- Speaker #0
Hello hello, bienvenue dans Famille et Voyage, le podcast. Le podcast qui donne envie aux parents de faire leur valise. Ici, pas de discours parfait, on parle de vrais voyages avec de vrais parents et de vrais enfants. Oui, ceux qui sont trop fatiguĂ©s pour marcher une heure alors qu'ils peuvent sauter pendant 3 heures dans la piscine sans s'arrĂȘter. Parce que voyager en famille, c'est possible et mĂȘme fun. que ce soit Ă l'autre bout du monde ou Ă deux heures de chez nous. Moi, c'est StĂ©phanie, maman de deux grands ados. J'ai survĂ©cu aux crises dans l'avion ou dans les musĂ©es, aux nĂ©gociations dignes du GIGN pour avancer de 3 mĂštres et aux sandwiches oubliĂ©s dans le sac Ă dos. Pour cette saison 7, cap sur de nouvelles destinations, des reportages, des familles qui voyagent avec leurs chiens et leurs doudous et des rĂ©cits sans filtre oĂč les galĂšres rivalisent avec les couchers de soleil. Attention, votre liste d'envie va s'allonger ! Si vous aimez le podcast, abonnez-vous, mettez 5 Ă©toiles, laissez un petit mot ou partagez-le Ă vos proches. ça le rend plus visible et inspire encore plus de parents. Vous le savez, les voyages en famille ne durent qu'un temps, alors profitons-en ! AmĂ©lie, Dylan et leur fils Aaron de 2 ans et demi ont tout quittĂ© pour partir en tour du monde, sans date de retour, en mode « on verra bien » . Leur voyage s'est construit au grĂ© de leurs envies et on s'est arrĂȘtĂ© sur leur passage en Bolivie, un pays assurĂ©ment Ă part. Ils ont enchĂ© des bivouacs sous tente, expĂ©rience chez l'habitant, avec du hamster au menu, un sommet Ă 6060 mĂštres, qui s'est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre la plus belle chose qu'elle ait faite de tout son voyage, et bien sĂ»r l'incontournable Salar Duguni. AmĂ©lie partage toutes leurs dĂ©couvertes et leurs organisations avec un petit garçon entre pauses indispensables, crĂšches boliviennes et galĂšres. Si vous aimez les rĂ©cits sans filtre et dĂ©couvrir l'envers du dĂ©cor du voyage en famille hors des sentiers battus, restez avec nous ! Allez, c'est parti pour le carnet de voyage d'AmĂ©lie en Bolivie ! Hello AmĂ©lie !
- Speaker #1
Hello, comment tu vas ? Ăa va et toi ? Super, contente d'ĂȘtre lĂ .
- Speaker #0
Moi aussi, nous avons quelques petits soucis pour lancer cet enregistrement, mais ça y est, tout est bon. On va pouvoir partir dans un trĂšs beau pays. Mais avant ça, est-ce que tu peux te prĂ©senter ainsi que ta famille et le type de voyageur que vous ĂȘtes ?
- Speaker #1
Bien sĂ»r, moi c'est AmĂ©lie, j'ai 35 ans. J'ai mon conjoint qui s'appelle Dylan, qui a 27. Et on a un fils de deux ans et demi. et on est partis le 1er juin 2024 en tour du monde. Donc, il y a maintenant 13 mois, il me semble. Et du coup, c'est un tour du monde qui se rallonge et qui n'est pas fini. On n'a pas vraiment de date de fin et on verra. En fait, on se laisse vivre. Et voilĂ . Et puis, on a un peu tout quittĂ© pour vivre un peu notre rĂȘve qui Ă©tait prĂ©vu de base avant Aaron. Puis Aaron s'est invitĂ© entre-temps. Et on a tout revu avec Aaron pour ce projet. VoilĂ . Waouh !
- Speaker #0
Un tour du monde sans date de fin, c'est fou, c'est rare.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que c'est rare mĂȘme un tour du monde. On a remarquĂ© maintenant en rencontrant beaucoup de voyageurs et en discutant mĂȘme avec une belle communautĂ© sur Instagram, on se parle beaucoup entre nous, Ă©videmment. Et en fait, j'ai remarquĂ© que oui, la majoritĂ© du temps, c'Ă©tait un an. AprĂšs, les gens ont des enfants plus grands d'habitude. C'est rare de partir avec un bĂ©bĂ©. Je connais une seule famille qui est partie avec un bĂ©bĂ© comme nous. Et encore, c'Ă©tait... pas le mĂȘme style de voyage que nous. Donc, j'ai l'impression... Enfin, moi, je n'ai pas trouvĂ© de famille qui voyageait un peu comme nous avec un bĂ©bĂ©. Et avec un bĂ©bĂ©, c'est plus rare. Donc, en fait, quand tu as des enfants plus grands, souvent, ils font une annĂ©e scolaire pour revenir en septembre, ce qui est logique. J'ai remarquĂ©, j'ai appris en fait en parlant avec eux parce que je ne savais pas tout ça. Enfin, je ne pense pas à ça. Moi, le mien, il ne va pas Ă l'Ă©cole avant trois ans et encore, mĂȘme s'il loupe l'entrĂ©e de la maternelle c'est pas trĂšs grave c'est pas la fin du monde C'est pas la fin du monde, donc du coup, tout ça, je ne savais pas. Donc c'est pour ça que dĂ©jĂ , la majoritĂ© du temps, c'est un an, mĂȘme pas forcĂ©ment parce que les gens ne veulent pas partir plus, mais parce que c'est mieux pour les enfants de reprendre un quotidien. Et la deuxiĂšme chose, pour mĂȘme les couples, on va dire sans enfants, au niveau budget, souvent c'est un an parce qu'ils sont un peu plus jeunes et que du coup, un peu moins de moyens aussi, que des gens peut-ĂȘtre qu'ont 40 ans. On a remarquĂ© qu'il y avait plus de moyens, Ă©videmment. Tu as plus de temps pour Ă©conomiser, plus de temps pour avoir plus de sous, etc. donc du coup c'est plutĂŽt un an la moyenne, et rarement on a rencontrĂ© deux ans, ça arrivait une fois. Et du coup, ça nous a donnĂ© aussi envie de continuer si on avait les moyens de le faire, et c'est le cas. Si on avait bien budgĂ©tĂ© tout ça, ça dĂ©pendait aussi de nos dĂ©penses depuis qu'on est partis, ça dĂ©pendait de plein de choses, notre envie, est-ce que la fatigue Ă©tait trop prĂ©sente ou non. Tout ça a fait qu'on s'est dit, on continue parce qu'on Ă©tait fatiguĂ©, mais pas au point de vouloir s'arrĂȘter. Par contre, on Ă©tait trĂšs fatiguĂ©s. Du coup, lĂ , on est en pause en Europe. Enfin, en Europe, on est en Turquie actuellement parce qu'on a fait les deux AmĂ©riques en 13 mois. En fait, on a fait Islande, Ătats-Unis, la cĂŽte ouest. On a fait PolynĂ©sie française, Mexique, BrĂ©sil, Colombie, Chili, Argentine, Bolivie, PĂ©rou. On a fait tout ça en 13 mois, ce qui est quand mĂȘme intense. En plus, c'est ce que je dis toujours, que ce soit les deux AmĂ©riques en fait, ça demande Ă©normĂ©ment d'Ă©nergie parce qu'il y a Ă©normĂ©ment de randonnĂ©es dans tous les pays que je viens de citer. Il y a des changements d'altitude qu'il faut prendre en compte. Et moi, en tout cas pour ma part, j'ai Ă©tĂ© contente de le faire en premiĂšre partie de voyage parce que c'Ă©tait Ă©puisant physiquement. Et c'est aussi des pays qui sont quand mĂȘme plus dangereux, mĂȘme si ce n'est pas dangereux, mais j'essaye de... Il y a plus de vols, on va dire, il y a plus de tentations de voler les touristes, on va dire, en AmĂ©rique latine. On l'a vu plutĂŽt qu'en Asie oĂč il se passe moins de choses, mĂȘme s'il s'en passe quand mĂȘme. Au niveau pourcentage, on a vu que c'Ă©tait l'AmĂ©rique latine. Donc du coup, ça aussi, c'est Ă©nergivore de vouloir faire attention tout le temps Ă ses affaires. Et nous, on fait toutes les randonnĂ©es avec notre fils sur le dos. On a fait des randonnĂ©es que personne n'a fait avec un bĂ©bĂ©. Les gens Ă©taient choquĂ©s de nous voir avec un bĂ©bĂ©, des fois Ă la corde, en train d'escalader une montagne. On a fait des choses un peu, mĂȘme nous, pendant la rando, on se disait on est fou. Mais en fait, on Ă©tait Ă la fin de quelque chose et on ne savait pas parce qu'il n'y a pas Ă©crit sur une pancarte. Alors, tu te renseignes sur des forums, mais des fois, tu ne te renseignes pas parce que tu en fais tout le temps des randos. Donc, des fois, on s'est retrouvĂ©s un peu au pied du mur. On avait marchĂ© trois heures, on Ă©tait presque au bout. Et puis, au final, c'Ă©tait un peu dangereux. Mais en fait, on avait beaucoup de solidaritĂ© de gens qu'on ne connaissait mĂȘme pas, qui nous aidaient, qui portaient le porte-enfants, qui nous aidaient nous. en fait on a vĂ©cu des situations qui fait aussi qu'on les aurait pas vĂ©cues si on avait Ă©tĂ© des fois inconscient malheureusement j'ai envie de dire On va dire que tout ça fait qu'on a Ă©tĂ© trĂšs fatiguĂ©. Donc lĂ , on a fait une pause en Turquie. Ăa fait dix jours qu'on s'est arrĂȘtĂ©s. On est avec ma belle famille. Ăa nous fait du bien. VoilĂ , on a dĂ©cidĂ© de s'Ă©couter. Donc lĂ , on avait besoin de cette pause. On n'a rien fait. On est restĂ© 80% du temps dans l'appartement Ă regarder des sĂ©ries Netflix et tout. Mais vraiment, on en avait besoin. C'est nul, mais c'est comme si on Ă©tait chez nous. et en fait c'Ă©tait soit ça, soit un retour en France. Donc voilĂ . On n'avait pas envie forcĂ©ment de retourner en France parce que la famille travaille, parce que c'est aussi d'autres choses. Donc, on s'est dit, on se pose quelque part. Istanbul, c'Ă©tait un peu entre les deux, entre l'Asie et du coup, on devait repasser en Europe. Donc, c'Ă©tait un bond entre deux. Notre famille a pu nous rejoindre. Et du coup, lĂ , Ă partir de demain, on attaque l'Asie. Et donc, on Ă©tait passĂ© par Istanbul parce qu'on commence par l'OuzbĂ©kistan demain, qui est en Asie centrale. Et du coup, c'est pour ça qu'on est en Turquie. VoilĂ , on s'est rapprochĂ©s peu Ă peu de notre destination premiĂšre pour l'Asie. VoilĂ .
- Speaker #0
Pendant ce tour du monde... Et d'ailleurs, mĂȘme potentiellement avant, vous ĂȘtes plutĂŽt roots ou plutĂŽt confortable quand vous voyagez ?
