🚘 (RĂ©cit) Road trip en famille avec une enfant en situation de handicap : 10 000 km de bonheur – L’aventure d’Aline, Charlotte et Nicolas cover
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Famille & Voyages, le podcast voyage en famille, inspiration pour vos prochaines vacances

🚘 (RĂ©cit) Road trip en famille avec une enfant en situation de handicap : 10 000 km de bonheur – L’aventure d’Aline, Charlotte et Nicolas

🚘 (RĂ©cit) Road trip en famille avec une enfant en situation de handicap : 10 000 km de bonheur – L’aventure d’Aline, Charlotte et Nicolas

55min |16/05/2025
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Description

Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester sur place. Dans leur famille on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l’aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ©e grande prĂ©maturĂ©e et aujourd’hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe, entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro.

Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte : trajets jamais trop longs, logements rĂ©servĂ©s Ă  l’avance, matĂ©riel adapté  Mais aussi beaucoup de petits et grands “waouh”, comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Bohinj en SlovĂ©nie, oĂč Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle, aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle !

Si vous pensez que voyage en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode feel good va vous faire changer d’avis !

Allez, c'est parti pour le carnet de route d’Aline de l’Italie au MontĂ©nĂ©gro !


Pour retrouver Aline & Charlotte, RDV sur leur compte instagram.


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Idée originale et hÎte : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


đŸ™‹â€â™€ïž Vous avez 30s ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la saison 6 de Famille et Voyage, le podcast. Je suis StĂ©phanie, maman de deux grands ados et complĂštement accro aux voyages. Dans ce podcast, on tord le cou Ă  cette idĂ©e folle que voyager avec des enfants, ça ne sert Ă  rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que nenni ! Et mes invitĂ©s le prouvent chaque semaine. Ici, on parle voyage Ă  pied, Ă  vĂ©lo, en voiture, en camping-car. Les parents voyageurs partagent leurs itinĂ©raires et racontent leurs activitĂ©s avec les enfants, les spĂ©cialitĂ©s locales Ă  savourer, les galĂšres Ă  Ă©viter... et mĂȘme leur budget. De quoi vous donner plein d'idĂ©es pour vos prochaines vacances en famille. Le podcast est disponible sur le blog famillevoyage.com, sur toutes les plateformes d'Ă©coute et sur la web radio Allo la planĂšte. Si vous aimez Ă©couter ce podcast, c'est le bon moment pour me le dire en le partageant Ă  d'autres parents, en vous abonnant ou en laissant un joli commentaire ou une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts ou Spotify. Merci Ă  ceux qui l'ont dĂ©jĂ  fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester en place. Dans leur famille, on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l'aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ© grande, prĂ©maturĂ©e et aujourd'hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro. Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte. Trajet jamais trop long, logement rĂ©servĂ© Ă  l'avance, matĂ©riel adaptĂ©, mais aussi beaucoup de petits et grands « waouh » comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Boinj en SlovĂ©nie, Ă  la fin de laquelle Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle. Si vous pensez que voyages en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode Feel Good va vous faire changer d'avis. Allez, c'est parti pour le carnet de route d'Aline de l'Italie au MontĂ©nĂ©gro. Hello Aline !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super bien, c'est le printemps, il fait beau, tout va bien.

  • Speaker #0

    Bah oui, ça fait du bien, on en avait marre de cet hiver.

  • Speaker #1

    Ça fait du bien, en plus on a un peu le blues, on vient de fĂȘter les un an de notre dĂ©part en road trip. Ah,

  • Speaker #0

    pas mal !

  • Speaker #1

    Ouais, donc le soleil fait du bien lĂ .

  • Speaker #0

    Et d'en reparler aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est parfait. Et voilà, donc ça tombe, rien n'arrive par hasard je crois, donc voilà.

  • Speaker #0

    Et bah, avant de partir en road trip, est-ce que tu peux nous prĂ©senter ta famille et les voyageurs que vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, moi, je suis Aline, je viens d'avoir 45 ans, je suis mariée à Nicolas, qui, lui, a 51 ans, et nous avons donc deux enfants, Mathis, qui a 21 ans, et Charlotte, qui a 6 ans et demi.

  • Speaker #0

    Et quel type de voyageurs vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, on est des voyageurs, j'ai envie de te dire, assez ouverts Ă  beaucoup de choses, c'est-Ă -dire qu'on aime autant les voyages un peu, tu sais, oĂč tu te reposes, ou un peu tranquillou, et on aime aussi... Les voyages oĂč vraiment c'est l'aventure avec un grand A et oĂč on s'ouvre Ă  beaucoup de choses, que ce soit le partage avec les diffĂ©rentes cultures, que ce soit dans les aventures un peu sportives qu'on peut vivre dans les pays en se lançant des petits dĂ©fis, aller loin, aller pas loin, ou prĂšs de chez nous, il y a plein de choses aussi Ă  faire. Il n'y a pas forcĂ©ment besoin de partir trĂšs loin et d'avoir un Ă©norme budget pour se faire plaisir en voyage, ça c'est important je trouve. Donc, on est des voyageurs un peu couteau suisse, si tu veux. Tu vois, tout nous va. À partir du moment oĂč on vit une aventure en famille, tout nous va.

  • Speaker #0

    Autre chose que le quotidien. Exactement. Et pas forcément à la maison.

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Il était un peu particulier, ce road trip de l'année derniÚre. Vous n'en aviez jamais fait un comme ça.

  • Speaker #1

    Alors, on n'en avait jamais fait un comme ça. DĂ©jĂ , partir trois mois, ça ne s'improvise pas. Donc, c'est quand mĂȘme un Ă©norme cadeau qu'on s'est fait. Et c'est un cadeau qui avait effectivement une saveur particuliĂšre, comme tu l'as dit, puisqu'il avait le goĂ»t d'une revanche sur la vie, si je peux dire. Donc Charlotte, dont je t'ai parlĂ©, qui a 6 ans, notre petite fille est nĂ©e extrĂȘme prĂ©maturĂ©e, en aoĂ»t 2018, Ă  5 mois et demi de grossesse. Et bien sĂ»r, parcours trĂšs trĂšs compliquĂ©, quand on parle de trĂšs grande prĂ©maturitĂ©. On est sur un fil pendant quelques temps, on ne sait pas si le bĂ©bĂ© va vivre. En ce qui nous concerne, Charlotte a eu de graves complications, donc on a failli la perdre Ă  plusieurs reprises. Donc il y a eu un mois vraiment sous haute tension. Je te la fais courte, parce qu'on n'est pas lĂ  pour raconter son passif mĂ©dical, mais pour que les auditeurs comprennent bien, qui Ă©couteront le podcast, c'est que pendant un mois, tu ne sais pas si ton bĂ©bĂ© va vivre, et tu as besoin, pour ne pas devenir fou, de te projeter quand mĂȘme. Et de te dire, on s'est fait cette promesse devant son incubateur, alors qu'elle Ă©tait en rĂ©animation, que si elle survivait et si on sortait vivants tous les trois de ce service et de cette histoire, on lui ferait voir la beautĂ© du monde parce que nous Ă©tions nous-mĂȘmes avant, dĂ©jĂ  d'avoir Charlotte, des passionnĂ©s de voyage l'un et l'autre. Et pour nous, c'Ă©tait important de se dire qu'on ferait vivre Ă  notre enfant, on lui transmettrait cette passion. Donc on lui a dit et on s'est dit en se regardant droit dans les yeux que... qu'on partirait Ă  l'aventure et que ça serait une trĂšs grande aventure si elle survivait. Donc c'est parti de lĂ . Alors ensuite, il y a eu quelques autres pĂ©ripĂ©ties, parce que sinon c'est pas drĂŽle. Charlotte a survĂ©cu. Parce que vraiment, il y a eu une pĂ©riode oĂč clairement les mĂ©decins nous disaient qu'on s'orientait sur une fin de vie, donc on revient de trĂšs trĂšs trĂšs trĂšs loin. On est rentrĂ© Ă  la maison avec notre bĂ©bĂ©, 4 mois aprĂšs sa naissance, aprĂšs 4 mois d'hospitalisation. en te disant lĂ , le pire est derriĂšre, on va pouvoir pas oublier des choses comme ça, mais en tout cas, peut-ĂȘtre reprendre le cours d'une vie un peu plus normale et gentiment penser Ă  l'avenir et au projet, et notamment ce tour du monde, parce que nous, l'idĂ©e, c'Ă©tait un tour du monde d'un an. Et puis, au bout de quelques mois, Charlotte montrait des difficultĂ©s Ă  s'organiser sur le plan moteur, une hypotonie, donc elle n'Ă©tait pas suffisamment tonique au niveau du tronc, la tĂȘte qui ne se tenait pas bien. Elle ne perdait pas ses rĂ©flexes archaĂŻques de bĂ©bĂ©, des choses comme ça. Et ça a alertĂ© assez rapidement. Donc, on a Ă©tĂ© pris en charge trĂšs vite. Et puis, en Charlotte, il n'y avait pas un an qu'on nous a annoncĂ© qu'elle avait une paralysie cĂ©rĂ©brale, donc des lĂ©sions neurologiques liĂ©es Ă  son parcours. Et puis lĂ , tu te dis, trĂšs, trĂšs compliquĂ©, parce que tu te dis que finalement, est-ce que la vie veut de nous ? Parce qu'en plus, on nous annonce que c'est une paralysie cĂ©rĂ©brale qui allait ĂȘtre sĂ©vĂšre. On ne savait pas Ă  quel point Ă  l'Ă©poque. Donc aujourd'hui Charlotte n'a aucune autonomie, c'est un handicap qui est trĂšs lourd sur le plan moteur. Mais on savait pas Ă  quel point Ă  ce moment lĂ , il nous a fallu je dirais une grosse annĂ©e de descente un peu aux enfers, vraiment comme j'ai dit on avait l'impression que la vie voulait pas de nous et qu'on allait avoir une vie triste et que Charlotte aussi du coup c'Ă©tait pas trĂšs drĂŽle cette phase. Dans la vie, soit tu continues de descendre, soit tu rebondis. Et pour rebondir, je pense que les rencontres sont pas mal pour ça. Des gens qui t'inspirent et qui te montrent la lumiĂšre au bout du tunnel, la voie empruntĂ©e. Et nous, cette rencontre nous a permis de nous dire que ce n'est pas terminĂ©. Non seulement ce n'est pas terminĂ©, mais en plus on va le faire ce voyage. Alors pas un tour du monde, on va le vivre diffĂ©remment. Mais en tout cas, on va vivre avec un grand V et on va partir Ă  l'aventure avec notre petite fille. Et c'est lĂ  que le projet est nĂ©.

  • Speaker #0

    Je te suis sur les rĂ©seaux, donc je connais l'histoire. Mais que tu me la racontes en live, j'ai beau la connaĂźtre, c'est en tout cas d'avoir eu cette force de se dire non, mais on va y aller en fait. Peu importe la forme que ça prend, c'est dĂ©jĂ  une belle victoire, je trouve. Et puis de l'avoir rĂ©alisĂ©, alors lĂ , encore mieux. Donc j'ai hĂąte qu'on rentre dans ce road trip. Mais avant ça, comment tu l'as prĂ©parĂ© ? Parce qu'il fallait bien le prĂ©parer, celui-lĂ . Vous ne pouviez pas partir bille en tĂȘte en mode c'est bon, on y va.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les personnes qui sont parties en tour du monde, des voyages un peu au long cours comme ça, connaissent un peu cette logistique, cette prĂ©paration en amont, que ce soit au niveau professionnel, au niveau financier, et puis la prĂ©paration du parcours, etc. Il y a Ă©normĂ©ment de choses Ă  faire. Alors nous, Ă©videmment, c'est encore... Disons que ça prend une autre ampleur. Quand tu pars avec un enfant en situation de handicap, il y a beaucoup de choses que tu dois baliser avant. C'est difficile de partir Ă  l'aventure totalement Ă  l'arrache. Et pour le coup, on n'aurait pas Ă©tĂ© sereins de le faire comme ça. Donc on a absolument rĂ©servĂ© tout Ă  l'avance. Tous les logements Ă©taient rĂ©servĂ©s Ă  l'avance. Au niveau de sa prise en charge, de sa rééducation, parce que Charlotte a beaucoup de sĂ©ances de rééducation par semaine. Ça a nĂ©cessitĂ© aussi de se mettre en lien avec les diffĂ©rents rééducateurs. Son kinĂ© Ă©tait venu Ă  la maison, mĂȘme qui est un pote. Il nous a mĂȘme rejoint sur une Ă©tape en SlovĂ©nie. Maintenant, c'est devenu vraiment un pote. Il est venu Ă  la maison me montrer des gestes, des exercices pour continuer le renforcement musculaire, pour la dĂ©tendre. Si on sentait qu'elle a des contractures musculaires qui peuvent ĂȘtre douloureuses, Charlotte, du fait de sa paralysie cĂ©rĂ©brale. Donc voilĂ , toutes des petites astuces comme ça. Ça, ça a nĂ©cessitĂ© de la prĂ©paration aussi, de se dire, OK, on part trois mois, mais pendant trois mois, on ne peut pas... PrivĂ© Charlotte des apprentissages dans lesquels elle est en train de rentrer Ă  l'Ă©cole, dĂ©jĂ  d'une part, mais aussi de tout l'aspect rééducation. Donc il y a eu cet aspect-lĂ , et puis l'aspect matĂ©riel. Et le vĂ©hicule. Ce qu'on voulait, c'Ă©tait ĂȘtre le plus libre possible. Et notre recherche quotidienne, notre combat, encore aujourd'hui, c'est mĂȘme pas que pour le road trip, ça, c'est malgrĂ© le handicap qui entrave, C'est clair. Mais une fois que ce constat-lĂ , il est posĂ©, que tu es entravĂ© parce que tu as un handicap physique, comment on fait pour avoir le plus de libertĂ© quand mĂȘme et d'autonomie possible et de se dire, a priori, ça, ce n'est pas possible, ce n'est pas fait pour nous, mais nous, on va quand mĂȘme le faire. Et donc, pour ça, il y a besoin de matos. Et c'est lĂ  oĂč on a Ă©tĂ© aussi accompagnĂ© par son ergothĂ©rapeute, par son appareilleur. Donc, c'est la Garigue qui est un appareilleur qui s'occupe de tout ce qui est installation, Ă©quipement. que ce soit pour le quotidien, mais aussi pour tout ce qui est pratique sportive avec nous, pour Charlotte. Et donc, nous, ce qu'on voulait, c'Ă©tait pouvoir l'emmener faire des randonnĂ©es, faire du vĂ©lo, courir, ĂȘtre dans des terrains accidentĂ©s, se dire, lĂ , ça ne passe plus en poussette. Elle n'est pas encore en fauteuil, Charlotte, elle a une poussette adaptĂ©e. LĂ , ça ne passe plus avec la poussette parce que le terrain n'est pas carrossable, comme on fait. C'est hors de question qu'on renonce. Il faut qu'on trouve des solutions. Donc, j'ai Ă©tĂ© accompagnĂ©e par une nana gĂ©niale qui est psychomote et qui fait aussi du consulting en portage, du conseil en portage. Moi, je ne pensais pas que si tu es un enfant de... Charlotte avait 5 ans, si tu pouvais encore porter en porte-enfant un enfant de 5 ans. Mais en fait, si, il y a des portes-enfants physiologiques qui vont jusqu'Ă  30 kilos, donc il faut le savoir. Donc, on avait le porte-enfant avec nous et parfois, on partait sur une randonnĂ©e, on savait qu'elle allait ĂȘtre peut-ĂȘtre un peu touchy sur la faim pour accĂ©der Ă  un point de vue ou des choses comme ça. Et donc, on avait le porte-enfant avec nous. Et quand c'Ă©tait plus possible, on dĂ©gainait le porte-enfant. Je prenais Charlotte en mode koala, kangourou. Et Nicolas portait la poussette. Et voilĂ , ça nous a permis de rester libre. Donc toute cette partie-lĂ , recherche d'Ă©quipement, d'appareil, de matĂ©riel, a Ă©tĂ© aussi un gros morceau avant de partir.

  • Speaker #0

    Ça vous a pris combien de temps de le prĂ©parer ?

  • Speaker #1

    Un an, je dirais, dont six mois, les six derniers mois oĂč j'avais l'impression de vivre, manger et dormir road trip. Moi, j'Ă©tais dĂ©jĂ  en road trip six mois avant de partir, en gros.

  • Speaker #0

    Il était temps d'y aller.

  • Speaker #1

    Ah, il était temps. Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement votre itinéraire ?

  • Speaker #1

    Alors, l'itinĂ©raire, c'est pareil, ça a nĂ©cessitĂ© quand mĂȘme beaucoup de boulot parce que ce qu'on ne voulait pas, c'est que les temps de trajet soient trop longs. Parce que Charlotte reste dans une mĂȘme posture plusieurs heures. Pour elle, ce n'est pas trĂšs confortable, ce n'est pas cool. Donc, il ne fallait pas que ce road trip soit un moment de plaisir pour nous. pour elle, ça soit quelque part une souffrance, tu vois ce que je veux dire. Donc on a conçu un itinĂ©raire oĂč on n'a jamais eu, je suis en train de rĂ©flĂ©chir, mais peut-ĂȘtre une fois, plus de 3h, 3h30 de route entre deux Ă©tapes, et la moyenne, c'Ă©tait plutĂŽt du 2h, 2h30 maximum. Alors ce qui nous a du coup un peu contraints, parce que la base du road trip, donc l'itinĂ©raire, effectivement, je vais te dire comment on l'a conçu, et ce qui Ă©tait prĂ©vu Ă  la base, et ce qu'on a finalement fait, justement pour respecter ce rythme pas trop dense pour Charlotte. Donc on est parti en Italie, on a fait d'abord l'Italie pendant presque un mois sur la premiĂšre partie, donc on a bien bien vadrouillĂ© en Italie. Et puis ensuite aprĂšs l'Italie, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie, derniĂšre Ă©tape Ă  Venise, qui Ă©tait une Ă©tape importante pour nous puisque Nicolas m'a demandĂ© en mariage lĂ -bas et on est parti en voyage de noces lĂ -bas. Trop bien ! Et revenir avec Charlotte, ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs fort en Ă©motion, on est sortis de la gare, on a fondu en larmes tous les deux avec Nicolas comme des grandouilles. Mais non, pourquoi ? Mais c'est vrai qu'on ne pleure pas forcĂ©ment beaucoup. Mais lĂ , c'Ă©tait tellement fort pour nous d'ĂȘtre lĂ  avec elle. On avait l'impression d'ĂȘtre presque le road trip. On aurait pu s'arrĂȘter lĂ . On avait gagnĂ©. Et puis, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie. Et on est arrivĂ© en SlovĂ©nie, qu'on a traversĂ© pendant 15 jours. C'Ă©tait absolument gĂ©nial. On a adorĂ© ce pays. Et puis ensuite, nous avons fait la Croatie pendant... plus de trois semaines, le MontĂ©nĂ©gro pendant 15 jours et back to l'Italie en traversant l'Adriatique depuis Dubrovnik. Quand on Ă©tait au MontĂ©nĂ©gro, on a rejoint Dubrovnik, donc en Croatie, pour prendre un ferry qui nous a permis de traverser l'Adriatique. On est arrivĂ© Ă  Bari dans les Pouilles et lĂ , on a remontĂ© gentiment pendant 15 jours l'Italie jusqu'Ă  la derniĂšre Ă©tape dans le Val d'Aoste avant de rentrer en France aprĂšs 28 Ă©tapes, 10 000 kilomĂštres et trois mois de voyage.

  • Speaker #0

    Waouh ! Moi, j'y suis dĂ©jĂ . Votre coup de coeur votre moment super fort c'est Venise il y en a eu beaucoup est-ce qu'il y en a eu un autre ou peut-ĂȘtre par rapport surtout Ă  Charlotte oĂč tu as senti que lĂ  c'Ă©tait vraiment le top du top elle apprĂ©ciait particuliĂšrement cet endroit alors

  • Speaker #1

    dĂ©jĂ  j'ai envie de te dire quand mĂȘme que la premiĂšre Ă©tape pour nous a Ă©tĂ© hyper importante et hyper forte parce que quand on est parti le matin du dĂ©part ça faisait une heure qu'on Ă©tait parti dans la voiture on s'est regardĂ© avec Nicolas on s'est dit mais qu'est-ce qu'on est en train de faire Merci. Charlotte, c'est une petite fille du fait de son handicap ou pas, je sais pas, faut pas non plus tout mettre toujours sur le compte du handicap, qui est plutĂŽt routiniĂšre, qui aime bien ses habitudes, ses petits repĂšres, etc. Comme beaucoup d'enfants. Et lĂ  on s'est dit mais qu'est-ce qu'on fait quoi ? On a Ă©tĂ© pris d'une angoisse d'un coup. On s'est dit que ce n'est pas un caprice qu'on s'offre finalement et sans penser Ă  ses besoins Ă  elle. Et donc lĂ , on a eu une petite angoisse. Et puis en fait, cette premiĂšre Ă©tape, elle va ĂȘtre super importante pour nous parce qu'on va tout de suite se rendre compte que Charlotte, elle va kiffer et qu'elle nous montre qu'on est lĂ  oĂč on doit ĂȘtre. Et qu'on a pris la dĂ©cision qu'on devait prendre au bon moment et que c'est OK pour elle exactement. Parce que voilĂ , on arrive... dans ce premier Airbnb sur le lac majeur. Vraiment, on avait une vue sur le lac, on Ă©tait sur le lac quasiment. Les bateaux partaient de l'autre cĂŽtĂ© de la route. C'Ă©tait grandiose avec les Ăźles BoromĂ©e en face de nous. Et tout de suite, on sent qu'elle a ce truc qu'on espĂ©rait qu'elle allait avoir, l'excitation de la nouveautĂ©. OĂč on est ? Qu'est-ce qui va se passer ? Elle dĂ©couvre cet appartement, elle adore dĂ©couvrir cet appartement. Tout de suite, on sent que ça va le faire. Elle dort bien, alors que Charlotte est une petite fille qui a des troubles du sommeil quand mĂȘme importants depuis toujours. Cette premiĂšre Ă©tape, 4 nuits, elle dort bien toutes les nuits. Le truc totalement improbable. VoilĂ , donc directement, on a Ă©tĂ© rassurĂ©s. Donc cette premiĂšre Ă©tape, elle a Ă©tĂ© trĂšs importante. Pour une autre raison, dĂ©jĂ , c'Ă©tait quand mĂȘme la concrĂ©tisation. Donc en termes d'Ă©motions, c'Ă©tait fort. Ça y est, on y Ă©tait, quoi. AprĂšs tout ce qu'on avait traversĂ©, on y Ă©tait. Et c'Ă©tait aussi hyper important parce qu'on a eu la rĂ©assurance, tu veux. Puis on a pris confiance. On s'est dit, ça va vraiment bien se passer. Et ça a donnĂ© le ton.

  • Speaker #0

    En plus, vous étiez un petit peu angoissée justement en partant, en vous disant, on change tout, comment ça va se passer ? Et elle vous a confirmé que c'était ce qu'il fallait faire. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Et aprĂšs, les moments forts pour elle, il y a forcĂ©ment les moments... Tu vois, alors aussi, c'est important quand on a conçu l'itinĂ©raire, on a essayĂ© d'assaisonner rĂ©guliĂšrement cet itinĂ©raire de moments ludiques dĂ©diĂ©s Ă  un enfant. Exemple, c'Ă©tait sur notre troisiĂšme Ă©tape. et ben... VoilĂ , on y Ă©tait lĂ , on Ă©tait en Ligurie, Ă  GĂȘnes. Et Ă  GĂȘnes, en Italie, il y a le plus grand aquarium d'Europe. Et Charlotte, elle aime beaucoup tout ce qui est en lien avec la mer, les poissons. VoilĂ , donc on savait que le milieu aquatique, c'est vraiment son Ă©lĂ©ment, l'eau. Donc on s'est dit que ça allait lui plaire. Ben voilĂ , on ne s'est pas trompĂ©. En plus, il est trĂšs beau. Je conseille, si vous allez dans le coin de GĂȘnes, l'aĂ©roport. Pas du tout, l'aquarium est super sympa Ă  faire. Donc il y a eu des moments ludiques comme ça, quand on prenait le bateau. Assez souvent, on a essayĂ© de faire des choses en bateau ou en train, de ne pas toujours prendre la voiture. Donc tu vois, c'est des moments qui sont fun pour un enfant. Ensuite, tout ce qui Ă©tait Ă  sensation. Donc quand on faisait par exemple des activitĂ©s sportives, oĂč ça allait envoyer un petit peu parce que ça allait secouer, on allait courir, on allait aller vite. LĂ , Charlotte, elle est pareil dans son Ă©lĂ©ment. Les sensations fortes, c'est clairement son truc. Donc ça, elle adore. Les moments forts pour elle, ça a Ă©tĂ© la dĂ©couverte du panini en Italie. Et des glaces.

  • Speaker #0

    On y va pour ça.

  • Speaker #1

    Ah non mais alors vraiment ça a Ă©tĂ© une rĂ©vĂ©lation. Le panini c'est quelque chose. Et puis ce qui a Ă©tĂ© trĂšs fort pour elle je crois aussi, c'est sĂ»r mĂȘme, c'est qu'on a eu le bonheur et la chance d'ĂȘtre rejoints rĂ©guliĂšrement sur plusieurs Ă©tapes par des proches. Amis, famille. Et ça c'Ă©tait la fĂȘte quoi. Parce que finalement, c'Ă©tait ramener un peu de son quotidien. dans une aventure hors norme, tu vois, de ses repĂšres, dans cette aventure, on s'Ă©tait dit, non seulement nous, on avait envie de partager avec nos proches, mais que pour elle, ça serait important aussi. Et effectivement, elle prenait beaucoup de plaisir Ă  chaque fois qu'on disait qu'il y avait un tel ou un tel qui allait arriver. C'Ă©tait vraiment la grosse grosse teuf, quoi. Donc ça, c'Ă©tait trop bien. Et je crois que le truc qu'elle a aimĂ© par-dessus tout, parce qu'encore aujourd'hui... on sent qu'elle nous le rĂ©clame, elle ne verbalise pas comme toi et moi Charlotte, mais elle arrive quand mĂȘme suffisamment Ă  verbaliser, nous on la comprend bien avec Nicolas et mon mari, c'Ă©tait de changer d'endroit. À chaque fois qu'on quittait un logement, on restait en moyenne trois nuits sur une Ă©tape, entre trois et cinq nuits sur une Ă©tape. Et Ă  chaque fois qu'on repartait, qu'on lui disait, voilĂ  encore un dodo ici et demain on va ailleurs, elle se rĂ©veillait le matin, elle nous disait, un autre ? Donc un autre... au On va vivre encore une autre aventure. C'Ă©tait plein d'aventures en une, en fait. Pour Charlotte, mais pour nous aussi. Et du coup, repartir Ă  chaque fois. Et ça, c'est hyper excitant. C'est le cĂŽtĂ© complĂštement, je trouve, grisant et euphorisant du voyage comme ça, en mode road trip ou en mode tour du monde. C'est que tu as l'impression d'Ă©tirer le temps quelque part. Ça passe hyper vite et Ă  la fois, tu Ă©tires le temps parce que tu vis tellement de choses en une. Nous, on trouve ça, avec Nicolas, on a Ă©tĂ© complĂštement grisĂ©s. D'ailleurs, on a beaucoup de mal avec la sĂ©dentaritĂ© depuis. Et tu vois, Charle, depuis qu'on est rentrĂ©s, on repart rĂ©guliĂšrement quelque part. Mais voilĂ , ce n'est pas en mode road trip. Il y a un endroit oĂč on dort, tu vois, on s'arrĂȘte sur un endroit. Et elle, quand on part, elle dit, un autre ? Bah non, on rentre Ă  la maison lĂ . Donc on est hyper content parce que finalement, ça veut dire qu'on a rĂ©ussi ce pari. On l'a convaincu, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Que c'Ă©tait chouette de le vivre comme ça. VoilĂ . AprĂšs, ta question, c'Ă©tait des moments forts pour elle, des moments qu'elle a vraiment


  • Speaker #0

    Il y en a eu plein, en fait.

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup, beaucoup. Alors les moments oĂč quand tu peux te baigner, comme Charlotte adore l'eau, comme je te l'ai dit, dĂšs qu'on est arrivĂ© sur une pĂ©riode oĂč l'eau de la mer commençait Ă  chauffer, qu'on a pu se baigner, c'Ă©tait toujours un grand bonheur pour elle d'aller Ă  la plage. ou se baigner dans des riviĂšres ou les piscines oĂč on Ă©tait. VoilĂ , et puis des moments tout simples aussi, parce qu'il y en faut aussi. Et d'ailleurs, tu vois, sur les deux premiĂšres semaines du road trip, on en Ă©tait dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre, je ne sais plus, Ă  quatre... On Ă©tait sur la quatriĂšme Ă©tape, c'est ça, on arrivait en Toscane. Ça faisait que deux semaines qu'on Ă©tait partis, on se sentait Ă©tourdis avec Nicolas. En se disant, mais attends, en deux semaines, on a dĂ©jĂ  vu tout ça. Comme si on avait du mal Ă  l'assimiler, que c'Ă©tait trop pris dans un tourbillon. Et on s'est dit, mais on peut peut-ĂȘtre ralentir un petit peu quand mĂȘme. On n'est pas obligĂ©. Et s'il y a des choses qu'on ne fait pas, ce n'est pas grave. Mais aussi en mode slow travel, quoi. Prendre le temps. Juste prendre le temps. Et de jouer ensemble. On Ă©tait un peu dans une course. On est lĂ , il y a ça Ă  faire, il faut qu'on le fasse. Il faut aller voir ça. On remplissait un petit peu trop. On s'en est rendu compte assez rapidement. Donc, des moments aussi tout simples, mais en dĂ©connexion totale. Parce que tu es forcĂ©ment en dĂ©connexion totale par rapport Ă  ton quotidien habituel. Et nous, j'ai envie de te dire par rapport au handicap qu'on a vachement mis Ă  distance ce voyage et ce qu'il nous a offert. Il nous a offert aussi une libertĂ© et la libertĂ© de s'autoriser Ă  ce que le handicap ne dicte pas nos vies, puis Ă  le mettre Ă  distance et savourer juste ça en fait. C'Ă©tait des moments hyper importants aussi pour nous et pour Charlotte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. AprĂšs, quand on part trois mois, on peut encore plus s'autoriser Ă  ne pas tout voir.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    On prend le temps, on n'est pas lĂ  pour courir.

  • Speaker #1

    Mais il y a une espÚce de boulimie au début.

  • Speaker #0

    Bah oui, t'as envie. Mais c'est bien que tu te sois rendu compte, que vous vous soyez rendu compte rapidement qu'on va peut-ĂȘtre calmer le jeu.

  • Speaker #1

    Oui. AprÚs, je pense que l'enfant donne le tempo aussi. Donc il faut aussi rester à l'écoute quand tu voyages avec tes enfants. Tu peux pas faire comme si tu partais à deux adultes. Voilà, je pense qu'il faut s'adapter.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. Bon, allez, on part sur les routes. Tu nous as dĂ©jĂ  racontĂ© la premiĂšre Ă©tape. L'idĂ©e, Ă©videmment, ce n'est pas de les dĂ©crire toutes, parce qu'on en a pour deux heures, trois heures, voire plus, mais de nous donner pour chaque pays, peut-ĂȘtre, ce que vous avez prĂ©fĂ©rĂ©, les paysages, parce qu'il faut qu'on puisse visualiser un petit peu, et vos coups de cƓur, ou peut-ĂȘtre vos galĂšres, si vous en avez eu, parce que ça aussi, on aime bien savoir ce qui s'est passĂ©, quand ça s'est bien terminĂ©, surtout.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a de la chance, parce que nous, on avait peur des galÚres, notamment la galÚre de véhicules, qui aurait impliqué un retour à la case départ, mais en fait... Franchement, on n'a eu aucune galÚre. Je suis désolée, je ne vais rien avoir de croustillant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ne sois pas désolée, j'en suis ravie.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, notre quotidien est dĂ©jĂ  tellement lourd en termes de logistique. Avec Charlotte, notre galĂšre, j'ai envie de te dire, c'est notre quotidien quand mĂȘme. Il est lourd.

  • Speaker #0

    On oublie ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    L'Italie. L'Italie, c'Ă©tait un pays qu'on connaĂźt dĂ©jĂ  pas mal, mais qu'on n'avait Ă©videmment pas arpentĂ© comme on l'a fait en long, en large, en travers. On a un amour pour l'Italie qui est infini. On Ă©tait trĂšs heureux d'y passer plusieurs semaines. En tout, on y a passĂ© cinq semaines, puisque la premiĂšre partie du road trip et la deuxiĂšme partie du road trip avant de rentrer en France. Les rĂ©gions coup de cƓur, il y en a eu plusieurs, mais la Toscane, dĂ©finitivement. La Toscane, c'est merveilleux. Que ce soit la campagne toscane, mais aussi les villes. On connaĂźt bien sĂ»r, tout le monde connaĂźt Florence, tout le monde n'est pas forcĂ©ment allĂ© Ă  Florence, mais tout le monde a en tĂȘte, je pense, des images de Florence. Donc Florence est absolument sublime, on est d'accord. Mais il y a des villes, et vraiment, moi j'invite, s'il y a des personnes qui ont envie d'aller en Toscane, de peut-ĂȘtre s'arrĂȘter sur des villes moins connues, et qui sont, mais vraiment, nous on est tombĂ©s Ă  la renverse pour Luc et San Gimignano. Vraiment magnifique. Qu'est-ce qu'elles ont de particulier ? Alors San Gimignano, c'est plutĂŽt une ville mĂ©diĂ©vale, donc trĂšs, trĂšs ancienne, que des rues pavĂ©es, pas de voitures, beaucoup de... Alors, elle est entourĂ©e de remparts, donc c'est vraiment la vieille ville Ă  l'intĂ©rieur. C'est vraiment que des petites ruelles pavĂ©es, que des clochers hyper anciens, des tours, un sentiment vraiment... Tu touches la Dolce Vita, vraiment. T'es dans la carte postale en fait de la dolce vita Ă  ce moment lĂ . Des restaurants hyper typiques, tout est pittoresque. Tout est pittoresque Ă  souhait. Et vraiment, nous, c'est ce qu'on venait chercher. D'ailleurs, quel que soit le pays qu'on a traversĂ©, ce qu'on est allĂ© chercher, c'est l'authenticitĂ©. Et c'est le cĂŽtĂ© pittoresque. Et lĂ , pour nous, Luc et San Gimignano, on est en plein dedans. LĂ  oĂč ce qu'on pourrait recrocher Ă  Florence ou des plus grandes villes, c'est le cĂŽtĂ© hyper touristique. Donc, tout est fait pour le touriste. D'accord ? Donc, c'est trĂšs beau. Mais tout est fait pour le touriste. et t'es inondĂ©e, tu te marches un peu dessus. LĂ  oĂč quand tu sors un tout petit peu des sentiers battus, tu te retrouves dans des choses magnifiques Ă  voir et avec cette authenticitĂ© qui pour nous Ă©tait importante. Donc on a eu un Ă©norme coup de cƓur pour Toscane, Ă  tel point qu'on y retourne cet Ă©tĂ©. On a prĂ©vu un road trip en Toscane, mais cette fois pour faire le littoral et les archipels toscans, notamment l'Ăźle d'Elbe. Donc ça c'est au programme cet Ă©tĂ©. Ensuite en Italie, alors forcĂ©ment les pouilles ça parle aussi je pense... avec cette fameuse ville qui s'appelle Alberobello, oĂč ce sont des maisons en laitroulie, des petites chaumiĂšres qui ont Ă©tĂ© conçues Ă  l'Ă©poque pour prĂ©server la fraĂźcheur et pour s'abriter de la chaleur, parce que c'est une rĂ©gion du sud de l'Italie, cĂŽtĂ© adriatique, oĂč il fait extrĂȘmement chaud. On y a Ă©tĂ© dĂ©but juin, nous on a eu trĂšs trĂšs trĂšs chaud. Donc c'est une rĂ©gion qui est effectivement magnifique. Et puis, en Italie, nous ce qu'on a aimĂ© aussi, c'est justement aller... Et c'Ă©tait un peu comme ça qu'on a construit l'itinĂ©raire italien. C'Ă©tait d'aller chercher des rĂ©gions dont on entend vachement moins parler. Par exemple, est-ce que tu connais les Abruz ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    VoilĂ . Donc, ça nous amusait d'aller visiter des rĂ©gions dont on... Sur les Ă©missions, par exemple, on aime bien garder des Ă©missions autour du voyage. On n'avait jamais vu... On n'avait jamais entendu parler des Abruz. Et en prĂ©parant le road trip, du coup, forcĂ©ment, j'avais achetĂ© quelques guides, etc. Et je dis Ă  Nico, regarde, tu vois, il y a quand mĂȘme des choses, ça a l'air sympa, quoi. Et on s'est dit, bah ouais, carrĂ©ment, on va aller faire un tour, on va aller se faire notre avis sur les abruzes. Donc lĂ , t'es en immersion totale, parce qu'il n'y a pas de touristes, en fait, comme c'est pas trĂšs connu, t'as pas de touristes. Et ça, on adore, ça vraiment, on adore. On a adorĂ© aussi, alors les abruzes, l'avantage des abruzes, c'est qu'il y a un cĂŽtĂ©, tu longes l'Adriatique. Donc quand on a quittĂ© les Pouilles, on a fait le nord des Pouilles, on a quittĂ© les Pouilles, et lĂ , on est... On pourrait dire que c'est la rĂ©gion limitrophe au Pouille. Donc forcĂ©ment, tu es toujours au bord de l'Adriatique. Et quand tu rentres dans les terres, tu te retrouves au milieu des vignes, au milieu des oliviers. C'est aussi la carte postale de l'Italie. C'est assez vallonnĂ©, c'est trĂšs, trĂšs vert. Tu y manges trĂšs bien, tu y bois trĂšs bien. Avec modĂ©ration, mais tu y bois trĂšs bien. La modĂ©ration au niveau gastronomie en Italie, c'est compliquĂ©.

  • Speaker #0

    Non, mais on sait que quand on va en Italie, c'est pizza, pĂątes, glace et panini. Et on verra aprĂšs, on n'est pas lĂ  pour se faire mal.

