Speaker #0Vous écoutez Fake Air Will Me, le podcast qui vous parle d'alopécie, mais aussi et surtout des merveilleuses solutions qui sont à notre disposition pour y faire face. Le but ici ne sera pas de s'apitoyer sur nos pauvres crânes clairsemés, mais plutôt d'apprendre à vivre avec cette pathologie, et peut-être même à en rire. Et si vous aimez les contenus légers et informatifs sur l'alopécie, n'hésitez pas à rejoindre la communauté Comme un Diadème sur Youtube, Facebook et Instagram. Dans ce nouvel épisode, je vais vous parler des différentes étapes qui m'ont amenée à passer au volumateur capillaire. Comment j'ai franchi le cap, aussi bien psychologiquement que concrètement, la manière dont ça s'est passé. Parce qu'il y a des choses dont je n'ai jamais parlé sur YouTube encore, et des anecdotes que je trouve assez marrantes. Et je pense que ça peut être intéressant de vous dire concrètement comment ça se passe pour une fille de 30 ans qui décide de passer la porte d'un magasin de perruques alors que dans sa tête, elle n'est pas toujours très prête. à vivre ce qu'elle va vivre. Donc voilà. Alors j'ai entendu parler la première fois des volumateurs capillaires, je pense que c'était dans des angoisses nocturnes que je passais sur des forums internationaux de la Erdloss. Donc sur ce type de forum c'était surtout des hommes qui se plaignaient de leur calvitie et qui étaient complètement dépressifs et il y avait très très peu de femmes qui s'exprimaient et globalement sur les réseaux quand j'avais entre 25 et 30 ans il n'y avait personne en fait. Personne ne parlait d'alopécie, en tout cas surtout pas chez les femmes. et même sur les forums je voyais très très peu de femmes donc en plus moi je me disais mais je suis vraiment la seule à avoir ça mais bon bref ça c'est un autre sujet et donc c'est à ce moment là quand même que je voyais souvent des hommes qui disaient oui au moins les femmes elles ont les équivalents du volumateur capillaire à clip et je me disais mais qu'est-ce que c'est que ce truc là mais je me disais ça doit se voir puis j'avais conscience que c'était une perruque enfin je me disais j'étais pas trop prête à ça et puis un jour Par hasard, enfin plus ou moins, j'avais dû taper chute de cheveux sur YouTube, je tombe sur une fille, une vidéo au Canada où une fille qui perd ses cheveux essaye pour la première fois un volumateur capillaire. Et cette jeune femme, elle devait avoir, je sais pas, entre 20 et 25. Elle perdait ses cheveux mais pas de manière démesurée, ce qui fait que je me suis très vite identifiée à elle parce qu'en plus elle avait plus de cheveux que moi. Et quand elle essayait ce volumateur ensuite, ça la métamorphosait complètement. ça la rendait magnifique, et je me disais, mais c'est super en fait, cette solution, c'est incroyable de naturel, et en fait c'est génial que ça existe, et peut-être qu'il faudra que je me renseigne sur ce type de produit. À ce moment-là, je me dis, bon, Laure, t'as un problème, tu vas devenir clairsemée, tu vas devenir chauve de plus en plus, mais t'as peut-être une solution, cette fille... ça lui va super bien, elle n'est pas malheureuse parce que justement elle a une solution, c'est bien de savoir ça. Donc je me rappelle qu'à cette époque-là, j'en avais parlé à une amie. pour avoir sa réaction et peut-être même un peu son approbation, je sais pas, par rapport au produit. Et elle m'avait dit, bah ouais, pourquoi pas. Après, je pense qu'honnêtement, elle devait se dire, la pauvre, si un jour elle doit en arriver là. Mais en même temps, elle regardait le résultat et elle me disait, bah ouais, franchement, pourquoi pas en fait, si un jour tu perds vraiment tes cheveux, ce type de solution, ça fait super naturel, donc ça peut être intéressant pour toi effectivement. Et ensuite, quelques mois plus tard, ou peut-être même le week-end d'après, je m'en souviens plus, j'ai voulu aussi en parler à ma mère. À l'époque, je vivais chez mes parents et c'est vrai que j'étais une jeune adulte qui avait toujours tendance à demander