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FC Copains

Il s'appelle Javier Saviola 🇦🇷

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45min |14/11/2024
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Description

Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍


Joueur mythique de River Plate🔴⚪ de la fin des années 90, Javier Pedro Saviola🇦🇷 est connu pour ses qualités de buteur et une technique au dessus de la moyenne.


De ses débuts au "babyfoot" argentin à son premier match en pro à 16 ans en passant par son transfert record au FC Barcelona🇪🇸, sa Coupe du Monde 2002🏆 manquée, son prêt à Monaco🇫🇷, sa Coupe de l'UEFA remportée avec le FC Seville🇪🇸, le départ chez l'ennemi juré Real Madrid🇪🇸, la relation fusionnelle avec Pablo Aimar🇦🇷, la parenthèse Benfica🇵🇹, la fin de carrière honorable à Malaga🇪🇸 et Olympiakos🇬🇷, on revient sur sur toutes les étapes marquantes de Javier Pedro Saviola🇦🇷 que les intimes appelleront "El Conejo"🐇...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle Javier Pedro Saviola. Il est né le 11 décembre 1981 à Buenos Aires. Fils de Roberto et Maria Antonia, le jeune Javier a tout de suite baigné dans le football. Fils unique, il fait ses premiers pas à Belgrano, un quartier de la classe moyenne qui abrite le célèbre stadio monumental, le stade de River Plate. Un premier signe du destin. Mais à 3 ans, le gamin n'a pas eu encore le déclic River Plate. Pour lui, l'essentiel est ailleurs. Tous les 15 jours, Il est dans les gradins du stade de l'équipe des Excursionistas, un club de division 4 argentine. A 3 ans. Ouais ouais, je répète, à 3 ans. Il ne loue pas une miette du spectacle offert devant ses yeux. Son idole à cette époque est un certain Guillermo Cesurac, plus connu sous le surnom Le Buffle. Pendant que certains enfants de son âge font du dessin ou jouent aux voitures, Javier Pedro, lui, apprivoise le 4-3-3 et le positionnement des joueurs. On exagère à peine. Face à cette précocité, les parents de Saviola l'inscrivent rapidement au baby-foot. Alors il faut savoir qu'en Argentine, le baby-foot est le nom donné au foot en salle. En parallèle, il participe au foot improvisé dans le quartier. Et pour le motiver, son oncle Manolo lui promet un peso pour chaque but marqué. Alors déjà motivé de base, Saviola va prendre son oncle au défi et va se mettre à tirer dans n'importe quelle position. Et ça va avoir une répercussion immédiate sur le rendement statistique du gamin. Devant la montagne de buts inscrite par Saviola, son oncle Manolo lui dit Bon, basta, on l'arrête, parce que sinon tu vas finir par me mettre en faillite si on continue comme ça Cependant, le jeune Saviola a un gabarit particulier, et sa petite taille lui vaut déjà pas mal de moqueries. Mais ça, Saviola, il s'en fout royalement. Il applique déjà la citation bien connue Ce qui ne me tue pas me rend plus fort Il avance. En 89, Adolfo Pedernera, recruteur pour River, lâche cette phrase. Saviola ne frappe pas. pas le ballon. Il le caresse. Prenez-le et il fera votre fortune. Mais avant d'arriver à River, le chemin est long. Il doit d'abord passer par l'étape Paul Quechasse. Sorte d'antichambre de l'équipe A de River Plate, Paul Quechasse est le passage obligé pour tous les joueurs qui se rêvent un jour sous le maillot de River. En effet, les deux clubs entretiennent un partenariat spécial et c'est l'occasion pour Saviola d'avoir enfin son déclic avec le club des Millenials. En plus, Les classes du centre de formation ont une vue sur le stade monumental, c'est vraiment le rêve à portée de main. Malmené par ses coachs, raillé et même surnommé petit rat, Javier Pedro va s'accrocher pendant toute son adolescence. Mais un coup de pouce inattendu va finir par arriver. En octobre 1998, Javier Saviola a 17 ans et le club de River a de sérieux problèmes en athlète. Salas, Francescoli et Ortega sont partis, Martier Legallardo est blessé et il y a une... pénurie de joueurs offensifs arrivent le coach de l'équipe à ramon diaz ancien joueur de l'est monaco fin des années 80 va voir le coach des équipes réserves il lui dresse le portrait robot du joueur qu'il veut rapide technique et une bonne finition le technicien de la réserve cherche et finit par trouver en sixième division un joueur pouvoir reprendre certains critères qui exigeait ramon diaz et c'est donc un certain xavier pedro sa viola qui va faire l'affaire d'un problème Le profil physique est singulier, 1m67 et 57 kg. Peu importe, Ramon Diaz l'intègre à l'entraînement des pro. 4 entraînements plus tard, il est appelé pour le match du 18 octobre 1998 face au Gymnasia Rufui. Ok, il est sur le banc, mais c'est un excellent début pour un joueur de 17 ans. Surtout en 1998. Au bout de 15 minutes de jeu, le titulaire Christian Castillo se blesse. Et il doit céder sa place. Il n'y a qu'un seul attaquant opérationnel sur le banc, le petit Javier Pedro Saviola. Sans complexe, le gamin ne semble pas impressionné malgré son inexpérience. Et il va même inscrire le but du 2-1 pour River. Le coach n'en revient pas. Si River finira par encaisser un but en fin de match, l'essentiel est ailleurs pour Saviola encore une fois. Il vient de marquer pour son premier match à seulement 17 ans. Seul un joueur a fait mieux, un certain Diego Armando Maradona. Derrière. Saviola ne va plus quitter le 11 de départ, il va enchaîner les buts et va surtout aider River à remporter le tournoi d'ouverture du championnat argentin 1999. Outre les réalisations, Javier Pedro découvre un joueur qui va compter pour lui, Pablo Eymar. Dès les premiers entraînements, un feeling particulier se produit entre les deux joueurs. Et sur le terrain, évidemment, ça va vite se voir. Avec Ortega, Eymar, le Colombien Angel et Saviola, River a une équipe de rêve à cette période. Avec des passeurs hors pair, Saviola termine meilleur buteur avec 15 buts. En Libertadores, Saviola a inscrit 3 buts, dont un très important en quart de finale face à Vélez-Sarsfeld. Mais face à Palmeiras en demi-l'île, River s'incline 3-0 au retour et en dépit d'une victoire 1-0 monumentale, ça ne suffit pas. La saison suivante, Saviola et River sont déchaînés. La connexion avec Pablo Eymard est évidente, les deux s'amusent sur le terrain. et le trio avec le Colombien Enzel marchent sur l'Argentine. En revanche, sur le volet continental, River bute sur son ennemi juré, le Boca Juniors, en quart de finale de Libertadores, malgré un but de Saviola. Vainqueur du tournoi de clôture, River, Plate et Saviola s'y misent une saison presque parfaite. Assez pour intéresser le sélectionneur de la sélection argentine, le mythique El Loco, Marcelo Bielsa. Le 15 août 2000, lors d'un match. Argentine-Paraguay comptant pour les éliminatoires du Mondial 2002, Saviola est appelé à rentrer en jeu à la 78ème minute de jeu à la place de Gustavo López. A 18 ans et 9 jours, il devient international à Argentin. Un seul jour a été mieux, Diego Armando Maradona. Si le score ne change pas avec l'entrée de Saviola, le jeune attaquant commence à se faire un nom. Et surtout un surnom, El Conejo. C'est son coéquipier, le fantasque Germán Burgos, qui l'avoue. C'est à cause de sa vitesse. Mais aussi pour un geste qu'il a fait à l'entraînement. Il est devant moi lors d'un 1 contre 1, la balle était loin. Et j'arrive avant lui. J'ai réussi à pousser la balle de la main gauche. Mais tout d'un coup, je le regarde, je le vois plus. En fait, il m'avait contourné et s'était saisi de la balle. Et le pire, c'est qu'il me regardait en souriant tout en bougeant la tête de droite à gauche. Un vrai lapin. Derrière, j'ai essayé de lui foutre mon coup de pied au cul. Pauvre de l'importance du gamin dans l'équipe. C'est lui qui prend le pénot qui donne le tournoi d'ouverture à River le 19 décembre 1999. Meilleur buteur du tournoi d'ouverture à 18 ans et 9 jours, un exploit que seul Diego Armando Maradona avait fait avant lui à 18 ans et 1 jour. Par conséquent, son statut évolue, il passe d'une bourse de 300 euros mensuel à un salaire de 100 000 dollars par an. À ce moment précis, la sélection argentine se penche sur son cœur. Pas l'équipe A, mais les U20. Ces derniers essaient de se qualifier pour les JO 2000. Paviar accepte, mais malheureusement l'Argentine ne se qualifie pas car elle termine derrière le Brésil et le Chili. Un petit échec que Saviola va rapidement surmonter. Le vainqueur du tournoi de clôture, River, aura été impressionnant sur la scène nationale, on l'avise. Élu meilleur joueur évolué en Amérique du Sud, Saviola attire toutes les convoitises. Il a de nombreux observateurs des plus grands clubs à ses pistes. Mais El Conero semble bien un River. près de sa famille. Son père est malade, il ne veut pas précipiter les choses. Et de son côté, River veut encore profiter du talent de sa pépite. Logiquement, Saviola remplit pour une nouvelle saison. L'occasion de faire tourner le compte hors but et de prendre de l'expérience. Si l'objectif du club est de remporter la Libertadores, tout ne va pas se dérouler comme prévu. Malgré plusieurs buts de Saviola, River se fait sortir par les Mexicains de Cruz Azul en quart de finale. Et dans le championnat argentin, River Plate finit deux fois second au tournoi d'ouverture et clôture derrière Boca et San Lorenzo. Attention, il faut quand même préciser, si collectivement le club ne remporte pas de trophée, la saison d'El Conefro reste positive avec 24 buts en 40 matchs. A la fin de saison, le pressing des clubs européens devient intense, le Barça se détache du peloton en faisant une offre proche de 30 millions d'euros. En 2001, c'est une somme énorme pour un joueur de 19 ans. Mais River refuse, les dirigeants... estime que Saviola est déjà un frac. Donc il faut prier le bon prix. Le Barça fait traîner les choses. Le joueur demande que le club prenne en charge les frais médicaux pour son père, atteint d'un cancer du foie. Devant cette incertitude, il y a son avenir forti, proche. El Conepro rejoint ses coéquipiers en U20 pour disputer la Coupe du Monde Junior 2001. Mais visiblement, il ne vit pas trop mal les négociations autour de son transfert. Au cœur d'une équipe talentueuse et joueuse, Saviola va tout exploser sur son passage. Il faut dire que la génération 2001 dit. U20 argentin compte de très bons joueurs. Andrés D'Alessandro, Nicolas Bourdisso, Mathieu Rodriguez, Fabio Collecini, Willy Caballero, Mauro Rosales. Des joueurs qui ont tous fait une carrière honnête par derrière. Sublimée par Saviola, la sélection dirigée par José Pekerman fait figure de favori du tournoi. Et entre Pekerman et Saviola, tout est fluide. Le sélectionneur adapte son équipe en fonction d'El Conepro et de l'autre côté, le joueur rayonne. 3 buts face à l'Egypte. 2 buts face à la Jamaïque au premier tour. Nouveau triple en quart de finale face à la France. Et doublé contre Paraguay en demi-finale. Et enfin, spectacle, but de la victoire en finale face au Ghana des Sions 3 à 0. Sans surprise, le joueur est élu meilleur joueur de la compétition. Il faut dire qu'avec 11 buts inscrits, Saviola a battu le record de buts inscrits en Mondial U20. Et on précise que ce record n'a toujours pas été battu plus de 20 ans après. Devant ses performances XXL, le Barça finalise le deal avec River Plate de peur de se faire chipper Saviola. Et le 25 juillet 2001, Javier Pedro Saviola rejoint officiellement le FC Barcelone. Petite anecdote, à cette époque, il n'existe pas d'avion direct entre Buenos Aires et Barcelone. Il faut faire escale à Madrid. Un problème pour les dirigeants catalans, car ils veulent que la première ville espagnole que Saviola découvre soit évidemment Barcelone et non Madrid. Ils réservent donc un autre avion, qui fait la liaison à Londres. Un détail qui montre vraiment que le Barça veut mettre Saviola dans les meilleures conditions, et surtout que le club le considère comme l'artisan numéro 1 de la reconstruction. Une pression désormais gigantesque va reposer sur les épaules de Javier Pedron Saviola. A sa signature ? Saviola se fixe trois objectifs publiquement. M'adapter le plus vite possible, gagner le maximum de titres et devenir une idole du public. Le signe d'un jeune homme motivé et ambitieux. Quelques temps auparavant, il a perdu son père, son premier supporter. Si sa mère reste importante pour le jeune attaquant, c'est avec son père qu'il partageait sa passion du foot. Il doit désormais devenir un homme et prendre une autre épaisseur dans un effectif concurrentiel. Pas le temps de cogiter. Il faut faire ses preuves très vite, peu importe le prix déboursé par le club. Seul le terrain compte. Petit rappel du contexte barcelonais de l'époque, on a un peu de Guardiola qui est parti durant l'intersaison, Xavi a 22 ans, Thiago Mota vient d'arriver, en attaque on trouve Rivaldo au ballon d'or 99, Patrick Loivert attaquant des Pays-Bas, Luis Henrique au milieu de terrain, Carles Puyol en défense avec Philippe Christenval, et dans les cages il y a une lutte à 4 entre les deux trentenaires Dutruel et Bonanno, et les gamins du club de 19 et 20 ans. Pepe Reina et Victor Valdes. On l'a compris, on n'est pas sur la meilleure version du Barça des années 2000. Dans ce contexte, El Conero ne peut pas forcément faire demi-rug. Aligné d'entrée pour un match qualificatif pour la Champions League face au Vizsla Trocovi, il fait une place décisive pour Luce Enrique et le club surtout se qualifie pour la première phase de poule de la C1. C'est d'ailleurs dans cette compétition que Saviola va marquer son premier but sous les couleurs barcelonaises. Face à Fenerbahce, 4 jours plus tard, il a inscrit son premier but en Ligue 1 face à Tenerife. un autre contre Mallorque deux semaines plus tard. Seul problème, le Barça piétine en championnat. Sixième en Ligue 1 fin octobre, les Barcelonais tous le coach Carles Rexach fait confiance à Saviola mais attention, il doit cohabiter avec Patrick Kluivert en attaque. Si on ajoute Rivaldo derrière lui, le trio est séduisant sur le papier mais difficile à coordonner tactiquement. Pour son premier classico face au Real, Saviola est sur le banc. Il note qu'à un quart d'heure de la fin, il ne peut rien faire pour éviter la défaite de 0-10. Dur à avaler, sachant qu'il venait de faire un match plein la semaine précédente face au Betis, avec un but et deux passes décisives. Huit jours plus tard, El Conejo mettra un doublé face à Valladolid et deux passes décisives, histoire de montrer qu'il était indispensable à son équipe. Mieux, en Champions League, où Barça passe le premier tour facilement en finissant premier devant Lyon, Fenerbahce et Leverkusen. Second tour de face de poule, et face à Galatasaray, Liverpool et Leicester Roma. Sa viola ne joue pas tous les matchs, cependant Barcelone... encaissent les bons résultats et filent en quart de finale. Et petit coup de pouce, c'est face au Panathinaikos. Pas un cadre de la compète. Vainqueur 1-0 à l'aller, les Grecs espèrent faire tomber le Barça pour atteindre le dernier carré de la Champions League. Huitième minute de jeu, Michelis-Constantinou ouvre la marque au New Camp. Gros gros coup de poing. Le Barça doit marquer trois fois pour se qualifier. Et c'est ce qui va se passer. Saviola, hop pour le but du 1 partout à Luis Enrique à la 22ème. En seconde période, ce même Luis Enrique converti à une passe décisive de Rivaldo. Et à l'heure de jeu, c'est Raviar Pedro Saviola qui inscrit le but libérateur. Calife du Barça pour les demi-finales, belle perce de Saviola, qui est buteur et passeur dans un match important. Appelé en sélection nationale pour disputer trois matchs, en février et avril 2002, El Conerjo ne joue pas beaucoup, mais sa place semble probable dans le groupe pour jouer le Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud. Quand il revient en club, la pression est maximale. Le Barça d'A. n'a pas verrouillé le top 4 en Ligue 1 et le classique hausse-profil. Si le premier en Ligue 1 se solde par un nul un partout ou sa viola joue 90 minutes, tous les yeux sont rivés sur la demi-finale de Champions League. Titulaire pour le match allé aux côtés de Kluivert en attaque dans un 3-5-2 sans Rivaldo et Xavi. En face, c'est Zidane, Raul, Guti, Makelele, Figo est absent. Toutefois, ça va suffire pour le Real. Zidane marque avant l'heure de jeu alors que McManaman achève le Barça avec un deuxième but à la 90ème minute. Un coup de marteau sur la tête. Au retour, Raúl éteint les espoirs barcelonais avec un but juste avant la mi-temps. Après la pause, il y aura bien un csc d'Ivane Elguera qui donnera un semblant de suspense. Mais rien ne changera. Défait 3-1 sur l'ensemble des deux matchs. Le Barça a loupé son objectif numéro 1. Il faut au moins verrouiller la place dans le top 4 pour aller en Ligue des Champions. Et grâce à un Saviola étincelant qui inscrit 6 buts pour les 6 dernières rencontres, le Barça finit 4e à l'arrache. Malgré un bilan statistique de bonne facture, 49 matchs, 21 buts, 11 places décisives, toute compétition confondue, on a connu des attaquants quand même avec des renommées meilleures. transféré au même prix et qui n'affichait pas ce type de bilan. Assez logiquement, il va disputer la Coupe du Monde avec l'Asby Celeste. Eh ben non, parce que contre toute attente, El Loco Bielsa ne l'appelle pas dans sa liste de 23. Il n'a pris que deux avançantes, Gabriel Omar Batistuta et Hernan Crespo. Si l'on ajoute que Claudio Lopez peut aussi jouer en pointe, Saviola a sûrement payé son manque de polyvalence. Il faut dire que jouer avec Raver Saviola peut être un casse-tête pour certains entraîneurs. Sa petite taille oblige une tactique. particulière adaptée à son profil. Malheureusement, dans le foot de très haut niveau, il n'existe presque jamais de passe-droit. Si El Conetro encaisse le coup de sa non-sélection au Mondial, cela restera une blessure pour lui. Peu importe que l'Argentine se soit fait éliminer au premier tour, il ne parle de jouer une Coupe du Monde. Mais Saviola se dit qu'il a encore beaucoup de temps devant lui pour disputer cette fameuse Coupe du Monde. En attendant, il reprend la saison 2002-2003 avec beaucoup de détermination. Son expérience de la saison passée et son acclimatation au foot européen doit lui faire prendre une autre dimension au FC Barcelone. Encore une fois, il doit vite agir car le nouveau coach catalan est un certain Luis Van Gaal. Pas forcément un cadeau humainement. Déjà en contact avec un sélectionneur spécial, Flaviola va découvrir la méthode Van Gaal, cette d'exigence et de discipline. Comme la saison précédente, il commence par le match qualificatif pour la Champions League. Cette fois-ci, c'est pas le vice Lacracovi, c'est le Legia Barsovi. Et comme en 2001, ça passe sans problème pour le Barça. Avec le départ de Rivaldo pour la Cémilan, le FC Barcelone s'est affaibli. Certes, il y a l'arrivée de Mondetta, mais c'est surtout vers Riquelme que tout le monde a les yeux rivés. Le talentueux numéro 10, Argentin, doit prendre la place de Rivaldo. Mais l'histoire va être différente pour Riquelme. Ce dernier va vite se clasher avec Van Gaal. Pendant ce temps-là, Saviola, lui, ne bronche pas. Et il va jouer tout le temps. Seul souci... L'entraîneur n'est pas un adepte de l'attaque à deux pointes. Il est un apôtre du 4-3-3. Et pour lui, le numéro 9 d'avançante, c'est pas El Conero. C'est bien Patrick Leuven. Souvent aligné côté droit, Saviola fait le boulot, mais il ne donne pas la pleine mesure de son talent. S'il peut déplaner dans un rôle délié, il n'a pas le volume physique pour exister sur la durée à ce poste. En Champions League par contre, le Barça déroule avec 6 victoires en 6 matchs au premier tour. En Bruges, Galatasaray, Lokomotiv Moscou. Et en Liga, le club est à la dérive complètement. Décroché dès le mois d'octobre, l'équipe de Vanguial se retrouve à la 11ème place à la trêve. Saviola est balotté à droite en soutien de Kluivert ou à sa place en cours de match. Mais rien n'y fait, le Barça est malade. Nous t'en continuons sur le paradoxe européen. Au second tour, 5 victoires en 6 matchs face à l'Inter, Newcastle et l'Everkusen. Et avec ce rayon de soleil, Saviola est bien son bilan stat. 6 buts anti-match européens, loin de ses états de service en Liga, 2 buts à la 19ème journée. Si une défaite 2-0 à Vigo en février va être fatale à Van Gaal, son remplaçant Radomir Hancic va être un déclic pour l'équipe mais aussi pour Saviola. Le technicien serbe apprécie le profil d'El Conejo, aligné à sa place en pointe, l'argentin retrouve des couleurs et participe à la remontée du parça en championnat. En inscrivant plusieurs buts importants face à l'associé date de Reynaldi Nwex. Malaga-Osasuna dans le sprint final. En Champions League, c'est la Juve au programme des quarts de finale. Un gros morceau. Au match allé, Montero ouvre les hostilités à Turin avec le but du 1-0. Mais dans le dernier quart d'heure, Saviola égalise d'une magnifique reprise de volée. Un partout score final. Au New Camp, le Barça version Antic veut croire à l'espoir, mais c'est Nedved qui va doucher ces fameux espoirs catalans à la 53ème minute. Un quart d'heure plus tard, Xavi remet les deux équipes à égalité. Le suspense est total. Saviola ne parvient pas à libérer les siens et donc on va en prolongation. Saviola ne sort pas, Mendy et Taheri Kelme sont rentrés, mais le score reste figé. A la 114ème minute de jeu, Birindeli s'entre dans la surface du Barça et c'est Marcelo Zalaïeta, l'uruguayen, qui reprend la balle et donne l'avantage au Bianconeri. Le Barça ne se relève pas de ce coup de massue. Qualification de la Juve pour le dernier carré de la Champions League. En dépit de cette élimination cruelle, Saviola et ses copains sauvent les meubles en championnat. Sixième en fin d'exercice, ils seront au moins en Coupe d'Europe en 2003-2004. Seulement, ça sera en Coupe UEFA, pas en Champions League. Un échec personnel pour El Conerfo. Vite oublié, car en fin de saison, il est appelé par Bielsa pour participer à une tournée en Asie. L'occasion pour lui d'inscrire ses premiers buts en albi célesté. Luteur face à la Libye, le Japon et la Corée du Sud, il se fait une place dans le groupe argentin. Il a désormais 21 ans, en pleine possession de ses moyens, il a mûri, progressé tactiquement avec Van Gaal, Titch et Bielsa. Malheureusement pour lui, Radomir Antic ne poursuit pas sa mission à la tête du Barça. C'est un autre coach néerlandais qui va venir s'asseoir sur le banc. Prends le 5-card. Moins antipathique que son compratriote Van Gaal, l'ancienne légende de la Cémilan n'est pas non plus un fan de Saviola. Toutefois, l'intersaison 2003 du Barça ne se limite pas à l'arrivée d'un nouveau coach. Cet été-là, Ronaldinho débarque du PSG. C'est désormais, lui, la star du club catalan. Saviola dira d'ailleurs de Ronaldinho. J'ai joué avec lui et je peux affirmer qu'à son meilleur niveau, il a fait des choses que personne d'autre ne pouvait faire. Il n'était jamais inquiet. Il disait toujours que le football était là pour être apprécié. et que nous devions nous amuser quand nous jouions. Et c'est ce que ses coéquipiers vont faire. De son côté, Saviola est déchargé de cette étiquette de grosse star. Attention, je ne vais pas se méprendre pour autant, Saviola est très appréciée par les supporters. Sa générosité et son caractère discret, et surtout son rendement statistique, en font un des chouchous du New Camp. Et puis attention, Rijkaard ne l'apprécie pas beaucoup sportivement, mais il n'y a pas beaucoup de concurrence à ce moment-là. Surtout que Kloys Vert commence à prendre de l'âge, il est moins performant. Et dans ce contexte, la troisième saison d'El Conerfo à Barcelone va aussi nier entre Boucherou, joueur de complément et titulaire. En Liga, le Barça ne joue pas le titre, mais il est dans le bon wagon pour le top 4. Peu aligné durant les 6 premiers mois, Saviola a peu d'occasion de se mettre en évidence. Quelques buts par-ci, une bonne entente avec Ronaldinho et une attitude irréprochable sur le terrain. En Europe, il marque face à Puchov, Pagnonios et donne une passe décisive face à Brondby. Titulaire pour la défaite à ce petit parc 1-0, il ne joue pas le match retour. et voit le Barça sortir en 8ème de finale de la coupe UF1. Un gros gros couac. Heureusement pour lui en Liga, il joue de plus en plus et va mettre Claude Hubert peu à peu sur le banc. A partir de février, El Conerpo devient irrésistible. 