undefined cover
undefined cover
Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ? cover
Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ? cover
European-Security.com

Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ?

Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ?

59min |21/03/2022
Play
undefined cover
undefined cover
Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ? cover
Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ? cover
European-Security.com

Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ?

Guerre économique : Et si l’on retournait sur les bancs de l’école ?

59min |21/03/2022
Play

Description

L’Europe vient donc de découvrir avec effroi qu’elle était en guerre, chose que depuis 30 ans les Européens n’ont jamais accepté de prendre vraiment en considération. L’invasion russe en Ukraine montre que la vigilance doit toujours rester de mise, qu’un pays ne doit jamais baisser la garde, de peur de se retrouver démuni ou mal préparé en
première ligne, face à des envahisseurs qui partent la fleur au canon en étant informés par leur hiérarchie qu’ils devront se débrouiller pour ce qui concerne le ravitaillement en vivres au-delà de 3 jours…  

« Payez-vous sur la bête »  

On l’a vu à Marioupol, une ville russophone d’Ukraine qui s’est défendue bec et ongles avec des moyens dérisoires face à des hordes blindées qui s’emploient à raser la ville, à massacrer des civils qui n’acceptent pas de se soumettre et dont le libre choix se limite à la déportation en Sibérie après avoir été délestés de leurs papiers et de tous
leurs biens sans doute pour y être « rééduqués » dans des camps de sinistre mémoire. Sans oublier des exactions d’un autre âge, indignes d’une armée moderne.  

Les experts n’écartent « aucune éventualité » …. « Toutes les options sont sur la table ».

Seul côté positif, les Européens de l'Ouest découvrent le courage et une solidarité exprimés par les populations d'Europe centrale et orientale : Une occasion, en tout cas, pour certains d’entre nous de découvrir en Europe des pays exemplaires : la République tchèque, la Pologne, les pays Baltes, la Slovaquie, la Roumanie et la Moldavie. On est plus près du chiffre de dix millions de réfugiés que de deux ou trois. Des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été forcées à l’exil pour laisser les hommes valides se consacrer à défendre leur pays. En trois semaines, l’Ukraine s’est déjà vidée du quart de sa population.  

Dès la première heure, les Tchèques, les Polonais et les Baltes ont immédiatement
mobilisé tous leurs moyens. Publics et privés. Eux sont en première ligne. L’URSS
de Staline ou la Russie de Poutine, pas besoin de leur expliquer : ils ne se bercent d’aucune illusion ! 

Quand on est dans l’urgence, le temps n’est plus aux joutes oratoires ou aux questionnements. Le temps est à l’action. C’est en amont qu’une guerre se prépare. Qu’elle soit militaire ou économique. Il faut se préparer à une guerre économique de haute intensité dans la durée et sur le plan militaire prévoir le pire. 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts, haut et fort, par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François  Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Gemplus, l’affaire Alstom, et tant d’autres sont des épisodes de cette guerre économique au quotidien entre Alliés. Avec les Russes ou les Chinois, ce sera une autre paire de manche. 

Dans cette émission diffusée par la Voix du Béarn, Guillaume Anjou décrit un cas d’espèce pour une école qui gagne à être connue : l’école de guerre économique… Fondée en 1997 par Christian Harbulot, cet établissement supérieur forme des spécialistes en Intelligence économique et au renseignement économique, qu’il soit défensif ou même offensif. « La guerre de l’information par le contenu » nous dit Guillaume Anjou « est un genre de guerre aussi vieux que la guerre elle-même. Cependant la croissance exponentielle et la dimension mondiale de la diffusion de l’information ces dernières années ont constitué un environnement favorable au développement de la guerre informationnelle dans le monde économique, politique ou sociétal. Depuis 2016, l’industriel français Naval Group est sous le feu de cette guerre informationnelle en Australie ». « Le contrat du siècle » d'une valeur de 35 milliards d'euros : 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique se révèlera être un fiasco. 

L'agression russe en Ukraine montre bien que le monde libre doit se mobiliser pour se préparer en 2022 à vivre une guerre économique de haute intensité ... 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts haut et fort par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Pour parler de cette guerre économique de l’ombre, une guerre sournoise, nous allons entendre des spécialistes du renseignement économique qui ont été au cœur de la riposte française. Comme Christian Harbulot et Christian Tafani, deux universitaires qui ont participé en 1994 à la rédaction du rapport Martre. Christian Tafani qui mesure le chemin parcouru en 25 ans et parle d’une « prise de conscience d’un patriotisme recouvré ». Acceptons-en l’augure ! 