- Speaker #1
Dylan, ce n'est pas un voyageur. DĂ©jĂ , il faut savoir que mon chĂ©ri, il avait fait deux pays d'Europe avant de me rencontrer en vacances, une semaine par-ci, par-lĂ , donc vraiment trĂšs loin de ce que moi, j'avais fait. Et en fait, moi, j'Ă©tais une voyageuse dans l'Ăąme, mais ça ne me vient pas forcĂ©ment de ma famille. Je suis partie du jour au lendemain aprĂšs une rupture amoureuse quand j'avais 23 ans. je pense que j'avais besoin de savoir qui j'Ă©tais. Je n'avais pas confiance en moi. Plein de choses n'allaient pas dans ma vie. J'ai un peu fui quelque chose finalement, mais ça m'a emmenĂ©e lĂ oĂč je ne serais jamais allĂ©e. Donc, je suis partie sans quasiment argent de cĂŽtĂ©. J'Ă©tais trĂšs inconsciente. Je suis partie avec 1000 euros Ă l'autre bout du monde, en Australie, en me disant que j'allais vivre le rĂȘve australien que plein de gens me parlaient. Ăa n'a pas Ă©tĂ© trop le cas, pour ĂȘtre honnĂȘte. En fait, ça a Ă©tĂ© la plus belle de mes expĂ©riences, mais ce n'est pas ce que j'attendais parce que je pensais que ça allait ĂȘtre facile. Et en fait, tant mieux que ça a Ă©tĂ© difficile parce que finalement, c'est ça qui m'a forgĂ©e et qui m'a appris ce que j'Ă©tais capable de faire. Parce que j'ai travaillĂ© en ferme pendant quatre mois. Ăa a Ă©tĂ© le pire mĂ©tier que j'ai jamais fait de ma vie. Qu'on soit honnĂȘte, moi, le premier jour oĂč je suis arrivĂ©e, je pensais que j'allais tenir deux jours. Qu'on soit honnĂȘte, c'Ă©tait trĂšs dur. J'Ă©tais sous 40 degrĂ©s. Tu travailles de 4 heures du matin Ă 8 heures du soir parce qu'en fait, ça dĂ©pend des rĂ©coltes et des saisons. donc T'es payĂ©e Ă l'heure, etc. Enfin, c'est trĂšs physique. Donc, en fait, je me suis dĂ©couverte. VoilĂ . Et comme j'Ă©tais partie sans argent, j'Ă©tais obligĂ©e de travailler, ce que j'ai fait. Du coup, je me suis jamais arrĂȘtĂ©e de bosser. J'ai pas vraiment voyagĂ©. J'ai pas kiffĂ© comme quelqu'un qui part avec 10 000 euros de cĂŽtĂ©, qui peut kiffer un peu et faire des pauses. Moi, c'Ă©tait pas le cas. D'un cĂŽtĂ©, c'Ă©tait trĂšs bien. VoilĂ . J'ai vĂ©cu un an en Australie oĂč j'ai fait que bosser. Et puis aprĂšs, la vie m'a emmenĂ©e au Cambodge. Mais c'est une longue histoire oĂč je devais passer des vacances et j'y suis restĂ©e. Et puis, en fait, j'ai trouvĂ© un travail dans mon domaine parce que j'Ă©tais partie, j'avais dĂ©jĂ fini mes Ă©tudes, j'Ă©tais opticienne, je travaillais dĂ©jĂ avant de partir. Donc, j'ai trouvĂ©, grĂące aux rencontres, je pense qu'il y a toujours une part de chance dans ta vie, bien sĂ»r, une part de courage et de dĂ©termination. Je pense que tout ça mixĂ© a fait que j'ai trouvĂ© un poste pour apprendre le mĂ©tier d'opticien au Khmer. Les Khmer, c'est ce qu'on appelle les Cambodgiens, ceux qui ne savent pas. Et du coup, j'Ă©tais un peu formatrice opticienne et je suis restĂ©e vivre lĂ -bas deux ans et demi. Et je suis rentrĂ©e au bout de quatre ans au total, deux voyages, alors que je devais partir un an. Et lĂ , au Cambodge, j'ai changĂ© de vie. J'avais un vrai contrat, pas d'expat local, mais franchement, j'Ă©tais trĂšs bien payĂ©e. J'avais un appartement, je voyageais beaucoup. J'avais une vraie vie installĂ©e. Je n'Ă©tais plus une backpacker en fait. Et je suis rentrĂ©e aprĂšs pour des raisons familiales. Ma famille me manquait, mon papa, etc. Donc du coup, je suis rentrĂ©e, je me suis rĂ©installĂ©e Ă Paris dans un studio de 23 mĂštres carrĂ©s oĂč je payais 1200 euros par mois. VoilĂ , ça m'a changĂ© un peu ma vie. Et puis, j'ai commencĂ© Ă faire la nighteuse, Ă rattraper un peu les Ă©pisodes que j'avais loupĂ©s avec mes copains, copines, mais qui, eux, finalement, avaient une vie posĂ©e et qui sortaient plus trop. Donc, je me suis refait des copains. J'ai dĂ» rĂ©inventer ma vie, recrĂ©er des amis. C'Ă©tait pas simple, mais en mĂȘme temps, c'Ă©tait cool. c'est tout le temps des nouveaux dĂ©parts Et en mĂȘme temps, au fond de moi, il y avait ce truc oĂč... Je n'ai pas fait de dĂ©pression post-voyage, moi. Je n'ai pas vĂ©cu ça. J'Ă©tais hyper contente de rentrer Ă Paris. J'Ă©tais passionnĂ©e par ma ville. AprĂšs, j'Ă©tais cĂ©libataire. Je n'avais pas de famille. Donc, Paris m'allait trĂšs bien. Mais par contre, j'avais toujours ce truc en moi oĂč je savais qu'il fallait que j'y retourne Ă un moment donnĂ©. Mais je n'avais pas cette mĂ©lancolie. Mais je me disais, un jour, tu reviendras au voyage. Enfin, c'est en toi, c'est ancrĂ©. Mais je n'ai pas eu de... En fait, j'ai aimĂ© partir. j'ai aimĂ© revenir autant que je suis partie j'ai encore plus apprĂ©ciĂ© ma nationalitĂ© mon pays ma ville comme jamais j'avais aimĂ©. J'Ă©tais beaucoup plus positive sur oĂč j'Ă©tais nĂ©e et de lĂ oĂč je venais. Il faut savoir partir pour savoir mieux revenir, j'ai l'impression. Du coup, j'Ă©tais celle qui Ă©tait le plus contente d'ĂȘtre française dans mon entourage. C'est trĂšs drĂŽle. Donc, tu vois que tu changes et du coup, tu n'attires pas les mĂȘmes personnes. Et du coup, je suis restĂ©e sept ans Ă Paris. J'ai travaillĂ© pour la mĂȘme sociĂ©tĂ© pendant sept ans. Je me suis vraiment mise dans une case et ce n'est pas du tout moi. D'ailleurs, de rester sept ans dans la mĂȘme entreprise, c'est le max que j'ai fait. Et du coup, j'ai rencontrĂ© mon mari. Et ça a un peu changĂ© tout ce qui s'est passĂ© dans ma vie parce que j'ai reparlĂ© de ça, de mon envie de repartir. Ăa y est, j'avais fait 7 ans de nightclub, de copains-copines, de cousinates, de tout ce que tu veux, de vacances et tout. Et ça y est, le manque, il Ă©tait arrivĂ© au maximum. Et j'avais peur de ne pas rencontrer, en tout cas, quelqu'un qui n'Ă©tait pas dans le mĂȘme mood que moi. Et ça aurait pu arriver. Et j'ai eu la chance que... Dylan a Ă©tĂ© influencĂ© clairement par mon rĂȘve et c'est devenu plus son rĂȘve que le mien. Mais en fait, il me disait, c'est trĂšs intĂ©ressant, qu'en Ă©coutant mes rĂ©cits, quand je parlais aux gens, puisque du coup, j'ai toujours des choses Ă raconter, comme dans ce podcast, finalement, on a Ă©normĂ©ment de choses Ă dire. Et en fait, il me disait, mais t'es tellement intĂ©ressante. Il me dit, les gens, ils sont tellement admiratifs de tout ce que t'as fait, tu te rends pas compte et moi, j'ai rien Ă dire. Je me rappelle, il me disait ça, il me disait, moi, j'ai rien Ă raconter. Enfin, c'est horrible, mais je suis limite... Enfin, il n'Ă©tait pas complexĂ© par rapport Ă moi, mais quand on rentrait de journĂ©e, de soirĂ©e, oĂč on rencontrait des gens, il Ă©tait fier de la femme avec qui il Ă©tait, mais il avait envie de raconter autant de choses que je pouvais raconter. Alors, il ne faut pas oublier qu'on est neuf ans d'Ă©cart et que moi, Ă son Ăąge, je rĂȘvais de faire un tour du monde parce que je n'avais pas les moyens de le faire et je lui dis tous les jours. Et je suis hyper contente qu'on ait pu faire ça Ă deux et qu'on s'est emmenĂ©s ici, en fait, Ă deux. mais en fait c'Ă©tait hyper touchant qu'ils me disent ça et j'avais envie qu'ils soient autant que moi, qu'il ait encore plus de pays que moi Ă son actif. Ce n'est pas une course au pays, mais je veux dire, parce que lui, il est admiratif des pays que j'avais dĂ©jĂ visitĂ©s et j'avais envie de lui donner encore plus que ce que j'avais, un peu comme aussi mon enfant. Et du coup, c'est de lĂ oĂč la conversation a tournĂ© autour de ça pendant un moment. Il m'a fait sa demande en mariage. Ăa faisait un an qu'on Ă©tait ensemble et quand il m'a demandĂ© ma main, c'Ă©tait assez rapide notre histoire. On Ă©tait trĂšs amoureux trĂšs rapidement. Ăa a Ă©tĂ© fluide. Et je ne m'y attendais pas non plus, puisque quand on voyage aussi, on ne rencontre pas forcĂ©ment l'amour, c'est plus compliquĂ©, on bouge, etc. Donc moi, pendant quatre ans, je n'ai pas eu de relation vraiment stable. Et puis aprĂšs, quand je suis revenue, ces temps, vraiment pas incroyables. Mais bon, ça, c'est encore un autre sujet. Je pense que les grandes villes, elles ne sont pas... J'en parlais avec une de mes meilleures amies hier au tĂ©lĂ©phone. Et je pense que les grandes villes, c'est un peu compliquĂ© pour rencontrer des gens. VoilĂ , t'es un peu mĂ©tro, boulot, dodo. Tu cours aprĂšs l'argent, aprĂšs le success story, aprĂšs plein de choses. Mais en fin de compte, c'est compliquĂ© de rencontrer quelqu'un. Les Parisiens, on va pas se parler en terrasse d'un cafĂ© alors qu'on se connaĂźt pas. C'est compliquĂ©. Donc pour rencontrer des gens, les gens sur des applications, ça a des bons comme des mauvais cĂŽtĂ©s. Donc Dylan, il m'a un peu tombĂ©e dessus au bon moment. Et je n'y croyais pas forcĂ©ment. Je n'y croyais plus trop, trouver l'amour, pour ĂȘtre honnĂȘte. Et donc, j'avais 30 ans. Parce que du coup, lĂ , je vais avoir 36. Et Dylan, du coup, avait 22. Du coup, moi, je m'Ă©tais dit, mais je ne voudrais jamais me caser Ă 22 ans. Encore moi, fonder une famille, etc. Et en fait, c'est quelqu'un qui Ă©tait complĂštement prĂȘt pour plein de choses. Ce n'est pas quelqu'un qui va faire la fĂȘte. Il est Ă l'opposĂ© de moi. Pour lui, profiter, c'est une autre dĂ©finition. C'est avoir des projets avec la femme qu'il aime, c'est rencontrer la femme de sa vie, c'est fonder une famille, c'est voyager. Lui, il a créé sa sociĂ©tĂ©, il avait 21 ans, donc il a une certaine maturitĂ© quand mĂȘme. Et en plus, il est vachement droit dans tout ce qu'il fait. Et quand il dit quelque chose, il va jusqu'au bout. Et moi, j'Ă©tais vachement dĂ©motivĂ©e rapidement par les gens parce que j'avais ce manque de confiance en moi que lui n'a pas. Et lui, quand moi je suis sĂ»re que je ne vais pas rĂ©ussir, lui, il en est persuadĂ© et presque on se dispute parce que ça m'Ă©nerve. qui disent qu'il est sĂ»r. Mais c'est bien, ça a fait un bon juste milieu, finalement. Et c'est pour ça que ce rĂȘve, aprĂšs cette demande en mariage, on a dĂ©cidĂ© de partir autour du monde au lieu de financer notre mariage. Mais on compte quand mĂȘme se marier au retour, Ă©videmment, mais remettre des sous de cĂŽtĂ©, Ă©videmment. Mais c'est comme ça que ça s'est fait, finalement. Et en fait, ça a Ă©tĂ© vraiment un virage Ă 180, parce qu'il fallait rencontrer la bonne personne, il fallait qu'on soit sur la mĂȘme longueur d'onde, il fallait qu'on fasse ce projet ensemble et que ça soit un but commun. Et ce n'est pas forcĂ©ment simple pour tout le monde. Et ça, je le conçois. Donc, du coup, voilĂ . C'est vraiment une longue histoire, finalement. Ce n'est pas quelque chose du jour au lendemain qui s'est fait comme ça, mĂȘme si ça a Ă©tĂ© quand mĂȘme assez rapide, parce qu'on n'avait pas envie de rester sur une vie un peu monotone, qu'on s'ennuyait dĂ©jĂ rapidement, en fait. LĂ -dessus, on Ă©tait d'accord. VoilĂ .
- Speaker #0
Alors, la question, c'Ă©tait, vous ĂȘtes plutĂŽt roots ou confortables ? Pardon ?
- Speaker #1
Oh, pardon. Oh lĂ lĂ , c'est une catastrophe. Mais non, pas de souci. On est plutĂŽt roots. parce que de base, je disais que j'Ă©tais voyageuse. Donc, j'Ă©tais voyageuse routes de base. Et Dylan est devenu un peu comme moi. Parce que nous, on prĂ©fĂšre dĂ©penser l'argent dans les activitĂ©s que dans les logements. Donc, les logements ne vendront pas du rĂȘve. Donc, on est quand mĂȘme Ă la route, c'est en vrai. Et surtout avec un bĂ©bĂ©. On a fait quatre mois de tente, par exemple, en dĂ©but de voyage, avec un bĂ©bĂ© de 16 mois. Donc, on est quand mĂȘme ambitieux. High level. On est high level. Parce qu'en fait, les Ătats-Unis, la PolynĂ©sie française, le... Canada et l'Islande, on a tout fait en tente et c'Ă©tait trĂšs cher. AprĂšs, on a fait des hĂŽtels de temps en temps quand on Ă©tait trĂšs fatiguĂ©s, mais on va dire qu'en 80% du temps, dans le pays, on a fait de la tente. Et la PolynĂ©sie, ça commence Ă se dĂ©mocratiser vachement. Du coup, on a eu de la chance parce qu'on est arrivĂ© au moment oĂč ils commençaient vachement Ă louer une place dans leur jardin. Et du coup, c'est super. Et en plus, j'ai revendu tout mon Ă©quipement lĂ -bas parce que c'Ă©tait mon dernier pays en tente. Du coup, on a hyper bien vendu ça parce que DĂ©cathlon coĂ»te trĂšs cher lĂ -bas. et du coup, on a quasiment vendu au prix qu'on a achetĂ©. Incroyable. Super. VoilĂ , c'Ă©tait trop bien. Et on l'a rentabilisĂ© pendant quatre mois. Donc, pardon. C'est parti.
- Speaker #0
On a eu toute l'histoire. Et ça, c'est bien. Ăa plante le dĂ©cor.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Je me dis que c'est bien qu'on n'ait pas dĂ©cidĂ© de faire tous les pays que vous avez dĂ©jĂ visitĂ©s parce qu'on en aurait pour Ă peu prĂšs quatre jours, Ă©tant donnĂ© l'intro. Donc, on va aller direct au pays que tu as envie de raconter. En tout cas. pour ce premier Ă©pisode, toi et moi. On part en Bolivie. Pourquoi ce pays Ă ce moment-lĂ ? Qu'est-ce qui a fait que vous ĂȘtes arrivĂ©s lĂ -bas ?
- Speaker #1
Pourquoi ? La Bolivie, ça nous disait depuis un moment, parce qu'on va se parler franchement, c'est encore un des seuls pays qui n'est pas trop touristique en AmĂ©rique latine. Et d'ailleurs, on l'a vu, puisque les gens qu'on a rencontrĂ©s en Bolivie, je parle des touristes, c'est des gens qui sont en long voyage. Il y a zĂ©ro personne qui est en vacances de semaine en Bolivie. J'ai rencontrĂ© zĂ©ro vacancier. Donc dĂ©jĂ , ça m'a prouvĂ© quand mĂȘme que c'Ă©tait assez encore prĂ©servĂ© du tourisme. Bien sĂ»r, c'est un pays qui ne coĂ»te pas cher, trĂšs Ă©conomique. LĂ , ils sont en crise totale, pour ceux qui ne savent pas. Donc ça veut dire que vous avez un taux officiel et un taux officieux. Pourquoi un taux officieux ? C'est parce qu'en fait, tu peux Ă©changer des dollars et des euros dans la rue Ă des commerçants parce que l'Ă©conomie est tellement instable que les gens essayent de sauver la monnaie au maximum. Donc aujourd'hui... Un Bolivianos, par exemple, en ce moment, c'est le taux le plus haut qu'il y a eu. Un euro, c'est Ă©gal Ă 18 Bolivianos. Moi, quand j'y Ă©tais, c'Ă©tait 13. LĂ , le taux, il est Ă 18. C'est Ă©norme. AprĂšs, moi, ce n'est pas pour le cĂŽtĂ© Ă©conomique que je l'ai fait. Mais c'est vrai que la majoritĂ© des voyageurs qui sont en petit budget, la Bolivie, elle est choisie aussi pour ça. Nous, ce n'Ă©tait pas pour ça. C'est parce qu'on en avait entendu du bien. On savait que c'Ă©tait peu touristique. Et du coup, c'Ă©tait sur un plan un peu... logique de notre parcours Ă ce moment-lĂ .
