undefined cover
undefined cover
Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle cover
Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle cover
Francaisdanslemonde.fr

Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle

Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle

02min |26/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle cover
Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle cover
Francaisdanslemonde.fr

Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle

Amsterdam veut sortir ses expatriés de leur bulle

02min |26/06/2025
Play

Description

Amsterdam est en train de changer de ton avec ses expatriés. Longtemps perçue comme une ville ouverte, tolérante, accueillante pour les travailleurs du monde entier, la capitale néerlandaise voit aujourd’hui les effets concrets de cette ouverture sur son tissu social. Plus de 90 000 expatriés vivent actuellement dans la ville — un chiffre multiplié par trois en un peu plus d’une décennie, et qui continue de croître de plus de 10 % par an. La majorité sont des salariés qualifiés, souvent venus pour quelques années, avec des salaires bien supérieurs à la moyenne locale. Résultat : un marché immobilier sous tension, des quartiers entiers en recomposition, et un sentiment de déconnexion croissant entre expatriés et résidents historiques.

Jusqu’ici, ces travailleurs étrangers ne relevaient d’aucune obligation d’intégration. Contrairement aux migrants ou aux réfugiés, ils n’avaient ni cours de langue à suivre, ni culture locale à apprendre. Mais à Amsterdam, les lignes bougent. Le conseil municipal a validé en juin 2025 un projet inédit : proposer des programmes d’intégration pour les « internationaux », en partenariat avec les entreprises qui les emploient. L’idée n’est pas de contraindre, mais d’inciter : cours de néerlandais, formations pratiques sur le fonctionnement des institutions locales, associations avec des initiatives de quartier… tout un éventail d’actions destiné à mieux ancrer les expatriés dans la vie quotidienne de la ville.

Ce programme s’inscrit dans une volonté politique plus large de préserver l’équilibre social et culturel de la capitale. Car les tensions existent. Certaines copropriétés ne tiennent plus leurs assemblées qu’en anglais. Des riverains disent ne plus reconnaître leur quartier. L’élue travailliste Lian Heinhuis, à l’origine du projet, a posé la question qui a lancé le débat : pourquoi les migrants les plus vulnérables doivent-ils prouver leur intégration, quand ceux qui bénéficient de salaires élevés et d’un abattement fiscal de 30 % pendant cinq ans n’ont aucune obligation ?

Le but affiché n’est pas de stigmatiser. Il s’agit de sortir de la bulle. Des études montrent que nombre d’expatriés eux-mêmes se sentent isolés. Beaucoup prolongent leur séjour bien au-delà de ce qu’ils avaient prévu, sans pour autant créer de véritables attaches locales. L’administration espère donc que ce dispositif changera la donne, en donnant des clés culturelles et linguistiques pour mieux comprendre leur environnement, mais aussi en favorisant des échanges plus durables avec les habitants d’Amsterdam.

Ce mouvement amorcé dans la capitale néerlandaise reflète une question que se posent de plus en plus de métropoles dans le monde : comment accueillir des talents venus d’ailleurs… sans pour autant perdre le lien avec ceux qui sont déjà là.

 


__________________________________________________
Podcast (juin 2025)

Francaisdanslemonde.fr est le site de référence pour les Francophones qui s'intéressent à la mobilité internationale.
Radios, podcasts & web, Francaisdanslemonde.fr propose des ressources précieuses pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité.
Installez l'APP "Français dans le monde" sur votre mobile.
www.francaisdanslemonde.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Amsterdam est en train de changer de ton avec ses expatriés. Longtemps perçue comme une ville ouverte, tolérante, accueillante pour les travailleurs du monde entier, la capitale néerlandaise voit aujourd’hui les effets concrets de cette ouverture sur son tissu social. Plus de 90 000 expatriés vivent actuellement dans la ville — un chiffre multiplié par trois en un peu plus d’une décennie, et qui continue de croître de plus de 10 % par an. La majorité sont des salariés qualifiés, souvent venus pour quelques années, avec des salaires bien supérieurs à la moyenne locale. Résultat : un marché immobilier sous tension, des quartiers entiers en recomposition, et un sentiment de déconnexion croissant entre expatriés et résidents historiques.

