- Speaker #0
Hello, hello ! Bienvenue dans la saison 6 de Famille et Voyage, le podcast. Je suis Stéphanie, maman de deux grands ados et complètement accro aux voyages. Dans ce podcast, on tord le cou à cette idée folle que voyager avec des enfants, ça ne sert à rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que nenni ! Et mes invités le prouvent chaque semaine. Ici, on parle voyage à pied, à vélo, en voiture, en camping-car. Les parents voyageurs partagent leurs itinéraires et racontent leurs activités avec les enfants, les spécialités locales à savourer, les galères à éviter et même leur budget. De quoi vous donner plein d'idées pour vos prochaines vacances en famille. Le podcast est disponible sur le blog famillevoyage.com, sur toutes les plateformes d'écoute et sur la web radio Allo la planète. Allez hop, nouvelle conversation ! Laetitia et ses filles, Lisa 13 ans et Capucine 10 ans, c'est l'équipe de choc de ce nouvel épisode. Après deux mois de voyage en Amérique du Sud et quelques galères, dont non pas un, mais deux bras dans le plâtre, elles ont posé leur sac sur l'île de Pâques. Là-bas, elles ont pris le temps de s'imprégner de l'atmosphère unique de Rapa Nui. Les moailles, bien sûr, mais aussi les avocats du jardin, les arc-en-ciel quotidiens, les histoires d'hommes-oiseaux, les trésors du musée et les défis lancés par les copains restés en France. Si les imprévus ne vous font pas peur, que l'idée de partir avec vos enfants vous travaille ou si tout simplement vous aimez les récits sans filtre, vous allez vous régaler. Allez, c'est parti pour le carnet de voyage de Laetitia sur l'île de Pâques. Hello Laetitia !
- Speaker #1
Salut Stéphanie !
- Speaker #0
Comment ça va ?
- Speaker #1
Eh bien écoute, ça va très bien, chaudement, à l'approche de l'été.
- Speaker #0
On ne sait pas si ça va durer, mais on sent que là, ça monte quand même un peu fort.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Avant d'aller plus loin, est-ce que tu peux, s'il te plaît, te présenter, nous présenter ta famille et les voyageurs que vous êtes ?
- Speaker #1
Bien sûr. Donc, je suis Laetitia, bientôt 40 ans. J'ai deux enfants, Lisa qui a 13 ans et Capucine a 10 ans. Et il y a deux ans, on est partis quatre mois en sac à dos, bus et train, en Amérique du Sud. pour faire, je ne sais pas si c'est le gros voyage de notre vie, mais en tout cas, pour l'instant, c'est vraiment le gros voyage. Ça partait d'une volonté vraiment de déconnecter, de prendre le temps, de profiter des enfants autrement, de leur faire l'école, de découvrir le monde, plein de choses.
- Speaker #0
Est-ce que leur faire l'école était le point le plus sympa de ces quatre mois ?
- Speaker #1
En vrai, alors, je vais dire pas le plus sympa, mais ça ne m'a pas du tout dérangée, voire j'ai kiffé, parce que je voulais être maîtresse quand j'étais petite. Donc il y a eu la petite... période Covid où on a tous été maîtres et maîtresses pendant un mois, deux mois. Et là, c'était vraiment... Quand j'imaginais faire un grand voyage avec mes enfants, c'était vraiment l'image que j'avais, être dans un camping-car avec mes filles et leur faire l'école. C'était vraiment ça. Et du coup, j'avais quand même pris du temps de préparer des choses, regarder le programme scolaire aussi avec certains profs et instituteurs, à faire des jeux, à trouver des trucs qui soient ludiques pour elles, à sélectionner des musées. pour qu'elles apprennent ci et ça. Donc en vrai, l'école pour nous, ça s'est super bien passé. J'entends souvent des familles dire que des fois, c'est un petit peu dur de s'y mettre et qu'on n'a pas tous la casquette d'instinct. De notre côté, tout s'est bien passé. Donc, pas de souci là-dessus.
- Speaker #0
Vous avez voyagé à quel endroit pendant ces quatre mois ?
- Speaker #1
Alors, on est partis au Costa Rica en premier, pendant deux, trois semaines. Après, on est allés en Colombie pendant un mois. Alors, en Colombie, Lisa s'est cassée les deux bras. Elle a eu quatre fractures. deux bras cassés. Waouh ! Ça a un petit peu perturbé la suite du voyage qu'on a dû adapter. Après, on est quand même allé en Amazonie avec ses plâtres. Quand j'y repense, je nous revois là sur ce petit fleuve dans une pirogue, pas de gilet de sauvetage, les piranhas dans le lac et les deux plâtres de Malisa. Je ne sais pas si c'était inconscient. Tout s'est bien passé. Pas de soucis. Après, on est allé au Pérou, en Bolivie, toujours avec les plâtres de Lisa. Au Chili, on les a retirés. Et ensuite, on s'est envolés pour l'île de Pâques. Pour nous trois, je crois que c'est vraiment notre gros coup de cœur. Et à la fin, on a fini trois semaines au Brésil.
- Speaker #0
Wow ! Les deux bras cassés, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
On venait de rencontrer une famille de voyageurs français. On était dans un parc de jeux. Elle est tombée de rien, le sol était mou. Mais voilà, quatre fractures, les urgences, donner capucines à des parfaits inconnus, enfin rencontrer des personnes pour capucines, pour qu'ils s'occupent d'elles pendant que je gère. Lisa, la nuit, transférée à Medellin dans un hôpital international. Enfin voilà, opération. Il y a eu quelques petits moments de galère. Après, c'est Capucine qui avait enchaîné avec une grosse otite, une réaction allergique. Elle était pleine de taches rouges. Moi, je me suis tordu les genoux. Et pourtant, avant le départ, je scandais haut et fort. Nous, on ne va jamais chez le médecin. Il ne nous arrive rien. On ne se casse jamais rien. Tout est cool. Voilà, tu apprends. prend à relativiser. La première semaine, j'étais un peu dans le dur. Quand je repense, Capucine, à un moment donné, elle vomissait, Lisa se plaignait qu'elle avait mal. Moi, j'avais mal aux genoux. Et je me disais, mais que fais-je ici ? Pourquoi cette décision ?
- Speaker #0
Pourquoi m'infliger ça ?
- Speaker #1
Donc, il y a eu deux semaines un petit peu de mal, puis t'as l'impression que le ciel te tombe sur la tête. Tu te dis, purée, c'est deux mois de plâtre, on part quatre mois, c'est la moitié du temps. On venait de réserver le trek du Machu Picchu. qu'on a dû annuler. Mais au final, tu vois des autres options. On a fait des rencontres qu'on n'aurait jamais faites. sans ses bras cassés. Et puis, on a vécu le reste de notre voyage. Alors, logistiquement, un petit peu plus compliqué pour moi parce que Lisa, c'est une petite fille qui est très solide et elle m'aidait beaucoup à porter les affaires. Et là, elle ne pouvait plus. Et en plus, je devais l'habiller, la chausser, lui brosser les dents, l'accompagner aux toilettes, comme un bébé. Mais voilà, au final, on se dit, on l'a fait. En fait, on est super fort. Quand on est dans une situation où il y a vraiment les hikatas qui nous tombent dessus, on se rend compte qu'on a... plein de ressources en soi pour trouver des solutions. C'est vraiment la leçon qu'on a tirée du voyage.
- Speaker #0
Ouais, c'est fou ! Quel voyage ! Avant que tu nous racontes ça, j'allais demander quel type de voyageur vous êtes, ou voyageuse vous êtes. Et si tu étais plutôt du genre team hyper organisé ou à l'arrache, on verra bien. Mais en fait, tout a été... Même si tu avais super bien organisé, ce que tu viens de dire, tu as dû changer plein de choses. C'est quoi à la base la façon dont tu aimes voyager ?