11 buts sur la phase retour. Évidemment, le responsable numéro 1 de ce retour du Barça en haut du classement avec en prime une deuxième place au classement devant le Real Madrid 4ème, c'est Ronaldinho. Il a illuminé la saison. Mais Saviola a joué son rôle. Il peut donc partir à l'esprit libre pour se concentrer sur un double objectif sélection. En effet, cet été-là, il doit disputer la Copa América et les Jeux Olympiques, deux occasions de briller sur la scène internationale. La première fois depuis la Coupe du Monde, U20 disputé il y a 3 ans. Cette fois, Kielsa ne lui a pas fait de faux plan, il est bien dans la liste des 23. Premier match face à l'Équateur, El Conerfo est titulaire en pointe avec Kili González. Et César Delgado à droite, qui passera d'ailleurs à l'OL quelques années après. Et enfin Andrés D'Alessandro en numéro 10, son pote du mondial U20. Idéal pour Javier Pedro, buteur à trois reprises, il va être l'artisan numéro 1 de la victoire 6 à 1 de l'Argentine face à l'Équateur. Reconduit pour le second match face au Mexique, Saviola bute face à la bande de Rafa Marquez. Pire, l'Argentine s'incline 1 à 0. Bielsa est furieux et il change son. 11 pour le 3ème match. Il va aligner Luciano Figueroa en pointe face à l'Uruguay. L'attaquant plante un doublé et l'Argentine s'impose 4 à 2. Saviola rentre en fin de match, mais il ne le sait pas encore. Il rejouera plus du tournoi. Outre Figueroa, un nouvel espoir argentin a intégré l'équipe titulaire, Carlos Tevez. En quart de finale, c'est ce même Carlos Tevez qui va qualifier les Argentins en inscrivant un pouf qu'en face au Pérou. En demi, malgré une victoire 3-0 vite assuré contre la Colombie, Saviola ne rentre même pas. Bielsa prépare faire rentrer un défenseur à la place de Figueroa en cours de match. Idem pour la finale face au Brésil, qui voit l'Argentine tenir sa victoire jusqu'à la 93ème minute et un but fatal d'Adriano dans le temps admissionnel. Au tir au but, Gabien Ence et D'Alessandro manquent leur tentative. Le Brésil remporte la Copa América 2004. Nouvel échec pour Saviola avec l'Albi Celeste. Mais il peut vite enchaîner car... Les JO d'Athènes arrivent très vite. Toutefois, petit détail, le sélectionneur de l'équipe olympique n'est autre que Marcelo Bielsa. Et comme pendant la Copa América, Saviola va payer les choix tactiques dès le bloco. Titulaire pour l'entrée en lice face à la Serbie Monténégro avec un carton 6-0. Passeur et buteur pour ce deuxième match face à la Tunisie. Mieux, il marque pour la victoire 2-0. Même schéma pour le troisième match face à l'Australie, sauf que là, il ne fait pas de... passe décisive et ne marque pas. Derrière, ça va être fin du tournoi pour lui. Zéro entrée de jeu en quart de finale face au Costa Rica, en demi-finale face à l'Italie et pareil pour la finale face au Paraguay. Seul différent, cette fois, l'Argentine remporte la finale. Ravir Saviola est donc médaillé d'or olympique avec l'Albi Céleste. Néanmoins, cette médaille a quand même un goût amer car Saviola n'a pas vraiment participé à cette victoire. Mais il prend sa médaille et retourne à Barcelone pour la saison 2004-2005. Mais il y a un petit problème. Les dirigeants du Barça ne voient pas les choses de la même manière. Avec les arrivées d'Eto'o et Larsen, il faut faire de la place dans la masse salariale catalane. Et c'est Saviola qui est visé. Avec un salaire important et un statut de joueur extra-communautaire, Saviola n'est plus la priorité du Barça en 2004. Il faut donc que le joueur se reconcentre sur d'autres pistes pour poursuivre sa carrière. En Espagne, plusieurs clubs sont intéressés. Mais El Conero ne veut pas jouer pour un autre club espagnol. La première ligue ? Compliquée avec son physique. La Serie A ? Aucun gros club ne veut tenter le coup sa vieux là. La Bundesliga ? Faut dire que la météo n'en chante pas forcément à Ravier Pedro. Et la Ligue 1 alors ? Et bah pourquoi pas ? Surtout que l'ex-Monaco, qui vient de faire finale de Ligue des Champions quelques semaines auparavant, souhaite le faire venir. Qualifié en C1, le club est ambitieux. Si le contexte local sportif... Le fait réfléchir, il valide quand même assez rapidement cette option. Crété par le Barça, il garde son salaire catalan et une vraie opportunité de relancer le cours de sa carrière. Après cette saison, il aura toutes les cartes en main pour décider de son avenir. Quand il débarque sur le Rocher en août 2004, il y a eu du mouvement dans l'effectif monégasque. Ludovic Giuli, Fernando Mordientes, Jérôme Rotten ont quitté la SM. Maïkon, Mohamed Kalon, Javier Chavanton font leur apparition dans le 11 de départ de Didier Deschamps. Le recrutement est ambitieux et les objectifs sont clairs. Top 3 minimum en Ligue 1 et aller le plus long possible en Champions League. Mais à Monaco, Saviola va découvrir les désavantages de la principauté. Peu, voire pas de pression au quotidien, un stade souvent à moitié vide, pas facile quand on sort de River Plate et du FC Barcelone. Toutefois, Alconero est un vrai professionnel et il se lance à fond dans son nouveau challenge. Buteur dès son premier match face à Strasbourg, il va se mettre en évidence en Champions League. Dans un groupe relevé avec Liverpool, La Corogne et Olympiacos, les monégasques vont réussir à sortir et passer le premier tour. En marquant face à La Corogne deux fois, l'Olympiacos et surtout Liverpool, il montre aux sceptiques qu'il en a encore sous la semelle. Avec Ravir Shevanton, le duo est prometteur. Mais au final, ça va être assez décevant. Malgré des buts importants, Saviola n'expose pas dans cette saison 2004-2005. A l'hiver. Monaco se fait sortir par le PSV de Lucidic. En L1, la SM fait top 3. Demi-finaliste de la Coupe de France, Monaco se trouve face à Sedan à domicile. S'il fait une meilleure buteur de cette édition, c'est-à-dire cette année de Tic, El Conerfo ne remporte aucun trophée avec les Monegasques cette saison-là. Auteur de 17 buts en 40 matchs, Javier Pedro reste sur ce standard du Barça, suffisant pour retrouver une place dans le Calcutta. Pas forcément sûre. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il ne prolongera pas sur le rocher. Il dira d'ailleurs, Monaco est un milieu étrange footballistiquement. Tu y vis comme un prince, mais il te manque le contexte foot. Tu vas à l'entraînement à pied, tu joues devant 7 000 spectateurs, puis tu as zéro pression. En attendant, il retrouve la sélection, mais gros gros point positif, Marcelo Bielsa n'est plus le sélectionneur depuis septembre 2004. C'est une vieille connaissance de sa vie là qui l'a remplacé. José Pekerman, l'ancien sélectionneur des... U20 avec qui El Conero a été champion du monde en 2001. Un facteur qui change l'avenir à court terme de Saviola en El Bicéleste. Titulaire à plusieurs reprises à Utfigeroa, il est décisif face au Venezuela dans une victoire 3-2 en qualif du Mondial 2006. Logiquement, il va partir comme titulaire pour la Coupe des Confédérations. Ça débute bien pour lui, un but pour le premier match face à l'Atlantique. Passeur lors du second match remporté 4-2 contre l'Australie, il est mis au repos pour le troisième match. En demi-finale, il retrouve sa plaque de tituleur en pointe face au Mexique. Combatif et généreux, il ne parvient pas à forcer la décision. Le match est rugueux et à la 90ème minute, il a un mauvais réflexe et prend un carton rouge. Stupide ! Si l'Albiceste se qualifie finalement au tir au but, il ne dispute pas la finale face au Brésil car il est suspendu. Mais bon, comme en Copa América 2004, il voit ses coéquipiers se prendre un 4-1 sévère. Une nouvelle occasion de briller en sélection qui s'envole. Saviola a 25 ans et maintenant on peut commencer à se dire que les années passent. Mais malgré ses bons états de service à Monaco, le Barça ne voit pas forcément l'opération Saviola de retour comme une bonne nouvelle. Encore une fois, il est poussé dehors et décide cette fois de rester en Espagne. Naturalisé espagnol quelques mois auparavant, il peut jouer en Europe sans avoir le fameux statut d'extra communautaire. En fin de mercado, il pose ses valises à Sevilla, pas au Betis mais au FC. A cette époque, le club sévillan n'est pas le monstre de la C3 qu'on connaît. Au contraire, le club n'a remporté aucun trophée européen en 2005. Javier Pedro va trouver une équipe talentueuse et la grève va prendre. Alors ok, Saviola ne fait plus lever les foules comme du temps de ses débuts arrive. Mais c'est un buteur fiable. Et après une lente mise en route, il va inscrire son premier but fin novembre et il va surtout se mettre en valeur lors d'un Barça-Séville au Nou Camp. Revenant pour la première fois dans le stade catalan, Javier fait une passe décisive pour Canouté et sort un très gros match. Pendant, le Barça l'emporte 2-1 au final. Mais El Conero montre qu'il est toujours présent. En coupe UFA, Séville monte en régime et Saviola avec. Buteur face au Besiktas, au Zénith Saint-Pétersbourg et au Victoria Guimaraes, il récitive dans la phase à élimination directe. Après avoir sorti le locomotive Moscou et Lille en 8ème et 16ème de finale, Séville retrouve le Zénith Saint-Pétersbourg. Buteur à deux reprises au match allé, El Conero se rappelle au bon souvenir du foot européen. Malheureusement, Il ne sera pas décisif pour le Tour et idem pour la demi-finale contre Schalke. Mais l'essentiel est ailleurs car le FC Séville se qualifie pour la finale face au surprenant Middlesbrough. Une belle perte surtout qu'en Liga, le club sévillant a réalisé une belle saison avec une 6ème place à la clé. A noter que Saviola participe au feu d'artifice du dernier match de la saison face au Real Madrid. Vainqueur 4-3 d'un match fou qui était le dernier match de Zidane sous les couleurs madrilènes, le FC Séville a été le premier à se faire la fin de la saison. arrive pour disputer cette finale avec une envie débordante. Si tu l'as au coup d'envoi, Saviola ne fait pas un gros match. Il sort même à la mi-temps. Son équipe avait régalé en première et en fin de match, inscrivant 4 buts au total. Dans une ambiance indescriptible, le FC Séville remporte la coupe UFA. Alors même si ce n'est pas la coupe aux grandes oreilles, la coupe UFA reste une référence dans le foot européen. Et Saviola s'est ajouté une ligne de plus au palmarès. Pas un petit exploit. quand on pense au sens de Séville au début de la compétition. Avec 13 buts, 2 passes décisives en 41 matchs, Javier Pedro commence à décliner sur son bilan stat. Un paramètre important pour la suite de sa carrière. Mais en juin 2006, Javier Pedro Saviola n'a qu'une seule idée en tête. Jouer la Coupe du Monde 2006 en Allemagne avec l'Albi Céleste. Avec Pekerman sur le banc, il peut légitimement vivre un tournoi international de A à Z. Comme d'habitude. Il va débuter comme titulaire face à la Côte d'Ivoire et la chance va lui sourire. Lutter, il participe activement à la victoire des siens 2-1. Second match, il est rempli dans le 11 titulaire. Cet après-midi-là, l'Argentine donne une leçon à la Serbie Monténégro, 6-0. Mais Saviola ne marque pas et non moins une passe décisive. Pour le troisième match face aux Pays-Bas, Saviola est préservé. L'Argentine est déjà qualifiée et le match au final n'est pas foufou, 0-0. En huitième de finale. Les Argentins rencontrent le Mexique, encore une fois. El Conero retrouve sa place en attaque, mais l'Argentine galère. Ouverture du score de Marquez à la 5e, égalisation de Crespo à la 10e, et derrière ça, deux équipes bien en place et un match verrouillé. On va donc en prolongation pour décider de la qualif. Saviola ne parvient pas à délivrer son équipe et son pays. Mais à la 110e minute, c'est Maxi Rodriguez qui va envoyer un bijou dans la lucarne du goal mexicain. Devant un score final, au tour suivant, l'adversaire est costaud. C'est le pays organisateur et triple champion du monde, l'Allemagne. Un gros, gros morceau. Enfin un gros match pour Saviola avec l'Argentine. Pas vraiment. Pour ce choc, Javier Pedro va s'asseoir sur le banc. Encore une fois, l'histoire de Saviola avec l'Albi CST. Au cœur d'un match intense, l'Argentine prend l'avantage par Roberto Ayala avant l'heure de jeu. L'Allemagne est KO tactiquement. Le plan concocté par José Pekerman fonctionne à merveille. Riquelme fait un match énorme dans l'orientation du jeu, le contrôle est presque total des Argentins. Et en deux minutes, cet équilibre parfait va vite se rompre. Le gardien argentin à Boulogne-Sierre se blesse et c'est Léo Franco qui le remplace. Et par la peur, ou par l'enjeu, ou par un peu des deux, le sélectionneur de l'Argentine Pekerman sort son maître à jouer Riquelme pour le remplacer par Esteban Cambiasso. Un choix purement défensif. Saviola reste scotché au banc et à la 80ème, ce qu'on redoutait finit par se produire, l'Argentine recule, l'Allemagne finit par égaliser grâce à Borowski. Déboussolé, l'Albi Céleste titube jusqu'en prolongation, toujours pas de Saviola pendant les 30 minutes supplémentaires. Niveau but, rien à se mettre sous la dent, on file régler ce match au pélo. Mais dans cet exercice, Ayala se loupe et Cambiasso aussi. Le choix tactique de Peckermann a fait pchit avec Cambias O'Keele. L'Argentine sort au bout du suspense et Saviola vient de louper encore une fois une occasion de briller sous le maillot de la sélection. Et soyons clairs, après ce mondial 2006 au bout amer, la carrière de Javier Pedro Saldiola va prendre lentement mais sûrement un coup sur la tête. D'abord au FC Barcelone, parce qu'après ses prêts à Monaco et Séville, El Conero revient au Barça. Mais les temps ont changé. L'équipe vient de remporter la Champions League et la faim n'habite plus ce groupe. Ronaldinho est de moins en moins sérieux, Rijksgaard semble dépasser et le renouvellement de l'effectif n'a pas été effectué. Pierre, le coach dira en conférence de presse, pourquoi Saviola ne joue pas ? Parce qu'il est mon 7ème choix en attaque, derrière Eto'o, Ronaldinho, Messi, Juli, Guglielmson et Esquiro. Pour les 4 premiers, on peut comprendre. Alors que Saviola se retrouve derrière Guglielmson et il kidame Santiago Esquiro, on a compris, la saison va être dure pour El Conetro et le Barça. Certes, il y a la pépite Lionel Messi qui émerveille les supporters, mais ça sent quand même bien la fin de cycle. en cette saison 2006-2007. Dans ce contexte, Saviola joue des bouts de match et devient le troisième, voire quatrième, voire cinquième, voire sixième choix. Une fin d'histoire ratée avec le Barça. Sans surprise, il va quitter le club catalan à la fin de l'été 2007. Libre, il peut signer où il veut. Et il va faire un choix complètement improbable. Mais alors, totalement improbable. Rejoindre l'ennemi juré, Real Madrid. Lui. Le joueur estampillait Barça. Si le transfert fait du bruit à son arrivée, on va gentiment perdre la trace de Javier Saviola. Il avait quitté le Barça à cause de la forte concurrence. Au Real, c'est pire. À cette période, les concurrents de Saviola sont Raúl et Ruud van Nistelrooy. Deux véritables poids lourds, rarement blessés. Ajoutez-y quelques mois plus tard un Gonzalo Higuain et un coach qui ne vous apprécie pas beaucoup, vous obtenez le bilan cataclysmique. 31 matchs, 5 buts en 2 saisons. S'il était encore appelé en sélection A quand il était revenu au Barça en 2007, il avait d'ailleurs marqué face au bleu au Stade de France, derrière il va gentiment disparaître des radars. Le fantastique espoir arrive au bout du chemin avec l'Albi Célesté. Clin d'œil du destin, sa dernière sélection se solde par une victoire 2-0 face au Chili d'un certain Marcelo Bielsa sur le banc, au Stadio Monumental, son stade de prédilection. Mais à cette période, El Conero ne sait pas qu'il ne jouera plus jamais avec le maillot bleu et blanc de l'argentique. On pourrait croire qu'à ce moment précis, Saviola allait multiplier les comptes F.A. avec des clubs exotiques, voire un retour à River. Mais un élément déterminant va jouer un rôle clé dans la suite de sa carrière. Son ex-complexe de River Plate et de la sélection, Pablo Eymard, lui propose de le rejoindre à Benfica. El Conero a joué trois saisons à River Plate avec El Payaso, le clown Pablo Eymard. On se souvient tous de la phrase mythique de Diego Armando Maradona, Le seul joueur pour qui je voudrais payer ma place au stade, c'est Pablo Ema. Ça vous situe un minimum le bonhomme. Ema raconte son feeling avec Saviola. Nous voyons les mêmes choses au même moment sur le terrain. Saviola poursuit. C'est le joueur avec lequel je me suis le mieux entendu dans ma carrière. C'est un homme qui m'a transmis des valeurs et qui m'a aidé dans ma vie. Une vraie histoire d'amour au plus haut niveau, assez rare pour être signalée. À eux deux, ils vont jouer 252 matchs, inscrire 54 buts, et donner 65 passes décisives avec Benfica. On peut parler d'un bilan positif. Ok, le championnat portugais n'est pas le plus compétitif. Mais le club lisboète lui offre de belles perspectives. Une base de titulaire, des objectifs élevés, une passion dévorante des supporters, un cocktail idéal pour s'offrir une éclaircie. Surtout après la galère Real Madrid. El Conero accepte et il va gentiment reprendre goût au ballon. Et surtout démontrer qu'il reste un bon joueur de football. Avec Aymar à la baguette, travers Saviola prend du plaisir et ça va se voir sur le terrain. Champion dès sa première saison, l'attaquant est indispensable. Ses stats sont bonnes, 42 matchs, 19 buts et 12 passes décisives. Benfica revient en Champions League pour la saison 2010-2011. Mais cette saison-là, le FC Porto de Falcao et Hulk est imbattable. Si la saison de Saviola est qu'une nouvelle fois positive, il n'y aura pas de titre au bout. En revanche, la troisième saison à Benfica est plus poussive. L'attaquant joue de moins en moins et l'équipe tourne bien. La preuve, Benfica ira jusqu'en quart de finale de la Champions League cette année-là, sorti par le Chelsea de Di Matteo. Sur le banc, pendant toute la phase d'élimination directe, Saviola sait qu'il doit tenter un nouveau pari s'il veut continuer à jouer. Il retourne donc en Espagne, à Malaga. Il s'est qualifié pour la C1 quelques semaines auparavant. Un défi improbable qui lui donne l'occasion de marquer son 16e but dans la compétition face à un club qui lui a toujours réussi. Le Zenit Saint-Pétersbourg, outre la Coupe d'Europe, sa vie au large joue 28 matchs de Liga, marque 9 fois. Il permet à Malaga d'aller jusqu'en quart de finale, mais ce soir-là, Dorfmund était en feu. Il fait un détour par la Grèce en rejoignant l'Olympiakos, une dernière danse qui lui permettra d'accrocher le titre de champion et de se montrer une dernière fois en Europe et aussi de montrer quel joueur il était. Mais il faut se rendre à l'évidence en 2015, El Conero n'est plus le même joueur. S'il porte un dernier pari en Europe ou LSV Ron, l'heure est aux au revoir avec le continent européen. River Plate l'appelle pour un ultime défi, mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, tous les supporters du club ne sont pas chauds. à l'idée de voir revenir Saviola. Ils estiment qu'il aurait pu revenir bien avant au club. Surtout que, quelques temps auparavant, River est descendu en D2 et a connu une vraie crise. Fernando Cavenaghi, par exemple, avait fait l'effort. Pas Saviola. En plus, lors de son retour, River était déjà qualifié pour le demi-channel de la Coppa Libertadores. Certaines mauvaises langues ont parlé, mais la réalité, c'est que Saviola est revenu à River Plate pour boucler la boue. Bon, après c'était un Saviola usé. Plus de coups de rein, une inefficacité incroyable et au final 15 matchs, 0 but. Seule consolation, River remporte la Libertadores. Saviola était rentré en jeu pour la demi-finale, il est donc considéré comme vainqueur. Une fin de parcours presque parfaite. Un peu à l'image de la carrière du bonhomme. On retiendra de lui beaucoup de choses positives. Ses buts bien sûr, mais aussi son style de jeu, son look, sa précocité. Mais si l'on parle de Javier Pedro Saviola... On ne peut pas ne pas parler de son attachement à son premier coach, Porquechas. C'est là où tout a commencé pour lui, à la fin des années 80. Pendant sa carrière de joueur, un de ses premiers coachs, Gabriel Rodriguez, lui explique que les conditions d'entraînement se sont dégradées. Vestiaire est touché par de fortes inondations et menace de s'éprendre. Le terrain est hors d'usage. Bref, il n'y a rien qui va. Saviola va personnellement intervenir en débloquant une somme importante pour que les travaux s'opèrent rapidement. Ce geste va sauver le club de la faillite et spontanément, le club décide de rebaptiser la tribune principale du stade au nom du père de Javier Pedro Saviola. Il voulait absolument que cette structure de baby-foot perdure dans le temps. Un geste émouvant qui démontre que derrière El Conejo, il existe un grand cœur. Évidemment, on peut rester sur sa fin quand on termine ce portrait. On pouvait espérer plus au regard du talent et du potentiel de l'attaquant. Berth Schuster, son ancien entraîneur du Real, disait de lui C'est un bon joueur, mais au très haut niveau, il faut faire plus et ne pas attendre que la titularisation vous tombe du ciel Saviola ne l'a jamais compris. Un constat rude, mais valide. Champion dans 4 pays différents, vainqueur d'une coupe d'Europe, médaillé d'or au JO, Ravel Pedro Saviola a marqué son époque de son enfance. Il reste dans les livres de record et dans les mémoires. Un exploit pour un petit gamin d'1m67 que personne ne voyait faire carrière. Mais il a déjoué tous les pronostics. Durant sa carrière, Javier Saviola a rencontré beaucoup de coachs qui ont douté de ses qualités. De Marcelo Bielsa à Frank Reichardt, en passant par Georges Jesus, Ramon Diaz, Manuel Pellegrini, Didier Deschamps, Marcelo Gallardo, José Fekerman, Bernd Schuster. Il n'y en a pas un seul qui a réussi à mettre Saviola hors service. Et de son côté, El Conero, lui, il en aura profité pour s'amuser avec Ronaldinho, Riquelme et Di Maria Iniesta Isk. Lucho González, Sergio Ramos, Juarez Ma, Sneijder, Deco, Lucatoni, Arian Robben et on pourrait même rajouter un certain Lionel Messi, à défaut d'avoir pu jouer avec le maître Diego Armando Maradona. Alors pour tout ça, merci El Conejito. Javier Pedro Sabiol.

