Clément Renault, CEO Louve Invest - Comment réagir lorsque mes concurrents veulent me nuire ? cover
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Flip le Podcast

Clément Renault, CEO Louve Invest - Comment réagir lorsque mes concurrents veulent me nuire ?

Clément Renault, CEO Louve Invest - Comment réagir lorsque mes concurrents veulent me nuire ?

21min |29/09/2022
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21min |29/09/2022
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Description

Conversation avec Clément Renault , fondateur de  Louve Invest !

Ingénieur de formation, Clément est un passionné de tech. Il a travaillé sur les moteurs de l'A380 en Angleterre puis dans des startups early stage aux Etats-Unis dont une dans le domaine de la Deep Tech.

Clément explique les différences de mindset entre la France et les Etats unis et les raisons de son retour en France : une vie plus calme et plus familiale.  

Depuis sa jeune enfance, le fondateur de Louve Invest a une passion pour résoudre les problèmes. Son rêve d'enfance : Devenir Inventeur !

Il fonde alors Louve invest. Une plateforme qui permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 € dans des portefeuilles diversifiés avec un thème.

Des concurrents heureux de voir Louve Invest sur le marché ( #Ironie) se mettent alors à créer des contenus pour donner une mauvaise image de l'entreprise.

Durant cet épisode vous découvrirez 


👉 Qu'est ce que Louve Invest ? Qu'est ce qu'une SCPI ?

👉 La différence de mindset entre la France et les USA ? 

👉 Comment réagir quand tes concurrents créent des contenus afin de te donner une mauvaise image ? 

👉 Quel impact sur l'équipe ? 

👉 Comment transformer le Bad Buzz en avantage ?
👉 Comment réagir de manière légale dans ce genre de cas ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour, bienvenue sur Flip, c'est Serge et aujourd'hui je reçois Clément Renaud, fondateur de Louvainvest.

  • #1

    Bonjour Clément. Salut Serge. Comment tu vas ? Très bien et toi ? Très bien.

  • #0

    Est-ce que tu pourrais te présenter ?

  • #1

    Absolument. Écoute, moi je suis un ingénieur qui a étudié en France puis aux Etats-Unis. Bossé rapidement dans l'aéronautique à peu près un an en Angleterre sur les moteurs de la 380. Et puis j'ai toujours été passionné de tech et donc aux Etats-Unis ça a été l'occasion pour moi en Silicon Valley de plonger dans le grand bain de la tech et j'ai bossé du coup dans plusieurs startups. assez donc early stage, ce qu'on appelle du coup les startups early stage, tu es à peu près au niveau de la série A, puis une autre boîte au CID, créer une première startup sur place aux Etats-Unis dans le domaine de la deep tech, c'est donc la technologie profonde où vraiment tu vas essayer de répondre à des problèmes scientifiques quasiment pas encore résolus, disons. On a fait Y Combinator aux Etats-Unis et puis depuis janvier 2021, je me suis relancé dans un nouveau projet, cette fois autour de la FinTech, sur LouvInvest.

  • #0

    Très bien. C'est comment d'ouvrir aux Etats-Unis ?

  • #1

    Écoute, alors premièrement, je dirais que vivre en Californie, ce n'est pas nécessairement vivre aux États-Unis, parce que tu ne peux pas comparer le fin fond du Missouri avec San Francisco. En tout cas, moi, ce qui m'a le plus marqué en arrivant, alors d'abord à Stanford, parce que c'était à l'université d'abord, c'était l'ambition générale, c'est-à-dire que tu te tournais un peu dans n'importe quelle direction. Tu avais un de tes camarades de classe qui lançait une boîte en parallèle. Stanford, à un moment, a décidé de se lancer sur la recherche contre le cancer. ils ont levé, je ne sais plus, un ou deux milliards pour lancer le plus grand centre de recherche contre le cancer du monde. Il y a un côté un peu démesuré et à la fois terriblement énergisant de se dire en fait, tu as vraiment l'impression que tout est possible. Ça, j'ai adoré. Mais encore une fois, comme je t'ai dit, je pense qu'au fin fond du Dakota, je pense que le feeling n'est pas exactement le même non plus.

  • #0

    Est-ce qu'il y a une différence de mindset entre l'entrepreneur américain et français ?

  • #1

    Probablement, et similairement à ce que je viens de dire, je pense qu'il y a... Aux Etats-Unis, en fait, et même dans le système d'études, je pense que l'ambition est vachement libérée. C'est-à-dire que ça ne paraît pas bizarre d'arriver et de dire Salut, moi je veux être le prochain Elon Musk Ce qui paraît démentiel, tu arrives en France, tu dis ça, tu passes pour un prétentieux. Et potentiellement à juste titre, d'ailleurs. Mais en tout cas, je pense qu'il y a vraiment une approche beaucoup plus libérée de se dire En fait, moi je suis là pour faire un truc énorme et je veux changer le monde Et puis c'est aussi probablement influencé par le fait que malgré tout tu as beaucoup de boîtes de tech aux Etats-Unis qui effectivement deviennent énormissimes là où en Europe et en France, tu as encore assez peu de boîtes. On n'a pas de boîtes qui valent 1 000 milliards de dollars. La plus grosse capitalisation française, c'est un truc que je regarde souvent, la plus grosse capitalisation boursière française, c'est LVMH. Super boîte. Je n'ai rien contre LVMH, mais c'est une boîte de luxe. Ce n'est pas une boîte qui disrupte un secteur. Aux US, tu peux regarder, mais je crois que les 3-4 plus grosses capitalisations, ce ne sont que des boîtes de tech. En tout cas, ça l'était. Il faudrait quand même que je vérifie depuis le récent crack. Mais du coup, par définition, le fait de voir des boîtes qui peuvent devenir si grosses et si omniprésentes font que l'ambition de tout le monde est décuplée.

  • #0

    Et qu'est-ce qui fait que tu reviennes en France, alors ?

  • #1

    Il y a plusieurs choses. Malgré tout, la qualité de vie en France se trouvait plutôt meilleure, voire largement meilleure. Il y a aussi un aspect familial. Malgré tout, la Silicon Valley, c'est 12 heures de vol, 9 heures de décalage horaire. Ce n'est pas évident de... Tu vois, j'avais passé 6 ans à l'étranger. Ce n'est pas évident de... Un moment de ne pas vouloir rentrer voir les gens qui te sont proches. Et dernier point, écosystème de tech en France que je trouve en développement hyper accéléré. Et donc assez excitant parce que ça donne vraiment le sentiment d'être dans un univers en pleine, qui se cherche, qui se découvre, mais qui malgré tout grossit très vite. Ça, c'est assez inspirant.

  • #0

    La seule chose que tu retiens du mindset américain ?

  • #1

    Je te dis l'ambition. Pour moi, c'est le point numéro un. C'est l'ambition.

  • #0

    Très bien. À quel moment tu as eu le déclic pour l'entrepreneuriat ?

  • #1

    Depuis que je suis petit, depuis que j'ai à peu près 7 ou 8 ans, je savais que je voulais devenir ingénieur. et principalement parce que j'ai toujours eu la passion de résoudre des problèmes. C'est-à-dire que, tu vois, pour moi, le monde est un ensemble de problèmes que je veux solutionner. Donc ça, pour moi, ça a toujours été clair. Alors, quand j'étais petit, je voulais être inventeur. Tu pourrais arguer qu'être inventeur, c'est un peu comme être entrepreneur. Un peu inspiré par Géo Trouffetout, tu vois, je me disais, génial, je vais créer des trucs. Donc ouais, je te dirais, depuis que j'étais petit, et puis ça s'est, une fois que je suis arrivé en Silicon Valley, c'était le déclic en disant, ok, c'est vraiment ce que j'aime faire.

  • #0

    Très bien, t'es le fondateur de Louv'Invest Ouais Mais du coup qu'est-ce que Louv'Invest ?

  • #1

    Écoute, Louv'Invest c'est une plateforme qui en gros permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 euros dans des portefeuilles diversifiées avec un thème, c'est-à-dire que par exemple si on discute un petit peu et que tu me dis bah en fait moi je crois pas mal aux résidentielles donc les maisons par exemple en province que tu vas retaper pour faire de la rénovation énergétique et mettre en location bah typiquement là on a un portefeuille et je peux dire bah écoute ça tombe bien j'ai un produit qui correspond exactement à cette stratégie et qui te permet d'investir en immobilier locatif et donc de bénéficier de loyer tous les 3 mois et du fait que tous les ans on va réévaluer les différents biens, les différents immeubles dans lesquels tu auras investi pour te donner la valeur à tout instant.

  • #0

    Vous répondez à quelle problématique aujourd'hui ?

  • #1

    La problématique aujourd'hui est assez claire. En gros, quand tu regardes l'évolution de la fintech, pour toutes les classes d'actifs, donc les classes d'actifs pour ceux qui sont moins familiers, ça peut être par exemple les cryptos, les actions, mais l'immobilier également, c'est une classe d'actifs. Typiquement, dans toutes les classes d'actifs, tu as eu des plateformes ou des apps qui se sont lancées pour simplifier drastiquement le fait de les acquérir. Coinbase par exemple sur les cryptos, tu as Binance également sur les cryptos, tu as Robinhood aux Etats-Unis sur les actions, Trade Republic en France. Mais l'immobilier qui reste en fait la classe d'actifs la plus recherchée par les Européens, à peu près 60% des Européens veulent investir en immobilier, investir pas pour vivre mais investir pour faire un investissement locatif. Et une fraction d'entre eux le font pour des raisons très simples, c'est que c'est extrêmement long, extrêmement complexe, extrêmement cher. C'est-à-dire qu'aujourd'hui si tu ne peux pas investir 150 000 euros minimum, tu ne peux rien faire en gros. Enfin tu vois, en schématisant mais... donc la problématique c'est t'as aujourd'hui énormément de millenials qui se rendent compte que l'immobilier a globalement enrichi leurs parents voire leurs grands-parents, qui se disent bah ouais moi aussi j'aimerais bien en fait potentiellement participer à cette création de valeur, mais je peux pas le faire à cause de ces trois raisons, donc nous on rend ça extrêmement simple,

  • #0

    rapide et accessible les 200 euros pour te permettre de te constituer un patrimoine immobilier et c'est quoi le parcours justement pour la personne lambda arriver sur votre site ?

  • #1

    et bah en gros donc t'arrives sur le site, tu crées ton compte de manière standard et là en fait ce que tu vas pouvoir faire c'est sélectionner, nous on a une conviction très forte c'est que l'aspect thématique c'est-à-dire vraiment de faire une stratégie qui te parle est super important et donc en fait en 2-3 clics tu vas pouvoir filtrer pour pouvoir voir les types de biens immobiliers, donc comme je te disais par exemple là on parlait des maisons mais on a aussi des centres de santé on a aussi des anthropologistiques, enfin tu vois t'as un peu tout ce que tu peux imaginer et de la géographie en disant, tiens, par exemple, moi, je veux investir à Paris parce que j'ai vraiment la conviction que Paris, c'est bien ou pas, d'ailleurs. Et donc, tu peux investir comme ça. Donc, le parcours, il est vraiment très simple. Tu as une marketplace en ligne où tu peux sélectionner les différents portefeuilles dans lesquels tu souhaites investir. Et ensuite, tu as ce qu'on appelle le KYC, Know Your Customer, qui est en fait quelques informations d'état civil, en gros, qui permettent d'identifier qui tu es, qui te permettent ensuite d'investir.

  • #0

    Question bête, c'est imposable ?

  • #1

    Oui, c'est imposable. Comme d'ailleurs la plupart des revenus, les cryptos aussi le sont, même si les gens ne le savent souvent pas. Donc c'est imposable. Par contre, ce qui se passe, c'est que tous les ans, tu reçois ce qu'on appelle un imprimé fiscal unique, qui est un nom un peu barbare pour en gros te dire que c'est un récap qui te dit quoi mettre dans quelle case.

  • #0

    C'est génial ça.

  • #1

    Ouais, c'est plutôt pratique.

  • #0

    Je veux dire, quoi la personne qui a investi sur le Invest au quotidien ?

  • #1

    Alors c'est ça l'intérêt, c'est que vraiment notre enjeu, c'est de rendre le process d'investissement hyper simple. Donc en fait, toi, une fois que tu as choisi le thème dans lequel tu investis, tu n'as plus rien à faire. Ce que ça veut dire, quand je dis rien à faire, c'est... c'est pas toi qui vas devoir visiter des biens, c'est pas toi qui vas devoir négocier le prix des biens, niche trouver des locataires, tout ça est fait pour toi par des gérants professionnels qui ont entre 20 et 30 ans d'expérience en moyenne. Et dernier aspect quand même assez intéressant, c'est que tu n'as jamais ce qu'on appelle les appels de charges. En gros, quand tu achètes un bien, tu vas avoir de manière régulière je sais pas, un truc qui va casser, que tu vas devoir repayer, tu vas devoir payer des charges. Là en fait, dans le modèle, ce qui est assez intéressant, c'est qu'une fois que t'as investi, tout est pris en compte. donc ce que ça implique c'est qu'on va jamais revenir vers toi en disant bah tiens en fait désolé on s'était pas rendu compte mais il faut refaire le toit donc bah si tu avais mis 200 euros faut que tu nous redonnes 20 euros ce qui est assez pratique parce qu'en fait ça te fait une gestion totalement sans aucun effort de ta part quoi t'as quelques chiffres sur le winvest ? ouais absolument bah ce qui est assez intéressant c'est que comme je disais avant j'avais fait une boîte de deep tech j'étais marqué par la deep tech le problème de la deep tech c'est que c'est très long et puis c'est quand même un peu un pari si t'arrives tu dis je vais essayer de répondre à ce problème là si t'y arrives c'est potentiellement génial mais si tu te rends compte que la techno est un peu plus compliquée que prévu, ça prend énormément de temps donc là je voulais quelque chose sur lequel on peut atteindre le product market fit le moment où ton produit parle au marché de manière très rapide et ce qui est super positif c'est qu'on l'a fait, on s'est lancé en janvier 2021 janvier 2022, on faisait 4,5 millions euros de volume de transaction sur le mois de janvier ce qui nous amenait à un run rate revenue donc en gros un revenu annualisé de un peu plus d'un million d'euros Ça, c'est l'une des stades principales. Et aujourd'hui, on a à peu près 35 millions d'euros investis par nos différents clients. et on a une équipe de 15 personnes, donc assez efficient en termes de cash.

  • #0

    En tant qu'ingénieur, passer de la deep tech à la fintech, c'est pas faire un grand saut ?