  • Speaker #1

    On s'est beaucoup dĂ©pensĂ©, heureusement ça a un peu repensĂ©. Donc on a visitĂ© cette rĂ©gion, les Abruz, qu'on a beaucoup aimĂ©, et puis aussi une rĂ©gion qui s'appelle Lombri, qui est une rĂ©gion limitrophe Ă  la Toscane, avec une ville qui a Ă©tĂ© un des coups de cƓur italien, c'est la ville de PĂ©rouse, qui est pareil une ville trĂšs ancienne. On aime bien les vieilles pierres, c'est important de les prĂ©ciser. D'ailleurs, dans mes stories, parce que moi, je partageais tous les soirs, je faisais des stories pour raconter ce qu'on avait vĂ©cu la journĂ©e. Je me suis dit, nos followers vont en avoir ras-le-bol des vieilles pierres, parce que c'est vrai qu'en Italie, quand mĂȘme, c'est beaucoup ça. C'est un peu ce qu'on est allĂ© chercher. Tu vois, on a fait Milan, par exemple. Alors, le Duomo est magnifique. C'est pas pareil. C'est pas pareil. C'est pas ce qui nous fait vibrer, on va dire. Et ce qui nous a fait vibrer, c'est de dĂ©couvrir des rĂ©gions mĂ©connues. Et puis, de ne pas sĂ©journer, on a rarement sĂ©journĂ© dans des villes. On Ă©tait vraiment, on essayait d'ĂȘtre perdu au milieu de nulle part. En pleine pampa, voilĂ , d'aller vraiment en immersion encore une fois. Mais pour chaque pays traversĂ©, on a essayĂ© de faire ça. Et puis, avec un mode un peu, tu vois, retour Ă  l'essentiel, Ă  la nature, on avait besoin de ça.

  • Speaker #0

    Et là, vous avez fait quel type d'activité ? Des randos, déjà ? Ah ouais,

  • Speaker #1

    en Italie, surtout des randonnĂ©es. VĂ©lo, non, je ne crois pas. On aurait dĂ» faire une sortie vĂ©lo en Toscane et pas de bol, on avait louĂ© des vĂ©los Ă©lectriques. Sauf que les vĂ©los Ă©lectriques ne sont pas compatibles avec l'attache du chariot pour Charlotte. Donc, petite dĂ©convenue. VoilĂ , tu vois, c'est la seule galĂšre, je crois. On en aura eu quand mĂȘme. Bon, ce n'Ă©tait pas trĂšs grave. Et puis voilĂ , beaucoup, beaucoup de randonnĂ©es en Italie. Beaucoup de randonnĂ©es et beaucoup de Charlotte en porte-enfant. Donc, moi, lĂ , j'ai... Quand je te dis que les pattes, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es sans problĂšme parce que monter des campaniles, des tours, des clochers, des chĂąteaux avec Charlotte en porte-enfant qui pĂšse quand mĂȘme ses 15 kilos. 15 kilos, ce n'est pas Ă©norme, mais tu te mets 15 kilos, tu te laisses de 15 kilos et puis tu montes 300 marches, on en reparle Ă  la fin. Oui,

  • Speaker #0

    déjà les 300 marches sans rien, c'est dur.

  • Speaker #1

    Donc oui,

  • Speaker #0

    je veux bien le croire.

  • Speaker #1

    Mais à la fin, on était là pour ça aussi, pour se lancer des défis et puis vraiment dans le dépassement de soi et montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    Quand on a la volonté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Un peu d'Ă©nergie quand mĂȘme. Un peu d'Ă©nergie aussi, il faut ĂȘtre clair.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on passe Ă  un autre pays ?

  • Speaker #0

    Allez. Alors la SlovĂ©nie, on avait certains proches qui nous disaient « Ah tiens, pourquoi la SlovĂ©nie ? » On a laissĂ© plusieurs personnes un peu dubitatives, mais non, non, non, nous on Ă©tait convaincus, c'Ă©tait pas du tout, on n'y allait pas du tout, parce qu'il y avait de la lumiĂšre, et puis on s'est dit « si on va voir, on avait prĂ©parĂ© le truc » . Ça faisait longtemps que moi j'Ă©tais interpellĂ©e par la SlovĂ©nie, Nicolas connaissait un petit peu moins, et puis quand on s'est documentĂ© ensemble il m'a dit ah ouais carrĂ©ment ça vaut le coup La SlovĂ©nie, l'avantage, c'est que c'est un tout petit pays. Donc en 15 jours, tu peux vraiment, vraiment le faire dĂ©jĂ  et en avoir un bel aperçu. Donc il y a la cĂŽte slovĂšne. Donc je t'ai dit, en fait, tu quittes la VĂ©nitie, tu quittes Venise. Une heure et demie aprĂšs, tu es en SlovĂ©nie. Donc tu es au bord de la Triatique. Donc la cĂŽte slovĂšne est bordĂ©e par la Triatique. Et tu as des petits villages qui sont d'inspiration trĂšs vĂ©nitienne. On est encore trĂšs marquĂ© par l'empreinte vĂ©nitienne qui a Ă©tĂ© prĂ©sente trĂšs longtemps. Et donc, du coup, c'est des petits villages un peu au charme italien, mais avec un petit cĂŽtĂ© pays des Balkans, puisque lĂ , on est dans les Balkans. Donc, c'est charmant. C'est vraiment charmant. TrĂšs tranquille. Alors lĂ , Slow Life, il fait bon vivre, vraiment. Et puis ensuite, aprĂšs la cĂŽte slovĂšne pendant quelques jours, on a fait une belle randonnĂ©e vĂ©lo. On a fait une vĂ©loroute qui longe la Driatique. On a pu dĂ©couvrir plusieurs villages de la cĂŽte slovĂšne via cette vĂ©loroute qui Ă©tait... Super sympa parce qu'elle longe l'Adriatique, elle te fait passer au milieu des vignes, des oliviers, tu traverses des villages. Trop trop chouette, trop chouette cette vĂ©loroute sur la cĂŽte slovĂ©ne. Et puis c'est le pays du vĂ©lo, on a d'ailleurs de grands champions cyclistes, des gagnants, enfin moi je n'y connais rien mais je sais que les SlovĂšnes sont trĂšs trĂšs forts en vĂ©lo. Et puis ensuite, aprĂšs ces quelques jours sur la cĂŽte slovĂšne, nous sommes passĂ©s... On est remontĂ© direction l'Autriche. Et lĂ , tu es Ă  une heure de l'Autriche, Ă  peu prĂšs Ă  une heure, une heure et demie, au niveau du lac de Bled. Il y a deux lacs, le lac de Bled qui est le plus connu. Il y a vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. C'est le lac de Bled avec une petite Ăźle au milieu sur laquelle est posĂ© un chĂąteau. C'est vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. Donc nous, on a choisi toujours pour cette recherche d'authenticitĂ©, de s'Ă©loigner un petit peu, de sortir des sentiers battus. On est allĂ© s'isoler un peu au niveau de notre logement sur le lac de Bojincz qu'il y a... 20 km, 15-20 km, qui est moins connu et pour le coup qui est beaucoup moins touristique et qui est absolument magnifique. On a fait une randonnĂ©e pour monter sur un point de vue qui donnait sur ce lac, vraiment qui a Ă©tĂ© un des points forts du road trip. Par la beautĂ©, par la sĂ©rĂ©nitĂ© qui s'en dĂ©gageait, et puis par le dĂ©passement de soi total. Et j'ai envie de te dire que c'Ă©tait presque mĂȘme dĂ©raisonnable, tant cette randonnĂ©e a Ă©tĂ© difficile. On Ă©tait accompagnĂ©s. Un de mes frĂšres nous a suivis sur une grosse partie du road trip parce qu'en fait, il rĂ©alise des documentaires et il nous a suivis pour filmer cette aventure. Et il rĂ©alise un documentaire sur notre histoire. On Ă©tait accompagnĂ©s aussi sur cette Ă©tape-lĂ . Je t'ai dit qu'il y a le kinĂ© de Charlotte, David, qui nous a rejoints avec sa femme, qui sont des gros, gros sportifs. Et David, qui a un peu de tĂȘte brĂ»lĂ©e aussi, qui aime bien quand ça pique. On sentait que cette randonnĂ©e, elle allait ĂȘtre chaude. Et il a dit non, on y va. Allez, on y va. Et en fait, on a remontĂ© Ă  un torrent Ă  sec. Il y avait de la neige. On Ă©tait fin avril. Normalement, ils n'ont plus de neige Ă  cette Ă©poque-lĂ . On est arrivĂ©, mais il y avait une quantitĂ© de neige pas possible. On n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s. On a mĂȘme fait des gants Ă  Charlotte, des moufles, avec des chaussettes de Nico, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah oui,

  • Speaker #0

    bien sĂ»r. Parce qu'on n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s, nous. Tu vois, tu pars fin mars, on savait que la SlovĂ©nie, on y serait fin avril. normalement il n'y a plus de neige Ă  cette Ă©poque lĂ  bref plein plein de neige donc ça glissait etc On est allĂ© au bout de cette randonnĂ©e. On est arrivĂ©. Il y a des photos sur notre Instagram de ce moment. Il y a mĂȘme une vidĂ©o de cette randonnĂ©e. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© trĂšs fort parce que David, qui travaille avec des enfants en situation de handicap, notamment paralysĂ©s cĂ©rĂ©braux comme Charlotte depuis 20 ans, je crois, a eu ses mots. Il l'avait sur les genoux. C'est assis pour admirer cette vue absolument Ă  couper le souffle. Charlotte, tu vois, elle vient de faire un truc que jamais aucun enfant dans sa situation n'a fait.

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça me file encore la chair de poule. Oui, moi aussi. Parce que tout ce qu'on est venu chercher dans ce road trip, plus on avançait dans le road trip, et plus on Ausha les cases de ce qu'on Ă©tait venu chercher. Et ça, ça a Ă©tĂ© un moment trĂšs, trĂšs fort. C'est un des moments les plus forts. Pas le plus fort, je ne peux pas hiĂ©rarchiser. Il y en a eu trop. Mais celui-ci a beaucoup comptĂ© de moments. Donc voilĂ , lac de Blayde, lac de Bohing. Et puis ensuite, on est partis du cĂŽtĂ© de Ljubljana, Ă  20 minutes, dans la campagne. Donc Ljubljana, qui est la capitale. de la SlovĂ©nie qui est une capitale, mais alors on a adorĂ© dĂ©couvrir, hyper chill, l'ambiance vraiment dĂ©contractĂ©e, verte, pas polluĂ©e, les gens sont cools. Il y a beaucoup d'Erasmus, donc c'est trĂšs jeune, trĂšs Ă©tudiant. hyper sympa, trĂšs trĂšs sympa l'Oubianais. Et puis les alentours aussi trĂšs chouettes. Donc c'est un pays, la SlovĂ©nie, mais vraiment moi j'arrĂȘte pas d'en faire la promotion. Allez-y quoi. Allez-y avant qu'il y ait trop de monde. Il y a dĂ©jĂ  beaucoup de touristes quand mĂȘme Ă  certains endroits, mais c'est encore prĂ©servĂ© du tourisme de masse. Il faut y aller. Et puis ensuite on est en Croatie, on arrive en Croatie dĂ©jĂ .

  • Speaker #1

    Ah non, on n'est pas parti de la Slovénie sans dire ce qu'on mange en Slovénie.

  • Speaker #0

    Alors justement, je fais exprĂšs de ne pas en parler parce que lĂ  c'est pas... Comment te dire ? Non, c'est pas son point fort. Ah, mince ! Il y a quand mĂȘme une route des vins qu'on a faite, qui est trĂšs sympa. Mais sinon, non, c'est pas lĂ  oĂč tu te fais le plus plaisir. Soyons clairs.

  • Speaker #1

    Bon, c'est ballot, j'avais envie d'y aller cet Ă©tĂ©. Moi, j'aime bien manger quand mĂȘme.

  • Speaker #0

    Alors nous aussi, on adore manger. Mais par contre, nous, en fait, on avait pris des Airbnbs, donc on faisait trĂšs peu d'Airbnbs. En Italie, on Ă©tait en agrotourisme, beaucoup dans les fermes. Mais toujours, on essayait d'avoir une petite cuisine. Donc, on faisait nos courses. on se cuisinait on est allĂ© assez peu au resto parce que voilĂ  budget quand mĂȘme c'est ça et puis parce qu'on avait envie d'avoir notre petit chez nous d'ĂȘtre tranquille aussi de trouver nos voilĂ  nos petites habitudes et se faire Ă  manger donc voilĂ  en allant dans les supermarchĂ©s t'arrives quand mĂȘme Ă  trouver des choses et Ă  te faire Ă  manger mais les spĂ©cialitĂ©s slovĂšnes non nous ont pas convaincu si tu veux voilĂ  rien que pour tout le monde on n'a pas Ă©tĂ© convaincu en plus tu quittes l'Italie forcĂ©ment c'est difficile quoi c'est sĂ»r ...

  • Speaker #1

    Bon et tu te rattrapes en Croatie alors ?

  • Speaker #0

    En Croatie, le poisson, on a mangé beaucoup de poisson. La Croatie, pour le coup, tu peux te faire plaisir. Ouais,

  • Speaker #1

    ok. Et bah alors, allez, on y part en Croatie.

  • Speaker #0

    On part en Croatie. Donc la Croatie, on y est restĂ© trois semaines. Donc ça a Ă©tĂ© quand mĂȘme un gros morceau du road trip. Combien d'Ă©tapes ? Six Ă©tapes au moins, je crois. On a commencĂ© par l'Istri, qui est au nord et qui est la... La partie vĂ©nitienne de la Croatie, avec des petits villages trĂšs pittoresques aussi, trĂšs anciens, beaucoup de pierres, des inspirations vĂ©nitiennes encore un peu partout, au niveau des bĂątiments et de l'architecture. C'est absolument charmant. L'Adriatique, forcĂ©ment, qui est lĂ  et qui ne nous a pas beaucoup quittĂ© sur cette partie du road trip. On l'a quittĂ©, l'Adriatique, sur la deuxiĂšme Ă©tape croate, oĂč on est allĂ© vraiment Ă  la limite. de la Bosnie-HerzĂ©govine, d'ailleurs on y est allĂ© faire un petit saut, on Ă©tait trop proches pour ne pas y aller, quand on a visitĂ© les lacs de Plivic, qui sont vraiment Ă  l'est, nord-est de la Croatie. Donc lĂ , tu es Ă  3h30, route Ă  peu prĂšs de la cĂŽte, pour visualiser un petit peu sur la carte de la Croatie. La Croatie, vraiment, c'est magnifique. Nous, on avait un peu des images en tĂȘte, on n'a pas Ă©tĂ© déçus. On a mĂȘme eu une belle surprise. On s'est arrĂȘtĂ© Ă  Zadar. En fait, c'est trĂšs Ă©tendu, la Croatie. Et comme je te l'ai dit au dĂ©but, on ne voulait pas faire des temps de trajet trop longs pour notre puce. Donc, on s'est arrĂȘtĂ© parfois dans des endroits en se disant, voilĂ , c'est pour faire une pause. Mais on n'avait pas d'attente particuliĂšre par rapport Ă  ce qu'on avait lu dans les guides. Donc, des fois, il ne faut pas Ă©couter tout ce que disent les guides non plus parce qu'on a le droit d'avoir des surprises et des rĂ©vĂ©lations. Et chacun sonne ses goĂ»ts. et puis en plus le feeling ça tu peux pas l'expliquer Tu ne peux pas expliquer pourquoi il y a un feeling que tu ressens, des vibrations que tu ressens particuliĂšrement, dans un endroit qui va moins rĂ©sonner pour d'autres. Et nous, Zadar, ça a Ă©tĂ© cette fameuse vibration dont je te parle. C'est peut-ĂȘtre liĂ© au temps. On a eu une mĂ©tĂ©o exĂ©crable Ă  Plybitch. Et Ă  Zadar, c'Ă©tait l'Ă©tĂ©. On a vĂ©cu dehors pendant les quatre jours. On Ă©tait Ă  Zadar, c'est tombĂ©... On y Ă©tait autour du 10 mai, c'Ă©tait l'anniversaire du Nicolas. On a fait l'anniversaire de Nicolas sur la mer. On est partis en excursion visiter des Ăźles au large de Zadar. Il y a eu tout un ensemble de choses. On a trouvĂ© la vieille ville vraiment hyper jolie. On a bien mangĂ©. On s'est fait des petits restos, notamment pour l'anniversaire du Nico, hyper chouette. On a trouvĂ© les gens trĂšs sympas. Le lieu dans lequel on crĂ©chait Ă©tait hyper accueillant. Il y a des gens aussi qui ont le sens de l'accueil et il y a des personnes qu'on n'oubliera pas parce qu'Ă  chaque fois, quand on a prĂ©parĂ© le road trip, alors c'est moi qui ai conçu l'itinĂ©raire, qui ai cherchĂ© les hĂ©bergements, etc. Et Ă  chaque fois, je communiquais vachement avec les autres pour expliquer notre situation, pourquoi on partait en road trip et donc la situation de Charlotte. Et que s'il n'y avait vraiment pas d'ascenseur, par exemple, s'il y avait des difficultĂ©s en termes d'accessibilitĂ©, il fallait qu'on le sache impĂ©rativement parce qu'on ne pouvait pas rĂ©server le logement si c'Ă©tait le cas. Il y a vraiment des gens qui ont eu un accueil par rapport Ă  notre projet, hyper chaleureux. Et notamment Azadar, oĂč tu vois, il nous a accueillis avec des petites choses pour Charlotte. On est arrivĂ©, il y avait du vin au frais pour nous. Il y avait des bonbons, il y avait des petits chocolats. Il y avait un petit message trop gentil. Et du coup, tout de suite, tu... Comment dire ? Ça te permet de te sentir chez toi, de te sentir hyper coucounĂ©, environnĂ©, entourĂ©. Et Ă  Zadar, on a eu ce sentiment d'ĂȘtre attendu, en fait. Tu vois ? Donc, ça a donnĂ© le ton d'un sĂ©jour. Et ces quatre jours Ă  Zadar, on les a adorĂ©s. C'est une ville dans laquelle on retournerait avec beaucoup de plaisir. Alors aprĂšs, bien sĂ»r, la Croatie, c'est la Dalmatie du Sud, avec Split, Dubrovnik, qui sont des villes magnifiques. Dubrovnik, c'est superbe. Mais par contre, il y a un monde, c'est de la folie. Tu vois, on a aimĂ©. Et Ă  la fois, Ă  chaque fois qu'on s'est retrouvĂ©s sur des Ă©tapes oĂč on allait visiter un lieu trĂšs, trĂšs, trĂšs touristique, nous, c'Ă©tait un choc. On se prenait cette foule en pleine tronche parce que la plupart du temps, comme je te l'ai dit, on essayait vraiment d'ĂȘtre en dehors de... Quand tu es Ă  la campagne, on essaie de s'isoler au maximum, en fait. D'ailleurs, Ă  ce que ce soit un peu compliquĂ© en termes d'accĂšs en voiture, Nicolas, Ă  chaque fois, vraiment, c'Ă©tait... Je crois que sur les 28 Ă©tapes, s'il ne me l'a pas dit 20 fois, c'est mĂȘme plus Ă  mon avis. OĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Mais il le disait sur le ton de la boutade, ça le faisait autant marrer que moi. MĂȘme s'il y a eu des fois oĂč on a moyennement rigolĂ©, on a un peu serrĂ© les fesses avant d'arriver quand mĂȘme, parce que c'Ă©tait un peu chaud. On avait un Ă©norme vĂ©hicule pour tous les appareillages qu'on devait emmener pour Charlotte. On a Ă©tĂ© obligĂ©s de partir avec un Ă©norme vĂ©hicule. Donc il y a eu des fois oĂč on s'est demandĂ© si ça allait passer. donc c'est toujours passĂ© donc le fait d'ĂȘtre toujours un peu reculer et de se retrouver dans des villes comme Dubrovnik, ça nous a un peu gĂąchĂ© le plaisir. On a adorĂ©, c'est magnifique, c'est pas le propos. Mais voilĂ , pas trop de monde, c'est pas ce qu'on venait chercher. On l'a vu, c'est bien, on Ă©tait contents, mais on Ă©tait contents de repartir aussi. Donc voilĂ , la Croatie, c'est vraiment un pays pareil qu'on aimerait refaire et refaire plus, d'avoir plus de temps pour faire les Ăźles. Croate, parce que l'archipel, voilĂ , il y en a Ă©normĂ©ment. C'est magnifique. Je crois que c'est plusieurs milliers d'Ăźles, il y en a Ă©normĂ©ment. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'elles sont quelquefois Ă  plusieurs heures de bateau. Et pour nous, Charlotte, partir Ă  la journĂ©e, ça c'est quelque chose dont je ne t'ai pas parlĂ©, c'est le rythme. Respecter le rythme de Charlotte, c'est-Ă -dire respecter son temps de sieste. C'est une petite fille qui est fatigable du fait de son handicap, qui a besoin de son temps de sieste. Parfois, c'est sĂ»r qu'on aurait aimĂ© faire des choses... mais ça impliquait de partir la journĂ©e. C'est arrivĂ© trĂšs rarement qu'on le fasse, mais vraiment trĂšs rarement, parce qu'encore une fois, c'est son bien-ĂȘtre Ă  elle qui a primĂ©. Donc la Croatie, on a l'impression d'avoir manquĂ© de temps pour vraiment creuser et puis aller faire l'archipel, mais ça sera l'objet d'un autre mĂ©tal.

  • Speaker #1

    Mais si on avait le temps !

  • Speaker #0

    Oui, et donc voilà. Ensuite, est-ce qu'on va au Monténégro ? Allez, c'est parti ! On va rester en Croatie, on part au Monténégro. Le Monténégro, c'était une des grosses curiosités de ce road trip.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    On était hyper curieux de découvrir ce pays.

  • Speaker #1

    Qui est aussi méconnu que la Slovénie.

  • Speaker #0

    Qui est trĂšs mĂ©connu, qui est de plus en plus touristique, parce qu'il n'y a qu'Ă  voir les bouches de CĂŽte d'Or, Ă  mon avis. Ah bah c'est ça. Ça va bientĂŽt, je pense, Ă  un moment donnĂ©, ça va faire comme Venise, ils vont interdire les gros bateaux de GratĂšre.

  • Speaker #1

    Bah oui, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est Ă  la queue leu-leu, et encore, on y Ă©tait hors saison, nous. Donc voilĂ . Le MontĂ©nĂ©gro, je pense que c'est pareil. Il faut y aller maintenant. Il faut y aller vite. Il faut y aller sans trop traĂźner. L'avantage, c'est que c'est un pays qui n'est pas trĂšs cher. Parce que lĂ , on n'est pas en euros. Si, on est en euros. Par contre, ils ne font pas partie de l'Europe. Donc, au niveau des prix, on voyait vraiment la diffĂ©rence, notamment au niveau de l'alimentation, au niveau de la restauration, etc. Les activitĂ©s, on a trouvĂ© restĂ©es quand mĂȘme relativement chĂšres. Mais sinon, c'est un pays qui est plutĂŽt bon marchĂ©. Sauf pour les hĂ©bergements Ă  Kotor. Il faut le savoir, Kotor, c'est vraiment les Bouches de Kotor, un peu une des attractions phares du pays. Et pour le coup, ce n'est pas dĂ©mĂ©ritĂ© parce que c'est absolument... C'est grandiose. C'est vraiment grandiose. Et un des temps forts, d'ailleurs, ça a Ă©tĂ©... On avait ce projet et on espĂ©rait pouvoir le mettre Ă  exĂ©cution et on a pu. C'est de faire du kayak tous les trois sur les Bouches de Kotor. On s'est fait une petite randonnĂ©e kayak sur les Bouches de Kotor. GĂ©nial. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En termes d'organisation, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Assez simplement, moi assise comme une reine avec ma charlotte contre moi et Nicolas qui pagaillait derriĂšre si tu veux. TrĂšs bien ! Ça s'est trĂšs bien organisĂ©.

  • Speaker #1

    C'est Nicolas qui était content.

  • Speaker #0

    Oui, il aime bien. Non mais il aime bien Nicolas. Il aime bien le sport et puis il aime bien quand c'est un petit peu dur. Ah bah ça tombe bien. C'Ă©tait parfait. Donc lĂ  on Ă©tait avec ma maman, le MontĂ©nĂ©gro, on l'a fait avec ma maman qui nous a rejoint sur l'Ă©tape juste avant de quitter la Croatie Ă  Dubrovnik. Donc on a partagĂ© ce voyage avec elle et puis pour le coup elle a bien choisi sa pĂ©riode parce que c'est vrai que le MontĂ©nĂ©gro ça a Ă©tĂ© un moment fort pour plein de raisons parce que Les voyages sont quand mĂȘme un peu Ă  couper le souffle. Donc, il y a les Bouches de Cotard, comme je t'ai dit. Et puis aprĂšs, on est allĂ© vraiment au sud du MontĂ©nĂ©gro, oĂč tu es Ă  la frontiĂšre avec l'Albanie. L'Albanie est vraiment Ă  30 kilomĂštres. Donc lĂ  oĂč... C'est marrant, tu as l'impression d'avoir traversĂ© la MĂ©diterranĂ©e. On connaĂźt assez bien les pays du Maghreb. Et lĂ , on avait l'impression d'ĂȘtre en Tunisie. Enfin, voilĂ . OK. D'ailleurs, c'est trĂšs... Je crois que le sud du MontĂ©nĂ©gro Ă©tait... Ă  66% musulmans, lĂ  oĂč le reste du MontĂ©nĂ©gro. Il y a une population assez importante, la religion musulmane est assez importante au MontĂ©nĂ©gro, mais dans le sud du MontĂ©nĂ©gro, c'est plus de la moitiĂ©. Donc ça, on a vraiment... Et donc, c'Ă©tait marrant parce que tu as l'impression de voyager encore plus. C'est ce que je te disais tout Ă  l'heure, nous, ce qu'on a adorĂ©, c'est de vivre plein d'aventures en une. Et le fait comme ça, d'avoir ce dĂ©paysement hyper fort en faisant juste deux heures de bagnole, parce que c'est tout petit le MontĂ©nĂ©gro. C'Ă©tait marrant, on a beaucoup aimĂ© dĂ©couvrir cet endroit du sud du MontĂ©nĂ©gro. Et puis, ce qui est absolument magnifique, c'est le lac de Skadar, qui est un lac qui est Ă  cheval sur le MontĂ©nĂ©gro et l'Albanie, qui est trĂšs trĂšs grand et qui a un Ă©cosystĂšme, une faune et une flore, c'est le paradis des ornithologues, c'est sauvage Ă  souhait, c'est la nature dans son... dans son plus bel appareil, parce que tu as le lac autour, tu as des montagnes, tout est vert, il n'y a pas de ville. LĂ , pour le coup, il ne faut pas avoir trop peur en voiture, parce que c'est quand mĂȘme... Et on a eu peur. On a eu peur ? Oui, on a eu assez peur. On avait rĂ©servĂ© une pension, on y allait deux jours sur le lac de Scadar, justement, par rapport Ă  ce que je te disais, pour en profiter largement et ne pas priver Charlotte de sa sieste. On s'est dit, il y avait quand mĂȘme une heure et demie de voiture pour y aller depuis lĂ  oĂč on Ă©tait basĂ©, dans le sud du MontĂ©nĂ©gro. Donc, on a rĂ©servĂ© une nuit dans une pension sur les hauteurs du lac. Et donc, la vue au-dessus Ă©tait absolument grandiose. Mais par contre, il fallait y accĂ©der. Et c'est que la Corse, c'est rien. Moi, je ne connais pas la Corse. Donc, Marie et ma maman qui Ă©taient avec nous, Ă  ce moment-lĂ , connaissent la Corse. Et vraiment, tous les deux ont dit, la Corse, c'est vraiment rien du tout par rapport Ă  cette route qu'on a dĂ» prendre. Donc, il faut le savoir. Et si vous ne le sentez pas, il faut partir en excursion avec un car ou il ne faut pas le faire forcĂ©ment tout seul.

  • Speaker #1

    C'est bon Ă  savoir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais par contre, si vous allez au MontĂ©nĂ©gro, il faut absolument aller voir le lac de Skadar et faire une excursion en bateau sur ce lac qui est un vĂ©ritable bijou, vraiment. Tu es vraiment dans les terres du MontĂ©nĂ©gro, mais le lac est trĂšs, trĂšs grand. Et il se... Comment te dire ? Un peu... Il y a des mĂ©andres. Tu le quittes et puis tu le retrouves. Parfois, tu as l'impression que c'est un fleuve, finalement. Tu vois, il se transforme en fleuve. et puis hop tu retrouves un lac selon oĂč tu es Ă  cet endroit lĂ  c'est immense parce que je te dis il est vraiment Ă  cheval sur l'Albanie et le MontĂ©nĂ©gro donc il faut vraiment imaginer ce lac tu vois pas la fin en fait c'est absolument immense et donc c'est trĂšs montagneux autour du lac c'est trĂšs montagneux c'est ce que je disais avec des routes vraiment enlacĂ©es assez difficiles d'accĂšs et lĂ  t'es vraiment en pleine pampa t'es coupĂ© du monde totalement

  • Speaker #1

    Tu as dit, cet été, vous retournez en Italie. Donc celui-là, on sait que c'est votre pays chouchou. Mais sur les autres, est-ce qu'il y en a un que tu as particuliÚrement envie de retourner explorer ?

  • Speaker #0

    Je pense que ce serait la SlovĂ©nie, parce qu'on n'a pas eu le temps de faire la partie est de la SlovĂ©nie et qu'il y a beaucoup de choses Ă  y voir aussi, pour le coup trĂšs trĂšs nature, pour faire des belles randonnĂ©es. Il y a des canyons, je crois qu'il y a un des plus grands fjords d'Europe par lĂ -bas. On n'a pas eu le temps de le faire et ce qu'on a vu de cette partie, on a commencĂ© Ă  voir un peu cette partie-lĂ  quand on Ă©tait Ă  Ljubljana. On est allĂ© faire une randonnĂ©e dans le plus grand village d'alpage d'Europe Ă  une heure de Ljubljana. Donc on a commencĂ© Ă  deviner un peu toute cette partie. Et on s'est dit qu'il faut absolument qu'un jour on retourne faire cette partie-lĂ . Et puis la SlovĂ©nie, il y a eu quelque chose d'assez fort en SlovĂ©nie. C'est vraiment le pays oĂč, en termes de dĂ©passement de soi, je t'ai parlĂ© de la randonnĂ©e au-dessus du lac de Bohing, Ă  cĂŽtĂ© du lac de Bled, mais il y a eu d'autres temps forts, notamment cette randonnĂ©e dans ce village d'Alpage Ă  une heure de Ljubljana. On a fait une randonnĂ©e de quatre heures oĂč ça, vraiment, en termes de dĂ©nivelĂ©, c'Ă©tait costaud. Et c'est un pays oĂč le dĂ©passement de soi, on l'a vĂ©cu pleinement, comme on espĂ©rait le faire, et oĂč rien ne nous a empĂȘchĂ©s, nous a arrĂȘtĂ©s, oĂč ce sentiment de libertĂ©, on l'a goĂ»tĂ© Ă  100%. Merci.

  • Speaker #1

    Bon et puis aprĂšs vous ĂȘtes rentrĂ©e !

  • Speaker #0

    Bah aprĂšs on a traversĂ© la Driatique et on est rentrĂ©e. Et c'est vrai que ce moment d'ailleurs de la traversĂ©e de la Driatique Ă©tait un moment assez fort parce qu'on Ă©tait dans les Balkans depuis deux mois. Donc ça a commencĂ©, il restait encore deux semaines, il restait encore deux semaines de voyage, deux semaines de kiff, c'est pas jusqu'Ă  la derniĂšre seconde on a profitĂ©. Mais c'est vrai qu'il y avait un petit sentiment doux amer de se dire voilĂ  quand mĂȘme gentiment on est sur le chemin du retour quoi, on se dirige vers la fin. Et donc voilĂ  deux semaines ensuite en Italie et puis on est rentrĂ©. Le 19 juin 2024 nous sommes rentrĂ©s Ă  la maison Ă  Dijon.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas Ă©tĂ© trop dur ? De reprendre le quotidien ?

  • Speaker #0

    De reprendre le quotidien un petit peu, si, par contre, ça n'a pas été forcément dur de rentrer, parce que Charlotte nous montrait depuis, je ne sais pas, à peu prÚs dix jours, on sentait que pour elle, elle avait besoin de retrouver sa routine, de retrouver son école, tu vois, de retrouver ses repÚres, etc. On sentait que pour elle, c'était bon, là.

  • Speaker #1

    Quel beau voyage.

  • Speaker #0

    Bah, ouais, c'est souvent ce qu'on dit, et c'est pour nous la conclusion la plus importante. Ça n'aurait pas pu mieux se passer, en fait, Ă  tout niveau, que ce soit dans ce qu'on a pu vivre, dans la dĂ©couverte. et dans la recherche de nos limites malgrĂ© le handicap.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, j'aime bien finir avec une petite question que je pose de plus en plus, qui n'était pas dans les questions depuis le début, mais je trouve qu'elle est vraiment importante. C'est pourquoi tu aimes voyager en famille ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs choses dans cette question. La premiĂšre Ă  laquelle j'ai envie de te rĂ©pondre, donc on ne va pas penser au handicap pour commencer, c'est... C'est de se crĂ©er des souvenirs en famille, des moments qui soudent encore plus, en fait, finalement, les liens familiaux, je trouve. De vivre des moments en dehors du quotidien. Et encore une fois, comme je l'ai dit en dĂ©but d'enregistrement, c'est pas forcĂ©ment d'aller loin, c'est pas forcĂ©ment de dĂ©penser beaucoup d'argent. C'est de vivre des choses en dehors du quotidien en famille. Donc ça, c'est la premiĂšre chose. la deuxiĂšme chose c'est que je pense que et Nicolas est comme moi, que la diffĂ©rence la dĂ©couverte d'autres façons de vivre, d'autres choses, d'aller voir ce qui se passe un peu ailleurs, ça nourrit l'Ăąme, ça nous Ă©lĂšve, ça nous enrichit Ă  titre personnel. Et pour un enfant, je pense que tu ne peux pas lui faire de plus grands cadeaux que de le faire grandir avec cette envie-lĂ  d'aller chercher qu'est-ce qui se passe de diffĂ©rent ailleurs et pourquoi, et j'en ai pas peur, et au contraire je suis curieux. Tu vois, la curiositĂ©, des fois on a l'impression que c'est un vilain dĂ©faut, mais moi je trouve que c'est un super... Moi j'adore que les gens soient curieux vis-Ă -vis de moi. Ça, ça veut dire que tu t'intĂ©resses, en fait. Mais c'est ça. VoilĂ , donc le voyage en famille, c'est amener l'enfant Ă  ĂȘtre curieux et Ă  ĂȘtre curieux pour des bonnes raisons, c'est-Ă -dire ĂȘtre ouvert sur l'autre, sur le monde. Donc c'est ça, pour moi, le voyage en famille. Et puis pour nous, forcĂ©ment, le cĂŽtĂ© vivre comme tout le monde. On aime voyager. Notre fille est en situation de handicap sans autonomie. Et alors ? Eh bien, on va quand mĂȘme voyager en famille. Et puis on va le faire comme on a dĂ©cidĂ© de le faire. Et si c'est compliquĂ©, on va trouver des solutions pour que ce soit possible. Donc le voyage pour nous en famille, c'est repousser les limites du handicap. Et c'est une recherche. Bien sĂ»r, le road trip, pendant trois mois, c'est ce qu'on a vĂ©cu. Mais j'ai envie de te dire que le road trip a presque Ă©tĂ© le dĂ©but de quelque chose. Ça a ouvert le champ des possibles. Et le fait que le voyage en famille avec notre enfant en situation de handicap Ă©tait largement possible et qu'on allait continuer. Il y a un mois et demi, on Ă©tait au Maroc, on a fait un vol en montgolfiĂšre au-dessus de l'Atlas avec elle.

  • Speaker #1

    Merveilleux. DerniĂšre question, si nos auditeurs te cherchent, oĂč peuvent-ils te trouver ?

  • Speaker #0

    Ils peuvent me trouver Ă  Dijon. Bien, tu donnes ça, c'est une prochaine. Grosse stuff Ă  la maison, il fait beau, barbecue, c'est parti. Sur Instagram, on a créé un compte Instagram avant de partir en road trip, en dĂ©but d'annĂ©e 2024, qui s'appelle charlotteenco21. Donc charlotte-du-bas, en-du-bas, co-du-bas. 21. Donc notre compte Instagram, voilĂ , on est un peu plus de 7000 aujourd'hui, donc on essaye d'avoir une communautĂ© qui parle autant de voyages et du handicap, de prĂ©maturitĂ© aussi, puisque Charlotte est nĂ©e prĂ©ma, comme je te l'ai dit, et c'est vrai qu'on essaye de montrer aux parents qui sont dans les difficultĂ©s qu'on a pu connaĂźtre nous, il y a quelques annĂ©es, Ă  l'annonce du diagnostic, oĂč tu as l'impression que tout s'effondre et que plus rien n'est possible, nous, ce qu'on veut par ce compte Instagram, C'est de donner de l'espoir et de montrer que beaucoup de choses sont possibles et de partager nos petits tips Ă  notre niveau et de sensibiliser au handicap, de changer les regards. Encore une fois, modestement Ă  notre niveau comme on peut. VoilĂ , c'est lĂ  qu'on peut nous trouver.

  • Speaker #1

    Je mettrai tout ça dans les notes de l'épisode. Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup Aline pour cette incroyable road trip entre l'Italie et le Monténégro.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #1

    À bientît.

  • Speaker #0

    À bientît.

  • Speaker #1

    VoilĂ , c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir Ă©coutĂ© jusqu'au bout. Si vous souhaitez Ă©couter d'autres voyages, plus de 100 Ă©pisodes entre conversations, top 5, galĂšre ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'Ă©coute que vous utilisez en ce moment. Et tout ça, gratuitement ! N'hĂ©sitez pas Ă  le partager Ă  d'autres parents en quĂȘte d'inspiration pour leurs prochaines vacances et Ă  ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliquĂ© ! Si l'Ă©pisode vous a plu, dites-le moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant Ă  famillevoyage underscore blog. C'est aussi le bon endroit si vous voulez partager un voyage ou me demander un carnet de voyage sur une nouvelle destination. A bientĂŽt pour le prochain Ă©pisode. D'ici lĂ , prenez soin de vous, inspirez-vous et crĂ©ez-vous de chouettes souvenirs en famille.

