il le répète souvent d'ailleurs, il dit voilà quand j'ai fait l'AVEI je me suis dit tiens ça me plaît bien et donc depuis il continue à le faire et donc la première édition de l'AVEI c'était en novembre 2015 et c'était ironie du calendrier ironie malheureuse, c'était la même semaine que les attentats du Bataclan et en fait je crois que la veillée avait lieu le mardi et les attentats ont eu lieu le jeudi ou quelque chose comme ça et donc évidemment c'est un énorme choc pour tout le monde et nous on était censé faire une deuxième édition avec d'autres invités et là donc avec Damien on se pose la question on se dit est-ce qu'on le fait malgré tout alors que voilà le pays entier était en deuil et tout ça et puis finalement on se dit que c'est là qu'il faut le faire parce qu'il y avait beaucoup d'histoires finalement qui reposaient sur la résilience des gens qui avaient vécu des choses difficiles et qui en avaient tiré une force qui en avaient tiré quelque chose de positif ou des leçons on s'était aperçu sur la première édition qu'il y avait quelque chose de très chaleureux, très fédérateur qui se passait parce qu'en fait on a découvert en même temps que les gens ce qu'était la vieillée quoi et on s'est dit waouh il s'est vraiment passé un truc là et on a vite compris que ce truc, il pouvait faire du bien, et qu'il fallait faire cette édition. Donc, une semaine plus tard, et donc quelques jours après les apparences du Bataclan, nous voilà dans la salle du Pandora, et la salle est pleine. Et il y a beaucoup, beaucoup d'émotions ce soir-là, parce que forcément, toutes les histoires, finalement... faisait un peu écho à l'émotion qui était partagée par tout le monde à ce moment-là. Et donc, c'était deux fois plus émouvant. C'était deux fois plus fort, finalement. Les gens étaient heureux d'être ensemble. Et à partir de là, c'est vrai que la magie de la veillée ne s'est jamais arrêtée. Il se passe toujours un truc. Et voilà, ça, c'est vraiment un des projets dont je suis le plus heureux, le plus fier.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est vraiment une super idée et une belle expérience à vivre en tant que spectateur. Mais entre être derrière une caméra pour réaliser des vidéos et se mettre sur scène pour parler à un public, c'est quand même un sacré changement.

  • Speaker #1

    Forcément, ça fait toujours quelque chose. C'est jamais facile, on n'a jamais l'habitude de se retrouver devant 400 personnes comme ça. Donc, il y a toujours un petit moment d'adrénaline, mais qui est finalement assez chouette aussi, j'aime bien. Et c'est toujours un bonheur de partager ces histoires avec les gens du public parce qu'ils ne savent jamais ce qu'ils vont écouter. Ils viennent toujours à la confiance, ça c'est extraordinaire, depuis le début, à chaque fois, on ne communique pas. Moi je me contente d'annoncer l'ouverture de la billetterie sur mes réseaux, c'est très rapidement complet et les gens ne savent pas ce qu'ils vont voir. Et il y en a qui viennent de très loin, traversent parfois centaines et centaines de bornes pour venir. Et donc... tout ce qu'ils entendent, tout ce qu'ils voient à la veillée, c'est totalement des surprises parce que personne ne doit annoncer qu'il vient à la veillée. C'est vraiment le secret. Et un des aspects de la veillée que j'aime bien, moi, c'est qu'il y a parfois des têtes connues au milieu des invités anonymes, mais tout le monde est traité à égalité. et du coup les gens dans le public sont toujours surpris de voir débarquer une tête connue inattendue, donc on a eu notamment Antoine de Maximi qui fait gérer Dormir Chez Vous Jonathan Cohen est venu mais il est exceptionnel, vraiment il nous a régalé, Alexandre Astier est venu aussi, et donc à chaque fois pour les gens qui viennent dans la salle c'est une surprise totale, ils viennent pas pour ça, ils viennent pas pour telle ou telle personnalité ils viennent pour cette expérience surprise qu'elle avait y est, comme un gros kinder, surprise d'histoire et voilà c'est toujours un bonheur

  • Speaker #0

    Autre création pour laquelle Patrick est connu notamment dans le monde des créateurs de vidéos c'est le Frames Festival un week-end convivial pour rencontrer celles et ceux qui se cachent derrière nos écrans et comprendre tout le travail qu'il y a pour créer les vidéos que l'on regarde sur Youtube Pourquoi avoir souhaité organiser cet événement et surtout pourquoi l'avoir fait sur Avignon ?

