Speaker #0Hello à tous, bienvenue sur La Guerta, le podcast dans lequel on parle ensemble de divers sujets de société, de féminisme et de développement de soi-même. Je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode. Hello à tous, je suis trop contente de vous retrouver dans ce nouvel épisode. Ça fait un petit moment qu'on ne s'est pas retrouvés, vous et moi. Je vais vous faire un tout petit débrief du tournant que va prendre le podcast dans les mois à venir. Donc ceux que ça n'intéresse pas et qui veulent simplement écouter le sujet de l'épisode, je vous laisse swiper. Je vais mettre dans la description le timer. timelapse pardon pour que vous puissiez directement swiper à la minute à la partir de laquelle le sujet commence et pour les autres n'hésitez pas à venir m'écrire en privé pour me donner votre avis Donc en gros, depuis le mois d'octobre, j'ai cessé de travailler chez Yves Roger et je savais que c'était une période de transition qui me permettrait de vraiment me trouver parce que je suis profondément persuadée que je dois bosser à mon compte. Et donc j'avais par le passé suivi des formations en sexothérapie, mais j'avais aussi d'autres passions qui étaient vraiment plus liées à la spiritualité, sauf que j'avais du mal à m'y retrouver dans le sens où j'avais l'impression que c'était incompatible. par rapport à l'image que je voulais renvoyer de moi, que de faire un métier un peu plus perché, on va dire, où les gens ont plus d'a priori, surtout que moi c'était lié à l'astrologie. Donc de mon côté, pour le plaisir, je me suis formée en autodidacte et avec des professionnels sur ce sujet pour pouvoir vraiment être à mon compte en tant qu'astrologue. Et je me suis enfin lancée complètement, donc vous pouvez retrouver dans le lien dans la description mes accompagnements en astrologie et en sexothérapie. Je propose plusieurs formules, je vous laisse aller voir sur mon profil insta et dans le lien dans la description si ça vous intéresse. Mais comme j'ai toujours cette passion pour les sujets de société, les sujets politiques et les sujets féministes, et que j'ai quand même envie d'avoir un canal de communication à propos de ça, où je peux m'exprimer, où je peux développer ce sujet qui fait partie à part entière de ma personnalité, je me suis dit que le podcast allait être un peu plus tourné vers ces sujets-là. et un tout petit peu moins vers les sujets liés à la spiritualité ou au développement de soi que j'ai pu faire par le passé. Évidemment si j'ai un sujet qui me tracasse ou qui me prend aux tripes, je vais forcément en parler parce que moi ça a un petit peu aussi un moyen thérapeutique en fait de faire ces épisodes. Mais je vais quand même plus l'axer autour des sujets de société, du féminisme, mais je vais essayer de le rendre très facile et de pas trop le rendre ennuyant pour que ça puisse être... très clair on va dire et que dans le quotidien ça puisse être quelque chose qui nous permet de nous déconstruire et de comprendre certains de nos comportements et de nous libérer. Je ne garantis pas ça, j'aurai pas cet ego ou cette ventardise que de penser que je vais réussir mais en tout cas je vais essayer de faire ça. Donc il y aura peut-être des épisodes moins réguliers, peut-être qu'un seul par mois mais voilà vous savez dorénavant. Enfin bref, du coup, passons au sujet de la semaine. J'étais sur TikTok, comme énormément de fois dans ma vie malheureusement, et je tombe sur des vidéos d'archives de Lina. Et ce sont des vidéos dans lesquelles on voit des hommes des années, alors je ne sais plus, c'était 80 ou 60, je ne sais plus, mais des hommes qui sont interviewés sur leur rapport à la violence sexuelle, au viol, et qui donnent leur avis et on entend de manière très libre des hommes répondre Ah bah oui, ça m'est déjà arrivé d'avoir envie de violer une femme, ça m'est déjà arrivé de vouloir de le faire carrément. Il y en a qui reconnaissent qu'ils ont déjà violé plusieurs femmes, il y en a qui pensent que les femmes Ce ne sont pas vraiment des viols parce qu'elles aiment ça au fond d'elles et même si ça ne m'a pas choqué malheureusement parce que je m'intéresse de près au sujet et que je sais qu'avant MeToo déjà et puis avant seulement les années 2010 et encore 2010, je suis quand même large, mais le viol a quand même été banalisé très largement. Je n'ai pas été choquée d'entendre ça par rapport à l'époque. Mais ça me fait quand même évidemment bouillonner. J'ai pas été choquée, mais j'ai quand même été