Description

Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester sur place. Dans leur famille on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l’aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ©e grande prĂ©maturĂ©e et aujourd’hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe, entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro.

Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte : trajets jamais trop longs, logements rĂ©servĂ©s Ă  l’avance, matĂ©riel adapté  Mais aussi beaucoup de petits et grands “waouh”, comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Bohinj en SlovĂ©nie, oĂč Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle, aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle !

Si vous pensez que voyage en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode feel good va vous faire changer d’avis !

Allez, c'est parti pour le carnet de route d’Aline de l’Italie au MontĂ©nĂ©gro !


Pour retrouver Aline & Charlotte, RDV sur leur compte instagram.


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Idée originale et hÎte : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


đŸ™‹â€â™€ïž Vous avez 30s ?


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la saison 6 de Famille et Voyage, le podcast. Je suis StĂ©phanie, maman de deux grands ados et complĂštement accro aux voyages. Dans ce podcast, on tord le cou Ă  cette idĂ©e folle que voyager avec des enfants, ça ne sert Ă  rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que nenni ! Et mes invitĂ©s le prouvent chaque semaine. Ici, on parle voyage Ă  pied, Ă  vĂ©lo, en voiture, en camping-car. Les parents voyageurs partagent leurs itinĂ©raires et racontent leurs activitĂ©s avec les enfants, les spĂ©cialitĂ©s locales Ă  savourer, les galĂšres Ă  Ă©viter... et mĂȘme leur budget. De quoi vous donner plein d'idĂ©es pour vos prochaines vacances en famille. Le podcast est disponible sur le blog famillevoyage.com, sur toutes les plateformes d'Ă©coute et sur la web radio Allo la planĂšte. Si vous aimez Ă©couter ce podcast, c'est le bon moment pour me le dire en le partageant Ă  d'autres parents, en vous abonnant ou en laissant un joli commentaire ou une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts ou Spotify. Merci Ă  ceux qui l'ont dĂ©jĂ  fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester en place. Dans leur famille, on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l'aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ© grande, prĂ©maturĂ©e et aujourd'hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro. Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte. Trajet jamais trop long, logement rĂ©servĂ© Ă  l'avance, matĂ©riel adaptĂ©, mais aussi beaucoup de petits et grands « waouh » comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Boinj en SlovĂ©nie, Ă  la fin de laquelle Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle. Si vous pensez que voyages en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode Feel Good va vous faire changer d'avis. Allez, c'est parti pour le carnet de route d'Aline de l'Italie au MontĂ©nĂ©gro. Hello Aline !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super bien, c'est le printemps, il fait beau, tout va bien.

  • Speaker #0

    Bah oui, ça fait du bien, on en avait marre de cet hiver.

  • Speaker #1

    Ça fait du bien, en plus on a un peu le blues, on vient de fĂȘter les un an de notre dĂ©part en road trip. Ah,

  • Speaker #0

    pas mal !

  • Speaker #1

    Ouais, donc le soleil fait du bien lĂ .

  • Speaker #0

    Et d'en reparler aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est parfait. Et voilà, donc ça tombe, rien n'arrive par hasard je crois, donc voilà.

  • Speaker #0

    Et bah, avant de partir en road trip, est-ce que tu peux nous prĂ©senter ta famille et les voyageurs que vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, moi, je suis Aline, je viens d'avoir 45 ans, je suis mariée à Nicolas, qui, lui, a 51 ans, et nous avons donc deux enfants, Mathis, qui a 21 ans, et Charlotte, qui a 6 ans et demi.

  • Speaker #0

    Et quel type de voyageurs vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, on est des voyageurs, j'ai envie de te dire, assez ouverts Ă  beaucoup de choses, c'est-Ă -dire qu'on aime autant les voyages un peu, tu sais, oĂč tu te reposes, ou un peu tranquillou, et on aime aussi... Les voyages oĂč vraiment c'est l'aventure avec un grand A et oĂč on s'ouvre Ă  beaucoup de choses, que ce soit le partage avec les diffĂ©rentes cultures, que ce soit dans les aventures un peu sportives qu'on peut vivre dans les pays en se lançant des petits dĂ©fis, aller loin, aller pas loin, ou prĂšs de chez nous, il y a plein de choses aussi Ă  faire. Il n'y a pas forcĂ©ment besoin de partir trĂšs loin et d'avoir un Ă©norme budget pour se faire plaisir en voyage, ça c'est important je trouve. Donc, on est des voyageurs un peu couteau suisse, si tu veux. Tu vois, tout nous va. À partir du moment oĂč on vit une aventure en famille, tout nous va.

  • Speaker #0

    Autre chose que le quotidien. Exactement. Et pas forcément à la maison.

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Il était un peu particulier, ce road trip de l'année derniÚre. Vous n'en aviez jamais fait un comme ça.

  • Speaker #1

    Alors, on n'en avait jamais fait un comme ça. DĂ©jĂ , partir trois mois, ça ne s'improvise pas. Donc, c'est quand mĂȘme un Ă©norme cadeau qu'on s'est fait. Et c'est un cadeau qui avait effectivement une saveur particuliĂšre, comme tu l'as dit, puisqu'il avait le goĂ»t d'une revanche sur la vie, si je peux dire. Donc Charlotte, dont je t'ai parlĂ©, qui a 6 ans, notre petite fille est nĂ©e extrĂȘme prĂ©maturĂ©e, en aoĂ»t 2018, Ă  5 mois et demi de grossesse. Et bien sĂ»r, parcours trĂšs trĂšs compliquĂ©, quand on parle de trĂšs grande prĂ©maturitĂ©. On est sur un fil pendant quelques temps, on ne sait pas si le bĂ©bĂ© va vivre. En ce qui nous concerne, Charlotte a eu de graves complications, donc on a failli la perdre Ă  plusieurs reprises. Donc il y a eu un mois vraiment sous haute tension. Je te la fais courte, parce qu'on n'est pas lĂ  pour raconter son passif mĂ©dical, mais pour que les auditeurs comprennent bien, qui Ă©couteront le podcast, c'est que pendant un mois, tu ne sais pas si ton bĂ©bĂ© va vivre, et tu as besoin, pour ne pas devenir fou, de te projeter quand mĂȘme. Et de te dire, on s'est fait cette promesse devant son incubateur, alors qu'elle Ă©tait en rĂ©animation, que si elle survivait et si on sortait vivants tous les trois de ce service et de cette histoire, on lui ferait voir la beautĂ© du monde parce que nous Ă©tions nous-mĂȘmes avant, dĂ©jĂ  d'avoir Charlotte, des passionnĂ©s de voyage l'un et l'autre. Et pour nous, c'Ă©tait important de se dire qu'on ferait vivre Ă  notre enfant, on lui transmettrait cette passion. Donc on lui a dit et on s'est dit en se regardant droit dans les yeux que... qu'on partirait Ă  l'aventure et que ça serait une trĂšs grande aventure si elle survivait. Donc c'est parti de lĂ . Alors ensuite, il y a eu quelques autres pĂ©ripĂ©ties, parce que sinon c'est pas drĂŽle. Charlotte a survĂ©cu. Parce que vraiment, il y a eu une pĂ©riode oĂč clairement les mĂ©decins nous disaient qu'on s'orientait sur une fin de vie, donc on revient de trĂšs trĂšs trĂšs trĂšs loin. On est rentrĂ© Ă  la maison avec notre bĂ©bĂ©, 4 mois aprĂšs sa naissance, aprĂšs 4 mois d'hospitalisation. en te disant lĂ , le pire est derriĂšre, on va pouvoir pas oublier des choses comme ça, mais en tout cas, peut-ĂȘtre reprendre le cours d'une vie un peu plus normale et gentiment penser Ă  l'avenir et au projet, et notamment ce tour du monde, parce que nous, l'idĂ©e, c'Ă©tait un tour du monde d'un an. Et puis, au bout de quelques mois, Charlotte montrait des difficultĂ©s Ă  s'organiser sur le plan moteur, une hypotonie, donc elle n'Ă©tait pas suffisamment tonique au niveau du tronc, la tĂȘte qui ne se tenait pas bien. Elle ne perdait pas ses rĂ©flexes archaĂŻques de bĂ©bĂ©, des choses comme ça. Et ça a alertĂ© assez rapidement. Donc, on a Ă©tĂ© pris en charge trĂšs vite. Et puis, en Charlotte, il n'y avait pas un an qu'on nous a annoncĂ© qu'elle avait une paralysie cĂ©rĂ©brale, donc des lĂ©sions neurologiques liĂ©es Ă  son parcours. Et puis lĂ , tu te dis, trĂšs, trĂšs compliquĂ©, parce que tu te dis que finalement, est-ce que la vie veut de nous ? Parce qu'en plus, on nous annonce que c'est une paralysie cĂ©rĂ©brale qui allait ĂȘtre sĂ©vĂšre. On ne savait pas Ă  quel point Ă  l'Ă©poque. Donc aujourd'hui Charlotte n'a aucune autonomie, c'est un handicap qui est trĂšs lourd sur le plan moteur. Mais on savait pas Ă  quel point Ă  ce moment lĂ , il nous a fallu je dirais une grosse annĂ©e de descente un peu aux enfers, vraiment comme j'ai dit on avait l'impression que la vie voulait pas de nous et qu'on allait avoir une vie triste et que Charlotte aussi du coup c'Ă©tait pas trĂšs drĂŽle cette phase. Dans la vie, soit tu continues de descendre, soit tu rebondis. Et pour rebondir, je pense que les rencontres sont pas mal pour ça. Des gens qui t'inspirent et qui te montrent la lumiĂšre au bout du tunnel, la voie empruntĂ©e. Et nous, cette rencontre nous a permis de nous dire que ce n'est pas terminĂ©. Non seulement ce n'est pas terminĂ©, mais en plus on va le faire ce voyage. Alors pas un tour du monde, on va le vivre diffĂ©remment. Mais en tout cas, on va vivre avec un grand V et on va partir Ă  l'aventure avec notre petite fille. Et c'est lĂ  que le projet est nĂ©.

  • Speaker #0

    Je te suis sur les rĂ©seaux, donc je connais l'histoire. Mais que tu me la racontes en live, j'ai beau la connaĂźtre, c'est en tout cas d'avoir eu cette force de se dire non, mais on va y aller en fait. Peu importe la forme que ça prend, c'est dĂ©jĂ  une belle victoire, je trouve. Et puis de l'avoir rĂ©alisĂ©, alors lĂ , encore mieux. Donc j'ai hĂąte qu'on rentre dans ce road trip. Mais avant ça, comment tu l'as prĂ©parĂ© ? Parce qu'il fallait bien le prĂ©parer, celui-lĂ . Vous ne pouviez pas partir bille en tĂȘte en mode c'est bon, on y va.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les personnes qui sont parties en tour du monde, des voyages un peu au long cours comme ça, connaissent un peu cette logistique, cette prĂ©paration en amont, que ce soit au niveau professionnel, au niveau financier, et puis la prĂ©paration du parcours, etc. Il y a Ă©normĂ©ment de choses Ă  faire. Alors nous, Ă©videmment, c'est encore... Disons que ça prend une autre ampleur. Quand tu pars avec un enfant en situation de handicap, il y a beaucoup de choses que tu dois baliser avant. C'est difficile de partir Ă  l'aventure totalement Ă  l'arrache. Et pour le coup, on n'aurait pas Ă©tĂ© sereins de le faire comme ça. Donc on a absolument rĂ©servĂ© tout Ă  l'avance. Tous les logements Ă©taient rĂ©servĂ©s Ă  l'avance. Au niveau de sa prise en charge, de sa rééducation, parce que Charlotte a beaucoup de sĂ©ances de rééducation par semaine. Ça a nĂ©cessitĂ© aussi de se mettre en lien avec les diffĂ©rents rééducateurs. Son kinĂ© Ă©tait venu Ă  la maison, mĂȘme qui est un pote. Il nous a mĂȘme rejoint sur une Ă©tape en SlovĂ©nie. Maintenant, c'est devenu vraiment un pote. Il est venu Ă  la maison me montrer des gestes, des exercices pour continuer le renforcement musculaire, pour la dĂ©tendre. Si on sentait qu'elle a des contractures musculaires qui peuvent ĂȘtre douloureuses, Charlotte, du fait de sa paralysie cĂ©rĂ©brale. Donc voilĂ , toutes des petites astuces comme ça. Ça, ça a nĂ©cessitĂ© de la prĂ©paration aussi, de se dire, OK, on part trois mois, mais pendant trois mois, on ne peut pas... PrivĂ© Charlotte des apprentissages dans lesquels elle est en train de rentrer Ă  l'Ă©cole, dĂ©jĂ  d'une part, mais aussi de tout l'aspect rééducation. Donc il y a eu cet aspect-lĂ , et puis l'aspect matĂ©riel. Et le vĂ©hicule. Ce qu'on voulait, c'Ă©tait ĂȘtre le plus libre possible. Et notre recherche quotidienne, notre combat, encore aujourd'hui, c'est mĂȘme pas que pour le road trip, ça, c'est malgrĂ© le handicap qui entrave, C'est clair. Mais une fois que ce constat-lĂ , il est posĂ©, que tu es entravĂ© parce que tu as un handicap physique, comment on fait pour avoir le plus de libertĂ© quand mĂȘme et d'autonomie possible et de se dire, a priori, ça, ce n'est pas possible, ce n'est pas fait pour nous, mais nous, on va quand mĂȘme le faire. Et donc, pour ça, il y a besoin de matos. Et c'est lĂ  oĂč on a Ă©tĂ© aussi accompagnĂ© par son ergothĂ©rapeute, par son appareilleur. Donc, c'est la Garigue qui est un appareilleur qui s'occupe de tout ce qui est installation, Ă©quipement. que ce soit pour le quotidien, mais aussi pour tout ce qui est pratique sportive avec nous, pour Charlotte. Et donc, nous, ce qu'on voulait, c'Ă©tait pouvoir l'emmener faire des randonnĂ©es, faire du vĂ©lo, courir, ĂȘtre dans des terrains accidentĂ©s, se dire, lĂ , ça ne passe plus en poussette. Elle n'est pas encore en fauteuil, Charlotte, elle a une poussette adaptĂ©e. LĂ , ça ne passe plus avec la poussette parce que le terrain n'est pas carrossable, comme on fait. C'est hors de question qu'on renonce. Il faut qu'on trouve des solutions. Donc, j'ai Ă©tĂ© accompagnĂ©e par une nana gĂ©niale qui est psychomote et qui fait aussi du consulting en portage, du conseil en portage. Moi, je ne pensais pas que si tu es un enfant de... Charlotte avait 5 ans, si tu pouvais encore porter en porte-enfant un enfant de 5 ans. Mais en fait, si, il y a des portes-enfants physiologiques qui vont jusqu'Ă  30 kilos, donc il faut le savoir. Donc, on avait le porte-enfant avec nous et parfois, on partait sur une randonnĂ©e, on savait qu'elle allait ĂȘtre peut-ĂȘtre un peu touchy sur la faim pour accĂ©der Ă  un point de vue ou des choses comme ça. Et donc, on avait le porte-enfant avec nous. Et quand c'Ă©tait plus possible, on dĂ©gainait le porte-enfant. Je prenais Charlotte en mode koala, kangourou. Et Nicolas portait la poussette. Et voilĂ , ça nous a permis de rester libre. Donc toute cette partie-lĂ , recherche d'Ă©quipement, d'appareil, de matĂ©riel, a Ă©tĂ© aussi un gros morceau avant de partir.

  • Speaker #0

    Ça vous a pris combien de temps de le prĂ©parer ?

  • Speaker #1

    Un an, je dirais, dont six mois, les six derniers mois oĂč j'avais l'impression de vivre, manger et dormir road trip. Moi, j'Ă©tais dĂ©jĂ  en road trip six mois avant de partir, en gros.

  • Speaker #0

    Il était temps d'y aller.

  • Speaker #1

    Ah, il était temps. Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement votre itinéraire ?

  • Speaker #1

    Alors, l'itinĂ©raire, c'est pareil, ça a nĂ©cessitĂ© quand mĂȘme beaucoup de boulot parce que ce qu'on ne voulait pas, c'est que les temps de trajet soient trop longs. Parce que Charlotte reste dans une mĂȘme posture plusieurs heures. Pour elle, ce n'est pas trĂšs confortable, ce n'est pas cool. Donc, il ne fallait pas que ce road trip soit un moment de plaisir pour nous. pour elle, ça soit quelque part une souffrance, tu vois ce que je veux dire. Donc on a conçu un itinĂ©raire oĂč on n'a jamais eu, je suis en train de rĂ©flĂ©chir, mais peut-ĂȘtre une fois, plus de 3h, 3h30 de route entre deux Ă©tapes, et la moyenne, c'Ă©tait plutĂŽt du 2h, 2h30 maximum. Alors ce qui nous a du coup un peu contraints, parce que la base du road trip, donc l'itinĂ©raire, effectivement, je vais te dire comment on l'a conçu, et ce qui Ă©tait prĂ©vu Ă  la base, et ce qu'on a finalement fait, justement pour respecter ce rythme pas trop dense pour Charlotte. Donc on est parti en Italie, on a fait d'abord l'Italie pendant presque un mois sur la premiĂšre partie, donc on a bien bien vadrouillĂ© en Italie. Et puis ensuite aprĂšs l'Italie, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie, derniĂšre Ă©tape Ă  Venise, qui Ă©tait une Ă©tape importante pour nous puisque Nicolas m'a demandĂ© en mariage lĂ -bas et on est parti en voyage de noces lĂ -bas. Trop bien ! Et revenir avec Charlotte, ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs fort en Ă©motion, on est sortis de la gare, on a fondu en larmes tous les deux avec Nicolas comme des grandouilles. Mais non, pourquoi ? Mais c'est vrai qu'on ne pleure pas forcĂ©ment beaucoup. Mais lĂ , c'Ă©tait tellement fort pour nous d'ĂȘtre lĂ  avec elle. On avait l'impression d'ĂȘtre presque le road trip. On aurait pu s'arrĂȘter lĂ . On avait gagnĂ©. Et puis, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie. Et on est arrivĂ© en SlovĂ©nie, qu'on a traversĂ© pendant 15 jours. C'Ă©tait absolument gĂ©nial. On a adorĂ© ce pays. Et puis ensuite, nous avons fait la Croatie pendant... plus de trois semaines, le MontĂ©nĂ©gro pendant 15 jours et back to l'Italie en traversant l'Adriatique depuis Dubrovnik. Quand on Ă©tait au MontĂ©nĂ©gro, on a rejoint Dubrovnik, donc en Croatie, pour prendre un ferry qui nous a permis de traverser l'Adriatique. On est arrivĂ© Ă  Bari dans les Pouilles et lĂ , on a remontĂ© gentiment pendant 15 jours l'Italie jusqu'Ă  la derniĂšre Ă©tape dans le Val d'Aoste avant de rentrer en France aprĂšs 28 Ă©tapes, 10 000 kilomĂštres et trois mois de voyage.

  • Speaker #0

    Waouh ! Moi, j'y suis dĂ©jĂ . Votre coup de coeur votre moment super fort c'est Venise il y en a eu beaucoup est-ce qu'il y en a eu un autre ou peut-ĂȘtre par rapport surtout Ă  Charlotte oĂč tu as senti que lĂ  c'Ă©tait vraiment le top du top elle apprĂ©ciait particuliĂšrement cet endroit alors

  • Speaker #1

    dĂ©jĂ  j'ai envie de te dire quand mĂȘme que la premiĂšre Ă©tape pour nous a Ă©tĂ© hyper importante et hyper forte parce que quand on est parti le matin du dĂ©part ça faisait une heure qu'on Ă©tait parti dans la voiture on s'est regardĂ© avec Nicolas on s'est dit mais qu'est-ce qu'on est en train de faire Merci. Charlotte, c'est une petite fille du fait de son handicap ou pas, je sais pas, faut pas non plus tout mettre toujours sur le compte du handicap, qui est plutĂŽt routiniĂšre, qui aime bien ses habitudes, ses petits repĂšres, etc. Comme beaucoup d'enfants. Et lĂ  on s'est dit mais qu'est-ce qu'on fait quoi ? On a Ă©tĂ© pris d'une angoisse d'un coup. On s'est dit que ce n'est pas un caprice qu'on s'offre finalement et sans penser Ă  ses besoins Ă  elle. Et donc lĂ , on a eu une petite angoisse. Et puis en fait, cette premiĂšre Ă©tape, elle va ĂȘtre super importante pour nous parce qu'on va tout de suite se rendre compte que Charlotte, elle va kiffer et qu'elle nous montre qu'on est lĂ  oĂč on doit ĂȘtre. Et qu'on a pris la dĂ©cision qu'on devait prendre au bon moment et que c'est OK pour elle exactement. Parce que voilĂ , on arrive... dans ce premier Airbnb sur le lac majeur. Vraiment, on avait une vue sur le lac, on Ă©tait sur le lac quasiment. Les bateaux partaient de l'autre cĂŽtĂ© de la route. C'Ă©tait grandiose avec les Ăźles BoromĂ©e en face de nous. Et tout de suite, on sent qu'elle a ce truc qu'on espĂ©rait qu'elle allait avoir, l'excitation de la nouveautĂ©. OĂč on est ? Qu'est-ce qui va se passer ? Elle dĂ©couvre cet appartement, elle adore dĂ©couvrir cet appartement. Tout de suite, on sent que ça va le faire. Elle dort bien, alors que Charlotte est une petite fille qui a des troubles du sommeil quand mĂȘme importants depuis toujours. Cette premiĂšre Ă©tape, 4 nuits, elle dort bien toutes les nuits. Le truc totalement improbable. VoilĂ , donc directement, on a Ă©tĂ© rassurĂ©s. Donc cette premiĂšre Ă©tape, elle a Ă©tĂ© trĂšs importante. Pour une autre raison, dĂ©jĂ , c'Ă©tait quand mĂȘme la concrĂ©tisation. Donc en termes d'Ă©motions, c'Ă©tait fort. Ça y est, on y Ă©tait, quoi. AprĂšs tout ce qu'on avait traversĂ©, on y Ă©tait. Et c'Ă©tait aussi hyper important parce qu'on a eu la rĂ©assurance, tu veux. Puis on a pris confiance. On s'est dit, ça va vraiment bien se passer. Et ça a donnĂ© le ton.

  • Speaker #0

    En plus, vous étiez un petit peu angoissée justement en partant, en vous disant, on change tout, comment ça va se passer ? Et elle vous a confirmé que c'était ce qu'il fallait faire. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Et aprĂšs, les moments forts pour elle, il y a forcĂ©ment les moments... Tu vois, alors aussi, c'est important quand on a conçu l'itinĂ©raire, on a essayĂ© d'assaisonner rĂ©guliĂšrement cet itinĂ©raire de moments ludiques dĂ©diĂ©s Ă  un enfant. Exemple, c'Ă©tait sur notre troisiĂšme Ă©tape. et ben... VoilĂ , on y Ă©tait lĂ , on Ă©tait en Ligurie, Ă  GĂȘnes. Et Ă  GĂȘnes, en Italie, il y a le plus grand aquarium d'Europe. Et Charlotte, elle aime beaucoup tout ce qui est en lien avec la mer, les poissons. VoilĂ , donc on savait que le milieu aquatique, c'est vraiment son Ă©lĂ©ment, l'eau. Donc on s'est dit que ça allait lui plaire. Ben voilĂ , on ne s'est pas trompĂ©. En plus, il est trĂšs beau. Je conseille, si vous allez dans le coin de GĂȘnes, l'aĂ©roport. Pas du tout, l'aquarium est super sympa Ă  faire. Donc il y a eu des moments ludiques comme ça, quand on prenait le bateau. Assez souvent, on a essayĂ© de faire des choses en bateau ou en train, de ne pas toujours prendre la voiture. Donc tu vois, c'est des moments qui sont fun pour un enfant. Ensuite, tout ce qui Ă©tait Ă  sensation. Donc quand on faisait par exemple des activitĂ©s sportives, oĂč ça allait envoyer un petit peu parce que ça allait secouer, on allait courir, on allait aller vite. LĂ , Charlotte, elle est pareil dans son Ă©lĂ©ment. Les sensations fortes, c'est clairement son truc. Donc ça, elle adore. Les moments forts pour elle, ça a Ă©tĂ© la dĂ©couverte du panini en Italie. Et des glaces.

  • Speaker #0

    On y va pour ça.

  • Speaker #1

    Ah non mais alors vraiment ça a Ă©tĂ© une rĂ©vĂ©lation. Le panini c'est quelque chose. Et puis ce qui a Ă©tĂ© trĂšs fort pour elle je crois aussi, c'est sĂ»r mĂȘme, c'est qu'on a eu le bonheur et la chance d'ĂȘtre rejoints rĂ©guliĂšrement sur plusieurs Ă©tapes par des proches. Amis, famille. Et ça c'Ă©tait la fĂȘte quoi. Parce que finalement, c'Ă©tait ramener un peu de son quotidien. dans une aventure hors norme, tu vois, de ses repĂšres, dans cette aventure, on s'Ă©tait dit, non seulement nous, on avait envie de partager avec nos proches, mais que pour elle, ça serait important aussi. Et effectivement, elle prenait beaucoup de plaisir Ă  chaque fois qu'on disait qu'il y avait un tel ou un tel qui allait arriver. C'Ă©tait vraiment la grosse grosse teuf, quoi. Donc ça, c'Ă©tait trop bien. Et je crois que le truc qu'elle a aimĂ© par-dessus tout, parce qu'encore aujourd'hui... on sent qu'elle nous le rĂ©clame, elle ne verbalise pas comme toi et moi Charlotte, mais elle arrive quand mĂȘme suffisamment Ă  verbaliser, nous on la comprend bien avec Nicolas et mon mari, c'Ă©tait de changer d'endroit. À chaque fois qu'on quittait un logement, on restait en moyenne trois nuits sur une Ă©tape, entre trois et cinq nuits sur une Ă©tape. Et Ă  chaque fois qu'on repartait, qu'on lui disait, voilĂ  encore un dodo ici et demain on va ailleurs, elle se rĂ©veillait le matin, elle nous disait, un autre ? Donc un autre... au On va vivre encore une autre aventure. C'Ă©tait plein d'aventures en une, en fait. Pour Charlotte, mais pour nous aussi. Et du coup, repartir Ă  chaque fois. Et ça, c'est hyper excitant. C'est le cĂŽtĂ© complĂštement, je trouve, grisant et euphorisant du voyage comme ça, en mode road trip ou en mode tour du monde. C'est que tu as l'impression d'Ă©tirer le temps quelque part. Ça passe hyper vite et Ă  la fois, tu Ă©tires le temps parce que tu vis tellement de choses en une. Nous, on trouve ça, avec Nicolas, on a Ă©tĂ© complĂštement grisĂ©s. D'ailleurs, on a beaucoup de mal avec la sĂ©dentaritĂ© depuis. Et tu vois, Charle, depuis qu'on est rentrĂ©s, on repart rĂ©guliĂšrement quelque part. Mais voilĂ , ce n'est pas en mode road trip. Il y a un endroit oĂč on dort, tu vois, on s'arrĂȘte sur un endroit. Et elle, quand on part, elle dit, un autre ? Bah non, on rentre Ă  la maison lĂ . Donc on est hyper content parce que finalement, ça veut dire qu'on a rĂ©ussi ce pari. On l'a convaincu, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Que c'Ă©tait chouette de le vivre comme ça. VoilĂ . AprĂšs, ta question, c'Ă©tait des moments forts pour elle, des moments qu'elle a vraiment


  • Speaker #0

    Il y en a eu plein, en fait.

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup, beaucoup. Alors les moments oĂč quand tu peux te baigner, comme Charlotte adore l'eau, comme je te l'ai dit, dĂšs qu'on est arrivĂ© sur une pĂ©riode oĂč l'eau de la mer commençait Ă  chauffer, qu'on a pu se baigner, c'Ă©tait toujours un grand bonheur pour elle d'aller Ă  la plage. ou se baigner dans des riviĂšres ou les piscines oĂč on Ă©tait. VoilĂ , et puis des moments tout simples aussi, parce qu'il y en faut aussi. Et d'ailleurs, tu vois, sur les deux premiĂšres semaines du road trip, on en Ă©tait dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre, je ne sais plus, Ă  quatre... On Ă©tait sur la quatriĂšme Ă©tape, c'est ça, on arrivait en Toscane. Ça faisait que deux semaines qu'on Ă©tait partis, on se sentait Ă©tourdis avec Nicolas. En se disant, mais attends, en deux semaines, on a dĂ©jĂ  vu tout ça. Comme si on avait du mal Ă  l'assimiler, que c'Ă©tait trop pris dans un tourbillon. Et on s'est dit, mais on peut peut-ĂȘtre ralentir un petit peu quand mĂȘme. On n'est pas obligĂ©. Et s'il y a des choses qu'on ne fait pas, ce n'est pas grave. Mais aussi en mode slow travel, quoi. Prendre le temps. Juste prendre le temps. Et de jouer ensemble. On Ă©tait un peu dans une course. On est lĂ , il y a ça Ă  faire, il faut qu'on le fasse. Il faut aller voir ça. On remplissait un petit peu trop. On s'en est rendu compte assez rapidement. Donc, des moments aussi tout simples, mais en dĂ©connexion totale. Parce que tu es forcĂ©ment en dĂ©connexion totale par rapport Ă  ton quotidien habituel. Et nous, j'ai envie de te dire par rapport au handicap qu'on a vachement mis Ă  distance ce voyage et ce qu'il nous a offert. Il nous a offert aussi une libertĂ© et la libertĂ© de s'autoriser Ă  ce que le handicap ne dicte pas nos vies, puis Ă  le mettre Ă  distance et savourer juste ça en fait. C'Ă©tait des moments hyper importants aussi pour nous et pour Charlotte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. AprĂšs, quand on part trois mois, on peut encore plus s'autoriser Ă  ne pas tout voir.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    On prend le temps, on n'est pas lĂ  pour courir.

  • Speaker #1

    Mais il y a une espÚce de boulimie au début.

  • Speaker #0

    Bah oui, t'as envie. Mais c'est bien que tu te sois rendu compte, que vous vous soyez rendu compte rapidement qu'on va peut-ĂȘtre calmer le jeu.

  • Speaker #1

    Oui. AprÚs, je pense que l'enfant donne le tempo aussi. Donc il faut aussi rester à l'écoute quand tu voyages avec tes enfants. Tu peux pas faire comme si tu partais à deux adultes. Voilà, je pense qu'il faut s'adapter.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. Bon, allez, on part sur les routes. Tu nous as dĂ©jĂ  racontĂ© la premiĂšre Ă©tape. L'idĂ©e, Ă©videmment, ce n'est pas de les dĂ©crire toutes, parce qu'on en a pour deux heures, trois heures, voire plus, mais de nous donner pour chaque pays, peut-ĂȘtre, ce que vous avez prĂ©fĂ©rĂ©, les paysages, parce qu'il faut qu'on puisse visualiser un petit peu, et vos coups de cƓur, ou peut-ĂȘtre vos galĂšres, si vous en avez eu, parce que ça aussi, on aime bien savoir ce qui s'est passĂ©, quand ça s'est bien terminĂ©, surtout.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a de la chance, parce que nous, on avait peur des galÚres, notamment la galÚre de véhicules, qui aurait impliqué un retour à la case départ, mais en fait... Franchement, on n'a eu aucune galÚre. Je suis désolée, je ne vais rien avoir de croustillant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ne sois pas désolée, j'en suis ravie.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, notre quotidien est dĂ©jĂ  tellement lourd en termes de logistique. Avec Charlotte, notre galĂšre, j'ai envie de te dire, c'est notre quotidien quand mĂȘme. Il est lourd.

  • Speaker #0

    On oublie ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    L'Italie. L'Italie, c'Ă©tait un pays qu'on connaĂźt dĂ©jĂ  pas mal, mais qu'on n'avait Ă©videmment pas arpentĂ© comme on l'a fait en long, en large, en travers. On a un amour pour l'Italie qui est infini. On Ă©tait trĂšs heureux d'y passer plusieurs semaines. En tout, on y a passĂ© cinq semaines, puisque la premiĂšre partie du road trip et la deuxiĂšme partie du road trip avant de rentrer en France. Les rĂ©gions coup de cƓur, il y en a eu plusieurs, mais la Toscane, dĂ©finitivement. La Toscane, c'est merveilleux. Que ce soit la campagne toscane, mais aussi les villes. On connaĂźt bien sĂ»r, tout le monde connaĂźt Florence, tout le monde n'est pas forcĂ©ment allĂ© Ă  Florence, mais tout le monde a en tĂȘte, je pense, des images de Florence. Donc Florence est absolument sublime, on est d'accord. Mais il y a des villes, et vraiment, moi j'invite, s'il y a des personnes qui ont envie d'aller en Toscane, de peut-ĂȘtre s'arrĂȘter sur des villes moins connues, et qui sont, mais vraiment, nous on est tombĂ©s Ă  la renverse pour Luc et San Gimignano. Vraiment magnifique. Qu'est-ce qu'elles ont de particulier ? Alors San Gimignano, c'est plutĂŽt une ville mĂ©diĂ©vale, donc trĂšs, trĂšs ancienne, que des rues pavĂ©es, pas de voitures, beaucoup de... Alors, elle est entourĂ©e de remparts, donc c'est vraiment la vieille ville Ă  l'intĂ©rieur. C'est vraiment que des petites ruelles pavĂ©es, que des clochers hyper anciens, des tours, un sentiment vraiment... Tu touches la Dolce Vita, vraiment. T'es dans la carte postale en fait de la dolce vita Ă  ce moment lĂ . Des restaurants hyper typiques, tout est pittoresque. Tout est pittoresque Ă  souhait. Et vraiment, nous, c'est ce qu'on venait chercher. D'ailleurs, quel que soit le pays qu'on a traversĂ©, ce qu'on est allĂ© chercher, c'est l'authenticitĂ©. Et c'est le cĂŽtĂ© pittoresque. Et lĂ , pour nous, Luc et San Gimignano, on est en plein dedans. LĂ  oĂč ce qu'on pourrait recrocher Ă  Florence ou des plus grandes villes, c'est le cĂŽtĂ© hyper touristique. Donc, tout est fait pour le touriste. D'accord ? Donc, c'est trĂšs beau. Mais tout est fait pour le touriste. et t'es inondĂ©e, tu te marches un peu dessus. LĂ  oĂč quand tu sors un tout petit peu des sentiers battus, tu te retrouves dans des choses magnifiques Ă  voir et avec cette authenticitĂ© qui pour nous Ă©tait importante. Donc on a eu un Ă©norme coup de cƓur pour Toscane, Ă  tel point qu'on y retourne cet Ă©tĂ©. On a prĂ©vu un road trip en Toscane, mais cette fois pour faire le littoral et les archipels toscans, notamment l'Ăźle d'Elbe. Donc ça c'est au programme cet Ă©tĂ©. Ensuite en Italie, alors forcĂ©ment les pouilles ça parle aussi je pense... avec cette fameuse ville qui s'appelle Alberobello, oĂč ce sont des maisons en laitroulie, des petites chaumiĂšres qui ont Ă©tĂ© conçues Ă  l'Ă©poque pour prĂ©server la fraĂźcheur et pour s'abriter de la chaleur, parce que c'est une rĂ©gion du sud de l'Italie, cĂŽtĂ© adriatique, oĂč il fait extrĂȘmement chaud. On y a Ă©tĂ© dĂ©but juin, nous on a eu trĂšs trĂšs trĂšs chaud. Donc c'est une rĂ©gion qui est effectivement magnifique. Et puis, en Italie, nous ce qu'on a aimĂ© aussi, c'est justement aller... Et c'Ă©tait un peu comme ça qu'on a construit l'itinĂ©raire italien. C'Ă©tait d'aller chercher des rĂ©gions dont on entend vachement moins parler. Par exemple, est-ce que tu connais les Abruz ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    VoilĂ . Donc, ça nous amusait d'aller visiter des rĂ©gions dont on... Sur les Ă©missions, par exemple, on aime bien garder des Ă©missions autour du voyage. On n'avait jamais vu... On n'avait jamais entendu parler des Abruz. Et en prĂ©parant le road trip, du coup, forcĂ©ment, j'avais achetĂ© quelques guides, etc. Et je dis Ă  Nico, regarde, tu vois, il y a quand mĂȘme des choses, ça a l'air sympa, quoi. Et on s'est dit, bah ouais, carrĂ©ment, on va aller faire un tour, on va aller se faire notre avis sur les abruzes. Donc lĂ , t'es en immersion totale, parce qu'il n'y a pas de touristes, en fait, comme c'est pas trĂšs connu, t'as pas de touristes. Et ça, on adore, ça vraiment, on adore. On a adorĂ© aussi, alors les abruzes, l'avantage des abruzes, c'est qu'il y a un cĂŽtĂ©, tu longes l'Adriatique. Donc quand on a quittĂ© les Pouilles, on a fait le nord des Pouilles, on a quittĂ© les Pouilles, et lĂ , on est... On pourrait dire que c'est la rĂ©gion limitrophe au Pouille. Donc forcĂ©ment, tu es toujours au bord de l'Adriatique. Et quand tu rentres dans les terres, tu te retrouves au milieu des vignes, au milieu des oliviers. C'est aussi la carte postale de l'Italie. C'est assez vallonnĂ©, c'est trĂšs, trĂšs vert. Tu y manges trĂšs bien, tu y bois trĂšs bien. Avec modĂ©ration, mais tu y bois trĂšs bien. La modĂ©ration au niveau gastronomie en Italie, c'est compliquĂ©.

  • Speaker #0

    Non, mais on sait que quand on va en Italie, c'est pizza, pĂątes, glace et panini. Et on verra aprĂšs, on n'est pas lĂ  pour se faire mal.

