Speaker #0Arrivé au Milan au début de l'été 92, Savicevic débarque dans un effectif rempli de stars. On retrouve d'un côté Parisi, Maldini, Rischka, Tassotti pour les défensifs, et une ligne offensive digne d'une Dream Team All Time avec Gugit, Van Basten, Papin, Massaro, Lentini, qui est à cette époque le transfert record en série. Dans ce contexte, pas facile de se faire une place même quand on s'appelle déjà de Savicevic. Surtout à une époque où on ne fait jouer que 3 joueurs étrangers par équipe. Débarqué à Milanello en même temps que Lentini et Papin, Savicevic a la pression et surtout, tous les regards sont braqués sur lui. Pour les deux premiers matchs de la saison, Lejean est titulaire en Coppa face à la Ternana, une modeste équipe de Serie B. Sur l'aller-retour, il va inscrire trois buts et donner quatre passes décisives. Des débuts de rêve qui vont se poursuivre dix jours plus tard pour sa première titularisation en Serie A sur le terrain de Pescara. Dans un match improbable où on retrouve Max Allegri et Frédéric Massara sur les coureurs de Pescara. tout va être fou 3 buts au bout de 6 minutes 2 buts, 2 retournements de situation du spectacle, du jeu en gros du vrai football champagne un score final de 5-4 pour l'AC Milan triplé de Marco Van Basten but fantastique de Lentini sur une magnifique galette de Dejan Savicevic et surtout 3 assists pour le Yougoslav en 3 matchs, l'ex-debut de Spodro de Belgrade a déjà inscrit 3 buts de 7 passes décisives parfait pour lancer son aventure italienne La presse commence à s'enflammer et c'est à partir de ce moment-là que le surnom Genio va sortir. Si le journaliste qui l'avait dit initialement trouvait que le nom Savicevich était trop long, tout le monde va s'accorder à dire que Savicevich a un pied gauche hors du commun. Tout le monde sauf un homme, le coach milanais Fabio Capello. Pour l'entraîneur italien, le cas Savicevich est très clair. Il n'hésite pas à confier en privé, ce n'est pas du tout un génie. C'est un poids mort, un bidon, un achat inutile. Derrière ça... Le coach ne va pas hésiter à joindre le geste à la parole. Savicevic passe deux mois sans jouer, et quand il rentre, il est cantonné au côté gauche. Sans confiance et pris par le doute, il se réfugie auprès de sa famille pour ne pas lâcher. Parallèlement, chaque entrée du joueur fait passer un frisson dans le stade. Capello dira plus tard de lui. J'ai eu des problèmes avec Savicevic, car il ne courait pas assez. Mais Berlusconi voyait en lui un génie, alors... Pour la finale de la coupe intercontinentale face à Sao Paulo, Savicevich va connaître un séjour très spécial du côté de Tokyo. Fabio Capello raconte. Une fois arrivé à Tokyo, on m'annonce que Savicevich est suspendu. j'avais donc voir Radu Tchouyou et je lui dis ok, dans deux jours c'est toi le titulaire le lendemain, on m'annonce que Savicevic est suspendu par l'UEFA mais pas par la FIFA, sauf que moi j'ai déjà dit à Radu Tchouyou qu'il allait jouer je ne me sentais pas capable de lui dire qu'il ne jouerait plus bon, derrière on a perdu, et je pense que si j'avais fait jouer Savicevic, on aurait gagné car derrière la fraudeur Capello voit aussi en lui un joueur différent des autres à l'hiver, Savicevic reçoit des offres de l'OM et de l'Atletico Madrid Mais Berlusconi s'interpose et parle de nouveau à Capello. Après le coup de pression de Berlusconi, Capello n'a pas d'autre choix que de faire jouer le genio. Malheureusement, il va lui invoter des postes. Alors dans un premier temps, ça va être milieu gauche, ça va être élié droit, ça sera jamais dans l'axe, ça sera toujours loin de la surface adverse. Mais le Yougoslave va montrer une partie de son talent et face au Genoa, la Fiorentina et la Pescara, il va sortir 4 buts qui donnent la victoire au Milan à chaque fois. Enfin l'occasion de voir Capello lui faire confiance. Eh ben non, au contraire, il est hors de l'effectif 9 fois sur les 11 derniers matchs de la saison en Serie A. En Champions League, il ne joue que les matchs en jeu, là où Milan est déjà qualifié