- Speaker #0
Vous ĂȘtes restĂ©e combien de temps ?
- Speaker #1
On est restée 25 jours.
- Speaker #0
Et quel Ăąge avait ton fils ?
- Speaker #1
Il avait deux ans et trois mois.
- Speaker #0
Comment vous vous ĂȘtes organisĂ©e sur place ? Est-ce que vous aviez dĂ©jĂ repĂ©rĂ© les activitĂ©s que vous vouliez faire, les endroits oĂč vous vouliez aller, ou vous avez fait au fur et Ă mesure ?
- Speaker #1
Les deux. Il y a des choses qu'on savait qu'on voulait faire et qu'on a organisĂ©es Ă l'avance, comme le Salar de Uyuni. En fait, c'est un dĂ©sert de sel qui est hyper connu. D'ailleurs, souvent, les gens, les vacanciers, ils font le PĂ©rou, ils font juste le Salar de Uyuni, ils reviennent pour reprendre l'avion. VoilĂ , c'est le seul truc, entre guillemets, qu'ils font, parce qu'ils n'ont pas beaucoup de temps. Donc, du coup, on sait que c'Ă©tait une excursion qu'il fallait rĂ©server Ă peu prĂšs Ă l'avance. AprĂšs, je pense qu'il y a quand mĂȘme de la place, mais une semaine Ă l'avance, c'est le minimum, je pense, requis. Donc ça, c'Ă©tait rĂ©servĂ©. Mais sinon, le reste, pas vraiment. On savait les Ă©tapes qu'on voulait faire, mais c'Ă©tait un peu au feeling quand mĂȘme.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous donner déjà les grandes lignes de votre itinéraire, sans rentrer dans les détails, mais vraiment pour qu'on essaye d'avoir... La chronologie de ces 25 jours ?
- Speaker #1
Oui, bien sĂ»r. En fait, on est arrivĂ©s Ă La Paz en avion. Donc Ă La Paz, on est restĂ©s quelques jours. AprĂšs, on est allĂ©s Ă Tunis. Tunis, c'est vraiment dans les montagnes. C'est comme si tu me disais que tu allais dans la campagne de la Bolivie. On n'a pas eu de rĂ©seau pendant quatre jours. On a eu une expĂ©rience chez l'habitant qui Ă©tait extraordinaire. Pas du tout touristique. C'Ă©tait vraiment une expĂ©rience que je recommanderais. AprĂšs, on est allĂ©s au parc Sajama. C'est un parc national oĂč tu as la plus haute montagne du monde. du monde, n'importe quoi, de la Bolivie, excusez-moi. C'est la montagne qui s'appelle Sajama, justement. Je ne sais plus, je crois qu'elle a 6150, quelque chose comme ça. Je ne veux pas dire de bĂȘtises, mais je sais que c'est dans ces eaux-lĂ , qui se fait sur deux jours, si on veut le faire, pour information. AprĂšs, on est allĂ© Ă Tupiza. C'est aussi une ville qui est super belle. C'est surtout un canyon lĂ -bas qui est connu, qui ressemble un peu aux Ătats-Unis. Et en fait, c'est le dĂ©part aussi du Salar de Uyuni. En fait, tu peux le faire dans un sens ou dans l'autre. Donc, soit tu pars du Uni et tu vas vers Tupiza, soit l'inverse. Donc, nous, on a fait de Tupiza Ă Uyuni. Et en fait, le salade de Uni est Ă Uyuni. Donc, soit tu le fais au dĂ©but, soit tu le fais Ă la fin. Et souvent, le salade de Uni, c'est quatre jours, trois nuits. Ce qu'on a fait, c'Ă©tait gĂ©nial. Et en fait, tu fais que rouler tous les jours et tu atteins ton but Ă la fin. Et Ă part le salade de Uni, on a fini Ă SucrĂ©, qui est la capitale, peu savent, de la Bolivie. Ce n'est pas la Paz. Mais oui. Parce que lĂ -bas, ils sont un peu Ă©nervĂ©s avec ça. Et du coup, Ă SucrĂ©. On a fait pas mal de choses, mais c'est quand mĂȘme une ville. Donc voilĂ , on a visitĂ©, on a fait un food tour qui Ă©tait extraordinaire avec un Français aussi que je recommande. AprĂšs, on pourra en parler en dĂ©tail. VoilĂ , ça, c'est le planning. OK,
- Speaker #0
on rembobine, on repart à votre arrivée à La Paz. C'est quoi vos premiÚres impressions ? à quoi ça ressemble, l'accueil des gens ? Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Moi, j'arrive Ă La Paz et je me rappelle, en fait, on venait de faire deux mois au BrĂ©sil, qui est un pays clairement dĂ©veloppĂ©. Donc on se le dit, ça m'a fait un choc. Et moi, il m'en faut quand mĂȘme parce que j'habite en Asie du Sud-Est, j'ai vu de la pauvretĂ©, etc. J'ai l'impression que je revenais 150 ans en arriĂšre. J'avais rembobinĂ© la machine alors que le pays, il est juste Ă cĂŽtĂ© des pays qui sont hyper dĂ©veloppĂ©s. Et je sais que ça m'a fait cette sensation en mode, ah ouais, en AmĂ©rique latine, il y a encore un pays qui est Ă l'ancienne comme ça, Ă ce point-lĂ , genre vraiment. Je regardais dans la rue et je me disais, waouh, les tenues traditionnelles, tu as l'impression que tu es revenue dans l'ancien temps. Les chapeaux, les bĂ©bĂ©s qui sont portĂ©s comme en Afrique encore aujourd'hui, dans des Ă©charpes sur le dos des mamans, les grand-mĂšres qui portent leurs petits-enfants, elles doivent avoir 90 ans. Comment c'est possible ? Elles ont des immenses robes alors qu'il fait 40 degrĂ©s. Et en fait, je me suis dit, wow, choc culturel de fou. Et d'un cĂŽtĂ©, c'est bien parce que je revenais du BrĂ©sil de deux mois et clairement, j'abuse, mais l'Europe de l'AmĂ©rique latine. Tout est comme chez nous, j'ai envie de dire. Tu peux payer une bouteille d'eau en carte bleue. Bon, lĂ , la Bolivie, t'imagines bien que tout se paye en cash. Donc, tu reviens un peu en arriĂšre. Et en fait, ça a Ă©tĂ© un peu un choc par rapport à ça. J'ai compris quand mĂȘme rapidement qu'il y avait Ă©normĂ©ment de pauvretĂ©. Et on va dire que mon premier jour a Ă©tĂ© en accueil un peu spĂ©cial parce que je me suis fait voler mon tĂ©lĂ©phone portable.
- Speaker #0
Ah mince !
- Speaker #1
Ăa aurait pu m'arriver Ă©videmment dans n'importe quel pays, mais je venais de passer deux mois au BrĂ©sil oĂč tout le monde est en mode « Oui, c'est trop dangereux, faites attention ! » Moi, je rigole avec une copine au tĂ©lĂ©phone. Ă la fin de mon road trip au BrĂ©sil et je lui dis « J'ai rien eu, il s'est rien passĂ©. » Bah, elle me dit « Parle pas trop vite. Premier jour en Bolivie. Allez, bienvenue. » En fait, moi, souvent, ce que je fais quand j'arrive dans un pays, c'est que je regarde dans les forums Facebook. Souvent, je dis ça aux gens, ils me disent « Ah ouais, c'est une bonne idĂ©e. » Je mets dans la loupe, genre les Français en Bolivie, les Français au BrĂ©sil, machin. Dans la loupe, je cherche « arnaque » ou « vol » . Parce qu'en fait, chacun, dans chaque pays, vous avez un peu des styles de vol et d'arnaques diffĂ©rentes. J'ai remarquĂ©. Par exemple, au Mexi, ce qui est connu, c'est de te mettre un faux plein d'essence et de te dire qu'il y a le plein. Et ils te font diversion. VoilĂ , ça m'est arrivĂ© en plus. Donc, grĂące au groupe, je ne me suis pas fait avoir. Le mec te dit que ton pneu est dĂ©gonflĂ© pendant qu'il met ton plein, parce que c'est des pompistes. Tu regardes ton pneu et en fait, il appuie sur un bouton, il te fait payer. Et en fait, il y a faussement Ă©crit qu'il t'a mis le plein. voilĂ il y a plein de choses comme ça donc en fait je fais tout le temps ça sauf que lĂ mon erreur c'est qu'on rejoignait des amis qu'on a rencontrĂ© en PolynĂ©sie française, avec qui on allait voyager pendant un petit moment. On s'Ă©tait dit qu'on se rejoignait en Bolivie. J'Ă©tais contente de les retrouver, ça faisait plusieurs mois. J'Ă©tais en euphorie. J'ai relĂąchĂ© mon attention. Je n'ai pas fait ce que je faisais d'habitude, de regarder les arnaques en arrivant. En plus, lĂ oĂč je me suis fait voler, c'est le marchĂ© qui s'appelle El Alto, que tout le monde connaĂźtra. C'est un marchĂ© qui est sur les hauteurs de la Paz, parce qu'en fait, il faut savoir que plus vous montez dans les hauteurs en altitude, dans les grandes villes, et plus c'est des rĂ©gions pauvres. Parce que les gens qui vivent en altitude, c'est lĂ oĂč c'est plus dur de vivre, donc c'est les pauvres. Et en bas, c'est les moins pauvres, voire plus modestes, on va dire. Et en fait, du coup, moi, je ne savais pas que le marchĂ© de la Paz Ă©tait considĂ©rĂ© comme le pire endroit de vol. Mais si j'avais juste regardĂ© sur le groupe, j'avais su. Et en fait, lĂ -bas, il n'y a pas de violence, pas comme au BrĂ©sil. Ils ne vont pas te braquer. Donc, ils m'ont fait une diversion. Ils m'ont lancĂ© des feuilles sur le visage. Je croyais que ça venait d'en haut. Donc, en fait, j'ai regardĂ© au-dessus de moi. Et ils m'ont volĂ© mon tĂ©lĂ©phone dans ma poche fermĂ©e. Ils sont exceptionnellement forts. Ils sont partis en marchant. Et comme il y a je ne sais pas combien de personnes autour de moi, je ne peux pas savoir qui m'a volĂ©. Donc, c'Ă©tait limite mĂ©ritĂ©. Franchement, c'Ă©tait tellement bien fait que... VoilĂ . Donc, premier jour, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© parce que tu as tendance Ă avoir un mauvais ressenti tout de suite d'un pays. et de les dĂ©tester en 24 heures alors que ça n'a aucun rapport. Et je me suis remise de ça au bout de 2-3 jours parce que je me suis dit, il faut que tu passes au-dessus parce que clairement, lĂ , ça va te gĂącher ton expĂ©rience. Et je commençais Ă avoir des mauvaises pensĂ©es alors qu'une personne ne fait pas tout, mais c'est dur sur le coup. Donc du coup, l'arrivĂ©e en Bolivie compliquĂ©e, en plus, j'ai dĂ» m'adapter aussi Ă l'altitude parce que quand vous arrivez Ă La Paz, l'altitude est de, je crois, plus de 3000, un truc comme ça. Le dĂ©but, ça a Ă©tĂ© un peu comme ça. Ăa s'est passĂ©.
- Speaker #0
Et pour ton fils, en termes d'altitude, ça a été ?
- Speaker #1
Beaucoup me demandent sur Instagram. C'est une trĂšs bonne question, parce que j'ai au moins un message par jour pour l'altitude avec l'enfant. J'avais posĂ© la question Ă la pĂ©diatre, qui est mon mĂ©decin aussi de famille, qui m'a dit que les enfants de moins de 3 ans ne ressentaient pas l'altitude. Les gens qui sont nĂ©s en altitude, ils ont beaucoup plus de globules rouges. Et c'est pour ça que, du coup, ils n'ont pas de symptĂŽmes de l'altitude, parce qu'ils sont nĂ©s lĂ -bas. Leur corps a fabriquĂ© beaucoup plus de globules. Il faut savoir que quand on est petit, c'est dĂ©jĂ le cas. On a une prĂ©disposition. Du coup, elle m'avait dit qu'il y avait zĂ©ro problĂšme Ă l'altitude pour l'enfant. Surtout les moins de 3 ans. Plus c'est petit, limite, c'est mieux. Mais s'il y avait quelques symptĂŽmes, alors mon fils ne parle pas. Donc, c'est dur de... Encore pas Ă 2 ans et demi. Il est perdu dans tout ce qu'il a entendu, je pense. Il parle de juste quelques mots. Et en fait, du coup, il y a des choses... Je connais mon enfant. Donc, en tant que maman, si tu vois que moi, il me fait bobo, juste ça, tu sais que ça peut ĂȘtre un symptĂŽme. Aaron n'a eu aucun symptĂŽme. VoilĂ . Dylan non plus. Et moi, si. J'ai eu des mal de tĂȘte pendant plusieurs jours. Donc, à ça, d'ailleurs, je peux prĂ©coniser des choses. Pareil qu'on ne m'avait pas dit, il faut acheter des feuilles de coca. On ne peut acheter que lĂ -bas. Vous achetez un thermo. Vous mettez les feuilles de coca dans le thermo tous les matins. Ils vendent aussi, et souvent dans les hĂŽtels aussi, avec les petits dĂ©jeuners inclus, ils vous donnent des thĂ©s de coca. Vous mettez du thĂ© de coca, sachez thĂ© plus des feuilles de coca. Vous laissez imbiber le matin et vous buvez ça toute la journĂ©e. Il faut vous hydrater Ă©normĂ©ment, plus de l'eau Ă cĂŽtĂ©. Mais le thĂ©, ça m'a beaucoup aidĂ©e, alors que je ne suis pas une buveuse de thĂ©. Et je me suis obligĂ©e parce que clairement, j'avais des mal de tĂȘte qui sont diffĂ©rents. Tu sens que c'est Ă cause de l'altitude. Ce n'est pas des mal de tĂȘte que tu as chez toi normalement. Donc, on n'est pas tous Ă©gaux face Ă l'altitude et on ne peut pas savoir. Il y a des gens qui vomissent, il y a des gens qui ne peuvent plus rester en altitude, qui redescendent parce que c'est insoutenable. Il y a des gens qui font des malaises. Il y a vraiment de tout. Il y a des gens qui n'ont rien, comme mon mari, il n'a rien eu. Donc, ça dĂ©pend.