énormément en colère. Même si pour moi, du coup, c'est malheureusement ce qui se passait dans énormément de foyers. Et ce qui se passe encore dans beaucoup d'endroits du monde et dans beaucoup de foyers, encore une fois. Bref, et du coup, je me suis dit... Qu'est-ce qui... selon moi, et je ne m'approprie pas du tout les mérites parce qu'il y a beaucoup de femmes féministes et essayistes qui ont écrit des bouquins à ce sujet-là, que je n'ai pas encore lus et d'ailleurs que je lirai après cet épisode, enfin dans les mois à venir, parce que je me suis mis sur ma to-do liste, enfin dans ma to-do de lecture plutôt, mais du coup, je me suis dit que vraiment, pour moi, Un des acteurs majeurs qui explique pourquoi est-ce qu'il y a autant de violence sexiste et sexuelle, pourquoi il y en a eu autant et pourquoi il y en a encore maintenant autant, ce sont les médias. Ce sont les médias qui banalisent la violence selon moi. Et par médias, j'entends tous les canaux de communication qui existent. C'est-à-dire que déjà, la première chose que j'entends par ça, et c'est des exemples qui sont souvent cités d'ailleurs dans les essais féministes, c'est la banalisation de la violence et même des meurtres qui sont commis sur des femmes. C'est-à-dire qu'encore maintenant, on a des journaux qui, lorsqu'il y a un féminicide, lorsqu'un homme ou un conjoint, un ex ou quoi, tue sa femme ou son ex-femme ou sa conjointe, peu importe. On titre encore maintenant crime passionnel, meurtre passionnel, la mort plus fort que l'amour ou tout des choses qui visent à romancer ce qui s'est passé. Comme si... Et on nous avait inculqué, appris qu'à partir du moment où ça se passe dans un contexte de couple et d'amour soi-disant, ce n'était pas un meurtre sale, c'était un meurtre dans lequel l'amour avait été tellement puissant qu'il en était devenu destructeur. Sauf que ce n'est pas le cas. Les crimes ne sont pas passionnels, ce sont des crimes, ce sont des meurtres. Et un autre biais qui est utilisé pour parler de ça, c'est le fait de ne jamais parler de l'homme. Par exemple... Dans certains articles, on ne parle pas de Michel qui a tué sa femme, on parle de la lame qui a tué la femme. On parle de larmes. On peut lire un fusil abat cette femme ou quoi que ce soit. Et en fait, on dépersonnalise l'homme qui a commis le meurtre, le crime, pour ne pas le rendre responsable de ce qui s'est passé. Et c'est quelque chose qui justement contribue énormément à la banalisation de la violence parce qu'on a l'impression que dans un couple ça peut arriver, qu'on peut en arriver à cette échelle de la violence jusqu'à commettre un crime. Et que finalement c'est pas si grave dans le sens où l'homme est tellement amoureux qu'il n'a pas pu se contrôler et donc comme si c'était une pathologie psychiatrique et qu'il n'était pas vraiment responsable de ses actes. Un petit peu comme en France on a cette... devise de ne pas juger les fous. C'est pour ça que quand il y a des histoires de crimes, pour ceux qui écoutent beaucoup de Faites Entrer l'Accusé ou tout ce genre de choses, vous le savez, mais quand il y a dans un crime, on reconnaît, il y a une étude psychologique, et on reconnaît que par exemple la personne est malade, bipolaire, qu'elle est schizophrène ou toutes ces choses-là, on ne va pas la juger comme un meurtrier qui a toute sa tête. Et souvent, majoritairement les sentences visent à interner la personne, ou la mettre sous soin à vie, mais il ne va pas aller en prison parce qu'on ne juge pas les fous, puisqu'on les considère inaptes et incapables de faire ça et de faire preuve de bon sens, et donc que du coup ce n'est pas de leur faute. Et donc dans les crimes qu'on dit passionnels, c'est à peu près la même chose, c'est-à-dire qu'on considère que l'homme en est arrivé à un stade d'amour pour sa conjointe si fou qu'il est devenu presque malade et qu'il n'a pas contrôlé son émotion ou sa jalousie. Et que malgré lui, malgré tous ses efforts, il en est arrivé à ce point culminant de violence jusqu'à la tuer. C'est ce qu'on nous fait croire. C'est ce qu'on nous fait croire pour nous faire penser que c'est pas vraiment de sa faute, ça peut arriver dans tous les foyers. Et sans oublier tous les commentaires qu'on peut entendre autour de nous. Oui mais on sait pas ce qui se passe chez les gens, il faut pas se mêler des histoires des couples, etc. Parce que ça participe pleinement... à justifier ce traitement de l'information. Et comme on a en plus cette volonté souvent en tant que média