  • #1

    En fait, plus que deep tech fintech, c'est plutôt deep tech B2C, parce que nous, on est vraiment aujourd'hui une boîte B2C, donc on vend à des clients finaux, et donc effectivement, c'est une différence majeure. Typiquement, avant, mes clients, c'était des énormes boîtes du maritime. Aujourd'hui, c'est toi et moi. C'est tout le monde, nos éditeurs, tout le monde. donc ouais c'est un énorme saut malgré tout ce qui reste invariant c'est la capacité d'adaptation, c'est à dire qu'il faut réussir à itérer super vite, ça en fait c'est un problème assez quantitatif tu vois tu fais des A-B test tout le temps, tu te dis en fait est-ce que si je change légèrement ce wording ça fait augmenter plus ou moins ma méthode de conversion etc et ça c'est la partie que je trouve très rigolote c'est que ça mêle des éléments hyper psychologiques, de comment est-ce qu'on perçoit de l'information, comment est-ce qu'on perçoit une proposition de valeur, avec des éléments purement scientifiques, de se dire purement, est-ce que ça ça marche mieux ou pas, et comment je le mesure

  • #0

    Je m'imagine que vous avez des concurrents.

  • #1

    On a des concurrents, ouais, effectivement.

  • #0

    Et comment vous différenciez d'eux ?

  • #1

    Aujourd'hui, nos concurrents directs, c'est-à-dire les gens qui vendent les mêmes produits que nous, les mêmes portefeuilles immobiliers, ce sont généralement des conseillers en gestion de patrimoine et des conseillers bancaires. Je ne suis pas sûr que beaucoup de nos auditeurs aient parlé avec des conseillers en gestion de patrimoine. Par contre, probablement la plupart d'entre nous tous avons parlé à un conseiller bancaire. c'est à peu près la même expérience. C'est-à-dire que tu arrives dans un bureau avec un mec qui est là et qui va t'expliquer qu'il faut que tu investisses dans tel et tel produit de manière relativement peu digitalisée, t'envoyer un ensemble de documents que tu vas devoir signer par affait, etc. pour réussir dans des produits dans lesquels tu ne comprends pas grand-chose. Donc ça, c'est nos concurrents principaux. Et donc, par définition, nous, notre play, c'est d'être beaucoup plus digitaux, que tu puisses arriver en ligne et avoir une expérience beaucoup plus simple, beaucoup plus... plus rapide également. Tu on a tout un système de signature électronique, tu n'as pas besoin d'aller à la poste, faire quoi que ce soit. Puis deuxième enjeu, évidemment, par rapport à ça, c'est que ça nous permet de réduire les frais de manière assez drastique. Là où un conseiller en gestion de patrimoine ou un conseiller bancaire prend à peu près 6% de frais sur ton investissement, nous, on en prend en moyenne 2,5%, donc plus de 2 fois moins.

  • #0

    J'imagine que tes concurrents sont heureux de vous avoir sur le marché.

  • #1

    Absolument, ils nous adorent.

  • #0

    C'est quand même fou cette histoire, non ?

  • #1

    Ouais, c'est assez fou. Bah écoute, effectivement, en gros, depuis qu'on s'est lancé, ce qu'on a découvert, c'est qu'il y a un quasi-boycott organisé par un certain nombre de gens qui écrivent à un certain nombre de partenaires sur la place, voire qui écrivent en ligne des articles pour expliquer que réduire les frais pour les clients est interdit. Ce qui est quand même assez démentiel. C'est-à-dire que je ne pensais pas qu'on pouvait pousser la mauvaise foi au point d'aller écrire un article pour te dire en fait, tu ne peux pas payer moins cher. Ça paraît assez fou. et ça nous a pas mal surpris effectivement parce que je pense que beaucoup d'entrepreneurs viennent d'un monde assez policé tu vois malgré tout souvent on a fait des écoles de commerce ou d'ingénieur ou la fac qui est un univers en fait assez encadré et assez bienveillant et tout à coup être confronté directement à des gens qui sont vraiment hargneux en fin de compte par rapport à ton modèle c'est un moment assez difficile c'est sûr

  • #0

    Et il y a carrément des concurrents qui ont créé du contenu pour vous donner une mauvaise image ?

  • #1

    Ouais, absolument. Mais qui, effectivement, font ce qu'on appelle ranker Donc, en gros, ils font des articles pour apparaître en recherche organique sur Google, pour pouvoir dire faites ce que Louvre fait, la réduction des frais parce qu'en fait, le reste, ils s'en foutent. C'est-à-dire qu'au fond, on est vraiment sur un bête sujet de ils veulent pas que leurs marges puissent baisser Donc, c'est vraiment de se dire on défend nos coûts, on défend nos revenus Effectivement, ils ont créé du contenu en ligne. ce qui est assez violent parce que tu te dis bah en fait voilà ils sont prêts à aller assez loin quoi tu comprends leur réaction ? en partie c'est à dire que j'imagine que si tu arrives et que tu te dis qu'il y a quelqu'un qui potentiellement modifie un marché sur lequel tu es présent depuis je sais pas 5, 10, 15 ans que tu comprends pas en plus comment il fait pour le modifier parce que toi tu vis dans un monde dans lequel c'est pas envisageable d'aller faire un site d'aller faire une application pour aller proposer les mêmes produits donc je peux comprendre qu'en tout cas il y ait une forme de tout à coup tu perpilles et tu te dis en fait mince je peux pas aller sur ce même créneau en partie en revanche ce que je ne peux pas accepter en fait c'est qu'on puisse aller mentir de manière réhontée à des clients en leur faisant penser qu'il serait impossible de réduire les frais on est quand même en 2022 on parle d'épargnant les gens qui investissent leur argent sont leurs économies ils vont au travail tous les jours pour investir cet argent que tu leur prennes des frais et que tu fasses en sorte d'interdire qu'ils payent moins de frais ça pour moi c'est impensable c'est intolérable

  • #0

    C'est quoi ce besoin de transparence qu'ils ne veulent toujours pas mettre en avant ?

  • #1

    La transparence, c'est sûr qu'ils ne veulent pas la mettre en avant, mais au-delà de ça, tu te dis que c'est... Je ne sais pas comment on pourrait décrire ça. Imaginons que tu as un stand depuis 15 ans et tu vends du nougat, mais tu le vends à 5 euros. Et puis un mec arrive et dit Je suis capable, grâce à une supply chain améliorée, j'ai fait un investissement technologique qui fait que mon nougat coûte un peu moins cher que le tien. et je le vends 4 euros. Et donc toi, tu arrives et tu dis, mais non, parce que si tu vends 4 euros et que moi je le vends 5 euros, les gens vont acheter chez toi, c'est normal. Et donc, en fait, sauf que ces gens-là, ils se disent, bah ouais, mais moi je peux pas faire l'investissement industriel, donc en fait, je peux pas avoir la baisse de coût, quoi. Mais ça, à la rigueur, enfin malheureusement, tu vois, c'est la destruction créatrice en partie. Dire, bah en fait, bah voilà, tu réussis à innover, mais sauf que t'es face à des gens qui disent, bah non, du coup, moi, comme je peux pas faire du nougat à 4 euros, bah j'interdis que le nougat soit à 4 euros. Ça, c'est bizarre.

  • #0

    Comment on le vit cette situation quand tu es CEO ?

  • #1

    En fait, quand tu es CEO, pour moi, la première question, c'est de se dire c'est quoi l'impact au niveau de mes clients ? Est-ce que, par exemple, ça fait baisser mes taux de conversion ? Est-ce que mes clients ne viennent pas chez moi parce qu'ils ont peur ? est-ce que ça fait la réponse aujourd'hui en partie mais c'est assez limité parce qu'en fait nos clients en fait le problème de ce genre de mouvement c'est que ça marche pas longtemps c'est-à-dire que tu peux prendre les gens pour des imbéciles mais t'arrives tu leur dis vous pouvez pas payer moins cher ils te regardent ils disent bah si mec alors bien sûr que je peux c'est tout les 15 dernières années me montrent que sur tous les différents produits je peux alors est-ce que c'est bien ou pas ça c'est une question morale mais bien sûr que je peux y'a pas de débat premier point donc je pense qu'en fait au fond c'est assez néfaste pour les personnes qui tu vois prennent les gens pour des imbéciles. Et deuxième point, c'est de se dire comment tu fais pour rassurer ta base clientèle, parce qu'on est sur un sujet d'épargne. Nos clients investissent en moyenne 40 000 euros sur la plateforme. Évidemment, quand tu mets 40 000 euros, t'as envie de te dire que tu parles à des gens sérieux, c'est tout à fait logique. Là, il y a un vrai sujet d'éducation, ce qu'on a fait, et donc par exemple, ce qu'on a pu mettre en place, c'est commander un rapport auprès d'un cabinet d'avocats experts, ce qui coûte évidemment assez cher, parce que du coup, tu prends un mec, il va regarder toutes les lois et te dire, ok, ben voilà, selon évidemment le rapport dit bah oui ce que vous faites vous avez le droit de le faire mais ça fait partie de ces éléments que tu fais pour dire bah voilà j'ai fait mon homework j'ai montré que ce que je faisais j'avais le droit de le faire donc maintenant je rassure mes clients grâce à ça et au niveau de ton équipe ça a eu un impact ? ouais bah l'impact tu vois j'en avais parlé à un moment je crois sur le Zero to One tu vois le bouquin de Peter Thiel et où il te parle à un moment de Paypal versus X.com tu sais donc ils étaient en concurrence et ils se détestaient Et il y a un peu ce côté-là, c'est-à-dire que notamment les gens de mon côté qui sont en contact frontal avec les clients... ça les rend un peu fous parce que l'hypocrisie ultime de tout ça c'est que les mêmes mecs te disent que ce que tu fais est illégal, quand t'as un client qui vient chez toi et qui les contacte aussi, ils leur font aussi des restournes. Donc en fait tu dis mais en fait, d'un côté tu es dit en ligne partout que c'est illégal, mais en fait tu le fais aussi. Ça, ça peut agacer un peu certains de nos conseillers en contact avec les clients, mais au fond à mon sens, le sujet n'est pas là. Le sujet c'est comment tu crées une boîte, c'est quoi tes valeurs, c'est quoi les éléments que tu mets en avant. et tant que les fondamentaux qui sont la satisfaction client et la manière dont tu as de les acquérir fonctionnent, tu fais en sorte d'oublier.

  • #0

    Comment on transforme ce bad buzz en son avantage ?

  • #1

    Je n'ai pas encore trouvé. Je n'ai pas encore la bonne réponse. Je pense que ça ne peut venir que par la base utilisateur et ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est qu'au fond, mes clients, certains... comprennent bien le sujet et en fait ont déjà traité avec des acteurs concurrents avant et donc en fait sont hyper positifs pour nous et nous soutiennent énormément. Au fond c'est pas facile parce que t'as pas envie de les mêler non plus à ce sujet en fait c'est pas leur combat d'une certaine manière c'est un peu comme si Amazon demandait à tous les clients Amazon de lutter de se manifester pour Amazon tu peux mais au fond la plupart des gens ce qu'ils veulent c'est commander leurs produits et ils ont pas envie de rentrer dans un débat politique non plus donc j'ai pas là une réponse très bonne encore à t'apporter là-dessus

  • #0

    Et au niveau juridique, tu as les moyens ?

  • #1

    On a les moyens, ouais, en partie, et on le fait. Le problème du temps judiciaire, c'est que c'est un temps long. Donc en fait, même quand tu as des gens qui font des choses totalement inconcevables... ouais tu peux avancer mais tu vois ça prend 18 mois 24 mois, à l'échelle d'une startup en 15 mois on est passé de 0 à 35 millions d'investis par nos clients donc en fait dans 18-24 mois de toute façon ces questions se poseront plus parce que mes compétiteurs ont déjà perdu mais obligatoirement, la vitesse à laquelle on exécute la vitesse à laquelle on grossit fait que c'est un problème qui ne peut être que transitoire parce qu'à un moment t'arrives et t'es 5 fois plus gros qu'eux et tu leur dis bon bah c'est bon le game over quoi

  • #0

    Merci Clément, avant de se quitter on va passer au Flippin Curious Un entrepreneur ou une startup à faire découvrir ?

  • #1

    L'entrepreneur, moi je dirais donc Samuelian, Jean-Charles Samuelian, le CEO de Alan, parce que je trouve qu'il a une pensée assez décalée, il pousse toujours les choses hyper loin. Tu vois, par exemple, sur la grille de rémunération, je pense que pas mal de nos éditeurs sont au courant, ils ont un système de transparence qui est assez fort, ils ont toute une culture d'entreprise qui est vraiment poussée, donc ça, je trouve ça très très fort, la manière dont ils le... dont il le pousse et puis après peut-être une mention quand même à une boîte que je crois que t'aimes beaucoup aussi dont le j'étais en fait au lycée avec le fondateur qui est Pop Chef qui en plus vient de faire une très belle levée de fond avec une campagne vidéo assez décalée assez sympa et donc voilà je pense que ça vaut le coup de les découvrir parce qu'ils ont aussi une culture d'entreprise qui est hyper affirmée autour de principes forts sur l'économie d'avoir un mode de consommation qui est plus responsable et que je trouve intéressant et assez nécessaire en fin de compte aujourd'hui d'ailleurs

  • #0

    si vous voulez écouter l'épisode avec François Deffitte n'hésitez pas ton prochain grand flip c'est pour quand ?

  • #1

    alors écoute comme je te disais mon premier flip c'est mon premier flip perso ça a été de me marier donc ça c'est un big deal personnel et après pour la boîte le prochain grand flip c'est de partir à la conquête de l'Allemagne qui sera je pense un challenge intéressant j'ai jamais fait encore d'ouvrir un nouveau pays et je suis assez excité en fait à l'idée de me dire ok parce que tu repars un peu de zéro tu vois c'est un peu le reset entrepreneurial tu te dis ok bah j'ai fait la France voilà j'en suis là ça va continuer à grossir évidemment mais d'une certaine manière le zero to one est fait maintenant tu te dis bah ok génial je peux pas me reposer sur mes lauriers donc je refais un Zero to One dans un pays que je connais beaucoup moins, dans une culture que je connais beaucoup moins et du coup il y aura énormément de challenges donc c'est ça l'idée

  • #0

    Tu vas te faire accompagner ?

  • #1

    Ouais alors accompagner c'est sûr enfin on va embaucher quelqu'un qui sera local tu vois obligatoirement, parce que j'en comprends l'Allemagne est un pays quand même assez nationaliste et donc c'est hyper important d'avoir des gens qui sont vraiment des 100% allemands pour t'accompagner, mais si tu veux dire se faire accompagner à quelqu'un Ouais carrément, prendre des gens locaux, obligatoirement

  • #0

    Merci beaucoup Clément d'avoir participé à Flip Merci à toi de m'avoir invité Merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode Au revoir Si vous avez aimé, n'hésitez pas à liker, partager et commenter Et vous, le grand Flip, c'est pour quand ?