pour la finale. Et le clou du spectacle vient en fin de saison, Capello ne l'appelle même pas pour la finale face à l'OM à Milan. Un véritable affront vécu comme une humiliation par Dejan Savicevic. Son arrivée à Milan, Savicevic va pouvoir compter sur un allié précieux dans le vestiaire, Zvonimir Boban. Cette amitié attire les médias de l'époque. Comment un joueur croate et un joueur yougoslave peuvent cohabiter dans un même vestiaire en temps de guerre ? Savicevic explique simplement J'étais très ami avec Boban parce qu'on avait joué ensemble en jeune C'est Boban qui m'a intégré au Milan parce que je ne parlais pas bien On se voyait en dehors des matchs mais on ne parlait jamais de la guerre entre nous Pourquoi en parler ? Personne n'a raison dans une guerre On a voulu se faire de nous des symboles mais en vérité on était juste des types normaux Ce ne sont pas les footballeurs qui ont déclenché la guerre Ce sont les politiques Retrouvez-le en paradoxal, sur le terrain ces deux là se sont toujours bien trouvés Sûrement la formation reçue par les deux joueurs à la même époque Omniprésent dans le jeu milanais, Oban reste encore aujourd'hui un ami de Savicevic, tout sauf un hasard. Parallèlement à ce transfert médiatique à Milan, Dejan Savicevic va vivre la première cruelle désillusion de sa carrière. Si la Yougoslavie avait obtenu son ticket pour l'Euro 92 en Suède, la situation politique du pays étant devenue instable, l'UEFA décide d'exclure la Yougoslavie de l'Euro. Un vrai uppercut qui va devenir encore plus cruel quelques semaines plus tard. Après l'exclusion de la Yougoslavie, le Danemark est repêché. Au bout d'un improbable scénario, ce sont ces mêmes Danois qui vont remporter la compétition. Un vrai supplice pour les joueurs yougoslaves. La défaite 1-0 face à l'OM va provoquer chez Dejan Savicevic un double sentiment. Partir ou s'accrocher ? Une nouvelle fois, Silvio Berlusconi va avoir un rôle déterminant dans la carrière d'Ildegeno à la C1000. En prenant fait et cause pour le joueur et en s'opposant fermement à son départ, Berlusconi marque bien les esprits. En début de saison, Savicevic hérite du fameux numéro 10, mais sa situation face à Fabio Capello reste complexe. Pour Fabio Capello, Dejan Savicevic est un fantaisiste. Et Capello, ce n'est pas un fantaisiste. Ce n'est pas le genre de coach qui aime ce type de joueur dans son 11 de départ. Et en plus, Savicevic, il parle pas italien, il a du mal à s'intégrer, toutes les excuses sont bonnes pour Capello. Donc, plutôt que de le faire avoir des postes qui sont pas le sien, il va pas l'appeler pour les gros matchs de Serie A. Donc il va pas le convoquer. Régulièrement, Savicevic est en tribune. En décembre 93, on passe un stade dans le clash Savicevic-Capello. Match de Ligue des Champions entre Anderlecht et la Cémilan, Savicevic refuse littéralement de s'asseoir sur le banc. Et Capello m'a dit Tu es payé, tu viens Je réponds du non, s'il vient, je joue. Encore une fois, Berlusconi le protège de la colère de Capello, et ce dernier est véritablement sérieux contre Savicevic. Après cette ultime provocation, le cas d'Evan Savicevic diminue du côté de Milan. On a d'un côté Fabio Capello qui exmute le départ du joueur, et de l'autre, on a la presse et les typosis qui veulent le voir davantage. Au final, comme d'habitude à Milan dans ces années-là, c'est finalement Silvio Berlusconi qui va décider. Face à cette énième provocation. Pablo Capello décide de changer de stratégie. Il n'a pas forcément de choix, certes, mais il doit décider d'aligner Savicevic à sa centrale place. A ce moment-là, l'année 94, Zornjontric la donne, pas changé. Désormais, Savicevic est aligné en 9,5, derrière un numéro 9, Gélio Zutman. Gélio va monter en Réunion. En face de poule de Ligue des Champions, il va installer deux buts face au Verdeur de Brême qui vont qualifier la Semillon pour les demi-finales. En Serie A, en revanche, la réussite le fuit. Il ne parvient pas à marquer, mais il est désormais comme un titulaire et son match dans le derby permet au