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Paul Magnette, le sauveur belge du PS français ?

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11min |05/04/2023
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Description

Ça swing en Belgique ! La politique belge fait des envieux du côté de Paris … 


Elliot Thierry, étudiant en Sciences Politiques à l'UHA (Université de Haute Alsace ), passe un semestre Erasmus à Maastricht (Pays-Bas). Une bonne occasion de réfléchir à l'avenir du socialisme francophone, après avoir interviewé l'ancien président François Hollande . Un échange avec Jean-Luc Wertenschlag en duplex Mulhouse - Maastricht le 5 avril 2023.


L’écosocialisme va-t-il sauver le PS français lors des européennes de 2024 ? C’est toute la question. En effet à en croire le journal Libération, Olivier Faure, le Premier Secrétaire du Parti socialiste aurait réitéré, sa proposition à Paul Magnette de mener la liste socialiste française aux élections européennes à venir.

Mais qui est Paul Magnette ? Le CV est impressionnant. C'est un homme politique belge d’une cinquantaine d’années. Professeur de profession, spécialisé sur les questions européennes, il s’est notamment fait connaitre par son refus du CETA lorsqu’il était ministre président wallon, ce qui lui a valu une certaine popularité dans le monde politique de gauche et écologiste. Ministre d’Etat (au niveau des entités régionales) et fédérales, notamment du climat et de l’énergie en 2011 dans le gouvernement fédéral d’Elio Di Rupo, alors PM socialiste, Paul Magnette est aujourd’hui leader du socialisme belge (réélu il y a quelques jours de cela, avec un score de plus de 90%), il est aussi bourgmestre de Charleroi. Paul Magnette fait des envieux du côté de Paris. Ne serait-ce que par le score du PS belge lors des élections wallonne et fédéral, même si son assise est concurrencée à gauche par le PTB (Parti des travailleurs belges). Ce qui fait aussi sa renommée est une conceptualisation d’un projet politique, que le PS français se verrait bien porter pour revenir sur le devant de la scène : l’écosocialisme !

Pour résumer grossièrement l’écosocialisme, c’est l’alliance d’une politique d’adaptation de nos sociétés aux enjeux du réchauffement climatique, en y impliquant les enjeux sociétaux et la nécessité de faire participer toute la société au processus. C’est-à-dire d’une part de répartir équitablement le coût inéluctable, de la transition, entre les différentes strates de la société, mais aussi en répartir les bénéfices. Ne pas les laisser être accaparé par une seule catégorie. Bien sûr, il y a aussi l’idée d’un rééquilibrage des pouvoirs, du monde économique vers le politique et la société, c’est le côté socialiste.

Il existe plusieurs possibilités pour la suite des événements. Soit Paul Magnette, décide de répondre favorablement à l’invitation d’Olivier Faure, ce qui permettrait à celui-ci d’aborder cette élection un peu plus sereinement, car il manque de personnel politique au PS et que l’option Raphaël Glucksmann parait être peu considérée, l’agenda de celui-ci diffère de celui de Faure. Soit, comme en 2018, Magnette choisit de se concentrer sur la Belgique et les élections fédérales à venir. Ce qui parait tout autant probable. Sachant que lors de la dernière coalition, Magnette était passé de peu, à l’accession au poste de premier ministre, laissant la place à Alexander de Croo. Sa réélection à la tête du PS et son engagement de plus en plus fort au fur et à mesure de l’approche de cette échéance, laisse à penser qu’il n’a pas abandonné cette idée.

On pourrait cependant imaginer un scénario à la Baron noir, ou plutôt House of Cards à l’européenne. Si l’actuel président du conseil européen, Charles Michel, que l’on dit en recherche d’emploi d’ici l’an prochain, se lançait dans la course aux européennes pour le parti belge MR et cherchait à rester à un haut poste politique au sein de l’Union, ce qui semble particulièrement l’intéresser selon la presse Belge. Qu’adviendra-t-il si Paul Magnette se lançait aussi, assisterait-on à un combat Magnette/Michel, pourrions-nous assister à une européanisation des européennes, le suspens reste entier...