- Speaker #1
Non, à la base, tout était calé. J'avais un grand fichier Excel, je savais bien. Alors pas où on allait dormir le soir, parce que je réservais les hôtels que 2-3 jours en avance, mais en tout cas, je savais la ville, je savais toutes les activités qui étaient possibles, quel bus il faudrait prendre, etc. Sans savoir si on le ferait ou pas, mais en tout cas... J'avais toutes les cartes en main pour le jour J, choisir l'activité selon l'humeur du jour, selon la météo, etc. Quand Lisa s'est cassé les bras, on a dû revoir l'itinéraire en Colombie, en tout cas, parce que pendant deux semaines, il y avait des examens, ils refaisaient des radios, etc. Donc, on ne pouvait pas bouger. Là où on voulait aller, où je me disais que c'était possible, il y avait un volcan qui menaçait d'entrer en éruption. Donc, est-ce qu'on y va ? Est-ce qu'on n'y va pas ? Des voyageurs ont pris le risque. Moi, je m'étais dit, bon, en ce moment, il nous arrive quand même assez de choses. On ne va peut-être pas aller. abusé et puis joué trop de notre chance. Nos anges gardiens, ils sont sympas, mais à voir s'ils sont là tout le temps. Et puis, oui, on a dû annuler le trek du Machu Picchu. Alors Lisa, elle en était vraiment triste parce qu'elle savait que c'était un de mes rêves. Et d'ailleurs, pour l'histoire, j'ai voyagé toute seule avec les enfants. Leur papa est resté en France et il nous avait rejoints pour trois semaines. Donc on n'était plus ensemble, mais on s'entend quand même très bien. Et pour les enfants, c'était OK qu'on fasse un petit bout de chemin ensemble. Et le trek du Machu Picchu, c'était vraiment un de nos rêves de jeune couple. Et là, on se réjouissait, même en étant plus amoureux l'un de l'autre, mais on se réjouissait de faire ça quand même en famille. Et Lisa, je sais qu'elle s'en est voulue très longtemps qu'on ait dû annuler ça. Au final, on a été dans une famille quechua. On a vécu des trucs super et on lui dit, mais non, c'est pas du tout de ta faute. Mais voilà, donc tout était très bien organisé et puis on a dû un petit peu revoir. Mais je suis quand même team organisée.
- Speaker #0
Ça sert aussi à... Quand tout est organisé, c'est plus facile quand même de trouver les ressources pour changer les plans, parce qu'il y a déjà une base écrite.
- Speaker #1
Et alors certes, on part quatre mois, on se dit c'est long quatre mois, mais quand on est sur place, on n'a pas envie de perdre du temps à aller chercher des infos. Des fois, c'était au Pérou, on voulait visiter un musée, puis les sites internet ne sont pas très à jour. T'arrives, le musée est fermé, tu te dis en fait ça fait 30 minutes qu'on attend Uber, qu'on a fait un bout de chemin, on va refaire 30 minutes en sens inverse. C'est vraiment du temps perdu inutilement. Alors que si tu prépares bien, tu n'as pas assez de pertes de temps là. Bon, nous,
- Speaker #0
on va parler de l'île de Pâques qui est arrivée à la fin, à presque fin de votre voyage. Pourquoi l'île de Pâques ? Qu'est-ce que tu avais envie de voir là-bas ? Pourquoi tu l'as mise dans l'itinéraire ?
- Speaker #1
À la base, dans l'itinéraire, on voulait rejoindre le Chili à la Polynésie française et il s'avérait que l'île de Pâques était au milieu et qu'il y avait des liaisons. Finalement, post-Covid, les liaisons étaient annulées. Donc se poser la question, est-ce que... qu'on va quand même sur l'île de Pâques ou pas. En sachant que l'île de Pâques, pour moi, je sais pas, c'est un peu comme un rêve de gosse. Tu sais, juste un mot, un nom qui te fait rêver. Parce qu'il y a du mystère, parce que t'as déjà vu des reportages dessus. Et en fait, la réponse, elle était à moitié toute faite. Vu qu'on était au Chili, la moitié du chemin était fait, même plus. Je m'étais dit que ce serait dommage de pas y aller. Donc, on a fait un saut à l'île de Pâques. C'était plus qu'un saut, parce qu'on est restés 7 jours sur place. qui est pas mal long, je pense pas qu'il y ait autant de gens qui restent si longtemps, mais je voulais vraiment qu'on profite et qu'on s'imprime de l'ambiance sur place. Et c'est zéro regret. Et pour toutes les trois, c'est notre gros coup de cœur, c'est l'île de Pâques.
- Speaker #0
Vous êtes restée combien de temps ?
- Speaker #1
Eh bien, sept jours, une semaine entière.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous décrire l'itinéraire que vous avez suivi sur ces sept jours ?
- Speaker #1
Alors, sur l'île de Pâques, je crois qu'il n'y a qu'une seule ville où on peut loger. Donc, on avait choisi un hébergement avec une cuisine. C'était important parce que les prix là-bas, c'est vraiment énorme. Et du coup, je m'étais dit qu'on économiserait quelques petits sous à acheter dans les supermarchés la nourriture et puis à se faire à manger dans notre logement. C'était vraiment pour moi la bonne option. Surtout, une fois sur place, on a vu que depuis la terrasse de notre petite cabane... On voyait des moailles et ma chambre, elle était à trois mètres du moaille le plus vieux de l'île. Donc les moailles, c'est ces géants de pierre.
- Speaker #0
Qu'on a tous en tête, qu'on a tous vu, soit à la télé, soit dans les magazines. Ils portent tout le mystère de l'île.
- Speaker #1
Exactement, exactement.
- Speaker #0
Et donc, vous avez fait vos activités autour de ça.
- Speaker #1
Exactement. Il faut savoir que pour aller voir les moailles, il faut acheter le billet du Parc National Rapa Nui, qui est le nom de l'île. c'est un petit budget, c'est 80 dollars américains par adulte et 40 par enfant. Une fois qu'on est sur place, j'ai envie de te dire qu'on n'est plus à sa prête. Et la deuxième chose pour aller voir les Moai, c'est que t'es obligé d'y aller soit avec un guide, soit avec un habitant de l'île. Donc quand t'arrives dans la ville principale, il y a un bureau des guides, et nous, on avait vu sur Instagram beaucoup recommander une guide qui s'appelait Keka, qui est, je pense, la meilleure guide au monde. Et on a fait avec elle, si je ne m'abuse... deux demi-journées et une journée. Je ne voulais pas faire deux journées entières parce que je me disais qu'au niveau des informations qu'elle nous donnait, ça allait vite être lourd pour les enfants surtout. Donc on avait fait le choix de faire deux demi-journées avec elle, comme ça le matin, on faisait l'école. Et puis il y a eu une journée entière. Et je voulais à tout prix une guide qui parle français parce que j'avais l'impression, enfin ce n'est pas qu'une impression, c'est vrai, il y a tellement de choses à savoir, c'est tellement intéressant. Je voulais que les enfants soient vraiment investis dedans. Et avec un guide anglophone, ça n'aurait pas été le cas.
- Speaker #0
Tu aurais dû faire la traduction simultanée.
- Speaker #1
Ce n'est pas très agréable. Et là, tu perds du temps. Quand tu as un guide qui parle deux heures de suite, tu vois bien la fatigue à interpréter comme ça. Et puis, des autres jours, on a loué une voiture à Keika, toujours. Comme ça, on a aussi été autonome parce qu'il y a certains sites où tu peux aller sans guide et puis faire le tour de l'île, aller à la plage. aller randonner. On a rencontré des voyageurs français qui faisaient le tour du monde où on est allés sur le point culminant de l'île faire une rando ensemble. Donc c'est aussi cool d'avoir ta voiture et d'être un petit peu indépendant.