Rosso Neri de s'imposer 2-1 à la fin mars 94 et plus ou moins d'assurer le titre de manière non officielle. Il est sur la pente ascendante et la demi-finale face à Monaco, remportée 3-0, laisse augurer une saison historique. Seul bémol, l'adversaire en finale n'a rien d'une victime expiatoire. Le FC Barcelone de Johan Cruyff est en effet l'équipe qui fait peur à tout le monde, et en particulier à la presse, qui voit largement la dream team de Romario, Stoïkov, Guardiola et Kemmén, croquer tout cru, Savicevic et ses potes milanais. Le 18 mai 1994, la finale de Ligue des Champions entre le FC Barcelone et l'AC Milan à Athènes est sur le papier particulièrement déséquilibrée. Les Catalans sont les grands favoris de la compétition, ils ont impressionné tout le monde, Dynamo Kiev et Austria viennent en tour de qualification. En phase de poule, les Catalans ont facilement fini 1er devant Monaco, le Spartak Moscou et Galatasaray. En demi-finale, le FC Porto s'est pris un 3-0. 26 buts inscrits, 8 buts encaissés, le duo Romario-Stojkov devant, Guardiola au milieu, Koeman-Nadal en défense, Zubizarreta derrière. Tout est réuni pour une démonstration en mondiovision. Face à cet armada, Fabio Capello affiche un 4-4-2 plutôt offensif. Les suspensions de Barisi et Costa-Curta l'obligent à repenser sa défense. Le milieu est articulé autour de De Sailly et Albertini pour permettre aux joueurs offensifs une certaine liberté. Avant la rencontre, Silvio Berlusconi vient dire un mot aux joueurs. Il s'arrête devant Savicevic et lui glisse à l'oreille. Tu es un génie, je le sais, tu le sais, mais maintenant, va le prouver aux autres. Le génie a bien écouté et ses premières prises de balles, on voit Savicevic bien en jambes. Son positionnement gêne le Barça. Et à la 22ème minute de jeu, Savicevic envoie un centre parfait pour Massaro, 1 à 0. Le même Massaro doublera la mise juste avant la poule. A noter que ce but est inscrit après une succession de 16 passes, pas mal pour une équipe avec un football très restrictif comme le disait Johan Cruyff. Le Milan a marqué les esprits, mais le plus beau reste à venir. 47ème minute de jeu, la balle est sur le côté droit de la défense du FC Barcelone. Miguel Angel Nadal, l'oncle du célèbre tennisman, a du mal à se relancer. Savicevic s'en fout. On le presse et va récupérer le ballon. Et en levant les yeux, il s'aperçoit que Zubizarreta, le gardien de l'OMC Barcelone, est avancé. L'inspiration géniale de Savicevi qui va éblouir les 76 000 spectateurs présents ce soir-là. Un lob subtil, une véritable caresse du pied gauche qui va ridiculiser Zubizarreta et donner l'avantage 3-0 au Sion. Il dira par la suite, j'ai su tout de suite que le ballon allait rentrer, avant même de tirer, dès que j'ai compris que le gardien était un peu avancé, juste un peu trop. Et bon. des matchs comme ça j'en avais assez plein du coup les métals rouges ne valent pas si l'on devait retenir un geste ou une action de Dejan Savicevic il y a de fortes chances pour que le lobe d'Athènes arrive en première position outre l'importance du but c'est surtout l'esthétisme qui fera bon comme le dit Romain Simarano on se dit à bien le revoir qu'il n'est pas le seul à pouvoir le mettre mais bien le seul à penser qu'il est capable de le mettre Tout le génie de sa vie c'est lui qui est ici. Car son lobe est si audacieux, si perdu d'avance, qu'il en résulte un certain romantisme. Face à une équipe référence, il gagne à laisser une empreinte éternelle sur la championne cinétique. Depuis 1993 et la création de la Ligue des Champions, il y a eu 65 buteurs différents en finale. De Gerrard à Messi, en passant par Drogba, Raul, Cristiano Ronaldo, Robben, Eto'o, Salah, il y a eu du très lourd. Mais si l'on doit classer le but de Savicevic, il est au-dessus des noms cités. Seul Zidane en 2002 et Bale en 2018 peuvent rivaliser. Un par décennie. Une vraie pièce de collection. Un tableau de maître. Derrière ce chef-d'oeuvre, Marcel de Sailly ajoute un quatrième but avant l'heure de jeu. Le Barça ne s'en remettra pas, score