Description

Ça swing en Belgique ! La politique belge fait des envieux du côté de Paris … 


Elliot Thierry, étudiant en Sciences Politiques à l'UHA (Université de Haute Alsace ), passe un semestre Erasmus à Maastricht (Pays-Bas). Une bonne occasion de réfléchir à l'avenir du socialisme francophone, après avoir interviewé l'ancien président François Hollande . Un échange avec Jean-Luc Wertenschlag en duplex Mulhouse - Maastricht le 5 avril 2023.


L’écosocialisme va-t-il sauver le PS français lors des européennes de 2024 ? C’est toute la question. En effet à en croire le journal Libération, Olivier Faure, le Premier Secrétaire du Parti socialiste aurait réitéré, sa proposition à Paul Magnette de mener la liste socialiste française aux élections européennes à venir.

Mais qui est Paul Magnette ? Le CV est impressionnant. C'est un homme politique belge d’une cinquantaine d’années. Professeur de profession, spécialisé sur les questions européennes, il s’est notamment fait connaitre par son refus du CETA lorsqu’il était ministre président wallon, ce qui lui a valu une certaine popularité dans le monde politique de gauche et écologiste. Ministre d’Etat (au niveau des entités régionales) et fédérales, notamment du climat et de l’énergie en 2011 dans le gouvernement fédéral d’Elio Di Rupo, alors PM socialiste, Paul Magnette est aujourd’hui leader du socialisme belge (réélu il y a quelques jours de cela, avec un score de plus de 90%), il est aussi bourgmestre de Charleroi. Paul Magnette fait des envieux du côté de Paris. Ne serait-ce que par le score du PS belge lors des élections wallonne et fédéral, même si son assise est concurrencée à gauche par le PTB (Parti des travailleurs belges). Ce qui fait aussi sa renommée est une conceptualisation d’un projet politique, que le PS français se verrait bien porter pour revenir sur le devant de la scène : l’écosocialisme !

Pour résumer grossièrement l’écosocialisme, c’est l’alliance d’une politique d’adaptation de nos sociétés aux enjeux du réchauffement climatique, en y impliquant les enjeux sociétaux et la nécessité de faire participer toute la société au processus. C’est-à-dire d’une part de répartir équitablement le coût inéluctable, de la transition, entre les différentes strates de la société, mais aussi en répartir les bénéfices. Ne pas les laisser être accaparé par une seule catégorie. Bien sûr, il y a aussi l’idée d’un rééquilibrage des pouvoirs, du monde économique vers le politique et la société, c’est le côté socialiste.

Il existe plusieurs possibilités pour la suite des événements. Soit Paul Magnette, décide de répondre favorablement à l’invitation d’Olivier Faure, ce qui permettrait à celui-ci d’aborder cette élection un peu plus sereinement, car il manque de personnel politique au PS et que l’option Raphaël Glucksmann parait être peu considérée, l’agenda de celui-ci diffère de celui de Faure. Soit, comme en 2018, Magnette choisit de se concentrer sur la Belgique et les élections fédérales à venir. Ce qui parait tout autant probable. Sachant que lors de la dernière coalition, Magnette était passé de peu, à l’accession au poste de premier ministre, laissant la place à Alexander de Croo. Sa réélection à la tête du PS et son engagement de plus en plus fort au fur et à mesure de l’approche de cette échéance, laisse à penser qu’il n’a pas abandonné cette idée.

On pourrait cependant imaginer un scénario à la Baron noir, ou plutôt House of Cards à l’européenne. Si l’actuel président du conseil européen, Charles Michel, que l’on dit en recherche d’emploi d’ici l’an prochain, se lançait dans la course aux européennes pour le parti belge MR et cherchait à rester à un haut poste politique au sein de l’Union, ce qui semble particulièrement l’intéresser selon la presse Belge. Qu’adviendra-t-il si Paul Magnette se lançait aussi, assisterait-on à un combat Magnette/Michel, pourrions-nous assister à une européanisation des européennes, le suspens reste entier...