- Speaker #0
Je n'avais jamais entendu dire que pour les bébés, ce n'était pas un problÚme. Au contraire, on m'a toujours dit et d'autres qu'il faut monter doucement et si tu fais des paliers, ça va et ne pas dépasser 2000. Donc, tu vois, je suis hyper étonnée. Comme quoi. En tout cas, Aaron, ça a été nickel.
- Speaker #1
Oui, j'ai écouté ma pédiatre parce que moi, j'étais inquiÚte et j'étais trÚs inquiÚte. Donc, j'ai vraiment posé la question. Et j'en avais parlé aussi à l'hÎpital Necker quand je m'étais fait vacciner. Et le docteur qui nous a reçus m'avait dit qu'il n'y avait pas de souci non plus.
- Speaker #0
Bon,
- Speaker #1
alors la phase bof, il se passe quoi aprĂšs ?
- Speaker #0
AprĂšs, on va Ă Chuny parce qu'on voulait vivre une immersion chez l'habitant qui Ă©tait super incroyable. VoilĂ , parce qu'en fait, il faut savoir que vous avez plusieurs types d'immersion chez l'habitant. Vous avez des immersions oĂč, en fait, vous faites votre bracelet le matin, vous cuisinez le midi parce qu'ils sont obligĂ©s de vous faire cuisiner parce que vous avez payĂ© votre nuit trĂšs chĂšre pour des activitĂ©s. Puis l'aprĂšs-midi, ils vous font dĂ©couper un mouton. Enfin, j'abuse, mais c'est un peu ça. Ăa me saoule. Moi, j'ai fui ça. Par exemple, j'ai fait le PĂ©rou. Il y a une ville qui est connue pour aller chez l'habitant oĂč c'est hyper business is business en mĂȘme temps, j'ai envie de dire. J'en veux Ă personne, mais moi, je ne suis pas lĂ pour ça. Et je ne critique pas encore ceux qui font les expĂ©riences. C'est propre Ă chacun. Mais moi, j'ai fui ce genre de choses au PĂ©rou, donc moi, je n'allais pas le faire en Bolivie. Et on m'avait parlĂ© de cette famille qui Ă©tait en mode, tu viens, c'est bien, tu fais ta life. Et c'est exactement ce que j'ai ressenti. En fait, ils ne s'occupaient pas de nous. Ă la base, c'est comme si tu payais un hĂ©bergement chez eux. VoilĂ , juste un lit. Ils te font la pension complĂšte parce que t'es en plein milieu des montagnes, donc tu peux pas aller faire tes courses, quoi. Donc, du coup, c'est super parce qu'ils cuisinent super bien. Donc, aucun regret. C'Ă©tait exceptionnellement bon. Bon, aprĂšs, tu manges du hamster, tu manges du lama, tu manges ce qu'il y a dans le jardin, quoi. VoilĂ , faut se prĂ©parer. Ouais, ouais, ouais, ouais. Ils adorent manger le hamster en Bolivie.
- Speaker #1
Ah, super ! Et les hamsters, ils sont en liberté chez eux.
- Speaker #0
Ouais, en plus, ils sont hyper bien traitĂ©s. Ils sont genre 150 dans le jardin. Ils vivent tous ensemble. Ils ont mĂȘme des tunnels, tout et tout. c'est la fĂȘte du hamster et
- Speaker #1
Quand ils ont faim, ils en prennent un pour le manger.
- Speaker #0
C'est ça. Bon, aprĂšs, si je vivais dans les montagnes en Bolivie, que je n'aurais pas beaucoup d'argent, je pense que j'aurais fait la mĂȘme. Et en vrai, le hamster, ce n'est pas si mauvais. Je sais que c'est horrible ce que je vais vous dire, mais...
- Speaker #1
Quand tu sais que je suis vĂ©gĂ©tarienne, tu comprends pourquoi je fais une tĂȘte pas possible.
- Speaker #0
Ah oui, oui, je comprends. Je comprends, je comprends.
- Speaker #1
OK, mais donc, super bien. Vous étiez hyper cool chez eux.
- Speaker #0
Ouais, en plus, on ne savait pas, mais en fait, c'est le papa qui a créé ce logement. Enfin, qui a créé la maison et tout. Et en fait, c'est un guide de montagne de base. Le pĂšre, il est connu pour faire une montagne qui est connue, qui s'appelle le Wanapotosi, qui est trĂšs, trĂšs connu. Ils disent que c'est l'Everest au niveau touristique de la Bolivie. Donc, en fait, tu es juste Ă cĂŽtĂ© du Wanapotosi chez lui, en fait, Ă Tunis. Souvent, les gens, ils partent soit de La Paz, soit de Tunis. Mais Tunis, en fait, tu gagnes une nuit, on va dire. Et ce qui se passe, c'est que ce mari-lĂ , il a donc sa femme cuisine. Et il a une fille, un fils. Le fils est aussi guide comme lui. La fille cuisine avec la mĂšre, un peu Ă l'ancienne. C'est vraiment Ă l'ancienne. Et donc, la fille a une petite fille qui s'appelait Maya, qui avait l'Ăąge d'Aaron. Donc, Aaron, il a passĂ© ses journĂ©es avec Maya. Donc, je ne pouvais pas savoir Ă l'avance qu'il y avait une petite fille de son Ăąge. C'Ă©tait gĂ©nial. Du coup, on a passĂ© une vraie, vraie, vraie expĂ©rience trop mignonne. Et aussi, chose qu'on n'avait pas prĂ©vue, c'est que nous, on devait faire des randos d'acclimatation puisque c'Ă©tait aussi pour s'entraĂźner. et du coup, on y est allĂ© mollo, il y a Ă©normĂ©ment de randonnĂ©es autour. Donc du coup, ils te proposent des randos, ils te proposent des guides, tu peux le faire en autonomie. VoilĂ , c'est vraiment pour t'acclimater d'ĂȘtre lĂ -bas. Et c'est un village qui a plus de 4000 mĂštres d'altitude dĂ©jĂ , donc c'est quand mĂȘme haut. Et du coup, la chance qu'on a eue, c'est que comme on s'est hyper bien entendus avec la famille, ils nous ont proposĂ© pour les randos de garder Aaron, ce qui a Ă©tĂ© un vrai soulagement. Il passait ses journĂ©es avec Maya pendant que nous, on allait marcher, sachant que les randos, tu les fais le matin, genre Ă 7h du mat. parce que le soleil, aprĂšs, c'est compliquĂ© en altitude, le soleil. Donc, il faut revenir pas trop tard. Et du coup, l'aprĂšs-midi, tu te reposes. Donc, en vrai, le matin, Aaron, il Ă©tait gardĂ© par la fille du guide. Et du coup, c'Ă©tait trop bien. Ce n'Ă©tait pas prĂ©vu. Moi, Ă chaque fois, il nous arrive comme ça, des trucs en voyage. On se dit comment on va faire ci, ça, ça. Mais il y a toujours des solutions. On en trouve toujours. On arrive Ă tomber sur des gens bien, de confiance. Franchement, on n'a rien Ă dire. Donc, on s'est acclimatĂ©s pendant quatre jours et on a fait des randos. Et au bout de quatre jours, on se sentait bien acclimatĂ©s. On n'a pas fait l'Ouanapotosi pour plusieurs raisons, parce qu'Ă la base, on voulait se lancer un dĂ©fi. Donc, le premier dĂ©fi qu'on s'est posĂ©, c'est une montagne Ă 5120, je crois, et qui s'appelle Pachamama. Je sais qu'il y a un mot avant, mais de toute façon, si je dis Pachamama, vous retrouverez la montagne parce que c'est connu Ă Tunis. Et en fait, c'est Ă peu prĂšs, on a mis 7 heures aller-retour.
- Speaker #1
Ah oui, c'est long.
- Speaker #0
Ah oui, c'est trĂšs long. C'est trĂšs dur. franchement ça m'a appris Ă©normĂ©ment d'Ă©nergie et de force j'aurais jamais imaginĂ© donc c'est la premiĂšre grosse rando en altitude que je faisais au niveau longueur, nombre de kilomĂštres fatigue, intensitĂ©, altitude vraiment c'est la pire que j'ai faite et en fait quand on a fait celle-ci je me suis dit Luana Potosi qui est plus haut, un peu plus technique parce qu'il y a besoin du je crois qu'on appelle ça le piolet lĂ oui le piolet, le piolet merci donc c'est un peu plus technique, c'est sur deux jours il y a une nuit sur le camp etc Moi, je leur ai demandĂ© ce qu'ils en pensaient et en fait, ils m'ont dit clairement, vu la montagne que tu as fait, c'est dĂ©jĂ trĂšs bien. Et Luana Potussi, en vrai, il faut juste que tu t'attendes que c'est l'Everest. Moi, quand tu dis ça, je me dis, j'ai pas envie d'y aller. C'est pas mĂ©chant, les vrais, ça me fait rĂȘver, mais si on est Ă la queue leu-leu, moi, c'est pas mon truc. Donc, du coup, j'ai dit, ben, on le fait pas. Et aprĂšs, il nous a dit, mais par contre, je peux vous parler d'une autre montagne qui est extraordinaire, beaucoup moins touristique, qui se fait en une journĂ©e, entre guillemets, une nuit. Et en fait, ça s'appelle la Cotango, qui est au parc Sajama. Mais par contre, il faut aller au parc national Sajama. Donc, on a dĂ©cidĂ© d'y aller. Ăa nous faisait rĂȘver. et puis j'avais envie de me lancer ce dĂ©fi. C'Ă©tait une montagne Ă 6060 mĂštres d'altitude. Ouf ! Ouais, Dylan, on n'est pas du tout alpinistes, alors on est quand mĂȘme des sportifs. Mais ça ne veut rien dire, encore une fois. Tu as des sportifs qui font du sport toute l'annĂ©e, ils arrivent en montagne, ils s'Ă©croulent. Donc, je ne savais pas de quoi j'Ă©tais capable. Puis, j'ai vachement hĂ©sitĂ© et Dylan me disait qu'il voulait le faire avec moi, que c'Ă©tait quelque chose Ă vivre Ă deux. Donc, voilĂ . Il y a aussi le fait de qu'est-ce qu'on fait d'Aaron ?
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
VoilĂ , notre guide chez qui on a dormi, en fait, il nous a conseillĂ© les guides au parc Sajama et il nous a dit... regarder, mais moi je le connais le guide et je sais que sa femme, elle a l'habitude de garder des fois les enfants des backpackers, parce que c'est qu'une nuit en fait, donc ok on va voir lĂ -bas. Et du coup on a trouvĂ© les guides sur place, parce que c'est les guides qui sont un peu les officiels de l'hĂŽtel, lĂ -bas t'as trois hĂŽtels donc ils font un peu... Ils Ă©taient super rĂ©putĂ©s, du coup on leur parle moi je savais toujours pas si j'allais le faire en leur parlant pour dire la vĂ©ritĂ©, et puis en fait j'ai l'impression qu'ils m'ont pas trop laissĂ© le choix. Et tu sais, j'avais honte de dire, bah non, je le fais pas. Alors je venais d'essayer l'Ă©quipement. Donc je sais pas, en fait, j'ai l'impression que je me suis laissĂ©e embarquer dans le truc. Et j'avais peur. En plus, il m'a dit, oui, oui, ton fils, c'est bon, on le garde, t'inquiĂšte, machin, nan, nan, nan. Tu commences l'ascension Ă 1h du matin. Et du coup, moi, j'ai dĂ©posĂ© Aaron Ă 20h le soir chez mon guide, en fait, chez sa femme et lui, tu vois. Le matin, on s'est levĂ© Ă minuit, on part Ă 1h du matin et on a commencĂ© l'ascension Ă 3h du matin. Ă Ă peu prĂšs 4000 et quelques mĂštres d'altitude, il fallait arriver en haut pendant le sunrise maximum, pendant le lever du soleil, pour Ă©viter d'avoir le soleil. Parce que dĂ©jĂ , 6000, c'est compliquĂ©. Avec le soleil, c'est presque impossible. Donc du coup, il fallait quand mĂȘme suivre un rythme, mais qui Ă©tait OK, qui est clairement faisable. Enfin, je trouve, pour ma part, faisable. AprĂšs, Ă©videmment, ça dĂ©pend de chaque personne. Je ne pensais pas rĂ©ussir. Clairement, ça a Ă©tĂ© une ascension trĂšs intense, trĂšs dure physiquement. On Ă©tait Ă la queue leu-leu les uns derriĂšre les autres. Il y avait nos amis avec qui on voyageait. On Ă©tait deux couples, en fait. Et moi, je suivais chaque pas que je regardais devant moi. En fait, je n'arrivais mĂȘme pas Ă lever la tĂȘte. Je me concentrais parce que j'avais froid. MĂȘme si j'Ă©tais trĂšs bien couverte, tu as quand mĂȘme les extrĂ©mitĂ©s qui sont compliquĂ©es Ă rĂ©chauffer parce qu'il fait trĂšs, trĂšs froid. Physiquement, c'est intense. Tu le sens, tu sens qu'Ă chaque pas, tu as du mal Ă respirer. En plus, nos gourdes, elles ont gelĂ©. on n'arrivait mĂȘme pas Ă boire dedans tellement ça s'est cristallisĂ© dans notre filtre AprĂšs, ce n'est pas grave, les guides avaient prĂ©vu, donc ils avaient de l'eau pour nous. Mais tu sais, tu te dis, ta gourde, elle cristallise, toi, tu as du mal Ă respirer. Chaque pas est dur psychologiquement, c'est-Ă -dire que les minutes sont des heures. Et tu es lĂ , je vais y arriver et tu essayes mentalement juste de faire le vide. Et lĂ , on arrive, si tu veux, Ă un premier niveau. Le deuxiĂšme niveau, il faut s'accrocher avec des cordes entre nous, par sĂ©curitĂ©. Et quand ils commencent Ă accrocher les cordes, je vomis. Et je vomis et je pleure en vomissant et je lui dis, je me sens mal. Il me dit, AmĂ©lie, j'ai une question Ă te poser. Est-ce que tu as mal quelque part ? Parce que je n'ai pas de maux de tĂȘte, je n'ai rien. Et je lui dis, non, je n'ai pas mal. Il me dit, lĂ , tu as vomi, c'est un effort physique. C'est l'effort physique que tu viens de faire. Si tu n'as pas mal, tu peux y arriver. Et je pleure et je regarde ma copine Ă cĂŽtĂ© de moi qui, elle, souffrait autant que moi, alors que les garçons, c'Ă©tait plutĂŽt OK. et je regarde ma copine Katia et je pleure, elle pleure et je la regarde je crois que je ne peux pas continuer et elle me dit moi non plus Et les guides, Ă partir du moment oĂč vous n'avez pas mal, les filles, vraiment, c'est dans la tĂȘte, je vous jure. Et ils nous donnaient des chocolats avec sa main dans la bouche. On aurait dit des handicapĂ©s, mais vraiment, je ne rigole pas. Et en fait, ils nous faisaient manger, ils nous disaient « ne vous inquiĂ©tez pas » . Et je pleurais, mais sans bruit, parce que j'avais honte limite de pleurer. C'est dur de dire ça, mais j'Ă©tais en mode... En fait, j'ai l'impression qu'on n'Ă©tait que nous deux Ă souffrir. Et en fait, les guides, ils ne nous avaient pas motivĂ©s en disant « Ăcoutez, si vous avez mal nulle part, il n'y a aucun danger. et je sais, vous n'ĂȘtes qu'Ă une heure du sommet. Genre, c'est trop dommage. Du coup, on a suivi. Mais la derniĂšre heure, ça a Ă©tĂ© l'heure la plus silencieuse du monde. C'est-Ă -dire que mon mari me disait « je suis fiĂšre de toi, je crois en toi » et tout. Je lui ai carrĂ©ment dit « ta gueule » . Je ne vais pas mentir.
