🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite) cover
🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite) cover
Famille & Voyages, le podcast voyage en famille, inspiration pour vos prochaines vacances

🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite)

🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite)

47min |27/12/2024
Play
🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite) cover
🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite) cover
Famille & Voyages, le podcast voyage en famille, inspiration pour vos prochaines vacances

🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite)

🚗 CAMILLE - Road trip & périple en famille à Madagascar 1/2 - randonnée entre Antisiranana et Nosy Be (Episode pépite)

47min |27/12/2024
Play

Description

E88 - Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof d’EPS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix 13 ans et Zoé 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier.


Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nosy Be, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Puis ils ont embarqué sur un boutre traditionnel puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nosy Be et l’archipel des Radama, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles.


Cette aventure en famille méritait bien 2 épisodes dont voici le premier.


Retrouvez Camille sur IG : chamcamillelavoyageuse


------------


Création et hôte : Stéphanie Cordier

Montage : Les Belles Fréquences
Musique : Luk & Jo



🙋‍♀️ Vous avez 30s ?


Laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify🙏🙏🙏


Pour écouter un nouveau carnet de voyage audio chaque semaine, inscrivez-vous sur la liste email ou abonnez-vous sur Apple Podcasts Spotify ou sur une plateforme d'écoute qui le permet.


Vous pouvez aussi me retrouver sur le blog ou sur Instagram !


-------------


🔥 Une collaboration avec le podcast vous tente ? Contactez-moi à stephanie@familleetvoyages.com


-------------


#voyage #voyageenfamille #interview #itineraire #parentvoyageur #parentsvoyageurs #familleetvoyages #temoignage #temoignageinspirant #vacancesenfamille #vacances #expatriation #beauvoyage #voyageentribu #voyageauboutdumonde #tourdumonde #voyageaulongcours #voyagerenfamille #familleenvoyage #ideevoyage #destination #podcastvoyage #guidepratique #conseilpratique #recitdevoyage #guidedevoyage #carnetdevoyage #kerala #tamilnadu #indedusud #slowtravel #guidepratiquevoyage #podcastaventureenfamille podcast voyage, podcast pour les vacances, podcast famille, podcast de voyage, destination de voyage, souvenirs de voyage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la cinquième saison de Famille et Voyages, le podcast. Cinquième saison ? Bah dites donc, c'est que ça commence à en faire des épisodes ! Je suis Stéphanie, maman de deux nadeaux et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, abonnez-vous ! Les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on va parler itinéraire à pied, à vélo, en voiture, en camping-car, vacances tout près et très loin, tour du monde, expatriation. Les parents voyageurs vous raconteront leurs activités avec leurs enfants, les bonnes adresses pour goûter les spécialités du coin et aussi leurs galères. Je vous proposerai également des reportages entre récits, témoignages et interviews. Le programme vous convient ? Alors n'oubliez pas, un partage ou un petit mot doux sur Apple Podcast, ça aide le podcast à être découvert par d'autres parents en quête d'inspiration. Allez hop, nouvelle conversation ! Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof de PS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix, 13 ans et Zoé, 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier. Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nozibé, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Ils ont ensuite embarqué sur un boutre traditionnel, puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nozibé et l'archipel des Radamas, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles. Cette aventure en famille méritait bien deux épisodes, dont voici le premier. Allez, c'est parti pour le carnet de voyage de Camille à Madagascar. Hello Camille !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va plutôt bien.

  • Speaker #0

    C'est une bonne journée qui commence ?

  • Speaker #1

    Ouais ! C'est ça, journée repos entre deux gardes à la maison. La petite est sur son dernier jour d'école aujourd'hui de l'année. Et puis les aînés sont partis hier soir en volée pour le nord de la France pour une semaine de vacances chez ma belle-mère. Donc c'est une vraie journée de repos.

  • Speaker #0

    C'est clair. Bon, tu te trouves où exactement ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis dans ma maison à Toulouse. Dans Toulouse, il fait beau, il fait chaud.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment le début des vacances ?

  • Speaker #1

    Oui. Ça sent les vacances. Ça sent bien les vacances, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'avant de partir un peu plus loin que Toulouse d'ailleurs, tu peux nous présenter la voyageuse que tu es ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je me définirais comme une voyageuse compulsive et qui l'est de plus en plus en vieillissant. Ça fait des années qu'on voyage. On a voyagé avec nos enfants tout tout petits dès le départ. Et plus je voyage, plus j'ai envie de voyager. Et du coup, j'ai mis en route un projet depuis quelques mois où voyant les enfants grandir, et vu que ça me tordait un peu le cœur de les voir grandir si vite et de me dire mince, dans quelques années, ils ne viendront plus avec nous, ce sera terminé. J'ai dit à mon mari, moi je veux faire quelque chose, il faut qu'on voyage encore plus. Et donc, j'ai proposé de prendre une dispo de mon poste à l'hôpital où j'étais actuellement à Toulouse. pour pouvoir aller travailler sur des gardes dans d'autres hôpitaux, mais de façon plus gérée par moi-même, avec un planning que je décide, qui me permet d'avoir toutes mes vacances scolaires dispo, puisque mon mari est prof. Et donc, je trouvais ça dommage de ne pas profiter de cette opportunité que lui et tous ses congés. C'est clair. Voilà, donc j'ai dit écoute, on fait ça. Il m'a pris pour un peu folle au début, je pense, parce qu'il est hyper stressé de notre budget tout le temps. Donc, c'est clair. Il a fallu budgétiser ça. Pour être claire, on n'a aucune économie et tout part dans nos voyages. Mais du coup, depuis l'été dernier, on fait voyage sur les vacances scolaires à chaque fois. Sauf Noël, parce que Noël en pédiatrie, c'est un moment crucial où il faut être présent dans les hôpitaux. Donc, je ne pars pas à Noël.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de savoir pourquoi Noël, c'est un moment social en pédiatrie. Ça veut dire qu'il y a plus d'enfants à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Noël, c'est la pire période qu'on ait en pédiatrie sur toute l'année.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Tu sais, la bronchiolite.

  • Speaker #0

    Ah, mais oui ! Mais oui,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Mais c'est loin pour moi, la bronchiolite. C'est pour ça que je n'y pense plus.

  • Speaker #1

    Mais elle est toujours là, figure-toi.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et elle s'est démultipliée après le Covid. Et du coup, on souffre pas mal en ce moment, l'hiver.

  • Speaker #0

    Bon, ça laisse quand même pas mal de vacances à remplir, tout ça.

  • Speaker #1

    Et ouais. Non, non, là, c'est un gros, gros projet pendant deux ans non-stop. Les voyages vont s'enchaîner. Et du coup, on profite bien, ouais.

  • Speaker #0

    Bon. Et donc, vous êtes partie à Madagascar au printemps.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi Madagascar ?

  • Speaker #1

    Ah, alors ça, c'est une bonne question. Alors Madagascar, on l'avait déjà fait il y a 10 ans, quand les enfants étaient tout petits. Alors j'avais que les deux garçons à l'époque, qui avaient 3 et 6 ans. Et au tout début, ce n'était pas immédiatement une envie de Madagascar. Figure-toi qu'au début, j'avais envie de l'Afrique de l'Ouest. Et je rêvais depuis des années du Mali. Sauf que 2013, le Mali, la guerre éclate. Politiquement, ce n'est plus du tout gérable. Donc je me dis, il faut qu'on aille ailleurs. Et puis en fouillant un peu comme ça sur l'Afrique, j'avais deux options. J'avais le Sénégal. orientale, j'avais trouvé moyen d'aller randonner dans le pays belgique qui est tout à l'est du Sénégal, qui est une zone qui n'est pas du tout connue et qu'on a faite finalement en février 2020. On a réussi à le faire et c'était absolument génial aussi. Et puis j'étais tombée sur Madagascar et puis je m'étais dit ah oui tiens c'est vrai, j'avais quelques copines qui avaient travaillé à La Réunion qui m'avaient dit que Mada c'était vraiment un endroit extraordinaire. Donc voilà j'ai fouillé et puis j'ai construit mon circuit et puis je me suis dit allez on va faire Madagascar. Et donc ce premier voyage a été... époustouflant et donc j'avais en tête qu'on y retournerait un jour. Et puis figure-toi que ce qui est drôle aussi c'est que c'était pas non plus prévu là cette année, on voulait aller en Namibie avec des copains avec qui on a l'habitude de voyager et puis quand on est rentré d'Amérique du Sud l'année dernière et que j'ai commencé à regarder les billets, ça s'était complètement envolé pour la Namibie les tarifs quoi. Donc j'ai appelé les copains en disant écoutez la Namibie ça va pas. pas le faire vraiment financièrement, ça va être trop cher. Alors que comme je n'avais aucune idée de comment les prix allaient évoluer dans les mois d'après, je ne voulais pas risquer d'attendre. Et donc, en fouillant, je suis retombée sur un voyage sur Mada et je me suis dit, ah ouais, il y avait Madagascar, c'est comme ça que ça s'est refait.

  • Speaker #0

    Ce premier voyage, il était sans doute un peu différent de ce que vous avez fait. Qu'est-ce qui vous a marqué ? Qu'est-ce qui a fait que tu en as eu un tel bon souvenir que tu t'es dit, ah bah oui, on y retourne, sans problème ?

  • Speaker #1

    Madagascar c'est un endroit qui reste, alors je dirais probablement pour les gens qui vivent là-bas, c'est probablement un peu malheureux parce qu'ils n'évoluent pas du tout économiquement. Depuis l'indépendance, ils n'ont pas progressé. C'est lié au contexte politique qui n'avance pas et qui fait que malgré leur extrême richesse naturelle, ils n'arrivent pas à se développer. Mais pour ceux qui voyagent, c'est un endroit génial dans le sens où c'est peu touristique, c'est très authentique. Et surtout... du fait que c'est situé entre l'Afrique, c'est vraiment un carrefour Madagascar entre l'Afrique et l'Asie. Dans ce pays, en fonction des endroits où tu vas et au fur et à mesure que tu progresses dans le pays que tu avances, c'est vraiment plusieurs voyages en un seul. Parce qu'en fait, géographiquement, tu as des zones qui font beaucoup penser à l'Asie, avec des rizières en terrasse, des rivières, des cascades. Et puis tu avances encore un peu et là tu es sur des hauts plateaux et tu as l'impression d'être en Amérique du Sud. Les gens sont enveloppés dans de l'haleine avec des chapeaux en raffia. Et là, ça donne un petit air latin, si tu veux. Et puis, tu continues et là, tu es en pleine brousse africaine. Et les populations, elles ont d'ailleurs des phénotypes comme ça très fluctuants. En termes de paysages, de diversité de paysages, de couleurs, c'est fantastique. Et puis, tu as une faune endémique avec les lémuriens qui sont partout. Et les caméléons. Et je suis fan du caméléon. Et donc, une fois que tu as fait Madagascar une fois, je crois que c'est vraiment quand même difficile de ne pas t'imaginer ne pas y retourner un jour.

  • Speaker #0

    Et vous étiez restée aussi deux semaines la première fois ?

  • Speaker #1

    Ouais en fait on était parti sur les vacances de la Toussaint, on avait fait un stop à Mayotte parce qu'à l'époque on était parti avec Corsair qui faisait des escales à Mayotte. Du coup on en avait profité, on avait fait cinq jours à Mayotte parce qu'on voulait... Moi j'aime bien tout faire hein donc... Je me suis dit genre il faut aller à Mayotte aussi, je savais que Mayotte était assez géniale aussi. Et puis après on avait fait quasiment 17 jours je crois, on avait un peu grignoté un peu pour le processus.

  • Speaker #0

    Il faut que les vacances de la Toussaint soient aussi longues.

  • Speaker #1

    Non, on avait 15 jours pleins de vacances de la Toussaint et je crois que tu vois qu'on était partis la veille ou l'avant-veille et puis qu'on était revenus le lendemain, quelque chose comme ça. Ils étaient petits,

  • Speaker #0

    on ne va rien dire. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que, parenthèse, pas du tout prévue, mais est-ce qu'à Mayotte, vous avez vu ces belles tortues qui pondent sur la plage ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on ne les a pas vues pondre. On a fait une... Tu sais, on était sur la plage de N'Gouja, qui est en fait la plage sud la plus connue pour ça. Et en fait, ils viennent se réveiller à 2h du mat. pour marcher sur la plage avec eux. Et donc, j'ai été aller avec mon fils qui avait 6 ans à Basile, qui est fan d'animaux. Et donc, on a fait comme ça. On a marché, marché, marché, marché. Et on n'a jamais eu de tortue qui est venue pondre. Mais par contre, il y avait les ylang-ylang qui exhalaient comme ça dans la nuit. C'est un souvenir magique, en fait, d'odeur, de parfum, la mer. Tu sais que les tortues sont là, mais on ne les a pas vues. Bon, après, on les a vues en pleine journée. Tu les vois non-stop. Tu nages avec tout le temps. C'est vraiment un jardin d'Eden, Mayotte.

  • Speaker #0

    Comment tu as organisé votre... votre voyage, votre nouveau voyage cette année ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je m'y suis pris en deux temps. La première chose qui m'a remotivée, si tu veux, à retourner sur Madagascar, c'est que je suis tombée sur une agence locale qui s'appelle Alepha. qui est Organile des Croisières, dans l'archipel des Radames. Alors, tous les noms à Madagascar qui finissent en A, tu ne dis pas le A à la fin. C'est écrit Radama, mais on dit Radame. Et donc,

  • Speaker #0

    je vais devoir refaire mon intro parce que je dis Radama.

  • Speaker #1

    Tu as dit Radame. Bon,

  • Speaker #0

    ben voilà.

  • Speaker #1

    Oui, mais en même temps, on le lit tous comme ça. Mais c'est ça. Tu ne découvres que ça s'appelle Radame que quand tu y vas et que tu entends les gens parler. Peut-être que je la refais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Quel nom, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, cette allure, elle organise des croisières en boutre traditionnelles depuis 30 ans dans la région des Radames. Alors la région des Radames, c'est un archipel qui est au nord-ouest de Madagascar. C'est une association au départ qui s'est implantée là-bas et qui grâce, si tu veux, à ses voyages en boutre, je pense, a collecté des fonds et a pu aller dans les villages de Brousse, implanter les puits, les lavoirs, amener l'accès à l'eau aux populations. Et donc en fait ils sont là depuis très très longtemps et ils ont fait construire des boutres et des pirogues traditionnelles selon des méthodes vraiment tradies, ancestrales. Et ils emmènent les gens en croisière de plusieurs jours dans des endroits totalement vides de touristes. Parce qu'en fait l'objectif si tu veux c'est de faire de la navigation tous les matins jusqu'en milieu d'après-midi. Pendant la navigation tu as des stops snorkeling, des stops... pêche et puis l'après-midi tu débarques sur les plages désertes, dans des estuaires, dans des villages et c'est que des villages de brousse et en fait toute cette zone, il n'y a pas de route qui y mène sur des centaines de kilomètres, il n'y a pas de route qui mène à ces endroits-là donc en fait les villages ne sont accessibles que par la mer et donc par définition il n'y a quasiment… ils ne voient pas des touristes tous les jours loin de là, il n'y a quasiment qu'Alepha qui amène des touristes dans ces endroits-là et donc ouais c'est quand même la garantie d'un truc assez extraordinaire à vivre. Donc là, je les ai contactés eux directement. Ils sont super réactifs, ils sont adorables. On a vu ça ensemble. Et puis quand j'ai vu que c'était bien le nord-ouest de Madagascar et que c'était un endroit, le nord, que je visais pour un retour à Mada, j'ai recontacté Richard, qui est mon contact francophone là-bas, qui était un malgache de la capitale, qui m'avait aidé à dessiner le road trip d'il y a 10 ans. Et donc lui, super partant, il se rappelait bien de nous et tout. Et donc voilà, c'est comme ça que ça s'est fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu leur as demandé des choses en particulier, notamment par rapport aux enfants, où en fait, le programme s'est construit finalement assez facilement ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, je n'ai jamais de demande par rapport aux enfants. Les enfants me suivent et c'est tout. Pour te dire, sur le premier voyage, Richard, il était au jus, parce que c'est moi qui avais construit le circuit. C'est moi, je savais exactement où je voulais aller et tout. Et donc, en fait, ça nous imposait au premier voyage de faire 14 heures de 4x4 le premier jour. non-stop tu vois avec un 4x4 donc il y avait eu quelques petites défaillances techniques comme ça arrive souvent dans ces pays là avec une route terrible et moi les garçons avaient suivi sans souci et donc ils m'avaient dit waouh tu sais j'étais pas très tranquille de vous savoir parti pour 14 heures de route là bas et tout et en fait donc ils savaient que je craignais rien quoi et puis que maintenant les enfants ayant grandi lui lui même avait moins de crainte donc non on n'a rien demandé de particulier c'est comme ça ouais ça avance tout simplement Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement, même si tu l'as déjà fait, mais en version vraiment qu'on essaye de se rendre compte, l'itinéraire que vous avez suivi ?

  • Speaker #1

    Ouais. Donc, une fois qu'on est arrivé à la capitale, qui est Tananarive, il a fallu monter en avion sur un vol intérieur à Diego Suarez, donc tout au nord. Diego Suarez, c'est l'ancien nom. Actuellement, ça s'appelle Antiranam. Donc, Antiranana. Mais tu dis Antiranam. C'est vrai, j'ai bien compris. Et de là, on a passé deux jours dans la baie de Vigo-Souarez. Puis après, on est parti sur un petit circuit voiture où on est descendu jusqu'à Nocibé. Avec des arrêts tous les jours, l'objectif étant de randonner dans les parcs nationaux. Et puis, arrivé à Nocibé, c'était le départ pour six jours de croisière. Aller et retour, quoi. Et on revenait à Nocibé. Et voilà, le voyage s'est terminé là. Moi, je revenais sur Tana avec Zoé. Et mon mari repartait Nocibé avec les garçons pour des problématiques de logistique d'avion qui ont été assez compliquées à gérer. Mais voilà, c'était un petit peu la marque de ce voyage. C'est l'aérien qui a été particulier.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas nous dire ça sans nous expliquer à un moment donné ce qui s'est passé. Là, là, non. parce que du coup, on va lancer, ça va être un bon teasing pour rester jusqu'au bout. Mais évidemment qu'on va essayer de comprendre ce qui s'est passé. En tout cas, tu vas nous raconter.

  • Speaker #1

    Ouais. Eh bien,

  • Speaker #0

    écoute, partons à Madagascar avec vous. Alors, vous connaissiez déjà, mais les enfants étaient petits, Zoé n'était pas née. Donc, quand vous sortez de l'avion, c'est quoi les impressions, les couleurs, le paysage ? Enfin, pas quand vous sortez de l'avion d'ailleurs, mais quand vous sortez de l'aéroport et un peu plus loin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, t'es tout de suite projeté en Afrique, en fait. Quand t'arrives, il fait très chaud, il y a un petit fond d'humidité parce qu'on est à la jonction entre la saison des pluies et la saison sèche, donc il pleut encore le soir. C'est très coloré, c'est vallonné, c'est très très vert, le nord de Madagascar, plus vert que certains endroits qu'on avait vus ailleurs plus au sud. Tu as des petits baobabs de temps en temps, là. Ils sont assez rares encore sur cette Ausha, on les trouve vraiment plutôt sur la côte ouest, les baobabs bouteilles. Mais on en a quand même aperçu. Et puis, c'est la population qui t'accueille. Alors là-haut, les taxis, c'est des 4L. Petite 4L jaune assez rigolote. Et on te fourre tout le monde dans les 4L. Les bagages, les enfants, tout le monde. Et puis hop, c'est parti, on t'amène à ton hôtel avec la petite 4L. Les 4L, elles ont toutes des prénoms derrière, écrits sur les pardrises. C'est drôle. La nôtre, elle s'appelait Rebecca. Voilà, et donc Rebecca nous a emmenés. C'était très drôle parce que les chauffeurs de taxi, c'est toujours dans ces pays-là, ils ont toujours envie de te montrer tout. Oui, ils veulent te... ils veulent t'emmener à droite à gauche, tout ça. Alors tu te dis, ça j'ai déjà prévu tout ça, oui mais si tu veux je peux t'emmener, bon allez, ok. Puis du coup tu commences ta négo, et voilà. Et donc j'avais déjà arrangé avec lui le fait que dans l'après-midi, il nous amènerait sur notre rando que j'avais prévu directement. Et voilà, donc c'est ça, c'est des couleurs, et puis c'est l'Afrique dans le sens où tout de suite, c'est la route, en très mauvais état, avec des nids de poules gros comme des cratères de volcans, et les gens qui marchent, qui marchent au bord de la route, ils sont à vélo ou à pied, ils transportent tout ce que tu veux, du veau mort sur l'arrière du... du vélo, des poissons, des poules, des taxis brusques dans l'autre sens, avec des tonnes de bagages sur le toit. C'est toujours le concours à celui qui en aura mis le plus haut. Bon, voilà. Donc, en fait, on est vraiment projeté dans l'Afrique que j'adore directement quand t'arrives.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils sont comment ? Surtout Zoé qui n'est jamais allée.

  • Speaker #1

    Alors, Zoé n'est jamais allée, mais Zoé, elle a l'habitude de voyager. Et puis, elle est ultra à l'aise en voyage. Elle, je crois qu'elle n'est jamais mieux que quand elle est ailleurs et avec toutes ces cultures différentes autour d'elle. Donc, elle, ça ne l'interpelle pas du tout. Et donc, les garçons, ça les faisait marrer, la 4L, parce qu'ils se disaient, ça a l'air quand même bien pourri. Ils étaient sûrs que ça va nous emmener au bout. J'ai dit, oui, oui, Amada, c'est comme ça. Tu ne peux pas prendre une voiture qui n'est pas un petit peu pourrie. Dans Tana, la veille, on avait démarré dans un taxi. Le gars, il démarre avec les fils. Tu vois, il fait toucher les fils ensemble pour démarrer. Ah ouais !

  • Speaker #0

    quand même t'as le fond t'as le fond qui racle sur le sol bon voilà non non c'est très épique donc ça te dit le temps tout de suite ouais c'est ça bon bah partons sur ce road trip est-ce que tu peux nous décrire vos différentes étapes ce que vous avez vu ce que vous avez fait essentiellement de la randonnée mais j'imagine que comme tu nous l'as décrit au départ tout était très différent d'une randonnée à l'autre vous avez vu plein de paysages et surtout des animaux différents aussi donc en fait le premier jour

  • Speaker #1

    J'avais prévenu les enfants, j'avais dit je suis désolée les loulous, on n'a pas énormément de monde sur place, donc on part direct en rando Il n'y a qu'un vol quotidien pour Diego Suarez et on était arrivés à 8h du matin, c'était un vol très tôt. Du coup, ça nous laissait la possibilité de commencer directement la rando. Donc, on a fait la randonnée qui s'appelle la randonnée des 3 B. En fait, Diego Suarez, c'est la deuxième plus grande baie du monde après Rio. Et on ne se rend pas compte de ça, en fait, puis ce n'est pas du tout connu, tu vois. Donc voilà, mais sauf que c'est la baie de Rio, mais sans les buildings, il n'y a aucune construction.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux dire que c'est mieux que Rio ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je n'ai pas fait Rio, donc je ne peux pas te dire que c'est mieux que Rio. Mais j'imagine que c'est beaucoup plus sauvage en tout cas. Non, après, c'est une baie, c'est une succession de plages en fait, avec de l'eau turquoise, du sable blanc. J'étais très surprise d'avoir vraiment ce sable blanc très très fin, comme on a déjà pu voir dans d'autres endroits, mais je ne m'attendais pas forcément à en voir là. Et donc là, on a fait 11 km de rando sur les plages, en fait. Et alors, le taxi, donc Rebecca, nous a déposé... Parce que Rebecca fait aussi 4x4 dans les dunes, si elle veut.

  • Speaker #0

    Ok, c'est une 4x4.

  • Speaker #1

    Ah oui, total, total. Donc, Rebecca nous a amené sur des petits chemins en sablé, là. Elle nous a déposé sur la première plage qui s'appelle la baie de Sakalava. Sakalava. Mais comme ça, les gens, ils savent qu'ils mettent un A à chaque fois que je cite un lieu, tu vois, pour l'écrire après dans la plage.

  • Speaker #0

    Absolument. Tu as raison.

  • Speaker #1

    Voilà et donc là bah t'es tout seul en fait c'est un truc de fou c'est une immense plage de sable blanc et toi tu marches tu marches t'es tout seul alors il fait déjà très chaud donc faut bien s'équiper quand même en eau prendre le pique nique avec soi parce que à l'évidence il n'y a aucune structure il n'y a pas de gargote y'a rien du tout sur ces endroits là et puis de temps en temps tu croises un paysan avec sa charrue et ses ébus qui roule sur la plage et puis toi t'avances t'avances et puis après alors bien sûr on a fait des pauses baignade régulièrement La baie de Sac à Lave est connue pour les gens qui sont fans de kitesurf. Ils vont pas mal là-dessus parce qu'elle est très éventée. Je pense que c'est un super spot pour les gens qui veulent faire du kite. Après, clairement, là, nous, il n'y avait personne. Mais parce que c'est plus touristique, je pense que ce n'est pas blindé. Et puis, à Vente, il y a une deuxième baie qui s'appelle la baie des dunes. Très joli aussi. Alors le chemin, c'est tantôt sur le sable, tantôt tu montes dans les collines sur un petit chemin par derrière et puis tu retombes sur la plage. Tout ça, c'est très, très beau. Donc là, grosse pause baignade. L'eau était à 30, je pense. On n'avait plus à faire sortir les enfants. On ne va jamais arriver à finir la rando si vous ne sortez pas de l'eau à un moment donné. Mais bon, super, on s'est bien posé. Et puis après, on a continué. Après, tu arrives sur la baie des Pigeons, la dernière. très belle baie aussi où là on s'est reposé pour du snorking à nouveau enfin de la baignade, c'est pas du snorking tu vois c'est de la baignade j'avais prévu qu'on mange après donc on avait des gâteaux des choses comme ça on n'avait pas fait un vrai pique nique et puis là bas on était encore seul au monde il y avait un chien un petit chien rigolo qui est venu se qui venait nous apprivoiser tu sentais qu'il voulait devenir notre ami donc les enfants ont adoré voilà et puis après il a fallu continuer la rondeau alors c'est pas fini une fois que tu as fait les trois baies tu pourrais penser que tu es arrivé au bout mais non il faut encore bien bien bien marcher pour arriver jusqu'à un fa qui s'appelle le phare du Cap Minet. Et de là, tu continues à marcher, tu traverses des anciennes zones militaires. Et là, il faisait quand même vraiment très chaud. Il était entre 13 et 14 heures et on commençait à souffrir vraiment de la chaleur. Et puis, en fait, notre taxi nous attendait à l'autre bout. C'était prévu comme ça. J'avais demandé s'il pouvait nous récupérer à telle heure de l'autre côté. Et donc, voilà, ça s'est fait comme ça. Donc, il nous a récupérés. On avait quelqu'un de bien qui nous attendait. Et après, il nous a ramenés au village.

  • Speaker #0

    Mais en fait, pour aller de ce point A à ce point B, tu avais ton GPS ou c'était indiqué ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas de GPS parce que je ne sais plus te dire si c'est qu'on n'avait pas de réseau ou si c'est que j'avais peur de ne plus avoir de batterie ou j'en sais rien. Non, on n'a pas du tout utilisé le téléphone. J'avais le routard qui avait un peu indiqué, j'avais une petite carte qui disait le chemin. Et après le chemin, tu le suis un peu d'instinct parce que clairement, ce n'est pas indiqué, des dunes, des pigeons, des sacs à lave. tu les devines, tu comprends que t'es là, t'es là, tu comprends que t'es là et tu suis un petit chemin tracé alors il y a des endroits où le chemin est pas super tracé on a un peu cherché mais bon comme tu longes la mer si tu veux à un moment donné y'a pas trop de raison de se tomber quoi mais non c'est pas balisé clairement on peut pas parler de balisage ok très bien bon

  • Speaker #0

    et donc vous retrouvez Rebecca voilà et après il se passe quoi ?

  • Speaker #1

    Et après, il nous dépose au village. On avait hyper faim. T'imagines qu'on était affamés. On avait 11 kilomètres dans les pattes sous la chaleur. Et donc là, il nous a dit, je vous dépose au village de Ramena. Et vous allez aller à tel endroit. Il y a une gargote qui s'appelle, je crois que c'était chez Lucio, quelque chose comme ça. C'est super, machin. Bon, en fait, t'arrives dans le village. Alors, c'est pareil, c'est ultra sauvage, village de pêcheurs. Et puis, tu marches sur un petit bout de plage. Là, t'as les pêcheurs qui réparent leur bateau. Ça tape dans tous les sens, tout ça. Et puis, tu trouves une gargote. Alors, il y en a plein. Il y a plusieurs gargotes, les unes à côté des autres. Et donc là, en fait, c'est les pêcheurs qui servent la pêche du jour. C'est super parce que c'est un plat à base de riz, citron et puis un poisson en général. Et tu as les boissons avec et tu manges pour, sincèrement, je crois que c'était l'équivalent de 2 euros le plat.

  • Speaker #0

    Et c'était bon ?

  • Speaker #1

    C'était très bon. C'est hyper frais, très bon, simple, tu vois, pour les enfants, facile. On s'est régalés. Les enfants étaient bien contents d'avoir ce petit moment de pause.