Description

Conversation avec Clément Renault , fondateur de  Louve Invest !

Ingénieur de formation, Clément est un passionné de tech. Il a travaillé sur les moteurs de l'A380 en Angleterre puis dans des startups early stage aux Etats-Unis dont une dans le domaine de la Deep Tech.

Clément explique les différences de mindset entre la France et les Etats unis et les raisons de son retour en France : une vie plus calme et plus familiale.  

Depuis sa jeune enfance, le fondateur de Louve Invest a une passion pour résoudre les problèmes. Son rêve d'enfance : Devenir Inventeur !

Il fonde alors Louve invest. Une plateforme qui permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 € dans des portefeuilles diversifiés avec un thème.

Des concurrents heureux de voir Louve Invest sur le marché ( #Ironie) se mettent alors à créer des contenus pour donner une mauvaise image de l'entreprise.

Durant cet épisode vous découvrirez 


👉 Qu'est ce que Louve Invest ? Qu'est ce qu'une SCPI ?

👉 La différence de mindset entre la France et les USA ? 

👉 Comment réagir quand tes concurrents créent des contenus afin de te donner une mauvaise image ? 

👉 Quel impact sur l'équipe ? 

👉 Comment transformer le Bad Buzz en avantage ?
👉 Comment réagir de manière légale dans ce genre de cas ? 


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Transcription

  • #0

    Bonjour, bienvenue sur Flip, c'est Serge et aujourd'hui je reçois Clément Renaud, fondateur de Louvainvest.

  • #1

    Bonjour Clément. Salut Serge. Comment tu vas ? Très bien et toi ? Très bien.

  • #0

    Est-ce que tu pourrais te présenter ?

  • #1

    Absolument. Écoute, moi je suis un ingénieur qui a étudié en France puis aux Etats-Unis. Bossé rapidement dans l'aéronautique à peu près un an en Angleterre sur les moteurs de la 380. Et puis j'ai toujours été passionné de tech et donc aux Etats-Unis ça a été l'occasion pour moi en Silicon Valley de plonger dans le grand bain de la tech et j'ai bossé du coup dans plusieurs startups. assez donc early stage, ce qu'on appelle du coup les startups early stage, tu es à peu près au niveau de la série A, puis une autre boîte au CID, créer une première startup sur place aux Etats-Unis dans le domaine de la deep tech, c'est donc la technologie profonde où vraiment tu vas essayer de répondre à des problèmes scientifiques quasiment pas encore résolus, disons. On a fait Y Combinator aux Etats-Unis et puis depuis janvier 2021, je me suis relancé dans un nouveau projet, cette fois autour de la FinTech, sur LouvInvest.

  • #0

    Très bien. C'est comment d'ouvrir aux Etats-Unis ?

  • #1

    Écoute, alors premièrement, je dirais que vivre en Californie, ce n'est pas nécessairement vivre aux États-Unis, parce que tu ne peux pas comparer le fin fond du Missouri avec San Francisco. En tout cas, moi, ce qui m'a le plus marqué en arrivant, alors d'abord à Stanford, parce que c'était à l'université d'abord, c'était l'ambition générale, c'est-à-dire que tu te tournais un peu dans n'importe quelle direction. Tu avais un de tes camarades de classe qui lançait une boîte en parallèle. Stanford, à un moment, a décidé de se lancer sur la recherche contre le cancer. ils ont levé, je ne sais plus, un ou deux milliards pour lancer le plus grand centre de recherche contre le cancer du monde. Il y a un côté un peu démesuré et à la fois terriblement énergisant de se dire en fait, tu as vraiment l'impression que tout est possible. Ça, j'ai adoré. Mais encore une fois, comme je t'ai dit, je pense qu'au fin fond du Dakota, je pense que le feeling n'est pas exactement le même non plus.

  • #0

    Est-ce qu'il y a une différence de mindset entre l'entrepreneur américain et français ?

  • #1

    Probablement, et similairement à ce que je viens de dire, je pense qu'il y a... Aux Etats-Unis, en fait, et même dans le système d'études, je pense que l'ambition est vachement libérée. C'est-à-dire que ça ne paraît pas bizarre d'arriver et de dire Salut, moi je veux être le prochain Elon Musk Ce qui paraît démentiel, tu arrives en France, tu dis ça, tu passes pour un prétentieux. Et potentiellement à juste titre, d'ailleurs. Mais en tout cas, je pense qu'il y a vraiment une approche beaucoup plus libérée de se dire En fait, moi je suis là pour faire un truc énorme et je veux changer le monde Et puis c'est aussi probablement influencé par le fait que malgré tout tu as beaucoup de boîtes de tech aux Etats-Unis qui effectivement deviennent énormissimes là où en Europe et en France, tu as encore assez peu de boîtes. On n'a pas de boîtes qui valent 1 000 milliards de dollars. La plus grosse capitalisation française, c'est un truc que je regarde souvent, la plus grosse capitalisation boursière française, c'est LVMH. Super boîte. Je n'ai rien contre LVMH, mais c'est une boîte de luxe. Ce n'est pas une boîte qui disrupte un secteur. Aux US, tu peux regarder, mais je crois que les 3-4 plus grosses capitalisations, ce ne sont que des boîtes de tech. En tout cas, ça l'était. Il faudrait quand même que je vérifie depuis le récent crack. Mais du coup, par définition, le fait de voir des boîtes qui peuvent devenir si grosses et si omniprésentes font que l'ambition de tout le monde est décuplée.

  • #0

    Et qu'est-ce qui fait que tu reviennes en France, alors ?

  • #1

    Il y a plusieurs choses. Malgré tout, la qualité de vie en France se trouvait plutôt meilleure, voire largement meilleure. Il y a aussi un aspect familial. Malgré tout, la Silicon Valley, c'est 12 heures de vol, 9 heures de décalage horaire. Ce n'est pas évident de... Tu vois, j'avais passé 6 ans à l'étranger. Ce n'est pas évident de... Un moment de ne pas vouloir rentrer voir les gens qui te sont proches. Et dernier point, écosystème de tech en France que je trouve en développement hyper accéléré. Et donc assez excitant parce que ça donne vraiment le sentiment d'être dans un univers en pleine, qui se cherche, qui se découvre, mais qui malgré tout grossit très vite. Ça, c'est assez inspirant.

  • #0

    La seule chose que tu retiens du mindset américain ?

  • #1

    Je te dis l'ambition. Pour moi, c'est le point numéro un. C'est l'ambition.

  • #0

    Très bien. À quel moment tu as eu le déclic pour l'entrepreneuriat ?

  • #1

    Depuis que je suis petit, depuis que j'ai à peu près 7 ou 8 ans, je savais que je voulais devenir ingénieur. et principalement parce que j'ai toujours eu la passion de résoudre des problèmes. C'est-à-dire que, tu vois, pour moi, le monde est un ensemble de problèmes que je veux solutionner. Donc ça, pour moi, ça a toujours été clair. Alors, quand j'étais petit, je voulais être inventeur. Tu pourrais arguer qu'être inventeur, c'est un peu comme être entrepreneur. Un peu inspiré par Géo Trouffetout, tu vois, je me disais, génial, je vais créer des trucs. Donc ouais, je te dirais, depuis que j'étais petit, et puis ça s'est, une fois que je suis arrivé en Silicon Valley, c'était le déclic en disant, ok, c'est vraiment ce que j'aime faire.

  • #0

    Très bien, t'es le fondateur de Louv'Invest Ouais Mais du coup qu'est-ce que Louv'Invest ?

  • #1

    Écoute, Louv'Invest c'est une plateforme qui en gros permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 euros dans des portefeuilles diversifiées avec un thème, c'est-à-dire que par exemple si on discute un petit peu et que tu me dis bah en fait moi je crois pas mal aux résidentielles donc les maisons par exemple en province que tu vas retaper pour faire de la rénovation énergétique et mettre en location bah typiquement là on a un portefeuille et je peux dire bah écoute ça tombe bien j'ai un produit qui correspond exactement à cette stratégie et qui te permet d'investir en immobilier locatif et donc de bénéficier de loyer tous les 3 mois et du fait que tous les ans on va réévaluer les différents biens, les différents immeubles dans lesquels tu auras investi pour te donner la valeur à tout instant.

  • #0

    Vous répondez à quelle problématique aujourd'hui ?

  • #1

    La problématique aujourd'hui est assez claire. En gros, quand tu regardes l'évolution de la fintech, pour toutes les classes d'actifs, donc les classes d'actifs pour ceux qui sont moins familiers, ça peut être par exemple les cryptos, les actions, mais l'immobilier également, c'est une classe d'actifs. Typiquement, dans toutes les classes d'actifs, tu as eu des plateformes ou des apps qui se sont lancées pour simplifier drastiquement le fait de les acquérir. Coinbase par exemple sur les cryptos, tu as Binance également sur les cryptos, tu as Robinhood aux Etats-Unis sur les actions, Trade Republic en France. Mais l'immobilier qui reste en fait la classe d'actifs la plus recherchée par les Européens, à peu près 60% des Européens veulent investir en immobilier, investir pas pour vivre mais investir pour faire un investissement locatif. Et une fraction d'entre eux le font pour des raisons très simples, c'est que c'est extrêmement long, extrêmement complexe, extrêmement cher. C'est-à-dire qu'aujourd'hui si tu ne peux pas investir 150 000 euros minimum, tu ne peux rien faire en gros. Enfin tu vois, en schématisant mais... donc la problématique c'est t'as aujourd'hui énormément de millenials qui se rendent compte que l'immobilier a globalement enrichi leurs parents voire leurs grands-parents, qui se disent bah ouais moi aussi j'aimerais bien en fait potentiellement participer à cette création de valeur, mais je peux pas le faire à cause de ces trois raisons, donc nous on rend ça extrêmement simple,

  • #0

    rapide et accessible les 200 euros pour te permettre de te constituer un patrimoine immobilier et c'est quoi le parcours justement pour la personne lambda arriver sur votre site ?

  • #1

    et bah en gros donc t'arrives sur le site, tu crées ton compte de manière standard et là en fait ce que tu vas pouvoir faire c'est sélectionner, nous on a une conviction très forte c'est que l'aspect thématique c'est-à-dire vraiment de faire une stratégie qui te parle est super important et donc en fait en 2-3 clics tu vas pouvoir filtrer pour pouvoir voir les types de biens immobiliers, donc comme je te disais par exemple là on parlait des maisons mais on a aussi des centres de santé on a aussi des anthropologistiques, enfin tu vois t'as un peu tout ce que tu peux imaginer et de la géographie en disant, tiens, par exemple, moi, je veux investir à Paris parce que j'ai vraiment la conviction que Paris, c'est bien ou pas, d'ailleurs. Et donc, tu peux investir comme ça. Donc, le parcours, il est vraiment très simple. Tu as une marketplace en ligne où tu peux sélectionner les différents portefeuilles dans lesquels tu souhaites investir. Et ensuite, tu as ce qu'on appelle le KYC, Know Your Customer, qui est en fait quelques informations d'état civil, en gros, qui permettent d'identifier qui tu es, qui te permettent ensuite d'investir.

  • #0

    Question bête, c'est imposable ?

  • #1

    Oui, c'est imposable. Comme d'ailleurs la plupart des revenus, les cryptos aussi le sont, même si les gens ne le savent souvent pas. Donc c'est imposable. Par contre, ce qui se passe, c'est que tous les ans, tu reçois ce qu'on appelle un imprimé fiscal unique, qui est un nom un peu barbare pour en gros te dire que c'est un récap qui te dit quoi mettre dans quelle case.

  • #0

    C'est génial ça.

  • #1

    Ouais, c'est plutôt pratique.

  • #0

    Je veux dire, quoi la personne qui a investi sur le Invest au quotidien ?

  • #1

    Alors c'est ça l'intérêt, c'est que vraiment notre enjeu, c'est de rendre le process d'investissement hyper simple. Donc en fait, toi, une fois que tu as choisi le thème dans lequel tu investis, tu n'as plus rien à faire. Ce que ça veut dire, quand je dis rien à faire, c'est... c'est pas toi qui vas devoir visiter des biens, c'est pas toi qui vas devoir négocier le prix des biens, niche trouver des locataires, tout ça est fait pour toi par des gérants professionnels qui ont entre 20 et 30 ans d'expérience en moyenne. Et dernier aspect quand même assez intéressant, c'est que tu n'as jamais ce qu'on appelle les appels de charges. En gros, quand tu achètes un bien, tu vas avoir de manière régulière je sais pas, un truc qui va casser, que tu vas devoir repayer, tu vas devoir payer des charges. Là en fait, dans le modèle, ce qui est assez intéressant, c'est qu'une fois que t'as investi, tout est pris en compte. donc ce que ça implique c'est qu'on va jamais revenir vers toi en disant bah tiens en fait désolé on s'était pas rendu compte mais il faut refaire le toit donc bah si tu avais mis 200 euros faut que tu nous redonnes 20 euros ce qui est assez pratique parce qu'en fait ça te fait une gestion totalement sans aucun effort de ta part quoi t'as quelques chiffres sur le winvest ? ouais absolument bah ce qui est assez intéressant c'est que comme je disais avant j'avais fait une boîte de deep tech j'étais marqué par la deep tech le problème de la deep tech c'est que c'est très long et puis c'est quand même un peu un pari si t'arrives tu dis je vais essayer de répondre à ce problème là si t'y arrives c'est potentiellement génial mais si tu te rends compte que la techno est un peu plus compliquée que prévu, ça prend énormément de temps donc là je voulais quelque chose sur lequel on peut atteindre le product market fit le moment où ton produit parle au marché de manière très rapide et ce qui est super positif c'est qu'on l'a fait, on s'est lancé en janvier 2021 janvier 2022, on faisait 4,5 millions euros de volume de transaction sur le mois de janvier ce qui nous amenait à un run rate revenue donc en gros un revenu annualisé de un peu plus d'un million d'euros Ça, c'est l'une des stades principales. Et aujourd'hui, on a à peu près 35 millions d'euros investis par nos différents clients. et on a une équipe de 15 personnes, donc assez efficient en termes de cash.

  • #0

    En tant qu'ingénieur, passer de la deep tech à la fintech, c'est pas faire un grand saut ?