l'approbation de ses parents. Et en fait, j'ai montré la vidéo à ma mère et c'est vrai que sa réaction... Il y a eu une grosse réaction de rejet. Elle me disait, mais quoi ? Mais tu vas pas mettre ça ? Mais c'est une perruque ! Mais c'était pas une perruque en plus, c'était un volumateur. Et elle me disait, mais c'est pour les filles qui perdent leur chômage. Mais tes cheveux, tu vas quand même pas mettre ça ! Et en fait, ben oui, c'est pour les filles, les femmes qui perdent leurs cheveux, mais j'en faisais concrètement partie, des femmes qui perdaient leurs cheveux. Et le fait d'avoir cette réaction, puis moi j'insistais, et je lui remontrais de temps en temps cette vidéo, peut-être tous les ans, parce que du coup il s'est passé du temps avant que vraiment j'envisage de passer au volumateur, avoir une telle réaction de rejet de la part d'un proche, ben en fait ça me faisait comprendre que ce que j'envisageais, C'était honteux, même pour les autres, de savoir que moi, je portais ça. C'était même une honte que les autres, que mes proches allaient porter, presque. En tout cas, c'est comme ça que je le ressentais. Et du coup, vu que je ne me suis pas sentie encouragée dans ma démarche, je ne sais pas si c'était vraiment le moment que je passe la porte, certainement que non, d'une boutique de compléments capillaires, mais je veux dire, je pense qu'un an ou deux après, j'aurais été mûre. Ça aurait été le bon moment. Mais en fait, avoir ces réactions de rejet comme ça, c'est vraiment... Ça a fait que j'ai un peu mis la solution dans un coin de ma tête en me disant Ouais, non, c'est choquant en fait ce que tu envisages. Mais avec les années qui ont passé, le complexe a vraiment grandi chez moi et ça devenait vraiment compliqué pour moi de... De m'accepter, de me regarder, ça empiétait vraiment sur mon estime de moi en fait. J'étais de plus en plus complexée, j'avais vraiment du mal à me voir en photo, je focalisais et j'avais vraiment l'impression en plus que ça commençait à devenir visible par les gens. Et à un moment, un an après la naissance de ma fille, c'est vrai que j'avais perdu pas mal de cheveux, notamment après l'accouchement, avec l'allaitement et tout. Je me suis dit, je vais aller essayer ce système de volumateur capillaire. Je sais pas si j'étais prête à ce moment-là en acheter un, peut-être pas. Mais en tout cas, je voulais au moins essayer pour voir ce que ça allait donner. Et en fait, j'ai essayé de me renseigner sur Google et tout, mais il n'y avait pas beaucoup d'informations. Mais j'ai vu une marque qui s'appelait Camaflex à l'époque. où il disait que c'était pas mal et que c'était pas forcément ce qu'il y avait de plus cher. Et donc je me suis dit, bah allons-y. Et donc j'ai pris rendez-vous. Envisager de prendre rendez-vous dans une boutique de perruques, moi j'en étais à un stade où même décrocher le téléphone pour demander ça, j'en avais honte en fait. Je m'imaginais arriver devant la boutique et que les gens me voient, je me visualisais avec les gens qui me regardent rentrer dans la boutique avec les perruques en devanture. Enfin franchement, c'était une angoisse pour moi, rien que la prise de rendez-vous d'aller dans ce type de boutique. Comme je l'ai dit, il n'y avait rien qui était fait sur les réseaux. Pour moi, une femme de 30 ans, elle n'avait rien à faire dans ce type de boutique. Je veux faire. Pour moi, c'était vraiment quelque chose... De honteux, un peu comme un homme qui porte une perruque et qui va en avoir honte, c'était l'équivalent. Et je me disais, tout le monde va voir que je vais dans une boutique de perruques et tout le monde va se demander pourquoi, en fait. Mais je l'ai fait quand même. Et j'ai décidé d'y aller avec mon conjoint et ma fille de un an. Bon, c'est parce qu'on ne savait pas quoi faire d'elle. Elle était en poussette. Et ça m'a marqué cette image de ma fille en poussette et moi qui rentre dans ce magasin. Et en fait, le magasin, j'avais eu des angoisses pour rien parce qu'au final... Le magasin n'était pas du tout en devanture, il