  • Speaker #1

    À partir de 2013, je dirais, j'ai commencé à être invité, notamment avec mon camarade François Torel, qui fait le Faussoyeur de Films, une chaîne YouTube de cinéma. Et donc, on était souvent invité à des événements de type Japan Expo, des conventions qui brassent très, très large, puisqu'il y a aussi bien des mangas que des jeux vidéo, et donc que des chaînes YouTube, à l'époque en tout cas. Et moi, ce qui me frappait, manifestement, c'est vraiment les youtubeurs qui attirent le plus de monde. Et pourtant, on est un peu relégué au fond d'une salle. et je me suis dit c'est quand même dommage qu'il n'y ait pas un événement qui soit consacré qu'à ça qu'à Youtube, qu'à la création vidéo et donc je commence à en discuter avec Gilles Bouchon qui était donc à l'époque propriétaire du cinéma Pandora à Avignon qui est devenu la Scala depuis mais Gilles est toujours directeur de Pandora Création qui est un studio de production avec lequel je travaille d'ailleurs sur toutes mes vidéos, toutes les étranges escales et tout ça, c'est avec ce studio de production et Pandora est aussi à l'origine du Festival Frames et donc à la base j'avais dit à Gilles puisque vous avez un cinéma, puisqu'il est associé avec Vincent Clappe, peut-être qu'on pourrait organiser des projections en public, avec des créateurs. Parce qu'à cette époque-là, c'était encore un petit monde, celui du YouTube de la vulgarisation, on va dire. Et donc avec François, on connaissait tout le monde. Et du coup, on pouvait faire venir tout le monde très facilement. Et voilà, on avait commencé à évoquer cette idée avec Gilles, faire venir les gens dans le cinéma, faire des projections, des conférences, des tables rondes. l'idée germe petit à petit comme ça, et puis, dans les mois qui suivent, il y a deux événements qui se créent et qui sont exactement fondés sur ce concept. Donc on se dit, avec Gilles, avec François aussi, c'est que l'idée était dans l'air, c'est que c'était le moment de le faire, manifestement. Alors il se trouve qu'à cette époque-là, les événements autour de la création vidéo sur YouTube, c'était très souvent des événements qui étaient... basé sur la notoriété des invités. Et on avait une espèce de... C'est mon image, peut-être un peu exagérée, mais j'avais l'impression d'une espèce de foire aux bestiaux, de salon d'agriculture, mais avec des youtubeurs au lieu d'avoir des vaches. C'était vraiment ça. Il y avait des hordes de fans qui étaient là pour avoir des autographes. Et donc, on avait ces gens qui étaient finalement invités pour rester sur une chaise pendant toute la journée, à signer des autographes, à faire des selfies. donc c'était inintéressant impossible et donc en voyant ça on s'est dit d'accord nous on veut vraiment faire l'inverse en fait puisque nous le Youtube qu'on défend à l'époque le Youtube qu'on veut défendre c'est celui de la vulgarisation, celui de la découverte au lieu de mettre cet aspect star system en avant on va plutôt mettre l'aspect contenu, ce qu'on voulait mettre en avant c'était plutôt ce que les gens avaient à dire donc on avait des conférences, des tables rondes rondes ensuite on a eu aussi des podcasts en public parfois les podcasts se lançaient aux frames avant de continuer par exemple à bientôt de te revoir le podcast de Sophie Marie Laroui qui est terminé maintenant mais qui était très très populaire a commencé aux frames depuis 2018 si je dis pas de bêtises on a aussi le concours frames pour récompenser les vidéastes émergents et pour les faire connaître aussi. On est de plus en plus suivis par les grands médias nationaux. Il y a maintenant une édition publique et une édition pro dans laquelle toutes les chaînes, toutes les plateformes sont là. Il y a YouTube, il y a Canal+, il y a Netflix. Moi, je trouve que c'est non seulement une performance, mais j'en suis aussi très fier, au nom de toute cette équipe, d'avoir pu faire venir les gens à Avignon. comme ça peut être le cas, par exemple, évidemment, Trou de Proportions Gardées, à Cannes pour le cinéma ou à Angoulême pour la BD, on a cet honneur.

  • Speaker #0

    de faire venir les gens à Avignon, de la France entière, pour la création vidéo sur Internet. Et aujourd'hui... sauf erreur de ma part, mais je pense que le Frames est le seul festival en France qui est vraiment consacré à cette scène-là, de la création vidéo sur Internet. Ça a pris une ampleur qu'on n'aurait jamais imaginée il y a... Du coup, la première, c'était en 2016, donc il y a 8 ans maintenant, à l'époque où l'idée, c'était juste de faire des projections au Pandora. On n'aurait jamais imaginé un truc pareil. Donc c'est une grande fierté.

  • Speaker #1

    Et parce qu'après tout ça, il fallait un nouveau défi, cette année, Patrick va porter la flamme au lapis-ca-avignon.