  • #1

    En fait, plus que deep tech fintech, c'est plutôt deep tech B2C, parce que nous, on est vraiment aujourd'hui une boîte B2C, donc on vend à des clients finaux, et donc effectivement, c'est une différence majeure. Typiquement, avant, mes clients, c'était des énormes boîtes du maritime. Aujourd'hui, c'est toi et moi. C'est tout le monde, nos éditeurs, tout le monde. donc ouais c'est un énorme saut malgré tout ce qui reste invariant c'est la capacité d'adaptation, c'est à dire qu'il faut réussir à itérer super vite, ça en fait c'est un problème assez quantitatif tu vois tu fais des A-B test tout le temps, tu te dis en fait est-ce que si je change légèrement ce wording ça fait augmenter plus ou moins ma méthode de conversion etc et ça c'est la partie que je trouve très rigolote c'est que ça mêle des éléments hyper psychologiques, de comment est-ce qu'on perçoit de l'information, comment est-ce qu'on perçoit une proposition de valeur, avec des éléments purement scientifiques, de se dire purement, est-ce que ça ça marche mieux ou pas, et comment je le mesure

  • #0

    Je m'imagine que vous avez des concurrents.

  • #1

    On a des concurrents, ouais, effectivement.

  • #0

    Et comment vous différenciez d'eux ?

  • #1

    Aujourd'hui, nos concurrents directs, c'est-à-dire les gens qui vendent les mêmes produits que nous, les mêmes portefeuilles immobiliers, ce sont généralement des conseillers en gestion de patrimoine et des conseillers bancaires. Je ne suis pas sûr que beaucoup de nos auditeurs aient parlé avec des conseillers en gestion de patrimoine. Par contre, probablement la plupart d'entre nous tous avons parlé à un conseiller bancaire. c'est à peu près la même expérience. C'est-à-dire que tu arrives dans un bureau avec un mec qui est là et qui va t'expliquer qu'il faut que tu investisses dans tel et tel produit de manière relativement peu digitalisée, t'envoyer un ensemble de documents que tu vas devoir signer par affait, etc. pour réussir dans des produits dans lesquels tu ne comprends pas grand-chose. Donc ça, c'est nos concurrents principaux. Et donc, par définition, nous, notre play, c'est d'être beaucoup plus digitaux, que tu puisses arriver en ligne et avoir une expérience beaucoup plus simple, beaucoup plus... plus rapide également. Tu on a tout un système de signature électronique, tu n'as pas besoin d'aller à la poste, faire quoi que ce soit. Puis deuxième enjeu, évidemment, par rapport à ça, c'est que ça nous permet de réduire les frais de manière assez drastique. Là où un conseiller en gestion de patrimoine ou un conseiller bancaire prend à peu près 6% de frais sur ton investissement, nous, on en prend en moyenne 2,5%, donc plus de 2 fois moins.

  • #0

    J'imagine que tes concurrents sont heureux de vous avoir sur le marché.

  • #1

    Absolument, ils nous adorent.

  • #0

    C'est quand même fou cette histoire, non ?

  • #1

    Ouais, c'est assez fou. Bah écoute, effectivement, en gros, depuis qu'on s'est lancé, ce qu'on a découvert, c'est qu'il y a un quasi-boycott organisé par un certain nombre de gens qui écrivent à un certain nombre de partenaires sur la place, voire qui écrivent en ligne des articles pour expliquer que réduire les frais pour les clients est interdit. Ce qui est quand même assez démentiel. C'est-à-dire que je ne pensais pas qu'on pouvait pousser la mauvaise foi au point d'aller écrire un article pour te dire en fait, tu ne peux pas payer moins cher. Ça paraît assez fou. et ça nous a pas mal surpris effectivement parce que je pense que beaucoup d'entrepreneurs viennent d'un monde assez policé tu vois malgré tout souvent on a fait des écoles de commerce ou d'ingénieur ou la fac qui est un univers en fait assez encadré et assez bienveillant et tout à coup être confronté directement à des gens qui sont vraiment hargneux en fin de compte par rapport à ton modèle c'est un moment assez difficile c'est sûr

  • #0

    Et il y a carrément des concurrents qui ont créé du contenu pour vous donner une mauvaise image ?

  • #1

    Ouais, absolument. Mais qui, effectivement, font ce qu'on appelle ranker Donc, en gros, ils font des articles pour apparaître en recherche organique sur Google, pour pouvoir dire faites ce que Louvre fait, la réduction des frais parce qu'en fait, le reste, ils s'en foutent. C'est-à-dire qu'au fond, on est vraiment sur un bête sujet de ils veulent pas que leurs marges puissent baisser Donc, c'est vraiment de se dire on défend nos coûts, on défend nos revenus Effectivement, ils ont créé du contenu en ligne. ce qui est assez violent parce que tu te dis bah en fait voilà ils sont prêts à aller assez loin quoi tu comprends leur réaction ? en partie c'est à dire que j'imagine que si tu arrives et que tu te dis qu'il y a quelqu'un qui potentiellement modifie un marché sur lequel tu es présent depuis je sais pas 5, 10, 15 ans que tu comprends pas en plus comment il fait pour le modifier parce que toi tu vis dans un monde dans lequel c'est pas envisageable d'aller faire un site d'aller faire une application pour aller proposer les mêmes produits donc je peux comprendre qu'en tout cas il y ait une forme de tout à coup tu perpilles et tu te dis en fait mince je peux pas aller sur ce même créneau en partie en revanche ce que je ne peux pas accepter en fait c'est qu'on puisse aller mentir de manière réhontée à des clients en leur faisant penser qu'il serait impossible de réduire les frais on est quand même en 2022 on parle d'épargnant les gens qui investissent leur argent sont leurs économies ils vont au travail tous les jours pour investir cet argent que tu leur prennes des frais et que tu fasses en sorte d'interdire qu'ils payent moins de frais ça pour moi c'est impensable c'est intolérable

  • #0

    C'est quoi ce besoin de transparence qu'ils ne veulent toujours pas mettre en avant ?

  • #1

    La transparence, c'est sûr qu'ils ne veulent pas la mettre en avant, mais au-delà de ça, tu te dis que c'est... Je ne sais pas comment on pourrait décrire ça. Imaginons que tu as un stand depuis 15 ans et tu vends du nougat, mais tu le vends à 5 euros. Et puis un mec arrive et dit Je suis capable, grâce à une supply chain améliorée, j'ai fait un investissement technologique qui fait que mon nougat coûte un peu moins cher que le tien. et je le vends 4 euros. Et donc toi, tu arrives et tu dis, mais non, parce que si tu vends 4 euros et que moi je le vends 5 euros, les gens vont acheter chez toi, c'est normal. Et donc, en fait, sauf que ces gens-là, ils se disent, bah ouais, mais moi je peux pas faire l'investissement industriel, donc en fait, je peux pas avoir la baisse de coût, quoi. Mais ça, à la rigueur, enfin malheureusement, tu vois, c'est la destruction créatrice en partie. Dire, bah en fait, bah voilà, tu réussis à innover, mais sauf que t'es face à des gens qui disent, bah non, du coup, moi, comme je peux pas faire du nougat à 4 euros, bah j'interdis que le nougat soit à 4 euros. Ça, c'est bizarre.

  • #0

    Comment on le vit cette situation quand tu es CEO ?

  • #1

    En fait, quand tu es CEO, pour moi, la première question, c'est de se dire c'est quoi l'impact au niveau de mes clients ? Est-ce que, par exemple, ça fait baisser mes taux de conversion ? Est-ce que mes clients ne viennent pas chez moi parce qu'ils ont peur ? est-ce que ça fait la réponse aujourd'hui en partie mais c'est assez limité parce qu'en fait nos clients en fait le problème de ce genre de mouvement c'est que ça marche pas longtemps c'est-à-dire que tu peux prendre les gens pour des imbéciles mais t'arrives tu leur dis vous pouvez pas payer moins cher ils te regardent ils disent bah si mec alors bien sûr que je peux c'est tout les 15 dernières années me montrent que sur tous les différents produits je peux alors est-ce que c'est bien ou pas ça c'est une question morale mais bien sûr que je peux y'a pas de débat premier point donc je pense qu'en fait au fond c'est assez néfaste pour les personnes qui tu vois prennent les gens pour des imbéciles. Et deuxième point, c'est de se dire comment tu fais pour rassurer ta base clientèle, parce qu'on est sur un sujet d'épargne. Nos clients investissent en moyenne 40 000 euros sur la plateforme. Évidemment, quand tu mets 40 000 euros, t'as envie de te dire que tu parles à des gens sérieux, c'est tout à fait logique. Là, il y a un vrai sujet d'éducation, ce qu'on a fait, et donc par exemple, ce qu'on a pu mettre en place, c'est commander un rapport auprès d'un cabinet d'avocats experts, ce qui coûte évidemment assez cher, parce que du coup, tu prends un mec, il va regarder toutes les lois et te dire, ok, ben voilà, selon évidemment le rapport dit bah oui ce que vous faites vous avez le droit de le faire mais ça fait partie de ces éléments que tu fais pour dire bah voilà j'ai fait mon homework j'ai montré que ce que je faisais j'avais le droit de le faire donc maintenant je rassure mes clients grâce à ça et au niveau de ton équipe ça a eu un impact ? ouais bah l'impact tu vois j'en avais parlé à un moment je crois sur le Zero to One tu vois le bouquin de Peter Thiel et où il te parle à un moment de Paypal versus X.com tu sais donc ils étaient en concurrence et ils se détestaient Et il y a un peu ce côté-là, c'est-à-dire que notamment les gens de mon côté qui sont en contact frontal avec les clients... ça les rend un peu fous parce que l'hypocrisie ultime de tout ça c'est que les mêmes mecs te disent que ce que tu fais est illégal, quand t'as un client qui vient chez toi et qui les contacte aussi, ils leur font aussi des restournes. Donc en fait tu dis mais en fait, d'un côté tu es dit en ligne partout que c'est illégal, mais en fait tu le fais aussi. Ça, ça peut agacer un peu certains de nos conseillers en contact avec les clients, mais au fond à mon sens, le sujet n'est pas là. Le sujet c'est comment tu crées une boîte, c'est quoi tes valeurs, c'est quoi les éléments que tu mets en avant. et tant que les fondamentaux qui sont la satisfaction client et la manière dont tu as de les acquérir fonctionnent, tu fais en sorte d'oublier.

  • #0

    Comment on transforme ce bad buzz en son avantage ?

  • #1

    Je n'ai pas encore trouvé. Je n'ai pas encore la bonne réponse. Je pense que ça ne peut venir que par la base utilisateur et ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est qu'au fond, mes clients, certains... comprennent bien le sujet et en fait ont déjà traité avec des acteurs concurrents avant et donc en fait sont hyper positifs pour nous et nous soutiennent énormément. Au fond c'est pas facile parce que t'as pas envie de les mêler non plus à ce sujet en fait c'est pas leur combat d'une certaine manière c'est un peu comme si Amazon demandait à tous les clients Amazon de lutter de se manifester pour Amazon tu peux mais au fond la plupart des gens ce qu'ils veulent c'est commander leurs produits et ils ont pas envie de rentrer dans un débat politique non plus donc j'ai pas là une réponse très bonne encore à t'apporter là-dessus

  • #0

    Et au niveau juridique, tu as les moyens ?

  • #1

    On a les moyens, ouais, en partie, et on le fait. Le problème du temps judiciaire, c'est que c'est un temps long. Donc en fait, même quand tu as des gens qui font des choses totalement inconcevables... ouais tu peux avancer mais tu vois ça prend 18 mois 24 mois, à l'échelle d'une startup en 15 mois on est passé de 0 à 35 millions d'investis par nos clients donc en fait dans 18-24 mois de toute façon ces questions se poseront plus parce que mes compétiteurs ont déjà perdu mais obligatoirement, la vitesse à laquelle on exécute la vitesse à laquelle on grossit fait que c'est un problème qui ne peut être que transitoire parce qu'à un moment t'arrives et t'es 5 fois plus gros qu'eux et tu leur dis bon bah c'est bon le game over quoi

  • #0

    Merci Clément, avant de se quitter on va passer au Flippin Curious Un entrepreneur ou une startup à faire découvrir ?

  • #1

    L'entrepreneur, moi je dirais donc Samuelian, Jean-Charles Samuelian, le CEO de Alan, parce que je trouve qu'il a une pensée assez décalée, il pousse toujours les choses hyper loin. Tu vois, par exemple, sur la grille de rémunération, je pense que pas mal de nos éditeurs sont au courant, ils ont un système de transparence qui est assez fort, ils ont toute une culture d'entreprise qui est vraiment poussée, donc ça, je trouve ça très très fort, la manière dont ils le... dont il le pousse et puis après peut-être une mention quand même à une boîte que je crois que t'aimes beaucoup aussi dont le j'étais en fait au lycée avec le fondateur qui est Pop Chef qui en plus vient de faire une très belle levée de fond avec une campagne vidéo assez décalée assez sympa et donc voilà je pense que ça vaut le coup de les découvrir parce qu'ils ont aussi une culture d'entreprise qui est hyper affirmée autour de principes forts sur l'économie d'avoir un mode de consommation qui est plus responsable et que je trouve intéressant et assez nécessaire en fin de compte aujourd'hui d'ailleurs

  • #0

    si vous voulez écouter l'épisode avec François Deffitte n'hésitez pas ton prochain grand flip c'est pour quand ?

  • #1

    alors écoute comme je te disais mon premier flip c'est mon premier flip perso ça a été de me marier donc ça c'est un big deal personnel et après pour la boîte le prochain grand flip c'est de partir à la conquête de l'Allemagne qui sera je pense un challenge intéressant j'ai jamais fait encore d'ouvrir un nouveau pays et je suis assez excité en fait à l'idée de me dire ok parce que tu repars un peu de zéro tu vois c'est un peu le reset entrepreneurial tu te dis ok bah j'ai fait la France voilà j'en suis là ça va continuer à grossir évidemment mais d'une certaine manière le zero to one est fait maintenant tu te dis bah ok génial je peux pas me reposer sur mes lauriers donc je refais un Zero to One dans un pays que je connais beaucoup moins, dans une culture que je connais beaucoup moins et du coup il y aura énormément de challenges donc c'est ça l'idée

  • #0

    Tu vas te faire accompagner ?

  • #1

    Ouais alors accompagner c'est sûr enfin on va embaucher quelqu'un qui sera local tu vois obligatoirement, parce que j'en comprends l'Allemagne est un pays quand même assez nationaliste et donc c'est hyper important d'avoir des gens qui sont vraiment des 100% allemands pour t'accompagner, mais si tu veux dire se faire accompagner à quelqu'un Ouais carrément, prendre des gens locaux, obligatoirement

  • #0

    Merci beaucoup Clément d'avoir participé à Flip Merci à toi de m'avoir invité Merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode Au revoir Si vous avez aimé, n'hésitez pas à liker, partager et commenter Et vous, le grand Flip, c'est pour quand ?

