👩‍⚕️ Camille - Galère ton Voyage, spécial bobos, conseils d'une pédiatre pour des vacances sereines en famille avec AVI International cover
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Famille & Voyages, le podcast - le podcast n°1 sur le voyage en famille

👩‍⚕️ Camille - Galère ton Voyage, spécial bobos, conseils d'une pédiatre pour des vacances sereines en famille avec AVI International

👩‍⚕️ Camille - Galère ton Voyage, spécial bobos, conseils d'une pédiatre pour des vacances sereines en famille avec AVI International

42min |07/06/2024
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42min |07/06/2024
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Description

Je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89.


Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de 2 problèmes de santé : la vilaine brulure du chef cuisinier et les diarrhées d’une partie des 2 familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis, car elle est médecin, et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyages en famille, elle en connait une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir, ou quelles personnes trouver pour le faire.

 

Comme tout le monde n’a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m’a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils, pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Agrémentés de moments vécus aux 4 coins du monde !

 

Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série « Galère ton Voyage spécial bobos » de 4 épisodes : les bobos habituels, puis la traumatologie, qu’on retrouve aussi en voyage, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent !

 

Ces 4 épisodes comprennent deux parties, une première avec Camille et une seconde avec Marjorie d’AVI international, maman globetrotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans qui a répondu à toutes les questions que j’ai reçues sur IG.


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Production : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lors d'un voyage en famille, qu'il soit d'une semaine ou de plusieurs mois, tout peut arriver. Un enfant qui fait une mauvaise chute en pratiquant un nouveau sport, qui déclenche nos titres carabinés à moins de 24 heures du retour en avion, ou encore qui se fait mordre par une grosse bébête pas hyper carré sur l'hygiène. Oui, vous êtes bien dans un épisode de Galère ton voyage, et tout ça, vous vous en passeriez bien. Mais quand ça arrive, surtout si c'est un de vos enfants qui est concerné, la suite sera plus ou moins facile à gérer. Pour éviter un deuxième effet qui se coule entre gestion de médecins dans une autre langue et frais astronomiques qui se profilent, une seule solution, avoir souscrit une assurance voyage. C'est pour ça que je voulais vous parler d'AVI International, le courtier d'assurance spécialisé dans l'assurance voyage et l'assistance rapatriement depuis 40 ans. Oui, oui, 40 ans que AVI met tout en œuvre pour assister des centaines de milliers de voyageurs et 30 qu'ils ont un partenariat avec le Guide du Rotar. Se dire s'ils en ont vu passer des bobos de voyageurs aux quatre coins du monde. Pour souscrire, c'est hyper simple. L'inscription se fait en ligne, on peut prolonger ou modifier ses dates de voyage soi-même dans l'espace assuré, et c'est une des seules assurances à ne pas imposer une limite d'âge. Une fois que vous êtes inscrit, votre carte d'assuré reste toujours accessible dans l'application Wallet, Apple ou Android, avec le numéro pour joindre le plateau d'assistance. Parce que bon, dans ces moments-là, on a autre chose à faire que de rechercher un numéro dans ses mails. Ah oui, si vraiment vous avez la poisse et que vous cumulez les soucis voyage après voyage, Non seulement vous pourrez souscrire une nouvelle assurance auprès d'Avei, mais en plus, ce sera sans pénalité. Allez bim, un souci de moins ! Côté budget, pour vous et moi qui voyageons surtout en famille, Avei propose une formule à prix préférentiel à partir de deux adultes et deux enfants. Ce serait dommage de s'en priver. Alors si vous ne l'avez pas encore fait pour cet été, je ne saurais que vous recommander de souscrire une assurance Avei internationale pour un voyage serein et de chouettes souvenirs en famille. Hello Hello ! Ici Stéphanie, maman de deux ados de 14 et 18 ans et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on tord le coup à cette idée folle que voyager avec des enfants, ça ne sert à rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que des nids ! Et mes invités le prouvent chaque semaine. Si vous aimez l'écouter, si vous avez ajouté des destinations sur la liste de vos envies, c'est le bon moment pour me le dire et me soutenir en vous abonnant et en laissant un joli commentaire ou une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify. Je sais que tous les podcasteurs vous le demandent et qu'on finit par ne plus l'entendre, mais pour les indépendants comme moi, c'est vraiment la récompense pour tout ce travail fait maison. Alors merci à ceux qui l'ont déjà fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aujourd'hui, je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89. Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de deux problèmes de santé, la vilaine brûlure du chef cuisinier et les diarrhées d'une partie des deux familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis car elle est médecin et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyage en famille, elle en connaît une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir. Ou quelle personne trouver pour le faire ? Comme tout le monde n'a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m'a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Le tout agrémenté de quelques-unes de ses meilleures anecdotes. Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série Galère ton voyage spécial bobo de 4 épisodes. Les bobos habituels, puis la traumatologie, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent. Ces 4 épisodes comprennent 2 parties. Une première avec Camille et une seconde avec Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui a répondu à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. Allez, c'est parti pour le premier épisode, les bobos de tous les jours qui s'invitent aussi en voyage ! Hello Camille !

  • Speaker #1

    Salut Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, comme une petite sortie de garde.

  • Speaker #0

    Merci d'être là et d'enchaîner sur la continuité de ton métier en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Bon, merci aussi de revenir une fois de plus sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci de m'y avoir invitée encore une fois surtout.

  • Speaker #0

    Mais cette fois-ci, je vais chercher ta double casquette, celle de maman voyageuse, mais aussi celle de médecin. et plus précisément de neuropédiatre et de pédiatre urgentiste. Alors là, ça y est, on a peur. On se dit, qu'est-ce qui va nous arriver ? Ça fait trop. Mais non, justement, tu es la bonne personne. Mais avant de commencer, parce que certains ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux nous représenter la maman voyageuse, mais slash médecin que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis une maman de trois enfants, qui commencent à être un peu grands, 8, 13 et 16 ans maintenant. Je voyage avec eux en famille depuis qu'ils sont tout petits, et en parallèle de ça, je suis pédiatre à l'hôpital. Donc effectivement, je travaille au SMUR pédiatrique de Toulouse. Et je suis aussi neuropédiatre, puisque c'est un diplôme supplémentaire que j'ai. Et cette double casquette m'aide beaucoup en voyage. Parce que forcément, je pense qu'il y a des barrières que j'ai facilement fait tomber moi-même en ayant... cette qualification de pédiatre qui fait que pour moi, c'est plus simple que pour pas mal d'autres familles de me balader et d'aller dans des milieux des fois un petit peu plus hostiles. Voilà, donc j'ai quelques copains que j'emmène de temps en temps en voyage qui sont assez contents aussi de partir avec moi et ma belle trousse de pharmacie parce qu'ils disent que quand on part avec Camille, on est tranquille.

  • Speaker #0

    Moi, j'aurais tellement aimé avoir un médecin systématiquement avec moi quand je partais en vacances, mais même quand ils étaient tout petits et que je ne comprenais rien de ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Tout, ce n'est pas parce que tu es médecin que tu peux tout gérer. Il y a plein de choses, tu as besoin d'un peu d'infrastructure. Mais on va voir que quand même, il y a beaucoup de choses qu'on peut être capable, avec un peu de bon sens et un petit peu d'outillage avec soi, de gérer en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, l'idée, c'est de faire plusieurs épisodes. Et le premier, en fait, on est vraiment sur les bobos classiques qu'on peut retrouver en voyage, mais qu'on peut avoir à gérer au quotidien aussi. Et c'est là où moi, j'ai fini mon boulot. C'est Camille qui va tout nous raconter. Bon, on commence par quoi ?

  • Speaker #1

    J'avais envie de commencer par la fièvre. C'est quand même le maître symptôme en pédiatrie, c'est-à-dire que c'est ce à quoi tout parent est confronté un jour dans sa vie de parent, mais qui est quand même source de beaucoup d'inquiétudes chez les familles en général et qu'on le vive dans son quotidien en France ou en voyage. J'aimerais vous donner quelques clés pour essayer de savoir évaluer son enfant et savoir si vraiment il y a nécessité d'aller consulter, quand et dans quel type de délai. Est-ce que c'est une urgence ou est-ce que ça peut se différer ? Donc l'idée c'est d'abord premièrement de surtout pas sur-stresser les familles. C'est pas du tout ça notre objectif. Notre objectif c'est vous donner les bons outils, les bonnes connaissances pour au contraire être plus serein dans l'évaluation des enfants. Et bien sûr je ne sais pas non plus des conseils qui sont là pour se substituer à une consultation quand elle est nécessaire. Surtout ça c'est des messages importants que je veux donner. Donc l'idée c'est de trouver le juste milieu pour savoir comment gérer tout seul en attendant une éventuelle consultation qui pourra venir. Mais c'est vrai que parfois là où on est en voyage, on n'a pas toujours accès aux soins. Donc voilà, la fièvre, c'est quand même un symptôme qui est nécessaire et banal. C'est notre organisme qui va se mettre un peu en branle au niveau de l'immunité quand on rencontre un agent infectieux. Et donc la fièvre va être un des phénomènes qui permet à l'immunité de se mettre en action. Donc ce n'est pas nécessairement à voir comme un symptôme mauvais. La fièvre, c'est quelque chose qui peut être nécessaire. Donc il faut essayer de diminuer les peurs qu'on a vis-à-vis de ça. Et donc en pédiatrie, Il y a un petit item qui va vous aider à savoir tout le temps si je dois ou pas m'inquiéter face à mon enfant. C'est du bon sens, mais c'est mettre des mots sur du bon sens. Nous, on appelle ça le CRC. Le CRC, c'est C pour comportement, R pour respiration et un autre C pour coloration. En fait, c'est les trois choses que vous allez évaluer chez votre enfant. Quel est son comportement ? Comment il respire ? Comment il est coloré ? Et avec ça, est-ce que je peux dire s'il y a quelque chose qui est vraiment différent de d'habitude et qui doit m'alerter ou pas ? C'est-à-dire que si mon enfant a 40, mais que son comportement est grosso modo celui de lui connaître, alors on est d'accord, quand on a de la fièvre, on ne peut pas avoir tout à fait le comportement parfaitement habituel. Mais l'idée, c'est que si votre enfant a des petits moments de jeu, s'il est capable d'échanger avec vous, s'il est capable d'avoir du petit sourire de temps en temps, rigoler un peu quand on le force un peu, vous voyez, ce genre de choses. S'il respire normalement quand on le regarde, respirez. Et s'il est coloré comme d'habitude, ça veut dire qu'il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter, même s'il a 40 sur le thermomètre.

  • Speaker #0

    Ok, voilà.

  • Speaker #1

    Un des grands principes en pédiatrie, c'est qu'on ne traite pas le thermomètre, on prend en charge un enfant. Donc en fait, le 40 de température sur le thermomètre, c'est quelque chose qui ne doit pas inquiéter si ce fameux CRC est normal. Et ce CRC, on le verra, il va être valable dans tous les symptômes qui ont lieu en pédiatrie. Tant que le CRC est normal, vous pouvez souffler, prendre le temps de réfléchir et de continuer à surveiller votre enfant sans nécessairement aller consulter en urgence. Alors dans la fièvre, il y a quand même des situations un peu particulières où là c'est plus urgent, c'est les toutous petits. Les moins de trois mois, alors c'est pas typiquement cette population-là qu'on emmène en voyage, mais il y a quand même des familles baroudeuses qui font des tours du monde, qui ont leurs enfants, qui accouchent en voyage. Il y a quand même une partie de population un petit peu à part dans le voyage qui est capable de faire ça, d'avoir vraiment des tout-out-petits avec soi. Et en fait, le moins de trois mois, c'est un bébé qui est d'abord plus vulnérable à la fièvre. Il peut moins supporter le phénomène fièvre et ça peut le mettre dans des situations de vraies difficultés respiratoires ou circulatoires, c'est-à-dire de fonctionnement du cœur et des vaisseaux. Mais c'est surtout parce que la fièvre avant trois mois, ça peut être une bactérie qui est encore une conséquence de l'accouchement. Les petits bébés, quand ils sortent par voie vaginale, ils peuvent s'infecter à une bactérie de la maman, qui est classique. On fait tout ce qu'il faut en maternité, on a plein de protocoles pour éviter ça et pour prévenir cette possibilité-là. Mais malgré tout ça, les petits bébés peuvent encore héberger en eux ce genre de bactéries et l'exprimer, grosso modo, la plupart du temps les six premières semaines de vie, mais parfois un peu tardivement, jusqu'à deux ou trois mois. Et donc, il y a un grand principe en pédiatrie qui est qu'une fièvre avant trois mois, c'est une urgence. Voilà. Donc si vous êtes en voyage avec un petit bébé de moins de 3 mois, c'est une urgence, il faut consulter. Je dirais même qu'il faut aller vers une structure plus élaborée qu'une simple consultation. Il faut aller dans un système hospitalier, une clinique ou un hôpital, parce qu'en fait on va lui faire des bilans. On va lui faire une prise de sang, une analyse d'urine, voire un peu plus. Donc on ne peut pas gérer et se dire je gère la fièvre d'un bébé de moins de 3 mois comme je gère un enfant qui a 6 mois Ce n'est pas la même chose. Voilà, ça c'est pour la fièvre. Alors il y a une chose qui fait beaucoup stresser les familles par rapport à la fièvre, c'est la possibilité de la survenue des convulsions.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Voilà, ça c'est super impressionnant, ça peut survenir du coup aussi bien en France, mais en France l'avantage c'est que vous avez accès aux 15. Dès que vous avez quelque chose qui vous inquiète beaucoup, les gens qui ont le 15 et quand même ont cette grande chance d'avoir très rapidement au téléphone un médecin, ce qui n'est pas du tout le cas dans beaucoup de pays dans le monde. Parce que même s'il y a des services d'urgence, il n'y a pas nécessairement un médecin au téléphone. Ce n'est pas forcément un médecin qui va vous répondre, c'est des secouristes. Donc ce n'est pas tout à fait toujours pareil. Donc c'est bien d'avoir quelques bases sur les convulsions fébriles. Alors c'est quoi les convulsions fébriles ? C'est des crises épileptiques en fait, qui sont en lien avec la fièvre, chez des enfants qui ont entre 6 mois et 6 ans. C'est lié en fait à une immaturité de connexion neuronale, on va dire, si on veut simplifier les choses. Ça ne veut pas dire qu'on est épileptique, mais c'est quand même un phénomène qui s'appelle crise épileptique. C'est ce qui se passe au plan cérébral. Il n'y a pas besoin de beaucoup de fièvre pour convulser. On peut avoir de la convulsion à 38. En fait, on n'est pas nécessairement à avoir de la convulsion à 39 ou 40 et ce n'est pas la vitesse d'installation ou la vitesse de chute de fièvre qui est responsable. Donc ça veut dire qu'il n'y a rien pour l'empêcher. Il n'y a rien pour prévenir ce phénomène. C'est très banal, c'est 5% des enfants qui vont faire une convulsion fébrile dans leur vie. Donc pour nous, en pédiatrie, ça fait vraiment partie de la, on va dire, du quotidien. Mais c'est super impressionnant pour les parents parce que l'aspect d'une convulsion, comme c'est un aspect un peu de crise épileptique, c'est des enfants qui sont inconscients, les yeux ouverts et qui vont avoir des mouvements anormaux, en général des secousses, ou alors ils vont être tout raides ou tout mous. Mais en tout cas, cette perte de contact, elle est très, très impressionnante. Et la plupart des parents ont vraiment ce sentiment de mort imminente. En fait, non. En fait, l'enfant ne meurt pas, il respire, ça va bien se passer, mais c'est hyper impressionnant.

  • Speaker #0

    Et on fait quoi alors ?

  • Speaker #1

    Si personne ne vous a jamais éduqué à ce que c'est que la convulsion fébrile, ça peut être le pire traumatisme de votre vie. Donc c'est hyper important de savoir ce que c'est. Et donc la conduite à tenir, si ça survient, c'est je mets mon enfant sur le côté, c'est la position de sécurité. Tout simplement, je le mets sur le côté, je le maintiens pas fermement, c'est juste pour le protéger. Je regarde à peu près à l'heure qu'il est, et évidemment là il faut essayer d'appeler les secours, si vous êtes dans un pays où vous avez accès à un appel au secours. Si toutefois vous étiez dans un endroit où vous n'avez pas du tout de réseau, Vous ne pouvez pas appeler au secours, sachez que la plupart du temps une convulsion ça s'arrête tout seul en moins de trois minutes.

  • Speaker #0

    Ça peut être les trois minutes les plus longues de ta vie.

  • Speaker #1

    Il faut prendre sur soi, avoir un peu de sang froid, essayer de regarder les délais, mais en général dans les trois minutes ça va s'arrêter et après l'enfant va être dans une phase un peu de coma qui est classique où il va être très profondément endormi pendant une demi-heure à une heure grand max et il va se réveiller progressivement. et après il va falloir le faire consulter parce qu'une convulsion fébrile avant de pouvoir dire que c'était juste une banale convulsion sur la fièvre il faut quand même qu'il soit examiné bien pour qu'on soit sûr qu'il n'y ait pas une autre infection un peu plus méchante derrière tout ça voilà donc ça c'est un truc qui fait un peu peur à tout le monde mais si on a au moins la notion que ça existe et de quoi je dois faire en urgence et de savoir qu'au final même si c'est très impressionnant il n'y a pas de séquelles derrière ça peut aider des gens à garder le sang froid le temps de l'épisode Voilà pour les choses importantes dans la fièvre. La fièvre, c'est une consultation généralement au bout de 48 heures de fièvre si ça persiste. Si on est en voyage et qu'on ne peut pas faire autrement, que ce n'est pas facile, tant que le CRC est normal, on peut attendre un peu et différer la consultation à quand c'est possible.

  • Speaker #0

    Et on donne du Doliprane ?

  • Speaker #1

    Oui, la gestion de la fièvre, c'est important. C'est tout simplement le paracétamol. Encore une fois, on traite l'enfant et pas le thermomètre. Donc en fait, le but du paracétamol, ce n'est pas de faire baisser la température, ce n'est pas de toucher au chiffre du thermomètre, c'est d'améliorer le confort de l'enfant en général. Donc en fait, finalement, il a 38,5°C, il court partout, découvrez-le, donnez-lui à boire, ce n'est peut-être pas indispensable de lui donner le paracétamol à ce moment-là, et gardez-vous la cartouche pour le moment où il va être touche à foin, dans vos bras, à être très ronchon, parce que la fièvre s'intensifie un peu et que l'inconfort s'installe. Et c'est toutes les 6 heures maximum, mais ça ne se fait pas en prise systématique. C'est vraiment, on se fait guider par l'enfant. On lui donne quand on ressent le moment où il peut en avoir besoin. Bien sûr, on n'oublie pas, on déshabille, on découvre les enfants et on les fait bien boire. Et j'ai d'ailleurs une petite anecdote à propos de ça. Parce que dans notre voyage au Laos, qui a eu lieu il n'y a pas très longtemps, en octobre, on était en balade avec un guide dans les grisières, dans la campagne laotienne. Et on a visité un village et un monsieur est venu nous voir en tant qu'Européen. c'était un grand-père et il avait une petite fille de 9 mois dans les bras. Et cette petite fille avait de la fièvre et il allait nous voir en nous demandant si on avait des médicaments. Et en fait, il se trouve que moi, j'ai une super trousse de pharmacie, mais qui était restée à l'hôtel. Donc je ne l'avais pas du tout avec moi pendant la balade. Et j'ai dit, mais s'il veut, il veut bien venir l'examiner. Alors, je n'ai pas tous mes instruments, tu vois, je n'avais pas l'autoscope et tout ça, mais je sais grosso modo évaluer une petite de 9 mois qui a de la fièvre. Donc c'était très sympa parce qu'il nous a invités chez lui. Du coup, on est rentré dans la maison et j'ai pu examiner l'enfant. Et une des choses que j'ai remarqué aussitôt, et ça m'a fait beaucoup sourire, C'est que quel que soit l'endroit du monde où on vit, les inquiétudes des parents, des grands-parents finalement sont universelles. Et en fait, ce papy, il avait surcouvert sa petite-fille. C'est-à-dire que cette idée que quand tu as de la fièvre, ça veut dire que tu es malade et qu'il faudrait te couvrir plus, ce qui est totalement faux dans la fièvre, il faut absolument découvrir les enfants, parce que plus vous les couvrez, les habillez, plus vous allez faire monter la température centrale, je ne croyais pas que ça pouvait être universel à ce point-là. Moi, je pensais que c'était notre condition d'occidentale qui avait fait qu'on avait oublié nos bons réflexes de grand-mère, et en fait, non. En fait, tu vois, Olaos, ce monsieur qui avait, je pense, une petite soixantaine d'années, il avait eu le même réflexe que ce que je vois partout en France. c'est-à-dire mon bébé a la fièvre, donc je lui mets des couches supplémentaires de vêtements et comme ça, il monte encore plus en température.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça ne me serait jamais venu à l'esprit quand même parce que ça paraît logique que plus tu as chaud, plus tu dois découvrir.

  • Speaker #1

    Mais en fait, comme souvent, il y a de l'inconfort, tu vois, lié à la fièvre, il peut y avoir quelques frissons parfois, etc. Eh bien, les gens couvrent leurs enfants et c'est comme ça qu'ils aggravent l'hyperthermie, en fait. Voilà. Ok.

  • Speaker #0

    Bon, est-ce qu'on passe à un autre ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on peut arriver sur les symptômes respiratoires, qui sont une grande catégorie de motifs de consultation dans les services d'urgence, bien sûr, et dans le cabinet de médecine générale.

  • Speaker #0

    Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est impressionnant. Oui, alors les symptômes respiratoires, on va faire pareil, c'est-à-dire qu'on regarde le CRC, c'est-à-dire qu'il vous semble que votre enfant fait du bruit en respirant, il y a un bruit anormal. Il y a quelque chose qui est bizarre, tant que son comportement est correct, tant que sa respiration visuelle est normale, c'est-à-dire qu'il vous semble que le ventre et le thorax bougent comme d'habitude quand vous soulevez le t-shirt, et tant que sa couleur est normale à cet enfant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter particulièrement, même s'il siffle quand on l'entend en respirant, même s'il fait des bruits bizarres en respirant. Ça ne veut pas dire qu'il ne faudra pas consulter à un moment donné, mais ça veut dire qu'il n'y a pas lieu de se précipiter aux urgences nécessairement. Un des trucs super importants... Chez les petits enfants, chez les moins de 2 ans, c'est savoir gérer le mouchage du nez.

  • Speaker #0

    Oh l'enfer !

  • Speaker #1

    L'enfer, mais quand même le béabat de la prise en charge d'un enfant au plan respiratoire. Parce qu'en fait c'est très bête, mais pour s'oxygéner correctement, il faut que l'oxygène sache rentrer par les voies aériennes. Les voies aériennes c'est essentiellement le nez chez les petits, et les tout tout petits, même dans les moins de 3 mois, ils ne respirent que par le nez, ils n'ont pas le réflexe d'ouvrir la bouche pour respirer. Donc dès qu'ils ont le nez pris, un rhume, un encombrement, des glaires dans le nez, ils vont se mettre tout de suite en difficulté respiratoire. Et c'est quand même notre quotidien des enfants qui arrivent parfois dans des états respiratoires vraiment sérieux, voire graves, sur banalement un nez complètement bouché, que des parents n'ont pas su déboucher parce que les parents sont toujours un peu frileux vis-à-vis de ça. Donc on part en voyage si on sait parfaitement moucher le nez de son bébé. Voilà.

  • Speaker #0

    On y va. Il y a une interro avant de prendre l'avion.

  • Speaker #1

    Ouais, donc on n'oublie pas, c'est dosette de sérum fille dans cette roue de sa pharmacie, à fond. Et puis maintenant, il y a des systèmes de grosses seringues qu'on voit partout. Il y a plein de tutos YouTube pour faire des énormes lavages de nez. Et on n'hésite pas à y mettre de la pression et beaucoup, beaucoup de quantité. Et en fait, on doit vider le nez complètement. Il n'y a aucune limite. N'écoutez pas les quelques soignants qui vous diront, j'ai entendu de tout, qui vont dire on ne peut pas faire plus de temps par jour, sinon on abîme le nez Non, ce qui est en train d'abîmer le nez, et surtout l'état de votre enfant, c'est qu'il a le nez plein. Donc videz le nez autant de fois que nécessaire, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Il n'y a pas de limite pour ça.

  • Speaker #0

    Et ils adorent ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y en a qui finissent par aimer. Moi, le mien, Félix, c'était un gros spécialiste d'avoir le nez dégueu tout le temps. Et très vite, il s'est mis à apprécier. Il avait un petit soupir d'extase quand je lui vidais. il aimait ce que ça engendrait mais peut-être pas le moment non le geste pas plus que ça mais finalement il se laissait faire c'est assez rigolo non non il y a des enfants qui sont sympas et qui finissent par se laisser faire parce qu'ils comprennent que ça les soulage quoi après oui il y en a pour la majorité c'est une grosse bagarre c'est tout on se met à deux on se gare un peu et puis c'est tout il faut le faire c'est vraiment indispensable ok Voilà, je pourrais rentrer dans des milliers de détails, mais l'idée, c'est que ce n'est pas ça le but, c'est savoir quand est-ce que je dois consulter. Donc, si à l'évidence, quand vous regardez l'enfant respirer, vous trouvez que ça creuse entre ses côtes, si vous trouvez que le rythme respiratoire est beaucoup plus rapide que d'habitude, vous trouvez que le ventre se balance, là, c'est un signe qu'il faut consulter. Ça s'appelle des signes de lutte respiratoire, et donc les muscles respiratoires se mettent au travail parce qu'ils ont plus de difficultés. Donc là, c'est le signe qu'il faut vraiment aller consulter.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Eh bien, écoute, on continue.