final 4-0, Dejan Savicevic remporte sa deuxième Coupe d'Europe des clubs champions, homme du match loin devant les autres, Fabio Capello peut savourer son succès, il a réussi sa préparation tactique face au Barça de Cruyff, mais soyons sérieux, avec il géniaux dans cet état de forme, n'importe quel entraîneur est bon. Désormais, Dejan Savicevic a une place de choix en Italie et son pied gauche est devenu une référence. Il est difficile de se replonger dans le quotidien d'une saison après une nuit magique de cette puissance. Mais Adriano Gagliani, l'administrateur délégué de la Cémilan, va vite remettre il géniaux les pieds sur terre en lui annonçant que le club milanais voulait acheter deux joueurs, David Ginola et Faustino Asprilla. Deux nouveaux talents offensifs. Colère de sa vie sévite, il précise que si les joueurs débarquaient violent, il demandait de transférer. Gagliani enregistre le refus d'il géniaux, ni Ginola ni Asprilla ne viendront. C'est l'ombre au tableau, Fabio Capello est revenu au bal. Fini la fantaisie du match d'Athènes, retour avec une grosse sous-sature défensive et surtout, Savicevic ne joue pas tout le temps. Néanmoins, quand il est sur le terrain, il continue d'enchanter les Tifounis. A la mi-saison, le bilan du bien-niveau en Serie A n'est pas bon puisqu'il n'a pas marqué un seul but. Parallèlement à ça, en décembre 1994, la Yougoslavie retrouve la compétition. Désormais, la sélection n'est plus composée de joueurs croates, uniquement des joueurs serbes ou monténégrans. dont fait partie bien évidemment des vannes Savicevic. Mais pour la fin de l'exercice 94-95, il vient nous ressortir de sa boîte. D'abord, le 15 janvier 95, face à Bâle, au Stadio San Nicola, qu'il connaît bien car c'est là-bas qu'il a été gagné la Coupe d'Europe des clubs champions face à l'OM en 91. Ce jour-là, Savicevic va inscrire un quadruple, avec en plus une petite particularité, un but du droit, un but du gauche, un but de la tête. Si cette victoire est certes anecdotique, c'est encore un coup d'éclat du DM. Quelques semaines plus tard, finale retour de la Supercoupe d'Europe. A l'époque, la finale se joue en deux matchs. Nouvelle prestation soyeuse de Savicevic, victoire 2-0 pour Milan, un nouveau trophée reporté. Le numéro 10 Rossonero va pouvoir se concentrer sur sa compétition de prédilection, la Ligue des Champions, et il va ajouter une nouvelle pièce à sa collection. Si le match allé est un petit hold-up pour les Milanais, avec une victoire 1-0 et un modèle de contre-attaque conclu par Savicevic et Boban, le retour va être une autre histoire. Dans un match assez physique à San Siro, il Genio va se charger d'allumer la lumière. Bien décalé sur le côté gauche par Albertini, Savicevic prend le meilleur sur son défenseur et place une frappe piquée qui termine dans les filets de Bernard Lama, 1 à 0. En seconde période, il Genio profite d'une récupération plein axe de De Saïd pour partir seul face au but. Malin, il jette un coup d'œil pour voir s'il n'est pas hors jeu, mais il file ajuster une seconde fois Bernard Lama. 2-0 score final, impliqué sur les 3 buts inscrits par Milan dans cette demi-finale aller-retour, Ilvenio est une nouvelle fois décisif dans un grand match de Ligue des Champions. Malheureusement, un mois plus tard, Savicevic se blesse à l'entraînement, Capello doit se passer de lui pour la finale face à l'Ajax. Si un certain doute existe encore 30 ans après, Savicevic estime qu'il pouvait y jouer cette finale. A l'étude d'un match terme, la Seine-Milan s'incline 1-0 face à l'Ajax, but de Kluivert à la 85ème minute. C'est la consécration de la belle génération dorée de l'Ajax, des Davids, de Van der Sar, Kluivert, Kanu, Lutmannen, coaché par Van Gaal. De leur côté, les Milanais finissent 4e de Serie A et ils devront repartir en Coupe de l'UEFA l'année prochaine. Encore exclu des éliminatoires pour l'Euro 96 à la différence de la Croatie. La sélection yougoslave va enchaîner les matchs amicaux de luxe pour meubler le temps. Brésil, Pays-Bas, Argentine, Uruguay, Mexique, Grèce, toutes les occasions sont bonnes pour Savicevic pour rappeler à la scène internationale qu'il reste un joueur merveilleux, régalade et plaisir des yeux.