Chapters

  • L'enfance

    00:36

  • Découverte de River Plate

    03:31

  • L'arrivée au Barça

    09:42

  • Copa America et J.O 2004

    21:58

  • Le passage à Monaco

    25:21

  • La belle année au FC Seville

    29:37

  • La Coupe du Monde 2006

    31:59

  • Fin d'histoire au Barça et arrivée au Real

    35:45

  • Renouveau à Benfica

    37:56

  • Retour à River

    39:36

  • Final

    41:51

Description

Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍


Joueur mythique de River Plate🔴⚪ de la fin des années 90, Javier Pedro Saviola🇦🇷 est connu pour ses qualités de buteur et une technique au dessus de la moyenne.


De ses débuts au "babyfoot" argentin à son premier match en pro à 16 ans en passant par son transfert record au FC Barcelona🇪🇸, sa Coupe du Monde 2002🏆 manquée, son prêt à Monaco🇫🇷, sa Coupe de l'UEFA remportée avec le FC Seville🇪🇸, le départ chez l'ennemi juré Real Madrid🇪🇸, la relation fusionnelle avec Pablo Aimar🇦🇷, la parenthèse Benfica🇵🇹, la fin de carrière honorable à Malaga🇪🇸 et Olympiakos🇬🇷, on revient sur sur toutes les étapes marquantes de Javier Pedro Saviola🇦🇷 que les intimes appelleront "El Conejo"🐇...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle Javier Pedro Saviola. Il est né le 11 décembre 1981 à Buenos Aires. Fils de Roberto et Maria Antonia, le jeune Javier a tout de suite baigné dans le football. Fils unique, il fait ses premiers pas à Belgrano, un quartier de la classe moyenne qui abrite le célèbre stadio monumental, le stade de River Plate. Un premier signe du destin. Mais à 3 ans, le gamin n'a pas eu encore le déclic River Plate. Pour lui, l'essentiel est ailleurs. Tous les 15 jours, Il est dans les gradins du stade de l'équipe des Excursionistas, un club de division 4 argentine. A 3 ans. Ouais ouais, je répète, à 3 ans. Il ne loue pas une miette du spectacle offert devant ses yeux. Son idole à cette époque est un certain Guillermo Cesurac, plus connu sous le surnom Le Buffle. Pendant que certains enfants de son âge font du dessin ou jouent aux voitures, Javier Pedro, lui, apprivoise le 4-3-3 et le positionnement des joueurs. On exagère à peine. Face à cette précocité, les parents de Saviola l'inscrivent rapidement au baby-foot. Alors il faut savoir qu'en Argentine, le baby-foot est le nom donné au foot en salle. En parallèle, il participe au foot improvisé dans le quartier. Et pour le motiver, son oncle Manolo lui promet un peso pour chaque but marqué. Alors déjà motivé de base, Saviola va prendre son oncle au défi et va se mettre à tirer dans n'importe quelle position. Et ça va avoir une répercussion immédiate sur le rendement statistique du gamin. Devant la montagne de buts inscrite par Saviola, son oncle Manolo lui dit Bon, basta, on l'arrête, parce que sinon tu vas finir par me mettre en faillite si on continue comme ça Cependant, le jeune Saviola a un gabarit particulier, et sa petite taille lui vaut déjà pas mal de moqueries. Mais ça, Saviola, il s'en fout royalement. Il applique déjà la citation bien connue Ce qui ne me tue pas me rend plus fort Il avance. En 89, Adolfo Pedernera, recruteur pour River, lâche cette phrase. Saviola ne frappe pas. pas le ballon. Il le caresse. Prenez-le et il fera votre fortune. Mais avant d'arriver à River, le chemin est long. Il doit d'abord passer par l'étape Paul Quechasse. Sorte d'antichambre de l'équipe A de River Plate, Paul Quechasse est le passage obligé pour tous les joueurs qui se rêvent un jour sous le maillot de River. En effet, les deux clubs entretiennent un partenariat spécial et c'est l'occasion pour Saviola d'avoir enfin son déclic avec le club des Millenials. En plus, Les classes du centre de formation ont une vue sur le stade monumental, c'est vraiment le rêve à portée de main. Malmené par ses coachs, raillé et même surnommé petit rat, Javier Pedro va s'accrocher pendant toute son adolescence. Mais un coup de pouce inattendu va finir par arriver. En octobre 1998, Javier Saviola a 17 ans et le club de River a de sérieux problèmes en athlète. Salas, Francescoli et Ortega sont partis, Martier Legallardo est blessé et il y a une... pénurie de joueurs offensifs arrivent le coach de l'équipe à ramon diaz ancien joueur de l'est monaco fin des années 80 va voir le coach des équipes réserves il lui dresse le portrait robot du joueur qu'il veut rapide technique et une bonne finition le technicien de la réserve cherche et finit par trouver en sixième division un joueur pouvoir reprendre certains critères qui exigeait ramon diaz et c'est donc un certain xavier pedro sa viola qui va faire l'affaire d'un problème Le profil physique est singulier, 1m67 et 57 kg. Peu importe, Ramon Diaz l'intègre à l'entraînement des pro. 4 entraînements plus tard, il est appelé pour le match du 18 octobre 1998 face au Gymnasia Rufui. Ok, il est sur le banc, mais c'est un excellent début pour un joueur de 17 ans. Surtout en 1998. Au bout de 15 minutes de jeu, le titulaire Christian Castillo se blesse. Et il doit céder sa place. Il n'y a qu'un seul attaquant opérationnel sur le banc, le petit Javier Pedro Saviola. Sans complexe, le gamin ne semble pas impressionné malgré son inexpérience. Et il va même inscrire le but du 2-1 pour River. Le coach n'en revient pas. Si River finira par encaisser un but en fin de match, l'essentiel est ailleurs pour Saviola encore une fois. Il vient de marquer pour son premier match à seulement 17 ans. Seul un joueur a fait mieux, un certain Diego Armando Maradona. Derrière. Saviola ne va plus quitter le 11 de départ, il va enchaîner les buts et va surtout aider River à remporter le tournoi d'ouverture du championnat argentin 1999. Outre les réalisations, Javier Pedro découvre un joueur qui va compter pour lui, Pablo Eymar. Dès les premiers entraînements, un feeling particulier se produit entre les deux joueurs. Et sur le terrain, évidemment, ça va vite se voir. Avec Ortega, Eymar, le Colombien Angel et Saviola, River a une équipe de rêve à cette période. Avec des passeurs hors pair, Saviola termine meilleur buteur avec 15 buts. En Libertadores, Saviola a inscrit 3 buts, dont un très important en quart de finale face à Vélez-Sarsfeld. Mais face à Palmeiras en demi-l'île, River s'incline 3-0 au retour et en dépit d'une victoire 1-0 monumentale, ça ne suffit pas. La saison suivante, Saviola et River sont déchaînés. La connexion avec Pablo Eymard est évidente, les deux s'amusent sur le terrain. et le trio avec le Colombien Enzel marchent sur l'Argentine. En revanche, sur le volet continental, River bute sur son ennemi juré, le Boca Juniors, en quart de finale de Libertadores, malgré un but de Saviola. Vainqueur du tournoi de clôture, River, Plate et Saviola s'y misent une saison presque parfaite. Assez pour intéresser le sélectionneur de la sélection argentine, le mythique El Loco, Marcelo Bielsa. Le 15 août 2000, lors d'un match. Argentine-Paraguay comptant pour les éliminatoires du Mondial 2002, Saviola est appelé à rentrer en jeu à la 78ème minute de jeu à la place de Gustavo López. A 18 ans et 9 jours, il devient international à Argentin. Un seul jour a été mieux, Diego Armando Maradona. Si le score ne change pas avec l'entrée de Saviola, le jeune attaquant commence à se faire un nom. Et surtout un surnom, El Conejo. C'est son coéquipier, le fantasque Germán Burgos, qui l'avoue. C'est à cause de sa vitesse. Mais aussi pour un geste qu'il a fait à l'entraînement. Il est devant moi lors d'un 1 contre 1, la balle était loin. Et j'arrive avant lui. J'ai réussi à pousser la balle de la main gauche. Mais tout d'un coup, je le regarde, je le vois plus. En fait, il m'avait contourné et s'était saisi de la balle. Et le pire, c'est qu'il me regardait en souriant tout en bougeant la tête de droite à gauche. Un vrai lapin. Derrière, j'ai essayé de lui foutre mon coup de pied au cul. Pauvre de l'importance du gamin dans l'équipe. C'est lui qui prend le pénot qui donne le tournoi d'ouverture à River le 19 décembre 1999. Meilleur buteur du tournoi d'ouverture à 18 ans et 9 jours, un exploit que seul Diego Armando Maradona avait fait avant lui à 18 ans et 1 jour. Par conséquent, son statut évolue, il passe d'une bourse de 300 euros mensuel à un salaire de 100 000 dollars par an. À ce moment précis, la sélection argentine se penche sur son cœur. Pas l'équipe A, mais les U20. Ces derniers essaient de se qualifier pour les JO 2000. Paviar accepte, mais malheureusement l'Argentine ne se qualifie pas car elle termine derrière le Brésil et le Chili. Un petit échec que Saviola va rapidement surmonter. Le vainqueur du tournoi de clôture, River, aura été impressionnant sur la scène nationale, on l'avise. Élu meilleur joueur évolué en Amérique du Sud, Saviola attire toutes les convoitises. Il a de nombreux observateurs des plus grands clubs à ses pistes. Mais El Conero semble bien un River. près de sa famille. Son père est malade, il ne veut pas précipiter les choses. Et de son côté, River veut encore profiter du talent de sa pépite. Logiquement, Saviola remplit pour une nouvelle saison. L'occasion de faire tourner le compte hors but et de prendre de l'expérience. Si l'objectif du club est de remporter la Libertadores, tout ne va pas se dérouler comme prévu. Malgré plusieurs buts de Saviola, River se fait sortir par les Mexicains de Cruz Azul en quart de finale. Et dans le championnat argentin, River Plate finit deux fois second au tournoi d'ouverture et clôture derrière Boca et San Lorenzo. Attention, il faut quand même préciser, si collectivement le club ne remporte pas de trophée, la saison d'El Conefro reste positive avec 24 buts en 40 matchs. A la fin de saison, le pressing des clubs européens devient intense, le Barça se détache du peloton en faisant une offre proche de 30 millions d'euros. En 2001, c'est une somme énorme pour un joueur de 19 ans. Mais River refuse, les dirigeants... estime que Saviola est déjà un frac. Donc il faut prier le bon prix. Le Barça fait traîner les choses. Le joueur demande que le club prenne en charge les frais médicaux pour son père, atteint d'un cancer du foie. Devant cette incertitude, il y a son avenir forti, proche. El Conepro rejoint ses coéquipiers en U20 pour disputer la Coupe du Monde Junior 2001. Mais visiblement, il ne vit pas trop mal les négociations autour de son transfert. Au cœur d'une équipe talentueuse et joueuse, Saviola va tout exploser sur son passage. Il faut dire que la génération 2001 dit. U20 argentin compte de très bons joueurs. Andrés D'Alessandro, Nicolas Bourdisso, Mathieu Rodriguez, Fabio Collecini, Willy Caballero, Mauro Rosales. Des joueurs qui ont tous fait une carrière honnête par derrière. Sublimée par Saviola, la sélection dirigée par José Pekerman fait figure de favori du tournoi. Et entre Pekerman et Saviola, tout est fluide. Le sélectionneur adapte son équipe en fonction d'El Conepro et de l'autre côté, le joueur rayonne. 3 buts face à l'Egypte. 2 buts face à la Jamaïque au premier tour. Nouveau triple en quart de finale face à la France. Et doublé contre Paraguay en demi-finale. Et enfin, spectacle, but de la victoire en finale face au Ghana des Sions 3 à 0. Sans surprise, le joueur est élu meilleur joueur de la compétition. Il faut dire qu'avec 11 buts inscrits, Saviola a battu le record de buts inscrits en Mondial U20. Et on précise que ce record n'a toujours pas été battu plus de 20 ans après. Devant ses performances XXL, le Barça finalise le deal avec River Plate de peur de se faire chipper Saviola. Et le 25 juillet 2001, Javier Pedro Saviola rejoint officiellement le FC Barcelone. Petite anecdote, à cette époque, il n'existe pas d'avion direct entre Buenos Aires et Barcelone. Il faut faire escale à Madrid. Un problème pour les dirigeants catalans, car ils veulent que la première ville espagnole que Saviola découvre soit évidemment Barcelone et non Madrid. Ils réservent donc un autre avion, qui fait la liaison à Londres. Un détail qui montre vraiment que le Barça veut mettre Saviola dans les meilleures conditions, et surtout que le club le considère comme l'artisan numéro 1 de la reconstruction. Une pression désormais gigantesque va reposer sur les épaules de Javier Pedron Saviola. A sa signature ? Saviola se fixe trois objectifs publiquement. M'adapter le plus vite possible, gagner le maximum de titres et devenir une idole du public. Le signe d'un jeune homme motivé et ambitieux. Quelques temps auparavant, il a perdu son père, son premier supporter. Si sa mère reste importante pour le jeune attaquant, c'est avec son père qu'il partageait sa passion du foot. Il doit désormais devenir un homme et prendre une autre épaisseur dans un effectif concurrentiel. Pas le temps de cogiter. Il faut faire ses preuves très vite, peu importe le prix déboursé par le club. Seul le terrain compte. Petit rappel du contexte barcelonais de l'époque, on a un peu de Guardiola qui est parti durant l'intersaison, Xavi a 22 ans, Thiago Mota vient d'arriver, en attaque on trouve Rivaldo au ballon d'or 99, Patrick Loivert attaquant des Pays-Bas, Luis Henrique au milieu de terrain, Carles Puyol en défense avec Philippe Christenval, et dans les cages il y a une lutte à 4 entre les deux trentenaires Dutruel et Bonanno, et les gamins du club de 19 et 20 ans. Pepe Reina et Victor Valdes. On l'a compris, on n'est pas sur la meilleure version du Barça des années 2000. Dans ce contexte, El Conero ne peut pas forcément faire demi-rug. Aligné d'entrée pour un match qualificatif pour la Champions League face au Vizsla Trocovi, il fait une place décisive pour Luce Enrique et le club surtout se qualifie pour la première phase de poule de la C1. C'est d'ailleurs dans cette compétition que Saviola va marquer son premier but sous les couleurs barcelonaises. Face à Fenerbahce, 4 jours plus tard, il a inscrit son premier but en Ligue 1 face à Tenerife. un autre contre Mallorque deux semaines plus tard. Seul problème, le Barça piétine en championnat. Sixième en Ligue 1 fin octobre, les Barcelonais tous le coach Carles Rexach fait confiance à Saviola mais attention, il doit cohabiter avec Patrick Kluivert en attaque. Si on ajoute Rivaldo derrière lui, le trio est séduisant sur le papier mais difficile à coordonner tactiquement. Pour son premier classico face au Real, Saviola est sur le banc. Il note qu'à un quart d'heure de la fin, il ne peut rien faire pour éviter la défaite de 0-10. Dur à avaler, sachant qu'il venait de faire un match plein la semaine précédente face au Betis, avec un but et deux passes décisives. Huit jours plus tard, El Conejo mettra un doublé face à Valladolid et deux passes décisives, histoire de montrer qu'il était indispensable à son équipe. Mieux, en Champions League, où Barça passe le premier tour facilement en finissant premier devant Lyon, Fenerbahce et Leverkusen. Second tour de face de poule, et face à Galatasaray, Liverpool et Leicester Roma. Sa viola ne joue pas tous les matchs, cependant Barcelone... encaissent les bons résultats et filent en quart de finale. Et petit coup de pouce, c'est face au Panathinaikos. Pas un cadre de la compète. Vainqueur 1-0 à l'aller, les Grecs espèrent faire tomber le Barça pour atteindre le dernier carré de la Champions League. Huitième minute de jeu, Michelis-Constantinou ouvre la marque au New Camp. Gros gros coup de poing. Le Barça doit marquer trois fois pour se qualifier. Et c'est ce qui va se passer. Saviola, hop pour le but du 1 partout à Luis Enrique à la 22ème. En seconde période, ce même Luis Enrique converti à une passe décisive de Rivaldo. Et à l'heure de jeu, c'est Raviar Pedro Saviola qui inscrit le but libérateur. Calife du Barça pour les demi-finales, belle perce de Saviola, qui est buteur et passeur dans un match important. Appelé en sélection nationale pour disputer trois matchs, en février et avril 2002, El Conerjo ne joue pas beaucoup, mais sa place semble probable dans le groupe pour jouer le Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud. Quand il revient en club, la pression est maximale. Le Barça d'A. n'a pas verrouillé le top 4 en Ligue 1 et le classique hausse-profil. Si le premier en Ligue 1 se solde par un nul un partout ou sa viola joue 90 minutes, tous les yeux sont rivés sur la demi-finale de Champions League. Titulaire pour le match allé aux côtés de Kluivert en attaque dans un 3-5-2 sans Rivaldo et Xavi. En face, c'est Zidane, Raul, Guti, Makelele, Figo est absent. Toutefois, ça va suffire pour le Real. Zidane marque avant l'heure de jeu alors que McManaman achève le Barça avec un deuxième but à la 90ème minute. Un coup de marteau sur la tête. Au retour, Raúl éteint les espoirs barcelonais avec un but juste avant la mi-temps. Après la pause, il y aura bien un csc d'Ivane Elguera qui donnera un semblant de suspense. Mais rien ne changera. Défait 3-1 sur l'ensemble des deux matchs. Le Barça a loupé son objectif numéro 1. Il faut au moins verrouiller la place dans le top 4 pour aller en Ligue des Champions. Et grâce à un Saviola étincelant qui inscrit 6 buts pour les 6 dernières rencontres, le Barça finit 4e à l'arrache. Malgré un bilan statistique de bonne facture, 49 matchs, 21 buts, 11 places décisives, toute compétition confondue, on a connu des attaquants quand même avec des renommées meilleures. transféré au même prix et qui n'affichait pas ce type de bilan. Assez logiquement, il va disputer la Coupe du Monde avec l'Asby Celeste. Eh ben non, parce que contre toute attente, El Loco Bielsa ne l'appelle pas dans sa liste de 23. Il n'a pris que deux avançantes, Gabriel Omar Batistuta et Hernan Crespo. Si l'on ajoute que Claudio Lopez peut aussi jouer en pointe, Saviola a sûrement payé son manque de polyvalence. Il faut dire que jouer avec Raver Saviola peut être un casse-tête pour certains entraîneurs. Sa petite taille oblige une tactique. particulière adaptée à son profil. Malheureusement, dans le foot de très haut niveau, il n'existe presque jamais de passe-droit. Si El Conetro encaisse le coup de sa non-sélection au Mondial, cela restera une blessure pour lui. Peu importe que l'Argentine se soit fait éliminer au premier tour, il ne parle de jouer une Coupe du Monde. Mais Saviola se dit qu'il a encore beaucoup de temps devant lui pour disputer cette fameuse Coupe du Monde. En attendant, il reprend la saison 2002-2003 avec beaucoup de détermination. Son expérience de la saison passée et son acclimatation au foot européen doit lui faire prendre une autre dimension au FC Barcelone. Encore une fois, il doit vite agir car le nouveau coach catalan est un certain Luis Van Gaal. Pas forcément un cadeau humainement. Déjà en contact avec un sélectionneur spécial, Flaviola va découvrir la méthode Van Gaal, cette d'exigence et de discipline. Comme la saison précédente, il commence par le match qualificatif pour la Champions League. Cette fois-ci, c'est pas le vice Lacracovi, c'est le Legia Barsovi. Et comme en 2001, ça passe sans problème pour le Barça. Avec le départ de Rivaldo pour la Cémilan, le FC Barcelone s'est affaibli. Certes, il y a l'arrivée de Mondetta, mais c'est surtout vers Riquelme que tout le monde a les yeux rivés. Le talentueux numéro 10, Argentin, doit prendre la place de Rivaldo. Mais l'histoire va être différente pour Riquelme. Ce dernier va vite se clasher avec Van Gaal. Pendant ce temps-là, Saviola, lui, ne bronche pas. Et il va jouer tout le temps. Seul souci... L'entraîneur n'est pas un adepte de l'attaque à deux pointes. Il est un apôtre du 4-3-3. Et pour lui, le numéro 9 d'avançante, c'est pas El Conero. C'est bien Patrick Leuven. Souvent aligné côté droit, Saviola fait le boulot, mais il ne donne pas la pleine mesure de son talent. S'il peut déplaner dans un rôle délié, il n'a pas le volume physique pour exister sur la durée à ce poste. En Champions League par contre, le Barça déroule avec 6 victoires en 6 matchs au premier tour. En Bruges, Galatasaray, Lokomotiv Moscou. Et en Liga, le club est à la dérive complètement. Décroché dès le mois d'octobre, l'équipe de Vanguial se retrouve à la 11ème place à la trêve. Saviola est balotté à droite en soutien de Kluivert ou à sa place en cours de match. Mais rien n'y fait, le Barça est malade. Nous t'en continuons sur le paradoxe européen. Au second tour, 5 victoires en 6 matchs face à l'Inter, Newcastle et l'Everkusen. Et avec ce rayon de soleil, Saviola est bien son bilan stat. 6 buts anti-match européens, loin de ses états de service en Liga, 2 buts à la 19ème journée. Si une défaite 2-0 à Vigo en février va être fatale à Van Gaal, son remplaçant Radomir Hancic va être un déclic pour l'équipe mais aussi pour Saviola. Le technicien serbe apprécie le profil d'El Conejo, aligné à sa place en pointe, l'argentin retrouve des couleurs et participe à la remontée du parça en championnat. En inscrivant plusieurs buts importants face à l'associé date de Reynaldi Nwex. Malaga-Osasuna dans le sprint final. En Champions League, c'est la Juve au programme des quarts de finale. Un gros morceau. Au match allé, Montero ouvre les hostilités à Turin avec le but du 1-0. Mais dans le dernier quart d'heure, Saviola égalise d'une magnifique reprise de volée. Un partout score final. Au New Camp, le Barça version Antic veut croire à l'espoir, mais c'est Nedved qui va doucher ces fameux espoirs catalans à la 53ème minute. Un quart d'heure plus tard, Xavi remet les deux équipes à égalité. Le suspense est total. Saviola ne parvient pas à libérer les siens et donc on va en prolongation. Saviola ne sort pas, Mendy et Taheri Kelme sont rentrés, mais le score reste figé. A la 114ème minute de jeu, Birindeli s'entre dans la surface du Barça et c'est Marcelo Zalaïeta, l'uruguayen, qui reprend la balle et donne l'avantage au Bianconeri. Le Barça ne se relève pas de ce coup de massue. Qualification de la Juve pour le dernier carré de la Champions League. En dépit de cette élimination cruelle, Saviola et ses copains sauvent les meubles en championnat. Sixième en fin d'exercice, ils seront au moins en Coupe d'Europe en 2003-2004. Seulement, ça sera en Coupe UEFA, pas en Champions League. Un échec personnel pour El Conerfo. Vite oublié, car en fin de saison, il est appelé par Bielsa pour participer à une tournée en Asie. L'occasion pour lui d'inscrire ses premiers buts en albi célesté. Luteur face à la Libye, le Japon et la Corée du Sud, il se fait une place dans le groupe argentin. Il a désormais 21 ans, en pleine possession de ses moyens, il a mûri, progressé tactiquement avec Van Gaal, Titch et Bielsa. Malheureusement pour lui, Radomir Antic ne poursuit pas sa mission à la tête du Barça. C'est un autre coach néerlandais qui va venir s'asseoir sur le banc. Prends le 5-card. Moins antipathique que son compratriote Van Gaal, l'ancienne légende de la Cémilan n'est pas non plus un fan de Saviola. Toutefois, l'intersaison 2003 du Barça ne se limite pas à l'arrivée d'un nouveau coach. Cet été-là, Ronaldinho débarque du PSG. C'est désormais, lui, la star du club catalan. Saviola dira d'ailleurs de Ronaldinho. J'ai joué avec lui et je peux affirmer qu'à son meilleur niveau, il a fait des choses que personne d'autre ne pouvait faire. Il n'était jamais inquiet. Il disait toujours que le football était là pour être apprécié. et que nous devions nous amuser quand nous jouions. Et c'est ce que ses coéquipiers vont faire. De son côté, Saviola est déchargé de cette étiquette de grosse star. Attention, je ne vais pas se méprendre pour autant, Saviola est très appréciée par les supporters. Sa générosité et son caractère discret, et surtout son rendement statistique, en font un des chouchous du New Camp. Et puis attention, Rijkaard ne l'apprécie pas beaucoup sportivement, mais il n'y a pas beaucoup de concurrence à ce moment-là. Surtout que Kloys Vert commence à prendre de l'âge, il est moins performant. Et dans ce contexte, la troisième saison d'El Conerfo à Barcelone va aussi nier entre Boucherou, joueur de complément et titulaire. En Liga, le Barça ne joue pas le titre, mais il est dans le bon wagon pour le top 4. Peu aligné durant les 6 premiers mois, Saviola a peu d'occasion de se mettre en évidence. Quelques buts par-ci, une bonne entente avec Ronaldinho et une attitude irréprochable sur le terrain. En Europe, il marque face à Puchov, Pagnonios et donne une passe décisive face à Brondby. Titulaire pour la défaite à ce petit parc 1-0, il ne joue pas le match retour. et voit le Barça sortir en 8ème de finale de la coupe UF1. Un gros gros couac. Heureusement pour lui en Liga, il joue de plus en plus et va mettre Claude Hubert peu à peu sur le banc. A partir de février, El Conerpo devient irrésistible. 