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Elliot Thierry, étudiant en Sciences Politiques à l'UHA (Université de Haute Alsace ), passe un semestre Erasmus à Maastricht (Pays-Bas). Une bonne occasion de réfléchir à l'avenir du socialisme francophone, après avoir interviewé l'ancien président François Hollande . Un échange avec Jean-Luc Wertenschlag en duplex Mulhouse - Maastricht le 5 avril 2023.


L’écosocialisme va-t-il sauver le PS français lors des européennes de 2024 ? C’est toute la question. En effet à en croire le journal Libération, Olivier Faure, le Premier Secrétaire du Parti socialiste aurait réitéré, sa proposition à Paul Magnette de mener la liste socialiste française aux élections européennes à venir.

Mais qui est Paul Magnette ? Le CV est impressionnant. C'est un homme politique belge d’une cinquantaine d’années. Professeur de profession, spécialisé sur les questions européennes, il s’est notamment fait connaitre par son refus du CETA lorsqu’il était ministre président wallon, ce qui lui a valu une certaine popularité dans le monde politique de gauche et écologiste. Ministre d’Etat (au niveau des entités régionales) et fédérales, notamment du climat et de l’énergie en 2011 dans le gouvernement fédéral d’Elio Di Rupo, alors PM socialiste, Paul Magnette est aujourd’hui leader du socialisme belge (réélu il y a quelques jours de cela, avec un score de plus de 90%), il est aussi bourgmestre de Charleroi. Paul Magnette fait des envieux du côté de Paris. Ne serait-ce que par le score du PS belge lors des élections wallonne et fédéral, même si son assise est concurrencée à gauche par le PTB (Parti des travailleurs belges). Ce qui fait aussi sa renommée est une conceptualisation d’un projet politique, que le PS français se verrait bien porter pour revenir sur le devant de la scène : l’écosocialisme !

Pour résumer grossièrement l’écosocialisme, c’est l’alliance d’une politique d’adaptation de nos sociétés aux enjeux du réchauffement climatique, en y impliquant les enjeux sociétaux et la nécessité de faire participer toute la société au processus. C’est-à-dire d’une part de répartir équitablement le coût inéluctable, de la transition, entre les différentes strates de la société, mais aussi en répartir les bénéfices. Ne pas les laisser être accaparé par une seule catégorie. Bien sûr, il y a aussi l’idée d’un rééquilibrage des pouvoirs, du monde économique vers le politique et la société, c’est le côté socialiste.

Il existe plusieurs possibilités pour la suite des événements. Soit Paul Magnette, décide de répondre favorablement à l’invitation d’Olivier Faure, ce qui permettrait à celui-ci d’aborder cette élection un peu plus sereinement, car il manque de personnel politique au PS et que l’option Raphaël Glucksmann parait être peu considérée, l’agenda de celui-ci diffère de celui de Faure. Soit, comme en 2018, Magnette choisit de se concentrer sur la Belgique et les élections fédérales à venir. Ce qui parait tout autant probable. Sachant que lors de la dernière coalition, Magnette était passé de peu, à l’accession au poste de premier ministre, laissant la place à Alexander de Croo. Sa réélection à la tête du PS et son engagement de plus en plus fort au fur et à mesure de l’approche de cette échéance, laisse à penser qu’il n’a pas abandonné cette idée.

On pourrait cependant imaginer un scénario à la Baron noir, ou plutôt House of Cards à l’européenne. Si l’actuel président du conseil européen, Charles Michel, que l’on dit en recherche d’emploi d’ici l’an prochain, se lançait dans la course aux européennes pour le parti belge MR et cherchait à rester à un haut poste politique au sein de l’Union, ce qui semble particulièrement l’intéresser selon la presse Belge. Qu’adviendra-t-il si Paul Magnette se lançait aussi, assisterait-on à un combat Magnette/Michel, pourrions-nous assister à une européanisation des européennes, le suspens reste entier...