  • Speaker #0

    Et bien après,

  • Speaker #1

    on continue ? Oui, après on continue. Le soir, on était rentrés à l'hôtel. Orage, on a eu pas mal d'orage sur la première partie du voyage, le soir en fait. Comme je te disais, on est en jonction de saison. Mais c'était parfait, parce que c'était le soir, donc ça ne nous empêchait pas de vaquer à nos activités la journée. Et en fait, le lendemain, on est partis dans la réserve de la montagne d'Ambre, qui est une forêt primaire, qui est située un peu en altitude, au pied d'une petite ville qui s'appelle Joffreville. du nom du général Joffre qui s'y était établi à l'époque. Et t'es un peu dans les hauteurs, il fait beaucoup plus frais. D'ailleurs, elle est réputée, la montagne d'Ambre, être souvent embrumée dans les nuages et un peu brouillasseuse. Et nous, on a eu de la chance parce qu'il faisait très beau ce matin-là. Et donc là, la montagne d'Ambre, c'est une forêt primaire avec une rando. Alors, c'est de la rando ultra facile, il n'y a pas de dénivelé. On était presque un peu frustrés parce que ça a duré que deux heures. Moi, j'aurais voulu qu'on marche un peu plus. Bon, voilà. Mais bon, après, c'était bien, ça nous a permis d'avoir du temps l'après-midi pour visiter Diego Suarez. Et donc là, tu as un guide, c'est randonnée guidée obligatoire dans les parcs nationaux comme ça, parce qu'en fait, c'est des guides qui connaissent par cœur la forêt, et puis aussi qui peuvent te trouver la faune. Donc ça, c'est vrai que c'est intéressant. Et donc, qu'est-ce qu'on a vu ? Alors ouais, d'emblée, quand on est arrivé, c'était assez chouette, il y avait un Uroplatus. Alors l'Uroplate, c'est une espèce de gros lézard qui fait à peu près 50 centimètres. qui est d'une couleur un peu brunâtre et qui se plaque sur les arbres, d'où le mot platus, tu vois, il est complètement à plat, comme un lézard écrasé. Et en fait, c'était super intéressant parce qu'il nous expliquait, d'abord il n'y en a que là, enfin que à Madagascar, et donc il nous expliquait que c'est une petite bestiole, ça pour les enfants c'est super chouette parce qu'ils ont plein d'anecdotes sur le comportement animalier, et donc il expliquait que quand il y a l'aigle, enfin ou les rapaces qui arrivent, qui sont les prédateurs de ce lézard, en fait, il se détache de sa queue. Et du coup, la queue tombe au sol. Lui, il est souvent en l'air sur des arbres assez hauts. Et donc, le fait que la queue tombe au sol, c'est un leurre. Et le rapace pense que c'est la bête. Donc, le rapace fonce sur le bout de queue qui tombe. Et l'uroplatus est sauvé.

  • Speaker #0

    C'est malin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est malin. Non, mais surtout, il y avait vraiment de... Oui, c'est dingue. Enfin, bon, la nature est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais imaginez une queue détachable. Enfin,

  • Speaker #1

    franchement... Voilà, un système de queue détachable qui te permet de piéger ton ennemi. C'est quand même génial.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Bon voilà, on a appris plein de petites choses comme ça. Et surtout, ce parc, il est réputé pour héberger le plus petit caméléon du monde, qui s'appelle Brukesia minima. Et quand j'avais lu ça, j'avais dit non mais je veux voir le plus petit caméléon du monde.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais alors plus petit, c'est déjà pas très grand quand même.

  • Speaker #1

    Alors il y a plein de variétés. La moyenne des caméléons, je ne sais pas, je pense que ça fait 25 centimètres, peut-être 30 centimètres. Tu as des caméléons géants à Madagascar, on en avait déjà vu il y a 10 ans, qui font franchement 50 à 60 centimètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, c'est gros,

  • Speaker #1

    oui. Et là, lui, le plus petit, il fait entre 1 et 2 centimètres, pas plus.

  • Speaker #0

    Déjà, à repérer, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Ah ben, ce n'est hyper pas simple. Donc, c'est pour ça qu'il faut les guides, parce qu'ils savent où les trouver. Et en fait, ça, c'était génial parce qu'on avait fait toute la rando et puis on n'avait pas vu le plus petit camélion du monde. Donc, on a dit, mais il va se trouver, tout ça. Il dit, ne vous inquiétez pas, je sais, tout ça. Et puis, effectivement, on est arrivé dans une zone où il y a des arbres. En fait, c'est au pied de ces arbres-là. Il se cache sous les feuillages, sous les aiguilles de pin, etc. Et donc, en fait, il a retourné. C'est drôle en plus parce qu'il fait un peu sa mise en scène, le gars. Donne-moi une formule magique, je vais te faire apparaître le plus petit qu'il y a. Tensément, les enfants, ça leur plaît. Et donc, on a fouillé tous les uns après les autres. Et puis, on a trouvé, c'est minuscule, ça se confond complètement avec le feuillage. Donc, tu pourrais franchement marcher dessus ou l'écraser sans le vouloir. Après, les garçons ont réussi sur d'autres endroits à en trouver eux-mêmes. Du coup, c'était chouette.

  • Speaker #0

    C'est encore mieux.

  • Speaker #1

    Bah ouais, tu te dis, bon, il est quand même... Ils ne nous l'ont pas mis là exprès pour nous, quoi.

  • Speaker #0

    Des vrais aventuriers.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Non, non, c'était chouette. C'était vraiment... Alors, c'est vraiment minuscule. C'est fascinant. On serait restés des heures à regarder ce petit truc marcher dans la main, là. Parce que ça ressemble vraiment à un caméléon, si tu veux. Sauf que c'est tout petit, quoi. Un peu brun. Ce n'est pas des couleurs... Il ne faut pas s'attendre aux caméléons multicolores dans cette taille-là.

  • Speaker #0

    Ah bah, ce n'est pas drôle, alors, s'ils ne sont pas multicolores.

  • Speaker #1

    Non, il n'est pas multicolore. tout brun, tu vois, dans des tons bruns et voilà. Mais par contre, quand tu le regardes bien, il a vraiment la petite queue enroulée du caméléon, les petites pattes du caméléon, tout ça, c'est assez rigolo.

  • Speaker #0

    Les enfants n'ont pas essayé d'en ramener dans leur poche ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Ou toi d'ailleurs, parce que c'est toi la patine.

  • Speaker #1

    Tu vois, mais non, ça ne m'est même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Bon, ben, donc, petite, enfin, courte randonnée, mais intense.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non, c'était bien. Elle était très bien. Mais c'est vrai qu'on aurait randonné facilement plus, je pense. On aurait bien aimé continuer un peu à se promener. Bon, mais après, voilà, c'était bien parce que du coup, ça nous a permis de... J'ai pu demander après au chauffeur qui nous transportait si on pouvait aller voir Diego, que je n'avais pas forcément prévu de faire. Donc, Diego Suarez, c'est le nom colonial. Madagascar a obtenu son indépendance au début des années 70.

  • Speaker #0

    C'est récent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est récent. Et du coup, il y a encore vraiment une culture française assez marquée dans certains endroits. Et Diego, c'est vraiment une ville marquée par le temps, qui est restée dans son jus. Tu sens un peu la nostalgie quand tu te promènes là-dedans, les bâtiments sont décrépits. Je ne sais pas comment te faire part de l'ambiance, mais ce n'est pas touristique non plus, enfin très peu, mais tu te promènes, il n'y a rien à faire de précis dans cette ville. Juste te promener, voir les vestiges des anciens bâtiments coloniaux. c'est beau dans son jus quoi il ya ce côté c'est très coloré c'est vieille je te dis c'est vieilli c'est décrépit mais c'est assez joli donc c'était un petit balade de fin d'après midi assez agréable bah ouais ça a l'air sympa ouais bah en tout cas pour palper ce que ça a pu être que cette ambiance là à une époque tu vois dans les années 60 encore et tout ça c'est les véhicules datent encore pour certains de cette époque là donc tu vois c'est assez rigolo de palper cette ambiance bon bah du coup jour d'après Alors, jour d'après, si je me souviens bien, c'est le jour où on est parti sur… Ah ouais, non, jour d'après, petite galère.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    très bien ! Non, pas très bien, mais...

  • Speaker #0

    En petite belleur d'appareil photo, tu vois. Ok. En fait, je me réveille le matin et mon Pentax, qui est mon fidèle appareil photo, parce que je suis passionnée de photos, ne s'allume pas. Alors que j'ai chargé les batteries, j'ai tout fait. Et là, je me dis, merde, il est en train de me lâcher. Alors, ça fait quand même longtemps que je l'ai. Et puis, je l'utilise pas mal en voyage, donc bon. Bref, mais là, je me dis, ah non, je suis perdue, c'est foutu. Comment je vais faire pour la suite du voyage ? Je plonge dans une profonde déprime. On avait prévu de faire la matinée tranquille à l'hôtel, profiter de la piscine, tout ça, et puis de partir dans l'après-midi pour les Tsingy rouges, en fait. Et puis là, il y a grosse urgence pour moi. Je me dis, non, je ne peux pas poursuivre le voyage sans un appareil photo. Comment on va faire ? Donc, on retourne la matinée à Diego Suarez, à la recherche désespérée d'un photographe professionnel. qui pourraient me vendre, soit comprendre la panne de mon appareil et me le réparer, soit me vendre du matos. Et bon, évidemment, à Négociarez, il n'y a pas grand-chose. Alors, il y avait deux, trois trucs que j'avais vus sur Internet qui se disaient photographes. Puis en fait, quand tu rentres dans la boutique, c'est une papeterie. Ce n'est pas du tout de la photographie. Ils ont juste les publicités sur la devanture avec Kodak. Et puis, j'ai trouvé un photographe professionnel qui a compris mon désespoir. et qui n'avait pas grand-chose à me vendre. Il avait des vieux boîtiers, mais il ne connaissait pas la fiabilité. Donc, il a été honnête en me disant, Sincèrement, ça, je ne peux pas vous les vendre parce que je ne sais pas si ça va vraiment marcher. Et du coup, il m'a vendu un de ses deux appareils à lui. Oh ! Oui, j'avais honte. Alors, j'avais honte et en même temps, j'étais perdue. Je me suis dit, Non, mais moi, je ne peux pas imaginer voyager et faire de la photo au téléphone portable. Donc, j'avais dit, Non, mais moi, je ne peux pas. Et donc, j'ai essayé son appareil qui était un vieux, vieux truc. mais qui faisait de la qualité photo correcte. C'est juste que l'objectif n'était pas vraiment ce qu'il fallait, donc je n'avais aucun recul sur cet objectif, donc c'était un peu galère. Mais bon, j'ai craqué, je lui ai acheté. Mon père, que j'ai appelé par WhatsApp en même temps, qui s'y connaît un peu en photo, m'a dit Ma fille, tu es en train un peu de te faire avoir. Je lui ai dit Oui, mais franchement, je ne peux pas faire autrement. Il dit Oui, écoute, c'est tout. Il se rachètera un bel appareil, lui, de son côté, et c'est bien. Et puis, le prix est lié à l'offre qui est très faible sur le territoire. Je comprenais que même si le même appareil en France valait beaucoup moins, je comprenais qu'Amada, c'était très précieux pour lui. Je ne voulais pas non plus le léser. Donc, je suis repartie avec un vieil appareil réflexe qui avait bien vécu. Mais du coup, tout ça nous a fait perdre pas mal de temps. On a dû manger le midi à Diego et puis on est partie dans les Tsingis l'après-midi. Mais du coup, au lieu de randonner dans les Tsingis, on est juste allées les voir. sur des points de vue et puis on a marché tu vois 20 minutes une demi-heure dans un endroit mais on aurait dû faire une rando plus prolongée en fait à cet endroit donc ça c'était notre petit loupé du moment quoi et qu'est ce qu'il a de particulier cet endroit c'est des formations géologiques qui sont liées à l'érosion par la pluie le vent de sable en fait il ya plusieurs massifs comme ça dans madagascar le un des plus connus c'est les tinguis alors qu'ils sont plutôt dans une zone centre ouest je dirais qui sont des Tsingis gris et là c'est des Tsingis rouges, parce que le sable est rose orange et c'est vrai que c'est très très beau en fin d'après-midi donc ça c'était pas mal parce qu'on était sur cette horaire là et en fait tu peux te promener, tu peux randonner dans certains endroits des Tsingis, c'est un espace protégé quand même et voilà c'est juste très beau parce que en termes de couleurs ça renvoie tu vois du rose, du orange, du rouge puis les formations, ça fait une espèce de grande cheminée, je sais pas comment expliquer tu vois On a un peu ça en France, à plus petite échelle, à l'île sur la Sorgue.

  • Speaker #1

    Je ne vois pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas très loin de Toulouse, je dirais peut-être à 2h, 2h30 de Toulouse. Sauf qu'elles sont crèmes, elles sont couleur crème et ocre. Attends, c'est pas l'île sur la Sorgue, j'ai dit une bêtise. C'est pas du tout l'île sur la Sorgue, l'île sur la Sorgue c'est en Provence. Bon bref, ça se retrouve en France, je retrouverai le nom. Mais ça ressemble un peu à ça, c'est le même genre, mais là c'est plus grand, plus majestueux, puis c'est rouge en termes de couleurs. Donc ça c'est joli.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous l'avez vu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on les a vus. On n'a pas pu vraiment randonner à l'intérieur comme on aurait voulu, mais on les a quand même vus.

  • Speaker #1

    Avec le nouvel appareil photo.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et l'autre, du coup tu l'as fait réparer en rentrant ? Tu as su ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    J'ai pas réussi, non. J'ai envoyé en rentrant en France, je l'ai envoyé chez le réparateur à Paris, qui m'a fait un devis, mais qui est un devis très très très cher par rapport à la valeur qu'a encore cet appareil. Donc j'ai craqué, j'en ai racheté un.

  • Speaker #1

    Ah ouais, mais un voyage sans photo, c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Bah non. Du coup, j'ai filé cet appareil malgache à mon fils aîné, qui a envie de s'y mettre. J'ai dit, écoute, vas-y, prends celui-là pour commencer, puis après, on verra.

  • Speaker #1

    Très bien. Et donc, on arrive au jour

  • Speaker #0

    4 ? Ouais, c'est ça. Alors, le jour 4, c'est une belle journée. Le soir, après les cygnes rouges, on était arrivés dans la région du massif de l'Ankaran. qui est un grand parc national de Madagascar, qui pareil, ça se fait en randonnée guidée, le guide est obligatoire. Et là par contre on a marché 4 heures, on était assouvis dans notre envie de bouger. Là c'était une super matinée, où tu commences tôt le matin, et en fait c'est un mélange de forêt, de jungle et de massifs karstiques. Alors c'est assez étonnant aussi comme formation géologique. Là c'est une espèce de très grande étendue de roche, alors il y a de la roche volcanique dessous et par-dessus il y a du... alors je ne sais pas ce que c'est comme... je ne me rappelle plus. Tu trouves que c'est comme du gré, tu vois. Il y a une vraie roche un peu aiguisée. Ça fait comme des pics acérés sur une très grande étendue. C'est un peu lunaire. Et en fait, tu te promènes sur ça. Et il y a des points de vue à aller voir. Et tu as des ponts suspendus, en fait, pour t'amener d'un point à l'autre. Donc, du coup, c'est assez ludique comme endroit. En plus d'être étonnant comme type de paysage. Et toute la partie forestière, bien sûr, très riche en faune. Alors, quand on a commencé, on est allé sur un premier endroit qui s'appelle la... la perte des rivières. C'est un endroit, moi j'ai trouvé ça magique, assez majestueux. Si tu veux, c'est une espèce de... Comment expliquer ça ? C'est une formation rocheuse, un énorme trou tout à fait circulaire. Et au fond de ce trou, c'est la conjonction de trois rivières réelles, en fait, qui arrivent au fond du trou. Et une des rivières repart vers le canal du Mozambique, se jeter dans la mer. Et en fait, à la saison des pluies, c'est totalement recouvert d'eau, parce qu'il y a un débit énorme, et ça fait un espèce de siphon géant. Et les villageois te disent qu'ils entendent le bruit du siphon à des kilomètres à la ronde, tellement c'est puissant. Et par contre, à la saison sèche, ça se vide et donc tu peux voir ce trou énorme quand tu te promènes. Et donc ça, c'est très joli. Et les formations rocheuses, elles sont en couche. Ça nous a fait un peu penser, on a eu la chance de déjà voyager en Australie, et ça nous a vraiment fait penser aux roches qu'on voyait dans le parc national de Karijini, en Australie, à l'ouest. Donc tu vois, ça a même des airs australiens par endroit. Tu vois, c'est assez rigolo. Donc ça c'était très beau et puis après on a continué dans la forêt et alors là on est tombé sur un boa. Boum ! Ouais, je ne l'avais pas vu en fait, c'est la guide qui dit Ah, regardez ! Et là il était au bord du chemin en train de digérer, là, et donc là c'est pareil, on est resté des longues minutes à l'observer. Il était en mode sieste digestive.

  • Speaker #1

    Et on peut rester à côté sans problème.

  • Speaker #0

    Ouais, il est très tranquille, alors tu ne t'approches pas, tu ne vas pas aller mettre tes doigts évidemment, tu vois, mais non, non, il était en mode tranquille, nous on ne l'embêtait pas, on restait accroupis à, tu vois, un mètre, un mètre cinquante. Et puis, on s'est fait plaisir avec la photo.

  • Speaker #1

    Non, mais jamais je reste à 1m50 d'un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Eh ben ouais, figure-toi que très tranquille. Et puis, la guide nous a... Il n'était pas effrayant, tu vois. Il avait...

  • Speaker #1

    C'est un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais immobile, qui dormait.

  • Speaker #1

    D'accord, mais non.

  • Speaker #0

    Écoute, ça l'a bien fait. On a pris plaisir à observer cette jolie bête qui faisait quasiment, je pense, 3 mètres de long.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais vraiment. C'est pas...

  • Speaker #0

    Tu n'aimes pas les serpents ?

  • Speaker #1

    Je n'aurais du mal à croire qu'il ne peut pas se réveiller d'un coup. Il peut être inoffensif. Mais oui. Je n'ai pas de connaissances approfondies des serpents, mais je ne pense pas qu'ils ne mangent que de l'herbe. Non,

  • Speaker #0

    ils mangent l'un, ils mangent des rongeurs, des lémuriens parfois même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils s'attaqueraient ?

  • Speaker #0

    Non. Les gens du village et les guides n'avaient pas l'air de dire qu'il y a des raisons qu'ils s'attaquaient à l'homme. Après, le serpent, c'est un animal tabou à Madagascar, comme le caméléon, d'ailleurs. Et donc, pour eux, ça amène le mauvais sort s'il rentre dans ta maison.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qui est un peu étonnant, c'est que, par exemple, le caméléon... Alors, le serpent, tu peux comprendre un peu, parce que c'est vrai qu'on a un peu les mêmes ressentiments, je dirais, vis-à-vis de cette bête, même en Europe, tu vois. Le serpent, c'est quand même un animal qui fait naturel le peu. Autant le caméléon, tu vois, nous... Oh non ! Bah non, puis c'est joli, quoi. C'est très beau, puis c'est tranquille, ça marche doucement. Le caméléon, c'est un animal tabou à Madagascar. Donc, ils le chassent des maisons et ils les tuent. Si le caméléon est rentré dans ta maison, il faut le tuer, sinon ça t'amène le mauvais sort. Donc, du coup, ce n'est pas un animal particulièrement apprécié.

  • Speaker #1

    Ils savent expliquer pourquoi ? Parce que c'est inoffensif comme bête.

  • Speaker #0

    C'est dans les religions un peu animistes. Je ne sais pas ce que ça représente pour eux. Bien sûr, les guides forestiers, ils sont en mode protection de la faune. Ils ont passé... Ils n'ont pas ces croyances-là, mais ils disent que c'est un vrai problème, en fait, parce que dans certains villages, le caméléon est vraiment tué, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas parce qu'il peut proliférer très vite et du coup, ça devient une nuisance ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Je pense que c'est vraiment une histoire de religion et d'esprit animiste, tu vois, et que pour eux, c'est un mauvais esprit et ils t'amènent le mauvais sort s'ils rentrent dans la maison. C'est vraiment une croyance, quoi, je crois.

  • Speaker #1

    Et bien, si quelqu'un sait, qu'il n'hésite pas.

  • Speaker #0

    Là, moi, il ne savait pas trop dire. C'était rigolo parce que dans la deuxième partie du voyage en croisière, le capitaine du bateau était phobique du caméléon.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément.

  • Speaker #0

    Il est venu à Madagascar. Et donc, j'avais dit, moi, que j'étais fan de caméléon. Et donc, ils s'étaient marrés tous parce qu'ils savaient que Serge, le capitaine, avait très, très peur du caméléon. Et un jour, on m'a montré, ils en ont trouvé un au réveil le matin, et le cerge, il est parti en courant. Enfin, tu vois, il a détalé en hurlant jusqu'à la mer, parce qu'il ne voulait pas croiser ce caméléon. Alors, est-ce que lui, c'est juste une phobie, tu vois, un peu incontrôlable, comme nous, on peut avoir peur des araignées, ou est-ce qu'il y a aussi une histoire animiste derrière, un peu ancestrale dans sa famille, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, il y a pas mal d'animaux, des jolis caméléons dans ce parc aussi, avec des belles couleurs vertes et tout. Et puis après cette partie en plein soleil, donc bien être équipé d'eau aussi sur la partie karstique, parce que là c'est de la roche, tu marches sur de la roche dure. Il y a des petits espaces de baobab endémiques, alors que tu ne comprends pas nécessairement que c'est du baobab, parce que ce n'est pas le baobab tel que tu l'imagines, mais c'est quand même ce genre d'arbre qui regorge d'eau et qui stocke l'eau. Et puis c'était chouette parce que c'était un paysage assez inédit, tu n'as pas beaucoup d'autres endroits dans le monde qui ressemblent à ça. Et puis le coup des ponts suspendus. Mon mari a le vertige donc... Lui, il nous a attendus à cette étape-là de la randonnée. Et moi, avec les enfants, on s'est amusés. On a traversé deux, trois ponts comme ça. On est allés voir les beaux points de vue, puis on est revenus.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et il a vu les photos.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Puis, il nous voyait. En fait, il était à l'entrée du premier pont. Il nous a percevus jusqu'au bout. C'est juste que pour lui, c'était vraiment trop de passer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Bon, cinquième jour.

  • Speaker #0

    Oui, alors après le Massif du Ankarama, c'était notre dernier grand jour de rando. Donc après… Si je ne me trompe pas, c'est le jour où on est arrivé sur Nocibe. J'essaie d'être sûre que je n'oublie rien, mais je crois que c'est ça. Donc là, il y avait de la route, pas mal. Après, c'est ça, on a eu une route avec pas mal d'orage et tout ça sur l'après-midi. Mais on était en voiture, donc ce n'était pas très gênant. Mais une route assez éprouvante. Et puis, on est arrivé dans la ville de Ambanja. Et là, c'est à nouveau une ville avec... Ça grouille un petit peu. C'est à nouveau l'Afrique grouillante avec beaucoup de monde, des marchés partout. des cyclopousses, c'était assez rigolo. C'est une ville qui m'aurait bien donné envie d'y rester une journée de plus pour découvrir un peu le... Dans notre circuit, ce n'était pas possible parce qu'il fallait qu'on soit à Nocibé le lendemain, mais en fait c'était une ville qui donnait bien envie de s'y poser un petit peu. Pour le côté justement, beaucoup d'activités, plein de monde dans tous les sens, c'était assez sympa comme endroit. Et puis on est resté. On a dormi à l'hôtel le soir. Et puis le lendemain matin, on a repris la route pour aller à Ankifi. Ankifi, c'est une ville côtière d'où partent les bateaux pour aller à Nocibe. Nocibe étant une des îles principales du Nord-Ouest. Et alors, cette route était sympa. Sympa, difficile parce que je crois qu'on n'avait genre que 50 kilomètres à faire. Mais ils nous avaient prévenu qu'on allait mettre au moins deux heures à la faire. Parce qu'il y a des cratères énormes là. Donc, tu ne fais que slalomer pendant 50 kilomètres. Alors que la route est censée être pas assez droite. Toi, tu slalomes entre les cratères. Mais j'ai bien aimé les paysages. Là, c'était beau. Il y avait vraiment de la verdure autour, des rivières, des échassiers blancs dans les rivières. C'est vraiment joli. Et voilà, nous sommes arrivés à Ankyfi. Alors, Ankyfi, c'est facile parce que ta voiture te dépose sur le quai. Là, tu as des gars qui t'attendent. Hop, on va t'acheter des tickets. Tu mets le gilet de sauvetage, tu montes dans la petite vedette et dès que la vedette est prête, hop, on part. Enfin, dès qu'elle est pleine, tu vois. Et je crois que, je ne sais pas, il y avait peut-être une vingtaine de places à bord. Et donc, ça se voit. rempli en on n'a pas attendu cinq minutes je crois enfin tu vois ça va très vite quoi les gens en fait les gens les malgaches vont beaucoup à nocibé et circulent entre l'ankifié et nocibé donc il y a beaucoup de populations qui prennent cette petite vedette là j'allais te dire est ce que vous étiez les seuls à ne pas être malgache dans le bateau et bah je crois que sur ce bateau là presque je suis peut-être qu'il y avait un autre couple avec nous je suis même pas sûr tu vois mais non on était surtout avec la

  • Speaker #1

    population locale ouais donc vous arrivez de l'autre côté et là

  • Speaker #0

    Alors là, Nocibé, ça fait un petit choc. Pourquoi ? Parce que là, pour le coup, Nocibé, c'est beaucoup de monde, beaucoup plus touristique. Nous qui avions vécu six jours un peu presque en autarcie du tourisme, ça nous a fait un peu bizarre sur le moment. Des bouchons très embouteillés quand on est arrivé. Après, ça reste Mada, le taxi est pourri aussi. Mais oui, j'ai eu un petit coup en me disant, ah ouais, là, il y a du monde quand même. J'ai trouvé qu'il y avait du monde. Alors, il y a du monde parce qu'en termes de population, c'est très habité. Mais aussi, tu sentais que là, c'était plus une zone de tourisme quand même. Il y avait plus de touristes autour de nous. Et donc là, il nous a amenés à Madirokeli, qui est un village. Alors, quand tu prends Nocibé, c'est un village vers l'est de l'île. Et c'est là que j'avais réservé notre petit hôtel, qui était un peu le lieu de rendez-vous pour le départ, pour la croisière le lendemain. Et en fait, c'est là que nous rejoignaient nos copains. En fait, on a une famille de copains avec qui on voyage depuis toujours sur certains endroits qui nous rejoignaient pour cette partie croisière. Et donc, eux, c'était top. Et eux arrivaient à ce moment-là pour faire juste les six jours avec nous.

  • Speaker #1

    Donc eux, ils n'ont fait que ça à Madagascar ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont arrivés directement à Nocibé, en fait, depuis la France. Et ils sont repartis de Nocibé. Ils n'étaient dispo que pour cette semaine-là. Donc on a fait cette semaine tous ensemble. Ce qui a clairement ajouté une plus-value au voyage, parce que du coup, on a partagé le bateau ensemble. Et eux aiment la navigation. Ils ont un bateau eux-mêmes en Bretagne. Donc ils savent ce que c'est que la navigation. Et donc ils ont vachement apprécié le voyage aussi. Et ils ne connaissaient pas Madagascar.

  • Speaker #1

    Et ils ont des enfants du même âge que les vôtres ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ont trois filles qui ont grosso modo l'âge des nôtres et ils se connaissent depuis toujours, si tu veux. C'est la colonne ? Ah oui, complètement.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc journée... Alors l'hôtel, je peux dire le nom de l'hôtel ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, c'est Sheysenga, ça s'appelle. S-E-S-G-A, sur la plage de Madirokeli. Et vraiment, ça, c'est un hôtel coup de cœur. En fait, c'est un hôtel qui est recommandé par l'agence Alepha avec qui on avait réservé la croisière. qui organise la croisière et qui nous avait dit qu'on a l'habitude d'envoyer nos clients chez Senga. Et effectivement, c'est un petit bijou. C'est un petit hôtel tout simple, posé sur la plage, très mignon en déco, très aéré. Il n'y a pas de clim, mais tu n'as pas besoin. C'est bien ventilé. Et il y a un resto avec. Ils te servent à manger le midi, le soir, donc c'est chouette. Et puis, ce n'est pas cher. Je crois que j'ai payé 30 euros à la chambre. On était bien. On y était très bien chez Sengat. Et donc là, ça a été journée, tu vois, on s'est retrouvés avec les copains. Donc, on a mangé le midi à l'hôtel. On a profité de l'après-midi. Les enfants se sont baignés. On a réorganisé les bagages pour la croisière parce que là, clairement, il fallait optimiser les sacs et tout ça. Mais on a fait repos farniente l'après-midi. Et puis surtout, on avait un briefing à 16h sur la plage à l'agence qui était à 100 mètres sur la plage avec Domi, qui est la propriétaire de l'agence et qui nous a fait un briefing complet sur la croisière. ça fait un bon moment aussi parce que le voyage a commencé c'est vraiment un voyage dans le voyage tu vois cette partie là si c'est pas du teasing ça pour le second épisode je sais pas ce que c'est voilà

  • Speaker #1

    c'est tout pour aujourd'hui merci d'être resté jusqu'au bout si cet épisode vous a plu abonnez vous Partagez-le, écrivez un petit commentaire et laissez 5 étoiles sur Apple Podcast. Comme d'habitude, toutes les notes sont sur le blog famillevoyageavecuns.com. Vous voulez ouvrir vos carnets de voyage ? Ou vous aimeriez en écouter un sur une destination particulière ? Retrouvez-moi sur Instagram à famillevoyage underscore blog. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.