était dans une sorte d'arrière-cour. Et justement, ça faisait un peu une sensation bizarre, comme si on allait vraiment dans un truc de honteux pour le coup. Parce qu'il n'y avait même pas de vitrine et de devanture, c'était vraiment dans une arrière-cour, un truc planqué. T'as l'impression que tu vas avoir un rendez-vous avec, je sais pas, la mafia en fait. Mais bon, je ne me formalise pas, et là je suis accueillie par une vendeuse qui m'emmène dans un espèce de... de KGB, je vous jure, ça ressemblait à un placard à balais. Il y avait du bazar partout, il n'y avait pas de fenêtres. Bon, dans un magasin de perruques volumateurs, c'est normal d'être dans une pièce sans fenêtres, mais c'est vrai que ça donnait vraiment l'impression d'être dans une sorte de micro-entrepôt de la taille d'un toilette, en fait. Aucune décoration, aucun papier peint. Bon, je ne dis pas que c'est important, mais c'est vrai que ça m'a fait une très très drôle de sensation sur le coup. Et donc, je suis là avec mon conjoint. Bonjour, avec ma fille en poussette, je me demande déjà ce que je fous là, mais bon. Et en fait, elle va me chercher un volumateur. Et là, elle m'en ramène un, elle me le laisse et elle s'en va. Donc déjà, il n'y a eu aucun conseil ni quoi que ce soit. Et en fait, quand je regarde le produit, c'était un truc orange, brillant. On aurait dit la chevelure d'Alida, mais en synthétique. On aurait dit qu'ils avaient acheté ça dans une foire fouille ou un magasin d'Halloween. Et moi, j'étais trop choquée parce que je me suis dit mais c'est pas possible. C'est pas du tout ma couleur. C'était pas du tout. Enfin, ça faisait pas du tout naturel. On n'avait même pas l'impression que c'était des vrais cheveux. Et aujourd'hui, je pense. Je pense que ça devait être du synthétique, mais je ne sais pas. À l'époque, je n'avais vraiment pas beaucoup d'expérience. Je me demande si dans ma tête, je n'ai pas exagéré ce souvenir parce que ça m'a un peu choquée. Du coup, peut-être que j'en ai une vision déformée. Mais c'est vrai que je me suis retrouvée avec la coupe des gens dans les cabarets quand ils imitent Dalida. Franchement, j'étais très choquée. Mais bon, j'ai essayé quand même. Donc là, j'ai mon conjoint qui me regarde et je vois dans ses yeux. qu'il a envie de rire et qu'il est bien désolé pour moi et d'ailleurs moi j'ai ri aussi je lui ai dit mais là c'est pas possible et même lui il me disait non mais vraiment alors heureusement que la fille est partie parce que c'est vrai que ça aurait été très gênant devant elle et puis bon quand elle est revenue je lui ai demandé si elle avait pas d'autres couleurs parce que c'est vrai que c'était pas trop ma couleur et en fait elle m'a proposé que un produit et puis elle avait l'air un peu saoulée, exaspérée, bah non non on a que ça c'est votre couleur, c'est comme ça c'est ça ou c'est pas autre chose quoi Donc du coup j'ai dit ok, du coup on va repartir. Et c'est vrai que cette vendeuse n'a pas été commerçante du tout, elle n'a pas été rassurante, il n'y a eu aucun conseil. Elle m'a donné le premier produit qu'elle a trouvé qui n'était pas du tout adapté. Et donc moi je suis ressortie de la boutique. Et ça a été une énorme déception pour moi parce qu'il faut se souvenir que du coup, moi, je me raccrochais à cette solution depuis 4 ans, à me dire voilà, si un jour ton problème devient trop grave, tu as ça et d'un seul coup, c'est comme si ma dernière bouée de sauvetage, on venait de me la crever en fait. C'est vraiment comme ça que j'ai ressenti. Je me suis dit bah en fait, ouais, non, t'as aucune solution. Tu vas te clairsemer de plus en plus et tu seras bien obligé d'assumer parce que c'est ça ou alors t'as la coupe de Dalida tout à fait. Et je suis sortie de là, j'étais complètement déprimée, il a fallu que j'accuse le coup. Et je pense que les vendeuses, elles ne se rendent même pas compte de l'étape psychologique des femmes qui arrivent dans ce type de boutique. Et pour elles, on n'est pas satisfaites, c'est pas grave. En fait, le but c'est même pas