Speaker #0Pour se relancer, les Rossoneri signent un duo d'attaques de réel. Georges Ouéa, Roberto Baggio. Voyant d'un bon oeil ses arrivées, Dejan Savicevic va tout de suite développer un vrai feeling avec il divine codino Roberto Baggio. Cette saison-là, Savicevic va disputer 23 matchs en série 1, son record, et il va participer à la quête du coup d'étau. Passe à l'Inter, il va délivrer une masterclass conclue par un but qui comptera en fin de saison. Face à Parma, ils s'amusent et donnent un amour de passe définitive pour Baglio. Sur la scène nationale, ce mille en 95-96 est imprenable. Par contre, les rossonneries vont vivre un véritable affront face à Bordeaux en quart de finale de coupe de UEFA. Vainqueurs faciles dégireront dans 2-0 avec notamment une passe décennie de Savicevic. Les Milanais vont s'écrouler au retour 3-0. Certes, Savicevic est absent, mais la désillusion est grande. Statistiquement, il a bouclé sa meilleure saison à Milan. Il est champion de Serie A, mais cette élimination contre Bordeaux laissera un véritable goût amer dans la boule de Savicevic. Les deux dernières saisons de Savicevic annoncent le champ du signe. Si Capello est parti au Real, le nouveau coach le regoyen Oscar Tabarez vient pour donner un nouvel élan au Rosso Neri mais la succession de Don Fabio s'avère plus que piégeuse les Milanais galèrent en Serie A le pire, ils vont se faire sortir en face de poule de Ligue des Champions en perdant à San Siro face à Rosenbaum malgré un but du nouvel attaquant français, le sauve du garde Tabarez ne finira pas la saison et c'est Arrigo Sacchi qui viendra jouer le pompier de service Savicevic ne joue plus beaucoup Des entrées en jeu, des bouts de match, fin d'extraordinaire pour Il Genio, 17 matchs de Serie A, 1 but, 6 passes décidées. Réintégrés pour les éliminateurs de la Coupe du Monde 98 en France, les partenaires de Savicevic ne vont pas manquer l'occasion. Dans un groupe relevé pour l'époque avec la République Tchèque et l'Espagne, la Yougoslavie termine deuxième et file en barrage. Face à la Hongrie, la Yougoslavie gagne 7-1 à l'aller, 5-0 au retour, Savicevic marque, délivre une passe décisive. 8 ans après le Mondial 90. et l'élimination cruelle face à l'Argentine, la Yougoslavie revient en Coupe du Monde. Avec la Coupe du Monde 98 dans le viseur, la Visevite doit pouvoir jouer pour garder une place de titulaire en sélection. Sans coupe d'Europe au programme, et avec le retour de Capello sur le banc, Savicevic sait que la tâche est complète. Les arrivées de Leonardo, Loi Vert et Ibuba lui bouchent le passage. Il ne lui reste plus que la Coppa Italia pour seul terrain de vieux. L'occasion de sortir une dernière masterclass face à l'Inter, lors d'un 5-0 historique. Aligné en 9,5, il montre encore qu'il a du ballon dans les jambes. Malheureusement, cette campagne en Coppa se termine en finale face à la Lazio. Une défaite qui sonne comme un dernier échec. pour il vienne au avec la c-1000 en bilan final 144 matchs joués 34 buts inscrits 50 passes décisives trois scouts des tirs une super coupe d'europe une super coupe d'italie une ligue des champions mais surtout des moments de grâce des périodes de doute un touché de balle hors du commun un surnom mythique et une trace indélébile dans l'un des plus grands clubs du monde wales Dans un groupe homogène avec l'Allemagne, l'Iran et les Etats-Unis, la Yougoslavie a un vrai coup à jouer dans ce Mondial 98. La victoire 1-0 face à l'Iran pour le premier match est un excellent début. Certes, il y a une haine sur le banc, le coach Slobodan Sontrac préfère miser sur le trio Mijatovic-Milozevic-Stojkovic. C'est encore Sinisa Mialovic qui sauve les siens sur coup franc. Second match, Savicevic est encore sur le banc face à l'Allemagne. Le nul de partout envoie la Yougoslavie en huitième de finale. Il faudra attendre la 62ème minute de jeu du troisième match face