- Speaker #0
Bon alors on rembobine. On retourne au tout début de votre arrivée, vos premières impressions, à quoi ça ressemble, les habitants. Vous arrivez sur l'île de Pâques. Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Speaker #1
On arrive sur l'île de Pâques avec les deux bras tout neufs de Lisa qui s'est fait retirer ses deux plâtres deux jours auparavant. Donc super contente, mais à chaque fois que je la voyais courir, t'as un petit peu le cœur qui se serre, ne tombe pas, ne tombe pas. On était super contentes, je me souviens, il faisait nuageux, il y avait beaucoup de vent, il y avait cette terre marin que j'adore. Et on s'est dit, allez, petit resto, petit cocktail, et on était juste contentes avec les colliers de fleurs. Tu sais quand t'arrives, c'est les autres chez qui tu loges qui viennent te chercher, ils t'accueillent avec un collier de fleurs. Juste là, tu te sens déjà, c'est bête, mais tu te sens déjà riche d'avoir... rien que vécu ça. Premier Moai vu, tu te dis, c'est un rêve de gosse qui devient réalité. C'est vraiment... Il est là, quoi. Tu peux aller le toucher. Alors, il ne faut pas aller toucher les Moais, mais voilà, tu pourras. Donc, première journée, c'était vraiment cool. On a fait un petit peu d'école. Les filles ont des carnets de voyage. Donc, on écrit ce qu'on fait. On a des feutres. On scotche les billets des musées, etc. Donc, se mettre un petit peu à jour dans les cahiers de voyage. Et puis, le lendemain, directement, il y avait la guide qui était là, qui est capable. Elle est venue avec sa voiture, elle nous a embarqués pour nous expliquer. Mais il y a une chose, en sachant que Keika, elle avait vécu plus de 20 ans en France, elle est rapanouie, elle est originaire de Lille, elle est retournée là-bas pour vivre. Donc tout ce qu'on a appris, je ne sais pas si c'est la vérité et tout le monde est unanime là-dessus, ou si c'est à travers ses yeux.
- Speaker #0
Peu importe finalement.
- Speaker #1
Peu importe, oui.
- Speaker #0
Alors elle vous a emmené où ?
- Speaker #1
Alors elle nous a emmenés le premier jour, je me suis notée. On est allé voir les sept moailles qui sont sur un socle. Ce sont les sept Moaïs qui ont guidé le tout premier roi à trouver cette île. Donc c'est une légende, je ne sais pas si c'est vrai. Un roi sur une île avait eu la prédiction que son île allait couler. Il a donc envoyé sept guerriers trouver une autre île, qui ont trouvé l'île de Bac, Rapa Nui. Et à leur mort, des statues ont été érigées en leur honneur. En fait, les Moaïs, ces statues-là, elles symbolisent quelqu'un qui est mort. Donc, on les sculpte à leur façon. Donc, s'ils avaient une barbichette, des cicatrices, on fait le moaï vraiment à cette image. Et une fois que le moaï est en place sur son socle, avec les ossements du défunt en dessous, en fait, les Rapa Nui pensent que le moaï prend vie. C'est vraiment une âme vivante. Donc, on est déjà allé voir ces sept moaïs-là. Et ensuite, on est allé voir la carrière où il y a la roche volcanique rouge. Les moaïs, tu vois, il n'y a que leur tête et on a tous l'impression qu'ils ont un chapeau sur la tête. C'est pas du tout un chapeau, c'est leurs cheveux attachés en chignon. Et c'est fait dans une roche qui est rouge. Donc on était aussi allés voir cette carrière-là. Et puis, je sais plus, on avait dû... En fait, des mois, quand tu traverses l'île, il y en a à tout va. Depuis la route, t'en vois partout. Le lendemain, je me souviens que notre hôte nous avait apporté les œufs de ses poules et des avocats qui poussaient sur ses arbres. Et je me souviens, en fait, faire cuire les œufs sur le plat, manger mon petit avocat. Et il m'a dit, mais... Et le vide de reine qu'on mène ici, en fait, c'était... Vraiment. On était aussi allés voir un petit musée qui était à côté de là où on logeait, qui retrace l'histoire des Moaï, qui explique pas mal de choses, qui parle des quelques Moaï féminins qui ont été retrouvés sur l'île. Et une deuxième après-midi avec la guide, avec Keka, où là, on était allés voir le volcan. Donc c'est un volcan qui a un lac dans son cratère. Et puis il y a le village Orongo. Le village Orongo, c'était... Donc, tu veux toute l'histoire ? de ce que je me rappelle ?
- Speaker #0
Mais bien sûr !
- Speaker #1
Allez, très bien. Le village, c'est le village de la légende de l'homme oiseau. Donc pendant très longtemps, c'était le roi qui gouvernait l'île. Il y a eu le culte des Moai, donc sculpter ces géantes pierres pour honorer les défunts. Et quelques temps après, il y a eu une grande famine, plus de quoi nourrir les habitants, ni payer ceux qui sculptaient les Moai. Grande guerre. Et à partir de là, c'était plus le roi qui décidait sur l'île, mais un clan pendant une année. Et pour savoir quel clan allait gouverner pendant une année. Il y avait une espèce de concours de défis sportifs où un homme de chaque clan dévalait toute une falaise, allait nager jusque des îlots. Donc il y avait des requins, c'était dangereux, la falaise. Tu vois, ils se blessaient, ils saignaient, ça attirait les requins. Sur les îlots, ils attendaient le retour d'un oiseau, un oiseau très spécifique. Et une fois qu'il pondait, donc petite guerre pour savoir qui allait avoir le premier offre de cet oiseau, revenir au village. Et c'était ce gagnant-là, c'était son clan qui allait gouverner l'île pendant un an. Donc, on est allé voir ce village. Et c'est un des sites qu'on peut visiter qu'une seule fois, même en ayant le billet du Parc National. Pourquoi ? C'est un site remarquable. Et j'imagine que si tout le monde veut le visiter plusieurs fois, il y aurait trop de monde. On était là-bas en juin. C'était la basse saison. Il n'y avait vraiment pas beaucoup de gens. Mais je pense que l'été, ça doit être bien bondé. Donc, on avait vu ce village-là. Le lendemain, on a fait l'école le matin. On a essayé. alors tu vois quand tu voyais le 4 mois il y a aucune routine. Et là, vu qu'on était 7 jours allogés au même endroit, j'avais dit aux enfants, bon, on essaye de se faire une petite routine, histoire de retrouver, tu vois, un semblant de chez toi, d'horaire, etc. Donc sur l'île de Pâques, c'était cool, plusieurs matins, on a vraiment fait l'école. Et tous les soirs, le coucher de soleil, au même spot, mais ça je te dirai après. Donc, l'école le matin, et puis l'après-midi, on est retournés encore avec Kéka, voir un autre site où il y a 15 moailles, et puis aller voir la... carrière de là où étaient sculptées les géants de pierre. Donc c'est aussi un site que tu peux visiter qu'une seule fois. Et là, on a passé du temps, du temps avec Keika et elle était aussi sur la même longueur d'onde que nous de prendre le temps. Je me rappelle, on cherchait des trèfles à quatre feuilles. Je me disais, on est dans un site exceptionnel et nous, toutes les quatre, on prend un vrai kiff à chercher des trèfles à quatre feuilles dans ce site remarquable.
- Speaker #0
Et pourquoi vous avez eu cette envie-là ?