  • Speaker #1

    On s'est beaucoup dĂ©pensĂ©, heureusement ça a un peu repensĂ©. Donc on a visitĂ© cette rĂ©gion, les Abruz, qu'on a beaucoup aimĂ©, et puis aussi une rĂ©gion qui s'appelle Lombri, qui est une rĂ©gion limitrophe Ă  la Toscane, avec une ville qui a Ă©tĂ© un des coups de cƓur italien, c'est la ville de PĂ©rouse, qui est pareil une ville trĂšs ancienne. On aime bien les vieilles pierres, c'est important de les prĂ©ciser. D'ailleurs, dans mes stories, parce que moi, je partageais tous les soirs, je faisais des stories pour raconter ce qu'on avait vĂ©cu la journĂ©e. Je me suis dit, nos followers vont en avoir ras-le-bol des vieilles pierres, parce que c'est vrai qu'en Italie, quand mĂȘme, c'est beaucoup ça. C'est un peu ce qu'on est allĂ© chercher. Tu vois, on a fait Milan, par exemple. Alors, le Duomo est magnifique. C'est pas pareil. C'est pas pareil. C'est pas ce qui nous fait vibrer, on va dire. Et ce qui nous a fait vibrer, c'est de dĂ©couvrir des rĂ©gions mĂ©connues. Et puis, de ne pas sĂ©journer, on a rarement sĂ©journĂ© dans des villes. On Ă©tait vraiment, on essayait d'ĂȘtre perdu au milieu de nulle part. En pleine pampa, voilĂ , d'aller vraiment en immersion encore une fois. Mais pour chaque pays traversĂ©, on a essayĂ© de faire ça. Et puis, avec un mode un peu, tu vois, retour Ă  l'essentiel, Ă  la nature, on avait besoin de ça.

  • Speaker #0

    Et là, vous avez fait quel type d'activité ? Des randos, déjà ? Ah ouais,

  • Speaker #1

    en Italie, surtout des randonnĂ©es. VĂ©lo, non, je ne crois pas. On aurait dĂ» faire une sortie vĂ©lo en Toscane et pas de bol, on avait louĂ© des vĂ©los Ă©lectriques. Sauf que les vĂ©los Ă©lectriques ne sont pas compatibles avec l'attache du chariot pour Charlotte. Donc, petite dĂ©convenue. VoilĂ , tu vois, c'est la seule galĂšre, je crois. On en aura eu quand mĂȘme. Bon, ce n'Ă©tait pas trĂšs grave. Et puis voilĂ , beaucoup, beaucoup de randonnĂ©es en Italie. Beaucoup de randonnĂ©es et beaucoup de Charlotte en porte-enfant. Donc, moi, lĂ , j'ai... Quand je te dis que les pattes, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es sans problĂšme parce que monter des campaniles, des tours, des clochers, des chĂąteaux avec Charlotte en porte-enfant qui pĂšse quand mĂȘme ses 15 kilos. 15 kilos, ce n'est pas Ă©norme, mais tu te mets 15 kilos, tu te laisses de 15 kilos et puis tu montes 300 marches, on en reparle Ă  la fin. Oui,

  • Speaker #0

    déjà les 300 marches sans rien, c'est dur.

  • Speaker #1

    Donc oui,

  • Speaker #0

    je veux bien le croire.

  • Speaker #1

    Mais à la fin, on était là pour ça aussi, pour se lancer des défis et puis vraiment dans le dépassement de soi et montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    Quand on a la volonté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Un peu d'Ă©nergie quand mĂȘme. Un peu d'Ă©nergie aussi, il faut ĂȘtre clair.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on passe Ă  un autre pays ?

  • Speaker #0

    Allez. Alors la SlovĂ©nie, on avait certains proches qui nous disaient « Ah tiens, pourquoi la SlovĂ©nie ? » On a laissĂ© plusieurs personnes un peu dubitatives, mais non, non, non, nous on Ă©tait convaincus, c'Ă©tait pas du tout, on n'y allait pas du tout, parce qu'il y avait de la lumiĂšre, et puis on s'est dit « si on va voir, on avait prĂ©parĂ© le truc » . Ça faisait longtemps que moi j'Ă©tais interpellĂ©e par la SlovĂ©nie, Nicolas connaissait un petit peu moins, et puis quand on s'est documentĂ© ensemble il m'a dit ah ouais carrĂ©ment ça vaut le coup La SlovĂ©nie, l'avantage, c'est que c'est un tout petit pays. Donc en 15 jours, tu peux vraiment, vraiment le faire dĂ©jĂ  et en avoir un bel aperçu. Donc il y a la cĂŽte slovĂšne. Donc je t'ai dit, en fait, tu quittes la VĂ©nitie, tu quittes Venise. Une heure et demie aprĂšs, tu es en SlovĂ©nie. Donc tu es au bord de la Triatique. Donc la cĂŽte slovĂšne est bordĂ©e par la Triatique. Et tu as des petits villages qui sont d'inspiration trĂšs vĂ©nitienne. On est encore trĂšs marquĂ© par l'empreinte vĂ©nitienne qui a Ă©tĂ© prĂ©sente trĂšs longtemps. Et donc, du coup, c'est des petits villages un peu au charme italien, mais avec un petit cĂŽtĂ© pays des Balkans, puisque lĂ , on est dans les Balkans. Donc, c'est charmant. C'est vraiment charmant. TrĂšs tranquille. Alors lĂ , Slow Life, il fait bon vivre, vraiment. Et puis ensuite, aprĂšs la cĂŽte slovĂšne pendant quelques jours, on a fait une belle randonnĂ©e vĂ©lo. On a fait une vĂ©loroute qui longe la Driatique. On a pu dĂ©couvrir plusieurs villages de la cĂŽte slovĂšne via cette vĂ©loroute qui Ă©tait... Super sympa parce qu'elle longe l'Adriatique, elle te fait passer au milieu des vignes, des oliviers, tu traverses des villages. Trop trop chouette, trop chouette cette vĂ©loroute sur la cĂŽte slovĂ©ne. Et puis c'est le pays du vĂ©lo, on a d'ailleurs de grands champions cyclistes, des gagnants, enfin moi je n'y connais rien mais je sais que les SlovĂšnes sont trĂšs trĂšs forts en vĂ©lo. Et puis ensuite, aprĂšs ces quelques jours sur la cĂŽte slovĂšne, nous sommes passĂ©s... On est remontĂ© direction l'Autriche. Et lĂ , tu es Ă  une heure de l'Autriche, Ă  peu prĂšs Ă  une heure, une heure et demie, au niveau du lac de Bled. Il y a deux lacs, le lac de Bled qui est le plus connu. Il y a vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. C'est le lac de Bled avec une petite Ăźle au milieu sur laquelle est posĂ© un chĂąteau. C'est vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. Donc nous, on a choisi toujours pour cette recherche d'authenticitĂ©, de s'Ă©loigner un petit peu, de sortir des sentiers battus. On est allĂ© s'isoler un peu au niveau de notre logement sur le lac de Bojincz qu'il y a... 20 km, 15-20 km, qui est moins connu et pour le coup qui est beaucoup moins touristique et qui est absolument magnifique. On a fait une randonnĂ©e pour monter sur un point de vue qui donnait sur ce lac, vraiment qui a Ă©tĂ© un des points forts du road trip. Par la beautĂ©, par la sĂ©rĂ©nitĂ© qui s'en dĂ©gageait, et puis par le dĂ©passement de soi total. Et j'ai envie de te dire que c'Ă©tait presque mĂȘme dĂ©raisonnable, tant cette randonnĂ©e a Ă©tĂ© difficile. On Ă©tait accompagnĂ©s. Un de mes frĂšres nous a suivis sur une grosse partie du road trip parce qu'en fait, il rĂ©alise des documentaires et il nous a suivis pour filmer cette aventure. Et il rĂ©alise un documentaire sur notre histoire. On Ă©tait accompagnĂ©s aussi sur cette Ă©tape-lĂ . Je t'ai dit qu'il y a le kinĂ© de Charlotte, David, qui nous a rejoints avec sa femme, qui sont des gros, gros sportifs. Et David, qui a un peu de tĂȘte brĂ»lĂ©e aussi, qui aime bien quand ça pique. On sentait que cette randonnĂ©e, elle allait ĂȘtre chaude. Et il a dit non, on y va. Allez, on y va. Et en fait, on a remontĂ© Ă  un torrent Ă  sec. Il y avait de la neige. On Ă©tait fin avril. Normalement, ils n'ont plus de neige Ă  cette Ă©poque-lĂ . On est arrivĂ©, mais il y avait une quantitĂ© de neige pas possible. On n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s. On a mĂȘme fait des gants Ă  Charlotte, des moufles, avec des chaussettes de Nico, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah oui,

  • Speaker #0

    bien sĂ»r. Parce qu'on n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s, nous. Tu vois, tu pars fin mars, on savait que la SlovĂ©nie, on y serait fin avril. normalement il n'y a plus de neige Ă  cette Ă©poque lĂ  bref plein plein de neige donc ça glissait etc On est allĂ© au bout de cette randonnĂ©e. On est arrivĂ©. Il y a des photos sur notre Instagram de ce moment. Il y a mĂȘme une vidĂ©o de cette randonnĂ©e. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© trĂšs fort parce que David, qui travaille avec des enfants en situation de handicap, notamment paralysĂ©s cĂ©rĂ©braux comme Charlotte depuis 20 ans, je crois, a eu ses mots. Il l'avait sur les genoux. C'est assis pour admirer cette vue absolument Ă  couper le souffle. Charlotte, tu vois, elle vient de faire un truc que jamais aucun enfant dans sa situation n'a fait.

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça me file encore la chair de poule. Oui, moi aussi. Parce que tout ce qu'on est venu chercher dans ce road trip, plus on avançait dans le road trip, et plus on Ausha les cases de ce qu'on Ă©tait venu chercher. Et ça, ça a Ă©tĂ© un moment trĂšs, trĂšs fort. C'est un des moments les plus forts. Pas le plus fort, je ne peux pas hiĂ©rarchiser. Il y en a eu trop. Mais celui-ci a beaucoup comptĂ© de moments. Donc voilĂ , lac de Blayde, lac de Bohing. Et puis ensuite, on est partis du cĂŽtĂ© de Ljubljana, Ă  20 minutes, dans la campagne. Donc Ljubljana, qui est la capitale. de la SlovĂ©nie qui est une capitale, mais alors on a adorĂ© dĂ©couvrir, hyper chill, l'ambiance vraiment dĂ©contractĂ©e, verte, pas polluĂ©e, les gens sont cools. Il y a beaucoup d'Erasmus, donc c'est trĂšs jeune, trĂšs Ă©tudiant. hyper sympa, trĂšs trĂšs sympa l'Oubianais. Et puis les alentours aussi trĂšs chouettes. Donc c'est un pays, la SlovĂ©nie, mais vraiment moi j'arrĂȘte pas d'en faire la promotion. Allez-y quoi. Allez-y avant qu'il y ait trop de monde. Il y a dĂ©jĂ  beaucoup de touristes quand mĂȘme Ă  certains endroits, mais c'est encore prĂ©servĂ© du tourisme de masse. Il faut y aller. Et puis ensuite on est en Croatie, on arrive en Croatie dĂ©jĂ .

  • Speaker #1

    Ah non, on n'est pas parti de la Slovénie sans dire ce qu'on mange en Slovénie.

  • Speaker #0

    Alors justement, je fais exprĂšs de ne pas en parler parce que lĂ  c'est pas... Comment te dire ? Non, c'est pas son point fort. Ah, mince ! Il y a quand mĂȘme une route des vins qu'on a faite, qui est trĂšs sympa. Mais sinon, non, c'est pas lĂ  oĂč tu te fais le plus plaisir. Soyons clairs.

  • Speaker #1

    Bon, c'est ballot, j'avais envie d'y aller cet Ă©tĂ©. Moi, j'aime bien manger quand mĂȘme.

  • Speaker #0

    Alors nous aussi, on adore manger. Mais par contre, nous, en fait, on avait pris des Airbnbs, donc on faisait trĂšs peu d'Airbnbs. En Italie, on Ă©tait en agrotourisme, beaucoup dans les fermes. Mais toujours, on essayait d'avoir une petite cuisine. Donc, on faisait nos courses. on se cuisinait on est allĂ© assez peu au resto parce que voilĂ  budget quand mĂȘme c'est ça et puis parce qu'on avait envie d'avoir notre petit chez nous d'ĂȘtre tranquille aussi de trouver nos voilĂ  nos petites habitudes et se faire Ă  manger donc voilĂ  en allant dans les supermarchĂ©s t'arrives quand mĂȘme Ă  trouver des choses et Ă  te faire Ă  manger mais les spĂ©cialitĂ©s slovĂšnes non nous ont pas convaincu si tu veux voilĂ  rien que pour tout le monde on n'a pas Ă©tĂ© convaincu en plus tu quittes l'Italie forcĂ©ment c'est difficile quoi c'est sĂ»r ...

  • Speaker #1

    Bon et tu te rattrapes en Croatie alors ?

  • Speaker #0

    En Croatie, le poisson, on a mangé beaucoup de poisson. La Croatie, pour le coup, tu peux te faire plaisir. Ouais,

  • Speaker #1

    ok. Et bah alors, allez, on y part en Croatie.

  • Speaker #0

    On part en Croatie. Donc la Croatie, on y est restĂ© trois semaines. Donc ça a Ă©tĂ© quand mĂȘme un gros morceau du road trip. Combien d'Ă©tapes ? Six Ă©tapes au moins, je crois. On a commencĂ© par l'Istri, qui est au nord et qui est la... La partie vĂ©nitienne de la Croatie, avec des petits villages trĂšs pittoresques aussi, trĂšs anciens, beaucoup de pierres, des inspirations vĂ©nitiennes encore un peu partout, au niveau des bĂątiments et de l'architecture. C'est absolument charmant. L'Adriatique, forcĂ©ment, qui est lĂ  et qui ne nous a pas beaucoup quittĂ© sur cette partie du road trip. On l'a quittĂ©, l'Adriatique, sur la deuxiĂšme Ă©tape croate, oĂč on est allĂ© vraiment Ă  la limite. de la Bosnie-HerzĂ©govine, d'ailleurs on y est allĂ© faire un petit saut, on Ă©tait trop proches pour ne pas y aller, quand on a visitĂ© les lacs de Plivic, qui sont vraiment Ă  l'est, nord-est de la Croatie. Donc lĂ , tu es Ă  3h30, route Ă  peu prĂšs de la cĂŽte, pour visualiser un petit peu sur la carte de la Croatie. La Croatie, vraiment, c'est magnifique. Nous, on avait un peu des images en tĂȘte, on n'a pas Ă©tĂ© déçus. On a mĂȘme eu une belle surprise. On s'est arrĂȘtĂ© Ă  Zadar. En fait, c'est trĂšs Ă©tendu, la Croatie. Et comme je te l'ai dit au dĂ©but, on ne voulait pas faire des temps de trajet trop longs pour notre puce. Donc, on s'est arrĂȘtĂ© parfois dans des endroits en se disant, voilĂ , c'est pour faire une pause. Mais on n'avait pas d'attente particuliĂšre par rapport Ă  ce qu'on avait lu dans les guides. Donc, des fois, il ne faut pas Ă©couter tout ce que disent les guides non plus parce qu'on a le droit d'avoir des surprises et des rĂ©vĂ©lations. Et chacun sonne ses goĂ»ts. et puis en plus le feeling ça tu peux pas l'expliquer Tu ne peux pas expliquer pourquoi il y a un feeling que tu ressens, des vibrations que tu ressens particuliĂšrement, dans un endroit qui va moins rĂ©sonner pour d'autres. Et nous, Zadar, ça a Ă©tĂ© cette fameuse vibration dont je te parle. C'est peut-ĂȘtre liĂ© au temps. On a eu une mĂ©tĂ©o exĂ©crable Ă  Plybitch. Et Ă  Zadar, c'Ă©tait l'Ă©tĂ©. On a vĂ©cu dehors pendant les quatre jours. On Ă©tait Ă  Zadar, c'est tombĂ©... On y Ă©tait autour du 10 mai, c'Ă©tait l'anniversaire du Nicolas. On a fait l'anniversaire de Nicolas sur la mer. On est partis en excursion visiter des Ăźles au large de Zadar. Il y a eu tout un ensemble de choses. On a trouvĂ© la vieille ville vraiment hyper jolie. On a bien mangĂ©. On s'est fait des petits restos, notamment pour l'anniversaire du Nico, hyper chouette. On a trouvĂ© les gens trĂšs sympas. Le lieu dans lequel on crĂ©chait Ă©tait hyper accueillant. Il y a des gens aussi qui ont le sens de l'accueil et il y a des personnes qu'on n'oubliera pas parce qu'Ă  chaque fois, quand on a prĂ©parĂ© le road trip, alors c'est moi qui ai conçu l'itinĂ©raire, qui ai cherchĂ© les hĂ©bergements, etc. Et Ă  chaque fois, je communiquais vachement avec les autres pour expliquer notre situation, pourquoi on partait en road trip et donc la situation de Charlotte. Et que s'il n'y avait vraiment pas d'ascenseur, par exemple, s'il y avait des difficultĂ©s en termes d'accessibilitĂ©, il fallait qu'on le sache impĂ©rativement parce qu'on ne pouvait pas rĂ©server le logement si c'Ă©tait le cas. Il y a vraiment des gens qui ont eu un accueil par rapport Ă  notre projet, hyper chaleureux. Et notamment Azadar, oĂč tu vois, il nous a accueillis avec des petites choses pour Charlotte. On est arrivĂ©, il y avait du vin au frais pour nous. Il y avait des bonbons, il y avait des petits chocolats. Il y avait un petit message trop gentil. Et du coup, tout de suite, tu... Comment dire ? Ça te permet de te sentir chez toi, de te sentir hyper coucounĂ©, environnĂ©, entourĂ©. Et Ă  Zadar, on a eu ce sentiment d'ĂȘtre attendu, en fait. Tu vois ? Donc, ça a donnĂ© le ton d'un sĂ©jour. Et ces quatre jours Ă  Zadar, on les a adorĂ©s. C'est une ville dans laquelle on retournerait avec beaucoup de plaisir. Alors aprĂšs, bien sĂ»r, la Croatie, c'est la Dalmatie du Sud, avec Split, Dubrovnik, qui sont des villes magnifiques. Dubrovnik, c'est superbe. Mais par contre, il y a un monde, c'est de la folie. Tu vois, on a aimĂ©. Et Ă  la fois, Ă  chaque fois qu'on s'est retrouvĂ©s sur des Ă©tapes oĂč on allait visiter un lieu trĂšs, trĂšs, trĂšs touristique, nous, c'Ă©tait un choc. On se prenait cette foule en pleine tronche parce que la plupart du temps, comme je te l'ai dit, on essayait vraiment d'ĂȘtre en dehors de... Quand tu es Ă  la campagne, on essaie de s'isoler au maximum, en fait. D'ailleurs, Ă  ce que ce soit un peu compliquĂ© en termes d'accĂšs en voiture, Nicolas, Ă  chaque fois, vraiment, c'Ă©tait... Je crois que sur les 28 Ă©tapes, s'il ne me l'a pas dit 20 fois, c'est mĂȘme plus Ă  mon avis. OĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Mais il le disait sur le ton de la boutade, ça le faisait autant marrer que moi. MĂȘme s'il y a eu des fois oĂč on a moyennement rigolĂ©, on a un peu serrĂ© les fesses avant d'arriver quand mĂȘme, parce que c'Ă©tait un peu chaud. On avait un Ă©norme vĂ©hicule pour tous les appareillages qu'on devait emmener pour Charlotte. On a Ă©tĂ© obligĂ©s de partir avec un Ă©norme vĂ©hicule. Donc il y a eu des fois oĂč on s'est demandĂ© si ça allait passer. donc c'est toujours passĂ© donc le fait d'ĂȘtre toujours un peu reculer et de se retrouver dans des villes comme Dubrovnik, ça nous a un peu gĂąchĂ© le plaisir. On a adorĂ©, c'est magnifique, c'est pas le propos. Mais voilĂ , pas trop de monde, c'est pas ce qu'on venait chercher. On l'a vu, c'est bien, on Ă©tait contents, mais on Ă©tait contents de repartir aussi. Donc voilĂ , la Croatie, c'est vraiment un pays pareil qu'on aimerait refaire et refaire plus, d'avoir plus de temps pour faire les Ăźles. Croate, parce que l'archipel, voilĂ , il y en a Ă©normĂ©ment. C'est magnifique. Je crois que c'est plusieurs milliers d'Ăźles, il y en a Ă©normĂ©ment. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'elles sont quelquefois Ă  plusieurs heures de bateau. Et pour nous, Charlotte, partir Ă  la journĂ©e, ça c'est quelque chose dont je ne t'ai pas parlĂ©, c'est le rythme. Respecter le rythme de Charlotte, c'est-Ă -dire respecter son temps de sieste. C'est une petite fille qui est fatigable du fait de son handicap, qui a besoin de son temps de sieste. Parfois, c'est sĂ»r qu'on aurait aimĂ© faire des choses... mais ça impliquait de partir la journĂ©e. C'est arrivĂ© trĂšs rarement qu'on le fasse, mais vraiment trĂšs rarement, parce qu'encore une fois, c'est son bien-ĂȘtre Ă  elle qui a primĂ©. Donc la Croatie, on a l'impression d'avoir manquĂ© de temps pour vraiment creuser et puis aller faire l'archipel, mais ça sera l'objet d'un autre mĂ©tal.

  • Speaker #1

    Mais si on avait le temps !

  • Speaker #0

    Oui, et donc voilà. Ensuite, est-ce qu'on va au Monténégro ? Allez, c'est parti ! On va rester en Croatie, on part au Monténégro. Le Monténégro, c'était une des grosses curiosités de ce road trip.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    On était hyper curieux de découvrir ce pays.

  • Speaker #1

    Qui est aussi méconnu que la Slovénie.

  • Speaker #0

    Qui est trĂšs mĂ©connu, qui est de plus en plus touristique, parce qu'il n'y a qu'Ă  voir les bouches de CĂŽte d'Or, Ă  mon avis. Ah bah c'est ça. Ça va bientĂŽt, je pense, Ă  un moment donnĂ©, ça va faire comme Venise, ils vont interdire les gros bateaux de GratĂšre.

  • Speaker #1

    Bah oui, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est Ă  la queue leu-leu, et encore, on y Ă©tait hors saison, nous. Donc voilĂ . Le MontĂ©nĂ©gro, je pense que c'est pareil. Il faut y aller maintenant. Il faut y aller vite. Il faut y aller sans trop traĂźner. L'avantage, c'est que c'est un pays qui n'est pas trĂšs cher. Parce que lĂ , on n'est pas en euros. Si, on est en euros. Par contre, ils ne font pas partie de l'Europe. Donc, au niveau des prix, on voyait vraiment la diffĂ©rence, notamment au niveau de l'alimentation, au niveau de la restauration, etc. Les activitĂ©s, on a trouvĂ© restĂ©es quand mĂȘme relativement chĂšres. Mais sinon, c'est un pays qui est plutĂŽt bon marchĂ©. Sauf pour les hĂ©bergements Ă  Kotor. Il faut le savoir, Kotor, c'est vraiment les Bouches de Kotor, un peu une des attractions phares du pays. Et pour le coup, ce n'est pas dĂ©mĂ©ritĂ© parce que c'est absolument... C'est grandiose. C'est vraiment grandiose. Et un des temps forts, d'ailleurs, ça a Ă©tĂ©... On avait ce projet et on espĂ©rait pouvoir le mettre Ă  exĂ©cution et on a pu. C'est de faire du kayak tous les trois sur les Bouches de Kotor. On s'est fait une petite randonnĂ©e kayak sur les Bouches de Kotor. GĂ©nial. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En termes d'organisation, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Assez simplement, moi assise comme une reine avec ma charlotte contre moi et Nicolas qui pagaillait derriĂšre si tu veux. TrĂšs bien ! Ça s'est trĂšs bien organisĂ©.

  • Speaker #1

    C'est Nicolas qui était content.

  • Speaker #0

    Oui, il aime bien. Non mais il aime bien Nicolas. Il aime bien le sport et puis il aime bien quand c'est un petit peu dur. Ah bah ça tombe bien. C'Ă©tait parfait. Donc lĂ  on Ă©tait avec ma maman, le MontĂ©nĂ©gro, on l'a fait avec ma maman qui nous a rejoint sur l'Ă©tape juste avant de quitter la Croatie Ă  Dubrovnik. Donc on a partagĂ© ce voyage avec elle et puis pour le coup elle a bien choisi sa pĂ©riode parce que c'est vrai que le MontĂ©nĂ©gro ça a Ă©tĂ© un moment fort pour plein de raisons parce que Les voyages sont quand mĂȘme un peu Ă  couper le souffle. Donc, il y a les Bouches de Cotard, comme je t'ai dit. Et puis aprĂšs, on est allĂ© vraiment au sud du MontĂ©nĂ©gro, oĂč tu es Ă  la frontiĂšre avec l'Albanie. L'Albanie est vraiment Ă  30 kilomĂštres. Donc lĂ  oĂč... C'est marrant, tu as l'impression d'avoir traversĂ© la MĂ©diterranĂ©e. On connaĂźt assez bien les pays du Maghreb. Et lĂ , on avait l'impression d'ĂȘtre en Tunisie. Enfin, voilĂ . OK. D'ailleurs, c'est trĂšs... Je crois que le sud du MontĂ©nĂ©gro Ă©tait... Ă  66% musulmans, lĂ  oĂč le reste du MontĂ©nĂ©gro. Il y a une population assez importante, la religion musulmane est assez importante au MontĂ©nĂ©gro, mais dans le sud du MontĂ©nĂ©gro, c'est plus de la moitiĂ©. Donc ça, on a vraiment... Et donc, c'Ă©tait marrant parce que tu as l'impression de voyager encore plus. C'est ce que je te disais tout Ă  l'heure, nous, ce qu'on a adorĂ©, c'est de vivre plein d'aventures en une. Et le fait comme ça, d'avoir ce dĂ©paysement hyper fort en faisant juste deux heures de bagnole, parce que c'est tout petit le MontĂ©nĂ©gro. C'Ă©tait marrant, on a beaucoup aimĂ© dĂ©couvrir cet endroit du sud du MontĂ©nĂ©gro. Et puis, ce qui est absolument magnifique, c'est le lac de Skadar, qui est un lac qui est Ă  cheval sur le MontĂ©nĂ©gro et l'Albanie, qui est trĂšs trĂšs grand et qui a un Ă©cosystĂšme, une faune et une flore, c'est le paradis des ornithologues, c'est sauvage Ă  souhait, c'est la nature dans son... dans son plus bel appareil, parce que tu as le lac autour, tu as des montagnes, tout est vert, il n'y a pas de ville. LĂ , pour le coup, il ne faut pas avoir trop peur en voiture, parce que c'est quand mĂȘme... Et on a eu peur. On a eu peur ? Oui, on a eu assez peur. On avait rĂ©servĂ© une pension, on y allait deux jours sur le lac de Scadar, justement, par rapport Ă  ce que je te disais, pour en profiter largement et ne pas priver Charlotte de sa sieste. On s'est dit, il y avait quand mĂȘme une heure et demie de voiture pour y aller depuis lĂ  oĂč on Ă©tait basĂ©, dans le sud du MontĂ©nĂ©gro. Donc, on a rĂ©servĂ© une nuit dans une pension sur les hauteurs du lac. Et donc, la vue au-dessus Ă©tait absolument grandiose. Mais par contre, il fallait y accĂ©der. Et c'est que la Corse, c'est rien. Moi, je ne connais pas la Corse. Donc, Marie et ma maman qui Ă©taient avec nous, Ă  ce moment-lĂ , connaissent la Corse. Et vraiment, tous les deux ont dit, la Corse, c'est vraiment rien du tout par rapport Ă  cette route qu'on a dĂ» prendre. Donc, il faut le savoir. Et si vous ne le sentez pas, il faut partir en excursion avec un car ou il ne faut pas le faire forcĂ©ment tout seul.

  • Speaker #1

    C'est bon Ă  savoir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais par contre, si vous allez au MontĂ©nĂ©gro, il faut absolument aller voir le lac de Skadar et faire une excursion en bateau sur ce lac qui est un vĂ©ritable bijou, vraiment. Tu es vraiment dans les terres du MontĂ©nĂ©gro, mais le lac est trĂšs, trĂšs grand. Et il se... Comment te dire ? Un peu... Il y a des mĂ©andres. Tu le quittes et puis tu le retrouves. Parfois, tu as l'impression que c'est un fleuve, finalement. Tu vois, il se transforme en fleuve. et puis hop tu retrouves un lac selon oĂč tu es Ă  cet endroit lĂ  c'est immense parce que je te dis il est vraiment Ă  cheval sur l'Albanie et le MontĂ©nĂ©gro donc il faut vraiment imaginer ce lac tu vois pas la fin en fait c'est absolument immense et donc c'est trĂšs montagneux autour du lac c'est trĂšs montagneux c'est ce que je disais avec des routes vraiment enlacĂ©es assez difficiles d'accĂšs et lĂ  t'es vraiment en pleine pampa t'es coupĂ© du monde totalement

  • Speaker #1

    Tu as dit, cet été, vous retournez en Italie. Donc celui-là, on sait que c'est votre pays chouchou. Mais sur les autres, est-ce qu'il y en a un que tu as particuliÚrement envie de retourner explorer ?

  • Speaker #0

    Je pense que ce serait la SlovĂ©nie, parce qu'on n'a pas eu le temps de faire la partie est de la SlovĂ©nie et qu'il y a beaucoup de choses Ă  y voir aussi, pour le coup trĂšs trĂšs nature, pour faire des belles randonnĂ©es. Il y a des canyons, je crois qu'il y a un des plus grands fjords d'Europe par lĂ -bas. On n'a pas eu le temps de le faire et ce qu'on a vu de cette partie, on a commencĂ© Ă  voir un peu cette partie-lĂ  quand on Ă©tait Ă  Ljubljana. On est allĂ© faire une randonnĂ©e dans le plus grand village d'alpage d'Europe Ă  une heure de Ljubljana. Donc on a commencĂ© Ă  deviner un peu toute cette partie. Et on s'est dit qu'il faut absolument qu'un jour on retourne faire cette partie-lĂ . Et puis la SlovĂ©nie, il y a eu quelque chose d'assez fort en SlovĂ©nie. C'est vraiment le pays oĂč, en termes de dĂ©passement de soi, je t'ai parlĂ© de la randonnĂ©e au-dessus du lac de Bohing, Ă  cĂŽtĂ© du lac de Bled, mais il y a eu d'autres temps forts, notamment cette randonnĂ©e dans ce village d'Alpage Ă  une heure de Ljubljana. On a fait une randonnĂ©e de quatre heures oĂč ça, vraiment, en termes de dĂ©nivelĂ©, c'Ă©tait costaud. Et c'est un pays oĂč le dĂ©passement de soi, on l'a vĂ©cu pleinement, comme on espĂ©rait le faire, et oĂč rien ne nous a empĂȘchĂ©s, nous a arrĂȘtĂ©s, oĂč ce sentiment de libertĂ©, on l'a goĂ»tĂ© Ă  100%. Merci.

  • Speaker #1

    Bon et puis aprĂšs vous ĂȘtes rentrĂ©e !

  • Speaker #0

    Bah aprĂšs on a traversĂ© la Driatique et on est rentrĂ©e. Et c'est vrai que ce moment d'ailleurs de la traversĂ©e de la Driatique Ă©tait un moment assez fort parce qu'on Ă©tait dans les Balkans depuis deux mois. Donc ça a commencĂ©, il restait encore deux semaines, il restait encore deux semaines de voyage, deux semaines de kiff, c'est pas jusqu'Ă  la derniĂšre seconde on a profitĂ©. Mais c'est vrai qu'il y avait un petit sentiment doux amer de se dire voilĂ  quand mĂȘme gentiment on est sur le chemin du retour quoi, on se dirige vers la fin. Et donc voilĂ  deux semaines ensuite en Italie et puis on est rentrĂ©. Le 19 juin 2024 nous sommes rentrĂ©s Ă  la maison Ă  Dijon.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas Ă©tĂ© trop dur ? De reprendre le quotidien ?

  • Speaker #0

    De reprendre le quotidien un petit peu, si, par contre, ça n'a pas été forcément dur de rentrer, parce que Charlotte nous montrait depuis, je ne sais pas, à peu prÚs dix jours, on sentait que pour elle, elle avait besoin de retrouver sa routine, de retrouver son école, tu vois, de retrouver ses repÚres, etc. On sentait que pour elle, c'était bon, là.

  • Speaker #1

    Quel beau voyage.

  • Speaker #0

    Bah, ouais, c'est souvent ce qu'on dit, et c'est pour nous la conclusion la plus importante. Ça n'aurait pas pu mieux se passer, en fait, Ă  tout niveau, que ce soit dans ce qu'on a pu vivre, dans la dĂ©couverte. et dans la recherche de nos limites malgrĂ© le handicap.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, j'aime bien finir avec une petite question que je pose de plus en plus, qui n'était pas dans les questions depuis le début, mais je trouve qu'elle est vraiment importante. C'est pourquoi tu aimes voyager en famille ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs choses dans cette question. La premiĂšre Ă  laquelle j'ai envie de te rĂ©pondre, donc on ne va pas penser au handicap pour commencer, c'est... C'est de se crĂ©er des souvenirs en famille, des moments qui soudent encore plus, en fait, finalement, les liens familiaux, je trouve. De vivre des moments en dehors du quotidien. Et encore une fois, comme je l'ai dit en dĂ©but d'enregistrement, c'est pas forcĂ©ment d'aller loin, c'est pas forcĂ©ment de dĂ©penser beaucoup d'argent. C'est de vivre des choses en dehors du quotidien en famille. Donc ça, c'est la premiĂšre chose. la deuxiĂšme chose c'est que je pense que et Nicolas est comme moi, que la diffĂ©rence la dĂ©couverte d'autres façons de vivre, d'autres choses, d'aller voir ce qui se passe un peu ailleurs, ça nourrit l'Ăąme, ça nous Ă©lĂšve, ça nous enrichit Ă  titre personnel. Et pour un enfant, je pense que tu ne peux pas lui faire de plus grands cadeaux que de le faire grandir avec cette envie-lĂ  d'aller chercher qu'est-ce qui se passe de diffĂ©rent ailleurs et pourquoi, et j'en ai pas peur, et au contraire je suis curieux. Tu vois, la curiositĂ©, des fois on a l'impression que c'est un vilain dĂ©faut, mais moi je trouve que c'est un super... Moi j'adore que les gens soient curieux vis-Ă -vis de moi. Ça, ça veut dire que tu t'intĂ©resses, en fait. Mais c'est ça. VoilĂ , donc le voyage en famille, c'est amener l'enfant Ă  ĂȘtre curieux et Ă  ĂȘtre curieux pour des bonnes raisons, c'est-Ă -dire ĂȘtre ouvert sur l'autre, sur le monde. Donc c'est ça, pour moi, le voyage en famille. Et puis pour nous, forcĂ©ment, le cĂŽtĂ© vivre comme tout le monde. On aime voyager. Notre fille est en situation de handicap sans autonomie. Et alors ? Eh bien, on va quand mĂȘme voyager en famille. Et puis on va le faire comme on a dĂ©cidĂ© de le faire. Et si c'est compliquĂ©, on va trouver des solutions pour que ce soit possible. Donc le voyage pour nous en famille, c'est repousser les limites du handicap. Et c'est une recherche. Bien sĂ»r, le road trip, pendant trois mois, c'est ce qu'on a vĂ©cu. Mais j'ai envie de te dire que le road trip a presque Ă©tĂ© le dĂ©but de quelque chose. Ça a ouvert le champ des possibles. Et le fait que le voyage en famille avec notre enfant en situation de handicap Ă©tait largement possible et qu'on allait continuer. Il y a un mois et demi, on Ă©tait au Maroc, on a fait un vol en montgolfiĂšre au-dessus de l'Atlas avec elle.

  • Speaker #1

    Merveilleux. DerniĂšre question, si nos auditeurs te cherchent, oĂč peuvent-ils te trouver ?

  • Speaker #0

    Ils peuvent me trouver Ă  Dijon. Bien, tu donnes ça, c'est une prochaine. Grosse stuff Ă  la maison, il fait beau, barbecue, c'est parti. Sur Instagram, on a créé un compte Instagram avant de partir en road trip, en dĂ©but d'annĂ©e 2024, qui s'appelle charlotteenco21. Donc charlotte-du-bas, en-du-bas, co-du-bas. 21. Donc notre compte Instagram, voilĂ , on est un peu plus de 7000 aujourd'hui, donc on essaye d'avoir une communautĂ© qui parle autant de voyages et du handicap, de prĂ©maturitĂ© aussi, puisque Charlotte est nĂ©e prĂ©ma, comme je te l'ai dit, et c'est vrai qu'on essaye de montrer aux parents qui sont dans les difficultĂ©s qu'on a pu connaĂźtre nous, il y a quelques annĂ©es, Ă  l'annonce du diagnostic, oĂč tu as l'impression que tout s'effondre et que plus rien n'est possible, nous, ce qu'on veut par ce compte Instagram, C'est de donner de l'espoir et de montrer que beaucoup de choses sont possibles et de partager nos petits tips Ă  notre niveau et de sensibiliser au handicap, de changer les regards. Encore une fois, modestement Ă  notre niveau comme on peut. VoilĂ , c'est lĂ  qu'on peut nous trouver.

  • Speaker #1

    Je mettrai tout ça dans les notes de l'épisode. Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup Aline pour cette incroyable road trip entre l'Italie et le Monténégro.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #1

    À bientît.

  • Speaker #0

    À bientît.

  • Speaker #1

    VoilĂ , c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir Ă©coutĂ© jusqu'au bout. Si vous souhaitez Ă©couter d'autres voyages, plus de 100 Ă©pisodes entre conversations, top 5, galĂšre ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'Ă©coute que vous utilisez en ce moment. Et tout ça, gratuitement ! N'hĂ©sitez pas Ă  le partager Ă  d'autres parents en quĂȘte d'inspiration pour leurs prochaines vacances et Ă  ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliquĂ© ! Si l'Ă©pisode vous a plu, dites-le moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant Ă  famillevoyage underscore blog. C'est aussi le bon endroit si vous voulez partager un voyage ou me demander un carnet de voyage sur une nouvelle destination. A bientĂŽt pour le prochain Ă©pisode. D'ici lĂ , prenez soin de vous, inspirez-vous et crĂ©ez-vous de chouettes souvenirs en famille.

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Description

Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester sur place. Dans leur famille on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l’aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ©e grande prĂ©maturĂ©e et aujourd’hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe, entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro.

Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte : trajets jamais trop longs, logements rĂ©servĂ©s Ă  l’avance, matĂ©riel adapté  Mais aussi beaucoup de petits et grands “waouh”, comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Bohinj en SlovĂ©nie, oĂč Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle, aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle !

Si vous pensez que voyage en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode feel good va vous faire changer d’avis !

Allez, c'est parti pour le carnet de route d’Aline de l’Italie au MontĂ©nĂ©gro !


Pour retrouver Aline & Charlotte, RDV sur leur compte instagram.


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Idée originale et hÎte : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


đŸ™‹â€â™€ïž Vous avez 30s ?


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la saison 6 de Famille et Voyage, le podcast. Je suis StĂ©phanie, maman de deux grands ados et complĂštement accro aux voyages. Dans ce podcast, on tord le cou Ă  cette idĂ©e folle que voyager avec des enfants, ça ne sert Ă  rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que nenni ! Et mes invitĂ©s le prouvent chaque semaine. Ici, on parle voyage Ă  pied, Ă  vĂ©lo, en voiture, en camping-car. Les parents voyageurs partagent leurs itinĂ©raires et racontent leurs activitĂ©s avec les enfants, les spĂ©cialitĂ©s locales Ă  savourer, les galĂšres Ă  Ă©viter... et mĂȘme leur budget. De quoi vous donner plein d'idĂ©es pour vos prochaines vacances en famille. Le podcast est disponible sur le blog famillevoyage.com, sur toutes les plateformes d'Ă©coute et sur la web radio Allo la planĂšte. Si vous aimez Ă©couter ce podcast, c'est le bon moment pour me le dire en le partageant Ă  d'autres parents, en vous abonnant ou en laissant un joli commentaire ou une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts ou Spotify. Merci Ă  ceux qui l'ont dĂ©jĂ  fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester en place. Dans leur famille, on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l'aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ© grande, prĂ©maturĂ©e et aujourd'hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro. Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte. Trajet jamais trop long, logement rĂ©servĂ© Ă  l'avance, matĂ©riel adaptĂ©, mais aussi beaucoup de petits et grands « waouh » comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Boinj en SlovĂ©nie, Ă  la fin de laquelle Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle. Si vous pensez que voyages en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode Feel Good va vous faire changer d'avis. Allez, c'est parti pour le carnet de route d'Aline de l'Italie au MontĂ©nĂ©gro. Hello Aline !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super bien, c'est le printemps, il fait beau, tout va bien.

  • Speaker #0

    Bah oui, ça fait du bien, on en avait marre de cet hiver.

  • Speaker #1

    Ça fait du bien, en plus on a un peu le blues, on vient de fĂȘter les un an de notre dĂ©part en road trip. Ah,

  • Speaker #0

    pas mal !

  • Speaker #1

    Ouais, donc le soleil fait du bien lĂ .

  • Speaker #0

    Et d'en reparler aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est parfait. Et voilà, donc ça tombe, rien n'arrive par hasard je crois, donc voilà.

  • Speaker #0

    Et bah, avant de partir en road trip, est-ce que tu peux nous prĂ©senter ta famille et les voyageurs que vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, moi, je suis Aline, je viens d'avoir 45 ans, je suis mariée à Nicolas, qui, lui, a 51 ans, et nous avons donc deux enfants, Mathis, qui a 21 ans, et Charlotte, qui a 6 ans et demi.

  • Speaker #0

    Et quel type de voyageurs vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, on est des voyageurs, j'ai envie de te dire, assez ouverts Ă  beaucoup de choses, c'est-Ă -dire qu'on aime autant les voyages un peu, tu sais, oĂč tu te reposes, ou un peu tranquillou, et on aime aussi... Les voyages oĂč vraiment c'est l'aventure avec un grand A et oĂč on s'ouvre Ă  beaucoup de choses, que ce soit le partage avec les diffĂ©rentes cultures, que ce soit dans les aventures un peu sportives qu'on peut vivre dans les pays en se lançant des petits dĂ©fis, aller loin, aller pas loin, ou prĂšs de chez nous, il y a plein de choses aussi Ă  faire. Il n'y a pas forcĂ©ment besoin de partir trĂšs loin et d'avoir un Ă©norme budget pour se faire plaisir en voyage, ça c'est important je trouve. Donc, on est des voyageurs un peu couteau suisse, si tu veux. Tu vois, tout nous va. À partir du moment oĂč on vit une aventure en famille, tout nous va.

  • Speaker #0

    Autre chose que le quotidien. Exactement. Et pas forcément à la maison.

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Il était un peu particulier, ce road trip de l'année derniÚre. Vous n'en aviez jamais fait un comme ça.

  • Speaker #1

    Alors, on n'en avait jamais fait un comme ça. DĂ©jĂ , partir trois mois, ça ne s'improvise pas. Donc, c'est quand mĂȘme un Ă©norme cadeau qu'on s'est fait. Et c'est un cadeau qui avait effectivement une saveur particuliĂšre, comme tu l'as dit, puisqu'il avait le goĂ»t d'une revanche sur la vie, si je peux dire. Donc Charlotte, dont je t'ai parlĂ©, qui a 6 ans, notre petite fille est nĂ©e extrĂȘme prĂ©maturĂ©e, en aoĂ»t 2018, Ă  5 mois et demi de grossesse. Et bien sĂ»r, parcours trĂšs trĂšs compliquĂ©, quand on parle de trĂšs grande prĂ©maturitĂ©. On est sur un fil pendant quelques temps, on ne sait pas si le bĂ©bĂ© va vivre. En ce qui nous concerne, Charlotte a eu de graves complications, donc on a failli la perdre Ă  plusieurs reprises. Donc il y a eu un mois vraiment sous haute tension. Je te la fais courte, parce qu'on n'est pas lĂ  pour raconter son passif mĂ©dical, mais pour que les auditeurs comprennent bien, qui Ă©couteront le podcast, c'est que pendant un mois, tu ne sais pas si ton bĂ©bĂ© va vivre, et tu as besoin, pour ne pas devenir fou, de te projeter quand mĂȘme. Et de te dire, on s'est fait cette promesse devant son incubateur, alors qu'elle Ă©tait en rĂ©animation, que si elle survivait et si on sortait vivants tous les trois de ce service et de cette histoire, on lui ferait voir la beautĂ© du monde parce que nous Ă©tions nous-mĂȘmes avant, dĂ©jĂ  d'avoir Charlotte, des passionnĂ©s de voyage l'un et l'autre. Et pour nous, c'Ă©tait important de se dire qu'on ferait vivre Ă  notre enfant, on lui transmettrait cette passion. Donc on lui a dit et on s'est dit en se regardant droit dans les yeux que... qu'on partirait Ă  l'aventure et que ça serait une trĂšs grande aventure si elle survivait. Donc c'est parti de lĂ . Alors ensuite, il y a eu quelques autres pĂ©ripĂ©ties, parce que sinon c'est pas drĂŽle. Charlotte a survĂ©cu. Parce que vraiment, il y a eu une pĂ©riode oĂč clairement les mĂ©decins nous disaient qu'on s'orientait sur une fin de vie, donc on revient de trĂšs trĂšs trĂšs trĂšs loin. On est rentrĂ© Ă  la maison avec notre bĂ©bĂ©, 4 mois aprĂšs sa naissance, aprĂšs 4 mois d'hospitalisation. en te disant lĂ , le pire est derriĂšre, on va pouvoir pas oublier des choses comme ça, mais en tout cas, peut-ĂȘtre reprendre le cours d'une vie un peu plus normale et gentiment penser Ă  l'avenir et au projet, et notamment ce tour du monde, parce que nous, l'idĂ©e, c'Ă©tait un tour du monde d'un an. Et puis, au bout de quelques mois, Charlotte montrait des difficultĂ©s Ă  s'organiser sur le plan moteur, une hypotonie, donc elle n'Ă©tait pas suffisamment tonique au niveau du tronc, la tĂȘte qui ne se tenait pas bien. Elle ne perdait pas ses rĂ©flexes archaĂŻques de bĂ©bĂ©, des choses comme ça. Et ça a alertĂ© assez rapidement. Donc, on a Ă©tĂ© pris en charge trĂšs vite. Et puis, en Charlotte, il n'y avait pas un an qu'on nous a annoncĂ© qu'elle avait une paralysie cĂ©rĂ©brale, donc des lĂ©sions neurologiques liĂ©es Ă  son parcours. Et puis lĂ , tu te dis, trĂšs, trĂšs compliquĂ©, parce que tu te dis que finalement, est-ce que la vie veut de nous ? Parce qu'en plus, on nous annonce que c'est une paralysie cĂ©rĂ©brale qui allait ĂȘtre sĂ©vĂšre. On ne savait pas Ă  quel point Ă  l'Ă©poque. Donc aujourd'hui Charlotte n'a aucune autonomie, c'est un handicap qui est trĂšs lourd sur le plan moteur. Mais on savait pas Ă  quel point Ă  ce moment lĂ , il nous a fallu je dirais une grosse annĂ©e de descente un peu aux enfers, vraiment comme j'ai dit on avait l'impression que la vie voulait pas de nous et qu'on allait avoir une vie triste et que Charlotte aussi du coup c'Ă©tait pas trĂšs drĂŽle cette phase. Dans la vie, soit tu continues de descendre, soit tu rebondis. Et pour rebondir, je pense que les rencontres sont pas mal pour ça. Des gens qui t'inspirent et qui te montrent la lumiĂšre au bout du tunnel, la voie empruntĂ©e. Et nous, cette rencontre nous a permis de nous dire que ce n'est pas terminĂ©. Non seulement ce n'est pas terminĂ©, mais en plus on va le faire ce voyage. Alors pas un tour du monde, on va le vivre diffĂ©remment. Mais en tout cas, on va vivre avec un grand V et on va partir Ă  l'aventure avec notre petite fille. Et c'est lĂ  que le projet est nĂ©.

  • Speaker #0

    Je te suis sur les rĂ©seaux, donc je connais l'histoire. Mais que tu me la racontes en live, j'ai beau la connaĂźtre, c'est en tout cas d'avoir eu cette force de se dire non, mais on va y aller en fait. Peu importe la forme que ça prend, c'est dĂ©jĂ  une belle victoire, je trouve. Et puis de l'avoir rĂ©alisĂ©, alors lĂ , encore mieux. Donc j'ai hĂąte qu'on rentre dans ce road trip. Mais avant ça, comment tu l'as prĂ©parĂ© ? Parce qu'il fallait bien le prĂ©parer, celui-lĂ . Vous ne pouviez pas partir bille en tĂȘte en mode c'est bon, on y va.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les personnes qui sont parties en tour du monde, des voyages un peu au long cours comme ça, connaissent un peu cette logistique, cette prĂ©paration en amont, que ce soit au niveau professionnel, au niveau financier, et puis la prĂ©paration du parcours, etc. Il y a Ă©normĂ©ment de choses Ă  faire. Alors nous, Ă©videmment, c'est encore... Disons que ça prend une autre ampleur. Quand tu pars avec un enfant en situation de handicap, il y a beaucoup de choses que tu dois baliser avant. C'est difficile de partir Ă  l'aventure totalement Ă  l'arrache. Et pour le coup, on n'aurait pas Ă©tĂ© sereins de le faire comme ça. Donc on a absolument rĂ©servĂ© tout Ă  l'avance. Tous les logements Ă©taient rĂ©servĂ©s Ă  l'avance. Au niveau de sa prise en charge, de sa rééducation, parce que Charlotte a beaucoup de sĂ©ances de rééducation par semaine. Ça a nĂ©cessitĂ© aussi de se mettre en lien avec les diffĂ©rents rééducateurs. Son kinĂ© Ă©tait venu Ă  la maison, mĂȘme qui est un pote. Il nous a mĂȘme rejoint sur une Ă©tape en SlovĂ©nie. Maintenant, c'est devenu vraiment un pote. Il est venu Ă  la maison me montrer des gestes, des exercices pour continuer le renforcement musculaire, pour la dĂ©tendre. Si on sentait qu'elle a des contractures musculaires qui peuvent ĂȘtre douloureuses, Charlotte, du fait de sa paralysie cĂ©rĂ©brale. Donc voilĂ , toutes des petites astuces comme ça. Ça, ça a nĂ©cessitĂ© de la prĂ©paration aussi, de se dire, OK, on part trois mois, mais pendant trois mois, on ne peut pas... PrivĂ© Charlotte des apprentissages dans lesquels elle est en train de rentrer Ă  l'Ă©cole, dĂ©jĂ  d'une part, mais aussi de tout l'aspect rééducation. Donc il y a eu cet aspect-lĂ , et puis l'aspect matĂ©riel. Et le vĂ©hicule. Ce qu'on voulait, c'Ă©tait ĂȘtre le plus libre possible. Et notre recherche quotidienne, notre combat, encore aujourd'hui, c'est mĂȘme pas que pour le road trip, ça, c'est malgrĂ© le handicap qui entrave, C'est clair. Mais une fois que ce constat-lĂ , il est posĂ©, que tu es entravĂ© parce que tu as un handicap physique, comment on fait pour avoir le plus de libertĂ© quand mĂȘme et d'autonomie possible et de se dire, a priori, ça, ce n'est pas possible, ce n'est pas fait pour nous, mais nous, on va quand mĂȘme le faire. Et donc, pour ça, il y a besoin de matos. Et c'est lĂ  oĂč on a Ă©tĂ© aussi accompagnĂ© par son ergothĂ©rapeute, par son appareilleur. Donc, c'est la Garigue qui est un appareilleur qui s'occupe de tout ce qui est installation, Ă©quipement. que ce soit pour le quotidien, mais aussi pour tout ce qui est pratique sportive avec nous, pour Charlotte. Et donc, nous, ce qu'on voulait, c'Ă©tait pouvoir l'emmener faire des randonnĂ©es, faire du vĂ©lo, courir, ĂȘtre dans des terrains accidentĂ©s, se dire, lĂ , ça ne passe plus en poussette. Elle n'est pas encore en fauteuil, Charlotte, elle a une poussette adaptĂ©e. LĂ , ça ne passe plus avec la poussette parce que le terrain n'est pas carrossable, comme on fait. C'est hors de question qu'on renonce. Il faut qu'on trouve des solutions. Donc, j'ai Ă©tĂ© accompagnĂ©e par une nana gĂ©niale qui est psychomote et qui fait aussi du consulting en portage, du conseil en portage. Moi, je ne pensais pas que si tu es un enfant de... Charlotte avait 5 ans, si tu pouvais encore porter en porte-enfant un enfant de 5 ans. Mais en fait, si, il y a des portes-enfants physiologiques qui vont jusqu'Ă  30 kilos, donc il faut le savoir. Donc, on avait le porte-enfant avec nous et parfois, on partait sur une randonnĂ©e, on savait qu'elle allait ĂȘtre peut-ĂȘtre un peu touchy sur la faim pour accĂ©der Ă  un point de vue ou des choses comme ça. Et donc, on avait le porte-enfant avec nous. Et quand c'Ă©tait plus possible, on dĂ©gainait le porte-enfant. Je prenais Charlotte en mode koala, kangourou. Et Nicolas portait la poussette. Et voilĂ , ça nous a permis de rester libre. Donc toute cette partie-lĂ , recherche d'Ă©quipement, d'appareil, de matĂ©riel, a Ă©tĂ© aussi un gros morceau avant de partir.

  • Speaker #0

    Ça vous a pris combien de temps de le prĂ©parer ?

  • Speaker #1

    Un an, je dirais, dont six mois, les six derniers mois oĂč j'avais l'impression de vivre, manger et dormir road trip. Moi, j'Ă©tais dĂ©jĂ  en road trip six mois avant de partir, en gros.

  • Speaker #0

    Il était temps d'y aller.

  • Speaker #1

    Ah, il était temps. Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement votre itinéraire ?

  • Speaker #1

    Alors, l'itinĂ©raire, c'est pareil, ça a nĂ©cessitĂ© quand mĂȘme beaucoup de boulot parce que ce qu'on ne voulait pas, c'est que les temps de trajet soient trop longs. Parce que Charlotte reste dans une mĂȘme posture plusieurs heures. Pour elle, ce n'est pas trĂšs confortable, ce n'est pas cool. Donc, il ne fallait pas que ce road trip soit un moment de plaisir pour nous. pour elle, ça soit quelque part une souffrance, tu vois ce que je veux dire. Donc on a conçu un itinĂ©raire oĂč on n'a jamais eu, je suis en train de rĂ©flĂ©chir, mais peut-ĂȘtre une fois, plus de 3h, 3h30 de route entre deux Ă©tapes, et la moyenne, c'Ă©tait plutĂŽt du 2h, 2h30 maximum. Alors ce qui nous a du coup un peu contraints, parce que la base du road trip, donc l'itinĂ©raire, effectivement, je vais te dire comment on l'a conçu, et ce qui Ă©tait prĂ©vu Ă  la base, et ce qu'on a finalement fait, justement pour respecter ce rythme pas trop dense pour Charlotte. Donc on est parti en Italie, on a fait d'abord l'Italie pendant presque un mois sur la premiĂšre partie, donc on a bien bien vadrouillĂ© en Italie. Et puis ensuite aprĂšs l'Italie, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie, derniĂšre Ă©tape Ă  Venise, qui Ă©tait une Ă©tape importante pour nous puisque Nicolas m'a demandĂ© en mariage lĂ -bas et on est parti en voyage de noces lĂ -bas. Trop bien ! Et revenir avec Charlotte, ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs fort en Ă©motion, on est sortis de la gare, on a fondu en larmes tous les deux avec Nicolas comme des grandouilles. Mais non, pourquoi ? Mais c'est vrai qu'on ne pleure pas forcĂ©ment beaucoup. Mais lĂ , c'Ă©tait tellement fort pour nous d'ĂȘtre lĂ  avec elle. On avait l'impression d'ĂȘtre presque le road trip. On aurait pu s'arrĂȘter lĂ . On avait gagnĂ©. Et puis, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie. Et on est arrivĂ© en SlovĂ©nie, qu'on a traversĂ© pendant 15 jours. C'Ă©tait absolument gĂ©nial. On a adorĂ© ce pays. Et puis ensuite, nous avons fait la Croatie pendant... plus de trois semaines, le MontĂ©nĂ©gro pendant 15 jours et back to l'Italie en traversant l'Adriatique depuis Dubrovnik. Quand on Ă©tait au MontĂ©nĂ©gro, on a rejoint Dubrovnik, donc en Croatie, pour prendre un ferry qui nous a permis de traverser l'Adriatique. On est arrivĂ© Ă  Bari dans les Pouilles et lĂ , on a remontĂ© gentiment pendant 15 jours l'Italie jusqu'Ă  la derniĂšre Ă©tape dans le Val d'Aoste avant de rentrer en France aprĂšs 28 Ă©tapes, 10 000 kilomĂštres et trois mois de voyage.

  • Speaker #0

    Waouh ! Moi, j'y suis dĂ©jĂ . Votre coup de coeur votre moment super fort c'est Venise il y en a eu beaucoup est-ce qu'il y en a eu un autre ou peut-ĂȘtre par rapport surtout Ă  Charlotte oĂč tu as senti que lĂ  c'Ă©tait vraiment le top du top elle apprĂ©ciait particuliĂšrement cet endroit alors

  • Speaker #1

    dĂ©jĂ  j'ai envie de te dire quand mĂȘme que la premiĂšre Ă©tape pour nous a Ă©tĂ© hyper importante et hyper forte parce que quand on est parti le matin du dĂ©part ça faisait une heure qu'on Ă©tait parti dans la voiture on s'est regardĂ© avec Nicolas on s'est dit mais qu'est-ce qu'on est en train de faire Merci. Charlotte, c'est une petite fille du fait de son handicap ou pas, je sais pas, faut pas non plus tout mettre toujours sur le compte du handicap, qui est plutĂŽt routiniĂšre, qui aime bien ses habitudes, ses petits repĂšres, etc. Comme beaucoup d'enfants. Et lĂ  on s'est dit mais qu'est-ce qu'on fait quoi ? On a Ă©tĂ© pris d'une angoisse d'un coup. On s'est dit que ce n'est pas un caprice qu'on s'offre finalement et sans penser Ă  ses besoins Ă  elle. Et donc lĂ , on a eu une petite angoisse. Et puis en fait, cette premiĂšre Ă©tape, elle va ĂȘtre super importante pour nous parce qu'on va tout de suite se rendre compte que Charlotte, elle va kiffer et qu'elle nous montre qu'on est lĂ  oĂč on doit ĂȘtre. Et qu'on a pris la dĂ©cision qu'on devait prendre au bon moment et que c'est OK pour elle exactement. Parce que voilĂ , on arrive... dans ce premier Airbnb sur le lac majeur. Vraiment, on avait une vue sur le lac, on Ă©tait sur le lac quasiment. Les bateaux partaient de l'autre cĂŽtĂ© de la route. C'Ă©tait grandiose avec les Ăźles BoromĂ©e en face de nous. Et tout de suite, on sent qu'elle a ce truc qu'on espĂ©rait qu'elle allait avoir, l'excitation de la nouveautĂ©. OĂč on est ? Qu'est-ce qui va se passer ? Elle dĂ©couvre cet appartement, elle adore dĂ©couvrir cet appartement. Tout de suite, on sent que ça va le faire. Elle dort bien, alors que Charlotte est une petite fille qui a des troubles du sommeil quand mĂȘme importants depuis toujours. Cette premiĂšre Ă©tape, 4 nuits, elle dort bien toutes les nuits. Le truc totalement improbable. VoilĂ , donc directement, on a Ă©tĂ© rassurĂ©s. Donc cette premiĂšre Ă©tape, elle a Ă©tĂ© trĂšs importante. Pour une autre raison, dĂ©jĂ , c'Ă©tait quand mĂȘme la concrĂ©tisation. Donc en termes d'Ă©motions, c'Ă©tait fort. Ça y est, on y Ă©tait, quoi. AprĂšs tout ce qu'on avait traversĂ©, on y Ă©tait. Et c'Ă©tait aussi hyper important parce qu'on a eu la rĂ©assurance, tu veux. Puis on a pris confiance. On s'est dit, ça va vraiment bien se passer. Et ça a donnĂ© le ton.

  • Speaker #0

    En plus, vous étiez un petit peu angoissée justement en partant, en vous disant, on change tout, comment ça va se passer ? Et elle vous a confirmé que c'était ce qu'il fallait faire. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Et aprĂšs, les moments forts pour elle, il y a forcĂ©ment les moments... Tu vois, alors aussi, c'est important quand on a conçu l'itinĂ©raire, on a essayĂ© d'assaisonner rĂ©guliĂšrement cet itinĂ©raire de moments ludiques dĂ©diĂ©s Ă  un enfant. Exemple, c'Ă©tait sur notre troisiĂšme Ă©tape. et ben... VoilĂ , on y Ă©tait lĂ , on Ă©tait en Ligurie, Ă  GĂȘnes. Et Ă  GĂȘnes, en Italie, il y a le plus grand aquarium d'Europe. Et Charlotte, elle aime beaucoup tout ce qui est en lien avec la mer, les poissons. VoilĂ , donc on savait que le milieu aquatique, c'est vraiment son Ă©lĂ©ment, l'eau. Donc on s'est dit que ça allait lui plaire. Ben voilĂ , on ne s'est pas trompĂ©. En plus, il est trĂšs beau. Je conseille, si vous allez dans le coin de GĂȘnes, l'aĂ©roport. Pas du tout, l'aquarium est super sympa Ă  faire. Donc il y a eu des moments ludiques comme ça, quand on prenait le bateau. Assez souvent, on a essayĂ© de faire des choses en bateau ou en train, de ne pas toujours prendre la voiture. Donc tu vois, c'est des moments qui sont fun pour un enfant. Ensuite, tout ce qui Ă©tait Ă  sensation. Donc quand on faisait par exemple des activitĂ©s sportives, oĂč ça allait envoyer un petit peu parce que ça allait secouer, on allait courir, on allait aller vite. LĂ , Charlotte, elle est pareil dans son Ă©lĂ©ment. Les sensations fortes, c'est clairement son truc. Donc ça, elle adore. Les moments forts pour elle, ça a Ă©tĂ© la dĂ©couverte du panini en Italie. Et des glaces.

  • Speaker #0

    On y va pour ça.

  • Speaker #1

    Ah non mais alors vraiment ça a Ă©tĂ© une rĂ©vĂ©lation. Le panini c'est quelque chose. Et puis ce qui a Ă©tĂ© trĂšs fort pour elle je crois aussi, c'est sĂ»r mĂȘme, c'est qu'on a eu le bonheur et la chance d'ĂȘtre rejoints rĂ©guliĂšrement sur plusieurs Ă©tapes par des proches. Amis, famille. Et ça c'Ă©tait la fĂȘte quoi. Parce que finalement, c'Ă©tait ramener un peu de son quotidien. dans une aventure hors norme, tu vois, de ses repĂšres, dans cette aventure, on s'Ă©tait dit, non seulement nous, on avait envie de partager avec nos proches, mais que pour elle, ça serait important aussi. Et effectivement, elle prenait beaucoup de plaisir Ă  chaque fois qu'on disait qu'il y avait un tel ou un tel qui allait arriver. C'Ă©tait vraiment la grosse grosse teuf, quoi. Donc ça, c'Ă©tait trop bien. Et je crois que le truc qu'elle a aimĂ© par-dessus tout, parce qu'encore aujourd'hui... on sent qu'elle nous le rĂ©clame, elle ne verbalise pas comme toi et moi Charlotte, mais elle arrive quand mĂȘme suffisamment Ă  verbaliser, nous on la comprend bien avec Nicolas et mon mari, c'Ă©tait de changer d'endroit. À chaque fois qu'on quittait un logement, on restait en moyenne trois nuits sur une Ă©tape, entre trois et cinq nuits sur une Ă©tape. Et Ă  chaque fois qu'on repartait, qu'on lui disait, voilĂ  encore un dodo ici et demain on va ailleurs, elle se rĂ©veillait le matin, elle nous disait, un autre ? Donc un autre... au On va vivre encore une autre aventure. C'Ă©tait plein d'aventures en une, en fait. Pour Charlotte, mais pour nous aussi. Et du coup, repartir Ă  chaque fois. Et ça, c'est hyper excitant. C'est le cĂŽtĂ© complĂštement, je trouve, grisant et euphorisant du voyage comme ça, en mode road trip ou en mode tour du monde. C'est que tu as l'impression d'Ă©tirer le temps quelque part. Ça passe hyper vite et Ă  la fois, tu Ă©tires le temps parce que tu vis tellement de choses en une. Nous, on trouve ça, avec Nicolas, on a Ă©tĂ© complĂštement grisĂ©s. D'ailleurs, on a beaucoup de mal avec la sĂ©dentaritĂ© depuis. Et tu vois, Charle, depuis qu'on est rentrĂ©s, on repart rĂ©guliĂšrement quelque part. Mais voilĂ , ce n'est pas en mode road trip. Il y a un endroit oĂč on dort, tu vois, on s'arrĂȘte sur un endroit. Et elle, quand on part, elle dit, un autre ? Bah non, on rentre Ă  la maison lĂ . Donc on est hyper content parce que finalement, ça veut dire qu'on a rĂ©ussi ce pari. On l'a convaincu, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Que c'Ă©tait chouette de le vivre comme ça. VoilĂ . AprĂšs, ta question, c'Ă©tait des moments forts pour elle, des moments qu'elle a vraiment


  • Speaker #0

    Il y en a eu plein, en fait.

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup, beaucoup. Alors les moments oĂč quand tu peux te baigner, comme Charlotte adore l'eau, comme je te l'ai dit, dĂšs qu'on est arrivĂ© sur une pĂ©riode oĂč l'eau de la mer commençait Ă  chauffer, qu'on a pu se baigner, c'Ă©tait toujours un grand bonheur pour elle d'aller Ă  la plage. ou se baigner dans des riviĂšres ou les piscines oĂč on Ă©tait. VoilĂ , et puis des moments tout simples aussi, parce qu'il y en faut aussi. Et d'ailleurs, tu vois, sur les deux premiĂšres semaines du road trip, on en Ă©tait dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre, je ne sais plus, Ă  quatre... On Ă©tait sur la quatriĂšme Ă©tape, c'est ça, on arrivait en Toscane. Ça faisait que deux semaines qu'on Ă©tait partis, on se sentait Ă©tourdis avec Nicolas. En se disant, mais attends, en deux semaines, on a dĂ©jĂ  vu tout ça. Comme si on avait du mal Ă  l'assimiler, que c'Ă©tait trop pris dans un tourbillon. Et on s'est dit, mais on peut peut-ĂȘtre ralentir un petit peu quand mĂȘme. On n'est pas obligĂ©. Et s'il y a des choses qu'on ne fait pas, ce n'est pas grave. Mais aussi en mode slow travel, quoi. Prendre le temps. Juste prendre le temps. Et de jouer ensemble. On Ă©tait un peu dans une course. On est lĂ , il y a ça Ă  faire, il faut qu'on le fasse. Il faut aller voir ça. On remplissait un petit peu trop. On s'en est rendu compte assez rapidement. Donc, des moments aussi tout simples, mais en dĂ©connexion totale. Parce que tu es forcĂ©ment en dĂ©connexion totale par rapport Ă  ton quotidien habituel. Et nous, j'ai envie de te dire par rapport au handicap qu'on a vachement mis Ă  distance ce voyage et ce qu'il nous a offert. Il nous a offert aussi une libertĂ© et la libertĂ© de s'autoriser Ă  ce que le handicap ne dicte pas nos vies, puis Ă  le mettre Ă  distance et savourer juste ça en fait. C'Ă©tait des moments hyper importants aussi pour nous et pour Charlotte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. AprĂšs, quand on part trois mois, on peut encore plus s'autoriser Ă  ne pas tout voir.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    On prend le temps, on n'est pas lĂ  pour courir.

  • Speaker #1

    Mais il y a une espÚce de boulimie au début.

  • Speaker #0

    Bah oui, t'as envie. Mais c'est bien que tu te sois rendu compte, que vous vous soyez rendu compte rapidement qu'on va peut-ĂȘtre calmer le jeu.

  • Speaker #1

    Oui. AprÚs, je pense que l'enfant donne le tempo aussi. Donc il faut aussi rester à l'écoute quand tu voyages avec tes enfants. Tu peux pas faire comme si tu partais à deux adultes. Voilà, je pense qu'il faut s'adapter.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. Bon, allez, on part sur les routes. Tu nous as dĂ©jĂ  racontĂ© la premiĂšre Ă©tape. L'idĂ©e, Ă©videmment, ce n'est pas de les dĂ©crire toutes, parce qu'on en a pour deux heures, trois heures, voire plus, mais de nous donner pour chaque pays, peut-ĂȘtre, ce que vous avez prĂ©fĂ©rĂ©, les paysages, parce qu'il faut qu'on puisse visualiser un petit peu, et vos coups de cƓur, ou peut-ĂȘtre vos galĂšres, si vous en avez eu, parce que ça aussi, on aime bien savoir ce qui s'est passĂ©, quand ça s'est bien terminĂ©, surtout.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a de la chance, parce que nous, on avait peur des galÚres, notamment la galÚre de véhicules, qui aurait impliqué un retour à la case départ, mais en fait... Franchement, on n'a eu aucune galÚre. Je suis désolée, je ne vais rien avoir de croustillant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ne sois pas désolée, j'en suis ravie.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, notre quotidien est dĂ©jĂ  tellement lourd en termes de logistique. Avec Charlotte, notre galĂšre, j'ai envie de te dire, c'est notre quotidien quand mĂȘme. Il est lourd.

  • Speaker #0

    On oublie ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    L'Italie. L'Italie, c'Ă©tait un pays qu'on connaĂźt dĂ©jĂ  pas mal, mais qu'on n'avait Ă©videmment pas arpentĂ© comme on l'a fait en long, en large, en travers. On a un amour pour l'Italie qui est infini. On Ă©tait trĂšs heureux d'y passer plusieurs semaines. En tout, on y a passĂ© cinq semaines, puisque la premiĂšre partie du road trip et la deuxiĂšme partie du road trip avant de rentrer en France. Les rĂ©gions coup de cƓur, il y en a eu plusieurs, mais la Toscane, dĂ©finitivement. La Toscane, c'est merveilleux. Que ce soit la campagne toscane, mais aussi les villes. On connaĂźt bien sĂ»r, tout le monde connaĂźt Florence, tout le monde n'est pas forcĂ©ment allĂ© Ă  Florence, mais tout le monde a en tĂȘte, je pense, des images de Florence. Donc Florence est absolument sublime, on est d'accord. Mais il y a des villes, et vraiment, moi j'invite, s'il y a des personnes qui ont envie d'aller en Toscane, de peut-ĂȘtre s'arrĂȘter sur des villes moins connues, et qui sont, mais vraiment, nous on est tombĂ©s Ă  la renverse pour Luc et San Gimignano. Vraiment magnifique. Qu'est-ce qu'elles ont de particulier ? Alors San Gimignano, c'est plutĂŽt une ville mĂ©diĂ©vale, donc trĂšs, trĂšs ancienne, que des rues pavĂ©es, pas de voitures, beaucoup de... Alors, elle est entourĂ©e de remparts, donc c'est vraiment la vieille ville Ă  l'intĂ©rieur. C'est vraiment que des petites ruelles pavĂ©es, que des clochers hyper anciens, des tours, un sentiment vraiment... Tu touches la Dolce Vita, vraiment. T'es dans la carte postale en fait de la dolce vita Ă  ce moment lĂ . Des restaurants hyper typiques, tout est pittoresque. Tout est pittoresque Ă  souhait. Et vraiment, nous, c'est ce qu'on venait chercher. D'ailleurs, quel que soit le pays qu'on a traversĂ©, ce qu'on est allĂ© chercher, c'est l'authenticitĂ©. Et c'est le cĂŽtĂ© pittoresque. Et lĂ , pour nous, Luc et San Gimignano, on est en plein dedans. LĂ  oĂč ce qu'on pourrait recrocher Ă  Florence ou des plus grandes villes, c'est le cĂŽtĂ© hyper touristique. Donc, tout est fait pour le touriste. D'accord ? Donc, c'est trĂšs beau. Mais tout est fait pour le touriste. et t'es inondĂ©e, tu te marches un peu dessus. LĂ  oĂč quand tu sors un tout petit peu des sentiers battus, tu te retrouves dans des choses magnifiques Ă  voir et avec cette authenticitĂ© qui pour nous Ă©tait importante. Donc on a eu un Ă©norme coup de cƓur pour Toscane, Ă  tel point qu'on y retourne cet Ă©tĂ©. On a prĂ©vu un road trip en Toscane, mais cette fois pour faire le littoral et les archipels toscans, notamment l'Ăźle d'Elbe. Donc ça c'est au programme cet Ă©tĂ©. Ensuite en Italie, alors forcĂ©ment les pouilles ça parle aussi je pense... avec cette fameuse ville qui s'appelle Alberobello, oĂč ce sont des maisons en laitroulie, des petites chaumiĂšres qui ont Ă©tĂ© conçues Ă  l'Ă©poque pour prĂ©server la fraĂźcheur et pour s'abriter de la chaleur, parce que c'est une rĂ©gion du sud de l'Italie, cĂŽtĂ© adriatique, oĂč il fait extrĂȘmement chaud. On y a Ă©tĂ© dĂ©but juin, nous on a eu trĂšs trĂšs trĂšs chaud. Donc c'est une rĂ©gion qui est effectivement magnifique. Et puis, en Italie, nous ce qu'on a aimĂ© aussi, c'est justement aller... Et c'Ă©tait un peu comme ça qu'on a construit l'itinĂ©raire italien. C'Ă©tait d'aller chercher des rĂ©gions dont on entend vachement moins parler. Par exemple, est-ce que tu connais les Abruz ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    VoilĂ . Donc, ça nous amusait d'aller visiter des rĂ©gions dont on... Sur les Ă©missions, par exemple, on aime bien garder des Ă©missions autour du voyage. On n'avait jamais vu... On n'avait jamais entendu parler des Abruz. Et en prĂ©parant le road trip, du coup, forcĂ©ment, j'avais achetĂ© quelques guides, etc. Et je dis Ă  Nico, regarde, tu vois, il y a quand mĂȘme des choses, ça a l'air sympa, quoi. Et on s'est dit, bah ouais, carrĂ©ment, on va aller faire un tour, on va aller se faire notre avis sur les abruzes. Donc lĂ , t'es en immersion totale, parce qu'il n'y a pas de touristes, en fait, comme c'est pas trĂšs connu, t'as pas de touristes. Et ça, on adore, ça vraiment, on adore. On a adorĂ© aussi, alors les abruzes, l'avantage des abruzes, c'est qu'il y a un cĂŽtĂ©, tu longes l'Adriatique. Donc quand on a quittĂ© les Pouilles, on a fait le nord des Pouilles, on a quittĂ© les Pouilles, et lĂ , on est... On pourrait dire que c'est la rĂ©gion limitrophe au Pouille. Donc forcĂ©ment, tu es toujours au bord de l'Adriatique. Et quand tu rentres dans les terres, tu te retrouves au milieu des vignes, au milieu des oliviers. C'est aussi la carte postale de l'Italie. C'est assez vallonnĂ©, c'est trĂšs, trĂšs vert. Tu y manges trĂšs bien, tu y bois trĂšs bien. Avec modĂ©ration, mais tu y bois trĂšs bien. La modĂ©ration au niveau gastronomie en Italie, c'est compliquĂ©.

  • Speaker #0

    Non, mais on sait que quand on va en Italie, c'est pizza, pĂątes, glace et panini. Et on verra aprĂšs, on n'est pas lĂ  pour se faire mal.

  • Speaker #1

    On s'est beaucoup dĂ©pensĂ©, heureusement ça a un peu repensĂ©. Donc on a visitĂ© cette rĂ©gion, les Abruz, qu'on a beaucoup aimĂ©, et puis aussi une rĂ©gion qui s'appelle Lombri, qui est une rĂ©gion limitrophe Ă  la Toscane, avec une ville qui a Ă©tĂ© un des coups de cƓur italien, c'est la ville de PĂ©rouse, qui est pareil une ville trĂšs ancienne. On aime bien les vieilles pierres, c'est important de les prĂ©ciser. D'ailleurs, dans mes stories, parce que moi, je partageais tous les soirs, je faisais des stories pour raconter ce qu'on avait vĂ©cu la journĂ©e. Je me suis dit, nos followers vont en avoir ras-le-bol des vieilles pierres, parce que c'est vrai qu'en Italie, quand mĂȘme, c'est beaucoup ça. C'est un peu ce qu'on est allĂ© chercher. Tu vois, on a fait Milan, par exemple. Alors, le Duomo est magnifique. C'est pas pareil. C'est pas pareil. C'est pas ce qui nous fait vibrer, on va dire. Et ce qui nous a fait vibrer, c'est de dĂ©couvrir des rĂ©gions mĂ©connues. Et puis, de ne pas sĂ©journer, on a rarement sĂ©journĂ© dans des villes. On Ă©tait vraiment, on essayait d'ĂȘtre perdu au milieu de nulle part. En pleine pampa, voilĂ , d'aller vraiment en immersion encore une fois. Mais pour chaque pays traversĂ©, on a essayĂ© de faire ça. Et puis, avec un mode un peu, tu vois, retour Ă  l'essentiel, Ă  la nature, on avait besoin de ça.

