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FC Copains

Il s'appelle Karim Ziani 🇩🇿

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39min |25/03/2025
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Description

Joueur emblématique de la sélection d'Algérie, Karim Ziani 🇩🇿 a marqué la Ligue 1 des années 2000. Vainqueur de la Coupe de France avec le FC Sochaux, demi-finaliste de la CAN 2010, il amène son pays à la Coupe du Monde dans la foulée.


Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍



De ses débuts au Racing 92🇫🇷 à son arrivée au centre de formation de Troyes, les débuts en sélection d'Algérie🇩🇿 le quart de finale pour la CAN 2004 en passant par le Lorient de Gourcuff, le titre de meilleur joueur🏅 de Ligue 2, la Coupe de France🏆 remportée avec Sochaux, le transfert à l'OM 🔵⚪, la découverte de la Champions League 🏆, la victoire à Anfield, l'embrouille avec Gerets🇧🇪, le transfert à Wolfsburg🇩🇪, la qualification pour le Mondial 2010, le clash🥊 avec Edin Dzeko🇧🇦, la 4ème place à la CAN 2010 avec l'élimination de la Côte d'Ivoire🇨🇮, la Coupe du Monde 2010🏆 avec le nul face à l'Angleterre de Rooney🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿, le départ en Turquie🇹🇷, le passage dans le Golfe🇶🇦 et le retour aux sources à Orléans🇫🇷, on revient sur toutes les étapes majeures de la carrière du mythique numéro 1️⃣5️⃣ de la sélection algérienne.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle

  • Speaker #1

    Karim Diani. Il est né le 17 août 1982 à Sèvres, en région parisienne. Sa mère est française et son père, Rabat, lui, est algérien. Passionné de ballon rond, il va vite transmettre le virus à son fils. Panne de Lusma Alger, le papa ne peut pas empêcher le fiston d'avoir une affection particulière pour la JSK Bili. Car M. Zianni dirait plus tard, « J'ai grandi avec tous les titres continentaux de la JSK et l'atmosphère incroyable générée par ses supporters. » Un premier signe de l'attachement pour le football algérien. Et également un lien très fort avec son père. Durant toute sa carrière, Rabat fera office de repère stable, de guide, de conseil. de protecteur. Mais à l'âge de 10 ans, la vie de Karim Zani va basculer. Il vient de fêter son anniversaire en Algérie, il doit revenir en France. Il est à l'aéroport avec sa sœur Karima, son grand-père douanier doit les accompagner jusqu'à l'entrée de l'avion. Mais ce 26 août 1992, un attentat a lieu dans l'aéroport Ouaridou-Médine. Karim Zani raconte « On était avec ma sœur et mon grand-père, en plus d'un coup, tout s'est effondré. Mon grand-père nous a protégés et quand on s'est relevé, c'était la fin du monde. À partir de ce jour-là, Je ne suis pas retourné en Algérie pendant très longtemps. Ma mère qui est française d'origine, pour elle c'était compliqué de me laisser partir avec les événements qu'il y avait. Revenu de l'enfer, le petit Karim Ziani va reprendre le cours de son existence. Et comme beaucoup de jeunes de son âge, il joue beaucoup au foot. Énormément même. Tous les motifs sont valables pour aller taper une partie de 5-5 avec les copains. Collège, on jouait contre des portes, avec des marrons. C'est bien la preuve qu'on adorait jouer au foot. Évidemment, très vite, le profil du petit milieu de terrain saute aux yeux de tous. Très à l'aise dans les petits périmètres, il s'amuse avec le ballon. Et en 1995, il a 13 ans et il est repéré par le Racine 92. Club important de la région parisienne, il commence à comprendre le sens du mot collectif. Mais attention, le jeune Karim n'oublie pas cette insouciance qu'il caractérise. Il confie. À cette époque, j'avais un éducateur avec de l'expérience qui nous laissait jouer. On tentait tout, on essayait tout. C'était du football à l'état pur. Durant plus de 3 ans, Karim Ziani va enchaîner les matchs, les tournois, les rencontres. Et son père Rabat, il est toujours là pour le soutien. Karim le rappelle. Mon père n'a jamais loupé un seul de mes matchs. Qu'il pleuve, qu'il neige, il était toujours là. Il dormait même dans la voiture s'il fallait. Même pour mes coéquipiers, il était toujours un soutien. Fort de ce soutien indéfectible, le petit milieu de terrain est porté par une vague positive qui va finir par payer. Et sans surprise, il va attirer l'œil des recruteurs des clubs pros. C'est 3 qui va sortir du lot. Le club vient de monter en Ligue 1. C'est une excellente perspective pour le Sévrien de naissance. Mais attention, on le sait, l'arrivée au centre de formation est une étape particulière dans la vie d'un jeune de 16 ans. Le football avec les potes, les 5-5, les dribbles à foison, c'est fini tout ça. Place au cadre collectif et surtout l'individuel au service du collectif. Pas simple pour Karim Zani, il te rappelle. Quand t'arrives au centre de formation, tu vois tout de suite que c'est structuré. Tes qualités vont au service des autres, du collectif. Ça devient plus un travail. Tu perds un peu de passion, mais cette passion, limite enfantine, revient plus tard. Durant près de deux ans, Karim Ziani va progressivement se rapprocher de l'équipe A. A cette époque, le coach de 3, c'est Alain Perrin. Un gars un peu particulier, capable de tirer le maximum de ses joueurs, mais avec des méthodes un peu limites. Il est donc loin le temps des matchs à la cool qu'il pouvait jouer au collège. Pendant ce temps-là, 3 est la petite sensation de la Ligue 1. maintient contre toute attente la première saison et en 2000-2001, le club termine à une historique 7ème place. Qualification pour la coupe intertoto et quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que l'effectif était sacrément bon pour un club moyen. Jérôme Rottel, Patrice Locot, Mamadou Nian, Rafik Saifi, des joueurs qui vont marquer positivement Karim Ziani. On pense notamment à Rafik Saifi qu'il va côtoyer sous un autre maillot quelques années plus tard. Petit à petit, Ziani se rapproche de son premier match. Il voit de loin le match face à Lille en finale de Coupe Intertoto. Ce n'est que pendant le mois de décembre qu'il va avoir sa chance. Le 8 plus précisément pour un déplacement à Bastia. Il rentre à la 72ème à la place de David Ahmed. Une semaine plus tard, face à Nice en 32ème de finale de Coupe de France, il rentre à l'heure de jeu et participe à la qualification des siens 2-0. Malheureusement, le club se fera sortir au tour suivant face à Strasbourg. Et en championnat, 3 passes toute la deuxième partie de saison à la 7ème place. En fin de saison, Alain Perrin quitte le club pour filer à l'OM. Il part avec Fabio Celestini. Mamadou Niang lui est prêté à Metz, Patrice Locco va à Lorient, Jérôme Bretagne était déjà parti à Monaco au Mercato d'hiver. Devant cette saignée, Karim Diani fait figure de joueur important, mais ça va être bien plus compliqué que ça. Encore qualifié en Intertoto, le club élimine successivement les Nord-Irlandais de Colerain, les Hollandais du NAC Breda et Villarreal en demi-finale. Ils sont qualifiés pour la finale face à Malaga, mais ils ne vont jamais jouer cette finale. La faute à l'entrée de David Varel en demi-finale. Le frère de la légende Tony Varel, la nuque longue pour les intimes, n'était pas qualifié pour jouer le match car il venait tout juste d'être transféré. Un coup du sort qui va traumatiser le club. Scotché dans les bas-fonds du classement, le coach Jackie Bonnevet fait peu jouer le milieu de terrain. Il faut attendre un match au Vélodrome face à son ancien entraîneur Alain Perrin à la fin novembre. pour voir la première titularisation de Karim Ziani. Si ce jour-là, les Troyens obtiennent un bon 0-0 au Vélodrome, ça ne les aide pas beaucoup au classement. Jackie Bonneveille remplacée par Serge Romano, puis par Farouk Azibedi. Ça ne change pas grand-chose au sort du club. Par contre, Karim Ziani enchaîne les titularisations. Ok, l'équipe ne tourne pas, il ne stade pas, mais il prend de l'expérience. Cependant, la relégation est inévitable pour Troyes. Un beau gâchis pour un club qui était tout près d'être européen en début de saison. Malgré cet échec, Karim Zani va connaître sa première grande satisfaction sportive. Il est appelé pour rejoindre la sélection d'Algérie pour un match international en 2003 face à la Belgique. Le sélectionneur de l'époque, Georges Dickens, apprécie le profil vif et technique du numéro 15. Si sa première apparition se sent à une défaite 3-1, il va revenir quelques semaines plus tard face à Madagascar. Passeur des civiques, il se fait remarquer et ça va payer par la suite. Mais le plus important est ailleurs, le sentiment d'appartenance. Il confie « Quand j'entends l'hymne national, mon corps frémit et je ressens un sentiment d'appartenance à ce pays bien-aimé. » Une vraie histoire de cœur. Et pourtant, beaucoup de gens dans son entourage lui ont conseillé de ne pas rejoindre la sélection algérienne. Mais dans son esprit, c'était clair, il n'y avait pas de choix à faire, la décision était prise, il était algérien à 100%. Pour Karim Jani La Ligue 2, c'est une régression sportive. On ne va pas se le cacher. Mais c'est surtout l'occasion de jouer avec continuité dans un club qu'il connaît, avec un coach qu'il connaît, et un effectif qu'il connaît. Et puis 3 va remonter immédiatement en Ligue 1. C'est un bon compromis sur le papier. Ouais, bah sur le papier seulement. Malgré un bon début de saison, 3 va faire une saison anonyme en Ligue 2. Tantôt blessé, tantôt pas dans le 11 de départ, tantôt écarté, les Yannis ne relancent pas du tout. Mais alors pas du tout. Le pari qui devait le remettre en selle s'avère être un échec énorme. Seul exercice durant cette saison, Karim Zani va disputer la Cannes 2004 en Tunisie. A cette époque, l'Algérie n'est pas favorite dans le groupe du Cameroun, de l'Egypte et du Zimbabwe. Aux côtés de Karim Zani, on retrouve des joueurs comme Antar Yaya, Yazid Mansouri, Abdelmalek Ausha, Nassim Akro ou encore la légende Jamel Belmani. Pour le premier match, l'Algérie va tenir le choc face au Cameroun. Un partout. Karim Yannis rappelle. Ce cabroon-là, c'était quelque chose. Jérémy, Eto'o, Mboma, Song, ils avaient leur maillot sans manche. Les gars, c'était des monstres. Jérémy, sur le terrain, il faisait peur. Moi, j'étais tout jeune. Les gars en face, ça jouerait à la Chelsea. Rassurés sur leur niveau, les Algériens vont enchaîner par une victoire. Deux en face à l'Egypte. Yannis est titulaire à chaque match. Il est bon. Mais au troisième match, l'Algérie loupe la première place du groupe en perdant deux en face au Zimbabwe. Qualifié en revanche pour les quarts de finale, les Algériens jouent le Maroc. Un match toujours délicat entre deux nations rivales. Au Maroc en 2004, il y a très bon joueur. Nourdin Naïbet, Abdeslam Ouadou, Moussine Karja, Marouane Ausha, Youssouf Albi. Et sans surprise, la rencontre est tendue. Les deux équipes ne se livrent pas beaucoup. Mis sur le banc, Karim Ziani voit ses coéquipiers buter face à la défense marocaine. A la 72ème minute de jeu, il remplace Djamal Belmadi. Et à la 84e minute, Abdelmalek Ausha inscrit le but du 1-0. A 6 minutes de l'infant, l'Algérie tient son exploit. Malheureusement, Marouane Ausha égalise à la 90e minute. Un coup sur la tête qui va être fatal car en prolongation, Youssouf Elji et Jawad Zahiri inscrivent deux buts. Le Maroc s'impose 3-1 et file en demi-finale. Pour l'Algérie, le bilan est très positif en dépit du scénario frustrant de ce quart de finale. Karim Zani se remémore. On avait créé la surprise, mais on s'était dit qu'on aurait quand même pu faire mieux. Bolivallon est fiable, Karim Zani doit néanmoins prendre plus d'épaisseur. Après cette parenthèse positive, Le retour à trois est compliqué car les finances sont au plus mal. Onzième en fin d'exercice, le club doit vendre ses meilleurs joueurs pour limiter les pertes financières. Karim Zani fait partie des joueurs ciblés. Des contacts en série A, à Sienne, font réfléchir le garçon. Il a bientôt 22 ans, quasiment 70 matchs en pro, dont une trentaine en Ligue 1. Il est international algérien, mais est-ce qu'il est mûr pour un départ à l'étranger ? En fin de mercato, il va prendre ses valises et part en prêt à Lorient en Ligue 2. L'équipe de Christian Gourcuff, qui cherche à remonter en Ligue 1, c'est aussi une belle opportunité. Mais c'est moins sexy sur le papier que la Serie A des années 2000. Et pour Karim Zani, cela va être une chance. Il confie. À un moment donné, à 3, je suis passé à deux doigts de faire n'importe quoi dans le foot. J'étais moins performant, et puis je me suis repris en main. Et c'est aussi grâce à l'Orient. On le comprend rapidement, le passage chez les Merlules orientais va être un déclic pour le milieu de terrain. Le jeu pratiqué est plaisant pour les joueurs. Il y a de la qualité de l'effectif pour un club de Ligue 2 de l'époque. Bakli Kone, André Perginiac, Stéphane Pedron, Karl Medjani, Jérémy Morel. Et puis cette fois, Vianney est dans une équipe qui tient la route. Pas comme à Troyes les deux dernières saisons. S'il va mettre quelques semaines à prendre ses marques, il va monter aux puissances au fil des mois. La première saison, il va jouer 24 matchs, tous titulaires. Et la saison 2005-2006 va être une masterclass. classe signée Ziani. Leader technique, il est le dépositeur du jeu Madin Gourcuff. S'il porte le numéro 6 sur le terrain, il est le numéro 10. Il retrouve un peu de liberté et beaucoup de confiance. Un cocktail idéal pour montrer l'étendue de son talent et de ses qualités. Une saison pleine, 37 matchs, tous titulaires encore une fois, 6 buts, 8 passes décisives et une troisième place synonyme de montée en Ligue 1. Cerise sur le gâteau. Il est élu meilleur joueur de Ligue 2. Une reconnaissance pour ce joueur de 24 ans qui arrive à la maturité. Assez logiquement, ce cas intéresse de nombreux clubs de Ligue 1. Si Lorient cherche à le garder, il va être difficile d'y parvenir avec la concurrence. Nantes, l'OM et surtout le FC Sochaux s'approchent. Moins clinquant sur le papier, Sochaux possède un avetout. Son coach, Alain Perrin. C'est avec lui que Karim Zani a débuté en Ligue 1 à 3 en 2001. Un paramètre qui va avoir son importance dans le choix de l'international algérien. Début juillet, il signe à Sochaux et ça va vite enchaîner positivement pour lui. Dès son premier match de Ligue 1, il est décisif. Buteur face à Saint-Etienne et Geoffroy Guichard, il pose les bases de sa saison. Aligné à droite, le poste de milieu, il va rayonner et jouer sa meilleure partition aux côtés de bons joueurs de Ligue 1 comme Jérôme Leroy, Mickaël Isabet, Anthony Letalec, Mevlut Erding, Teddy Richard. Pour la quatrième journée, il va marquer les esprits avec un doublé face au Paris Saint-Germain de Pedro Miguel Paoletta. Un magnifique coup franc et un autre but sur Pénaud vont suffire pour faire entrer Karim Ziani dans la tête et dans la lumière des supporters socialiens. Et surtout, on va comprendre que Karim Ziani est un excellent tireur de pénalty. Il a le sang-froid nécessaire et la qualité technique suffisante pour être un expert en la matière. Durant toute sa carrière, Il va tirer 23 pénaltys et il ne va en louper aucun. Un bel exploit pour le numéro 6 du FC Sochaux. Brillant tout au long de la saison 2006-2007, il va être un artisan majeur de la folle saison socialienne. 36 fois titulaire sur 38, il inscrit 8 buts et donne 5 passes décisives. Sochaux est une des attractions de la saison de Ligue 1. Victoire face à l'OM, face au PSG, match nul face au Grand Lyon des années 2000, le club finit à la 6ème place. Mais cette saison-là, Sochaux va faire son entrée dans l'histoire. Après avoir sorti Saint-Etienne, Lyon-la-Duchère et Monaco, le FC Sochaux est en quart de finale de Coupe de France. Opposé au PSG, Karim Ziani et ses coéquipiers vont sortir un gros match au stade Bonal. Isabey marque le 1-0 sur un service de Ziani. Avant la pause, D'Agano ajoute un second but. En fin de match, Afolabi marque contre son camp, mais Sochaux tient et file en demi-finale. A cette occasion... Sochaux va avoir un petit coup de pouce, l'adversaire est modeste. En effet, Monsolimine est un club amateur. Certes, Sochaux se fera emmener en prolongation, mais Sébastien Grax et Jérôme Leroy assurent l'essentiel. Le FC Sochaux est qualifié pour la finale des Coupes de France. Une énorme performance à transformer en exploit, car en face, c'est l'Olympique de Marseille. Franck Ribéry, Mamadou Niang, Djibril Sissé, Samir Nasri, une sacrée belle équipe. Et ça démute mal pour Karim Zani. Sixième minute, Djibril Sissé ouvre la marque. En seconde période, Moumou Daganou va égaliser pour ce show. Les deux équipes vont se neutraliser et on va donc aller en prolongation. 98e minute de jeu, Djibril Sissé va ajouter un second but de la tête. L'OM tient sa victoire, mais à la 116e minute de jeu, Anthony Letalek va profiter d'un excellent travail sur le côté de Karim Ziani pour placer une tête qui va faire deux partout. Ça va donc se régler au péno, toujours à l'aise dans l'exercice, Karim Ziani ne va pas trembler, il est le premier tireur de la série et sans surprise, il réussit son essai. Maoulida va manquer sa tentative pour l'OM alors que Jérémy Bréchet va limiter lors du cinquième tir. Ça devient irrespirable, Nasri marque pour l'OM, Brunel redonne l'avantage et finalement c'est Ronald Dubard qui va éteindre le suspense en envoyant sa tentative dans le ciel du Stade de France. Sochaux remporte la Coupe de France, premier trophée collectif pour Karim Zani. Une nouvelle étape pour le natif de Sèvres, il a désormais 25 ans, lutte sans match en pro, une vingtaine de sélections avec l'Algérie, et il est courtisé surtout par tous les gros clubs de Ligue 1. Mais dans son esprit, tout va s'accélérer quand l'OM va intensifier son pressing. Malgré le refus initial de son président Jean-Claude Plessis, il va rejoindre l'Olympique de Marseille à la fin juin. Le challenge marseillais, la possibilité de jouer la Champions League, et surtout se mesurer au niveau, vont finir de séduire Karim Zeni. Cependant, un international algérien à l'OM, ça signifie une grosse, grosse pression. Et soyons clairs, ça va être dur pour Karim Zani. En 2007, il va y avoir la météorite Mathieu Valbuena qui va tout bouleverser sur son passage. Si Zidane débute plutôt bien et il est au titulaire, l'équipe joue à l'envers. 5 défaites sur les 10 premiers matchs de Ligue 1, le coach Albert-Raymond est viré, et c'est le mythique Eric Guéret qui va prendre la suite sur le banc de l'OM. On parlera souvent de rapports compliqués entre l'entraîneur belge et Karim Zani, il faut dire que l'épisode Carquefou marquera les esprits. Mais on y reviendra un peu plus tard. Dès l'arrivée de Gerrits, les choses changent pour Karim Zani. Titulaire handfield pour la victoire historique 1-0, il va progressivement perdre du temps de jeu. L'explosion de Mathieu Valbuena n'y est pas étrangère. Finalement éliminé au premier tour de Champions League, l'OM est reversé en coupe de l'UFA, mais ça ne va pas arranger davantage les affaires de Karim Zani. Il participe à la qualification en 16e de finale face au Spartak Moscou, mais il va rester sur le banc pour tout le 8e de finale. synonyme d'élimination face aux aînés de Saint-Pétersbourg. Déjà un peu tricard, les choses vont empirer le 19 mars 2008 pour un huitième de finale de Coupe de France entre l'OM et Carcoufou alors en CFA2. 1-1-0 à la mi-temps, l'OM doit réagir. Titulaire ce soir-là, Karim Ziani ne sort pas un gros match. Il est remplacé par Elliot Grandin. Mais l'international algérien n'est pas d'accord. Ça vous arrive de respecter les joueurs, lance Ziani à Guéretz ? Le coach, sans la tension de monter, il répond. Karim, assieds-toi. Mais à ce moment précis, Karim Ziani se lève, se rapproche de Geretz et lui parle mal. Geretz continue, Karim, assieds-toi. Ziani ne s'assied pas et finalement le coach attrape le joueur et l'assoit littéralement sur le banc. Il a fallu que plusieurs joueurs interviennent pour les séparer. Une scène lunaire qui montre qu'à cette époque, il y a énormément de pression à l'OM. Derrière, l'OM perd le match et surtout... Karim Zani perd définitivement sa place à Marseille. Mais attention, l'Algérien a de la fierté. Il va s'accrocher et va revenir en grâce aux yeux de Gerrits. La saison 2008-2009 va être de meilleure facture pour Karim. L'équipe tourne bien. Aligné en numéro 10, élié droit au milieu relayeur, il est plus décisif. But face à Sochaux, face à Lorient, face à Nice, passeur décisif contre Le Havre, contre Bordeaux. Il joue aussi en Coupe d'Europe. Mais en Champions League, c'est encore trop haut pour l'OM. Dans un groupe avec Liverpool, l'Atletico Madrid et le PSV, les Marseillais terminent 3e. Encore une fois reversé en UEFA, l'OM élimine cette fois-ci l'Ajax au bout d'un match mémorable. Les Yannis se blessent. Absent face au Shakhtar Donetsk, il voit le dernier carré de la Coupe d'Europe s'envoler sous ses yeux. En fin de saison, l'entraîneur Eric Guerrette part et Didier Deschamps arrive. Pas vraiment fan du profil de Karim Zani, Deschamps ne témoigne pas d'une envie débordante pour le garder. Arrive alors pour Karim un vrai choix à faire, s'accrocher à l'OM avec un coach pas franchement emballé à l'idée de travailler avec lui, ou alors prendre un risque et partir à l'étranger. Cela peut avoir du sens car il est proche de la maturité, son implication dans l'équipe nationale plaide en faveur de ce départ. Mais attention, en juin 2009, Karim Zani ne souhaite pas partir n'importe où. Il faut donc trouver le bon challenge et si certains clubs de Ligue 1 se manifestent, c'est trop tard. Wolfsburg, qui vient tout juste d'être sacré champion d'Allemagne, propose le challenge idéal pour Karim Zayni. Qualifié en Champions League, Wolfsburg présente plusieurs avantages. Un poste de titulaire, un coach qui le veut vraiment et un cas de champêtre qui pouvait faire un peu penser à Sochaux. Ville industrielle, pression raisonnable, un cocktail parfait dans lequel Karim Zayni peut s'épanouir. Début juillet, l'OM et Wolfsburg s'entendent pour un transfert aux alentours de 7 millions d'euros. et un contrat de 4 ans. Mais à la différence de l'OM, Sochaux, Lorient ou encore 3, Karim Jani choisit le numéro 15, comme en sélection. Si la qualification ratée pour la Cannes 2008 a montré que la sélection algérienne avait encore beaucoup de travail à effectuer, un objectif un peu fou est en ligne de mire. Se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Avec un premier tour relevé avec le Liberia, la Gambie et le Sénégal, l'Algérie termine première de son groupe. Mais attention, car pour réussir à se qualifier à cette époque-là, il faut franchir le second tour. Et là, ça va être une toute autre histoire. Car affronter le Rwanda et la Zambie, ça peut encore aller. En revanche, jouer sa qualification face à l'Egypte, vainqueur de la dernière Cannes, ça ressemble à un Everest quasi inaccessible. Quelques jours avant d'intégrer officiellement son nouveau club de Wolfsburg, il retrouve ses partenaires en sélection. Et avec eux, il va prendre une sérieuse option pour la qualifier. Après un nul 0-0 face au Rwanda, l'Algérie bat l'Egypte 3-1 au stade Moustapha Ausha. Matmour, Geysal, Djébour permettent au Jaziri de montrer que l'objectif Coup du Monde 2010 n'est pas utopique. En attendant, Karim Zani débute son aventure avec son nouveau club. Pour les premiers matchs, il est titulaire et les choses vont rapidement se dégrader pour lui. Lors d'un entraînement, le bouillon numéro 15 n'hésite pas à jouer dur. Il raconte. La boutte d'Estigia, physiquement, c'est autre chose. C'est un autre monde. Il y a beaucoup de vitesse, d'intensité. Le coach voulait qu'on soit tout le temps à fond. Mais un jour, à l'entraînement, je suis allé franco. Là-bas, Zeko était la star. Personne ne se permettait de le toucher. Donc quand je l'ai touché, tout le monde a paniqué. Zeko est venu au moins avec moi, mais après, ça s'est calmé avec lui. Cependant, cet épisode va conditionner fortement l'exercice allemand de Karim Zemi. Entre mise à l'écart, blessure, convocation en équipe nationale, on est très loin du projet relance envisagé quelques mois auparavant. 10 matchs de Bundesliga, 2 passes décisives, 4 matchs de Champions League, ou plus précisément 4 entrées de jeu. Au total, cette saison-là, Karim Ziani va jouer à peine 650 minutes. Une vraie misère pour l'un des joueurs cadres de la sélection algérienne à cette époque-là. Et la sélection dans tout ça. Vainqueur de la Zambie deux fois et du Rwanda 3-1, l'Algérie va jouer son billet qualificatif lors du dernier match en... Mégipe. L'Algérie peut se contenter d'un match nul, voire d'une défaite par un but d'écart. Un luxe, mais pas non plus une garantie infaillible. Ce 14 novembre 2009, au stade du Caire, la tension est maximale. Et ça va mal débuter pour Karim Zani et ses partenaires. Amerdaki ouvre la marque à la deuxième minute de jeu. Avec ce but, L'Algérie ne tient qu'à un fil. Malgré un 11 de départ avec plusieurs joueurs offensifs de qualité, Rafik Saifi, Mourad Meghni, Karim Matmour et évidemment Karim Zani, l'Egypte a le contrôle du ballon et du tempo. Mais rien n'y fait. Au contraire, la défense algérienne prend confiance. On arrive à la 90e minute de jeu. L'Egypte ne parvient toujours pas à marquer. Mais à la 95e minute de jeu, Emad Edeb place une tête. Hors de portée de Gawaoui. 2-0, le stade explose, coup de sifflet final. Mais il y a une petite particularité, parce qu'avec ce 2-0, les Algériens et les Égyptiens sont à égalité parfaite. 6 matchs disputés, 4 victoires, 1 match nul, 1 défaite, 9 buts marqués, 4 encaissés, donc plus 5 de différence de but. Si l'on ajoute que l'Algérie a battu 3-1 l'Égypte au match allé, et que l'Égypte... a battu l'Algérie 2-0 au match retour. Cela fait une égalité parfaite car les buts à l'extérieur ne comptent pas double en cas d'égalité à ce moment-là. Il faut donc passer par un match d'appui et sur terrain neutre. Quatre jours plus tard, c'est au Soudan que ces deux sélections vont s'affronter. Dans un contexte irréel, l'Algérie va arracher son billet pour le Mondial. 40e minute de jeu, Karim Ziani tire un coup franc. à une quarantaine de mètres côté gauche. Son ballon rentrant et flottant est parfait. Son coéquipier Antar Yaya s'en vient le coup. Il place une frappe du droit. De près, qui bat le quartier ? Elle a Dari, qui ne peut pas repousser. 1-0, en dépit d'une forte animosité entre les joueurs des deux sélections. Pas de carton rouge, de bagarre. Le match reste correct et au coup de sifflet final, l'Algérie obtient sa qualification pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. 24 ans après sa dernière participation. Un sacré exploit quand on voit d'où vient cette sélection. Mais attention ! Il n'y a pas la place pour faire la tête trop longtemps. En effet, quelques semaines plus tard, c'est le début de la Cannes 2010 en Angola. Opposé au Malawi, l'Angola et au Mali, l'Algérie débute par un fiasco. Défait 3-0 face au Malawi. Derrière cette claque, les Algériens se reprennent face au Mali 1-0 grâce à un but de Rafi Khalich sur un centre de Ramil Zani. Pour le troisième match face à l'Angola, un match nul suffit pour la qualification à quart de finale. Et sans surprise, on va avoir un bon vieux 0-0 qui va finaliser la paire. Mais attention, en quart de finale, c'est la Côte d'Ivoire. Drogba, Jardimio, Kalou, Yaya Touré, Zocora, une sacrée équipe. Et l'Algérie n'est pas favorite. La veille de ce match décisif, Karim Jani et plusieurs joueurs, dont Majid Bouguera et Hassan Yebda, jouent à la PS4 à FIFA. L'ambiance est excellente. Et les joueurs se disent qu'ils n'ont pas envie que ça s'arrête. Que l'aventure ne peut pas se terminer comme ça. Sportivement d'abord, mais humainement surtout. Karim Zani se souvient. On était pressé de se retrouver en sélection. On avait rendez-vous lundi pour le rassemblement. Et bien on arrivait deux jours avant. On avait envie de passer du temps ensemble. On était une vraie famille. On connaissait les frères, les sœurs. C'était une époque incroyable. Quatrième minute de jeu. Ça commence très mal pour l'Algérie. Salomon Kalou marque le but du 1-0. Sonné, les Viaseri. reviennent dans le match à la 40e minute grâce à Karim Matmou. Le match est tendu comme très souvent. On arrive à la 89e minute de jeu. Kader Keïta va trouver l'ouverture dans la défense de l'Algérie. Deux buts à un. Le vrai coup de massue. Et dans cette Algérie 2010, il y a un cœur énorme et une générosité fantastique. 91e minute de jeu, soit deux minutes plus tard. Centre de Belladj, tête de Majid Bouguera, deux partout. On va filer en prolongation. Galvanisé par cette égalisation, les Algériens vont ajouter un nouveau but en début de prolongation. Nouveau centre décisif de Karim Zani, tête d'Amerboiza, Copa Bari est battu, 3-2 pour l'Algérie dans une ambiance indescriptible. Les partenaires de Karim Zani tiennent leur exploit. Victoire finale 3-2 avec une place pour les demi-finales de la Cade. Et face à qui ? Eh bien l'Egypte bien évidemment. Sauf que ce jour-là, il ne va pas y avoir match. Sur classé 4-0, les Algériens reviennent les pieds sur terre. La finale pour la troisième place contre le Nigeria perdu 1-0 n'y changera rien. L'Algérie est passée à côté d'un truc énorme dans cette canne 2010. Cependant, le bilan est encore une fois positif, car la victoire face à la Côte d'Ivoire reste un exploit et la progression sportive de cette sélection est bien visible. Il faudra toutefois en faire plus quelques mois plus tard. pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Après ces émotions fortes de la Cannes 2010, la fin de saison à Wolfsburg ne va pas être idéale. Loin de là. Presque pas de temps de jeu. Le club végète au milieu du tableau de Dundestega. Il y avait bien l'Europa League en guise de consolation avec les éliminations de Villareal et du Robin Kazan en 16e et 8e de finale. Mais Karim Jani ne va jouer aucune minute dans cette compétition. Dommage, Karim ne le sait pas encore. Mais il n'aura plus jamais l'occasion de rejouer la Coupe d'Europe dans sa carrière. Mais à ce moment précis, Karim Zani n'a qu'une seule chose en tête. Il faut être clair, c'est jouer la Coupe du Monde 2010. Il rejoint donc ses coéquipiers à la fin du mois de mai. Pour préparer la compétition, l'Algérie joue l'Irlande en match amical. Sévère défaite 3-0. Une semaine plus tard, l'Algérie retrouve le goût de la victoire face aux Émirats Arabes Unis. 1-0, c'est Karim Zani qui va marquer le seul but du match. Encore une fois sur penalty. L'équipe est prête pour débuter ce mondial 2010. Et face à la Slovénie, l'Angleterre et les Etats-Unis, l'objectif est de se qualifier pour les huitièmes de finale. Pas une mince affaire. Pour le premier match contre la Slovénie, Karim Zani est titulaire, à gauche d'un 3-4-3 assez ambitieux, avec Djébourg, Matmour et Kadir. Le match est serré, personne ne prend véritablement de risque. A l'heure de jeu, le coach... Rabah Hassanaden sort Djébourg et fait rentrer Abdelkader Khrezen. Une minute plus tard, ce dernier prend un carton jaune. Et surtout, un quart d'heure plus tard, il va en prendre un second pour une main. Carton rouge, à 10, l'Algérie est désorganisée, le sélectionneur ne fait pas de changement, et ce qui devait arriver finit par produire, la Slovénie trouve l'ouverture, à la 79ème minute de jeu sur une frappe de Robert Corrène. L'Algérie ne reviendra pas, la claque fait mal, 5 jours plus tard, l'Algérie joue sa peau face à l'Angleterre. Une défaite élimine l'Algérie. Pour ce match, le coach opte pour une tactique très défensive. Karim Vianney est en soutien de l'attaquant de pointe, Karim Matmour, et s'il va réussir à garder le ballon, montrer sa technique soyeuse et aider ses coéquipiers dans l'effort défensif, il ne va pas réussir à porter l'Algérie à un exploit gigantesque. Cependant, l'essentiel va être assuré. En effet, le 0-0 laisse encore l'Algérie en vie dans ce Mondial 2010. Et après ce nul historique, le moral est reconstruit. Une victoire pour le troisième match et les Algériens verront les huitièmes de finale. Et en plus, l'adversaire est à leur portée. Les Etats-Unis ne font pas figure de favoris insurmontable. Si les deux équipes vont avoir leur chance dans cette rencontre, personne n'arrive à forcer la décision. L'Algérie brouillonne et bute sur la défense américaine. On se dirige vers un 0-0 frustrant pour tout le monde. Quant à la 91ème minute de jeu, London de Novan reprend du pied droit à un tir dévié de Dempsey. L'Algérie s'écroule 1-0. élimination pour Karim Zemmi et ses partenaires, une grosse désillusion pour cette équipe. En dépit du 0-0 face à l'Angleterre, l'Alvieri est passé à côté de son mondial. Un voie mère qui ne doit pas non plus faire oublier le chemin parcouru depuis plus de deux ans avec la qualification face à l'Egypte, la demi-finale de Cannes avec l'élimination de la Côte d'Ivoire. Cependant, sans véritablement en prendre conscience, la carrière de Karim Zemmi va prendre une tournure beaucoup plus anonyme. Le retour à Wolfsburg pour la saison 2010-2011 va confirmer la tendance de la saison précédente. Mise à l'écart et peu sollicité, il ne va jouer que 7 matchs en 6 mois. Logiquement, il va demander à être prêté, mais à ce moment-là, peu de clubs sont intéressés. Il doit rebondir en Turquie, à Kayseri Sport plus précisément. Là-bas, il va rejouer et découvrir un joueur avec qui le feeling va se produire instantanément, le Marocain Nordin Amrabat. Aligné meneur de jeu, Ziani permet à Kayseri Sport de terminer à la 6ème place du championnat turc. Malheureusement, l'option n'est pas activée. Il revient donc à Wolfsburg. Dans l'impasse, le club allemand et Ziani se mettent finalement d'accord pour résilier son contrat à l'amiable. Désormais libre, il peut choisir son prochain club sereinement. Il a 29 ans et plutôt que de tenter de rester en Europe, il va décider de partir dans le golf. Une petite mort footballistique car au Qatar, faut être clair, on progresse plus sportivement. Un choix assumé qui va amener Karim Zani à Al-Jahish, à l'Arabie, à Ajman, à Poujaina. Certes, il va jouer la Champions League asiatique, mais progressivement, il va perdre sa place en sélection d'Alvieri. Et c'est un peu dommage, car il avait été appelé pour le premier match du nouveau sélectionneur Vajdalilovic en 2012. Il avait même été capitaine de la sélection alvérienne à cette occasion-là. Mais derrière, il n'a plus jamais été appelé. Il reste un peu une blessure pour lui. En 2015, Karim Ziani a 33 ans, mais l'envie de revenir en Europe est assez forte. Après un crochet par la Roumanie, ou modeste Petroloul Ploiesti, il va faire un vrai choix d'amoureux du ballon. En effet, en juillet 2016, il va s'engager avec Orléans en Ligue 2. L'objectif est le maintien, mais un détail va faire la différence. La présence d'un effectif d'Orléans, Dantar Yaya. Si les deux joueurs ont partagé des émotions fortes avec le maillot de l'Algérie, ils ont aussi un lien fort car Antar Yaya, le défenseur notamment passé par Lens, est aussi le mari de la sœur de Karim Zani, Karima. Donc la perspective de se retrouver pour une dernière danse en commun a logiquement séduit Karim Zani. Et il a bien fait. Il va donner du plaisir aux supporters et pendant trois ans, il va jouer aux côtés de jeunes espoirs comme Armand Lorienté, Caetan Perrin. Jean-Euda Olu, mais aussi des vieux briscards comme Pierre Boubi ou Anthony Letalec. Avec un maintien en poche à chaque exercice, Karim Ziani a conclu sa carrière la tête haute, comme sur le terrain. Évidemment, on est en droit de rester un peu sur sa faim quand on voit la carrière de Karim Ziani, surtout la faim. Bien sûr, il aurait pu faire beaucoup plus et mieux au regard de son talent. Néanmoins, il peut être fier de sa carrière. 473 matchs pro. 36 buts, 33 passes décisives, 23 pénaltys inscrits en 23 tentatives, une Coupe de France, un titre de meilleur joueur de Ligue 2, un transfert à l'OM, Voxbourg, 62 sélections, une demi-finale de Cannes, une participation au modèle 2010, le brassard de capitaine de la sélection algérienne. Pas mal pour un joueur de 1m69 qui a dû batailler pour devenir professionnel et qui a dû se faire violence pour faire la carrière qu'il a fait. Un bel exemple à suivre, car plus de 10 ans après sa dernière sélection, il reste un joueur majeur et respecté de l'équipe d'Algérie. Sûrement sa plus grande fierté, à égalité peut-être avec celle d'avoir rendu fier son papa et sa famille. Alors pour tous ces bons moments passés sur le terrain, merci Karim Zani.