- Speaker #1
Je ne sais pas, je ne sais plus si c'est au Capustin quand on a parlé, puis quelqu'un a dit « Ah oui, il y en a, attends, on peut en chercher » . Et voilà. Et là, cette carrière, c'était fou de voir toutes ces sculptures, toutes ces statues qui étaient en train d'être fabriquées. Et en fait, on ne sait pas trop pourquoi elles n'ont jamais été finies. C'est ça qui est fou sur cette île, c'est qu'au final, alors peut-être que les années avançant, les techniques de recherche s'améliorant, peut-être qu'il y aura des réponses, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Cette carrière, elle est grande à aller voir. Tu as des belles vues sur la mer, tu as des vues sur des moailles qui sont soit debout, il y en a qui sont couchées. Il y en a un immense, je ne sais plus combien, il fait une dizaine de mètres de long, il est encore couché, il n'était pas fini. Il n'est même pas décroché de sa roche. On voit juste un peu les bouches de la forme. Et tous les jours, alors on n'a pas eu de grandes météos très ensoleillées. Tous les jours, un peu de pluie, tous les jours, un peu de soleil, tous les jours, des arcs en ciel, des doubles arcs en ciel. Et je pense que c'est ça qui a aussi ajouté à la magie de cette île, à notre ressenti. C'est bête, mais c'était vraiment comme si on vibrait là-bas. Tu vois, un truc qui te prend des tripes. Alors, je ne sais pas si c'est parce que j'avais envie d'y croire que j'ai ce ressenti, mais je ne crois pas. Parce que j'avais la même envie pour le Machu Picchu. Et pour le coup, j'ai été un peu déçue. Mais là, sur cette île, c'était vraiment fou. Donc voilà, on a visité la carrière. Le lendemain, toujours école le matin, en sachant que je me rappelle qu'un des jours où il y avait école, j'avais dit aux enfants qu'on ne faisait pas le programme scolaire que j'avais prévu. On écrivait dans nos carnets de voyage ce qu'on se rappelait des Moaï, ce qu'on se rappelait du musée, etc. Et pour moi, c'est tout aussi enrichissant qu'aller apprendre une leçon de grammaire. L'après-midi, on a loué la voiture de Keika et puis on est allé sur la plage d'Anakena, je crois qu'elle s'appelle. Il y a aussi des moaïs, eux ils sont en libre visite, t'es pas obligé d'avoir un guide pour les voir. Et je me souviens, on était dans l'eau, il y a eu un énorme orage, une énorme averse, tout le monde est parti. Et nous en fait, on était trop heureuses d'être là. On a inventé une chanson dans l'eau, j'avais l'impression d'être aussi gamine que mes gamines, à rire, à crier, on était juste heureuses. Après, nos affaires étaient trempées, mais on s'en fichait. Tu fais 20 minutes de voiture, puis tu vas mettre un habit sec à la maison, c'est pas grave. Voilà, on a fait une petite chorégraphie devant les mouailles là-bas. Parce qu'on avait des défis de nos copains à faire pendant tout notre voyage.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
Oh, il y avait des défis, genre embrasser un cactus, mettre un habit traditionnel du Pérou. Je sais pas moi, faire le poirier devant un monument aux morts.
- Speaker #0
Vos amis qui vous ont fait faire ça, enfin vous ont demandé de faire ça pendant votre voyage et vous deviez leur envoyer... le défi en question ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Avant de partir, on avait fait une petite soirée avec les copains et puis il y avait des jolis post-it et puis ils ont tous écrit un petit défi sur les post-it qu'on devait réaliser et puis au fur et à mesure, on leur envoyait les photos. Et un des défis, c'était d'inventer une chorégraphie et dans plusieurs pays, on s'est filmé devant des monuments sympas. Donc là, on a continué notre petite chorégraphie devant les moailles et le soir, on a fait un truc. Keika nous avait invitées chez elle pour prendre l'apéritif. Je pense qu'il y avait un petit coup de cœur entre nous et Keka, en fait, et avec les filles. Et puis son mari, enfin son conjoint, il adore les étoiles et l'univers. Et puis il avait un grand... Comment on appelle ça ? Tu sais, les lasers pour montrer des choses au tableau.
- Speaker #0
Je n'ai pas le nom, mais j'aurais dit laser ou pointeur.
- Speaker #1
Ouais, au pointeur, ouais. Donc à une portée très, très grande comme ça, il pouvait nous montrer les étoiles, etc. Mais le ciel était voilé, on ne voyait pas grand-chose. Donc on est restés manger avec eux, il y avait la guitare, on chantait. Tu vois, la belle vie. et le lendemain on avait encore la voiture de Keika toute la journée et là j'avais dit aux filles on fait le tour de l'île en voiture et tu peux t'arrêter à plein d'endroits il y a des moailles par terre à un endroit où on ne pouvait pas rentrer parce qu'il fallait un guide et il y avait justement un guide anglophone qui arrivait avec ses touristes et du coup il nous a dit venez avec moi, tu vois c'était sympa on est allé une demi-heure avec lui J'ai bien vu qu'un guide anglophone méfie, du coup, elle, elle s'amusait à toucher au paillou, puis elle n'a pas du tout écouté. Donc on a bien fait de choisir un guide francophone. Et puis on a passé la journée comme ça. On est aussi retournés au volcan vers le village de l'homme oiseau pour faire une petite randonnée autour du lac qui est dans le cratère. Et le soir, on avait rendez-vous avec des Français qui faisaient le tour du monde pour aller boire l'apéro et voir le coucher de soleil sur Tahai. C'est des moai, il y en a cinq. Ils sont en libre accès aussi. et c'était notre routine avec les enfants. Tous les soirs, sans exception, on est allés voir le coucher de soleil devant ce spot. C'était à 20 minutes à pied de notre cabane où on logeait. On a des photos. Donc tous les soirs, le ciel était voilé. On n'a jamais vu un vrai coucher de soleil là-bas. Mais en fait, ça ajoute une ambiance sur les photos, tu sais, une ambiance un peu mystique. Et les couleurs, elles sont juste magnifiques. Quand il y a la pénombre qui arrive, tu ne vois plus que l'ombre des moailles. C'était splendide. Donc on avait rendez-vous avec ces Français-là, et on a même mangé ensemble après chez eux. Et le lendemain, levé aux aurores, pour aller voir le lever de soleil sur Tongaregi, là où il y a les 15 Moai. Donc c'est un site où on peut accéder seulement avec guide. Donc je savais qu'on ne pouvait pas rentrer sur le site, mais de la route, tu les vois très bien, et tu vois le lever de soleil. Alors je ne m'étais pas imaginé ça, mais quand tu arrives sur place, il fait nuit noire. Du coup, quand tu veux caler ton téléphone pour faire un timelapse, En fait, tu ne sais pas vers où viser, parce que tu n'as aucune idée d'où ils sont. Les filles, je me souviens, il faisait froid, il y avait du vent, elles étaient restées dans la voiture, tu sais, à comater. Et puis, le lever de soleil est venu, et non, mais c'était vraiment magique.
- Speaker #0
Tu étais dans le bon sens ?
- Speaker #1
Je savais à peu près le sens, mais tu vois, un téléphone, c'est petit, tu dis, purée, il faut caser 15 statues là-dedans. C'est bon, elles étaient dedans.
- Speaker #0
Ouais, trop bien.
- Speaker #1
Et après, on a rendu la voiture à Keika, et le lendemain, on est allés à la messe, parce que Rapa Nui, c'est de culture polynésienne. Et puis, je voulais voir une messe avec des jolis champs. C'est cool, tu vois, le prêtre, je ne sais pas si c'est un prêtre d'ailleurs. Si, parce que c'est chrétien, je pense. Il est arrivé avec la coiffe, avec plein de plumes. Tu vois, il y avait un mélange de beaucoup de choses. C'était la fête des Pères, je me souviens. Il faisait une prière pour les papas. C'était vraiment cool. Et après, là, tu vois, on est déjà au septième jour. Après, on a dû continuer nos aventures au Brésil.
- Speaker #0
J'ai bien le... Enfin, je visualise à peu près les moailles. Coucher, debout, tout ça. Mais les paysages sur l'île de Pâques, comment c'est ? J'allais te dire est-ce que c'est ceci ou cela, mais comme je ne sais pas, je préfère te poser directement la question. Est-ce qu'il y a un volcan, mais le reste ?
- Speaker #1
Il y a trois volcans qui sont inactifs. Et en fait, c'est ces volcans, l'éruption de ces volcans qui ont formé l'île de Pâques. Donc, c'est très, très vallonné. Tu n'as pas de plat, c'est toujours vallonné. Il y a toujours la mer en point de vue tout le temps. Tu vois, c'est une île, quand on était au... au point culminant, on est allé randonner avec les Français au point culminant, donc le volcan le plus haut de l'île. Je crois que c'était 500 mètres d'altitude, il me semble. En tout cas, dans notre rando, on a fait 500 mètres de dénivelé positif. Et quand tu es au sommet, tu tournes à 360, tu vois les contours de l'île et puis tu vois la mer partout. L'île, elle est très verte. Et puis, il y a ce bleu polynésien, des fois bleu foncé. Il y a des grottes, des roches. Il y a pas mal d'eucalyptus aussi. Pour une petite île, il y a quand même pas mal de paysages. Il y a des falaises, il y a la plage avec du sable. Il y a de quoi passer une bonne semaine de vacances. Tu vois, il y en a pour tous les goûts.
