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Depuis le Brexit, partir vivre au Royaume-Uni n’a plus rien d’évident pour les Français. Ce qui, hier encore, relevait d’une installation fluide au sein de l’Union européenne est devenu un parcours plus balisé, plus réglementé — et souvent plus coûteux. Résultat : entre 2020 et 2024, la communauté française au Royaume-Uni a diminué de plus de 15 %, selon les données du consulat général de France à Londres.
Le premier obstacle est juridique. Depuis janvier 2021, tout séjour prolongé implique un visa. Pour travailler, il faut obtenir un contrat d’un employeur reconnu par les autorités britanniques comme sponsor, atteindre un salaire minimum (souvent au-dessus de 26 000 livres annuelles) et fournir la preuve d’un bon niveau d’anglais. L'accès à l'emploi n’est plus automatique, même dans les secteurs en tension.
Les étudiants aussi subissent les effets du retrait du Royaume-Uni du programme Erasmus+. Désormais, ils paient des frais de scolarité bien plus élevés — de 12 000 à 20 000 livres sterling par an — sans bénéficier des aides locales, ni de la reconnaissance automatique de leur statut européen. Conséquence : le nombre d’étudiants français au Royaume-Uni a chuté de plus de 40 % depuis 2020, selon Campus France.
Un certain nombre de Français, installés avant la date de sortie effective de l’UE, ont pu bénéficier du “settled status”. Ce statut leur garantit le droit de vivre et de travailler outre-Manche sans visa. Mais ce régime n’offre pas une égalité totale avec les citoyens britanniques : accès limité à certaines aides sociales, incertitudes quant aux évolutions légales futures, et absence de garantie en cas de changement politique.
Au-delà des formalités, c’est aussi le quotidien qui s’est complexifié. Louer un logement nécessite désormais plus de justificatifs, ouvrir un compte bancaire peut prendre plusieurs semaines, et l’inscription au National Health Service (NHS) demande patience et rigueur. L’administration britannique, déjà connue pour son formalisme, est devenue encore plus exigeante envers les non-citoyens.
Pourtant, le Royaume-Uni n’a pas perdu de son attractivité. Londres reste un hub économique mondial, Manchester se développe dans la tech, et Édimbourg attire dans la finance et les jeux vidéo. La culture, l’emploi qualifié, et les opportunités entrepreneuriales continuent de séduire. Mais s’expatrier au Royaume-Uni en 2025, c’est un projet qui ne s’improvise plus. Il faut anticiper, budgétiser, et surtout s’informer.
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Podcast (juin 2025)
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