Nous entendrons deux témoignages d’étudiants de l’EGE. 

Guillaume Brechler qui exerce des responsabilités dans une grande entreprise où il est chargé de l’étude des risques, de la cybersécurité et de l’intelligence économique. Ses spécialités, la veille et l’analyse des sources ouvertes. A la recherche de ces signaux faibles qui peuvent se révéler si importants.  

Steven Deffous, Coordinateur du club OSINT & Veille del ’École de Guerre Économique, travaille lui au sein d’une équipe de spécialistes de l’aviation et de l’armement russes. Autour de Xavier Tytelman un ancien de l’armée de l’Air, ils réalisent des vidéos dignes d’un état-major qui analysent d’une manière remarquable l’avancée ou le recul des troupes russes en suivant les opérations, et ce uniquement à partir de sources ouvertes y compris d’images satellite d’une précision sur le terrain qui est tout simplement bluffante.   

Au cours de ce rendez-vous avec le monde de l’Intelligence économique, on évoquera aussi le rôle du général Pichot-Duclos, du général François Mermet qui vont ouvrir la vioie et d’Alain Juillet qui va se révéler être le bras armé de l’état stratège en matière de défense économique.  

Joël-François Dumont  

Description

L’Europe vient donc de découvrir avec effroi qu’elle était en guerre, chose que depuis 30 ans les Européens n’ont jamais accepté de prendre vraiment en considération. L’invasion russe en Ukraine montre que la vigilance doit toujours rester de mise, qu’un pays ne doit jamais baisser la garde, de peur de se retrouver démuni ou mal préparé en
première ligne, face à des envahisseurs qui partent la fleur au canon en étant informés par leur hiérarchie qu’ils devront se débrouiller pour ce qui concerne le ravitaillement en vivres au-delà de 3 jours…  

« Payez-vous sur la bête »  

On l’a vu à Marioupol, une ville russophone d’Ukraine qui s’est défendue bec et ongles avec des moyens dérisoires face à des hordes blindées qui s’emploient à raser la ville, à massacrer des civils qui n’acceptent pas de se soumettre et dont le libre choix se limite à la déportation en Sibérie après avoir été délestés de leurs papiers et de tous
leurs biens sans doute pour y être « rééduqués » dans des camps de sinistre mémoire. Sans oublier des exactions d’un autre âge, indignes d’une armée moderne.  

Les experts n’écartent « aucune éventualité » …. « Toutes les options sont sur la table ».

Seul côté positif, les Européens de l'Ouest découvrent le courage et une solidarité exprimés par les populations d'Europe centrale et orientale : Une occasion, en tout cas, pour certains d’entre nous de découvrir en Europe des pays exemplaires : la République tchèque, la Pologne, les pays Baltes, la Slovaquie, la Roumanie et la Moldavie. On est plus près du chiffre de dix millions de réfugiés que de deux ou trois. Des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été forcées à l’exil pour laisser les hommes valides se consacrer à défendre leur pays. En trois semaines, l’Ukraine s’est déjà vidée du quart de sa population.  

Dès la première heure, les Tchèques, les Polonais et les Baltes ont immédiatement
mobilisé tous leurs moyens. Publics et privés. Eux sont en première ligne. L’URSS
de Staline ou la Russie de Poutine, pas besoin de leur expliquer : ils ne se bercent d’aucune illusion ! 

Quand on est dans l’urgence, le temps n’est plus aux joutes oratoires ou aux questionnements. Le temps est à l’action. C’est en amont qu’une guerre se prépare. Qu’elle soit militaire ou économique. Il faut se préparer à une guerre économique de haute intensité dans la durée et sur le plan militaire prévoir le pire. 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts, haut et fort, par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François  Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Gemplus, l’affaire Alstom, et tant d’autres sont des épisodes de cette guerre économique au quotidien entre Alliés. Avec les Russes ou les Chinois, ce sera une autre paire de manche. 

Dans cette émission diffusée par la Voix du Béarn, Guillaume Anjou décrit un cas d’espèce pour une école qui gagne à être connue : l’école de guerre économique… Fondée en 1997 par Christian Harbulot, cet établissement supérieur forme des spécialistes en Intelligence économique et au renseignement économique, qu’il soit défensif ou même offensif. « La guerre de l’information par le contenu » nous dit Guillaume Anjou « est un genre de guerre aussi vieux que la guerre elle-même. Cependant la croissance exponentielle et la dimension mondiale de la diffusion de l’information ces dernières années ont constitué un environnement favorable au développement de la guerre informationnelle dans le monde économique, politique ou sociétal. Depuis 2016, l’industriel français Naval Group est sous le feu de cette guerre informationnelle en Australie ». « Le contrat du siècle » d'une valeur de 35 milliards d'euros : 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique se révèlera être un fiasco. 