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Ça swing en Belgique ! La politique belge fait des envieux du côté de Paris … 


Elliot Thierry, étudiant en Sciences Politiques à l'UHA (Université de Haute Alsace ), passe un semestre Erasmus à Maastricht (Pays-Bas). Une bonne occasion de réfléchir à l'avenir du socialisme francophone, après avoir interviewé l'ancien président François Hollande . Un échange avec Jean-Luc Wertenschlag en duplex Mulhouse - Maastricht le 5 avril 2023.


L’écosocialisme va-t-il sauver le PS français lors des européennes de 2024 ? C’est toute la question. En effet à en croire le journal Libération, Olivier Faure, le Premier Secrétaire du Parti socialiste aurait réitéré, sa proposition à Paul Magnette de mener la liste socialiste française aux élections européennes à venir.

Mais qui est Paul Magnette ? Le CV est impressionnant. C'est un homme politique belge d’une cinquantaine d’années. Professeur de profession, spécialisé sur les questions européennes, il s’est notamment fait connaitre par son refus du CETA lorsqu’il était ministre président wallon, ce qui lui a valu une certaine popularité dans le monde politique de gauche et écologiste. Ministre d’Etat (au niveau des entités régionales) et fédérales, notamment du climat et de l’énergie en 2011 dans le gouvernement fédéral d’Elio Di Rupo, alors PM socialiste, Paul Magnette est aujourd’hui leader du socialisme belge (réélu il y a quelques jours de cela, avec un score de plus de 90%), il est aussi bourgmestre de Charleroi. Paul Magnette fait des envieux du côté de Paris. Ne serait-ce que par le score du PS belge lors des élections wallonne et fédéral, même si son assise est concurrencée à gauche par le PTB (Parti des travailleurs belges). Ce qui fait aussi sa renommée est une conceptualisation d’un projet politique, que le PS français se verrait bien porter pour revenir sur le devant de la scène : l’écosocialisme !

Pour résumer grossièrement l’écosocialisme, c’est l’alliance d’une politique d’adaptation de nos sociétés aux enjeux du réchauffement climatique, en y impliquant les enjeux sociétaux et la nécessité de faire participer toute la société au processus. C’est-à-dire d’une part de répartir équitablement le coût inéluctable, de la transition, entre les différentes strates de la société, mais aussi en répartir les bénéfices. Ne pas les laisser être accaparé par une seule catégorie. Bien sûr, il y a aussi l’idée d’un rééquilibrage des pouvoirs, du monde économique vers le politique et la société, c’est le côté socialiste.

Il existe plusieurs possibilités pour la suite des événements. Soit Paul Magnette, décide de répondre favorablement à l’invitation d’Olivier Faure, ce qui permettrait à celui-ci d’aborder cette élection un peu plus sereinement, car il manque de personnel politique au PS et que l’option Raphaël Glucksmann parait être peu considérée, l’agenda de celui-ci diffère de celui de Faure. Soit, comme en 2018, Magnette choisit de se concentrer sur la Belgique et les élections fédérales à venir. Ce qui parait tout autant probable. Sachant que lors de la dernière coalition, Magnette était passé de peu, à l’accession au poste de premier ministre, laissant la place à Alexander de Croo. Sa réélection à la tête du PS et son engagement de plus en plus fort au fur et à mesure de l’approche de cette échéance, laisse à penser qu’il n’a pas abandonné cette idée.

On pourrait cependant imaginer un scénario à la Baron noir, ou plutôt House of Cards à l’européenne. Si l’actuel président du conseil européen, Charles Michel, que l’on dit en recherche d’emploi d’ici l’an prochain, se lançait dans la course aux européennes pour le parti belge MR et cherchait à rester à un haut poste politique au sein de l’Union, ce qui semble particulièrement l’intéresser selon la presse Belge. Qu’adviendra-t-il si Paul Magnette se lançait aussi, assisterait-on à un combat Magnette/Michel, pourrions-nous assister à une européanisation des européennes, le suspens reste entier...






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