- Speaker #1
Je n'ai pas besoin de ça.
- Speaker #0
LĂ , vraiment, je veux juste que tu fermes ta bouche. Vraiment. Genre, vraiment. Ils Ă©taient morts de rire, mais moi, je ne rigolais pas. Je voulais juste souffrir en silence. J'Ă©tais concentrĂ©e et je me concentrais sur chaque pas que mon guide faisait. Je limitais comme si ma vie en dĂ©pendait. et arrivĂ© au sommet, Je ne pensais pas que j'en avais Ă©tĂ© capable. C'est une sensation que je n'oublierai jamais de ma vie. De toute façon, c'est la plus belle chose que j'ai faite pour moi depuis le dĂ©but de mon tour du monde, de faire un 6060. Moi, je viens de nulle part. Je n'ai jamais fait d'alpinisme. Je ne me sentais mĂȘme pas Ă l'aise en montagne, vraiment. J'ai fait de l'acclimatation, j'ai fait les choses bien. On a fait plein de randos avant. On n'est pas arrivĂ© comme ça. On a essayĂ© de s'entraĂźner quand mĂȘme. Alors oui, on ne s'est pas entraĂźnĂ© depuis six mois. Je pense qu'on a fait quand mĂȘme des choses pour s'entraĂźner. Et oui, on s'est Ă©coutĂ© aussi, parce que c'est important de s'Ă©couter, de ne pas aussi dĂ©passer ce qu'on pense ne pas pouvoir dĂ©passer. Si on a continuĂ©, c'est qu'on savait qu'on n'avait pas mal et que c'est la fatigue qui primait plutĂŽt qu'autre chose. Et la peur aussi. La peur de plein de choses, en fait. la peur de ce que tu peux ressentir lĂ -haut, la peur de physiquement ne pas tenir. Et en fait, lĂ -haut, on a pleurĂ©. On est tombĂ©s l'une contre l'autre dans les bras parce que nous, on avait vĂ©cu ça autrement que les garçons. Et quand c'est plus intense pour toi, c'est plus intense aussi dans l'Ă©motion. Donc, il n'y a que nous deux qui avons pleurĂ©. Les garçons, ils n'ont pas pleurĂ©. Mais ils ont Ă©tĂ© fiers de nous. Et du coup, quand tu arrives lĂ -haut, tu ne peux pas rester longtemps parce que c'est dangereux pour ta santĂ©. Donc, le guide te dit, voilĂ , on reste cinq minutes et on redescend. Et on attaque la descente parce que la descente est aussi compliquĂ©e et peut aussi ĂȘtre trĂšs dangereuse. Mais la descente a Ă©tĂ©, ça a Ă©tĂ©, mais franchement, on a Ă©tĂ© avec des guides gĂ©niaux. Et encore une fois, faites attention aux guides que vous prenez. Nous, on Ă©tait avec deux guides pour quatre personnes, parce que s'il y en a un, il peut redescendre. On a vu des guides seuls avec sept personnes. Nos guides Ă nous, ils Ă©taient trĂšs Ă©nervĂ©s de voir ça en descendant. En plus, ils Ă©taient en montĂ©e, le soleil, il Ă©tait levĂ©. Tout n'allait pas. Donc, ils nous disaient, voilĂ pourquoi le tourisme commence Ă s'empirer, parce qu'il y a des gens qui font des choses qui sont tellement dangereuses. Ils partent seuls pour avoir l'argent. Des fois, c'est mĂȘme des villageois, ce n'est mĂȘme pas des guides officiels qui te disent qu'ils sont guides, qu'ils partent avec cette personne au sommet, il est 9h du matin, ils sont sous le soleil, c'est n'importe quoi. Donc vraiment, faites attention. Moi, personnellement, les guides que j'ai, je les ai notifiĂ©s et je les recommande 100 fois. Mais voilĂ , il faut faire trĂšs attention avec qui on parle aussi. Donc voilĂ , plus beau souvenir de Neuweif.
- Speaker #1
Oui, toi, tu avais eu la chance d'ĂȘtre conseillĂ©e en amont pour trouver ces guides-lĂ . Comment on fait si on n'a pas quelqu'un qui nous conseille comment on les trouve pour ĂȘtre sĂ»re que ce sont vraiment des guides officiels.
- Speaker #0
En fait, moi, je dirais que mĂȘme demander, je n'aurais pas confiance parce que ces pays-lĂ , ils font travailler leurs copains, leurs copines, leurs cousins, leurs cousines. Moi, ce que je ferais, c'est les recommandations Insta, les comptes voyages Insta. Franchement, c'est rare de tomber sur quelqu'un qui va mettre des trucs fausses. VoilĂ , moi, j'ai des comptes Insta Ă qui je fais confiance, que j'ai l'habitude de suivre. Bon, lĂ , les guides, j'ai eu de la chance parce qu'Ă©videmment, ça venait de mon guide d'avant, de Tunis. mais du coup moi je donne mes contacts Ă tout le monde et j'ai tout mis, j'ai mis les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone sur Insta, ils ont leurs contacts directs je veux dire c'est mon plaisir mĂȘme les logements je fais ça, je mets les contacts directs comme ça les gens s'ils peuvent Ă©conomiser des commissions avec les plateformes, chose que moi j'ai pas eu moi-mĂȘme, je le fais tout le temps je mets tout le temps les contacts WhatsApp quand je les ai donc moi je dirais les comptes voyage et les groupes Facebook,
- Speaker #1
super bien les groupes Facebook Ok donc waouh une grosse expérience et comment ça se passe le retour quand tu retrouves Aaron ?
- Speaker #0
Je suis explosĂ©e parce que j'ai besoin de dormir. Bah oui. Et que lui, il est en forme. VoilĂ , ça, c'est ĂȘtre maman. Je te la fais courte. Mais moi, j'arrive, il est midi, je mange. Alors, ils ont voulu me le garder plus longtemps parce qu'ils savaient que c'Ă©tait trĂšs intense. Donc, ils me l'ont ramenĂ© Ă 17h. Et du coup, j'ai dormi 3h. La vĂ©ritĂ©, c'est ça. Ils ont Ă©tĂ© adorables. Ils m'ont dit, on peut te le ramener maintenant. Mais mon guide, il s'inquiĂ©tait pour moi. t'as besoin de dormir avec Dylan Donc, dormez, on vous le ramĂšne aprĂšs la sieste. Et du coup, quand il s'est rĂ©veillĂ© de la sieste, ils m'ont ramenĂ©, il Ă©tait 17h30, donc c'Ă©tait parfait. Mais j'Ă©tais trop fiĂšre.
- Speaker #1
Ah bah, j'imagine.
- Speaker #0
Je me suis dit, un jour, je lui raconterai que sa maman de 35 ans, elle a fait ça. Trop bien.
- Speaker #1
Enfin, c'est pas donné à tout le monde. Et il faut déjà avoir l'envie de le faire. Et puis, une fois qu'on a envie, il faut y croire, etc. Donc, c'est pas simple, quoi. Bravo.
- Speaker #0
Merci beaucoup. et puis j'avais prévu, mais j'avais pas du tout de plan. Donc si tu m'avais dit avant de partir en tour du monde, tu feras ça, machin, je t'aurais dit jamais de la vie. C'est ça qui est exceptionnel aussi.
- Speaker #1
Tu suis le mouvement et ça en fait quelque chose d'encore plus beau parce que tu ne t'attendais à rien. Et donc, forcément, c'est magique.
- Speaker #0
C'est exactement ça.
- Speaker #1
Bon, on continue. On va oĂč aprĂšs ?
- Speaker #0
AprĂšs le parc Sajama, on est allĂ© Ă Tupiza pour faire le salar de Uyuni. Mais avant de faire de Salard de Uni, on a fait Two Pizzas. C'est le canyon qui est hyper connu, que je t'ai dit, qui ressemble aux Etats-Unis. Moi, j'ai fait un rĂ©el dessus tellement j'ai trouvĂ© ça magnifique. Alors, les gens font souvent une balade Ă cheval qui est hyper connue lĂ -bas. Moi, je ne la conseille pas forcĂ©ment parce qu'on a parlĂ© Ă des gens qui ont fait la balade Ă cheval. Nous, on ne pouvait pas, donc on a pris une voiture, un 4x4, avec un garçon qui nous a fait tout visiter, un bolivien. En fait, c'est super de faire une balade Ă cheval, mais tu ne vas pas visiter comme nous, on a visitĂ© en 4x4 les quatre coins du canyon. C'est lĂ oĂč c'est un peu dĂ©cevant. Maintenant, si t'as envie de faire du cheval, c'est cool, mais je pense que ça vaut pas le coup si vraiment tu veux visiter le lieu en profondeur. Donc ça, je donne ce conseil-lĂ parce que c'est un peu le truc qui est un peu, je trouve, survendu, surcotĂ©, alors que...
- Speaker #1
Ouais, avec les enfants en plus, tout le monde ne monte pas Ă cheval, donc c'est bien de savoir qu'il y a une alternative.
- Speaker #0
C'est ça. Nous, on l'a fait en 4x4, en Jeep, avec un mec, toute la journĂ©e. C'Ă©tait incroyable, c'Ă©tait magnifique. Ăa ressemble clairement aux cĂŽtoises des USA. Tu dis c'est fou et c'est ça que j'aime en Bolivie, c'est qu'on passe d'une montagne enneigĂ©e Ă 6060 mĂštres pour aprĂšs arriver dans un canyon version US. Tu te dis mais c'est quoi toutes ces diffĂ©rences ? Et aprĂšs je vais dans un dĂ©sert de sel. Moi c'est le seul pays oĂč j'ai eu autant de diversitĂ© de paysages. J'ai l'impression que j'ai visitĂ© cinq pays en un pays. Et c'est lĂ , en vrai, en 13 mois de tour du monde, c'est le seul pays qui m'a donnĂ© cette impression. Alors qu'en vrai, il n'est pas si grand, tu vois. Il est sous-cotĂ© et en plus, il ne coĂ»te pas cher. Et en plus, il n'y a pas de tourisme. Moi, je dis, c'est le moment d'y aller.
- Speaker #1
C'est ça. On va lancer une tendance.
- Speaker #0
Mais oui, dans dix ans, ça sera le Pérou. C'est trop tard.
- Speaker #1
Ah bah oui, bien sûr. Donc, ce canyon, trop bien.
- Speaker #0
Magnifique. Et le lendemain, on est partis au Salar de Uyuni. C'Ă©tait le dĂ©part, tous les quatre en 4x4. Alors souvent, tu partages parce qu'ils ont quatre ou six places dans les jeeps. Et du coup, tu divises les frais. donc je vous conseille de trouver des copains. Toujours sur les Français en Bolivie et tout, de mettre une petite annonce, mĂȘme si vous n'ĂȘtes que deux. Vous trouverez facilement l'agence, elle s'en fout, elle ne va pas trouver Ă votre place. Je prĂ©fĂšre vous prĂ©venir.
- Speaker #1
Ăa, c'est sĂ»r.
- Speaker #0
VoilĂ , donc Salaires du Uni, exceptionnel. On a fait quatre jours oĂč on a roulĂ© des heures et des heures, mais avec des paysages qui changent chaque heure. Il ne faut mĂȘme pas le spoiler, en fait. Il faut juste le vivre parce que c'est tellement extraordinaire. C'est un des plus beaux moments de notre vie. Avec Dylan, on en reparle encore. Vraiment, tu te dis que tu as dĂ©jĂ Ă©tĂ© impressionnĂ© du pays, mais non, ça continue. Tu sais, tu as ce truc. Alors que quand on est allĂ© en Argentine, par exemple, j'ai vu plein de gens qui avaient un coup de cĆur pour l'Argentine. Genre, franchement, Ă©normĂ©ment de compte-voyages. Et en fait, nous, le problĂšme, c'est qu'on a fait l'Argentine aprĂšs la Bolivie. Et l'Argentine, pour nous, ça a Ă©tĂ© dĂ©cevant. C'est peut-ĂȘtre pas objectif, mais en fait, ça se ressemble. Tu vois, ça se ressemble vachement. C'est-Ă -dire que nous, on roulait, on Ă©tait lĂ . C'est presque ennuyant. Alors que c'est beau, c'est beau, mais comparez. Ă la diversitĂ© des paysages de Bolivie, l'Argentine, Ă cĂŽtĂ©, c'est ennuyant. Ăa n'a pas de saveur, Ă cĂŽtĂ© de la Bolivie.
- Speaker #1
Il faut le faire dans l'autre sens.
- Speaker #0
Ăa, faire dans l'autre sens. Tu finis par la Bolivie. Tu ne commences pas par la Bolivie. Parce que ça va ĂȘtre horrible. VoilĂ . Enfin, moi, je trouve. Et on a parlĂ© Ă des gens, et effectivement, c'Ă©tait le cas. Enfin, au final, les gens, souvent, ils font la Bolivie aprĂšs l'Argentine. Mais bon, ça dĂ©pend de ton parcours, quand tu me diras.