  • Speaker #0

    Et là, vous avez fait quel type d'activité ? Des randos, déjà ? Ah ouais,

  • Speaker #1

    en Italie, surtout des randonnĂ©es. VĂ©lo, non, je ne crois pas. On aurait dĂ» faire une sortie vĂ©lo en Toscane et pas de bol, on avait louĂ© des vĂ©los Ă©lectriques. Sauf que les vĂ©los Ă©lectriques ne sont pas compatibles avec l'attache du chariot pour Charlotte. Donc, petite dĂ©convenue. VoilĂ , tu vois, c'est la seule galĂšre, je crois. On en aura eu quand mĂȘme. Bon, ce n'Ă©tait pas trĂšs grave. Et puis voilĂ , beaucoup, beaucoup de randonnĂ©es en Italie. Beaucoup de randonnĂ©es et beaucoup de Charlotte en porte-enfant. Donc, moi, lĂ , j'ai... Quand je te dis que les pattes, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es sans problĂšme parce que monter des campaniles, des tours, des clochers, des chĂąteaux avec Charlotte en porte-enfant qui pĂšse quand mĂȘme ses 15 kilos. 15 kilos, ce n'est pas Ă©norme, mais tu te mets 15 kilos, tu te laisses de 15 kilos et puis tu montes 300 marches, on en reparle Ă  la fin. Oui,

  • Speaker #0

    déjà les 300 marches sans rien, c'est dur.

  • Speaker #1

    Donc oui,

  • Speaker #0

    je veux bien le croire.

  • Speaker #1

    Mais à la fin, on était là pour ça aussi, pour se lancer des défis et puis vraiment dans le dépassement de soi et montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    Quand on a la volonté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Un peu d'Ă©nergie quand mĂȘme. Un peu d'Ă©nergie aussi, il faut ĂȘtre clair.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on passe Ă  un autre pays ?

  • Speaker #0

    Allez. Alors la SlovĂ©nie, on avait certains proches qui nous disaient « Ah tiens, pourquoi la SlovĂ©nie ? » On a laissĂ© plusieurs personnes un peu dubitatives, mais non, non, non, nous on Ă©tait convaincus, c'Ă©tait pas du tout, on n'y allait pas du tout, parce qu'il y avait de la lumiĂšre, et puis on s'est dit « si on va voir, on avait prĂ©parĂ© le truc » . Ça faisait longtemps que moi j'Ă©tais interpellĂ©e par la SlovĂ©nie, Nicolas connaissait un petit peu moins, et puis quand on s'est documentĂ© ensemble il m'a dit ah ouais carrĂ©ment ça vaut le coup La SlovĂ©nie, l'avantage, c'est que c'est un tout petit pays. Donc en 15 jours, tu peux vraiment, vraiment le faire dĂ©jĂ  et en avoir un bel aperçu. Donc il y a la cĂŽte slovĂšne. Donc je t'ai dit, en fait, tu quittes la VĂ©nitie, tu quittes Venise. Une heure et demie aprĂšs, tu es en SlovĂ©nie. Donc tu es au bord de la Triatique. Donc la cĂŽte slovĂšne est bordĂ©e par la Triatique. Et tu as des petits villages qui sont d'inspiration trĂšs vĂ©nitienne. On est encore trĂšs marquĂ© par l'empreinte vĂ©nitienne qui a Ă©tĂ© prĂ©sente trĂšs longtemps. Et donc, du coup, c'est des petits villages un peu au charme italien, mais avec un petit cĂŽtĂ© pays des Balkans, puisque lĂ , on est dans les Balkans. Donc, c'est charmant. C'est vraiment charmant. TrĂšs tranquille. Alors lĂ , Slow Life, il fait bon vivre, vraiment. Et puis ensuite, aprĂšs la cĂŽte slovĂšne pendant quelques jours, on a fait une belle randonnĂ©e vĂ©lo. On a fait une vĂ©loroute qui longe la Driatique. On a pu dĂ©couvrir plusieurs villages de la cĂŽte slovĂšne via cette vĂ©loroute qui Ă©tait... Super sympa parce qu'elle longe l'Adriatique, elle te fait passer au milieu des vignes, des oliviers, tu traverses des villages. Trop trop chouette, trop chouette cette vĂ©loroute sur la cĂŽte slovĂ©ne. Et puis c'est le pays du vĂ©lo, on a d'ailleurs de grands champions cyclistes, des gagnants, enfin moi je n'y connais rien mais je sais que les SlovĂšnes sont trĂšs trĂšs forts en vĂ©lo. Et puis ensuite, aprĂšs ces quelques jours sur la cĂŽte slovĂšne, nous sommes passĂ©s... On est remontĂ© direction l'Autriche. Et lĂ , tu es Ă  une heure de l'Autriche, Ă  peu prĂšs Ă  une heure, une heure et demie, au niveau du lac de Bled. Il y a deux lacs, le lac de Bled qui est le plus connu. Il y a vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. C'est le lac de Bled avec une petite Ăźle au milieu sur laquelle est posĂ© un chĂąteau. C'est vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. Donc nous, on a choisi toujours pour cette recherche d'authenticitĂ©, de s'Ă©loigner un petit peu, de sortir des sentiers battus. On est allĂ© s'isoler un peu au niveau de notre logement sur le lac de Bojincz qu'il y a... 20 km, 15-20 km, qui est moins connu et pour le coup qui est beaucoup moins touristique et qui est absolument magnifique. On a fait une randonnĂ©e pour monter sur un point de vue qui donnait sur ce lac, vraiment qui a Ă©tĂ© un des points forts du road trip. Par la beautĂ©, par la sĂ©rĂ©nitĂ© qui s'en dĂ©gageait, et puis par le dĂ©passement de soi total. Et j'ai envie de te dire que c'Ă©tait presque mĂȘme dĂ©raisonnable, tant cette randonnĂ©e a Ă©tĂ© difficile. On Ă©tait accompagnĂ©s. Un de mes frĂšres nous a suivis sur une grosse partie du road trip parce qu'en fait, il rĂ©alise des documentaires et il nous a suivis pour filmer cette aventure. Et il rĂ©alise un documentaire sur notre histoire. On Ă©tait accompagnĂ©s aussi sur cette Ă©tape-lĂ . Je t'ai dit qu'il y a le kinĂ© de Charlotte, David, qui nous a rejoints avec sa femme, qui sont des gros, gros sportifs. Et David, qui a un peu de tĂȘte brĂ»lĂ©e aussi, qui aime bien quand ça pique. On sentait que cette randonnĂ©e, elle allait ĂȘtre chaude. Et il a dit non, on y va. Allez, on y va. Et en fait, on a remontĂ© Ă  un torrent Ă  sec. Il y avait de la neige. On Ă©tait fin avril. Normalement, ils n'ont plus de neige Ă  cette Ă©poque-lĂ . On est arrivĂ©, mais il y avait une quantitĂ© de neige pas possible. On n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s. On a mĂȘme fait des gants Ă  Charlotte, des moufles, avec des chaussettes de Nico, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah oui,

  • Speaker #0

    bien sĂ»r. Parce qu'on n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s, nous. Tu vois, tu pars fin mars, on savait que la SlovĂ©nie, on y serait fin avril. normalement il n'y a plus de neige Ă  cette Ă©poque lĂ  bref plein plein de neige donc ça glissait etc On est allĂ© au bout de cette randonnĂ©e. On est arrivĂ©. Il y a des photos sur notre Instagram de ce moment. Il y a mĂȘme une vidĂ©o de cette randonnĂ©e. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© trĂšs fort parce que David, qui travaille avec des enfants en situation de handicap, notamment paralysĂ©s cĂ©rĂ©braux comme Charlotte depuis 20 ans, je crois, a eu ses mots. Il l'avait sur les genoux. C'est assis pour admirer cette vue absolument Ă  couper le souffle. Charlotte, tu vois, elle vient de faire un truc que jamais aucun enfant dans sa situation n'a fait.

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça me file encore la chair de poule. Oui, moi aussi. Parce que tout ce qu'on est venu chercher dans ce road trip, plus on avançait dans le road trip, et plus on Ausha les cases de ce qu'on Ă©tait venu chercher. Et ça, ça a Ă©tĂ© un moment trĂšs, trĂšs fort. C'est un des moments les plus forts. Pas le plus fort, je ne peux pas hiĂ©rarchiser. Il y en a eu trop. Mais celui-ci a beaucoup comptĂ© de moments. Donc voilĂ , lac de Blayde, lac de Bohing. Et puis ensuite, on est partis du cĂŽtĂ© de Ljubljana, Ă  20 minutes, dans la campagne. Donc Ljubljana, qui est la capitale. de la SlovĂ©nie qui est une capitale, mais alors on a adorĂ© dĂ©couvrir, hyper chill, l'ambiance vraiment dĂ©contractĂ©e, verte, pas polluĂ©e, les gens sont cools. Il y a beaucoup d'Erasmus, donc c'est trĂšs jeune, trĂšs Ă©tudiant. hyper sympa, trĂšs trĂšs sympa l'Oubianais. Et puis les alentours aussi trĂšs chouettes. Donc c'est un pays, la SlovĂ©nie, mais vraiment moi j'arrĂȘte pas d'en faire la promotion. Allez-y quoi. Allez-y avant qu'il y ait trop de monde. Il y a dĂ©jĂ  beaucoup de touristes quand mĂȘme Ă  certains endroits, mais c'est encore prĂ©servĂ© du tourisme de masse. Il faut y aller. Et puis ensuite on est en Croatie, on arrive en Croatie dĂ©jĂ .

  • Speaker #1

    Ah non, on n'est pas parti de la Slovénie sans dire ce qu'on mange en Slovénie.

  • Speaker #0

    Alors justement, je fais exprĂšs de ne pas en parler parce que lĂ  c'est pas... Comment te dire ? Non, c'est pas son point fort. Ah, mince ! Il y a quand mĂȘme une route des vins qu'on a faite, qui est trĂšs sympa. Mais sinon, non, c'est pas lĂ  oĂč tu te fais le plus plaisir. Soyons clairs.

  • Speaker #1

    Bon, c'est ballot, j'avais envie d'y aller cet Ă©tĂ©. Moi, j'aime bien manger quand mĂȘme.

  • Speaker #0

    Alors nous aussi, on adore manger. Mais par contre, nous, en fait, on avait pris des Airbnbs, donc on faisait trĂšs peu d'Airbnbs. En Italie, on Ă©tait en agrotourisme, beaucoup dans les fermes. Mais toujours, on essayait d'avoir une petite cuisine. Donc, on faisait nos courses. on se cuisinait on est allĂ© assez peu au resto parce que voilĂ  budget quand mĂȘme c'est ça et puis parce qu'on avait envie d'avoir notre petit chez nous d'ĂȘtre tranquille aussi de trouver nos voilĂ  nos petites habitudes et se faire Ă  manger donc voilĂ  en allant dans les supermarchĂ©s t'arrives quand mĂȘme Ă  trouver des choses et Ă  te faire Ă  manger mais les spĂ©cialitĂ©s slovĂšnes non nous ont pas convaincu si tu veux voilĂ  rien que pour tout le monde on n'a pas Ă©tĂ© convaincu en plus tu quittes l'Italie forcĂ©ment c'est difficile quoi c'est sĂ»r ...

  • Speaker #1

    Bon et tu te rattrapes en Croatie alors ?

  • Speaker #0

    En Croatie, le poisson, on a mangé beaucoup de poisson. La Croatie, pour le coup, tu peux te faire plaisir. Ouais,

  • Speaker #1

    ok. Et bah alors, allez, on y part en Croatie.

  • Speaker #0

    On part en Croatie. Donc la Croatie, on y est restĂ© trois semaines. Donc ça a Ă©tĂ© quand mĂȘme un gros morceau du road trip. Combien d'Ă©tapes ? Six Ă©tapes au moins, je crois. On a commencĂ© par l'Istri, qui est au nord et qui est la... La partie vĂ©nitienne de la Croatie, avec des petits villages trĂšs pittoresques aussi, trĂšs anciens, beaucoup de pierres, des inspirations vĂ©nitiennes encore un peu partout, au niveau des bĂątiments et de l'architecture. C'est absolument charmant. L'Adriatique, forcĂ©ment, qui est lĂ  et qui ne nous a pas beaucoup quittĂ© sur cette partie du road trip. On l'a quittĂ©, l'Adriatique, sur la deuxiĂšme Ă©tape croate, oĂč on est allĂ© vraiment Ă  la limite. de la Bosnie-HerzĂ©govine, d'ailleurs on y est allĂ© faire un petit saut, on Ă©tait trop proches pour ne pas y aller, quand on a visitĂ© les lacs de Plivic, qui sont vraiment Ă  l'est, nord-est de la Croatie. Donc lĂ , tu es Ă  3h30, route Ă  peu prĂšs de la cĂŽte, pour visualiser un petit peu sur la carte de la Croatie. La Croatie, vraiment, c'est magnifique. Nous, on avait un peu des images en tĂȘte, on n'a pas Ă©tĂ© déçus. On a mĂȘme eu une belle surprise. On s'est arrĂȘtĂ© Ă  Zadar. En fait, c'est trĂšs Ă©tendu, la Croatie. Et comme je te l'ai dit au dĂ©but, on ne voulait pas faire des temps de trajet trop longs pour notre puce. Donc, on s'est arrĂȘtĂ© parfois dans des endroits en se disant, voilĂ , c'est pour faire une pause. Mais on n'avait pas d'attente particuliĂšre par rapport Ă  ce qu'on avait lu dans les guides. Donc, des fois, il ne faut pas Ă©couter tout ce que disent les guides non plus parce qu'on a le droit d'avoir des surprises et des rĂ©vĂ©lations. Et chacun sonne ses goĂ»ts. et puis en plus le feeling ça tu peux pas l'expliquer Tu ne peux pas expliquer pourquoi il y a un feeling que tu ressens, des vibrations que tu ressens particuliĂšrement, dans un endroit qui va moins rĂ©sonner pour d'autres. Et nous, Zadar, ça a Ă©tĂ© cette fameuse vibration dont je te parle. C'est peut-ĂȘtre liĂ© au temps. On a eu une mĂ©tĂ©o exĂ©crable Ă  Plybitch. Et Ă  Zadar, c'Ă©tait l'Ă©tĂ©. On a vĂ©cu dehors pendant les quatre jours. On Ă©tait Ă  Zadar, c'est tombĂ©... On y Ă©tait autour du 10 mai, c'Ă©tait l'anniversaire du Nicolas. On a fait l'anniversaire de Nicolas sur la mer. On est partis en excursion visiter des Ăźles au large de Zadar. Il y a eu tout un ensemble de choses. On a trouvĂ© la vieille ville vraiment hyper jolie. On a bien mangĂ©. On s'est fait des petits restos, notamment pour l'anniversaire du Nico, hyper chouette. On a trouvĂ© les gens trĂšs sympas. Le lieu dans lequel on crĂ©chait Ă©tait hyper accueillant. Il y a des gens aussi qui ont le sens de l'accueil et il y a des personnes qu'on n'oubliera pas parce qu'Ă  chaque fois, quand on a prĂ©parĂ© le road trip, alors c'est moi qui ai conçu l'itinĂ©raire, qui ai cherchĂ© les hĂ©bergements, etc. Et Ă  chaque fois, je communiquais vachement avec les autres pour expliquer notre situation, pourquoi on partait en road trip et donc la situation de Charlotte. Et que s'il n'y avait vraiment pas d'ascenseur, par exemple, s'il y avait des difficultĂ©s en termes d'accessibilitĂ©, il fallait qu'on le sache impĂ©rativement parce qu'on ne pouvait pas rĂ©server le logement si c'Ă©tait le cas. Il y a vraiment des gens qui ont eu un accueil par rapport Ă  notre projet, hyper chaleureux. Et notamment Azadar, oĂč tu vois, il nous a accueillis avec des petites choses pour Charlotte. On est arrivĂ©, il y avait du vin au frais pour nous. Il y avait des bonbons, il y avait des petits chocolats. Il y avait un petit message trop gentil. Et du coup, tout de suite, tu... Comment dire ? Ça te permet de te sentir chez toi, de te sentir hyper coucounĂ©, environnĂ©, entourĂ©. Et Ă  Zadar, on a eu ce sentiment d'ĂȘtre attendu, en fait. Tu vois ? Donc, ça a donnĂ© le ton d'un sĂ©jour. Et ces quatre jours Ă  Zadar, on les a adorĂ©s. C'est une ville dans laquelle on retournerait avec beaucoup de plaisir. Alors aprĂšs, bien sĂ»r, la Croatie, c'est la Dalmatie du Sud, avec Split, Dubrovnik, qui sont des villes magnifiques. Dubrovnik, c'est superbe. Mais par contre, il y a un monde, c'est de la folie. Tu vois, on a aimĂ©. Et Ă  la fois, Ă  chaque fois qu'on s'est retrouvĂ©s sur des Ă©tapes oĂč on allait visiter un lieu trĂšs, trĂšs, trĂšs touristique, nous, c'Ă©tait un choc. On se prenait cette foule en pleine tronche parce que la plupart du temps, comme je te l'ai dit, on essayait vraiment d'ĂȘtre en dehors de... Quand tu es Ă  la campagne, on essaie de s'isoler au maximum, en fait. D'ailleurs, Ă  ce que ce soit un peu compliquĂ© en termes d'accĂšs en voiture, Nicolas, Ă  chaque fois, vraiment, c'Ă©tait... Je crois que sur les 28 Ă©tapes, s'il ne me l'a pas dit 20 fois, c'est mĂȘme plus Ă  mon avis. OĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Mais il le disait sur le ton de la boutade, ça le faisait autant marrer que moi. MĂȘme s'il y a eu des fois oĂč on a moyennement rigolĂ©, on a un peu serrĂ© les fesses avant d'arriver quand mĂȘme, parce que c'Ă©tait un peu chaud. On avait un Ă©norme vĂ©hicule pour tous les appareillages qu'on devait emmener pour Charlotte. On a Ă©tĂ© obligĂ©s de partir avec un Ă©norme vĂ©hicule. Donc il y a eu des fois oĂč on s'est demandĂ© si ça allait passer. donc c'est toujours passĂ© donc le fait d'ĂȘtre toujours un peu reculer et de se retrouver dans des villes comme Dubrovnik, ça nous a un peu gĂąchĂ© le plaisir. On a adorĂ©, c'est magnifique, c'est pas le propos. Mais voilĂ , pas trop de monde, c'est pas ce qu'on venait chercher. On l'a vu, c'est bien, on Ă©tait contents, mais on Ă©tait contents de repartir aussi. Donc voilĂ , la Croatie, c'est vraiment un pays pareil qu'on aimerait refaire et refaire plus, d'avoir plus de temps pour faire les Ăźles. Croate, parce que l'archipel, voilĂ , il y en a Ă©normĂ©ment. C'est magnifique. Je crois que c'est plusieurs milliers d'Ăźles, il y en a Ă©normĂ©ment. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'elles sont quelquefois Ă  plusieurs heures de bateau. Et pour nous, Charlotte, partir Ă  la journĂ©e, ça c'est quelque chose dont je ne t'ai pas parlĂ©, c'est le rythme. Respecter le rythme de Charlotte, c'est-Ă -dire respecter son temps de sieste. C'est une petite fille qui est fatigable du fait de son handicap, qui a besoin de son temps de sieste. Parfois, c'est sĂ»r qu'on aurait aimĂ© faire des choses... mais ça impliquait de partir la journĂ©e. C'est arrivĂ© trĂšs rarement qu'on le fasse, mais vraiment trĂšs rarement, parce qu'encore une fois, c'est son bien-ĂȘtre Ă  elle qui a primĂ©. Donc la Croatie, on a l'impression d'avoir manquĂ© de temps pour vraiment creuser et puis aller faire l'archipel, mais ça sera l'objet d'un autre mĂ©tal.

  • Speaker #1

    Mais si on avait le temps !

  • Speaker #0

    Oui, et donc voilà. Ensuite, est-ce qu'on va au Monténégro ? Allez, c'est parti ! On va rester en Croatie, on part au Monténégro. Le Monténégro, c'était une des grosses curiosités de ce road trip.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    On était hyper curieux de découvrir ce pays.

  • Speaker #1

    Qui est aussi méconnu que la Slovénie.

  • Speaker #0

    Qui est trĂšs mĂ©connu, qui est de plus en plus touristique, parce qu'il n'y a qu'Ă  voir les bouches de CĂŽte d'Or, Ă  mon avis. Ah bah c'est ça. Ça va bientĂŽt, je pense, Ă  un moment donnĂ©, ça va faire comme Venise, ils vont interdire les gros bateaux de GratĂšre.

  • Speaker #1

    Bah oui, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est Ă  la queue leu-leu, et encore, on y Ă©tait hors saison, nous. Donc voilĂ . Le MontĂ©nĂ©gro, je pense que c'est pareil. Il faut y aller maintenant. Il faut y aller vite. Il faut y aller sans trop traĂźner. L'avantage, c'est que c'est un pays qui n'est pas trĂšs cher. Parce que lĂ , on n'est pas en euros. Si, on est en euros. Par contre, ils ne font pas partie de l'Europe. Donc, au niveau des prix, on voyait vraiment la diffĂ©rence, notamment au niveau de l'alimentation, au niveau de la restauration, etc. Les activitĂ©s, on a trouvĂ© restĂ©es quand mĂȘme relativement chĂšres. Mais sinon, c'est un pays qui est plutĂŽt bon marchĂ©. Sauf pour les hĂ©bergements Ă  Kotor. Il faut le savoir, Kotor, c'est vraiment les Bouches de Kotor, un peu une des attractions phares du pays. Et pour le coup, ce n'est pas dĂ©mĂ©ritĂ© parce que c'est absolument... C'est grandiose. C'est vraiment grandiose. Et un des temps forts, d'ailleurs, ça a Ă©tĂ©... On avait ce projet et on espĂ©rait pouvoir le mettre Ă  exĂ©cution et on a pu. C'est de faire du kayak tous les trois sur les Bouches de Kotor. On s'est fait une petite randonnĂ©e kayak sur les Bouches de Kotor. GĂ©nial. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En termes d'organisation, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Assez simplement, moi assise comme une reine avec ma charlotte contre moi et Nicolas qui pagaillait derriĂšre si tu veux. TrĂšs bien ! Ça s'est trĂšs bien organisĂ©.

  • Speaker #1

    C'est Nicolas qui était content.

  • Speaker #0

    Oui, il aime bien. Non mais il aime bien Nicolas. Il aime bien le sport et puis il aime bien quand c'est un petit peu dur. Ah bah ça tombe bien. C'Ă©tait parfait. Donc lĂ  on Ă©tait avec ma maman, le MontĂ©nĂ©gro, on l'a fait avec ma maman qui nous a rejoint sur l'Ă©tape juste avant de quitter la Croatie Ă  Dubrovnik. Donc on a partagĂ© ce voyage avec elle et puis pour le coup elle a bien choisi sa pĂ©riode parce que c'est vrai que le MontĂ©nĂ©gro ça a Ă©tĂ© un moment fort pour plein de raisons parce que Les voyages sont quand mĂȘme un peu Ă  couper le souffle. Donc, il y a les Bouches de Cotard, comme je t'ai dit. Et puis aprĂšs, on est allĂ© vraiment au sud du MontĂ©nĂ©gro, oĂč tu es Ă  la frontiĂšre avec l'Albanie. L'Albanie est vraiment Ă  30 kilomĂštres. Donc lĂ  oĂč... C'est marrant, tu as l'impression d'avoir traversĂ© la MĂ©diterranĂ©e. On connaĂźt assez bien les pays du Maghreb. Et lĂ , on avait l'impression d'ĂȘtre en Tunisie. Enfin, voilĂ . OK. D'ailleurs, c'est trĂšs... Je crois que le sud du MontĂ©nĂ©gro Ă©tait... Ă  66% musulmans, lĂ  oĂč le reste du MontĂ©nĂ©gro. Il y a une population assez importante, la religion musulmane est assez importante au MontĂ©nĂ©gro, mais dans le sud du MontĂ©nĂ©gro, c'est plus de la moitiĂ©. Donc ça, on a vraiment... Et donc, c'Ă©tait marrant parce que tu as l'impression de voyager encore plus. C'est ce que je te disais tout Ă  l'heure, nous, ce qu'on a adorĂ©, c'est de vivre plein d'aventures en une. Et le fait comme ça, d'avoir ce dĂ©paysement hyper fort en faisant juste deux heures de bagnole, parce que c'est tout petit le MontĂ©nĂ©gro. C'Ă©tait marrant, on a beaucoup aimĂ© dĂ©couvrir cet endroit du sud du MontĂ©nĂ©gro. Et puis, ce qui est absolument magnifique, c'est le lac de Skadar, qui est un lac qui est Ă  cheval sur le MontĂ©nĂ©gro et l'Albanie, qui est trĂšs trĂšs grand et qui a un Ă©cosystĂšme, une faune et une flore, c'est le paradis des ornithologues, c'est sauvage Ă  souhait, c'est la nature dans son... dans son plus bel appareil, parce que tu as le lac autour, tu as des montagnes, tout est vert, il n'y a pas de ville. LĂ , pour le coup, il ne faut pas avoir trop peur en voiture, parce que c'est quand mĂȘme... Et on a eu peur. On a eu peur ? Oui, on a eu assez peur. On avait rĂ©servĂ© une pension, on y allait deux jours sur le lac de Scadar, justement, par rapport Ă  ce que je te disais, pour en profiter largement et ne pas priver Charlotte de sa sieste. On s'est dit, il y avait quand mĂȘme une heure et demie de voiture pour y aller depuis lĂ  oĂč on Ă©tait basĂ©, dans le sud du MontĂ©nĂ©gro. Donc, on a rĂ©servĂ© une nuit dans une pension sur les hauteurs du lac. Et donc, la vue au-dessus Ă©tait absolument grandiose. Mais par contre, il fallait y accĂ©der. Et c'est que la Corse, c'est rien. Moi, je ne connais pas la Corse. Donc, Marie et ma maman qui Ă©taient avec nous, Ă  ce moment-lĂ , connaissent la Corse. Et vraiment, tous les deux ont dit, la Corse, c'est vraiment rien du tout par rapport Ă  cette route qu'on a dĂ» prendre. Donc, il faut le savoir. Et si vous ne le sentez pas, il faut partir en excursion avec un car ou il ne faut pas le faire forcĂ©ment tout seul.

  • Speaker #1

    C'est bon Ă  savoir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais par contre, si vous allez au MontĂ©nĂ©gro, il faut absolument aller voir le lac de Skadar et faire une excursion en bateau sur ce lac qui est un vĂ©ritable bijou, vraiment. Tu es vraiment dans les terres du MontĂ©nĂ©gro, mais le lac est trĂšs, trĂšs grand. Et il se... Comment te dire ? Un peu... Il y a des mĂ©andres. Tu le quittes et puis tu le retrouves. Parfois, tu as l'impression que c'est un fleuve, finalement. Tu vois, il se transforme en fleuve. et puis hop tu retrouves un lac selon oĂč tu es Ă  cet endroit lĂ  c'est immense parce que je te dis il est vraiment Ă  cheval sur l'Albanie et le MontĂ©nĂ©gro donc il faut vraiment imaginer ce lac tu vois pas la fin en fait c'est absolument immense et donc c'est trĂšs montagneux autour du lac c'est trĂšs montagneux c'est ce que je disais avec des routes vraiment enlacĂ©es assez difficiles d'accĂšs et lĂ  t'es vraiment en pleine pampa t'es coupĂ© du monde totalement

  • Speaker #1

    Tu as dit, cet été, vous retournez en Italie. Donc celui-là, on sait que c'est votre pays chouchou. Mais sur les autres, est-ce qu'il y en a un que tu as particuliÚrement envie de retourner explorer ?

  • Speaker #0

    Je pense que ce serait la SlovĂ©nie, parce qu'on n'a pas eu le temps de faire la partie est de la SlovĂ©nie et qu'il y a beaucoup de choses Ă  y voir aussi, pour le coup trĂšs trĂšs nature, pour faire des belles randonnĂ©es. Il y a des canyons, je crois qu'il y a un des plus grands fjords d'Europe par lĂ -bas. On n'a pas eu le temps de le faire et ce qu'on a vu de cette partie, on a commencĂ© Ă  voir un peu cette partie-lĂ  quand on Ă©tait Ă  Ljubljana. On est allĂ© faire une randonnĂ©e dans le plus grand village d'alpage d'Europe Ă  une heure de Ljubljana. Donc on a commencĂ© Ă  deviner un peu toute cette partie. Et on s'est dit qu'il faut absolument qu'un jour on retourne faire cette partie-lĂ . Et puis la SlovĂ©nie, il y a eu quelque chose d'assez fort en SlovĂ©nie. C'est vraiment le pays oĂč, en termes de dĂ©passement de soi, je t'ai parlĂ© de la randonnĂ©e au-dessus du lac de Bohing, Ă  cĂŽtĂ© du lac de Bled, mais il y a eu d'autres temps forts, notamment cette randonnĂ©e dans ce village d'Alpage Ă  une heure de Ljubljana. On a fait une randonnĂ©e de quatre heures oĂč ça, vraiment, en termes de dĂ©nivelĂ©, c'Ă©tait costaud. Et c'est un pays oĂč le dĂ©passement de soi, on l'a vĂ©cu pleinement, comme on espĂ©rait le faire, et oĂč rien ne nous a empĂȘchĂ©s, nous a arrĂȘtĂ©s, oĂč ce sentiment de libertĂ©, on l'a goĂ»tĂ© Ă  100%. Merci.

  • Speaker #1

    Bon et puis aprĂšs vous ĂȘtes rentrĂ©e !

  • Speaker #0

    Bah aprĂšs on a traversĂ© la Driatique et on est rentrĂ©e. Et c'est vrai que ce moment d'ailleurs de la traversĂ©e de la Driatique Ă©tait un moment assez fort parce qu'on Ă©tait dans les Balkans depuis deux mois. Donc ça a commencĂ©, il restait encore deux semaines, il restait encore deux semaines de voyage, deux semaines de kiff, c'est pas jusqu'Ă  la derniĂšre seconde on a profitĂ©. Mais c'est vrai qu'il y avait un petit sentiment doux amer de se dire voilĂ  quand mĂȘme gentiment on est sur le chemin du retour quoi, on se dirige vers la fin. Et donc voilĂ  deux semaines ensuite en Italie et puis on est rentrĂ©. Le 19 juin 2024 nous sommes rentrĂ©s Ă  la maison Ă  Dijon.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas Ă©tĂ© trop dur ? De reprendre le quotidien ?

  • Speaker #0

    De reprendre le quotidien un petit peu, si, par contre, ça n'a pas été forcément dur de rentrer, parce que Charlotte nous montrait depuis, je ne sais pas, à peu prÚs dix jours, on sentait que pour elle, elle avait besoin de retrouver sa routine, de retrouver son école, tu vois, de retrouver ses repÚres, etc. On sentait que pour elle, c'était bon, là.

  • Speaker #1

    Quel beau voyage.

  • Speaker #0

    Bah, ouais, c'est souvent ce qu'on dit, et c'est pour nous la conclusion la plus importante. Ça n'aurait pas pu mieux se passer, en fait, Ă  tout niveau, que ce soit dans ce qu'on a pu vivre, dans la dĂ©couverte. et dans la recherche de nos limites malgrĂ© le handicap.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, j'aime bien finir avec une petite question que je pose de plus en plus, qui n'était pas dans les questions depuis le début, mais je trouve qu'elle est vraiment importante. C'est pourquoi tu aimes voyager en famille ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs choses dans cette question. La premiĂšre Ă  laquelle j'ai envie de te rĂ©pondre, donc on ne va pas penser au handicap pour commencer, c'est... C'est de se crĂ©er des souvenirs en famille, des moments qui soudent encore plus, en fait, finalement, les liens familiaux, je trouve. De vivre des moments en dehors du quotidien. Et encore une fois, comme je l'ai dit en dĂ©but d'enregistrement, c'est pas forcĂ©ment d'aller loin, c'est pas forcĂ©ment de dĂ©penser beaucoup d'argent. C'est de vivre des choses en dehors du quotidien en famille. Donc ça, c'est la premiĂšre chose. la deuxiĂšme chose c'est que je pense que et Nicolas est comme moi, que la diffĂ©rence la dĂ©couverte d'autres façons de vivre, d'autres choses, d'aller voir ce qui se passe un peu ailleurs, ça nourrit l'Ăąme, ça nous Ă©lĂšve, ça nous enrichit Ă  titre personnel. Et pour un enfant, je pense que tu ne peux pas lui faire de plus grands cadeaux que de le faire grandir avec cette envie-lĂ  d'aller chercher qu'est-ce qui se passe de diffĂ©rent ailleurs et pourquoi, et j'en ai pas peur, et au contraire je suis curieux. Tu vois, la curiositĂ©, des fois on a l'impression que c'est un vilain dĂ©faut, mais moi je trouve que c'est un super... Moi j'adore que les gens soient curieux vis-Ă -vis de moi. Ça, ça veut dire que tu t'intĂ©resses, en fait. Mais c'est ça. VoilĂ , donc le voyage en famille, c'est amener l'enfant Ă  ĂȘtre curieux et Ă  ĂȘtre curieux pour des bonnes raisons, c'est-Ă -dire ĂȘtre ouvert sur l'autre, sur le monde. Donc c'est ça, pour moi, le voyage en famille. Et puis pour nous, forcĂ©ment, le cĂŽtĂ© vivre comme tout le monde. On aime voyager. Notre fille est en situation de handicap sans autonomie. Et alors ? Eh bien, on va quand mĂȘme voyager en famille. Et puis on va le faire comme on a dĂ©cidĂ© de le faire. Et si c'est compliquĂ©, on va trouver des solutions pour que ce soit possible. Donc le voyage pour nous en famille, c'est repousser les limites du handicap. Et c'est une recherche. Bien sĂ»r, le road trip, pendant trois mois, c'est ce qu'on a vĂ©cu. Mais j'ai envie de te dire que le road trip a presque Ă©tĂ© le dĂ©but de quelque chose. Ça a ouvert le champ des possibles. Et le fait que le voyage en famille avec notre enfant en situation de handicap Ă©tait largement possible et qu'on allait continuer. Il y a un mois et demi, on Ă©tait au Maroc, on a fait un vol en montgolfiĂšre au-dessus de l'Atlas avec elle.

  • Speaker #1

    Merveilleux. DerniĂšre question, si nos auditeurs te cherchent, oĂč peuvent-ils te trouver ?

  • Speaker #0

    Ils peuvent me trouver Ă  Dijon. Bien, tu donnes ça, c'est une prochaine. Grosse stuff Ă  la maison, il fait beau, barbecue, c'est parti. Sur Instagram, on a créé un compte Instagram avant de partir en road trip, en dĂ©but d'annĂ©e 2024, qui s'appelle charlotteenco21. Donc charlotte-du-bas, en-du-bas, co-du-bas. 21. Donc notre compte Instagram, voilĂ , on est un peu plus de 7000 aujourd'hui, donc on essaye d'avoir une communautĂ© qui parle autant de voyages et du handicap, de prĂ©maturitĂ© aussi, puisque Charlotte est nĂ©e prĂ©ma, comme je te l'ai dit, et c'est vrai qu'on essaye de montrer aux parents qui sont dans les difficultĂ©s qu'on a pu connaĂźtre nous, il y a quelques annĂ©es, Ă  l'annonce du diagnostic, oĂč tu as l'impression que tout s'effondre et que plus rien n'est possible, nous, ce qu'on veut par ce compte Instagram, C'est de donner de l'espoir et de montrer que beaucoup de choses sont possibles et de partager nos petits tips Ă  notre niveau et de sensibiliser au handicap, de changer les regards. Encore une fois, modestement Ă  notre niveau comme on peut. VoilĂ , c'est lĂ  qu'on peut nous trouver.

  • Speaker #1

    Je mettrai tout ça dans les notes de l'épisode. Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup Aline pour cette incroyable road trip entre l'Italie et le Monténégro.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #1

    À bientît.

  • Speaker #0

    À bientît.

  • Speaker #1

    VoilĂ , c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir Ă©coutĂ© jusqu'au bout. Si vous souhaitez Ă©couter d'autres voyages, plus de 100 Ă©pisodes entre conversations, top 5, galĂšre ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'Ă©coute que vous utilisez en ce moment. Et tout ça, gratuitement ! N'hĂ©sitez pas Ă  le partager Ă  d'autres parents en quĂȘte d'inspiration pour leurs prochaines vacances et Ă  ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliquĂ© ! Si l'Ă©pisode vous a plu, dites-le moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant Ă  famillevoyage underscore blog. C'est aussi le bon endroit si vous voulez partager un voyage ou me demander un carnet de voyage sur une nouvelle destination. A bientĂŽt pour le prochain Ă©pisode. D'ici lĂ , prenez soin de vous, inspirez-vous et crĂ©ez-vous de chouettes souvenirs en famille.

Description

Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester sur place. Dans leur famille on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l’aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ©e grande prĂ©maturĂ©e et aujourd’hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe, entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro.

Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte : trajets jamais trop longs, logements rĂ©servĂ©s Ă  l’avance, matĂ©riel adapté  Mais aussi beaucoup de petits et grands “waouh”, comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Bohinj en SlovĂ©nie, oĂč Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle, aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle !

Si vous pensez que voyage en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode feel good va vous faire changer d’avis !

Allez, c'est parti pour le carnet de route d’Aline de l’Italie au MontĂ©nĂ©gro !


Pour retrouver Aline & Charlotte, RDV sur leur compte instagram.