  • Speaker #1

    Ouais, alors on va avoir la grande catégorie de la diarrhée et des vomissements. Un grand plaisir aussi en pédiatrie. Bon c'est un peu toute l'année ça ces épidémies de gastro-entérites. On en a une en général assez méchante en plein hiver, mais on les a au printemps, on les a l'été. Alors la diarrhée, la première chose à savoir c'est savoir évaluer l'hydratation de l'enfant parce que le seul vrai grand risque de la diarrhée chez les plus petits c'est la déshydratation. Encore une fois le CRC va vous aider. Tant que le comportement de votre enfant est correct, tant que sa respiration est normale, tant qu'il est bien coloré, c'est qu'a priori il n'y a pas de signe franc de déshydratation. Les petits signes qu'on va chercher en plus, c'est premièrement est-ce que mon bébé ou mon enfant continue de faire pipi ? C'est très bête, mais en fait un des premiers signes qu'on va avoir quand on est en train de se déshydrater, c'est qu'on n'urine plus. Alors c'est pas sur 5-6 heures, c'est sur 12 heures. Si vous n'avez plus d'urine pendant 12 heures, quand même, il faut commencer à se poser des questions. Ça va être tout bêtement de mettre le doigt dans la bouche de votre enfant et regarder si la joue, et j'insiste, c'est la joue, c'est pas les lèvres et c'est pas la langue, c'est la joue. Si la joue est râpeuse, sèche en fait, c'est qu'il y a une déshydratation qui commence. Naturellement, quand vous mettez le doigt dans la bouche de vos enfants, il y a de la salive dans la joue. S'il n'y a pas de salive dans la joue, vous sentez que c'est un peu râpeux, c'est un petit signe d'alerte. Troisième petit signe d'alerte, les yeux. Pas le regard fatigué, pas les yeux rouges, ça n'a rien à voir, mais le fait que les yeux se creusent. Un enfant qui se déshydrate va avoir les yeux qui vont s'enfoncer dans les orbites. Ce n'est pas toujours facile à voir. Si ça se fait un peu insidieusement, les parents ne s'en rendent pas toujours compte. Ce n'est pas évident à voir tout de suite. Pour quelqu'un qui l'a vu la veille, qui le revoit le lendemain et qui voit les yeux creus, c'est évident. Cette notion de yeux creusés, c'est un signe aussi de déshydratation. En général, quand un enfant se déshydrate, le comportement va devenir assez rapidement anormal. Ils vont devenir très fatigués, parfois très irritables, incalmables, et parfois tout simplement parce qu'ils ont soif, les petits. Ils tueraient père et mère pour avoir à boire quand ils sont vraiment déshydratés. Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le médicament à emmener en voyage de façon totalement indispensable, c'est le soluté de réhydratation orale. C'est un sachet qu'on met dans 200 ml d'eau, on essaye de le conserver au frais parce que c'est souvent mieux accepté quand c'est pris froid, et puis on le propose à l'enfant. Un enfant qui est réellement déshydraté se jettera sur le SRO, on appelle ça SRO, un soluté de réhydratation orale, et il ne va pas vous le refuser. S'il est vraiment en état d'hydratation, il va se jeter dessus, et la problématique, ça va être qu'il va falloir parfois le freiner un petit peu, parce que s'il a des vomissements en même temps, il risque de vomir parce qu'il en aura bu trop d'un coup. Mais c'est hyper important ce soluté-là. Et si jamais il vomit, à ce moment-là, vous lui donnez en petites quantités répétées, c'est-à-dire une petite cuillère à café toutes les 10 minutes pendant une heure ou deux. Souvent, ça, ça va aider les vomissements à se calmer, justement, le fait de ressucrer l'organisme progressivement. S'il y a vraiment beaucoup de vomissements, ça va les apaiser. Et une fois que les vomissements sont apaisés, on va pouvoir ouvrir les vannes et donner plus encore de soluté et d'hydratation. Mais ça, c'est absolument indispensable. Et prenez-le parce que ça rend service aux grands aussi. Eh oui ! Donc moi j'avais eu mon deuxième, Félix, alors il était petit encore, il avait 16 mois, mais on avait été faire un voyage de plusieurs semaines entre l'Australie, Bali, la Nouvelle-Calédonie. Et à Bali, il avait déjà fait une méchante diarrhée en France, en fait. Trois semaines avant de partir, il avait été hospitalisé. Il s'était déshydraté très vite alors que j'étais derrière et que je lui donnais le soluté à fond. Mais ça a été plus vite que ça encore, donc on a dû passer par un petit passage hospitalier. Il s'était remis et puis on est partis en voyage et à Bali il a recommencé à avoir une diarrhée. Là j'étais bien embêtée parce qu'on en parlera dans la deuxième partie, j'avais un peu de mal à savoir si c'était une infection ou un virus banal comme il aurait pu l'avoir en France. Toujours est-il que ce qui m'a sauvé mon Félix, c'est à nouveau ce soluté de réhydratation orale. Alors mon petit souci, c'est qu'il me les a tellement bu que très vite j'ai été à court. Et j'étais sur une petite île un peu perdue au large de Bali. Et donc il y avait un des gars qui bossait dans l'hôtel qui m'emmenait sur sa moto tous les matins. Il me faisait traverser la campagne pour aller chez le pharmacien. Où j'avais le droit d'acheter mes sachets un par un. Parce que le pharmacien, il ne te vend pas la boîte. Il vend les sachets un par un. A un dollar le sachet. Et j'ai en profité un petit peu. Et il ne voulait pas me donner toutes ces doses parce qu'il voulait en garder pour sa population aussi. Mais donc pendant deux, trois jours, j'ai fait ça. J'ai fait mes petits allers-retours pour aller chercher mes sachets. Et en tout cas, ça a vraiment aidé Félix à ne pas se déhydrater à nouveau comme la première fois. Donc ça, c'est essentiel. Le soluté de réhydratation orale, indispensable.

  • Speaker #0

    et c'est aussi pour les grands comme tu le disais tout à l'heure moi ça m'est arrivé une petite insolation pas moi mais un de mes enfants et coup de bol on était avec une famille de médecins donc elle avait ce qu'il fallait et elle lui a donné ça il a un peu revomi tout de suite après mais ça avait visiblement commencé à gérer un peu le truc et ce qu'il a complètement remis c'était le coca oui alors c'est ce que j'allais vous dire pour les plus grands ça passe mieux le coca

  • Speaker #1

    Vous touillez le coca pour enlever le gaz, mais c'est vrai que ça passe souvent mieux en termes de goût, d'acceptabilité on va dire. Mais c'est le même principe, beaucoup de vomissements, on fait une petite cuillère à café de coca toutes les 10-15 minutes et ça casse l'état de ce qu'on appelle la cétose sanguine, qui est un état particulier lié au fait qu'on vomit de façon répétée et qui entretient les vomissements, c'est un cercle vicieux. Donc voilà, il faut casser cet état-là avec du resucrage progressif, donc la petite guerre à café. Le jus de pomme aussi a été prouvé comme étant un des solutés qui peut aider les plus grands à gérer une déshydratation sur diarrhée. Alors du jus de pomme qu'on dilue avec de l'eau quand même, pas du jus de pomme pur trop sucré, parce que tout ce qui est trop sucré va aggraver la diarrhée. Mais voilà, s'il s'est coupé à l'eau, ça marche pas mal. Et après, moi, Zoé, à Madagascar, on avait donc une méchante histoire de diarrhée aussi. Et sur le boutre, sur le bateau, elle commençait à se vider pas mal. Et je l'ai vue en fait, physiquement je l'ai vue changer. J'ai vu les cernes apparaître, vraiment ces yeux qui commençaient à se creuser. Je me suis dit, oula, ça ça me plaît moins. Et donc je lui ai préparé dans une gourde le soluté d'hydratation que j'avais. Je n'étais pas sûre qu'elle accepte. Et en fait, elle l'a pris, mais hyper volontiers. Pendant une heure, elle l'a bu. Je l'ai vue se requinquer tout de suite. Et après, elle me l'a refusé. Et en général, quand l'enfant se met à refuser le soluté de réhydratation, vous pouvez être sûr que c'est que c'est pas mal. C'est qu'en général, il n'est plus déshydraté.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, il n'en a plus besoin.

  • Speaker #1

    ok voilà pour la catégorie sympathique des problèmes digestifs oui il n'y en a aucun qu'on aime mais celui-là ah il n'est pas drôle puis il n'est pas drôle parce qu'aussi on flippe un peu de l'attraper soi-même mais alors après quand on doit tous se gérer alors qu'on est tous malades les uns des autres c'est vrai que ça peut être vite l'enfer quand même on est d'accord bon bah encore un pour la route allez allez un pour la route un petit problème qui survient fréquemment qu'on soit en France ou en voyage c'est les saignements du nez ah oui Alors c'est banal, on appelle ça en médecine, ça a un nom, ça s'appelle l'épistaxis. Pour bien les mots compliqués. Donc l'épistaxis, c'est une hémorragie nasale qui peut être très impressionnante et qui touche souvent les enfants, qu'ils soient petits, même des tout petits. On n'a pas besoin d'avoir 5 ans pour avoir un sénume en nez, ça peut arriver chez les plus jeunes. J'en parle parce que c'est à la fois quotidien, à la fois très impressionnant et à la fois les gens souvent ne savent pas non plus ce qu'ils doivent faire pour arrêter l'hémorragie. Et souvent les gens ont des mauvaises habitudes en fait, ils ne font pas ce qu'il faut. C'est lié à quoi la plupart du temps ? C'est simplement la muqueuse du nez chez les petits qui va être un petit peu plus fragile et les vaisseaux vont claquer, le plus souvent dans des contextes de chaleur, c'est pour ça qu'en voyage ça peut survenir, souvent la nuit au cours du sommeil, c'est ce qui rend les choses encore plus impressionnantes parce que les enfants se réveillent en hurlant parce qu'il y a du sang partout sur l'oreiller, tout le monde est flippé, au secours, et notre bon réflexe français, je fais le 15, alors que je pourrais savoir gérer ça tout seul. Donc il n'y a souvent pas de choses graves du tout derrière un saignement de nez, aussi impressionnant soit-il. Parfois il y a eu un traumatisme, parfois on est tombé sur le nez juste avant, ben voilà on a une cause, mais souvent ça survient spontanément, parfois c'est favorisé par un petit rhume, où il y a eu de l'inflammation déjà sur la muqueuse du nez, et du coup ça l'a fragilisé. Première chose à faire, votre enfant saigne du nez, alors ça pourrait sembler paradoxal, mais la première chose à faire c'est le faire moucher très fort pour évacuer les caillots. En fait il y a un truc qui existe dans l'hémorragie, c'est qu'à un moment donné, quand on saigne beaucoup et qu'on a des caillots, ben c'est paradoxal, mais les caillots entretiennent le saignement. C'est-à-dire que tant que vous n'évacuez pas les caillots, vous allez continuer de saigner. Donc en fait, le premier grand principe, c'est d'évacuer les caillots. Alors ça veut dire, soit il est grand, il sait se moucher, et vous le faites se moucher très fort des deux côtés, soit il est petit et c'est à vous de le moucher. Et donc, merci à nouveau mon mouche-bébé, mes systèmes d'aspiration, il faut vider et enlever les caillots qu'il y a dans le nez. Une fois que les caillots sont vidés, je pince le nez, je pince les deux narines ensemble, exactement comme si je me pince le nez pour aller sous l'eau. sauf qu'on va le faire très fort et pendant 5 minutes. Voilà, ça c'est ce qu'on appelle la compression bidigitale, c'est-à-dire avec les deux doigts, je dois pincer les deux narines ensemble. Ça ne sert à rien d'aller appuyer au-dessus sur l'os, qui est en train de saigner, c'est vraiment à la base, donc il faut mettre les deux doigts sur le nez et vous serrez très fort. Alors pareil, il est petit, il va falloir le garder sur vos genoux et le maintenir, parce qu'il ne va pas aimer du tout, évidemment. C'est clair. Ça ne sert à rien de faire une bonne compression. Mais il n'y a que ça qui va aider vraiment le saignement à s'arrêter définitivement. Une fois qu'au bout de cinq minutes vous avez fait ça, vous relâchez la pression, vous voyez ce qui se passe, la plupart du temps ça s'est arrêté et là ne cherchez pas à aller nettoyer. On le fera plus tard parce qu'en fait vous risquez d'aller refaire saigner, à vouloir mettre des cotons-tiges ou ce que vous voulez là donc c'est pas la peine. Il y a des petits pansements hémostatiques qui existent pour le saignement de nez, on peut acheter en pharmacie, c'est des cotons spéciaux avec des produits qui vont favoriser la coagulation donc on peut après, on roule un coton et on le met dans le nez pour être sûr que le saignement ne recommence pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut le faire avec un mouchoir ou du coton ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi, mais ça n'aura pas l'air à même efficace. Ce qui va être efficace, ce n'est pas le mouchoir, c'est vraiment la compression. Donc, il vaut mieux faire une bonne compression de 5 minutes. Et après, si ça ne saigne plus, vous ne mettez plus rien dans le nez.

  • Speaker #0

    C'est long, 5 minutes.

  • Speaker #1

    C'est long, 5 minutes. C'est long et c'est pour ça que souvent, les gens m'appellent. Oui, je l'ai fait, mais ça saigne toujours. Mais en fait, non, vous l'avez fait, vous avez tenu 30 secondes. Enfin, ce n'est pas vrai. Les gens, je le sais bien, évidemment qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Mais dans l'affolement et dans la panique, c'est rare que les gens se tiennent à ces fameuses 5 minutes de compression.

  • Speaker #0

    Mais parce que pour eux, ils avaient l'impression que ça faisait 5 minutes.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et le temps peut sembler long quand tu stresses, c'est sûr. Donc, quand c'est comme ça, il faut s'aider de petits outils comme une montre, un chrono, ce que vous voulez, mais qui va vous redonner de l'objectivité. et qui va vous aider à savoir vraiment où est-ce qu'on en est dans l'état humain. Voilà, mais en tout cas, rien de grave derrière ça, vraiment. Souvent, les gens ont aussi des idées comme quoi ce serait un problème cérébral, un problème de tension, tu vois, comme quand tu raisonnes chez les sujets plus âgés, en fait. Mais non, chez les enfants, la plupart du temps, c'est vraiment banal, c'est la fragilité de la muqueuse nasale.

  • Speaker #0

    Bon, on va essayer de ne pas stresser, mais maintenant on ne stresse plus puisqu'on a toutes tes indications. Mais rien que d'en parler, je pense que tous nos auditeurs et auditrices auront la même réaction, c'est que moi je revis les scènes que j'ai vécues sur tous ces petits bobos-là et que j'ai plus ou moins bien gérées. Ça, c'est sûr que la compression, je ne l'ai jamais faite. Je ne savais même pas qu'il fallait le faire. Ce n'est pas arrivé souvent. Je t'explique sans doute cela.

  • Speaker #1

    Oui, et puis parfois ça s'arrête tout seul. Parfois tu découvres l'enfant qui a saigné partout, dans tous les sens, puis tu regardes le nez, tu vois bien qu'il n'y a plus rien, que ça s'est arrêté. Mais dans l'idée où ça saigne toujours devant vous, vraiment faites la compression, c'est important.

  • Speaker #0

    Bon, on va s'arrêter là pour cet épisode, mais avant de conclure, est-ce que tu peux nous faire un petit rappel de ce qu'on n'oublie surtout pas dans sa trousse à pharmacie ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors du coup, si on veut rester basique, parce qu'on peut faire des trousses à pharmacie très basiques, des trousses à pharmacie beaucoup plus conséquentes, je dirais que ça dépend aussi d'où on voyage. C'est sûr que plus vous allez dans des pays routes avec peu d'accès aux soins, Plus il va peut-être falloir blinder un peu votre pharmacie, mais pour les gens qui voyagent classiquement dans des pays où on finit par avoir accès aux pharmacies et où on peut aussi acheter des choses en plus, moi je crois que c'est indispensable d'avoir du paracétamol en quantité suffisante et en galénique, c'est-à-dire en mode d'administration adapté à l'enfant, bien sûr le sirop, la pipette, les petits sticks, etc. Pour les jeunes, pensez au suppo, c'est très bête, mais ça rend service le suppo quand l'enfant a de la fièvre et vomit. On est content d'avoir la voie rectale pour pouvoir gérer le confort de l'enfant avec les suppos. Du sérum fille à fond et de quoi savoir les outils indispensables pour moucher les enfants. Un thermomètre, c'est très bête, mais il faut penser à emmener ce thermomètre. Et s'il vous plaît, prenez un thermomètre rectal, ça c'est un des grands messages des pénétres. Bannissez les thermomètres frontaux qui ne sont pas fiables. Certes, ils vont vous aider à ne pas réveiller l'enfant, mais finalement s'il dort, c'est qu'il est confortable, donc on s'en fiche de savoir combien est la température. Donc non, non, garder le thermomètre rectal, ça ne coûte pas cher, c'est très efficace et au moins c'est fiable pour savoir quelle est la vraie température. Donc de quoi moucher l'enfant, éventuellement des pansements du type, pansements coagulants pour ceux, si vous savez que votre enfant est sujet au saignement de nez. Il y aura toute une, on reviendra dessus, mais toute une partie de la pharmacie qui est dédiée à la traumatologie. Pansements toujours, strips, bandes, etc. Et pensez évidemment, ça c'est une évidence, mais emmenez avec vous tous les médicaments dont vous avez besoin si vous savez que vos enfants sont sujets à certaines pathologies. On doit consulter son médecin pour ça. Vous consultez votre médecin, vous dites voilà je viens pour préparer mon voyage avec vous. Vous savez que mon enfant il fait des laryngites répétées, des crises d'asthme, etc. Donc réexpliquez-moi, represcrivez-moi tout ce dont je dois avoir besoin et réexpliquez-moi le protocole à suivre en cas de symptômes de laryngite, de crise d'asthme, de diarrhée. Alors le soluté de réhydratation, il faut en avoir avec soi, ça c'est dans la pharmacie de base nécessaire. Des petites pastilles pour désinfecter l'eau. Parce que si vous n'avez pas accès à de l'eau potable facilement et qu'il faut réhydrater l'enfant, il faudra le faire avec de l'eau plus à risque. Et donc, il faut savoir la désinfecter avant. Donc, pensez à ça. Et puis, pour les mamans, parce qu'on parle toujours enfants, mais en fait, on est une famille à voyager, ne pas hésiter. Je pense aux femmes, parce que c'est des soucis plutôt féminins. L'ovule gynécologique, un ovule d'avance pour celle qui serait sujette aux mycoses vaginales. C'est très bête, mais ça se traite en... C'est facile, en fait. C'est un ovule point, en fait. Donc du coup, ça vous évite d'avoir des moments un peu difficiles à vivre en voyage si vous ne savez pas que c'est une pharmacie facilement. Et donc, dans certains pays, ce n'est pas gagné. Et de même, le traitement en monothérapie pour la cystite. Les femmes sujettent à la cystite. En voyage, on a tendance à se déshydrater un petit peu. On souffre de la chaleur, on s'hydrate moins. Donc, les femmes qui sont sensibles à ça vont faire facilement l'infection urinaire. Et la cystite, c'est pareil. C'est un traitement antibio. C'est un sachet en une seule prise. Ça fait partie de ces traitements minutes super intéressants. Donc je ne dis pas qu'il faut se traiter en automédication tout le temps, pas du tout. Mais si on sait qu'on fait des cystites, si on sait quel est l'antibio qui marche bien, on va voir son médecin, on dit voilà, est-ce que je pourrais avoir une ordonnance pour avoir de quoi me préparer mon voyage ? Et si j'ai besoin et que je ne peux pas avoir accès à une consultation là où je suis, que je puisse au moins gérer ma cystite toute seule.

  • Speaker #0

    Comment gâcher son voyage si on l'a pas ? Ben oui,

  • Speaker #1

    voilà, exactement.

  • Speaker #0

    et bah écoute on se retrouve dans le prochain épisode pour parler des traumas puisque tu nous l'as annoncé et on a hâte de savoir comment on s'occupe de ça oui bon bah à la prochaine à la prochaine On retrouve à présent Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui va répondre à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. L'idée, tout comprendre sur l'assurance voyage et découvrir comment leurs équipes ont aidé quelques-uns de leurs assurés.

  • Speaker #1

    Hello Marjorie !

  • Speaker #2

    Bonjour Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #2

    Très bien !

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie que tu nous aides à y voir plus clair sur les assurances voyage aujourd'hui. Tu le sais, j'ai plein de questions à te poser, donc on va commencer tout de suite par la base de toutes. Pourquoi il faut prendre une assurance voyage ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, prendre une assurance voyage, c'est vraiment une précaution qui est essentielle pour se protéger contre les différents imprévus qui peuvent survenir avant ou pendant un voyage. Avant parce que finalement, dès lors qu'on réserve son voyage... il y a plein d'aléas qui peuvent intervenir avant que l'on s'envole pour sa destination. Donc déjà, ça nous permet d'être assurés sur cette durée-là, sur cette période-là. Et puis après, au cours de son voyage, pour tout ce qui peut arriver, petit au gros bobo, on peut avoir une vraie prise en charge pour ses frais médicaux, son hospitalisation, et puis tout ce qui concerne après le rapatriement ou une interruption de séjour. Donc c'est vraiment des éléments importants et c'est un indispensable aujourd'hui quand on part en voyage.

  • Speaker #0

    Pour la partie avant, par rapport au vol, quand on a pour une raison x ou y l'obligation de l'annuler, je crois qu'il y a une histoire de timing, il ne faut pas s'y prendre trop à la dernière minute.

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses concernant l'annulation du vol. Il faut savoir que si on annule son vol, mais pour une raison médicale, il y a une prise en charge qui est faite dès lors qu'on a souscrit à l'assurance annulation. Cette assurance annulation, elle, on doit l'acheter dès lors que l'on fait l'achat ou la réservation de son séjour. Ça c'est très important, on a un délai de 48 heures aujourd'hui qu'il faut respecter pour faire son achat d'assurance annulation. Mais après un point qui est important aussi à avoir, c'est que quand on parle d'annulation de vol, Dès lors qu'il s'agit de la compagnie aérienne qui annule le vol, à ce moment-là, c'est vraiment l'indemnisation qui est effectuée par la compagnie aérienne directement, parce que c'est elle qui est responsable de l'annulation. Et d'ailleurs, c'est quelque chose qui est très bien cadré maintenant. Ça ne l'était pas avant et maintenant, c'est très bien cadré. Donc, c'est vraiment opéré par les compagnies et les transporteurs.

  • Speaker #0

    Je n'avais pas du tout cette notion de devoir souscrire tout de suite.

  • Speaker #2

    Ce qui est important à comprendre, c'est que l'assurance annulation, elle démarre. Dès le moment où on achète son voyage, parce que finalement, à partir du moment où on achète, tout ce qui va se passer si j'achète deux, trois mois avant, notamment les billets d'avion, il y a un souci de santé, un aléa, mais pas que d'ailleurs, puisque l'assurance annulation, ce n'est pas que un souci de santé. On peut avoir un sujet avec son travail, des congés qui sont annulés de dernière minute. Tous ces aléas-là, finalement, ils sont dans cette période, dans ce laps de temps, entre le moment où je réserve et mon départ. Donc finalement, là où elle s'active et là où elle est en place, l'assurance, c'est vraiment pendant cette période.

  • Speaker #0

    Quels sont les avantages de passer par AVI, un courtier en assurance, plutôt qu'en via une assurance classique telle qu'on peut les connaître ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, le métier de courtier, il est là pour faciliter avant tout les choses aux voyageurs. On est là pour analyser un besoin, pour pouvoir conseiller vraiment par rapport au voyage qui est effectué quand on est seul, en famille, sur une longue durée ou pas. On a plein d'éléments qui nous permettent de très rapidement cibler finalement l'assurance qui convient. On est à même de pouvoir vous conseiller réellement sur le bon produit. C'est notre métier à nous de travailler avec plusieurs assureurs et de vous proposer celle qui vous va bien. Notre avantage aussi, c'est d'avoir du coup un meilleur rapport qualité-prix, puisqu'on a beaucoup de personnes qui s'assurent avec nous et on est plus compétitif. Donc c'est un vrai gain de temps aussi pour vous, parce que vous n'avez pas à aller solliciter tous les assureurs, on l'a déjà fait pour vous. Et enfin, l'un des derniers points, et qui n'est pas des moindres, c'est tout ce qui concerne la qualité de service. Puisque dès lors que vous passez par un courtier, nous on est là pour être votre contact direct avant. la souscription pour vous aider, mais aussi pendant, si vous avez des besoins au cours de votre voyage, et après, quand il y a besoin d'une indemnisation, si jamais vous avez fait une avance de frais au cours du voyage. Donc c'est aussi vraiment un avantage qui est clé, et c'est ce qui est aujourd'hui très apprécié par nos clients, c'est vraiment ce côté un interlocuteur, un vrai interlocuteur, quelqu'un à qui on peut vraiment parler et écrire quand on en a besoin.

  • Speaker #0

    Ok, on finit notre première capsule avec une petite anecdote.

  • Speaker #2

    Alors on peut, et la première elle va être très mignonne, en tout cas elle parlera à tout le monde, dans le sens où aujourd'hui on a des grands classiques. Quand on part en vacances, on peut avoir des petits mots de vente, beau beau de tête, une gastro, une otite, mais celle dont on peut parler aujourd'hui et qui peut arriver, c'est quand on prend l'avion. On a froid puisque les clims sont très très fortes. Et puis arrivé sur place, on a une jolie angine qui se déclare, le petit classique très sympa. Sauf que là, on a une de nos assurés qui est effectivement partie au Canada. Arrivé là-bas en gine, sauf qu'il y a certaines angines qui ne tournent pas très bien. Et malheureusement, on doit les consulter. Et donc, consultation, on va aux urgences parce qu'on doit faire un petit examen, un prélèvement parce que... Ça se passe comme ça quand on a une angine et puis les médications qui vont bien après pour se soigner. Et elle ne s'attendait pas à une facture aussi douloureuse parce qu'elle en a eu pour 1800 dollars. Ce qui est colossal pour nous, parce que nous en France, quand on a une angine, on va chez notre médecin traitant, on prend les médicaments qui vont bien et finalement, on n'en a pas.

  • Speaker #0

    Ça ne coûte rien.

  • Speaker #2

    Voilà. Et on ne se rend pas compte, nous en France, de la chance que l'on a des prises en charge qui sont associées. Et dès qu'on se retrouve à l'étranger... et qu'on a une facture comme ça, on ne s'y attend absolument pas parce que la grande différence, c'est que tous les services par lesquels on va passer sont facturés. La personne que je vais voir aux urgences, le laboratoire qui va me faire mes examens, derrière le médecin avec qui on va finaliser la prescription, et puis après, la partie pharmacie, obtention des médicaments et le suivi du traitement. Tout ça, c'est facturé de manière individuelle et ça revient très très cher. Et l'avantage que l'on a nous dans notre cas, c'est que la prise en charge se fait immédiate, qu'on n'a pas d'avance de fonds en tout cas à faire si on a appelé le plateau d'assistance. Et quand bien même on ne l'est pas fait parce que c'est une angine et qu'on se dit je ne vais pas appeler tout de suite, on a les factures, on les envoie et nous sous 72 heures, on rembourse, ce qui est très rapide. Ah oui ! Et puis il y a un autre petit sujet, mais on en reviendra, c'est la petite différence entre une assurance voyage et la prise en charge que peut avoir la sécurité sociale. Parce que ça, c'est un grand sujet qui sera à revoir ensemble.

  • Speaker #0

    Très bien, on verra ça dans notre deuxième capsule peut-être !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Merci Marjorie, à bientôt !

  • Speaker #2

    À bientôt !

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Vous l'avez compris, les bobos de voyage, bah, ça se gère beaucoup plus facilement avec une assurance voyage. Donc rendez-vous sur le site avi-international.com pour trouver l'assurance qui correspond à votre prochain voyage, en famille ou non. Et si, comme moi, vous avez de grands ados qui prendraient bien le large ? AVI propose aussi d'autres types d'assurance. L'assurance Planète Études pour commencer. Elle permet de les assurer aussi bien sur leur campus que lors de leur stage en Europe ou à l'international, s'ils veulent partir en Erasmus ou dans le cadre d'un double diplôme. Il y a aussi la formule au pair, s'ils veulent faire cette expérience à l'étranger, ou si vous-même accueillez un ou une au pair. Et enfin, pour les jeunes de moins de 35 ans qui partent à l'étranger dans le cadre d'un visa Working Holiday, Aveille propose aussi une assurance spécifique pour une couverture complète. C'est d'ailleurs celle de mon petit frère, actuellement en Océanie. Si l'épisode vous a plu, dites-le-moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant à famille-voyage underscore blog. Comme d'habitude, la transcription de l'épisode est sur le blog famillevoyage.com. Si vous cherchez un autre épisode à écouter, plus de 100 épisodes entre conversations, top 5, galère ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'écoute que vous utilisez en ce moment. N'hésitez pas à le partager à d'autres parents en quête d'inspiration pour leurs prochaines vacances et à ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliqué. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille. Merci.