11 buts sur la phase retour. Évidemment, le responsable numéro 1 de ce retour du Barça en haut du classement avec en prime une deuxième place au classement devant le Real Madrid 4ème, c'est Ronaldinho. Il a illuminé la saison. Mais Saviola a joué son rôle. Il peut donc partir à l'esprit libre pour se concentrer sur un double objectif sélection. En effet, cet été-là, il doit disputer la Copa América et les Jeux Olympiques, deux occasions de briller sur la scène internationale. La première fois depuis la Coupe du Monde, U20 disputé il y a 3 ans. Cette fois, Kielsa ne lui a pas fait de faux plan, il est bien dans la liste des 23. Premier match face à l'Équateur, El Conerfo est titulaire en pointe avec Kili González. Et César Delgado à droite, qui passera d'ailleurs à l'OL quelques années après. Et enfin Andrés D'Alessandro en numéro 10, son pote du mondial U20. Idéal pour Javier Pedro, buteur à trois reprises, il va être l'artisan numéro 1 de la victoire 6 à 1 de l'Argentine face à l'Équateur. Reconduit pour le second match face au Mexique, Saviola bute face à la bande de Rafa Marquez. Pire, l'Argentine s'incline 1 à 0. Bielsa est furieux et il change son. 11 pour le 3ème match. Il va aligner Luciano Figueroa en pointe face à l'Uruguay. L'attaquant plante un doublé et l'Argentine s'impose 4 à 2. Saviola rentre en fin de match, mais il ne le sait pas encore. Il rejouera plus du tournoi. Outre Figueroa, un nouvel espoir argentin a intégré l'équipe titulaire, Carlos Tevez. En quart de finale, c'est ce même Carlos Tevez qui va qualifier les Argentins en inscrivant un pouf qu'en face au Pérou. En demi, malgré une victoire 3-0 vite assuré contre la Colombie, Saviola ne rentre même pas. Bielsa prépare faire rentrer un défenseur à la place de Figueroa en cours de match. Idem pour la finale face au Brésil, qui voit l'Argentine tenir sa victoire jusqu'à la 93ème minute et un but fatal d'Adriano dans le temps admissionnel. Au tir au but, Gabien Ence et D'Alessandro manquent leur tentative. Le Brésil remporte la Copa América 2004. Nouvel échec pour Saviola avec l'Albi Celeste. Mais il peut vite enchaîner car... Les JO d'Athènes arrivent très vite. Toutefois, petit détail, le sélectionneur de l'équipe olympique n'est autre que Marcelo Bielsa. Et comme pendant la Copa América, Saviola va payer les choix tactiques dès le bloco. Titulaire pour l'entrée en lice face à la Serbie Monténégro avec un carton 6-0. Passeur et buteur pour ce deuxième match face à la Tunisie. Mieux, il marque pour la victoire 2-0. Même schéma pour le troisième match face à l'Australie, sauf que là, il ne fait pas de... passe décisive et ne marque pas. Derrière, ça va être fin du tournoi pour lui. Zéro entrée de jeu en quart de finale face au Costa Rica, en demi-finale face à l'Italie et pareil pour la finale face au Paraguay. Seul différent, cette fois, l'Argentine remporte la finale. Ravir Saviola est donc médaillé d'or olympique avec l'Albi Céleste. Néanmoins, cette médaille a quand même un goût amer car Saviola n'a pas vraiment participé à cette victoire. Mais il prend sa médaille et retourne à Barcelone pour la saison 2004-2005. Mais il y a un petit problème. Les dirigeants du Barça ne voient pas les choses de la même manière. Avec les arrivées d'Eto'o et Larsen, il faut faire de la place dans la masse salariale catalane. Et c'est Saviola qui est visé. Avec un salaire important et un statut de joueur extra-communautaire, Saviola n'est plus la priorité du Barça en 2004. Il faut donc que le joueur se reconcentre sur d'autres pistes pour poursuivre sa carrière. En Espagne, plusieurs clubs sont intéressés. Mais El Conero ne veut pas jouer pour un autre club espagnol. La première ligue ? Compliquée avec son physique. La Serie A ? Aucun gros club ne veut tenter le coup sa vieux là. La Bundesliga ? Faut dire que la météo n'en chante pas forcément à Ravier Pedro. Et la Ligue 1 alors ? Et bah pourquoi pas ? Surtout que l'ex-Monaco, qui vient de faire finale de Ligue des Champions quelques semaines auparavant, souhaite le faire venir. Qualifié en C1, le club est ambitieux. Si le contexte local sportif... Le fait réfléchir, il valide quand même assez rapidement cette option. Crété par le Barça, il garde son salaire catalan et une vraie opportunité de relancer le cours de sa carrière. Après cette saison, il aura toutes les cartes en main pour décider de son avenir. Quand il débarque sur le Rocher en août 2004, il y a eu du mouvement dans l'effectif monégasque. Ludovic Giuli, Fernando Mordientes, Jérôme Rotten ont quitté la SM. Maïkon, Mohamed Kalon, Javier Chavanton font leur apparition dans le 11 de départ de Didier Deschamps. Le recrutement est ambitieux et les objectifs sont clairs. Top 3 minimum en Ligue 1 et aller le plus long possible en Champions League. Mais à Monaco, Saviola va découvrir les désavantages de la principauté. Peu, voire pas de pression au quotidien, un stade souvent à moitié vide, pas facile quand on sort de River Plate et du FC Barcelone. Toutefois, Alconero est un vrai professionnel et il se lance à fond dans son nouveau challenge. Buteur dès son premier match face à Strasbourg, il va se mettre en évidence en Champions League. Dans un groupe relevé avec Liverpool, La Corogne et Olympiacos, les monégasques vont réussir à sortir et passer le premier tour. En marquant face à La Corogne deux fois, l'Olympiacos et surtout Liverpool, il montre aux sceptiques qu'il en a encore sous la semelle. Avec Ravir Shevanton, le duo est prometteur. Mais au final, ça va être assez décevant. Malgré des buts importants, Saviola n'expose pas dans cette saison 2004-2005. A l'hiver. Monaco se fait sortir par le PSV de Lucidic. En L1, la SM fait top 3. Demi-finaliste de la Coupe de France, Monaco se trouve face à Sedan à domicile. S'il fait une meilleure buteur de cette édition, c'est-à-dire cette année de Tic, El Conerfo ne remporte aucun trophée avec les Monegasques cette saison-là. Auteur de 17 buts en 40 matchs, Javier Pedro reste sur ce standard du Barça, suffisant pour retrouver une place dans le Calcutta. Pas forcément sûre. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il ne prolongera pas sur le rocher. Il dira d'ailleurs, Monaco est un milieu étrange footballistiquement. Tu y vis comme un prince, mais il te manque le contexte foot. Tu vas à l'entraînement à pied, tu joues devant 7 000 spectateurs, puis tu as zéro pression. En attendant, il retrouve la sélection, mais gros gros point positif, Marcelo Bielsa n'est plus le sélectionneur depuis septembre 2004. C'est une vieille connaissance de sa vie là qui l'a remplacé. José Pekerman, l'ancien sélectionneur des... U20 avec qui El Conero a été champion du monde en 2001. Un facteur qui change l'avenir à court terme de Saviola en El Bicéleste. Titulaire à plusieurs reprises à Utfigeroa, il est décisif face au Venezuela dans une victoire 3-2 en qualif du Mondial 2006. Logiquement, il va partir comme titulaire pour la Coupe des Confédérations. Ça débute bien pour lui, un but pour le premier match face à l'Atlantique. Passeur lors du second match remporté 4-2 contre l'Australie, il est mis au repos pour le troisième match. En demi-finale, il retrouve sa plaque de tituleur en pointe face au Mexique. Combatif et généreux, il ne parvient pas à forcer la décision. Le match est rugueux et à la 90ème minute, il a un mauvais réflexe et prend un carton rouge. Stupide ! Si l'Albiceste se qualifie finalement au tir au but, il ne dispute pas la finale face au Brésil car il est suspendu. Mais bon, comme en Copa América 2004, il voit ses coéquipiers se prendre un 4-1 sévère. Une nouvelle occasion de briller en sélection qui s'envole. Saviola a 25 ans et maintenant on peut commencer à se dire que les années passent. Mais malgré ses bons états de service à Monaco, le Barça ne voit pas forcément l'opération Saviola de retour comme une bonne nouvelle. Encore une fois, il est poussé dehors et décide cette fois de rester en Espagne. Naturalisé espagnol quelques mois auparavant, il peut jouer en Europe sans avoir le fameux statut d'extra communautaire. En fin de mercado, il pose ses valises à Sevilla, pas au Betis mais au FC. A cette époque, le club sévillan n'est pas le monstre de la C3 qu'on connaît. Au contraire, le club n'a remporté aucun trophée européen en 2005. Javier Pedro va trouver une équipe talentueuse et la grève va prendre. Alors ok, Saviola ne fait plus lever les foules comme du temps de ses débuts arrive. Mais c'est un buteur fiable. Et après une lente mise en route, il va inscrire son premier but fin novembre et il va surtout se mettre en valeur lors d'un Barça-Séville au Nou Camp. Revenant pour la première fois dans le stade catalan, Javier fait une passe décisive pour Canouté et sort un très gros match. Pendant, le Barça l'emporte 2-1 au final. Mais El Conero montre qu'il est toujours présent. En coupe UFA, Séville monte en régime et Saviola avec. Buteur face au Besiktas, au Zénith Saint-Pétersbourg et au Victoria Guimaraes, il récitive dans la phase à élimination directe. Après avoir sorti le locomotive Moscou et Lille en 8ème et 16ème de finale, Séville retrouve le Zénith Saint-Pétersbourg. Buteur à deux reprises au match allé, El Conero se rappelle au bon souvenir du foot européen. Malheureusement, Il ne sera pas décisif pour le Tour et idem pour la demi-finale contre Schalke. Mais l'essentiel est ailleurs car le FC Séville se qualifie pour la finale face au surprenant Middlesbrough. Une belle perte surtout qu'en Liga, le club sévillant a réalisé une belle saison avec une 6ème place à la clé. A noter que Saviola participe au feu d'artifice du dernier match de la saison face au Real Madrid. Vainqueur 4-3 d'un match fou qui était le dernier match de Zidane sous les couleurs madrilènes, le FC Séville a été le premier à se faire la fin de la saison. arrive pour disputer cette finale avec une envie débordante. Si tu l'as au coup d'envoi, Saviola ne fait pas un gros match. Il sort même à la mi-temps. Son équipe avait régalé en première et en fin de match, inscrivant 4 buts au total. Dans une ambiance indescriptible, le FC Séville remporte la coupe UFA. Alors même si ce n'est pas la coupe aux grandes oreilles, la coupe UFA reste une référence dans le foot européen. Et Saviola s'est ajouté une ligne de plus au palmarès. Pas un petit exploit. quand on pense au sens de Séville au début de la compétition. Avec 13 buts, 2 passes décisives en 41 matchs, Javier Pedro commence à décliner sur son bilan stat. Un paramètre important pour la suite de sa carrière. Mais en juin 2006, Javier Pedro Saviola n'a qu'une seule idée en tête. Jouer la Coupe du Monde 2006 en Allemagne avec l'Albi Céleste. Avec Pekerman sur le banc, il peut légitimement vivre un tournoi international de A à Z. Comme d'habitude. Il va débuter comme titulaire face à la Côte d'Ivoire et la chance va lui sourire. Lutter, il participe activement à la victoire des siens 2-1. Second match, il est rempli dans le 11 titulaire. Cet après-midi-là, l'Argentine donne une leçon à la Serbie Monténégro, 6-0. Mais Saviola ne marque pas et non moins une passe décisive. Pour le troisième match face aux Pays-Bas, Saviola est préservé. L'Argentine est déjà qualifiée et le match au final n'est pas foufou, 0-0. En huitième de finale. Les Argentins rencontrent le Mexique, encore une fois. El Conero retrouve sa place en attaque, mais l'Argentine galère. Ouverture du score de Marquez à la 5e, égalisation de Crespo à la 10e, et derrière ça, deux équipes bien en place et un match verrouillé. On va donc en prolongation pour décider de la qualif. Saviola ne parvient pas à délivrer son équipe et son pays. Mais à la 110e minute, c'est Maxi Rodriguez qui va envoyer un bijou dans la lucarne du goal mexicain. Devant un score final, au tour suivant, l'adversaire est costaud. C'est le pays organisateur et triple champion du monde, l'Allemagne. Un gros, gros morceau. Enfin un gros match pour Saviola avec l'Argentine. Pas vraiment. Pour ce choc, Javier Pedro va s'asseoir sur le banc. Encore une fois, l'histoire de Saviola avec l'Albi CST. Au cœur d'un match intense, l'Argentine prend l'avantage par Roberto Ayala avant l'heure de jeu. L'Allemagne est KO tactiquement. Le plan concocté par José Pekerman fonctionne à merveille. Riquelme fait un match énorme dans l'orientation du jeu, le contrôle est presque total des Argentins. Et en deux minutes, cet équilibre parfait va vite se rompre. Le gardien argentin à Boulogne-Sierre se blesse et c'est Léo Franco qui le remplace. Et par la peur, ou par l'enjeu, ou par un peu des deux, le sélectionneur de l'Argentine Pekerman sort son maître à jouer Riquelme pour le remplacer par Esteban Cambiasso. Un choix purement défensif. Saviola reste scotché au banc et à la 80ème, ce qu'on redoutait finit par se produire, l'Argentine recule, l'Allemagne finit par égaliser grâce à Borowski. Déboussolé, l'Albi Céleste titube jusqu'en prolongation, toujours pas de Saviola pendant les 30 minutes supplémentaires. Niveau but, rien à se mettre sous la dent, on file régler ce match au pélo. Mais dans cet exercice, Ayala se loupe et Cambiasso aussi. Le choix tactique de Peckermann a fait pchit avec Cambias O'Keele. L'Argentine sort au bout du suspense et Saviola vient de louper encore une fois une occasion de briller sous le maillot de la sélection. Et soyons clairs, après ce mondial 2006 au bout amer, la carrière de Javier Pedro Saldiola va prendre lentement mais sûrement un coup sur la tête. D'abord au FC Barcelone, parce qu'après ses prêts à Monaco et Séville, El Conero revient au Barça. Mais les temps ont changé. L'équipe vient de remporter la Champions League et la faim n'habite plus ce groupe. Ronaldinho est de moins en moins sérieux, Rijksgaard semble dépasser et le renouvellement de l'effectif n'a pas été effectué. Pierre, le coach dira en conférence de presse, pourquoi Saviola ne joue pas ? Parce qu'il est mon 7ème choix en attaque, derrière Eto'o, Ronaldinho, Messi, Juli, Guglielmson et Esquiro. Pour les 4 premiers, on peut comprendre. Alors que Saviola se retrouve derrière Guglielmson et il kidame Santiago Esquiro, on a compris, la saison va être dure pour El Conetro et le Barça. Certes, il y a la pépite Lionel Messi qui émerveille les supporters, mais ça sent quand même bien la fin de cycle. en cette saison 2006-2007. Dans ce contexte, Saviola joue des bouts de match et devient le troisième, voire quatrième, voire cinquième, voire sixième choix. Une fin d'histoire ratée avec le Barça. Sans surprise, il va quitter le club catalan à la fin de l'été 2007. Libre, il peut signer où il veut. Et il va faire un choix complètement improbable. Mais alors, totalement improbable. Rejoindre l'ennemi juré, Real Madrid. Lui. Le joueur estampillait Barça. Si le transfert fait du bruit à son arrivée, on va gentiment perdre la trace de Javier Saviola. Il avait quitté le Barça à cause de la forte concurrence. Au Real, c'est pire. À cette période, les concurrents de Saviola sont Raúl et Ruud van Nistelrooy. Deux véritables poids lourds, rarement blessés. Ajoutez-y quelques mois plus tard un Gonzalo Higuain et un coach qui ne vous apprécie pas beaucoup, vous obtenez le bilan cataclysmique. 31 matchs, 5 buts en 2 saisons. S'il était encore appelé en sélection A quand il était revenu au Barça en 2007, il avait d'ailleurs marqué face au bleu au Stade de France, derrière il va gentiment disparaître des radars. Le fantastique espoir arrive au bout du chemin avec l'Albi Célesté. Clin d'œil du destin, sa dernière sélection se solde par une victoire 2-0 face au Chili d'un certain Marcelo Bielsa sur le banc, au Stadio Monumental, son stade de prédilection. Mais à cette période, El Conero ne sait pas qu'il ne jouera plus jamais avec le maillot bleu et blanc de l'argentique. On pourrait croire qu'à ce moment précis, Saviola allait multiplier les comptes F.A. avec des clubs exotiques, voire un retour à River. Mais un élément déterminant va jouer un rôle clé dans la suite de sa carrière. Son ex-complexe de River Plate et de la sélection, Pablo Eymard, lui propose de le rejoindre à Benfica. El Conero a joué trois saisons à River Plate avec El Payaso, le clown Pablo Eymard. On se souvient tous de la phrase mythique de Diego Armando Maradona, Le seul joueur pour qui je voudrais payer ma place au stade, c'est Pablo Ema. Ça vous situe un minimum le bonhomme. Ema raconte son feeling avec Saviola. Nous voyons les mêmes choses au même moment sur le terrain. Saviola poursuit. C'est le joueur avec lequel je me suis le mieux entendu dans ma carrière. C'est un homme qui m'a transmis des valeurs et qui m'a aidé dans ma vie. Une vraie histoire d'amour au plus haut niveau, assez rare pour être signalée. À eux deux, ils vont jouer 252 matchs, inscrire 54 buts, et donner 65 passes décisives avec Benfica. On peut parler d'un bilan positif. Ok, le championnat portugais n'est pas le plus compétitif. Mais le club lisboète lui offre de belles perspectives. Une base de titulaire, des objectifs élevés, une passion dévorante des supporters, un cocktail idéal pour s'offrir une éclaircie. Surtout après la galère Real Madrid. El Conero accepte et il va gentiment reprendre goût au ballon. Et surtout démontrer qu'il reste un bon joueur de football. Avec Aymar à la baguette, travers Saviola prend du plaisir et ça va se voir sur le terrain. Champion dès sa première saison, l'attaquant est indispensable. Ses stats sont bonnes, 42 matchs, 19 buts et 12 passes décisives. Benfica revient en Champions League pour la saison 2010-2011. Mais cette saison-là, le FC Porto de Falcao et Hulk est imbattable. Si la saison de Saviola est qu'une nouvelle fois positive, il n'y aura pas de titre au bout. En revanche, la troisième saison à Benfica est plus poussive. L'attaquant joue de moins en moins et l'équipe tourne bien. La preuve, Benfica ira jusqu'en quart de finale de la Champions League cette année-là, sorti par le Chelsea de Di Matteo. Sur le banc, pendant toute la phase d'élimination directe, Saviola sait qu'il doit tenter un nouveau pari s'il veut continuer à jouer. Il retourne donc en Espagne, à Malaga. Il s'est qualifié pour la C1 quelques semaines auparavant. Un défi improbable qui lui donne l'occasion de marquer son 16e but dans la compétition face à un club qui lui a toujours réussi. Le Zenit Saint-Pétersbourg, outre la Coupe d'Europe, sa vie au large joue 28 matchs de Liga, marque 9 fois. Il permet à Malaga d'aller jusqu'en quart de finale, mais ce soir-là, Dorfmund était en feu. Il fait un détour par la Grèce en rejoignant l'Olympiakos, une dernière danse qui lui permettra d'accrocher le titre de champion et de se montrer une dernière fois en Europe et aussi de montrer quel joueur il était. Mais il faut se rendre à l'évidence en 2015, El Conero n'est plus le même joueur. S'il porte un dernier pari en Europe ou LSV Ron, l'heure est aux au revoir avec le continent européen. River Plate l'appelle pour un ultime défi, mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, tous les supporters du club ne sont pas chauds. à l'idée de voir revenir Saviola. Ils estiment qu'il aurait pu revenir bien avant au club. Surtout que, quelques temps auparavant, River est descendu en D2 et a connu une vraie crise. Fernando Cavenaghi, par exemple, avait fait l'effort. Pas Saviola. En plus, lors de son retour, River était déjà qualifié pour le demi-channel de la Coppa Libertadores. Certaines mauvaises langues ont parlé, mais la réalité, c'est que Saviola est revenu à River Plate pour boucler la boue. Bon, après c'était un Saviola usé. Plus de coups de rein, une inefficacité incroyable et au final 15 matchs, 0 but. Seule consolation, River remporte la Libertadores. Saviola était rentré en jeu pour la demi-finale, il est donc considéré comme vainqueur. Une fin de parcours presque parfaite. Un peu à l'image de la carrière du bonhomme. On retiendra de lui beaucoup de choses positives. Ses buts bien sûr, mais aussi son style de jeu, son look, sa précocité. Mais si l'on parle de Javier Pedro Saviola... On ne peut pas ne pas parler de son attachement à son premier coach, Porquechas. C'est là où tout a commencé pour lui, à la fin des années 80. Pendant sa carrière de joueur, un de ses premiers coachs, Gabriel Rodriguez, lui explique que les conditions d'entraînement se sont dégradées. Vestiaire est touché par de fortes inondations et menace de s'éprendre. Le terrain est hors d'usage. Bref, il n'y a rien qui va. Saviola va personnellement intervenir en débloquant une somme importante pour que les travaux s'opèrent rapidement. Ce geste va sauver le club de la faillite et spontanément, le club décide de rebaptiser la tribune principale du stade au nom du père de Javier Pedro Saviola. Il voulait absolument que cette structure de baby-foot perdure dans le temps. Un geste émouvant qui démontre que derrière El Conejo, il existe un grand cœur. Évidemment, on peut rester sur sa fin quand on termine ce portrait. On pouvait espérer plus au regard du talent et du potentiel de l'attaquant. Berth Schuster, son ancien entraîneur du Real, disait de lui C'est un bon joueur, mais au très haut niveau, il faut faire plus et ne pas attendre que la titularisation vous tombe du ciel Saviola ne l'a jamais compris. Un constat rude, mais valide. Champion dans 4 pays différents, vainqueur d'une coupe d'Europe, médaillé d'or au JO, Ravel Pedro Saviola a marqué son époque de son enfance. Il reste dans les livres de record et dans les mémoires. Un exploit pour un petit gamin d'1m67 que personne ne voyait faire carrière. Mais il a déjoué tous les pronostics. Durant sa carrière, Javier Saviola a rencontré beaucoup de coachs qui ont douté de ses qualités. De Marcelo Bielsa à Frank Reichardt, en passant par Georges Jesus, Ramon Diaz, Manuel Pellegrini, Didier Deschamps, Marcelo Gallardo, José Fekerman, Bernd Schuster. Il n'y en a pas un seul qui a réussi à mettre Saviola hors service. Et de son côté, El Conero, lui, il en aura profité pour s'amuser avec Ronaldinho, Riquelme et Di Maria Iniesta Isk. Lucho González, Sergio Ramos, Juarez Ma, Sneijder, Deco, Lucatoni, Arian Robben et on pourrait même rajouter un certain Lionel Messi, à défaut d'avoir pu jouer avec le maître Diego Armando Maradona. Alors pour tout ça, merci El Conejito. Javier Pedro Sabiol.