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Description

Conversation avec Clément Renault , fondateur de  Louve Invest !

Ingénieur de formation, Clément est un passionné de tech. Il a travaillé sur les moteurs de l'A380 en Angleterre puis dans des startups early stage aux Etats-Unis dont une dans le domaine de la Deep Tech.

Clément explique les différences de mindset entre la France et les Etats unis et les raisons de son retour en France : une vie plus calme et plus familiale.  

Depuis sa jeune enfance, le fondateur de Louve Invest a une passion pour résoudre les problèmes. Son rêve d'enfance : Devenir Inventeur !

Il fonde alors Louve invest. Une plateforme qui permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 € dans des portefeuilles diversifiés avec un thème.

Des concurrents heureux de voir Louve Invest sur le marché ( #Ironie) se mettent alors à créer des contenus pour donner une mauvaise image de l'entreprise.

Durant cet épisode vous découvrirez 


👉 Qu'est ce que Louve Invest ? Qu'est ce qu'une SCPI ?

👉 La différence de mindset entre la France et les USA ? 

👉 Comment réagir quand tes concurrents créent des contenus afin de te donner une mauvaise image ? 

👉 Quel impact sur l'équipe ? 

👉 Comment transformer le Bad Buzz en avantage ?
👉 Comment réagir de manière légale dans ce genre de cas ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour, bienvenue sur Flip, c'est Serge et aujourd'hui je reçois Clément Renaud, fondateur de Louvainvest.

  • #1

    Bonjour Clément. Salut Serge. Comment tu vas ? Très bien et toi ? Très bien.

  • #0

    Est-ce que tu pourrais te présenter ?

  • #1

    Absolument. Écoute, moi je suis un ingénieur qui a étudié en France puis aux Etats-Unis. Bossé rapidement dans l'aéronautique à peu près un an en Angleterre sur les moteurs de la 380. Et puis j'ai toujours été passionné de tech et donc aux Etats-Unis ça a été l'occasion pour moi en Silicon Valley de plonger dans le grand bain de la tech et j'ai bossé du coup dans plusieurs startups. assez donc early stage, ce qu'on appelle du coup les startups early stage, tu es à peu près au niveau de la série A, puis une autre boîte au CID, créer une première startup sur place aux Etats-Unis dans le domaine de la deep tech, c'est donc la technologie profonde où vraiment tu vas essayer de répondre à des problèmes scientifiques quasiment pas encore résolus, disons. On a fait Y Combinator aux Etats-Unis et puis depuis janvier 2021, je me suis relancé dans un nouveau projet, cette fois autour de la FinTech, sur LouvInvest.

  • #0

    Très bien. C'est comment d'ouvrir aux Etats-Unis ?

  • #1

    Écoute, alors premièrement, je dirais que vivre en Californie, ce n'est pas nécessairement vivre aux États-Unis, parce que tu ne peux pas comparer le fin fond du Missouri avec San Francisco. En tout cas, moi, ce qui m'a le plus marqué en arrivant, alors d'abord à Stanford, parce que c'était à l'université d'abord, c'était l'ambition générale, c'est-à-dire que tu te tournais un peu dans n'importe quelle direction. Tu avais un de tes camarades de classe qui lançait une boîte en parallèle. Stanford, à un moment, a décidé de se lancer sur la recherche contre le cancer. ils ont levé, je ne sais plus, un ou deux milliards pour lancer le plus grand centre de recherche contre le cancer du monde. Il y a un côté un peu démesuré et à la fois terriblement énergisant de se dire en fait, tu as vraiment l'impression que tout est possible. Ça, j'ai adoré. Mais encore une fois, comme je t'ai dit, je pense qu'au fin fond du Dakota, je pense que le feeling n'est pas exactement le même non plus.

  • #0

    Est-ce qu'il y a une différence de mindset entre l'entrepreneur américain et français ?

  • #1

    Probablement, et similairement à ce que je viens de dire, je pense qu'il y a... Aux Etats-Unis, en fait, et même dans le système d'études, je pense que l'ambition est vachement libérée. C'est-à-dire que ça ne paraît pas bizarre d'arriver et de dire Salut, moi je veux être le prochain Elon Musk Ce qui paraît démentiel, tu arrives en France, tu dis ça, tu passes pour un prétentieux. Et potentiellement à juste titre, d'ailleurs. Mais en tout cas, je pense qu'il y a vraiment une approche beaucoup plus libérée de se dire En fait, moi je suis là pour faire un truc énorme et je veux changer le monde Et puis c'est aussi probablement influencé par le fait que malgré tout tu as beaucoup de boîtes de tech aux Etats-Unis qui effectivement deviennent énormissimes là où en Europe et en France, tu as encore assez peu de boîtes. On n'a pas de boîtes qui valent 1 000 milliards de dollars. La plus grosse capitalisation française, c'est un truc que je regarde souvent, la plus grosse capitalisation boursière française, c'est LVMH. Super boîte. Je n'ai rien contre LVMH, mais c'est une boîte de luxe. Ce n'est pas une boîte qui disrupte un secteur. Aux US, tu peux regarder, mais je crois que les 3-4 plus grosses capitalisations, ce ne sont que des boîtes de tech. En tout cas, ça l'était. Il faudrait quand même que je vérifie depuis le récent crack. Mais du coup, par définition, le fait de voir des boîtes qui peuvent devenir si grosses et si omniprésentes font que l'ambition de tout le monde est décuplée.

  • #0

    Et qu'est-ce qui fait que tu reviennes en France, alors ?

  • #1

    Il y a plusieurs choses. Malgré tout, la qualité de vie en France se trouvait plutôt meilleure, voire largement meilleure. Il y a aussi un aspect familial. Malgré tout, la Silicon Valley, c'est 12 heures de vol, 9 heures de décalage horaire. Ce n'est pas évident de... Tu vois, j'avais passé 6 ans à l'étranger. Ce n'est pas évident de... Un moment de ne pas vouloir rentrer voir les gens qui te sont proches. Et dernier point, écosystème de tech en France que je trouve en développement hyper accéléré. Et donc assez excitant parce que ça donne vraiment le sentiment d'être dans un univers en pleine, qui se cherche, qui se découvre, mais qui malgré tout grossit très vite. Ça, c'est assez inspirant.

  • #0

    La seule chose que tu retiens du mindset américain ?

  • #1

    Je te dis l'ambition. Pour moi, c'est le point numéro un. C'est l'ambition.

  • #0

    Très bien. À quel moment tu as eu le déclic pour l'entrepreneuriat ?

  • #1

    Depuis que je suis petit, depuis que j'ai à peu près 7 ou 8 ans, je savais que je voulais devenir ingénieur. et principalement parce que j'ai toujours eu la passion de résoudre des problèmes. C'est-à-dire que, tu vois, pour moi, le monde est un ensemble de problèmes que je veux solutionner. Donc ça, pour moi, ça a toujours été clair. Alors, quand j'étais petit, je voulais être inventeur. Tu pourrais arguer qu'être inventeur, c'est un peu comme être entrepreneur. Un peu inspiré par Géo Trouffetout, tu vois, je me disais, génial, je vais créer des trucs. Donc ouais, je te dirais, depuis que j'étais petit, et puis ça s'est, une fois que je suis arrivé en Silicon Valley, c'était le déclic en disant, ok, c'est vraiment ce que j'aime faire.

  • #0

    Très bien, t'es le fondateur de Louv'Invest Ouais Mais du coup qu'est-ce que Louv'Invest ?

  • #1

    Écoute, Louv'Invest c'est une plateforme qui en gros permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 euros dans des portefeuilles diversifiées avec un thème, c'est-à-dire que par exemple si on discute un petit peu et que tu me dis bah en fait moi je crois pas mal aux résidentielles donc les maisons par exemple en province que tu vas retaper pour faire de la rénovation énergétique et mettre en location bah typiquement là on a un portefeuille et je peux dire bah écoute ça tombe bien j'ai un produit qui correspond exactement à cette stratégie et qui te permet d'investir en immobilier locatif et donc de bénéficier de loyer tous les 3 mois et du fait que tous les ans on va réévaluer les différents biens, les différents immeubles dans lesquels tu auras investi pour te donner la valeur à tout instant.

  • #0

    Vous répondez à quelle problématique aujourd'hui ?

  • #1

    La problématique aujourd'hui est assez claire. En gros, quand tu regardes l'évolution de la fintech, pour toutes les classes d'actifs, donc les classes d'actifs pour ceux qui sont moins familiers, ça peut être par exemple les cryptos, les actions, mais l'immobilier également, c'est une classe d'actifs. Typiquement, dans toutes les classes d'actifs, tu as eu des plateformes ou des apps qui se sont lancées pour simplifier drastiquement le fait de les acquérir. Coinbase par exemple sur les cryptos, tu as Binance également sur les cryptos, tu as Robinhood aux Etats-Unis sur les actions, Trade Republic en France. Mais l'immobilier qui reste en fait la classe d'actifs la plus recherchée par les Européens, à peu près 60% des Européens veulent investir en immobilier, investir pas pour vivre mais investir pour faire un investissement locatif. Et une fraction d'entre eux le font pour des raisons très simples, c'est que c'est extrêmement long, extrêmement complexe, extrêmement cher. C'est-à-dire qu'aujourd'hui si tu ne peux pas investir 150 000 euros minimum, tu ne peux rien faire en gros. Enfin tu vois, en schématisant mais... donc la problématique c'est t'as aujourd'hui énormément de millenials qui se rendent compte que l'immobilier a globalement enrichi leurs parents voire leurs grands-parents, qui se disent bah ouais moi aussi j'aimerais bien en fait potentiellement participer à cette création de valeur, mais je peux pas le faire à cause de ces trois raisons, donc nous on rend ça extrêmement simple,

  • #0

    rapide et accessible les 200 euros pour te permettre de te constituer un patrimoine immobilier et c'est quoi le parcours justement pour la personne lambda arriver sur votre site ?

  • #1

    et bah en gros donc t'arrives sur le site, tu crées ton compte de manière standard et là en fait ce que tu vas pouvoir faire c'est sélectionner, nous on a une conviction très forte c'est que l'aspect thématique c'est-à-dire vraiment de faire une stratégie qui te parle est super important et donc en fait en 2-3 clics tu vas pouvoir filtrer pour pouvoir voir les types de biens immobiliers, donc comme je te disais par exemple là on parlait des maisons mais on a aussi des centres de santé on a aussi des anthropologistiques, enfin tu vois t'as un peu tout ce que tu peux imaginer et de la géographie en disant, tiens, par exemple, moi, je veux investir à Paris parce que j'ai vraiment la conviction que Paris, c'est bien ou pas, d'ailleurs. Et donc, tu peux investir comme ça. Donc, le parcours, il est vraiment très simple. Tu as une marketplace en ligne où tu peux sélectionner les différents portefeuilles dans lesquels tu souhaites investir. Et ensuite, tu as ce qu'on appelle le KYC, Know Your Customer, qui est en fait quelques informations d'état civil, en gros, qui permettent d'identifier qui tu es, qui te permettent ensuite d'investir.

  • #0

    Question bête, c'est imposable ?

  • #1

    Oui, c'est imposable. Comme d'ailleurs la plupart des revenus, les cryptos aussi le sont, même si les gens ne le savent souvent pas. Donc c'est imposable. Par contre, ce qui se passe, c'est que tous les ans, tu reçois ce qu'on appelle un imprimé fiscal unique, qui est un nom un peu barbare pour en gros te dire que c'est un récap qui te dit quoi mettre dans quelle case.

  • #0

    C'est génial ça.

  • #1

    Ouais, c'est plutôt pratique.

  • #0

    Je veux dire, quoi la personne qui a investi sur le Invest au quotidien ?

  • #1

    Alors c'est ça l'intérêt, c'est que vraiment notre enjeu, c'est de rendre le process d'investissement hyper simple. Donc en fait, toi, une fois que tu as choisi le thème dans lequel tu investis, tu n'as plus rien à faire. Ce que ça veut dire, quand je dis rien à faire, c'est... c'est pas toi qui vas devoir visiter des biens, c'est pas toi qui vas devoir négocier le prix des biens, niche trouver des locataires, tout ça est fait pour toi par des gérants professionnels qui ont entre 20 et 30 ans d'expérience en moyenne. Et dernier aspect quand même assez intéressant, c'est que tu n'as jamais ce qu'on appelle les appels de charges. En gros, quand tu achètes un bien, tu vas avoir de manière régulière je sais pas, un truc qui va casser, que tu vas devoir repayer, tu vas devoir payer des charges. Là en fait, dans le modèle, ce qui est assez intéressant, c'est qu'une fois que t'as investi, tout est pris en compte. donc ce que ça implique c'est qu'on va jamais revenir vers toi en disant bah tiens en fait désolé on s'était pas rendu compte mais il faut refaire le toit donc bah si tu avais mis 200 euros faut que tu nous redonnes 20 euros ce qui est assez pratique parce qu'en fait ça te fait une gestion totalement sans aucun effort de ta part quoi t'as quelques chiffres sur le winvest ? ouais absolument bah ce qui est assez intéressant c'est que comme je disais avant j'avais fait une boîte de deep tech j'étais marqué par la deep tech le problème de la deep tech c'est que c'est très long et puis c'est quand même un peu un pari si t'arrives tu dis je vais essayer de répondre à ce problème là si t'y arrives c'est potentiellement génial mais si tu te rends compte que la techno est un peu plus compliquée que prévu, ça prend énormément de temps donc là je voulais quelque chose sur lequel on peut atteindre le product market fit le moment où ton produit parle au marché de manière très rapide et ce qui est super positif c'est qu'on l'a fait, on s'est lancé en janvier 2021 janvier 2022, on faisait 4,5 millions euros de volume de transaction sur le mois de janvier ce qui nous amenait à un run rate revenue donc en gros un revenu annualisé de un peu plus d'un million d'euros Ça, c'est l'une des stades principales. Et aujourd'hui, on a à peu près 35 millions d'euros investis par nos différents clients. et on a une équipe de 15 personnes, donc assez efficient en termes de cash.

  • #0

    En tant qu'ingénieur, passer de la deep tech à la fintech, c'est pas faire un grand saut ?