- Speaker #0
C'était quoi votre moment ? Alors, c'est peut-être pas le même entre les filles et toi. C'était quoi le moment ? Le moment du moment, le truc vraiment qui se décroche sur cette semaine ?
- Speaker #1
En tout cas, pour moi, c'était les couchers de soleil tous les soirs. En plus, mais nous, on est nulles en horaire. Tu vois, on se dit toujours qu'on a le temps. Puis en fait, on n'a pas le temps. Et tous les soirs, j'ai l'impression qu'on jouait la petite maison dans la prairie. courir dans notre champ pour arriver à Thaï avant le coucher du soleil. Et tous les soirs, de toute façon, il y avait des nuages, donc on n'a jamais trop vu ce coucher de soleil. Mais pour moi, c'est vraiment le moment qui est synonyme de l'île de Pâques, ce spot-là.
- Speaker #0
Après une semaine où, justement, vous étiez posée, c'était un rêve d'enfant pour toi. Vous avez vraiment été dans une belle ambiance, une atmosphère un peu différente du reste. Comment ça s'est passé, la transition avec le Brésil ?
- Speaker #1
Après au Brésil, on est allé à Sao Paulo et dans la foulée, on devait aller au Chute d'Iguassu. Et j'avais fait exprès de prévoir trois jours à Sao Paulo où beaucoup de gens disaient non, il n'y a rien à faire là-bas. En fait, je voulais un temps pour stopper et pour se rendre compte de ce qu'on venait de faire et revenir un peu les pieds sur terre avant de renchaîner sur un truc qui allait toi ou aussi. Je voulais vraiment le démarquer et faire une petite pause après. Et d'ailleurs, on a bien fait parce qu'au Brésil, on a un peu galéré avec les cartes SIM. Enfin bref, on a un peu galéré et tant mieux qu'on ait eu du temps à Sao Paulo pour faire un petit peu d'administratif. On a mis du temps, je trouve, à redescendre de ce petit nuage. Et d'ailleurs, quand on est parti de Rapanui, on a été surclassés en première classe. Donc là, je ne te dis pas, dans l'avion, tu vois, en fait, on n'avait jamais été en première classe. Tu choisis ton menu, tu as la petite nappe sur ta tablette. Les filles, elles ne faisaient que baisser les sièges et les relever. C'était vraiment, tu vois, le métier, mais l'île de Pâques. Et aussi pour ça, tu vois, c'était de A à Z. Et dans la foulée, on passait une nuit à l'aéroport à Santiago de Chile. Pour économiser, tu vois, quand t'as juste 5-6 heures de nuitée à passer. On fait les pauvres et on dort à l'aéroport. Et du coup, elles en rigolent. Mes filles, elles ont beaucoup d'humour, beaucoup d'autodérision. Elles en rigolent. On était en première classe et après, par terre à l'aéroport.
- Speaker #0
Le choc des cultures.
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment ça.
- Speaker #0
Eh bien, écoute... On passe au guide pratique. Comme vous n'êtes pas allé directement sur l'île de Pâques, tu ne sais pas forcément combien d'heures d'avion on pourrait y aller, mais tu as sans doute une idée du décalage horaire.
- Speaker #1
Du tout. Parce qu'en vivant quatre mois selon les frontières qu'on traversait, on vivait un peu à l'heure du soleil. En plus, c'est vrai, en tout cas dans les villages où on allait, on était bien calés sur les heures du soleil. En tant que touriste, tu respectes un petit peu les consignes de sécurité de base. à savoir pas trop traîner tard la nuit, etc. Surtout seule avec deux enfants. Donc, le soleil se levait, on se levait nous aussi. Et pour te dire, le décalage horaire avec la France, aucune idée du coup, désolée.
- Speaker #0
Eh bien, ce n'est pas grave. Est-ce qu'il y avait des formalités quand même pour accéder à l'île de Pâques ?
- Speaker #1
Je crois que dans l'avion, on avait dû signer des petits papiers, remplir des papiers. Tu dois mettre obligatoirement là où tu vas loger, comme ça se fait dans beaucoup de pays. Et à savoir que l'île de Pâques appartient au Chili. Du coup, c'est les formalités d'entrée au Chili qui s'appliquent. Donc, tu entres au Chili, tu dois prouver que tu as un billet de sortie, tu dois prouver que tu vas sortir du Chili. Il n'y a pas besoin de visa ni rien.
- Speaker #0
Des vaccins, des trucs pour la santé ? Non.
- Speaker #1
Non, non, non, pas là-bas.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il ne fallait surtout pas oublier pour vivre cette semaine à l'île de Pâques pleinement ?
- Speaker #1
S'y prendre à l'avance, je pense, pour réserver un guide francophone pour ceux qui veulent comprendre.
- Speaker #0
Mais c'est bien que vous ayez ce petit moment avec le guide anglophone pour vraiment... voir la différence. totalement d'ailleurs pendant les 4 mois de voyage au maximum du possible j'essaie de trouver des guides francophones pour que les filles s'intéressent qu'elles puissent poser des questions etc quand c'était pas possible j'ai vu qu'en fait elles sont en fichier tu vois des gamins il y a des cailloux ils vont jouer avec les cailloux plutôt que d'écouter quelque chose qu'ils comprennent pas l'activité à faire absolument avec les enfants sur l'île de Pâques on est allé voir un spectacle un dîner spectacle il faut réserver en avance d'ailleurs Et c'était chouette parce qu'il y a pas mal de champs polynésiens. Et puis, ça retrace les origines des Moaïs. Ça montre comment les Moaïs étaient déplacés. Tu manges bien. Ils faisaient des petits tattoos sur les visages des enfants. C'était vraiment chouette avec elle.
- Speaker #1
Et ça, tu l'avais trouvé comment ? Keka,
- Speaker #0
notre super guide, qui a réservé pour nous. Parce que c'était une habituée de ce restaurant. Et du coup, elle a réservé pour nous une table aux premières loges. Parce qu'elle sait exactement où a lieu le spectacle dans le restaurant. Donc, on était vraiment aux petits oignons avec elle.
- Speaker #1
Pour nos auditeurs, si vous projetez d'aller à l'île de Pâques, il faut trouver Keka, parce que sinon, ça ne marche pas, en fait.
- Speaker #0
Mais sur mon compte Instagram, dans les stories à la ligne, il y a son numéro de téléphone.
- Speaker #1
Oh, merveilleux. Est-ce qu'il y a eu quand même des loupés sur cette semaine, des choses que tu as moins aimées ou que les filles ont moins aimées, à part le guide anglophone ?
- Speaker #0
Écoute, je suis en train de me dire que c'était la seule semaine de nos quatre mois de voyage sans aucun loupé. Ou alors, s'il y en a eu, on ne s'en est pas rendu compte.
- Speaker #1
Oui, si tu les as oubliés, c'est que ce n'étaient pas des gros loupés.
- Speaker #0
Ouais, ouais, ouais. Non, franchement, tout était parfait. Même la météo, en fait, c'était chouette qu'il ne fasse pas tout le temps soleil. On a vécu plein de choses. On a vu des arcs-en-ciel, mais t'imagines même pas les arcs-en-ciel qu'on a vus. Des énormes, tu vois, des entiers, quoi, vraiment. Des doubles arcs-en-ciel. Il y avait du prouillard. C'était beau. On n'a pas eu froid. Finalement, trois gouttes de pluie, tu ne vas pas fondre. Non, vraiment, c'était parfait. Je pense que tout ça joue au fait que pour nous, c'était... le moment fort du voyage. Il y en a eu beaucoup, bien sûr. Il y a eu des rencontres, il y a eu des belles visites, il y a eu des beaux paysages, des très beaux paysages même. Mais là, la semaine entière à l'île de Pâques, c'était vraiment à part.