Description

E88 - Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof d’EPS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix 13 ans et Zoé 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier.


Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nosy Be, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Puis ils ont embarqué sur un boutre traditionnel puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nosy Be et l’archipel des Radama, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles.


Cette aventure en famille méritait bien 2 épisodes dont voici le premier.


Retrouvez Camille sur IG : chamcamillelavoyageuse


------------


Création et hôte : Stéphanie Cordier

Montage : Les Belles Fréquences
Musique : Luk & Jo



🙋‍♀️ Vous avez 30s ?


Laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify🙏🙏🙏


Pour écouter un nouveau carnet de voyage audio chaque semaine, inscrivez-vous sur la liste email ou abonnez-vous sur Apple Podcasts Spotify ou sur une plateforme d'écoute qui le permet.


Vous pouvez aussi me retrouver sur le blog ou sur Instagram !


-------------


🔥 Une collaboration avec le podcast vous tente ? Contactez-moi à stephanie@familleetvoyages.com


-------------


#voyage #voyageenfamille #interview #itineraire #parentvoyageur #parentsvoyageurs #familleetvoyages #temoignage #temoignageinspirant #vacancesenfamille #vacances #expatriation #beauvoyage #voyageentribu #voyageauboutdumonde #tourdumonde #voyageaulongcours #voyagerenfamille #familleenvoyage #ideevoyage #destination #podcastvoyage #guidepratique #conseilpratique #recitdevoyage #guidedevoyage #carnetdevoyage #kerala #tamilnadu #indedusud #slowtravel #guidepratiquevoyage #podcastaventureenfamille podcast voyage, podcast pour les vacances, podcast famille, podcast de voyage, destination de voyage, souvenirs de voyage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la cinquième saison de Famille et Voyages, le podcast. Cinquième saison ? Bah dites donc, c'est que ça commence à en faire des épisodes ! Je suis Stéphanie, maman de deux nadeaux et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, abonnez-vous ! Les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on va parler itinéraire à pied, à vélo, en voiture, en camping-car, vacances tout près et très loin, tour du monde, expatriation. Les parents voyageurs vous raconteront leurs activités avec leurs enfants, les bonnes adresses pour goûter les spécialités du coin et aussi leurs galères. Je vous proposerai également des reportages entre récits, témoignages et interviews. Le programme vous convient ? Alors n'oubliez pas, un partage ou un petit mot doux sur Apple Podcast, ça aide le podcast à être découvert par d'autres parents en quête d'inspiration. Allez hop, nouvelle conversation ! Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof de PS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix, 13 ans et Zoé, 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier. Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nozibé, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Ils ont ensuite embarqué sur un boutre traditionnel, puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nozibé et l'archipel des Radamas, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles. Cette aventure en famille méritait bien deux épisodes, dont voici le premier. Allez, c'est parti pour le carnet de voyage de Camille à Madagascar. Hello Camille !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va plutôt bien.

  • Speaker #0

    C'est une bonne journée qui commence ?

  • Speaker #1

    Ouais ! C'est ça, journée repos entre deux gardes à la maison. La petite est sur son dernier jour d'école aujourd'hui de l'année. Et puis les aînés sont partis hier soir en volée pour le nord de la France pour une semaine de vacances chez ma belle-mère. Donc c'est une vraie journée de repos.

  • Speaker #0

    C'est clair. Bon, tu te trouves où exactement ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis dans ma maison à Toulouse. Dans Toulouse, il fait beau, il fait chaud.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment le début des vacances ?

  • Speaker #1

    Oui. Ça sent les vacances. Ça sent bien les vacances, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'avant de partir un peu plus loin que Toulouse d'ailleurs, tu peux nous présenter la voyageuse que tu es ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je me définirais comme une voyageuse compulsive et qui l'est de plus en plus en vieillissant. Ça fait des années qu'on voyage. On a voyagé avec nos enfants tout tout petits dès le départ. Et plus je voyage, plus j'ai envie de voyager. Et du coup, j'ai mis en route un projet depuis quelques mois où voyant les enfants grandir, et vu que ça me tordait un peu le cœur de les voir grandir si vite et de me dire mince, dans quelques années, ils ne viendront plus avec nous, ce sera terminé. J'ai dit à mon mari, moi je veux faire quelque chose, il faut qu'on voyage encore plus. Et donc, j'ai proposé de prendre une dispo de mon poste à l'hôpital où j'étais actuellement à Toulouse. pour pouvoir aller travailler sur des gardes dans d'autres hôpitaux, mais de façon plus gérée par moi-même, avec un planning que je décide, qui me permet d'avoir toutes mes vacances scolaires dispo, puisque mon mari est prof. Et donc, je trouvais ça dommage de ne pas profiter de cette opportunité que lui et tous ses congés. C'est clair. Voilà, donc j'ai dit écoute, on fait ça. Il m'a pris pour un peu folle au début, je pense, parce qu'il est hyper stressé de notre budget tout le temps. Donc, c'est clair. Il a fallu budgétiser ça. Pour être claire, on n'a aucune économie et tout part dans nos voyages. Mais du coup, depuis l'été dernier, on fait voyage sur les vacances scolaires à chaque fois. Sauf Noël, parce que Noël en pédiatrie, c'est un moment crucial où il faut être présent dans les hôpitaux. Donc, je ne pars pas à Noël.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de savoir pourquoi Noël, c'est un moment social en pédiatrie. Ça veut dire qu'il y a plus d'enfants à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Noël, c'est la pire période qu'on ait en pédiatrie sur toute l'année.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Tu sais, la bronchiolite.

  • Speaker #0

    Ah, mais oui ! Mais oui,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Mais c'est loin pour moi, la bronchiolite. C'est pour ça que je n'y pense plus.

  • Speaker #1

    Mais elle est toujours là, figure-toi.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et elle s'est démultipliée après le Covid. Et du coup, on souffre pas mal en ce moment, l'hiver.

  • Speaker #0

    Bon, ça laisse quand même pas mal de vacances à remplir, tout ça.

  • Speaker #1

    Et ouais. Non, non, là, c'est un gros, gros projet pendant deux ans non-stop. Les voyages vont s'enchaîner. Et du coup, on profite bien, ouais.

  • Speaker #0

    Bon. Et donc, vous êtes partie à Madagascar au printemps.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi Madagascar ?

  • Speaker #1

    Ah, alors ça, c'est une bonne question. Alors Madagascar, on l'avait déjà fait il y a 10 ans, quand les enfants étaient tout petits. Alors j'avais que les deux garçons à l'époque, qui avaient 3 et 6 ans. Et au tout début, ce n'était pas immédiatement une envie de Madagascar. Figure-toi qu'au début, j'avais envie de l'Afrique de l'Ouest. Et je rêvais depuis des années du Mali. Sauf que 2013, le Mali, la guerre éclate. Politiquement, ce n'est plus du tout gérable. Donc je me dis, il faut qu'on aille ailleurs. Et puis en fouillant un peu comme ça sur l'Afrique, j'avais deux options. J'avais le Sénégal. orientale, j'avais trouvé moyen d'aller randonner dans le pays belgique qui est tout à l'est du Sénégal, qui est une zone qui n'est pas du tout connue et qu'on a faite finalement en février 2020. On a réussi à le faire et c'était absolument génial aussi. Et puis j'étais tombée sur Madagascar et puis je m'étais dit ah oui tiens c'est vrai, j'avais quelques copines qui avaient travaillé à La Réunion qui m'avaient dit que Mada c'était vraiment un endroit extraordinaire. Donc voilà j'ai fouillé et puis j'ai construit mon circuit et puis je me suis dit allez on va faire Madagascar. Et donc ce premier voyage a été... époustouflant et donc j'avais en tête qu'on y retournerait un jour. Et puis figure-toi que ce qui est drôle aussi c'est que c'était pas non plus prévu là cette année, on voulait aller en Namibie avec des copains avec qui on a l'habitude de voyager et puis quand on est rentré d'Amérique du Sud l'année dernière et que j'ai commencé à regarder les billets, ça s'était complètement envolé pour la Namibie les tarifs quoi. Donc j'ai appelé les copains en disant écoutez la Namibie ça va pas. pas le faire vraiment financièrement, ça va être trop cher. Alors que comme je n'avais aucune idée de comment les prix allaient évoluer dans les mois d'après, je ne voulais pas risquer d'attendre. Et donc, en fouillant, je suis retombée sur un voyage sur Mada et je me suis dit, ah ouais, il y avait Madagascar, c'est comme ça que ça s'est refait.

  • Speaker #0

    Ce premier voyage, il était sans doute un peu différent de ce que vous avez fait. Qu'est-ce qui vous a marqué ? Qu'est-ce qui a fait que tu en as eu un tel bon souvenir que tu t'es dit, ah bah oui, on y retourne, sans problème ?

  • Speaker #1

    Madagascar c'est un endroit qui reste, alors je dirais probablement pour les gens qui vivent là-bas, c'est probablement un peu malheureux parce qu'ils n'évoluent pas du tout économiquement. Depuis l'indépendance, ils n'ont pas progressé. C'est lié au contexte politique qui n'avance pas et qui fait que malgré leur extrême richesse naturelle, ils n'arrivent pas à se développer. Mais pour ceux qui voyagent, c'est un endroit génial dans le sens où c'est peu touristique, c'est très authentique. Et surtout... du fait que c'est situé entre l'Afrique, c'est vraiment un carrefour Madagascar entre l'Afrique et l'Asie. Dans ce pays, en fonction des endroits où tu vas et au fur et à mesure que tu progresses dans le pays que tu avances, c'est vraiment plusieurs voyages en un seul. Parce qu'en fait, géographiquement, tu as des zones qui font beaucoup penser à l'Asie, avec des rizières en terrasse, des rivières, des cascades. Et puis tu avances encore un peu et là tu es sur des hauts plateaux et tu as l'impression d'être en Amérique du Sud. Les gens sont enveloppés dans de l'haleine avec des chapeaux en raffia. Et là, ça donne un petit air latin, si tu veux. Et puis, tu continues et là, tu es en pleine brousse africaine. Et les populations, elles ont d'ailleurs des phénotypes comme ça très fluctuants. En termes de paysages, de diversité de paysages, de couleurs, c'est fantastique. Et puis, tu as une faune endémique avec les lémuriens qui sont partout. Et les caméléons. Et je suis fan du caméléon. Et donc, une fois que tu as fait Madagascar une fois, je crois que c'est vraiment quand même difficile de ne pas t'imaginer ne pas y retourner un jour.

  • Speaker #0

    Et vous étiez restée aussi deux semaines la première fois ?

  • Speaker #1

    Ouais en fait on était parti sur les vacances de la Toussaint, on avait fait un stop à Mayotte parce qu'à l'époque on était parti avec Corsair qui faisait des escales à Mayotte. Du coup on en avait profité, on avait fait cinq jours à Mayotte parce qu'on voulait... Moi j'aime bien tout faire hein donc... Je me suis dit genre il faut aller à Mayotte aussi, je savais que Mayotte était assez géniale aussi. Et puis après on avait fait quasiment 17 jours je crois, on avait un peu grignoté un peu pour le processus.

  • Speaker #0

    Il faut que les vacances de la Toussaint soient aussi longues.

  • Speaker #1

    Non, on avait 15 jours pleins de vacances de la Toussaint et je crois que tu vois qu'on était partis la veille ou l'avant-veille et puis qu'on était revenus le lendemain, quelque chose comme ça. Ils étaient petits,

  • Speaker #0

    on ne va rien dire. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que, parenthèse, pas du tout prévue, mais est-ce qu'à Mayotte, vous avez vu ces belles tortues qui pondent sur la plage ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on ne les a pas vues pondre. On a fait une... Tu sais, on était sur la plage de N'Gouja, qui est en fait la plage sud la plus connue pour ça. Et en fait, ils viennent se réveiller à 2h du mat. pour marcher sur la plage avec eux. Et donc, j'ai été aller avec mon fils qui avait 6 ans à Basile, qui est fan d'animaux. Et donc, on a fait comme ça. On a marché, marché, marché, marché. Et on n'a jamais eu de tortue qui est venue pondre. Mais par contre, il y avait les ylang-ylang qui exhalaient comme ça dans la nuit. C'est un souvenir magique, en fait, d'odeur, de parfum, la mer. Tu sais que les tortues sont là, mais on ne les a pas vues. Bon, après, on les a vues en pleine journée. Tu les vois non-stop. Tu nages avec tout le temps. C'est vraiment un jardin d'Eden, Mayotte.

  • Speaker #0

    Comment tu as organisé votre... votre voyage, votre nouveau voyage cette année ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je m'y suis pris en deux temps. La première chose qui m'a remotivée, si tu veux, à retourner sur Madagascar, c'est que je suis tombée sur une agence locale qui s'appelle Alepha. qui est Organile des Croisières, dans l'archipel des Radames. Alors, tous les noms à Madagascar qui finissent en A, tu ne dis pas le A à la fin. C'est écrit Radama, mais on dit Radame. Et donc,

  • Speaker #0

    je vais devoir refaire mon intro parce que je dis Radama.

  • Speaker #1

    Tu as dit Radame. Bon,

  • Speaker #0

    ben voilà.

  • Speaker #1

    Oui, mais en même temps, on le lit tous comme ça. Mais c'est ça. Tu ne découvres que ça s'appelle Radame que quand tu y vas et que tu entends les gens parler. Peut-être que je la refais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Quel nom, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, cette allure, elle organise des croisières en boutre traditionnelles depuis 30 ans dans la région des Radames. Alors la région des Radames, c'est un archipel qui est au nord-ouest de Madagascar. C'est une association au départ qui s'est implantée là-bas et qui grâce, si tu veux, à ses voyages en boutre, je pense, a collecté des fonds et a pu aller dans les villages de Brousse, implanter les puits, les lavoirs, amener l'accès à l'eau aux populations. Et donc en fait ils sont là depuis très très longtemps et ils ont fait construire des boutres et des pirogues traditionnelles selon des méthodes vraiment tradies, ancestrales. Et ils emmènent les gens en croisière de plusieurs jours dans des endroits totalement vides de touristes. Parce qu'en fait l'objectif si tu veux c'est de faire de la navigation tous les matins jusqu'en milieu d'après-midi. Pendant la navigation tu as des stops snorkeling, des stops... pêche et puis l'après-midi tu débarques sur les plages désertes, dans des estuaires, dans des villages et c'est que des villages de brousse et en fait toute cette zone, il n'y a pas de route qui y mène sur des centaines de kilomètres, il n'y a pas de route qui mène à ces endroits-là donc en fait les villages ne sont accessibles que par la mer et donc par définition il n'y a quasiment… ils ne voient pas des touristes tous les jours loin de là, il n'y a quasiment qu'Alepha qui amène des touristes dans ces endroits-là et donc ouais c'est quand même la garantie d'un truc assez extraordinaire à vivre. Donc là, je les ai contactés eux directement. Ils sont super réactifs, ils sont adorables. On a vu ça ensemble. Et puis quand j'ai vu que c'était bien le nord-ouest de Madagascar et que c'était un endroit, le nord, que je visais pour un retour à Mada, j'ai recontacté Richard, qui est mon contact francophone là-bas, qui était un malgache de la capitale, qui m'avait aidé à dessiner le road trip d'il y a 10 ans. Et donc lui, super partant, il se rappelait bien de nous et tout. Et donc voilà, c'est comme ça que ça s'est fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu leur as demandé des choses en particulier, notamment par rapport aux enfants, où en fait, le programme s'est construit finalement assez facilement ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, je n'ai jamais de demande par rapport aux enfants. Les enfants me suivent et c'est tout. Pour te dire, sur le premier voyage, Richard, il était au jus, parce que c'est moi qui avais construit le circuit. C'est moi, je savais exactement où je voulais aller et tout. Et donc, en fait, ça nous imposait au premier voyage de faire 14 heures de 4x4 le premier jour. non-stop tu vois avec un 4x4 donc il y avait eu quelques petites défaillances techniques comme ça arrive souvent dans ces pays là avec une route terrible et moi les garçons avaient suivi sans souci et donc ils m'avaient dit waouh tu sais j'étais pas très tranquille de vous savoir parti pour 14 heures de route là bas et tout et en fait donc ils savaient que je craignais rien quoi et puis que maintenant les enfants ayant grandi lui lui même avait moins de crainte donc non on n'a rien demandé de particulier c'est comme ça ouais ça avance tout simplement Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement, même si tu l'as déjà fait, mais en version vraiment qu'on essaye de se rendre compte, l'itinéraire que vous avez suivi ?

  • Speaker #1

    Ouais. Donc, une fois qu'on est arrivé à la capitale, qui est Tananarive, il a fallu monter en avion sur un vol intérieur à Diego Suarez, donc tout au nord. Diego Suarez, c'est l'ancien nom. Actuellement, ça s'appelle Antiranam. Donc, Antiranana. Mais tu dis Antiranam. C'est vrai, j'ai bien compris. Et de là, on a passé deux jours dans la baie de Vigo-Souarez. Puis après, on est parti sur un petit circuit voiture où on est descendu jusqu'à Nocibé. Avec des arrêts tous les jours, l'objectif étant de randonner dans les parcs nationaux. Et puis, arrivé à Nocibé, c'était le départ pour six jours de croisière. Aller et retour, quoi. Et on revenait à Nocibé. Et voilà, le voyage s'est terminé là. Moi, je revenais sur Tana avec Zoé. Et mon mari repartait Nocibé avec les garçons pour des problématiques de logistique d'avion qui ont été assez compliquées à gérer. Mais voilà, c'était un petit peu la marque de ce voyage. C'est l'aérien qui a été particulier.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas nous dire ça sans nous expliquer à un moment donné ce qui s'est passé. Là, là, non. parce que du coup, on va lancer, ça va être un bon teasing pour rester jusqu'au bout. Mais évidemment qu'on va essayer de comprendre ce qui s'est passé. En tout cas, tu vas nous raconter.

  • Speaker #1

    Ouais. Eh bien,

  • Speaker #0

    écoute, partons à Madagascar avec vous. Alors, vous connaissiez déjà, mais les enfants étaient petits, Zoé n'était pas née. Donc, quand vous sortez de l'avion, c'est quoi les impressions, les couleurs, le paysage ? Enfin, pas quand vous sortez de l'avion d'ailleurs, mais quand vous sortez de l'aéroport et un peu plus loin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, t'es tout de suite projeté en Afrique, en fait. Quand t'arrives, il fait très chaud, il y a un petit fond d'humidité parce qu'on est à la jonction entre la saison des pluies et la saison sèche, donc il pleut encore le soir. C'est très coloré, c'est vallonné, c'est très très vert, le nord de Madagascar, plus vert que certains endroits qu'on avait vus ailleurs plus au sud. Tu as des petits baobabs de temps en temps, là. Ils sont assez rares encore sur cette Ausha, on les trouve vraiment plutôt sur la côte ouest, les baobabs bouteilles. Mais on en a quand même aperçu. Et puis, c'est la population qui t'accueille. Alors là-haut, les taxis, c'est des 4L. Petite 4L jaune assez rigolote. Et on te fourre tout le monde dans les 4L. Les bagages, les enfants, tout le monde. Et puis hop, c'est parti, on t'amène à ton hôtel avec la petite 4L. Les 4L, elles ont toutes des prénoms derrière, écrits sur les pardrises. C'est drôle. La nôtre, elle s'appelait Rebecca. Voilà, et donc Rebecca nous a emmenés. C'était très drôle parce que les chauffeurs de taxi, c'est toujours dans ces pays-là, ils ont toujours envie de te montrer tout. Oui, ils veulent te... ils veulent t'emmener à droite à gauche, tout ça. Alors tu te dis, ça j'ai déjà prévu tout ça, oui mais si tu veux je peux t'emmener, bon allez, ok. Puis du coup tu commences ta négo, et voilà. Et donc j'avais déjà arrangé avec lui le fait que dans l'après-midi, il nous amènerait sur notre rando que j'avais prévu directement. Et voilà, donc c'est ça, c'est des couleurs, et puis c'est l'Afrique dans le sens où tout de suite, c'est la route, en très mauvais état, avec des nids de poules gros comme des cratères de volcans, et les gens qui marchent, qui marchent au bord de la route, ils sont à vélo ou à pied, ils transportent tout ce que tu veux, du veau mort sur l'arrière du... du vélo, des poissons, des poules, des taxis brusques dans l'autre sens, avec des tonnes de bagages sur le toit. C'est toujours le concours à celui qui en aura mis le plus haut. Bon, voilà. Donc, en fait, on est vraiment projeté dans l'Afrique que j'adore directement quand t'arrives.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils sont comment ? Surtout Zoé qui n'est jamais allée.

  • Speaker #1

    Alors, Zoé n'est jamais allée, mais Zoé, elle a l'habitude de voyager. Et puis, elle est ultra à l'aise en voyage. Elle, je crois qu'elle n'est jamais mieux que quand elle est ailleurs et avec toutes ces cultures différentes autour d'elle. Donc, elle, ça ne l'interpelle pas du tout. Et donc, les garçons, ça les faisait marrer, la 4L, parce qu'ils se disaient, ça a l'air quand même bien pourri. Ils étaient sûrs que ça va nous emmener au bout. J'ai dit, oui, oui, Amada, c'est comme ça. Tu ne peux pas prendre une voiture qui n'est pas un petit peu pourrie. Dans Tana, la veille, on avait démarré dans un taxi. Le gars, il démarre avec les fils. Tu vois, il fait toucher les fils ensemble pour démarrer. Ah ouais !

  • Speaker #0

    quand même t'as le fond t'as le fond qui racle sur le sol bon voilà non non c'est très épique donc ça te dit le temps tout de suite ouais c'est ça bon bah partons sur ce road trip est-ce que tu peux nous décrire vos différentes étapes ce que vous avez vu ce que vous avez fait essentiellement de la randonnée mais j'imagine que comme tu nous l'as décrit au départ tout était très différent d'une randonnée à l'autre vous avez vu plein de paysages et surtout des animaux différents aussi donc en fait le premier jour

  • Speaker #1

    J'avais prévenu les enfants, j'avais dit je suis désolée les loulous, on n'a pas énormément de monde sur place, donc on part direct en rando Il n'y a qu'un vol quotidien pour Diego Suarez et on était arrivés à 8h du matin, c'était un vol très tôt. Du coup, ça nous laissait la possibilité de commencer directement la rando. Donc, on a fait la randonnée qui s'appelle la randonnée des 3 B. En fait, Diego Suarez, c'est la deuxième plus grande baie du monde après Rio. Et on ne se rend pas compte de ça, en fait, puis ce n'est pas du tout connu, tu vois. Donc voilà, mais sauf que c'est la baie de Rio, mais sans les buildings, il n'y a aucune construction.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux dire que c'est mieux que Rio ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je n'ai pas fait Rio, donc je ne peux pas te dire que c'est mieux que Rio. Mais j'imagine que c'est beaucoup plus sauvage en tout cas. Non, après, c'est une baie, c'est une succession de plages en fait, avec de l'eau turquoise, du sable blanc. J'étais très surprise d'avoir vraiment ce sable blanc très très fin, comme on a déjà pu voir dans d'autres endroits, mais je ne m'attendais pas forcément à en voir là. Et donc là, on a fait 11 km de rando sur les plages, en fait. Et alors, le taxi, donc Rebecca, nous a déposé... Parce que Rebecca fait aussi 4x4 dans les dunes, si elle veut.

  • Speaker #0

    Ok, c'est une 4x4.

  • Speaker #1

    Ah oui, total, total. Donc, Rebecca nous a amené sur des petits chemins en sablé, là. Elle nous a déposé sur la première plage qui s'appelle la baie de Sakalava. Sakalava. Mais comme ça, les gens, ils savent qu'ils mettent un A à chaque fois que je cite un lieu, tu vois, pour l'écrire après dans la plage.

  • Speaker #0

    Absolument. Tu as raison.

  • Speaker #1

    Voilà et donc là bah t'es tout seul en fait c'est un truc de fou c'est une immense plage de sable blanc et toi tu marches tu marches t'es tout seul alors il fait déjà très chaud donc faut bien s'équiper quand même en eau prendre le pique nique avec soi parce que à l'évidence il n'y a aucune structure il n'y a pas de gargote y'a rien du tout sur ces endroits là et puis de temps en temps tu croises un paysan avec sa charrue et ses ébus qui roule sur la plage et puis toi t'avances t'avances et puis après alors bien sûr on a fait des pauses baignade régulièrement La baie de Sac à Lave est connue pour les gens qui sont fans de kitesurf. Ils vont pas mal là-dessus parce qu'elle est très éventée. Je pense que c'est un super spot pour les gens qui veulent faire du kite. Après, clairement, là, nous, il n'y avait personne. Mais parce que c'est plus touristique, je pense que ce n'est pas blindé. Et puis, à Vente, il y a une deuxième baie qui s'appelle la baie des dunes. Très joli aussi. Alors le chemin, c'est tantôt sur le sable, tantôt tu montes dans les collines sur un petit chemin par derrière et puis tu retombes sur la plage. Tout ça, c'est très, très beau. Donc là, grosse pause baignade. L'eau était à 30, je pense. On n'avait plus à faire sortir les enfants. On ne va jamais arriver à finir la rando si vous ne sortez pas de l'eau à un moment donné. Mais bon, super, on s'est bien posé. Et puis après, on a continué. Après, tu arrives sur la baie des Pigeons, la dernière. très belle baie aussi où là on s'est reposé pour du snorking à nouveau enfin de la baignade, c'est pas du snorking tu vois c'est de la baignade j'avais prévu qu'on mange après donc on avait des gâteaux des choses comme ça on n'avait pas fait un vrai pique nique et puis là bas on était encore seul au monde il y avait un chien un petit chien rigolo qui est venu se qui venait nous apprivoiser tu sentais qu'il voulait devenir notre ami donc les enfants ont adoré voilà et puis après il a fallu continuer la rondeau alors c'est pas fini une fois que tu as fait les trois baies tu pourrais penser que tu es arrivé au bout mais non il faut encore bien bien bien marcher pour arriver jusqu'à un fa qui s'appelle le phare du Cap Minet. Et de là, tu continues à marcher, tu traverses des anciennes zones militaires. Et là, il faisait quand même vraiment très chaud. Il était entre 13 et 14 heures et on commençait à souffrir vraiment de la chaleur. Et puis, en fait, notre taxi nous attendait à l'autre bout. C'était prévu comme ça. J'avais demandé s'il pouvait nous récupérer à telle heure de l'autre côté. Et donc, voilà, ça s'est fait comme ça. Donc, il nous a récupérés. On avait quelqu'un de bien qui nous attendait. Et après, il nous a ramenés au village.

  • Speaker #0

    Mais en fait, pour aller de ce point A à ce point B, tu avais ton GPS ou c'était indiqué ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas de GPS parce que je ne sais plus te dire si c'est qu'on n'avait pas de réseau ou si c'est que j'avais peur de ne plus avoir de batterie ou j'en sais rien. Non, on n'a pas du tout utilisé le téléphone. J'avais le routard qui avait un peu indiqué, j'avais une petite carte qui disait le chemin. Et après le chemin, tu le suis un peu d'instinct parce que clairement, ce n'est pas indiqué, des dunes, des pigeons, des sacs à lave. tu les devines, tu comprends que t'es là, t'es là, tu comprends que t'es là et tu suis un petit chemin tracé alors il y a des endroits où le chemin est pas super tracé on a un peu cherché mais bon comme tu longes la mer si tu veux à un moment donné y'a pas trop de raison de se tomber quoi mais non c'est pas balisé clairement on peut pas parler de balisage ok très bien bon

  • Speaker #0

    et donc vous retrouvez Rebecca voilà et après il se passe quoi ?

  • Speaker #1

    Et après, il nous dépose au village. On avait hyper faim. T'imagines qu'on était affamés. On avait 11 kilomètres dans les pattes sous la chaleur. Et donc là, il nous a dit, je vous dépose au village de Ramena. Et vous allez aller à tel endroit. Il y a une gargote qui s'appelle, je crois que c'était chez Lucio, quelque chose comme ça. C'est super, machin. Bon, en fait, t'arrives dans le village. Alors, c'est pareil, c'est ultra sauvage, village de pêcheurs. Et puis, tu marches sur un petit bout de plage. Là, t'as les pêcheurs qui réparent leur bateau. Ça tape dans tous les sens, tout ça. Et puis, tu trouves une gargote. Alors, il y en a plein. Il y a plusieurs gargotes, les unes à côté des autres. Et donc là, en fait, c'est les pêcheurs qui servent la pêche du jour. C'est super parce que c'est un plat à base de riz, citron et puis un poisson en général. Et tu as les boissons avec et tu manges pour, sincèrement, je crois que c'était l'équivalent de 2 euros le plat.

  • Speaker #0

    Et c'était bon ?

  • Speaker #1

    C'était très bon. C'est hyper frais, très bon, simple, tu vois, pour les enfants, facile. On s'est régalés. Les enfants étaient bien contents d'avoir ce petit moment de pause.