Chapters

  • L'enfance

    00:36

  • Découverte de River Plate

    03:31

  • L'arrivée au Barça

    09:42

  • Copa America et J.O 2004

    21:58

  • Le passage à Monaco

    25:21

  • La belle année au FC Seville

    29:37

  • La Coupe du Monde 2006

    31:59

  • Fin d'histoire au Barça et arrivée au Real

    35:45

  • Renouveau à Benfica

    37:56

  • Retour à River

    39:36

  • Final

    41:51

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Description

Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍


Joueur mythique de River Plate🔴⚪ de la fin des années 90, Javier Pedro Saviola🇦🇷 est connu pour ses qualités de buteur et une technique au dessus de la moyenne.


De ses débuts au "babyfoot" argentin à son premier match en pro à 16 ans en passant par son transfert record au FC Barcelona🇪🇸, sa Coupe du Monde 2002🏆 manquée, son prêt à Monaco🇫🇷, sa Coupe de l'UEFA remportée avec le FC Seville🇪🇸, le départ chez l'ennemi juré Real Madrid🇪🇸, la relation fusionnelle avec Pablo Aimar🇦🇷, la parenthèse Benfica🇵🇹, la fin de carrière honorable à Malaga🇪🇸 et Olympiakos🇬🇷, on revient sur sur toutes les étapes marquantes de Javier Pedro Saviola🇦🇷 que les intimes appelleront "El Conejo"🐇...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle Javier Pedro Saviola. Il est né le 11 décembre 1981 à Buenos Aires. Fils de Roberto et Maria Antonia, le jeune Javier a tout de suite baigné dans le football. Fils unique, il fait ses premiers pas à Belgrano, un quartier de la classe moyenne qui abrite le célèbre stadio monumental, le stade de River Plate. Un premier signe du destin. Mais à 3 ans, le gamin n'a pas eu encore le déclic River Plate. Pour lui, l'essentiel est ailleurs. Tous les 15 jours, Il est dans les gradins du stade de l'équipe des Excursionistas, un club de division 4 argentine. A 3 ans. Ouais ouais, je répète, à 3 ans. Il ne loue pas une miette du spectacle offert devant ses yeux. Son idole à cette époque est un certain Guillermo Cesurac, plus connu sous le surnom Le Buffle. Pendant que certains enfants de son âge font du dessin ou jouent aux voitures, Javier Pedro, lui, apprivoise le 4-3-3 et le positionnement des joueurs. On exagère à peine. Face à cette précocité, les parents de Saviola l'inscrivent rapidement au baby-foot. Alors il faut savoir qu'en Argentine, le baby-foot est le nom donné au foot en salle. En parallèle, il participe au foot improvisé dans le quartier. Et pour le motiver, son oncle Manolo lui promet un peso pour chaque but marqué. Alors déjà motivé de base, Saviola va prendre son oncle au défi et va se mettre à tirer dans n'importe quelle position. Et ça va avoir une répercussion immédiate sur le rendement statistique du gamin. Devant la montagne de buts inscrite par Saviola, son oncle Manolo lui dit Bon, basta, on l'arrête, parce que sinon tu vas finir par me mettre en faillite si on continue comme ça Cependant, le jeune Saviola a un gabarit particulier, et sa petite taille lui vaut déjà pas mal de moqueries. Mais ça, Saviola, il s'en fout royalement. Il applique déjà la citation bien connue Ce qui ne me tue pas me rend plus fort Il avance. En 89, Adolfo Pedernera, recruteur pour River, lâche cette phrase. Saviola ne frappe pas. pas le ballon. Il le caresse. Prenez-le et il fera votre fortune. Mais avant d'arriver à River, le chemin est long. Il doit d'abord passer par l'étape Paul Quechasse. Sorte d'antichambre de l'équipe A de River Plate, Paul Quechasse est le passage obligé pour tous les joueurs qui se rêvent un jour sous le maillot de River. En effet, les deux clubs entretiennent un partenariat spécial et c'est l'occasion pour Saviola d'avoir enfin son déclic avec le club des Millenials. En plus, Les classes du centre de formation ont une vue sur le stade monumental, c'est vraiment le rêve à portée de main. Malmené par ses coachs, raillé et même surnommé petit rat, Javier Pedro va s'accrocher pendant toute son adolescence. Mais un coup de pouce inattendu va finir par arriver. En octobre 1998, Javier Saviola a 17 ans et le club de River a de sérieux problèmes en athlète. Salas, Francescoli et Ortega sont partis, Martier Legallardo est blessé et il y a une... pénurie de joueurs offensifs arrivent le coach de l'équipe à ramon diaz ancien joueur de l'est monaco fin des années 80 va voir le coach des équipes réserves il lui dresse le portrait robot du joueur qu'il veut rapide technique et une bonne finition le technicien de la réserve cherche et finit par trouver en sixième division un joueur pouvoir reprendre certains critères qui exigeait ramon diaz et c'est donc un certain xavier pedro sa viola qui va faire l'affaire d'un problème Le profil physique est singulier, 1m67 et 57 kg. Peu importe, Ramon Diaz l'intègre à l'entraînement des pro. 4 entraînements plus tard, il est appelé pour le match du 18 octobre 1998 face au Gymnasia Rufui. Ok, il est sur le banc, mais c'est un excellent début pour un joueur de 17 ans. Surtout en 1998. Au bout de 15 minutes de jeu, le titulaire Christian Castillo se blesse. Et il doit céder sa place. Il n'y a qu'un seul attaquant opérationnel sur le banc, le petit Javier Pedro Saviola. Sans complexe, le gamin ne semble pas impressionné malgré son inexpérience. Et il va même inscrire le but du 2-1 pour River. Le coach n'en revient pas. Si River finira par encaisser un but en fin de match, l'essentiel est ailleurs pour Saviola encore une fois. Il vient de marquer pour son premier match à seulement 17 ans. Seul un joueur a fait mieux, un certain Diego Armando Maradona. Derrière. Saviola ne va plus quitter le 11 de départ, il va enchaîner les buts et va surtout aider River à remporter le tournoi d'ouverture du championnat argentin 1999. Outre les réalisations, Javier Pedro découvre un joueur qui va compter pour lui, Pablo Eymar. Dès les premiers entraînements, un feeling particulier se produit entre les deux joueurs. Et sur le terrain, évidemment, ça va vite se voir. Avec Ortega, Eymar, le Colombien Angel et Saviola, River a une équipe de rêve à cette période. Avec des passeurs hors pair, Saviola termine meilleur buteur avec 15 buts. En Libertadores, Saviola a inscrit 3 buts, dont un très important en quart de finale face à Vélez-Sarsfeld. Mais face à Palmeiras en demi-l'île, River s'incline 3-0 au retour et en dépit d'une victoire 1-0 monumentale, ça ne suffit pas. La saison suivante, Saviola et River sont déchaînés. La connexion avec Pablo Eymard est évidente, les deux s'amusent sur le terrain. et le trio avec le Colombien Enzel marchent sur l'Argentine. En revanche, sur le volet continental, River bute sur son ennemi juré, le Boca Juniors, en quart de finale de Libertadores, malgré un but de Saviola. Vainqueur du tournoi de clôture, River, Plate et Saviola s'y misent une saison presque parfaite. Assez pour intéresser le sélectionneur de la sélection argentine, le mythique El Loco, Marcelo Bielsa. Le 15 août 2000, lors d'un match. Argentine-Paraguay comptant pour les éliminatoires du Mondial 2002, Saviola est appelé à rentrer en jeu à la 78ème minute de jeu à la place de Gustavo López. A 18 ans et 9 jours, il devient international à Argentin. Un seul jour a été mieux, Diego Armando Maradona. Si le score ne change pas avec l'entrée de Saviola, le jeune attaquant commence à se faire un nom. Et surtout un surnom, El Conejo. C'est son coéquipier, le fantasque Germán Burgos, qui l'avoue. C'est à cause de sa vitesse. Mais aussi pour un geste qu'il a fait à l'entraînement. Il est devant moi lors d'un 1 contre 1, la balle était loin. Et j'arrive avant lui. J'ai réussi à pousser la balle de la main gauche. Mais tout d'un coup, je le regarde, je le vois plus. En fait, il m'avait contourné et s'était saisi de la balle. Et le pire, c'est qu'il me regardait en souriant tout en bougeant la tête de droite à gauche. Un vrai lapin. Derrière, j'ai essayé de lui foutre mon coup de pied au cul. Pauvre de l'importance du gamin dans l'équipe. C'est lui qui prend le pénot qui donne le tournoi d'ouverture à River le 19 décembre 1999. Meilleur buteur du tournoi d'ouverture à 18 ans et 9 jours, un exploit que seul Diego Armando Maradona avait fait avant lui à 18 ans et 1 jour. Par conséquent, son statut évolue, il passe d'une bourse de 300 euros mensuel à un salaire de 100 000 dollars par an. À ce moment précis, la sélection argentine se penche sur son cœur. Pas l'équipe A, mais les U20. Ces derniers essaient de se qualifier pour les JO 2000. Paviar accepte, mais malheureusement l'Argentine ne se qualifie pas car elle termine derrière le Brésil et le Chili. Un petit échec que Saviola va rapidement surmonter. Le vainqueur du tournoi de clôture, River, aura été impressionnant sur la scène nationale, on l'avise. Élu meilleur joueur évolué en Amérique du Sud, Saviola attire toutes les convoitises. Il a de nombreux observateurs des plus grands clubs à ses pistes. Mais El Conero semble bien un River. près de sa famille. Son père est malade, il ne veut pas précipiter les choses. Et de son côté, River veut encore profiter du talent de sa pépite. Logiquement, Saviola remplit pour une nouvelle saison. L'occasion de faire tourner le compte hors but et de prendre de l'expérience. Si l'objectif du club est de remporter la Libertadores, tout ne va pas se dérouler comme prévu. Malgré plusieurs buts de Saviola, River se fait sortir par les Mexicains de Cruz Azul en quart de finale. Et dans le championnat argentin, River Plate finit deux fois second au tournoi d'ouverture et clôture derrière Boca et San Lorenzo. Attention, il faut quand même préciser, si collectivement le club ne remporte pas de trophée, la saison d'El Conefro reste positive avec 24 buts en 40 matchs. A la fin de saison, le pressing des clubs européens devient intense, le Barça se détache du peloton en faisant une offre proche de 30 millions d'euros. En 2001, c'est une somme énorme pour un joueur de 19 ans. Mais River refuse, les dirigeants... estime que Saviola est déjà un frac. Donc il faut prier le bon prix. Le Barça fait traîner les choses. Le joueur demande que le club prenne en charge les frais médicaux pour son père, atteint d'un cancer du foie. Devant cette incertitude, il y a son avenir forti, proche. El Conepro rejoint ses coéquipiers en U20 pour disputer la Coupe du Monde Junior 2001. Mais visiblement, il ne vit pas trop mal les négociations autour de son transfert. Au cœur d'une équipe talentueuse et joueuse, Saviola va tout exploser sur son passage. Il faut dire que la génération 2001 dit. U20 argentin compte de très bons joueurs. Andrés D'Alessandro, Nicolas Bourdisso, Mathieu Rodriguez, Fabio Collecini, Willy Caballero, Mauro Rosales. Des joueurs qui ont tous fait une carrière honnête par derrière. Sublimée par Saviola, la sélection dirigée par José Pekerman fait figure de favori du tournoi. Et entre Pekerman et Saviola, tout est fluide. Le sélectionneur adapte son équipe en fonction d'El Conepro et de l'autre côté, le joueur rayonne. 3 buts face à l'Egypte. 2 buts face à la Jamaïque au premier tour. Nouveau triple en quart de finale face à la France. Et doublé contre Paraguay en demi-finale. Et enfin, spectacle, but de la victoire en finale face au Ghana des Sions 3 à 0. Sans surprise, le joueur est élu meilleur joueur de la compétition. Il faut dire qu'avec 11 buts inscrits, Saviola a battu le record de buts inscrits en Mondial U20. Et on précise que ce record n'a toujours pas été battu plus de 20 ans après. Devant ses performances XXL, le Barça finalise le deal avec River Plate de peur de se faire chipper Saviola. Et le 25 juillet 2001, Javier Pedro Saviola rejoint officiellement le FC Barcelone. Petite anecdote, à cette époque, il n'existe pas d'avion direct entre Buenos Aires et Barcelone. Il faut faire escale à Madrid. Un problème pour les dirigeants catalans, car ils veulent que la première ville espagnole que Saviola découvre soit évidemment Barcelone et non Madrid. Ils réservent donc un autre avion, qui fait la liaison à Londres. Un détail qui montre vraiment que le Barça veut mettre Saviola dans les meilleures conditions, et surtout que le club le considère comme l'artisan numéro 1 de la reconstruction. Une pression désormais gigantesque va reposer sur les épaules de Javier Pedron Saviola. A sa signature ? Saviola se fixe trois objectifs publiquement. M'adapter le plus vite possible, gagner le maximum de titres et devenir une idole du public. Le signe d'un jeune homme motivé et ambitieux. Quelques temps auparavant, il a perdu son père, son premier supporter. Si sa mère reste importante pour le jeune attaquant, c'est avec son père qu'il partageait sa passion du foot. Il doit désormais devenir un homme et prendre une autre épaisseur dans un effectif concurrentiel. Pas le temps de cogiter. Il faut faire ses preuves très vite, peu importe le prix déboursé par le club. Seul le terrain compte. Petit rappel du contexte barcelonais de l'époque, on a un peu de Guardiola qui est parti durant l'intersaison, Xavi a 22 ans, Thiago Mota vient d'arriver, en attaque on trouve Rivaldo au ballon d'or 99, Patrick Loivert attaquant des Pays-Bas, Luis Henrique au milieu de terrain, Carles Puyol en défense avec Philippe Christenval, et dans les cages il y a une lutte à 4 entre les deux trentenaires Dutruel et Bonanno, et les gamins du club de 19 et 20 ans. Pepe Reina et Victor Valdes. On l'a compris, on n'est pas sur la meilleure version du Barça des années 2000. Dans ce contexte, El Conero ne peut pas forcément faire demi-rug. Aligné d'entrée pour un match qualificatif pour la Champions League face au Vizsla Trocovi, il fait une place décisive pour Luce Enrique et le club surtout se qualifie pour la première phase de poule de la C1. C'est d'ailleurs dans cette compétition que Saviola va marquer son premier but sous les couleurs barcelonaises. Face à Fenerbahce, 4 jours plus tard, il a inscrit son premier but en Ligue 1 face à Tenerife. un autre contre Mallorque deux semaines plus tard. Seul problème, le Barça piétine en championnat. Sixième en Ligue 1 fin octobre, les Barcelonais tous le coach Carles Rexach fait confiance à Saviola mais attention, il doit cohabiter avec Patrick Kluivert en attaque. Si on ajoute Rivaldo derrière lui, le trio est séduisant sur le papier mais difficile à coordonner tactiquement. Pour son premier classico face au Real, Saviola est sur le banc. Il note qu'à un quart d'heure de la fin, il ne peut rien faire pour éviter la défaite de 0-10. Dur à avaler, sachant qu'il venait de faire un match plein la semaine précédente face au Betis, avec un but et deux passes décisives. Huit jours plus tard, El Conejo mettra un doublé face à Valladolid et deux passes décisives, histoire de montrer qu'il était indispensable à son équipe. Mieux, en Champions League, où Barça passe le premier tour facilement en finissant premier devant Lyon, Fenerbahce et Leverkusen. Second tour de face de poule, et face à Galatasaray, Liverpool et Leicester Roma. Sa viola ne joue pas tous les matchs, cependant Barcelone... encaissent les bons résultats et filent en quart de finale. Et petit coup de pouce, c'est face au Panathinaikos. Pas un cadre de la compète. Vainqueur 1-0 à l'aller, les Grecs espèrent faire tomber le Barça pour atteindre le dernier carré de la Champions League. Huitième minute de jeu, Michelis-Constantinou ouvre la marque au New Camp. Gros gros coup de poing. Le Barça doit marquer trois fois pour se qualifier. Et c'est ce qui va se passer. Saviola, hop pour le but du 1 partout à Luis Enrique à la 22ème. En seconde période, ce même Luis Enrique converti à une passe décisive de Rivaldo. Et à l'heure de jeu, c'est Raviar Pedro Saviola qui inscrit le but libérateur. Calife du Barça pour les demi-finales, belle perce de Saviola, qui est buteur et passeur dans un match important. Appelé en sélection nationale pour disputer trois matchs, en février et avril 2002, El Conerjo ne joue pas beaucoup, mais sa place semble probable dans le groupe pour jouer le Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud. Quand il revient en club, la pression est maximale. Le Barça d'A. n'a pas verrouillé le top 4 en Ligue 1 et le classique hausse-profil. Si le premier en Ligue 1 se solde par un nul un partout ou sa viola joue 90 minutes, tous les yeux sont rivés sur la demi-finale de Champions League. Titulaire pour le match allé aux côtés de Kluivert en attaque dans un 3-5-2 sans Rivaldo et Xavi. En face, c'est Zidane, Raul, Guti, Makelele, Figo est absent. Toutefois, ça va suffire pour le Real. Zidane marque avant l'heure de jeu alors que McManaman achève le Barça avec un deuxième but à la 90ème minute. Un coup de marteau sur la tête. Au retour, Raúl éteint les espoirs barcelonais avec un but juste avant la mi-temps. Après la pause, il y aura bien un csc d'Ivane Elguera qui donnera un semblant de suspense. Mais rien ne changera. Défait 3-1 sur l'ensemble des deux matchs. Le Barça a loupé son objectif numéro 1. Il faut au moins verrouiller la place dans le top 4 pour aller en Ligue des Champions. Et grâce à un Saviola étincelant qui inscrit 6 buts pour les 6 dernières rencontres, le Barça finit 4e à l'arrache. Malgré un bilan statistique de bonne facture, 49 matchs, 21 buts, 11 places décisives, toute compétition confondue, on a connu des attaquants quand même avec des renommées meilleures. transféré au même prix et qui n'affichait pas ce type de bilan. Assez logiquement, il va disputer la Coupe du Monde avec l'Asby Celeste. Eh ben non, parce que contre toute attente, El Loco Bielsa ne l'appelle pas dans sa liste de 23. Il n'a pris que deux avançantes, Gabriel Omar Batistuta et Hernan Crespo. Si l'on ajoute que Claudio Lopez peut aussi jouer en pointe, Saviola a sûrement payé son manque de polyvalence. Il faut dire que jouer avec Raver Saviola peut être un casse-tête pour certains entraîneurs. Sa petite taille oblige une tactique. particulière adaptée à son profil. Malheureusement, dans le foot de très haut niveau, il n'existe presque jamais de passe-droit. Si El Conetro encaisse le coup de sa non-sélection au Mondial, cela restera une blessure pour lui. Peu importe que l'Argentine se soit fait éliminer au premier tour, il ne parle de jouer une Coupe du Monde. Mais Saviola se dit qu'il a encore beaucoup de temps devant lui pour disputer cette fameuse Coupe du Monde. En attendant, il reprend la saison 2002-2003 avec beaucoup de détermination. Son expérience de la saison passée et son acclimatation au foot européen doit lui faire prendre une autre dimension au FC Barcelone. Encore une fois, il doit vite agir car le nouveau coach catalan est un certain Luis Van Gaal. Pas forcément un cadeau humainement. Déjà en contact avec un sélectionneur spécial, Flaviola va découvrir la méthode Van Gaal, cette d'exigence et de discipline. Comme la saison précédente, il commence par le match qualificatif pour la Champions League. Cette fois-ci, c'est pas le vice Lacracovi, c'est le Legia Barsovi. Et comme en 2001, ça passe sans problème pour le Barça. Avec le départ de Rivaldo pour la Cémilan, le FC Barcelone s'est affaibli. Certes, il y a l'arrivée de Mondetta, mais c'est surtout vers Riquelme que tout le monde a les yeux rivés. Le talentueux numéro 10, Argentin, doit prendre la place de Rivaldo. Mais l'histoire va être différente pour Riquelme. Ce dernier va vite se clasher avec Van Gaal. Pendant ce temps-là, Saviola, lui, ne bronche pas. Et il va jouer tout le temps. Seul souci... L'entraîneur n'est pas un adepte de l'attaque à deux pointes. Il est un apôtre du 4-3-3. Et pour lui, le numéro 9 d'avançante, c'est pas El Conero. C'est bien Patrick Leuven. Souvent aligné côté droit, Saviola fait le boulot, mais il ne donne pas la pleine mesure de son talent. S'il peut déplaner dans un rôle délié, il n'a pas le volume physique pour exister sur la durée à ce poste. En Champions League par contre, le Barça déroule avec 6 victoires en 6 matchs au premier tour. En Bruges, Galatasaray, Lokomotiv Moscou. Et en Liga, le club est à la dérive complètement. Décroché dès le mois d'octobre, l'équipe de Vanguial se retrouve à la 11ème place à la trêve. Saviola est balotté à droite en soutien de Kluivert ou à sa place en cours de match. Mais rien n'y fait, le Barça est malade. Nous t'en continuons sur le paradoxe européen. Au second tour, 5 victoires en 6 matchs face à l'Inter, Newcastle et l'Everkusen. Et avec ce rayon de soleil, Saviola est bien son bilan stat. 6 buts anti-match européens, loin de ses états de service en Liga, 2 buts à la 19ème journée. Si une défaite 2-0 à Vigo en février va être fatale à Van Gaal, son remplaçant Radomir Hancic va être un déclic pour l'équipe mais aussi pour Saviola. Le technicien serbe apprécie le profil d'El Conejo, aligné à sa place en pointe, l'argentin retrouve des couleurs et participe à la remontée du parça en championnat. En inscrivant plusieurs buts importants face à l'associé date de Reynaldi Nwex. Malaga-Osasuna dans le sprint final. En Champions League, c'est la Juve au programme des quarts de finale. Un gros morceau. Au match allé, Montero ouvre les hostilités à Turin avec le but du 1-0. Mais dans le dernier quart d'heure, Saviola égalise d'une magnifique reprise de volée. Un partout score final. Au New Camp, le Barça version Antic veut croire à l'espoir, mais c'est Nedved qui va doucher ces fameux espoirs catalans à la 53ème minute. Un quart d'heure plus tard, Xavi remet les deux équipes à égalité. Le suspense est total. Saviola ne parvient pas à libérer les siens et donc on va en prolongation. Saviola ne sort pas, Mendy et Taheri Kelme sont rentrés, mais le score reste figé. A la 114ème minute de jeu, Birindeli s'entre dans la surface du Barça et c'est Marcelo Zalaïeta, l'uruguayen, qui reprend la balle et donne l'avantage au Bianconeri. Le Barça ne se relève pas de ce coup de massue. Qualification de la Juve pour le dernier carré de la Champions League. En dépit de cette élimination cruelle, Saviola et ses copains sauvent les meubles en championnat. Sixième en fin d'exercice, ils seront au moins en Coupe d'Europe en 2003-2004. Seulement, ça sera en Coupe UEFA, pas en Champions League. Un échec personnel pour El Conerfo. Vite oublié, car en fin de saison, il est appelé par Bielsa pour participer à une tournée en Asie. L'occasion pour lui d'inscrire ses premiers buts en albi célesté. Luteur face à la Libye, le Japon et la Corée du Sud, il se fait une place dans le groupe argentin. Il a désormais 21 ans, en pleine possession de ses moyens, il a mûri, progressé tactiquement avec Van Gaal, Titch et Bielsa. Malheureusement pour lui, Radomir Antic ne poursuit pas sa mission à la tête du Barça. C'est un autre coach néerlandais qui va venir s'asseoir sur le banc. Prends le 5-card. Moins antipathique que son compratriote Van Gaal, l'ancienne légende de la Cémilan n'est pas non plus un fan de Saviola. Toutefois, l'intersaison 2003 du Barça ne se limite pas à l'arrivée d'un nouveau coach. Cet été-là, Ronaldinho débarque du PSG. C'est désormais, lui, la star du club catalan. Saviola dira d'ailleurs de Ronaldinho. J'ai joué avec lui et je peux affirmer qu'à son meilleur niveau, il a fait des choses que personne d'autre ne pouvait faire. Il n'était jamais inquiet. Il disait toujours que le football était là pour être apprécié. et que nous devions nous amuser quand nous jouions. Et c'est ce que ses coéquipiers vont faire. De son côté, Saviola est déchargé de cette étiquette de grosse star. Attention, je ne vais pas se méprendre pour autant, Saviola est très appréciée par les supporters. Sa générosité et son caractère discret, et surtout son rendement statistique, en font un des chouchous du New Camp. Et puis attention, Rijkaard ne l'apprécie pas beaucoup sportivement, mais il n'y a pas beaucoup de concurrence à ce moment-là. Surtout que Kloys Vert commence à prendre de l'âge, il est moins performant. Et dans ce contexte, la troisième saison d'El Conerfo à Barcelone va aussi nier entre Boucherou, joueur de complément et titulaire. En Liga, le Barça ne joue pas le titre, mais il est dans le bon wagon pour le top 4. Peu aligné durant les 6 premiers mois, Saviola a peu d'occasion de se mettre en évidence. Quelques buts par-ci, une bonne entente avec Ronaldinho et une attitude irréprochable sur le terrain. En Europe, il marque face à Puchov, Pagnonios et donne une passe décisive face à Brondby. Titulaire pour la défaite à ce petit parc 1-0, il ne joue pas le match retour. et voit le Barça sortir en 8ème de finale de la coupe UF1. Un gros gros couac. Heureusement pour lui en Liga, il joue de plus en plus et va mettre Claude Hubert peu à peu sur le banc. A partir de février, El Conerpo devient irrésistible. 