de faire du sensationnel, parce qu'on sait très bien que sur Netflix, sur les podcasts ou quoi, c'est l'horreur qui attire le plus de personnes, on va pas se mentir, on voit bien les audiences. Là dernièrement, la série Mon petit reine sur Netflix, ou les séries comme Le petit Grégory ou toutes ces choses-là, ce sont les séries Netflix qui font le plus d'audience. Comme... les podcasts ou tous ces autres médias là ou même les romans ce sont les polars ou les thrillers et tout qui ont le plus d'auditeurs, de lecteurs etc Donc les médias savent que pire sont les nouvelles, pire sont les histoires, plus il y aura de lecteurs, plus il y aura d'auditeurs. Donc ils vont traiter l'information comme une banale information, comme si c'était un banal décret politique mis en place, alors que derrière il y a des vies humaines et il y a quelque chose, il y a une... Un oubli complet de la victime et de la famille de la victime. Bon, c'est évidemment la même chose quand il s'agit des meurtres sur des enfants, enfin tout type de violence en général. Mais là, je parle dans le cas des féminicides. Il y a vraiment, on oublie ça pour justement simplement faire du sensationnel. On est vraiment dans cette banalisation de la violence et on le voit aux informations aussi, qu'il y a énormément d'informations qui sont négatives à la télé, au journal TV ou quoi, comme pour nous mettre dans une bulle de plus en plus oppressante. Et sauf que dans le contexte des problèmes sexistes et des violences sexuelles et sexistes, sexistes et sexuelles pardon, et bien ça a un véritable impact parce que le fait de ne pas nommer clairement les choses, le fait d'idéaliser, de romantiser les choses, ça met dans la tête des personnes, dans l'inconscient, parce que l'inconscient c'est vraiment toute la partie immergée de l'iceberg, ça met dans cet inconscient l'idée que l'amour ça peut devenir de la violence, que ça peut arriver. Ça met dans l'inconscient que la passion, c'est ce qu'il y a de plus fou finalement. Et que ça fait croire qu'on a tous envie de vivre une passion un jour. On n'a pas envie de finir comme... par mourir ou se faire tuer, mais on a tous envie de vivre une passion déchirante. Et ça justement m'amène à mon deuxième point, qui est un peu dans l'idée des médias, enfin plus de la culture que des médias, mais qui reste un canal de communication quand même, qui explique et qui nourrit nos comportements. Ce sont les films, les séries, les bouquins, enfin toutes ces choses-là qui nourrissent complètement notre quotidien, et donc encore une fois notre conscient et notre inconscient. et pose un cadre sur les relations amoureuses et sexuelles qu'on va vivre. Qu'est-ce que j'entends par là ? J'entends que les séries comme Gossip Girl, les séries ou les films comme Bridget Jones qui ont bercé des femmes toute leur vie, qui ont animé des femmes, ou les trilogies, enfin je ne sais plus si c'est une trilogie, non je ne crois pas, mais les films et livres comme Twilight, toutes ces choses-là, même la musique, sont... des éléments qui vont construire la personnalité des jeunes femmes et des jeunes hommes. Et donc forcément, consommer de la culture qui... idéalise des relations violentes et passionnelles et qui oublie complètement l'aspect dangereux de celle-ci, ça nous fait croire que c'est normal. Je vais m'expliquer un peu mieux. En gros quand on voit une série comme Gothic Girl, série que énormément d'adolescentes et d'adolescents ont dévoré, redévoré, moi je sais que ma sœur elle la regarde, re-regarde, etc. Ce sont des séries qui, même si on comprend l'engouement, etc. et que moi aussi je l'ai regardé, c'est quand même une série qui est problématique. Parce qu'on prend le personnage de Chuck Bass, c'est quand même le personnage masculin qui... fait le plus rêver les jeunes filles. C'est le personnage sur TikTok sur lequel je vois le plus de trend de jeunes filles souvent qui rêvent d'avoir un Chuck Bass dans leur vie, qui rêvent d'avoir cette passion dévorante entre Blair et Chuck. C'est vraiment le personnage masculin typique qui attire les jeunes filles. Sauf que c'est problématique parce que Chuck Bass, dans Gossip Girl, viole une fille. Et que ça s'est complètement passé sous silence et qu'on oublie complètement, on idealise et on romance tellement l'histoire de Chuck et de Blair qu'on oublie que c'est un comportement absolument malsain et destructeur. Chuck est un violeur de jeunes femmes. Et Chuck n'accorde pas d'importance au consentement, il embrasse