- Speaker #1
Et donc vous roulez, vous roulez, vous roulez.
- Speaker #0
Oui, pendant quatre jours. trois nuits. On arrive au désert de sel. Au désert de sel, on fait un sunrise et un sunset en deux jours. Donc magnifique, incroyable. En plus, nous, on a eu l'eau dans le salaire. Sachant qu'il y a des gens qui n'ont pas d'eau, donc ça dépend de votre période, s'il y a eu des pluies, etc. Nous, le fait qu'il y avait de l'eau, la majorité du temps, tu le vois sans eau. Le fait qu'il y avait de l'eau, c'était fou parce que ça faisait réverbération et ça faisait miroir avec le ciel. C'était incroyable. Moi, j'ai adoré le vivre avec l'eau. C'était fou, c'était magnifique.
- Speaker #1
Vous y étiez à quelle période ?
- Speaker #0
On y était en avril.
- Speaker #1
Et Aaron, il était comment ?
- Speaker #0
Aaron, Ă©coute, il a deux ans et lui, quand il vit des choses, en fait, je pense qu'il a Ă©tĂ© impressionnĂ© de l'espace. Parce qu'il courait, mais il se disait, mais oĂč je vais ? Parce que je ne vois pas la fin. Ăa, ça m'a marquĂ©e. Enfin, il a adorĂ©. En fait, ce que j'adore en AmĂ©rique latine, c'est que... Tout le monde est Ă fond avec ton enfant. Ils sont trĂšs famille. Moi, je sais qu'il Ă©tait tout le temps sur les genoux de notre driver, qui Ă©tait aussi notre guide. Et si tu veux, je n'ai pas trop vu mon fils. Non, j'abuse, mais vraiment. En fait, il Ă©tait tout le temps avec le driver. En fait, les enfants, ils passent prioritaire. Presque, ils s'occupaient plus de notre enfant que nous. Parce que c'est comme ça. Chez eux, c'est comme ça. Et c'est toute l'AmĂ©rique du Sud qui est comme ça. C'est vraiment exceptionnel. Mais voilĂ , lui, il adore. Je veux dire, on le trimballe de partout. tout, mais il s'adapte tellement bien. Et en vrai, je pense que vraiment, il vit des choses, mĂȘme si les gens disent qu'il ne s'en rappellera pas, qui sont quand mĂȘme marquĂ©es en lui, j'en suis persuadĂ©e. Il dĂ©veloppe des choses que je n'ai mĂȘme pas idĂ©e, en fait. Et je pense qu'en grandissant, je verrai aussi comment ça a impactĂ© son caractĂšre, sa façon de se comporter. Je pense que ça va ĂȘtre plus dans ça. Mais lui, de toute façon, peu importe oĂč il est, il est bien.
- Speaker #1
Et mĂȘme les longues journĂ©es de voiture, ça ne lui a pas posĂ© problĂšme.
- Speaker #0
Ăa aussi, j'ai beaucoup de ces fous, parce que tu poses vraiment les questions, c'est super, que j'ai beaucoup sur Insta. Apparemment, mon enfant est quand mĂȘme, entre guillemets, attention, parce qu'il est chiant comme tous les autres. Mais lĂ -dessus, exceptionnel, parce qu'il y en a plein qui me disent, mais moi, je fais deux heures de voiture, c'est l'enfer. Juste, je vais dire un truc, moi, j'ai commencĂ© le voyage avec lui, il avait 15 mois. DĂ©jĂ , ça change beaucoup de choses, parce qu'il Ă©tait vraiment bĂ©bĂ©. 15 mois, Aaron, il connaĂźt plus la voiture qu'autre chose dans sa vie, je pense. Il connaĂźt moins une chambre d'enfant que la voiture. La voiture, c'est sa chambre d'enfant. Je lui prĂ©pare des jouets, je lui prĂ©pare plein de trucs et tout. Aaron, il est H24 en vadrouille. Donc lui, aujourd'hui, en fait, il a pris l'habitude que la voiture, le bus, le train, ça soit sa maison. Et en fait, du coup, quand il s'assoit, il sait qu'il va peut-ĂȘtre passer une journĂ©e dedans. Alors bien sĂ»r, je vais faire des pauses, on va se dĂ©tendre les jambes dehors, etc. Mais en vrai, je ne le manĂšge pas trop. Parce que je ne vais pas rester une heure Ă la station, parce que des fois, on doit quand mĂȘme accĂ©lĂ©rer tout. Moi, je ne vais pas mentir. Je ne m'arrĂȘte pas une heure dans un parc. Il y a des fois oĂč le pire qu'il a fait, c'est 30 heures de bus parce qu'on n'avait pas le choix.
- Speaker #1
C'est long.
- Speaker #0
30 heures de bus. Mais voilĂ , dans les 30 heures, il va dormir une nuit dĂ©jĂ . Donc, il dort 8 heures. Plus la sieste. donc en vrai dans les 30 heures il va rester Ă©veillĂ© un tiers Il faut penser à ça. Et aussi, je vais essayer de prendre des nuits. Parce que comme ça, des nuitĂ©s, c'est plus pratique pour lui, pour nous, pour tout le monde. Donc, il y a plein de solutions comme ça. Mais en vrai, Aaron, il a compris. MĂȘme des petits, mĂȘme Ă l'Ăąge oĂč il bouge Ă©normĂ©ment. Et c'est fou parce que, par exemple, lĂ , tu le mets dans l'appartement, il te fait le bordel. Parce qu'il sait que c'est son espace de vie. Tu le mets dans un bus, il sait qu'il n'a pas le droit de bouger du siĂšge. C'est fou.
- Speaker #1
Il a l'habitude.
- Speaker #0
Il a l'habitude. Et en fait, quand vous voyez tous les enfants d'AmĂ©rique latine... qui ont deux ans, trois ans, quatre ans, ils ne bougent pas d'un poil. Ils sont mĂȘme sur les genoux de leurs parents. Parce qu'en fait, leur vie, c'est les bus. Ce n'est pas mĂ©chant, mais si eux, ils sont OK avec ça, c'est que tu peux y arriver. C'est une habitude Ă prendre.
- Speaker #1
Et donc, ce salaire avec l'eau, c'était magique.
- Speaker #0
C'était magique. Franchement, la Bolivie, c'est dans mon top 3, sûr. Le salaire, c'était incroyable. C'est à vivre. Tu n'arrives pas à voir la fin. C'est comme l'océan en version désert de sel. Tu n'es devant rien du tout. T'espÚres que ça existera toujours. Mais c'est magnifique, c'est incroyable. Mais prenez un guide. Moi, le mien était super, encore une fois. J'ai été conseillée, mais prenez quelqu'un qui vous emmÚne loin de tous les autres touristes parce que c'est possible, parce qu'il y a de l'espace. Mais il y en a, ils se mettent les uns à cÎté des autres. Moi, je ne comprends pas. Je ne comprends pas.
- Speaker #1
C'est sûr.
- Speaker #0
On a eu de la chance de tomber sur des gens bien. C'était vraiment incroyable.
- Speaker #1
Qu'on retrouvera sur ton Insta.
- Speaker #0
C'est ça. Vous pouvez trouver toutes les infos sans problÚme.
- Speaker #1
Bon, alors aprĂšs, le dĂ©sert, on va oĂč ?
- Speaker #0
C'est la derniĂšre ville. C'est sucrĂ©. la capitale de la Bolivie. D'ailleurs, Ă La Paz, on a fait un tour avec un garçon qui est un guide qui s'appelle Inti. Je m'en rappelle parce que c'est le lieu du soleil en AmĂ©rique latine. TrĂšs facile, du coup, de se rappeler. Et vu que j'ai vĂ©cu la fĂȘte du soleil au PĂ©rou, du coup, maintenant, Inti, c'est dans ma mĂ©moire. Tu sais, avant, je ne m'en rappelais pas. Maintenant, je m'en rappelle. LĂ -bas, c'est leur bon, parce que nous, on essaye de chercher, mĂȘme si je parle anglais couramment, mon mari, non. Donc du coup, on essaye toujours de chercher des guides français. Il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense dans le monde entier. On est beaucoup. Donc pareil, dans les Français en Bolivie, je l'avais trouvĂ©. Il est gĂ©nial. On a passĂ© une journĂ©e avec lui. Et en plus, c'est le plus haut tĂ©lĂ©phĂ©rique du monde qui a Ă©tĂ© créé Ă La Paz. Et en fait, on visite en tĂ©lĂ©phĂ©rique. Donc trĂšs important. Je n'ai pas donnĂ© ce type, ceux-lĂ . Super. Ă SucrĂ©, on a fait un food tour avec un autre garçon qui Ă©tait gĂ©nial aussi, qui est un franco-bolivien. que j'ai aussi mentionnĂ© dans mon Instagram. Je ne sais plus son prĂ©nom. Et il est vide complet, lui aussi, parce qu'il est trĂšs connu. Il est gĂ©nial. Food Tour, c'est super aussi. Tu vas dans quatre restos diffĂ©rents, tu goĂ»tes des choses trop bien. En plus, il te parle de l'histoire, il est passionnĂ© par son pays. Bref, gĂ©nial. On n'est tombĂ© que sur des guides super. Donc, je vous conseille de faire ça. Et Ă SucrĂ©, tu peux faire aussi des semi-gastros qui sont rĂ©putĂ©s. Alors, il y en a plein, parce que c'est connu pour que ça ne soit pas cher. Et puis, en plus, avec ton change de monnaie. T'imagines bien que ça te coĂ»te encore moins cher que ce qu'il devrait. Du coup, Ă La Paz et Ă SucrĂ©, t'as des semi-gastros, mais franchement, il y en a tellement. Alors, je les ai tous notĂ©s dans mes stories, mais j'en ai fait que deux. Mais genre, il y en a au moins cinq ou six qui sont connus. Donc, je vous laisse regarder. Mais quand vous mettez semi-gastro sur Google Maps, vous en avez plein. On s'est promenĂ©s, on a visitĂ© la ville qui est super belle. Et j'ai mis Aaron en crĂšche pendant trois jours. Parce que pour ceux qui me suivent depuis longtemps sur Instagram, ils savent que moi, je suis la seule et la premiĂšre apparemment. qui met son enfant en crĂšche dans le monde entier. En fait, ça a commencĂ© au Mexique, avec Dylan. C'Ă©tait notre premier pays d'AmĂ©rique latine, entre guillemets. Et en fait, on s'Ă©tait dit pourquoi pas trouver une garderie pour le mettre en garderie et tout. On cherche une garderie. En fait, garderie, c'est guarderia. Guarderia, c'est crĂšche, en fait, en espagnol. Et en fait, on envoie des WhatsApp. Et en fait, la nana nous rĂ©pond que eux, c'est des crĂšches, mais qu'il n'y a aucun problĂšme. Et on lui rĂ©pond, mais comment ça, il n'y a aucun problĂšme ? Vous avez de la place ? Ah oui, il n'y a pas de souci, on a des forfaits temporaires, un jour, une semaine, un mois, et elle nous envoie sa grille. Donc on fait une premiĂšre crĂšche au Mexique, oĂč Aaron va rester finalement plus longtemps que prĂ©vu, parce que j'ai attrapĂ© la dingue au Mexique, mais ça c'est encore une autre histoire. Oui, il nous en est arrivĂ© des trucs ! Et j'ai Ă©tĂ© hospitalisĂ©e, donc bref, cette crĂšche nous a sauvĂ© la vie, parce que Dylan devait s'occuper de moi. Et donc ça a Ă©tĂ© la premiĂšre crĂšche, ça a Ă©tĂ© la premiĂšre base, et en fait du coup, comme j'ai vu ça possible, Ă chaque fois qu'on faisait un pays et qu'on Ă©tait dans une ville dĂ©veloppĂ©e. oĂč on voulait se poser plusieurs jours, au lieu qu'il passe la journĂ©e sur notre dos, parce que ce n'est pas simple aussi pour lui, Ă se promener et tout, il est quand mĂȘme plus heureux avec des enfants Ă jouer. Moi, j'ai plus de rĂ©ticence avec une nounou, parce qu'on me pose la question, tu n'as pas peur ? Moi, en crĂšche, je n'ai pas peur, puisque tu as quand mĂȘme plusieurs nanas, tu as 20 enfants, le niveau de probabilitĂ© qu'il lui arrive quelque chose, il n'est pas tout seul dans une piĂšce avec une personne. Donc moi, j'ai plus confiance Ă une structure oĂč il y a plusieurs employĂ©s, si je peux dire. et en plus les gens ce qu'ils ne savent pas ce qui est exceptionnel quand j'ai dit ça ils Ă©taient fous C'est qu'en AmĂ©rique latine, partout, c'est autorisĂ© de filmer le personnel. Vous ĂȘtes en droit de demander les camĂ©ras et les mots de passe des camĂ©ras pour la journĂ©e. Ăa m'est dĂ©jĂ arrivĂ© Ă plusieurs reprises. Alors, je ne les regardais pas trop. Franchement, juste qu'il y ait ce systĂšme, dĂ©jĂ , j'Ă©tais choquĂ©e. En AmĂ©rique latine, vous avez des murs qui ne montrent rien de l'enceinte du lac RĂȘche pour Ă©viter les photos de l'extĂ©rieur, les gens qui regardent les enfants, les kidnappings. C'est hautement sĂ©curisĂ©, comme jamais j'ai vu de ma vie. C'est incroyable. Et il y a une directrice qui est un peu derriĂšre tout le monde pour voir si les enfants sont bien... C'est fou, c'est incroyable. Moi, je n'ai jamais vu ça. Et je vous dis la vĂ©ritĂ©, toutes les crĂšches qu'on a fait en AmĂ©rique latine, j'ai honte, mais elles sont mieux qu'en France. Parce qu'elles sont mieux organisĂ©es. Et c'est des parcs d'attractions. Vous voyez, on allait dans une crĂšche, c'Ă©tait Ă Santa Cruz, la capitale de la Bolivie. C'Ă©tait Disneyland Paris, le truc. On Ă©tait choquĂ©s des installations. Non mais vraiment, c'est vraiment, on a des choses Ă revoir. SincĂšrement, c'Ă©tait incroyable. Et non, franchement, c'est ouf. Je ne peux pas. Et en fait, on l'a mis en crĂšche au Mexique, en Colombie. Parce que comme ça, on fait les excursions la journĂ©e, les guides tours. Lui, les guides tours, il ne va pas rester sur notre dos Ă rien faire. Enfin, voilĂ , le pauvre. On a fait le PĂ©rou, je l'ai mis Ă Cusco. Je l'ai mis aussi, du coup, au PĂ©rou, en Bolivie, Ă SucrĂ©. Et Buenos Aires. En Argentine, j'ai trouvĂ© une crĂšche pour deux, trois jours. Souvent, c'est les grosses villes oĂč on reste trois jours pour visiter la ville. Alors, pas au BrĂ©sil, parce qu'au BrĂ©sil, c'est comme en France. C'est Ă l'annĂ©e. Il n'y a pas de crĂšche avec. Mais sinon, c'est gĂ©nial. Donc, tout le monde me demande Ă chaque fois. Je mets les contacts des crĂšches et tout. Mais tout le monde me demande Ă chaque fois comment j'ai fait. Mais en fait, c'est par hasard. Et en fait, quand vous tapez Guarderia sur Google Maps, vous les contactez par WhatsApp et en fait, ils vous rĂ©pondent. Donc, voilĂ , le petit tips.