  • Speaker #2

    Merci.

Description

Joueur emblématique de la sélection d'Algérie, Karim Ziani 🇩🇿 a marqué la Ligue 1 des années 2000. Vainqueur de la Coupe de France avec le FC Sochaux, demi-finaliste de la CAN 2010, il amène son pays à la Coupe du Monde dans la foulée.


Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍



De ses débuts au Racing 92🇫🇷 à son arrivée au centre de formation de Troyes, les débuts en sélection d'Algérie🇩🇿 le quart de finale pour la CAN 2004 en passant par le Lorient de Gourcuff, le titre de meilleur joueur🏅 de Ligue 2, la Coupe de France🏆 remportée avec Sochaux, le transfert à l'OM 🔵⚪, la découverte de la Champions League 🏆, la victoire à Anfield, l'embrouille avec Gerets🇧🇪, le transfert à Wolfsburg🇩🇪, la qualification pour le Mondial 2010, le clash🥊 avec Edin Dzeko🇧🇦, la 4ème place à la CAN 2010 avec l'élimination de la Côte d'Ivoire🇨🇮, la Coupe du Monde 2010🏆 avec le nul face à l'Angleterre de Rooney🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿, le départ en Turquie🇹🇷, le passage dans le Golfe🇶🇦 et le retour aux sources à Orléans🇫🇷, on revient sur toutes les étapes majeures de la carrière du mythique numéro 1️⃣5️⃣ de la sélection algérienne.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle

  • Speaker #1

    Karim Diani. Il est né le 17 août 1982 à Sèvres, en région parisienne. Sa mère est française et son père, Rabat, lui, est algérien. Passionné de ballon rond, il va vite transmettre le virus à son fils. Panne de Lusma Alger, le papa ne peut pas empêcher le fiston d'avoir une affection particulière pour la JSK Bili. Car M. Zianni dirait plus tard, « J'ai grandi avec tous les titres continentaux de la JSK et l'atmosphère incroyable générée par ses supporters. » Un premier signe de l'attachement pour le football algérien. Et également un lien très fort avec son père. Durant toute sa carrière, Rabat fera office de repère stable, de guide, de conseil. de protecteur. Mais à l'âge de 10 ans, la vie de Karim Zani va basculer. Il vient de fêter son anniversaire en Algérie, il doit revenir en France. Il est à l'aéroport avec sa sœur Karima, son grand-père douanier doit les accompagner jusqu'à l'entrée de l'avion. Mais ce 26 août 1992, un attentat a lieu dans l'aéroport Ouaridou-Médine. Karim Zani raconte « On était avec ma sœur et mon grand-père, en plus d'un coup, tout s'est effondré. Mon grand-père nous a protégés et quand on s'est relevé, c'était la fin du monde. À partir de ce jour-là, Je ne suis pas retourné en Algérie pendant très longtemps. Ma mère qui est française d'origine, pour elle c'était compliqué de me laisser partir avec les événements qu'il y avait. Revenu de l'enfer, le petit Karim Ziani va reprendre le cours de son existence. Et comme beaucoup de jeunes de son âge, il joue beaucoup au foot. Énormément même. Tous les motifs sont valables pour aller taper une partie de 5-5 avec les copains. Collège, on jouait contre des portes, avec des marrons. C'est bien la preuve qu'on adorait jouer au foot. Évidemment, très vite, le profil du petit milieu de terrain saute aux yeux de tous. Très à l'aise dans les petits périmètres, il s'amuse avec le ballon. Et en 1995, il a 13 ans et il est repéré par le Racine 92. Club important de la région parisienne, il commence à comprendre le sens du mot collectif. Mais attention, le jeune Karim n'oublie pas cette insouciance qu'il caractérise. Il confie. À cette époque, j'avais un éducateur avec de l'expérience qui nous laissait jouer. On tentait tout, on essayait tout. C'était du football à l'état pur. Durant plus de 3 ans, Karim Ziani va enchaîner les matchs, les tournois, les rencontres. Et son père Rabat, il est toujours là pour le soutien. Karim le rappelle. Mon père n'a jamais loupé un seul de mes matchs. Qu'il pleuve, qu'il neige, il était toujours là. Il dormait même dans la voiture s'il fallait. Même pour mes coéquipiers, il était toujours un soutien. Fort de ce soutien indéfectible, le petit milieu de terrain est porté par une vague positive qui va finir par payer. Et sans surprise, il va attirer l'œil des recruteurs des clubs pros. C'est 3 qui va sortir du lot. Le club vient de monter en Ligue 1. C'est une excellente perspective pour le Sévrien de naissance. Mais attention, on le sait, l'arrivée au centre de formation est une étape particulière dans la vie d'un jeune de 16 ans. Le football avec les potes, les 5-5, les dribbles à foison, c'est fini tout ça. Place au cadre collectif et surtout l'individuel au service du collectif. Pas simple pour Karim Zani, il te rappelle. Quand t'arrives au centre de formation, tu vois tout de suite que c'est structuré. Tes qualités vont au service des autres, du collectif. Ça devient plus un travail. Tu perds un peu de passion, mais cette passion, limite enfantine, revient plus tard. Durant près de deux ans, Karim Ziani va progressivement se rapprocher de l'équipe A. A cette époque, le coach de 3, c'est Alain Perrin. Un gars un peu particulier, capable de tirer le maximum de ses joueurs, mais avec des méthodes un peu limites. Il est donc loin le temps des matchs à la cool qu'il pouvait jouer au collège. Pendant ce temps-là, 3 est la petite sensation de la Ligue 1. maintient contre toute attente la première saison et en 2000-2001, le club termine à une historique 7ème place. Qualification pour la coupe intertoto et quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que l'effectif était sacrément bon pour un club moyen. Jérôme Rottel, Patrice Locot, Mamadou Nian, Rafik Saifi, des joueurs qui vont marquer positivement Karim Ziani. On pense notamment à Rafik Saifi qu'il va côtoyer sous un autre maillot quelques années plus tard. Petit à petit, Ziani se rapproche de son premier match. Il voit de loin le match face à Lille en finale de Coupe Intertoto. Ce n'est que pendant le mois de décembre qu'il va avoir sa chance. Le 8 plus précisément pour un déplacement à Bastia. Il rentre à la 72ème à la place de David Ahmed. Une semaine plus tard, face à Nice en 32ème de finale de Coupe de France, il rentre à l'heure de jeu et participe à la qualification des siens 2-0. Malheureusement, le club se fera sortir au tour suivant face à Strasbourg. Et en championnat, 3 passes toute la deuxième partie de saison à la 7ème place. En fin de saison, Alain Perrin quitte le club pour filer à l'OM. Il part avec Fabio Celestini. Mamadou Niang lui est prêté à Metz, Patrice Locco va à Lorient, Jérôme Bretagne était déjà parti à Monaco au Mercato d'hiver. Devant cette saignée, Karim Diani fait figure de joueur important, mais ça va être bien plus compliqué que ça. Encore qualifié en Intertoto, le club élimine successivement les Nord-Irlandais de Colerain, les Hollandais du NAC Breda et Villarreal en demi-finale. Ils sont qualifiés pour la finale face à Malaga, mais ils ne vont jamais jouer cette finale. La faute à l'entrée de David Varel en demi-finale. Le frère de la légende Tony Varel, la nuque longue pour les intimes, n'était pas qualifié pour jouer le match car il venait tout juste d'être transféré. Un coup du sort qui va traumatiser le club. Scotché dans les bas-fonds du classement, le coach Jackie Bonnevet fait peu jouer le milieu de terrain. Il faut attendre un match au Vélodrome face à son ancien entraîneur Alain Perrin à la fin novembre. pour voir la première titularisation de Karim Ziani. Si ce jour-là, les Troyens obtiennent un bon 0-0 au Vélodrome, ça ne les aide pas beaucoup au classement. Jackie Bonneveille remplacée par Serge Romano, puis par Farouk Azibedi. Ça ne change pas grand-chose au sort du club. Par contre, Karim Ziani enchaîne les titularisations. Ok, l'équipe ne tourne pas, il ne stade pas, mais il prend de l'expérience. Cependant, la relégation est inévitable pour Troyes. Un beau gâchis pour un club qui était tout près d'être européen en début de saison. Malgré cet échec, Karim Zani va connaître sa première grande satisfaction sportive. Il est appelé pour rejoindre la sélection d'Algérie pour un match international en 2003 face à la Belgique. Le sélectionneur de l'époque, Georges Dickens, apprécie le profil vif et technique du numéro 15. Si sa première apparition se sent à une défaite 3-1, il va revenir quelques semaines plus tard face à Madagascar. Passeur des civiques, il se fait remarquer et ça va payer par la suite. Mais le plus important est ailleurs, le sentiment d'appartenance. Il confie « Quand j'entends l'hymne national, mon corps frémit et je ressens un sentiment d'appartenance à ce pays bien-aimé. » Une vraie histoire de cœur. Et pourtant, beaucoup de gens dans son entourage lui ont conseillé de ne pas rejoindre la sélection algérienne. Mais dans son esprit, c'était clair, il n'y avait pas de choix à faire, la décision était prise, il était algérien à 100%. Pour Karim Jani La Ligue 2, c'est une régression sportive. On ne va pas se le cacher. Mais c'est surtout l'occasion de jouer avec continuité dans un club qu'il connaît, avec un coach qu'il connaît, et un effectif qu'il connaît. Et puis 3 va remonter immédiatement en Ligue 1. C'est un bon compromis sur le papier. Ouais, bah sur le papier seulement. Malgré un bon début de saison, 3 va faire une saison anonyme en Ligue 2. Tantôt blessé, tantôt pas dans le 11 de départ, tantôt écarté, les Yannis ne relancent pas du tout. Mais alors pas du tout. Le pari qui devait le remettre en selle s'avère être un échec énorme. Seul exercice durant cette saison, Karim Zani va disputer la Cannes 2004 en Tunisie. A cette époque, l'Algérie n'est pas favorite dans le groupe du Cameroun, de l'Egypte et du Zimbabwe. Aux côtés de Karim Zani, on retrouve des joueurs comme Antar Yaya, Yazid Mansouri, Abdelmalek Ausha, Nassim Akro ou encore la légende Jamel Belmani. Pour le premier match, l'Algérie va tenir le choc face au Cameroun. Un partout. Karim Yannis rappelle. Ce cabroon-là, c'était quelque chose. Jérémy, Eto'o, Mboma, Song, ils avaient leur maillot sans manche. Les gars, c'était des monstres. Jérémy, sur le terrain, il faisait peur. Moi, j'étais tout jeune. Les gars en face, ça jouerait à la Chelsea. Rassurés sur leur niveau, les Algériens vont enchaîner par une victoire. Deux en face à l'Egypte. Yannis est titulaire à chaque match. Il est bon. Mais au troisième match, l'Algérie loupe la première place du groupe en perdant deux en face au Zimbabwe. Qualifié en revanche pour les quarts de finale, les Algériens jouent le Maroc. Un match toujours délicat entre deux nations rivales. Au Maroc en 2004, il y a très bon joueur. Nourdin Naïbet, Abdeslam Ouadou, Moussine Karja, Marouane Ausha, Youssouf Albi. Et sans surprise, la rencontre est tendue. Les deux équipes ne se livrent pas beaucoup. Mis sur le banc, Karim Ziani voit ses coéquipiers buter face à la défense marocaine. A la 72ème minute de jeu, il remplace Djamal Belmadi. Et à la 84e minute, Abdelmalek Ausha inscrit le but du 1-0. A 6 minutes de l'infant, l'Algérie tient son exploit. Malheureusement, Marouane Ausha égalise à la 90e minute. Un coup sur la tête qui va être fatal car en prolongation, Youssouf Elji et Jawad Zahiri inscrivent deux buts. Le Maroc s'impose 3-1 et file en demi-finale. Pour l'Algérie, le bilan est très positif en dépit du scénario frustrant de ce quart de finale. Karim Zani se remémore. On avait créé la surprise, mais on s'était dit qu'on aurait quand même pu faire mieux. Bolivallon est fiable, Karim Zani doit néanmoins prendre plus d'épaisseur. Après cette parenthèse positive, Le retour à trois est compliqué car les finances sont au plus mal. Onzième en fin d'exercice, le club doit vendre ses meilleurs joueurs pour limiter les pertes financières. Karim Zani fait partie des joueurs ciblés. Des contacts en série A, à Sienne, font réfléchir le garçon. Il a bientôt 22 ans, quasiment 70 matchs en pro, dont une trentaine en Ligue 1. Il est international algérien, mais est-ce qu'il est mûr pour un départ à l'étranger ? En fin de mercato, il va prendre ses valises et part en prêt à Lorient en Ligue 2. L'équipe de Christian Gourcuff, qui cherche à remonter en Ligue 1, c'est aussi une belle opportunité. Mais c'est moins sexy sur le papier que la Serie A des années 2000. Et pour Karim Zani, cela va être une chance. Il confie. À un moment donné, à 3, je suis passé à deux doigts de faire n'importe quoi dans le foot. J'étais moins performant, et puis je me suis repris en main. Et c'est aussi grâce à l'Orient. On le comprend rapidement, le passage chez les Merlules orientais va être un déclic pour le milieu de terrain. Le jeu pratiqué est plaisant pour les joueurs. Il y a de la qualité de l'effectif pour un club de Ligue 2 de l'époque. Bakli Kone, André Perginiac, Stéphane Pedron, Karl Medjani, Jérémy Morel. Et puis cette fois, Vianney est dans une équipe qui tient la route. Pas comme à Troyes les deux dernières saisons. S'il va mettre quelques semaines à prendre ses marques, il va monter aux puissances au fil des mois. La première saison, il va jouer 24 matchs, tous titulaires. Et la saison 2005-2006 va être une masterclass. classe signée Ziani. Leader technique, il est le dépositeur du jeu Madin Gourcuff. S'il porte le numéro 6 sur le terrain, il est le numéro 10. Il retrouve un peu de liberté et beaucoup de confiance. Un cocktail idéal pour montrer l'étendue de son talent et de ses qualités. Une saison pleine, 37 matchs, tous titulaires encore une fois, 6 buts, 8 passes décisives et une troisième place synonyme de montée en Ligue 1. Cerise sur le gâteau. Il est élu meilleur joueur de Ligue 2. Une reconnaissance pour ce joueur de 24 ans qui arrive à la maturité. Assez logiquement, ce cas intéresse de nombreux clubs de Ligue 1. Si Lorient cherche à le garder, il va être difficile d'y parvenir avec la concurrence. Nantes, l'OM et surtout le FC Sochaux s'approchent. Moins clinquant sur le papier, Sochaux possède un avetout. Son coach, Alain Perrin. C'est avec lui que Karim Zani a débuté en Ligue 1 à 3 en 2001. Un paramètre qui va avoir son importance dans le choix de l'international algérien. Début juillet, il signe à Sochaux et ça va vite enchaîner positivement pour lui. Dès son premier match de Ligue 1, il est décisif. Buteur face à Saint-Etienne et Geoffroy Guichard, il pose les bases de sa saison. Aligné à droite, le poste de milieu, il va rayonner et jouer sa meilleure partition aux côtés de bons joueurs de Ligue 1 comme Jérôme Leroy, Mickaël Isabet, Anthony Letalec, Mevlut Erding, Teddy Richard. Pour la quatrième journée, il va marquer les esprits avec un doublé face au Paris Saint-Germain de Pedro Miguel Paoletta. Un magnifique coup franc et un autre but sur Pénaud vont suffire pour faire entrer Karim Ziani dans la tête et dans la lumière des supporters socialiens. Et surtout, on va comprendre que Karim Ziani est un excellent tireur de pénalty. Il a le sang-froid nécessaire et la qualité technique suffisante pour être un expert en la matière. Durant toute sa carrière, Il va tirer 23 pénaltys et il ne va en louper aucun. Un bel exploit pour le numéro 6 du FC Sochaux. Brillant tout au long de la saison 2006-2007, il va être un artisan majeur de la folle saison socialienne. 36 fois titulaire sur 38, il inscrit 8 buts et donne 5 passes décisives. Sochaux est une des attractions de la saison de Ligue 1. Victoire face à l'OM, face au PSG, match nul face au Grand Lyon des années 2000, le club finit à la 6ème place. Mais cette saison-là, Sochaux va faire son entrée dans l'histoire. Après avoir sorti Saint-Etienne, Lyon-la-Duchère et Monaco, le FC Sochaux est en quart de finale de Coupe de France. Opposé au PSG, Karim Ziani et ses coéquipiers vont sortir un gros match au stade Bonal. Isabey marque le 1-0 sur un service de Ziani. Avant la pause, D'Agano ajoute un second but. En fin de match, Afolabi marque contre son camp, mais Sochaux tient et file en demi-finale. A cette occasion... Sochaux va avoir un petit coup de pouce, l'adversaire est modeste. En effet, Monsolimine est un club amateur. Certes, Sochaux se fera emmener en prolongation, mais Sébastien Grax et Jérôme Leroy assurent l'essentiel. Le FC Sochaux est qualifié pour la finale des Coupes de France. Une énorme performance à transformer en exploit, car en face, c'est l'Olympique de Marseille. Franck Ribéry, Mamadou Niang, Djibril Sissé, Samir Nasri, une sacrée belle équipe. Et ça démute mal pour Karim Zani. Sixième minute, Djibril Sissé ouvre la marque. En seconde période, Moumou Daganou va égaliser pour ce show. Les deux équipes vont se neutraliser et on va donc aller en prolongation. 98e minute de jeu, Djibril Sissé va ajouter un second but de la tête. L'OM tient sa victoire, mais à la 116e minute de jeu, Anthony Letalek va profiter d'un excellent travail sur le côté de Karim Ziani pour placer une tête qui va faire deux partout. Ça va donc se régler au péno, toujours à l'aise dans l'exercice, Karim Ziani ne va pas trembler, il est le premier tireur de la série et sans surprise, il réussit son essai. Maoulida va manquer sa tentative pour l'OM alors que Jérémy Bréchet va limiter lors du cinquième tir. Ça devient irrespirable, Nasri marque pour l'OM, Brunel redonne l'avantage et finalement c'est Ronald Dubard qui va éteindre le suspense en envoyant sa tentative dans le ciel du Stade de France. Sochaux remporte la Coupe de France, premier trophée collectif pour Karim Zani. Une nouvelle étape pour le natif de Sèvres, il a désormais 25 ans, lutte sans match en pro, une vingtaine de sélections avec l'Algérie, et il est courtisé surtout par tous les gros clubs de Ligue 1. Mais dans son esprit, tout va s'accélérer quand l'OM va intensifier son pressing. Malgré le refus initial de son président Jean-Claude Plessis, il va rejoindre l'Olympique de Marseille à la fin juin. Le challenge marseillais, la possibilité de jouer la Champions League, et surtout se mesurer au niveau, vont finir de séduire Karim Zeni. Cependant, un international algérien à l'OM, ça signifie une grosse, grosse pression. Et soyons clairs, ça va être dur pour Karim Zani. En 2007, il va y avoir la météorite Mathieu Valbuena qui va tout bouleverser sur son passage. Si Zidane débute plutôt bien et il est au titulaire, l'équipe joue à l'envers. 5 défaites sur les 10 premiers matchs de Ligue 1, le coach Albert-Raymond est viré, et c'est le mythique Eric Guéret qui va prendre la suite sur le banc de l'OM. On parlera souvent de rapports compliqués entre l'entraîneur belge et Karim Zani, il faut dire que l'épisode Carquefou marquera les esprits. Mais on y reviendra un peu plus tard. Dès l'arrivée de Gerrits, les choses changent pour Karim Zani. Titulaire handfield pour la victoire historique 1-0, il va progressivement perdre du temps de jeu. L'explosion de Mathieu Valbuena n'y est pas étrangère. Finalement éliminé au premier tour de Champions League, l'OM est reversé en coupe de l'UFA, mais ça ne va pas arranger davantage les affaires de Karim Zani. Il participe à la qualification en 16e de finale face au Spartak Moscou, mais il va rester sur le banc pour tout le 8e de finale. synonyme d'élimination face aux aînés de Saint-Pétersbourg. Déjà un peu tricard, les choses vont empirer le 19 mars 2008 pour un huitième de finale de Coupe de France entre l'OM et Carcoufou alors en CFA2. 1-1-0 à la mi-temps, l'OM doit réagir. Titulaire ce soir-là, Karim Ziani ne sort pas un gros match. Il est remplacé par Elliot Grandin. Mais l'international algérien n'est pas d'accord. Ça vous arrive de respecter les joueurs, lance Ziani à Guéretz ? Le coach, sans la tension de monter, il répond. Karim, assieds-toi. Mais à ce moment précis, Karim Ziani se lève, se rapproche de Geretz et lui parle mal. Geretz continue, Karim, assieds-toi. Ziani ne s'assied pas et finalement le coach attrape le joueur et l'assoit littéralement sur le banc. Il a fallu que plusieurs joueurs interviennent pour les séparer. Une scène lunaire qui montre qu'à cette époque, il y a énormément de pression à l'OM. Derrière, l'OM perd le match et surtout... Karim Zani perd définitivement sa place à Marseille. Mais attention, l'Algérien a de la fierté. Il va s'accrocher et va revenir en grâce aux yeux de Gerrits. La saison 2008-2009 va être de meilleure facture pour Karim. L'équipe tourne bien. Aligné en numéro 10, élié droit au milieu relayeur, il est plus décisif. But face à Sochaux, face à Lorient, face à Nice, passeur décisif contre Le Havre, contre Bordeaux. Il joue aussi en Coupe d'Europe. Mais en Champions League, c'est encore trop haut pour l'OM. Dans un groupe avec Liverpool, l'Atletico Madrid et le PSV, les Marseillais terminent 3e. Encore une fois reversé en UEFA, l'OM élimine cette fois-ci l'Ajax au bout d'un match mémorable. Les Yannis se blessent. Absent face au Shakhtar Donetsk, il voit le dernier carré de la Coupe d'Europe s'envoler sous ses yeux. En fin de saison, l'entraîneur Eric Guerrette part et Didier Deschamps arrive. Pas vraiment fan du profil de Karim Zani, Deschamps ne témoigne pas d'une envie débordante pour le garder. Arrive alors pour Karim un vrai choix à faire, s'accrocher à l'OM avec un coach pas franchement emballé à l'idée de travailler avec lui, ou alors prendre un risque et partir à l'étranger. Cela peut avoir du sens car il est proche de la maturité, son implication dans l'équipe nationale plaide en faveur de ce départ. Mais attention, en juin 2009, Karim Zani ne souhaite pas partir n'importe où. Il faut donc trouver le bon challenge et si certains clubs de Ligue 1 se manifestent, c'est trop tard. Wolfsburg, qui vient tout juste d'être sacré champion d'Allemagne, propose le challenge idéal pour Karim Zayni. Qualifié en Champions League, Wolfsburg présente plusieurs avantages. Un poste de titulaire, un coach qui le veut vraiment et un cas de champêtre qui pouvait faire un peu penser à Sochaux. Ville industrielle, pression raisonnable, un cocktail parfait dans lequel Karim Zayni peut s'épanouir. Début juillet, l'OM et Wolfsburg s'entendent pour un transfert aux alentours de 7 millions d'euros. et un contrat de 4 ans. Mais à la différence de l'OM, Sochaux, Lorient ou encore 3, Karim Jani choisit le numéro 15, comme en sélection. Si la qualification ratée pour la Cannes 2008 a montré que la sélection algérienne avait encore beaucoup de travail à effectuer, un objectif un peu fou est en ligne de mire. Se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Avec un premier tour relevé avec le Liberia, la Gambie et le Sénégal, l'Algérie termine première de son groupe. Mais attention, car pour réussir à se qualifier à cette époque-là, il faut franchir le second tour. Et là, ça va être une toute autre histoire. Car affronter le Rwanda et la Zambie, ça peut encore aller. En revanche, jouer sa qualification face à l'Egypte, vainqueur de la dernière Cannes, ça ressemble à un Everest quasi inaccessible. Quelques jours avant d'intégrer officiellement son nouveau club de Wolfsburg, il retrouve ses partenaires en sélection. Et avec eux, il va prendre une sérieuse option pour la qualifier. Après un nul 0-0 face au Rwanda, l'Algérie bat l'Egypte 3-1 au stade Moustapha Ausha. Matmour, Geysal, Djébour permettent au Jaziri de montrer que l'objectif Coup du Monde 2010 n'est pas utopique. En attendant, Karim Zani débute son aventure avec son nouveau club. Pour les premiers matchs, il est titulaire et les choses vont rapidement se dégrader pour lui. Lors d'un entraînement, le bouillon numéro 15 n'hésite pas à jouer dur. Il raconte. La boutte d'Estigia, physiquement, c'est autre chose. C'est un autre monde. Il y a beaucoup de vitesse, d'intensité. Le coach voulait qu'on soit tout le temps à fond. Mais un jour, à l'entraînement, je suis allé franco. Là-bas, Zeko était la star. Personne ne se permettait de le toucher. Donc quand je l'ai touché, tout le monde a paniqué. Zeko est venu au moins avec moi, mais après, ça s'est calmé avec lui. Cependant, cet épisode va conditionner fortement l'exercice allemand de Karim Zemi. Entre mise à l'écart, blessure, convocation en équipe nationale, on est très loin du projet relance envisagé quelques mois auparavant. 10 matchs de Bundesliga, 2 passes décisives, 4 matchs de Champions League, ou plus précisément 4 entrées de jeu. Au total, cette saison-là, Karim Ziani va jouer à peine 650 minutes. Une vraie misère pour l'un des joueurs cadres de la sélection algérienne à cette époque-là. Et la sélection dans tout ça. Vainqueur de la Zambie deux fois et du Rwanda 3-1, l'Algérie va jouer son billet qualificatif lors du dernier match en... Mégipe. L'Algérie peut se contenter d'un match nul, voire d'une défaite par un but d'écart. Un luxe, mais pas non plus une garantie infaillible. Ce 14 novembre 2009, au stade du Caire, la tension est maximale. Et ça va mal débuter pour Karim Zani et ses partenaires. Amerdaki ouvre la marque à la deuxième minute de jeu. Avec ce but, L'Algérie ne tient qu'à un fil. Malgré un 11 de départ avec plusieurs joueurs offensifs de qualité, Rafik Saifi, Mourad Meghni, Karim Matmour et évidemment Karim Zani, l'Egypte a le contrôle du ballon et du tempo. Mais rien n'y fait. Au contraire, la défense algérienne prend confiance. On arrive à la 90e minute de jeu. L'Egypte ne parvient toujours pas à marquer. Mais à la 95e minute de jeu, Emad Edeb place une tête. Hors de portée de Gawaoui. 2-0, le stade explose, coup de sifflet final. Mais il y a une petite particularité, parce qu'avec ce 2-0, les Algériens et les Égyptiens sont à égalité parfaite. 6 matchs disputés, 4 victoires, 1 match nul, 1 défaite, 9 buts marqués, 4 encaissés, donc plus 5 de différence de but. Si l'on ajoute que l'Algérie a battu 3-1 l'Égypte au match allé, et que l'Égypte... a battu l'Algérie 2-0 au match retour. Cela fait une égalité parfaite car les buts à l'extérieur ne comptent pas double en cas d'égalité à ce moment-là. Il faut donc passer par un match d'appui et sur terrain neutre. Quatre jours plus tard, c'est au Soudan que ces deux sélections vont s'affronter. Dans un contexte irréel, l'Algérie va arracher son billet pour le Mondial. 40e minute de jeu, Karim Ziani tire un coup franc. à une quarantaine de mètres côté gauche. Son ballon rentrant et flottant est parfait. Son coéquipier Antar Yaya s'en vient le coup. Il place une frappe du droit. De près, qui bat le quartier ? Elle a Dari, qui ne peut pas repousser. 1-0, en dépit d'une forte animosité entre les joueurs des deux sélections. Pas de carton rouge, de bagarre. Le match reste correct et au coup de sifflet final, l'Algérie obtient sa qualification pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. 24 ans après sa dernière participation. Un sacré exploit quand on voit d'où vient cette sélection. Mais attention ! Il n'y a pas la place pour faire la tête trop longtemps. En effet, quelques semaines plus tard, c'est le début de la Cannes 2010 en Angola. Opposé au Malawi, l'Angola et au Mali, l'Algérie débute par un fiasco. Défait 3-0 face au Malawi. Derrière cette claque, les Algériens se reprennent face au Mali 1-0 grâce à un but de Rafi Khalich sur un centre de Ramil Zani. Pour le troisième match face à l'Angola, un match nul suffit pour la qualification à quart de finale. Et sans surprise, on va avoir un bon vieux 0-0 qui va finaliser la paire. Mais attention, en quart de finale, c'est la Côte d'Ivoire. Drogba, Jardimio, Kalou, Yaya Touré, Zocora, une sacrée équipe. Et l'Algérie n'est pas favorite. La veille de ce match décisif, Karim Jani et plusieurs joueurs, dont Majid Bouguera et Hassan Yebda, jouent à la PS4 à FIFA. L'ambiance est excellente. Et les joueurs se disent qu'ils n'ont pas envie que ça s'arrête. Que l'aventure ne peut pas se terminer comme ça. Sportivement d'abord, mais humainement surtout. Karim Zani se souvient. On était pressé de se retrouver en sélection. On avait rendez-vous lundi pour le rassemblement. Et bien on arrivait deux jours avant. On avait envie de passer du temps ensemble. On était une vraie famille. On connaissait les frères, les sœurs. C'était une époque incroyable. Quatrième minute de jeu. Ça commence très mal pour l'Algérie. Salomon Kalou marque le but du 1-0. Sonné, les Viaseri. reviennent dans le match à la 40e minute grâce à Karim Matmou. Le match est tendu comme très souvent. On arrive à la 89e minute de jeu. Kader Keïta va trouver l'ouverture dans la défense de l'Algérie. Deux buts à un. Le vrai coup de massue. Et dans cette Algérie 2010, il y a un cœur énorme et une générosité fantastique. 91e minute de jeu, soit deux minutes plus tard. Centre de Belladj, tête de Majid Bouguera, deux partout. On va filer en prolongation. Galvanisé par cette égalisation, les Algériens vont ajouter un nouveau but en début de prolongation. Nouveau centre décisif de Karim Zani, tête d'Amerboiza, Copa Bari est battu, 3-2 pour l'Algérie dans une ambiance indescriptible. Les partenaires de Karim Zani tiennent leur exploit. Victoire finale 3-2 avec une place pour les demi-finales de la Cade. Et face à qui ? Eh bien l'Egypte bien évidemment. Sauf que ce jour-là, il ne va pas y avoir match. Sur classé 4-0, les Algériens reviennent les pieds sur terre. La finale pour la troisième place contre le Nigeria perdu 1-0 n'y changera rien. L'Algérie est passée à côté d'un truc énorme dans cette canne 2010. Cependant, le bilan est encore une fois positif, car la victoire face à la Côte d'Ivoire reste un exploit et la progression sportive de cette sélection est bien visible. Il faudra toutefois en faire plus quelques mois plus tard. pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Après ces émotions fortes de la Cannes 2010, la fin de saison à Wolfsburg ne va pas être idéale. Loin de là. Presque pas de temps de jeu. Le club végète au milieu du tableau de Dundestega. Il y avait bien l'Europa League en guise de consolation avec les éliminations de Villareal et du Robin Kazan en 16e et 8e de finale. Mais Karim Jani ne va jouer aucune minute dans cette compétition. Dommage, Karim ne le sait pas encore. Mais il n'aura plus jamais l'occasion de rejouer la Coupe d'Europe dans sa carrière. Mais à ce moment précis, Karim Zani n'a qu'une seule chose en tête. Il faut être clair, c'est jouer la Coupe du Monde 2010. Il rejoint donc ses coéquipiers à la fin du mois de mai. Pour préparer la compétition, l'Algérie joue l'Irlande en match amical. Sévère défaite 3-0. Une semaine plus tard, l'Algérie retrouve le goût de la victoire face aux Émirats Arabes Unis. 1-0, c'est Karim Zani qui va marquer le seul but du match. Encore une fois sur penalty. L'équipe est prête pour débuter ce mondial 2010. Et face à la Slovénie, l'Angleterre et les Etats-Unis, l'objectif est de se qualifier pour les huitièmes de finale. Pas une mince affaire. Pour le premier match contre la Slovénie, Karim Zani est titulaire, à gauche d'un 3-4-3 assez ambitieux, avec Djébourg, Matmour et Kadir. Le match est serré, personne ne prend véritablement de risque. A l'heure de jeu, le coach... Rabah Hassanaden sort Djébourg et fait rentrer Abdelkader Khrezen. Une minute plus tard, ce dernier prend un carton jaune. Et surtout, un quart d'heure plus tard, il va en prendre un second pour une main. Carton rouge, à 10, l'Algérie est désorganisée, le sélectionneur ne fait pas de changement, et ce qui devait arriver finit par produire, la Slovénie trouve l'ouverture, à la 79ème minute de jeu sur une frappe de Robert Corrène. L'Algérie ne reviendra pas, la claque fait mal, 5 jours plus tard, l'Algérie joue sa peau face à l'Angleterre. Une défaite élimine l'Algérie. Pour ce match, le coach opte pour une tactique très défensive. Karim Vianney est en soutien de l'attaquant de pointe, Karim Matmour, et s'il va réussir à garder le ballon, montrer sa technique soyeuse et aider ses coéquipiers dans l'effort défensif, il ne va pas réussir à porter l'Algérie à un exploit gigantesque. Cependant, l'essentiel va être assuré. En effet, le 0-0 laisse encore l'Algérie en vie dans ce Mondial 2010. Et après ce nul historique, le moral est reconstruit. Une victoire pour le troisième match et les Algériens verront les huitièmes de finale. Et en plus, l'adversaire est à leur portée. Les Etats-Unis ne font pas figure de favoris insurmontable. Si les deux équipes vont avoir leur chance dans cette rencontre, personne n'arrive à forcer la décision. L'Algérie brouillonne et bute sur la défense américaine. On se dirige vers un 0-0 frustrant pour tout le monde. Quant à la 91ème minute de jeu, London de Novan reprend du pied droit à un tir dévié de Dempsey. L'Algérie s'écroule 1-0. élimination pour Karim Zemmi et ses partenaires, une grosse désillusion pour cette équipe. En dépit du 0-0 face à l'Angleterre, l'Alvieri est passé à côté de son mondial. Un voie mère qui ne doit pas non plus faire oublier le chemin parcouru depuis plus de deux ans avec la qualification face à l'Egypte, la demi-finale de Cannes avec l'élimination de la Côte d'Ivoire. Cependant, sans véritablement en prendre conscience, la carrière de Karim Zemmi va prendre une tournure beaucoup plus anonyme. Le retour à Wolfsburg pour la saison 2010-2011 va confirmer la tendance de la saison précédente. Mise à l'écart et peu sollicité, il ne va jouer que 7 matchs en 6 mois. Logiquement, il va demander à être prêté, mais à ce moment-là, peu de clubs sont intéressés. Il doit rebondir en Turquie, à Kayseri Sport plus précisément. Là-bas, il va rejouer et découvrir un joueur avec qui le feeling va se produire instantanément, le Marocain Nordin Amrabat. Aligné meneur de jeu, Ziani permet à Kayseri Sport de terminer à la 6ème place du championnat turc. Malheureusement, l'option n'est pas activée. Il revient donc à Wolfsburg. Dans l'impasse, le club allemand et Ziani se mettent finalement d'accord pour résilier son contrat à l'amiable. Désormais libre, il peut choisir son prochain club sereinement. Il a 29 ans et plutôt que de tenter de rester en Europe, il va décider de partir dans le golf. Une petite mort footballistique car au Qatar, faut être clair, on progresse plus sportivement. Un choix assumé qui va amener Karim Zani à Al-Jahish, à l'Arabie, à Ajman, à Poujaina. Certes, il va jouer la Champions League asiatique, mais progressivement, il va perdre sa place en sélection d'Alvieri. Et c'est un peu dommage, car il avait été appelé pour le premier match du nouveau sélectionneur Vajdalilovic en 2012. Il avait même été capitaine de la sélection alvérienne à cette occasion-là. Mais derrière, il n'a plus jamais été appelé. Il reste un peu une blessure pour lui. En 2015, Karim Ziani a 33 ans, mais l'envie de revenir en Europe est assez forte. Après un crochet par la Roumanie, ou modeste Petroloul Ploiesti, il va faire un vrai choix d'amoureux du ballon. En effet, en juillet 2016, il va s'engager avec Orléans en Ligue 2. L'objectif est le maintien, mais un détail va faire la différence. La présence d'un effectif d'Orléans, Dantar Yaya. Si les deux joueurs ont partagé des émotions fortes avec le maillot de l'Algérie, ils ont aussi un lien fort car Antar Yaya, le défenseur notamment passé par Lens, est aussi le mari de la sœur de Karim Zani, Karima. Donc la perspective de se retrouver pour une dernière danse en commun a logiquement séduit Karim Zani. Et il a bien fait. Il va donner du plaisir aux supporters et pendant trois ans, il va jouer aux côtés de jeunes espoirs comme Armand Lorienté, Caetan Perrin. Jean-Euda Olu, mais aussi des vieux briscards comme Pierre Boubi ou Anthony Letalec. Avec un maintien en poche à chaque exercice, Karim Ziani a conclu sa carrière la tête haute, comme sur le terrain. Évidemment, on est en droit de rester un peu sur sa faim quand on voit la carrière de Karim Ziani, surtout la faim. Bien sûr, il aurait pu faire beaucoup plus et mieux au regard de son talent. Néanmoins, il peut être fier de sa carrière. 473 matchs pro. 36 buts, 33 passes décisives, 23 pénaltys inscrits en 23 tentatives, une Coupe de France, un titre de meilleur joueur de Ligue 2, un transfert à l'OM, Voxbourg, 62 sélections, une demi-finale de Cannes, une participation au modèle 2010, le brassard de capitaine de la sélection algérienne. Pas mal pour un joueur de 1m69 qui a dû batailler pour devenir professionnel et qui a dû se faire violence pour faire la carrière qu'il a fait. Un bel exemple à suivre, car plus de 10 ans après sa dernière sélection, il reste un joueur majeur et respecté de l'équipe d'Algérie. Sûrement sa plus grande fierté, à égalité peut-être avec celle d'avoir rendu fier son papa et sa famille. Alors pour tous ces bons moments passés sur le terrain, merci Karim Zani.