aux Etats-Unis pour enfin voir Dejan Savicevic sur la pelouse. Rentré à la place de son ami Dragan Stojkovic, il participe à la victoire des siens 1 à 0. Second à la différence de but face à l'Allemagne, La Yougoslavie hérite des Pays-Bas en 8ème de finale. Sur le banc toujours, Savicevic voit Berkamp marquer le premier but du match juste avant la pause. Mais en début de seconde période, Komlinovic remet les deux équipes à un partout sur une merveille de centre de Stojkovic. Trois minutes plus tard, Mijatovic obtient un pénalty sur une faute de stam. Si Van Der Sar est battu, la balle fracasse la barre et retombe devant la ligne. La Yougoslavie vient de manquer le coach. A la 57ème minute de jeu, Savicevic rentre, toujours à la place de Stojkovic et il hérite deux brassards de capitaine, s'il vous plaît. Mais dans un match dominé par les Pays-Bas, Savicevic est à la peine. Dans les arrêts de jeu, Edgar David s'inscrira le but fatal du 2 buts à 1. La Yougoslavie est de nouveau éliminée. Le dernier match de Savicevic change une grande compétition internationale. Derrière, Savicevic jouera les éliminatoires pour l'Euro 2000, souvent remplaçant. Il devra renoncer à jouer la compétition à cause d'une blessure à la cuisse. clin d'oeil du destin c'est au stade Maximia que Dejan Savicevic va porter une dernière fois le maillot bleu de la sélection un match nul de partout qui permet aux Yougoslavs de finir devant la Croatie pourtant 3ème au mondial 98 quelques mois plus tôt Avec 55 sélections et 28 inscrits, deux Coupes du Monde disputées, Dejan Savicevic tire sa révérence sur le football de sélection. Dommage qu'il n'ait pas pu défendre les couleurs de la Yougoslavie à l'Euro 92 ni à la Coupe du Monde 94. Qui sait où il géniaux aurait pu placer son pays ? Suite au Mondial 98, Dejan Savicevic décide de partir de Milan. Il a désormais 32 ans et il veut retrouver une place de titulaire pour un dernier défi. S'il décide de revenir à l'Etoile Rouge de Belgrade en juillet 98, l'expérience va tourner court. 5 mois d'inactivité, 3 matchs joués en flop. L'été suivant, en 99, il se laisse convaincre par la proposition du rapide deuxième. Dans un club familial, il géniaux va délivrer son ultime partition. Ok, il ne dribble plus. Il a pu ce dernier coup de rein qui faisait mal à n'importe quel défenseur, mais la technique est toujours présente et surtout la vista est renforcée. Dans une équipe moyenne, il va inscrire 12 buts en 26 matchs la première saison et 8 buts en 25 pour sa dernière saison. si le chant du signe est bien entamé il va continuer de donner du plaisir aux supporters présents au stade car pour Dejan Savicevic c'est ça le plus important il raconte les gens viennent au stade pour des joueurs comme moi passer en 1 contre 1 tirer de 30 mètres dribbler pas pour assister à un jeu tranquille sans émotions où le ballon va d'un côté à l'autre de la ligne de touche les gens veulent pouvoir se dire des années après tu te souviens du match où machin a dribblé machin Berlusconi était comme ça Et moi j'étais ce machin. Simple, efficace, comme un dribble de Savicevic. Car la simplicité caractérise la personnalité de Savicevic balle au pied. Profondément dribbler, mais collectif avant tout. Dribbler, c'était avant tout ce que je préférais. Mais attention, c'était toujours pour l'équipe. S'il y avait dribblé et il m'était arrêté, ou que j'avais attendu l'adversaire pour lui mettre un petit pont, là on aurait pu parler d'individualisme. J'aurais pu le faire, certains le font, mais ça, ça ne m'intéressait pas. Je dribblais, j'avançais, toujours vers l'avant. Et après, je la passais à un coéquipier. Et tout Savicevic dans cette déclaration. Une facilité déconcertante et un sens du collectif ultra développé. Partout où il est passé, Dejan Savicevic a laissé transpirer sa magie balle aux pieds pour donner des émotions aux spectateurs. Outre les titres et les coupes remportées, Dejan Savicevic restera avant tout un joueur extraordinaire doté d'un pire ego choyeux, un génie romantique du football, et le génie.