plusieurs fois des femmes de force. Et il passe pour le gentleman, l'homme qui est simplement un homme qui est plein de souffrance et qui est ténébreux et qui agit comme il agit juste parce qu'il est malheureux et qui a besoin d'être sauvé entre guillemets par l'amour. Ce qui est exactement la même chose dans Bridget Jones que je citais tout à l'heure parce qu'on a énormément de femmes. qui idéalise Daniel Cleaver, je crois, qui est interprété par Hugh Jackman. Non, pas par Hugh Jackman, par Hugh Grant, pardon. Et qui est aussi le summum du, pardon, connard. Vraiment, c'est le mec, l'homme à femme, qui veut coucher avec toutes les femmes et qui veut coucher avec tout le monde. Ça, c'est pas mon souci, c'est pas grave. Mais qui se comporte mal quand il couche avec les femmes, qu'il ne les respecte pas, qui se moque complètement de celle-ci, tout comme Chuck dans Gossip Girl, qui... et très hautain qui sont des comportements d'hommes destructeurs. C'est-à-dire qu'ils se moquent de la femme qu'ils ont en face d'eux et qu'ils ne lui donnent que des miettes. C'est-à-dire qu'on voit bien que Chuck tout d'un coup il va donner quelques miettes à Blair, ça va la faire espérer à nouveau et elle va croire que ça y est ils vont pouvoir avoir une relation saine. Pareil pour Bridget Jones et en fait ils vont à nouveau se comporter comme des cons et redétruire. Et c'est vraiment un comportement déjà qui est très lié. Même si c'est un terme à la mode que j'aime pas, mais au pervers narcissique, c'est-à-dire on lui donne... C'est quelqu'un qui va te donner des miettes, enfin, qui va tout faire pour te rendre folle amoureuse, ou amoureux, pardon, et qui ensuite va te donner des miettes. et que tu vas te contenter de ses miettes en te disant ça va il me donne déjà ça c'est déjà incroyable c'est quelqu'un de torturé qui souffre je me contente de ses miettes parce que c'est déjà fou Et c'est la même chose mais de façon complètement différente mais dans des films comme, là je parle de films pas des livres mais de Twilight par exemple, où on a idéalisé le comportement d'Edouard et on a souvent mis Jacob de côté en se disant oui bon il est gentil Jacob mais il n'a pas ce côté brun ténébreux mystérieux prêt à donner sa vie pour Bella. Et donc on préfère Edouard en se disant que ok. Il s'est mal comporté, il est parti, il l'a fait souffrir, mais il l'a fait pour son bien à elle, il l'a fait pour la protéger. Sauf que non, en fait, ce sont dans tous ces cas-là des relations de violence, d'absence de communication, de choix faits uniquement par l'homme et qui décide pour la femme de ce qui est bon ou non pour elle. Et donc ce sont des relations qu'on pourrait qualifier d'asymétriques puisque... chacun ne donne pas la même chose à l'autre, et qu'il y a une forme de jeu de pouvoir dans les relations, et que les femmes se contentent de peu parce qu'elles se disent que elles ont déjà de la chance d'avoir l'intérêt de cet homme-là, elles ont déjà de la chance d'avoir les miettes, et qu'elles se contenteront de ça. Et j'en avais déjà parlé en plus dans un livre de Annie Ernaux, c'est la même chose, où elle parle du fait qu'elle est avec un homme mari en couple et qu'elle passe sa vie à l'attendre, qu'elle passe ses jours et ses nuits à l'attendre. Et que lui parfois ne lui accorde que 5 minutes, mais que c'est les 5 plus belles minutes de sa semaine et que le reste du temps elle le dévoue soit à penser à lui, soit à se mettre à sa complète disposition au cas où il l'appellerait pour passer 5 minutes avec elle. Et c'est la même chose, c'est-à-dire que c'est un dévouement total. Et ce dévouement, il est énormément lié au syndrome de la sauveuse, de l'infirmière qu'on met dans la tête des petites filles dès le plus jeune âge et via les médias. Via les médias et via les films, les films Disney, les dessins animés en tout genre qui montrent des jeunes femmes, enfin des jeunes filles qui sont au service de l'homme, qui sont là pour être leur infirmière, pour les soigner, pour les réparer. et dans lesquelles on voit à plus ou moins grande échelle des hommes qui ont été abîmés par la vie, qui ont vécu des choses difficiles ou quoi, et qui ne s'attachent à personne. et du coup qui seront pour la fille sa plus grande réussite parce qu'elle se dira qu'elle, elle peut le soigner, elle peut le sauver, elle peut le rendre sain. Et donc si elle y arrive, elle sera tout pour lui et elle sera sa sauveuse. Et c'est bête mais ce comportement il est même dès l'école quand