  • #1

    En fait, plus que deep tech fintech, c'est plutôt deep tech B2C, parce que nous, on est vraiment aujourd'hui une boîte B2C, donc on vend à des clients finaux, et donc effectivement, c'est une différence majeure. Typiquement, avant, mes clients, c'était des énormes boîtes du maritime. Aujourd'hui, c'est toi et moi. C'est tout le monde, nos éditeurs, tout le monde. donc ouais c'est un énorme saut malgré tout ce qui reste invariant c'est la capacité d'adaptation, c'est à dire qu'il faut réussir à itérer super vite, ça en fait c'est un problème assez quantitatif tu vois tu fais des A-B test tout le temps, tu te dis en fait est-ce que si je change légèrement ce wording ça fait augmenter plus ou moins ma méthode de conversion etc et ça c'est la partie que je trouve très rigolote c'est que ça mêle des éléments hyper psychologiques, de comment est-ce qu'on perçoit de l'information, comment est-ce qu'on perçoit une proposition de valeur, avec des éléments purement scientifiques, de se dire purement, est-ce que ça ça marche mieux ou pas, et comment je le mesure

  • #0

    Je m'imagine que vous avez des concurrents.

  • #1

    On a des concurrents, ouais, effectivement.

  • #0

    Et comment vous différenciez d'eux ?

  • #1

    Aujourd'hui, nos concurrents directs, c'est-à-dire les gens qui vendent les mêmes produits que nous, les mêmes portefeuilles immobiliers, ce sont généralement des conseillers en gestion de patrimoine et des conseillers bancaires. Je ne suis pas sûr que beaucoup de nos auditeurs aient parlé avec des conseillers en gestion de patrimoine. Par contre, probablement la plupart d'entre nous tous avons parlé à un conseiller bancaire. c'est à peu près la même expérience. C'est-à-dire que tu arrives dans un bureau avec un mec qui est là et qui va t'expliquer qu'il faut que tu investisses dans tel et tel produit de manière relativement peu digitalisée, t'envoyer un ensemble de documents que tu vas devoir signer par affait, etc. pour réussir dans des produits dans lesquels tu ne comprends pas grand-chose. Donc ça, c'est nos concurrents principaux. Et donc, par définition, nous, notre play, c'est d'être beaucoup plus digitaux, que tu puisses arriver en ligne et avoir une expérience beaucoup plus simple, beaucoup plus... plus rapide également. Tu on a tout un système de signature électronique, tu n'as pas besoin d'aller à la poste, faire quoi que ce soit. Puis deuxième enjeu, évidemment, par rapport à ça, c'est que ça nous permet de réduire les frais de manière assez drastique. Là où un conseiller en gestion de patrimoine ou un conseiller bancaire prend à peu près 6% de frais sur ton investissement, nous, on en prend en moyenne 2,5%, donc plus de 2 fois moins.

  • #0

    J'imagine que tes concurrents sont heureux de vous avoir sur le marché.

  • #1

    Absolument, ils nous adorent.

  • #0

    C'est quand même fou cette histoire, non ?

  • #1

    Ouais, c'est assez fou. Bah écoute, effectivement, en gros, depuis qu'on s'est lancé, ce qu'on a découvert, c'est qu'il y a un quasi-boycott organisé par un certain nombre de gens qui écrivent à un certain nombre de partenaires sur la place, voire qui écrivent en ligne des articles pour expliquer que réduire les frais pour les clients est interdit. Ce qui est quand même assez démentiel. C'est-à-dire que je ne pensais pas qu'on pouvait pousser la mauvaise foi au point d'aller écrire un article pour te dire en fait, tu ne peux pas payer moins cher. Ça paraît assez fou. et ça nous a pas mal surpris effectivement parce que je pense que beaucoup d'entrepreneurs viennent d'un monde assez policé tu vois malgré tout souvent on a fait des écoles de commerce ou d'ingénieur ou la fac qui est un univers en fait assez encadré et assez bienveillant et tout à coup être confronté directement à des gens qui sont vraiment hargneux en fin de compte par rapport à ton modèle c'est un moment assez difficile c'est sûr

  • #0

    Et il y a carrément des concurrents qui ont créé du contenu pour vous donner une mauvaise image ?

  • #1

    Ouais, absolument. Mais qui, effectivement, font ce qu'on appelle ranker Donc, en gros, ils font des articles pour apparaître en recherche organique sur Google, pour pouvoir dire faites ce que Louvre fait, la réduction des frais parce qu'en fait, le reste, ils s'en foutent. C'est-à-dire qu'au fond, on est vraiment sur un bête sujet de ils veulent pas que leurs marges puissent baisser Donc, c'est vraiment de se dire on défend nos coûts, on défend nos revenus Effectivement, ils ont créé du contenu en ligne. ce qui est assez violent parce que tu te dis bah en fait voilà ils sont prêts à aller assez loin quoi tu comprends leur réaction ? en partie c'est à dire que j'imagine que si tu arrives et que tu te dis qu'il y a quelqu'un qui potentiellement modifie un marché sur lequel tu es présent depuis je sais pas 5, 10, 15 ans que tu comprends pas en plus comment il fait pour le modifier parce que toi tu vis dans un monde dans lequel c'est pas envisageable d'aller faire un site d'aller faire une application pour aller proposer les mêmes produits donc je peux comprendre qu'en tout cas il y ait une forme de tout à coup tu perpilles et tu te dis en fait mince je peux pas aller sur ce même créneau en partie en revanche ce que je ne peux pas accepter en fait c'est qu'on puisse aller mentir de manière réhontée à des clients en leur faisant penser qu'il serait impossible de réduire les frais on est quand même en 2022 on parle d'épargnant les gens qui investissent leur argent sont leurs économies ils vont au travail tous les jours pour investir cet argent que tu leur prennes des frais et que tu fasses en sorte d'interdire qu'ils payent moins de frais ça pour moi c'est impensable c'est intolérable

  • #0

    C'est quoi ce besoin de transparence qu'ils ne veulent toujours pas mettre en avant ?

  • #1

    La transparence, c'est sûr qu'ils ne veulent pas la mettre en avant, mais au-delà de ça, tu te dis que c'est... Je ne sais pas comment on pourrait décrire ça. Imaginons que tu as un stand depuis 15 ans et tu vends du nougat, mais tu le vends à 5 euros. Et puis un mec arrive et dit Je suis capable, grâce à une supply chain améliorée, j'ai fait un investissement technologique qui fait que mon nougat coûte un peu moins cher que le tien. et je le vends 4 euros. Et donc toi, tu arrives et tu dis, mais non, parce que si tu vends 4 euros et que moi je le vends 5 euros, les gens vont acheter chez toi, c'est normal. Et donc, en fait, sauf que ces gens-là, ils se disent, bah ouais, mais moi je peux pas faire l'investissement industriel, donc en fait, je peux pas avoir la baisse de coût, quoi. Mais ça, à la rigueur, enfin malheureusement, tu vois, c'est la destruction créatrice en partie. Dire, bah en fait, bah voilà, tu réussis à innover, mais sauf que t'es face à des gens qui disent, bah non, du coup, moi, comme je peux pas faire du nougat à 4 euros, bah j'interdis que le nougat soit à 4 euros. Ça, c'est bizarre.

  • #0

    Comment on le vit cette situation quand tu es CEO ?

  • #1

    En fait, quand tu es CEO, pour moi, la première question, c'est de se dire c'est quoi l'impact au niveau de mes clients ? Est-ce que, par exemple, ça fait baisser mes taux de conversion ? Est-ce que mes clients ne viennent pas chez moi parce qu'ils ont peur ? est-ce que ça fait la réponse aujourd'hui en partie mais c'est assez limité parce qu'en fait nos clients en fait le problème de ce genre de mouvement c'est que ça marche pas longtemps c'est-à-dire que tu peux prendre les gens pour des imbéciles mais t'arrives tu leur dis vous pouvez pas payer moins cher ils te regardent ils disent bah si mec alors bien sûr que je peux c'est tout les 15 dernières années me montrent que sur tous les différents produits je peux alors est-ce que c'est bien ou pas ça c'est une question morale mais bien sûr que je peux y'a pas de débat premier point donc je pense qu'en fait au fond c'est assez néfaste pour les personnes qui tu vois prennent les gens pour des imbéciles. Et deuxième point, c'est de se dire comment tu fais pour rassurer ta base clientèle, parce qu'on est sur un sujet d'épargne. Nos clients investissent en moyenne 40 000 euros sur la plateforme. Évidemment, quand tu mets 40 000 euros, t'as envie de te dire que tu parles à des gens sérieux, c'est tout à fait logique. Là, il y a un vrai sujet d'éducation, ce qu'on a fait, et donc par exemple, ce qu'on a pu mettre en place, c'est commander un rapport auprès d'un cabinet d'avocats experts, ce qui coûte évidemment assez cher, parce que du coup, tu prends un mec, il va regarder toutes les lois et te dire, ok, ben voilà, selon évidemment le rapport dit bah oui ce que vous faites vous avez le droit de le faire mais ça fait partie de ces éléments que tu fais pour dire bah voilà j'ai fait mon homework j'ai montré que ce que je faisais j'avais le droit de le faire donc maintenant je rassure mes clients grâce à ça et au niveau de ton équipe ça a eu un impact ? ouais bah l'impact tu vois j'en avais parlé à un moment je crois sur le Zero to One tu vois le bouquin de Peter Thiel et où il te parle à un moment de Paypal versus X.com tu sais donc ils étaient en concurrence et ils se détestaient Et il y a un peu ce côté-là, c'est-à-dire que notamment les gens de mon côté qui sont en contact frontal avec les clients... ça les rend un peu fous parce que l'hypocrisie ultime de tout ça c'est que les mêmes mecs te disent que ce que tu fais est illégal, quand t'as un client qui vient chez toi et qui les contacte aussi, ils leur font aussi des restournes. Donc en fait tu dis mais en fait, d'un côté tu es dit en ligne partout que c'est illégal, mais en fait tu le fais aussi. Ça, ça peut agacer un peu certains de nos conseillers en contact avec les clients, mais au fond à mon sens, le sujet n'est pas là. Le sujet c'est comment tu crées une boîte, c'est quoi tes valeurs, c'est quoi les éléments que tu mets en avant. et tant que les fondamentaux qui sont la satisfaction client et la manière dont tu as de les acquérir fonctionnent, tu fais en sorte d'oublier.

  • #0

    Comment on transforme ce bad buzz en son avantage ?

  • #1

    Je n'ai pas encore trouvé. Je n'ai pas encore la bonne réponse. Je pense que ça ne peut venir que par la base utilisateur et ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est qu'au fond, mes clients, certains... comprennent bien le sujet et en fait ont déjà traité avec des acteurs concurrents avant et donc en fait sont hyper positifs pour nous et nous soutiennent énormément. Au fond c'est pas facile parce que t'as pas envie de les mêler non plus à ce sujet en fait c'est pas leur combat d'une certaine manière c'est un peu comme si Amazon demandait à tous les clients Amazon de lutter de se manifester pour Amazon tu peux mais au fond la plupart des gens ce qu'ils veulent c'est commander leurs produits et ils ont pas envie de rentrer dans un débat politique non plus donc j'ai pas là une réponse très bonne encore à t'apporter là-dessus

  • #0

    Et au niveau juridique, tu as les moyens ?

  • #1

    On a les moyens, ouais, en partie, et on le fait. Le problème du temps judiciaire, c'est que c'est un temps long. Donc en fait, même quand tu as des gens qui font des choses totalement inconcevables... ouais tu peux avancer mais tu vois ça prend 18 mois 24 mois, à l'échelle d'une startup en 15 mois on est passé de 0 à 35 millions d'investis par nos clients donc en fait dans 18-24 mois de toute façon ces questions se poseront plus parce que mes compétiteurs ont déjà perdu mais obligatoirement, la vitesse à laquelle on exécute la vitesse à laquelle on grossit fait que c'est un problème qui ne peut être que transitoire parce qu'à un moment t'arrives et t'es 5 fois plus gros qu'eux et tu leur dis bon bah c'est bon le game over quoi

  • #0

    Merci Clément, avant de se quitter on va passer au Flippin Curious Un entrepreneur ou une startup à faire découvrir ?

  • #1

    L'entrepreneur, moi je dirais donc Samuelian, Jean-Charles Samuelian, le CEO de Alan, parce que je trouve qu'il a une pensée assez décalée, il pousse toujours les choses hyper loin. Tu vois, par exemple, sur la grille de rémunération, je pense que pas mal de nos éditeurs sont au courant, ils ont un système de transparence qui est assez fort, ils ont toute une culture d'entreprise qui est vraiment poussée, donc ça, je trouve ça très très fort, la manière dont ils le... dont il le pousse et puis après peut-être une mention quand même à une boîte que je crois que t'aimes beaucoup aussi dont le j'étais en fait au lycée avec le fondateur qui est Pop Chef qui en plus vient de faire une très belle levée de fond avec une campagne vidéo assez décalée assez sympa et donc voilà je pense que ça vaut le coup de les découvrir parce qu'ils ont aussi une culture d'entreprise qui est hyper affirmée autour de principes forts sur l'économie d'avoir un mode de consommation qui est plus responsable et que je trouve intéressant et assez nécessaire en fin de compte aujourd'hui d'ailleurs

  • #0

    si vous voulez écouter l'épisode avec François Deffitte n'hésitez pas ton prochain grand flip c'est pour quand ?

  • #1

    alors écoute comme je te disais mon premier flip c'est mon premier flip perso ça a été de me marier donc ça c'est un big deal personnel et après pour la boîte le prochain grand flip c'est de partir à la conquête de l'Allemagne qui sera je pense un challenge intéressant j'ai jamais fait encore d'ouvrir un nouveau pays et je suis assez excité en fait à l'idée de me dire ok parce que tu repars un peu de zéro tu vois c'est un peu le reset entrepreneurial tu te dis ok bah j'ai fait la France voilà j'en suis là ça va continuer à grossir évidemment mais d'une certaine manière le zero to one est fait maintenant tu te dis bah ok génial je peux pas me reposer sur mes lauriers donc je refais un Zero to One dans un pays que je connais beaucoup moins, dans une culture que je connais beaucoup moins et du coup il y aura énormément de challenges donc c'est ça l'idée

  • #0

    Tu vas te faire accompagner ?

  • #1

    Ouais alors accompagner c'est sûr enfin on va embaucher quelqu'un qui sera local tu vois obligatoirement, parce que j'en comprends l'Allemagne est un pays quand même assez nationaliste et donc c'est hyper important d'avoir des gens qui sont vraiment des 100% allemands pour t'accompagner, mais si tu veux dire se faire accompagner à quelqu'un Ouais carrément, prendre des gens locaux, obligatoirement

  • #0

    Merci beaucoup Clément d'avoir participé à Flip Merci à toi de m'avoir invité Merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode Au revoir Si vous avez aimé, n'hésitez pas à liker, partager et commenter Et vous, le grand Flip, c'est pour quand ?