11 buts sur la phase retour. Évidemment, le responsable numéro 1 de ce retour du Barça en haut du classement avec en prime une deuxième place au classement devant le Real Madrid 4ème, c'est Ronaldinho. Il a illuminé la saison. Mais Saviola a joué son rôle. Il peut donc partir à l'esprit libre pour se concentrer sur un double objectif sélection. En effet, cet été-là, il doit disputer la Copa América et les Jeux Olympiques, deux occasions de briller sur la scène internationale. La première fois depuis la Coupe du Monde, U20 disputé il y a 3 ans. Cette fois, Kielsa ne lui a pas fait de faux plan, il est bien dans la liste des 23. Premier match face à l'Équateur, El Conerfo est titulaire en pointe avec Kili González. Et César Delgado à droite, qui passera d'ailleurs à l'OL quelques années après. Et enfin Andrés D'Alessandro en numéro 10, son pote du mondial U20. Idéal pour Javier Pedro, buteur à trois reprises, il va être l'artisan numéro 1 de la victoire 6 à 1 de l'Argentine face à l'Équateur. Reconduit pour le second match face au Mexique, Saviola bute face à la bande de Rafa Marquez. Pire, l'Argentine s'incline 1 à 0. Bielsa est furieux et il change son. 11 pour le 3ème match. Il va aligner Luciano Figueroa en pointe face à l'Uruguay. L'attaquant plante un doublé et l'Argentine s'impose 4 à 2. Saviola rentre en fin de match, mais il ne le sait pas encore. Il rejouera plus du tournoi. Outre Figueroa, un nouvel espoir argentin a intégré l'équipe titulaire, Carlos Tevez. En quart de finale, c'est ce même Carlos Tevez qui va qualifier les Argentins en inscrivant un pouf qu'en face au Pérou. En demi, malgré une victoire 3-0 vite assuré contre la Colombie, Saviola ne rentre même pas. Bielsa prépare faire rentrer un défenseur à la place de Figueroa en cours de match. Idem pour la finale face au Brésil, qui voit l'Argentine tenir sa victoire jusqu'à la 93ème minute et un but fatal d'Adriano dans le temps admissionnel. Au tir au but, Gabien Ence et D'Alessandro manquent leur tentative. Le Brésil remporte la Copa América 2004. Nouvel échec pour Saviola avec l'Albi Celeste. Mais il peut vite enchaîner car... Les JO d'Athènes arrivent très vite. Toutefois, petit détail, le sélectionneur de l'équipe olympique n'est autre que Marcelo Bielsa. Et comme pendant la Copa América, Saviola va payer les choix tactiques dès le bloco. Titulaire pour l'entrée en lice face à la Serbie Monténégro avec un carton 6-0. Passeur et buteur pour ce deuxième match face à la Tunisie. Mieux, il marque pour la victoire 2-0. Même schéma pour le troisième match face à l'Australie, sauf que là, il ne fait pas de... passe décisive et ne marque pas. Derrière, ça va être fin du tournoi pour lui. Zéro entrée de jeu en quart de finale face au Costa Rica, en demi-finale face à l'Italie et pareil pour la finale face au Paraguay. Seul différent, cette fois, l'Argentine remporte la finale. Ravir Saviola est donc médaillé d'or olympique avec l'Albi Céleste. Néanmoins, cette médaille a quand même un goût amer car Saviola n'a pas vraiment participé à cette victoire. Mais il prend sa médaille et retourne à Barcelone pour la saison 2004-2005. Mais il y a un petit problème. Les dirigeants du Barça ne voient pas les choses de la même manière. Avec les arrivées d'Eto'o et Larsen, il faut faire de la place dans la masse salariale catalane. Et c'est Saviola qui est visé. Avec un salaire important et un statut de joueur extra-communautaire, Saviola n'est plus la priorité du Barça en 2004. Il faut donc que le joueur se reconcentre sur d'autres pistes pour poursuivre sa carrière. En Espagne, plusieurs clubs sont intéressés. Mais El Conero ne veut pas jouer pour un autre club espagnol. La première ligue ? Compliquée avec son physique. La Serie A ? Aucun gros club ne veut tenter le coup sa vieux là. La Bundesliga ? Faut dire que la météo n'en chante pas forcément à Ravier Pedro. Et la Ligue 1 alors ? Et bah pourquoi pas ? Surtout que l'ex-Monaco, qui vient de faire finale de Ligue des Champions quelques semaines auparavant, souhaite le faire venir. Qualifié en C1, le club est ambitieux. Si le contexte local sportif... Le fait réfléchir, il valide quand même assez rapidement cette option. Crété par le Barça, il garde son salaire catalan et une vraie opportunité de relancer le cours de sa carrière. Après cette saison, il aura toutes les cartes en main pour décider de son avenir. Quand il débarque sur le Rocher en août 2004, il y a eu du mouvement dans l'effectif monégasque. Ludovic Giuli, Fernando Mordientes, Jérôme Rotten ont quitté la SM. Maïkon, Mohamed Kalon, Javier Chavanton font leur apparition dans le 11 de départ de Didier Deschamps. Le recrutement est ambitieux et les objectifs sont clairs. Top 3 minimum en Ligue 1 et aller le plus long possible en Champions League. Mais à Monaco, Saviola va découvrir les désavantages de la principauté. Peu, voire pas de pression au quotidien, un stade souvent à moitié vide, pas facile quand on sort de River Plate et du FC Barcelone. Toutefois, Alconero est un vrai professionnel et il se lance à fond dans son nouveau challenge. Buteur dès son premier match face à Strasbourg, il va se mettre en évidence en Champions League. Dans un groupe relevé avec Liverpool, La Corogne et Olympiacos, les monégasques vont réussir à sortir et passer le premier tour. En marquant face à La Corogne deux fois, l'Olympiacos et surtout Liverpool, il montre aux sceptiques qu'il en a encore sous la semelle. Avec Ravir Shevanton, le duo est prometteur. Mais au final, ça va être assez décevant. Malgré des buts importants, Saviola n'expose pas dans cette saison 2004-2005. A l'hiver. Monaco se fait sortir par le PSV de Lucidic. En L1, la SM fait top 3. Demi-finaliste de la Coupe de France, Monaco se trouve face à Sedan à domicile. S'il fait une meilleure buteur de cette édition, c'est-à-dire cette année de Tic, El Conerfo ne remporte aucun trophée avec les Monegasques cette saison-là. Auteur de 17 buts en 40 matchs, Javier Pedro reste sur ce standard du Barça, suffisant pour retrouver une place dans le Calcutta. Pas forcément sûre. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il ne prolongera pas sur le rocher. Il dira d'ailleurs, Monaco est un milieu étrange footballistiquement. Tu y vis comme un prince, mais il te manque le contexte foot. Tu vas à l'entraînement à pied, tu joues devant 7 000 spectateurs, puis tu as zéro pression. En attendant, il retrouve la sélection, mais gros gros point positif, Marcelo Bielsa n'est plus le sélectionneur depuis septembre 2004. C'est une vieille connaissance de sa vie là qui l'a remplacé. José Pekerman, l'ancien sélectionneur des... U20 avec qui El Conero a été champion du monde en 2001. Un facteur qui change l'avenir à court terme de Saviola en El Bicéleste. Titulaire à plusieurs reprises à Utfigeroa, il est décisif face au Venezuela dans une victoire 3-2 en qualif du Mondial 2006. Logiquement, il va partir comme titulaire pour la Coupe des Confédérations. Ça débute bien pour lui, un but pour le premier match face à l'Atlantique. Passeur lors du second match remporté 4-2 contre l'Australie, il est mis au repos pour le troisième match. En demi-finale, il retrouve sa plaque de tituleur en pointe face au Mexique. Combatif et généreux, il ne parvient pas à forcer la décision. Le match est rugueux et à la 90ème minute, il a un mauvais réflexe et prend un carton rouge. Stupide ! Si l'Albiceste se qualifie finalement au tir au but, il ne dispute pas la finale face au Brésil car il est suspendu. Mais bon, comme en Copa América 2004, il voit ses coéquipiers se prendre un 4-1 sévère. Une nouvelle occasion de briller en sélection qui s'envole. Saviola a 25 ans et maintenant on peut commencer à se dire que les années passent. Mais malgré ses bons états de service à Monaco, le Barça ne voit pas forcément l'opération Saviola de retour comme une bonne nouvelle. Encore une fois, il est poussé dehors et décide cette fois de rester en Espagne. Naturalisé espagnol quelques mois auparavant, il peut jouer en Europe sans avoir le fameux statut d'extra communautaire. En fin de mercado, il pose ses valises à Sevilla, pas au Betis mais au FC. A cette époque, le club sévillan n'est pas le monstre de la C3 qu'on connaît. Au contraire, le club n'a remporté aucun trophée européen en 2005. Javier Pedro va trouver une équipe talentueuse et la grève va prendre. Alors ok, Saviola ne fait plus lever les foules comme du temps de ses débuts arrive. Mais c'est un buteur fiable. Et après une lente mise en route, il va inscrire son premier but fin novembre et il va surtout se mettre en valeur lors d'un Barça-Séville au Nou Camp. Revenant pour la première fois dans le stade catalan, Javier fait une passe décisive pour Canouté et sort un très gros match. Pendant, le Barça l'emporte 2-1 au final. Mais El Conero montre qu'il est toujours présent. En coupe UFA, Séville monte en régime et Saviola avec. Buteur face au Besiktas, au Zénith Saint-Pétersbourg et au Victoria Guimaraes, il récitive dans la phase à élimination directe. Après avoir sorti le locomotive Moscou et Lille en 8ème et 16ème de finale, Séville retrouve le Zénith Saint-Pétersbourg. Buteur à deux reprises au match allé, El Conero se rappelle au bon souvenir du foot européen. Malheureusement, Il ne sera pas décisif pour le Tour et idem pour la demi-finale contre Schalke. Mais l'essentiel est ailleurs car le FC Séville se qualifie pour la finale face au surprenant Middlesbrough. Une belle perte surtout qu'en Liga, le club sévillant a réalisé une belle saison avec une 6ème place à la clé. A noter que Saviola participe au feu d'artifice du dernier match de la saison face au Real Madrid. Vainqueur 4-3 d'un match fou qui était le dernier match de Zidane sous les couleurs madrilènes, le FC Séville a été le premier à se faire la fin de la saison. arrive pour disputer cette finale avec une envie débordante. Si tu l'as au coup d'envoi, Saviola ne fait pas un gros match. Il sort même à la mi-temps. Son équipe avait régalé en première et en fin de match, inscrivant 4 buts au total. Dans une ambiance indescriptible, le FC Séville remporte la coupe UFA. Alors même si ce n'est pas la coupe aux grandes oreilles, la coupe UFA reste une référence dans le foot européen. Et Saviola s'est ajouté une ligne de plus au palmarès. Pas un petit exploit. quand on pense au sens de Séville au début de la compétition. Avec 13 buts, 2 passes décisives en 41 matchs, Javier Pedro commence à décliner sur son bilan stat. Un paramètre important pour la suite de sa carrière. Mais en juin 2006, Javier Pedro Saviola n'a qu'une seule idée en tête. Jouer la Coupe du Monde 2006 en Allemagne avec l'Albi Céleste. Avec Pekerman sur le banc, il peut légitimement vivre un tournoi international de A à Z. Comme d'habitude. Il va débuter comme titulaire face à la Côte d'Ivoire et la chance va lui sourire. Lutter, il participe activement à la victoire des siens 2-1. Second match, il est rempli dans le 11 titulaire. Cet après-midi-là, l'Argentine donne une leçon à la Serbie Monténégro, 6-0. Mais Saviola ne marque pas et non moins une passe décisive. Pour le troisième match face aux Pays-Bas, Saviola est préservé. L'Argentine est déjà qualifiée et le match au final n'est pas foufou, 0-0. En huitième de finale. Les Argentins rencontrent le Mexique, encore une fois. El Conero retrouve sa place en attaque, mais l'Argentine galère. Ouverture du score de Marquez à la 5e, égalisation de Crespo à la 10e, et derrière ça, deux équipes bien en place et un match verrouillé. On va donc en prolongation pour décider de la qualif. Saviola ne parvient pas à délivrer son équipe et son pays. Mais à la 110e minute, c'est Maxi Rodriguez qui va envoyer un bijou dans la lucarne du goal mexicain. Devant un score final, au tour suivant, l'adversaire est costaud. C'est le pays organisateur et triple champion du monde, l'Allemagne. Un gros, gros morceau. Enfin un gros match pour Saviola avec l'Argentine. Pas vraiment. Pour ce choc, Javier Pedro va s'asseoir sur le banc. Encore une fois, l'histoire de Saviola avec l'Albi CST. Au cœur d'un match intense, l'Argentine prend l'avantage par Roberto Ayala avant l'heure de jeu. L'Allemagne est KO tactiquement. Le plan concocté par José Pekerman fonctionne à merveille. Riquelme fait un match énorme dans l'orientation du jeu, le contrôle est presque total des Argentins. Et en deux minutes, cet équilibre parfait va vite se rompre. Le gardien argentin à Boulogne-Sierre se blesse et c'est Léo Franco qui le remplace. Et par la peur, ou par l'enjeu, ou par un peu des deux, le sélectionneur de l'Argentine Pekerman sort son maître à jouer Riquelme pour le remplacer par Esteban Cambiasso. Un choix purement défensif. Saviola reste scotché au banc et à la 80ème, ce qu'on redoutait finit par se produire, l'Argentine recule, l'Allemagne finit par égaliser grâce à Borowski. Déboussolé, l'Albi Céleste titube jusqu'en prolongation, toujours pas de Saviola pendant les 30 minutes supplémentaires. Niveau but, rien à se mettre sous la dent, on file régler ce match au pélo. Mais dans cet exercice, Ayala se loupe et Cambiasso aussi. Le choix tactique de Peckermann a fait pchit avec Cambias O'Keele. L'Argentine sort au bout du suspense et Saviola vient de louper encore une fois une occasion de briller sous le maillot de la sélection. Et soyons clairs, après ce mondial 2006 au bout amer, la carrière de Javier Pedro Saldiola va prendre lentement mais sûrement un coup sur la tête. D'abord au FC Barcelone, parce qu'après ses prêts à Monaco et Séville, El Conero revient au Barça. Mais les temps ont changé. L'équipe vient de remporter la Champions League et la faim n'habite plus ce groupe. Ronaldinho est de moins en moins sérieux, Rijksgaard semble dépasser et le renouvellement de l'effectif n'a pas été effectué. Pierre, le coach dira en conférence de presse, pourquoi Saviola ne joue pas ? Parce qu'il est mon 7ème choix en attaque, derrière Eto'o, Ronaldinho, Messi, Juli, Guglielmson et Esquiro. Pour les 4 premiers, on peut comprendre. Alors que Saviola se retrouve derrière Guglielmson et il kidame Santiago Esquiro, on a compris, la saison va être dure pour El Conetro et le Barça. Certes, il y a la pépite Lionel Messi qui émerveille les supporters, mais ça sent quand même bien la fin de cycle. en cette saison 2006-2007. Dans ce contexte, Saviola joue des bouts de match et devient le troisième, voire quatrième, voire cinquième, voire sixième choix. Une fin d'histoire ratée avec le Barça. Sans surprise, il va quitter le club catalan à la fin de l'été 2007. Libre, il peut signer où il veut. Et il va faire un choix complètement improbable. Mais alors, totalement improbable. Rejoindre l'ennemi juré, Real Madrid. Lui. Le joueur estampillait Barça. Si le transfert fait du bruit à son arrivée, on va gentiment perdre la trace de Javier Saviola. Il avait quitté le Barça à cause de la forte concurrence. Au Real, c'est pire. À cette période, les concurrents de Saviola sont Raúl et Ruud van Nistelrooy. Deux véritables poids lourds, rarement blessés. Ajoutez-y quelques mois plus tard un Gonzalo Higuain et un coach qui ne vous apprécie pas beaucoup, vous obtenez le bilan cataclysmique. 31 matchs, 5 buts en 2 saisons. S'il était encore appelé en sélection A quand il était revenu au Barça en 2007, il avait d'ailleurs marqué face au bleu au Stade de France, derrière il va gentiment disparaître des radars. Le fantastique espoir arrive au bout du chemin avec l'Albi Célesté. Clin d'œil du destin, sa dernière sélection se solde par une victoire 2-0 face au Chili d'un certain Marcelo Bielsa sur le banc, au Stadio Monumental, son stade de prédilection. Mais à cette période, El Conero ne sait pas qu'il ne jouera plus jamais avec le maillot bleu et blanc de l'argentique. On pourrait croire qu'à ce moment précis, Saviola allait multiplier les comptes F.A. avec des clubs exotiques, voire un retour à River. Mais un élément déterminant va jouer un rôle clé dans la suite de sa carrière. Son ex-complexe de River Plate et de la sélection, Pablo Eymard, lui propose de le rejoindre à Benfica. El Conero a joué trois saisons à River Plate avec El Payaso, le clown Pablo Eymard. On se souvient tous de la phrase mythique de Diego Armando Maradona, Le seul joueur pour qui je voudrais payer ma place au stade, c'est Pablo Ema. Ça vous situe un minimum le bonhomme. Ema raconte son feeling avec Saviola. Nous voyons les mêmes choses au même moment sur le terrain. Saviola poursuit. C'est le joueur avec lequel je me suis le mieux entendu dans ma carrière. C'est un homme qui m'a transmis des valeurs et qui m'a aidé dans ma vie. Une vraie histoire d'amour au plus haut niveau, assez rare pour être signalée. À eux deux, ils vont jouer 252 matchs, inscrire 54 buts, et donner 65 passes décisives avec Benfica. On peut parler d'un bilan positif. Ok, le championnat portugais n'est pas le plus compétitif. Mais le club lisboète lui offre de belles perspectives. Une base de titulaire, des objectifs élevés, une passion dévorante des supporters, un cocktail idéal pour s'offrir une éclaircie. Surtout après la galère Real Madrid. El Conero accepte et il va gentiment reprendre goût au ballon. Et surtout démontrer qu'il reste un bon joueur de football. Avec Aymar à la baguette, travers Saviola prend du plaisir et ça va se voir sur le terrain. Champion dès sa première saison, l'attaquant est indispensable. Ses stats sont bonnes, 42 matchs, 19 buts et 12 passes décisives. Benfica revient en Champions League pour la saison 2010-2011. Mais cette saison-là, le FC Porto de Falcao et Hulk est imbattable. Si la saison de Saviola est qu'une nouvelle fois positive, il n'y aura pas de titre au bout. En revanche, la troisième saison à Benfica est plus poussive. L'attaquant joue de moins en moins et l'équipe tourne bien. La preuve, Benfica ira jusqu'en quart de finale de la Champions League cette année-là, sorti par le Chelsea de Di Matteo. Sur le banc, pendant toute la phase d'élimination directe, Saviola sait qu'il doit tenter un nouveau pari s'il veut continuer à jouer. Il retourne donc en Espagne, à Malaga. Il s'est qualifié pour la C1 quelques semaines auparavant. Un défi improbable qui lui donne l'occasion de marquer son 16e but dans la compétition face à un club qui lui a toujours réussi. Le Zenit Saint-Pétersbourg, outre la Coupe d'Europe, sa vie au large joue 28 matchs de Liga, marque 9 fois. Il permet à Malaga d'aller jusqu'en quart de finale, mais ce soir-là, Dorfmund était en feu. Il fait un détour par la Grèce en rejoignant l'Olympiakos, une dernière danse qui lui permettra d'accrocher le titre de champion et de se montrer une dernière fois en Europe et aussi de montrer quel joueur il était. Mais il faut se rendre à l'évidence en 2015, El Conero n'est plus le même joueur. S'il porte un dernier pari en Europe ou LSV Ron, l'heure est aux au revoir avec le continent européen. River Plate l'appelle pour un ultime défi, mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, tous les supporters du club ne sont pas chauds. à l'idée de voir revenir Saviola. Ils estiment qu'il aurait pu revenir bien avant au club. Surtout que, quelques temps auparavant, River est descendu en D2 et a connu une vraie crise. Fernando Cavenaghi, par exemple, avait fait l'effort. Pas Saviola. En plus, lors de son retour, River était déjà qualifié pour le demi-channel de la Coppa Libertadores. Certaines mauvaises langues ont parlé, mais la réalité, c'est que Saviola est revenu à River Plate pour boucler la boue. Bon, après c'était un Saviola usé. Plus de coups de rein, une inefficacité incroyable et au final 15 matchs, 0 but. Seule consolation, River remporte la Libertadores. Saviola était rentré en jeu pour la demi-finale, il est donc considéré comme vainqueur. Une fin de parcours presque parfaite. Un peu à l'image de la carrière du bonhomme. On retiendra de lui beaucoup de choses positives. Ses buts bien sûr, mais aussi son style de jeu, son look, sa précocité. Mais si l'on parle de Javier Pedro Saviola... On ne peut pas ne pas parler de son attachement à son premier coach, Porquechas. C'est là où tout a commencé pour lui, à la fin des années 80. Pendant sa carrière de joueur, un de ses premiers coachs, Gabriel Rodriguez, lui explique que les conditions d'entraînement se sont dégradées. Vestiaire est touché par de fortes inondations et menace de s'éprendre. Le terrain est hors d'usage. Bref, il n'y a rien qui va. Saviola va personnellement intervenir en débloquant une somme importante pour que les travaux s'opèrent rapidement. Ce geste va sauver le club de la faillite et spontanément, le club décide de rebaptiser la tribune principale du stade au nom du père de Javier Pedro Saviola. Il voulait absolument que cette structure de baby-foot perdure dans le temps. Un geste émouvant qui démontre que derrière El Conejo, il existe un grand cœur. Évidemment, on peut rester sur sa fin quand on termine ce portrait. On pouvait espérer plus au regard du talent et du potentiel de l'attaquant. Berth Schuster, son ancien entraîneur du Real, disait de lui C'est un bon joueur, mais au très haut niveau, il faut faire plus et ne pas attendre que la titularisation vous tombe du ciel Saviola ne l'a jamais compris. Un constat rude, mais valide. Champion dans 4 pays différents, vainqueur d'une coupe d'Europe, médaillé d'or au JO, Ravel Pedro Saviola a marqué son époque de son enfance. Il reste dans les livres de record et dans les mémoires. Un exploit pour un petit gamin d'1m67 que personne ne voyait faire carrière. Mais il a déjoué tous les pronostics. Durant sa carrière, Javier Saviola a rencontré beaucoup de coachs qui ont douté de ses qualités. De Marcelo Bielsa à Frank Reichardt, en passant par Georges Jesus, Ramon Diaz, Manuel Pellegrini, Didier Deschamps, Marcelo Gallardo, José Fekerman, Bernd Schuster. Il n'y en a pas un seul qui a réussi à mettre Saviola hors service. Et de son côté, El Conero, lui, il en aura profité pour s'amuser avec Ronaldinho, Riquelme et Di Maria Iniesta Isk. Lucho González, Sergio Ramos, Juarez Ma, Sneijder, Deco, Lucatoni, Arian Robben et on pourrait même rajouter un certain Lionel Messi, à défaut d'avoir pu jouer avec le maître Diego Armando Maradona. Alors pour tout ça, merci El Conejito. Javier Pedro Sabiol.