- Speaker #1
Tu le disais, vous étiez en juin, ce qui n'était pas encore la haute saison et il ne faisait pas super beau, mais c'était quoi la température pour qu'on comprenne ?
- Speaker #0
Je pense entre 15 et 25 degrés. 15 et 20 degrés la plupart du temps, c'était bien. Sur les photos, je vois souvent, on a un petit gilet ou un petit cahouet. Sur plusieurs photos, on est aussi en maillot de bain t-shirt. Et oui, un petit peu de dos.
- Speaker #1
J'allais dire, puisque c'est la suite logique, votre hébergement préféré, mais vous n'en avez eu qu'un. Donc, c'était forcément votre préféré. Mais il était chouette. Vraiment, vous étiez bien placée.
- Speaker #0
Il était éloigné de la ville, parce qu'il y avait un peu plus de 20 minutes de marche pour aller dans la ville en elle-même. Après, c'était 20 minutes sur le front de mer. à travers ces tailles, là où il y avait les moailles, le cimetière. Il y avait un endroit où on n'aimait pas trop, parce qu'il y avait pas mal de chiens errants, par contre, sur cette île. On n'était jamais trop rassurés à passer devant. Il ne nous est rien arrivé, tant mieux. Mais il était bien. Et comme je t'ai dit, à trois mètres à côté de la maison, il y avait, je ne sais plus si on dit maé-maé ou méa-méa, le moaille le plus vieux de l'île, qui est dans la propriété de cet homme, René. Je dormais, ma chambre était à trois mètres. de la statue la plus vieille de l'île, mais c'était ouf, quoi. Vraiment.
- Speaker #1
Le hasard total.
- Speaker #0
Non, mais totalement, ouais.
- Speaker #1
Vous alliez faire vos courses au supermarché, mais vous avez quand même fait ce dîner spectacle. Est-ce qu'il y a des spécialités culinaires qu'il ne faut absolument pas louper ?
- Speaker #0
On est allé au resto deux, trois fois sur la semaine. Il me semble qu'on a quand même mangé beaucoup de poissons, poissons crus. Je ne sais pas si c'est... Parce que ça fait, je ne sais pas, 130 ans que ça appartient au Chili et à la culture du ceviche ou autre. Ou parce que juste c'est une île et on vit du poisson. Je ne pourrais pas te dire, j'aurais tendance à dire la deuxième option d'ailleurs.
- Speaker #1
En tout cas, on mange du poisson. Oui. Et il faut en manger.
- Speaker #0
Et il faut en manger.
- Speaker #1
Côté budget, tu le disais, ce n'était pas donné donné. C'est cher.
- Speaker #0
Déjà, au Chili, selon vous, c'est déjà bien cher. Quand tu arrives de Bolivie, tu te retrouves à San Pedro de Atacama et ton plat coûte 5 fois ce que tu payes pour 3 au resto dans le pays d'avant, c'est cher. Et à l'île de Pâques, encore plus cher. Donc il faut prévoir l'argent pour les vols, pour y aller. Il faut prévoir le budget pour rentrer et aller voir les moailles parce que ce serait débile d'aller là-bas et de ne pas rentrer.
- Speaker #1
Bien sûr, oui.
- Speaker #0
Tu vois, donc c'est un budget. Budget pour le guide, budget pour la location de voiture. et puis budget pour l'alimentation. Donc oui, c'est pas rien.
- Speaker #1
La location de voiture, tu disais que c'était la voiture de Kika. Vous l'aviez prévue en amont ?
- Speaker #0
Non, non, non. C'est parce que, en fait, j'avais même pas pensé à louer une voiture sur place. Une fois sur place, je vois qu'il y avait des agences de location de voiture. Donc je demande à Kika, est-ce qu'elle pense que c'est bien ? Puis elle m'a dit, oui, tu peux faire un tour de l'île. Il y a plusieurs sites où tu peux aller sans être avec un guide. Donc n'hésite pas. Puis elle m'a dit, si tu veux, moi j'ai une deuxième voiture, je m'en sors. pas trop jeter la loue, et puis c'était un peu comme ça, tu
- Speaker #1
Ça devait être meilleur marché aussi.
- Speaker #0
Oui, sûrement. Et puis, il y avait cette histoire de banque. Je n'arrivais pas trop à retirer de l'argent sur place. Je ne sais pas si c'était... Tu vois, quand tu voyages tout seule avec deux enfants, j'ai été très, très prévoyante sur les cartes bancaires. J'avais deux cartes de voyage, donc sans frais à l'international. Et puis, j'avais pris en plus ma carte bancaire de France. Et je sais que sur l'île de Pâques, à plusieurs reprises, j'ai dû aller pour faire des petits retraits. Je ne sais pas si c'est limité ou si c'était... Peu là, parce qu'il n'y avait pas assez d'argent dans la banque ces jours-là, je ne sais pas. Mais du coup, un petit peu attention, si on peut déjà retirer avant sur le continent, ce n'est pas plus mal.
- Speaker #1
On sort de l'île de Pâques, peut-être que ce sera à un moment dans le reste de ton voyage. Tu as dit, finalement, c'est un peu sur cette île que tout a bien fonctionné et que les quelques galères, c'était plutôt ailleurs. Mais justement, est-ce que tu en as une qui vous est arrivée et dont tu te serais bien passée ?
- Speaker #0
Je pense que les bras de Lisa, c'est quand même... C'est pas mal. la galère numéro 1, tu vois. Il y a eu des petits loupés, tu vois, genre ton gamin qui oublie sa doudoune dans un hôtel et puis t'as pris un avion et puis t'as plus de doudoune pour finir le voyage. Je pense que tous les parents, tu vois, forcément, t'as plus de chaussettes ou... Tu vois bien. J'ai remarqué au Costa Rica, qui était notre premier pays. Donc moi, en France, j'habite à côté de la Suisse. Et puis j'avais fait un événement sportif en Suisse un coup et puis j'avais eu un T-shirt écrit Suisse, mais le D. Et j'ai remarqué que les tarifs qu'on me proposait quand j'avais ce t-shirt étaient plus élevés que sans ce t-shirt. Donc, il a fini en t-shirt de pyjama, celui-là. Tu vois, je ne le mettais plus pour aller dehors. Parce que je trouvais que les prix proposés étaient bien plus élevés que ce que j'entendais dire. Oui, oui. Au Costa Rica, c'était un pays très bien rodé pour le tourisme. Pour le coup, tu vois, si c'était à refaire notre voyage, je ne suis pas sûre que j'irais dans ce pays-là.
- Speaker #1
Ah, pourquoi ?
- Speaker #0
Pour moi, le voyage a commencé quand on est arrivé en Colombie, notre deuxième pays. au Costa Rica, c'était tellement... américanisé. Tu vois, j'étais pas dépaysée. Je parlais espagnol, on me répond en anglais. Tu veux prendre n'importe quelle navette, c'est 45 dollars. De toute façon, les prix là-bas, c'est que dans le dollar américain. Et voilà, ça m'a... Alors certes, il y a des animaux waouh, des jolis paysages. Je dis pas l'inverse. Mais si c'était à refaire, je referais pas ce pays-là. Je passerais peut-être plus de temps au Pérou.
- Speaker #1
Bah, va falloir y retourner pour le trek.
- Speaker #0
Ouais, je sais pas. L'idée, c'était de faire quatre mois là-bas et après d'arrêter de prendre l'avion. Bon, alors cet été, on part en Asie plusieurs semaines, mais...
- Speaker #1
À pied ?
- Speaker #0
Pour le continent de la Vierge du Sud, dans ma tête, j'ai fait ce que je voulais voir à tout prix. Et puis, je n'y retournerai pas, je pense.
- Speaker #1
Pardon, je t'avais coupé. Tu allais dire une autre galère.