  • Speaker #0

    J'avoue que c'est quand même le truc le plus fou de l'année. C'était vraiment pas prévu du tout. C'est encore la faute de Gilles Bouchon. Donc on avait fait une vidéo avec le Vaucluse, il y a quelques années de ça. Donc c'était un épisode hors série des étrangers Scales, consacré au Vaucluse. Et ça partait d'une proposition du Vaucluse, donc du département, de faire une vidéo. consacré aux curiosités du département. Et moi, évidemment, j'étais chaud, mais ma condition, c'était qu'il fallait que j'aie carte blanche totale et que je fasse exactement ce que je voulais. Donc, il se trouve que c'était l'intention, justement, des gens du département de me laisser faire les choses comme je le sentais. Donc, voilà, j'ai... j'ai sélectionné des lieux que je connaissais déjà, mais j'ai fait des recherches qui m'ont permis de découvrir des endroits que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vus dans mon propre département. C'est le cas notamment des mines de Gargas, qui ressemblent à une espèce de décor qui sort du Seigneur des Anneaux, incroyable, avec des plafonds comme ça, 15 mètres de haut. Donc voilà, on a fait cette vidéo, et les gens du département étaient ravis. Donc on est restés en bon contact, en bonne relation. Et l'année dernière, Gilles était en réunion. Le sujet, c'était les Jeux Olympiques. Et Gilles leur dit, tiens, est-ce que vous avez pensé à Patrick Beau ? Puisqu'il cherchait des gens du département. Et donc, c'était l'année dernière. Et Gilles, en sortant de réunion, me dit ça. Il me dit, tiens, j'ai proposé ton nom pour porter la flamme olympique. Donc ça me fait rire. Et à ce moment-là, je me dis, je ne sais pas pourquoi il me demanderait à moi de porter la flamme olympique. Donc je n'y pense même plus. et en début d'année là, 2024 j'ai dit, j'ai eu un message j'ai dit bon, j'espère que t'es prêt parce que là il y a 90% de chance que tu portes la flamme quoi donc je dis mais c'est fou ce que tu me racontes là et effectivement, donc j'ai reçu un mail officiel me disant voilà vous avez porté la flamme olympique donc c'est un truc j'aurais jamais imaginé de ma vie faire ça, c'était même pas un rêve en fait, c'était même pas envisageable du coup ce truc me tombe dessus alors je suis très fier pour mon fils notamment, mon fils qui a 3 ans et demi et qui va sûrement être content de voir son papa faire ça, mais c'est quand même c'est aussi une fierté personnelle parce que c'est un événement qui est tellement légendaire, qui est tellement chargé porter la flamme olympique c'est un symbole qui est fort et donc je me retrouvais à faire ça au mois de juin et ça va être l'expérience la plus improbable de l'année sans doute pour moi Et depuis quelques années, j'ai la chance, chaque année, de faire un truc que je n'aurais pas pensé faire dans ma vie. Sauf que, sur les deux précédents, on va dire, c'était des activités sur lesquelles j'avais... un certain contrôle, quoi. Je pouvais décider ou pas de le faire. Mais là, il ne faut pas choisir, en fait. On ne peut pas choisir ça. On ne peut pas dire, bon, je voudrais porter la même labille. Donc, je mesure bien aussi qu'il n'y aura pas d'autres occasions. Ça n'arrivera plus jamais dans ma vie. Donc, j'espère que je ne vais pas me claquer un tendon dans la semaine du truc, parce que vraiment, je le vivrai mal. Le premier truc que je me suis dit, c'est si jamais je tombe et que j'éteins la flamme, qu'est-ce qui va se passer, quoi ? Et il se trouve qu'il y a une FAQ, une foire aux questions. pour les gens qui portent la flamme. Et dans les questions, il y a Que se passe-t-il si la flamme s'éteint pendant que je la porte ? Et donc la réponse, c'est Ne paniquez pas, il y a quelqu'un de l'organisation qui viendra la rallumer. Donc voilà, ça m'a rassuré.

  • Speaker #1

    Pas de panique donc, tout va bien se passer. Rendez-vous le 19 juin. Mais c'est quand même incroyable de passer d'animateur radio à youtubeur à succès, puis organisateur d'un grand événement, écrivain de livres et de BD, apporteur de la flamme olympique. Mais comment ça se fait que tout ça lui arrive ?