Jusqu’ici, ces travailleurs étrangers ne relevaient d’aucune obligation d’intégration. Contrairement aux migrants ou aux réfugiés, ils n’avaient ni cours de langue à suivre, ni culture locale à apprendre. Mais à Amsterdam, les lignes bougent. Le conseil municipal a validé en juin 2025 un projet inédit : proposer des programmes d’intégration pour les « internationaux », en partenariat avec les entreprises qui les emploient. L’idée n’est pas de contraindre, mais d’inciter : cours de néerlandais, formations pratiques sur le fonctionnement des institutions locales, associations avec des initiatives de quartier… tout un éventail d’actions destiné à mieux ancrer les expatriés dans la vie quotidienne de la ville.

Ce programme s’inscrit dans une volonté politique plus large de préserver l’équilibre social et culturel de la capitale. Car les tensions existent. Certaines copropriétés ne tiennent plus leurs assemblées qu’en anglais. Des riverains disent ne plus reconnaître leur quartier. L’élue travailliste Lian Heinhuis, à l’origine du projet, a posé la question qui a lancé le débat : pourquoi les migrants les plus vulnérables doivent-ils prouver leur intégration, quand ceux qui bénéficient de salaires élevés et d’un abattement fiscal de 30 % pendant cinq ans n’ont aucune obligation ?

Le but affiché n’est pas de stigmatiser. Il s’agit de sortir de la bulle. Des études montrent que nombre d’expatriés eux-mêmes se sentent isolés. Beaucoup prolongent leur séjour bien au-delà de ce qu’ils avaient prévu, sans pour autant créer de véritables attaches locales. L’administration espère donc que ce dispositif changera la donne, en donnant des clés culturelles et linguistiques pour mieux comprendre leur environnement, mais aussi en favorisant des échanges plus durables avec les habitants d’Amsterdam.

Ce mouvement amorcé dans la capitale néerlandaise reflète une question que se posent de plus en plus de métropoles dans le monde : comment accueillir des talents venus d’ailleurs… sans pour autant perdre le lien avec ceux qui sont déjà là.

 


__________________________________________________
Podcast (juin 2025)

Francaisdanslemonde.fr est le site de référence pour les Francophones qui s'intéressent à la mobilité internationale.
Radios, podcasts & web, Francaisdanslemonde.fr propose des ressources précieuses pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité.
Installez l'APP "Français dans le monde" sur votre mobile.
www.francaisdanslemonde.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Share

Embed

You may also like

Description

Amsterdam est en train de changer de ton avec ses expatriés. Longtemps perçue comme une ville ouverte, tolérante, accueillante pour les travailleurs du monde entier, la capitale néerlandaise voit aujourd’hui les effets concrets de cette ouverture sur son tissu social. Plus de 90 000 expatriés vivent actuellement dans la ville — un chiffre multiplié par trois en un peu plus d’une décennie, et qui continue de croître de plus de 10 % par an. La majorité sont des salariés qualifiés, souvent venus pour quelques années, avec des salaires bien supérieurs à la moyenne locale. Résultat : un marché immobilier sous tension, des quartiers entiers en recomposition, et un sentiment de déconnexion croissant entre expatriés et résidents historiques.

Jusqu’ici, ces travailleurs étrangers ne relevaient d’aucune obligation d’intégration. Contrairement aux migrants ou aux réfugiés, ils n’avaient ni cours de langue à suivre, ni culture locale à apprendre. Mais à Amsterdam, les lignes bougent. Le conseil municipal a validé en juin 2025 un projet inédit : proposer des programmes d’intégration pour les « internationaux », en partenariat avec les entreprises qui les emploient. L’idée n’est pas de contraindre, mais d’inciter : cours de néerlandais, formations pratiques sur le fonctionnement des institutions locales, associations avec des initiatives de quartier… tout un éventail d’actions destiné à mieux ancrer les expatriés dans la vie quotidienne de la ville.

Ce programme s’inscrit dans une volonté politique plus large de préserver l’équilibre social et culturel de la capitale. Car les tensions existent. Certaines copropriétés ne tiennent plus leurs assemblées qu’en anglais. Des riverains disent ne plus reconnaître leur quartier. L’élue travailliste Lian Heinhuis, à l’origine du projet, a posé la question qui a lancé le débat : pourquoi les migrants les plus vulnérables doivent-ils prouver leur intégration, quand ceux qui bénéficient de salaires élevés et d’un abattement fiscal de 30 % pendant cinq ans n’ont aucune obligation ?