Chapters

  • L'enfance

    00:36

  • Découverte de River Plate

    03:31

  • L'arrivée au Barça

    09:42

  • Copa America et J.O 2004

    21:58

  • Le passage à Monaco

    25:21

  • La belle année au FC Seville

    29:37

  • La Coupe du Monde 2006

    31:59

  • Fin d'histoire au Barça et arrivée au Real

    35:45

  • Renouveau à Benfica

    37:56

  • Retour à River

    39:36

  • Final

    41:51

Description

Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍


Joueur mythique de River Plate🔴⚪ de la fin des années 90, Javier Pedro Saviola🇦🇷 est connu pour ses qualités de buteur et une technique au dessus de la moyenne.


De ses débuts au "babyfoot" argentin à son premier match en pro à 16 ans en passant par son transfert record au FC Barcelona🇪🇸, sa Coupe du Monde 2002🏆 manquée, son prêt à Monaco🇫🇷, sa Coupe de l'UEFA remportée avec le FC Seville🇪🇸, le départ chez l'ennemi juré Real Madrid🇪🇸, la relation fusionnelle avec Pablo Aimar🇦🇷, la parenthèse Benfica🇵🇹, la fin de carrière honorable à Malaga🇪🇸 et Olympiakos🇬🇷, on revient sur sur toutes les étapes marquantes de Javier Pedro Saviola🇦🇷 que les intimes appelleront "El Conejo"🐇...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle Javier Pedro Saviola. Il est né le 11 décembre 1981 à Buenos Aires. Fils de Roberto et Maria Antonia, le jeune Javier a tout de suite baigné dans le football. Fils unique, il fait ses premiers pas à Belgrano, un quartier de la classe moyenne qui abrite le célèbre stadio monumental, le stade de River Plate. Un premier signe du destin. Mais à 3 ans, le gamin n'a pas eu encore le déclic River Plate. Pour lui, l'essentiel est ailleurs. Tous les 15 jours, Il est dans les gradins du stade de l'équipe des Excursionistas, un club de division 4 argentine. A 3 ans. Ouais ouais, je répète, à 3 ans. Il ne loue pas une miette du spectacle offert devant ses yeux. Son idole à cette époque est un certain Guillermo Cesurac, plus connu sous le surnom Le Buffle. Pendant que certains enfants de son âge font du dessin ou jouent aux voitures, Javier Pedro, lui, apprivoise le 4-3-3 et le positionnement des joueurs. On exagère à peine. Face à cette précocité, les parents de Saviola l'inscrivent rapidement au baby-foot. Alors il faut savoir qu'en Argentine, le baby-foot est le nom donné au foot en salle. En parallèle, il participe au foot improvisé dans le quartier. Et pour le motiver, son oncle Manolo lui promet un peso pour chaque but marqué. Alors déjà motivé de base, Saviola va prendre son oncle au défi et va se mettre à tirer dans n'importe quelle position. Et ça va avoir une répercussion immédiate sur le rendement statistique du gamin. Devant la montagne de buts inscrite par Saviola, son oncle Manolo lui dit Bon, basta, on l'arrête, parce que sinon tu vas finir par me mettre en faillite si on continue comme ça Cependant, le jeune Saviola a un gabarit particulier, et sa petite taille lui vaut déjà pas mal de moqueries. Mais ça, Saviola, il s'en fout royalement. Il applique déjà la citation bien connue Ce qui ne me tue pas me rend plus fort Il avance. En 89, Adolfo Pedernera, recruteur pour River, lâche cette phrase. Saviola ne frappe pas. pas le ballon. Il le caresse. Prenez-le et il fera votre fortune. Mais avant d'arriver à River, le chemin est long. Il doit d'abord passer par l'étape Paul Quechasse. Sorte d'antichambre de l'équipe A de River Plate, Paul Quechasse est le passage obligé pour tous les joueurs qui se rêvent un jour sous le maillot de River. En effet, les deux clubs entretiennent un partenariat spécial et c'est l'occasion pour Saviola d'avoir enfin son déclic avec le club des Millenials. En plus, Les classes du centre de formation ont une vue sur le stade monumental, c'est vraiment le rêve à portée de main. Malmené par ses coachs, raillé et même surnommé petit rat, Javier Pedro va s'accrocher pendant toute son adolescence. Mais un coup de pouce inattendu va finir par arriver. En octobre 1998, Javier Saviola a 17 ans et le club de River a de sérieux problèmes en athlète. Salas, Francescoli et Ortega sont partis, Martier Legallardo est blessé et il y a une... pénurie de joueurs offensifs arrivent le coach de l'équipe à ramon diaz ancien joueur de l'est monaco fin des années 80 va voir le coach des équipes réserves il lui dresse le portrait robot du joueur qu'il veut rapide technique et une bonne finition le technicien de la réserve cherche et finit par trouver en sixième division un joueur pouvoir reprendre certains critères qui exigeait ramon diaz et c'est donc un certain xavier pedro sa viola qui va faire l'affaire d'un problème Le profil physique est singulier, 1m67 et 57 kg. Peu importe, Ramon Diaz l'intègre à l'entraînement des pro. 4 entraînements plus tard, il est appelé pour le match du 18 octobre 1998 face au Gymnasia Rufui. Ok, il est sur le banc, mais c'est un excellent début pour un joueur de 17 ans. Surtout en 1998. Au bout de 15 minutes de jeu, le titulaire Christian Castillo se blesse. Et il doit céder sa place. Il n'y a qu'un seul attaquant opérationnel sur le banc, le petit Javier Pedro Saviola. Sans complexe, le gamin ne semble pas impressionné malgré son inexpérience. Et il va même inscrire le but du 2-1 pour River. Le coach n'en revient pas. Si River finira par encaisser un but en fin de match, l'essentiel est ailleurs pour Saviola encore une fois. Il vient de marquer pour son premier match à seulement 17 ans. Seul un joueur a fait mieux, un certain Diego Armando Maradona. Derrière. Saviola ne va plus quitter le 11 de départ, il va enchaîner les buts et va surtout aider River à remporter le tournoi d'ouverture du championnat argentin 1999. Outre les réalisations, Javier Pedro découvre un joueur qui va compter pour lui, Pablo Eymar. Dès les premiers entraînements, un feeling particulier se produit entre les deux joueurs. Et sur le terrain, évidemment, ça va vite se voir. Avec Ortega, Eymar, le Colombien Angel et Saviola, River a une équipe de rêve à cette période. Avec des passeurs hors pair, Saviola termine meilleur buteur avec 15 buts. En Libertadores, Saviola a inscrit 3 buts, dont un très important en quart de finale face à Vélez-Sarsfeld. Mais face à Palmeiras en demi-l'île, River s'incline 3-0 au retour et en dépit d'une victoire 1-0 monumentale, ça ne suffit pas. La saison suivante, Saviola et River sont déchaînés. La connexion avec Pablo Eymard est évidente, les deux s'amusent sur le terrain. et le trio avec le Colombien Enzel marchent sur l'Argentine. En revanche, sur le volet continental, River bute sur son ennemi juré, le Boca Juniors, en quart de finale de Libertadores, malgré un but de Saviola. Vainqueur du tournoi de clôture, River, Plate et Saviola s'y misent une saison presque parfaite. Assez pour intéresser le sélectionneur de la sélection argentine, le mythique El Loco, Marcelo Bielsa. Le 15 août 2000, lors d'un match. Argentine-Paraguay comptant pour les éliminatoires du Mondial 2002, Saviola est appelé à rentrer en jeu à la 78ème minute de jeu à la place de Gustavo López. A 18 ans et 9 jours, il devient international à Argentin. Un seul jour a été mieux, Diego Armando Maradona. Si le score ne change pas avec l'entrée de Saviola, le jeune attaquant commence à se faire un nom. Et surtout un surnom, El Conejo. C'est son coéquipier, le fantasque Germán Burgos, qui l'avoue. C'est à cause de sa vitesse. Mais aussi pour un geste qu'il a fait à l'entraînement. Il est devant moi lors d'un 1 contre 1, la balle était loin. Et j'arrive avant lui. J'ai réussi à pousser la balle de la main gauche. Mais tout d'un coup, je le regarde, je le vois plus. En fait, il m'avait contourné et s'était saisi de la balle. Et le pire, c'est qu'il me regardait en souriant tout en bougeant la tête de droite à gauche. Un vrai lapin. Derrière, j'ai essayé de lui foutre mon coup de pied au cul. Pauvre de l'importance du gamin dans l'équipe. C'est lui qui prend le pénot qui donne le tournoi d'ouverture à River le 19 décembre 1999. Meilleur buteur du tournoi d'ouverture à 18 ans et 9 jours, un exploit que seul Diego Armando Maradona avait fait avant lui à 18 ans et 1 jour. Par conséquent, son statut évolue, il passe d'une bourse de 300 euros mensuel à un salaire de 100 000 dollars par an. À ce moment précis, la sélection argentine se penche sur son cœur. Pas l'équipe A, mais les U20. Ces derniers essaient de se qualifier pour les JO 2000. Paviar accepte, mais malheureusement l'Argentine ne se qualifie pas car elle termine derrière le Brésil et le Chili. Un petit échec que Saviola va rapidement surmonter. Le vainqueur du tournoi de clôture, River, aura été impressionnant sur la scène nationale, on l'avise. Élu meilleur joueur évolué en Amérique du Sud, Saviola attire toutes les convoitises. Il a de nombreux observateurs des plus grands clubs à ses pistes. Mais El Conero semble bien un River. près de sa famille. Son père est malade, il ne veut pas précipiter les choses. Et de son côté, River veut encore profiter du talent de sa pépite. Logiquement, Saviola remplit pour une nouvelle saison. L'occasion de faire tourner le compte hors but et de prendre de l'expérience. Si l'objectif du club est de remporter la Libertadores, tout ne va pas se dérouler comme prévu. Malgré plusieurs buts de Saviola, River se fait sortir par les Mexicains de Cruz Azul en quart de finale. Et dans le championnat argentin, River Plate finit deux fois second au tournoi d'ouverture et clôture derrière Boca et San Lorenzo. Attention, il faut quand même préciser, si collectivement le club ne remporte pas de trophée, la saison d'El Conefro reste positive avec 24 buts en 40 matchs. A la fin de saison, le pressing des clubs européens devient intense, le Barça se détache du peloton en faisant une offre proche de 30 millions d'euros. En 2001, c'est une somme énorme pour un joueur de 19 ans. Mais River refuse, les dirigeants... estime que Saviola est déjà un frac. Donc il faut prier le bon prix. Le Barça fait traîner les choses. Le joueur demande que le club prenne en charge les frais médicaux pour son père, atteint d'un cancer du foie. Devant cette incertitude, il y a son avenir forti, proche. El Conepro rejoint ses coéquipiers en U20 pour disputer la Coupe du Monde Junior 2001. Mais visiblement, il ne vit pas trop mal les négociations autour de son transfert. Au cœur d'une équipe talentueuse et joueuse, Saviola va tout exploser sur son passage. Il faut dire que la génération 2001 dit. U20 argentin compte de très bons joueurs. Andrés D'Alessandro, Nicolas Bourdisso, Mathieu Rodriguez, Fabio Collecini, Willy Caballero, Mauro Rosales. Des joueurs qui ont tous fait une carrière honnête par derrière. Sublimée par Saviola, la sélection dirigée par José Pekerman fait figure de favori du tournoi. Et entre Pekerman et Saviola, tout est fluide. Le sélectionneur adapte son équipe en fonction d'El Conepro et de l'autre côté, le joueur rayonne. 3 buts face à l'Egypte. 2 buts face à la Jamaïque au premier tour. Nouveau triple en quart de finale face à la France. Et doublé contre Paraguay en demi-finale. Et enfin, spectacle, but de la victoire en finale face au Ghana des Sions 3 à 0. Sans surprise, le joueur est élu meilleur joueur de la compétition. Il faut dire qu'avec 11 buts inscrits, Saviola a battu le record de buts inscrits en Mondial U20. Et on précise que ce record n'a toujours pas été battu plus de 20 ans après. Devant ses performances XXL, le Barça finalise le deal avec River Plate de peur de se faire chipper Saviola. Et le 25 juillet 2001, Javier Pedro Saviola rejoint officiellement le FC Barcelone. Petite anecdote, à cette époque, il n'existe pas d'avion direct entre Buenos Aires et Barcelone. Il faut faire escale à Madrid. Un problème pour les dirigeants catalans, car ils veulent que la première ville espagnole que Saviola découvre soit évidemment Barcelone et non Madrid. Ils réservent donc un autre avion, qui fait la liaison à Londres. Un détail qui montre vraiment que le Barça veut mettre Saviola dans les meilleures conditions, et surtout que le club le considère comme l'artisan numéro 1 de la reconstruction. Une pression désormais gigantesque va reposer sur les épaules de Javier Pedron Saviola. A sa signature ? Saviola se fixe trois objectifs publiquement. M'adapter le plus vite possible, gagner le maximum de titres et devenir une idole du public. Le signe d'un jeune homme motivé et ambitieux. Quelques temps auparavant, il a perdu son père, son premier supporter. Si sa mère reste importante pour le jeune attaquant, c'est avec son père qu'il partageait sa passion du foot. Il doit désormais devenir un homme et prendre une autre épaisseur dans un effectif concurrentiel. Pas le temps de cogiter. Il faut faire ses preuves très vite, peu importe le prix déboursé par le club. Seul le terrain compte. Petit rappel du contexte barcelonais de l'époque, on a un peu de Guardiola qui est parti durant l'intersaison, Xavi a 22 ans, Thiago Mota vient d'arriver, en attaque on trouve Rivaldo au ballon d'or 99, Patrick Loivert attaquant des Pays-Bas, Luis Henrique au milieu de terrain, Carles Puyol en défense avec Philippe Christenval, et dans les cages il y a une lutte à 4 entre les deux trentenaires Dutruel et Bonanno, et les gamins du club de 19 et 20 ans. Pepe Reina et Victor Valdes. On l'a compris, on n'est pas sur la meilleure version du Barça des années 2000. Dans ce contexte, El Conero ne peut pas forcément faire demi-rug. Aligné d'entrée pour un match qualificatif pour la Champions League face au Vizsla Trocovi, il fait une place décisive pour Luce Enrique et le club surtout se qualifie pour la première phase de poule de la C1. C'est d'ailleurs dans cette compétition que Saviola va marquer son premier but sous les couleurs barcelonaises. Face à Fenerbahce, 4 jours plus tard, il a inscrit son premier but en Ligue 1 face à Tenerife. un autre contre Mallorque deux semaines plus tard. Seul problème, le Barça piétine en championnat. Sixième en Ligue 1 fin octobre, les Barcelonais tous le coach Carles Rexach fait confiance à Saviola mais attention, il doit cohabiter avec Patrick Kluivert en attaque. Si on ajoute Rivaldo derrière lui, le trio est séduisant sur le papier mais difficile à coordonner tactiquement. Pour son premier classico face au Real, Saviola est sur le banc. Il note qu'à un quart d'heure de la fin, il ne peut rien faire pour éviter la défaite de 0-10. Dur à avaler, sachant qu'il venait de faire un match plein la semaine précédente face au Betis, avec un but et deux passes décisives. Huit jours plus tard, El Conejo mettra un doublé face à Valladolid et deux passes décisives, histoire de montrer qu'il était indispensable à son équipe. Mieux, en Champions League, où Barça passe le premier tour facilement en finissant premier devant Lyon, Fenerbahce et Leverkusen. Second tour de face de poule, et face à Galatasaray, Liverpool et Leicester Roma. Sa viola ne joue pas tous les matchs, cependant Barcelone... encaissent les bons résultats et filent en quart de finale. Et petit coup de pouce, c'est face au Panathinaikos. Pas un cadre de la compète. Vainqueur 1-0 à l'aller, les Grecs espèrent faire tomber le Barça pour atteindre le dernier carré de la Champions League. Huitième minute de jeu, Michelis-Constantinou ouvre la marque au New Camp. Gros gros coup de poing. Le Barça doit marquer trois fois pour se qualifier. Et c'est ce qui va se passer. Saviola, hop pour le but du 1 partout à Luis Enrique à la 22ème. En seconde période, ce même Luis Enrique converti à une passe décisive de Rivaldo. Et à l'heure de jeu, c'est Raviar Pedro Saviola qui inscrit le but libérateur. Calife du Barça pour les demi-finales, belle perce de Saviola, qui est buteur et passeur dans un match important. Appelé en sélection nationale pour disputer trois matchs, en février et avril 2002, El Conerjo ne joue pas beaucoup, mais sa place semble probable dans le groupe pour jouer le Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud. Quand il revient en club, la pression est maximale. Le Barça d'A. n'a pas verrouillé le top 4 en Ligue 1 et le classique hausse-profil. Si le premier en Ligue 1 se solde par un nul un partout ou sa viola joue 90 minutes, tous les yeux sont rivés sur la demi-finale de Champions League. Titulaire pour le match allé aux côtés de Kluivert en attaque dans un 3-5-2 sans Rivaldo et Xavi. En face, c'est Zidane, Raul, Guti, Makelele, Figo est absent. Toutefois, ça va suffire pour le Real. Zidane marque avant l'heure de jeu alors que McManaman achève le Barça avec un deuxième but à la 90ème minute. Un coup de marteau sur la tête. Au retour, Raúl éteint les espoirs barcelonais avec un but juste avant la mi-temps. Après la pause, il y aura bien un csc d'Ivane Elguera qui donnera un semblant de suspense. Mais rien ne changera. Défait 3-1 sur l'ensemble des deux matchs. Le Barça a loupé son objectif numéro 1. Il faut au moins verrouiller la place dans le top 4 pour aller en Ligue des Champions. Et grâce à un Saviola étincelant qui inscrit 6 buts pour les 6 dernières rencontres, le Barça finit 4e à l'arrache. Malgré un bilan statistique de bonne facture, 49 matchs, 21 buts, 11 places décisives, toute compétition confondue, on a connu des attaquants quand même avec des renommées meilleures. transféré au même prix et qui n'affichait pas ce type de bilan. Assez logiquement, il va disputer la Coupe du Monde avec l'Asby Celeste. Eh ben non, parce que contre toute attente, El Loco Bielsa ne l'appelle pas dans sa liste de 23. Il n'a pris que deux avançantes, Gabriel Omar Batistuta et Hernan Crespo. Si l'on ajoute que Claudio Lopez peut aussi jouer en pointe, Saviola a sûrement payé son manque de polyvalence. Il faut dire que jouer avec Raver Saviola peut être un casse-tête pour certains entraîneurs. Sa petite taille oblige une tactique. particulière adaptée à son profil. Malheureusement, dans le foot de très haut niveau, il n'existe presque jamais de passe-droit. Si El Conetro encaisse le coup de sa non-sélection au Mondial, cela restera une blessure pour lui. Peu importe que l'Argentine se soit fait éliminer au premier tour, il ne parle de jouer une Coupe du Monde. Mais Saviola se dit qu'il a encore beaucoup de temps devant lui pour disputer cette fameuse Coupe du Monde. En attendant, il reprend la saison 2002-2003 avec beaucoup de détermination. Son expérience de la saison passée et son acclimatation au foot européen doit lui faire prendre une autre dimension au FC Barcelone. Encore une fois, il doit vite agir car le nouveau coach catalan est un certain Luis Van Gaal. Pas forcément un cadeau humainement. Déjà en contact avec un sélectionneur spécial, Flaviola va découvrir la méthode Van Gaal, cette d'exigence et de discipline. Comme la saison précédente, il commence par le match qualificatif pour la Champions League. Cette fois-ci, c'est pas le vice Lacracovi, c'est le Legia Barsovi. Et comme en 2001, ça passe sans problème pour le Barça. Avec le départ de Rivaldo pour la Cémilan, le FC Barcelone s'est affaibli. Certes, il y a l'arrivée de Mondetta, mais c'est surtout vers Riquelme que tout le monde a les yeux rivés. Le talentueux numéro 10, Argentin, doit prendre la place de Rivaldo. Mais l'histoire va être différente pour Riquelme. Ce dernier va vite se clasher avec Van Gaal. Pendant ce temps-là, Saviola, lui, ne bronche pas. Et il va jouer tout le temps. Seul souci... L'entraîneur n'est pas un adepte de l'attaque à deux pointes. Il est un apôtre du 4-3-3. Et pour lui, le numéro 9 d'avançante, c'est pas El Conero. C'est bien Patrick Leuven. Souvent aligné côté droit, Saviola fait le boulot, mais il ne donne pas la pleine mesure de son talent. S'il peut déplaner dans un rôle délié, il n'a pas le volume physique pour exister sur la durée à ce poste. En Champions League par contre, le Barça déroule avec 6 victoires en 6 matchs au premier tour. En Bruges, Galatasaray, Lokomotiv Moscou. Et en Liga, le club est à la dérive complètement. Décroché dès le mois d'octobre, l'équipe de Vanguial se retrouve à la 11ème place à la trêve. Saviola est balotté à droite en soutien de Kluivert ou à sa place en cours de match. Mais rien n'y fait, le Barça est malade. Nous t'en continuons sur le paradoxe européen. Au second tour, 5 victoires en 6 matchs face à l'Inter, Newcastle et l'Everkusen. Et avec ce rayon de soleil, Saviola est bien son bilan stat. 6 buts anti-match européens, loin de ses états de service en Liga, 2 buts à la 19ème journée. Si une défaite 2-0 à Vigo en février va être fatale à Van Gaal, son remplaçant Radomir Hancic va être un déclic pour l'équipe mais aussi pour Saviola. Le technicien serbe apprécie le profil d'El Conejo, aligné à sa place en pointe, l'argentin retrouve des couleurs et participe à la remontée du parça en championnat. En inscrivant plusieurs buts importants face à l'associé date de Reynaldi Nwex. Malaga-Osasuna dans le sprint final. En Champions League, c'est la Juve au programme des quarts de finale. Un gros morceau. Au match allé, Montero ouvre les hostilités à Turin avec le but du 1-0. Mais dans le dernier quart d'heure, Saviola égalise d'une magnifique reprise de volée. Un partout score final. Au New Camp, le Barça version Antic veut croire à l'espoir, mais c'est Nedved qui va doucher ces fameux espoirs catalans à la 53ème minute. Un quart d'heure plus tard, Xavi remet les deux équipes à égalité. Le suspense est total. Saviola ne parvient pas à libérer les siens et donc on va en prolongation. Saviola ne sort pas, Mendy et Taheri Kelme sont rentrés, mais le score reste figé. A la 114ème minute de jeu, Birindeli s'entre dans la surface du Barça et c'est Marcelo Zalaïeta, l'uruguayen, qui reprend la balle et donne l'avantage au Bianconeri. Le Barça ne se relève pas de ce coup de massue. Qualification de la Juve pour le dernier carré de la Champions League. En dépit de cette élimination cruelle, Saviola et ses copains sauvent les meubles en championnat. Sixième en fin d'exercice, ils seront au moins en Coupe d'Europe en 2003-2004. Seulement, ça sera en Coupe UEFA, pas en Champions League. Un échec personnel pour El Conerfo. Vite oublié, car en fin de saison, il est appelé par Bielsa pour participer à une tournée en Asie. L'occasion pour lui d'inscrire ses premiers buts en albi célesté. Luteur face à la Libye, le Japon et la Corée du Sud, il se fait une place dans le groupe argentin. Il a désormais 21 ans, en pleine possession de ses moyens, il a mûri, progressé tactiquement avec Van Gaal, Titch et Bielsa. Malheureusement pour lui, Radomir Antic ne poursuit pas sa mission à la tête du Barça. C'est un autre coach néerlandais qui va venir s'asseoir sur le banc. Prends le 5-card. Moins antipathique que son compratriote Van Gaal, l'ancienne légende de la Cémilan n'est pas non plus un fan de Saviola. Toutefois, l'intersaison 2003 du Barça ne se limite pas à l'arrivée d'un nouveau coach. Cet été-là, Ronaldinho débarque du PSG. C'est désormais, lui, la star du club catalan. Saviola dira d'ailleurs de Ronaldinho. J'ai joué avec lui et je peux affirmer qu'à son meilleur niveau, il a fait des choses que personne d'autre ne pouvait faire. Il n'était jamais inquiet. Il disait toujours que le football était là pour être apprécié. et que nous devions nous amuser quand nous jouions. Et c'est ce que ses coéquipiers vont faire. De son côté, Saviola est déchargé de cette étiquette de grosse star. Attention, je ne vais pas se méprendre pour autant, Saviola est très appréciée par les supporters. Sa générosité et son caractère discret, et surtout son rendement statistique, en font un des chouchous du New Camp. Et puis attention, Rijkaard ne l'apprécie pas beaucoup sportivement, mais il n'y a pas beaucoup de concurrence à ce moment-là. Surtout que Kloys Vert commence à prendre de l'âge, il est moins performant. Et dans ce contexte, la troisième saison d'El Conerfo à Barcelone va aussi nier entre Boucherou, joueur de complément et titulaire. En Liga, le Barça ne joue pas le titre, mais il est dans le bon wagon pour le top 4. Peu aligné durant les 6 premiers mois, Saviola a peu d'occasion de se mettre en évidence. Quelques buts par-ci, une bonne entente avec Ronaldinho et une attitude irréprochable sur le terrain. En Europe, il marque face à Puchov, Pagnonios et donne une passe décisive face à Brondby. Titulaire pour la défaite à ce petit parc 1-0, il ne joue pas le match retour. et voit le Barça sortir en 8ème de finale de la coupe UF1. Un gros gros couac. Heureusement pour lui en Liga, il joue de plus en plus et va mettre Claude Hubert peu à peu sur le banc. A partir de février, El Conerpo devient irrésistible. 