  • Speaker #2

    Merci.

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Joueur emblématique de la sélection d'Algérie, Karim Ziani 🇩🇿 a marqué la Ligue 1 des années 2000. Vainqueur de la Coupe de France avec le FC Sochaux, demi-finaliste de la CAN 2010, il amène son pays à la Coupe du Monde dans la foulée.


Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍



De ses débuts au Racing 92🇫🇷 à son arrivée au centre de formation de Troyes, les débuts en sélection d'Algérie🇩🇿 le quart de finale pour la CAN 2004 en passant par le Lorient de Gourcuff, le titre de meilleur joueur🏅 de Ligue 2, la Coupe de France🏆 remportée avec Sochaux, le transfert à l'OM 🔵⚪, la découverte de la Champions League 🏆, la victoire à Anfield, l'embrouille avec Gerets🇧🇪, le transfert à Wolfsburg🇩🇪, la qualification pour le Mondial 2010, le clash🥊 avec Edin Dzeko🇧🇦, la 4ème place à la CAN 2010 avec l'élimination de la Côte d'Ivoire🇨🇮, la Coupe du Monde 2010🏆 avec le nul face à l'Angleterre de Rooney🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿, le départ en Turquie🇹🇷, le passage dans le Golfe🇶🇦 et le retour aux sources à Orléans🇫🇷, on revient sur toutes les étapes majeures de la carrière du mythique numéro 1️⃣5️⃣ de la sélection algérienne.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle

  • Speaker #1

    Karim Diani. Il est né le 17 août 1982 à Sèvres, en région parisienne. Sa mère est française et son père, Rabat, lui, est algérien. Passionné de ballon rond, il va vite transmettre le virus à son fils. Panne de Lusma Alger, le papa ne peut pas empêcher le fiston d'avoir une affection particulière pour la JSK Bili. Car M. Zianni dirait plus tard, « J'ai grandi avec tous les titres continentaux de la JSK et l'atmosphère incroyable générée par ses supporters. » Un premier signe de l'attachement pour le football algérien. Et également un lien très fort avec son père. Durant toute sa carrière, Rabat fera office de repère stable, de guide, de conseil. de protecteur. Mais à l'âge de 10 ans, la vie de Karim Zani va basculer. Il vient de fêter son anniversaire en Algérie, il doit revenir en France. Il est à l'aéroport avec sa sœur Karima, son grand-père douanier doit les accompagner jusqu'à l'entrée de l'avion. Mais ce 26 août 1992, un attentat a lieu dans l'aéroport Ouaridou-Médine. Karim Zani raconte « On était avec ma sœur et mon grand-père, en plus d'un coup, tout s'est effondré. Mon grand-père nous a protégés et quand on s'est relevé, c'était la fin du monde. À partir de ce jour-là, Je ne suis pas retourné en Algérie pendant très longtemps. Ma mère qui est française d'origine, pour elle c'était compliqué de me laisser partir avec les événements qu'il y avait. Revenu de l'enfer, le petit Karim Ziani va reprendre le cours de son existence. Et comme beaucoup de jeunes de son âge, il joue beaucoup au foot. Énormément même. Tous les motifs sont valables pour aller taper une partie de 5-5 avec les copains. Collège, on jouait contre des portes, avec des marrons. C'est bien la preuve qu'on adorait jouer au foot. Évidemment, très vite, le profil du petit milieu de terrain saute aux yeux de tous. Très à l'aise dans les petits périmètres, il s'amuse avec le ballon. Et en 1995, il a 13 ans et il est repéré par le Racine 92. Club important de la région parisienne, il commence à comprendre le sens du mot collectif. Mais attention, le jeune Karim n'oublie pas cette insouciance qu'il caractérise. Il confie. À cette époque, j'avais un éducateur avec de l'expérience qui nous laissait jouer. On tentait tout, on essayait tout. C'était du football à l'état pur. Durant plus de 3 ans, Karim Ziani va enchaîner les matchs, les tournois, les rencontres. Et son père Rabat, il est toujours là pour le soutien. Karim le rappelle. Mon père n'a jamais loupé un seul de mes matchs. Qu'il pleuve, qu'il neige, il était toujours là. Il dormait même dans la voiture s'il fallait. Même pour mes coéquipiers, il était toujours un soutien. Fort de ce soutien indéfectible, le petit milieu de terrain est porté par une vague positive qui va finir par payer. Et sans surprise, il va attirer l'œil des recruteurs des clubs pros. C'est 3 qui va sortir du lot. Le club vient de monter en Ligue 1. C'est une excellente perspective pour le Sévrien de naissance. Mais attention, on le sait, l'arrivée au centre de formation est une étape particulière dans la vie d'un jeune de 16 ans. Le football avec les potes, les 5-5, les dribbles à foison, c'est fini tout ça. Place au cadre collectif et surtout l'individuel au service du collectif. Pas simple pour Karim Zani, il te rappelle. Quand t'arrives au centre de formation, tu vois tout de suite que c'est structuré. Tes qualités vont au service des autres, du collectif. Ça devient plus un travail. Tu perds un peu de passion, mais cette passion, limite enfantine, revient plus tard. Durant près de deux ans, Karim Ziani va progressivement se rapprocher de l'équipe A. A cette époque, le coach de 3, c'est Alain Perrin. Un gars un peu particulier, capable de tirer le maximum de ses joueurs, mais avec des méthodes un peu limites. Il est donc loin le temps des matchs à la cool qu'il pouvait jouer au collège. Pendant ce temps-là, 3 est la petite sensation de la Ligue 1. maintient contre toute attente la première saison et en 2000-2001, le club termine à une historique 7ème place. Qualification pour la coupe intertoto et quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que l'effectif était sacrément bon pour un club moyen. Jérôme Rottel, Patrice Locot, Mamadou Nian, Rafik Saifi, des joueurs qui vont marquer positivement Karim Ziani. On pense notamment à Rafik Saifi qu'il va côtoyer sous un autre maillot quelques années plus tard. Petit à petit, Ziani se rapproche de son premier match. Il voit de loin le match face à Lille en finale de Coupe Intertoto. Ce n'est que pendant le mois de décembre qu'il va avoir sa chance. Le 8 plus précisément pour un déplacement à Bastia. Il rentre à la 72ème à la place de David Ahmed. Une semaine plus tard, face à Nice en 32ème de finale de Coupe de France, il rentre à l'heure de jeu et participe à la qualification des siens 2-0. Malheureusement, le club se fera sortir au tour suivant face à Strasbourg. Et en championnat, 3 passes toute la deuxième partie de saison à la 7ème place. En fin de saison, Alain Perrin quitte le club pour filer à l'OM. Il part avec Fabio Celestini. Mamadou Niang lui est prêté à Metz, Patrice Locco va à Lorient, Jérôme Bretagne était déjà parti à Monaco au Mercato d'hiver. Devant cette saignée, Karim Diani fait figure de joueur important, mais ça va être bien plus compliqué que ça. Encore qualifié en Intertoto, le club élimine successivement les Nord-Irlandais de Colerain, les Hollandais du NAC Breda et Villarreal en demi-finale. Ils sont qualifiés pour la finale face à Malaga, mais ils ne vont jamais jouer cette finale. La faute à l'entrée de David Varel en demi-finale. Le frère de la légende Tony Varel, la nuque longue pour les intimes, n'était pas qualifié pour jouer le match car il venait tout juste d'être transféré. Un coup du sort qui va traumatiser le club. Scotché dans les bas-fonds du classement, le coach Jackie Bonnevet fait peu jouer le milieu de terrain. Il faut attendre un match au Vélodrome face à son ancien entraîneur Alain Perrin à la fin novembre. pour voir la première titularisation de Karim Ziani. Si ce jour-là, les Troyens obtiennent un bon 0-0 au Vélodrome, ça ne les aide pas beaucoup au classement. Jackie Bonneveille remplacée par Serge Romano, puis par Farouk Azibedi. Ça ne change pas grand-chose au sort du club. Par contre, Karim Ziani enchaîne les titularisations. Ok, l'équipe ne tourne pas, il ne stade pas, mais il prend de l'expérience. Cependant, la relégation est inévitable pour Troyes. Un beau gâchis pour un club qui était tout près d'être européen en début de saison. Malgré cet échec, Karim Zani va connaître sa première grande satisfaction sportive. Il est appelé pour rejoindre la sélection d'Algérie pour un match international en 2003 face à la Belgique. Le sélectionneur de l'époque, Georges Dickens, apprécie le profil vif et technique du numéro 15. Si sa première apparition se sent à une défaite 3-1, il va revenir quelques semaines plus tard face à Madagascar. Passeur des civiques, il se fait remarquer et ça va payer par la suite. Mais le plus important est ailleurs, le sentiment d'appartenance. Il confie « Quand j'entends l'hymne national, mon corps frémit et je ressens un sentiment d'appartenance à ce pays bien-aimé. » Une vraie histoire de cœur. Et pourtant, beaucoup de gens dans son entourage lui ont conseillé de ne pas rejoindre la sélection algérienne. Mais dans son esprit, c'était clair, il n'y avait pas de choix à faire, la décision était prise, il était algérien à 100%. Pour Karim Jani La Ligue 2, c'est une régression sportive. On ne va pas se le cacher. Mais c'est surtout l'occasion de jouer avec continuité dans un club qu'il connaît, avec un coach qu'il connaît, et un effectif qu'il connaît. Et puis 3 va remonter immédiatement en Ligue 1. C'est un bon compromis sur le papier. Ouais, bah sur le papier seulement. Malgré un bon début de saison, 3 va faire une saison anonyme en Ligue 2. Tantôt blessé, tantôt pas dans le 11 de départ, tantôt écarté, les Yannis ne relancent pas du tout. Mais alors pas du tout. Le pari qui devait le remettre en selle s'avère être un échec énorme. Seul exercice durant cette saison, Karim Zani va disputer la Cannes 2004 en Tunisie. A cette époque, l'Algérie n'est pas favorite dans le groupe du Cameroun, de l'Egypte et du Zimbabwe. Aux côtés de Karim Zani, on retrouve des joueurs comme Antar Yaya, Yazid Mansouri, Abdelmalek Ausha, Nassim Akro ou encore la légende Jamel Belmani. Pour le premier match, l'Algérie va tenir le choc face au Cameroun. Un partout. Karim Yannis rappelle. Ce cabroon-là, c'était quelque chose. Jérémy, Eto'o, Mboma, Song, ils avaient leur maillot sans manche. Les gars, c'était des monstres. Jérémy, sur le terrain, il faisait peur. Moi, j'étais tout jeune. Les gars en face, ça jouerait à la Chelsea. Rassurés sur leur niveau, les Algériens vont enchaîner par une victoire. Deux en face à l'Egypte. Yannis est titulaire à chaque match. Il est bon. Mais au troisième match, l'Algérie loupe la première place du groupe en perdant deux en face au Zimbabwe. Qualifié en revanche pour les quarts de finale, les Algériens jouent le Maroc. Un match toujours délicat entre deux nations rivales. Au Maroc en 2004, il y a très bon joueur. Nourdin Naïbet, Abdeslam Ouadou, Moussine Karja, Marouane Ausha, Youssouf Albi. Et sans surprise, la rencontre est tendue. Les deux équipes ne se livrent pas beaucoup. Mis sur le banc, Karim Ziani voit ses coéquipiers buter face à la défense marocaine. A la 72ème minute de jeu, il remplace Djamal Belmadi. Et à la 84e minute, Abdelmalek Ausha inscrit le but du 1-0. A 6 minutes de l'infant, l'Algérie tient son exploit. Malheureusement, Marouane Ausha égalise à la 90e minute. Un coup sur la tête qui va être fatal car en prolongation, Youssouf Elji et Jawad Zahiri inscrivent deux buts. Le Maroc s'impose 3-1 et file en demi-finale. Pour l'Algérie, le bilan est très positif en dépit du scénario frustrant de ce quart de finale. Karim Zani se remémore. On avait créé la surprise, mais on s'était dit qu'on aurait quand même pu faire mieux. Bolivallon est fiable, Karim Zani doit néanmoins prendre plus d'épaisseur. Après cette parenthèse positive, Le retour à trois est compliqué car les finances sont au plus mal. Onzième en fin d'exercice, le club doit vendre ses meilleurs joueurs pour limiter les pertes financières. Karim Zani fait partie des joueurs ciblés. Des contacts en série A, à Sienne, font réfléchir le garçon. Il a bientôt 22 ans, quasiment 70 matchs en pro, dont une trentaine en Ligue 1. Il est international algérien, mais est-ce qu'il est mûr pour un départ à l'étranger ? En fin de mercato, il va prendre ses valises et part en prêt à Lorient en Ligue 2. L'équipe de Christian Gourcuff, qui cherche à remonter en Ligue 1, c'est aussi une belle opportunité. Mais c'est moins sexy sur le papier que la Serie A des années 2000. Et pour Karim Zani, cela va être une chance. Il confie. À un moment donné, à 3, je suis passé à deux doigts de faire n'importe quoi dans le foot. J'étais moins performant, et puis je me suis repris en main. Et c'est aussi grâce à l'Orient. On le comprend rapidement, le passage chez les Merlules orientais va être un déclic pour le milieu de terrain. Le jeu pratiqué est plaisant pour les joueurs. Il y a de la qualité de l'effectif pour un club de Ligue 2 de l'époque. Bakli Kone, André Perginiac, Stéphane Pedron, Karl Medjani, Jérémy Morel. Et puis cette fois, Vianney est dans une équipe qui tient la route. Pas comme à Troyes les deux dernières saisons. S'il va mettre quelques semaines à prendre ses marques, il va monter aux puissances au fil des mois. La première saison, il va jouer 24 matchs, tous titulaires. Et la saison 2005-2006 va être une masterclass. classe signée Ziani. Leader technique, il est le dépositeur du jeu Madin Gourcuff. S'il porte le numéro 6 sur le terrain, il est le numéro 10. Il retrouve un peu de liberté et beaucoup de confiance. Un cocktail idéal pour montrer l'étendue de son talent et de ses qualités. Une saison pleine, 37 matchs, tous titulaires encore une fois, 6 buts, 8 passes décisives et une troisième place synonyme de montée en Ligue 1. Cerise sur le gâteau. Il est élu meilleur joueur de Ligue 2. Une reconnaissance pour ce joueur de 24 ans qui arrive à la maturité. Assez logiquement, ce cas intéresse de nombreux clubs de Ligue 1. Si Lorient cherche à le garder, il va être difficile d'y parvenir avec la concurrence. Nantes, l'OM et surtout le FC Sochaux s'approchent. Moins clinquant sur le papier, Sochaux possède un avetout. Son coach, Alain Perrin. C'est avec lui que Karim Zani a débuté en Ligue 1 à 3 en 2001. Un paramètre qui va avoir son importance dans le choix de l'international algérien. Début juillet, il signe à Sochaux et ça va vite enchaîner positivement pour lui. Dès son premier match de Ligue 1, il est décisif. Buteur face à Saint-Etienne et Geoffroy Guichard, il pose les bases de sa saison. Aligné à droite, le poste de milieu, il va rayonner et jouer sa meilleure partition aux côtés de bons joueurs de Ligue 1 comme Jérôme Leroy, Mickaël Isabet, Anthony Letalec, Mevlut Erding, Teddy Richard. Pour la quatrième journée, il va marquer les esprits avec un doublé face au Paris Saint-Germain de Pedro Miguel Paoletta. Un magnifique coup franc et un autre but sur Pénaud vont suffire pour faire entrer Karim Ziani dans la tête et dans la lumière des supporters socialiens. Et surtout, on va comprendre que Karim Ziani est un excellent tireur de pénalty. Il a le sang-froid nécessaire et la qualité technique suffisante pour être un expert en la matière. Durant toute sa carrière, Il va tirer 23 pénaltys et il ne va en louper aucun. Un bel exploit pour le numéro 6 du FC Sochaux. Brillant tout au long de la saison 2006-2007, il va être un artisan majeur de la folle saison socialienne. 36 fois titulaire sur 38, il inscrit 8 buts et donne 5 passes décisives. Sochaux est une des attractions de la saison de Ligue 1. Victoire face à l'OM, face au PSG, match nul face au Grand Lyon des années 2000, le club finit à la 6ème place. Mais cette saison-là, Sochaux va faire son entrée dans l'histoire. Après avoir sorti Saint-Etienne, Lyon-la-Duchère et Monaco, le FC Sochaux est en quart de finale de Coupe de France. Opposé au PSG, Karim Ziani et ses coéquipiers vont sortir un gros match au stade Bonal. Isabey marque le 1-0 sur un service de Ziani. Avant la pause, D'Agano ajoute un second but. En fin de match, Afolabi marque contre son camp, mais Sochaux tient et file en demi-finale. A cette occasion... Sochaux va avoir un petit coup de pouce, l'adversaire est modeste. En effet, Monsolimine est un club amateur. Certes, Sochaux se fera emmener en prolongation, mais Sébastien Grax et Jérôme Leroy assurent l'essentiel. Le FC Sochaux est qualifié pour la finale des Coupes de France. Une énorme performance à transformer en exploit, car en face, c'est l'Olympique de Marseille. Franck Ribéry, Mamadou Niang, Djibril Sissé, Samir Nasri, une sacrée belle équipe. Et ça démute mal pour Karim Zani. Sixième minute, Djibril Sissé ouvre la marque. En seconde période, Moumou Daganou va égaliser pour ce show. Les deux équipes vont se neutraliser et on va donc aller en prolongation. 98e minute de jeu, Djibril Sissé va ajouter un second but de la tête. L'OM tient sa victoire, mais à la 116e minute de jeu, Anthony Letalek va profiter d'un excellent travail sur le côté de Karim Ziani pour placer une tête qui va faire deux partout. Ça va donc se régler au péno, toujours à l'aise dans l'exercice, Karim Ziani ne va pas trembler, il est le premier tireur de la série et sans surprise, il réussit son essai. Maoulida va manquer sa tentative pour l'OM alors que Jérémy Bréchet va limiter lors du cinquième tir. Ça devient irrespirable, Nasri marque pour l'OM, Brunel redonne l'avantage et finalement c'est Ronald Dubard qui va éteindre le suspense en envoyant sa tentative dans le ciel du Stade de France. Sochaux remporte la Coupe de France, premier trophée collectif pour Karim Zani. Une nouvelle étape pour le natif de Sèvres, il a désormais 25 ans, lutte sans match en pro, une vingtaine de sélections avec l'Algérie, et il est courtisé surtout par tous les gros clubs de Ligue 1. Mais dans son esprit, tout va s'accélérer quand l'OM va intensifier son pressing. Malgré le refus initial de son président Jean-Claude Plessis, il va rejoindre l'Olympique de Marseille à la fin juin. Le challenge marseillais, la possibilité de jouer la Champions League, et surtout se mesurer au niveau, vont finir de séduire Karim Zeni. Cependant, un international algérien à l'OM, ça signifie une grosse, grosse pression. Et soyons clairs, ça va être dur pour Karim Zani. En 2007, il va y avoir la météorite Mathieu Valbuena qui va tout bouleverser sur son passage. Si Zidane débute plutôt bien et il est au titulaire, l'équipe joue à l'envers. 5 défaites sur les 10 premiers matchs de Ligue 1, le coach Albert-Raymond est viré, et c'est le mythique Eric Guéret qui va prendre la suite sur le banc de l'OM. On parlera souvent de rapports compliqués entre l'entraîneur belge et Karim Zani, il faut dire que l'épisode Carquefou marquera les esprits. Mais on y reviendra un peu plus tard. Dès l'arrivée de Gerrits, les choses changent pour Karim Zani. Titulaire handfield pour la victoire historique 1-0, il va progressivement perdre du temps de jeu. L'explosion de Mathieu Valbuena n'y est pas étrangère. Finalement éliminé au premier tour de Champions League, l'OM est reversé en coupe de l'UFA, mais ça ne va pas arranger davantage les affaires de Karim Zani. Il participe à la qualification en 16e de finale face au Spartak Moscou, mais il va rester sur le banc pour tout le 8e de finale. synonyme d'élimination face aux aînés de Saint-Pétersbourg. Déjà un peu tricard, les choses vont empirer le 19 mars 2008 pour un huitième de finale de Coupe de France entre l'OM et Carcoufou alors en CFA2. 1-1-0 à la mi-temps, l'OM doit réagir. Titulaire ce soir-là, Karim Ziani ne sort pas un gros match. Il est remplacé par Elliot Grandin. Mais l'international algérien n'est pas d'accord. Ça vous arrive de respecter les joueurs, lance Ziani à Guéretz ? Le coach, sans la tension de monter, il répond. Karim, assieds-toi. Mais à ce moment précis, Karim Ziani se lève, se rapproche de Geretz et lui parle mal. Geretz continue, Karim, assieds-toi. Ziani ne s'assied pas et finalement le coach attrape le joueur et l'assoit littéralement sur le banc. Il a fallu que plusieurs joueurs interviennent pour les séparer. Une scène lunaire qui montre qu'à cette époque, il y a énormément de pression à l'OM. Derrière, l'OM perd le match et surtout... Karim Zani perd définitivement sa place à Marseille. Mais attention, l'Algérien a de la fierté. Il va s'accrocher et va revenir en grâce aux yeux de Gerrits. La saison 2008-2009 va être de meilleure facture pour Karim. L'équipe tourne bien. Aligné en numéro 10, élié droit au milieu relayeur, il est plus décisif. But face à Sochaux, face à Lorient, face à Nice, passeur décisif contre Le Havre, contre Bordeaux. Il joue aussi en Coupe d'Europe. Mais en Champions League, c'est encore trop haut pour l'OM. Dans un groupe avec Liverpool, l'Atletico Madrid et le PSV, les Marseillais terminent 3e. Encore une fois reversé en UEFA, l'OM élimine cette fois-ci l'Ajax au bout d'un match mémorable. Les Yannis se blessent. Absent face au Shakhtar Donetsk, il voit le dernier carré de la Coupe d'Europe s'envoler sous ses yeux. En fin de saison, l'entraîneur Eric Guerrette part et Didier Deschamps arrive. Pas vraiment fan du profil de Karim Zani, Deschamps ne témoigne pas d'une envie débordante pour le garder. Arrive alors pour Karim un vrai choix à faire, s'accrocher à l'OM avec un coach pas franchement emballé à l'idée de travailler avec lui, ou alors prendre un risque et partir à l'étranger. Cela peut avoir du sens car il est proche de la maturité, son implication dans l'équipe nationale plaide en faveur de ce départ. Mais attention, en juin 2009, Karim Zani ne souhaite pas partir n'importe où. Il faut donc trouver le bon challenge et si certains clubs de Ligue 1 se manifestent, c'est trop tard. Wolfsburg, qui vient tout juste d'être sacré champion d'Allemagne, propose le challenge idéal pour Karim Zayni. Qualifié en Champions League, Wolfsburg présente plusieurs avantages. Un poste de titulaire, un coach qui le veut vraiment et un cas de champêtre qui pouvait faire un peu penser à Sochaux. Ville industrielle, pression raisonnable, un cocktail parfait dans lequel Karim Zayni peut s'épanouir. Début juillet, l'OM et Wolfsburg s'entendent pour un transfert aux alentours de 7 millions d'euros. et un contrat de 4 ans. Mais à la différence de l'OM, Sochaux, Lorient ou encore 3, Karim Jani choisit le numéro 15, comme en sélection. Si la qualification ratée pour la Cannes 2008 a montré que la sélection algérienne avait encore beaucoup de travail à effectuer, un objectif un peu fou est en ligne de mire. Se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Avec un premier tour relevé avec le Liberia, la Gambie et le Sénégal, l'Algérie termine première de son groupe. Mais attention, car pour réussir à se qualifier à cette époque-là, il faut franchir le second tour. Et là, ça va être une toute autre histoire. Car affronter le Rwanda et la Zambie, ça peut encore aller. En revanche, jouer sa qualification face à l'Egypte, vainqueur de la dernière Cannes, ça ressemble à un Everest quasi inaccessible. Quelques jours avant d'intégrer officiellement son nouveau club de Wolfsburg, il retrouve ses partenaires en sélection. Et avec eux, il va prendre une sérieuse option pour la qualifier. Après un nul 0-0 face au Rwanda, l'Algérie bat l'Egypte 3-1 au stade Moustapha Ausha. Matmour, Geysal, Djébour permettent au Jaziri de montrer que l'objectif Coup du Monde 2010 n'est pas utopique. En attendant, Karim Zani débute son aventure avec son nouveau club. Pour les premiers matchs, il est titulaire et les choses vont rapidement se dégrader pour lui. Lors d'un entraînement, le bouillon numéro 15 n'hésite pas à jouer dur. Il raconte. La boutte d'Estigia, physiquement, c'est autre chose. C'est un autre monde. Il y a beaucoup de vitesse, d'intensité. Le coach voulait qu'on soit tout le temps à fond. Mais un jour, à l'entraînement, je suis allé franco. Là-bas, Zeko était la star. Personne ne se permettait de le toucher. Donc quand je l'ai touché, tout le monde a paniqué. Zeko est venu au moins avec moi, mais après, ça s'est calmé avec lui. Cependant, cet épisode va conditionner fortement l'exercice allemand de Karim Zemi. Entre mise à l'écart, blessure, convocation en équipe nationale, on est très loin du projet relance envisagé quelques mois auparavant. 10 matchs de Bundesliga, 2 passes décisives, 4 matchs de Champions League, ou plus précisément 4 entrées de jeu. Au total, cette saison-là, Karim Ziani va jouer à peine 650 minutes. Une vraie misère pour l'un des joueurs cadres de la sélection algérienne à cette époque-là. Et la sélection dans tout ça. Vainqueur de la Zambie deux fois et du Rwanda 3-1, l'Algérie va jouer son billet qualificatif lors du dernier match en... Mégipe. L'Algérie peut se contenter d'un match nul, voire d'une défaite par un but d'écart. Un luxe, mais pas non plus une garantie infaillible. Ce 14 novembre 2009, au stade du Caire, la tension est maximale. Et ça va mal débuter pour Karim Zani et ses partenaires. Amerdaki ouvre la marque à la deuxième minute de jeu. Avec ce but, L'Algérie ne tient qu'à un fil. Malgré un 11 de départ avec plusieurs joueurs offensifs de qualité, Rafik Saifi, Mourad Meghni, Karim Matmour et évidemment Karim Zani, l'Egypte a le contrôle du ballon et du tempo. Mais rien n'y fait. Au contraire, la défense algérienne prend confiance. On arrive à la 90e minute de jeu. L'Egypte ne parvient toujours pas à marquer. Mais à la 95e minute de jeu, Emad Edeb place une tête. Hors de portée de Gawaoui. 2-0, le stade explose, coup de sifflet final. Mais il y a une petite particularité, parce qu'avec ce 2-0, les Algériens et les Égyptiens sont à égalité parfaite. 6 matchs disputés, 4 victoires, 1 match nul, 1 défaite, 9 buts marqués, 4 encaissés, donc plus 5 de différence de but. Si l'on ajoute que l'Algérie a battu 3-1 l'Égypte au match allé, et que l'Égypte... a battu l'Algérie 2-0 au match retour. Cela fait une égalité parfaite car les buts à l'extérieur ne comptent pas double en cas d'égalité à ce moment-là. Il faut donc passer par un match d'appui et sur terrain neutre. Quatre jours plus tard, c'est au Soudan que ces deux sélections vont s'affronter. Dans un contexte irréel, l'Algérie va arracher son billet pour le Mondial. 40e minute de jeu, Karim Ziani tire un coup franc. à une quarantaine de mètres côté gauche. Son ballon rentrant et flottant est parfait. Son coéquipier Antar Yaya s'en vient le coup. Il place une frappe du droit. De près, qui bat le quartier ? Elle a Dari, qui ne peut pas repousser. 1-0, en dépit d'une forte animosité entre les joueurs des deux sélections. Pas de carton rouge, de bagarre. Le match reste correct et au coup de sifflet final, l'Algérie obtient sa qualification pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. 24 ans après sa dernière participation. Un sacré exploit quand on voit d'où vient cette sélection. Mais attention ! Il n'y a pas la place pour faire la tête trop longtemps. En effet, quelques semaines plus tard, c'est le début de la Cannes 2010 en Angola. Opposé au Malawi, l'Angola et au Mali, l'Algérie débute par un fiasco. Défait 3-0 face au Malawi. Derrière cette claque, les Algériens se reprennent face au Mali 1-0 grâce à un but de Rafi Khalich sur un centre de Ramil Zani. Pour le troisième match face à l'Angola, un match nul suffit pour la qualification à quart de finale. Et sans surprise, on va avoir un bon vieux 0-0 qui va finaliser la paire. Mais attention, en quart de finale, c'est la Côte d'Ivoire. Drogba, Jardimio, Kalou, Yaya Touré, Zocora, une sacrée équipe. Et l'Algérie n'est pas favorite. La veille de ce match décisif, Karim Jani et plusieurs joueurs, dont Majid Bouguera et Hassan Yebda, jouent à la PS4 à FIFA. L'ambiance est excellente. Et les joueurs se disent qu'ils n'ont pas envie que ça s'arrête. Que l'aventure ne peut pas se terminer comme ça. Sportivement d'abord, mais humainement surtout. Karim Zani se souvient. On était pressé de se retrouver en sélection. On avait rendez-vous lundi pour le rassemblement. Et bien on arrivait deux jours avant. On avait envie de passer du temps ensemble. On était une vraie famille. On connaissait les frères, les sœurs. C'était une époque incroyable. Quatrième minute de jeu. Ça commence très mal pour l'Algérie. Salomon Kalou marque le but du 1-0. Sonné, les Viaseri. reviennent dans le match à la 40e minute grâce à Karim Matmou. Le match est tendu comme très souvent. On arrive à la 89e minute de jeu. Kader Keïta va trouver l'ouverture dans la défense de l'Algérie. Deux buts à un. Le vrai coup de massue. Et dans cette Algérie 2010, il y a un cœur énorme et une générosité fantastique. 91e minute de jeu, soit deux minutes plus tard. Centre de Belladj, tête de Majid Bouguera, deux partout. On va filer en prolongation. Galvanisé par cette égalisation, les Algériens vont ajouter un nouveau but en début de prolongation. Nouveau centre décisif de Karim Zani, tête d'Amerboiza, Copa Bari est battu, 3-2 pour l'Algérie dans une ambiance indescriptible. Les partenaires de Karim Zani tiennent leur exploit. Victoire finale 3-2 avec une place pour les demi-finales de la Cade. Et face à qui ? Eh bien l'Egypte bien évidemment. Sauf que ce jour-là, il ne va pas y avoir match. Sur classé 4-0, les Algériens reviennent les pieds sur terre. La finale pour la troisième place contre le Nigeria perdu 1-0 n'y changera rien. L'Algérie est passée à côté d'un truc énorme dans cette canne 2010. Cependant, le bilan est encore une fois positif, car la victoire face à la Côte d'Ivoire reste un exploit et la progression sportive de cette sélection est bien visible. Il faudra toutefois en faire plus quelques mois plus tard. pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Après ces émotions fortes de la Cannes 2010, la fin de saison à Wolfsburg ne va pas être idéale. Loin de là. Presque pas de temps de jeu. Le club végète au milieu du tableau de Dundestega. Il y avait bien l'Europa League en guise de consolation avec les éliminations de Villareal et du Robin Kazan en 16e et 8e de finale. Mais Karim Jani ne va jouer aucune minute dans cette compétition. Dommage, Karim ne le sait pas encore. Mais il n'aura plus jamais l'occasion de rejouer la Coupe d'Europe dans sa carrière. Mais à ce moment précis, Karim Zani n'a qu'une seule chose en tête. Il faut être clair, c'est jouer la Coupe du Monde 2010. Il rejoint donc ses coéquipiers à la fin du mois de mai. Pour préparer la compétition, l'Algérie joue l'Irlande en match amical. Sévère défaite 3-0. Une semaine plus tard, l'Algérie retrouve le goût de la victoire face aux Émirats Arabes Unis. 1-0, c'est Karim Zani qui va marquer le seul but du match. Encore une fois sur penalty. L'équipe est prête pour débuter ce mondial 2010. Et face à la Slovénie, l'Angleterre et les Etats-Unis, l'objectif est de se qualifier pour les huitièmes de finale. Pas une mince affaire. Pour le premier match contre la Slovénie, Karim Zani est titulaire, à gauche d'un 3-4-3 assez ambitieux, avec Djébourg, Matmour et Kadir. Le match est serré, personne ne prend véritablement de risque. A l'heure de jeu, le coach... Rabah Hassanaden sort Djébourg et fait rentrer Abdelkader Khrezen. Une minute plus tard, ce dernier prend un carton jaune. Et surtout, un quart d'heure plus tard, il va en prendre un second pour une main. Carton rouge, à 10, l'Algérie est désorganisée, le sélectionneur ne fait pas de changement, et ce qui devait arriver finit par produire, la Slovénie trouve l'ouverture, à la 79ème minute de jeu sur une frappe de Robert Corrène. L'Algérie ne reviendra pas, la claque fait mal, 5 jours plus tard, l'Algérie joue sa peau face à l'Angleterre. Une défaite élimine l'Algérie. Pour ce match, le coach opte pour une tactique très défensive. Karim Vianney est en soutien de l'attaquant de pointe, Karim Matmour, et s'il va réussir à garder le ballon, montrer sa technique soyeuse et aider ses coéquipiers dans l'effort défensif, il ne va pas réussir à porter l'Algérie à un exploit gigantesque. Cependant, l'essentiel va être assuré. En effet, le 0-0 laisse encore l'Algérie en vie dans ce Mondial 2010. Et après ce nul historique, le moral est reconstruit. Une victoire pour le troisième match et les Algériens verront les huitièmes de finale. Et en plus, l'adversaire est à leur portée. Les Etats-Unis ne font pas figure de favoris insurmontable. Si les deux équipes vont avoir leur chance dans cette rencontre, personne n'arrive à forcer la décision. L'Algérie brouillonne et bute sur la défense américaine. On se dirige vers un 0-0 frustrant pour tout le monde. Quant à la 91ème minute de jeu, London de Novan reprend du pied droit à un tir dévié de Dempsey. L'Algérie s'écroule 1-0. élimination pour Karim Zemmi et ses partenaires, une grosse désillusion pour cette équipe. En dépit du 0-0 face à l'Angleterre, l'Alvieri est passé à côté de son mondial. Un voie mère qui ne doit pas non plus faire oublier le chemin parcouru depuis plus de deux ans avec la qualification face à l'Egypte, la demi-finale de Cannes avec l'élimination de la Côte d'Ivoire. Cependant, sans véritablement en prendre conscience, la carrière de Karim Zemmi va prendre une tournure beaucoup plus anonyme. Le retour à Wolfsburg pour la saison 2010-2011 va confirmer la tendance de la saison précédente. Mise à l'écart et peu sollicité, il ne va jouer que 7 matchs en 6 mois. Logiquement, il va demander à être prêté, mais à ce moment-là, peu de clubs sont intéressés. Il doit rebondir en Turquie, à Kayseri Sport plus précisément. Là-bas, il va rejouer et découvrir un joueur avec qui le feeling va se produire instantanément, le Marocain Nordin Amrabat. Aligné meneur de jeu, Ziani permet à Kayseri Sport de terminer à la 6ème place du championnat turc. Malheureusement, l'option n'est pas activée. Il revient donc à Wolfsburg. Dans l'impasse, le club allemand et Ziani se mettent finalement d'accord pour résilier son contrat à l'amiable. Désormais libre, il peut choisir son prochain club sereinement. Il a 29 ans et plutôt que de tenter de rester en Europe, il va décider de partir dans le golf. Une petite mort footballistique car au Qatar, faut être clair, on progresse plus sportivement. Un choix assumé qui va amener Karim Zani à Al-Jahish, à l'Arabie, à Ajman, à Poujaina. Certes, il va jouer la Champions League asiatique, mais progressivement, il va perdre sa place en sélection d'Alvieri. Et c'est un peu dommage, car il avait été appelé pour le premier match du nouveau sélectionneur Vajdalilovic en 2012. Il avait même été capitaine de la sélection alvérienne à cette occasion-là. Mais derrière, il n'a plus jamais été appelé. Il reste un peu une blessure pour lui. En 2015, Karim Ziani a 33 ans, mais l'envie de revenir en Europe est assez forte. Après un crochet par la Roumanie, ou modeste Petroloul Ploiesti, il va faire un vrai choix d'amoureux du ballon. En effet, en juillet 2016, il va s'engager avec Orléans en Ligue 2. L'objectif est le maintien, mais un détail va faire la différence. La présence d'un effectif d'Orléans, Dantar Yaya. Si les deux joueurs ont partagé des émotions fortes avec le maillot de l'Algérie, ils ont aussi un lien fort car Antar Yaya, le défenseur notamment passé par Lens, est aussi le mari de la sœur de Karim Zani, Karima. Donc la perspective de se retrouver pour une dernière danse en commun a logiquement séduit Karim Zani. Et il a bien fait. Il va donner du plaisir aux supporters et pendant trois ans, il va jouer aux côtés de jeunes espoirs comme Armand Lorienté, Caetan Perrin. Jean-Euda Olu, mais aussi des vieux briscards comme Pierre Boubi ou Anthony Letalec. Avec un maintien en poche à chaque exercice, Karim Ziani a conclu sa carrière la tête haute, comme sur le terrain. Évidemment, on est en droit de rester un peu sur sa faim quand on voit la carrière de Karim Ziani, surtout la faim. Bien sûr, il aurait pu faire beaucoup plus et mieux au regard de son talent. Néanmoins, il peut être fier de sa carrière. 473 matchs pro. 36 buts, 33 passes décisives, 23 pénaltys inscrits en 23 tentatives, une Coupe de France, un titre de meilleur joueur de Ligue 2, un transfert à l'OM, Voxbourg, 62 sélections, une demi-finale de Cannes, une participation au modèle 2010, le brassard de capitaine de la sélection algérienne. Pas mal pour un joueur de 1m69 qui a dû batailler pour devenir professionnel et qui a dû se faire violence pour faire la carrière qu'il a fait. Un bel exemple à suivre, car plus de 10 ans après sa dernière sélection, il reste un joueur majeur et respecté de l'équipe d'Algérie. Sûrement sa plus grande fierté, à égalité peut-être avec celle d'avoir rendu fier son papa et sa famille. Alors pour tous ces bons moments passés sur le terrain, merci Karim Zani.

  • Speaker #2

    Merci.