Description

Conversation avec Clément Renault , fondateur de  Louve Invest !

Ingénieur de formation, Clément est un passionné de tech. Il a travaillé sur les moteurs de l'A380 en Angleterre puis dans des startups early stage aux Etats-Unis dont une dans le domaine de la Deep Tech.

Clément explique les différences de mindset entre la France et les Etats unis et les raisons de son retour en France : une vie plus calme et plus familiale.  

Depuis sa jeune enfance, le fondateur de Louve Invest a une passion pour résoudre les problèmes. Son rêve d'enfance : Devenir Inventeur !

Il fonde alors Louve invest. Une plateforme qui permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 € dans des portefeuilles diversifiés avec un thème.

Des concurrents heureux de voir Louve Invest sur le marché ( #Ironie) se mettent alors à créer des contenus pour donner une mauvaise image de l'entreprise.

Durant cet épisode vous découvrirez 


👉 Qu'est ce que Louve Invest ? Qu'est ce qu'une SCPI ?

👉 La différence de mindset entre la France et les USA ? 

👉 Comment réagir quand tes concurrents créent des contenus afin de te donner une mauvaise image ? 

👉 Quel impact sur l'équipe ? 

👉 Comment transformer le Bad Buzz en avantage ?
👉 Comment réagir de manière légale dans ce genre de cas ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour, bienvenue sur Flip, c'est Serge et aujourd'hui je reçois Clément Renaud, fondateur de Louvainvest.

  • #1

    Bonjour Clément. Salut Serge. Comment tu vas ? Très bien et toi ? Très bien.

  • #0

    Est-ce que tu pourrais te présenter ?

  • #1

    Absolument. Écoute, moi je suis un ingénieur qui a étudié en France puis aux Etats-Unis. Bossé rapidement dans l'aéronautique à peu près un an en Angleterre sur les moteurs de la 380. Et puis j'ai toujours été passionné de tech et donc aux Etats-Unis ça a été l'occasion pour moi en Silicon Valley de plonger dans le grand bain de la tech et j'ai bossé du coup dans plusieurs startups. assez donc early stage, ce qu'on appelle du coup les startups early stage, tu es à peu près au niveau de la série A, puis une autre boîte au CID, créer une première startup sur place aux Etats-Unis dans le domaine de la deep tech, c'est donc la technologie profonde où vraiment tu vas essayer de répondre à des problèmes scientifiques quasiment pas encore résolus, disons. On a fait Y Combinator aux Etats-Unis et puis depuis janvier 2021, je me suis relancé dans un nouveau projet, cette fois autour de la FinTech, sur LouvInvest.

  • #0

    Très bien. C'est comment d'ouvrir aux Etats-Unis ?

  • #1

    Écoute, alors premièrement, je dirais que vivre en Californie, ce n'est pas nécessairement vivre aux États-Unis, parce que tu ne peux pas comparer le fin fond du Missouri avec San Francisco. En tout cas, moi, ce qui m'a le plus marqué en arrivant, alors d'abord à Stanford, parce que c'était à l'université d'abord, c'était l'ambition générale, c'est-à-dire que tu te tournais un peu dans n'importe quelle direction. Tu avais un de tes camarades de classe qui lançait une boîte en parallèle. Stanford, à un moment, a décidé de se lancer sur la recherche contre le cancer. ils ont levé, je ne sais plus, un ou deux milliards pour lancer le plus grand centre de recherche contre le cancer du monde. Il y a un côté un peu démesuré et à la fois terriblement énergisant de se dire en fait, tu as vraiment l'impression que tout est possible. Ça, j'ai adoré. Mais encore une fois, comme je t'ai dit, je pense qu'au fin fond du Dakota, je pense que le feeling n'est pas exactement le même non plus.

  • #0

    Est-ce qu'il y a une différence de mindset entre l'entrepreneur américain et français ?

  • #1

    Probablement, et similairement à ce que je viens de dire, je pense qu'il y a... Aux Etats-Unis, en fait, et même dans le système d'études, je pense que l'ambition est vachement libérée. C'est-à-dire que ça ne paraît pas bizarre d'arriver et de dire Salut, moi je veux être le prochain Elon Musk Ce qui paraît démentiel, tu arrives en France, tu dis ça, tu passes pour un prétentieux. Et potentiellement à juste titre, d'ailleurs. Mais en tout cas, je pense qu'il y a vraiment une approche beaucoup plus libérée de se dire En fait, moi je suis là pour faire un truc énorme et je veux changer le monde Et puis c'est aussi probablement influencé par le fait que malgré tout tu as beaucoup de boîtes de tech aux Etats-Unis qui effectivement deviennent énormissimes là où en Europe et en France, tu as encore assez peu de boîtes. On n'a pas de boîtes qui valent 1 000 milliards de dollars. La plus grosse capitalisation française, c'est un truc que je regarde souvent, la plus grosse capitalisation boursière française, c'est LVMH. Super boîte. Je n'ai rien contre LVMH, mais c'est une boîte de luxe. Ce n'est pas une boîte qui disrupte un secteur. Aux US, tu peux regarder, mais je crois que les 3-4 plus grosses capitalisations, ce ne sont que des boîtes de tech. En tout cas, ça l'était. Il faudrait quand même que je vérifie depuis le récent crack. Mais du coup, par définition, le fait de voir des boîtes qui peuvent devenir si grosses et si omniprésentes font que l'ambition de tout le monde est décuplée.

  • #0

    Et qu'est-ce qui fait que tu reviennes en France, alors ?

  • #1

    Il y a plusieurs choses. Malgré tout, la qualité de vie en France se trouvait plutôt meilleure, voire largement meilleure. Il y a aussi un aspect familial. Malgré tout, la Silicon Valley, c'est 12 heures de vol, 9 heures de décalage horaire. Ce n'est pas évident de... Tu vois, j'avais passé 6 ans à l'étranger. Ce n'est pas évident de... Un moment de ne pas vouloir rentrer voir les gens qui te sont proches. Et dernier point, écosystème de tech en France que je trouve en développement hyper accéléré. Et donc assez excitant parce que ça donne vraiment le sentiment d'être dans un univers en pleine, qui se cherche, qui se découvre, mais qui malgré tout grossit très vite. Ça, c'est assez inspirant.

  • #0

    La seule chose que tu retiens du mindset américain ?

  • #1

    Je te dis l'ambition. Pour moi, c'est le point numéro un. C'est l'ambition.

  • #0

    Très bien. À quel moment tu as eu le déclic pour l'entrepreneuriat ?

  • #1

    Depuis que je suis petit, depuis que j'ai à peu près 7 ou 8 ans, je savais que je voulais devenir ingénieur. et principalement parce que j'ai toujours eu la passion de résoudre des problèmes. C'est-à-dire que, tu vois, pour moi, le monde est un ensemble de problèmes que je veux solutionner. Donc ça, pour moi, ça a toujours été clair. Alors, quand j'étais petit, je voulais être inventeur. Tu pourrais arguer qu'être inventeur, c'est un peu comme être entrepreneur. Un peu inspiré par Géo Trouffetout, tu vois, je me disais, génial, je vais créer des trucs. Donc ouais, je te dirais, depuis que j'étais petit, et puis ça s'est, une fois que je suis arrivé en Silicon Valley, c'était le déclic en disant, ok, c'est vraiment ce que j'aime faire.

  • #0

    Très bien, t'es le fondateur de Louv'Invest Ouais Mais du coup qu'est-ce que Louv'Invest ?

  • #1

    Écoute, Louv'Invest c'est une plateforme qui en gros permet aux gens d'investir en immobilier locatif de manière extrêmement simple en à peu près un quart d'heure à partir de 200 euros dans des portefeuilles diversifiées avec un thème, c'est-à-dire que par exemple si on discute un petit peu et que tu me dis bah en fait moi je crois pas mal aux résidentielles donc les maisons par exemple en province que tu vas retaper pour faire de la rénovation énergétique et mettre en location bah typiquement là on a un portefeuille et je peux dire bah écoute ça tombe bien j'ai un produit qui correspond exactement à cette stratégie et qui te permet d'investir en immobilier locatif et donc de bénéficier de loyer tous les 3 mois et du fait que tous les ans on va réévaluer les différents biens, les différents immeubles dans lesquels tu auras investi pour te donner la valeur à tout instant.

  • #0

    Vous répondez à quelle problématique aujourd'hui ?

  • #1

    La problématique aujourd'hui est assez claire. En gros, quand tu regardes l'évolution de la fintech, pour toutes les classes d'actifs, donc les classes d'actifs pour ceux qui sont moins familiers, ça peut être par exemple les cryptos, les actions, mais l'immobilier également, c'est une classe d'actifs. Typiquement, dans toutes les classes d'actifs, tu as eu des plateformes ou des apps qui se sont lancées pour simplifier drastiquement le fait de les acquérir. Coinbase par exemple sur les cryptos, tu as Binance également sur les cryptos, tu as Robinhood aux Etats-Unis sur les actions, Trade Republic en France. Mais l'immobilier qui reste en fait la classe d'actifs la plus recherchée par les Européens, à peu près 60% des Européens veulent investir en immobilier, investir pas pour vivre mais investir pour faire un investissement locatif. Et une fraction d'entre eux le font pour des raisons très simples, c'est que c'est extrêmement long, extrêmement complexe, extrêmement cher. C'est-à-dire qu'aujourd'hui si tu ne peux pas investir 150 000 euros minimum, tu ne peux rien faire en gros. Enfin tu vois, en schématisant mais... donc la problématique c'est t'as aujourd'hui énormément de millenials qui se rendent compte que l'immobilier a globalement enrichi leurs parents voire leurs grands-parents, qui se disent bah ouais moi aussi j'aimerais bien en fait potentiellement participer à cette création de valeur, mais je peux pas le faire à cause de ces trois raisons, donc nous on rend ça extrêmement simple,

  • #0

    rapide et accessible les 200 euros pour te permettre de te constituer un patrimoine immobilier et c'est quoi le parcours justement pour la personne lambda arriver sur votre site ?

  • #1

    et bah en gros donc t'arrives sur le site, tu crées ton compte de manière standard et là en fait ce que tu vas pouvoir faire c'est sélectionner, nous on a une conviction très forte c'est que l'aspect thématique c'est-à-dire vraiment de faire une stratégie qui te parle est super important et donc en fait en 2-3 clics tu vas pouvoir filtrer pour pouvoir voir les types de biens immobiliers, donc comme je te disais par exemple là on parlait des maisons mais on a aussi des centres de santé on a aussi des anthropologistiques, enfin tu vois t'as un peu tout ce que tu peux imaginer et de la géographie en disant, tiens, par exemple, moi, je veux investir à Paris parce que j'ai vraiment la conviction que Paris, c'est bien ou pas, d'ailleurs. Et donc, tu peux investir comme ça. Donc, le parcours, il est vraiment très simple. Tu as une marketplace en ligne où tu peux sélectionner les différents portefeuilles dans lesquels tu souhaites investir. Et ensuite, tu as ce qu'on appelle le KYC, Know Your Customer, qui est en fait quelques informations d'état civil, en gros, qui permettent d'identifier qui tu es, qui te permettent ensuite d'investir.

  • #0

    Question bête, c'est imposable ?

  • #1

    Oui, c'est imposable. Comme d'ailleurs la plupart des revenus, les cryptos aussi le sont, même si les gens ne le savent souvent pas. Donc c'est imposable. Par contre, ce qui se passe, c'est que tous les ans, tu reçois ce qu'on appelle un imprimé fiscal unique, qui est un nom un peu barbare pour en gros te dire que c'est un récap qui te dit quoi mettre dans quelle case.

  • #0

    C'est génial ça.

  • #1

    Ouais, c'est plutôt pratique.

  • #0

    Je veux dire, quoi la personne qui a investi sur le Invest au quotidien ?

  • #1

    Alors c'est ça l'intérêt, c'est que vraiment notre enjeu, c'est de rendre le process d'investissement hyper simple. Donc en fait, toi, une fois que tu as choisi le thème dans lequel tu investis, tu n'as plus rien à faire. Ce que ça veut dire, quand je dis rien à faire, c'est... c'est pas toi qui vas devoir visiter des biens, c'est pas toi qui vas devoir négocier le prix des biens, niche trouver des locataires, tout ça est fait pour toi par des gérants professionnels qui ont entre 20 et 30 ans d'expérience en moyenne. Et dernier aspect quand même assez intéressant, c'est que tu n'as jamais ce qu'on appelle les appels de charges. En gros, quand tu achètes un bien, tu vas avoir de manière régulière je sais pas, un truc qui va casser, que tu vas devoir repayer, tu vas devoir payer des charges. Là en fait, dans le modèle, ce qui est assez intéressant, c'est qu'une fois que t'as investi, tout est pris en compte. donc ce que ça implique c'est qu'on va jamais revenir vers toi en disant bah tiens en fait désolé on s'était pas rendu compte mais il faut refaire le toit donc bah si tu avais mis 200 euros faut que tu nous redonnes 20 euros ce qui est assez pratique parce qu'en fait ça te fait une gestion totalement sans aucun effort de ta part quoi t'as quelques chiffres sur le winvest ? ouais absolument bah ce qui est assez intéressant c'est que comme je disais avant j'avais fait une boîte de deep tech j'étais marqué par la deep tech le problème de la deep tech c'est que c'est très long et puis c'est quand même un peu un pari si t'arrives tu dis je vais essayer de répondre à ce problème là si t'y arrives c'est potentiellement génial mais si tu te rends compte que la techno est un peu plus compliquée que prévu, ça prend énormément de temps donc là je voulais quelque chose sur lequel on peut atteindre le product market fit le moment où ton produit parle au marché de manière très rapide et ce qui est super positif c'est qu'on l'a fait, on s'est lancé en janvier 2021 janvier 2022, on faisait 4,5 millions euros de volume de transaction sur le mois de janvier ce qui nous amenait à un run rate revenue donc en gros un revenu annualisé de un peu plus d'un million d'euros Ça, c'est l'une des stades principales. Et aujourd'hui, on a à peu près 35 millions d'euros investis par nos différents clients. et on a une équipe de 15 personnes, donc assez efficient en termes de cash.

  • #0

    En tant qu'ingénieur, passer de la deep tech à la fintech, c'est pas faire un grand saut ?