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Idée originale et hÎte : Stéphanie Cordier

Musique : Luk & Jo


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, hello ! Bienvenue dans la saison 6 de Famille et Voyage, le podcast. Je suis StĂ©phanie, maman de deux grands ados et complĂštement accro aux voyages. Dans ce podcast, on tord le cou Ă  cette idĂ©e folle que voyager avec des enfants, ça ne sert Ă  rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que nenni ! Et mes invitĂ©s le prouvent chaque semaine. Ici, on parle voyage Ă  pied, Ă  vĂ©lo, en voiture, en camping-car. Les parents voyageurs partagent leurs itinĂ©raires et racontent leurs activitĂ©s avec les enfants, les spĂ©cialitĂ©s locales Ă  savourer, les galĂšres Ă  Ă©viter... et mĂȘme leur budget. De quoi vous donner plein d'idĂ©es pour vos prochaines vacances en famille. Le podcast est disponible sur le blog famillevoyage.com, sur toutes les plateformes d'Ă©coute et sur la web radio Allo la planĂšte. Si vous aimez Ă©couter ce podcast, c'est le bon moment pour me le dire en le partageant Ă  d'autres parents, en vous abonnant ou en laissant un joli commentaire ou une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts ou Spotify. Merci Ă  ceux qui l'ont dĂ©jĂ  fait et pour les autres, je compte sur vous. Allez hop, nouvelle conversation ! Aline, Nicolas et Charlotte ne sont pas du genre Ă  rester en place. Dans leur famille, on aime autant les sĂ©jours tranquilles que l'aventure, surtout depuis cette promesse faite Ă  la naissance de Charlotte, nĂ© grande, prĂ©maturĂ©e et aujourd'hui en situation de handicap. Pour tenir parole et montrer Ă  leur fille la beautĂ© du monde, ils sont partis pour trois mois de road trip en Europe entre Italie, SlovĂ©nie, Croatie et MontĂ©nĂ©gro. Au fil des Ă©tapes, tout Ă©tait ajustĂ© au rythme de Charlotte. Trajet jamais trop long, logement rĂ©servĂ© Ă  l'avance, matĂ©riel adaptĂ©, mais aussi beaucoup de petits et grands « waouh » comme cette randonnĂ©e engagĂ©e au-dessus du lac de Boinj en SlovĂ©nie, Ă  la fin de laquelle Charlotte a pu observer une vue Ă  couper le souffle aprĂšs avoir surmontĂ© un froid inattendu avec des chaussettes en guise de moufle. Si vous pensez que voyages en famille et handicap sont incompatibles, cet Ă©pisode Feel Good va vous faire changer d'avis. Allez, c'est parti pour le carnet de route d'Aline de l'Italie au MontĂ©nĂ©gro. Hello Aline !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super bien, c'est le printemps, il fait beau, tout va bien.

  • Speaker #0

    Bah oui, ça fait du bien, on en avait marre de cet hiver.

  • Speaker #1

    Ça fait du bien, en plus on a un peu le blues, on vient de fĂȘter les un an de notre dĂ©part en road trip. Ah,

  • Speaker #0

    pas mal !

  • Speaker #1

    Ouais, donc le soleil fait du bien lĂ .

  • Speaker #0

    Et d'en reparler aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est parfait. Et voilà, donc ça tombe, rien n'arrive par hasard je crois, donc voilà.

  • Speaker #0

    Et bah, avant de partir en road trip, est-ce que tu peux nous prĂ©senter ta famille et les voyageurs que vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, moi, je suis Aline, je viens d'avoir 45 ans, je suis mariée à Nicolas, qui, lui, a 51 ans, et nous avons donc deux enfants, Mathis, qui a 21 ans, et Charlotte, qui a 6 ans et demi.

  • Speaker #0

    Et quel type de voyageurs vous ĂȘtes ?

  • Speaker #1

    Alors, on est des voyageurs, j'ai envie de te dire, assez ouverts Ă  beaucoup de choses, c'est-Ă -dire qu'on aime autant les voyages un peu, tu sais, oĂč tu te reposes, ou un peu tranquillou, et on aime aussi... Les voyages oĂč vraiment c'est l'aventure avec un grand A et oĂč on s'ouvre Ă  beaucoup de choses, que ce soit le partage avec les diffĂ©rentes cultures, que ce soit dans les aventures un peu sportives qu'on peut vivre dans les pays en se lançant des petits dĂ©fis, aller loin, aller pas loin, ou prĂšs de chez nous, il y a plein de choses aussi Ă  faire. Il n'y a pas forcĂ©ment besoin de partir trĂšs loin et d'avoir un Ă©norme budget pour se faire plaisir en voyage, ça c'est important je trouve. Donc, on est des voyageurs un peu couteau suisse, si tu veux. Tu vois, tout nous va. À partir du moment oĂč on vit une aventure en famille, tout nous va.

  • Speaker #0

    Autre chose que le quotidien. Exactement. Et pas forcément à la maison.

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Il était un peu particulier, ce road trip de l'année derniÚre. Vous n'en aviez jamais fait un comme ça.

  • Speaker #1

    Alors, on n'en avait jamais fait un comme ça. DĂ©jĂ , partir trois mois, ça ne s'improvise pas. Donc, c'est quand mĂȘme un Ă©norme cadeau qu'on s'est fait. Et c'est un cadeau qui avait effectivement une saveur particuliĂšre, comme tu l'as dit, puisqu'il avait le goĂ»t d'une revanche sur la vie, si je peux dire. Donc Charlotte, dont je t'ai parlĂ©, qui a 6 ans, notre petite fille est nĂ©e extrĂȘme prĂ©maturĂ©e, en aoĂ»t 2018, Ă  5 mois et demi de grossesse. Et bien sĂ»r, parcours trĂšs trĂšs compliquĂ©, quand on parle de trĂšs grande prĂ©maturitĂ©. On est sur un fil pendant quelques temps, on ne sait pas si le bĂ©bĂ© va vivre. En ce qui nous concerne, Charlotte a eu de graves complications, donc on a failli la perdre Ă  plusieurs reprises. Donc il y a eu un mois vraiment sous haute tension. Je te la fais courte, parce qu'on n'est pas lĂ  pour raconter son passif mĂ©dical, mais pour que les auditeurs comprennent bien, qui Ă©couteront le podcast, c'est que pendant un mois, tu ne sais pas si ton bĂ©bĂ© va vivre, et tu as besoin, pour ne pas devenir fou, de te projeter quand mĂȘme. Et de te dire, on s'est fait cette promesse devant son incubateur, alors qu'elle Ă©tait en rĂ©animation, que si elle survivait et si on sortait vivants tous les trois de ce service et de cette histoire, on lui ferait voir la beautĂ© du monde parce que nous Ă©tions nous-mĂȘmes avant, dĂ©jĂ  d'avoir Charlotte, des passionnĂ©s de voyage l'un et l'autre. Et pour nous, c'Ă©tait important de se dire qu'on ferait vivre Ă  notre enfant, on lui transmettrait cette passion. Donc on lui a dit et on s'est dit en se regardant droit dans les yeux que... qu'on partirait Ă  l'aventure et que ça serait une trĂšs grande aventure si elle survivait. Donc c'est parti de lĂ . Alors ensuite, il y a eu quelques autres pĂ©ripĂ©ties, parce que sinon c'est pas drĂŽle. Charlotte a survĂ©cu. Parce que vraiment, il y a eu une pĂ©riode oĂč clairement les mĂ©decins nous disaient qu'on s'orientait sur une fin de vie, donc on revient de trĂšs trĂšs trĂšs trĂšs loin. On est rentrĂ© Ă  la maison avec notre bĂ©bĂ©, 4 mois aprĂšs sa naissance, aprĂšs 4 mois d'hospitalisation. en te disant lĂ , le pire est derriĂšre, on va pouvoir pas oublier des choses comme ça, mais en tout cas, peut-ĂȘtre reprendre le cours d'une vie un peu plus normale et gentiment penser Ă  l'avenir et au projet, et notamment ce tour du monde, parce que nous, l'idĂ©e, c'Ă©tait un tour du monde d'un an. Et puis, au bout de quelques mois, Charlotte montrait des difficultĂ©s Ă  s'organiser sur le plan moteur, une hypotonie, donc elle n'Ă©tait pas suffisamment tonique au niveau du tronc, la tĂȘte qui ne se tenait pas bien. Elle ne perdait pas ses rĂ©flexes archaĂŻques de bĂ©bĂ©, des choses comme ça. Et ça a alertĂ© assez rapidement. Donc, on a Ă©tĂ© pris en charge trĂšs vite. Et puis, en Charlotte, il n'y avait pas un an qu'on nous a annoncĂ© qu'elle avait une paralysie cĂ©rĂ©brale, donc des lĂ©sions neurologiques liĂ©es Ă  son parcours. Et puis lĂ , tu te dis, trĂšs, trĂšs compliquĂ©, parce que tu te dis que finalement, est-ce que la vie veut de nous ? Parce qu'en plus, on nous annonce que c'est une paralysie cĂ©rĂ©brale qui allait ĂȘtre sĂ©vĂšre. On ne savait pas Ă  quel point Ă  l'Ă©poque. Donc aujourd'hui Charlotte n'a aucune autonomie, c'est un handicap qui est trĂšs lourd sur le plan moteur. Mais on savait pas Ă  quel point Ă  ce moment lĂ , il nous a fallu je dirais une grosse annĂ©e de descente un peu aux enfers, vraiment comme j'ai dit on avait l'impression que la vie voulait pas de nous et qu'on allait avoir une vie triste et que Charlotte aussi du coup c'Ă©tait pas trĂšs drĂŽle cette phase. Dans la vie, soit tu continues de descendre, soit tu rebondis. Et pour rebondir, je pense que les rencontres sont pas mal pour ça. Des gens qui t'inspirent et qui te montrent la lumiĂšre au bout du tunnel, la voie empruntĂ©e. Et nous, cette rencontre nous a permis de nous dire que ce n'est pas terminĂ©. Non seulement ce n'est pas terminĂ©, mais en plus on va le faire ce voyage. Alors pas un tour du monde, on va le vivre diffĂ©remment. Mais en tout cas, on va vivre avec un grand V et on va partir Ă  l'aventure avec notre petite fille. Et c'est lĂ  que le projet est nĂ©.

  • Speaker #0

    Je te suis sur les rĂ©seaux, donc je connais l'histoire. Mais que tu me la racontes en live, j'ai beau la connaĂźtre, c'est en tout cas d'avoir eu cette force de se dire non, mais on va y aller en fait. Peu importe la forme que ça prend, c'est dĂ©jĂ  une belle victoire, je trouve. Et puis de l'avoir rĂ©alisĂ©, alors lĂ , encore mieux. Donc j'ai hĂąte qu'on rentre dans ce road trip. Mais avant ça, comment tu l'as prĂ©parĂ© ? Parce qu'il fallait bien le prĂ©parer, celui-lĂ . Vous ne pouviez pas partir bille en tĂȘte en mode c'est bon, on y va.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les personnes qui sont parties en tour du monde, des voyages un peu au long cours comme ça, connaissent un peu cette logistique, cette prĂ©paration en amont, que ce soit au niveau professionnel, au niveau financier, et puis la prĂ©paration du parcours, etc. Il y a Ă©normĂ©ment de choses Ă  faire. Alors nous, Ă©videmment, c'est encore... Disons que ça prend une autre ampleur. Quand tu pars avec un enfant en situation de handicap, il y a beaucoup de choses que tu dois baliser avant. C'est difficile de partir Ă  l'aventure totalement Ă  l'arrache. Et pour le coup, on n'aurait pas Ă©tĂ© sereins de le faire comme ça. Donc on a absolument rĂ©servĂ© tout Ă  l'avance. Tous les logements Ă©taient rĂ©servĂ©s Ă  l'avance. Au niveau de sa prise en charge, de sa rééducation, parce que Charlotte a beaucoup de sĂ©ances de rééducation par semaine. Ça a nĂ©cessitĂ© aussi de se mettre en lien avec les diffĂ©rents rééducateurs. Son kinĂ© Ă©tait venu Ă  la maison, mĂȘme qui est un pote. Il nous a mĂȘme rejoint sur une Ă©tape en SlovĂ©nie. Maintenant, c'est devenu vraiment un pote. Il est venu Ă  la maison me montrer des gestes, des exercices pour continuer le renforcement musculaire, pour la dĂ©tendre. Si on sentait qu'elle a des contractures musculaires qui peuvent ĂȘtre douloureuses, Charlotte, du fait de sa paralysie cĂ©rĂ©brale. Donc voilĂ , toutes des petites astuces comme ça. Ça, ça a nĂ©cessitĂ© de la prĂ©paration aussi, de se dire, OK, on part trois mois, mais pendant trois mois, on ne peut pas... PrivĂ© Charlotte des apprentissages dans lesquels elle est en train de rentrer Ă  l'Ă©cole, dĂ©jĂ  d'une part, mais aussi de tout l'aspect rééducation. Donc il y a eu cet aspect-lĂ , et puis l'aspect matĂ©riel. Et le vĂ©hicule. Ce qu'on voulait, c'Ă©tait ĂȘtre le plus libre possible. Et notre recherche quotidienne, notre combat, encore aujourd'hui, c'est mĂȘme pas que pour le road trip, ça, c'est malgrĂ© le handicap qui entrave, C'est clair. Mais une fois que ce constat-lĂ , il est posĂ©, que tu es entravĂ© parce que tu as un handicap physique, comment on fait pour avoir le plus de libertĂ© quand mĂȘme et d'autonomie possible et de se dire, a priori, ça, ce n'est pas possible, ce n'est pas fait pour nous, mais nous, on va quand mĂȘme le faire. Et donc, pour ça, il y a besoin de matos. Et c'est lĂ  oĂč on a Ă©tĂ© aussi accompagnĂ© par son ergothĂ©rapeute, par son appareilleur. Donc, c'est la Garigue qui est un appareilleur qui s'occupe de tout ce qui est installation, Ă©quipement. que ce soit pour le quotidien, mais aussi pour tout ce qui est pratique sportive avec nous, pour Charlotte. Et donc, nous, ce qu'on voulait, c'Ă©tait pouvoir l'emmener faire des randonnĂ©es, faire du vĂ©lo, courir, ĂȘtre dans des terrains accidentĂ©s, se dire, lĂ , ça ne passe plus en poussette. Elle n'est pas encore en fauteuil, Charlotte, elle a une poussette adaptĂ©e. LĂ , ça ne passe plus avec la poussette parce que le terrain n'est pas carrossable, comme on fait. C'est hors de question qu'on renonce. Il faut qu'on trouve des solutions. Donc, j'ai Ă©tĂ© accompagnĂ©e par une nana gĂ©niale qui est psychomote et qui fait aussi du consulting en portage, du conseil en portage. Moi, je ne pensais pas que si tu es un enfant de... Charlotte avait 5 ans, si tu pouvais encore porter en porte-enfant un enfant de 5 ans. Mais en fait, si, il y a des portes-enfants physiologiques qui vont jusqu'Ă  30 kilos, donc il faut le savoir. Donc, on avait le porte-enfant avec nous et parfois, on partait sur une randonnĂ©e, on savait qu'elle allait ĂȘtre peut-ĂȘtre un peu touchy sur la faim pour accĂ©der Ă  un point de vue ou des choses comme ça. Et donc, on avait le porte-enfant avec nous. Et quand c'Ă©tait plus possible, on dĂ©gainait le porte-enfant. Je prenais Charlotte en mode koala, kangourou. Et Nicolas portait la poussette. Et voilĂ , ça nous a permis de rester libre. Donc toute cette partie-lĂ , recherche d'Ă©quipement, d'appareil, de matĂ©riel, a Ă©tĂ© aussi un gros morceau avant de partir.

  • Speaker #0

    Ça vous a pris combien de temps de le prĂ©parer ?

  • Speaker #1

    Un an, je dirais, dont six mois, les six derniers mois oĂč j'avais l'impression de vivre, manger et dormir road trip. Moi, j'Ă©tais dĂ©jĂ  en road trip six mois avant de partir, en gros.

  • Speaker #0

    Il était temps d'y aller.

  • Speaker #1

    Ah, il était temps. Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous décrire rapidement votre itinéraire ?

  • Speaker #1

    Alors, l'itinĂ©raire, c'est pareil, ça a nĂ©cessitĂ© quand mĂȘme beaucoup de boulot parce que ce qu'on ne voulait pas, c'est que les temps de trajet soient trop longs. Parce que Charlotte reste dans une mĂȘme posture plusieurs heures. Pour elle, ce n'est pas trĂšs confortable, ce n'est pas cool. Donc, il ne fallait pas que ce road trip soit un moment de plaisir pour nous. pour elle, ça soit quelque part une souffrance, tu vois ce que je veux dire. Donc on a conçu un itinĂ©raire oĂč on n'a jamais eu, je suis en train de rĂ©flĂ©chir, mais peut-ĂȘtre une fois, plus de 3h, 3h30 de route entre deux Ă©tapes, et la moyenne, c'Ă©tait plutĂŽt du 2h, 2h30 maximum. Alors ce qui nous a du coup un peu contraints, parce que la base du road trip, donc l'itinĂ©raire, effectivement, je vais te dire comment on l'a conçu, et ce qui Ă©tait prĂ©vu Ă  la base, et ce qu'on a finalement fait, justement pour respecter ce rythme pas trop dense pour Charlotte. Donc on est parti en Italie, on a fait d'abord l'Italie pendant presque un mois sur la premiĂšre partie, donc on a bien bien vadrouillĂ© en Italie. Et puis ensuite aprĂšs l'Italie, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie, derniĂšre Ă©tape Ă  Venise, qui Ă©tait une Ă©tape importante pour nous puisque Nicolas m'a demandĂ© en mariage lĂ -bas et on est parti en voyage de noces lĂ -bas. Trop bien ! Et revenir avec Charlotte, ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs fort en Ă©motion, on est sortis de la gare, on a fondu en larmes tous les deux avec Nicolas comme des grandouilles. Mais non, pourquoi ? Mais c'est vrai qu'on ne pleure pas forcĂ©ment beaucoup. Mais lĂ , c'Ă©tait tellement fort pour nous d'ĂȘtre lĂ  avec elle. On avait l'impression d'ĂȘtre presque le road trip. On aurait pu s'arrĂȘter lĂ . On avait gagnĂ©. Et puis, on a quittĂ© l'Italie par la VĂ©nitie. Et on est arrivĂ© en SlovĂ©nie, qu'on a traversĂ© pendant 15 jours. C'Ă©tait absolument gĂ©nial. On a adorĂ© ce pays. Et puis ensuite, nous avons fait la Croatie pendant... plus de trois semaines, le MontĂ©nĂ©gro pendant 15 jours et back to l'Italie en traversant l'Adriatique depuis Dubrovnik. Quand on Ă©tait au MontĂ©nĂ©gro, on a rejoint Dubrovnik, donc en Croatie, pour prendre un ferry qui nous a permis de traverser l'Adriatique. On est arrivĂ© Ă  Bari dans les Pouilles et lĂ , on a remontĂ© gentiment pendant 15 jours l'Italie jusqu'Ă  la derniĂšre Ă©tape dans le Val d'Aoste avant de rentrer en France aprĂšs 28 Ă©tapes, 10 000 kilomĂštres et trois mois de voyage.

  • Speaker #0

    Waouh ! Moi, j'y suis dĂ©jĂ . Votre coup de coeur votre moment super fort c'est Venise il y en a eu beaucoup est-ce qu'il y en a eu un autre ou peut-ĂȘtre par rapport surtout Ă  Charlotte oĂč tu as senti que lĂ  c'Ă©tait vraiment le top du top elle apprĂ©ciait particuliĂšrement cet endroit alors

  • Speaker #1

    dĂ©jĂ  j'ai envie de te dire quand mĂȘme que la premiĂšre Ă©tape pour nous a Ă©tĂ© hyper importante et hyper forte parce que quand on est parti le matin du dĂ©part ça faisait une heure qu'on Ă©tait parti dans la voiture on s'est regardĂ© avec Nicolas on s'est dit mais qu'est-ce qu'on est en train de faire Merci. Charlotte, c'est une petite fille du fait de son handicap ou pas, je sais pas, faut pas non plus tout mettre toujours sur le compte du handicap, qui est plutĂŽt routiniĂšre, qui aime bien ses habitudes, ses petits repĂšres, etc. Comme beaucoup d'enfants. Et lĂ  on s'est dit mais qu'est-ce qu'on fait quoi ? On a Ă©tĂ© pris d'une angoisse d'un coup. On s'est dit que ce n'est pas un caprice qu'on s'offre finalement et sans penser Ă  ses besoins Ă  elle. Et donc lĂ , on a eu une petite angoisse. Et puis en fait, cette premiĂšre Ă©tape, elle va ĂȘtre super importante pour nous parce qu'on va tout de suite se rendre compte que Charlotte, elle va kiffer et qu'elle nous montre qu'on est lĂ  oĂč on doit ĂȘtre. Et qu'on a pris la dĂ©cision qu'on devait prendre au bon moment et que c'est OK pour elle exactement. Parce que voilĂ , on arrive... dans ce premier Airbnb sur le lac majeur. Vraiment, on avait une vue sur le lac, on Ă©tait sur le lac quasiment. Les bateaux partaient de l'autre cĂŽtĂ© de la route. C'Ă©tait grandiose avec les Ăźles BoromĂ©e en face de nous. Et tout de suite, on sent qu'elle a ce truc qu'on espĂ©rait qu'elle allait avoir, l'excitation de la nouveautĂ©. OĂč on est ? Qu'est-ce qui va se passer ? Elle dĂ©couvre cet appartement, elle adore dĂ©couvrir cet appartement. Tout de suite, on sent que ça va le faire. Elle dort bien, alors que Charlotte est une petite fille qui a des troubles du sommeil quand mĂȘme importants depuis toujours. Cette premiĂšre Ă©tape, 4 nuits, elle dort bien toutes les nuits. Le truc totalement improbable. VoilĂ , donc directement, on a Ă©tĂ© rassurĂ©s. Donc cette premiĂšre Ă©tape, elle a Ă©tĂ© trĂšs importante. Pour une autre raison, dĂ©jĂ , c'Ă©tait quand mĂȘme la concrĂ©tisation. Donc en termes d'Ă©motions, c'Ă©tait fort. Ça y est, on y Ă©tait, quoi. AprĂšs tout ce qu'on avait traversĂ©, on y Ă©tait. Et c'Ă©tait aussi hyper important parce qu'on a eu la rĂ©assurance, tu veux. Puis on a pris confiance. On s'est dit, ça va vraiment bien se passer. Et ça a donnĂ© le ton.

  • Speaker #0

    En plus, vous étiez un petit peu angoissée justement en partant, en vous disant, on change tout, comment ça va se passer ? Et elle vous a confirmé que c'était ce qu'il fallait faire. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Et aprĂšs, les moments forts pour elle, il y a forcĂ©ment les moments... Tu vois, alors aussi, c'est important quand on a conçu l'itinĂ©raire, on a essayĂ© d'assaisonner rĂ©guliĂšrement cet itinĂ©raire de moments ludiques dĂ©diĂ©s Ă  un enfant. Exemple, c'Ă©tait sur notre troisiĂšme Ă©tape. et ben... VoilĂ , on y Ă©tait lĂ , on Ă©tait en Ligurie, Ă  GĂȘnes. Et Ă  GĂȘnes, en Italie, il y a le plus grand aquarium d'Europe. Et Charlotte, elle aime beaucoup tout ce qui est en lien avec la mer, les poissons. VoilĂ , donc on savait que le milieu aquatique, c'est vraiment son Ă©lĂ©ment, l'eau. Donc on s'est dit que ça allait lui plaire. Ben voilĂ , on ne s'est pas trompĂ©. En plus, il est trĂšs beau. Je conseille, si vous allez dans le coin de GĂȘnes, l'aĂ©roport. Pas du tout, l'aquarium est super sympa Ă  faire. Donc il y a eu des moments ludiques comme ça, quand on prenait le bateau. Assez souvent, on a essayĂ© de faire des choses en bateau ou en train, de ne pas toujours prendre la voiture. Donc tu vois, c'est des moments qui sont fun pour un enfant. Ensuite, tout ce qui Ă©tait Ă  sensation. Donc quand on faisait par exemple des activitĂ©s sportives, oĂč ça allait envoyer un petit peu parce que ça allait secouer, on allait courir, on allait aller vite. LĂ , Charlotte, elle est pareil dans son Ă©lĂ©ment. Les sensations fortes, c'est clairement son truc. Donc ça, elle adore. Les moments forts pour elle, ça a Ă©tĂ© la dĂ©couverte du panini en Italie. Et des glaces.

  • Speaker #0

    On y va pour ça.

  • Speaker #1

    Ah non mais alors vraiment ça a Ă©tĂ© une rĂ©vĂ©lation. Le panini c'est quelque chose. Et puis ce qui a Ă©tĂ© trĂšs fort pour elle je crois aussi, c'est sĂ»r mĂȘme, c'est qu'on a eu le bonheur et la chance d'ĂȘtre rejoints rĂ©guliĂšrement sur plusieurs Ă©tapes par des proches. Amis, famille. Et ça c'Ă©tait la fĂȘte quoi. Parce que finalement, c'Ă©tait ramener un peu de son quotidien. dans une aventure hors norme, tu vois, de ses repĂšres, dans cette aventure, on s'Ă©tait dit, non seulement nous, on avait envie de partager avec nos proches, mais que pour elle, ça serait important aussi. Et effectivement, elle prenait beaucoup de plaisir Ă  chaque fois qu'on disait qu'il y avait un tel ou un tel qui allait arriver. C'Ă©tait vraiment la grosse grosse teuf, quoi. Donc ça, c'Ă©tait trop bien. Et je crois que le truc qu'elle a aimĂ© par-dessus tout, parce qu'encore aujourd'hui... on sent qu'elle nous le rĂ©clame, elle ne verbalise pas comme toi et moi Charlotte, mais elle arrive quand mĂȘme suffisamment Ă  verbaliser, nous on la comprend bien avec Nicolas et mon mari, c'Ă©tait de changer d'endroit. À chaque fois qu'on quittait un logement, on restait en moyenne trois nuits sur une Ă©tape, entre trois et cinq nuits sur une Ă©tape. Et Ă  chaque fois qu'on repartait, qu'on lui disait, voilĂ  encore un dodo ici et demain on va ailleurs, elle se rĂ©veillait le matin, elle nous disait, un autre ? Donc un autre... au On va vivre encore une autre aventure. C'Ă©tait plein d'aventures en une, en fait. Pour Charlotte, mais pour nous aussi. Et du coup, repartir Ă  chaque fois. Et ça, c'est hyper excitant. C'est le cĂŽtĂ© complĂštement, je trouve, grisant et euphorisant du voyage comme ça, en mode road trip ou en mode tour du monde. C'est que tu as l'impression d'Ă©tirer le temps quelque part. Ça passe hyper vite et Ă  la fois, tu Ă©tires le temps parce que tu vis tellement de choses en une. Nous, on trouve ça, avec Nicolas, on a Ă©tĂ© complĂštement grisĂ©s. D'ailleurs, on a beaucoup de mal avec la sĂ©dentaritĂ© depuis. Et tu vois, Charle, depuis qu'on est rentrĂ©s, on repart rĂ©guliĂšrement quelque part. Mais voilĂ , ce n'est pas en mode road trip. Il y a un endroit oĂč on dort, tu vois, on s'arrĂȘte sur un endroit. Et elle, quand on part, elle dit, un autre ? Bah non, on rentre Ă  la maison lĂ . Donc on est hyper content parce que finalement, ça veut dire qu'on a rĂ©ussi ce pari. On l'a convaincu, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Que c'Ă©tait chouette de le vivre comme ça. VoilĂ . AprĂšs, ta question, c'Ă©tait des moments forts pour elle, des moments qu'elle a vraiment


  • Speaker #0

    Il y en a eu plein, en fait.

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup, beaucoup. Alors les moments oĂč quand tu peux te baigner, comme Charlotte adore l'eau, comme je te l'ai dit, dĂšs qu'on est arrivĂ© sur une pĂ©riode oĂč l'eau de la mer commençait Ă  chauffer, qu'on a pu se baigner, c'Ă©tait toujours un grand bonheur pour elle d'aller Ă  la plage. ou se baigner dans des riviĂšres ou les piscines oĂč on Ă©tait. VoilĂ , et puis des moments tout simples aussi, parce qu'il y en faut aussi. Et d'ailleurs, tu vois, sur les deux premiĂšres semaines du road trip, on en Ă©tait dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre, je ne sais plus, Ă  quatre... On Ă©tait sur la quatriĂšme Ă©tape, c'est ça, on arrivait en Toscane. Ça faisait que deux semaines qu'on Ă©tait partis, on se sentait Ă©tourdis avec Nicolas. En se disant, mais attends, en deux semaines, on a dĂ©jĂ  vu tout ça. Comme si on avait du mal Ă  l'assimiler, que c'Ă©tait trop pris dans un tourbillon. Et on s'est dit, mais on peut peut-ĂȘtre ralentir un petit peu quand mĂȘme. On n'est pas obligĂ©. Et s'il y a des choses qu'on ne fait pas, ce n'est pas grave. Mais aussi en mode slow travel, quoi. Prendre le temps. Juste prendre le temps. Et de jouer ensemble. On Ă©tait un peu dans une course. On est lĂ , il y a ça Ă  faire, il faut qu'on le fasse. Il faut aller voir ça. On remplissait un petit peu trop. On s'en est rendu compte assez rapidement. Donc, des moments aussi tout simples, mais en dĂ©connexion totale. Parce que tu es forcĂ©ment en dĂ©connexion totale par rapport Ă  ton quotidien habituel. Et nous, j'ai envie de te dire par rapport au handicap qu'on a vachement mis Ă  distance ce voyage et ce qu'il nous a offert. Il nous a offert aussi une libertĂ© et la libertĂ© de s'autoriser Ă  ce que le handicap ne dicte pas nos vies, puis Ă  le mettre Ă  distance et savourer juste ça en fait. C'Ă©tait des moments hyper importants aussi pour nous et pour Charlotte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. AprĂšs, quand on part trois mois, on peut encore plus s'autoriser Ă  ne pas tout voir.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    On prend le temps, on n'est pas lĂ  pour courir.

  • Speaker #1

    Mais il y a une espÚce de boulimie au début.

  • Speaker #0

    Bah oui, t'as envie. Mais c'est bien que tu te sois rendu compte, que vous vous soyez rendu compte rapidement qu'on va peut-ĂȘtre calmer le jeu.

  • Speaker #1

    Oui. AprÚs, je pense que l'enfant donne le tempo aussi. Donc il faut aussi rester à l'écoute quand tu voyages avec tes enfants. Tu peux pas faire comme si tu partais à deux adultes. Voilà, je pense qu'il faut s'adapter.

  • Speaker #0

    Tout Ă  fait. Bon, allez, on part sur les routes. Tu nous as dĂ©jĂ  racontĂ© la premiĂšre Ă©tape. L'idĂ©e, Ă©videmment, ce n'est pas de les dĂ©crire toutes, parce qu'on en a pour deux heures, trois heures, voire plus, mais de nous donner pour chaque pays, peut-ĂȘtre, ce que vous avez prĂ©fĂ©rĂ©, les paysages, parce qu'il faut qu'on puisse visualiser un petit peu, et vos coups de cƓur, ou peut-ĂȘtre vos galĂšres, si vous en avez eu, parce que ça aussi, on aime bien savoir ce qui s'est passĂ©, quand ça s'est bien terminĂ©, surtout.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a de la chance, parce que nous, on avait peur des galÚres, notamment la galÚre de véhicules, qui aurait impliqué un retour à la case départ, mais en fait... Franchement, on n'a eu aucune galÚre. Je suis désolée, je ne vais rien avoir de croustillant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ne sois pas désolée, j'en suis ravie.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, notre quotidien est dĂ©jĂ  tellement lourd en termes de logistique. Avec Charlotte, notre galĂšre, j'ai envie de te dire, c'est notre quotidien quand mĂȘme. Il est lourd.

  • Speaker #0

    On oublie ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    L'Italie. L'Italie, c'Ă©tait un pays qu'on connaĂźt dĂ©jĂ  pas mal, mais qu'on n'avait Ă©videmment pas arpentĂ© comme on l'a fait en long, en large, en travers. On a un amour pour l'Italie qui est infini. On Ă©tait trĂšs heureux d'y passer plusieurs semaines. En tout, on y a passĂ© cinq semaines, puisque la premiĂšre partie du road trip et la deuxiĂšme partie du road trip avant de rentrer en France. Les rĂ©gions coup de cƓur, il y en a eu plusieurs, mais la Toscane, dĂ©finitivement. La Toscane, c'est merveilleux. Que ce soit la campagne toscane, mais aussi les villes. On connaĂźt bien sĂ»r, tout le monde connaĂźt Florence, tout le monde n'est pas forcĂ©ment allĂ© Ă  Florence, mais tout le monde a en tĂȘte, je pense, des images de Florence. Donc Florence est absolument sublime, on est d'accord. Mais il y a des villes, et vraiment, moi j'invite, s'il y a des personnes qui ont envie d'aller en Toscane, de peut-ĂȘtre s'arrĂȘter sur des villes moins connues, et qui sont, mais vraiment, nous on est tombĂ©s Ă  la renverse pour Luc et San Gimignano. Vraiment magnifique. Qu'est-ce qu'elles ont de particulier ? Alors San Gimignano, c'est plutĂŽt une ville mĂ©diĂ©vale, donc trĂšs, trĂšs ancienne, que des rues pavĂ©es, pas de voitures, beaucoup de... Alors, elle est entourĂ©e de remparts, donc c'est vraiment la vieille ville Ă  l'intĂ©rieur. C'est vraiment que des petites ruelles pavĂ©es, que des clochers hyper anciens, des tours, un sentiment vraiment... Tu touches la Dolce Vita, vraiment. T'es dans la carte postale en fait de la dolce vita Ă  ce moment lĂ . Des restaurants hyper typiques, tout est pittoresque. Tout est pittoresque Ă  souhait. Et vraiment, nous, c'est ce qu'on venait chercher. D'ailleurs, quel que soit le pays qu'on a traversĂ©, ce qu'on est allĂ© chercher, c'est l'authenticitĂ©. Et c'est le cĂŽtĂ© pittoresque. Et lĂ , pour nous, Luc et San Gimignano, on est en plein dedans. LĂ  oĂč ce qu'on pourrait recrocher Ă  Florence ou des plus grandes villes, c'est le cĂŽtĂ© hyper touristique. Donc, tout est fait pour le touriste. D'accord ? Donc, c'est trĂšs beau. Mais tout est fait pour le touriste. et t'es inondĂ©e, tu te marches un peu dessus. LĂ  oĂč quand tu sors un tout petit peu des sentiers battus, tu te retrouves dans des choses magnifiques Ă  voir et avec cette authenticitĂ© qui pour nous Ă©tait importante. Donc on a eu un Ă©norme coup de cƓur pour Toscane, Ă  tel point qu'on y retourne cet Ă©tĂ©. On a prĂ©vu un road trip en Toscane, mais cette fois pour faire le littoral et les archipels toscans, notamment l'Ăźle d'Elbe. Donc ça c'est au programme cet Ă©tĂ©. Ensuite en Italie, alors forcĂ©ment les pouilles ça parle aussi je pense... avec cette fameuse ville qui s'appelle Alberobello, oĂč ce sont des maisons en laitroulie, des petites chaumiĂšres qui ont Ă©tĂ© conçues Ă  l'Ă©poque pour prĂ©server la fraĂźcheur et pour s'abriter de la chaleur, parce que c'est une rĂ©gion du sud de l'Italie, cĂŽtĂ© adriatique, oĂč il fait extrĂȘmement chaud. On y a Ă©tĂ© dĂ©but juin, nous on a eu trĂšs trĂšs trĂšs chaud. Donc c'est une rĂ©gion qui est effectivement magnifique. Et puis, en Italie, nous ce qu'on a aimĂ© aussi, c'est justement aller... Et c'Ă©tait un peu comme ça qu'on a construit l'itinĂ©raire italien. C'Ă©tait d'aller chercher des rĂ©gions dont on entend vachement moins parler. Par exemple, est-ce que tu connais les Abruz ?

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    VoilĂ . Donc, ça nous amusait d'aller visiter des rĂ©gions dont on... Sur les Ă©missions, par exemple, on aime bien garder des Ă©missions autour du voyage. On n'avait jamais vu... On n'avait jamais entendu parler des Abruz. Et en prĂ©parant le road trip, du coup, forcĂ©ment, j'avais achetĂ© quelques guides, etc. Et je dis Ă  Nico, regarde, tu vois, il y a quand mĂȘme des choses, ça a l'air sympa, quoi. Et on s'est dit, bah ouais, carrĂ©ment, on va aller faire un tour, on va aller se faire notre avis sur les abruzes. Donc lĂ , t'es en immersion totale, parce qu'il n'y a pas de touristes, en fait, comme c'est pas trĂšs connu, t'as pas de touristes. Et ça, on adore, ça vraiment, on adore. On a adorĂ© aussi, alors les abruzes, l'avantage des abruzes, c'est qu'il y a un cĂŽtĂ©, tu longes l'Adriatique. Donc quand on a quittĂ© les Pouilles, on a fait le nord des Pouilles, on a quittĂ© les Pouilles, et lĂ , on est... On pourrait dire que c'est la rĂ©gion limitrophe au Pouille. Donc forcĂ©ment, tu es toujours au bord de l'Adriatique. Et quand tu rentres dans les terres, tu te retrouves au milieu des vignes, au milieu des oliviers. C'est aussi la carte postale de l'Italie. C'est assez vallonnĂ©, c'est trĂšs, trĂšs vert. Tu y manges trĂšs bien, tu y bois trĂšs bien. Avec modĂ©ration, mais tu y bois trĂšs bien. La modĂ©ration au niveau gastronomie en Italie, c'est compliquĂ©.

  • Speaker #0

    Non, mais on sait que quand on va en Italie, c'est pizza, pĂątes, glace et panini. Et on verra aprĂšs, on n'est pas lĂ  pour se faire mal.