de vendre à une personne, mais c'est juste de comprendre que la personne qui revient ici, elle cherche une solution. Et si on lui propose un truc qui ressemble à rien du tout, elle va ressortir. en se disant qu'elle n'a pas de solution à son problème. Et c'est difficile, en fait, quand on a 30 ans et qu'on a une alopécie, de se dire qu'on sera bien obligé d'assumer parce qu'il n'y a rien qui fait naturel sur le marché. Et donc, les mois ont passé, j'ai repris le travail, et je vivais plutôt bien avec mon alopécie, enfin, plutôt comme d'habitude, ça me complexait, mais voilà. Et un jour, j'ai eu ce déclic que j'ai raconté dans le... Dans l'épisode précédent, où ma collègue, une de mes jeunes collègues qui avait en plus des cheveux magnifiques, regardait mon crâne pendant que je parlais et je voyais dans ses yeux qu'elle s'interrogeait et qu'elle se disait Mais qu'est-ce qu'elle a ? Enfin, limite, je voyais presque de l'inquiétude, de l'incompréhension dans ses yeux et elle n'arrêtait pas de fixer mon crâne, de me regarder, de repasser les yeux sur mon crâne. Et là, je me suis dit... En fait, ça y est, maintenant, t'es officiellement à un stade où les gens voient qu'il y a un problème. J'ai su bien plus tard que mon alopécie avait été l'objet de discussions entre collègues. Heureusement, je l'ai pas su tout de suite, je l'ai su quelques années après. Mais en fait, moi, quand j'ai vu ça dans ses yeux, je me suis dit, bah voilà, faut pas attendre plus parce que si j'attends que mon cas empire, la transition sera bien plus importante. Mais dans ma tête, j'avais pas de solution puisque j'étais allée chez chez Camaflex et qu'on m'avait refilé la perruque de Dalida. Et en fait, je savais que Camaflex, finalement, c'était pas l'enseigne la plus connue. Et à ce moment-là, je me suis dit, bon, peut-être qu'il faut que j'aille chez un des leaders du marché, donc à l'époque, c'était Anita Vray, pour voir ce qu'ils me proposeraient. Parce que si chez eux, j'arrive pas à avoir quelque chose qui fait naturel, bon, je laisserai tomber. Mais s'il y a un produit qui doit me correspondre, normalement, chez eux, je devrais le trouver. Donc me voilà à reprendre rendez-vous dans un magasin de perruques. J'y vais. Donc là, cette fois, il y avait une vitrine et une devanture avec des perruques dans la vitrine. Donc quand tu rentres et que tu t'installes sur le canapé, donc c'était le A, Annie Davray, dans le premier arrondissement de Paris, je crois, le premier ou le deuxième, je ne me souviens plus. pas très loin d'Opéra, et que tu t'assoies sur ce canapé, et heureusement on est de dos, et que tu dis que tous les gens qui passent doivent se dire que tu as une perruque, ou que tu vas en acheter une, c'est pas forcément simple, mais bon je l'ai fait, c'était ma deuxième fois, donc on va dire que psychologiquement j'étais un peu plus prête. Après, dans ces enseignes-là, j'en ai pas fait 150 autres, mais c'est vrai qu'il y a des choses qui sont, moi, je trouve, assez déstabilisantes pour une femme atteinte d'une simple alopécie androgénétique. Je vous dis comment je l'ai vécue. Il y a des magazines, en fait, et quand on les ouvre, c'est que des femmes qui ont des alopécies, entre guillemets, bien plus graves. C'est-à-dire qu'on va voir des filles, soit qui sont toutes chauves, parce qu'elles ont une alopécie totale, une alopécie universelle, des fois, elles ont plus de sourcils. où on va avoir des témoignages de femmes qui ont des cancers et qui, du coup, perdent tous leurs cheveux. Mais c'est vrai qu'il n'y avait pas, dans ces magazines-là, de... de témoignages de filles qui avaient vraiment des alopécies. Il parlait des volumateurs, donc ça c'est quand j'attendais, j'attendais mon tour, il parlait des volumateurs, mais il disait pour les filles aux cheveux fins, et je regardais les photos des filles, et elles n'étaient pas clairsemées. Elles avaient les cheveux fins, certes elles n'avaient pas une grosse densité, mais elles n'étaient pas clairsemées. Donc c'est vrai que quand t'arrives dans ces