- Speaker #0
Oui, c'était au Costa Rica. Un des derniers jours où je me dis, tiens, dans deux jours, on doit prendre l'avion pour la Colombie. Je vais regarder quel bus prendre. Et là, je regarde mon billet d'avion pour savoir à quelle heure était l'avion. Et je vois que c'était le lendemain, mais genre le lendemain, 6h du mat. Et là, il était 18h, tu vois. Et avec mes filles, on avait un code. Elles savaient que si je disais deux mots, elles ne me posent pas de questions. C'est qu'il y a soit une urgence, soit une insécurité, enfin quelque chose de grave qui arrive. Elles ne posent pas de questions, elles viennent vers moi. Et là, c'est la seule fois du voyage où j'ai dégainé ce code. Elles sont sorties de la piscine, vues devenue vers moi. et j'ai dit, et donc il n'y avait plus de bus pour retourner à la capitale Saint-Crozet. C'est un monsieur qui me, je ne sais même pas comment j'ai pu parler à un monsieur à cet endroit-là, qui me dit, genre, mon cousin part dans 30 minutes, il peut vous emmener. Et là, donc en 30 minutes, donc on était toutes dégoulinantes de la journée de marche dans un parc national. Les filles, elles étaient dans l'eau. En 30 minutes, il a fallu se sécher, prendre une micro-douche, remballer toutes les affaires et être prêtes au bout de 30 minutes. Donc ça, c'était une petite galère, tu vois. Et au final, du coup, t'arrives le soir, enfin, en urgence, tu dois vite réserver un hébergement vers l'aéroport. En urgence, faire les formalités d'entrée du prochain pays. Tu vois, quand t'es seule adulte, tu dois vraiment penser à tout. Quand il y a un loupé, les conséquences, elles peuvent vite être graves. Mais bon, au final, on n'a pas raté notre avion. Il y avait quelques autres loupés. Alors, les douanes, ouais, c'est vrai. Pour nous, en fait, c'est beaucoup de loupés. Parce qu'en n'ayant pas le même nom de famille que mes enfants,
- Speaker #1
Oula, oui.
- Speaker #0
On s'est fait embêter à plusieurs endroits. Aussi parce que des fois, je n'avais pas de billet qui prouve que je sortais du prochain pays. Du coup, je n'avais pas le droit d'entrer. Mais plusieurs fois, on a fini au poste de police dans les aéroports. Ou à courir parce qu'on va rater l'avion. Et pour l'anecdote, quand on est rentré en France, on avait un avion qui allait en Suisse parce que c'est plus proche de chez nous. Donc au Brésil. On fait le check-in sans souci, on dépose les bagages sans souci, contrôle de sécurité sans souci. Et Lisa me disait en rigolant « Ah maman, c'est presque trop facile, c'est la seule douane où on ne se fait pas embêter » . Et après, on donne nos visas, tu sais, au passage des frontières. Le gars, donc, il prend nos passeports, il se lève, il ferme sa petite guitoune, il nous dit de le suivre et là, policière, tu vois, toujours. En fait, là-bas, c'était un contrôle aléatoire. On voyait qu'il contrôlait plusieurs familles. Mais oui, alors là, pourtant, j'avais le carnet de... Comment ça s'appelle ? Le carnet de famille ?
- Speaker #1
Le livret de famille.
- Speaker #0
Le livret de famille, merci. J'avais un papier du papa qui disait qu'il nous autorisait à voyager, que j'avais fait traduire. Je travaille dans une agence de traduction, donc que j'avais fait traduire en espagnol. Donc, il y avait le timbre officiel de l'agence de traduction, mais ça n'a pas spécialement de valeur. Par exemple, au Chili, on a bien été embêtés parce qu'on est entrés sur le territoire chilien avec le papa, qui était avec nous à cette époque-là. Il était parti avant nous. Et en fait, quand on est sortis du Chili, ils ont dit, ben non, il n'y a pas le papa, vous ne sortez pas du Chili. Donc je leur dis, ben non, le papa est déjà parti, il est sorti du territoire, il doit être dans vos papiers, comme quoi il n'est plus là. Ils n'arrivaient pas à trouver, donc branle-bas de combat. On appelait le papa, il laissait, donc lui il ne parle pas espagnol, là-bas il y a quand même peu de gens qui parlent anglais. Donc je ne t'explique pas, par téléphone interposé, bon, ils nous ont laissé passer, puisque je leur disais, ben quoi ? On ne sort plus jamais de votre pays, de notre vie, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Donc vraiment, à toutes les douanes, ça a été une petite galère.
- Speaker #1
Ce n'est pas rien parce que c'est stressant. Ce n'est pas un endroit où tu as envie de rester. Et effectivement, seul adulte, il faut prendre sur soi.
- Speaker #0
Oui, oui. Et alors, autant dans les aéroports, tu sais qu'il ne peut rien arriver à tes enfants parce qu'il n'y a pas de méchants dans les aéroports. Par contre, dans tes grandes villes, quand tu essayes de trouver un bus, il y a des gens, tu vois, ils veulent que tu prennes leur compagnie. Donc, ils sont déjà à moitié en train de prendre tes bagages pour les mettre dans leur bus. Toi, tu récupères ton bagage, tu fais attention aux enfants. Bon les filles... elles sont vraiment cool elles savent que dans ces cas-là il ne fallait même pas me dire tiens maman regarde le chien là-bas mais ouais il faut tout gérer tu es sur ton téléphone que tu agrippes parce que tout le monde te dit non dans les grandes villes il ne faut pas sortir ton téléphone mais tu es quand même un peu obligée de regarder des infos vite fait parce que tu ne te souviens pas de tête donc ouais il y a eu des moments quand tu es toute seule à tout gérer bon ça se fait mais il y a des petits loupés et je m'étais dit en début de voyage s'il y a des loupés je ne m'en voudrais pas parce que tout ce que je fais, tout ce que j'assume, c'est déjà beau.
- Speaker #1
Et cette histoire de code que tu avais instaurée, je n'aurais jamais pensé à faire ça, mais c'est vraiment bien, je trouve. C'est une très bonne idée.
- Speaker #0
Je ne sais pas pourquoi on avait eu ce code-là. Même des fois, tu sais, quand des gens t'abordent et puis te demandent, dans des pays, quand tu es toute seule avec tes deux enfants, c'est la question numéro un, où est ton mari ? Donc, c'était rare que je dise que j'étais toute seule avec mes enfants. Je disais que mon mari était à l'hôtel, etc. Les filles, elles ont quand même appris à bien se débrouiller. brouillait en espagnol, donc elle comprenait. Et tu vois bien, les gamins, quand tu dis un mensonge, ils te disent « Mais non, maman, pourquoi tu dis ça ? » Oui, c'est ça. Elle savait que, tu vois, elle ne relevait pas. On ne disait pas, selon où on était, on ne disait pas qu'on faisait un long voyage, on disait qu'on était juste en vacances. Parce qu'encore une fois, quand tu es toute seule, à tout assumer, tu ne prends aucun risque.
- Speaker #1
Non, mais tu as raison.
- Speaker #0
Même si la plupart des gens sont fondamentalement gentils, et en Colombie notamment, quand Lisa avait ses plâtres, Mieux. Tellement de gens, de personnes âgées, venaient vers nous savoir ce qui s'était passé. Et quand je leur disais qu'elles s'étaient cassé les bras ici en Colombie, très inquiets de savoir si on avait bien été soignés, si le système était équivalent à la France, est-ce qu'ils peuvent faire quelque chose pour nous ? Vraiment, des mauvaises rencontres. Il y a eu peut-être deux ou trois hommes où tu te méfies, où tu sens que c'est bof. Mais sinon, les gens sont gentils.
- Speaker #1
Et heureusement.
- Speaker #0
Et heureusement, oui.
- Speaker #1
mais c'est d'autant plus facile à appréhender que tu as prévu ce type de code ou que tu as prévenu les enfants que quand on dit quelque chose, ce n'est pas le moment de nous contredire.