Le but affiché n’est pas de stigmatiser. Il s’agit de sortir de la bulle. Des études montrent que nombre d’expatriés eux-mêmes se sentent isolés. Beaucoup prolongent leur séjour bien au-delà de ce qu’ils avaient prévu, sans pour autant créer de véritables attaches locales. L’administration espère donc que ce dispositif changera la donne, en donnant des clés culturelles et linguistiques pour mieux comprendre leur environnement, mais aussi en favorisant des échanges plus durables avec les habitants d’Amsterdam.

Ce mouvement amorcé dans la capitale néerlandaise reflète une question que se posent de plus en plus de métropoles dans le monde : comment accueillir des talents venus d’ailleurs… sans pour autant perdre le lien avec ceux qui sont déjà là.

 


__________________________________________________
Podcast (juin 2025)

Francaisdanslemonde.fr est le site de référence pour les Francophones qui s'intéressent à la mobilité internationale.
Radios, podcasts & web, Francaisdanslemonde.fr propose des ressources précieuses pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité.
Installez l'APP "Français dans le monde" sur votre mobile.
www.francaisdanslemonde.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Amsterdam est en train de changer de ton avec ses expatriés. Longtemps perçue comme une ville ouverte, tolérante, accueillante pour les travailleurs du monde entier, la capitale néerlandaise voit aujourd’hui les effets concrets de cette ouverture sur son tissu social. Plus de 90 000 expatriés vivent actuellement dans la ville — un chiffre multiplié par trois en un peu plus d’une décennie, et qui continue de croître de plus de 10 % par an. La majorité sont des salariés qualifiés, souvent venus pour quelques années, avec des salaires bien supérieurs à la moyenne locale. Résultat : un marché immobilier sous tension, des quartiers entiers en recomposition, et un sentiment de déconnexion croissant entre expatriés et résidents historiques.

Jusqu’ici, ces travailleurs étrangers ne relevaient d’aucune obligation d’intégration. Contrairement aux migrants ou aux réfugiés, ils n’avaient ni cours de langue à suivre, ni culture locale à apprendre. Mais à Amsterdam, les lignes bougent. Le conseil municipal a validé en juin 2025 un projet inédit : proposer des programmes d’intégration pour les « internationaux », en partenariat avec les entreprises qui les emploient. L’idée n’est pas de contraindre, mais d’inciter : cours de néerlandais, formations pratiques sur le fonctionnement des institutions locales, associations avec des initiatives de quartier… tout un éventail d’actions destiné à mieux ancrer les expatriés dans la vie quotidienne de la ville.

Ce programme s’inscrit dans une volonté politique plus large de préserver l’équilibre social et culturel de la capitale. Car les tensions existent. Certaines copropriétés ne tiennent plus leurs assemblées qu’en anglais. Des riverains disent ne plus reconnaître leur quartier. L’élue travailliste Lian Heinhuis, à l’origine du projet, a posé la question qui a lancé le débat : pourquoi les migrants les plus vulnérables doivent-ils prouver leur intégration, quand ceux qui bénéficient de salaires élevés et d’un abattement fiscal de 30 % pendant cinq ans n’ont aucune obligation ?

Le but affiché n’est pas de stigmatiser. Il s’agit de sortir de la bulle. Des études montrent que nombre d’expatriés eux-mêmes se sentent isolés. Beaucoup prolongent leur séjour bien au-delà de ce qu’ils avaient prévu, sans pour autant créer de véritables attaches locales. L’administration espère donc que ce dispositif changera la donne, en donnant des clés culturelles et linguistiques pour mieux comprendre leur environnement, mais aussi en favorisant des échanges plus durables avec les habitants d’Amsterdam.

Ce mouvement amorcé dans la capitale néerlandaise reflète une question que se posent de plus en plus de métropoles dans le monde : comment accueillir des talents venus d’ailleurs… sans pour autant perdre le lien avec ceux qui sont déjà là.

 


__________________________________________________
Podcast (juin 2025)

Francaisdanslemonde.fr est le site de référence pour les Francophones qui s'intéressent à la mobilité internationale.
Radios, podcasts & web, Francaisdanslemonde.fr propose des ressources précieuses pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité.
Installez l'APP "Français dans le monde" sur votre mobile.
www.francaisdanslemonde.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Share

Embed

You may also like