  • Speaker #1

    On s'est beaucoup dĂ©pensĂ©, heureusement ça a un peu repensĂ©. Donc on a visitĂ© cette rĂ©gion, les Abruz, qu'on a beaucoup aimĂ©, et puis aussi une rĂ©gion qui s'appelle Lombri, qui est une rĂ©gion limitrophe Ă  la Toscane, avec une ville qui a Ă©tĂ© un des coups de cƓur italien, c'est la ville de PĂ©rouse, qui est pareil une ville trĂšs ancienne. On aime bien les vieilles pierres, c'est important de les prĂ©ciser. D'ailleurs, dans mes stories, parce que moi, je partageais tous les soirs, je faisais des stories pour raconter ce qu'on avait vĂ©cu la journĂ©e. Je me suis dit, nos followers vont en avoir ras-le-bol des vieilles pierres, parce que c'est vrai qu'en Italie, quand mĂȘme, c'est beaucoup ça. C'est un peu ce qu'on est allĂ© chercher. Tu vois, on a fait Milan, par exemple. Alors, le Duomo est magnifique. C'est pas pareil. C'est pas pareil. C'est pas ce qui nous fait vibrer, on va dire. Et ce qui nous a fait vibrer, c'est de dĂ©couvrir des rĂ©gions mĂ©connues. Et puis, de ne pas sĂ©journer, on a rarement sĂ©journĂ© dans des villes. On Ă©tait vraiment, on essayait d'ĂȘtre perdu au milieu de nulle part. En pleine pampa, voilĂ , d'aller vraiment en immersion encore une fois. Mais pour chaque pays traversĂ©, on a essayĂ© de faire ça. Et puis, avec un mode un peu, tu vois, retour Ă  l'essentiel, Ă  la nature, on avait besoin de ça.

  • Speaker #0

    Et là, vous avez fait quel type d'activité ? Des randos, déjà ? Ah ouais,

  • Speaker #1

    en Italie, surtout des randonnĂ©es. VĂ©lo, non, je ne crois pas. On aurait dĂ» faire une sortie vĂ©lo en Toscane et pas de bol, on avait louĂ© des vĂ©los Ă©lectriques. Sauf que les vĂ©los Ă©lectriques ne sont pas compatibles avec l'attache du chariot pour Charlotte. Donc, petite dĂ©convenue. VoilĂ , tu vois, c'est la seule galĂšre, je crois. On en aura eu quand mĂȘme. Bon, ce n'Ă©tait pas trĂšs grave. Et puis voilĂ , beaucoup, beaucoup de randonnĂ©es en Italie. Beaucoup de randonnĂ©es et beaucoup de Charlotte en porte-enfant. Donc, moi, lĂ , j'ai... Quand je te dis que les pattes, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es, elles Ă©taient Ă©liminĂ©es sans problĂšme parce que monter des campaniles, des tours, des clochers, des chĂąteaux avec Charlotte en porte-enfant qui pĂšse quand mĂȘme ses 15 kilos. 15 kilos, ce n'est pas Ă©norme, mais tu te mets 15 kilos, tu te laisses de 15 kilos et puis tu montes 300 marches, on en reparle Ă  la fin. Oui,

  • Speaker #0

    déjà les 300 marches sans rien, c'est dur.

  • Speaker #1

    Donc oui,

  • Speaker #0

    je veux bien le croire.

  • Speaker #1

    Mais à la fin, on était là pour ça aussi, pour se lancer des défis et puis vraiment dans le dépassement de soi et montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    Quand on a la volonté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Un peu d'Ă©nergie quand mĂȘme. Un peu d'Ă©nergie aussi, il faut ĂȘtre clair.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on passe Ă  un autre pays ?

  • Speaker #0

    Allez. Alors la SlovĂ©nie, on avait certains proches qui nous disaient « Ah tiens, pourquoi la SlovĂ©nie ? » On a laissĂ© plusieurs personnes un peu dubitatives, mais non, non, non, nous on Ă©tait convaincus, c'Ă©tait pas du tout, on n'y allait pas du tout, parce qu'il y avait de la lumiĂšre, et puis on s'est dit « si on va voir, on avait prĂ©parĂ© le truc » . Ça faisait longtemps que moi j'Ă©tais interpellĂ©e par la SlovĂ©nie, Nicolas connaissait un petit peu moins, et puis quand on s'est documentĂ© ensemble il m'a dit ah ouais carrĂ©ment ça vaut le coup La SlovĂ©nie, l'avantage, c'est que c'est un tout petit pays. Donc en 15 jours, tu peux vraiment, vraiment le faire dĂ©jĂ  et en avoir un bel aperçu. Donc il y a la cĂŽte slovĂšne. Donc je t'ai dit, en fait, tu quittes la VĂ©nitie, tu quittes Venise. Une heure et demie aprĂšs, tu es en SlovĂ©nie. Donc tu es au bord de la Triatique. Donc la cĂŽte slovĂšne est bordĂ©e par la Triatique. Et tu as des petits villages qui sont d'inspiration trĂšs vĂ©nitienne. On est encore trĂšs marquĂ© par l'empreinte vĂ©nitienne qui a Ă©tĂ© prĂ©sente trĂšs longtemps. Et donc, du coup, c'est des petits villages un peu au charme italien, mais avec un petit cĂŽtĂ© pays des Balkans, puisque lĂ , on est dans les Balkans. Donc, c'est charmant. C'est vraiment charmant. TrĂšs tranquille. Alors lĂ , Slow Life, il fait bon vivre, vraiment. Et puis ensuite, aprĂšs la cĂŽte slovĂšne pendant quelques jours, on a fait une belle randonnĂ©e vĂ©lo. On a fait une vĂ©loroute qui longe la Driatique. On a pu dĂ©couvrir plusieurs villages de la cĂŽte slovĂšne via cette vĂ©loroute qui Ă©tait... Super sympa parce qu'elle longe l'Adriatique, elle te fait passer au milieu des vignes, des oliviers, tu traverses des villages. Trop trop chouette, trop chouette cette vĂ©loroute sur la cĂŽte slovĂ©ne. Et puis c'est le pays du vĂ©lo, on a d'ailleurs de grands champions cyclistes, des gagnants, enfin moi je n'y connais rien mais je sais que les SlovĂšnes sont trĂšs trĂšs forts en vĂ©lo. Et puis ensuite, aprĂšs ces quelques jours sur la cĂŽte slovĂšne, nous sommes passĂ©s... On est remontĂ© direction l'Autriche. Et lĂ , tu es Ă  une heure de l'Autriche, Ă  peu prĂšs Ă  une heure, une heure et demie, au niveau du lac de Bled. Il y a deux lacs, le lac de Bled qui est le plus connu. Il y a vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. C'est le lac de Bled avec une petite Ăźle au milieu sur laquelle est posĂ© un chĂąteau. C'est vraiment la carte postale de la SlovĂ©nie. Donc nous, on a choisi toujours pour cette recherche d'authenticitĂ©, de s'Ă©loigner un petit peu, de sortir des sentiers battus. On est allĂ© s'isoler un peu au niveau de notre logement sur le lac de Bojincz qu'il y a... 20 km, 15-20 km, qui est moins connu et pour le coup qui est beaucoup moins touristique et qui est absolument magnifique. On a fait une randonnĂ©e pour monter sur un point de vue qui donnait sur ce lac, vraiment qui a Ă©tĂ© un des points forts du road trip. Par la beautĂ©, par la sĂ©rĂ©nitĂ© qui s'en dĂ©gageait, et puis par le dĂ©passement de soi total. Et j'ai envie de te dire que c'Ă©tait presque mĂȘme dĂ©raisonnable, tant cette randonnĂ©e a Ă©tĂ© difficile. On Ă©tait accompagnĂ©s. Un de mes frĂšres nous a suivis sur une grosse partie du road trip parce qu'en fait, il rĂ©alise des documentaires et il nous a suivis pour filmer cette aventure. Et il rĂ©alise un documentaire sur notre histoire. On Ă©tait accompagnĂ©s aussi sur cette Ă©tape-lĂ . Je t'ai dit qu'il y a le kinĂ© de Charlotte, David, qui nous a rejoints avec sa femme, qui sont des gros, gros sportifs. Et David, qui a un peu de tĂȘte brĂ»lĂ©e aussi, qui aime bien quand ça pique. On sentait que cette randonnĂ©e, elle allait ĂȘtre chaude. Et il a dit non, on y va. Allez, on y va. Et en fait, on a remontĂ© Ă  un torrent Ă  sec. Il y avait de la neige. On Ă©tait fin avril. Normalement, ils n'ont plus de neige Ă  cette Ă©poque-lĂ . On est arrivĂ©, mais il y avait une quantitĂ© de neige pas possible. On n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s. On a mĂȘme fait des gants Ă  Charlotte, des moufles, avec des chaussettes de Nico, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah oui,

  • Speaker #0

    bien sĂ»r. Parce qu'on n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©s, nous. Tu vois, tu pars fin mars, on savait que la SlovĂ©nie, on y serait fin avril. normalement il n'y a plus de neige Ă  cette Ă©poque lĂ  bref plein plein de neige donc ça glissait etc On est allĂ© au bout de cette randonnĂ©e. On est arrivĂ©. Il y a des photos sur notre Instagram de ce moment. Il y a mĂȘme une vidĂ©o de cette randonnĂ©e. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© trĂšs fort parce que David, qui travaille avec des enfants en situation de handicap, notamment paralysĂ©s cĂ©rĂ©braux comme Charlotte depuis 20 ans, je crois, a eu ses mots. Il l'avait sur les genoux. C'est assis pour admirer cette vue absolument Ă  couper le souffle. Charlotte, tu vois, elle vient de faire un truc que jamais aucun enfant dans sa situation n'a fait.

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça me file encore la chair de poule. Oui, moi aussi. Parce que tout ce qu'on est venu chercher dans ce road trip, plus on avançait dans le road trip, et plus on Ausha les cases de ce qu'on Ă©tait venu chercher. Et ça, ça a Ă©tĂ© un moment trĂšs, trĂšs fort. C'est un des moments les plus forts. Pas le plus fort, je ne peux pas hiĂ©rarchiser. Il y en a eu trop. Mais celui-ci a beaucoup comptĂ© de moments. Donc voilĂ , lac de Blayde, lac de Bohing. Et puis ensuite, on est partis du cĂŽtĂ© de Ljubljana, Ă  20 minutes, dans la campagne. Donc Ljubljana, qui est la capitale. de la SlovĂ©nie qui est une capitale, mais alors on a adorĂ© dĂ©couvrir, hyper chill, l'ambiance vraiment dĂ©contractĂ©e, verte, pas polluĂ©e, les gens sont cools. Il y a beaucoup d'Erasmus, donc c'est trĂšs jeune, trĂšs Ă©tudiant. hyper sympa, trĂšs trĂšs sympa l'Oubianais. Et puis les alentours aussi trĂšs chouettes. Donc c'est un pays, la SlovĂ©nie, mais vraiment moi j'arrĂȘte pas d'en faire la promotion. Allez-y quoi. Allez-y avant qu'il y ait trop de monde. Il y a dĂ©jĂ  beaucoup de touristes quand mĂȘme Ă  certains endroits, mais c'est encore prĂ©servĂ© du tourisme de masse. Il faut y aller. Et puis ensuite on est en Croatie, on arrive en Croatie dĂ©jĂ .

  • Speaker #1

    Ah non, on n'est pas parti de la Slovénie sans dire ce qu'on mange en Slovénie.

  • Speaker #0

    Alors justement, je fais exprĂšs de ne pas en parler parce que lĂ  c'est pas... Comment te dire ? Non, c'est pas son point fort. Ah, mince ! Il y a quand mĂȘme une route des vins qu'on a faite, qui est trĂšs sympa. Mais sinon, non, c'est pas lĂ  oĂč tu te fais le plus plaisir. Soyons clairs.

  • Speaker #1

    Bon, c'est ballot, j'avais envie d'y aller cet Ă©tĂ©. Moi, j'aime bien manger quand mĂȘme.

  • Speaker #0

    Alors nous aussi, on adore manger. Mais par contre, nous, en fait, on avait pris des Airbnbs, donc on faisait trĂšs peu d'Airbnbs. En Italie, on Ă©tait en agrotourisme, beaucoup dans les fermes. Mais toujours, on essayait d'avoir une petite cuisine. Donc, on faisait nos courses. on se cuisinait on est allĂ© assez peu au resto parce que voilĂ  budget quand mĂȘme c'est ça et puis parce qu'on avait envie d'avoir notre petit chez nous d'ĂȘtre tranquille aussi de trouver nos voilĂ  nos petites habitudes et se faire Ă  manger donc voilĂ  en allant dans les supermarchĂ©s t'arrives quand mĂȘme Ă  trouver des choses et Ă  te faire Ă  manger mais les spĂ©cialitĂ©s slovĂšnes non nous ont pas convaincu si tu veux voilĂ  rien que pour tout le monde on n'a pas Ă©tĂ© convaincu en plus tu quittes l'Italie forcĂ©ment c'est difficile quoi c'est sĂ»r ...

  • Speaker #1

    Bon et tu te rattrapes en Croatie alors ?

  • Speaker #0

    En Croatie, le poisson, on a mangé beaucoup de poisson. La Croatie, pour le coup, tu peux te faire plaisir. Ouais,

  • Speaker #1

    ok. Et bah alors, allez, on y part en Croatie.

  • Speaker #0

    On part en Croatie. Donc la Croatie, on y est restĂ© trois semaines. Donc ça a Ă©tĂ© quand mĂȘme un gros morceau du road trip. Combien d'Ă©tapes ? Six Ă©tapes au moins, je crois. On a commencĂ© par l'Istri, qui est au nord et qui est la... La partie vĂ©nitienne de la Croatie, avec des petits villages trĂšs pittoresques aussi, trĂšs anciens, beaucoup de pierres, des inspirations vĂ©nitiennes encore un peu partout, au niveau des bĂątiments et de l'architecture. C'est absolument charmant. L'Adriatique, forcĂ©ment, qui est lĂ  et qui ne nous a pas beaucoup quittĂ© sur cette partie du road trip. On l'a quittĂ©, l'Adriatique, sur la deuxiĂšme Ă©tape croate, oĂč on est allĂ© vraiment Ă  la limite. de la Bosnie-HerzĂ©govine, d'ailleurs on y est allĂ© faire un petit saut, on Ă©tait trop proches pour ne pas y aller, quand on a visitĂ© les lacs de Plivic, qui sont vraiment Ă  l'est, nord-est de la Croatie. Donc lĂ , tu es Ă  3h30, route Ă  peu prĂšs de la cĂŽte, pour visualiser un petit peu sur la carte de la Croatie. La Croatie, vraiment, c'est magnifique. Nous, on avait un peu des images en tĂȘte, on n'a pas Ă©tĂ© déçus. On a mĂȘme eu une belle surprise. On s'est arrĂȘtĂ© Ă  Zadar. En fait, c'est trĂšs Ă©tendu, la Croatie. Et comme je te l'ai dit au dĂ©but, on ne voulait pas faire des temps de trajet trop longs pour notre puce. Donc, on s'est arrĂȘtĂ© parfois dans des endroits en se disant, voilĂ , c'est pour faire une pause. Mais on n'avait pas d'attente particuliĂšre par rapport Ă  ce qu'on avait lu dans les guides. Donc, des fois, il ne faut pas Ă©couter tout ce que disent les guides non plus parce qu'on a le droit d'avoir des surprises et des rĂ©vĂ©lations. Et chacun sonne ses goĂ»ts. et puis en plus le feeling ça tu peux pas l'expliquer Tu ne peux pas expliquer pourquoi il y a un feeling que tu ressens, des vibrations que tu ressens particuliĂšrement, dans un endroit qui va moins rĂ©sonner pour d'autres. Et nous, Zadar, ça a Ă©tĂ© cette fameuse vibration dont je te parle. C'est peut-ĂȘtre liĂ© au temps. On a eu une mĂ©tĂ©o exĂ©crable Ă  Plybitch. Et Ă  Zadar, c'Ă©tait l'Ă©tĂ©. On a vĂ©cu dehors pendant les quatre jours. On Ă©tait Ă  Zadar, c'est tombĂ©... On y Ă©tait autour du 10 mai, c'Ă©tait l'anniversaire du Nicolas. On a fait l'anniversaire de Nicolas sur la mer. On est partis en excursion visiter des Ăźles au large de Zadar. Il y a eu tout un ensemble de choses. On a trouvĂ© la vieille ville vraiment hyper jolie. On a bien mangĂ©. On s'est fait des petits restos, notamment pour l'anniversaire du Nico, hyper chouette. On a trouvĂ© les gens trĂšs sympas. Le lieu dans lequel on crĂ©chait Ă©tait hyper accueillant. Il y a des gens aussi qui ont le sens de l'accueil et il y a des personnes qu'on n'oubliera pas parce qu'Ă  chaque fois, quand on a prĂ©parĂ© le road trip, alors c'est moi qui ai conçu l'itinĂ©raire, qui ai cherchĂ© les hĂ©bergements, etc. Et Ă  chaque fois, je communiquais vachement avec les autres pour expliquer notre situation, pourquoi on partait en road trip et donc la situation de Charlotte. Et que s'il n'y avait vraiment pas d'ascenseur, par exemple, s'il y avait des difficultĂ©s en termes d'accessibilitĂ©, il fallait qu'on le sache impĂ©rativement parce qu'on ne pouvait pas rĂ©server le logement si c'Ă©tait le cas. Il y a vraiment des gens qui ont eu un accueil par rapport Ă  notre projet, hyper chaleureux. Et notamment Azadar, oĂč tu vois, il nous a accueillis avec des petites choses pour Charlotte. On est arrivĂ©, il y avait du vin au frais pour nous. Il y avait des bonbons, il y avait des petits chocolats. Il y avait un petit message trop gentil. Et du coup, tout de suite, tu... Comment dire ? Ça te permet de te sentir chez toi, de te sentir hyper coucounĂ©, environnĂ©, entourĂ©. Et Ă  Zadar, on a eu ce sentiment d'ĂȘtre attendu, en fait. Tu vois ? Donc, ça a donnĂ© le ton d'un sĂ©jour. Et ces quatre jours Ă  Zadar, on les a adorĂ©s. C'est une ville dans laquelle on retournerait avec beaucoup de plaisir. Alors aprĂšs, bien sĂ»r, la Croatie, c'est la Dalmatie du Sud, avec Split, Dubrovnik, qui sont des villes magnifiques. Dubrovnik, c'est superbe. Mais par contre, il y a un monde, c'est de la folie. Tu vois, on a aimĂ©. Et Ă  la fois, Ă  chaque fois qu'on s'est retrouvĂ©s sur des Ă©tapes oĂč on allait visiter un lieu trĂšs, trĂšs, trĂšs touristique, nous, c'Ă©tait un choc. On se prenait cette foule en pleine tronche parce que la plupart du temps, comme je te l'ai dit, on essayait vraiment d'ĂȘtre en dehors de... Quand tu es Ă  la campagne, on essaie de s'isoler au maximum, en fait. D'ailleurs, Ă  ce que ce soit un peu compliquĂ© en termes d'accĂšs en voiture, Nicolas, Ă  chaque fois, vraiment, c'Ă©tait... Je crois que sur les 28 Ă©tapes, s'il ne me l'a pas dit 20 fois, c'est mĂȘme plus Ă  mon avis. OĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Mais il le disait sur le ton de la boutade, ça le faisait autant marrer que moi. MĂȘme s'il y a eu des fois oĂč on a moyennement rigolĂ©, on a un peu serrĂ© les fesses avant d'arriver quand mĂȘme, parce que c'Ă©tait un peu chaud. On avait un Ă©norme vĂ©hicule pour tous les appareillages qu'on devait emmener pour Charlotte. On a Ă©tĂ© obligĂ©s de partir avec un Ă©norme vĂ©hicule. Donc il y a eu des fois oĂč on s'est demandĂ© si ça allait passer. donc c'est toujours passĂ© donc le fait d'ĂȘtre toujours un peu reculer et de se retrouver dans des villes comme Dubrovnik, ça nous a un peu gĂąchĂ© le plaisir. On a adorĂ©, c'est magnifique, c'est pas le propos. Mais voilĂ , pas trop de monde, c'est pas ce qu'on venait chercher. On l'a vu, c'est bien, on Ă©tait contents, mais on Ă©tait contents de repartir aussi. Donc voilĂ , la Croatie, c'est vraiment un pays pareil qu'on aimerait refaire et refaire plus, d'avoir plus de temps pour faire les Ăźles. Croate, parce que l'archipel, voilĂ , il y en a Ă©normĂ©ment. C'est magnifique. Je crois que c'est plusieurs milliers d'Ăźles, il y en a Ă©normĂ©ment. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'elles sont quelquefois Ă  plusieurs heures de bateau. Et pour nous, Charlotte, partir Ă  la journĂ©e, ça c'est quelque chose dont je ne t'ai pas parlĂ©, c'est le rythme. Respecter le rythme de Charlotte, c'est-Ă -dire respecter son temps de sieste. C'est une petite fille qui est fatigable du fait de son handicap, qui a besoin de son temps de sieste. Parfois, c'est sĂ»r qu'on aurait aimĂ© faire des choses... mais ça impliquait de partir la journĂ©e. C'est arrivĂ© trĂšs rarement qu'on le fasse, mais vraiment trĂšs rarement, parce qu'encore une fois, c'est son bien-ĂȘtre Ă  elle qui a primĂ©. Donc la Croatie, on a l'impression d'avoir manquĂ© de temps pour vraiment creuser et puis aller faire l'archipel, mais ça sera l'objet d'un autre mĂ©tal.

  • Speaker #1

    Mais si on avait le temps !

  • Speaker #0

    Oui, et donc voilà. Ensuite, est-ce qu'on va au Monténégro ? Allez, c'est parti ! On va rester en Croatie, on part au Monténégro. Le Monténégro, c'était une des grosses curiosités de ce road trip.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    On était hyper curieux de découvrir ce pays.

  • Speaker #1

    Qui est aussi méconnu que la Slovénie.

  • Speaker #0

    Qui est trĂšs mĂ©connu, qui est de plus en plus touristique, parce qu'il n'y a qu'Ă  voir les bouches de CĂŽte d'Or, Ă  mon avis. Ah bah c'est ça. Ça va bientĂŽt, je pense, Ă  un moment donnĂ©, ça va faire comme Venise, ils vont interdire les gros bateaux de GratĂšre.

  • Speaker #1

    Bah oui, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est Ă  la queue leu-leu, et encore, on y Ă©tait hors saison, nous. Donc voilĂ . Le MontĂ©nĂ©gro, je pense que c'est pareil. Il faut y aller maintenant. Il faut y aller vite. Il faut y aller sans trop traĂźner. L'avantage, c'est que c'est un pays qui n'est pas trĂšs cher. Parce que lĂ , on n'est pas en euros. Si, on est en euros. Par contre, ils ne font pas partie de l'Europe. Donc, au niveau des prix, on voyait vraiment la diffĂ©rence, notamment au niveau de l'alimentation, au niveau de la restauration, etc. Les activitĂ©s, on a trouvĂ© restĂ©es quand mĂȘme relativement chĂšres. Mais sinon, c'est un pays qui est plutĂŽt bon marchĂ©. Sauf pour les hĂ©bergements Ă  Kotor. Il faut le savoir, Kotor, c'est vraiment les Bouches de Kotor, un peu une des attractions phares du pays. Et pour le coup, ce n'est pas dĂ©mĂ©ritĂ© parce que c'est absolument... C'est grandiose. C'est vraiment grandiose. Et un des temps forts, d'ailleurs, ça a Ă©tĂ©... On avait ce projet et on espĂ©rait pouvoir le mettre Ă  exĂ©cution et on a pu. C'est de faire du kayak tous les trois sur les Bouches de Kotor. On s'est fait une petite randonnĂ©e kayak sur les Bouches de Kotor. GĂ©nial. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    En termes d'organisation, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Assez simplement, moi assise comme une reine avec ma charlotte contre moi et Nicolas qui pagaillait derriĂšre si tu veux. TrĂšs bien ! Ça s'est trĂšs bien organisĂ©.

  • Speaker #1

    C'est Nicolas qui était content.

  • Speaker #0

    Oui, il aime bien. Non mais il aime bien Nicolas. Il aime bien le sport et puis il aime bien quand c'est un petit peu dur. Ah bah ça tombe bien. C'Ă©tait parfait. Donc lĂ  on Ă©tait avec ma maman, le MontĂ©nĂ©gro, on l'a fait avec ma maman qui nous a rejoint sur l'Ă©tape juste avant de quitter la Croatie Ă  Dubrovnik. Donc on a partagĂ© ce voyage avec elle et puis pour le coup elle a bien choisi sa pĂ©riode parce que c'est vrai que le MontĂ©nĂ©gro ça a Ă©tĂ© un moment fort pour plein de raisons parce que Les voyages sont quand mĂȘme un peu Ă  couper le souffle. Donc, il y a les Bouches de Cotard, comme je t'ai dit. Et puis aprĂšs, on est allĂ© vraiment au sud du MontĂ©nĂ©gro, oĂč tu es Ă  la frontiĂšre avec l'Albanie. L'Albanie est vraiment Ă  30 kilomĂštres. Donc lĂ  oĂč... C'est marrant, tu as l'impression d'avoir traversĂ© la MĂ©diterranĂ©e. On connaĂźt assez bien les pays du Maghreb. Et lĂ , on avait l'impression d'ĂȘtre en Tunisie. Enfin, voilĂ . OK. D'ailleurs, c'est trĂšs... Je crois que le sud du MontĂ©nĂ©gro Ă©tait... Ă  66% musulmans, lĂ  oĂč le reste du MontĂ©nĂ©gro. Il y a une population assez importante, la religion musulmane est assez importante au MontĂ©nĂ©gro, mais dans le sud du MontĂ©nĂ©gro, c'est plus de la moitiĂ©. Donc ça, on a vraiment... Et donc, c'Ă©tait marrant parce que tu as l'impression de voyager encore plus. C'est ce que je te disais tout Ă  l'heure, nous, ce qu'on a adorĂ©, c'est de vivre plein d'aventures en une. Et le fait comme ça, d'avoir ce dĂ©paysement hyper fort en faisant juste deux heures de bagnole, parce que c'est tout petit le MontĂ©nĂ©gro. C'Ă©tait marrant, on a beaucoup aimĂ© dĂ©couvrir cet endroit du sud du MontĂ©nĂ©gro. Et puis, ce qui est absolument magnifique, c'est le lac de Skadar, qui est un lac qui est Ă  cheval sur le MontĂ©nĂ©gro et l'Albanie, qui est trĂšs trĂšs grand et qui a un Ă©cosystĂšme, une faune et une flore, c'est le paradis des ornithologues, c'est sauvage Ă  souhait, c'est la nature dans son... dans son plus bel appareil, parce que tu as le lac autour, tu as des montagnes, tout est vert, il n'y a pas de ville. LĂ , pour le coup, il ne faut pas avoir trop peur en voiture, parce que c'est quand mĂȘme... Et on a eu peur. On a eu peur ? Oui, on a eu assez peur. On avait rĂ©servĂ© une pension, on y allait deux jours sur le lac de Scadar, justement, par rapport Ă  ce que je te disais, pour en profiter largement et ne pas priver Charlotte de sa sieste. On s'est dit, il y avait quand mĂȘme une heure et demie de voiture pour y aller depuis lĂ  oĂč on Ă©tait basĂ©, dans le sud du MontĂ©nĂ©gro. Donc, on a rĂ©servĂ© une nuit dans une pension sur les hauteurs du lac. Et donc, la vue au-dessus Ă©tait absolument grandiose. Mais par contre, il fallait y accĂ©der. Et c'est que la Corse, c'est rien. Moi, je ne connais pas la Corse. Donc, Marie et ma maman qui Ă©taient avec nous, Ă  ce moment-lĂ , connaissent la Corse. Et vraiment, tous les deux ont dit, la Corse, c'est vraiment rien du tout par rapport Ă  cette route qu'on a dĂ» prendre. Donc, il faut le savoir. Et si vous ne le sentez pas, il faut partir en excursion avec un car ou il ne faut pas le faire forcĂ©ment tout seul.

  • Speaker #1

    C'est bon Ă  savoir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais par contre, si vous allez au MontĂ©nĂ©gro, il faut absolument aller voir le lac de Skadar et faire une excursion en bateau sur ce lac qui est un vĂ©ritable bijou, vraiment. Tu es vraiment dans les terres du MontĂ©nĂ©gro, mais le lac est trĂšs, trĂšs grand. Et il se... Comment te dire ? Un peu... Il y a des mĂ©andres. Tu le quittes et puis tu le retrouves. Parfois, tu as l'impression que c'est un fleuve, finalement. Tu vois, il se transforme en fleuve. et puis hop tu retrouves un lac selon oĂč tu es Ă  cet endroit lĂ  c'est immense parce que je te dis il est vraiment Ă  cheval sur l'Albanie et le MontĂ©nĂ©gro donc il faut vraiment imaginer ce lac tu vois pas la fin en fait c'est absolument immense et donc c'est trĂšs montagneux autour du lac c'est trĂšs montagneux c'est ce que je disais avec des routes vraiment enlacĂ©es assez difficiles d'accĂšs et lĂ  t'es vraiment en pleine pampa t'es coupĂ© du monde totalement

  • Speaker #1

    Tu as dit, cet été, vous retournez en Italie. Donc celui-là, on sait que c'est votre pays chouchou. Mais sur les autres, est-ce qu'il y en a un que tu as particuliÚrement envie de retourner explorer ?

  • Speaker #0

    Je pense que ce serait la SlovĂ©nie, parce qu'on n'a pas eu le temps de faire la partie est de la SlovĂ©nie et qu'il y a beaucoup de choses Ă  y voir aussi, pour le coup trĂšs trĂšs nature, pour faire des belles randonnĂ©es. Il y a des canyons, je crois qu'il y a un des plus grands fjords d'Europe par lĂ -bas. On n'a pas eu le temps de le faire et ce qu'on a vu de cette partie, on a commencĂ© Ă  voir un peu cette partie-lĂ  quand on Ă©tait Ă  Ljubljana. On est allĂ© faire une randonnĂ©e dans le plus grand village d'alpage d'Europe Ă  une heure de Ljubljana. Donc on a commencĂ© Ă  deviner un peu toute cette partie. Et on s'est dit qu'il faut absolument qu'un jour on retourne faire cette partie-lĂ . Et puis la SlovĂ©nie, il y a eu quelque chose d'assez fort en SlovĂ©nie. C'est vraiment le pays oĂč, en termes de dĂ©passement de soi, je t'ai parlĂ© de la randonnĂ©e au-dessus du lac de Bohing, Ă  cĂŽtĂ© du lac de Bled, mais il y a eu d'autres temps forts, notamment cette randonnĂ©e dans ce village d'Alpage Ă  une heure de Ljubljana. On a fait une randonnĂ©e de quatre heures oĂč ça, vraiment, en termes de dĂ©nivelĂ©, c'Ă©tait costaud. Et c'est un pays oĂč le dĂ©passement de soi, on l'a vĂ©cu pleinement, comme on espĂ©rait le faire, et oĂč rien ne nous a empĂȘchĂ©s, nous a arrĂȘtĂ©s, oĂč ce sentiment de libertĂ©, on l'a goĂ»tĂ© Ă  100%. Merci.

  • Speaker #1

    Bon et puis aprĂšs vous ĂȘtes rentrĂ©e !

  • Speaker #0

    Bah aprĂšs on a traversĂ© la Driatique et on est rentrĂ©e. Et c'est vrai que ce moment d'ailleurs de la traversĂ©e de la Driatique Ă©tait un moment assez fort parce qu'on Ă©tait dans les Balkans depuis deux mois. Donc ça a commencĂ©, il restait encore deux semaines, il restait encore deux semaines de voyage, deux semaines de kiff, c'est pas jusqu'Ă  la derniĂšre seconde on a profitĂ©. Mais c'est vrai qu'il y avait un petit sentiment doux amer de se dire voilĂ  quand mĂȘme gentiment on est sur le chemin du retour quoi, on se dirige vers la fin. Et donc voilĂ  deux semaines ensuite en Italie et puis on est rentrĂ©. Le 19 juin 2024 nous sommes rentrĂ©s Ă  la maison Ă  Dijon.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas Ă©tĂ© trop dur ? De reprendre le quotidien ?

  • Speaker #0

    De reprendre le quotidien un petit peu, si, par contre, ça n'a pas été forcément dur de rentrer, parce que Charlotte nous montrait depuis, je ne sais pas, à peu prÚs dix jours, on sentait que pour elle, elle avait besoin de retrouver sa routine, de retrouver son école, tu vois, de retrouver ses repÚres, etc. On sentait que pour elle, c'était bon, là.

  • Speaker #1

    Quel beau voyage.

  • Speaker #0

    Bah, ouais, c'est souvent ce qu'on dit, et c'est pour nous la conclusion la plus importante. Ça n'aurait pas pu mieux se passer, en fait, Ă  tout niveau, que ce soit dans ce qu'on a pu vivre, dans la dĂ©couverte. et dans la recherche de nos limites malgrĂ© le handicap.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, j'aime bien finir avec une petite question que je pose de plus en plus, qui n'était pas dans les questions depuis le début, mais je trouve qu'elle est vraiment importante. C'est pourquoi tu aimes voyager en famille ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs choses dans cette question. La premiĂšre Ă  laquelle j'ai envie de te rĂ©pondre, donc on ne va pas penser au handicap pour commencer, c'est... C'est de se crĂ©er des souvenirs en famille, des moments qui soudent encore plus, en fait, finalement, les liens familiaux, je trouve. De vivre des moments en dehors du quotidien. Et encore une fois, comme je l'ai dit en dĂ©but d'enregistrement, c'est pas forcĂ©ment d'aller loin, c'est pas forcĂ©ment de dĂ©penser beaucoup d'argent. C'est de vivre des choses en dehors du quotidien en famille. Donc ça, c'est la premiĂšre chose. la deuxiĂšme chose c'est que je pense que et Nicolas est comme moi, que la diffĂ©rence la dĂ©couverte d'autres façons de vivre, d'autres choses, d'aller voir ce qui se passe un peu ailleurs, ça nourrit l'Ăąme, ça nous Ă©lĂšve, ça nous enrichit Ă  titre personnel. Et pour un enfant, je pense que tu ne peux pas lui faire de plus grands cadeaux que de le faire grandir avec cette envie-lĂ  d'aller chercher qu'est-ce qui se passe de diffĂ©rent ailleurs et pourquoi, et j'en ai pas peur, et au contraire je suis curieux. Tu vois, la curiositĂ©, des fois on a l'impression que c'est un vilain dĂ©faut, mais moi je trouve que c'est un super... Moi j'adore que les gens soient curieux vis-Ă -vis de moi. Ça, ça veut dire que tu t'intĂ©resses, en fait. Mais c'est ça. VoilĂ , donc le voyage en famille, c'est amener l'enfant Ă  ĂȘtre curieux et Ă  ĂȘtre curieux pour des bonnes raisons, c'est-Ă -dire ĂȘtre ouvert sur l'autre, sur le monde. Donc c'est ça, pour moi, le voyage en famille. Et puis pour nous, forcĂ©ment, le cĂŽtĂ© vivre comme tout le monde. On aime voyager. Notre fille est en situation de handicap sans autonomie. Et alors ? Eh bien, on va quand mĂȘme voyager en famille. Et puis on va le faire comme on a dĂ©cidĂ© de le faire. Et si c'est compliquĂ©, on va trouver des solutions pour que ce soit possible. Donc le voyage pour nous en famille, c'est repousser les limites du handicap. Et c'est une recherche. Bien sĂ»r, le road trip, pendant trois mois, c'est ce qu'on a vĂ©cu. Mais j'ai envie de te dire que le road trip a presque Ă©tĂ© le dĂ©but de quelque chose. Ça a ouvert le champ des possibles. Et le fait que le voyage en famille avec notre enfant en situation de handicap Ă©tait largement possible et qu'on allait continuer. Il y a un mois et demi, on Ă©tait au Maroc, on a fait un vol en montgolfiĂšre au-dessus de l'Atlas avec elle.

  • Speaker #1

    Merveilleux. DerniĂšre question, si nos auditeurs te cherchent, oĂč peuvent-ils te trouver ?

  • Speaker #0

    Ils peuvent me trouver Ă  Dijon. Bien, tu donnes ça, c'est une prochaine. Grosse stuff Ă  la maison, il fait beau, barbecue, c'est parti. Sur Instagram, on a créé un compte Instagram avant de partir en road trip, en dĂ©but d'annĂ©e 2024, qui s'appelle charlotteenco21. Donc charlotte-du-bas, en-du-bas, co-du-bas. 21. Donc notre compte Instagram, voilĂ , on est un peu plus de 7000 aujourd'hui, donc on essaye d'avoir une communautĂ© qui parle autant de voyages et du handicap, de prĂ©maturitĂ© aussi, puisque Charlotte est nĂ©e prĂ©ma, comme je te l'ai dit, et c'est vrai qu'on essaye de montrer aux parents qui sont dans les difficultĂ©s qu'on a pu connaĂźtre nous, il y a quelques annĂ©es, Ă  l'annonce du diagnostic, oĂč tu as l'impression que tout s'effondre et que plus rien n'est possible, nous, ce qu'on veut par ce compte Instagram, C'est de donner de l'espoir et de montrer que beaucoup de choses sont possibles et de partager nos petits tips Ă  notre niveau et de sensibiliser au handicap, de changer les regards. Encore une fois, modestement Ă  notre niveau comme on peut. VoilĂ , c'est lĂ  qu'on peut nous trouver.

  • Speaker #1

    Je mettrai tout ça dans les notes de l'épisode. Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup Aline pour cette incroyable road trip entre l'Italie et le Monténégro.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #1

    À bientît.

  • Speaker #0

    À bientît.

  • Speaker #1

    VoilĂ , c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir Ă©coutĂ© jusqu'au bout. Si vous souhaitez Ă©couter d'autres voyages, plus de 100 Ă©pisodes entre conversations, top 5, galĂšre ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'Ă©coute que vous utilisez en ce moment. Et tout ça, gratuitement ! N'hĂ©sitez pas Ă  le partager Ă  d'autres parents en quĂȘte d'inspiration pour leurs prochaines vacances et Ă  ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliquĂ© ! Si l'Ă©pisode vous a plu, dites-le moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant Ă  famillevoyage underscore blog. C'est aussi le bon endroit si vous voulez partager un voyage ou me demander un carnet de voyage sur une nouvelle destination. A bientĂŽt pour le prochain Ă©pisode. D'ici lĂ , prenez soin de vous, inspirez-vous et crĂ©ez-vous de chouettes souvenirs en famille.

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