  • #1

    En fait, plus que deep tech fintech, c'est plutôt deep tech B2C, parce que nous, on est vraiment aujourd'hui une boîte B2C, donc on vend à des clients finaux, et donc effectivement, c'est une différence majeure. Typiquement, avant, mes clients, c'était des énormes boîtes du maritime. Aujourd'hui, c'est toi et moi. C'est tout le monde, nos éditeurs, tout le monde. donc ouais c'est un énorme saut malgré tout ce qui reste invariant c'est la capacité d'adaptation, c'est à dire qu'il faut réussir à itérer super vite, ça en fait c'est un problème assez quantitatif tu vois tu fais des A-B test tout le temps, tu te dis en fait est-ce que si je change légèrement ce wording ça fait augmenter plus ou moins ma méthode de conversion etc et ça c'est la partie que je trouve très rigolote c'est que ça mêle des éléments hyper psychologiques, de comment est-ce qu'on perçoit de l'information, comment est-ce qu'on perçoit une proposition de valeur, avec des éléments purement scientifiques, de se dire purement, est-ce que ça ça marche mieux ou pas, et comment je le mesure

  • #0

    Je m'imagine que vous avez des concurrents.

  • #1

    On a des concurrents, ouais, effectivement.

  • #0

    Et comment vous différenciez d'eux ?

  • #1

    Aujourd'hui, nos concurrents directs, c'est-à-dire les gens qui vendent les mêmes produits que nous, les mêmes portefeuilles immobiliers, ce sont généralement des conseillers en gestion de patrimoine et des conseillers bancaires. Je ne suis pas sûr que beaucoup de nos auditeurs aient parlé avec des conseillers en gestion de patrimoine. Par contre, probablement la plupart d'entre nous tous avons parlé à un conseiller bancaire. c'est à peu près la même expérience. C'est-à-dire que tu arrives dans un bureau avec un mec qui est là et qui va t'expliquer qu'il faut que tu investisses dans tel et tel produit de manière relativement peu digitalisée, t'envoyer un ensemble de documents que tu vas devoir signer par affait, etc. pour réussir dans des produits dans lesquels tu ne comprends pas grand-chose. Donc ça, c'est nos concurrents principaux. Et donc, par définition, nous, notre play, c'est d'être beaucoup plus digitaux, que tu puisses arriver en ligne et avoir une expérience beaucoup plus simple, beaucoup plus... plus rapide également. Tu on a tout un système de signature électronique, tu n'as pas besoin d'aller à la poste, faire quoi que ce soit. Puis deuxième enjeu, évidemment, par rapport à ça, c'est que ça nous permet de réduire les frais de manière assez drastique. Là où un conseiller en gestion de patrimoine ou un conseiller bancaire prend à peu près 6% de frais sur ton investissement, nous, on en prend en moyenne 2,5%, donc plus de 2 fois moins.

  • #0

    J'imagine que tes concurrents sont heureux de vous avoir sur le marché.

  • #1

    Absolument, ils nous adorent.

  • #0

    C'est quand même fou cette histoire, non ?

  • #1

    Ouais, c'est assez fou. Bah écoute, effectivement, en gros, depuis qu'on s'est lancé, ce qu'on a découvert, c'est qu'il y a un quasi-boycott organisé par un certain nombre de gens qui écrivent à un certain nombre de partenaires sur la place, voire qui écrivent en ligne des articles pour expliquer que réduire les frais pour les clients est interdit. Ce qui est quand même assez démentiel. C'est-à-dire que je ne pensais pas qu'on pouvait pousser la mauvaise foi au point d'aller écrire un article pour te dire en fait, tu ne peux pas payer moins cher. Ça paraît assez fou. et ça nous a pas mal surpris effectivement parce que je pense que beaucoup d'entrepreneurs viennent d'un monde assez policé tu vois malgré tout souvent on a fait des écoles de commerce ou d'ingénieur ou la fac qui est un univers en fait assez encadré et assez bienveillant et tout à coup être confronté directement à des gens qui sont vraiment hargneux en fin de compte par rapport à ton modèle c'est un moment assez difficile c'est sûr

  • #0

    Et il y a carrément des concurrents qui ont créé du contenu pour vous donner une mauvaise image ?

  • #1

    Ouais, absolument. Mais qui, effectivement, font ce qu'on appelle ranker Donc, en gros, ils font des articles pour apparaître en recherche organique sur Google, pour pouvoir dire faites ce que Louvre fait, la réduction des frais parce qu'en fait, le reste, ils s'en foutent. C'est-à-dire qu'au fond, on est vraiment sur un bête sujet de ils veulent pas que leurs marges puissent baisser Donc, c'est vraiment de se dire on défend nos coûts, on défend nos revenus Effectivement, ils ont créé du contenu en ligne. ce qui est assez violent parce que tu te dis bah en fait voilà ils sont prêts à aller assez loin quoi tu comprends leur réaction ? en partie c'est à dire que j'imagine que si tu arrives et que tu te dis qu'il y a quelqu'un qui potentiellement modifie un marché sur lequel tu es présent depuis je sais pas 5, 10, 15 ans que tu comprends pas en plus comment il fait pour le modifier parce que toi tu vis dans un monde dans lequel c'est pas envisageable d'aller faire un site d'aller faire une application pour aller proposer les mêmes produits donc je peux comprendre qu'en tout cas il y ait une forme de tout à coup tu perpilles et tu te dis en fait mince je peux pas aller sur ce même créneau en partie en revanche ce que je ne peux pas accepter en fait c'est qu'on puisse aller mentir de manière réhontée à des clients en leur faisant penser qu'il serait impossible de réduire les frais on est quand même en 2022 on parle d'épargnant les gens qui investissent leur argent sont leurs économies ils vont au travail tous les jours pour investir cet argent que tu leur prennes des frais et que tu fasses en sorte d'interdire qu'ils payent moins de frais ça pour moi c'est impensable c'est intolérable

  • #0

    C'est quoi ce besoin de transparence qu'ils ne veulent toujours pas mettre en avant ?

  • #1

    La transparence, c'est sûr qu'ils ne veulent pas la mettre en avant, mais au-delà de ça, tu te dis que c'est... Je ne sais pas comment on pourrait décrire ça. Imaginons que tu as un stand depuis 15 ans et tu vends du nougat, mais tu le vends à 5 euros. Et puis un mec arrive et dit Je suis capable, grâce à une supply chain améliorée, j'ai fait un investissement technologique qui fait que mon nougat coûte un peu moins cher que le tien. et je le vends 4 euros. Et donc toi, tu arrives et tu dis, mais non, parce que si tu vends 4 euros et que moi je le vends 5 euros, les gens vont acheter chez toi, c'est normal. Et donc, en fait, sauf que ces gens-là, ils se disent, bah ouais, mais moi je peux pas faire l'investissement industriel, donc en fait, je peux pas avoir la baisse de coût, quoi. Mais ça, à la rigueur, enfin malheureusement, tu vois, c'est la destruction créatrice en partie. Dire, bah en fait, bah voilà, tu réussis à innover, mais sauf que t'es face à des gens qui disent, bah non, du coup, moi, comme je peux pas faire du nougat à 4 euros, bah j'interdis que le nougat soit à 4 euros. Ça, c'est bizarre.

  • #0

    Comment on le vit cette situation quand tu es CEO ?

  • #1

    En fait, quand tu es CEO, pour moi, la première question, c'est de se dire c'est quoi l'impact au niveau de mes clients ? Est-ce que, par exemple, ça fait baisser mes taux de conversion ? Est-ce que mes clients ne viennent pas chez moi parce qu'ils ont peur ? est-ce que ça fait la réponse aujourd'hui en partie mais c'est assez limité parce qu'en fait nos clients en fait le problème de ce genre de mouvement c'est que ça marche pas longtemps c'est-à-dire que tu peux prendre les gens pour des imbéciles mais t'arrives tu leur dis vous pouvez pas payer moins cher ils te regardent ils disent bah si mec alors bien sûr que je peux c'est tout les 15 dernières années me montrent que sur tous les différents produits je peux alors est-ce que c'est bien ou pas ça c'est une question morale mais bien sûr que je peux y'a pas de débat premier point donc je pense qu'en fait au fond c'est assez néfaste pour les personnes qui tu vois prennent les gens pour des imbéciles. Et deuxième point, c'est de se dire comment tu fais pour rassurer ta base clientèle, parce qu'on est sur un sujet d'épargne. Nos clients investissent en moyenne 40 000 euros sur la plateforme. Évidemment, quand tu mets 40 000 euros, t'as envie de te dire que tu parles à des gens sérieux, c'est tout à fait logique. Là, il y a un vrai sujet d'éducation, ce qu'on a fait, et donc par exemple, ce qu'on a pu mettre en place, c'est commander un rapport auprès d'un cabinet d'avocats experts, ce qui coûte évidemment assez cher, parce que du coup, tu prends un mec, il va regarder toutes les lois et te dire, ok, ben voilà, selon évidemment le rapport dit bah oui ce que vous faites vous avez le droit de le faire mais ça fait partie de ces éléments que tu fais pour dire bah voilà j'ai fait mon homework j'ai montré que ce que je faisais j'avais le droit de le faire donc maintenant je rassure mes clients grâce à ça et au niveau de ton équipe ça a eu un impact ? ouais bah l'impact tu vois j'en avais parlé à un moment je crois sur le Zero to One tu vois le bouquin de Peter Thiel et où il te parle à un moment de Paypal versus X.com tu sais donc ils étaient en concurrence et ils se détestaient Et il y a un peu ce côté-là, c'est-à-dire que notamment les gens de mon côté qui sont en contact frontal avec les clients... ça les rend un peu fous parce que l'hypocrisie ultime de tout ça c'est que les mêmes mecs te disent que ce que tu fais est illégal, quand t'as un client qui vient chez toi et qui les contacte aussi, ils leur font aussi des restournes. Donc en fait tu dis mais en fait, d'un côté tu es dit en ligne partout que c'est illégal, mais en fait tu le fais aussi. Ça, ça peut agacer un peu certains de nos conseillers en contact avec les clients, mais au fond à mon sens, le sujet n'est pas là. Le sujet c'est comment tu crées une boîte, c'est quoi tes valeurs, c'est quoi les éléments que tu mets en avant. et tant que les fondamentaux qui sont la satisfaction client et la manière dont tu as de les acquérir fonctionnent, tu fais en sorte d'oublier.

  • #0

    Comment on transforme ce bad buzz en son avantage ?

  • #1

    Je n'ai pas encore trouvé. Je n'ai pas encore la bonne réponse. Je pense que ça ne peut venir que par la base utilisateur et ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est qu'au fond, mes clients, certains... comprennent bien le sujet et en fait ont déjà traité avec des acteurs concurrents avant et donc en fait sont hyper positifs pour nous et nous soutiennent énormément. Au fond c'est pas facile parce que t'as pas envie de les mêler non plus à ce sujet en fait c'est pas leur combat d'une certaine manière c'est un peu comme si Amazon demandait à tous les clients Amazon de lutter de se manifester pour Amazon tu peux mais au fond la plupart des gens ce qu'ils veulent c'est commander leurs produits et ils ont pas envie de rentrer dans un débat politique non plus donc j'ai pas là une réponse très bonne encore à t'apporter là-dessus

  • #0

    Et au niveau juridique, tu as les moyens ?

  • #1

    On a les moyens, ouais, en partie, et on le fait. Le problème du temps judiciaire, c'est que c'est un temps long. Donc en fait, même quand tu as des gens qui font des choses totalement inconcevables... ouais tu peux avancer mais tu vois ça prend 18 mois 24 mois, à l'échelle d'une startup en 15 mois on est passé de 0 à 35 millions d'investis par nos clients donc en fait dans 18-24 mois de toute façon ces questions se poseront plus parce que mes compétiteurs ont déjà perdu mais obligatoirement, la vitesse à laquelle on exécute la vitesse à laquelle on grossit fait que c'est un problème qui ne peut être que transitoire parce qu'à un moment t'arrives et t'es 5 fois plus gros qu'eux et tu leur dis bon bah c'est bon le game over quoi

  • #0

    Merci Clément, avant de se quitter on va passer au Flippin Curious Un entrepreneur ou une startup à faire découvrir ?

  • #1

    L'entrepreneur, moi je dirais donc Samuelian, Jean-Charles Samuelian, le CEO de Alan, parce que je trouve qu'il a une pensée assez décalée, il pousse toujours les choses hyper loin. Tu vois, par exemple, sur la grille de rémunération, je pense que pas mal de nos éditeurs sont au courant, ils ont un système de transparence qui est assez fort, ils ont toute une culture d'entreprise qui est vraiment poussée, donc ça, je trouve ça très très fort, la manière dont ils le... dont il le pousse et puis après peut-être une mention quand même à une boîte que je crois que t'aimes beaucoup aussi dont le j'étais en fait au lycée avec le fondateur qui est Pop Chef qui en plus vient de faire une très belle levée de fond avec une campagne vidéo assez décalée assez sympa et donc voilà je pense que ça vaut le coup de les découvrir parce qu'ils ont aussi une culture d'entreprise qui est hyper affirmée autour de principes forts sur l'économie d'avoir un mode de consommation qui est plus responsable et que je trouve intéressant et assez nécessaire en fin de compte aujourd'hui d'ailleurs

  • #0

    si vous voulez écouter l'épisode avec François Deffitte n'hésitez pas ton prochain grand flip c'est pour quand ?

  • #1

    alors écoute comme je te disais mon premier flip c'est mon premier flip perso ça a été de me marier donc ça c'est un big deal personnel et après pour la boîte le prochain grand flip c'est de partir à la conquête de l'Allemagne qui sera je pense un challenge intéressant j'ai jamais fait encore d'ouvrir un nouveau pays et je suis assez excité en fait à l'idée de me dire ok parce que tu repars un peu de zéro tu vois c'est un peu le reset entrepreneurial tu te dis ok bah j'ai fait la France voilà j'en suis là ça va continuer à grossir évidemment mais d'une certaine manière le zero to one est fait maintenant tu te dis bah ok génial je peux pas me reposer sur mes lauriers donc je refais un Zero to One dans un pays que je connais beaucoup moins, dans une culture que je connais beaucoup moins et du coup il y aura énormément de challenges donc c'est ça l'idée

  • #0

    Tu vas te faire accompagner ?

  • #1

    Ouais alors accompagner c'est sûr enfin on va embaucher quelqu'un qui sera local tu vois obligatoirement, parce que j'en comprends l'Allemagne est un pays quand même assez nationaliste et donc c'est hyper important d'avoir des gens qui sont vraiment des 100% allemands pour t'accompagner, mais si tu veux dire se faire accompagner à quelqu'un Ouais carrément, prendre des gens locaux, obligatoirement

  • #0

    Merci beaucoup Clément d'avoir participé à Flip Merci à toi de m'avoir invité Merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode Au revoir Si vous avez aimé, n'hésitez pas à liker, partager et commenter Et vous, le grand Flip, c'est pour quand ?

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