boutiques-là, que tu as 30 ans, que tu perds tes cheveux mais pas de manière dramatique et que tu te retrouves avec des magazines où tu vois que des femmes qui ont des pathologies quand même assez graves, soit complètement chauves parce qu'elle a l'opécie universelle, soit énormes plaques de pelade, soit des cancers. Et bien sûr que ces femmes méritent d'être représentées et c'est important. Mais c'est vrai que pour une fille qui a 30 ans et qui rentre et qui voit des magazines avec des femmes qui ont des alopécies 10 fois plus importantes, on se dit mince, pourquoi moi à 30 ans je suis là ? Pourquoi je suis la seule à vivre ça ? Pourquoi je suis la seule jeune femme de 30 ans qui perd ses cheveux suffisamment pour que ça se voit, mais qui n'a aucun modèle qui est représenté ? Bref, j'ai l'impression de me retrouver vraiment dans une boutique pour femmes, du coup, très malades ou qui ont des alopécies vraiment très marquantes, comme on n'en voit quasi jamais, puisque justement, ces femmes portent la plupart du temps des perruques ou des volumateurs. Heureusement, maintenant, sur les réseaux et dans la presse, ça commence à être banalisé. Mais voilà, on se dit... Ben ouais, là j'entre dans une autre sphère en fait. Mais donc comme d'habitude je ne me formalise pas. Donc je suis reçue par la vendeuse. qui était très sympathique, cette vendeuse, et qui m'amène deux produits. Le premier, je ne m'en souviens pas, il ne devait vraiment pas convenir au niveau de la couleur, je pense que ça devait être un brun ou un châtain très foncé. Et elle avait un produit blond, mais bien plus blond que mes cheveux. C'est vraiment, moi je suis blonde foncée, blonde dorée, et là c'était un blond, pas platine, mais presque, comme Angèle, la chanteuse, c'était vraiment un blond, t'es blonde, tu vois. Elle s'est dit, elle, elle est blonde, allez, on va lui donner un... Blond platine. Et en fait, j'aurais été brune, elle m'aurait donné un noir de jet. Enfin, voilà, on était dans ce genre de choix, en fait. Et donc, bon, forcément, je prends le blond, du coup. Et donc là, je précise que l'environnement était bien moins glauque que chez Camaflex. Et donc, elle me l'essaye. Et là, je me vois et en fait, ça me fait bizarre d'un seul coup de me voir avec des cheveux qui, en plus, étaient très blonds. Et sur le coup, je me dis mais bah ouais, c'est joli. Et encore, je n'étais pas sûre. Mais surtout, la première réaction que j'ai... C'est de me dire, mais tout le monde va le voir en fait, parce que là, ça me fait beaucoup de cheveux, et ça me change mon visage en fait, tout le monde va le voir. Et donc j'arrête pas d'insister, de dire à la fille, ouais c'est peut-être pas mal, j'étais pas sûre, mais tout le monde va le voir. Et en fait, elle me rassurait beaucoup, elle me disait, mais non, mais vous inquiétez pas, je vous assure, c'est parce que vous le savez, mais non non, c'est pas choquant et tout. Et en fait, à force de me laisser le temps, parce que du coup, ça a duré quoi, 20 minutes, une demi-heure, je sais pas, enfin en tout cas plus d'un. D'un quart d'heure, j'ai commencé à m'habituer à mon reflet dans le miroir avec des cheveux. Et c'est vrai que progressivement, mes yeux s'y sont habitués et je me suis dit que c'était peut-être pas si mal. J'avais toujours très peur que ça se voit, parce que quand même, d'un seul coup, beaucoup de cheveux, puis blanc comme ça, je me disais que tout le monde va détecter. Mais elle me garantissait que non. Et je me disais de toute façon que j'avais plus le choix. J'étais obligée. vous faites d'y passer. Et donc à ce moment-là, je prends des photos et tout, et je me dis que je les montrerai à mes proches pour en discuter avec eux. Je ne prends pas ma décision sur le coup. Après, la fille m'a quand même donné des conseils à un moment que j'ai estimé à côté de la plaque. Pour être honnête, déjà le volumateur qui m'a été conseillé n'était pas du tout adapté aussi bien à ma couleur de cheveux puisqu'il y avait genre 5 tons d'écart. La base était beaucoup trop petite pour mon