- Speaker #1
Super simple.
- Speaker #0
super simple et super pratique pour les parents et pour les enfants mais oui j'allais te dire
- Speaker #1
pour le food tour et les semi-gastros. Il fait quoi Aaron pendant ce temps-lĂ ?
- Speaker #0
Toujours à la crÚche. Et d'ailleurs, c'est à peu prÚs entre 10 et 15 euros la journée, à peu prÚs partout en Amérique latine. C'est que dalle. Avec la nourriture incluse. Et en plus, il faut que vous sachiez que c'est genre de 7h du matin à 7h le soir. C'est des horaires... Moi, je suis une lÚve-tard avec mon fils, donc j'arrive à 9h30, 10h, je le récupérais à 18h. Mais du coup, tout le monde était heureux. Je le récupÚre, il est fatigué, il n'a plus qu'à manger et dormir. On est tous heureux.
- Speaker #1
Mais c'est un super bon plan !
- Speaker #0
Je sais, sur Insta, les gens étaient choqués à chaque fois. Du coup, j'ai fait un post spécial pour expliquer comment j'en étais arrivée là . Parce que, ouais, personne n'a fait ça.
- Speaker #1
Ăa ne m'Ă©tonne pas. C'est vrai qu'on n'y pense pas forcĂ©ment. Alors, quand on part une semaine ou 15 jours, on n'a peut-ĂȘtre pas besoin de le faire. Encore que ça peut arriver pour une journĂ©e oĂč, justement, on veut faire un truc. C'est un peu compliquĂ© avec les enfants.
- Speaker #0
J'ai une famille en vacances qui m'a demandé. Parce que, justement, ils me les visitaient pendant deux jours tranquilles et tout. Machin trop marrant. Et là , ils m'ont contactée il y a quelques jours. Donc, c'est bien.
- Speaker #1
C'est bien de savoir que ça existe. AprÚs, on utilise ou pas. Chacun fait ce qu'il veut. Mais c'est un super tips.
- Speaker #0
Ouais, moi, nounou, je ne suis pas pour. Parce que mon fils ne pourra pas me dire si ça s'est bien passĂ© ou pas. En plus, il n'y a pas d'autres enfants. Donc, moi, c'est hors de question. Mais quand on me dit, est-ce que tu es inquiĂšte ? En fait, quand vous verrez les structures en AmĂ©rique latine avec les camĂ©ras, l'organisation, vous visitez la crĂšche et tout, si vous voulez. Moi, j'avais visitĂ© Ă 18h la veille. et j'ai dit ok c'est bon, ça s'Ă©tait tellement bien passĂ© j'ai dit je vous l'amĂšne demain Ă 10h mais en fait mon fils le deuxiĂšme jour il courait tellement il Ă©tait heureux franchement ça n'a pas de prix quand tu vois ça ah bah c'est clair donc non c'est super aprĂšs vous ĂȘtes partie,
- Speaker #1
c'Ă©tait la derniĂšre Ă©tape en Bolivie c'Ă©tait la derniĂšre Ă©tape ouais aprĂšs c'Ă©tait l'Argentine-Chilie on va passer au guide pratique alors avant de finir alors comme vous veniez d'Ă cĂŽtĂ© le nombre d'heures d'avion et de dĂ©calage ça va ĂȘtre un peu compliquĂ© par rapport Ă la France mais peut-ĂȘtre que tu les as ?
- Speaker #0
par rapport Ă la France je crois que c'est 6h je crois
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des formalités pour entrer en Bolivie ?
- Speaker #0
Non, aucune. C'est un pays que moi, j'appelle Ă l'arrache. Ă partir du moment oĂč vous ĂȘtes dans un pays sous-dĂ©veloppĂ©, ce n'est pas hyper administratif comme pays, on va se le dire.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des vaccins, des trucs à prévoir pour la santé ?
- Speaker #0
Je ne pourrais pas te dire, tu sais pourquoi ? Parce qu'on a fait nos vaccins pour le tour du monde. Ah mais bien sûr ! En fait, nous, on dit les pays et nous dit par contre, je sais que par exemple, moi, il m'avait dit que l'arrache, c'était hyper important parce que tu étais chien errant. aprÚs t'as les hépatites je pense qu'il faut les faire les deux il y en a une qui est obligatoire pas l'autre mais l'autre c'est la premiÚre qu'on te dit de faire quand tu voyages aprÚs le reste je pourrais pas me prononcer
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'il faut surtout pas oublier quand tu vas en Bolivie ?
- Speaker #0
Tout type de vĂȘtements pour toute saison en fait t'arrives dans les montagnes c'est l'hiver et puis t'es Ă la paze sous 30 degrĂ©s parce que c'est de l'altitude t'as chaud d'une heure Ă l'autre tu peux te mettre en short basket quoi et aprĂšs remettre ton pull et ton legging une heure aprĂšs parce que t'es Ă l'ombre. C'est horrible. Donc, il faut vraiment doudoune, par cas pour l'appui, leggings chauds ou mĂȘme pantalons de trek, des vĂȘtements techniques si vous pouvez, parce qu'il y a tellement de rando. Des chaussures de rando, trĂšs important. Casquettes, lunettes de soleil, crĂšme solaire, parce que le soleil, il ne blague pas lĂ -bas vu que c'est Ă l'altitude. Petite pharmacie, s'il arrive quoi que ce soit. Peut-ĂȘtre prendre des... Par exemple, moi, j'avais pris de l'homĂ©opathie de coca Ă la pharmacie. Je ne sais pas si ça fonctionne, mais en tout cas, j'ai essayĂ© de minimiser les effets. J'ai envie de dire un petit guide de secours et c'est bien, quoi L'activitĂ© Ă faire absolument avec les enfants en Bolivie ?
- Speaker #1
Avec les enfants, ça dĂ©pend Ă quel Ăąge. Moi, Ă mon Ăąge, je dirais qu'il n'y en a aucune qui va lui taper dans l'Ćil, pour ĂȘtre honnĂȘte. Lui, il suit ses parents, en vrai. Pour des enfants plus ĂągĂ©s, moi je sais que le salaire du uni, pour les familles que je suis avec des enfants plus ĂągĂ©s, ils ont adorĂ© le salaire du uni. Les treks, les enfants, ce n'est pas leur truc, j'ai envie de dire. Les rendez, c'est... C'est pas fou. AprĂšs, si, moi, j'ai un enfant plus grand, j'irais chez l'habitant. Je lui montrerais comment ça se passe ailleurs, par contre. Je lui dirais, tu vois, c'est comme ça. Ils mangent du lama, ils mangent des hamsters. Ils font ci, ils font ça. Ils ont construit leur maison tout seuls. Il faut aller chez l'habitant avec les enfants, qu'ils se rendent compte que tout n'est pas comme chez eux. Faire une expĂ©rience chez l'habitant, faire le salaire doux uni. Les villes, franchement, elles sont super bien. Elles sont belles. Il y a des parcs, c'est adaptĂ© aux enfants. pour faire des pauses.
- Speaker #0
CÎté sécurité, tu en parlais avec le téléphone.
- Speaker #1
Bah voilĂ , en fait, sĂ©curitĂ©, dĂ©jĂ , il n'y a zĂ©ro arme. Il n'y a pas de violence dans ces pays-lĂ . Le seul truc qu'on peut faire, c'est des pickpockets, mais j'ai envie de dire comme partout, comme Ă Paris. VoilĂ , donc faire attention Ă ses affaires. Vous savez que c'est des professionnels. Donc moi, je dirais tĂ©lĂ©phone avec la corde et mettre en dessous la veste parce que du coup, ils arrivent Ă vous ouvrir les poches. Sac Ă dos devant dans les marchĂ©s, au niveau du torse. Ăa aussi, on nous a appris. Pareil, dans les bus, je suis allĂ©e voir des gens pour leur dire jamais les sacs Ă dos au-dessus de vous. ou en dessous de votre siĂšge. Je suis dĂ©solĂ©e de vous le dire, mais c'est sur vous, mĂȘme pendant que vous dormez. Parce qu'en fait, ils arrivent Ă le glisser et Ă vider le sac Ă dos et vous le remettre en dessous du siĂšge. Et pareil pour au-dessus. Surtout en Bolivie, ils vous repĂšrent. Donc vous dormez avec votre sac Ă dos. VoilĂ , mĂȘme si ça vous fait mal. Et mettez une banane mĂȘme contre votre torse et vous mettez tout ce qui est important dans la banane contre le torse. VoilĂ . Alors, il faut tĂ©lĂ©charger toutes les sĂ©ries et les films avant de partir en Bolivie. Il n'y a aucune Wi-Fi oĂč vous pouvez tĂ©lĂ©charger une musique. J'Ă©tais dĂ©goĂ»tĂ©e. Je ne savais mĂȘme pas. Je me suis retrouvĂ©e avec zĂ©ro sĂ©rie alors que j'ai fait des cinq jours dans les montagnes Ă m'embĂȘter le soir. J'Ă©tais dĂ©goĂ»tĂ©e. Donc, tĂ©lĂ©chargez tout avant. Ăa, je l'ai dit Ă tous mes potes qui arrivent en Bolivie. Les douches, elles sont froides alors que des fois, tu as froid. Parce que c'est Ă l'ancienne. Donc, il faut vivre. AprĂšs, sauf si tu prends des hĂŽtels de luxe. mais il y en a dans les grandes villes, mais nous on ne vit pas comme ça. On n'a pris pas des taudis, mais on a pris des chambres Ă 10-15 euros. Donc si tu veux 10 euros, tu ne sais pas quand tu as de l'eau chaude. Le papier toilette, il est dans la poubelle, il n'est pas dans les toilettes parce que tu vas boucher toute la canalisation. VoilĂ , tu t'adaptes. Donc non, en vrai, pas de logement incroyable.
- Speaker #0
Les spécialités culinaires qu'il faut absolument manger quand on est là -bas ?
- Speaker #1
C'est une assiette... complĂšte avec du riz, des fĂ©culents Ă foison, des patates, des haricots rouges au marchĂ©, vous pouvez le trouver, du poulet, etc. Moi, le lama, c'est pas mon truc, mais vous en voyez partout. C'est pas trop mon truc, mais Ă goĂ»ter, Ă la rigueur, pour ceux qui veulent tester. Le hamster, c'est vraiment Ă la campagne que vous trouvez ça. C'est pas sur les marchĂ©s, c'est les gens qui n'ont pas trop de sous et qui sont chez eux. Moi, je dirais les semi-gastros qui valent le coup parce que c'est super bon. T'as du local, en plus, dans les gastros. C'est de chez eux, ils vont t'expliquer, etc. Moi, je suis... super bien, tu ne payes pas cher. VoilĂ , moi, je ferais les semi-gastros, je ferais les gastros. Il faut rĂ©server Ă l'avance les gastros. Tout le monde veut les faire, pour info. Et puis sinon, au marchĂ©, en vrai, en fait, c'est vraiment des plats avec plein de fĂ©culents, de la viande diffĂ©rente. Il faut s'arrĂȘter, il faut goĂ»ter. Mais je n'ai pas les noms, quoi, en fait. Mais tu vois que c'est local. De toute façon, tu as envie de manger local, tu vas au marchĂ©, tu regardes ce qu'ils mangent locaux, tu t'assoies Ă cĂŽtĂ©, tu demandes une assiette.
- Speaker #0
Et pendant le food tour, vous aviez salé sucré ou que salé ?
- Speaker #1
80% de salé, 20% de sucré.
- Speaker #0
Et c'est quoi les trucs sucrés ? Il y a des trucs sympas ?
- Speaker #1
Je n'ai pas aimé. Donc, en vrai, non, il y a les jus de fruits au marché qui sont attestés. Incroyable.
- Speaker #0
CÎté budget, on s'attend à quoi ?
- Speaker #1
Je vais te dire ça tout de suite. Moi, je marque tout sur mon Insta aussi. Et je fais mĂȘme des catĂ©gories, tu sais, de ce qu'on a dĂ©pensĂ© dans quoi. Alors, encore une fois, dĂ©jĂ , le budget de la Bolivie, il faut savoir que ça dĂ©pend de combien tu as Ă©changĂ© ta monnaie. Si tu as Ă©changĂ© Ă 13 ou tu as Ă©changĂ© Ă 18, voilĂ , ça n'a rien Ă voir. Moi, j'ai Ă©changĂ© avec un taux Ă 13 et on a dĂ©pensĂ© 2450 euros Ă 2,5, tu vois. 87 euros par jour par personne, mais on s'est fait plaisir, vraiment plaisir. Il y a la crĂšche dedans, pour te dire. MĂȘme si c'est que 10 euros par jour pour 25 jours. Et j'ai regardĂ© ces 6 heures de dĂ©calage. Ok,
- Speaker #0
super. Alors, je suis sûre que tu en as un million. Il va falloir en choisir une. Il n'est pas forcément en Bolivie, mais je suis sûre que tu as de la réserve partout. Une anecdote, un truc qui t'est arrivé lors d'un de tes voyages et dont tu te serais bien passée ?