  • Speaker #0

    Ce serait très difficile de me répondre. En fait, je pense que les gens savent, en tout cas mes proches, c'est le cas de Gilles, savent que je suis ouvert aux nouvelles expériences et que j'aime aller vers des choses que je n'ai pas encore faites. Et je sais que c'est pour ça qu'il a pensé à moi, parce qu'il sait que je fonctionne comme ça, que j'aime vivre de nouvelles expériences, sortir de ma zone de confort et tout. Et je pense que quand on envoie ce signal autour de soi, ça finit par nous revenir. Spécifiquement pour la flamme olympique, si j'ai été choisi, c'est parce que parmi les gens qui portent la flamme, parce qu'on est plusieurs évidemment, parmi les gens qui portent la flamme, il y a des personnes, des profils très différents qui représentent diverses branches d'activité, différentes catégories de personnes. Et donc il y a des sportifs, heureusement des vrais. il y a une femme qui travaille dans le social, une autre dans l'associatif, il y a une jeune collégienne handicapée. Moi, j'ai été sélectionné pour le côté culturel, comme il y a vu ce reportage. Je pense que c'est ça qui est représenté. En fait, je représente une facette de l'activité du département. Et donc, on devrait évidemment d'être pris pour ça, pour ce pan-là de la création. Ce qui fait office de fil conducteur pour moi depuis ces 20 dernières années, c'est que j'ai tendance à dire oui aux opportunités. Et je réfléchis après. Je me dis, faisons, on verra. Et du coup, je pense que ça, ça... ça m'amène aussi des propositions qu'on ne me ferait peut-être pas si j'avais la réputation de dire non aux propositions.

  • Speaker #1

    Ok, donc la règle d'or, quand on est curieux, c'est d'accepter toutes les propositions qui nous font vibrer. Après tout ça, c'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    On est en train de préparer les 10 ans de la veillée d'année prochaine, donc ce sera au Grand Rex. Le Grand Rex, c'est 2800 personnes, donc ce n'est pas la même configuration. on est en train de préparer ça et on veut qu'il y ait des tas de surprises des tas d'invités incroyables ça ça va être pas mal et puis sinon moi je suis en train de travailler sur un nouveau livre et j'aimerais relancer les vidéos notamment les formats documentaires comme j'avais fait avec les exoplanètes avec Chasseurs de Monde il y a quelques années on était parti au Chili tout ça J'aimerais bien refaire un format long comme ça. J'ai des idées en tête, c'est en cours, en cours d'élaboration.

  • Speaker #1

    On a hâte de voir ce que ça va donner et je suis sûre qu'il y a encore plein d'autres idées qui vont se rajouter à tous ces projets. Finalement, je me suis demandé si Patrick n'avait pas un besoin incessant de relever de nouveaux défis pour ne jamais s'ennuyer.

  • Speaker #0

    Personnellement, je n'y réfléchis pas en termes de challenge. C'est vraiment à la pulsion que je fonctionne. Très souvent, je m'aperçois que j'ai une envie de m'essayer à un exercice particulier, à une discipline particulière ou de traiter un sujet particulier. et je suis vraiment porté par l'envie et quand je sens que l'envie n'est plus là j'arrête, mais j'ai jamais abordé ça comme un défi de me dire allez je vais me mettre à la radio ou je vais me mettre à la vidéo et je vais montrer qui je suis, ça ne s'est jamais passé comme ça, ça a toujours été vraiment des expériences pour se trouver aussi parce que forcément on a besoin de multiplier les expériences pour savoir qui on est pour se rencontrer soi-même quelque part. Donc voilà, c'était plutôt ça mes motivations. Je suis toujours porté par le même moteur, ça c'est sûr. Après toutes ces années, c'est toujours l'envie de partager mes découvertes qui me portent. Et je pense que tant qu'il y aura ça, je continuerai. A priori, il n'y a pas de raison d'arrêter là.

  • Speaker #1

    Les sources d'inspiration de Patrick Beau semblent intarissables. Et grâce à cela, nous allons pouvoir découvrir encore de nombreuses choses. J'aime son désir de vulgariser ce qui peut parfois paraître compliqué, son enthousiasme constant à aller chercher toujours plus de détails dans ses découvertes, et sa conviction, acquise au fil de ses voyages, qu'il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde pour vivre des aventures inoubliables. Alors si vous êtes curieux ou curieuse, foncez vous abonner à sa chaîne YouTube ou à son compte Instagram. Je vous mettrai toutes les références en description de cet épisode. Si vous connaissez des lieux incroyables et peu connus à découvrir dans le Vaucluse ou sur votre territoire, partagez-les avec nous en commentaire de cet épisode ou sur nos réseaux sociaux. Un grand merci à Patrick d'avoir accepté mon invitation et de m'avoir fait découvrir le restaurant où a été enregistré cet épisode, à l'île sur la Sorgue, les Sœurs Happy. En attendant vos commentaires, je retourne travailler sur le montage de mon prochain épisode et je vous dis à bientôt, je l'espère Luette, évidemment ! J'espère Luette !

  • Speaker #2

    J'espère Luette ! J'espère Luette !

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