L'agression russe en Ukraine montre bien que le monde libre doit se mobiliser pour se préparer en 2022 à vivre une guerre économique de haute intensité ... 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts haut et fort par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Pour parler de cette guerre économique de l’ombre, une guerre sournoise, nous allons entendre des spécialistes du renseignement économique qui ont été au cœur de la riposte française. Comme Christian Harbulot et Christian Tafani, deux universitaires qui ont participé en 1994 à la rédaction du rapport Martre. Christian Tafani qui mesure le chemin parcouru en 25 ans et parle d’une « prise de conscience d’un patriotisme recouvré ». Acceptons-en l’augure ! 

Nous entendrons deux témoignages d’étudiants de l’EGE. 

Guillaume Brechler qui exerce des responsabilités dans une grande entreprise où il est chargé de l’étude des risques, de la cybersécurité et de l’intelligence économique. Ses spécialités, la veille et l’analyse des sources ouvertes. A la recherche de ces signaux faibles qui peuvent se révéler si importants.  

Steven Deffous, Coordinateur du club OSINT & Veille del ’École de Guerre Économique, travaille lui au sein d’une équipe de spécialistes de l’aviation et de l’armement russes. Autour de Xavier Tytelman un ancien de l’armée de l’Air, ils réalisent des vidéos dignes d’un état-major qui analysent d’une manière remarquable l’avancée ou le recul des troupes russes en suivant les opérations, et ce uniquement à partir de sources ouvertes y compris d’images satellite d’une précision sur le terrain qui est tout simplement bluffante.   

Au cours de ce rendez-vous avec le monde de l’Intelligence économique, on évoquera aussi le rôle du général Pichot-Duclos, du général François Mermet qui vont ouvrir la vioie et d’Alain Juillet qui va se révéler être le bras armé de l’état stratège en matière de défense économique.  

Joël-François Dumont  

Share

Embed

You may also like

Description

L’Europe vient donc de découvrir avec effroi qu’elle était en guerre, chose que depuis 30 ans les Européens n’ont jamais accepté de prendre vraiment en considération. L’invasion russe en Ukraine montre que la vigilance doit toujours rester de mise, qu’un pays ne doit jamais baisser la garde, de peur de se retrouver démuni ou mal préparé en
première ligne, face à des envahisseurs qui partent la fleur au canon en étant informés par leur hiérarchie qu’ils devront se débrouiller pour ce qui concerne le ravitaillement en vivres au-delà de 3 jours…  

« Payez-vous sur la bête »  

On l’a vu à Marioupol, une ville russophone d’Ukraine qui s’est défendue bec et ongles avec des moyens dérisoires face à des hordes blindées qui s’emploient à raser la ville, à massacrer des civils qui n’acceptent pas de se soumettre et dont le libre choix se limite à la déportation en Sibérie après avoir été délestés de leurs papiers et de tous
leurs biens sans doute pour y être « rééduqués » dans des camps de sinistre mémoire. Sans oublier des exactions d’un autre âge, indignes d’une armée moderne.  

Les experts n’écartent « aucune éventualité » …. « Toutes les options sont sur la table ».

Seul côté positif, les Européens de l'Ouest découvrent le courage et une solidarité exprimés par les populations d'Europe centrale et orientale : Une occasion, en tout cas, pour certains d’entre nous de découvrir en Europe des pays exemplaires : la République tchèque, la Pologne, les pays Baltes, la Slovaquie, la Roumanie et la Moldavie. On est plus près du chiffre de dix millions de réfugiés que de deux ou trois. Des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été forcées à l’exil pour laisser les hommes valides se consacrer à défendre leur pays. En trois semaines, l’Ukraine s’est déjà vidée du quart de sa population.  

Dès la première heure, les Tchèques, les Polonais et les Baltes ont immédiatement
mobilisé tous leurs moyens. Publics et privés. Eux sont en première ligne. L’URSS
de Staline ou la Russie de Poutine, pas besoin de leur expliquer : ils ne se bercent d’aucune illusion ! 