Description

Joueur emblématique de la sélection d'Algérie, Karim Ziani 🇩🇿 a marqué la Ligue 1 des années 2000. Vainqueur de la Coupe de France avec le FC Sochaux, demi-finaliste de la CAN 2010, il amène son pays à la Coupe du Monde dans la foulée.


Portrait d'un joueur qui a marqué les esprits😍



De ses débuts au Racing 92🇫🇷 à son arrivée au centre de formation de Troyes, les débuts en sélection d'Algérie🇩🇿 le quart de finale pour la CAN 2004 en passant par le Lorient de Gourcuff, le titre de meilleur joueur🏅 de Ligue 2, la Coupe de France🏆 remportée avec Sochaux, le transfert à l'OM 🔵⚪, la découverte de la Champions League 🏆, la victoire à Anfield, l'embrouille avec Gerets🇧🇪, le transfert à Wolfsburg🇩🇪, la qualification pour le Mondial 2010, le clash🥊 avec Edin Dzeko🇧🇦, la 4ème place à la CAN 2010 avec l'élimination de la Côte d'Ivoire🇨🇮, la Coupe du Monde 2010🏆 avec le nul face à l'Angleterre de Rooney🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿, le départ en Turquie🇹🇷, le passage dans le Golfe🇶🇦 et le retour aux sources à Orléans🇫🇷, on revient sur toutes les étapes majeures de la carrière du mythique numéro 1️⃣5️⃣ de la sélection algérienne.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il s'appelle