  • Speaker #0

    Et bien après,

  • Speaker #1

    on continue ? Oui, après on continue. Le soir, on était rentrés à l'hôtel. Orage, on a eu pas mal d'orage sur la première partie du voyage, le soir en fait. Comme je te disais, on est en jonction de saison. Mais c'était parfait, parce que c'était le soir, donc ça ne nous empêchait pas de vaquer à nos activités la journée. Et en fait, le lendemain, on est partis dans la réserve de la montagne d'Ambre, qui est une forêt primaire, qui est située un peu en altitude, au pied d'une petite ville qui s'appelle Joffreville. du nom du général Joffre qui s'y était établi à l'époque. Et t'es un peu dans les hauteurs, il fait beaucoup plus frais. D'ailleurs, elle est réputée, la montagne d'Ambre, être souvent embrumée dans les nuages et un peu brouillasseuse. Et nous, on a eu de la chance parce qu'il faisait très beau ce matin-là. Et donc là, la montagne d'Ambre, c'est une forêt primaire avec une rando. Alors, c'est de la rando ultra facile, il n'y a pas de dénivelé. On était presque un peu frustrés parce que ça a duré que deux heures. Moi, j'aurais voulu qu'on marche un peu plus. Bon, voilà. Mais bon, après, c'était bien, ça nous a permis d'avoir du temps l'après-midi pour visiter Diego Suarez. Et donc là, tu as un guide, c'est randonnée guidée obligatoire dans les parcs nationaux comme ça, parce qu'en fait, c'est des guides qui connaissent par cœur la forêt, et puis aussi qui peuvent te trouver la faune. Donc ça, c'est vrai que c'est intéressant. Et donc, qu'est-ce qu'on a vu ? Alors ouais, d'emblée, quand on est arrivé, c'était assez chouette, il y avait un Uroplatus. Alors l'Uroplate, c'est une espèce de gros lézard qui fait à peu près 50 centimètres. qui est d'une couleur un peu brunâtre et qui se plaque sur les arbres, d'où le mot platus, tu vois, il est complètement à plat, comme un lézard écrasé. Et en fait, c'était super intéressant parce qu'il nous expliquait, d'abord il n'y en a que là, enfin que à Madagascar, et donc il nous expliquait que c'est une petite bestiole, ça pour les enfants c'est super chouette parce qu'ils ont plein d'anecdotes sur le comportement animalier, et donc il expliquait que quand il y a l'aigle, enfin ou les rapaces qui arrivent, qui sont les prédateurs de ce lézard, en fait, il se détache de sa queue. Et du coup, la queue tombe au sol. Lui, il est souvent en l'air sur des arbres assez hauts. Et donc, le fait que la queue tombe au sol, c'est un leurre. Et le rapace pense que c'est la bête. Donc, le rapace fonce sur le bout de queue qui tombe. Et l'uroplatus est sauvé.

  • Speaker #0

    C'est malin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est malin. Non, mais surtout, il y avait vraiment de... Oui, c'est dingue. Enfin, bon, la nature est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais imaginez une queue détachable. Enfin,

  • Speaker #1

    franchement... Voilà, un système de queue détachable qui te permet de piéger ton ennemi. C'est quand même génial.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Bon voilà, on a appris plein de petites choses comme ça. Et surtout, ce parc, il est réputé pour héberger le plus petit caméléon du monde, qui s'appelle Brukesia minima. Et quand j'avais lu ça, j'avais dit non mais je veux voir le plus petit caméléon du monde.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais alors plus petit, c'est déjà pas très grand quand même.

  • Speaker #1

    Alors il y a plein de variétés. La moyenne des caméléons, je ne sais pas, je pense que ça fait 25 centimètres, peut-être 30 centimètres. Tu as des caméléons géants à Madagascar, on en avait déjà vu il y a 10 ans, qui font franchement 50 à 60 centimètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, c'est gros,

  • Speaker #1

    oui. Et là, lui, le plus petit, il fait entre 1 et 2 centimètres, pas plus.

  • Speaker #0

    Déjà, à repérer, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Ah ben, ce n'est hyper pas simple. Donc, c'est pour ça qu'il faut les guides, parce qu'ils savent où les trouver. Et en fait, ça, c'était génial parce qu'on avait fait toute la rando et puis on n'avait pas vu le plus petit camélion du monde. Donc, on a dit, mais il va se trouver, tout ça. Il dit, ne vous inquiétez pas, je sais, tout ça. Et puis, effectivement, on est arrivé dans une zone où il y a des arbres. En fait, c'est au pied de ces arbres-là. Il se cache sous les feuillages, sous les aiguilles de pin, etc. Et donc, en fait, il a retourné. C'est drôle en plus parce qu'il fait un peu sa mise en scène, le gars. Donne-moi une formule magique, je vais te faire apparaître le plus petit qu'il y a. Tensément, les enfants, ça leur plaît. Et donc, on a fouillé tous les uns après les autres. Et puis, on a trouvé, c'est minuscule, ça se confond complètement avec le feuillage. Donc, tu pourrais franchement marcher dessus ou l'écraser sans le vouloir. Après, les garçons ont réussi sur d'autres endroits à en trouver eux-mêmes. Du coup, c'était chouette.

  • Speaker #0

    C'est encore mieux.

  • Speaker #1

    Bah ouais, tu te dis, bon, il est quand même... Ils ne nous l'ont pas mis là exprès pour nous, quoi.

  • Speaker #0

    Des vrais aventuriers.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Non, non, c'était chouette. C'était vraiment... Alors, c'est vraiment minuscule. C'est fascinant. On serait restés des heures à regarder ce petit truc marcher dans la main, là. Parce que ça ressemble vraiment à un caméléon, si tu veux. Sauf que c'est tout petit, quoi. Un peu brun. Ce n'est pas des couleurs... Il ne faut pas s'attendre aux caméléons multicolores dans cette taille-là.

  • Speaker #0

    Ah bah, ce n'est pas drôle, alors, s'ils ne sont pas multicolores.

  • Speaker #1

    Non, il n'est pas multicolore. tout brun, tu vois, dans des tons bruns et voilà. Mais par contre, quand tu le regardes bien, il a vraiment la petite queue enroulée du caméléon, les petites pattes du caméléon, tout ça, c'est assez rigolo.

  • Speaker #0

    Les enfants n'ont pas essayé d'en ramener dans leur poche ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Ou toi d'ailleurs, parce que c'est toi la patine.

  • Speaker #1

    Tu vois, mais non, ça ne m'est même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Bon, ben, donc, petite, enfin, courte randonnée, mais intense.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non, c'était bien. Elle était très bien. Mais c'est vrai qu'on aurait randonné facilement plus, je pense. On aurait bien aimé continuer un peu à se promener. Bon, mais après, voilà, c'était bien parce que du coup, ça nous a permis de... J'ai pu demander après au chauffeur qui nous transportait si on pouvait aller voir Diego, que je n'avais pas forcément prévu de faire. Donc, Diego Suarez, c'est le nom colonial. Madagascar a obtenu son indépendance au début des années 70.

  • Speaker #0

    C'est récent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est récent. Et du coup, il y a encore vraiment une culture française assez marquée dans certains endroits. Et Diego, c'est vraiment une ville marquée par le temps, qui est restée dans son jus. Tu sens un peu la nostalgie quand tu te promènes là-dedans, les bâtiments sont décrépits. Je ne sais pas comment te faire part de l'ambiance, mais ce n'est pas touristique non plus, enfin très peu, mais tu te promènes, il n'y a rien à faire de précis dans cette ville. Juste te promener, voir les vestiges des anciens bâtiments coloniaux. c'est beau dans son jus quoi il ya ce côté c'est très coloré c'est vieille je te dis c'est vieilli c'est décrépit mais c'est assez joli donc c'était un petit balade de fin d'après midi assez agréable bah ouais ça a l'air sympa ouais bah en tout cas pour palper ce que ça a pu être que cette ambiance là à une époque tu vois dans les années 60 encore et tout ça c'est les véhicules datent encore pour certains de cette époque là donc tu vois c'est assez rigolo de palper cette ambiance bon bah du coup jour d'après Alors, jour d'après, si je me souviens bien, c'est le jour où on est parti sur… Ah ouais, non, jour d'après, petite galère.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    très bien ! Non, pas très bien, mais...

  • Speaker #0

    En petite belleur d'appareil photo, tu vois. Ok. En fait, je me réveille le matin et mon Pentax, qui est mon fidèle appareil photo, parce que je suis passionnée de photos, ne s'allume pas. Alors que j'ai chargé les batteries, j'ai tout fait. Et là, je me dis, merde, il est en train de me lâcher. Alors, ça fait quand même longtemps que je l'ai. Et puis, je l'utilise pas mal en voyage, donc bon. Bref, mais là, je me dis, ah non, je suis perdue, c'est foutu. Comment je vais faire pour la suite du voyage ? Je plonge dans une profonde déprime. On avait prévu de faire la matinée tranquille à l'hôtel, profiter de la piscine, tout ça, et puis de partir dans l'après-midi pour les Tsingy rouges, en fait. Et puis là, il y a grosse urgence pour moi. Je me dis, non, je ne peux pas poursuivre le voyage sans un appareil photo. Comment on va faire ? Donc, on retourne la matinée à Diego Suarez, à la recherche désespérée d'un photographe professionnel. qui pourraient me vendre, soit comprendre la panne de mon appareil et me le réparer, soit me vendre du matos. Et bon, évidemment, à Négociarez, il n'y a pas grand-chose. Alors, il y avait deux, trois trucs que j'avais vus sur Internet qui se disaient photographes. Puis en fait, quand tu rentres dans la boutique, c'est une papeterie. Ce n'est pas du tout de la photographie. Ils ont juste les publicités sur la devanture avec Kodak. Et puis, j'ai trouvé un photographe professionnel qui a compris mon désespoir. et qui n'avait pas grand-chose à me vendre. Il avait des vieux boîtiers, mais il ne connaissait pas la fiabilité. Donc, il a été honnête en me disant, Sincèrement, ça, je ne peux pas vous les vendre parce que je ne sais pas si ça va vraiment marcher. Et du coup, il m'a vendu un de ses deux appareils à lui. Oh ! Oui, j'avais honte. Alors, j'avais honte et en même temps, j'étais perdue. Je me suis dit, Non, mais moi, je ne peux pas imaginer voyager et faire de la photo au téléphone portable. Donc, j'avais dit, Non, mais moi, je ne peux pas. Et donc, j'ai essayé son appareil qui était un vieux, vieux truc. mais qui faisait de la qualité photo correcte. C'est juste que l'objectif n'était pas vraiment ce qu'il fallait, donc je n'avais aucun recul sur cet objectif, donc c'était un peu galère. Mais bon, j'ai craqué, je lui ai acheté. Mon père, que j'ai appelé par WhatsApp en même temps, qui s'y connaît un peu en photo, m'a dit Ma fille, tu es en train un peu de te faire avoir. Je lui ai dit Oui, mais franchement, je ne peux pas faire autrement. Il dit Oui, écoute, c'est tout. Il se rachètera un bel appareil, lui, de son côté, et c'est bien. Et puis, le prix est lié à l'offre qui est très faible sur le territoire. Je comprenais que même si le même appareil en France valait beaucoup moins, je comprenais qu'Amada, c'était très précieux pour lui. Je ne voulais pas non plus le léser. Donc, je suis repartie avec un vieil appareil réflexe qui avait bien vécu. Mais du coup, tout ça nous a fait perdre pas mal de temps. On a dû manger le midi à Diego et puis on est partie dans les Tsingis l'après-midi. Mais du coup, au lieu de randonner dans les Tsingis, on est juste allées les voir. sur des points de vue et puis on a marché tu vois 20 minutes une demi-heure dans un endroit mais on aurait dû faire une rando plus prolongée en fait à cet endroit donc ça c'était notre petit loupé du moment quoi et qu'est ce qu'il a de particulier cet endroit c'est des formations géologiques qui sont liées à l'érosion par la pluie le vent de sable en fait il ya plusieurs massifs comme ça dans madagascar le un des plus connus c'est les tinguis alors qu'ils sont plutôt dans une zone centre ouest je dirais qui sont des Tsingis gris et là c'est des Tsingis rouges, parce que le sable est rose orange et c'est vrai que c'est très très beau en fin d'après-midi donc ça c'était pas mal parce qu'on était sur cette horaire là et en fait tu peux te promener, tu peux randonner dans certains endroits des Tsingis, c'est un espace protégé quand même et voilà c'est juste très beau parce que en termes de couleurs ça renvoie tu vois du rose, du orange, du rouge puis les formations, ça fait une espèce de grande cheminée, je sais pas comment expliquer tu vois On a un peu ça en France, à plus petite échelle, à l'île sur la Sorgue.

  • Speaker #1

    Je ne vois pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas très loin de Toulouse, je dirais peut-être à 2h, 2h30 de Toulouse. Sauf qu'elles sont crèmes, elles sont couleur crème et ocre. Attends, c'est pas l'île sur la Sorgue, j'ai dit une bêtise. C'est pas du tout l'île sur la Sorgue, l'île sur la Sorgue c'est en Provence. Bon bref, ça se retrouve en France, je retrouverai le nom. Mais ça ressemble un peu à ça, c'est le même genre, mais là c'est plus grand, plus majestueux, puis c'est rouge en termes de couleurs. Donc ça c'est joli.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous l'avez vu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on les a vus. On n'a pas pu vraiment randonner à l'intérieur comme on aurait voulu, mais on les a quand même vus.

  • Speaker #1

    Avec le nouvel appareil photo.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et l'autre, du coup tu l'as fait réparer en rentrant ? Tu as su ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    J'ai pas réussi, non. J'ai envoyé en rentrant en France, je l'ai envoyé chez le réparateur à Paris, qui m'a fait un devis, mais qui est un devis très très très cher par rapport à la valeur qu'a encore cet appareil. Donc j'ai craqué, j'en ai racheté un.

  • Speaker #1

    Ah ouais, mais un voyage sans photo, c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Bah non. Du coup, j'ai filé cet appareil malgache à mon fils aîné, qui a envie de s'y mettre. J'ai dit, écoute, vas-y, prends celui-là pour commencer, puis après, on verra.

  • Speaker #1

    Très bien. Et donc, on arrive au jour

  • Speaker #0

    4 ? Ouais, c'est ça. Alors, le jour 4, c'est une belle journée. Le soir, après les cygnes rouges, on était arrivés dans la région du massif de l'Ankaran. qui est un grand parc national de Madagascar, qui pareil, ça se fait en randonnée guidée, le guide est obligatoire. Et là par contre on a marché 4 heures, on était assouvis dans notre envie de bouger. Là c'était une super matinée, où tu commences tôt le matin, et en fait c'est un mélange de forêt, de jungle et de massifs karstiques. Alors c'est assez étonnant aussi comme formation géologique. Là c'est une espèce de très grande étendue de roche, alors il y a de la roche volcanique dessous et par-dessus il y a du... alors je ne sais pas ce que c'est comme... je ne me rappelle plus. Tu trouves que c'est comme du gré, tu vois. Il y a une vraie roche un peu aiguisée. Ça fait comme des pics acérés sur une très grande étendue. C'est un peu lunaire. Et en fait, tu te promènes sur ça. Et il y a des points de vue à aller voir. Et tu as des ponts suspendus, en fait, pour t'amener d'un point à l'autre. Donc, du coup, c'est assez ludique comme endroit. En plus d'être étonnant comme type de paysage. Et toute la partie forestière, bien sûr, très riche en faune. Alors, quand on a commencé, on est allé sur un premier endroit qui s'appelle la... la perte des rivières. C'est un endroit, moi j'ai trouvé ça magique, assez majestueux. Si tu veux, c'est une espèce de... Comment expliquer ça ? C'est une formation rocheuse, un énorme trou tout à fait circulaire. Et au fond de ce trou, c'est la conjonction de trois rivières réelles, en fait, qui arrivent au fond du trou. Et une des rivières repart vers le canal du Mozambique, se jeter dans la mer. Et en fait, à la saison des pluies, c'est totalement recouvert d'eau, parce qu'il y a un débit énorme, et ça fait un espèce de siphon géant. Et les villageois te disent qu'ils entendent le bruit du siphon à des kilomètres à la ronde, tellement c'est puissant. Et par contre, à la saison sèche, ça se vide et donc tu peux voir ce trou énorme quand tu te promènes. Et donc ça, c'est très joli. Et les formations rocheuses, elles sont en couche. Ça nous a fait un peu penser, on a eu la chance de déjà voyager en Australie, et ça nous a vraiment fait penser aux roches qu'on voyait dans le parc national de Karijini, en Australie, à l'ouest. Donc tu vois, ça a même des airs australiens par endroit. Tu vois, c'est assez rigolo. Donc ça c'était très beau et puis après on a continué dans la forêt et alors là on est tombé sur un boa. Boum ! Ouais, je ne l'avais pas vu en fait, c'est la guide qui dit Ah, regardez ! Et là il était au bord du chemin en train de digérer, là, et donc là c'est pareil, on est resté des longues minutes à l'observer. Il était en mode sieste digestive.

  • Speaker #1

    Et on peut rester à côté sans problème.

  • Speaker #0

    Ouais, il est très tranquille, alors tu ne t'approches pas, tu ne vas pas aller mettre tes doigts évidemment, tu vois, mais non, non, il était en mode tranquille, nous on ne l'embêtait pas, on restait accroupis à, tu vois, un mètre, un mètre cinquante. Et puis, on s'est fait plaisir avec la photo.

  • Speaker #1

    Non, mais jamais je reste à 1m50 d'un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Eh ben ouais, figure-toi que très tranquille. Et puis, la guide nous a... Il n'était pas effrayant, tu vois. Il avait...

  • Speaker #1

    C'est un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais immobile, qui dormait.

  • Speaker #1

    D'accord, mais non.

  • Speaker #0

    Écoute, ça l'a bien fait. On a pris plaisir à observer cette jolie bête qui faisait quasiment, je pense, 3 mètres de long.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais vraiment. C'est pas...

  • Speaker #0

    Tu n'aimes pas les serpents ?

  • Speaker #1

    Je n'aurais du mal à croire qu'il ne peut pas se réveiller d'un coup. Il peut être inoffensif. Mais oui. Je n'ai pas de connaissances approfondies des serpents, mais je ne pense pas qu'ils ne mangent que de l'herbe. Non,

  • Speaker #0

    ils mangent l'un, ils mangent des rongeurs, des lémuriens parfois même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils s'attaqueraient ?

  • Speaker #0

    Non. Les gens du village et les guides n'avaient pas l'air de dire qu'il y a des raisons qu'ils s'attaquaient à l'homme. Après, le serpent, c'est un animal tabou à Madagascar, comme le caméléon, d'ailleurs. Et donc, pour eux, ça amène le mauvais sort s'il rentre dans ta maison.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qui est un peu étonnant, c'est que, par exemple, le caméléon... Alors, le serpent, tu peux comprendre un peu, parce que c'est vrai qu'on a un peu les mêmes ressentiments, je dirais, vis-à-vis de cette bête, même en Europe, tu vois. Le serpent, c'est quand même un animal qui fait naturel le peu. Autant le caméléon, tu vois, nous... Oh non ! Bah non, puis c'est joli, quoi. C'est très beau, puis c'est tranquille, ça marche doucement. Le caméléon, c'est un animal tabou à Madagascar. Donc, ils le chassent des maisons et ils les tuent. Si le caméléon est rentré dans ta maison, il faut le tuer, sinon ça t'amène le mauvais sort. Donc, du coup, ce n'est pas un animal particulièrement apprécié.

  • Speaker #1

    Ils savent expliquer pourquoi ? Parce que c'est inoffensif comme bête.

  • Speaker #0

    C'est dans les religions un peu animistes. Je ne sais pas ce que ça représente pour eux. Bien sûr, les guides forestiers, ils sont en mode protection de la faune. Ils ont passé... Ils n'ont pas ces croyances-là, mais ils disent que c'est un vrai problème, en fait, parce que dans certains villages, le caméléon est vraiment tué, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas parce qu'il peut proliférer très vite et du coup, ça devient une nuisance ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Je pense que c'est vraiment une histoire de religion et d'esprit animiste, tu vois, et que pour eux, c'est un mauvais esprit et ils t'amènent le mauvais sort s'ils rentrent dans la maison. C'est vraiment une croyance, quoi, je crois.

  • Speaker #1

    Et bien, si quelqu'un sait, qu'il n'hésite pas.

  • Speaker #0

    Là, moi, il ne savait pas trop dire. C'était rigolo parce que dans la deuxième partie du voyage en croisière, le capitaine du bateau était phobique du caméléon.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément.

  • Speaker #0

    Il est venu à Madagascar. Et donc, j'avais dit, moi, que j'étais fan de caméléon. Et donc, ils s'étaient marrés tous parce qu'ils savaient que Serge, le capitaine, avait très, très peur du caméléon. Et un jour, on m'a montré, ils en ont trouvé un au réveil le matin, et le cerge, il est parti en courant. Enfin, tu vois, il a détalé en hurlant jusqu'à la mer, parce qu'il ne voulait pas croiser ce caméléon. Alors, est-ce que lui, c'est juste une phobie, tu vois, un peu incontrôlable, comme nous, on peut avoir peur des araignées, ou est-ce qu'il y a aussi une histoire animiste derrière, un peu ancestrale dans sa famille, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, il y a pas mal d'animaux, des jolis caméléons dans ce parc aussi, avec des belles couleurs vertes et tout. Et puis après cette partie en plein soleil, donc bien être équipé d'eau aussi sur la partie karstique, parce que là c'est de la roche, tu marches sur de la roche dure. Il y a des petits espaces de baobab endémiques, alors que tu ne comprends pas nécessairement que c'est du baobab, parce que ce n'est pas le baobab tel que tu l'imagines, mais c'est quand même ce genre d'arbre qui regorge d'eau et qui stocke l'eau. Et puis c'était chouette parce que c'était un paysage assez inédit, tu n'as pas beaucoup d'autres endroits dans le monde qui ressemblent à ça. Et puis le coup des ponts suspendus. Mon mari a le vertige donc... Lui, il nous a attendus à cette étape-là de la randonnée. Et moi, avec les enfants, on s'est amusés. On a traversé deux, trois ponts comme ça. On est allés voir les beaux points de vue, puis on est revenus.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et il a vu les photos.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Puis, il nous voyait. En fait, il était à l'entrée du premier pont. Il nous a percevus jusqu'au bout. C'est juste que pour lui, c'était vraiment trop de passer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Bon, cinquième jour.

  • Speaker #0

    Oui, alors après le Massif du Ankarama, c'était notre dernier grand jour de rando. Donc après… Si je ne me trompe pas, c'est le jour où on est arrivé sur Nocibe. J'essaie d'être sûre que je n'oublie rien, mais je crois que c'est ça. Donc là, il y avait de la route, pas mal. Après, c'est ça, on a eu une route avec pas mal d'orage et tout ça sur l'après-midi. Mais on était en voiture, donc ce n'était pas très gênant. Mais une route assez éprouvante. Et puis, on est arrivé dans la ville de Ambanja. Et là, c'est à nouveau une ville avec... Ça grouille un petit peu. C'est à nouveau l'Afrique grouillante avec beaucoup de monde, des marchés partout. des cyclopousses, c'était assez rigolo. C'est une ville qui m'aurait bien donné envie d'y rester une journée de plus pour découvrir un peu le... Dans notre circuit, ce n'était pas possible parce qu'il fallait qu'on soit à Nocibé le lendemain, mais en fait c'était une ville qui donnait bien envie de s'y poser un petit peu. Pour le côté justement, beaucoup d'activités, plein de monde dans tous les sens, c'était assez sympa comme endroit. Et puis on est resté. On a dormi à l'hôtel le soir. Et puis le lendemain matin, on a repris la route pour aller à Ankifi. Ankifi, c'est une ville côtière d'où partent les bateaux pour aller à Nocibe. Nocibe étant une des îles principales du Nord-Ouest. Et alors, cette route était sympa. Sympa, difficile parce que je crois qu'on n'avait genre que 50 kilomètres à faire. Mais ils nous avaient prévenu qu'on allait mettre au moins deux heures à la faire. Parce qu'il y a des cratères énormes là. Donc, tu ne fais que slalomer pendant 50 kilomètres. Alors que la route est censée être pas assez droite. Toi, tu slalomes entre les cratères. Mais j'ai bien aimé les paysages. Là, c'était beau. Il y avait vraiment de la verdure autour, des rivières, des échassiers blancs dans les rivières. C'est vraiment joli. Et voilà, nous sommes arrivés à Ankyfi. Alors, Ankyfi, c'est facile parce que ta voiture te dépose sur le quai. Là, tu as des gars qui t'attendent. Hop, on va t'acheter des tickets. Tu mets le gilet de sauvetage, tu montes dans la petite vedette et dès que la vedette est prête, hop, on part. Enfin, dès qu'elle est pleine, tu vois. Et je crois que, je ne sais pas, il y avait peut-être une vingtaine de places à bord. Et donc, ça se voit. rempli en on n'a pas attendu cinq minutes je crois enfin tu vois ça va très vite quoi les gens en fait les gens les malgaches vont beaucoup à nocibé et circulent entre l'ankifié et nocibé donc il y a beaucoup de populations qui prennent cette petite vedette là j'allais te dire est ce que vous étiez les seuls à ne pas être malgache dans le bateau et bah je crois que sur ce bateau là presque je suis peut-être qu'il y avait un autre couple avec nous je suis même pas sûr tu vois mais non on était surtout avec la

  • Speaker #1

    population locale ouais donc vous arrivez de l'autre côté et là

  • Speaker #0

    Alors là, Nocibé, ça fait un petit choc. Pourquoi ? Parce que là, pour le coup, Nocibé, c'est beaucoup de monde, beaucoup plus touristique. Nous qui avions vécu six jours un peu presque en autarcie du tourisme, ça nous a fait un peu bizarre sur le moment. Des bouchons très embouteillés quand on est arrivé. Après, ça reste Mada, le taxi est pourri aussi. Mais oui, j'ai eu un petit coup en me disant, ah ouais, là, il y a du monde quand même. J'ai trouvé qu'il y avait du monde. Alors, il y a du monde parce qu'en termes de population, c'est très habité. Mais aussi, tu sentais que là, c'était plus une zone de tourisme quand même. Il y avait plus de touristes autour de nous. Et donc là, il nous a amenés à Madirokeli, qui est un village. Alors, quand tu prends Nocibé, c'est un village vers l'est de l'île. Et c'est là que j'avais réservé notre petit hôtel, qui était un peu le lieu de rendez-vous pour le départ, pour la croisière le lendemain. Et en fait, c'est là que nous rejoignaient nos copains. En fait, on a une famille de copains avec qui on voyage depuis toujours sur certains endroits qui nous rejoignaient pour cette partie croisière. Et donc, eux, c'était top. Et eux arrivaient à ce moment-là pour faire juste les six jours avec nous.

  • Speaker #1

    Donc eux, ils n'ont fait que ça à Madagascar ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont arrivés directement à Nocibé, en fait, depuis la France. Et ils sont repartis de Nocibé. Ils n'étaient dispo que pour cette semaine-là. Donc on a fait cette semaine tous ensemble. Ce qui a clairement ajouté une plus-value au voyage, parce que du coup, on a partagé le bateau ensemble. Et eux aiment la navigation. Ils ont un bateau eux-mêmes en Bretagne. Donc ils savent ce que c'est que la navigation. Et donc ils ont vachement apprécié le voyage aussi. Et ils ne connaissaient pas Madagascar.

  • Speaker #1

    Et ils ont des enfants du même âge que les vôtres ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ont trois filles qui ont grosso modo l'âge des nôtres et ils se connaissent depuis toujours, si tu veux. C'est la colonne ? Ah oui, complètement.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc journée... Alors l'hôtel, je peux dire le nom de l'hôtel ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, c'est Sheysenga, ça s'appelle. S-E-S-G-A, sur la plage de Madirokeli. Et vraiment, ça, c'est un hôtel coup de cœur. En fait, c'est un hôtel qui est recommandé par l'agence Alepha avec qui on avait réservé la croisière. qui organise la croisière et qui nous avait dit qu'on a l'habitude d'envoyer nos clients chez Senga. Et effectivement, c'est un petit bijou. C'est un petit hôtel tout simple, posé sur la plage, très mignon en déco, très aéré. Il n'y a pas de clim, mais tu n'as pas besoin. C'est bien ventilé. Et il y a un resto avec. Ils te servent à manger le midi, le soir, donc c'est chouette. Et puis, ce n'est pas cher. Je crois que j'ai payé 30 euros à la chambre. On était bien. On y était très bien chez Sengat. Et donc là, ça a été journée, tu vois, on s'est retrouvés avec les copains. Donc, on a mangé le midi à l'hôtel. On a profité de l'après-midi. Les enfants se sont baignés. On a réorganisé les bagages pour la croisière parce que là, clairement, il fallait optimiser les sacs et tout ça. Mais on a fait repos farniente l'après-midi. Et puis surtout, on avait un briefing à 16h sur la plage à l'agence qui était à 100 mètres sur la plage avec Domi, qui est la propriétaire de l'agence et qui nous a fait un briefing complet sur la croisière. ça fait un bon moment aussi parce que le voyage a commencé c'est vraiment un voyage dans le voyage tu vois cette partie là si c'est pas du teasing ça pour le second épisode je sais pas ce que c'est voilà

  • Speaker #1

    c'est tout pour aujourd'hui merci d'être resté jusqu'au bout si cet épisode vous a plu abonnez vous Partagez-le, écrivez un petit commentaire et laissez 5 étoiles sur Apple Podcast. Comme d'habitude, toutes les notes sont sur le blog famillevoyageavecuns.com. Vous voulez ouvrir vos carnets de voyage ? Ou vous aimeriez en écouter un sur une destination particulière ? Retrouvez-moi sur Instagram à famillevoyage underscore blog. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.

Share

Embed

You may also like

Description

E88 - Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof d’EPS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix 13 ans et Zoé 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier.


Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nosy Be, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Puis ils ont embarqué sur un boutre traditionnel puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nosy Be et l’archipel des Radama, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles.


Cette aventure en famille méritait bien 2 épisodes dont voici le premier.


Retrouvez Camille sur IG : chamcamillelavoyageuse


------------


Création et hôte : Stéphanie Cordier

Montage : Les Belles Fréquences
Musique : Luk & Jo



🙋‍♀️ Vous avez 30s ?


Laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify🙏🙏🙏


Pour écouter un nouveau carnet de voyage audio chaque semaine, inscrivez-vous sur la liste email ou abonnez-vous sur Apple Podcasts Spotify ou sur une plateforme d'écoute qui le permet.


Vous pouvez aussi me retrouver sur le blog ou sur Instagram !


-------------


🔥 Une collaboration avec le podcast vous tente ? Contactez-moi à stephanie@familleetvoyages.com


-------------


#voyage #voyageenfamille #interview #itineraire #parentvoyageur #parentsvoyageurs #familleetvoyages #temoignage #temoignageinspirant #vacancesenfamille #vacances #expatriation #beauvoyage #voyageentribu #voyageauboutdumonde #tourdumonde #voyageaulongcours #voyagerenfamille #familleenvoyage #ideevoyage #destination #podcastvoyage #guidepratique #conseilpratique #recitdevoyage #guidedevoyage #carnetdevoyage #kerala #tamilnadu #indedusud #slowtravel #guidepratiquevoyage #podcastaventureenfamille podcast voyage, podcast pour les vacances, podcast famille, podcast de voyage, destination de voyage, souvenirs de voyage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la cinquième saison de Famille et Voyages, le podcast. Cinquième saison ? Bah dites donc, c'est que ça commence à en faire des épisodes ! Je suis Stéphanie, maman de deux nadeaux et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, abonnez-vous ! Les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on va parler itinéraire à pied, à vélo, en voiture, en camping-car, vacances tout près et très loin, tour du monde, expatriation. Les parents voyageurs vous raconteront leurs activités avec leurs enfants, les bonnes adresses pour goûter les spécialités du coin et aussi leurs galères. Je vous proposerai également des reportages entre récits, témoignages et interviews. Le programme vous convient ? Alors n'oubliez pas, un partage ou un petit mot doux sur Apple Podcast, ça aide le podcast à être découvert par d'autres parents en quête d'inspiration. Allez hop, nouvelle conversation ! Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof de PS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix, 13 ans et Zoé, 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier. Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nozibé, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Ils ont ensuite embarqué sur un boutre traditionnel, puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nozibé et l'archipel des Radamas, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles. Cette aventure en famille méritait bien deux épisodes, dont voici le premier. Allez, c'est parti pour le carnet de voyage de Camille à Madagascar. Hello Camille !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va plutôt bien.

  • Speaker #0

    C'est une bonne journée qui commence ?

  • Speaker #1

    Ouais ! C'est ça, journée repos entre deux gardes à la maison. La petite est sur son dernier jour d'école aujourd'hui de l'année. Et puis les aînés sont partis hier soir en volée pour le nord de la France pour une semaine de vacances chez ma belle-mère. Donc c'est une vraie journée de repos.

  • Speaker #0

    C'est clair. Bon, tu te trouves où exactement ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis dans ma maison à Toulouse. Dans Toulouse, il fait beau, il fait chaud.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment le début des vacances ?

  • Speaker #1

    Oui. Ça sent les vacances. Ça sent bien les vacances, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'avant de partir un peu plus loin que Toulouse d'ailleurs, tu peux nous présenter la voyageuse que tu es ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je me définirais comme une voyageuse compulsive et qui l'est de plus en plus en vieillissant. Ça fait des années qu'on voyage. On a voyagé avec nos enfants tout tout petits dès le départ. Et plus je voyage, plus j'ai envie de voyager. Et du coup, j'ai mis en route un projet depuis quelques mois où voyant les enfants grandir, et vu que ça me tordait un peu le cœur de les voir grandir si vite et de me dire mince, dans quelques années, ils ne viendront plus avec nous, ce sera terminé. J'ai dit à mon mari, moi je veux faire quelque chose, il faut qu'on voyage encore plus. Et donc, j'ai proposé de prendre une dispo de mon poste à l'hôpital où j'étais actuellement à Toulouse. pour pouvoir aller travailler sur des gardes dans d'autres hôpitaux, mais de façon plus gérée par moi-même, avec un planning que je décide, qui me permet d'avoir toutes mes vacances scolaires dispo, puisque mon mari est prof. Et donc, je trouvais ça dommage de ne pas profiter de cette opportunité que lui et tous ses congés. C'est clair. Voilà, donc j'ai dit écoute, on fait ça. Il m'a pris pour un peu folle au début, je pense, parce qu'il est hyper stressé de notre budget tout le temps. Donc, c'est clair. Il a fallu budgétiser ça. Pour être claire, on n'a aucune économie et tout part dans nos voyages. Mais du coup, depuis l'été dernier, on fait voyage sur les vacances scolaires à chaque fois. Sauf Noël, parce que Noël en pédiatrie, c'est un moment crucial où il faut être présent dans les hôpitaux. Donc, je ne pars pas à Noël.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de savoir pourquoi Noël, c'est un moment social en pédiatrie. Ça veut dire qu'il y a plus d'enfants à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Noël, c'est la pire période qu'on ait en pédiatrie sur toute l'année.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Tu sais, la bronchiolite.

  • Speaker #0

    Ah, mais oui ! Mais oui,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Mais c'est loin pour moi, la bronchiolite. C'est pour ça que je n'y pense plus.

  • Speaker #1

    Mais elle est toujours là, figure-toi.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et elle s'est démultipliée après le Covid. Et du coup, on souffre pas mal en ce moment, l'hiver.

  • Speaker #0

    Bon, ça laisse quand même pas mal de vacances à remplir, tout ça.

  • Speaker #1

    Et ouais. Non, non, là, c'est un gros, gros projet pendant deux ans non-stop. Les voyages vont s'enchaîner. Et du coup, on profite bien, ouais.

  • Speaker #0

    Bon. Et donc, vous êtes partie à Madagascar au printemps.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi Madagascar ?

  • Speaker #1

    Ah, alors ça, c'est une bonne question. Alors Madagascar, on l'avait déjà fait il y a 10 ans, quand les enfants étaient tout petits. Alors j'avais que les deux garçons à l'époque, qui avaient 3 et 6 ans. Et au tout début, ce n'était pas immédiatement une envie de Madagascar. Figure-toi qu'au début, j'avais envie de l'Afrique de l'Ouest. Et je rêvais depuis des années du Mali. Sauf que 2013, le Mali, la guerre éclate. Politiquement, ce n'est plus du tout gérable. Donc je me dis, il faut qu'on aille ailleurs. Et puis en fouillant un peu comme ça sur l'Afrique, j'avais deux options. J'avais le Sénégal. orientale, j'avais trouvé moyen d'aller randonner dans le pays belgique qui est tout à l'est du Sénégal, qui est une zone qui n'est pas du tout connue et qu'on a faite finalement en février 2020. On a réussi à le faire et c'était absolument génial aussi. Et puis j'étais tombée sur Madagascar et puis je m'étais dit ah oui tiens c'est vrai, j'avais quelques copines qui avaient travaillé à La Réunion qui m'avaient dit que Mada c'était vraiment un endroit extraordinaire. Donc voilà j'ai fouillé et puis j'ai construit mon circuit et puis je me suis dit allez on va faire Madagascar. Et donc ce premier voyage a été... époustouflant et donc j'avais en tête qu'on y retournerait un jour. Et puis figure-toi que ce qui est drôle aussi c'est que c'était pas non plus prévu là cette année, on voulait aller en Namibie avec des copains avec qui on a l'habitude de voyager et puis quand on est rentré d'Amérique du Sud l'année dernière et que j'ai commencé à regarder les billets, ça s'était complètement envolé pour la Namibie les tarifs quoi. Donc j'ai appelé les copains en disant écoutez la Namibie ça va pas. pas le faire vraiment financièrement, ça va être trop cher. Alors que comme je n'avais aucune idée de comment les prix allaient évoluer dans les mois d'après, je ne voulais pas risquer d'attendre. Et donc, en fouillant, je suis retombée sur un voyage sur Mada et je me suis dit, ah ouais, il y avait Madagascar, c'est comme ça que ça s'est refait.

  • Speaker #0

    Ce premier voyage, il était sans doute un peu différent de ce que vous avez fait. Qu'est-ce qui vous a marqué ? Qu'est-ce qui a fait que tu en as eu un tel bon souvenir que tu t'es dit, ah bah oui, on y retourne, sans problème ?

  • Speaker #1

    Madagascar c'est un endroit qui reste, alors je dirais probablement pour les gens qui vivent là-bas, c'est probablement un peu malheureux parce qu'ils n'évoluent pas du tout économiquement. Depuis l'indépendance, ils n'ont pas progressé. C'est lié au contexte politique qui n'avance pas et qui fait que malgré leur extrême richesse naturelle, ils n'arrivent pas à se développer. Mais pour ceux qui voyagent, c'est un endroit génial dans le sens où c'est peu touristique, c'est très authentique. Et surtout... du fait que c'est situé entre l'Afrique, c'est vraiment un carrefour Madagascar entre l'Afrique et l'Asie. Dans ce pays, en fonction des endroits où tu vas et au fur et à mesure que tu progresses dans le pays que tu avances, c'est vraiment plusieurs voyages en un seul. Parce qu'en fait, géographiquement, tu as des zones qui font beaucoup penser à l'Asie, avec des rizières en terrasse, des rivières, des cascades. Et puis tu avances encore un peu et là tu es sur des hauts plateaux et tu as l'impression d'être en Amérique du Sud. Les gens sont enveloppés dans de l'haleine avec des chapeaux en raffia. Et là, ça donne un petit air latin, si tu veux. Et puis, tu continues et là, tu es en pleine brousse africaine. Et les populations, elles ont d'ailleurs des phénotypes comme ça très fluctuants. En termes de paysages, de diversité de paysages, de couleurs, c'est fantastique. Et puis, tu as une faune endémique avec les lémuriens qui sont partout. Et les caméléons. Et je suis fan du caméléon. Et donc, une fois que tu as fait Madagascar une fois, je crois que c'est vraiment quand même difficile de ne pas t'imaginer ne pas y retourner un jour.

  • Speaker #0

    Et vous étiez restée aussi deux semaines la première fois ?

  • Speaker #1

    Ouais en fait on était parti sur les vacances de la Toussaint, on avait fait un stop à Mayotte parce qu'à l'époque on était parti avec Corsair qui faisait des escales à Mayotte. Du coup on en avait profité, on avait fait cinq jours à Mayotte parce qu'on voulait... Moi j'aime bien tout faire hein donc... Je me suis dit genre il faut aller à Mayotte aussi, je savais que Mayotte était assez géniale aussi. Et puis après on avait fait quasiment 17 jours je crois, on avait un peu grignoté un peu pour le processus.

  • Speaker #0

    Il faut que les vacances de la Toussaint soient aussi longues.

  • Speaker #1

    Non, on avait 15 jours pleins de vacances de la Toussaint et je crois que tu vois qu'on était partis la veille ou l'avant-veille et puis qu'on était revenus le lendemain, quelque chose comme ça. Ils étaient petits,

  • Speaker #0

    on ne va rien dire. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que, parenthèse, pas du tout prévue, mais est-ce qu'à Mayotte, vous avez vu ces belles tortues qui pondent sur la plage ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on ne les a pas vues pondre. On a fait une... Tu sais, on était sur la plage de N'Gouja, qui est en fait la plage sud la plus connue pour ça. Et en fait, ils viennent se réveiller à 2h du mat. pour marcher sur la plage avec eux. Et donc, j'ai été aller avec mon fils qui avait 6 ans à Basile, qui est fan d'animaux. Et donc, on a fait comme ça. On a marché, marché, marché, marché. Et on n'a jamais eu de tortue qui est venue pondre. Mais par contre, il y avait les ylang-ylang qui exhalaient comme ça dans la nuit. C'est un souvenir magique, en fait, d'odeur, de parfum, la mer. Tu sais que les tortues sont là, mais on ne les a pas vues. Bon, après, on les a vues en pleine journée. Tu les vois non-stop. Tu nages avec tout le temps. C'est vraiment un jardin d'Eden, Mayotte.

  • Speaker #0

    Comment tu as organisé votre... votre voyage, votre nouveau voyage cette année ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je m'y suis pris en deux temps. La première chose qui m'a remotivée, si tu veux, à retourner sur Madagascar, c'est que je suis tombée sur une agence locale qui s'appelle Alepha. qui est Organile des Croisières, dans l'archipel des Radames. Alors, tous les noms à Madagascar qui finissent en A, tu ne dis pas le A à la fin. C'est écrit Radama, mais on dit Radame. Et donc,

  • Speaker #0

    je vais devoir refaire mon intro parce que je dis Radama.

  • Speaker #1

    Tu as dit Radame. Bon,

  • Speaker #0

    ben voilà.

  • Speaker #1

    Oui, mais en même temps, on le lit tous comme ça. Mais c'est ça. Tu ne découvres que ça s'appelle Radame que quand tu y vas et que tu entends les gens parler. Peut-être que je la refais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Quel nom, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, cette allure, elle organise des croisières en boutre traditionnelles depuis 30 ans dans la région des Radames. Alors la région des Radames, c'est un archipel qui est au nord-ouest de Madagascar. C'est une association au départ qui s'est implantée là-bas et qui grâce, si tu veux, à ses voyages en boutre, je pense, a collecté des fonds et a pu aller dans les villages de Brousse, implanter les puits, les lavoirs, amener l'accès à l'eau aux populations. Et donc en fait ils sont là depuis très très longtemps et ils ont fait construire des boutres et des pirogues traditionnelles selon des méthodes vraiment tradies, ancestrales. Et ils emmènent les gens en croisière de plusieurs jours dans des endroits totalement vides de touristes. Parce qu'en fait l'objectif si tu veux c'est de faire de la navigation tous les matins jusqu'en milieu d'après-midi. Pendant la navigation tu as des stops snorkeling, des stops... pêche et puis l'après-midi tu débarques sur les plages désertes, dans des estuaires, dans des villages et c'est que des villages de brousse et en fait toute cette zone, il n'y a pas de route qui y mène sur des centaines de kilomètres, il n'y a pas de route qui mène à ces endroits-là donc en fait les villages ne sont accessibles que par la mer et donc par définition il n'y a quasiment… ils ne voient pas des touristes tous les jours loin de là, il n'y a quasiment qu'Alepha qui amène des touristes dans ces endroits-là et donc ouais c'est quand même la garantie d'un truc assez extraordinaire à vivre. Donc là, je les ai contactés eux directement. Ils sont super réactifs, ils sont adorables. On a vu ça ensemble. Et puis quand j'ai vu que c'était bien le nord-ouest de Madagascar et que c'était un endroit, le nord, que je visais pour un retour à Mada, j'ai recontacté Richard, qui est mon contact francophone là-bas, qui était un malgache de la capitale, qui m'avait aidé à dessiner le road trip d'il y a 10 ans. Et donc lui, super partant, il se rappelait bien de nous et tout. Et donc voilà, c'est comme ça que ça s'est fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu leur as demandé des choses en particulier, notamment par rapport aux enfants, où en fait, le programme s'est construit finalement assez facilement ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, je n'ai jamais de demande par rapport aux enfants. Les enfants me suivent et c'est tout. Pour te dire, sur le premier voyage, Richard, il était au jus, parce que c'est moi qui avais construit le circuit. C'est moi, je savais exactement où je voulais aller et tout. Et donc, en fait, ça nous imposait au premier voyage de faire 14 heures de 4x4 le premier jour. non-stop tu vois avec un 4x4 donc il y avait eu quelques petites défaillances techniques comme ça arrive souvent dans ces pays là avec une route terrible et moi les garçons avaient suivi sans souci et donc ils m'avaient dit waouh tu sais j'étais pas très tranquille de vous savoir parti pour 14 heures de route là bas et tout et en fait donc ils savaient que je craignais rien quoi et puis que maintenant les enfants ayant grandi lui lui même avait moins de crainte donc non on n'a rien demandé de particulier c'est comme ça ouais ça avance tout simplement Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement, même si tu l'as déjà fait, mais en version vraiment qu'on essaye de se rendre compte, l'itinéraire que vous avez suivi ?

  • Speaker #1

    Ouais. Donc, une fois qu'on est arrivé à la capitale, qui est Tananarive, il a fallu monter en avion sur un vol intérieur à Diego Suarez, donc tout au nord. Diego Suarez, c'est l'ancien nom. Actuellement, ça s'appelle Antiranam. Donc, Antiranana. Mais tu dis Antiranam. C'est vrai, j'ai bien compris. Et de là, on a passé deux jours dans la baie de Vigo-Souarez. Puis après, on est parti sur un petit circuit voiture où on est descendu jusqu'à Nocibé. Avec des arrêts tous les jours, l'objectif étant de randonner dans les parcs nationaux. Et puis, arrivé à Nocibé, c'était le départ pour six jours de croisière. Aller et retour, quoi. Et on revenait à Nocibé. Et voilà, le voyage s'est terminé là. Moi, je revenais sur Tana avec Zoé. Et mon mari repartait Nocibé avec les garçons pour des problématiques de logistique d'avion qui ont été assez compliquées à gérer. Mais voilà, c'était un petit peu la marque de ce voyage. C'est l'aérien qui a été particulier.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas nous dire ça sans nous expliquer à un moment donné ce qui s'est passé. Là, là, non. parce que du coup, on va lancer, ça va être un bon teasing pour rester jusqu'au bout. Mais évidemment qu'on va essayer de comprendre ce qui s'est passé. En tout cas, tu vas nous raconter.

  • Speaker #1

    Ouais. Eh bien,

  • Speaker #0

    écoute, partons à Madagascar avec vous. Alors, vous connaissiez déjà, mais les enfants étaient petits, Zoé n'était pas née. Donc, quand vous sortez de l'avion, c'est quoi les impressions, les couleurs, le paysage ? Enfin, pas quand vous sortez de l'avion d'ailleurs, mais quand vous sortez de l'aéroport et un peu plus loin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, t'es tout de suite projeté en Afrique, en fait. Quand t'arrives, il fait très chaud, il y a un petit fond d'humidité parce qu'on est à la jonction entre la saison des pluies et la saison sèche, donc il pleut encore le soir. C'est très coloré, c'est vallonné, c'est très très vert, le nord de Madagascar, plus vert que certains endroits qu'on avait vus ailleurs plus au sud. Tu as des petits baobabs de temps en temps, là. Ils sont assez rares encore sur cette Ausha, on les trouve vraiment plutôt sur la côte ouest, les baobabs bouteilles. Mais on en a quand même aperçu. Et puis, c'est la population qui t'accueille. Alors là-haut, les taxis, c'est des 4L. Petite 4L jaune assez rigolote. Et on te fourre tout le monde dans les 4L. Les bagages, les enfants, tout le monde. Et puis hop, c'est parti, on t'amène à ton hôtel avec la petite 4L. Les 4L, elles ont toutes des prénoms derrière, écrits sur les pardrises. C'est drôle. La nôtre, elle s'appelait Rebecca. Voilà, et donc Rebecca nous a emmenés. C'était très drôle parce que les chauffeurs de taxi, c'est toujours dans ces pays-là, ils ont toujours envie de te montrer tout. Oui, ils veulent te... ils veulent t'emmener à droite à gauche, tout ça. Alors tu te dis, ça j'ai déjà prévu tout ça, oui mais si tu veux je peux t'emmener, bon allez, ok. Puis du coup tu commences ta négo, et voilà. Et donc j'avais déjà arrangé avec lui le fait que dans l'après-midi, il nous amènerait sur notre rando que j'avais prévu directement. Et voilà, donc c'est ça, c'est des couleurs, et puis c'est l'Afrique dans le sens où tout de suite, c'est la route, en très mauvais état, avec des nids de poules gros comme des cratères de volcans, et les gens qui marchent, qui marchent au bord de la route, ils sont à vélo ou à pied, ils transportent tout ce que tu veux, du veau mort sur l'arrière du... du vélo, des poissons, des poules, des taxis brusques dans l'autre sens, avec des tonnes de bagages sur le toit. C'est toujours le concours à celui qui en aura mis le plus haut. Bon, voilà. Donc, en fait, on est vraiment projeté dans l'Afrique que j'adore directement quand t'arrives.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils sont comment ? Surtout Zoé qui n'est jamais allée.

  • Speaker #1

    Alors, Zoé n'est jamais allée, mais Zoé, elle a l'habitude de voyager. Et puis, elle est ultra à l'aise en voyage. Elle, je crois qu'elle n'est jamais mieux que quand elle est ailleurs et avec toutes ces cultures différentes autour d'elle. Donc, elle, ça ne l'interpelle pas du tout. Et donc, les garçons, ça les faisait marrer, la 4L, parce qu'ils se disaient, ça a l'air quand même bien pourri. Ils étaient sûrs que ça va nous emmener au bout. J'ai dit, oui, oui, Amada, c'est comme ça. Tu ne peux pas prendre une voiture qui n'est pas un petit peu pourrie. Dans Tana, la veille, on avait démarré dans un taxi. Le gars, il démarre avec les fils. Tu vois, il fait toucher les fils ensemble pour démarrer. Ah ouais !

  • Speaker #0

    quand même t'as le fond t'as le fond qui racle sur le sol bon voilà non non c'est très épique donc ça te dit le temps tout de suite ouais c'est ça bon bah partons sur ce road trip est-ce que tu peux nous décrire vos différentes étapes ce que vous avez vu ce que vous avez fait essentiellement de la randonnée mais j'imagine que comme tu nous l'as décrit au départ tout était très différent d'une randonnée à l'autre vous avez vu plein de paysages et surtout des animaux différents aussi donc en fait le premier jour

  • Speaker #1

    J'avais prévenu les enfants, j'avais dit je suis désolée les loulous, on n'a pas énormément de monde sur place, donc on part direct en rando Il n'y a qu'un vol quotidien pour Diego Suarez et on était arrivés à 8h du matin, c'était un vol très tôt. Du coup, ça nous laissait la possibilité de commencer directement la rando. Donc, on a fait la randonnée qui s'appelle la randonnée des 3 B. En fait, Diego Suarez, c'est la deuxième plus grande baie du monde après Rio. Et on ne se rend pas compte de ça, en fait, puis ce n'est pas du tout connu, tu vois. Donc voilà, mais sauf que c'est la baie de Rio, mais sans les buildings, il n'y a aucune construction.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux dire que c'est mieux que Rio ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je n'ai pas fait Rio, donc je ne peux pas te dire que c'est mieux que Rio. Mais j'imagine que c'est beaucoup plus sauvage en tout cas. Non, après, c'est une baie, c'est une succession de plages en fait, avec de l'eau turquoise, du sable blanc. J'étais très surprise d'avoir vraiment ce sable blanc très très fin, comme on a déjà pu voir dans d'autres endroits, mais je ne m'attendais pas forcément à en voir là. Et donc là, on a fait 11 km de rando sur les plages, en fait. Et alors, le taxi, donc Rebecca, nous a déposé... Parce que Rebecca fait aussi 4x4 dans les dunes, si elle veut.

  • Speaker #0

    Ok, c'est une 4x4.

  • Speaker #1

    Ah oui, total, total. Donc, Rebecca nous a amené sur des petits chemins en sablé, là. Elle nous a déposé sur la première plage qui s'appelle la baie de Sakalava. Sakalava. Mais comme ça, les gens, ils savent qu'ils mettent un A à chaque fois que je cite un lieu, tu vois, pour l'écrire après dans la plage.

  • Speaker #0

    Absolument. Tu as raison.

  • Speaker #1

    Voilà et donc là bah t'es tout seul en fait c'est un truc de fou c'est une immense plage de sable blanc et toi tu marches tu marches t'es tout seul alors il fait déjà très chaud donc faut bien s'équiper quand même en eau prendre le pique nique avec soi parce que à l'évidence il n'y a aucune structure il n'y a pas de gargote y'a rien du tout sur ces endroits là et puis de temps en temps tu croises un paysan avec sa charrue et ses ébus qui roule sur la plage et puis toi t'avances t'avances et puis après alors bien sûr on a fait des pauses baignade régulièrement La baie de Sac à Lave est connue pour les gens qui sont fans de kitesurf. Ils vont pas mal là-dessus parce qu'elle est très éventée. Je pense que c'est un super spot pour les gens qui veulent faire du kite. Après, clairement, là, nous, il n'y avait personne. Mais parce que c'est plus touristique, je pense que ce n'est pas blindé. Et puis, à Vente, il y a une deuxième baie qui s'appelle la baie des dunes. Très joli aussi. Alors le chemin, c'est tantôt sur le sable, tantôt tu montes dans les collines sur un petit chemin par derrière et puis tu retombes sur la plage. Tout ça, c'est très, très beau. Donc là, grosse pause baignade. L'eau était à 30, je pense. On n'avait plus à faire sortir les enfants. On ne va jamais arriver à finir la rando si vous ne sortez pas de l'eau à un moment donné. Mais bon, super, on s'est bien posé. Et puis après, on a continué. Après, tu arrives sur la baie des Pigeons, la dernière. très belle baie aussi où là on s'est reposé pour du snorking à nouveau enfin de la baignade, c'est pas du snorking tu vois c'est de la baignade j'avais prévu qu'on mange après donc on avait des gâteaux des choses comme ça on n'avait pas fait un vrai pique nique et puis là bas on était encore seul au monde il y avait un chien un petit chien rigolo qui est venu se qui venait nous apprivoiser tu sentais qu'il voulait devenir notre ami donc les enfants ont adoré voilà et puis après il a fallu continuer la rondeau alors c'est pas fini une fois que tu as fait les trois baies tu pourrais penser que tu es arrivé au bout mais non il faut encore bien bien bien marcher pour arriver jusqu'à un fa qui s'appelle le phare du Cap Minet. Et de là, tu continues à marcher, tu traverses des anciennes zones militaires. Et là, il faisait quand même vraiment très chaud. Il était entre 13 et 14 heures et on commençait à souffrir vraiment de la chaleur. Et puis, en fait, notre taxi nous attendait à l'autre bout. C'était prévu comme ça. J'avais demandé s'il pouvait nous récupérer à telle heure de l'autre côté. Et donc, voilà, ça s'est fait comme ça. Donc, il nous a récupérés. On avait quelqu'un de bien qui nous attendait. Et après, il nous a ramenés au village.

  • Speaker #0

    Mais en fait, pour aller de ce point A à ce point B, tu avais ton GPS ou c'était indiqué ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas de GPS parce que je ne sais plus te dire si c'est qu'on n'avait pas de réseau ou si c'est que j'avais peur de ne plus avoir de batterie ou j'en sais rien. Non, on n'a pas du tout utilisé le téléphone. J'avais le routard qui avait un peu indiqué, j'avais une petite carte qui disait le chemin. Et après le chemin, tu le suis un peu d'instinct parce que clairement, ce n'est pas indiqué, des dunes, des pigeons, des sacs à lave. tu les devines, tu comprends que t'es là, t'es là, tu comprends que t'es là et tu suis un petit chemin tracé alors il y a des endroits où le chemin est pas super tracé on a un peu cherché mais bon comme tu longes la mer si tu veux à un moment donné y'a pas trop de raison de se tomber quoi mais non c'est pas balisé clairement on peut pas parler de balisage ok très bien bon

  • Speaker #0

    et donc vous retrouvez Rebecca voilà et après il se passe quoi ?

  • Speaker #1

    Et après, il nous dépose au village. On avait hyper faim. T'imagines qu'on était affamés. On avait 11 kilomètres dans les pattes sous la chaleur. Et donc là, il nous a dit, je vous dépose au village de Ramena. Et vous allez aller à tel endroit. Il y a une gargote qui s'appelle, je crois que c'était chez Lucio, quelque chose comme ça. C'est super, machin. Bon, en fait, t'arrives dans le village. Alors, c'est pareil, c'est ultra sauvage, village de pêcheurs. Et puis, tu marches sur un petit bout de plage. Là, t'as les pêcheurs qui réparent leur bateau. Ça tape dans tous les sens, tout ça. Et puis, tu trouves une gargote. Alors, il y en a plein. Il y a plusieurs gargotes, les unes à côté des autres. Et donc là, en fait, c'est les pêcheurs qui servent la pêche du jour. C'est super parce que c'est un plat à base de riz, citron et puis un poisson en général. Et tu as les boissons avec et tu manges pour, sincèrement, je crois que c'était l'équivalent de 2 euros le plat.

  • Speaker #0

    Et c'était bon ?

  • Speaker #1

    C'était très bon. C'est hyper frais, très bon, simple, tu vois, pour les enfants, facile. On s'est régalés. Les enfants étaient bien contents d'avoir ce petit moment de pause.