on voit que par réflexe on apprend aux filles à bien écrire et aux garçons à mal écrire, enfin on s'en fout qu'ils écrivent bien ou mal. Et quand par exemple il y a un garçon... ou une fille qui est absent pendant une journée d'école et qu'au collège on demande à une personne de lui prêter son cahier pour qu'elle puisse reprendre les cours, souvent quand les professeurs, et ma maman qui est prof me l'a confirmé, donc souvent quand les professeurs demandent le cahier de quelqu'un dans la classe, ils vont prendre le cahier d'une fille parce qu'une fille doit soigner son écriture, et même si c'est pas clairement... dit, c'est attendu et c'est fait de manière avec une communication verbale, enfin verbale et ou non verbale, qui sous-entend et qui rentre en petit grain de sable dans la tête de la fille, qui du coup lui fait croire qu'elle doit être soignée, être propre et être dans le don d'elle-même pour l'autre. Et donc, ce sont des éléments qui, dès le plus jeune âge, font croire à la fille qu'elle est là pour aider son prochain, pour prendre soin de son prochain. Et quand après elle grandit et qu'elle voit les médias, et les médias de communication, les journaux, la radio, la télé, tout ce que vous voulez, et les médias de culture comme les films, les séries, la musique, elle se dit, ça la conforte dans cette idée de devoir se donner et devoir aider son prochain, quitte à s'oublier elle-même. et aussi à accepter toute forme de violence en se disant que ça peut arriver. Et on voit bien mais aussi qu'il y a une banalisation complète de la violence par exemple dans les musiques. Là je voyais qu'il y avait des gens qui se battaient pour les places de concert de Jul et je comprenais tout mais j'ai vu une story d'une femme qui parlait justement de ça qui disait vous vous battez pour les places du concert de Jul et même si sa musique peut être cool faut pas oublier qu'il banalise la violence sexiste et sexuelle. Je sais plus qui a fait ce TikTok, je suis désolée mais en gros elle disait ça. Et c'est vrai que par exemple quand on prend une des... enfin moi aussi j'écoute des musiques parfois de Jul ou d'autres rappeurs. Mais c'est vrai que quand on prend ces textes, il y a quand même une de ces chansons qui dit Te déshabille pas, je vais te violer Et en fait... ça passe pour quelque chose de complètement normal, banalisé, de laisser une phrase comme ça, des paroles comme ça dans une chanson, alors que cette chanson elle devrait être interdite, elle ne devrait pas avoir l'autorisation d'être sur les plateformes d'écoute, parce que ça paraît rien, mais encore une fois quand on parle de l'inconscient, Je vais pas faire Freud ou quoi, ou je vais pas faire ma psychanalyste dans cet épisode, mais quand on écoute, parce qu'en fait dans la vie de tous les jours, vous écoutez la musique, vous y faites pas gaffe, c'est pour ça que ça vous choque pas, pour ceux qui écoutent ça, ou même quand moi j'écoute certaines musiques où il y a des violences sexistes, on y fait pas gaffe parce que le rythme est entraînant, parce qu'on écoute, on prend le bus, on prend le train, enfin bref, faire notre journée de travail, tout ça, sauf que notre inconscient... Et il absorbe ces choses-là, et donc à force d'absorber des mots qui banalisent la violence, qui la mettent comme si c'était rien du tout, on va finir par avoir notre partie consciente du cerveau, notre réflexion, qui vont se mettre à travailler en se disant Ouais c'est pas si grave. Et on va parfois même, même moi j'ai déjà remarqué en tant que même, enfin en étant très informée, en essayant de me déconstruire au maximum, j'ai remarqué, presque plus maintenant quand même, mais dans le passé où je me suis déjà fait des remarques sur en entendant des personnes expliquer des choses, je me suis déjà fait la remarque de bon bah là c'était pas si grave, ça va c'est des paroles de musique, c'est rien. Bah non en fait c'est pas rien. ça met complètement de côté ce que des victimes ont pu subir. Parce qu'à côté de ça, banaliser des propos comme ça, c'est exactement la même chose que de banaliser des propos comme un serment pour Hitler, une déclaration d'admiration pour Hitler ou pour Himmler ou pour tous les gouvernements qui ont massacré des populations, créé des génocides. C'est la même chose parce qu'en fait, on interdit ces propos-là. envers la haine des juifs ou la haine raciale en tout genre, parce que ça renvoie au traumatisme que ces populations ont déjà vécu. Et ça devrait être la même chose pour