Quand on est dans l’urgence, le temps n’est plus aux joutes oratoires ou aux questionnements. Le temps est à l’action. C’est en amont qu’une guerre se prépare. Qu’elle soit militaire ou économique. Il faut se préparer à une guerre économique de haute intensité dans la durée et sur le plan militaire prévoir le pire. 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts, haut et fort, par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François  Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Gemplus, l’affaire Alstom, et tant d’autres sont des épisodes de cette guerre économique au quotidien entre Alliés. Avec les Russes ou les Chinois, ce sera une autre paire de manche. 

Dans cette émission diffusée par la Voix du Béarn, Guillaume Anjou décrit un cas d’espèce pour une école qui gagne à être connue : l’école de guerre économique… Fondée en 1997 par Christian Harbulot, cet établissement supérieur forme des spécialistes en Intelligence économique et au renseignement économique, qu’il soit défensif ou même offensif. « La guerre de l’information par le contenu » nous dit Guillaume Anjou « est un genre de guerre aussi vieux que la guerre elle-même. Cependant la croissance exponentielle et la dimension mondiale de la diffusion de l’information ces dernières années ont constitué un environnement favorable au développement de la guerre informationnelle dans le monde économique, politique ou sociétal. Depuis 2016, l’industriel français Naval Group est sous le feu de cette guerre informationnelle en Australie ». « Le contrat du siècle » d'une valeur de 35 milliards d'euros : 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique se révèlera être un fiasco. 

L'agression russe en Ukraine montre bien que le monde libre doit se mobiliser pour se préparer en 2022 à vivre une guerre économique de haute intensité ... 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts haut et fort par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Pour parler de cette guerre économique de l’ombre, une guerre sournoise, nous allons entendre des spécialistes du renseignement économique qui ont été au cœur de la riposte française. Comme Christian Harbulot et Christian Tafani, deux universitaires qui ont participé en 1994 à la rédaction du rapport Martre. Christian Tafani qui mesure le chemin parcouru en 25 ans et parle d’une « prise de conscience d’un patriotisme recouvré ». Acceptons-en l’augure ! 

Nous entendrons deux témoignages d’étudiants de l’EGE. 

Guillaume Brechler qui exerce des responsabilités dans une grande entreprise où il est chargé de l’étude des risques, de la cybersécurité et de l’intelligence économique. Ses spécialités, la veille et l’analyse des sources ouvertes. A la recherche de ces signaux faibles qui peuvent se révéler si importants.  

Steven Deffous, Coordinateur du club OSINT & Veille del ’École de Guerre Économique, travaille lui au sein d’une équipe de spécialistes de l’aviation et de l’armement russes. Autour de Xavier Tytelman un ancien de l’armée de l’Air, ils réalisent des vidéos dignes d’un état-major qui analysent d’une manière remarquable l’avancée ou le recul des troupes russes en suivant les opérations, et ce uniquement à partir de sources ouvertes y compris d’images satellite d’une précision sur le terrain qui est tout simplement bluffante.   

Au cours de ce rendez-vous avec le monde de l’Intelligence économique, on évoquera aussi le rôle du général Pichot-Duclos, du général François Mermet qui vont ouvrir la vioie et d’Alain Juillet qui va se révéler être le bras armé de l’état stratège en matière de défense économique.  

Joël-François Dumont  

Description

L’Europe vient donc de découvrir avec effroi qu’elle était en guerre, chose que depuis 30 ans les Européens n’ont jamais accepté de prendre vraiment en considération. L’invasion russe en Ukraine montre que la vigilance doit toujours rester de mise, qu’un pays ne doit jamais baisser la garde, de peur de se retrouver démuni ou mal préparé en
première ligne, face à des envahisseurs qui partent la fleur au canon en étant informés par leur hiérarchie qu’ils devront se débrouiller pour ce qui concerne le ravitaillement en vivres au-delà de 3 jours…  

« Payez-vous sur la bête »  

On l’a vu à Marioupol, une ville russophone d’Ukraine qui s’est défendue bec et ongles avec des moyens dérisoires face à des hordes blindées qui s’emploient à raser la ville, à massacrer des civils qui n’acceptent pas de se soumettre et dont le libre choix se limite à la déportation en Sibérie après avoir été délestés de leurs papiers et de tous
leurs biens sans doute pour y être « rééduqués » dans des camps de sinistre mémoire. Sans oublier des exactions d’un autre âge, indignes d’une armée moderne.  

Les experts n’écartent « aucune éventualité » …. « Toutes les options sont sur la table ».