  • Speaker #0

    Et bien après,

  • Speaker #1

    on continue ? Oui, après on continue. Le soir, on était rentrés à l'hôtel. Orage, on a eu pas mal d'orage sur la première partie du voyage, le soir en fait. Comme je te disais, on est en jonction de saison. Mais c'était parfait, parce que c'était le soir, donc ça ne nous empêchait pas de vaquer à nos activités la journée. Et en fait, le lendemain, on est partis dans la réserve de la montagne d'Ambre, qui est une forêt primaire, qui est située un peu en altitude, au pied d'une petite ville qui s'appelle Joffreville. du nom du général Joffre qui s'y était établi à l'époque. Et t'es un peu dans les hauteurs, il fait beaucoup plus frais. D'ailleurs, elle est réputée, la montagne d'Ambre, être souvent embrumée dans les nuages et un peu brouillasseuse. Et nous, on a eu de la chance parce qu'il faisait très beau ce matin-là. Et donc là, la montagne d'Ambre, c'est une forêt primaire avec une rando. Alors, c'est de la rando ultra facile, il n'y a pas de dénivelé. On était presque un peu frustrés parce que ça a duré que deux heures. Moi, j'aurais voulu qu'on marche un peu plus. Bon, voilà. Mais bon, après, c'était bien, ça nous a permis d'avoir du temps l'après-midi pour visiter Diego Suarez. Et donc là, tu as un guide, c'est randonnée guidée obligatoire dans les parcs nationaux comme ça, parce qu'en fait, c'est des guides qui connaissent par cœur la forêt, et puis aussi qui peuvent te trouver la faune. Donc ça, c'est vrai que c'est intéressant. Et donc, qu'est-ce qu'on a vu ? Alors ouais, d'emblée, quand on est arrivé, c'était assez chouette, il y avait un Uroplatus. Alors l'Uroplate, c'est une espèce de gros lézard qui fait à peu près 50 centimètres. qui est d'une couleur un peu brunâtre et qui se plaque sur les arbres, d'où le mot platus, tu vois, il est complètement à plat, comme un lézard écrasé. Et en fait, c'était super intéressant parce qu'il nous expliquait, d'abord il n'y en a que là, enfin que à Madagascar, et donc il nous expliquait que c'est une petite bestiole, ça pour les enfants c'est super chouette parce qu'ils ont plein d'anecdotes sur le comportement animalier, et donc il expliquait que quand il y a l'aigle, enfin ou les rapaces qui arrivent, qui sont les prédateurs de ce lézard, en fait, il se détache de sa queue. Et du coup, la queue tombe au sol. Lui, il est souvent en l'air sur des arbres assez hauts. Et donc, le fait que la queue tombe au sol, c'est un leurre. Et le rapace pense que c'est la bête. Donc, le rapace fonce sur le bout de queue qui tombe. Et l'uroplatus est sauvé.

  • Speaker #0

    C'est malin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est malin. Non, mais surtout, il y avait vraiment de... Oui, c'est dingue. Enfin, bon, la nature est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais imaginez une queue détachable. Enfin,

  • Speaker #1

    franchement... Voilà, un système de queue détachable qui te permet de piéger ton ennemi. C'est quand même génial.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Bon voilà, on a appris plein de petites choses comme ça. Et surtout, ce parc, il est réputé pour héberger le plus petit caméléon du monde, qui s'appelle Brukesia minima. Et quand j'avais lu ça, j'avais dit non mais je veux voir le plus petit caméléon du monde.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais alors plus petit, c'est déjà pas très grand quand même.

  • Speaker #1

    Alors il y a plein de variétés. La moyenne des caméléons, je ne sais pas, je pense que ça fait 25 centimètres, peut-être 30 centimètres. Tu as des caméléons géants à Madagascar, on en avait déjà vu il y a 10 ans, qui font franchement 50 à 60 centimètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, c'est gros,

  • Speaker #1

    oui. Et là, lui, le plus petit, il fait entre 1 et 2 centimètres, pas plus.

  • Speaker #0

    Déjà, à repérer, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Ah ben, ce n'est hyper pas simple. Donc, c'est pour ça qu'il faut les guides, parce qu'ils savent où les trouver. Et en fait, ça, c'était génial parce qu'on avait fait toute la rando et puis on n'avait pas vu le plus petit camélion du monde. Donc, on a dit, mais il va se trouver, tout ça. Il dit, ne vous inquiétez pas, je sais, tout ça. Et puis, effectivement, on est arrivé dans une zone où il y a des arbres. En fait, c'est au pied de ces arbres-là. Il se cache sous les feuillages, sous les aiguilles de pin, etc. Et donc, en fait, il a retourné. C'est drôle en plus parce qu'il fait un peu sa mise en scène, le gars. Donne-moi une formule magique, je vais te faire apparaître le plus petit qu'il y a. Tensément, les enfants, ça leur plaît. Et donc, on a fouillé tous les uns après les autres. Et puis, on a trouvé, c'est minuscule, ça se confond complètement avec le feuillage. Donc, tu pourrais franchement marcher dessus ou l'écraser sans le vouloir. Après, les garçons ont réussi sur d'autres endroits à en trouver eux-mêmes. Du coup, c'était chouette.

  • Speaker #0

    C'est encore mieux.

  • Speaker #1

    Bah ouais, tu te dis, bon, il est quand même... Ils ne nous l'ont pas mis là exprès pour nous, quoi.

  • Speaker #0

    Des vrais aventuriers.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Non, non, c'était chouette. C'était vraiment... Alors, c'est vraiment minuscule. C'est fascinant. On serait restés des heures à regarder ce petit truc marcher dans la main, là. Parce que ça ressemble vraiment à un caméléon, si tu veux. Sauf que c'est tout petit, quoi. Un peu brun. Ce n'est pas des couleurs... Il ne faut pas s'attendre aux caméléons multicolores dans cette taille-là.

  • Speaker #0

    Ah bah, ce n'est pas drôle, alors, s'ils ne sont pas multicolores.

  • Speaker #1

    Non, il n'est pas multicolore. tout brun, tu vois, dans des tons bruns et voilà. Mais par contre, quand tu le regardes bien, il a vraiment la petite queue enroulée du caméléon, les petites pattes du caméléon, tout ça, c'est assez rigolo.

  • Speaker #0

    Les enfants n'ont pas essayé d'en ramener dans leur poche ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Ou toi d'ailleurs, parce que c'est toi la patine.

  • Speaker #1

    Tu vois, mais non, ça ne m'est même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Bon, ben, donc, petite, enfin, courte randonnée, mais intense.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non, c'était bien. Elle était très bien. Mais c'est vrai qu'on aurait randonné facilement plus, je pense. On aurait bien aimé continuer un peu à se promener. Bon, mais après, voilà, c'était bien parce que du coup, ça nous a permis de... J'ai pu demander après au chauffeur qui nous transportait si on pouvait aller voir Diego, que je n'avais pas forcément prévu de faire. Donc, Diego Suarez, c'est le nom colonial. Madagascar a obtenu son indépendance au début des années 70.

  • Speaker #0

    C'est récent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est récent. Et du coup, il y a encore vraiment une culture française assez marquée dans certains endroits. Et Diego, c'est vraiment une ville marquée par le temps, qui est restée dans son jus. Tu sens un peu la nostalgie quand tu te promènes là-dedans, les bâtiments sont décrépits. Je ne sais pas comment te faire part de l'ambiance, mais ce n'est pas touristique non plus, enfin très peu, mais tu te promènes, il n'y a rien à faire de précis dans cette ville. Juste te promener, voir les vestiges des anciens bâtiments coloniaux. c'est beau dans son jus quoi il ya ce côté c'est très coloré c'est vieille je te dis c'est vieilli c'est décrépit mais c'est assez joli donc c'était un petit balade de fin d'après midi assez agréable bah ouais ça a l'air sympa ouais bah en tout cas pour palper ce que ça a pu être que cette ambiance là à une époque tu vois dans les années 60 encore et tout ça c'est les véhicules datent encore pour certains de cette époque là donc tu vois c'est assez rigolo de palper cette ambiance bon bah du coup jour d'après Alors, jour d'après, si je me souviens bien, c'est le jour où on est parti sur… Ah ouais, non, jour d'après, petite galère.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    très bien ! Non, pas très bien, mais...

  • Speaker #0

    En petite belleur d'appareil photo, tu vois. Ok. En fait, je me réveille le matin et mon Pentax, qui est mon fidèle appareil photo, parce que je suis passionnée de photos, ne s'allume pas. Alors que j'ai chargé les batteries, j'ai tout fait. Et là, je me dis, merde, il est en train de me lâcher. Alors, ça fait quand même longtemps que je l'ai. Et puis, je l'utilise pas mal en voyage, donc bon. Bref, mais là, je me dis, ah non, je suis perdue, c'est foutu. Comment je vais faire pour la suite du voyage ? Je plonge dans une profonde déprime. On avait prévu de faire la matinée tranquille à l'hôtel, profiter de la piscine, tout ça, et puis de partir dans l'après-midi pour les Tsingy rouges, en fait. Et puis là, il y a grosse urgence pour moi. Je me dis, non, je ne peux pas poursuivre le voyage sans un appareil photo. Comment on va faire ? Donc, on retourne la matinée à Diego Suarez, à la recherche désespérée d'un photographe professionnel. qui pourraient me vendre, soit comprendre la panne de mon appareil et me le réparer, soit me vendre du matos. Et bon, évidemment, à Négociarez, il n'y a pas grand-chose. Alors, il y avait deux, trois trucs que j'avais vus sur Internet qui se disaient photographes. Puis en fait, quand tu rentres dans la boutique, c'est une papeterie. Ce n'est pas du tout de la photographie. Ils ont juste les publicités sur la devanture avec Kodak. Et puis, j'ai trouvé un photographe professionnel qui a compris mon désespoir. et qui n'avait pas grand-chose à me vendre. Il avait des vieux boîtiers, mais il ne connaissait pas la fiabilité. Donc, il a été honnête en me disant, Sincèrement, ça, je ne peux pas vous les vendre parce que je ne sais pas si ça va vraiment marcher. Et du coup, il m'a vendu un de ses deux appareils à lui. Oh ! Oui, j'avais honte. Alors, j'avais honte et en même temps, j'étais perdue. Je me suis dit, Non, mais moi, je ne peux pas imaginer voyager et faire de la photo au téléphone portable. Donc, j'avais dit, Non, mais moi, je ne peux pas. Et donc, j'ai essayé son appareil qui était un vieux, vieux truc. mais qui faisait de la qualité photo correcte. C'est juste que l'objectif n'était pas vraiment ce qu'il fallait, donc je n'avais aucun recul sur cet objectif, donc c'était un peu galère. Mais bon, j'ai craqué, je lui ai acheté. Mon père, que j'ai appelé par WhatsApp en même temps, qui s'y connaît un peu en photo, m'a dit Ma fille, tu es en train un peu de te faire avoir. Je lui ai dit Oui, mais franchement, je ne peux pas faire autrement. Il dit Oui, écoute, c'est tout. Il se rachètera un bel appareil, lui, de son côté, et c'est bien. Et puis, le prix est lié à l'offre qui est très faible sur le territoire. Je comprenais que même si le même appareil en France valait beaucoup moins, je comprenais qu'Amada, c'était très précieux pour lui. Je ne voulais pas non plus le léser. Donc, je suis repartie avec un vieil appareil réflexe qui avait bien vécu. Mais du coup, tout ça nous a fait perdre pas mal de temps. On a dû manger le midi à Diego et puis on est partie dans les Tsingis l'après-midi. Mais du coup, au lieu de randonner dans les Tsingis, on est juste allées les voir. sur des points de vue et puis on a marché tu vois 20 minutes une demi-heure dans un endroit mais on aurait dû faire une rando plus prolongée en fait à cet endroit donc ça c'était notre petit loupé du moment quoi et qu'est ce qu'il a de particulier cet endroit c'est des formations géologiques qui sont liées à l'érosion par la pluie le vent de sable en fait il ya plusieurs massifs comme ça dans madagascar le un des plus connus c'est les tinguis alors qu'ils sont plutôt dans une zone centre ouest je dirais qui sont des Tsingis gris et là c'est des Tsingis rouges, parce que le sable est rose orange et c'est vrai que c'est très très beau en fin d'après-midi donc ça c'était pas mal parce qu'on était sur cette horaire là et en fait tu peux te promener, tu peux randonner dans certains endroits des Tsingis, c'est un espace protégé quand même et voilà c'est juste très beau parce que en termes de couleurs ça renvoie tu vois du rose, du orange, du rouge puis les formations, ça fait une espèce de grande cheminée, je sais pas comment expliquer tu vois On a un peu ça en France, à plus petite échelle, à l'île sur la Sorgue.

  • Speaker #1

    Je ne vois pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas très loin de Toulouse, je dirais peut-être à 2h, 2h30 de Toulouse. Sauf qu'elles sont crèmes, elles sont couleur crème et ocre. Attends, c'est pas l'île sur la Sorgue, j'ai dit une bêtise. C'est pas du tout l'île sur la Sorgue, l'île sur la Sorgue c'est en Provence. Bon bref, ça se retrouve en France, je retrouverai le nom. Mais ça ressemble un peu à ça, c'est le même genre, mais là c'est plus grand, plus majestueux, puis c'est rouge en termes de couleurs. Donc ça c'est joli.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous l'avez vu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on les a vus. On n'a pas pu vraiment randonner à l'intérieur comme on aurait voulu, mais on les a quand même vus.

  • Speaker #1

    Avec le nouvel appareil photo.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et l'autre, du coup tu l'as fait réparer en rentrant ? Tu as su ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    J'ai pas réussi, non. J'ai envoyé en rentrant en France, je l'ai envoyé chez le réparateur à Paris, qui m'a fait un devis, mais qui est un devis très très très cher par rapport à la valeur qu'a encore cet appareil. Donc j'ai craqué, j'en ai racheté un.

  • Speaker #1

    Ah ouais, mais un voyage sans photo, c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Bah non. Du coup, j'ai filé cet appareil malgache à mon fils aîné, qui a envie de s'y mettre. J'ai dit, écoute, vas-y, prends celui-là pour commencer, puis après, on verra.

  • Speaker #1

    Très bien. Et donc, on arrive au jour

  • Speaker #0

    4 ? Ouais, c'est ça. Alors, le jour 4, c'est une belle journée. Le soir, après les cygnes rouges, on était arrivés dans la région du massif de l'Ankaran. qui est un grand parc national de Madagascar, qui pareil, ça se fait en randonnée guidée, le guide est obligatoire. Et là par contre on a marché 4 heures, on était assouvis dans notre envie de bouger. Là c'était une super matinée, où tu commences tôt le matin, et en fait c'est un mélange de forêt, de jungle et de massifs karstiques. Alors c'est assez étonnant aussi comme formation géologique. Là c'est une espèce de très grande étendue de roche, alors il y a de la roche volcanique dessous et par-dessus il y a du... alors je ne sais pas ce que c'est comme... je ne me rappelle plus. Tu trouves que c'est comme du gré, tu vois. Il y a une vraie roche un peu aiguisée. Ça fait comme des pics acérés sur une très grande étendue. C'est un peu lunaire. Et en fait, tu te promènes sur ça. Et il y a des points de vue à aller voir. Et tu as des ponts suspendus, en fait, pour t'amener d'un point à l'autre. Donc, du coup, c'est assez ludique comme endroit. En plus d'être étonnant comme type de paysage. Et toute la partie forestière, bien sûr, très riche en faune. Alors, quand on a commencé, on est allé sur un premier endroit qui s'appelle la... la perte des rivières. C'est un endroit, moi j'ai trouvé ça magique, assez majestueux. Si tu veux, c'est une espèce de... Comment expliquer ça ? C'est une formation rocheuse, un énorme trou tout à fait circulaire. Et au fond de ce trou, c'est la conjonction de trois rivières réelles, en fait, qui arrivent au fond du trou. Et une des rivières repart vers le canal du Mozambique, se jeter dans la mer. Et en fait, à la saison des pluies, c'est totalement recouvert d'eau, parce qu'il y a un débit énorme, et ça fait un espèce de siphon géant. Et les villageois te disent qu'ils entendent le bruit du siphon à des kilomètres à la ronde, tellement c'est puissant. Et par contre, à la saison sèche, ça se vide et donc tu peux voir ce trou énorme quand tu te promènes. Et donc ça, c'est très joli. Et les formations rocheuses, elles sont en couche. Ça nous a fait un peu penser, on a eu la chance de déjà voyager en Australie, et ça nous a vraiment fait penser aux roches qu'on voyait dans le parc national de Karijini, en Australie, à l'ouest. Donc tu vois, ça a même des airs australiens par endroit. Tu vois, c'est assez rigolo. Donc ça c'était très beau et puis après on a continué dans la forêt et alors là on est tombé sur un boa. Boum ! Ouais, je ne l'avais pas vu en fait, c'est la guide qui dit Ah, regardez ! Et là il était au bord du chemin en train de digérer, là, et donc là c'est pareil, on est resté des longues minutes à l'observer. Il était en mode sieste digestive.

  • Speaker #1

    Et on peut rester à côté sans problème.

  • Speaker #0

    Ouais, il est très tranquille, alors tu ne t'approches pas, tu ne vas pas aller mettre tes doigts évidemment, tu vois, mais non, non, il était en mode tranquille, nous on ne l'embêtait pas, on restait accroupis à, tu vois, un mètre, un mètre cinquante. Et puis, on s'est fait plaisir avec la photo.

  • Speaker #1

    Non, mais jamais je reste à 1m50 d'un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Eh ben ouais, figure-toi que très tranquille. Et puis, la guide nous a... Il n'était pas effrayant, tu vois. Il avait...

  • Speaker #1

    C'est un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais immobile, qui dormait.

  • Speaker #1

    D'accord, mais non.

  • Speaker #0

    Écoute, ça l'a bien fait. On a pris plaisir à observer cette jolie bête qui faisait quasiment, je pense, 3 mètres de long.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais vraiment. C'est pas...

  • Speaker #0

    Tu n'aimes pas les serpents ?

  • Speaker #1

    Je n'aurais du mal à croire qu'il ne peut pas se réveiller d'un coup. Il peut être inoffensif. Mais oui. Je n'ai pas de connaissances approfondies des serpents, mais je ne pense pas qu'ils ne mangent que de l'herbe. Non,

  • Speaker #0

    ils mangent l'un, ils mangent des rongeurs, des lémuriens parfois même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils s'attaqueraient ?

  • Speaker #0

    Non. Les gens du village et les guides n'avaient pas l'air de dire qu'il y a des raisons qu'ils s'attaquaient à l'homme. Après, le serpent, c'est un animal tabou à Madagascar, comme le caméléon, d'ailleurs. Et donc, pour eux, ça amène le mauvais sort s'il rentre dans ta maison.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qui est un peu étonnant, c'est que, par exemple, le caméléon... Alors, le serpent, tu peux comprendre un peu, parce que c'est vrai qu'on a un peu les mêmes ressentiments, je dirais, vis-à-vis de cette bête, même en Europe, tu vois. Le serpent, c'est quand même un animal qui fait naturel le peu. Autant le caméléon, tu vois, nous... Oh non ! Bah non, puis c'est joli, quoi. C'est très beau, puis c'est tranquille, ça marche doucement. Le caméléon, c'est un animal tabou à Madagascar. Donc, ils le chassent des maisons et ils les tuent. Si le caméléon est rentré dans ta maison, il faut le tuer, sinon ça t'amène le mauvais sort. Donc, du coup, ce n'est pas un animal particulièrement apprécié.

  • Speaker #1

    Ils savent expliquer pourquoi ? Parce que c'est inoffensif comme bête.

  • Speaker #0

    C'est dans les religions un peu animistes. Je ne sais pas ce que ça représente pour eux. Bien sûr, les guides forestiers, ils sont en mode protection de la faune. Ils ont passé... Ils n'ont pas ces croyances-là, mais ils disent que c'est un vrai problème, en fait, parce que dans certains villages, le caméléon est vraiment tué, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas parce qu'il peut proliférer très vite et du coup, ça devient une nuisance ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Je pense que c'est vraiment une histoire de religion et d'esprit animiste, tu vois, et que pour eux, c'est un mauvais esprit et ils t'amènent le mauvais sort s'ils rentrent dans la maison. C'est vraiment une croyance, quoi, je crois.

  • Speaker #1

    Et bien, si quelqu'un sait, qu'il n'hésite pas.

  • Speaker #0

    Là, moi, il ne savait pas trop dire. C'était rigolo parce que dans la deuxième partie du voyage en croisière, le capitaine du bateau était phobique du caméléon.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément.

  • Speaker #0

    Il est venu à Madagascar. Et donc, j'avais dit, moi, que j'étais fan de caméléon. Et donc, ils s'étaient marrés tous parce qu'ils savaient que Serge, le capitaine, avait très, très peur du caméléon. Et un jour, on m'a montré, ils en ont trouvé un au réveil le matin, et le cerge, il est parti en courant. Enfin, tu vois, il a détalé en hurlant jusqu'à la mer, parce qu'il ne voulait pas croiser ce caméléon. Alors, est-ce que lui, c'est juste une phobie, tu vois, un peu incontrôlable, comme nous, on peut avoir peur des araignées, ou est-ce qu'il y a aussi une histoire animiste derrière, un peu ancestrale dans sa famille, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, il y a pas mal d'animaux, des jolis caméléons dans ce parc aussi, avec des belles couleurs vertes et tout. Et puis après cette partie en plein soleil, donc bien être équipé d'eau aussi sur la partie karstique, parce que là c'est de la roche, tu marches sur de la roche dure. Il y a des petits espaces de baobab endémiques, alors que tu ne comprends pas nécessairement que c'est du baobab, parce que ce n'est pas le baobab tel que tu l'imagines, mais c'est quand même ce genre d'arbre qui regorge d'eau et qui stocke l'eau. Et puis c'était chouette parce que c'était un paysage assez inédit, tu n'as pas beaucoup d'autres endroits dans le monde qui ressemblent à ça. Et puis le coup des ponts suspendus. Mon mari a le vertige donc... Lui, il nous a attendus à cette étape-là de la randonnée. Et moi, avec les enfants, on s'est amusés. On a traversé deux, trois ponts comme ça. On est allés voir les beaux points de vue, puis on est revenus.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et il a vu les photos.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Puis, il nous voyait. En fait, il était à l'entrée du premier pont. Il nous a percevus jusqu'au bout. C'est juste que pour lui, c'était vraiment trop de passer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Bon, cinquième jour.

  • Speaker #0

    Oui, alors après le Massif du Ankarama, c'était notre dernier grand jour de rando. Donc après… Si je ne me trompe pas, c'est le jour où on est arrivé sur Nocibe. J'essaie d'être sûre que je n'oublie rien, mais je crois que c'est ça. Donc là, il y avait de la route, pas mal. Après, c'est ça, on a eu une route avec pas mal d'orage et tout ça sur l'après-midi. Mais on était en voiture, donc ce n'était pas très gênant. Mais une route assez éprouvante. Et puis, on est arrivé dans la ville de Ambanja. Et là, c'est à nouveau une ville avec... Ça grouille un petit peu. C'est à nouveau l'Afrique grouillante avec beaucoup de monde, des marchés partout. des cyclopousses, c'était assez rigolo. C'est une ville qui m'aurait bien donné envie d'y rester une journée de plus pour découvrir un peu le... Dans notre circuit, ce n'était pas possible parce qu'il fallait qu'on soit à Nocibé le lendemain, mais en fait c'était une ville qui donnait bien envie de s'y poser un petit peu. Pour le côté justement, beaucoup d'activités, plein de monde dans tous les sens, c'était assez sympa comme endroit. Et puis on est resté. On a dormi à l'hôtel le soir. Et puis le lendemain matin, on a repris la route pour aller à Ankifi. Ankifi, c'est une ville côtière d'où partent les bateaux pour aller à Nocibe. Nocibe étant une des îles principales du Nord-Ouest. Et alors, cette route était sympa. Sympa, difficile parce que je crois qu'on n'avait genre que 50 kilomètres à faire. Mais ils nous avaient prévenu qu'on allait mettre au moins deux heures à la faire. Parce qu'il y a des cratères énormes là. Donc, tu ne fais que slalomer pendant 50 kilomètres. Alors que la route est censée être pas assez droite. Toi, tu slalomes entre les cratères. Mais j'ai bien aimé les paysages. Là, c'était beau. Il y avait vraiment de la verdure autour, des rivières, des échassiers blancs dans les rivières. C'est vraiment joli. Et voilà, nous sommes arrivés à Ankyfi. Alors, Ankyfi, c'est facile parce que ta voiture te dépose sur le quai. Là, tu as des gars qui t'attendent. Hop, on va t'acheter des tickets. Tu mets le gilet de sauvetage, tu montes dans la petite vedette et dès que la vedette est prête, hop, on part. Enfin, dès qu'elle est pleine, tu vois. Et je crois que, je ne sais pas, il y avait peut-être une vingtaine de places à bord. Et donc, ça se voit. rempli en on n'a pas attendu cinq minutes je crois enfin tu vois ça va très vite quoi les gens en fait les gens les malgaches vont beaucoup à nocibé et circulent entre l'ankifié et nocibé donc il y a beaucoup de populations qui prennent cette petite vedette là j'allais te dire est ce que vous étiez les seuls à ne pas être malgache dans le bateau et bah je crois que sur ce bateau là presque je suis peut-être qu'il y avait un autre couple avec nous je suis même pas sûr tu vois mais non on était surtout avec la

  • Speaker #1

    population locale ouais donc vous arrivez de l'autre côté et là

  • Speaker #0

    Alors là, Nocibé, ça fait un petit choc. Pourquoi ? Parce que là, pour le coup, Nocibé, c'est beaucoup de monde, beaucoup plus touristique. Nous qui avions vécu six jours un peu presque en autarcie du tourisme, ça nous a fait un peu bizarre sur le moment. Des bouchons très embouteillés quand on est arrivé. Après, ça reste Mada, le taxi est pourri aussi. Mais oui, j'ai eu un petit coup en me disant, ah ouais, là, il y a du monde quand même. J'ai trouvé qu'il y avait du monde. Alors, il y a du monde parce qu'en termes de population, c'est très habité. Mais aussi, tu sentais que là, c'était plus une zone de tourisme quand même. Il y avait plus de touristes autour de nous. Et donc là, il nous a amenés à Madirokeli, qui est un village. Alors, quand tu prends Nocibé, c'est un village vers l'est de l'île. Et c'est là que j'avais réservé notre petit hôtel, qui était un peu le lieu de rendez-vous pour le départ, pour la croisière le lendemain. Et en fait, c'est là que nous rejoignaient nos copains. En fait, on a une famille de copains avec qui on voyage depuis toujours sur certains endroits qui nous rejoignaient pour cette partie croisière. Et donc, eux, c'était top. Et eux arrivaient à ce moment-là pour faire juste les six jours avec nous.

  • Speaker #1

    Donc eux, ils n'ont fait que ça à Madagascar ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont arrivés directement à Nocibé, en fait, depuis la France. Et ils sont repartis de Nocibé. Ils n'étaient dispo que pour cette semaine-là. Donc on a fait cette semaine tous ensemble. Ce qui a clairement ajouté une plus-value au voyage, parce que du coup, on a partagé le bateau ensemble. Et eux aiment la navigation. Ils ont un bateau eux-mêmes en Bretagne. Donc ils savent ce que c'est que la navigation. Et donc ils ont vachement apprécié le voyage aussi. Et ils ne connaissaient pas Madagascar.

  • Speaker #1

    Et ils ont des enfants du même âge que les vôtres ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ont trois filles qui ont grosso modo l'âge des nôtres et ils se connaissent depuis toujours, si tu veux. C'est la colonne ? Ah oui, complètement.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc journée... Alors l'hôtel, je peux dire le nom de l'hôtel ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, c'est Sheysenga, ça s'appelle. S-E-S-G-A, sur la plage de Madirokeli. Et vraiment, ça, c'est un hôtel coup de cœur. En fait, c'est un hôtel qui est recommandé par l'agence Alepha avec qui on avait réservé la croisière. qui organise la croisière et qui nous avait dit qu'on a l'habitude d'envoyer nos clients chez Senga. Et effectivement, c'est un petit bijou. C'est un petit hôtel tout simple, posé sur la plage, très mignon en déco, très aéré. Il n'y a pas de clim, mais tu n'as pas besoin. C'est bien ventilé. Et il y a un resto avec. Ils te servent à manger le midi, le soir, donc c'est chouette. Et puis, ce n'est pas cher. Je crois que j'ai payé 30 euros à la chambre. On était bien. On y était très bien chez Sengat. Et donc là, ça a été journée, tu vois, on s'est retrouvés avec les copains. Donc, on a mangé le midi à l'hôtel. On a profité de l'après-midi. Les enfants se sont baignés. On a réorganisé les bagages pour la croisière parce que là, clairement, il fallait optimiser les sacs et tout ça. Mais on a fait repos farniente l'après-midi. Et puis surtout, on avait un briefing à 16h sur la plage à l'agence qui était à 100 mètres sur la plage avec Domi, qui est la propriétaire de l'agence et qui nous a fait un briefing complet sur la croisière. ça fait un bon moment aussi parce que le voyage a commencé c'est vraiment un voyage dans le voyage tu vois cette partie là si c'est pas du teasing ça pour le second épisode je sais pas ce que c'est voilà

  • Speaker #1

    c'est tout pour aujourd'hui merci d'être resté jusqu'au bout si cet épisode vous a plu abonnez vous Partagez-le, écrivez un petit commentaire et laissez 5 étoiles sur Apple Podcast. Comme d'habitude, toutes les notes sont sur le blog famillevoyageavecuns.com. Vous voulez ouvrir vos carnets de voyage ? Ou vous aimeriez en écouter un sur une destination particulière ? Retrouvez-moi sur Instagram à famillevoyage underscore blog. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.

Description

E88 - Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof d’EPS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix 13 ans et Zoé 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier.


Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nosy Be, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Puis ils ont embarqué sur un boutre traditionnel puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nosy Be et l’archipel des Radama, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles.


Cette aventure en famille méritait bien 2 épisodes dont voici le premier.


Retrouvez Camille sur IG : chamcamillelavoyageuse


------------


Création et hôte : Stéphanie Cordier

Montage : Les Belles Fréquences
Musique : Luk & Jo



🙋‍♀️ Vous avez 30s ?


Laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify🙏🙏🙏


Pour écouter un nouveau carnet de voyage audio chaque semaine, inscrivez-vous sur la liste email ou abonnez-vous sur Apple Podcasts Spotify ou sur une plateforme d'écoute qui le permet.


Vous pouvez aussi me retrouver sur le blog ou sur Instagram !


-------------


🔥 Une collaboration avec le podcast vous tente ? Contactez-moi à stephanie@familleetvoyages.com


-------------


#voyage #voyageenfamille #interview #itineraire #parentvoyageur #parentsvoyageurs #familleetvoyages #temoignage #temoignageinspirant #vacancesenfamille #vacances #expatriation #beauvoyage #voyageentribu #voyageauboutdumonde #tourdumonde #voyageaulongcours #voyagerenfamille #familleenvoyage #ideevoyage #destination #podcastvoyage #guidepratique #conseilpratique #recitdevoyage #guidedevoyage #carnetdevoyage #kerala #tamilnadu #indedusud #slowtravel #guidepratiquevoyage #podcastaventureenfamille podcast voyage, podcast pour les vacances, podcast famille, podcast de voyage, destination de voyage, souvenirs de voyage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la cinquième saison de Famille et Voyages, le podcast. Cinquième saison ? Bah dites donc, c'est que ça commence à en faire des épisodes ! Je suis Stéphanie, maman de deux nadeaux et complètement accro aux voyages. Si vous cherchez une nouvelle destination pour vos prochaines vacances, si vous vous titillez pour un voyage au long cours, abonnez-vous ! Les carnets de voyage de mes invités vont vous emmener aux quatre coins de la planète. Dans ce podcast, on va parler itinéraire à pied, à vélo, en voiture, en camping-car, vacances tout près et très loin, tour du monde, expatriation. Les parents voyageurs vous raconteront leurs activités avec leurs enfants, les bonnes adresses pour goûter les spécialités du coin et aussi leurs galères. Je vous proposerai également des reportages entre récits, témoignages et interviews. Le programme vous convient ? Alors n'oubliez pas, un partage ou un petit mot doux sur Apple Podcast, ça aide le podcast à être découvert par d'autres parents en quête d'inspiration. Allez hop, nouvelle conversation ! Camille, pédiatre et maman voyageuse depuis toujours, Pierre, prof de PS, et leurs enfants Basile, 16 ans, Félix, 13 ans et Zoé, 7 ans, ont fait un magnifique voyage à Madagascar au printemps dernier. Ils ont commencé par des randonnées entre Antisiranana et Nozibé, à la découverte des baies, montagnes, massifs, de la flore et de la faune locale. Ils ont ensuite embarqué sur un boutre traditionnel, puis navigué, plongé, pêché et chillé dans la baie de Nozibé et l'archipel des Radamas, où ils ont également appris à cueillir les plantes comestibles. Cette aventure en famille méritait bien deux épisodes, dont voici le premier. Allez, c'est parti pour le carnet de voyage de Camille à Madagascar. Hello Camille !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va plutôt bien.

  • Speaker #0

    C'est une bonne journée qui commence ?

  • Speaker #1

    Ouais ! C'est ça, journée repos entre deux gardes à la maison. La petite est sur son dernier jour d'école aujourd'hui de l'année. Et puis les aînés sont partis hier soir en volée pour le nord de la France pour une semaine de vacances chez ma belle-mère. Donc c'est une vraie journée de repos.

  • Speaker #0

    C'est clair. Bon, tu te trouves où exactement ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis dans ma maison à Toulouse. Dans Toulouse, il fait beau, il fait chaud.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment le début des vacances ?

  • Speaker #1

    Oui. Ça sent les vacances. Ça sent bien les vacances, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'avant de partir un peu plus loin que Toulouse d'ailleurs, tu peux nous présenter la voyageuse que tu es ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je me définirais comme une voyageuse compulsive et qui l'est de plus en plus en vieillissant. Ça fait des années qu'on voyage. On a voyagé avec nos enfants tout tout petits dès le départ. Et plus je voyage, plus j'ai envie de voyager. Et du coup, j'ai mis en route un projet depuis quelques mois où voyant les enfants grandir, et vu que ça me tordait un peu le cœur de les voir grandir si vite et de me dire mince, dans quelques années, ils ne viendront plus avec nous, ce sera terminé. J'ai dit à mon mari, moi je veux faire quelque chose, il faut qu'on voyage encore plus. Et donc, j'ai proposé de prendre une dispo de mon poste à l'hôpital où j'étais actuellement à Toulouse. pour pouvoir aller travailler sur des gardes dans d'autres hôpitaux, mais de façon plus gérée par moi-même, avec un planning que je décide, qui me permet d'avoir toutes mes vacances scolaires dispo, puisque mon mari est prof. Et donc, je trouvais ça dommage de ne pas profiter de cette opportunité que lui et tous ses congés. C'est clair. Voilà, donc j'ai dit écoute, on fait ça. Il m'a pris pour un peu folle au début, je pense, parce qu'il est hyper stressé de notre budget tout le temps. Donc, c'est clair. Il a fallu budgétiser ça. Pour être claire, on n'a aucune économie et tout part dans nos voyages. Mais du coup, depuis l'été dernier, on fait voyage sur les vacances scolaires à chaque fois. Sauf Noël, parce que Noël en pédiatrie, c'est un moment crucial où il faut être présent dans les hôpitaux. Donc, je ne pars pas à Noël.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de savoir pourquoi Noël, c'est un moment social en pédiatrie. Ça veut dire qu'il y a plus d'enfants à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Noël, c'est la pire période qu'on ait en pédiatrie sur toute l'année.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Tu sais, la bronchiolite.

  • Speaker #0

    Ah, mais oui ! Mais oui,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Mais c'est loin pour moi, la bronchiolite. C'est pour ça que je n'y pense plus.

  • Speaker #1

    Mais elle est toujours là, figure-toi.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et elle s'est démultipliée après le Covid. Et du coup, on souffre pas mal en ce moment, l'hiver.

  • Speaker #0

    Bon, ça laisse quand même pas mal de vacances à remplir, tout ça.

  • Speaker #1

    Et ouais. Non, non, là, c'est un gros, gros projet pendant deux ans non-stop. Les voyages vont s'enchaîner. Et du coup, on profite bien, ouais.

  • Speaker #0

    Bon. Et donc, vous êtes partie à Madagascar au printemps.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi Madagascar ?

  • Speaker #1

    Ah, alors ça, c'est une bonne question. Alors Madagascar, on l'avait déjà fait il y a 10 ans, quand les enfants étaient tout petits. Alors j'avais que les deux garçons à l'époque, qui avaient 3 et 6 ans. Et au tout début, ce n'était pas immédiatement une envie de Madagascar. Figure-toi qu'au début, j'avais envie de l'Afrique de l'Ouest. Et je rêvais depuis des années du Mali. Sauf que 2013, le Mali, la guerre éclate. Politiquement, ce n'est plus du tout gérable. Donc je me dis, il faut qu'on aille ailleurs. Et puis en fouillant un peu comme ça sur l'Afrique, j'avais deux options. J'avais le Sénégal. orientale, j'avais trouvé moyen d'aller randonner dans le pays belgique qui est tout à l'est du Sénégal, qui est une zone qui n'est pas du tout connue et qu'on a faite finalement en février 2020. On a réussi à le faire et c'était absolument génial aussi. Et puis j'étais tombée sur Madagascar et puis je m'étais dit ah oui tiens c'est vrai, j'avais quelques copines qui avaient travaillé à La Réunion qui m'avaient dit que Mada c'était vraiment un endroit extraordinaire. Donc voilà j'ai fouillé et puis j'ai construit mon circuit et puis je me suis dit allez on va faire Madagascar. Et donc ce premier voyage a été... époustouflant et donc j'avais en tête qu'on y retournerait un jour. Et puis figure-toi que ce qui est drôle aussi c'est que c'était pas non plus prévu là cette année, on voulait aller en Namibie avec des copains avec qui on a l'habitude de voyager et puis quand on est rentré d'Amérique du Sud l'année dernière et que j'ai commencé à regarder les billets, ça s'était complètement envolé pour la Namibie les tarifs quoi. Donc j'ai appelé les copains en disant écoutez la Namibie ça va pas. pas le faire vraiment financièrement, ça va être trop cher. Alors que comme je n'avais aucune idée de comment les prix allaient évoluer dans les mois d'après, je ne voulais pas risquer d'attendre. Et donc, en fouillant, je suis retombée sur un voyage sur Mada et je me suis dit, ah ouais, il y avait Madagascar, c'est comme ça que ça s'est refait.

  • Speaker #0

    Ce premier voyage, il était sans doute un peu différent de ce que vous avez fait. Qu'est-ce qui vous a marqué ? Qu'est-ce qui a fait que tu en as eu un tel bon souvenir que tu t'es dit, ah bah oui, on y retourne, sans problème ?

  • Speaker #1

    Madagascar c'est un endroit qui reste, alors je dirais probablement pour les gens qui vivent là-bas, c'est probablement un peu malheureux parce qu'ils n'évoluent pas du tout économiquement. Depuis l'indépendance, ils n'ont pas progressé. C'est lié au contexte politique qui n'avance pas et qui fait que malgré leur extrême richesse naturelle, ils n'arrivent pas à se développer. Mais pour ceux qui voyagent, c'est un endroit génial dans le sens où c'est peu touristique, c'est très authentique. Et surtout... du fait que c'est situé entre l'Afrique, c'est vraiment un carrefour Madagascar entre l'Afrique et l'Asie. Dans ce pays, en fonction des endroits où tu vas et au fur et à mesure que tu progresses dans le pays que tu avances, c'est vraiment plusieurs voyages en un seul. Parce qu'en fait, géographiquement, tu as des zones qui font beaucoup penser à l'Asie, avec des rizières en terrasse, des rivières, des cascades. Et puis tu avances encore un peu et là tu es sur des hauts plateaux et tu as l'impression d'être en Amérique du Sud. Les gens sont enveloppés dans de l'haleine avec des chapeaux en raffia. Et là, ça donne un petit air latin, si tu veux. Et puis, tu continues et là, tu es en pleine brousse africaine. Et les populations, elles ont d'ailleurs des phénotypes comme ça très fluctuants. En termes de paysages, de diversité de paysages, de couleurs, c'est fantastique. Et puis, tu as une faune endémique avec les lémuriens qui sont partout. Et les caméléons. Et je suis fan du caméléon. Et donc, une fois que tu as fait Madagascar une fois, je crois que c'est vraiment quand même difficile de ne pas t'imaginer ne pas y retourner un jour.

  • Speaker #0

    Et vous étiez restée aussi deux semaines la première fois ?

  • Speaker #1

    Ouais en fait on était parti sur les vacances de la Toussaint, on avait fait un stop à Mayotte parce qu'à l'époque on était parti avec Corsair qui faisait des escales à Mayotte. Du coup on en avait profité, on avait fait cinq jours à Mayotte parce qu'on voulait... Moi j'aime bien tout faire hein donc... Je me suis dit genre il faut aller à Mayotte aussi, je savais que Mayotte était assez géniale aussi. Et puis après on avait fait quasiment 17 jours je crois, on avait un peu grignoté un peu pour le processus.

  • Speaker #0

    Il faut que les vacances de la Toussaint soient aussi longues.

  • Speaker #1

    Non, on avait 15 jours pleins de vacances de la Toussaint et je crois que tu vois qu'on était partis la veille ou l'avant-veille et puis qu'on était revenus le lendemain, quelque chose comme ça. Ils étaient petits,

  • Speaker #0

    on ne va rien dire. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que, parenthèse, pas du tout prévue, mais est-ce qu'à Mayotte, vous avez vu ces belles tortues qui pondent sur la plage ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on ne les a pas vues pondre. On a fait une... Tu sais, on était sur la plage de N'Gouja, qui est en fait la plage sud la plus connue pour ça. Et en fait, ils viennent se réveiller à 2h du mat. pour marcher sur la plage avec eux. Et donc, j'ai été aller avec mon fils qui avait 6 ans à Basile, qui est fan d'animaux. Et donc, on a fait comme ça. On a marché, marché, marché, marché. Et on n'a jamais eu de tortue qui est venue pondre. Mais par contre, il y avait les ylang-ylang qui exhalaient comme ça dans la nuit. C'est un souvenir magique, en fait, d'odeur, de parfum, la mer. Tu sais que les tortues sont là, mais on ne les a pas vues. Bon, après, on les a vues en pleine journée. Tu les vois non-stop. Tu nages avec tout le temps. C'est vraiment un jardin d'Eden, Mayotte.

  • Speaker #0

    Comment tu as organisé votre... votre voyage, votre nouveau voyage cette année ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je m'y suis pris en deux temps. La première chose qui m'a remotivée, si tu veux, à retourner sur Madagascar, c'est que je suis tombée sur une agence locale qui s'appelle Alepha. qui est Organile des Croisières, dans l'archipel des Radames. Alors, tous les noms à Madagascar qui finissent en A, tu ne dis pas le A à la fin. C'est écrit Radama, mais on dit Radame. Et donc,

  • Speaker #0

    je vais devoir refaire mon intro parce que je dis Radama.

  • Speaker #1

    Tu as dit Radame. Bon,

  • Speaker #0

    ben voilà.

  • Speaker #1

    Oui, mais en même temps, on le lit tous comme ça. Mais c'est ça. Tu ne découvres que ça s'appelle Radame que quand tu y vas et que tu entends les gens parler. Peut-être que je la refais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Quel nom, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, cette allure, elle organise des croisières en boutre traditionnelles depuis 30 ans dans la région des Radames. Alors la région des Radames, c'est un archipel qui est au nord-ouest de Madagascar. C'est une association au départ qui s'est implantée là-bas et qui grâce, si tu veux, à ses voyages en boutre, je pense, a collecté des fonds et a pu aller dans les villages de Brousse, implanter les puits, les lavoirs, amener l'accès à l'eau aux populations. Et donc en fait ils sont là depuis très très longtemps et ils ont fait construire des boutres et des pirogues traditionnelles selon des méthodes vraiment tradies, ancestrales. Et ils emmènent les gens en croisière de plusieurs jours dans des endroits totalement vides de touristes. Parce qu'en fait l'objectif si tu veux c'est de faire de la navigation tous les matins jusqu'en milieu d'après-midi. Pendant la navigation tu as des stops snorkeling, des stops... pêche et puis l'après-midi tu débarques sur les plages désertes, dans des estuaires, dans des villages et c'est que des villages de brousse et en fait toute cette zone, il n'y a pas de route qui y mène sur des centaines de kilomètres, il n'y a pas de route qui mène à ces endroits-là donc en fait les villages ne sont accessibles que par la mer et donc par définition il n'y a quasiment… ils ne voient pas des touristes tous les jours loin de là, il n'y a quasiment qu'Alepha qui amène des touristes dans ces endroits-là et donc ouais c'est quand même la garantie d'un truc assez extraordinaire à vivre. Donc là, je les ai contactés eux directement. Ils sont super réactifs, ils sont adorables. On a vu ça ensemble. Et puis quand j'ai vu que c'était bien le nord-ouest de Madagascar et que c'était un endroit, le nord, que je visais pour un retour à Mada, j'ai recontacté Richard, qui est mon contact francophone là-bas, qui était un malgache de la capitale, qui m'avait aidé à dessiner le road trip d'il y a 10 ans. Et donc lui, super partant, il se rappelait bien de nous et tout. Et donc voilà, c'est comme ça que ça s'est fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu leur as demandé des choses en particulier, notamment par rapport aux enfants, où en fait, le programme s'est construit finalement assez facilement ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, je n'ai jamais de demande par rapport aux enfants. Les enfants me suivent et c'est tout. Pour te dire, sur le premier voyage, Richard, il était au jus, parce que c'est moi qui avais construit le circuit. C'est moi, je savais exactement où je voulais aller et tout. Et donc, en fait, ça nous imposait au premier voyage de faire 14 heures de 4x4 le premier jour. non-stop tu vois avec un 4x4 donc il y avait eu quelques petites défaillances techniques comme ça arrive souvent dans ces pays là avec une route terrible et moi les garçons avaient suivi sans souci et donc ils m'avaient dit waouh tu sais j'étais pas très tranquille de vous savoir parti pour 14 heures de route là bas et tout et en fait donc ils savaient que je craignais rien quoi et puis que maintenant les enfants ayant grandi lui lui même avait moins de crainte donc non on n'a rien demandé de particulier c'est comme ça ouais ça avance tout simplement Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement, même si tu l'as déjà fait, mais en version vraiment qu'on essaye de se rendre compte, l'itinéraire que vous avez suivi ?

  • Speaker #1

    Ouais. Donc, une fois qu'on est arrivé à la capitale, qui est Tananarive, il a fallu monter en avion sur un vol intérieur à Diego Suarez, donc tout au nord. Diego Suarez, c'est l'ancien nom. Actuellement, ça s'appelle Antiranam. Donc, Antiranana. Mais tu dis Antiranam. C'est vrai, j'ai bien compris. Et de là, on a passé deux jours dans la baie de Vigo-Souarez. Puis après, on est parti sur un petit circuit voiture où on est descendu jusqu'à Nocibé. Avec des arrêts tous les jours, l'objectif étant de randonner dans les parcs nationaux. Et puis, arrivé à Nocibé, c'était le départ pour six jours de croisière. Aller et retour, quoi. Et on revenait à Nocibé. Et voilà, le voyage s'est terminé là. Moi, je revenais sur Tana avec Zoé. Et mon mari repartait Nocibé avec les garçons pour des problématiques de logistique d'avion qui ont été assez compliquées à gérer. Mais voilà, c'était un petit peu la marque de ce voyage. C'est l'aérien qui a été particulier.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas nous dire ça sans nous expliquer à un moment donné ce qui s'est passé. Là, là, non. parce que du coup, on va lancer, ça va être un bon teasing pour rester jusqu'au bout. Mais évidemment qu'on va essayer de comprendre ce qui s'est passé. En tout cas, tu vas nous raconter.

  • Speaker #1

    Ouais. Eh bien,

  • Speaker #0

    écoute, partons à Madagascar avec vous. Alors, vous connaissiez déjà, mais les enfants étaient petits, Zoé n'était pas née. Donc, quand vous sortez de l'avion, c'est quoi les impressions, les couleurs, le paysage ? Enfin, pas quand vous sortez de l'avion d'ailleurs, mais quand vous sortez de l'aéroport et un peu plus loin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, t'es tout de suite projeté en Afrique, en fait. Quand t'arrives, il fait très chaud, il y a un petit fond d'humidité parce qu'on est à la jonction entre la saison des pluies et la saison sèche, donc il pleut encore le soir. C'est très coloré, c'est vallonné, c'est très très vert, le nord de Madagascar, plus vert que certains endroits qu'on avait vus ailleurs plus au sud. Tu as des petits baobabs de temps en temps, là. Ils sont assez rares encore sur cette Ausha, on les trouve vraiment plutôt sur la côte ouest, les baobabs bouteilles. Mais on en a quand même aperçu. Et puis, c'est la population qui t'accueille. Alors là-haut, les taxis, c'est des 4L. Petite 4L jaune assez rigolote. Et on te fourre tout le monde dans les 4L. Les bagages, les enfants, tout le monde. Et puis hop, c'est parti, on t'amène à ton hôtel avec la petite 4L. Les 4L, elles ont toutes des prénoms derrière, écrits sur les pardrises. C'est drôle. La nôtre, elle s'appelait Rebecca. Voilà, et donc Rebecca nous a emmenés. C'était très drôle parce que les chauffeurs de taxi, c'est toujours dans ces pays-là, ils ont toujours envie de te montrer tout. Oui, ils veulent te... ils veulent t'emmener à droite à gauche, tout ça. Alors tu te dis, ça j'ai déjà prévu tout ça, oui mais si tu veux je peux t'emmener, bon allez, ok. Puis du coup tu commences ta négo, et voilà. Et donc j'avais déjà arrangé avec lui le fait que dans l'après-midi, il nous amènerait sur notre rando que j'avais prévu directement. Et voilà, donc c'est ça, c'est des couleurs, et puis c'est l'Afrique dans le sens où tout de suite, c'est la route, en très mauvais état, avec des nids de poules gros comme des cratères de volcans, et les gens qui marchent, qui marchent au bord de la route, ils sont à vélo ou à pied, ils transportent tout ce que tu veux, du veau mort sur l'arrière du... du vélo, des poissons, des poules, des taxis brusques dans l'autre sens, avec des tonnes de bagages sur le toit. C'est toujours le concours à celui qui en aura mis le plus haut. Bon, voilà. Donc, en fait, on est vraiment projeté dans l'Afrique que j'adore directement quand t'arrives.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils sont comment ? Surtout Zoé qui n'est jamais allée.

  • Speaker #1

    Alors, Zoé n'est jamais allée, mais Zoé, elle a l'habitude de voyager. Et puis, elle est ultra à l'aise en voyage. Elle, je crois qu'elle n'est jamais mieux que quand elle est ailleurs et avec toutes ces cultures différentes autour d'elle. Donc, elle, ça ne l'interpelle pas du tout. Et donc, les garçons, ça les faisait marrer, la 4L, parce qu'ils se disaient, ça a l'air quand même bien pourri. Ils étaient sûrs que ça va nous emmener au bout. J'ai dit, oui, oui, Amada, c'est comme ça. Tu ne peux pas prendre une voiture qui n'est pas un petit peu pourrie. Dans Tana, la veille, on avait démarré dans un taxi. Le gars, il démarre avec les fils. Tu vois, il fait toucher les fils ensemble pour démarrer. Ah ouais !

  • Speaker #0

    quand même t'as le fond t'as le fond qui racle sur le sol bon voilà non non c'est très épique donc ça te dit le temps tout de suite ouais c'est ça bon bah partons sur ce road trip est-ce que tu peux nous décrire vos différentes étapes ce que vous avez vu ce que vous avez fait essentiellement de la randonnée mais j'imagine que comme tu nous l'as décrit au départ tout était très différent d'une randonnée à l'autre vous avez vu plein de paysages et surtout des animaux différents aussi donc en fait le premier jour

  • Speaker #1

    J'avais prévenu les enfants, j'avais dit je suis désolée les loulous, on n'a pas énormément de monde sur place, donc on part direct en rando Il n'y a qu'un vol quotidien pour Diego Suarez et on était arrivés à 8h du matin, c'était un vol très tôt. Du coup, ça nous laissait la possibilité de commencer directement la rando. Donc, on a fait la randonnée qui s'appelle la randonnée des 3 B. En fait, Diego Suarez, c'est la deuxième plus grande baie du monde après Rio. Et on ne se rend pas compte de ça, en fait, puis ce n'est pas du tout connu, tu vois. Donc voilà, mais sauf que c'est la baie de Rio, mais sans les buildings, il n'y a aucune construction.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux dire que c'est mieux que Rio ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je n'ai pas fait Rio, donc je ne peux pas te dire que c'est mieux que Rio. Mais j'imagine que c'est beaucoup plus sauvage en tout cas. Non, après, c'est une baie, c'est une succession de plages en fait, avec de l'eau turquoise, du sable blanc. J'étais très surprise d'avoir vraiment ce sable blanc très très fin, comme on a déjà pu voir dans d'autres endroits, mais je ne m'attendais pas forcément à en voir là. Et donc là, on a fait 11 km de rando sur les plages, en fait. Et alors, le taxi, donc Rebecca, nous a déposé... Parce que Rebecca fait aussi 4x4 dans les dunes, si elle veut.

  • Speaker #0

    Ok, c'est une 4x4.

  • Speaker #1

    Ah oui, total, total. Donc, Rebecca nous a amené sur des petits chemins en sablé, là. Elle nous a déposé sur la première plage qui s'appelle la baie de Sakalava. Sakalava. Mais comme ça, les gens, ils savent qu'ils mettent un A à chaque fois que je cite un lieu, tu vois, pour l'écrire après dans la plage.

  • Speaker #0

    Absolument. Tu as raison.

  • Speaker #1

    Voilà et donc là bah t'es tout seul en fait c'est un truc de fou c'est une immense plage de sable blanc et toi tu marches tu marches t'es tout seul alors il fait déjà très chaud donc faut bien s'équiper quand même en eau prendre le pique nique avec soi parce que à l'évidence il n'y a aucune structure il n'y a pas de gargote y'a rien du tout sur ces endroits là et puis de temps en temps tu croises un paysan avec sa charrue et ses ébus qui roule sur la plage et puis toi t'avances t'avances et puis après alors bien sûr on a fait des pauses baignade régulièrement La baie de Sac à Lave est connue pour les gens qui sont fans de kitesurf. Ils vont pas mal là-dessus parce qu'elle est très éventée. Je pense que c'est un super spot pour les gens qui veulent faire du kite. Après, clairement, là, nous, il n'y avait personne. Mais parce que c'est plus touristique, je pense que ce n'est pas blindé. Et puis, à Vente, il y a une deuxième baie qui s'appelle la baie des dunes. Très joli aussi. Alors le chemin, c'est tantôt sur le sable, tantôt tu montes dans les collines sur un petit chemin par derrière et puis tu retombes sur la plage. Tout ça, c'est très, très beau. Donc là, grosse pause baignade. L'eau était à 30, je pense. On n'avait plus à faire sortir les enfants. On ne va jamais arriver à finir la rando si vous ne sortez pas de l'eau à un moment donné. Mais bon, super, on s'est bien posé. Et puis après, on a continué. Après, tu arrives sur la baie des Pigeons, la dernière. très belle baie aussi où là on s'est reposé pour du snorking à nouveau enfin de la baignade, c'est pas du snorking tu vois c'est de la baignade j'avais prévu qu'on mange après donc on avait des gâteaux des choses comme ça on n'avait pas fait un vrai pique nique et puis là bas on était encore seul au monde il y avait un chien un petit chien rigolo qui est venu se qui venait nous apprivoiser tu sentais qu'il voulait devenir notre ami donc les enfants ont adoré voilà et puis après il a fallu continuer la rondeau alors c'est pas fini une fois que tu as fait les trois baies tu pourrais penser que tu es arrivé au bout mais non il faut encore bien bien bien marcher pour arriver jusqu'à un fa qui s'appelle le phare du Cap Minet. Et de là, tu continues à marcher, tu traverses des anciennes zones militaires. Et là, il faisait quand même vraiment très chaud. Il était entre 13 et 14 heures et on commençait à souffrir vraiment de la chaleur. Et puis, en fait, notre taxi nous attendait à l'autre bout. C'était prévu comme ça. J'avais demandé s'il pouvait nous récupérer à telle heure de l'autre côté. Et donc, voilà, ça s'est fait comme ça. Donc, il nous a récupérés. On avait quelqu'un de bien qui nous attendait. Et après, il nous a ramenés au village.

  • Speaker #0

    Mais en fait, pour aller de ce point A à ce point B, tu avais ton GPS ou c'était indiqué ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas de GPS parce que je ne sais plus te dire si c'est qu'on n'avait pas de réseau ou si c'est que j'avais peur de ne plus avoir de batterie ou j'en sais rien. Non, on n'a pas du tout utilisé le téléphone. J'avais le routard qui avait un peu indiqué, j'avais une petite carte qui disait le chemin. Et après le chemin, tu le suis un peu d'instinct parce que clairement, ce n'est pas indiqué, des dunes, des pigeons, des sacs à lave. tu les devines, tu comprends que t'es là, t'es là, tu comprends que t'es là et tu suis un petit chemin tracé alors il y a des endroits où le chemin est pas super tracé on a un peu cherché mais bon comme tu longes la mer si tu veux à un moment donné y'a pas trop de raison de se tomber quoi mais non c'est pas balisé clairement on peut pas parler de balisage ok très bien bon

  • Speaker #0

    et donc vous retrouvez Rebecca voilà et après il se passe quoi ?

  • Speaker #1

    Et après, il nous dépose au village. On avait hyper faim. T'imagines qu'on était affamés. On avait 11 kilomètres dans les pattes sous la chaleur. Et donc là, il nous a dit, je vous dépose au village de Ramena. Et vous allez aller à tel endroit. Il y a une gargote qui s'appelle, je crois que c'était chez Lucio, quelque chose comme ça. C'est super, machin. Bon, en fait, t'arrives dans le village. Alors, c'est pareil, c'est ultra sauvage, village de pêcheurs. Et puis, tu marches sur un petit bout de plage. Là, t'as les pêcheurs qui réparent leur bateau. Ça tape dans tous les sens, tout ça. Et puis, tu trouves une gargote. Alors, il y en a plein. Il y a plusieurs gargotes, les unes à côté des autres. Et donc là, en fait, c'est les pêcheurs qui servent la pêche du jour. C'est super parce que c'est un plat à base de riz, citron et puis un poisson en général. Et tu as les boissons avec et tu manges pour, sincèrement, je crois que c'était l'équivalent de 2 euros le plat.

  • Speaker #0

    Et c'était bon ?

  • Speaker #1

    C'était très bon. C'est hyper frais, très bon, simple, tu vois, pour les enfants, facile. On s'est régalés. Les enfants étaient bien contents d'avoir ce petit moment de pause.