les femmes, et les hommes, parce qu'il y a des hommes victimes de violences, ça devrait être la même chose pour les propos dangereux et violents au niveau sexiste, sexuel, parce que ça... oublie complètement qu'une partie de la population va être extrêmement heurtée. Parce qu'il y a des femmes et des hommes qui ont vécu de telles violences sexuelles incestueuses, etc. qu'ils ont fait des amnésies traumatiques, qu'ils en sont tombés malades, qu'ils en sont morts, qu'ils ont fait des dépressions nerveuses, qu'ils vivent avec ces traumatismes-là à vie. Et j'en fais partie, évidemment, parce que pour ceux qui connaissent le podcast savent que j'ai subi des violences sexuelles. à moindre échelle parce que ça va mieux maintenant et que j'arrive à faire semblant en soirée quand des gens font des blagues sur les viols j'arrive à faire semblant que ça m'atteint pas mais c'est pas vrai parce que moi aussi en tant que victime ça me fait croire que ce que j'ai... pardon j'ai une pointe d'émotion dans la voix pardon ça me fait croire en tant que victime que ce que j'ai vécu c'est pas si grave parce que si on en rigole autant, si on fait autant de chansons dessus en se disant que c'est pas si grave, si on montre autant de séries dans lesquelles les viols sont banalisés, les violences sexuelles sont banalisées, c'est peut-être moi qui dramatise ce que j'ai vécu et peut-être que je me victimise trop et que ce que j'ai vécu c'est pas si grave. Alors que si c'est extrêmement grave et que ça détruit... Oh pardon. ça détruit des vies et des âmes. Et qu'il faut des années pour s'en remettre, et que même après des années, même en étant dans des relations saines, on peut encore être complètement bouleversé par ça. Et on le portera toute notre vie. Et notre corps se souviendra toute sa vie de ça. Et on aura toujours des séquelles. Donc, c'est pas normal de banaliser la violence. Je trouve ça absolument inacceptable. Et la dernière chose que je voulais dire par rapport à ça, et par rapport au fait qu'on banalise la violence dans la culture ou dans les médias, C'est aussi qu'on nous a fait croire qu'une relation amoureuse épanouie, c'était une relation amoureuse qui ne cessait de nous faire vibrer. Et on a utilisé à tort l'expression avoir des papillons dans le ventre. Parce que du coup, on nous a fait croire que dans une relation épanouie, il fallait toujours qu'on ait des papillons dans le ventre. Et avoir des papillons dans le ventre, ça s'est traduit de manière physique en une sorte de boule au ventre qu'on a idéalisé. Sauf qu'en fait, c'est juste une boule au ventre. Et du coup quand certaines filles ou certaines femmes sont en couple avec quelqu'un de très malsain qui se comporte extrêmement mal avec elles, elles vont avoir des montées d'adrénaline et d'autres hormones qui vont complètement booster de manière très très violente, rapide son corps en général. Sauf que comme on lui a fait croire que c'était normal, elle va se dire que c'est juste des symptômes de la passion et que ces montagnes russes c'est ce qui l'a fait vivre et c'est ce qui l'a fait vibrer. Et après ça va fonctionner en pic cette relation, c'est-à-dire qu'on va avoir des grosses montées d'adrénaline avec des engueulades, avec la peur de perdre la personne qu'elle aime. avec des disputes violentes ou avec un jeu un peu de je te donne les miettes et tu t'en contentes, etc. Et donc elles vont avoir à ce moment-là ces pics d'adrénaline et d'autres hormones. Et après il va y avoir une redescente, une redescente souvent qui est liée à une extase amoureuse et sexuelle entre les deux personnes. Et après, un petit peu plus de calme et ça va remonter à nouveau en pic. Et donc on a l'habitude de vivre cette relation très morcelée. Et on se dit que c'est douloureux mais c'est ce qui nous fait nous sentir vivants parce qu'on a l'impression que ressentir physiquement des conséquences de ce qui se passe, c'est ça la passion, c'est ça qui nous fait vibrer, c'est ça. qui montre, qui prouve l'intensité de la relation. Sauf qu'en fait, juste chimiquement et d'un point de vue médical, qu'est-ce que c'est ? C'est simplement des boosts d'adrénaline qui vont stresser le corps et stresser l'esprit, envoyer des messages au cerveau comme quand on est dans une situation de danger. Et donc le cerveau va sécréter du cortisol, cortisol, hormone de... de fuite, donc en gros c'est quand votre cerveau croit qu'il y a un vrai danger et qu'il faut qu'il se protège et qu'il fuit le problème donc pour ça il va se