- Speaker #0
Exactement. Au Brésil, c'est quand même un pays qui a une mauvaise réputation pour la sécurité des touristes. Beaucoup de pays, mais au Brésil, surtout on allait à Sao Paulo, à Rio de Janeiro. Sao Paulo, notre hôtel, il donnait sur un parc que Capucine voulait aller voir. Et je dis, mais non, mais regarde les gens qu'il y a là. Alors, c'est sûrement, c'est un jugement que sur l'apparence et j'en suis désolée. Mais à un moment donné, tu te fies à ton ressenti, à tes pressentiments. Et je dis, non, ce parc-là, on ne le traverse pas. Et au Brésil, on savait, donc on ne prenait pas de taxi. C'était toujours des Uber commandés. Tu as la plaque d'immatriculation, tu as les avis. Et les rares fois où des gens m'ont dit, un an, je serai avec une voiture, j'ai annulé la course. Du coup, on est même allé se cacher parce qu'ils tournaient dans le village. On allait se cacher dans une boutique. Et puis, à Rio, on est allé voir un match de foot au stade Maracana. Donc ça, j'ai eu les larmes aux yeux en entrant dans le stade, en entendant la ferveur. C'était énorme. Et le soir, bien sûr que les rues étaient bloquées, il n'y avait pas de Uber dispo. Donc c'était que taxi, il n'y avait pas le choix. Donc là, vraiment, devant le chauffeur, j'ai pris en photo la plaque d'immatriculation de sa voiture, j'ai envoyé au papa des enfants. Et c'est OK, tu vois, mais tu prends quand même ces règles-là. Tu vois, même l'alcool, je ne buvais pas trop d'alcool. Tu bois une bière ou un petit verre de vin, mais pas plus. Tu sais que normalement, ça joue. Je sais que je peux boire plusieurs verres, mais en fait... Avec la chaleur, avec ce que tu as fait dans la journée, tu ne peux pas te permettre le risque d'être défaillant le soir et que tes enfants soient un peu tout seuls, tu vois.
- Speaker #1
Oui, complètement. C'était important de ne pas juste penser que tout va bien dans le meilleur des mondes et en fonction des endroits où tu vas, d'avoir pris un minimum d'informations sur ce qu'il faut faire et ne pas faire, tout simplement. Oui,
- Speaker #0
oui. Et au contrario, en Amazonie, vraiment, dans la Pampa, c'était à la frontière entre... le Pérou, la Colombie et le Brésil, où là, je galérais une fois de plus à sortir du pays pour des formalités administratives, où là, tu laisses tes gamins, tous les bagages, parce qu'en fait, tu sens qu'ici, ça craint rien.
- Speaker #1
Mais en plus, je crois que... Enfin, tu me diras si je me trompe, parce que je n'ai pas fait de long voyage comme ça, mais plus tu voyages, en tout cas, plus tu avances dans ton voyage, mieux tu appréhendes et tu ressens les choses.
- Speaker #0
Oui, je pense. Oui, oui. Et je m'étais aussi dit que je me fierais juste à mon ressenti, à mes impressions. Et même si elles ne sont pas justifiées, je les écouterais. Il y a eu des changements de programme en Colombie. Je m'en veux un peu parce que du coup, on a changé le programme. Elisa s'est cassé les bras. Mais je me dis peut-être que si je n'avais pas changé mon programme, il nous serait arrivé quelque chose de pire, je ne sais pas. Après, les gens, je ne sais pas, est-ce qu'on les sent bien ? Si tu sens quelqu'un gentil, est-ce qu'il est vraiment gentil ? Je ne sais pas.
- Speaker #1
En tout cas, vous êtes rentrée. sans problème. Sans problème,
- Speaker #0
avec tous nos membres, toutes nos affaires, sauf celles qu'on a oubliées ou laissées sciemment sur place. Parce que quand Lisa s'est cassée les bras, j'ai dû alléger tous les bagages. Donc on a abandonné sur place. J'ai dit à la dame de l'hôtel, faites-en ce que vous voulez.
- Speaker #1
Votre prochaine destination en famille, tu l'as dit. Oui,
- Speaker #0
on part en Indonésie, cinq semaines.
- Speaker #1
Quelle destination aimerais-tu découvrir sur le podcast ?
- Speaker #0
J'aimerais bien... des pays nordiques avec des enfants, mais peut-être sous une autre formule que les voyages traditionnels. En ce moment, on fait beaucoup de vélo avec les enfants. D'ailleurs, on a fait deux grands week-ends en bikepacking. Donc, le principe, tu es en vélo avec les sacoches et puis tu dors en gîte ou chez des gens, le soir ou à l'hôtel. Et j'aimerais bien découvrir un petit peu ce mode de voyage-là en famille. Parce que c'est sûr qu'en couple, c'est assez facile. quant à les enfants à gérer, les réparations du vélo, toutes les affaires. Je me demande logistiquement comment ça se passe.
- Speaker #1
J'ai un épisode, alors ce n'est pas les pays du Nord, avec les Two Bike Free. Je ne le dis pas bien, mais deux bike, trois, qui voyagent depuis plusieurs années déjà avec d'abord un, puis deux, puis trois enfants, soit à pied, soit à vélo. Ils ont fait notamment, c'est ce qu'ils m'ont raconté, un grand voyage à vélo et ils avaient encore... que Ariane, c'était la première et c'est toujours des épopées et tout le monde je crois n'est pas capable de faire ce genre de voyage moi je ne pourrais pas, mais en tout cas, voilà, il y a cet épisode-là on va faire un appel à conversation pour en trouver d'autres et je t'invite à les suivre puisque là tu auras pas mal d'informations sur comment ils font Ma question un peu signature du podcast, c'est quoi pour toi voyager en famille, qu'est-ce que ça représente et notamment à l'île de Pâques Oui,
- Speaker #0
voyager en famille pour... Pour moi, c'est vraiment du temps de lien avec ses enfants. Ce n'est pas chacun sur son écran et chacun vit l'aventure un petit peu personnellement. Nous, dans les journées, au maximum possible, j'essaie de prendre l'avis des enfants parce qu'elles ont une voix et leur voix compte dans notre famille. Alors bien sûr, si tu écoutes tes enfants, ils te disent qu'on fait l'école zéro jour du voyage. Tu ne peux pas toujours faire ce qu'ils disent. Mais pour moi, le voyage en famille, c'est vraiment se connecter. l'un à l'autre en se déconnectant du reste, en n'ayant pas, tu vois, les injonctions de se coucher à telle heure, de vite faire ses devoirs. Tu vois, là, je viens de dire un mot, vite. Le mot vite, dans notre culture, tu vois, occidentale, on le dit à tout va. Vite, je vais acheter du pain, je m'arrête vite là au passage. C'est triste, en fait. Et là-bas, une des activités que toutes les trois ont préférées, c'était aller au mercado, acheter nos fruits et légumes à cuisiner. Est-ce qu'en France, déjà, est-ce que tu appelles ça une activité, aller faire tes courses ?
- Speaker #1
C'est une corvée.
- Speaker #0
Exactement, une corvée. Et là-bas, c'était notre moment de kiff, toutes les trois, avec notre linge sale dans un tote bag à déposer à la laverie. Mais c'était une activité. Et en fait, il y a cette reconnexion aux choses très simples que nous, on a perdu ici. Donc pour moi, c'est ça le voyage en famille. C'est vraiment les choses les plus simples.
- Speaker #1
Ensemble.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Dernière question, si nos auditeurs te cherchent, où peuvent-ils te trouver ?
- Speaker #0
Oui, j'ai un compte Instagram qui s'appelle les 3 aventurières.
- Speaker #1
Je mettrai ça dans les notes de l'épisode, évidemment. Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup Laetitia pour ce chouette carnet de voyage à l'île de Bac.
- Speaker #0
Merci Stéphanie.
- Speaker #1
À bientôt. N'hésitez pas à le partager à d'autres parents en quête d'inspiration pour leurs prochaines vacances et à ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliqué. Si l'épisode vous a plu, si vous voulez partager un voyage ou découvrir une destination, dites-le moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant à Famille des Voyages avec un S. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.