  • Speaker #0

    Et bien après,

  • Speaker #1

    on continue ? Oui, après on continue. Le soir, on était rentrés à l'hôtel. Orage, on a eu pas mal d'orage sur la première partie du voyage, le soir en fait. Comme je te disais, on est en jonction de saison. Mais c'était parfait, parce que c'était le soir, donc ça ne nous empêchait pas de vaquer à nos activités la journée. Et en fait, le lendemain, on est partis dans la réserve de la montagne d'Ambre, qui est une forêt primaire, qui est située un peu en altitude, au pied d'une petite ville qui s'appelle Joffreville. du nom du général Joffre qui s'y était établi à l'époque. Et t'es un peu dans les hauteurs, il fait beaucoup plus frais. D'ailleurs, elle est réputée, la montagne d'Ambre, être souvent embrumée dans les nuages et un peu brouillasseuse. Et nous, on a eu de la chance parce qu'il faisait très beau ce matin-là. Et donc là, la montagne d'Ambre, c'est une forêt primaire avec une rando. Alors, c'est de la rando ultra facile, il n'y a pas de dénivelé. On était presque un peu frustrés parce que ça a duré que deux heures. Moi, j'aurais voulu qu'on marche un peu plus. Bon, voilà. Mais bon, après, c'était bien, ça nous a permis d'avoir du temps l'après-midi pour visiter Diego Suarez. Et donc là, tu as un guide, c'est randonnée guidée obligatoire dans les parcs nationaux comme ça, parce qu'en fait, c'est des guides qui connaissent par cœur la forêt, et puis aussi qui peuvent te trouver la faune. Donc ça, c'est vrai que c'est intéressant. Et donc, qu'est-ce qu'on a vu ? Alors ouais, d'emblée, quand on est arrivé, c'était assez chouette, il y avait un Uroplatus. Alors l'Uroplate, c'est une espèce de gros lézard qui fait à peu près 50 centimètres. qui est d'une couleur un peu brunâtre et qui se plaque sur les arbres, d'où le mot platus, tu vois, il est complètement à plat, comme un lézard écrasé. Et en fait, c'était super intéressant parce qu'il nous expliquait, d'abord il n'y en a que là, enfin que à Madagascar, et donc il nous expliquait que c'est une petite bestiole, ça pour les enfants c'est super chouette parce qu'ils ont plein d'anecdotes sur le comportement animalier, et donc il expliquait que quand il y a l'aigle, enfin ou les rapaces qui arrivent, qui sont les prédateurs de ce lézard, en fait, il se détache de sa queue. Et du coup, la queue tombe au sol. Lui, il est souvent en l'air sur des arbres assez hauts. Et donc, le fait que la queue tombe au sol, c'est un leurre. Et le rapace pense que c'est la bête. Donc, le rapace fonce sur le bout de queue qui tombe. Et l'uroplatus est sauvé.

  • Speaker #0

    C'est malin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est malin. Non, mais surtout, il y avait vraiment de... Oui, c'est dingue. Enfin, bon, la nature est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais imaginez une queue détachable. Enfin,

  • Speaker #1

    franchement... Voilà, un système de queue détachable qui te permet de piéger ton ennemi. C'est quand même génial.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Bon voilà, on a appris plein de petites choses comme ça. Et surtout, ce parc, il est réputé pour héberger le plus petit caméléon du monde, qui s'appelle Brukesia minima. Et quand j'avais lu ça, j'avais dit non mais je veux voir le plus petit caméléon du monde.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais alors plus petit, c'est déjà pas très grand quand même.

  • Speaker #1

    Alors il y a plein de variétés. La moyenne des caméléons, je ne sais pas, je pense que ça fait 25 centimètres, peut-être 30 centimètres. Tu as des caméléons géants à Madagascar, on en avait déjà vu il y a 10 ans, qui font franchement 50 à 60 centimètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, c'est gros,

  • Speaker #1

    oui. Et là, lui, le plus petit, il fait entre 1 et 2 centimètres, pas plus.

  • Speaker #0

    Déjà, à repérer, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Ah ben, ce n'est hyper pas simple. Donc, c'est pour ça qu'il faut les guides, parce qu'ils savent où les trouver. Et en fait, ça, c'était génial parce qu'on avait fait toute la rando et puis on n'avait pas vu le plus petit camélion du monde. Donc, on a dit, mais il va se trouver, tout ça. Il dit, ne vous inquiétez pas, je sais, tout ça. Et puis, effectivement, on est arrivé dans une zone où il y a des arbres. En fait, c'est au pied de ces arbres-là. Il se cache sous les feuillages, sous les aiguilles de pin, etc. Et donc, en fait, il a retourné. C'est drôle en plus parce qu'il fait un peu sa mise en scène, le gars. Donne-moi une formule magique, je vais te faire apparaître le plus petit qu'il y a. Tensément, les enfants, ça leur plaît. Et donc, on a fouillé tous les uns après les autres. Et puis, on a trouvé, c'est minuscule, ça se confond complètement avec le feuillage. Donc, tu pourrais franchement marcher dessus ou l'écraser sans le vouloir. Après, les garçons ont réussi sur d'autres endroits à en trouver eux-mêmes. Du coup, c'était chouette.

  • Speaker #0

    C'est encore mieux.

  • Speaker #1

    Bah ouais, tu te dis, bon, il est quand même... Ils ne nous l'ont pas mis là exprès pour nous, quoi.

  • Speaker #0

    Des vrais aventuriers.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Non, non, c'était chouette. C'était vraiment... Alors, c'est vraiment minuscule. C'est fascinant. On serait restés des heures à regarder ce petit truc marcher dans la main, là. Parce que ça ressemble vraiment à un caméléon, si tu veux. Sauf que c'est tout petit, quoi. Un peu brun. Ce n'est pas des couleurs... Il ne faut pas s'attendre aux caméléons multicolores dans cette taille-là.

  • Speaker #0

    Ah bah, ce n'est pas drôle, alors, s'ils ne sont pas multicolores.

  • Speaker #1

    Non, il n'est pas multicolore. tout brun, tu vois, dans des tons bruns et voilà. Mais par contre, quand tu le regardes bien, il a vraiment la petite queue enroulée du caméléon, les petites pattes du caméléon, tout ça, c'est assez rigolo.

  • Speaker #0

    Les enfants n'ont pas essayé d'en ramener dans leur poche ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Ou toi d'ailleurs, parce que c'est toi la patine.

  • Speaker #1

    Tu vois, mais non, ça ne m'est même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Bon, ben, donc, petite, enfin, courte randonnée, mais intense.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non, c'était bien. Elle était très bien. Mais c'est vrai qu'on aurait randonné facilement plus, je pense. On aurait bien aimé continuer un peu à se promener. Bon, mais après, voilà, c'était bien parce que du coup, ça nous a permis de... J'ai pu demander après au chauffeur qui nous transportait si on pouvait aller voir Diego, que je n'avais pas forcément prévu de faire. Donc, Diego Suarez, c'est le nom colonial. Madagascar a obtenu son indépendance au début des années 70.

  • Speaker #0

    C'est récent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est récent. Et du coup, il y a encore vraiment une culture française assez marquée dans certains endroits. Et Diego, c'est vraiment une ville marquée par le temps, qui est restée dans son jus. Tu sens un peu la nostalgie quand tu te promènes là-dedans, les bâtiments sont décrépits. Je ne sais pas comment te faire part de l'ambiance, mais ce n'est pas touristique non plus, enfin très peu, mais tu te promènes, il n'y a rien à faire de précis dans cette ville. Juste te promener, voir les vestiges des anciens bâtiments coloniaux. c'est beau dans son jus quoi il ya ce côté c'est très coloré c'est vieille je te dis c'est vieilli c'est décrépit mais c'est assez joli donc c'était un petit balade de fin d'après midi assez agréable bah ouais ça a l'air sympa ouais bah en tout cas pour palper ce que ça a pu être que cette ambiance là à une époque tu vois dans les années 60 encore et tout ça c'est les véhicules datent encore pour certains de cette époque là donc tu vois c'est assez rigolo de palper cette ambiance bon bah du coup jour d'après Alors, jour d'après, si je me souviens bien, c'est le jour où on est parti sur… Ah ouais, non, jour d'après, petite galère.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    très bien ! Non, pas très bien, mais...

  • Speaker #0

    En petite belleur d'appareil photo, tu vois. Ok. En fait, je me réveille le matin et mon Pentax, qui est mon fidèle appareil photo, parce que je suis passionnée de photos, ne s'allume pas. Alors que j'ai chargé les batteries, j'ai tout fait. Et là, je me dis, merde, il est en train de me lâcher. Alors, ça fait quand même longtemps que je l'ai. Et puis, je l'utilise pas mal en voyage, donc bon. Bref, mais là, je me dis, ah non, je suis perdue, c'est foutu. Comment je vais faire pour la suite du voyage ? Je plonge dans une profonde déprime. On avait prévu de faire la matinée tranquille à l'hôtel, profiter de la piscine, tout ça, et puis de partir dans l'après-midi pour les Tsingy rouges, en fait. Et puis là, il y a grosse urgence pour moi. Je me dis, non, je ne peux pas poursuivre le voyage sans un appareil photo. Comment on va faire ? Donc, on retourne la matinée à Diego Suarez, à la recherche désespérée d'un photographe professionnel. qui pourraient me vendre, soit comprendre la panne de mon appareil et me le réparer, soit me vendre du matos. Et bon, évidemment, à Négociarez, il n'y a pas grand-chose. Alors, il y avait deux, trois trucs que j'avais vus sur Internet qui se disaient photographes. Puis en fait, quand tu rentres dans la boutique, c'est une papeterie. Ce n'est pas du tout de la photographie. Ils ont juste les publicités sur la devanture avec Kodak. Et puis, j'ai trouvé un photographe professionnel qui a compris mon désespoir. et qui n'avait pas grand-chose à me vendre. Il avait des vieux boîtiers, mais il ne connaissait pas la fiabilité. Donc, il a été honnête en me disant, Sincèrement, ça, je ne peux pas vous les vendre parce que je ne sais pas si ça va vraiment marcher. Et du coup, il m'a vendu un de ses deux appareils à lui. Oh ! Oui, j'avais honte. Alors, j'avais honte et en même temps, j'étais perdue. Je me suis dit, Non, mais moi, je ne peux pas imaginer voyager et faire de la photo au téléphone portable. Donc, j'avais dit, Non, mais moi, je ne peux pas. Et donc, j'ai essayé son appareil qui était un vieux, vieux truc. mais qui faisait de la qualité photo correcte. C'est juste que l'objectif n'était pas vraiment ce qu'il fallait, donc je n'avais aucun recul sur cet objectif, donc c'était un peu galère. Mais bon, j'ai craqué, je lui ai acheté. Mon père, que j'ai appelé par WhatsApp en même temps, qui s'y connaît un peu en photo, m'a dit Ma fille, tu es en train un peu de te faire avoir. Je lui ai dit Oui, mais franchement, je ne peux pas faire autrement. Il dit Oui, écoute, c'est tout. Il se rachètera un bel appareil, lui, de son côté, et c'est bien. Et puis, le prix est lié à l'offre qui est très faible sur le territoire. Je comprenais que même si le même appareil en France valait beaucoup moins, je comprenais qu'Amada, c'était très précieux pour lui. Je ne voulais pas non plus le léser. Donc, je suis repartie avec un vieil appareil réflexe qui avait bien vécu. Mais du coup, tout ça nous a fait perdre pas mal de temps. On a dû manger le midi à Diego et puis on est partie dans les Tsingis l'après-midi. Mais du coup, au lieu de randonner dans les Tsingis, on est juste allées les voir. sur des points de vue et puis on a marché tu vois 20 minutes une demi-heure dans un endroit mais on aurait dû faire une rando plus prolongée en fait à cet endroit donc ça c'était notre petit loupé du moment quoi et qu'est ce qu'il a de particulier cet endroit c'est des formations géologiques qui sont liées à l'érosion par la pluie le vent de sable en fait il ya plusieurs massifs comme ça dans madagascar le un des plus connus c'est les tinguis alors qu'ils sont plutôt dans une zone centre ouest je dirais qui sont des Tsingis gris et là c'est des Tsingis rouges, parce que le sable est rose orange et c'est vrai que c'est très très beau en fin d'après-midi donc ça c'était pas mal parce qu'on était sur cette horaire là et en fait tu peux te promener, tu peux randonner dans certains endroits des Tsingis, c'est un espace protégé quand même et voilà c'est juste très beau parce que en termes de couleurs ça renvoie tu vois du rose, du orange, du rouge puis les formations, ça fait une espèce de grande cheminée, je sais pas comment expliquer tu vois On a un peu ça en France, à plus petite échelle, à l'île sur la Sorgue.

  • Speaker #1

    Je ne vois pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas très loin de Toulouse, je dirais peut-être à 2h, 2h30 de Toulouse. Sauf qu'elles sont crèmes, elles sont couleur crème et ocre. Attends, c'est pas l'île sur la Sorgue, j'ai dit une bêtise. C'est pas du tout l'île sur la Sorgue, l'île sur la Sorgue c'est en Provence. Bon bref, ça se retrouve en France, je retrouverai le nom. Mais ça ressemble un peu à ça, c'est le même genre, mais là c'est plus grand, plus majestueux, puis c'est rouge en termes de couleurs. Donc ça c'est joli.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous l'avez vu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on les a vus. On n'a pas pu vraiment randonner à l'intérieur comme on aurait voulu, mais on les a quand même vus.

  • Speaker #1

    Avec le nouvel appareil photo.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et l'autre, du coup tu l'as fait réparer en rentrant ? Tu as su ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    J'ai pas réussi, non. J'ai envoyé en rentrant en France, je l'ai envoyé chez le réparateur à Paris, qui m'a fait un devis, mais qui est un devis très très très cher par rapport à la valeur qu'a encore cet appareil. Donc j'ai craqué, j'en ai racheté un.

  • Speaker #1

    Ah ouais, mais un voyage sans photo, c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Bah non. Du coup, j'ai filé cet appareil malgache à mon fils aîné, qui a envie de s'y mettre. J'ai dit, écoute, vas-y, prends celui-là pour commencer, puis après, on verra.

  • Speaker #1

    Très bien. Et donc, on arrive au jour

  • Speaker #0

    4 ? Ouais, c'est ça. Alors, le jour 4, c'est une belle journée. Le soir, après les cygnes rouges, on était arrivés dans la région du massif de l'Ankaran. qui est un grand parc national de Madagascar, qui pareil, ça se fait en randonnée guidée, le guide est obligatoire. Et là par contre on a marché 4 heures, on était assouvis dans notre envie de bouger. Là c'était une super matinée, où tu commences tôt le matin, et en fait c'est un mélange de forêt, de jungle et de massifs karstiques. Alors c'est assez étonnant aussi comme formation géologique. Là c'est une espèce de très grande étendue de roche, alors il y a de la roche volcanique dessous et par-dessus il y a du... alors je ne sais pas ce que c'est comme... je ne me rappelle plus. Tu trouves que c'est comme du gré, tu vois. Il y a une vraie roche un peu aiguisée. Ça fait comme des pics acérés sur une très grande étendue. C'est un peu lunaire. Et en fait, tu te promènes sur ça. Et il y a des points de vue à aller voir. Et tu as des ponts suspendus, en fait, pour t'amener d'un point à l'autre. Donc, du coup, c'est assez ludique comme endroit. En plus d'être étonnant comme type de paysage. Et toute la partie forestière, bien sûr, très riche en faune. Alors, quand on a commencé, on est allé sur un premier endroit qui s'appelle la... la perte des rivières. C'est un endroit, moi j'ai trouvé ça magique, assez majestueux. Si tu veux, c'est une espèce de... Comment expliquer ça ? C'est une formation rocheuse, un énorme trou tout à fait circulaire. Et au fond de ce trou, c'est la conjonction de trois rivières réelles, en fait, qui arrivent au fond du trou. Et une des rivières repart vers le canal du Mozambique, se jeter dans la mer. Et en fait, à la saison des pluies, c'est totalement recouvert d'eau, parce qu'il y a un débit énorme, et ça fait un espèce de siphon géant. Et les villageois te disent qu'ils entendent le bruit du siphon à des kilomètres à la ronde, tellement c'est puissant. Et par contre, à la saison sèche, ça se vide et donc tu peux voir ce trou énorme quand tu te promènes. Et donc ça, c'est très joli. Et les formations rocheuses, elles sont en couche. Ça nous a fait un peu penser, on a eu la chance de déjà voyager en Australie, et ça nous a vraiment fait penser aux roches qu'on voyait dans le parc national de Karijini, en Australie, à l'ouest. Donc tu vois, ça a même des airs australiens par endroit. Tu vois, c'est assez rigolo. Donc ça c'était très beau et puis après on a continué dans la forêt et alors là on est tombé sur un boa. Boum ! Ouais, je ne l'avais pas vu en fait, c'est la guide qui dit Ah, regardez ! Et là il était au bord du chemin en train de digérer, là, et donc là c'est pareil, on est resté des longues minutes à l'observer. Il était en mode sieste digestive.

  • Speaker #1

    Et on peut rester à côté sans problème.

  • Speaker #0

    Ouais, il est très tranquille, alors tu ne t'approches pas, tu ne vas pas aller mettre tes doigts évidemment, tu vois, mais non, non, il était en mode tranquille, nous on ne l'embêtait pas, on restait accroupis à, tu vois, un mètre, un mètre cinquante. Et puis, on s'est fait plaisir avec la photo.

  • Speaker #1

    Non, mais jamais je reste à 1m50 d'un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Eh ben ouais, figure-toi que très tranquille. Et puis, la guide nous a... Il n'était pas effrayant, tu vois. Il avait...

  • Speaker #1

    C'est un boa, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais immobile, qui dormait.

  • Speaker #1

    D'accord, mais non.

  • Speaker #0

    Écoute, ça l'a bien fait. On a pris plaisir à observer cette jolie bête qui faisait quasiment, je pense, 3 mètres de long.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais vraiment. C'est pas...

  • Speaker #0

    Tu n'aimes pas les serpents ?

  • Speaker #1

    Je n'aurais du mal à croire qu'il ne peut pas se réveiller d'un coup. Il peut être inoffensif. Mais oui. Je n'ai pas de connaissances approfondies des serpents, mais je ne pense pas qu'ils ne mangent que de l'herbe. Non,

  • Speaker #0

    ils mangent l'un, ils mangent des rongeurs, des lémuriens parfois même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils s'attaqueraient ?

  • Speaker #0

    Non. Les gens du village et les guides n'avaient pas l'air de dire qu'il y a des raisons qu'ils s'attaquaient à l'homme. Après, le serpent, c'est un animal tabou à Madagascar, comme le caméléon, d'ailleurs. Et donc, pour eux, ça amène le mauvais sort s'il rentre dans ta maison.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et du coup, ce qui est un peu étonnant, c'est que, par exemple, le caméléon... Alors, le serpent, tu peux comprendre un peu, parce que c'est vrai qu'on a un peu les mêmes ressentiments, je dirais, vis-à-vis de cette bête, même en Europe, tu vois. Le serpent, c'est quand même un animal qui fait naturel le peu. Autant le caméléon, tu vois, nous... Oh non ! Bah non, puis c'est joli, quoi. C'est très beau, puis c'est tranquille, ça marche doucement. Le caméléon, c'est un animal tabou à Madagascar. Donc, ils le chassent des maisons et ils les tuent. Si le caméléon est rentré dans ta maison, il faut le tuer, sinon ça t'amène le mauvais sort. Donc, du coup, ce n'est pas un animal particulièrement apprécié.

  • Speaker #1

    Ils savent expliquer pourquoi ? Parce que c'est inoffensif comme bête.

  • Speaker #0

    C'est dans les religions un peu animistes. Je ne sais pas ce que ça représente pour eux. Bien sûr, les guides forestiers, ils sont en mode protection de la faune. Ils ont passé... Ils n'ont pas ces croyances-là, mais ils disent que c'est un vrai problème, en fait, parce que dans certains villages, le caméléon est vraiment tué, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas parce qu'il peut proliférer très vite et du coup, ça devient une nuisance ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Je pense que c'est vraiment une histoire de religion et d'esprit animiste, tu vois, et que pour eux, c'est un mauvais esprit et ils t'amènent le mauvais sort s'ils rentrent dans la maison. C'est vraiment une croyance, quoi, je crois.

  • Speaker #1

    Et bien, si quelqu'un sait, qu'il n'hésite pas.

  • Speaker #0

    Là, moi, il ne savait pas trop dire. C'était rigolo parce que dans la deuxième partie du voyage en croisière, le capitaine du bateau était phobique du caméléon.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément.

  • Speaker #0

    Il est venu à Madagascar. Et donc, j'avais dit, moi, que j'étais fan de caméléon. Et donc, ils s'étaient marrés tous parce qu'ils savaient que Serge, le capitaine, avait très, très peur du caméléon. Et un jour, on m'a montré, ils en ont trouvé un au réveil le matin, et le cerge, il est parti en courant. Enfin, tu vois, il a détalé en hurlant jusqu'à la mer, parce qu'il ne voulait pas croiser ce caméléon. Alors, est-ce que lui, c'est juste une phobie, tu vois, un peu incontrôlable, comme nous, on peut avoir peur des araignées, ou est-ce qu'il y a aussi une histoire animiste derrière, un peu ancestrale dans sa famille, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, il y a pas mal d'animaux, des jolis caméléons dans ce parc aussi, avec des belles couleurs vertes et tout. Et puis après cette partie en plein soleil, donc bien être équipé d'eau aussi sur la partie karstique, parce que là c'est de la roche, tu marches sur de la roche dure. Il y a des petits espaces de baobab endémiques, alors que tu ne comprends pas nécessairement que c'est du baobab, parce que ce n'est pas le baobab tel que tu l'imagines, mais c'est quand même ce genre d'arbre qui regorge d'eau et qui stocke l'eau. Et puis c'était chouette parce que c'était un paysage assez inédit, tu n'as pas beaucoup d'autres endroits dans le monde qui ressemblent à ça. Et puis le coup des ponts suspendus. Mon mari a le vertige donc... Lui, il nous a attendus à cette étape-là de la randonnée. Et moi, avec les enfants, on s'est amusés. On a traversé deux, trois ponts comme ça. On est allés voir les beaux points de vue, puis on est revenus.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et il a vu les photos.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Puis, il nous voyait. En fait, il était à l'entrée du premier pont. Il nous a percevus jusqu'au bout. C'est juste que pour lui, c'était vraiment trop de passer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Bon, cinquième jour.

  • Speaker #0

    Oui, alors après le Massif du Ankarama, c'était notre dernier grand jour de rando. Donc après… Si je ne me trompe pas, c'est le jour où on est arrivé sur Nocibe. J'essaie d'être sûre que je n'oublie rien, mais je crois que c'est ça. Donc là, il y avait de la route, pas mal. Après, c'est ça, on a eu une route avec pas mal d'orage et tout ça sur l'après-midi. Mais on était en voiture, donc ce n'était pas très gênant. Mais une route assez éprouvante. Et puis, on est arrivé dans la ville de Ambanja. Et là, c'est à nouveau une ville avec... Ça grouille un petit peu. C'est à nouveau l'Afrique grouillante avec beaucoup de monde, des marchés partout. des cyclopousses, c'était assez rigolo. C'est une ville qui m'aurait bien donné envie d'y rester une journée de plus pour découvrir un peu le... Dans notre circuit, ce n'était pas possible parce qu'il fallait qu'on soit à Nocibé le lendemain, mais en fait c'était une ville qui donnait bien envie de s'y poser un petit peu. Pour le côté justement, beaucoup d'activités, plein de monde dans tous les sens, c'était assez sympa comme endroit. Et puis on est resté. On a dormi à l'hôtel le soir. Et puis le lendemain matin, on a repris la route pour aller à Ankifi. Ankifi, c'est une ville côtière d'où partent les bateaux pour aller à Nocibe. Nocibe étant une des îles principales du Nord-Ouest. Et alors, cette route était sympa. Sympa, difficile parce que je crois qu'on n'avait genre que 50 kilomètres à faire. Mais ils nous avaient prévenu qu'on allait mettre au moins deux heures à la faire. Parce qu'il y a des cratères énormes là. Donc, tu ne fais que slalomer pendant 50 kilomètres. Alors que la route est censée être pas assez droite. Toi, tu slalomes entre les cratères. Mais j'ai bien aimé les paysages. Là, c'était beau. Il y avait vraiment de la verdure autour, des rivières, des échassiers blancs dans les rivières. C'est vraiment joli. Et voilà, nous sommes arrivés à Ankyfi. Alors, Ankyfi, c'est facile parce que ta voiture te dépose sur le quai. Là, tu as des gars qui t'attendent. Hop, on va t'acheter des tickets. Tu mets le gilet de sauvetage, tu montes dans la petite vedette et dès que la vedette est prête, hop, on part. Enfin, dès qu'elle est pleine, tu vois. Et je crois que, je ne sais pas, il y avait peut-être une vingtaine de places à bord. Et donc, ça se voit. rempli en on n'a pas attendu cinq minutes je crois enfin tu vois ça va très vite quoi les gens en fait les gens les malgaches vont beaucoup à nocibé et circulent entre l'ankifié et nocibé donc il y a beaucoup de populations qui prennent cette petite vedette là j'allais te dire est ce que vous étiez les seuls à ne pas être malgache dans le bateau et bah je crois que sur ce bateau là presque je suis peut-être qu'il y avait un autre couple avec nous je suis même pas sûr tu vois mais non on était surtout avec la

  • Speaker #1

    population locale ouais donc vous arrivez de l'autre côté et là

  • Speaker #0

    Alors là, Nocibé, ça fait un petit choc. Pourquoi ? Parce que là, pour le coup, Nocibé, c'est beaucoup de monde, beaucoup plus touristique. Nous qui avions vécu six jours un peu presque en autarcie du tourisme, ça nous a fait un peu bizarre sur le moment. Des bouchons très embouteillés quand on est arrivé. Après, ça reste Mada, le taxi est pourri aussi. Mais oui, j'ai eu un petit coup en me disant, ah ouais, là, il y a du monde quand même. J'ai trouvé qu'il y avait du monde. Alors, il y a du monde parce qu'en termes de population, c'est très habité. Mais aussi, tu sentais que là, c'était plus une zone de tourisme quand même. Il y avait plus de touristes autour de nous. Et donc là, il nous a amenés à Madirokeli, qui est un village. Alors, quand tu prends Nocibé, c'est un village vers l'est de l'île. Et c'est là que j'avais réservé notre petit hôtel, qui était un peu le lieu de rendez-vous pour le départ, pour la croisière le lendemain. Et en fait, c'est là que nous rejoignaient nos copains. En fait, on a une famille de copains avec qui on voyage depuis toujours sur certains endroits qui nous rejoignaient pour cette partie croisière. Et donc, eux, c'était top. Et eux arrivaient à ce moment-là pour faire juste les six jours avec nous.

  • Speaker #1

    Donc eux, ils n'ont fait que ça à Madagascar ?

  • Speaker #0

    Oui, ils sont arrivés directement à Nocibé, en fait, depuis la France. Et ils sont repartis de Nocibé. Ils n'étaient dispo que pour cette semaine-là. Donc on a fait cette semaine tous ensemble. Ce qui a clairement ajouté une plus-value au voyage, parce que du coup, on a partagé le bateau ensemble. Et eux aiment la navigation. Ils ont un bateau eux-mêmes en Bretagne. Donc ils savent ce que c'est que la navigation. Et donc ils ont vachement apprécié le voyage aussi. Et ils ne connaissaient pas Madagascar.

  • Speaker #1

    Et ils ont des enfants du même âge que les vôtres ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ont trois filles qui ont grosso modo l'âge des nôtres et ils se connaissent depuis toujours, si tu veux. C'est la colonne ? Ah oui, complètement.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc journée... Alors l'hôtel, je peux dire le nom de l'hôtel ?

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, c'est Sheysenga, ça s'appelle. S-E-S-G-A, sur la plage de Madirokeli. Et vraiment, ça, c'est un hôtel coup de cœur. En fait, c'est un hôtel qui est recommandé par l'agence Alepha avec qui on avait réservé la croisière. qui organise la croisière et qui nous avait dit qu'on a l'habitude d'envoyer nos clients chez Senga. Et effectivement, c'est un petit bijou. C'est un petit hôtel tout simple, posé sur la plage, très mignon en déco, très aéré. Il n'y a pas de clim, mais tu n'as pas besoin. C'est bien ventilé. Et il y a un resto avec. Ils te servent à manger le midi, le soir, donc c'est chouette. Et puis, ce n'est pas cher. Je crois que j'ai payé 30 euros à la chambre. On était bien. On y était très bien chez Sengat. Et donc là, ça a été journée, tu vois, on s'est retrouvés avec les copains. Donc, on a mangé le midi à l'hôtel. On a profité de l'après-midi. Les enfants se sont baignés. On a réorganisé les bagages pour la croisière parce que là, clairement, il fallait optimiser les sacs et tout ça. Mais on a fait repos farniente l'après-midi. Et puis surtout, on avait un briefing à 16h sur la plage à l'agence qui était à 100 mètres sur la plage avec Domi, qui est la propriétaire de l'agence et qui nous a fait un briefing complet sur la croisière. ça fait un bon moment aussi parce que le voyage a commencé c'est vraiment un voyage dans le voyage tu vois cette partie là si c'est pas du teasing ça pour le second épisode je sais pas ce que c'est voilà

  • Speaker #1

    c'est tout pour aujourd'hui merci d'être resté jusqu'au bout si cet épisode vous a plu abonnez vous Partagez-le, écrivez un petit commentaire et laissez 5 étoiles sur Apple Podcast. Comme d'habitude, toutes les notes sont sur le blog famillevoyageavecuns.com. Vous voulez ouvrir vos carnets de voyage ? Ou vous aimeriez en écouter un sur une destination particulière ? Retrouvez-moi sur Instagram à famillevoyage underscore blog. A bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.

Share

Embed

You may also like