alopécie. Moi j'ai une alopécie assez étendue, assez diffuse. Et la base était petite, elle était vraiment plus petite que ma main. Et du coup vu qu'en plus c'était pas du tout la même couleur, ça s'écartait derrière. Mais en fait moi à l'époque j'avais pas du tout de recul. Je connaissais pas les produits, je connaissais rien du tout. Donc moi j'ai trouvé ça pas mal. J'étais plutôt contente du résultat. Mais c'est vrai qu'en termes de conseils vraiment sur le produit adapté, c'était vraiment pas des bons conseils en fait. En fait c'est... enfin moi je sais qu'aujourd'hui... Aujourd'hui, je ne conseillerais jamais un produit comme ça à une cliente. Et en termes ensuite de conseil psychologique, cette vendeuse, elle était vraiment très gentille. Mais à un moment, moi, je lui disais, j'ai peur en fait que les gens... découvrent que j'ai un volumateur à mon travail. A l'époque, j'étais responsable d'équipe et tout, et je me disais, bah, ils vont tous me critiquer, ils vont tous dire, ouais, la chef, elle a un volumateur, enfin, même pas un volumateur, mais elle a une perruque, elle a une moumoute, et c'est vrai que je paniquais beaucoup par rapport à ça. Et là, la vendeuse, elle me dit, ah, mais sinon, ce que vous pouvez faire, vous prévoyez une réunion, et vous leur dites, bon, voilà, j'ai un volumateur, vous le savez, je ne veux pas de discussion sur le sujet, maintenant c'est clair, je... Je vous en ai parlé, et voilà, et je ne veux pas qu'on parle de ça maintenant, passe à autre chose. Et là je me dis mais elle est sérieuse, elle croit vraiment que je vais faire une réunion pour l'annoncer à tout le monde. Donc déjà moi j'étais dans la recherche scientifique, je me vois tellement faire une réunion avec comme ordre du jour les cheveux de l'or quoi, génial. Et puis même l'annoncer comme ça à tout le monde, je pense qu'elle avait vraiment pas compris dans quel état d'esprit j'étais. Enfin moi j'osais même pas rentrer dans la boutique tellement j'avais honte, donc annoncer, faire une réunion pour annoncer. à tout le monde que j'avais un volumateur et je me suis dit mais cette vendeuse, je sais pas, elle côtoie des femmes qui ont ce problème là tous les jours, elle est à côté de la plaque, elle se rend pas compte en fait psychologiquement ce qui se passe dans nos têtes, elle se rend vraiment pas compte. Et bon, malgré ces conseils un petit peu hasardeux on va dire, j'étais quand même plutôt contente de mon expérience. Il faut dire que j'avais été tellement traumatisée par l'expérience chez Camaflex que je pense que voilà... Je m'attendais tellement au pire que du coup j'ai trouvé que ça s'était bien passé. Et donc c'est à ce moment là en fait à l'issue de ce rendez-vous que j'ai pris la décision de franchir le cap et de passer au volumateur capillaire à l'âge de 30 ans. Et c'est à ce moment là que j'ai commencé d'ailleurs à en parler sur Youtube, sur ma chaîne Comme un Diadème et que j'ai fait un certain nombre de vidéos où j'ai parlé de mon expérience. Et du coup, dans le prochain épisode, j'aborderai comment s'est passée ma première semaine avec un volumateur, comment mes proches ont réagi au fait que... Bah voilà, j'allais acheter un volumateur parce qu'en fait, à ce moment-là, j'en avais encore très peu parlé. J'en avais pas parlé à mes parents, j'en avais pas parlé à mes amis. Et j'en avais surtout pas parlé à mes collègues. Et donc, ça fera l'objet du prochain épisode, en gros. Comment ça s'est passé ? Est-ce que je me suis fait griller ? Enfin, voilà quoi, tout. La première semaine, en fait. La première semaine après passage au volumateur capillaire, c'est la suite au prochain épisode. En tout cas, si vous m'avez écoutée jusqu'ici, je vous remercie infiniment pour l'intérêt que vous avez porté à cette... cet épisode, je vous encourage forcément à vous abonner, à me faire vos retours, puisque je me lance sur le podcast depuis à peu près 2-3 jours donc j'aurai besoin de tous les retours que vous aurez aussi bien positifs que négatifs et je vous dis à bientôt pour la suite Merci.