- Speaker #1
La dengue, j'ai quand mĂȘme failli mourir. J'ai attrapĂ© la dengue au Mexique, j'ai fait une dengue hĂ©morragique. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est la dengue dans son aspect la plus grave, oĂč tu peux mourir. C'est lĂ oĂč, dans tes selles ou dans tes vomissements, tu as du sang. Ce qui m'est arrivĂ©, c'est une histoire un peu longue, dans le sens oĂč ils m'ont fait deux mauvais diagnostics au dĂ©but. Mon assurance n'a pas voulu me rapatrier parce que mon Ă©tat Ă©tait dĂ©jĂ trop grave. Donc, il ne prenait pas le risque de me faire prendre l'avion. Donc, si tu veux, j'ai Ă©tĂ© un peu face Ă moi-mĂȘme dans la peur et l'incomprĂ©hension de tout ce qui se passait. Je n'Ă©tais pas rassurĂ©e parce que quand tu as eu deux mauvais diagnostics et qu'ils ont mis du temps Ă comprendre ce que tu avais, tu n'as pas trop confiance aux soins hospitaliers oĂč tu es. Puis lĂ -bas, tant que l'assurance n'a pas donnĂ© son accord, ils te laissent mourir dans un couloir Ă l'agonie parce qu'ils ne sont pas sĂ»rs que tu vas les payer. Donc vraiment, j'ai vĂ©cu... C'est lĂ oĂč tu te rends compte aussi de la chance que tu as, Ă©videmment, en France. MĂȘme si je n'en doutais pas, je n'avais pas besoin de ça pour le savoir. Mais je peux te dire que la seule chose que je voulais Ă ce moment-lĂ , c'Ă©tait d'ĂȘtre chez moi. Trop bizarre, mais je rĂȘvais d'ĂȘtre dans un hĂŽpital français. VoilĂ . Et en fait, tous les jours, on a vĂ©cu avec la peur que je ne m'en sorte pas parce qu'il n'y a pas de traitement. contre la dengue, il n'y a pas de vaccin non plus pour information donc vous ne pouvez rien faire et du coup c'est ton corps qui combat ou pas et du coup la dengue ça attaque les plaquettes et donc j'Ă©tais Ă deux doigts de la transfusion de sang et j'ai guĂ©ri juste avant mais j'Ă©tais Ă 24h de la transfusion c'Ă©tait trĂšs compliquĂ© Ă gĂ©rer ma soeur est carrĂ©ment venue parce que c'Ă©tait grave et qu'elle a eu beaucoup enfin elle a eu peur, j'ai perdu quand mĂȘme 14 kilos en 3 semaines donc c'Ă©tait dur, je ne pouvais plus me laver toute seule mon mari venait me laver En fait, je dĂ©pĂ©rissais, donc c'Ă©tait compliquĂ©. J'ai perdu la vue dans les symptĂŽmes, parce que c'est aussi un symptĂŽme. Je me suis rĂ©veillĂ©e, je voyais trouble. On m'a dit qu'on ne savait pas si j'allais retrouver la vue. De base, je suis athĂ©e. Je me suis mise Ă prier tout ce que je pouvais. J'ai eu des pensĂ©es oĂč je me suis dit que je n'allais pas revoir mon fils, savoir Ă quoi il allait ressembler grand. J'ai eu vraiment des pensĂ©es. J'ai fait un testament quand mĂȘme. Ăa allait loin quand mĂȘme. On a vĂ©cu vraiment un Ă©pisode dur et difficile. Je m'en serais bien passĂ©e.
- Speaker #0
Je comprends.
- Speaker #1
VoilĂ . Mais voilĂ , lĂ , mon mari, il est un peu inquiet parce qu'en fait, le problĂšme de la dengue, c'est que quand tu l'as attrapĂ© une fois, la deuxiĂšme fois, elle est forcĂ©ment plus grave. C'est pas comme le Covid oĂč tu crĂ©es des anticorps. Donc du coup, le problĂšme, c'est qu'on n'a pas arrĂȘtĂ© de vivre notre rĂȘve parce que c'Ă©tait mon choix et que j'avais pas envie. Par contre, il y a un vaccin pour les gens qui ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© infectĂ©s. Pas en France parce que c'est pas un pays oĂč le vaccin est distribuĂ© en prioritĂ©. Donc je vais me faire vacciner en Asie. j'ai dĂ©jĂ pris rendez-vous fallait que j'attende 6 mois aprĂšs mon infection. Donc lĂ , je suis Ă 8, 9, mĂȘme plus. Donc du coup, je peux me faire vacciner, mais du coup, il faut que je ne tarde pas parce qu'il ne faut pas non plus que je le rattrape entre-temps. Et la bonne nouvelle, c'est qu'il y a un vaccin qui vient de sortir et qui est mieux que le prĂ©cĂ©dent. Donc voilĂ , qui immunise. Donc voilĂ , on va ĂȘtre un peu plus rassurĂ©s. Mais oui, c'Ă©tait un Ă©pisode qui Ă©tait trĂšs compliquĂ©, mais qui nous a aussi vachement rapprochĂ©s avec mon mari, qui nous a vachement renforcĂ©s dans pas mal de choses. Mais c'est bien que ça me soit arrivĂ©. En vrai, il y a des choses que... Je ne suis pas ressortie pareil de cet hĂŽpital. Mais c'est juste Ă ma famille que ça m'a fait mal de faire peur parce que c'Ă©tait dur pour eux, plus que pour moi mĂȘme. Et puis en plus, il y a un moment donnĂ© oĂč Aaron, il ne pouvait plus venir me voir aussi parce qu'en fait, quand tes plaquettes, elles sont trop basses, du coup, tu ne peux plus attraper mĂȘme un rhume. Et du coup, il n'avait plus le droit de venir me voir. Les infirmiĂšres sont rentrĂ©es telles des astronautes dans ma chambre pour ne pas me donner quoi que ce soit parce que n'importe quel rhume aurait Ă©tĂ©... compliquĂ© pour moi. Donc, ça a Ă©tĂ© dur parce qu'en fait, ça a Ă©tĂ© vraiment une escalade rapide, si tu veux.
- Speaker #0
Tu nous l'as dit tout Ă l'heure, votre prochaine destination, c'est demain. Est-ce que tu peux nous dire quelles sont les prochaines, pas juste la prochaine, qu'on se rende compte de la suite, en tout cas de ce que tu sais ?
- Speaker #1
Alors, Ouzbékistan, Chine, Japon, et aprÚs, on ne sait pas.
- Speaker #0
C'est déjà pas mal.
- Speaker #1
Ouais, on a à peu prÚs organisé ça.
- Speaker #0
Quelle destination aimerais-tu découvrir sur le podcast ?
- Speaker #1
TrĂšs bonne question. L'Inde. Oui,
- Speaker #0
je viens d'en remettre un.
- Speaker #1
Je ne l'ai pas Ă©coutĂ©, donc je vais l'Ă©couter. L'Inde, je suis trĂšs intĂ©ressĂ©e, parce que je me pose beaucoup la question d'y aller avec Aaron pour le cĂŽtĂ© oĂč les gens sont trĂšs, mĂȘme si je sais qu'ils sont gentils, trĂšs proches, trop proches de toi. Plus pour mon enfant que ça me saoulerait, que pour moi-mĂȘme, parce que bon, en vrai, voilĂ . Mais pour mon enfant, je suis un peu sceptique. Et pourtant, c'est un pays que j'ai vraiment envie de dĂ©couvrir, malgrĂ© ce qu'on m'en dit, oĂč ça peut ĂȘtre dur. Ăa, ce n'est pas ce qui m'inquiĂšte. Vraiment pour Aron. Ăa me saoulerait qu'on soit un peu trop... Sinon, un autre pays que j'aimerais dĂ©couvrir, il y a un pays apparemment qui est sous-cotĂ© et que je vois de plus en plus, c'est le Pakistan.
- Speaker #0
Ah, ça, je n'ai pas. Il faudrait que je puisse lancer un appel.
- Speaker #1
Ouais, Pakistan, ça nous intéresse bien.
- Speaker #0
Ma derniÚre question, signature du podcast, ça veut dire quoi pour toi ou ça représente quoi plutÎt de voyager en famille ?
- Speaker #1
Ăa reprĂ©sente beaucoup de choses. Ăa reprĂ©sente dĂ©jĂ vivre son rĂȘve ensemble. Ăa, c'est exceptionnel. C'est de se crĂ©er des souvenirs pour toute une vie. Moi, je dis toujours Ă ma sĆur, je prĂ©fĂšre me payer un an de souvenirs avec ma famille que payer une journĂ©e de souvenirs avec des gens, peut-ĂȘtre, pour mon mariage, que je ne reviendrai peut-ĂȘtre pas. Ce n'est pas mĂ©chant, mais c'est vrai. Tu regardes les vidĂ©os dans dix ans et tu parles peut-ĂȘtre encore Ă la moitiĂ©. Je prĂ©fĂšre me payer un an de souvenirs avec ma famille. LĂ -dessus, on n'Ă©tait pas d'accord, donc on a eu un sujet lĂ -dessus, ce qui Ă©tait assez drĂŽle. VoilĂ , donc souvenirs en famille, de vivre notre rĂȘve ensemble, de se tester aussi les uns les autres, parce qu'en vrai... Ce que je disais aussi beaucoup, mĂȘme sur mes rĂ©seaux sociaux, que de partir en couple, c'est un test de fou. Je veux dire, il y a des jours oĂč on ne peut plus se voir en peinture. Je n'ai pas honte de le dire. Non, mais vraiment, ça aussi, ce n'est pas assez dit. Je veux dire, il y a des moments oĂč, moi, je vais vous dire la vĂ©ritĂ©, il y a des matins, je me lĂšve, je vais boire mon cafĂ© toute seule, au truc d'Ă cĂŽtĂ©, et mon fils et mon mari restent Ă la maison. J'ai besoin de trois heures sans personne. Ils ne m'appellent pas. Dylan est un peu moins comme ça que moi. Donc ça dĂ©pend des caractĂšres. Mais moi, j'en ai besoin. Et j'avais oubliĂ© ça, en fait. Et le truc, c'est que je l'ai rĂ©cupĂ©rĂ© mĂȘme en voyage. Ma soeur m'a dit « Mais en fait, tu peux vivre tes moments tout seul. Genre le matin, tu pars, tu te prends un cafĂ©, tu te fais un truc. » Mais en fait, j'ai gardĂ© ce truc-lĂ . Et donc voilĂ , il ne faut pas se sentir obligĂ©e d'ĂȘtre H24 l'un sur l'autre. Je pense que pour la plupart des humains, c'est compliquĂ© Ă vivre. Donc c'est pour ça aussi se faire des pauses. Tu vois, c'est pareil, c'est ce que je disais tout Ă l'heure. Donc c'est un test de couple. un beau test je trouve parce que voilĂ Moi, personnellement, on ne s'est jamais autant dĂ©couvert que pendant le tour du monde. Quand vous faites des treks oĂč vous n'avez pas de rĂ©seau et que vous marchez pendant cinq heures l'un avec l'autre, c'est cool d'avoir des trucs Ă se dire. Il vaut mieux. VoilĂ , il vaut mieux. Mais en fait, on s'est dit des trucs qu'on ne s'Ă©tait jamais dit. C'est fou, alors que ça faisait dĂ©jĂ des annĂ©es qu'on Ă©tait ensemble. Et en fait, je pense qu'on ne prenait plus le temps et on rĂ©sumait nos journĂ©es parce qu'on avait une heure le soir entre l'enfant, le coucher, le souper et la journĂ©e du lendemain. donc en fait on s'est rendu compte qu'on avait loupĂ© plein d'Ă©pisodes de nos vies des ressentis, des Ă©motions. Et ce qui est ouf, c'est qu'on a rattrapĂ© tout ça en voyage. Et rien que pour ça, je suis hyper contente d'ĂȘtre partie. Et on apprend Ă se connaĂźtre. Encore et toujours. C'est fou. Et j'ai appris aussi Ă faire le deuil sur certains trucs. Par exemple, qui m'Ă©nervait chez mon mari avant de partir. Par exemple, on perd un truc tous les six jours. Vraiment. Et j'ai appris Ă ne plus m'Ă©nerver. Et ça a Ă©tĂ© trĂšs dur, je vous dis la vĂ©ritĂ©. Ăa a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs dur pour moi de ne plus m'Ă©nerver. Et aujourd'hui, j'ai fait le deuil parce qu'en fait, il est comme ça. je pourrais jamais le changer et c'est pour plein d'autres choses que je l'aime Donc, c'est OK. Mais bon, j'ai mis quatre ans, les filles. Je vous le dis, j'ai mis quatre ans Ă ne plus lui gueuler dessus pour un truc perdu. Moi, j'en ai fait tomber mon tĂ©lĂ©phone.
- Speaker #0
C'est dit.
- Speaker #1
C'est un bon rĂ©sumĂ©, je pense. Il ne faut pas croire que tout est beau, tout est rose. C'est un apprentissage, je pense. Et d'un cĂŽtĂ©, c'est ça aussi. Je pense que ça va nous servir dans l'avenir, mĂȘme quand on va revenir Ă un quotidien normal et une routine normale. On se sera tellement appris, on aura tellement communiquĂ© que j'espĂšre et je pense que vraiment, ça va... que ĂȘtre un plus pour nous, pour notre futur. Je ne vois pas pourquoi ça serait le contraire.
- Speaker #0
DerniĂšre question. Si nos auditeurs te cherchent, oĂč peuvent-ils te trouver ?
- Speaker #1
Sur Instagram, principalement. J'ai un compte TikTok, mais en vrai, je n'utilise pas trop. Mais c'est toujours le mĂȘme nom, c'est Trio vers le monde. Comme ça se prononce. T-R-I-O-V-E-R-S, le monde. Et vous pouvez me trouver lĂ -dessus et je partage tout. Et on est Nature Peinture. VoilĂ , c'est ce qu'on aime.
- Speaker #0
Merci beaucoup Amélie pour ce super carnet de voyage en Bolivie.
- Speaker #1
Avec plaisir ! Et puis Ă bientĂŽt peut-ĂȘtre.
- Speaker #0
à bientÎt ! Et voilà , merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Si cet épisode vous a plu, pensez à le partager aux parents qui cherchent de nouvelles destinations testées et approuvées, et aussi à ceux qui pensent encore que voyager en famille, c'est un parcours du combattant. Alors en fait, parfois ça l'est. mais pas plus que sans les enfants et surtout c'est tellement plus chouette avec eux pour ne manquer aucun épisode abonnez-vous sur la plateforme que vous utilisez en ce moment ce serait vraiment dommage de louper les prochaines destinations comme d'habitude toutes les infos de l'épisode sont sur le blog famillevoyageavecuns.com et si vous avez envie de papoter, de poser une question de proposer une destination ou un invité retrouvez-moi sur Instagram à famillevoyage, toujours avec un S à trÚs vite pour le prochain épisode d'ici là , prenez soin de vous inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.