  • Speaker #1

    Karim Diani. Il est né le 17 août 1982 à Sèvres, en région parisienne. Sa mère est française et son père, Rabat, lui, est algérien. Passionné de ballon rond, il va vite transmettre le virus à son fils. Panne de Lusma Alger, le papa ne peut pas empêcher le fiston d'avoir une affection particulière pour la JSK Bili. Car M. Zianni dirait plus tard, « J'ai grandi avec tous les titres continentaux de la JSK et l'atmosphère incroyable générée par ses supporters. » Un premier signe de l'attachement pour le football algérien. Et également un lien très fort avec son père. Durant toute sa carrière, Rabat fera office de repère stable, de guide, de conseil. de protecteur. Mais à l'âge de 10 ans, la vie de Karim Zani va basculer. Il vient de fêter son anniversaire en Algérie, il doit revenir en France. Il est à l'aéroport avec sa sœur Karima, son grand-père douanier doit les accompagner jusqu'à l'entrée de l'avion. Mais ce 26 août 1992, un attentat a lieu dans l'aéroport Ouaridou-Médine. Karim Zani raconte « On était avec ma sœur et mon grand-père, en plus d'un coup, tout s'est effondré. Mon grand-père nous a protégés et quand on s'est relevé, c'était la fin du monde. À partir de ce jour-là, Je ne suis pas retourné en Algérie pendant très longtemps. Ma mère qui est française d'origine, pour elle c'était compliqué de me laisser partir avec les événements qu'il y avait. Revenu de l'enfer, le petit Karim Ziani va reprendre le cours de son existence. Et comme beaucoup de jeunes de son âge, il joue beaucoup au foot. Énormément même. Tous les motifs sont valables pour aller taper une partie de 5-5 avec les copains. Collège, on jouait contre des portes, avec des marrons. C'est bien la preuve qu'on adorait jouer au foot. Évidemment, très vite, le profil du petit milieu de terrain saute aux yeux de tous. Très à l'aise dans les petits périmètres, il s'amuse avec le ballon. Et en 1995, il a 13 ans et il est repéré par le Racine 92. Club important de la région parisienne, il commence à comprendre le sens du mot collectif. Mais attention, le jeune Karim n'oublie pas cette insouciance qu'il caractérise. Il confie. À cette époque, j'avais un éducateur avec de l'expérience qui nous laissait jouer. On tentait tout, on essayait tout. C'était du football à l'état pur. Durant plus de 3 ans, Karim Ziani va enchaîner les matchs, les tournois, les rencontres. Et son père Rabat, il est toujours là pour le soutien. Karim le rappelle. Mon père n'a jamais loupé un seul de mes matchs. Qu'il pleuve, qu'il neige, il était toujours là. Il dormait même dans la voiture s'il fallait. Même pour mes coéquipiers, il était toujours un soutien. Fort de ce soutien indéfectible, le petit milieu de terrain est porté par une vague positive qui va finir par payer. Et sans surprise, il va attirer l'œil des recruteurs des clubs pros. C'est 3 qui va sortir du lot. Le club vient de monter en Ligue 1. C'est une excellente perspective pour le Sévrien de naissance. Mais attention, on le sait, l'arrivée au centre de formation est une étape particulière dans la vie d'un jeune de 16 ans. Le football avec les potes, les 5-5, les dribbles à foison, c'est fini tout ça. Place au cadre collectif et surtout l'individuel au service du collectif. Pas simple pour Karim Zani, il te rappelle. Quand t'arrives au centre de formation, tu vois tout de suite que c'est structuré. Tes qualités vont au service des autres, du collectif. Ça devient plus un travail. Tu perds un peu de passion, mais cette passion, limite enfantine, revient plus tard. Durant près de deux ans, Karim Ziani va progressivement se rapprocher de l'équipe A. A cette époque, le coach de 3, c'est Alain Perrin. Un gars un peu particulier, capable de tirer le maximum de ses joueurs, mais avec des méthodes un peu limites. Il est donc loin le temps des matchs à la cool qu'il pouvait jouer au collège. Pendant ce temps-là, 3 est la petite sensation de la Ligue 1. maintient contre toute attente la première saison et en 2000-2001, le club termine à une historique 7ème place. Qualification pour la coupe intertoto et quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que l'effectif était sacrément bon pour un club moyen. Jérôme Rottel, Patrice Locot, Mamadou Nian, Rafik Saifi, des joueurs qui vont marquer positivement Karim Ziani. On pense notamment à Rafik Saifi qu'il va côtoyer sous un autre maillot quelques années plus tard. Petit à petit, Ziani se rapproche de son premier match. Il voit de loin le match face à Lille en finale de Coupe Intertoto. Ce n'est que pendant le mois de décembre qu'il va avoir sa chance. Le 8 plus précisément pour un déplacement à Bastia. Il rentre à la 72ème à la place de David Ahmed. Une semaine plus tard, face à Nice en 32ème de finale de Coupe de France, il rentre à l'heure de jeu et participe à la qualification des siens 2-0. Malheureusement, le club se fera sortir au tour suivant face à Strasbourg. Et en championnat, 3 passes toute la deuxième partie de saison à la 7ème place. En fin de saison, Alain Perrin quitte le club pour filer à l'OM. Il part avec Fabio Celestini. Mamadou Niang lui est prêté à Metz, Patrice Locco va à Lorient, Jérôme Bretagne était déjà parti à Monaco au Mercato d'hiver. Devant cette saignée, Karim Diani fait figure de joueur important, mais ça va être bien plus compliqué que ça. Encore qualifié en Intertoto, le club élimine successivement les Nord-Irlandais de Colerain, les Hollandais du NAC Breda et Villarreal en demi-finale. Ils sont qualifiés pour la finale face à Malaga, mais ils ne vont jamais jouer cette finale. La faute à l'entrée de David Varel en demi-finale. Le frère de la légende Tony Varel, la nuque longue pour les intimes, n'était pas qualifié pour jouer le match car il venait tout juste d'être transféré. Un coup du sort qui va traumatiser le club. Scotché dans les bas-fonds du classement, le coach Jackie Bonnevet fait peu jouer le milieu de terrain. Il faut attendre un match au Vélodrome face à son ancien entraîneur Alain Perrin à la fin novembre. pour voir la première titularisation de Karim Ziani. Si ce jour-là, les Troyens obtiennent un bon 0-0 au Vélodrome, ça ne les aide pas beaucoup au classement. Jackie Bonneveille remplacée par Serge Romano, puis par Farouk Azibedi. Ça ne change pas grand-chose au sort du club. Par contre, Karim Ziani enchaîne les titularisations. Ok, l'équipe ne tourne pas, il ne stade pas, mais il prend de l'expérience. Cependant, la relégation est inévitable pour Troyes. Un beau gâchis pour un club qui était tout près d'être européen en début de saison. Malgré cet échec, Karim Zani va connaître sa première grande satisfaction sportive. Il est appelé pour rejoindre la sélection d'Algérie pour un match international en 2003 face à la Belgique. Le sélectionneur de l'époque, Georges Dickens, apprécie le profil vif et technique du numéro 15. Si sa première apparition se sent à une défaite 3-1, il va revenir quelques semaines plus tard face à Madagascar. Passeur des civiques, il se fait remarquer et ça va payer par la suite. Mais le plus important est ailleurs, le sentiment d'appartenance. Il confie « Quand j'entends l'hymne national, mon corps frémit et je ressens un sentiment d'appartenance à ce pays bien-aimé. » Une vraie histoire de cœur. Et pourtant, beaucoup de gens dans son entourage lui ont conseillé de ne pas rejoindre la sélection algérienne. Mais dans son esprit, c'était clair, il n'y avait pas de choix à faire, la décision était prise, il était algérien à 100%. Pour Karim Jani La Ligue 2, c'est une régression sportive. On ne va pas se le cacher. Mais c'est surtout l'occasion de jouer avec continuité dans un club qu'il connaît, avec un coach qu'il connaît, et un effectif qu'il connaît. Et puis 3 va remonter immédiatement en Ligue 1. C'est un bon compromis sur le papier. Ouais, bah sur le papier seulement. Malgré un bon début de saison, 3 va faire une saison anonyme en Ligue 2. Tantôt blessé, tantôt pas dans le 11 de départ, tantôt écarté, les Yannis ne relancent pas du tout. Mais alors pas du tout. Le pari qui devait le remettre en selle s'avère être un échec énorme. Seul exercice durant cette saison, Karim Zani va disputer la Cannes 2004 en Tunisie. A cette époque, l'Algérie n'est pas favorite dans le groupe du Cameroun, de l'Egypte et du Zimbabwe. Aux côtés de Karim Zani, on retrouve des joueurs comme Antar Yaya, Yazid Mansouri, Abdelmalek Ausha, Nassim Akro ou encore la légende Jamel Belmani. Pour le premier match, l'Algérie va tenir le choc face au Cameroun. Un partout. Karim Yannis rappelle. Ce cabroon-là, c'était quelque chose. Jérémy, Eto'o, Mboma, Song, ils avaient leur maillot sans manche. Les gars, c'était des monstres. Jérémy, sur le terrain, il faisait peur. Moi, j'étais tout jeune. Les gars en face, ça jouerait à la Chelsea. Rassurés sur leur niveau, les Algériens vont enchaîner par une victoire. Deux en face à l'Egypte. Yannis est titulaire à chaque match. Il est bon. Mais au troisième match, l'Algérie loupe la première place du groupe en perdant deux en face au Zimbabwe. Qualifié en revanche pour les quarts de finale, les Algériens jouent le Maroc. Un match toujours délicat entre deux nations rivales. Au Maroc en 2004, il y a très bon joueur. Nourdin Naïbet, Abdeslam Ouadou, Moussine Karja, Marouane Ausha, Youssouf Albi. Et sans surprise, la rencontre est tendue. Les deux équipes ne se livrent pas beaucoup. Mis sur le banc, Karim Ziani voit ses coéquipiers buter face à la défense marocaine. A la 72ème minute de jeu, il remplace Djamal Belmadi. Et à la 84e minute, Abdelmalek Ausha inscrit le but du 1-0. A 6 minutes de l'infant, l'Algérie tient son exploit. Malheureusement, Marouane Ausha égalise à la 90e minute. Un coup sur la tête qui va être fatal car en prolongation, Youssouf Elji et Jawad Zahiri inscrivent deux buts. Le Maroc s'impose 3-1 et file en demi-finale. Pour l'Algérie, le bilan est très positif en dépit du scénario frustrant de ce quart de finale. Karim Zani se remémore. On avait créé la surprise, mais on s'était dit qu'on aurait quand même pu faire mieux. Bolivallon est fiable, Karim Zani doit néanmoins prendre plus d'épaisseur. Après cette parenthèse positive, Le retour à trois est compliqué car les finances sont au plus mal. Onzième en fin d'exercice, le club doit vendre ses meilleurs joueurs pour limiter les pertes financières. Karim Zani fait partie des joueurs ciblés. Des contacts en série A, à Sienne, font réfléchir le garçon. Il a bientôt 22 ans, quasiment 70 matchs en pro, dont une trentaine en Ligue 1. Il est international algérien, mais est-ce qu'il est mûr pour un départ à l'étranger ? En fin de mercato, il va prendre ses valises et part en prêt à Lorient en Ligue 2. L'équipe de Christian Gourcuff, qui cherche à remonter en Ligue 1, c'est aussi une belle opportunité. Mais c'est moins sexy sur le papier que la Serie A des années 2000. Et pour Karim Zani, cela va être une chance. Il confie. À un moment donné, à 3, je suis passé à deux doigts de faire n'importe quoi dans le foot. J'étais moins performant, et puis je me suis repris en main. Et c'est aussi grâce à l'Orient. On le comprend rapidement, le passage chez les Merlules orientais va être un déclic pour le milieu de terrain. Le jeu pratiqué est plaisant pour les joueurs. Il y a de la qualité de l'effectif pour un club de Ligue 2 de l'époque. Bakli Kone, André Perginiac, Stéphane Pedron, Karl Medjani, Jérémy Morel. Et puis cette fois, Vianney est dans une équipe qui tient la route. Pas comme à Troyes les deux dernières saisons. S'il va mettre quelques semaines à prendre ses marques, il va monter aux puissances au fil des mois. La première saison, il va jouer 24 matchs, tous titulaires. Et la saison 2005-2006 va être une masterclass. classe signée Ziani. Leader technique, il est le dépositeur du jeu Madin Gourcuff. S'il porte le numéro 6 sur le terrain, il est le numéro 10. Il retrouve un peu de liberté et beaucoup de confiance. Un cocktail idéal pour montrer l'étendue de son talent et de ses qualités. Une saison pleine, 37 matchs, tous titulaires encore une fois, 6 buts, 8 passes décisives et une troisième place synonyme de montée en Ligue 1. Cerise sur le gâteau. Il est élu meilleur joueur de Ligue 2. Une reconnaissance pour ce joueur de 24 ans qui arrive à la maturité. Assez logiquement, ce cas intéresse de nombreux clubs de Ligue 1. Si Lorient cherche à le garder, il va être difficile d'y parvenir avec la concurrence. Nantes, l'OM et surtout le FC Sochaux s'approchent. Moins clinquant sur le papier, Sochaux possède un avetout. Son coach, Alain Perrin. C'est avec lui que Karim Zani a débuté en Ligue 1 à 3 en 2001. Un paramètre qui va avoir son importance dans le choix de l'international algérien. Début juillet, il signe à Sochaux et ça va vite enchaîner positivement pour lui. Dès son premier match de Ligue 1, il est décisif. Buteur face à Saint-Etienne et Geoffroy Guichard, il pose les bases de sa saison. Aligné à droite, le poste de milieu, il va rayonner et jouer sa meilleure partition aux côtés de bons joueurs de Ligue 1 comme Jérôme Leroy, Mickaël Isabet, Anthony Letalec, Mevlut Erding, Teddy Richard. Pour la quatrième journée, il va marquer les esprits avec un doublé face au Paris Saint-Germain de Pedro Miguel Paoletta. Un magnifique coup franc et un autre but sur Pénaud vont suffire pour faire entrer Karim Ziani dans la tête et dans la lumière des supporters socialiens. Et surtout, on va comprendre que Karim Ziani est un excellent tireur de pénalty. Il a le sang-froid nécessaire et la qualité technique suffisante pour être un expert en la matière. Durant toute sa carrière, Il va tirer 23 pénaltys et il ne va en louper aucun. Un bel exploit pour le numéro 6 du FC Sochaux. Brillant tout au long de la saison 2006-2007, il va être un artisan majeur de la folle saison socialienne. 36 fois titulaire sur 38, il inscrit 8 buts et donne 5 passes décisives. Sochaux est une des attractions de la saison de Ligue 1. Victoire face à l'OM, face au PSG, match nul face au Grand Lyon des années 2000, le club finit à la 6ème place. Mais cette saison-là, Sochaux va faire son entrée dans l'histoire. Après avoir sorti Saint-Etienne, Lyon-la-Duchère et Monaco, le FC Sochaux est en quart de finale de Coupe de France. Opposé au PSG, Karim Ziani et ses coéquipiers vont sortir un gros match au stade Bonal. Isabey marque le 1-0 sur un service de Ziani. Avant la pause, D'Agano ajoute un second but. En fin de match, Afolabi marque contre son camp, mais Sochaux tient et file en demi-finale. A cette occasion... Sochaux va avoir un petit coup de pouce, l'adversaire est modeste. En effet, Monsolimine est un club amateur. Certes, Sochaux se fera emmener en prolongation, mais Sébastien Grax et Jérôme Leroy assurent l'essentiel. Le FC Sochaux est qualifié pour la finale des Coupes de France. Une énorme performance à transformer en exploit, car en face, c'est l'Olympique de Marseille. Franck Ribéry, Mamadou Niang, Djibril Sissé, Samir Nasri, une sacrée belle équipe. Et ça démute mal pour Karim Zani. Sixième minute, Djibril Sissé ouvre la marque. En seconde période, Moumou Daganou va égaliser pour ce show. Les deux équipes vont se neutraliser et on va donc aller en prolongation. 98e minute de jeu, Djibril Sissé va ajouter un second but de la tête. L'OM tient sa victoire, mais à la 116e minute de jeu, Anthony Letalek va profiter d'un excellent travail sur le côté de Karim Ziani pour placer une tête qui va faire deux partout. Ça va donc se régler au péno, toujours à l'aise dans l'exercice, Karim Ziani ne va pas trembler, il est le premier tireur de la série et sans surprise, il réussit son essai. Maoulida va manquer sa tentative pour l'OM alors que Jérémy Bréchet va limiter lors du cinquième tir. Ça devient irrespirable, Nasri marque pour l'OM, Brunel redonne l'avantage et finalement c'est Ronald Dubard qui va éteindre le suspense en envoyant sa tentative dans le ciel du Stade de France. Sochaux remporte la Coupe de France, premier trophée collectif pour Karim Zani. Une nouvelle étape pour le natif de Sèvres, il a désormais 25 ans, lutte sans match en pro, une vingtaine de sélections avec l'Algérie, et il est courtisé surtout par tous les gros clubs de Ligue 1. Mais dans son esprit, tout va s'accélérer quand l'OM va intensifier son pressing. Malgré le refus initial de son président Jean-Claude Plessis, il va rejoindre l'Olympique de Marseille à la fin juin. Le challenge marseillais, la possibilité de jouer la Champions League, et surtout se mesurer au niveau, vont finir de séduire Karim Zeni. Cependant, un international algérien à l'OM, ça signifie une grosse, grosse pression. Et soyons clairs, ça va être dur pour Karim Zani. En 2007, il va y avoir la météorite Mathieu Valbuena qui va tout bouleverser sur son passage. Si Zidane débute plutôt bien et il est au titulaire, l'équipe joue à l'envers. 5 défaites sur les 10 premiers matchs de Ligue 1, le coach Albert-Raymond est viré, et c'est le mythique Eric Guéret qui va prendre la suite sur le banc de l'OM. On parlera souvent de rapports compliqués entre l'entraîneur belge et Karim Zani, il faut dire que l'épisode Carquefou marquera les esprits. Mais on y reviendra un peu plus tard. Dès l'arrivée de Gerrits, les choses changent pour Karim Zani. Titulaire handfield pour la victoire historique 1-0, il va progressivement perdre du temps de jeu. L'explosion de Mathieu Valbuena n'y est pas étrangère. Finalement éliminé au premier tour de Champions League, l'OM est reversé en coupe de l'UFA, mais ça ne va pas arranger davantage les affaires de Karim Zani. Il participe à la qualification en 16e de finale face au Spartak Moscou, mais il va rester sur le banc pour tout le 8e de finale. synonyme d'élimination face aux aînés de Saint-Pétersbourg. Déjà un peu tricard, les choses vont empirer le 19 mars 2008 pour un huitième de finale de Coupe de France entre l'OM et Carcoufou alors en CFA2. 1-1-0 à la mi-temps, l'OM doit réagir. Titulaire ce soir-là, Karim Ziani ne sort pas un gros match. Il est remplacé par Elliot Grandin. Mais l'international algérien n'est pas d'accord. Ça vous arrive de respecter les joueurs, lance Ziani à Guéretz ? Le coach, sans la tension de monter, il répond. Karim, assieds-toi. Mais à ce moment précis, Karim Ziani se lève, se rapproche de Geretz et lui parle mal. Geretz continue, Karim, assieds-toi. Ziani ne s'assied pas et finalement le coach attrape le joueur et l'assoit littéralement sur le banc. Il a fallu que plusieurs joueurs interviennent pour les séparer. Une scène lunaire qui montre qu'à cette époque, il y a énormément de pression à l'OM. Derrière, l'OM perd le match et surtout... Karim Zani perd définitivement sa place à Marseille. Mais attention, l'Algérien a de la fierté. Il va s'accrocher et va revenir en grâce aux yeux de Gerrits. La saison 2008-2009 va être de meilleure facture pour Karim. L'équipe tourne bien. Aligné en numéro 10, élié droit au milieu relayeur, il est plus décisif. But face à Sochaux, face à Lorient, face à Nice, passeur décisif contre Le Havre, contre Bordeaux. Il joue aussi en Coupe d'Europe. Mais en Champions League, c'est encore trop haut pour l'OM. Dans un groupe avec Liverpool, l'Atletico Madrid et le PSV, les Marseillais terminent 3e. Encore une fois reversé en UEFA, l'OM élimine cette fois-ci l'Ajax au bout d'un match mémorable. Les Yannis se blessent. Absent face au Shakhtar Donetsk, il voit le dernier carré de la Coupe d'Europe s'envoler sous ses yeux. En fin de saison, l'entraîneur Eric Guerrette part et Didier Deschamps arrive. Pas vraiment fan du profil de Karim Zani, Deschamps ne témoigne pas d'une envie débordante pour le garder. Arrive alors pour Karim un vrai choix à faire, s'accrocher à l'OM avec un coach pas franchement emballé à l'idée de travailler avec lui, ou alors prendre un risque et partir à l'étranger. Cela peut avoir du sens car il est proche de la maturité, son implication dans l'équipe nationale plaide en faveur de ce départ. Mais attention, en juin 2009, Karim Zani ne souhaite pas partir n'importe où. Il faut donc trouver le bon challenge et si certains clubs de Ligue 1 se manifestent, c'est trop tard. Wolfsburg, qui vient tout juste d'être sacré champion d'Allemagne, propose le challenge idéal pour Karim Zayni. Qualifié en Champions League, Wolfsburg présente plusieurs avantages. Un poste de titulaire, un coach qui le veut vraiment et un cas de champêtre qui pouvait faire un peu penser à Sochaux. Ville industrielle, pression raisonnable, un cocktail parfait dans lequel Karim Zayni peut s'épanouir. Début juillet, l'OM et Wolfsburg s'entendent pour un transfert aux alentours de 7 millions d'euros. et un contrat de 4 ans. Mais à la différence de l'OM, Sochaux, Lorient ou encore 3, Karim Jani choisit le numéro 15, comme en sélection. Si la qualification ratée pour la Cannes 2008 a montré que la sélection algérienne avait encore beaucoup de travail à effectuer, un objectif un peu fou est en ligne de mire. Se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Avec un premier tour relevé avec le Liberia, la Gambie et le Sénégal, l'Algérie termine première de son groupe. Mais attention, car pour réussir à se qualifier à cette époque-là, il faut franchir le second tour. Et là, ça va être une toute autre histoire. Car affronter le Rwanda et la Zambie, ça peut encore aller. En revanche, jouer sa qualification face à l'Egypte, vainqueur de la dernière Cannes, ça ressemble à un Everest quasi inaccessible. Quelques jours avant d'intégrer officiellement son nouveau club de Wolfsburg, il retrouve ses partenaires en sélection. Et avec eux, il va prendre une sérieuse option pour la qualifier. Après un nul 0-0 face au Rwanda, l'Algérie bat l'Egypte 3-1 au stade Moustapha Ausha. Matmour, Geysal, Djébour permettent au Jaziri de montrer que l'objectif Coup du Monde 2010 n'est pas utopique. En attendant, Karim Zani débute son aventure avec son nouveau club. Pour les premiers matchs, il est titulaire et les choses vont rapidement se dégrader pour lui. Lors d'un entraînement, le bouillon numéro 15 n'hésite pas à jouer dur. Il raconte. La boutte d'Estigia, physiquement, c'est autre chose. C'est un autre monde. Il y a beaucoup de vitesse, d'intensité. Le coach voulait qu'on soit tout le temps à fond. Mais un jour, à l'entraînement, je suis allé franco. Là-bas, Zeko était la star. Personne ne se permettait de le toucher. Donc quand je l'ai touché, tout le monde a paniqué. Zeko est venu au moins avec moi, mais après, ça s'est calmé avec lui. Cependant, cet épisode va conditionner fortement l'exercice allemand de Karim Zemi. Entre mise à l'écart, blessure, convocation en équipe nationale, on est très loin du projet relance envisagé quelques mois auparavant. 10 matchs de Bundesliga, 2 passes décisives, 4 matchs de Champions League, ou plus précisément 4 entrées de jeu. Au total, cette saison-là, Karim Ziani va jouer à peine 650 minutes. Une vraie misère pour l'un des joueurs cadres de la sélection algérienne à cette époque-là. Et la sélection dans tout ça. Vainqueur de la Zambie deux fois et du Rwanda 3-1, l'Algérie va jouer son billet qualificatif lors du dernier match en... Mégipe. L'Algérie peut se contenter d'un match nul, voire d'une défaite par un but d'écart. Un luxe, mais pas non plus une garantie infaillible. Ce 14 novembre 2009, au stade du Caire, la tension est maximale. Et ça va mal débuter pour Karim Zani et ses partenaires. Amerdaki ouvre la marque à la deuxième minute de jeu. Avec ce but, L'Algérie ne tient qu'à un fil. Malgré un 11 de départ avec plusieurs joueurs offensifs de qualité, Rafik Saifi, Mourad Meghni, Karim Matmour et évidemment Karim Zani, l'Egypte a le contrôle du ballon et du tempo. Mais rien n'y fait. Au contraire, la défense algérienne prend confiance. On arrive à la 90e minute de jeu. L'Egypte ne parvient toujours pas à marquer. Mais à la 95e minute de jeu, Emad Edeb place une tête. Hors de portée de Gawaoui. 2-0, le stade explose, coup de sifflet final. Mais il y a une petite particularité, parce qu'avec ce 2-0, les Algériens et les Égyptiens sont à égalité parfaite. 6 matchs disputés, 4 victoires, 1 match nul, 1 défaite, 9 buts marqués, 4 encaissés, donc plus 5 de différence de but. Si l'on ajoute que l'Algérie a battu 3-1 l'Égypte au match allé, et que l'Égypte... a battu l'Algérie 2-0 au match retour. Cela fait une égalité parfaite car les buts à l'extérieur ne comptent pas double en cas d'égalité à ce moment-là. Il faut donc passer par un match d'appui et sur terrain neutre. Quatre jours plus tard, c'est au Soudan que ces deux sélections vont s'affronter. Dans un contexte irréel, l'Algérie va arracher son billet pour le Mondial. 40e minute de jeu, Karim Ziani tire un coup franc. à une quarantaine de mètres côté gauche. Son ballon rentrant et flottant est parfait. Son coéquipier Antar Yaya s'en vient le coup. Il place une frappe du droit. De près, qui bat le quartier ? Elle a Dari, qui ne peut pas repousser. 1-0, en dépit d'une forte animosité entre les joueurs des deux sélections. Pas de carton rouge, de bagarre. Le match reste correct et au coup de sifflet final, l'Algérie obtient sa qualification pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. 24 ans après sa dernière participation. Un sacré exploit quand on voit d'où vient cette sélection. Mais attention ! Il n'y a pas la place pour faire la tête trop longtemps. En effet, quelques semaines plus tard, c'est le début de la Cannes 2010 en Angola. Opposé au Malawi, l'Angola et au Mali, l'Algérie débute par un fiasco. Défait 3-0 face au Malawi. Derrière cette claque, les Algériens se reprennent face au Mali 1-0 grâce à un but de Rafi Khalich sur un centre de Ramil Zani. Pour le troisième match face à l'Angola, un match nul suffit pour la qualification à quart de finale. Et sans surprise, on va avoir un bon vieux 0-0 qui va finaliser la paire. Mais attention, en quart de finale, c'est la Côte d'Ivoire. Drogba, Jardimio, Kalou, Yaya Touré, Zocora, une sacrée équipe. Et l'Algérie n'est pas favorite. La veille de ce match décisif, Karim Jani et plusieurs joueurs, dont Majid Bouguera et Hassan Yebda, jouent à la PS4 à FIFA. L'ambiance est excellente. Et les joueurs se disent qu'ils n'ont pas envie que ça s'arrête. Que l'aventure ne peut pas se terminer comme ça. Sportivement d'abord, mais humainement surtout. Karim Zani se souvient. On était pressé de se retrouver en sélection. On avait rendez-vous lundi pour le rassemblement. Et bien on arrivait deux jours avant. On avait envie de passer du temps ensemble. On était une vraie famille. On connaissait les frères, les sœurs. C'était une époque incroyable. Quatrième minute de jeu. Ça commence très mal pour l'Algérie. Salomon Kalou marque le but du 1-0. Sonné, les Viaseri. reviennent dans le match à la 40e minute grâce à Karim Matmou. Le match est tendu comme très souvent. On arrive à la 89e minute de jeu. Kader Keïta va trouver l'ouverture dans la défense de l'Algérie. Deux buts à un. Le vrai coup de massue. Et dans cette Algérie 2010, il y a un cœur énorme et une générosité fantastique. 91e minute de jeu, soit deux minutes plus tard. Centre de Belladj, tête de Majid Bouguera, deux partout. On va filer en prolongation. Galvanisé par cette égalisation, les Algériens vont ajouter un nouveau but en début de prolongation. Nouveau centre décisif de Karim Zani, tête d'Amerboiza, Copa Bari est battu, 3-2 pour l'Algérie dans une ambiance indescriptible. Les partenaires de Karim Zani tiennent leur exploit. Victoire finale 3-2 avec une place pour les demi-finales de la Cade. Et face à qui ? Eh bien l'Egypte bien évidemment. Sauf que ce jour-là, il ne va pas y avoir match. Sur classé 4-0, les Algériens reviennent les pieds sur terre. La finale pour la troisième place contre le Nigeria perdu 1-0 n'y changera rien. L'Algérie est passée à côté d'un truc énorme dans cette canne 2010. Cependant, le bilan est encore une fois positif, car la victoire face à la Côte d'Ivoire reste un exploit et la progression sportive de cette sélection est bien visible. Il faudra toutefois en faire plus quelques mois plus tard. pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Après ces émotions fortes de la Cannes 2010, la fin de saison à Wolfsburg ne va pas être idéale. Loin de là. Presque pas de temps de jeu. Le club végète au milieu du tableau de Dundestega. Il y avait bien l'Europa League en guise de consolation avec les éliminations de Villareal et du Robin Kazan en 16e et 8e de finale. Mais Karim Jani ne va jouer aucune minute dans cette compétition. Dommage, Karim ne le sait pas encore. Mais il n'aura plus jamais l'occasion de rejouer la Coupe d'Europe dans sa carrière. Mais à ce moment précis, Karim Zani n'a qu'une seule chose en tête. Il faut être clair, c'est jouer la Coupe du Monde 2010. Il rejoint donc ses coéquipiers à la fin du mois de mai. Pour préparer la compétition, l'Algérie joue l'Irlande en match amical. Sévère défaite 3-0. Une semaine plus tard, l'Algérie retrouve le goût de la victoire face aux Émirats Arabes Unis. 1-0, c'est Karim Zani qui va marquer le seul but du match. Encore une fois sur penalty. L'équipe est prête pour débuter ce mondial 2010. Et face à la Slovénie, l'Angleterre et les Etats-Unis, l'objectif est de se qualifier pour les huitièmes de finale. Pas une mince affaire. Pour le premier match contre la Slovénie, Karim Zani est titulaire, à gauche d'un 3-4-3 assez ambitieux, avec Djébourg, Matmour et Kadir. Le match est serré, personne ne prend véritablement de risque. A l'heure de jeu, le coach... Rabah Hassanaden sort Djébourg et fait rentrer Abdelkader Khrezen. Une minute plus tard, ce dernier prend un carton jaune. Et surtout, un quart d'heure plus tard, il va en prendre un second pour une main. Carton rouge, à 10, l'Algérie est désorganisée, le sélectionneur ne fait pas de changement, et ce qui devait arriver finit par produire, la Slovénie trouve l'ouverture, à la 79ème minute de jeu sur une frappe de Robert Corrène. L'Algérie ne reviendra pas, la claque fait mal, 5 jours plus tard, l'Algérie joue sa peau face à l'Angleterre. Une défaite élimine l'Algérie. Pour ce match, le coach opte pour une tactique très défensive. Karim Vianney est en soutien de l'attaquant de pointe, Karim Matmour, et s'il va réussir à garder le ballon, montrer sa technique soyeuse et aider ses coéquipiers dans l'effort défensif, il ne va pas réussir à porter l'Algérie à un exploit gigantesque. Cependant, l'essentiel va être assuré. En effet, le 0-0 laisse encore l'Algérie en vie dans ce Mondial 2010. Et après ce nul historique, le moral est reconstruit. Une victoire pour le troisième match et les Algériens verront les huitièmes de finale. Et en plus, l'adversaire est à leur portée. Les Etats-Unis ne font pas figure de favoris insurmontable. Si les deux équipes vont avoir leur chance dans cette rencontre, personne n'arrive à forcer la décision. L'Algérie brouillonne et bute sur la défense américaine. On se dirige vers un 0-0 frustrant pour tout le monde. Quant à la 91ème minute de jeu, London de Novan reprend du pied droit à un tir dévié de Dempsey. L'Algérie s'écroule 1-0. élimination pour Karim Zemmi et ses partenaires, une grosse désillusion pour cette équipe. En dépit du 0-0 face à l'Angleterre, l'Alvieri est passé à côté de son mondial. Un voie mère qui ne doit pas non plus faire oublier le chemin parcouru depuis plus de deux ans avec la qualification face à l'Egypte, la demi-finale de Cannes avec l'élimination de la Côte d'Ivoire. Cependant, sans véritablement en prendre conscience, la carrière de Karim Zemmi va prendre une tournure beaucoup plus anonyme. Le retour à Wolfsburg pour la saison 2010-2011 va confirmer la tendance de la saison précédente. Mise à l'écart et peu sollicité, il ne va jouer que 7 matchs en 6 mois. Logiquement, il va demander à être prêté, mais à ce moment-là, peu de clubs sont intéressés. Il doit rebondir en Turquie, à Kayseri Sport plus précisément. Là-bas, il va rejouer et découvrir un joueur avec qui le feeling va se produire instantanément, le Marocain Nordin Amrabat. Aligné meneur de jeu, Ziani permet à Kayseri Sport de terminer à la 6ème place du championnat turc. Malheureusement, l'option n'est pas activée. Il revient donc à Wolfsburg. Dans l'impasse, le club allemand et Ziani se mettent finalement d'accord pour résilier son contrat à l'amiable. Désormais libre, il peut choisir son prochain club sereinement. Il a 29 ans et plutôt que de tenter de rester en Europe, il va décider de partir dans le golf. Une petite mort footballistique car au Qatar, faut être clair, on progresse plus sportivement. Un choix assumé qui va amener Karim Zani à Al-Jahish, à l'Arabie, à Ajman, à Poujaina. Certes, il va jouer la Champions League asiatique, mais progressivement, il va perdre sa place en sélection d'Alvieri. Et c'est un peu dommage, car il avait été appelé pour le premier match du nouveau sélectionneur Vajdalilovic en 2012. Il avait même été capitaine de la sélection alvérienne à cette occasion-là. Mais derrière, il n'a plus jamais été appelé. Il reste un peu une blessure pour lui. En 2015, Karim Ziani a 33 ans, mais l'envie de revenir en Europe est assez forte. Après un crochet par la Roumanie, ou modeste Petroloul Ploiesti, il va faire un vrai choix d'amoureux du ballon. En effet, en juillet 2016, il va s'engager avec Orléans en Ligue 2. L'objectif est le maintien, mais un détail va faire la différence. La présence d'un effectif d'Orléans, Dantar Yaya. Si les deux joueurs ont partagé des émotions fortes avec le maillot de l'Algérie, ils ont aussi un lien fort car Antar Yaya, le défenseur notamment passé par Lens, est aussi le mari de la sœur de Karim Zani, Karima. Donc la perspective de se retrouver pour une dernière danse en commun a logiquement séduit Karim Zani. Et il a bien fait. Il va donner du plaisir aux supporters et pendant trois ans, il va jouer aux côtés de jeunes espoirs comme Armand Lorienté, Caetan Perrin. Jean-Euda Olu, mais aussi des vieux briscards comme Pierre Boubi ou Anthony Letalec. Avec un maintien en poche à chaque exercice, Karim Ziani a conclu sa carrière la tête haute, comme sur le terrain. Évidemment, on est en droit de rester un peu sur sa faim quand on voit la carrière de Karim Ziani, surtout la faim. Bien sûr, il aurait pu faire beaucoup plus et mieux au regard de son talent. Néanmoins, il peut être fier de sa carrière. 473 matchs pro. 36 buts, 33 passes décisives, 23 pénaltys inscrits en 23 tentatives, une Coupe de France, un titre de meilleur joueur de Ligue 2, un transfert à l'OM, Voxbourg, 62 sélections, une demi-finale de Cannes, une participation au modèle 2010, le brassard de capitaine de la sélection algérienne. Pas mal pour un joueur de 1m69 qui a dû batailler pour devenir professionnel et qui a dû se faire violence pour faire la carrière qu'il a fait. Un bel exemple à suivre, car plus de 10 ans après sa dernière sélection, il reste un joueur majeur et respecté de l'équipe d'Algérie. Sûrement sa plus grande fierté, à égalité peut-être avec celle d'avoir rendu fier son papa et sa famille. Alors pour tous ces bons moments passés sur le terrain, merci Karim Zani.

  • Speaker #2

    Merci.

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