11 buts sur la phase retour. Évidemment, le responsable numéro 1 de ce retour du Barça en haut du classement avec en prime une deuxième place au classement devant le Real Madrid 4ème, c'est Ronaldinho. Il a illuminé la saison. Mais Saviola a joué son rôle. Il peut donc partir à l'esprit libre pour se concentrer sur un double objectif sélection. En effet, cet été-là, il doit disputer la Copa América et les Jeux Olympiques, deux occasions de briller sur la scène internationale. La première fois depuis la Coupe du Monde, U20 disputé il y a 3 ans. Cette fois, Kielsa ne lui a pas fait de faux plan, il est bien dans la liste des 23. Premier match face à l'Équateur, El Conerfo est titulaire en pointe avec Kili González. Et César Delgado à droite, qui passera d'ailleurs à l'OL quelques années après. Et enfin Andrés D'Alessandro en numéro 10, son pote du mondial U20. Idéal pour Javier Pedro, buteur à trois reprises, il va être l'artisan numéro 1 de la victoire 6 à 1 de l'Argentine face à l'Équateur. Reconduit pour le second match face au Mexique, Saviola bute face à la bande de Rafa Marquez. Pire, l'Argentine s'incline 1 à 0. Bielsa est furieux et il change son. 11 pour le 3ème match. Il va aligner Luciano Figueroa en pointe face à l'Uruguay. L'attaquant plante un doublé et l'Argentine s'impose 4 à 2. Saviola rentre en fin de match, mais il ne le sait pas encore. Il rejouera plus du tournoi. Outre Figueroa, un nouvel espoir argentin a intégré l'équipe titulaire, Carlos Tevez. En quart de finale, c'est ce même Carlos Tevez qui va qualifier les Argentins en inscrivant un pouf qu'en face au Pérou. En demi, malgré une victoire 3-0 vite assuré contre la Colombie, Saviola ne rentre même pas. Bielsa prépare faire rentrer un défenseur à la place de Figueroa en cours de match. Idem pour la finale face au Brésil, qui voit l'Argentine tenir sa victoire jusqu'à la 93ème minute et un but fatal d'Adriano dans le temps admissionnel. Au tir au but, Gabien Ence et D'Alessandro manquent leur tentative. Le Brésil remporte la Copa América 2004. Nouvel échec pour Saviola avec l'Albi Celeste. Mais il peut vite enchaîner car... Les JO d'Athènes arrivent très vite. Toutefois, petit détail, le sélectionneur de l'équipe olympique n'est autre que Marcelo Bielsa. Et comme pendant la Copa América, Saviola va payer les choix tactiques dès le bloco. Titulaire pour l'entrée en lice face à la Serbie Monténégro avec un carton 6-0. Passeur et buteur pour ce deuxième match face à la Tunisie. Mieux, il marque pour la victoire 2-0. Même schéma pour le troisième match face à l'Australie, sauf que là, il ne fait pas de... passe décisive et ne marque pas. Derrière, ça va être fin du tournoi pour lui. Zéro entrée de jeu en quart de finale face au Costa Rica, en demi-finale face à l'Italie et pareil pour la finale face au Paraguay. Seul différent, cette fois, l'Argentine remporte la finale. Ravir Saviola est donc médaillé d'or olympique avec l'Albi Céleste. Néanmoins, cette médaille a quand même un goût amer car Saviola n'a pas vraiment participé à cette victoire. Mais il prend sa médaille et retourne à Barcelone pour la saison 2004-2005. Mais il y a un petit problème. Les dirigeants du Barça ne voient pas les choses de la même manière. Avec les arrivées d'Eto'o et Larsen, il faut faire de la place dans la masse salariale catalane. Et c'est Saviola qui est visé. Avec un salaire important et un statut de joueur extra-communautaire, Saviola n'est plus la priorité du Barça en 2004. Il faut donc que le joueur se reconcentre sur d'autres pistes pour poursuivre sa carrière. En Espagne, plusieurs clubs sont intéressés. Mais El Conero ne veut pas jouer pour un autre club espagnol. La première ligue ? Compliquée avec son physique. La Serie A ? Aucun gros club ne veut tenter le coup sa vieux là. La Bundesliga ? Faut dire que la météo n'en chante pas forcément à Ravier Pedro. Et la Ligue 1 alors ? Et bah pourquoi pas ? Surtout que l'ex-Monaco, qui vient de faire finale de Ligue des Champions quelques semaines auparavant, souhaite le faire venir. Qualifié en C1, le club est ambitieux. Si le contexte local sportif... Le fait réfléchir, il valide quand même assez rapidement cette option. Crété par le Barça, il garde son salaire catalan et une vraie opportunité de relancer le cours de sa carrière. Après cette saison, il aura toutes les cartes en main pour décider de son avenir. Quand il débarque sur le Rocher en août 2004, il y a eu du mouvement dans l'effectif monégasque. Ludovic Giuli, Fernando Mordientes, Jérôme Rotten ont quitté la SM. Maïkon, Mohamed Kalon, Javier Chavanton font leur apparition dans le 11 de départ de Didier Deschamps. Le recrutement est ambitieux et les objectifs sont clairs. Top 3 minimum en Ligue 1 et aller le plus long possible en Champions League. Mais à Monaco, Saviola va découvrir les désavantages de la principauté. Peu, voire pas de pression au quotidien, un stade souvent à moitié vide, pas facile quand on sort de River Plate et du FC Barcelone. Toutefois, Alconero est un vrai professionnel et il se lance à fond dans son nouveau challenge. Buteur dès son premier match face à Strasbourg, il va se mettre en évidence en Champions League. Dans un groupe relevé avec Liverpool, La Corogne et Olympiacos, les monégasques vont réussir à sortir et passer le premier tour. En marquant face à La Corogne deux fois, l'Olympiacos et surtout Liverpool, il montre aux sceptiques qu'il en a encore sous la semelle. Avec Ravir Shevanton, le duo est prometteur. Mais au final, ça va être assez décevant. Malgré des buts importants, Saviola n'expose pas dans cette saison 2004-2005. A l'hiver. Monaco se fait sortir par le PSV de Lucidic. En L1, la SM fait top 3. Demi-finaliste de la Coupe de France, Monaco se trouve face à Sedan à domicile. S'il fait une meilleure buteur de cette édition, c'est-à-dire cette année de Tic, El Conerfo ne remporte aucun trophée avec les Monegasques cette saison-là. Auteur de 17 buts en 40 matchs, Javier Pedro reste sur ce standard du Barça, suffisant pour retrouver une place dans le Calcutta. Pas forcément sûre. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il ne prolongera pas sur le rocher. Il dira d'ailleurs, Monaco est un milieu étrange footballistiquement. Tu y vis comme un prince, mais il te manque le contexte foot. Tu vas à l'entraînement à pied, tu joues devant 7 000 spectateurs, puis tu as zéro pression. En attendant, il retrouve la sélection, mais gros gros point positif, Marcelo Bielsa n'est plus le sélectionneur depuis septembre 2004. C'est une vieille connaissance de sa vie là qui l'a remplacé. José Pekerman, l'ancien sélectionneur des... U20 avec qui El Conero a été champion du monde en 2001. Un facteur qui change l'avenir à court terme de Saviola en El Bicéleste. Titulaire à plusieurs reprises à Utfigeroa, il est décisif face au Venezuela dans une victoire 3-2 en qualif du Mondial 2006. Logiquement, il va partir comme titulaire pour la Coupe des Confédérations. Ça débute bien pour lui, un but pour le premier match face à l'Atlantique. Passeur lors du second match remporté 4-2 contre l'Australie, il est mis au repos pour le troisième match. En demi-finale, il retrouve sa plaque de tituleur en pointe face au Mexique. Combatif et généreux, il ne parvient pas à forcer la décision. Le match est rugueux et à la 90ème minute, il a un mauvais réflexe et prend un carton rouge. Stupide ! Si l'Albiceste se qualifie finalement au tir au but, il ne dispute pas la finale face au Brésil car il est suspendu. Mais bon, comme en Copa América 2004, il voit ses coéquipiers se prendre un 4-1 sévère. Une nouvelle occasion de briller en sélection qui s'envole. Saviola a 25 ans et maintenant on peut commencer à se dire que les années passent. Mais malgré ses bons états de service à Monaco, le Barça ne voit pas forcément l'opération Saviola de retour comme une bonne nouvelle. Encore une fois, il est poussé dehors et décide cette fois de rester en Espagne. Naturalisé espagnol quelques mois auparavant, il peut jouer en Europe sans avoir le fameux statut d'extra communautaire. En fin de mercado, il pose ses valises à Sevilla, pas au Betis mais au FC. A cette époque, le club sévillan n'est pas le monstre de la C3 qu'on connaît. Au contraire, le club n'a remporté aucun trophée européen en 2005. Javier Pedro va trouver une équipe talentueuse et la grève va prendre. Alors ok, Saviola ne fait plus lever les foules comme du temps de ses débuts arrive. Mais c'est un buteur fiable. Et après une lente mise en route, il va inscrire son premier but fin novembre et il va surtout se mettre en valeur lors d'un Barça-Séville au Nou Camp. Revenant pour la première fois dans le stade catalan, Javier fait une passe décisive pour Canouté et sort un très gros match. Pendant, le Barça l'emporte 2-1 au final. Mais El Conero montre qu'il est toujours présent. En coupe UFA, Séville monte en régime et Saviola avec. Buteur face au Besiktas, au Zénith Saint-Pétersbourg et au Victoria Guimaraes, il récitive dans la phase à élimination directe. Après avoir sorti le locomotive Moscou et Lille en 8ème et 16ème de finale, Séville retrouve le Zénith Saint-Pétersbourg. Buteur à deux reprises au match allé, El Conero se rappelle au bon souvenir du foot européen. Malheureusement, Il ne sera pas décisif pour le Tour et idem pour la demi-finale contre Schalke. Mais l'essentiel est ailleurs car le FC Séville se qualifie pour la finale face au surprenant Middlesbrough. Une belle perte surtout qu'en Liga, le club sévillant a réalisé une belle saison avec une 6ème place à la clé. A noter que Saviola participe au feu d'artifice du dernier match de la saison face au Real Madrid. Vainqueur 4-3 d'un match fou qui était le dernier match de Zidane sous les couleurs madrilènes, le FC Séville a été le premier à se faire la fin de la saison. arrive pour disputer cette finale avec une envie débordante. Si tu l'as au coup d'envoi, Saviola ne fait pas un gros match. Il sort même à la mi-temps. Son équipe avait régalé en première et en fin de match, inscrivant 4 buts au total. Dans une ambiance indescriptible, le FC Séville remporte la coupe UFA. Alors même si ce n'est pas la coupe aux grandes oreilles, la coupe UFA reste une référence dans le foot européen. Et Saviola s'est ajouté une ligne de plus au palmarès. Pas un petit exploit. quand on pense au sens de Séville au début de la compétition. Avec 13 buts, 2 passes décisives en 41 matchs, Javier Pedro commence à décliner sur son bilan stat. Un paramètre important pour la suite de sa carrière. Mais en juin 2006, Javier Pedro Saviola n'a qu'une seule idée en tête. Jouer la Coupe du Monde 2006 en Allemagne avec l'Albi Céleste. Avec Pekerman sur le banc, il peut légitimement vivre un tournoi international de A à Z. Comme d'habitude. Il va débuter comme titulaire face à la Côte d'Ivoire et la chance va lui sourire. Lutter, il participe activement à la victoire des siens 2-1. Second match, il est rempli dans le 11 titulaire. Cet après-midi-là, l'Argentine donne une leçon à la Serbie Monténégro, 6-0. Mais Saviola ne marque pas et non moins une passe décisive. Pour le troisième match face aux Pays-Bas, Saviola est préservé. L'Argentine est déjà qualifiée et le match au final n'est pas foufou, 0-0. En huitième de finale. Les Argentins rencontrent le Mexique, encore une fois. El Conero retrouve sa place en attaque, mais l'Argentine galère. Ouverture du score de Marquez à la 5e, égalisation de Crespo à la 10e, et derrière ça, deux équipes bien en place et un match verrouillé. On va donc en prolongation pour décider de la qualif. Saviola ne parvient pas à délivrer son équipe et son pays. Mais à la 110e minute, c'est Maxi Rodriguez qui va envoyer un bijou dans la lucarne du goal mexicain. Devant un score final, au tour suivant, l'adversaire est costaud. C'est le pays organisateur et triple champion du monde, l'Allemagne. Un gros, gros morceau. Enfin un gros match pour Saviola avec l'Argentine. Pas vraiment. Pour ce choc, Javier Pedro va s'asseoir sur le banc. Encore une fois, l'histoire de Saviola avec l'Albi CST. Au cœur d'un match intense, l'Argentine prend l'avantage par Roberto Ayala avant l'heure de jeu. L'Allemagne est KO tactiquement. Le plan concocté par José Pekerman fonctionne à merveille. Riquelme fait un match énorme dans l'orientation du jeu, le contrôle est presque total des Argentins. Et en deux minutes, cet équilibre parfait va vite se rompre. Le gardien argentin à Boulogne-Sierre se blesse et c'est Léo Franco qui le remplace. Et par la peur, ou par l'enjeu, ou par un peu des deux, le sélectionneur de l'Argentine Pekerman sort son maître à jouer Riquelme pour le remplacer par Esteban Cambiasso. Un choix purement défensif. Saviola reste scotché au banc et à la 80ème, ce qu'on redoutait finit par se produire, l'Argentine recule, l'Allemagne finit par égaliser grâce à Borowski. Déboussolé, l'Albi Céleste titube jusqu'en prolongation, toujours pas de Saviola pendant les 30 minutes supplémentaires. Niveau but, rien à se mettre sous la dent, on file régler ce match au pélo. Mais dans cet exercice, Ayala se loupe et Cambiasso aussi. Le choix tactique de Peckermann a fait pchit avec Cambias O'Keele. L'Argentine sort au bout du suspense et Saviola vient de louper encore une fois une occasion de briller sous le maillot de la sélection. Et soyons clairs, après ce mondial 2006 au bout amer, la carrière de Javier Pedro Saldiola va prendre lentement mais sûrement un coup sur la tête. D'abord au FC Barcelone, parce qu'après ses prêts à Monaco et Séville, El Conero revient au Barça. Mais les temps ont changé. L'équipe vient de remporter la Champions League et la faim n'habite plus ce groupe. Ronaldinho est de moins en moins sérieux, Rijksgaard semble dépasser et le renouvellement de l'effectif n'a pas été effectué. Pierre, le coach dira en conférence de presse, pourquoi Saviola ne joue pas ? Parce qu'il est mon 7ème choix en attaque, derrière Eto'o, Ronaldinho, Messi, Juli, Guglielmson et Esquiro. Pour les 4 premiers, on peut comprendre. Alors que Saviola se retrouve derrière Guglielmson et il kidame Santiago Esquiro, on a compris, la saison va être dure pour El Conetro et le Barça. Certes, il y a la pépite Lionel Messi qui émerveille les supporters, mais ça sent quand même bien la fin de cycle. en cette saison 2006-2007. Dans ce contexte, Saviola joue des bouts de match et devient le troisième, voire quatrième, voire cinquième, voire sixième choix. Une fin d'histoire ratée avec le Barça. Sans surprise, il va quitter le club catalan à la fin de l'été 2007. Libre, il peut signer où il veut. Et il va faire un choix complètement improbable. Mais alors, totalement improbable. Rejoindre l'ennemi juré, Real Madrid. Lui. Le joueur estampillait Barça. Si le transfert fait du bruit à son arrivée, on va gentiment perdre la trace de Javier Saviola. Il avait quitté le Barça à cause de la forte concurrence. Au Real, c'est pire. À cette période, les concurrents de Saviola sont Raúl et Ruud van Nistelrooy. Deux véritables poids lourds, rarement blessés. Ajoutez-y quelques mois plus tard un Gonzalo Higuain et un coach qui ne vous apprécie pas beaucoup, vous obtenez le bilan cataclysmique. 31 matchs, 5 buts en 2 saisons. S'il était encore appelé en sélection A quand il était revenu au Barça en 2007, il avait d'ailleurs marqué face au bleu au Stade de France, derrière il va gentiment disparaître des radars. Le fantastique espoir arrive au bout du chemin avec l'Albi Célesté. Clin d'œil du destin, sa dernière sélection se solde par une victoire 2-0 face au Chili d'un certain Marcelo Bielsa sur le banc, au Stadio Monumental, son stade de prédilection. Mais à cette période, El Conero ne sait pas qu'il ne jouera plus jamais avec le maillot bleu et blanc de l'argentique. On pourrait croire qu'à ce moment précis, Saviola allait multiplier les comptes F.A. avec des clubs exotiques, voire un retour à River. Mais un élément déterminant va jouer un rôle clé dans la suite de sa carrière. Son ex-complexe de River Plate et de la sélection, Pablo Eymard, lui propose de le rejoindre à Benfica. El Conero a joué trois saisons à River Plate avec El Payaso, le clown Pablo Eymard. On se souvient tous de la phrase mythique de Diego Armando Maradona, Le seul joueur pour qui je voudrais payer ma place au stade, c'est Pablo Ema. Ça vous situe un minimum le bonhomme. Ema raconte son feeling avec Saviola. Nous voyons les mêmes choses au même moment sur le terrain. Saviola poursuit. C'est le joueur avec lequel je me suis le mieux entendu dans ma carrière. C'est un homme qui m'a transmis des valeurs et qui m'a aidé dans ma vie. Une vraie histoire d'amour au plus haut niveau, assez rare pour être signalée. À eux deux, ils vont jouer 252 matchs, inscrire 54 buts, et donner 65 passes décisives avec Benfica. On peut parler d'un bilan positif. Ok, le championnat portugais n'est pas le plus compétitif. Mais le club lisboète lui offre de belles perspectives. Une base de titulaire, des objectifs élevés, une passion dévorante des supporters, un cocktail idéal pour s'offrir une éclaircie. Surtout après la galère Real Madrid. El Conero accepte et il va gentiment reprendre goût au ballon. Et surtout démontrer qu'il reste un bon joueur de football. Avec Aymar à la baguette, travers Saviola prend du plaisir et ça va se voir sur le terrain. Champion dès sa première saison, l'attaquant est indispensable. Ses stats sont bonnes, 42 matchs, 19 buts et 12 passes décisives. Benfica revient en Champions League pour la saison 2010-2011. Mais cette saison-là, le FC Porto de Falcao et Hulk est imbattable. Si la saison de Saviola est qu'une nouvelle fois positive, il n'y aura pas de titre au bout. En revanche, la troisième saison à Benfica est plus poussive. L'attaquant joue de moins en moins et l'équipe tourne bien. La preuve, Benfica ira jusqu'en quart de finale de la Champions League cette année-là, sorti par le Chelsea de Di Matteo. Sur le banc, pendant toute la phase d'élimination directe, Saviola sait qu'il doit tenter un nouveau pari s'il veut continuer à jouer. Il retourne donc en Espagne, à Malaga. Il s'est qualifié pour la C1 quelques semaines auparavant. Un défi improbable qui lui donne l'occasion de marquer son 16e but dans la compétition face à un club qui lui a toujours réussi. Le Zenit Saint-Pétersbourg, outre la Coupe d'Europe, sa vie au large joue 28 matchs de Liga, marque 9 fois. Il permet à Malaga d'aller jusqu'en quart de finale, mais ce soir-là, Dorfmund était en feu. Il fait un détour par la Grèce en rejoignant l'Olympiakos, une dernière danse qui lui permettra d'accrocher le titre de champion et de se montrer une dernière fois en Europe et aussi de montrer quel joueur il était. Mais il faut se rendre à l'évidence en 2015, El Conero n'est plus le même joueur. S'il porte un dernier pari en Europe ou LSV Ron, l'heure est aux au revoir avec le continent européen. River Plate l'appelle pour un ultime défi, mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, tous les supporters du club ne sont pas chauds. à l'idée de voir revenir Saviola. Ils estiment qu'il aurait pu revenir bien avant au club. Surtout que, quelques temps auparavant, River est descendu en D2 et a connu une vraie crise. Fernando Cavenaghi, par exemple, avait fait l'effort. Pas Saviola. En plus, lors de son retour, River était déjà qualifié pour le demi-channel de la Coppa Libertadores. Certaines mauvaises langues ont parlé, mais la réalité, c'est que Saviola est revenu à River Plate pour boucler la boue. Bon, après c'était un Saviola usé. Plus de coups de rein, une inefficacité incroyable et au final 15 matchs, 0 but. Seule consolation, River remporte la Libertadores. Saviola était rentré en jeu pour la demi-finale, il est donc considéré comme vainqueur. Une fin de parcours presque parfaite. Un peu à l'image de la carrière du bonhomme. On retiendra de lui beaucoup de choses positives. Ses buts bien sûr, mais aussi son style de jeu, son look, sa précocité. Mais si l'on parle de Javier Pedro Saviola... On ne peut pas ne pas parler de son attachement à son premier coach, Porquechas. C'est là où tout a commencé pour lui, à la fin des années 80. Pendant sa carrière de joueur, un de ses premiers coachs, Gabriel Rodriguez, lui explique que les conditions d'entraînement se sont dégradées. Vestiaire est touché par de fortes inondations et menace de s'éprendre. Le terrain est hors d'usage. Bref, il n'y a rien qui va. Saviola va personnellement intervenir en débloquant une somme importante pour que les travaux s'opèrent rapidement. Ce geste va sauver le club de la faillite et spontanément, le club décide de rebaptiser la tribune principale du stade au nom du père de Javier Pedro Saviola. Il voulait absolument que cette structure de baby-foot perdure dans le temps. Un geste émouvant qui démontre que derrière El Conejo, il existe un grand cœur. Évidemment, on peut rester sur sa fin quand on termine ce portrait. On pouvait espérer plus au regard du talent et du potentiel de l'attaquant. Berth Schuster, son ancien entraîneur du Real, disait de lui C'est un bon joueur, mais au très haut niveau, il faut faire plus et ne pas attendre que la titularisation vous tombe du ciel Saviola ne l'a jamais compris. Un constat rude, mais valide. Champion dans 4 pays différents, vainqueur d'une coupe d'Europe, médaillé d'or au JO, Ravel Pedro Saviola a marqué son époque de son enfance. Il reste dans les livres de record et dans les mémoires. Un exploit pour un petit gamin d'1m67 que personne ne voyait faire carrière. Mais il a déjoué tous les pronostics. Durant sa carrière, Javier Saviola a rencontré beaucoup de coachs qui ont douté de ses qualités. De Marcelo Bielsa à Frank Reichardt, en passant par Georges Jesus, Ramon Diaz, Manuel Pellegrini, Didier Deschamps, Marcelo Gallardo, José Fekerman, Bernd Schuster. Il n'y en a pas un seul qui a réussi à mettre Saviola hors service. Et de son côté, El Conero, lui, il en aura profité pour s'amuser avec Ronaldinho, Riquelme et Di Maria Iniesta Isk. Lucho González, Sergio Ramos, Juarez Ma, Sneijder, Deco, Lucatoni, Arian Robben et on pourrait même rajouter un certain Lionel Messi, à défaut d'avoir pu jouer avec le maître Diego Armando Maradona. Alors pour tout ça, merci El Conejito. Javier Pedro Sabiol.

Chapters

  • L'enfance

    00:36

  • Découverte de River Plate

    03:31

  • L'arrivée au Barça

    09:42

  • Copa America et J.O 2004

    21:58

  • Le passage à Monaco

    25:21

  • La belle année au FC Seville

    29:37

  • La Coupe du Monde 2006

    31:59

  • Fin d'histoire au Barça et arrivée au Real

    35:45

  • Renouveau à Benfica

    37:56

  • Retour à River

    39:36

  • Final

    41:51

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