Description

Je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89.


Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de 2 problèmes de santé : la vilaine brulure du chef cuisinier et les diarrhées d’une partie des 2 familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis, car elle est médecin, et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyages en famille, elle en connait une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir, ou quelles personnes trouver pour le faire.

 

Comme tout le monde n’a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m’a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils, pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Agrémentés de moments vécus aux 4 coins du monde !

 

Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série « Galère ton Voyage spécial bobos » de 4 épisodes : les bobos habituels, puis la traumatologie, qu’on retrouve aussi en voyage, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent !

 

Ces 4 épisodes comprennent deux parties, une première avec Camille et une seconde avec Marjorie d’AVI international, maman globetrotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans qui a répondu à toutes les questions que j’ai reçues sur IG.


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Production : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lors d'un voyage en famille, qu'il soit d'une semaine ou de plusieurs mois, tout peut arriver. Un enfant qui fait une mauvaise chute en pratiquant un nouveau sport, qui déclenche nos titres carabinés à moins de 24 heures du retour en avion, ou encore qui se fait mordre par une grosse bébête pas hyper carré sur l'hygiène. Oui, vous êtes bien dans un épisode de Galère ton voyage, et tout ça, vous vous en passeriez bien. Mais quand ça arrive, surtout si c'est un de vos enfants qui est concerné, la suite sera plus ou moins facile à gérer. Pour éviter un deuxième effet qui se coule entre gestion de médecins dans une autre langue et frais astronomiques qui se profilent, une seule solution, avoir souscrit une assurance voyage. C'est pour ça que je voulais vous parler d'AVI International, le courtier d'assurance spécialisé dans l'assurance voyage et l'assistance rapatriement depuis 40 ans. Oui, oui, 40 ans que AVI met tout en œuvre pour assister des centaines de milliers de voyageurs et 30 qu'ils ont un partenariat avec le Guide du Rotar. Se dire s'ils en ont vu passer des bobos de voyageurs aux quatre coins du monde. Pour souscrire, c'est hyper simple. L'inscription se fait en ligne, on peut prolonger ou modifier ses dates de voyage soi-même dans l'espace assuré, et c'est une des seules assurances à ne pas imposer une limite d'âge. Une fois que vous êtes inscrit, votre carte d'assuré reste toujours accessible dans l'application Wallet, Apple ou Android, avec le numéro pour joindre le plateau d'assistance. Parce que bon, dans ces moments-là, on a autre chose à faire que de rechercher un numéro dans ses mails. Ah oui, si vraiment vous avez la poisse et que vous cumulez les soucis voyage après voyage, Non seulement vous pourrez souscrire une nouvelle assurance auprès d'Avei, mais en plus, ce sera sans pénalité. Allez bim, un souci de moins ! Côté budget, pour vous et moi qui voyageons surtout en famille, Avei propose une formule à prix préférentiel à partir de deux adultes et deux enfants. Ce serait dommage de s'en priver. Alors si vous ne l'avez pas encore fait pour cet été, je ne saurais que vous recommander de souscrire une assurance Avei internationale pour un voyage serein et de chouettes souvenirs en famille. Hello Hello ! Ici Stéphanie, maman de deux ados de 14 et 18 ans et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on tord le coup à cette idée folle que voyager avec des enfants, ça ne sert à rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que des nids ! Et mes invités le prouvent chaque semaine. Si vous aimez l'écouter, si vous avez ajouté des destinations sur la liste de vos envies, c'est le bon moment pour me le dire et me soutenir en vous abonnant et en laissant un joli commentaire ou une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify. Je sais que tous les podcasteurs vous le demandent et qu'on finit par ne plus l'entendre, mais pour les indépendants comme moi, c'est vraiment la récompense pour tout ce travail fait maison. Alors merci à ceux qui l'ont déjà fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aujourd'hui, je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89. Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de deux problèmes de santé, la vilaine brûlure du chef cuisinier et les diarrhées d'une partie des deux familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis car elle est médecin et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyage en famille, elle en connaît une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir. Ou quelle personne trouver pour le faire ? Comme tout le monde n'a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m'a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Le tout agrémenté de quelques-unes de ses meilleures anecdotes. Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série Galère ton voyage spécial bobo de 4 épisodes. Les bobos habituels, puis la traumatologie, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent. Ces 4 épisodes comprennent 2 parties. Une première avec Camille et une seconde avec Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui a répondu à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. Allez, c'est parti pour le premier épisode, les bobos de tous les jours qui s'invitent aussi en voyage ! Hello Camille !

  • Speaker #1

    Salut Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, comme une petite sortie de garde.

  • Speaker #0

    Merci d'être là et d'enchaîner sur la continuité de ton métier en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Bon, merci aussi de revenir une fois de plus sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci de m'y avoir invitée encore une fois surtout.

  • Speaker #0

    Mais cette fois-ci, je vais chercher ta double casquette, celle de maman voyageuse, mais aussi celle de médecin. et plus précisément de neuropédiatre et de pédiatre urgentiste. Alors là, ça y est, on a peur. On se dit, qu'est-ce qui va nous arriver ? Ça fait trop. Mais non, justement, tu es la bonne personne. Mais avant de commencer, parce que certains ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux nous représenter la maman voyageuse, mais slash médecin que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis une maman de trois enfants, qui commencent à être un peu grands, 8, 13 et 16 ans maintenant. Je voyage avec eux en famille depuis qu'ils sont tout petits, et en parallèle de ça, je suis pédiatre à l'hôpital. Donc effectivement, je travaille au SMUR pédiatrique de Toulouse. Et je suis aussi neuropédiatre, puisque c'est un diplôme supplémentaire que j'ai. Et cette double casquette m'aide beaucoup en voyage. Parce que forcément, je pense qu'il y a des barrières que j'ai facilement fait tomber moi-même en ayant... cette qualification de pédiatre qui fait que pour moi, c'est plus simple que pour pas mal d'autres familles de me balader et d'aller dans des milieux des fois un petit peu plus hostiles. Voilà, donc j'ai quelques copains que j'emmène de temps en temps en voyage qui sont assez contents aussi de partir avec moi et ma belle trousse de pharmacie parce qu'ils disent que quand on part avec Camille, on est tranquille.

  • Speaker #0

    Moi, j'aurais tellement aimé avoir un médecin systématiquement avec moi quand je partais en vacances, mais même quand ils étaient tout petits et que je ne comprenais rien de ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Tout, ce n'est pas parce que tu es médecin que tu peux tout gérer. Il y a plein de choses, tu as besoin d'un peu d'infrastructure. Mais on va voir que quand même, il y a beaucoup de choses qu'on peut être capable, avec un peu de bon sens et un petit peu d'outillage avec soi, de gérer en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, l'idée, c'est de faire plusieurs épisodes. Et le premier, en fait, on est vraiment sur les bobos classiques qu'on peut retrouver en voyage, mais qu'on peut avoir à gérer au quotidien aussi. Et c'est là où moi, j'ai fini mon boulot. C'est Camille qui va tout nous raconter. Bon, on commence par quoi ?

  • Speaker #1

    J'avais envie de commencer par la fièvre. C'est quand même le maître symptôme en pédiatrie, c'est-à-dire que c'est ce à quoi tout parent est confronté un jour dans sa vie de parent, mais qui est quand même source de beaucoup d'inquiétudes chez les familles en général et qu'on le vive dans son quotidien en France ou en voyage. J'aimerais vous donner quelques clés pour essayer de savoir évaluer son enfant et savoir si vraiment il y a nécessité d'aller consulter, quand et dans quel type de délai. Est-ce que c'est une urgence ou est-ce que ça peut se différer ? Donc l'idée c'est d'abord premièrement de surtout pas sur-stresser les familles. C'est pas du tout ça notre objectif. Notre objectif c'est vous donner les bons outils, les bonnes connaissances pour au contraire être plus serein dans l'évaluation des enfants. Et bien sûr je ne sais pas non plus des conseils qui sont là pour se substituer à une consultation quand elle est nécessaire. Surtout ça c'est des messages importants que je veux donner. Donc l'idée c'est de trouver le juste milieu pour savoir comment gérer tout seul en attendant une éventuelle consultation qui pourra venir. Mais c'est vrai que parfois là où on est en voyage, on n'a pas toujours accès aux soins. Donc voilà, la fièvre, c'est quand même un symptôme qui est nécessaire et banal. C'est notre organisme qui va se mettre un peu en branle au niveau de l'immunité quand on rencontre un agent infectieux. Et donc la fièvre va être un des phénomènes qui permet à l'immunité de se mettre en action. Donc ce n'est pas nécessairement à voir comme un symptôme mauvais. La fièvre, c'est quelque chose qui peut être nécessaire. Donc il faut essayer de diminuer les peurs qu'on a vis-à-vis de ça. Et donc en pédiatrie, Il y a un petit item qui va vous aider à savoir tout le temps si je dois ou pas m'inquiéter face à mon enfant. C'est du bon sens, mais c'est mettre des mots sur du bon sens. Nous, on appelle ça le CRC. Le CRC, c'est C pour comportement, R pour respiration et un autre C pour coloration. En fait, c'est les trois choses que vous allez évaluer chez votre enfant. Quel est son comportement ? Comment il respire ? Comment il est coloré ? Et avec ça, est-ce que je peux dire s'il y a quelque chose qui est vraiment différent de d'habitude et qui doit m'alerter ou pas ? C'est-à-dire que si mon enfant a 40, mais que son comportement est grosso modo celui de lui connaître, alors on est d'accord, quand on a de la fièvre, on ne peut pas avoir tout à fait le comportement parfaitement habituel. Mais l'idée, c'est que si votre enfant a des petits moments de jeu, s'il est capable d'échanger avec vous, s'il est capable d'avoir du petit sourire de temps en temps, rigoler un peu quand on le force un peu, vous voyez, ce genre de choses. S'il respire normalement quand on le regarde, respirez. Et s'il est coloré comme d'habitude, ça veut dire qu'il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter, même s'il a 40 sur le thermomètre.

  • Speaker #0

    Ok, voilà.

  • Speaker #1

    Un des grands principes en pédiatrie, c'est qu'on ne traite pas le thermomètre, on prend en charge un enfant. Donc en fait, le 40 de température sur le thermomètre, c'est quelque chose qui ne doit pas inquiéter si ce fameux CRC est normal. Et ce CRC, on le verra, il va être valable dans tous les symptômes qui ont lieu en pédiatrie. Tant que le CRC est normal, vous pouvez souffler, prendre le temps de réfléchir et de continuer à surveiller votre enfant sans nécessairement aller consulter en urgence. Alors dans la fièvre, il y a quand même des situations un peu particulières où là c'est plus urgent, c'est les toutous petits. Les moins de trois mois, alors c'est pas typiquement cette population-là qu'on emmène en voyage, mais il y a quand même des familles baroudeuses qui font des tours du monde, qui ont leurs enfants, qui accouchent en voyage. Il y a quand même une partie de population un petit peu à part dans le voyage qui est capable de faire ça, d'avoir vraiment des tout-out-petits avec soi. Et en fait, le moins de trois mois, c'est un bébé qui est d'abord plus vulnérable à la fièvre. Il peut moins supporter le phénomène fièvre et ça peut le mettre dans des situations de vraies difficultés respiratoires ou circulatoires, c'est-à-dire de fonctionnement du cœur et des vaisseaux. Mais c'est surtout parce que la fièvre avant trois mois, ça peut être une bactérie qui est encore une conséquence de l'accouchement. Les petits bébés, quand ils sortent par voie vaginale, ils peuvent s'infecter à une bactérie de la maman, qui est classique. On fait tout ce qu'il faut en maternité, on a plein de protocoles pour éviter ça et pour prévenir cette possibilité-là. Mais malgré tout ça, les petits bébés peuvent encore héberger en eux ce genre de bactéries et l'exprimer, grosso modo, la plupart du temps les six premières semaines de vie, mais parfois un peu tardivement, jusqu'à deux ou trois mois. Et donc, il y a un grand principe en pédiatrie qui est qu'une fièvre avant trois mois, c'est une urgence. Voilà. Donc si vous êtes en voyage avec un petit bébé de moins de 3 mois, c'est une urgence, il faut consulter. Je dirais même qu'il faut aller vers une structure plus élaborée qu'une simple consultation. Il faut aller dans un système hospitalier, une clinique ou un hôpital, parce qu'en fait on va lui faire des bilans. On va lui faire une prise de sang, une analyse d'urine, voire un peu plus. Donc on ne peut pas gérer et se dire je gère la fièvre d'un bébé de moins de 3 mois comme je gère un enfant qui a 6 mois Ce n'est pas la même chose. Voilà, ça c'est pour la fièvre. Alors il y a une chose qui fait beaucoup stresser les familles par rapport à la fièvre, c'est la possibilité de la survenue des convulsions.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Voilà, ça c'est super impressionnant, ça peut survenir du coup aussi bien en France, mais en France l'avantage c'est que vous avez accès aux 15. Dès que vous avez quelque chose qui vous inquiète beaucoup, les gens qui ont le 15 et quand même ont cette grande chance d'avoir très rapidement au téléphone un médecin, ce qui n'est pas du tout le cas dans beaucoup de pays dans le monde. Parce que même s'il y a des services d'urgence, il n'y a pas nécessairement un médecin au téléphone. Ce n'est pas forcément un médecin qui va vous répondre, c'est des secouristes. Donc ce n'est pas tout à fait toujours pareil. Donc c'est bien d'avoir quelques bases sur les convulsions fébriles. Alors c'est quoi les convulsions fébriles ? C'est des crises épileptiques en fait, qui sont en lien avec la fièvre, chez des enfants qui ont entre 6 mois et 6 ans. C'est lié en fait à une immaturité de connexion neuronale, on va dire, si on veut simplifier les choses. Ça ne veut pas dire qu'on est épileptique, mais c'est quand même un phénomène qui s'appelle crise épileptique. C'est ce qui se passe au plan cérébral. Il n'y a pas besoin de beaucoup de fièvre pour convulser. On peut avoir de la convulsion à 38. En fait, on n'est pas nécessairement à avoir de la convulsion à 39 ou 40 et ce n'est pas la vitesse d'installation ou la vitesse de chute de fièvre qui est responsable. Donc ça veut dire qu'il n'y a rien pour l'empêcher. Il n'y a rien pour prévenir ce phénomène. C'est très banal, c'est 5% des enfants qui vont faire une convulsion fébrile dans leur vie. Donc pour nous, en pédiatrie, ça fait vraiment partie de la, on va dire, du quotidien. Mais c'est super impressionnant pour les parents parce que l'aspect d'une convulsion, comme c'est un aspect un peu de crise épileptique, c'est des enfants qui sont inconscients, les yeux ouverts et qui vont avoir des mouvements anormaux, en général des secousses, ou alors ils vont être tout raides ou tout mous. Mais en tout cas, cette perte de contact, elle est très, très impressionnante. Et la plupart des parents ont vraiment ce sentiment de mort imminente. En fait, non. En fait, l'enfant ne meurt pas, il respire, ça va bien se passer, mais c'est hyper impressionnant.

  • Speaker #0

    Et on fait quoi alors ?

  • Speaker #1

    Si personne ne vous a jamais éduqué à ce que c'est que la convulsion fébrile, ça peut être le pire traumatisme de votre vie. Donc c'est hyper important de savoir ce que c'est. Et donc la conduite à tenir, si ça survient, c'est je mets mon enfant sur le côté, c'est la position de sécurité. Tout simplement, je le mets sur le côté, je le maintiens pas fermement, c'est juste pour le protéger. Je regarde à peu près à l'heure qu'il est, et évidemment là il faut essayer d'appeler les secours, si vous êtes dans un pays où vous avez accès à un appel au secours. Si toutefois vous étiez dans un endroit où vous n'avez pas du tout de réseau, Vous ne pouvez pas appeler au secours, sachez que la plupart du temps une convulsion ça s'arrête tout seul en moins de trois minutes.

  • Speaker #0

    Ça peut être les trois minutes les plus longues de ta vie.

  • Speaker #1

    Il faut prendre sur soi, avoir un peu de sang froid, essayer de regarder les délais, mais en général dans les trois minutes ça va s'arrêter et après l'enfant va être dans une phase un peu de coma qui est classique où il va être très profondément endormi pendant une demi-heure à une heure grand max et il va se réveiller progressivement. et après il va falloir le faire consulter parce qu'une convulsion fébrile avant de pouvoir dire que c'était juste une banale convulsion sur la fièvre il faut quand même qu'il soit examiné bien pour qu'on soit sûr qu'il n'y ait pas une autre infection un peu plus méchante derrière tout ça voilà donc ça c'est un truc qui fait un peu peur à tout le monde mais si on a au moins la notion que ça existe et de quoi je dois faire en urgence et de savoir qu'au final même si c'est très impressionnant il n'y a pas de séquelles derrière ça peut aider des gens à garder le sang froid le temps de l'épisode Voilà pour les choses importantes dans la fièvre. La fièvre, c'est une consultation généralement au bout de 48 heures de fièvre si ça persiste. Si on est en voyage et qu'on ne peut pas faire autrement, que ce n'est pas facile, tant que le CRC est normal, on peut attendre un peu et différer la consultation à quand c'est possible.

  • Speaker #0

    Et on donne du Doliprane ?

  • Speaker #1

    Oui, la gestion de la fièvre, c'est important. C'est tout simplement le paracétamol. Encore une fois, on traite l'enfant et pas le thermomètre. Donc en fait, le but du paracétamol, ce n'est pas de faire baisser la température, ce n'est pas de toucher au chiffre du thermomètre, c'est d'améliorer le confort de l'enfant en général. Donc en fait, finalement, il a 38,5°C, il court partout, découvrez-le, donnez-lui à boire, ce n'est peut-être pas indispensable de lui donner le paracétamol à ce moment-là, et gardez-vous la cartouche pour le moment où il va être touche à foin, dans vos bras, à être très ronchon, parce que la fièvre s'intensifie un peu et que l'inconfort s'installe. Et c'est toutes les 6 heures maximum, mais ça ne se fait pas en prise systématique. C'est vraiment, on se fait guider par l'enfant. On lui donne quand on ressent le moment où il peut en avoir besoin. Bien sûr, on n'oublie pas, on déshabille, on découvre les enfants et on les fait bien boire. Et j'ai d'ailleurs une petite anecdote à propos de ça. Parce que dans notre voyage au Laos, qui a eu lieu il n'y a pas très longtemps, en octobre, on était en balade avec un guide dans les grisières, dans la campagne laotienne. Et on a visité un village et un monsieur est venu nous voir en tant qu'Européen. c'était un grand-père et il avait une petite fille de 9 mois dans les bras. Et cette petite fille avait de la fièvre et il allait nous voir en nous demandant si on avait des médicaments. Et en fait, il se trouve que moi, j'ai une super trousse de pharmacie, mais qui était restée à l'hôtel. Donc je ne l'avais pas du tout avec moi pendant la balade. Et j'ai dit, mais s'il veut, il veut bien venir l'examiner. Alors, je n'ai pas tous mes instruments, tu vois, je n'avais pas l'autoscope et tout ça, mais je sais grosso modo évaluer une petite de 9 mois qui a de la fièvre. Donc c'était très sympa parce qu'il nous a invités chez lui. Du coup, on est rentré dans la maison et j'ai pu examiner l'enfant. Et une des choses que j'ai remarqué aussitôt, et ça m'a fait beaucoup sourire, C'est que quel que soit l'endroit du monde où on vit, les inquiétudes des parents, des grands-parents finalement sont universelles. Et en fait, ce papy, il avait surcouvert sa petite-fille. C'est-à-dire que cette idée que quand tu as de la fièvre, ça veut dire que tu es malade et qu'il faudrait te couvrir plus, ce qui est totalement faux dans la fièvre, il faut absolument découvrir les enfants, parce que plus vous les couvrez, les habillez, plus vous allez faire monter la température centrale, je ne croyais pas que ça pouvait être universel à ce point-là. Moi, je pensais que c'était notre condition d'occidentale qui avait fait qu'on avait oublié nos bons réflexes de grand-mère, et en fait, non. En fait, tu vois, Olaos, ce monsieur qui avait, je pense, une petite soixantaine d'années, il avait eu le même réflexe que ce que je vois partout en France. c'est-à-dire mon bébé a la fièvre, donc je lui mets des couches supplémentaires de vêtements et comme ça, il monte encore plus en température.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça ne me serait jamais venu à l'esprit quand même parce que ça paraît logique que plus tu as chaud, plus tu dois découvrir.

  • Speaker #1

    Mais en fait, comme souvent, il y a de l'inconfort, tu vois, lié à la fièvre, il peut y avoir quelques frissons parfois, etc. Eh bien, les gens couvrent leurs enfants et c'est comme ça qu'ils aggravent l'hyperthermie, en fait. Voilà. Ok.

  • Speaker #0

    Bon, est-ce qu'on passe à un autre ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on peut arriver sur les symptômes respiratoires, qui sont une grande catégorie de motifs de consultation dans les services d'urgence, bien sûr, et dans le cabinet de médecine générale.

  • Speaker #0

    Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est impressionnant. Oui, alors les symptômes respiratoires, on va faire pareil, c'est-à-dire qu'on regarde le CRC, c'est-à-dire qu'il vous semble que votre enfant fait du bruit en respirant, il y a un bruit anormal. Il y a quelque chose qui est bizarre, tant que son comportement est correct, tant que sa respiration visuelle est normale, c'est-à-dire qu'il vous semble que le ventre et le thorax bougent comme d'habitude quand vous soulevez le t-shirt, et tant que sa couleur est normale à cet enfant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter particulièrement, même s'il siffle quand on l'entend en respirant, même s'il fait des bruits bizarres en respirant. Ça ne veut pas dire qu'il ne faudra pas consulter à un moment donné, mais ça veut dire qu'il n'y a pas lieu de se précipiter aux urgences nécessairement. Un des trucs super importants... Chez les petits enfants, chez les moins de 2 ans, c'est savoir gérer le mouchage du nez.

  • Speaker #0

    Oh l'enfer !

  • Speaker #1

    L'enfer, mais quand même le béabat de la prise en charge d'un enfant au plan respiratoire. Parce qu'en fait c'est très bête, mais pour s'oxygéner correctement, il faut que l'oxygène sache rentrer par les voies aériennes. Les voies aériennes c'est essentiellement le nez chez les petits, et les tout tout petits, même dans les moins de 3 mois, ils ne respirent que par le nez, ils n'ont pas le réflexe d'ouvrir la bouche pour respirer. Donc dès qu'ils ont le nez pris, un rhume, un encombrement, des glaires dans le nez, ils vont se mettre tout de suite en difficulté respiratoire. Et c'est quand même notre quotidien des enfants qui arrivent parfois dans des états respiratoires vraiment sérieux, voire graves, sur banalement un nez complètement bouché, que des parents n'ont pas su déboucher parce que les parents sont toujours un peu frileux vis-à-vis de ça. Donc on part en voyage si on sait parfaitement moucher le nez de son bébé. Voilà.

  • Speaker #0

    On y va. Il y a une interro avant de prendre l'avion.

  • Speaker #1

    Ouais, donc on n'oublie pas, c'est dosette de sérum fille dans cette roue de sa pharmacie, à fond. Et puis maintenant, il y a des systèmes de grosses seringues qu'on voit partout. Il y a plein de tutos YouTube pour faire des énormes lavages de nez. Et on n'hésite pas à y mettre de la pression et beaucoup, beaucoup de quantité. Et en fait, on doit vider le nez complètement. Il n'y a aucune limite. N'écoutez pas les quelques soignants qui vous diront, j'ai entendu de tout, qui vont dire on ne peut pas faire plus de temps par jour, sinon on abîme le nez Non, ce qui est en train d'abîmer le nez, et surtout l'état de votre enfant, c'est qu'il a le nez plein. Donc videz le nez autant de fois que nécessaire, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Il n'y a pas de limite pour ça.

  • Speaker #0

    Et ils adorent ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y en a qui finissent par aimer. Moi, le mien, Félix, c'était un gros spécialiste d'avoir le nez dégueu tout le temps. Et très vite, il s'est mis à apprécier. Il avait un petit soupir d'extase quand je lui vidais. il aimait ce que ça engendrait mais peut-être pas le moment non le geste pas plus que ça mais finalement il se laissait faire c'est assez rigolo non non il y a des enfants qui sont sympas et qui finissent par se laisser faire parce qu'ils comprennent que ça les soulage quoi après oui il y en a pour la majorité c'est une grosse bagarre c'est tout on se met à deux on se gare un peu et puis c'est tout il faut le faire c'est vraiment indispensable ok Voilà, je pourrais rentrer dans des milliers de détails, mais l'idée, c'est que ce n'est pas ça le but, c'est savoir quand est-ce que je dois consulter. Donc, si à l'évidence, quand vous regardez l'enfant respirer, vous trouvez que ça creuse entre ses côtes, si vous trouvez que le rythme respiratoire est beaucoup plus rapide que d'habitude, vous trouvez que le ventre se balance, là, c'est un signe qu'il faut consulter. Ça s'appelle des signes de lutte respiratoire, et donc les muscles respiratoires se mettent au travail parce qu'ils ont plus de difficultés. Donc là, c'est le signe qu'il faut vraiment aller consulter.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Eh bien, écoute, on continue.