Seul côté positif, les Européens de l'Ouest découvrent le courage et une solidarité exprimés par les populations d'Europe centrale et orientale : Une occasion, en tout cas, pour certains d’entre nous de découvrir en Europe des pays exemplaires : la République tchèque, la Pologne, les pays Baltes, la Slovaquie, la Roumanie et la Moldavie. On est plus près du chiffre de dix millions de réfugiés que de deux ou trois. Des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été forcées à l’exil pour laisser les hommes valides se consacrer à défendre leur pays. En trois semaines, l’Ukraine s’est déjà vidée du quart de sa population.  

Dès la première heure, les Tchèques, les Polonais et les Baltes ont immédiatement
mobilisé tous leurs moyens. Publics et privés. Eux sont en première ligne. L’URSS
de Staline ou la Russie de Poutine, pas besoin de leur expliquer : ils ne se bercent d’aucune illusion ! 

Quand on est dans l’urgence, le temps n’est plus aux joutes oratoires ou aux questionnements. Le temps est à l’action. C’est en amont qu’une guerre se prépare. Qu’elle soit militaire ou économique. Il faut se préparer à une guerre économique de haute intensité dans la durée et sur le plan militaire prévoir le pire. 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts, haut et fort, par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François  Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Gemplus, l’affaire Alstom, et tant d’autres sont des épisodes de cette guerre économique au quotidien entre Alliés. Avec les Russes ou les Chinois, ce sera une autre paire de manche. 

Dans cette émission diffusée par la Voix du Béarn, Guillaume Anjou décrit un cas d’espèce pour une école qui gagne à être connue : l’école de guerre économique… Fondée en 1997 par Christian Harbulot, cet établissement supérieur forme des spécialistes en Intelligence économique et au renseignement économique, qu’il soit défensif ou même offensif. « La guerre de l’information par le contenu » nous dit Guillaume Anjou « est un genre de guerre aussi vieux que la guerre elle-même. Cependant la croissance exponentielle et la dimension mondiale de la diffusion de l’information ces dernières années ont constitué un environnement favorable au développement de la guerre informationnelle dans le monde économique, politique ou sociétal. Depuis 2016, l’industriel français Naval Group est sous le feu de cette guerre informationnelle en Australie ». « Le contrat du siècle » d'une valeur de 35 milliards d'euros : 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique se révèlera être un fiasco. 

L'agression russe en Ukraine montre bien que le monde libre doit se mobiliser pour se préparer en 2022 à vivre une guerre économique de haute intensité ... 

Comment ne pas se souvenir des velléités d’indépendance affirmées tous azimuts haut et fort par le général de Gaulle ou encore de la lucidité exprimée par François Mitterrand dans un entretien pour un livre avec son ami Georges-Marc Benhamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » 

Pour parler de cette guerre économique de l’ombre, une guerre sournoise, nous allons entendre des spécialistes du renseignement économique qui ont été au cœur de la riposte française. Comme Christian Harbulot et Christian Tafani, deux universitaires qui ont participé en 1994 à la rédaction du rapport Martre. Christian Tafani qui mesure le chemin parcouru en 25 ans et parle d’une « prise de conscience d’un patriotisme recouvré ». Acceptons-en l’augure ! 

Nous entendrons deux témoignages d’étudiants de l’EGE. 

Guillaume Brechler qui exerce des responsabilités dans une grande entreprise où il est chargé de l’étude des risques, de la cybersécurité et de l’intelligence économique. Ses spécialités, la veille et l’analyse des sources ouvertes. A la recherche de ces signaux faibles qui peuvent se révéler si importants.  

Steven Deffous, Coordinateur du club OSINT & Veille del ’École de Guerre Économique, travaille lui au sein d’une équipe de spécialistes de l’aviation et de l’armement russes. Autour de Xavier Tytelman un ancien de l’armée de l’Air, ils réalisent des vidéos dignes d’un état-major qui analysent d’une manière remarquable l’avancée ou le recul des troupes russes en suivant les opérations, et ce uniquement à partir de sources ouvertes y compris d’images satellite d’une précision sur le terrain qui est tout simplement bluffante.   

Au cours de ce rendez-vous avec le monde de l’Intelligence économique, on évoquera aussi le rôle du général Pichot-Duclos, du général François Mermet qui vont ouvrir la vioie et d’Alain Juillet qui va se révéler être le bras armé de l’état stratège en matière de défense économique.  

Joël-François Dumont  

Share

Embed

You may also like