dire qu'il faut qu'il fasse des réserves de nourriture donc par exemple vous allez pouvoir énormément grossir parce que votre corps pense qu'il faut qu'il se mette en mode survie au cas où il serait en danger donc c'est très animal comme réflexe, donc vous allez soit énormément maigrir soit énormément grossir, vous allez avoir plein de dégâts sur le cerveau sur la glande surrénale et toutes ces autres choses qui vont complètement dérégler nos paramètres de santé. Et on croit vraiment que c'est juste les papillons dans le ventre. Et on romantise ça, mais c'est pas le cas. Et le problème aussi, c'est qu'on nous a fait croire que la personne, le good guy, le mec bien, le mec sympa, c'était un peu le mec ennuyeux. Dans les séries, souvent le type qui est le type sympa, qui est le mec bien, c'est le mec avec qui on aime bien passer du temps, mais en tant qu'amis, il ne nous fait pas plus vibrer que ça, il n'appelle pas la passion. Et on nous a fait croire, et on a mis sans cesse en avant dans notre tête que l'ennui en général et la routine, c'était quelque chose de forcément ennuyant, que c'était quelque chose de forcément néfaste, que c'était un petit peu la tombe de la vie de couple. le cercueil de la vie de couple, et que ça ne pouvait pas nous faire vibrer. Et que être avec quelqu'un de bien, c'était incompatible avec le fait de nous faire vibrer. Et encore une fois, les magazines, les journaux, tout ce qu'on voit, les relations tumultueuses des stars qui sont mises en avant dans les journaux des paparazzi, je me souviens à l'époque sur la plage, ma belle-mère achetait les closers, etc. Toutes ces choses-là nous montrent des couples qui se déchirent, et qui se rabibochent et qui vivent une passion folle. pleines de désirs sexuels, d'intensité, etc. Et donc on se dit, c'est quelqu'un de bien, mais je ne peux pas être avec lui. Et souvent on entend cette phrase que la part des filles qui préfèrent les mauvais garçons même quand elles savent que c'est cliché, le mec bien l'attire moins, attire moins en général que le mec moins bien, mais qui va leur donner moins d'attention, être moins respectueux, parce qu'elles ont l'impression qu'elles vont s'ennuyer. parce qu'on leur a fait croire ça depuis le début. Sauf qu'en fait, déjà la routine, ça n'est pas forcément quelque chose d'ennuyant, c'est juste qu'il ne faut pas que vous vous sentiez piégé dans un fonctionnement qui ne vous plaît pas, mais une fois que vous avez trouvé un fonctionnement qui vous convient, Il n'y a pas d'idée de routine. C'est ça un couple sain, c'est un couple qui sait se surprendre, pardon. C'est un couple qui n'oublie pas de communiquer, de se porter de l'attention, d'utiliser les différents langages de l'amour. qui échangent sur les problématiques et qui ne se murent pas dans le silence dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est ça un couple sain. Et un couple sain, c'est pas un couple qui va te faire vivre des montagnes russes tout le temps. C'est pas ça. Parce que là, tu es du coup dans une relation de survie. Ton corps croit qu'il est dans un mode survie. Et tu crois que c'est quelque chose de passionnel. Mais c'est pas passionnel, c'est juste destructeur. Et c'est pour ça que je maudis autant les médias, parce qu'ils sont selon moi responsables de cette violence-là, du fait de banaliser cette violence-là, banaliser ces comportements, autant que d'autres comportements de haine, comme le racisme ou quoi, en montrant sans cesse des faux titres putaclics. accrocheur qui explique que par exemple là j'ai vu récemment que je sais plus combien de pourcent des viols étaient commis par les immigrés sur le sol français que toutes ces choses là tous ces titres qui font aussi monter la haine raciale, et qui sont de faux chiffres, de fausses informations, qui visent simplement à monter les gens les uns contre les autres. Et le pire, c'est que ça marche, parce qu'on voit, et là, je ne sais pas si vous l'avez vu, mais il y a un documentaire qui est sorti il n'y a pas longtemps, de France TV, je crois, ou France Splash, où c'est un monsieur, enfin un mec, un journaliste qui s'immisçait, purée, s'immisçait dans des... groupe masculiniste et qui du coup faisait ce reportage sur ces groupes ces formations masculinistes et qui montre qu'il y a une recrudescence de la violence sexiste et machiste parce que dans ces groupes là on explique aux hommes comment devenir des vrais hommes et que pour créer le désir chez la femme il faut qu'ils frisent avec le viol