  • Speaker #1

    Ouais, alors on va avoir la grande catégorie de la diarrhée et des vomissements. Un grand plaisir aussi en pédiatrie. Bon c'est un peu toute l'année ça ces épidémies de gastro-entérites. On en a une en général assez méchante en plein hiver, mais on les a au printemps, on les a l'été. Alors la diarrhée, la première chose à savoir c'est savoir évaluer l'hydratation de l'enfant parce que le seul vrai grand risque de la diarrhée chez les plus petits c'est la déshydratation. Encore une fois le CRC va vous aider. Tant que le comportement de votre enfant est correct, tant que sa respiration est normale, tant qu'il est bien coloré, c'est qu'a priori il n'y a pas de signe franc de déshydratation. Les petits signes qu'on va chercher en plus, c'est premièrement est-ce que mon bébé ou mon enfant continue de faire pipi ? C'est très bête, mais en fait un des premiers signes qu'on va avoir quand on est en train de se déshydrater, c'est qu'on n'urine plus. Alors c'est pas sur 5-6 heures, c'est sur 12 heures. Si vous n'avez plus d'urine pendant 12 heures, quand même, il faut commencer à se poser des questions. Ça va être tout bêtement de mettre le doigt dans la bouche de votre enfant et regarder si la joue, et j'insiste, c'est la joue, c'est pas les lèvres et c'est pas la langue, c'est la joue. Si la joue est râpeuse, sèche en fait, c'est qu'il y a une déshydratation qui commence. Naturellement, quand vous mettez le doigt dans la bouche de vos enfants, il y a de la salive dans la joue. S'il n'y a pas de salive dans la joue, vous sentez que c'est un peu râpeux, c'est un petit signe d'alerte. Troisième petit signe d'alerte, les yeux. Pas le regard fatigué, pas les yeux rouges, ça n'a rien à voir, mais le fait que les yeux se creusent. Un enfant qui se déshydrate va avoir les yeux qui vont s'enfoncer dans les orbites. Ce n'est pas toujours facile à voir. Si ça se fait un peu insidieusement, les parents ne s'en rendent pas toujours compte. Ce n'est pas évident à voir tout de suite. Pour quelqu'un qui l'a vu la veille, qui le revoit le lendemain et qui voit les yeux creus, c'est évident. Cette notion de yeux creusés, c'est un signe aussi de déshydratation. En général, quand un enfant se déshydrate, le comportement va devenir assez rapidement anormal. Ils vont devenir très fatigués, parfois très irritables, incalmables, et parfois tout simplement parce qu'ils ont soif, les petits. Ils tueraient père et mère pour avoir à boire quand ils sont vraiment déshydratés. Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le médicament à emmener en voyage de façon totalement indispensable, c'est le soluté de réhydratation orale. C'est un sachet qu'on met dans 200 ml d'eau, on essaye de le conserver au frais parce que c'est souvent mieux accepté quand c'est pris froid, et puis on le propose à l'enfant. Un enfant qui est réellement déshydraté se jettera sur le SRO, on appelle ça SRO, un soluté de réhydratation orale, et il ne va pas vous le refuser. S'il est vraiment en état d'hydratation, il va se jeter dessus, et la problématique, ça va être qu'il va falloir parfois le freiner un petit peu, parce que s'il a des vomissements en même temps, il risque de vomir parce qu'il en aura bu trop d'un coup. Mais c'est hyper important ce soluté-là. Et si jamais il vomit, à ce moment-là, vous lui donnez en petites quantités répétées, c'est-à-dire une petite cuillère à café toutes les 10 minutes pendant une heure ou deux. Souvent, ça, ça va aider les vomissements à se calmer, justement, le fait de ressucrer l'organisme progressivement. S'il y a vraiment beaucoup de vomissements, ça va les apaiser. Et une fois que les vomissements sont apaisés, on va pouvoir ouvrir les vannes et donner plus encore de soluté et d'hydratation. Mais ça, c'est absolument indispensable. Et prenez-le parce que ça rend service aux grands aussi. Eh oui ! Donc moi j'avais eu mon deuxième, Félix, alors il était petit encore, il avait 16 mois, mais on avait été faire un voyage de plusieurs semaines entre l'Australie, Bali, la Nouvelle-Calédonie. Et à Bali, il avait déjà fait une méchante diarrhée en France, en fait. Trois semaines avant de partir, il avait été hospitalisé. Il s'était déshydraté très vite alors que j'étais derrière et que je lui donnais le soluté à fond. Mais ça a été plus vite que ça encore, donc on a dû passer par un petit passage hospitalier. Il s'était remis et puis on est partis en voyage et à Bali il a recommencé à avoir une diarrhée. Là j'étais bien embêtée parce qu'on en parlera dans la deuxième partie, j'avais un peu de mal à savoir si c'était une infection ou un virus banal comme il aurait pu l'avoir en France. Toujours est-il que ce qui m'a sauvé mon Félix, c'est à nouveau ce soluté de réhydratation orale. Alors mon petit souci, c'est qu'il me les a tellement bu que très vite j'ai été à court. Et j'étais sur une petite île un peu perdue au large de Bali. Et donc il y avait un des gars qui bossait dans l'hôtel qui m'emmenait sur sa moto tous les matins. Il me faisait traverser la campagne pour aller chez le pharmacien. Où j'avais le droit d'acheter mes sachets un par un. Parce que le pharmacien, il ne te vend pas la boîte. Il vend les sachets un par un. A un dollar le sachet. Et j'ai en profité un petit peu. Et il ne voulait pas me donner toutes ces doses parce qu'il voulait en garder pour sa population aussi. Mais donc pendant deux, trois jours, j'ai fait ça. J'ai fait mes petits allers-retours pour aller chercher mes sachets. Et en tout cas, ça a vraiment aidé Félix à ne pas se déhydrater à nouveau comme la première fois. Donc ça, c'est essentiel. Le soluté de réhydratation orale, indispensable.

  • Speaker #0

    et c'est aussi pour les grands comme tu le disais tout à l'heure moi ça m'est arrivé une petite insolation pas moi mais un de mes enfants et coup de bol on était avec une famille de médecins donc elle avait ce qu'il fallait et elle lui a donné ça il a un peu revomi tout de suite après mais ça avait visiblement commencé à gérer un peu le truc et ce qu'il a complètement remis c'était le coca oui alors c'est ce que j'allais vous dire pour les plus grands ça passe mieux le coca

  • Speaker #1

    Vous touillez le coca pour enlever le gaz, mais c'est vrai que ça passe souvent mieux en termes de goût, d'acceptabilité on va dire. Mais c'est le même principe, beaucoup de vomissements, on fait une petite cuillère à café de coca toutes les 10-15 minutes et ça casse l'état de ce qu'on appelle la cétose sanguine, qui est un état particulier lié au fait qu'on vomit de façon répétée et qui entretient les vomissements, c'est un cercle vicieux. Donc voilà, il faut casser cet état-là avec du resucrage progressif, donc la petite guerre à café. Le jus de pomme aussi a été prouvé comme étant un des solutés qui peut aider les plus grands à gérer une déshydratation sur diarrhée. Alors du jus de pomme qu'on dilue avec de l'eau quand même, pas du jus de pomme pur trop sucré, parce que tout ce qui est trop sucré va aggraver la diarrhée. Mais voilà, s'il s'est coupé à l'eau, ça marche pas mal. Et après, moi, Zoé, à Madagascar, on avait donc une méchante histoire de diarrhée aussi. Et sur le boutre, sur le bateau, elle commençait à se vider pas mal. Et je l'ai vue en fait, physiquement je l'ai vue changer. J'ai vu les cernes apparaître, vraiment ces yeux qui commençaient à se creuser. Je me suis dit, oula, ça ça me plaît moins. Et donc je lui ai préparé dans une gourde le soluté d'hydratation que j'avais. Je n'étais pas sûre qu'elle accepte. Et en fait, elle l'a pris, mais hyper volontiers. Pendant une heure, elle l'a bu. Je l'ai vue se requinquer tout de suite. Et après, elle me l'a refusé. Et en général, quand l'enfant se met à refuser le soluté de réhydratation, vous pouvez être sûr que c'est que c'est pas mal. C'est qu'en général, il n'est plus déshydraté.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, il n'en a plus besoin.

  • Speaker #1

    ok voilà pour la catégorie sympathique des problèmes digestifs oui il n'y en a aucun qu'on aime mais celui-là ah il n'est pas drôle puis il n'est pas drôle parce qu'aussi on flippe un peu de l'attraper soi-même mais alors après quand on doit tous se gérer alors qu'on est tous malades les uns des autres c'est vrai que ça peut être vite l'enfer quand même on est d'accord bon bah encore un pour la route allez allez un pour la route un petit problème qui survient fréquemment qu'on soit en France ou en voyage c'est les saignements du nez ah oui Alors c'est banal, on appelle ça en médecine, ça a un nom, ça s'appelle l'épistaxis. Pour bien les mots compliqués. Donc l'épistaxis, c'est une hémorragie nasale qui peut être très impressionnante et qui touche souvent les enfants, qu'ils soient petits, même des tout petits. On n'a pas besoin d'avoir 5 ans pour avoir un sénume en nez, ça peut arriver chez les plus jeunes. J'en parle parce que c'est à la fois quotidien, à la fois très impressionnant et à la fois les gens souvent ne savent pas non plus ce qu'ils doivent faire pour arrêter l'hémorragie. Et souvent les gens ont des mauvaises habitudes en fait, ils ne font pas ce qu'il faut. C'est lié à quoi la plupart du temps ? C'est simplement la muqueuse du nez chez les petits qui va être un petit peu plus fragile et les vaisseaux vont claquer, le plus souvent dans des contextes de chaleur, c'est pour ça qu'en voyage ça peut survenir, souvent la nuit au cours du sommeil, c'est ce qui rend les choses encore plus impressionnantes parce que les enfants se réveillent en hurlant parce qu'il y a du sang partout sur l'oreiller, tout le monde est flippé, au secours, et notre bon réflexe français, je fais le 15, alors que je pourrais savoir gérer ça tout seul. Donc il n'y a souvent pas de choses graves du tout derrière un saignement de nez, aussi impressionnant soit-il. Parfois il y a eu un traumatisme, parfois on est tombé sur le nez juste avant, ben voilà on a une cause, mais souvent ça survient spontanément, parfois c'est favorisé par un petit rhume, où il y a eu de l'inflammation déjà sur la muqueuse du nez, et du coup ça l'a fragilisé. Première chose à faire, votre enfant saigne du nez, alors ça pourrait sembler paradoxal, mais la première chose à faire c'est le faire moucher très fort pour évacuer les caillots. En fait il y a un truc qui existe dans l'hémorragie, c'est qu'à un moment donné, quand on saigne beaucoup et qu'on a des caillots, ben c'est paradoxal, mais les caillots entretiennent le saignement. C'est-à-dire que tant que vous n'évacuez pas les caillots, vous allez continuer de saigner. Donc en fait, le premier grand principe, c'est d'évacuer les caillots. Alors ça veut dire, soit il est grand, il sait se moucher, et vous le faites se moucher très fort des deux côtés, soit il est petit et c'est à vous de le moucher. Et donc, merci à nouveau mon mouche-bébé, mes systèmes d'aspiration, il faut vider et enlever les caillots qu'il y a dans le nez. Une fois que les caillots sont vidés, je pince le nez, je pince les deux narines ensemble, exactement comme si je me pince le nez pour aller sous l'eau. sauf qu'on va le faire très fort et pendant 5 minutes. Voilà, ça c'est ce qu'on appelle la compression bidigitale, c'est-à-dire avec les deux doigts, je dois pincer les deux narines ensemble. Ça ne sert à rien d'aller appuyer au-dessus sur l'os, qui est en train de saigner, c'est vraiment à la base, donc il faut mettre les deux doigts sur le nez et vous serrez très fort. Alors pareil, il est petit, il va falloir le garder sur vos genoux et le maintenir, parce qu'il ne va pas aimer du tout, évidemment. C'est clair. Ça ne sert à rien de faire une bonne compression. Mais il n'y a que ça qui va aider vraiment le saignement à s'arrêter définitivement. Une fois qu'au bout de cinq minutes vous avez fait ça, vous relâchez la pression, vous voyez ce qui se passe, la plupart du temps ça s'est arrêté et là ne cherchez pas à aller nettoyer. On le fera plus tard parce qu'en fait vous risquez d'aller refaire saigner, à vouloir mettre des cotons-tiges ou ce que vous voulez là donc c'est pas la peine. Il y a des petits pansements hémostatiques qui existent pour le saignement de nez, on peut acheter en pharmacie, c'est des cotons spéciaux avec des produits qui vont favoriser la coagulation donc on peut après, on roule un coton et on le met dans le nez pour être sûr que le saignement ne recommence pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut le faire avec un mouchoir ou du coton ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi, mais ça n'aura pas l'air à même efficace. Ce qui va être efficace, ce n'est pas le mouchoir, c'est vraiment la compression. Donc, il vaut mieux faire une bonne compression de 5 minutes. Et après, si ça ne saigne plus, vous ne mettez plus rien dans le nez.

  • Speaker #0

    C'est long, 5 minutes.

  • Speaker #1

    C'est long, 5 minutes. C'est long et c'est pour ça que souvent, les gens m'appellent. Oui, je l'ai fait, mais ça saigne toujours. Mais en fait, non, vous l'avez fait, vous avez tenu 30 secondes. Enfin, ce n'est pas vrai. Les gens, je le sais bien, évidemment qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Mais dans l'affolement et dans la panique, c'est rare que les gens se tiennent à ces fameuses 5 minutes de compression.

  • Speaker #0

    Mais parce que pour eux, ils avaient l'impression que ça faisait 5 minutes.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et le temps peut sembler long quand tu stresses, c'est sûr. Donc, quand c'est comme ça, il faut s'aider de petits outils comme une montre, un chrono, ce que vous voulez, mais qui va vous redonner de l'objectivité. et qui va vous aider à savoir vraiment où est-ce qu'on en est dans l'état humain. Voilà, mais en tout cas, rien de grave derrière ça, vraiment. Souvent, les gens ont aussi des idées comme quoi ce serait un problème cérébral, un problème de tension, tu vois, comme quand tu raisonnes chez les sujets plus âgés, en fait. Mais non, chez les enfants, la plupart du temps, c'est vraiment banal, c'est la fragilité de la muqueuse nasale.

  • Speaker #0

    Bon, on va essayer de ne pas stresser, mais maintenant on ne stresse plus puisqu'on a toutes tes indications. Mais rien que d'en parler, je pense que tous nos auditeurs et auditrices auront la même réaction, c'est que moi je revis les scènes que j'ai vécues sur tous ces petits bobos-là et que j'ai plus ou moins bien gérées. Ça, c'est sûr que la compression, je ne l'ai jamais faite. Je ne savais même pas qu'il fallait le faire. Ce n'est pas arrivé souvent. Je t'explique sans doute cela.

  • Speaker #1

    Oui, et puis parfois ça s'arrête tout seul. Parfois tu découvres l'enfant qui a saigné partout, dans tous les sens, puis tu regardes le nez, tu vois bien qu'il n'y a plus rien, que ça s'est arrêté. Mais dans l'idée où ça saigne toujours devant vous, vraiment faites la compression, c'est important.

  • Speaker #0

    Bon, on va s'arrêter là pour cet épisode, mais avant de conclure, est-ce que tu peux nous faire un petit rappel de ce qu'on n'oublie surtout pas dans sa trousse à pharmacie ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors du coup, si on veut rester basique, parce qu'on peut faire des trousses à pharmacie très basiques, des trousses à pharmacie beaucoup plus conséquentes, je dirais que ça dépend aussi d'où on voyage. C'est sûr que plus vous allez dans des pays routes avec peu d'accès aux soins, Plus il va peut-être falloir blinder un peu votre pharmacie, mais pour les gens qui voyagent classiquement dans des pays où on finit par avoir accès aux pharmacies et où on peut aussi acheter des choses en plus, moi je crois que c'est indispensable d'avoir du paracétamol en quantité suffisante et en galénique, c'est-à-dire en mode d'administration adapté à l'enfant, bien sûr le sirop, la pipette, les petits sticks, etc. Pour les jeunes, pensez au suppo, c'est très bête, mais ça rend service le suppo quand l'enfant a de la fièvre et vomit. On est content d'avoir la voie rectale pour pouvoir gérer le confort de l'enfant avec les suppos. Du sérum fille à fond et de quoi savoir les outils indispensables pour moucher les enfants. Un thermomètre, c'est très bête, mais il faut penser à emmener ce thermomètre. Et s'il vous plaît, prenez un thermomètre rectal, ça c'est un des grands messages des pénétres. Bannissez les thermomètres frontaux qui ne sont pas fiables. Certes, ils vont vous aider à ne pas réveiller l'enfant, mais finalement s'il dort, c'est qu'il est confortable, donc on s'en fiche de savoir combien est la température. Donc non, non, garder le thermomètre rectal, ça ne coûte pas cher, c'est très efficace et au moins c'est fiable pour savoir quelle est la vraie température. Donc de quoi moucher l'enfant, éventuellement des pansements du type, pansements coagulants pour ceux, si vous savez que votre enfant est sujet au saignement de nez. Il y aura toute une, on reviendra dessus, mais toute une partie de la pharmacie qui est dédiée à la traumatologie. Pansements toujours, strips, bandes, etc. Et pensez évidemment, ça c'est une évidence, mais emmenez avec vous tous les médicaments dont vous avez besoin si vous savez que vos enfants sont sujets à certaines pathologies. On doit consulter son médecin pour ça. Vous consultez votre médecin, vous dites voilà je viens pour préparer mon voyage avec vous. Vous savez que mon enfant il fait des laryngites répétées, des crises d'asthme, etc. Donc réexpliquez-moi, represcrivez-moi tout ce dont je dois avoir besoin et réexpliquez-moi le protocole à suivre en cas de symptômes de laryngite, de crise d'asthme, de diarrhée. Alors le soluté de réhydratation, il faut en avoir avec soi, ça c'est dans la pharmacie de base nécessaire. Des petites pastilles pour désinfecter l'eau. Parce que si vous n'avez pas accès à de l'eau potable facilement et qu'il faut réhydrater l'enfant, il faudra le faire avec de l'eau plus à risque. Et donc, il faut savoir la désinfecter avant. Donc, pensez à ça. Et puis, pour les mamans, parce qu'on parle toujours enfants, mais en fait, on est une famille à voyager, ne pas hésiter. Je pense aux femmes, parce que c'est des soucis plutôt féminins. L'ovule gynécologique, un ovule d'avance pour celle qui serait sujette aux mycoses vaginales. C'est très bête, mais ça se traite en... C'est facile, en fait. C'est un ovule point, en fait. Donc du coup, ça vous évite d'avoir des moments un peu difficiles à vivre en voyage si vous ne savez pas que c'est une pharmacie facilement. Et donc, dans certains pays, ce n'est pas gagné. Et de même, le traitement en monothérapie pour la cystite. Les femmes sujettent à la cystite. En voyage, on a tendance à se déshydrater un petit peu. On souffre de la chaleur, on s'hydrate moins. Donc, les femmes qui sont sensibles à ça vont faire facilement l'infection urinaire. Et la cystite, c'est pareil. C'est un traitement antibio. C'est un sachet en une seule prise. Ça fait partie de ces traitements minutes super intéressants. Donc je ne dis pas qu'il faut se traiter en automédication tout le temps, pas du tout. Mais si on sait qu'on fait des cystites, si on sait quel est l'antibio qui marche bien, on va voir son médecin, on dit voilà, est-ce que je pourrais avoir une ordonnance pour avoir de quoi me préparer mon voyage ? Et si j'ai besoin et que je ne peux pas avoir accès à une consultation là où je suis, que je puisse au moins gérer ma cystite toute seule.

  • Speaker #0

    Comment gâcher son voyage si on l'a pas ? Ben oui,

  • Speaker #1

    voilà, exactement.

  • Speaker #0

    et bah écoute on se retrouve dans le prochain épisode pour parler des traumas puisque tu nous l'as annoncé et on a hâte de savoir comment on s'occupe de ça oui bon bah à la prochaine à la prochaine On retrouve à présent Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui va répondre à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. L'idée, tout comprendre sur l'assurance voyage et découvrir comment leurs équipes ont aidé quelques-uns de leurs assurés.

  • Speaker #1

    Hello Marjorie !

  • Speaker #2

    Bonjour Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #2

    Très bien !

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie que tu nous aides à y voir plus clair sur les assurances voyage aujourd'hui. Tu le sais, j'ai plein de questions à te poser, donc on va commencer tout de suite par la base de toutes. Pourquoi il faut prendre une assurance voyage ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, prendre une assurance voyage, c'est vraiment une précaution qui est essentielle pour se protéger contre les différents imprévus qui peuvent survenir avant ou pendant un voyage. Avant parce que finalement, dès lors qu'on réserve son voyage... il y a plein d'aléas qui peuvent intervenir avant que l'on s'envole pour sa destination. Donc déjà, ça nous permet d'être assurés sur cette durée-là, sur cette période-là. Et puis après, au cours de son voyage, pour tout ce qui peut arriver, petit au gros bobo, on peut avoir une vraie prise en charge pour ses frais médicaux, son hospitalisation, et puis tout ce qui concerne après le rapatriement ou une interruption de séjour. Donc c'est vraiment des éléments importants et c'est un indispensable aujourd'hui quand on part en voyage.

  • Speaker #0

    Pour la partie avant, par rapport au vol, quand on a pour une raison x ou y l'obligation de l'annuler, je crois qu'il y a une histoire de timing, il ne faut pas s'y prendre trop à la dernière minute.

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses concernant l'annulation du vol. Il faut savoir que si on annule son vol, mais pour une raison médicale, il y a une prise en charge qui est faite dès lors qu'on a souscrit à l'assurance annulation. Cette assurance annulation, elle, on doit l'acheter dès lors que l'on fait l'achat ou la réservation de son séjour. Ça c'est très important, on a un délai de 48 heures aujourd'hui qu'il faut respecter pour faire son achat d'assurance annulation. Mais après un point qui est important aussi à avoir, c'est que quand on parle d'annulation de vol, Dès lors qu'il s'agit de la compagnie aérienne qui annule le vol, à ce moment-là, c'est vraiment l'indemnisation qui est effectuée par la compagnie aérienne directement, parce que c'est elle qui est responsable de l'annulation. Et d'ailleurs, c'est quelque chose qui est très bien cadré maintenant. Ça ne l'était pas avant et maintenant, c'est très bien cadré. Donc, c'est vraiment opéré par les compagnies et les transporteurs.

  • Speaker #0

    Je n'avais pas du tout cette notion de devoir souscrire tout de suite.

  • Speaker #2

    Ce qui est important à comprendre, c'est que l'assurance annulation, elle démarre. Dès le moment où on achète son voyage, parce que finalement, à partir du moment où on achète, tout ce qui va se passer si j'achète deux, trois mois avant, notamment les billets d'avion, il y a un souci de santé, un aléa, mais pas que d'ailleurs, puisque l'assurance annulation, ce n'est pas que un souci de santé. On peut avoir un sujet avec son travail, des congés qui sont annulés de dernière minute. Tous ces aléas-là, finalement, ils sont dans cette période, dans ce laps de temps, entre le moment où je réserve et mon départ. Donc finalement, là où elle s'active et là où elle est en place, l'assurance, c'est vraiment pendant cette période.

  • Speaker #0

    Quels sont les avantages de passer par AVI, un courtier en assurance, plutôt qu'en via une assurance classique telle qu'on peut les connaître ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, le métier de courtier, il est là pour faciliter avant tout les choses aux voyageurs. On est là pour analyser un besoin, pour pouvoir conseiller vraiment par rapport au voyage qui est effectué quand on est seul, en famille, sur une longue durée ou pas. On a plein d'éléments qui nous permettent de très rapidement cibler finalement l'assurance qui convient. On est à même de pouvoir vous conseiller réellement sur le bon produit. C'est notre métier à nous de travailler avec plusieurs assureurs et de vous proposer celle qui vous va bien. Notre avantage aussi, c'est d'avoir du coup un meilleur rapport qualité-prix, puisqu'on a beaucoup de personnes qui s'assurent avec nous et on est plus compétitif. Donc c'est un vrai gain de temps aussi pour vous, parce que vous n'avez pas à aller solliciter tous les assureurs, on l'a déjà fait pour vous. Et enfin, l'un des derniers points, et qui n'est pas des moindres, c'est tout ce qui concerne la qualité de service. Puisque dès lors que vous passez par un courtier, nous on est là pour être votre contact direct avant. la souscription pour vous aider, mais aussi pendant, si vous avez des besoins au cours de votre voyage, et après, quand il y a besoin d'une indemnisation, si jamais vous avez fait une avance de frais au cours du voyage. Donc c'est aussi vraiment un avantage qui est clé, et c'est ce qui est aujourd'hui très apprécié par nos clients, c'est vraiment ce côté un interlocuteur, un vrai interlocuteur, quelqu'un à qui on peut vraiment parler et écrire quand on en a besoin.

  • Speaker #0

    Ok, on finit notre première capsule avec une petite anecdote.

  • Speaker #2

    Alors on peut, et la première elle va être très mignonne, en tout cas elle parlera à tout le monde, dans le sens où aujourd'hui on a des grands classiques. Quand on part en vacances, on peut avoir des petits mots de vente, beau beau de tête, une gastro, une otite, mais celle dont on peut parler aujourd'hui et qui peut arriver, c'est quand on prend l'avion. On a froid puisque les clims sont très très fortes. Et puis arrivé sur place, on a une jolie angine qui se déclare, le petit classique très sympa. Sauf que là, on a une de nos assurés qui est effectivement partie au Canada. Arrivé là-bas en gine, sauf qu'il y a certaines angines qui ne tournent pas très bien. Et malheureusement, on doit les consulter. Et donc, consultation, on va aux urgences parce qu'on doit faire un petit examen, un prélèvement parce que... Ça se passe comme ça quand on a une angine et puis les médications qui vont bien après pour se soigner. Et elle ne s'attendait pas à une facture aussi douloureuse parce qu'elle en a eu pour 1800 dollars. Ce qui est colossal pour nous, parce que nous en France, quand on a une angine, on va chez notre médecin traitant, on prend les médicaments qui vont bien et finalement, on n'en a pas.

  • Speaker #0

    Ça ne coûte rien.

  • Speaker #2

    Voilà. Et on ne se rend pas compte, nous en France, de la chance que l'on a des prises en charge qui sont associées. Et dès qu'on se retrouve à l'étranger... et qu'on a une facture comme ça, on ne s'y attend absolument pas parce que la grande différence, c'est que tous les services par lesquels on va passer sont facturés. La personne que je vais voir aux urgences, le laboratoire qui va me faire mes examens, derrière le médecin avec qui on va finaliser la prescription, et puis après, la partie pharmacie, obtention des médicaments et le suivi du traitement. Tout ça, c'est facturé de manière individuelle et ça revient très très cher. Et l'avantage que l'on a nous dans notre cas, c'est que la prise en charge se fait immédiate, qu'on n'a pas d'avance de fonds en tout cas à faire si on a appelé le plateau d'assistance. Et quand bien même on ne l'est pas fait parce que c'est une angine et qu'on se dit je ne vais pas appeler tout de suite, on a les factures, on les envoie et nous sous 72 heures, on rembourse, ce qui est très rapide. Ah oui ! Et puis il y a un autre petit sujet, mais on en reviendra, c'est la petite différence entre une assurance voyage et la prise en charge que peut avoir la sécurité sociale. Parce que ça, c'est un grand sujet qui sera à revoir ensemble.

  • Speaker #0

    Très bien, on verra ça dans notre deuxième capsule peut-être !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Merci Marjorie, à bientôt !

  • Speaker #2

    À bientôt !

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Vous l'avez compris, les bobos de voyage, bah, ça se gère beaucoup plus facilement avec une assurance voyage. Donc rendez-vous sur le site avi-international.com pour trouver l'assurance qui correspond à votre prochain voyage, en famille ou non. Et si, comme moi, vous avez de grands ados qui prendraient bien le large ? AVI propose aussi d'autres types d'assurance. L'assurance Planète Études pour commencer. Elle permet de les assurer aussi bien sur leur campus que lors de leur stage en Europe ou à l'international, s'ils veulent partir en Erasmus ou dans le cadre d'un double diplôme. Il y a aussi la formule au pair, s'ils veulent faire cette expérience à l'étranger, ou si vous-même accueillez un ou une au pair. Et enfin, pour les jeunes de moins de 35 ans qui partent à l'étranger dans le cadre d'un visa Working Holiday, Aveille propose aussi une assurance spécifique pour une couverture complète. C'est d'ailleurs celle de mon petit frère, actuellement en Océanie. Si l'épisode vous a plu, dites-le-moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant à famille-voyage underscore blog. Comme d'habitude, la transcription de l'épisode est sur le blog famillevoyage.com. Si vous cherchez un autre épisode à écouter, plus de 100 épisodes entre conversations, top 5, galère ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'écoute que vous utilisez en ce moment. N'hésitez pas à le partager à d'autres parents en quête d'inspiration pour leurs prochaines vacances et à ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliqué. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille. Merci.

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Description

Je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89.


Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de 2 problèmes de santé : la vilaine brulure du chef cuisinier et les diarrhées d’une partie des 2 familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis, car elle est médecin, et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyages en famille, elle en connait une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir, ou quelles personnes trouver pour le faire.