parce que c'est pas vraiment un viol en fait elles te font croire qu'elles n'ont pas envie mais elles en ont envie. Enfin bref et on voit sur tous les tableaux vous pouvez regarder des enquêtes qui datent de cette dernière année en tout cas il y a un... Une augmentation de la violence et de la haine des femmes et des communautés minoritaires qui est absolument effrayante. Les minorités et les femmes sont toujours les deux premiers pili... enfin les deux premiers... Côté de la société, c'est pas côté le mot mais vous avez compris, qui sont mis de côté, pointés du doigt, et qui sont directement accusés et violentés. Donc c'est pour ça que je vais faire ce podcast là, parce que juste faites attention... et je m'inclus complètement là-dedans, mais faites attention aux médias que vous consommez, aux films et séries que vous consommez. C'est la même chose pour les livres, parce que j'avais vu une fille qui justement expliquait que dans plein de livres de romance et de dark romance, parce que c'est très à la mode, il y a aussi cette banalisation de la violence. Moi je me souviens qu'au collège j'avais lu After, je crois que ça s'appelait After, il y avait Hardin, c'était Hardin, il s'appelait, ça m'avait marqué, et Hardin était un mec hyper violent, et c'est pareil, c'est la même chose, ça nous... Ça nous donne l'impression et ça instaure une idée que la violence c'est pas si grave et que c'est juste un pauvre garçon qui a subi des choses et qui du coup est mauvais. Et comme je le dis dans chaque épisode, oui il y a des personnes qui ont vécu des choses traumatisantes, ça explique leur comportement mais ça ne l'excuse pas. Ça n'excuse pas qu'on reporte cette violence sur vous pour compenser ce qu'on a vécu. Bref. Mais du coup voilà, faites attention à ce que vous consommez et aussi ça peut paraître con mais les blagues c'est la même chose. Les blagues en fait c'est bête mais par exemple en fait même si vous êtes avec, imaginons que vous mangez entre potes à 4, vous faites une blague sexiste sur un truc. Si vous savez que vous êtes profondément pas sexiste etc ça peut être drôle de seconde même si moi je trouve pas que ça le soit. Mais bon vous êtes entre personnes, grandes personnes, vous avez du recul, vous savez que c'est du second degré à la limite ok. Mais imaginons que vous êtes quatre et que maintenant au bout de la table il y a un des deux couples qui a eu un enfant. Et cet enfant a quatre ans au bout de la table, ou il a quatre ans. Et vous ne faites pas forcément attention parce que vous vous dites bon il a quatre ans, faites attention peut-être au gros mot, mais bon ce genre de blague il ne va pas capter. Sauf que c'est dès ce moment là que ça plante une graine dans l'inconscient de l'enfant qui aura eu l'habitude parce que l'enfant il répète ce qu'il voit et ce qu'il entend. Et ça plante une graine dans son cerveau qui banalise déjà dès le début la violence sexiste et sexuelle. Et après il va s'ajouter à ça tous les médias, les journaux, les magazines, tout ce qu'on veut, qui vont en rajouter, en rajouter plus après les livres, les musiques, les films, les séries, etc. Donc c'est pour ça que j'avais envie d'en parler, parce que c'est hyper important de faire attention et de déconstruire ce qu'on voit pour se dire que... c'est pas parole d'évangile et que c'est aussi dangereux donc il faut avoir le recul nécessaire pour ne pas être dans ce schéma là de banalisation donc voilà, j'espère que cet épisode vous aura plu, je suis très contente de l'avoir enregistré même si je pense qu'il aurait plus fourni si je m'étais si j'avais lu 2-3 trucs en plus mais j'avais envie vraiment de le faire au feeling donc j'espère qu'il vous a plu moi je vous fais des gros bisous n'hésitez pas à le partager en story sur vos réseaux sociaux ou à vos amis, c'est vraiment ce qui fait vivre le podcast et je dois quand même avouer que quand je vois qu'un épisode vous a plu ça me donne encore plus envie d'en faire un autre après, alors que quand je vois qu'il y a très peu de retours même s'il y a des écoutes mais qu'il y a peu de retours c'est quand même un peu démotivant au bout de deux ans de podcast, c'est vrai que c'est aussi ce qui joue sur la la qualité, enfin surtout sur le nombre d'épisodes que j'enregistre sur la régularité on va dire et si vous êtes sur Apple ou Spotify vous pouvez noter le podcast ou le commenter donc n'hésitez pas ça me ferait super plaisir moi je vous fais des bisous et je vous dis à la prochaine, prenez soin de vous