 

Comme tout le monde n’a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m’a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils, pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Agrémentés de moments vécus aux 4 coins du monde !

 

Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série « Galère ton Voyage spécial bobos » de 4 épisodes : les bobos habituels, puis la traumatologie, qu’on retrouve aussi en voyage, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent !

 

Ces 4 épisodes comprennent deux parties, une première avec Camille et une seconde avec Marjorie d’AVI international, maman globetrotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans qui a répondu à toutes les questions que j’ai reçues sur IG.


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Transcription

  • Speaker #0

    Lors d'un voyage en famille, qu'il soit d'une semaine ou de plusieurs mois, tout peut arriver. Un enfant qui fait une mauvaise chute en pratiquant un nouveau sport, qui déclenche nos titres carabinés à moins de 24 heures du retour en avion, ou encore qui se fait mordre par une grosse bébête pas hyper carré sur l'hygiène. Oui, vous êtes bien dans un épisode de Galère ton voyage, et tout ça, vous vous en passeriez bien. Mais quand ça arrive, surtout si c'est un de vos enfants qui est concerné, la suite sera plus ou moins facile à gérer. Pour éviter un deuxième effet qui se coule entre gestion de médecins dans une autre langue et frais astronomiques qui se profilent, une seule solution, avoir souscrit une assurance voyage. C'est pour ça que je voulais vous parler d'AVI International, le courtier d'assurance spécialisé dans l'assurance voyage et l'assistance rapatriement depuis 40 ans. Oui, oui, 40 ans que AVI met tout en œuvre pour assister des centaines de milliers de voyageurs et 30 qu'ils ont un partenariat avec le Guide du Rotar. Se dire s'ils en ont vu passer des bobos de voyageurs aux quatre coins du monde. Pour souscrire, c'est hyper simple. L'inscription se fait en ligne, on peut prolonger ou modifier ses dates de voyage soi-même dans l'espace assuré, et c'est une des seules assurances à ne pas imposer une limite d'âge. Une fois que vous êtes inscrit, votre carte d'assuré reste toujours accessible dans l'application Wallet, Apple ou Android, avec le numéro pour joindre le plateau d'assistance. Parce que bon, dans ces moments-là, on a autre chose à faire que de rechercher un numéro dans ses mails. Ah oui, si vraiment vous avez la poisse et que vous cumulez les soucis voyage après voyage, Non seulement vous pourrez souscrire une nouvelle assurance auprès d'Avei, mais en plus, ce sera sans pénalité. Allez bim, un souci de moins ! Côté budget, pour vous et moi qui voyageons surtout en famille, Avei propose une formule à prix préférentiel à partir de deux adultes et deux enfants. Ce serait dommage de s'en priver. Alors si vous ne l'avez pas encore fait pour cet été, je ne saurais que vous recommander de souscrire une assurance Avei internationale pour un voyage serein et de chouettes souvenirs en famille. Hello Hello ! Ici Stéphanie, maman de deux ados de 14 et 18 ans et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on tord le coup à cette idée folle que voyager avec des enfants, ça ne sert à rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que des nids ! Et mes invités le prouvent chaque semaine. Si vous aimez l'écouter, si vous avez ajouté des destinations sur la liste de vos envies, c'est le bon moment pour me le dire et me soutenir en vous abonnant et en laissant un joli commentaire ou une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify. Je sais que tous les podcasteurs vous le demandent et qu'on finit par ne plus l'entendre, mais pour les indépendants comme moi, c'est vraiment la récompense pour tout ce travail fait maison. Alors merci à ceux qui l'ont déjà fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aujourd'hui, je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89. Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de deux problèmes de santé, la vilaine brûlure du chef cuisinier et les diarrhées d'une partie des deux familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis car elle est médecin et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyage en famille, elle en connaît une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir. Ou quelle personne trouver pour le faire ? Comme tout le monde n'a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m'a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Le tout agrémenté de quelques-unes de ses meilleures anecdotes. Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série Galère ton voyage spécial bobo de 4 épisodes. Les bobos habituels, puis la traumatologie, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent. Ces 4 épisodes comprennent 2 parties. Une première avec Camille et une seconde avec Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui a répondu à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. Allez, c'est parti pour le premier épisode, les bobos de tous les jours qui s'invitent aussi en voyage ! Hello Camille !

  • Speaker #1

    Salut Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, comme une petite sortie de garde.

  • Speaker #0

    Merci d'être là et d'enchaîner sur la continuité de ton métier en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Bon, merci aussi de revenir une fois de plus sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci de m'y avoir invitée encore une fois surtout.

  • Speaker #0

    Mais cette fois-ci, je vais chercher ta double casquette, celle de maman voyageuse, mais aussi celle de médecin. et plus précisément de neuropédiatre et de pédiatre urgentiste. Alors là, ça y est, on a peur. On se dit, qu'est-ce qui va nous arriver ? Ça fait trop. Mais non, justement, tu es la bonne personne. Mais avant de commencer, parce que certains ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux nous représenter la maman voyageuse, mais slash médecin que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis une maman de trois enfants, qui commencent à être un peu grands, 8, 13 et 16 ans maintenant. Je voyage avec eux en famille depuis qu'ils sont tout petits, et en parallèle de ça, je suis pédiatre à l'hôpital. Donc effectivement, je travaille au SMUR pédiatrique de Toulouse. Et je suis aussi neuropédiatre, puisque c'est un diplôme supplémentaire que j'ai. Et cette double casquette m'aide beaucoup en voyage. Parce que forcément, je pense qu'il y a des barrières que j'ai facilement fait tomber moi-même en ayant... cette qualification de pédiatre qui fait que pour moi, c'est plus simple que pour pas mal d'autres familles de me balader et d'aller dans des milieux des fois un petit peu plus hostiles. Voilà, donc j'ai quelques copains que j'emmène de temps en temps en voyage qui sont assez contents aussi de partir avec moi et ma belle trousse de pharmacie parce qu'ils disent que quand on part avec Camille, on est tranquille.

  • Speaker #0

    Moi, j'aurais tellement aimé avoir un médecin systématiquement avec moi quand je partais en vacances, mais même quand ils étaient tout petits et que je ne comprenais rien de ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Tout, ce n'est pas parce que tu es médecin que tu peux tout gérer. Il y a plein de choses, tu as besoin d'un peu d'infrastructure. Mais on va voir que quand même, il y a beaucoup de choses qu'on peut être capable, avec un peu de bon sens et un petit peu d'outillage avec soi, de gérer en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, l'idée, c'est de faire plusieurs épisodes. Et le premier, en fait, on est vraiment sur les bobos classiques qu'on peut retrouver en voyage, mais qu'on peut avoir à gérer au quotidien aussi. Et c'est là où moi, j'ai fini mon boulot. C'est Camille qui va tout nous raconter. Bon, on commence par quoi ?

  • Speaker #1

    J'avais envie de commencer par la fièvre. C'est quand même le maître symptôme en pédiatrie, c'est-à-dire que c'est ce à quoi tout parent est confronté un jour dans sa vie de parent, mais qui est quand même source de beaucoup d'inquiétudes chez les familles en général et qu'on le vive dans son quotidien en France ou en voyage. J'aimerais vous donner quelques clés pour essayer de savoir évaluer son enfant et savoir si vraiment il y a nécessité d'aller consulter, quand et dans quel type de délai. Est-ce que c'est une urgence ou est-ce que ça peut se différer ? Donc l'idée c'est d'abord premièrement de surtout pas sur-stresser les familles. C'est pas du tout ça notre objectif. Notre objectif c'est vous donner les bons outils, les bonnes connaissances pour au contraire être plus serein dans l'évaluation des enfants. Et bien sûr je ne sais pas non plus des conseils qui sont là pour se substituer à une consultation quand elle est nécessaire. Surtout ça c'est des messages importants que je veux donner. Donc l'idée c'est de trouver le juste milieu pour savoir comment gérer tout seul en attendant une éventuelle consultation qui pourra venir. Mais c'est vrai que parfois là où on est en voyage, on n'a pas toujours accès aux soins. Donc voilà, la fièvre, c'est quand même un symptôme qui est nécessaire et banal. C'est notre organisme qui va se mettre un peu en branle au niveau de l'immunité quand on rencontre un agent infectieux. Et donc la fièvre va être un des phénomènes qui permet à l'immunité de se mettre en action. Donc ce n'est pas nécessairement à voir comme un symptôme mauvais. La fièvre, c'est quelque chose qui peut être nécessaire. Donc il faut essayer de diminuer les peurs qu'on a vis-à-vis de ça. Et donc en pédiatrie, Il y a un petit item qui va vous aider à savoir tout le temps si je dois ou pas m'inquiéter face à mon enfant. C'est du bon sens, mais c'est mettre des mots sur du bon sens. Nous, on appelle ça le CRC. Le CRC, c'est C pour comportement, R pour respiration et un autre C pour coloration. En fait, c'est les trois choses que vous allez évaluer chez votre enfant. Quel est son comportement ? Comment il respire ? Comment il est coloré ? Et avec ça, est-ce que je peux dire s'il y a quelque chose qui est vraiment différent de d'habitude et qui doit m'alerter ou pas ? C'est-à-dire que si mon enfant a 40, mais que son comportement est grosso modo celui de lui connaître, alors on est d'accord, quand on a de la fièvre, on ne peut pas avoir tout à fait le comportement parfaitement habituel. Mais l'idée, c'est que si votre enfant a des petits moments de jeu, s'il est capable d'échanger avec vous, s'il est capable d'avoir du petit sourire de temps en temps, rigoler un peu quand on le force un peu, vous voyez, ce genre de choses. S'il respire normalement quand on le regarde, respirez. Et s'il est coloré comme d'habitude, ça veut dire qu'il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter, même s'il a 40 sur le thermomètre.

  • Speaker #0

    Ok, voilà.

  • Speaker #1

    Un des grands principes en pédiatrie, c'est qu'on ne traite pas le thermomètre, on prend en charge un enfant. Donc en fait, le 40 de température sur le thermomètre, c'est quelque chose qui ne doit pas inquiéter si ce fameux CRC est normal. Et ce CRC, on le verra, il va être valable dans tous les symptômes qui ont lieu en pédiatrie. Tant que le CRC est normal, vous pouvez souffler, prendre le temps de réfléchir et de continuer à surveiller votre enfant sans nécessairement aller consulter en urgence. Alors dans la fièvre, il y a quand même des situations un peu particulières où là c'est plus urgent, c'est les toutous petits. Les moins de trois mois, alors c'est pas typiquement cette population-là qu'on emmène en voyage, mais il y a quand même des familles baroudeuses qui font des tours du monde, qui ont leurs enfants, qui accouchent en voyage. Il y a quand même une partie de population un petit peu à part dans le voyage qui est capable de faire ça, d'avoir vraiment des tout-out-petits avec soi. Et en fait, le moins de trois mois, c'est un bébé qui est d'abord plus vulnérable à la fièvre. Il peut moins supporter le phénomène fièvre et ça peut le mettre dans des situations de vraies difficultés respiratoires ou circulatoires, c'est-à-dire de fonctionnement du cœur et des vaisseaux. Mais c'est surtout parce que la fièvre avant trois mois, ça peut être une bactérie qui est encore une conséquence de l'accouchement. Les petits bébés, quand ils sortent par voie vaginale, ils peuvent s'infecter à une bactérie de la maman, qui est classique. On fait tout ce qu'il faut en maternité, on a plein de protocoles pour éviter ça et pour prévenir cette possibilité-là. Mais malgré tout ça, les petits bébés peuvent encore héberger en eux ce genre de bactéries et l'exprimer, grosso modo, la plupart du temps les six premières semaines de vie, mais parfois un peu tardivement, jusqu'à deux ou trois mois. Et donc, il y a un grand principe en pédiatrie qui est qu'une fièvre avant trois mois, c'est une urgence. Voilà. Donc si vous êtes en voyage avec un petit bébé de moins de 3 mois, c'est une urgence, il faut consulter. Je dirais même qu'il faut aller vers une structure plus élaborée qu'une simple consultation. Il faut aller dans un système hospitalier, une clinique ou un hôpital, parce qu'en fait on va lui faire des bilans. On va lui faire une prise de sang, une analyse d'urine, voire un peu plus. Donc on ne peut pas gérer et se dire je gère la fièvre d'un bébé de moins de 3 mois comme je gère un enfant qui a 6 mois Ce n'est pas la même chose. Voilà, ça c'est pour la fièvre. Alors il y a une chose qui fait beaucoup stresser les familles par rapport à la fièvre, c'est la possibilité de la survenue des convulsions.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Voilà, ça c'est super impressionnant, ça peut survenir du coup aussi bien en France, mais en France l'avantage c'est que vous avez accès aux 15. Dès que vous avez quelque chose qui vous inquiète beaucoup, les gens qui ont le 15 et quand même ont cette grande chance d'avoir très rapidement au téléphone un médecin, ce qui n'est pas du tout le cas dans beaucoup de pays dans le monde. Parce que même s'il y a des services d'urgence, il n'y a pas nécessairement un médecin au téléphone. Ce n'est pas forcément un médecin qui va vous répondre, c'est des secouristes. Donc ce n'est pas tout à fait toujours pareil. Donc c'est bien d'avoir quelques bases sur les convulsions fébriles. Alors c'est quoi les convulsions fébriles ? C'est des crises épileptiques en fait, qui sont en lien avec la fièvre, chez des enfants qui ont entre 6 mois et 6 ans. C'est lié en fait à une immaturité de connexion neuronale, on va dire, si on veut simplifier les choses. Ça ne veut pas dire qu'on est épileptique, mais c'est quand même un phénomène qui s'appelle crise épileptique. C'est ce qui se passe au plan cérébral. Il n'y a pas besoin de beaucoup de fièvre pour convulser. On peut avoir de la convulsion à 38. En fait, on n'est pas nécessairement à avoir de la convulsion à 39 ou 40 et ce n'est pas la vitesse d'installation ou la vitesse de chute de fièvre qui est responsable. Donc ça veut dire qu'il n'y a rien pour l'empêcher. Il n'y a rien pour prévenir ce phénomène. C'est très banal, c'est 5% des enfants qui vont faire une convulsion fébrile dans leur vie. Donc pour nous, en pédiatrie, ça fait vraiment partie de la, on va dire, du quotidien. Mais c'est super impressionnant pour les parents parce que l'aspect d'une convulsion, comme c'est un aspect un peu de crise épileptique, c'est des enfants qui sont inconscients, les yeux ouverts et qui vont avoir des mouvements anormaux, en général des secousses, ou alors ils vont être tout raides ou tout mous. Mais en tout cas, cette perte de contact, elle est très, très impressionnante. Et la plupart des parents ont vraiment ce sentiment de mort imminente. En fait, non. En fait, l'enfant ne meurt pas, il respire, ça va bien se passer, mais c'est hyper impressionnant.

  • Speaker #0

    Et on fait quoi alors ?

  • Speaker #1

    Si personne ne vous a jamais éduqué à ce que c'est que la convulsion fébrile, ça peut être le pire traumatisme de votre vie. Donc c'est hyper important de savoir ce que c'est. Et donc la conduite à tenir, si ça survient, c'est je mets mon enfant sur le côté, c'est la position de sécurité. Tout simplement, je le mets sur le côté, je le maintiens pas fermement, c'est juste pour le protéger. Je regarde à peu près à l'heure qu'il est, et évidemment là il faut essayer d'appeler les secours, si vous êtes dans un pays où vous avez accès à un appel au secours. Si toutefois vous étiez dans un endroit où vous n'avez pas du tout de réseau, Vous ne pouvez pas appeler au secours, sachez que la plupart du temps une convulsion ça s'arrête tout seul en moins de trois minutes.

  • Speaker #0

    Ça peut être les trois minutes les plus longues de ta vie.

  • Speaker #1

    Il faut prendre sur soi, avoir un peu de sang froid, essayer de regarder les délais, mais en général dans les trois minutes ça va s'arrêter et après l'enfant va être dans une phase un peu de coma qui est classique où il va être très profondément endormi pendant une demi-heure à une heure grand max et il va se réveiller progressivement. et après il va falloir le faire consulter parce qu'une convulsion fébrile avant de pouvoir dire que c'était juste une banale convulsion sur la fièvre il faut quand même qu'il soit examiné bien pour qu'on soit sûr qu'il n'y ait pas une autre infection un peu plus méchante derrière tout ça voilà donc ça c'est un truc qui fait un peu peur à tout le monde mais si on a au moins la notion que ça existe et de quoi je dois faire en urgence et de savoir qu'au final même si c'est très impressionnant il n'y a pas de séquelles derrière ça peut aider des gens à garder le sang froid le temps de l'épisode Voilà pour les choses importantes dans la fièvre. La fièvre, c'est une consultation généralement au bout de 48 heures de fièvre si ça persiste. Si on est en voyage et qu'on ne peut pas faire autrement, que ce n'est pas facile, tant que le CRC est normal, on peut attendre un peu et différer la consultation à quand c'est possible.

  • Speaker #0

    Et on donne du Doliprane ?

  • Speaker #1

    Oui, la gestion de la fièvre, c'est important. C'est tout simplement le paracétamol. Encore une fois, on traite l'enfant et pas le thermomètre. Donc en fait, le but du paracétamol, ce n'est pas de faire baisser la température, ce n'est pas de toucher au chiffre du thermomètre, c'est d'améliorer le confort de l'enfant en général. Donc en fait, finalement, il a 38,5°C, il court partout, découvrez-le, donnez-lui à boire, ce n'est peut-être pas indispensable de lui donner le paracétamol à ce moment-là, et gardez-vous la cartouche pour le moment où il va être touche à foin, dans vos bras, à être très ronchon, parce que la fièvre s'intensifie un peu et que l'inconfort s'installe. Et c'est toutes les 6 heures maximum, mais ça ne se fait pas en prise systématique. C'est vraiment, on se fait guider par l'enfant. On lui donne quand on ressent le moment où il peut en avoir besoin. Bien sûr, on n'oublie pas, on déshabille, on découvre les enfants et on les fait bien boire. Et j'ai d'ailleurs une petite anecdote à propos de ça. Parce que dans notre voyage au Laos, qui a eu lieu il n'y a pas très longtemps, en octobre, on était en balade avec un guide dans les grisières, dans la campagne laotienne. Et on a visité un village et un monsieur est venu nous voir en tant qu'Européen. c'était un grand-père et il avait une petite fille de 9 mois dans les bras. Et cette petite fille avait de la fièvre et il allait nous voir en nous demandant si on avait des médicaments. Et en fait, il se trouve que moi, j'ai une super trousse de pharmacie, mais qui était restée à l'hôtel. Donc je ne l'avais pas du tout avec moi pendant la balade. Et j'ai dit, mais s'il veut, il veut bien venir l'examiner. Alors, je n'ai pas tous mes instruments, tu vois, je n'avais pas l'autoscope et tout ça, mais je sais grosso modo évaluer une petite de 9 mois qui a de la fièvre. Donc c'était très sympa parce qu'il nous a invités chez lui. Du coup, on est rentré dans la maison et j'ai pu examiner l'enfant. Et une des choses que j'ai remarqué aussitôt, et ça m'a fait beaucoup sourire, C'est que quel que soit l'endroit du monde où on vit, les inquiétudes des parents, des grands-parents finalement sont universelles. Et en fait, ce papy, il avait surcouvert sa petite-fille. C'est-à-dire que cette idée que quand tu as de la fièvre, ça veut dire que tu es malade et qu'il faudrait te couvrir plus, ce qui est totalement faux dans la fièvre, il faut absolument découvrir les enfants, parce que plus vous les couvrez, les habillez, plus vous allez faire monter la température centrale, je ne croyais pas que ça pouvait être universel à ce point-là. Moi, je pensais que c'était notre condition d'occidentale qui avait fait qu'on avait oublié nos bons réflexes de grand-mère, et en fait, non. En fait, tu vois, Olaos, ce monsieur qui avait, je pense, une petite soixantaine d'années, il avait eu le même réflexe que ce que je vois partout en France. c'est-à-dire mon bébé a la fièvre, donc je lui mets des couches supplémentaires de vêtements et comme ça, il monte encore plus en température.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça ne me serait jamais venu à l'esprit quand même parce que ça paraît logique que plus tu as chaud, plus tu dois découvrir.

  • Speaker #1

    Mais en fait, comme souvent, il y a de l'inconfort, tu vois, lié à la fièvre, il peut y avoir quelques frissons parfois, etc. Eh bien, les gens couvrent leurs enfants et c'est comme ça qu'ils aggravent l'hyperthermie, en fait. Voilà. Ok.

  • Speaker #0

    Bon, est-ce qu'on passe à un autre ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on peut arriver sur les symptômes respiratoires, qui sont une grande catégorie de motifs de consultation dans les services d'urgence, bien sûr, et dans le cabinet de médecine générale.

  • Speaker #0

    Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est impressionnant. Oui, alors les symptômes respiratoires, on va faire pareil, c'est-à-dire qu'on regarde le CRC, c'est-à-dire qu'il vous semble que votre enfant fait du bruit en respirant, il y a un bruit anormal. Il y a quelque chose qui est bizarre, tant que son comportement est correct, tant que sa respiration visuelle est normale, c'est-à-dire qu'il vous semble que le ventre et le thorax bougent comme d'habitude quand vous soulevez le t-shirt, et tant que sa couleur est normale à cet enfant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter particulièrement, même s'il siffle quand on l'entend en respirant, même s'il fait des bruits bizarres en respirant. Ça ne veut pas dire qu'il ne faudra pas consulter à un moment donné, mais ça veut dire qu'il n'y a pas lieu de se précipiter aux urgences nécessairement. Un des trucs super importants... Chez les petits enfants, chez les moins de 2 ans, c'est savoir gérer le mouchage du nez.

  • Speaker #0

    Oh l'enfer !

  • Speaker #1

    L'enfer, mais quand même le béabat de la prise en charge d'un enfant au plan respiratoire. Parce qu'en fait c'est très bête, mais pour s'oxygéner correctement, il faut que l'oxygène sache rentrer par les voies aériennes. Les voies aériennes c'est essentiellement le nez chez les petits, et les tout tout petits, même dans les moins de 3 mois, ils ne respirent que par le nez, ils n'ont pas le réflexe d'ouvrir la bouche pour respirer. Donc dès qu'ils ont le nez pris, un rhume, un encombrement, des glaires dans le nez, ils vont se mettre tout de suite en difficulté respiratoire. Et c'est quand même notre quotidien des enfants qui arrivent parfois dans des états respiratoires vraiment sérieux, voire graves, sur banalement un nez complètement bouché, que des parents n'ont pas su déboucher parce que les parents sont toujours un peu frileux vis-à-vis de ça. Donc on part en voyage si on sait parfaitement moucher le nez de son bébé. Voilà.

  • Speaker #0

    On y va. Il y a une interro avant de prendre l'avion.

  • Speaker #1

    Ouais, donc on n'oublie pas, c'est dosette de sérum fille dans cette roue de sa pharmacie, à fond. Et puis maintenant, il y a des systèmes de grosses seringues qu'on voit partout. Il y a plein de tutos YouTube pour faire des énormes lavages de nez. Et on n'hésite pas à y mettre de la pression et beaucoup, beaucoup de quantité. Et en fait, on doit vider le nez complètement. Il n'y a aucune limite. N'écoutez pas les quelques soignants qui vous diront, j'ai entendu de tout, qui vont dire on ne peut pas faire plus de temps par jour, sinon on abîme le nez Non, ce qui est en train d'abîmer le nez, et surtout l'état de votre enfant, c'est qu'il a le nez plein. Donc videz le nez autant de fois que nécessaire, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Il n'y a pas de limite pour ça.

  • Speaker #0

    Et ils adorent ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y en a qui finissent par aimer. Moi, le mien, Félix, c'était un gros spécialiste d'avoir le nez dégueu tout le temps. Et très vite, il s'est mis à apprécier. Il avait un petit soupir d'extase quand je lui vidais. il aimait ce que ça engendrait mais peut-être pas le moment non le geste pas plus que ça mais finalement il se laissait faire c'est assez rigolo non non il y a des enfants qui sont sympas et qui finissent par se laisser faire parce qu'ils comprennent que ça les soulage quoi après oui il y en a pour la majorité c'est une grosse bagarre c'est tout on se met à deux on se gare un peu et puis c'est tout il faut le faire c'est vraiment indispensable ok Voilà, je pourrais rentrer dans des milliers de détails, mais l'idée, c'est que ce n'est pas ça le but, c'est savoir quand est-ce que je dois consulter. Donc, si à l'évidence, quand vous regardez l'enfant respirer, vous trouvez que ça creuse entre ses côtes, si vous trouvez que le rythme respiratoire est beaucoup plus rapide que d'habitude, vous trouvez que le ventre se balance, là, c'est un signe qu'il faut consulter. Ça s'appelle des signes de lutte respiratoire, et donc les muscles respiratoires se mettent au travail parce qu'ils ont plus de difficultés. Donc là, c'est le signe qu'il faut vraiment aller consulter.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Eh bien, écoute, on continue.

  • Speaker #1

    Ouais, alors on va avoir la grande catégorie de la diarrhée et des vomissements. Un grand plaisir aussi en pédiatrie. Bon c'est un peu toute l'année ça ces épidémies de gastro-entérites. On en a une en général assez méchante en plein hiver, mais on les a au printemps, on les a l'été. Alors la diarrhée, la première chose à savoir c'est savoir évaluer l'hydratation de l'enfant parce que le seul vrai grand risque de la diarrhée chez les plus petits c'est la déshydratation. Encore une fois le CRC va vous aider. Tant que le comportement de votre enfant est correct, tant que sa respiration est normale, tant qu'il est bien coloré, c'est qu'a priori il n'y a pas de signe franc de déshydratation. Les petits signes qu'on va chercher en plus, c'est premièrement est-ce que mon bébé ou mon enfant continue de faire pipi ? C'est très bête, mais en fait un des premiers signes qu'on va avoir quand on est en train de se déshydrater, c'est qu'on n'urine plus. Alors c'est pas sur 5-6 heures, c'est sur 12 heures. Si vous n'avez plus d'urine pendant 12 heures, quand même, il faut commencer à se poser des questions. Ça va être tout bêtement de mettre le doigt dans la bouche de votre enfant et regarder si la joue, et j'insiste, c'est la joue, c'est pas les lèvres et c'est pas la langue, c'est la joue. Si la joue est râpeuse, sèche en fait, c'est qu'il y a une déshydratation qui commence. Naturellement, quand vous mettez le doigt dans la bouche de vos enfants, il y a de la salive dans la joue. S'il n'y a pas de salive dans la joue, vous sentez que c'est un peu râpeux, c'est un petit signe d'alerte. Troisième petit signe d'alerte, les yeux. Pas le regard fatigué, pas les yeux rouges, ça n'a rien à voir, mais le fait que les yeux se creusent. Un enfant qui se déshydrate va avoir les yeux qui vont s'enfoncer dans les orbites. Ce n'est pas toujours facile à voir. Si ça se fait un peu insidieusement, les parents ne s'en rendent pas toujours compte. Ce n'est pas évident à voir tout de suite. Pour quelqu'un qui l'a vu la veille, qui le revoit le lendemain et qui voit les yeux creus, c'est évident. Cette notion de yeux creusés, c'est un signe aussi de déshydratation. En général, quand un enfant se déshydrate, le comportement va devenir assez rapidement anormal. Ils vont devenir très fatigués, parfois très irritables, incalmables, et parfois tout simplement parce qu'ils ont soif, les petits. Ils tueraient père et mère pour avoir à boire quand ils sont vraiment déshydratés. Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le médicament à emmener en voyage de façon totalement indispensable, c'est le soluté de réhydratation orale. C'est un sachet qu'on met dans 200 ml d'eau, on essaye de le conserver au frais parce que c'est souvent mieux accepté quand c'est pris froid, et puis on le propose à l'enfant. Un enfant qui est réellement déshydraté se jettera sur le SRO, on appelle ça SRO, un soluté de réhydratation orale, et il ne va pas vous le refuser. S'il est vraiment en état d'hydratation, il va se jeter dessus, et la problématique, ça va être qu'il va falloir parfois le freiner un petit peu, parce que s'il a des vomissements en même temps, il risque de vomir parce qu'il en aura bu trop d'un coup. Mais c'est hyper important ce soluté-là. Et si jamais il vomit, à ce moment-là, vous lui donnez en petites quantités répétées, c'est-à-dire une petite cuillère à café toutes les 10 minutes pendant une heure ou deux. Souvent, ça, ça va aider les vomissements à se calmer, justement, le fait de ressucrer l'organisme progressivement. S'il y a vraiment beaucoup de vomissements, ça va les apaiser. Et une fois que les vomissements sont apaisés, on va pouvoir ouvrir les vannes et donner plus encore de soluté et d'hydratation. Mais ça, c'est absolument indispensable. Et prenez-le parce que ça rend service aux grands aussi. Eh oui ! Donc moi j'avais eu mon deuxième, Félix, alors il était petit encore, il avait 16 mois, mais on avait été faire un voyage de plusieurs semaines entre l'Australie, Bali, la Nouvelle-Calédonie. Et à Bali, il avait déjà fait une méchante diarrhée en France, en fait. Trois semaines avant de partir, il avait été hospitalisé. Il s'était déshydraté très vite alors que j'étais derrière et que je lui donnais le soluté à fond. Mais ça a été plus vite que ça encore, donc on a dû passer par un petit passage hospitalier. Il s'était remis et puis on est partis en voyage et à Bali il a recommencé à avoir une diarrhée. Là j'étais bien embêtée parce qu'on en parlera dans la deuxième partie, j'avais un peu de mal à savoir si c'était une infection ou un virus banal comme il aurait pu l'avoir en France. Toujours est-il que ce qui m'a sauvé mon Félix, c'est à nouveau ce soluté de réhydratation orale. Alors mon petit souci, c'est qu'il me les a tellement bu que très vite j'ai été à court. Et j'étais sur une petite île un peu perdue au large de Bali. Et donc il y avait un des gars qui bossait dans l'hôtel qui m'emmenait sur sa moto tous les matins. Il me faisait traverser la campagne pour aller chez le pharmacien. Où j'avais le droit d'acheter mes sachets un par un. Parce que le pharmacien, il ne te vend pas la boîte. Il vend les sachets un par un. A un dollar le sachet. Et j'ai en profité un petit peu. Et il ne voulait pas me donner toutes ces doses parce qu'il voulait en garder pour sa population aussi. Mais donc pendant deux, trois jours, j'ai fait ça. J'ai fait mes petits allers-retours pour aller chercher mes sachets. Et en tout cas, ça a vraiment aidé Félix à ne pas se déhydrater à nouveau comme la première fois. Donc ça, c'est essentiel. Le soluté de réhydratation orale, indispensable.

  • Speaker #0

    et c'est aussi pour les grands comme tu le disais tout à l'heure moi ça m'est arrivé une petite insolation pas moi mais un de mes enfants et coup de bol on était avec une famille de médecins donc elle avait ce qu'il fallait et elle lui a donné ça il a un peu revomi tout de suite après mais ça avait visiblement commencé à gérer un peu le truc et ce qu'il a complètement remis c'était le coca oui alors c'est ce que j'allais vous dire pour les plus grands ça passe mieux le coca

  • Speaker #1

    Vous touillez le coca pour enlever le gaz, mais c'est vrai que ça passe souvent mieux en termes de goût, d'acceptabilité on va dire. Mais c'est le même principe, beaucoup de vomissements, on fait une petite cuillère à café de coca toutes les 10-15 minutes et ça casse l'état de ce qu'on appelle la cétose sanguine, qui est un état particulier lié au fait qu'on vomit de façon répétée et qui entretient les vomissements, c'est un cercle vicieux. Donc voilà, il faut casser cet état-là avec du resucrage progressif, donc la petite guerre à café. Le jus de pomme aussi a été prouvé comme étant un des solutés qui peut aider les plus grands à gérer une déshydratation sur diarrhée. Alors du jus de pomme qu'on dilue avec de l'eau quand même, pas du jus de pomme pur trop sucré, parce que tout ce qui est trop sucré va aggraver la diarrhée. Mais voilà, s'il s'est coupé à l'eau, ça marche pas mal. Et après, moi, Zoé, à Madagascar, on avait donc une méchante histoire de diarrhée aussi. Et sur le boutre, sur le bateau, elle commençait à se vider pas mal. Et je l'ai vue en fait, physiquement je l'ai vue changer. J'ai vu les cernes apparaître, vraiment ces yeux qui commençaient à se creuser. Je me suis dit, oula, ça ça me plaît moins. Et donc je lui ai préparé dans une gourde le soluté d'hydratation que j'avais. Je n'étais pas sûre qu'elle accepte. Et en fait, elle l'a pris, mais hyper volontiers. Pendant une heure, elle l'a bu. Je l'ai vue se requinquer tout de suite. Et après, elle me l'a refusé. Et en général, quand l'enfant se met à refuser le soluté de réhydratation, vous pouvez être sûr que c'est que c'est pas mal. C'est qu'en général, il n'est plus déshydraté.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, il n'en a plus besoin.

  • Speaker #1

    ok voilà pour la catégorie sympathique des problèmes digestifs oui il n'y en a aucun qu'on aime mais celui-là ah il n'est pas drôle puis il n'est pas drôle parce qu'aussi on flippe un peu de l'attraper soi-même mais alors après quand on doit tous se gérer alors qu'on est tous malades les uns des autres c'est vrai que ça peut être vite l'enfer quand même on est d'accord bon bah encore un pour la route allez allez un pour la route un petit problème qui survient fréquemment qu'on soit en France ou en voyage c'est les saignements du nez ah oui Alors c'est banal, on appelle ça en médecine, ça a un nom, ça s'appelle l'épistaxis. Pour bien les mots compliqués. Donc l'épistaxis, c'est une hémorragie nasale qui peut être très impressionnante et qui touche souvent les enfants, qu'ils soient petits, même des tout petits. On n'a pas besoin d'avoir 5 ans pour avoir un sénume en nez, ça peut arriver chez les plus jeunes. J'en parle parce que c'est à la fois quotidien, à la fois très impressionnant et à la fois les gens souvent ne savent pas non plus ce qu'ils doivent faire pour arrêter l'hémorragie. Et souvent les gens ont des mauvaises habitudes en fait, ils ne font pas ce qu'il faut. C'est lié à quoi la plupart du temps ? C'est simplement la muqueuse du nez chez les petits qui va être un petit peu plus fragile et les vaisseaux vont claquer, le plus souvent dans des contextes de chaleur, c'est pour ça qu'en voyage ça peut survenir, souvent la nuit au cours du sommeil, c'est ce qui rend les choses encore plus impressionnantes parce que les enfants se réveillent en hurlant parce qu'il y a du sang partout sur l'oreiller, tout le monde est flippé, au secours, et notre bon réflexe français, je fais le 15, alors que je pourrais savoir gérer ça tout seul. Donc il n'y a souvent pas de choses graves du tout derrière un saignement de nez, aussi impressionnant soit-il. Parfois il y a eu un traumatisme, parfois on est tombé sur le nez juste avant, ben voilà on a une cause, mais souvent ça survient spontanément, parfois c'est favorisé par un petit rhume, où il y a eu de l'inflammation déjà sur la muqueuse du nez, et du coup ça l'a fragilisé. Première chose à faire, votre enfant saigne du nez, alors ça pourrait sembler paradoxal, mais la première chose à faire c'est le faire moucher très fort pour évacuer les caillots. En fait il y a un truc qui existe dans l'hémorragie, c'est qu'à un moment donné, quand on saigne beaucoup et qu'on a des caillots, ben c'est paradoxal, mais les caillots entretiennent le saignement. C'est-à-dire que tant que vous n'évacuez pas les caillots, vous allez continuer de saigner. Donc en fait, le premier grand principe, c'est d'évacuer les caillots. Alors ça veut dire, soit il est grand, il sait se moucher, et vous le faites se moucher très fort des deux côtés, soit il est petit et c'est à vous de le moucher. Et donc, merci à nouveau mon mouche-bébé, mes systèmes d'aspiration, il faut vider et enlever les caillots qu'il y a dans le nez. Une fois que les caillots sont vidés, je pince le nez, je pince les deux narines ensemble, exactement comme si je me pince le nez pour aller sous l'eau. sauf qu'on va le faire très fort et pendant 5 minutes. Voilà, ça c'est ce qu'on appelle la compression bidigitale, c'est-à-dire avec les deux doigts, je dois pincer les deux narines ensemble. Ça ne sert à rien d'aller appuyer au-dessus sur l'os, qui est en train de saigner, c'est vraiment à la base, donc il faut mettre les deux doigts sur le nez et vous serrez très fort. Alors pareil, il est petit, il va falloir le garder sur vos genoux et le maintenir, parce qu'il ne va pas aimer du tout, évidemment. C'est clair. Ça ne sert à rien de faire une bonne compression. Mais il n'y a que ça qui va aider vraiment le saignement à s'arrêter définitivement. Une fois qu'au bout de cinq minutes vous avez fait ça, vous relâchez la pression, vous voyez ce qui se passe, la plupart du temps ça s'est arrêté et là ne cherchez pas à aller nettoyer. On le fera plus tard parce qu'en fait vous risquez d'aller refaire saigner, à vouloir mettre des cotons-tiges ou ce que vous voulez là donc c'est pas la peine. Il y a des petits pansements hémostatiques qui existent pour le saignement de nez, on peut acheter en pharmacie, c'est des cotons spéciaux avec des produits qui vont favoriser la coagulation donc on peut après, on roule un coton et on le met dans le nez pour être sûr que le saignement ne recommence pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut le faire avec un mouchoir ou du coton ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi, mais ça n'aura pas l'air à même efficace. Ce qui va être efficace, ce n'est pas le mouchoir, c'est vraiment la compression. Donc, il vaut mieux faire une bonne compression de 5 minutes. Et après, si ça ne saigne plus, vous ne mettez plus rien dans le nez.

  • Speaker #0

    C'est long, 5 minutes.

  • Speaker #1

    C'est long, 5 minutes. C'est long et c'est pour ça que souvent, les gens m'appellent. Oui, je l'ai fait, mais ça saigne toujours. Mais en fait, non, vous l'avez fait, vous avez tenu 30 secondes. Enfin, ce n'est pas vrai. Les gens, je le sais bien, évidemment qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Mais dans l'affolement et dans la panique, c'est rare que les gens se tiennent à ces fameuses 5 minutes de compression.

  • Speaker #0

    Mais parce que pour eux, ils avaient l'impression que ça faisait 5 minutes.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et le temps peut sembler long quand tu stresses, c'est sûr. Donc, quand c'est comme ça, il faut s'aider de petits outils comme une montre, un chrono, ce que vous voulez, mais qui va vous redonner de l'objectivité. et qui va vous aider à savoir vraiment où est-ce qu'on en est dans l'état humain. Voilà, mais en tout cas, rien de grave derrière ça, vraiment. Souvent, les gens ont aussi des idées comme quoi ce serait un problème cérébral, un problème de tension, tu vois, comme quand tu raisonnes chez les sujets plus âgés, en fait. Mais non, chez les enfants, la plupart du temps, c'est vraiment banal, c'est la fragilité de la muqueuse nasale.

  • Speaker #0

    Bon, on va essayer de ne pas stresser, mais maintenant on ne stresse plus puisqu'on a toutes tes indications. Mais rien que d'en parler, je pense que tous nos auditeurs et auditrices auront la même réaction, c'est que moi je revis les scènes que j'ai vécues sur tous ces petits bobos-là et que j'ai plus ou moins bien gérées. Ça, c'est sûr que la compression, je ne l'ai jamais faite. Je ne savais même pas qu'il fallait le faire. Ce n'est pas arrivé souvent. Je t'explique sans doute cela.

  • Speaker #1

    Oui, et puis parfois ça s'arrête tout seul. Parfois tu découvres l'enfant qui a saigné partout, dans tous les sens, puis tu regardes le nez, tu vois bien qu'il n'y a plus rien, que ça s'est arrêté. Mais dans l'idée où ça saigne toujours devant vous, vraiment faites la compression, c'est important.

  • Speaker #0

    Bon, on va s'arrêter là pour cet épisode, mais avant de conclure, est-ce que tu peux nous faire un petit rappel de ce qu'on n'oublie surtout pas dans sa trousse à pharmacie ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors du coup, si on veut rester basique, parce qu'on peut faire des trousses à pharmacie très basiques, des trousses à pharmacie beaucoup plus conséquentes, je dirais que ça dépend aussi d'où on voyage. C'est sûr que plus vous allez dans des pays routes avec peu d'accès aux soins, Plus il va peut-être falloir blinder un peu votre pharmacie, mais pour les gens qui voyagent classiquement dans des pays où on finit par avoir accès aux pharmacies et où on peut aussi acheter des choses en plus, moi je crois que c'est indispensable d'avoir du paracétamol en quantité suffisante et en galénique, c'est-à-dire en mode d'administration adapté à l'enfant, bien sûr le sirop, la pipette, les petits sticks, etc. Pour les jeunes, pensez au suppo, c'est très bête, mais ça rend service le suppo quand l'enfant a de la fièvre et vomit. On est content d'avoir la voie rectale pour pouvoir gérer le confort de l'enfant avec les suppos. Du sérum fille à fond et de quoi savoir les outils indispensables pour moucher les enfants. Un thermomètre, c'est très bête, mais il faut penser à emmener ce thermomètre. Et s'il vous plaît, prenez un thermomètre rectal, ça c'est un des grands messages des pénétres. Bannissez les thermomètres frontaux qui ne sont pas fiables. Certes, ils vont vous aider à ne pas réveiller l'enfant, mais finalement s'il dort, c'est qu'il est confortable, donc on s'en fiche de savoir combien est la température. Donc non, non, garder le thermomètre rectal, ça ne coûte pas cher, c'est très efficace et au moins c'est fiable pour savoir quelle est la vraie température. Donc de quoi moucher l'enfant, éventuellement des pansements du type, pansements coagulants pour ceux, si vous savez que votre enfant est sujet au saignement de nez. Il y aura toute une, on reviendra dessus, mais toute une partie de la pharmacie qui est dédiée à la traumatologie. Pansements toujours, strips, bandes, etc. Et pensez évidemment, ça c'est une évidence, mais emmenez avec vous tous les médicaments dont vous avez besoin si vous savez que vos enfants sont sujets à certaines pathologies. On doit consulter son médecin pour ça. Vous consultez votre médecin, vous dites voilà je viens pour préparer mon voyage avec vous. Vous savez que mon enfant il fait des laryngites répétées, des crises d'asthme, etc. Donc réexpliquez-moi, represcrivez-moi tout ce dont je dois avoir besoin et réexpliquez-moi le protocole à suivre en cas de symptômes de laryngite, de crise d'asthme, de diarrhée. Alors le soluté de réhydratation, il faut en avoir avec soi, ça c'est dans la pharmacie de base nécessaire. Des petites pastilles pour désinfecter l'eau. Parce que si vous n'avez pas accès à de l'eau potable facilement et qu'il faut réhydrater l'enfant, il faudra le faire avec de l'eau plus à risque. Et donc, il faut savoir la désinfecter avant. Donc, pensez à ça. Et puis, pour les mamans, parce qu'on parle toujours enfants, mais en fait, on est une famille à voyager, ne pas hésiter. Je pense aux femmes, parce que c'est des soucis plutôt féminins. L'ovule gynécologique, un ovule d'avance pour celle qui serait sujette aux mycoses vaginales. C'est très bête, mais ça se traite en... C'est facile, en fait. C'est un ovule point, en fait. Donc du coup, ça vous évite d'avoir des moments un peu difficiles à vivre en voyage si vous ne savez pas que c'est une pharmacie facilement. Et donc, dans certains pays, ce n'est pas gagné. Et de même, le traitement en monothérapie pour la cystite. Les femmes sujettent à la cystite. En voyage, on a tendance à se déshydrater un petit peu. On souffre de la chaleur, on s'hydrate moins. Donc, les femmes qui sont sensibles à ça vont faire facilement l'infection urinaire. Et la cystite, c'est pareil. C'est un traitement antibio. C'est un sachet en une seule prise. Ça fait partie de ces traitements minutes super intéressants. Donc je ne dis pas qu'il faut se traiter en automédication tout le temps, pas du tout. Mais si on sait qu'on fait des cystites, si on sait quel est l'antibio qui marche bien, on va voir son médecin, on dit voilà, est-ce que je pourrais avoir une ordonnance pour avoir de quoi me préparer mon voyage ? Et si j'ai besoin et que je ne peux pas avoir accès à une consultation là où je suis, que je puisse au moins gérer ma cystite toute seule.

  • Speaker #0

    Comment gâcher son voyage si on l'a pas ? Ben oui,

  • Speaker #1

    voilà, exactement.

  • Speaker #0

    et bah écoute on se retrouve dans le prochain épisode pour parler des traumas puisque tu nous l'as annoncé et on a hâte de savoir comment on s'occupe de ça oui bon bah à la prochaine à la prochaine On retrouve à présent Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui va répondre à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. L'idée, tout comprendre sur l'assurance voyage et découvrir comment leurs équipes ont aidé quelques-uns de leurs assurés.

  • Speaker #1

    Hello Marjorie !

  • Speaker #2

    Bonjour Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #2

    Très bien !

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie que tu nous aides à y voir plus clair sur les assurances voyage aujourd'hui. Tu le sais, j'ai plein de questions à te poser, donc on va commencer tout de suite par la base de toutes. Pourquoi il faut prendre une assurance voyage ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, prendre une assurance voyage, c'est vraiment une précaution qui est essentielle pour se protéger contre les différents imprévus qui peuvent survenir avant ou pendant un voyage. Avant parce que finalement, dès lors qu'on réserve son voyage... il y a plein d'aléas qui peuvent intervenir avant que l'on s'envole pour sa destination. Donc déjà, ça nous permet d'être assurés sur cette durée-là, sur cette période-là. Et puis après, au cours de son voyage, pour tout ce qui peut arriver, petit au gros bobo, on peut avoir une vraie prise en charge pour ses frais médicaux, son hospitalisation, et puis tout ce qui concerne après le rapatriement ou une interruption de séjour. Donc c'est vraiment des éléments importants et c'est un indispensable aujourd'hui quand on part en voyage.

  • Speaker #0

    Pour la partie avant, par rapport au vol, quand on a pour une raison x ou y l'obligation de l'annuler, je crois qu'il y a une histoire de timing, il ne faut pas s'y prendre trop à la dernière minute.

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses concernant l'annulation du vol. Il faut savoir que si on annule son vol, mais pour une raison médicale, il y a une prise en charge qui est faite dès lors qu'on a souscrit à l'assurance annulation. Cette assurance annulation, elle, on doit l'acheter dès lors que l'on fait l'achat ou la réservation de son séjour. Ça c'est très important, on a un délai de 48 heures aujourd'hui qu'il faut respecter pour faire son achat d'assurance annulation. Mais après un point qui est important aussi à avoir, c'est que quand on parle d'annulation de vol, Dès lors qu'il s'agit de la compagnie aérienne qui annule le vol, à ce moment-là, c'est vraiment l'indemnisation qui est effectuée par la compagnie aérienne directement, parce que c'est elle qui est responsable de l'annulation. Et d'ailleurs, c'est quelque chose qui est très bien cadré maintenant. Ça ne l'était pas avant et maintenant, c'est très bien cadré. Donc, c'est vraiment opéré par les compagnies et les transporteurs.

  • Speaker #0

    Je n'avais pas du tout cette notion de devoir souscrire tout de suite.

  • Speaker #2

    Ce qui est important à comprendre, c'est que l'assurance annulation, elle démarre. Dès le moment où on achète son voyage, parce que finalement, à partir du moment où on achète, tout ce qui va se passer si j'achète deux, trois mois avant, notamment les billets d'avion, il y a un souci de santé, un aléa, mais pas que d'ailleurs, puisque l'assurance annulation, ce n'est pas que un souci de santé. On peut avoir un sujet avec son travail, des congés qui sont annulés de dernière minute. Tous ces aléas-là, finalement, ils sont dans cette période, dans ce laps de temps, entre le moment où je réserve et mon départ. Donc finalement, là où elle s'active et là où elle est en place, l'assurance, c'est vraiment pendant cette période.

  • Speaker #0

    Quels sont les avantages de passer par AVI, un courtier en assurance, plutôt qu'en via une assurance classique telle qu'on peut les connaître ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, le métier de courtier, il est là pour faciliter avant tout les choses aux voyageurs. On est là pour analyser un besoin, pour pouvoir conseiller vraiment par rapport au voyage qui est effectué quand on est seul, en famille, sur une longue durée ou pas. On a plein d'éléments qui nous permettent de très rapidement cibler finalement l'assurance qui convient. On est à même de pouvoir vous conseiller réellement sur le bon produit. C'est notre métier à nous de travailler avec plusieurs assureurs et de vous proposer celle qui vous va bien. Notre avantage aussi, c'est d'avoir du coup un meilleur rapport qualité-prix, puisqu'on a beaucoup de personnes qui s'assurent avec nous et on est plus compétitif. Donc c'est un vrai gain de temps aussi pour vous, parce que vous n'avez pas à aller solliciter tous les assureurs, on l'a déjà fait pour vous. Et enfin, l'un des derniers points, et qui n'est pas des moindres, c'est tout ce qui concerne la qualité de service. Puisque dès lors que vous passez par un courtier, nous on est là pour être votre contact direct avant. la souscription pour vous aider, mais aussi pendant, si vous avez des besoins au cours de votre voyage, et après, quand il y a besoin d'une indemnisation, si jamais vous avez fait une avance de frais au cours du voyage. Donc c'est aussi vraiment un avantage qui est clé, et c'est ce qui est aujourd'hui très apprécié par nos clients, c'est vraiment ce côté un interlocuteur, un vrai interlocuteur, quelqu'un à qui on peut vraiment parler et écrire quand on en a besoin.

  • Speaker #0

    Ok, on finit notre première capsule avec une petite anecdote.

  • Speaker #2

    Alors on peut, et la première elle va être très mignonne, en tout cas elle parlera à tout le monde, dans le sens où aujourd'hui on a des grands classiques. Quand on part en vacances, on peut avoir des petits mots de vente, beau beau de tête, une gastro, une otite, mais celle dont on peut parler aujourd'hui et qui peut arriver, c'est quand on prend l'avion. On a froid puisque les clims sont très très fortes. Et puis arrivé sur place, on a une jolie angine qui se déclare, le petit classique très sympa. Sauf que là, on a une de nos assurés qui est effectivement partie au Canada. Arrivé là-bas en gine, sauf qu'il y a certaines angines qui ne tournent pas très bien. Et malheureusement, on doit les consulter. Et donc, consultation, on va aux urgences parce qu'on doit faire un petit examen, un prélèvement parce que... Ça se passe comme ça quand on a une angine et puis les médications qui vont bien après pour se soigner. Et elle ne s'attendait pas à une facture aussi douloureuse parce qu'elle en a eu pour 1800 dollars. Ce qui est colossal pour nous, parce que nous en France, quand on a une angine, on va chez notre médecin traitant, on prend les médicaments qui vont bien et finalement, on n'en a pas.

  • Speaker #0

    Ça ne coûte rien.

  • Speaker #2

    Voilà. Et on ne se rend pas compte, nous en France, de la chance que l'on a des prises en charge qui sont associées. Et dès qu'on se retrouve à l'étranger... et qu'on a une facture comme ça, on ne s'y attend absolument pas parce que la grande différence, c'est que tous les services par lesquels on va passer sont facturés. La personne que je vais voir aux urgences, le laboratoire qui va me faire mes examens, derrière le médecin avec qui on va finaliser la prescription, et puis après, la partie pharmacie, obtention des médicaments et le suivi du traitement. Tout ça, c'est facturé de manière individuelle et ça revient très très cher. Et l'avantage que l'on a nous dans notre cas, c'est que la prise en charge se fait immédiate, qu'on n'a pas d'avance de fonds en tout cas à faire si on a appelé le plateau d'assistance. Et quand bien même on ne l'est pas fait parce que c'est une angine et qu'on se dit je ne vais pas appeler tout de suite, on a les factures, on les envoie et nous sous 72 heures, on rembourse, ce qui est très rapide. Ah oui ! Et puis il y a un autre petit sujet, mais on en reviendra, c'est la petite différence entre une assurance voyage et la prise en charge que peut avoir la sécurité sociale. Parce que ça, c'est un grand sujet qui sera à revoir ensemble.

  • Speaker #0

    Très bien, on verra ça dans notre deuxième capsule peut-être !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Merci Marjorie, à bientôt !

  • Speaker #2

    À bientôt !

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Vous l'avez compris, les bobos de voyage, bah, ça se gère beaucoup plus facilement avec une assurance voyage. Donc rendez-vous sur le site avi-international.com pour trouver l'assurance qui correspond à votre prochain voyage, en famille ou non. Et si, comme moi, vous avez de grands ados qui prendraient bien le large ? AVI propose aussi d'autres types d'assurance. L'assurance Planète Études pour commencer. Elle permet de les assurer aussi bien sur leur campus que lors de leur stage en Europe ou à l'international, s'ils veulent partir en Erasmus ou dans le cadre d'un double diplôme. Il y a aussi la formule au pair, s'ils veulent faire cette expérience à l'étranger, ou si vous-même accueillez un ou une au pair. Et enfin, pour les jeunes de moins de 35 ans qui partent à l'étranger dans le cadre d'un visa Working Holiday, Aveille propose aussi une assurance spécifique pour une couverture complète. C'est d'ailleurs celle de mon petit frère, actuellement en Océanie. Si l'épisode vous a plu, dites-le-moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant à famille-voyage underscore blog. Comme d'habitude, la transcription de l'épisode est sur le blog famillevoyage.com. Si vous cherchez un autre épisode à écouter, plus de 100 épisodes entre conversations, top 5, galère ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'écoute que vous utilisez en ce moment. N'hésitez pas à le partager à d'autres parents en quête d'inspiration pour leurs prochaines vacances et à ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliqué. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille. Merci.

Description

Je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89.


Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de 2 problèmes de santé : la vilaine brulure du chef cuisinier et les diarrhées d’une partie des 2 familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis, car elle est médecin, et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyages en famille, elle en connait une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir, ou quelles personnes trouver pour le faire.

 

Comme tout le monde n’a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m’a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils, pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Agrémentés de moments vécus aux 4 coins du monde !

 

Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série « Galère ton Voyage spécial bobos » de 4 épisodes : les bobos habituels, puis la traumatologie, qu’on retrouve aussi en voyage, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent !

 

Ces 4 épisodes comprennent deux parties, une première avec Camille et une seconde avec Marjorie d’AVI international, maman globetrotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans qui a répondu à toutes les questions que j’ai reçues sur IG.


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Production : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


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Transcription

  • Speaker #0

    Lors d'un voyage en famille, qu'il soit d'une semaine ou de plusieurs mois, tout peut arriver. Un enfant qui fait une mauvaise chute en pratiquant un nouveau sport, qui déclenche nos titres carabinés à moins de 24 heures du retour en avion, ou encore qui se fait mordre par une grosse bébête pas hyper carré sur l'hygiène. Oui, vous êtes bien dans un épisode de Galère ton voyage, et tout ça, vous vous en passeriez bien. Mais quand ça arrive, surtout si c'est un de vos enfants qui est concerné, la suite sera plus ou moins facile à gérer. Pour éviter un deuxième effet qui se coule entre gestion de médecins dans une autre langue et frais astronomiques qui se profilent, une seule solution, avoir souscrit une assurance voyage. C'est pour ça que je voulais vous parler d'AVI International, le courtier d'assurance spécialisé dans l'assurance voyage et l'assistance rapatriement depuis 40 ans. Oui, oui, 40 ans que AVI met tout en œuvre pour assister des centaines de milliers de voyageurs et 30 qu'ils ont un partenariat avec le Guide du Rotar. Se dire s'ils en ont vu passer des bobos de voyageurs aux quatre coins du monde. Pour souscrire, c'est hyper simple. L'inscription se fait en ligne, on peut prolonger ou modifier ses dates de voyage soi-même dans l'espace assuré, et c'est une des seules assurances à ne pas imposer une limite d'âge. Une fois que vous êtes inscrit, votre carte d'assuré reste toujours accessible dans l'application Wallet, Apple ou Android, avec le numéro pour joindre le plateau d'assistance. Parce que bon, dans ces moments-là, on a autre chose à faire que de rechercher un numéro dans ses mails. Ah oui, si vraiment vous avez la poisse et que vous cumulez les soucis voyage après voyage, Non seulement vous pourrez souscrire une nouvelle assurance auprès d'Avei, mais en plus, ce sera sans pénalité. Allez bim, un souci de moins ! Côté budget, pour vous et moi qui voyageons surtout en famille, Avei propose une formule à prix préférentiel à partir de deux adultes et deux enfants. Ce serait dommage de s'en priver. Alors si vous ne l'avez pas encore fait pour cet été, je ne saurais que vous recommander de souscrire une assurance Avei internationale pour un voyage serein et de chouettes souvenirs en famille. Hello Hello ! Ici Stéphanie, maman de deux ados de 14 et 18 ans et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on tord le coup à cette idée folle que voyager avec des enfants, ça ne sert à rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que des nids ! Et mes invités le prouvent chaque semaine. Si vous aimez l'écouter, si vous avez ajouté des destinations sur la liste de vos envies, c'est le bon moment pour me le dire et me soutenir en vous abonnant et en laissant un joli commentaire ou une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify. Je sais que tous les podcasteurs vous le demandent et qu'on finit par ne plus l'entendre, mais pour les indépendants comme moi, c'est vraiment la récompense pour tout ce travail fait maison. Alors merci à ceux qui l'ont déjà fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aujourd'hui, je retrouve Camille qui nous a raconté son magnifique voyage à Madagascar dans les épisodes 88 et 89. Dans la partie périple, elle nous avait notamment parlé de deux problèmes de santé, la vilaine brûlure du chef cuisinier et les diarrhées d'une partie des deux familles. Camille a pu intervenir sur ces petits soucis car elle est médecin et plus précisément neuropédiatre et pédiatre urgentiste. Donc les bobos de voyage en famille, elle en connaît une palanquée et surtout, elle sait comment les prévenir et les guérir. Ou quelle personne trouver pour le faire ? Comme tout le monde n'a pas la chance de voyager avec un médecin, elle m'a proposé de faire un épisode pour vous donner tous ses bons conseils pour que vous sachiez quoi faire avant de partir et pendant le voyage. Le tout agrémenté de quelques-unes de ses meilleures anecdotes. Comme il y a beaucoup à dire, on part sur une mini-série Galère ton voyage spécial bobo de 4 épisodes. Les bobos habituels, puis la traumatologie, les bobos plus spécifiques au voyage et les gestes qui sauvent. Ces 4 épisodes comprennent 2 parties. Une première avec Camille et une seconde avec Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui a répondu à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. Allez, c'est parti pour le premier épisode, les bobos de tous les jours qui s'invitent aussi en voyage ! Hello Camille !

  • Speaker #1

    Salut Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, comme une petite sortie de garde.

  • Speaker #0

    Merci d'être là et d'enchaîner sur la continuité de ton métier en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Bon, merci aussi de revenir une fois de plus sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci de m'y avoir invitée encore une fois surtout.

  • Speaker #0

    Mais cette fois-ci, je vais chercher ta double casquette, celle de maman voyageuse, mais aussi celle de médecin. et plus précisément de neuropédiatre et de pédiatre urgentiste. Alors là, ça y est, on a peur. On se dit, qu'est-ce qui va nous arriver ? Ça fait trop. Mais non, justement, tu es la bonne personne. Mais avant de commencer, parce que certains ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux nous représenter la maman voyageuse, mais slash médecin que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis une maman de trois enfants, qui commencent à être un peu grands, 8, 13 et 16 ans maintenant. Je voyage avec eux en famille depuis qu'ils sont tout petits, et en parallèle de ça, je suis pédiatre à l'hôpital. Donc effectivement, je travaille au SMUR pédiatrique de Toulouse. Et je suis aussi neuropédiatre, puisque c'est un diplôme supplémentaire que j'ai. Et cette double casquette m'aide beaucoup en voyage. Parce que forcément, je pense qu'il y a des barrières que j'ai facilement fait tomber moi-même en ayant... cette qualification de pédiatre qui fait que pour moi, c'est plus simple que pour pas mal d'autres familles de me balader et d'aller dans des milieux des fois un petit peu plus hostiles. Voilà, donc j'ai quelques copains que j'emmène de temps en temps en voyage qui sont assez contents aussi de partir avec moi et ma belle trousse de pharmacie parce qu'ils disent que quand on part avec Camille, on est tranquille.

  • Speaker #0

    Moi, j'aurais tellement aimé avoir un médecin systématiquement avec moi quand je partais en vacances, mais même quand ils étaient tout petits et que je ne comprenais rien de ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Tout, ce n'est pas parce que tu es médecin que tu peux tout gérer. Il y a plein de choses, tu as besoin d'un peu d'infrastructure. Mais on va voir que quand même, il y a beaucoup de choses qu'on peut être capable, avec un peu de bon sens et un petit peu d'outillage avec soi, de gérer en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, l'idée, c'est de faire plusieurs épisodes. Et le premier, en fait, on est vraiment sur les bobos classiques qu'on peut retrouver en voyage, mais qu'on peut avoir à gérer au quotidien aussi. Et c'est là où moi, j'ai fini mon boulot. C'est Camille qui va tout nous raconter. Bon, on commence par quoi ?

  • Speaker #1

    J'avais envie de commencer par la fièvre. C'est quand même le maître symptôme en pédiatrie, c'est-à-dire que c'est ce à quoi tout parent est confronté un jour dans sa vie de parent, mais qui est quand même source de beaucoup d'inquiétudes chez les familles en général et qu'on le vive dans son quotidien en France ou en voyage. J'aimerais vous donner quelques clés pour essayer de savoir évaluer son enfant et savoir si vraiment il y a nécessité d'aller consulter, quand et dans quel type de délai. Est-ce que c'est une urgence ou est-ce que ça peut se différer ? Donc l'idée c'est d'abord premièrement de surtout pas sur-stresser les familles. C'est pas du tout ça notre objectif. Notre objectif c'est vous donner les bons outils, les bonnes connaissances pour au contraire être plus serein dans l'évaluation des enfants. Et bien sûr je ne sais pas non plus des conseils qui sont là pour se substituer à une consultation quand elle est nécessaire. Surtout ça c'est des messages importants que je veux donner. Donc l'idée c'est de trouver le juste milieu pour savoir comment gérer tout seul en attendant une éventuelle consultation qui pourra venir. Mais c'est vrai que parfois là où on est en voyage, on n'a pas toujours accès aux soins. Donc voilà, la fièvre, c'est quand même un symptôme qui est nécessaire et banal. C'est notre organisme qui va se mettre un peu en branle au niveau de l'immunité quand on rencontre un agent infectieux. Et donc la fièvre va être un des phénomènes qui permet à l'immunité de se mettre en action. Donc ce n'est pas nécessairement à voir comme un symptôme mauvais. La fièvre, c'est quelque chose qui peut être nécessaire. Donc il faut essayer de diminuer les peurs qu'on a vis-à-vis de ça. Et donc en pédiatrie, Il y a un petit item qui va vous aider à savoir tout le temps si je dois ou pas m'inquiéter face à mon enfant. C'est du bon sens, mais c'est mettre des mots sur du bon sens. Nous, on appelle ça le CRC. Le CRC, c'est C pour comportement, R pour respiration et un autre C pour coloration. En fait, c'est les trois choses que vous allez évaluer chez votre enfant. Quel est son comportement ? Comment il respire ? Comment il est coloré ? Et avec ça, est-ce que je peux dire s'il y a quelque chose qui est vraiment différent de d'habitude et qui doit m'alerter ou pas ? C'est-à-dire que si mon enfant a 40, mais que son comportement est grosso modo celui de lui connaître, alors on est d'accord, quand on a de la fièvre, on ne peut pas avoir tout à fait le comportement parfaitement habituel. Mais l'idée, c'est que si votre enfant a des petits moments de jeu, s'il est capable d'échanger avec vous, s'il est capable d'avoir du petit sourire de temps en temps, rigoler un peu quand on le force un peu, vous voyez, ce genre de choses. S'il respire normalement quand on le regarde, respirez. Et s'il est coloré comme d'habitude, ça veut dire qu'il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter, même s'il a 40 sur le thermomètre.

  • Speaker #0

    Ok, voilà.

  • Speaker #1

    Un des grands principes en pédiatrie, c'est qu'on ne traite pas le thermomètre, on prend en charge un enfant. Donc en fait, le 40 de température sur le thermomètre, c'est quelque chose qui ne doit pas inquiéter si ce fameux CRC est normal. Et ce CRC, on le verra, il va être valable dans tous les symptômes qui ont lieu en pédiatrie. Tant que le CRC est normal, vous pouvez souffler, prendre le temps de réfléchir et de continuer à surveiller votre enfant sans nécessairement aller consulter en urgence. Alors dans la fièvre, il y a quand même des situations un peu particulières où là c'est plus urgent, c'est les toutous petits. Les moins de trois mois, alors c'est pas typiquement cette population-là qu'on emmène en voyage, mais il y a quand même des familles baroudeuses qui font des tours du monde, qui ont leurs enfants, qui accouchent en voyage. Il y a quand même une partie de population un petit peu à part dans le voyage qui est capable de faire ça, d'avoir vraiment des tout-out-petits avec soi. Et en fait, le moins de trois mois, c'est un bébé qui est d'abord plus vulnérable à la fièvre. Il peut moins supporter le phénomène fièvre et ça peut le mettre dans des situations de vraies difficultés respiratoires ou circulatoires, c'est-à-dire de fonctionnement du cœur et des vaisseaux. Mais c'est surtout parce que la fièvre avant trois mois, ça peut être une bactérie qui est encore une conséquence de l'accouchement. Les petits bébés, quand ils sortent par voie vaginale, ils peuvent s'infecter à une bactérie de la maman, qui est classique. On fait tout ce qu'il faut en maternité, on a plein de protocoles pour éviter ça et pour prévenir cette possibilité-là. Mais malgré tout ça, les petits bébés peuvent encore héberger en eux ce genre de bactéries et l'exprimer, grosso modo, la plupart du temps les six premières semaines de vie, mais parfois un peu tardivement, jusqu'à deux ou trois mois. Et donc, il y a un grand principe en pédiatrie qui est qu'une fièvre avant trois mois, c'est une urgence. Voilà. Donc si vous êtes en voyage avec un petit bébé de moins de 3 mois, c'est une urgence, il faut consulter. Je dirais même qu'il faut aller vers une structure plus élaborée qu'une simple consultation. Il faut aller dans un système hospitalier, une clinique ou un hôpital, parce qu'en fait on va lui faire des bilans. On va lui faire une prise de sang, une analyse d'urine, voire un peu plus. Donc on ne peut pas gérer et se dire je gère la fièvre d'un bébé de moins de 3 mois comme je gère un enfant qui a 6 mois Ce n'est pas la même chose. Voilà, ça c'est pour la fièvre. Alors il y a une chose qui fait beaucoup stresser les familles par rapport à la fièvre, c'est la possibilité de la survenue des convulsions.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Voilà, ça c'est super impressionnant, ça peut survenir du coup aussi bien en France, mais en France l'avantage c'est que vous avez accès aux 15. Dès que vous avez quelque chose qui vous inquiète beaucoup, les gens qui ont le 15 et quand même ont cette grande chance d'avoir très rapidement au téléphone un médecin, ce qui n'est pas du tout le cas dans beaucoup de pays dans le monde. Parce que même s'il y a des services d'urgence, il n'y a pas nécessairement un médecin au téléphone. Ce n'est pas forcément un médecin qui va vous répondre, c'est des secouristes. Donc ce n'est pas tout à fait toujours pareil. Donc c'est bien d'avoir quelques bases sur les convulsions fébriles. Alors c'est quoi les convulsions fébriles ? C'est des crises épileptiques en fait, qui sont en lien avec la fièvre, chez des enfants qui ont entre 6 mois et 6 ans. C'est lié en fait à une immaturité de connexion neuronale, on va dire, si on veut simplifier les choses. Ça ne veut pas dire qu'on est épileptique, mais c'est quand même un phénomène qui s'appelle crise épileptique. C'est ce qui se passe au plan cérébral. Il n'y a pas besoin de beaucoup de fièvre pour convulser. On peut avoir de la convulsion à 38. En fait, on n'est pas nécessairement à avoir de la convulsion à 39 ou 40 et ce n'est pas la vitesse d'installation ou la vitesse de chute de fièvre qui est responsable. Donc ça veut dire qu'il n'y a rien pour l'empêcher. Il n'y a rien pour prévenir ce phénomène. C'est très banal, c'est 5% des enfants qui vont faire une convulsion fébrile dans leur vie. Donc pour nous, en pédiatrie, ça fait vraiment partie de la, on va dire, du quotidien. Mais c'est super impressionnant pour les parents parce que l'aspect d'une convulsion, comme c'est un aspect un peu de crise épileptique, c'est des enfants qui sont inconscients, les yeux ouverts et qui vont avoir des mouvements anormaux, en général des secousses, ou alors ils vont être tout raides ou tout mous. Mais en tout cas, cette perte de contact, elle est très, très impressionnante. Et la plupart des parents ont vraiment ce sentiment de mort imminente. En fait, non. En fait, l'enfant ne meurt pas, il respire, ça va bien se passer, mais c'est hyper impressionnant.

  • Speaker #0

    Et on fait quoi alors ?

  • Speaker #1

    Si personne ne vous a jamais éduqué à ce que c'est que la convulsion fébrile, ça peut être le pire traumatisme de votre vie. Donc c'est hyper important de savoir ce que c'est. Et donc la conduite à tenir, si ça survient, c'est je mets mon enfant sur le côté, c'est la position de sécurité. Tout simplement, je le mets sur le côté, je le maintiens pas fermement, c'est juste pour le protéger. Je regarde à peu près à l'heure qu'il est, et évidemment là il faut essayer d'appeler les secours, si vous êtes dans un pays où vous avez accès à un appel au secours. Si toutefois vous étiez dans un endroit où vous n'avez pas du tout de réseau, Vous ne pouvez pas appeler au secours, sachez que la plupart du temps une convulsion ça s'arrête tout seul en moins de trois minutes.

  • Speaker #0

    Ça peut être les trois minutes les plus longues de ta vie.

  • Speaker #1

    Il faut prendre sur soi, avoir un peu de sang froid, essayer de regarder les délais, mais en général dans les trois minutes ça va s'arrêter et après l'enfant va être dans une phase un peu de coma qui est classique où il va être très profondément endormi pendant une demi-heure à une heure grand max et il va se réveiller progressivement. et après il va falloir le faire consulter parce qu'une convulsion fébrile avant de pouvoir dire que c'était juste une banale convulsion sur la fièvre il faut quand même qu'il soit examiné bien pour qu'on soit sûr qu'il n'y ait pas une autre infection un peu plus méchante derrière tout ça voilà donc ça c'est un truc qui fait un peu peur à tout le monde mais si on a au moins la notion que ça existe et de quoi je dois faire en urgence et de savoir qu'au final même si c'est très impressionnant il n'y a pas de séquelles derrière ça peut aider des gens à garder le sang froid le temps de l'épisode Voilà pour les choses importantes dans la fièvre. La fièvre, c'est une consultation généralement au bout de 48 heures de fièvre si ça persiste. Si on est en voyage et qu'on ne peut pas faire autrement, que ce n'est pas facile, tant que le CRC est normal, on peut attendre un peu et différer la consultation à quand c'est possible.

  • Speaker #0

    Et on donne du Doliprane ?

  • Speaker #1

    Oui, la gestion de la fièvre, c'est important. C'est tout simplement le paracétamol. Encore une fois, on traite l'enfant et pas le thermomètre. Donc en fait, le but du paracétamol, ce n'est pas de faire baisser la température, ce n'est pas de toucher au chiffre du thermomètre, c'est d'améliorer le confort de l'enfant en général. Donc en fait, finalement, il a 38,5°C, il court partout, découvrez-le, donnez-lui à boire, ce n'est peut-être pas indispensable de lui donner le paracétamol à ce moment-là, et gardez-vous la cartouche pour le moment où il va être touche à foin, dans vos bras, à être très ronchon, parce que la fièvre s'intensifie un peu et que l'inconfort s'installe. Et c'est toutes les 6 heures maximum, mais ça ne se fait pas en prise systématique. C'est vraiment, on se fait guider par l'enfant. On lui donne quand on ressent le moment où il peut en avoir besoin. Bien sûr, on n'oublie pas, on déshabille, on découvre les enfants et on les fait bien boire. Et j'ai d'ailleurs une petite anecdote à propos de ça. Parce que dans notre voyage au Laos, qui a eu lieu il n'y a pas très longtemps, en octobre, on était en balade avec un guide dans les grisières, dans la campagne laotienne. Et on a visité un village et un monsieur est venu nous voir en tant qu'Européen. c'était un grand-père et il avait une petite fille de 9 mois dans les bras. Et cette petite fille avait de la fièvre et il allait nous voir en nous demandant si on avait des médicaments. Et en fait, il se trouve que moi, j'ai une super trousse de pharmacie, mais qui était restée à l'hôtel. Donc je ne l'avais pas du tout avec moi pendant la balade. Et j'ai dit, mais s'il veut, il veut bien venir l'examiner. Alors, je n'ai pas tous mes instruments, tu vois, je n'avais pas l'autoscope et tout ça, mais je sais grosso modo évaluer une petite de 9 mois qui a de la fièvre. Donc c'était très sympa parce qu'il nous a invités chez lui. Du coup, on est rentré dans la maison et j'ai pu examiner l'enfant. Et une des choses que j'ai remarqué aussitôt, et ça m'a fait beaucoup sourire, C'est que quel que soit l'endroit du monde où on vit, les inquiétudes des parents, des grands-parents finalement sont universelles. Et en fait, ce papy, il avait surcouvert sa petite-fille. C'est-à-dire que cette idée que quand tu as de la fièvre, ça veut dire que tu es malade et qu'il faudrait te couvrir plus, ce qui est totalement faux dans la fièvre, il faut absolument découvrir les enfants, parce que plus vous les couvrez, les habillez, plus vous allez faire monter la température centrale, je ne croyais pas que ça pouvait être universel à ce point-là. Moi, je pensais que c'était notre condition d'occidentale qui avait fait qu'on avait oublié nos bons réflexes de grand-mère, et en fait, non. En fait, tu vois, Olaos, ce monsieur qui avait, je pense, une petite soixantaine d'années, il avait eu le même réflexe que ce que je vois partout en France. c'est-à-dire mon bébé a la fièvre, donc je lui mets des couches supplémentaires de vêtements et comme ça, il monte encore plus en température.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça ne me serait jamais venu à l'esprit quand même parce que ça paraît logique que plus tu as chaud, plus tu dois découvrir.

  • Speaker #1

    Mais en fait, comme souvent, il y a de l'inconfort, tu vois, lié à la fièvre, il peut y avoir quelques frissons parfois, etc. Eh bien, les gens couvrent leurs enfants et c'est comme ça qu'ils aggravent l'hyperthermie, en fait. Voilà. Ok.

  • Speaker #0

    Bon, est-ce qu'on passe à un autre ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on peut arriver sur les symptômes respiratoires, qui sont une grande catégorie de motifs de consultation dans les services d'urgence, bien sûr, et dans le cabinet de médecine générale.

  • Speaker #0

    Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est impressionnant. Oui, alors les symptômes respiratoires, on va faire pareil, c'est-à-dire qu'on regarde le CRC, c'est-à-dire qu'il vous semble que votre enfant fait du bruit en respirant, il y a un bruit anormal. Il y a quelque chose qui est bizarre, tant que son comportement est correct, tant que sa respiration visuelle est normale, c'est-à-dire qu'il vous semble que le ventre et le thorax bougent comme d'habitude quand vous soulevez le t-shirt, et tant que sa couleur est normale à cet enfant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter particulièrement, même s'il siffle quand on l'entend en respirant, même s'il fait des bruits bizarres en respirant. Ça ne veut pas dire qu'il ne faudra pas consulter à un moment donné, mais ça veut dire qu'il n'y a pas lieu de se précipiter aux urgences nécessairement. Un des trucs super importants... Chez les petits enfants, chez les moins de 2 ans, c'est savoir gérer le mouchage du nez.

  • Speaker #0

    Oh l'enfer !

  • Speaker #1

    L'enfer, mais quand même le béabat de la prise en charge d'un enfant au plan respiratoire. Parce qu'en fait c'est très bête, mais pour s'oxygéner correctement, il faut que l'oxygène sache rentrer par les voies aériennes. Les voies aériennes c'est essentiellement le nez chez les petits, et les tout tout petits, même dans les moins de 3 mois, ils ne respirent que par le nez, ils n'ont pas le réflexe d'ouvrir la bouche pour respirer. Donc dès qu'ils ont le nez pris, un rhume, un encombrement, des glaires dans le nez, ils vont se mettre tout de suite en difficulté respiratoire. Et c'est quand même notre quotidien des enfants qui arrivent parfois dans des états respiratoires vraiment sérieux, voire graves, sur banalement un nez complètement bouché, que des parents n'ont pas su déboucher parce que les parents sont toujours un peu frileux vis-à-vis de ça. Donc on part en voyage si on sait parfaitement moucher le nez de son bébé. Voilà.

  • Speaker #0

    On y va. Il y a une interro avant de prendre l'avion.

  • Speaker #1

    Ouais, donc on n'oublie pas, c'est dosette de sérum fille dans cette roue de sa pharmacie, à fond. Et puis maintenant, il y a des systèmes de grosses seringues qu'on voit partout. Il y a plein de tutos YouTube pour faire des énormes lavages de nez. Et on n'hésite pas à y mettre de la pression et beaucoup, beaucoup de quantité. Et en fait, on doit vider le nez complètement. Il n'y a aucune limite. N'écoutez pas les quelques soignants qui vous diront, j'ai entendu de tout, qui vont dire on ne peut pas faire plus de temps par jour, sinon on abîme le nez Non, ce qui est en train d'abîmer le nez, et surtout l'état de votre enfant, c'est qu'il a le nez plein. Donc videz le nez autant de fois que nécessaire, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Il n'y a pas de limite pour ça.

  • Speaker #0

    Et ils adorent ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y en a qui finissent par aimer. Moi, le mien, Félix, c'était un gros spécialiste d'avoir le nez dégueu tout le temps. Et très vite, il s'est mis à apprécier. Il avait un petit soupir d'extase quand je lui vidais. il aimait ce que ça engendrait mais peut-être pas le moment non le geste pas plus que ça mais finalement il se laissait faire c'est assez rigolo non non il y a des enfants qui sont sympas et qui finissent par se laisser faire parce qu'ils comprennent que ça les soulage quoi après oui il y en a pour la majorité c'est une grosse bagarre c'est tout on se met à deux on se gare un peu et puis c'est tout il faut le faire c'est vraiment indispensable ok Voilà, je pourrais rentrer dans des milliers de détails, mais l'idée, c'est que ce n'est pas ça le but, c'est savoir quand est-ce que je dois consulter. Donc, si à l'évidence, quand vous regardez l'enfant respirer, vous trouvez que ça creuse entre ses côtes, si vous trouvez que le rythme respiratoire est beaucoup plus rapide que d'habitude, vous trouvez que le ventre se balance, là, c'est un signe qu'il faut consulter. Ça s'appelle des signes de lutte respiratoire, et donc les muscles respiratoires se mettent au travail parce qu'ils ont plus de difficultés. Donc là, c'est le signe qu'il faut vraiment aller consulter.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Eh bien, écoute, on continue.

  • Speaker #1

    Ouais, alors on va avoir la grande catégorie de la diarrhée et des vomissements. Un grand plaisir aussi en pédiatrie. Bon c'est un peu toute l'année ça ces épidémies de gastro-entérites. On en a une en général assez méchante en plein hiver, mais on les a au printemps, on les a l'été. Alors la diarrhée, la première chose à savoir c'est savoir évaluer l'hydratation de l'enfant parce que le seul vrai grand risque de la diarrhée chez les plus petits c'est la déshydratation. Encore une fois le CRC va vous aider. Tant que le comportement de votre enfant est correct, tant que sa respiration est normale, tant qu'il est bien coloré, c'est qu'a priori il n'y a pas de signe franc de déshydratation. Les petits signes qu'on va chercher en plus, c'est premièrement est-ce que mon bébé ou mon enfant continue de faire pipi ? C'est très bête, mais en fait un des premiers signes qu'on va avoir quand on est en train de se déshydrater, c'est qu'on n'urine plus. Alors c'est pas sur 5-6 heures, c'est sur 12 heures. Si vous n'avez plus d'urine pendant 12 heures, quand même, il faut commencer à se poser des questions. Ça va être tout bêtement de mettre le doigt dans la bouche de votre enfant et regarder si la joue, et j'insiste, c'est la joue, c'est pas les lèvres et c'est pas la langue, c'est la joue. Si la joue est râpeuse, sèche en fait, c'est qu'il y a une déshydratation qui commence. Naturellement, quand vous mettez le doigt dans la bouche de vos enfants, il y a de la salive dans la joue. S'il n'y a pas de salive dans la joue, vous sentez que c'est un peu râpeux, c'est un petit signe d'alerte. Troisième petit signe d'alerte, les yeux. Pas le regard fatigué, pas les yeux rouges, ça n'a rien à voir, mais le fait que les yeux se creusent. Un enfant qui se déshydrate va avoir les yeux qui vont s'enfoncer dans les orbites. Ce n'est pas toujours facile à voir. Si ça se fait un peu insidieusement, les parents ne s'en rendent pas toujours compte. Ce n'est pas évident à voir tout de suite. Pour quelqu'un qui l'a vu la veille, qui le revoit le lendemain et qui voit les yeux creus, c'est évident. Cette notion de yeux creusés, c'est un signe aussi de déshydratation. En général, quand un enfant se déshydrate, le comportement va devenir assez rapidement anormal. Ils vont devenir très fatigués, parfois très irritables, incalmables, et parfois tout simplement parce qu'ils ont soif, les petits. Ils tueraient père et mère pour avoir à boire quand ils sont vraiment déshydratés. Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le médicament à emmener en voyage de façon totalement indispensable, c'est le soluté de réhydratation orale. C'est un sachet qu'on met dans 200 ml d'eau, on essaye de le conserver au frais parce que c'est souvent mieux accepté quand c'est pris froid, et puis on le propose à l'enfant. Un enfant qui est réellement déshydraté se jettera sur le SRO, on appelle ça SRO, un soluté de réhydratation orale, et il ne va pas vous le refuser. S'il est vraiment en état d'hydratation, il va se jeter dessus, et la problématique, ça va être qu'il va falloir parfois le freiner un petit peu, parce que s'il a des vomissements en même temps, il risque de vomir parce qu'il en aura bu trop d'un coup. Mais c'est hyper important ce soluté-là. Et si jamais il vomit, à ce moment-là, vous lui donnez en petites quantités répétées, c'est-à-dire une petite cuillère à café toutes les 10 minutes pendant une heure ou deux. Souvent, ça, ça va aider les vomissements à se calmer, justement, le fait de ressucrer l'organisme progressivement. S'il y a vraiment beaucoup de vomissements, ça va les apaiser. Et une fois que les vomissements sont apaisés, on va pouvoir ouvrir les vannes et donner plus encore de soluté et d'hydratation. Mais ça, c'est absolument indispensable. Et prenez-le parce que ça rend service aux grands aussi. Eh oui ! Donc moi j'avais eu mon deuxième, Félix, alors il était petit encore, il avait 16 mois, mais on avait été faire un voyage de plusieurs semaines entre l'Australie, Bali, la Nouvelle-Calédonie. Et à Bali, il avait déjà fait une méchante diarrhée en France, en fait. Trois semaines avant de partir, il avait été hospitalisé. Il s'était déshydraté très vite alors que j'étais derrière et que je lui donnais le soluté à fond. Mais ça a été plus vite que ça encore, donc on a dû passer par un petit passage hospitalier. Il s'était remis et puis on est partis en voyage et à Bali il a recommencé à avoir une diarrhée. Là j'étais bien embêtée parce qu'on en parlera dans la deuxième partie, j'avais un peu de mal à savoir si c'était une infection ou un virus banal comme il aurait pu l'avoir en France. Toujours est-il que ce qui m'a sauvé mon Félix, c'est à nouveau ce soluté de réhydratation orale. Alors mon petit souci, c'est qu'il me les a tellement bu que très vite j'ai été à court. Et j'étais sur une petite île un peu perdue au large de Bali. Et donc il y avait un des gars qui bossait dans l'hôtel qui m'emmenait sur sa moto tous les matins. Il me faisait traverser la campagne pour aller chez le pharmacien. Où j'avais le droit d'acheter mes sachets un par un. Parce que le pharmacien, il ne te vend pas la boîte. Il vend les sachets un par un. A un dollar le sachet. Et j'ai en profité un petit peu. Et il ne voulait pas me donner toutes ces doses parce qu'il voulait en garder pour sa population aussi. Mais donc pendant deux, trois jours, j'ai fait ça. J'ai fait mes petits allers-retours pour aller chercher mes sachets. Et en tout cas, ça a vraiment aidé Félix à ne pas se déhydrater à nouveau comme la première fois. Donc ça, c'est essentiel. Le soluté de réhydratation orale, indispensable.

  • Speaker #0

    et c'est aussi pour les grands comme tu le disais tout à l'heure moi ça m'est arrivé une petite insolation pas moi mais un de mes enfants et coup de bol on était avec une famille de médecins donc elle avait ce qu'il fallait et elle lui a donné ça il a un peu revomi tout de suite après mais ça avait visiblement commencé à gérer un peu le truc et ce qu'il a complètement remis c'était le coca oui alors c'est ce que j'allais vous dire pour les plus grands ça passe mieux le coca

  • Speaker #1

    Vous touillez le coca pour enlever le gaz, mais c'est vrai que ça passe souvent mieux en termes de goût, d'acceptabilité on va dire. Mais c'est le même principe, beaucoup de vomissements, on fait une petite cuillère à café de coca toutes les 10-15 minutes et ça casse l'état de ce qu'on appelle la cétose sanguine, qui est un état particulier lié au fait qu'on vomit de façon répétée et qui entretient les vomissements, c'est un cercle vicieux. Donc voilà, il faut casser cet état-là avec du resucrage progressif, donc la petite guerre à café. Le jus de pomme aussi a été prouvé comme étant un des solutés qui peut aider les plus grands à gérer une déshydratation sur diarrhée. Alors du jus de pomme qu'on dilue avec de l'eau quand même, pas du jus de pomme pur trop sucré, parce que tout ce qui est trop sucré va aggraver la diarrhée. Mais voilà, s'il s'est coupé à l'eau, ça marche pas mal. Et après, moi, Zoé, à Madagascar, on avait donc une méchante histoire de diarrhée aussi. Et sur le boutre, sur le bateau, elle commençait à se vider pas mal. Et je l'ai vue en fait, physiquement je l'ai vue changer. J'ai vu les cernes apparaître, vraiment ces yeux qui commençaient à se creuser. Je me suis dit, oula, ça ça me plaît moins. Et donc je lui ai préparé dans une gourde le soluté d'hydratation que j'avais. Je n'étais pas sûre qu'elle accepte. Et en fait, elle l'a pris, mais hyper volontiers. Pendant une heure, elle l'a bu. Je l'ai vue se requinquer tout de suite. Et après, elle me l'a refusé. Et en général, quand l'enfant se met à refuser le soluté de réhydratation, vous pouvez être sûr que c'est que c'est pas mal. C'est qu'en général, il n'est plus déshydraté.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, il n'en a plus besoin.

  • Speaker #1

    ok voilà pour la catégorie sympathique des problèmes digestifs oui il n'y en a aucun qu'on aime mais celui-là ah il n'est pas drôle puis il n'est pas drôle parce qu'aussi on flippe un peu de l'attraper soi-même mais alors après quand on doit tous se gérer alors qu'on est tous malades les uns des autres c'est vrai que ça peut être vite l'enfer quand même on est d'accord bon bah encore un pour la route allez allez un pour la route un petit problème qui survient fréquemment qu'on soit en France ou en voyage c'est les saignements du nez ah oui Alors c'est banal, on appelle ça en médecine, ça a un nom, ça s'appelle l'épistaxis. Pour bien les mots compliqués. Donc l'épistaxis, c'est une hémorragie nasale qui peut être très impressionnante et qui touche souvent les enfants, qu'ils soient petits, même des tout petits. On n'a pas besoin d'avoir 5 ans pour avoir un sénume en nez, ça peut arriver chez les plus jeunes. J'en parle parce que c'est à la fois quotidien, à la fois très impressionnant et à la fois les gens souvent ne savent pas non plus ce qu'ils doivent faire pour arrêter l'hémorragie. Et souvent les gens ont des mauvaises habitudes en fait, ils ne font pas ce qu'il faut. C'est lié à quoi la plupart du temps ? C'est simplement la muqueuse du nez chez les petits qui va être un petit peu plus fragile et les vaisseaux vont claquer, le plus souvent dans des contextes de chaleur, c'est pour ça qu'en voyage ça peut survenir, souvent la nuit au cours du sommeil, c'est ce qui rend les choses encore plus impressionnantes parce que les enfants se réveillent en hurlant parce qu'il y a du sang partout sur l'oreiller, tout le monde est flippé, au secours, et notre bon réflexe français, je fais le 15, alors que je pourrais savoir gérer ça tout seul. Donc il n'y a souvent pas de choses graves du tout derrière un saignement de nez, aussi impressionnant soit-il. Parfois il y a eu un traumatisme, parfois on est tombé sur le nez juste avant, ben voilà on a une cause, mais souvent ça survient spontanément, parfois c'est favorisé par un petit rhume, où il y a eu de l'inflammation déjà sur la muqueuse du nez, et du coup ça l'a fragilisé. Première chose à faire, votre enfant saigne du nez, alors ça pourrait sembler paradoxal, mais la première chose à faire c'est le faire moucher très fort pour évacuer les caillots. En fait il y a un truc qui existe dans l'hémorragie, c'est qu'à un moment donné, quand on saigne beaucoup et qu'on a des caillots, ben c'est paradoxal, mais les caillots entretiennent le saignement. C'est-à-dire que tant que vous n'évacuez pas les caillots, vous allez continuer de saigner. Donc en fait, le premier grand principe, c'est d'évacuer les caillots. Alors ça veut dire, soit il est grand, il sait se moucher, et vous le faites se moucher très fort des deux côtés, soit il est petit et c'est à vous de le moucher. Et donc, merci à nouveau mon mouche-bébé, mes systèmes d'aspiration, il faut vider et enlever les caillots qu'il y a dans le nez. Une fois que les caillots sont vidés, je pince le nez, je pince les deux narines ensemble, exactement comme si je me pince le nez pour aller sous l'eau. sauf qu'on va le faire très fort et pendant 5 minutes. Voilà, ça c'est ce qu'on appelle la compression bidigitale, c'est-à-dire avec les deux doigts, je dois pincer les deux narines ensemble. Ça ne sert à rien d'aller appuyer au-dessus sur l'os, qui est en train de saigner, c'est vraiment à la base, donc il faut mettre les deux doigts sur le nez et vous serrez très fort. Alors pareil, il est petit, il va falloir le garder sur vos genoux et le maintenir, parce qu'il ne va pas aimer du tout, évidemment. C'est clair. Ça ne sert à rien de faire une bonne compression. Mais il n'y a que ça qui va aider vraiment le saignement à s'arrêter définitivement. Une fois qu'au bout de cinq minutes vous avez fait ça, vous relâchez la pression, vous voyez ce qui se passe, la plupart du temps ça s'est arrêté et là ne cherchez pas à aller nettoyer. On le fera plus tard parce qu'en fait vous risquez d'aller refaire saigner, à vouloir mettre des cotons-tiges ou ce que vous voulez là donc c'est pas la peine. Il y a des petits pansements hémostatiques qui existent pour le saignement de nez, on peut acheter en pharmacie, c'est des cotons spéciaux avec des produits qui vont favoriser la coagulation donc on peut après, on roule un coton et on le met dans le nez pour être sûr que le saignement ne recommence pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut le faire avec un mouchoir ou du coton ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi, mais ça n'aura pas l'air à même efficace. Ce qui va être efficace, ce n'est pas le mouchoir, c'est vraiment la compression. Donc, il vaut mieux faire une bonne compression de 5 minutes. Et après, si ça ne saigne plus, vous ne mettez plus rien dans le nez.

  • Speaker #0

    C'est long, 5 minutes.

  • Speaker #1

    C'est long, 5 minutes. C'est long et c'est pour ça que souvent, les gens m'appellent. Oui, je l'ai fait, mais ça saigne toujours. Mais en fait, non, vous l'avez fait, vous avez tenu 30 secondes. Enfin, ce n'est pas vrai. Les gens, je le sais bien, évidemment qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Mais dans l'affolement et dans la panique, c'est rare que les gens se tiennent à ces fameuses 5 minutes de compression.

  • Speaker #0

    Mais parce que pour eux, ils avaient l'impression que ça faisait 5 minutes.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et le temps peut sembler long quand tu stresses, c'est sûr. Donc, quand c'est comme ça, il faut s'aider de petits outils comme une montre, un chrono, ce que vous voulez, mais qui va vous redonner de l'objectivité. et qui va vous aider à savoir vraiment où est-ce qu'on en est dans l'état humain. Voilà, mais en tout cas, rien de grave derrière ça, vraiment. Souvent, les gens ont aussi des idées comme quoi ce serait un problème cérébral, un problème de tension, tu vois, comme quand tu raisonnes chez les sujets plus âgés, en fait. Mais non, chez les enfants, la plupart du temps, c'est vraiment banal, c'est la fragilité de la muqueuse nasale.

  • Speaker #0

    Bon, on va essayer de ne pas stresser, mais maintenant on ne stresse plus puisqu'on a toutes tes indications. Mais rien que d'en parler, je pense que tous nos auditeurs et auditrices auront la même réaction, c'est que moi je revis les scènes que j'ai vécues sur tous ces petits bobos-là et que j'ai plus ou moins bien gérées. Ça, c'est sûr que la compression, je ne l'ai jamais faite. Je ne savais même pas qu'il fallait le faire. Ce n'est pas arrivé souvent. Je t'explique sans doute cela.

  • Speaker #1

    Oui, et puis parfois ça s'arrête tout seul. Parfois tu découvres l'enfant qui a saigné partout, dans tous les sens, puis tu regardes le nez, tu vois bien qu'il n'y a plus rien, que ça s'est arrêté. Mais dans l'idée où ça saigne toujours devant vous, vraiment faites la compression, c'est important.

  • Speaker #0

    Bon, on va s'arrêter là pour cet épisode, mais avant de conclure, est-ce que tu peux nous faire un petit rappel de ce qu'on n'oublie surtout pas dans sa trousse à pharmacie ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors du coup, si on veut rester basique, parce qu'on peut faire des trousses à pharmacie très basiques, des trousses à pharmacie beaucoup plus conséquentes, je dirais que ça dépend aussi d'où on voyage. C'est sûr que plus vous allez dans des pays routes avec peu d'accès aux soins, Plus il va peut-être falloir blinder un peu votre pharmacie, mais pour les gens qui voyagent classiquement dans des pays où on finit par avoir accès aux pharmacies et où on peut aussi acheter des choses en plus, moi je crois que c'est indispensable d'avoir du paracétamol en quantité suffisante et en galénique, c'est-à-dire en mode d'administration adapté à l'enfant, bien sûr le sirop, la pipette, les petits sticks, etc. Pour les jeunes, pensez au suppo, c'est très bête, mais ça rend service le suppo quand l'enfant a de la fièvre et vomit. On est content d'avoir la voie rectale pour pouvoir gérer le confort de l'enfant avec les suppos. Du sérum fille à fond et de quoi savoir les outils indispensables pour moucher les enfants. Un thermomètre, c'est très bête, mais il faut penser à emmener ce thermomètre. Et s'il vous plaît, prenez un thermomètre rectal, ça c'est un des grands messages des pénétres. Bannissez les thermomètres frontaux qui ne sont pas fiables. Certes, ils vont vous aider à ne pas réveiller l'enfant, mais finalement s'il dort, c'est qu'il est confortable, donc on s'en fiche de savoir combien est la température. Donc non, non, garder le thermomètre rectal, ça ne coûte pas cher, c'est très efficace et au moins c'est fiable pour savoir quelle est la vraie température. Donc de quoi moucher l'enfant, éventuellement des pansements du type, pansements coagulants pour ceux, si vous savez que votre enfant est sujet au saignement de nez. Il y aura toute une, on reviendra dessus, mais toute une partie de la pharmacie qui est dédiée à la traumatologie. Pansements toujours, strips, bandes, etc. Et pensez évidemment, ça c'est une évidence, mais emmenez avec vous tous les médicaments dont vous avez besoin si vous savez que vos enfants sont sujets à certaines pathologies. On doit consulter son médecin pour ça. Vous consultez votre médecin, vous dites voilà je viens pour préparer mon voyage avec vous. Vous savez que mon enfant il fait des laryngites répétées, des crises d'asthme, etc. Donc réexpliquez-moi, represcrivez-moi tout ce dont je dois avoir besoin et réexpliquez-moi le protocole à suivre en cas de symptômes de laryngite, de crise d'asthme, de diarrhée. Alors le soluté de réhydratation, il faut en avoir avec soi, ça c'est dans la pharmacie de base nécessaire. Des petites pastilles pour désinfecter l'eau. Parce que si vous n'avez pas accès à de l'eau potable facilement et qu'il faut réhydrater l'enfant, il faudra le faire avec de l'eau plus à risque. Et donc, il faut savoir la désinfecter avant. Donc, pensez à ça. Et puis, pour les mamans, parce qu'on parle toujours enfants, mais en fait, on est une famille à voyager, ne pas hésiter. Je pense aux femmes, parce que c'est des soucis plutôt féminins. L'ovule gynécologique, un ovule d'avance pour celle qui serait sujette aux mycoses vaginales. C'est très bête, mais ça se traite en... C'est facile, en fait. C'est un ovule point, en fait. Donc du coup, ça vous évite d'avoir des moments un peu difficiles à vivre en voyage si vous ne savez pas que c'est une pharmacie facilement. Et donc, dans certains pays, ce n'est pas gagné. Et de même, le traitement en monothérapie pour la cystite. Les femmes sujettent à la cystite. En voyage, on a tendance à se déshydrater un petit peu. On souffre de la chaleur, on s'hydrate moins. Donc, les femmes qui sont sensibles à ça vont faire facilement l'infection urinaire. Et la cystite, c'est pareil. C'est un traitement antibio. C'est un sachet en une seule prise. Ça fait partie de ces traitements minutes super intéressants. Donc je ne dis pas qu'il faut se traiter en automédication tout le temps, pas du tout. Mais si on sait qu'on fait des cystites, si on sait quel est l'antibio qui marche bien, on va voir son médecin, on dit voilà, est-ce que je pourrais avoir une ordonnance pour avoir de quoi me préparer mon voyage ? Et si j'ai besoin et que je ne peux pas avoir accès à une consultation là où je suis, que je puisse au moins gérer ma cystite toute seule.

  • Speaker #0

    Comment gâcher son voyage si on l'a pas ? Ben oui,

  • Speaker #1

    voilà, exactement.

  • Speaker #0

    et bah écoute on se retrouve dans le prochain épisode pour parler des traumas puisque tu nous l'as annoncé et on a hâte de savoir comment on s'occupe de ça oui bon bah à la prochaine à la prochaine On retrouve à présent Marjorie, d'AVEI International, maman globe trotteuse de deux petites filles de 4 et 7 ans, qui va répondre à toutes les questions que j'ai reçues sur Instagram. L'idée, tout comprendre sur l'assurance voyage et découvrir comment leurs équipes ont aidé quelques-uns de leurs assurés.

  • Speaker #1

    Hello Marjorie !

  • Speaker #2

    Bonjour Stéphanie !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #2

    Très bien !

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie que tu nous aides à y voir plus clair sur les assurances voyage aujourd'hui. Tu le sais, j'ai plein de questions à te poser, donc on va commencer tout de suite par la base de toutes. Pourquoi il faut prendre une assurance voyage ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, prendre une assurance voyage, c'est vraiment une précaution qui est essentielle pour se protéger contre les différents imprévus qui peuvent survenir avant ou pendant un voyage. Avant parce que finalement, dès lors qu'on réserve son voyage... il y a plein d'aléas qui peuvent intervenir avant que l'on s'envole pour sa destination. Donc déjà, ça nous permet d'être assurés sur cette durée-là, sur cette période-là. Et puis après, au cours de son voyage, pour tout ce qui peut arriver, petit au gros bobo, on peut avoir une vraie prise en charge pour ses frais médicaux, son hospitalisation, et puis tout ce qui concerne après le rapatriement ou une interruption de séjour. Donc c'est vraiment des éléments importants et c'est un indispensable aujourd'hui quand on part en voyage.

  • Speaker #0

    Pour la partie avant, par rapport au vol, quand on a pour une raison x ou y l'obligation de l'annuler, je crois qu'il y a une histoire de timing, il ne faut pas s'y prendre trop à la dernière minute.

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses concernant l'annulation du vol. Il faut savoir que si on annule son vol, mais pour une raison médicale, il y a une prise en charge qui est faite dès lors qu'on a souscrit à l'assurance annulation. Cette assurance annulation, elle, on doit l'acheter dès lors que l'on fait l'achat ou la réservation de son séjour. Ça c'est très important, on a un délai de 48 heures aujourd'hui qu'il faut respecter pour faire son achat d'assurance annulation. Mais après un point qui est important aussi à avoir, c'est que quand on parle d'annulation de vol, Dès lors qu'il s'agit de la compagnie aérienne qui annule le vol, à ce moment-là, c'est vraiment l'indemnisation qui est effectuée par la compagnie aérienne directement, parce que c'est elle qui est responsable de l'annulation. Et d'ailleurs, c'est quelque chose qui est très bien cadré maintenant. Ça ne l'était pas avant et maintenant, c'est très bien cadré. Donc, c'est vraiment opéré par les compagnies et les transporteurs.

  • Speaker #0

    Je n'avais pas du tout cette notion de devoir souscrire tout de suite.

  • Speaker #2

    Ce qui est important à comprendre, c'est que l'assurance annulation, elle démarre. Dès le moment où on achète son voyage, parce que finalement, à partir du moment où on achète, tout ce qui va se passer si j'achète deux, trois mois avant, notamment les billets d'avion, il y a un souci de santé, un aléa, mais pas que d'ailleurs, puisque l'assurance annulation, ce n'est pas que un souci de santé. On peut avoir un sujet avec son travail, des congés qui sont annulés de dernière minute. Tous ces aléas-là, finalement, ils sont dans cette période, dans ce laps de temps, entre le moment où je réserve et mon départ. Donc finalement, là où elle s'active et là où elle est en place, l'assurance, c'est vraiment pendant cette période.

  • Speaker #0

    Quels sont les avantages de passer par AVI, un courtier en assurance, plutôt qu'en via une assurance classique telle qu'on peut les connaître ?

  • Speaker #2

    Alors aujourd'hui, le métier de courtier, il est là pour faciliter avant tout les choses aux voyageurs. On est là pour analyser un besoin, pour pouvoir conseiller vraiment par rapport au voyage qui est effectué quand on est seul, en famille, sur une longue durée ou pas. On a plein d'éléments qui nous permettent de très rapidement cibler finalement l'assurance qui convient. On est à même de pouvoir vous conseiller réellement sur le bon produit. C'est notre métier à nous de travailler avec plusieurs assureurs et de vous proposer celle qui vous va bien. Notre avantage aussi, c'est d'avoir du coup un meilleur rapport qualité-prix, puisqu'on a beaucoup de personnes qui s'assurent avec nous et on est plus compétitif. Donc c'est un vrai gain de temps aussi pour vous, parce que vous n'avez pas à aller solliciter tous les assureurs, on l'a déjà fait pour vous. Et enfin, l'un des derniers points, et qui n'est pas des moindres, c'est tout ce qui concerne la qualité de service. Puisque dès lors que vous passez par un courtier, nous on est là pour être votre contact direct avant. la souscription pour vous aider, mais aussi pendant, si vous avez des besoins au cours de votre voyage, et après, quand il y a besoin d'une indemnisation, si jamais vous avez fait une avance de frais au cours du voyage. Donc c'est aussi vraiment un avantage qui est clé, et c'est ce qui est aujourd'hui très apprécié par nos clients, c'est vraiment ce côté un interlocuteur, un vrai interlocuteur, quelqu'un à qui on peut vraiment parler et écrire quand on en a besoin.

  • Speaker #0

    Ok, on finit notre première capsule avec une petite anecdote.

  • Speaker #2

    Alors on peut, et la première elle va être très mignonne, en tout cas elle parlera à tout le monde, dans le sens où aujourd'hui on a des grands classiques. Quand on part en vacances, on peut avoir des petits mots de vente, beau beau de tête, une gastro, une otite, mais celle dont on peut parler aujourd'hui et qui peut arriver, c'est quand on prend l'avion. On a froid puisque les clims sont très très fortes. Et puis arrivé sur place, on a une jolie angine qui se déclare, le petit classique très sympa. Sauf que là, on a une de nos assurés qui est effectivement partie au Canada. Arrivé là-bas en gine, sauf qu'il y a certaines angines qui ne tournent pas très bien. Et malheureusement, on doit les consulter. Et donc, consultation, on va aux urgences parce qu'on doit faire un petit examen, un prélèvement parce que... Ça se passe comme ça quand on a une angine et puis les médications qui vont bien après pour se soigner. Et elle ne s'attendait pas à une facture aussi douloureuse parce qu'elle en a eu pour 1800 dollars. Ce qui est colossal pour nous, parce que nous en France, quand on a une angine, on va chez notre médecin traitant, on prend les médicaments qui vont bien et finalement, on n'en a pas.

  • Speaker #0

    Ça ne coûte rien.

  • Speaker #2

    Voilà. Et on ne se rend pas compte, nous en France, de la chance que l'on a des prises en charge qui sont associées. Et dès qu'on se retrouve à l'étranger... et qu'on a une facture comme ça, on ne s'y attend absolument pas parce que la grande différence, c'est que tous les services par lesquels on va passer sont facturés. La personne que je vais voir aux urgences, le laboratoire qui va me faire mes examens, derrière le médecin avec qui on va finaliser la prescription, et puis après, la partie pharmacie, obtention des médicaments et le suivi du traitement. Tout ça, c'est facturé de manière individuelle et ça revient très très cher. Et l'avantage que l'on a nous dans notre cas, c'est que la prise en charge se fait immédiate, qu'on n'a pas d'avance de fonds en tout cas à faire si on a appelé le plateau d'assistance. Et quand bien même on ne l'est pas fait parce que c'est une angine et qu'on se dit je ne vais pas appeler tout de suite, on a les factures, on les envoie et nous sous 72 heures, on rembourse, ce qui est très rapide. Ah oui ! Et puis il y a un autre petit sujet, mais on en reviendra, c'est la petite différence entre une assurance voyage et la prise en charge que peut avoir la sécurité sociale. Parce que ça, c'est un grand sujet qui sera à revoir ensemble.

  • Speaker #0

    Très bien, on verra ça dans notre deuxième capsule peut-être !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #0

    Merci Marjorie, à bientôt !

  • Speaker #2

    À bientôt !

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Vous l'avez compris, les bobos de voyage, bah, ça se gère beaucoup plus facilement avec une assurance voyage. Donc rendez-vous sur le site avi-international.com pour trouver l'assurance qui correspond à votre prochain voyage, en famille ou non. Et si, comme moi, vous avez de grands ados qui prendraient bien le large ? AVI propose aussi d'autres types d'assurance. L'assurance Planète Études pour commencer. Elle permet de les assurer aussi bien sur leur campus que lors de leur stage en Europe ou à l'international, s'ils veulent partir en Erasmus ou dans le cadre d'un double diplôme. Il y a aussi la formule au pair, s'ils veulent faire cette expérience à l'étranger, ou si vous-même accueillez un ou une au pair. Et enfin, pour les jeunes de moins de 35 ans qui partent à l'étranger dans le cadre d'un visa Working Holiday, Aveille propose aussi une assurance spécifique pour une couverture complète. C'est d'ailleurs celle de mon petit frère, actuellement en Océanie. Si l'épisode vous a plu, dites-le-moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant à famille-voyage underscore blog. Comme d'habitude, la transcription de l'épisode est sur le blog famillevoyage.com. Si vous cherchez un autre épisode à écouter, plus de 100 épisodes entre conversations, top 5, galère ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'écoute que vous utilisez en ce moment. N'hésitez pas à le partager à d'autres parents en quête d'inspiration pour leurs prochaines vacances et à ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliqué. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille. Merci.

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