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L’expatriation inversée : quand les enfants français nés à l’étranger découvrent la France

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02min |04/06/2025
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Description

.Ils sont de nationalité française, parfois même nés en France… mais ont grandi à des milliers de kilomètres, à Bangkok, Montréal, Abidjan, ou Dubaï. On les appelle parfois les “enfants de la mobilité”, ou les “Français de l’étranger de deuxième génération”. Et pour eux, l’arrivée en France n’est pas un retour, mais bien une immersion dans un pays étranger, administrativement le leur, mais culturellement inconnu.

Selon le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, plus de 1,8 million de Français sont officiellement établis à l’étranger (Registre des Français établis hors de France, MAE 2024). Parmi eux, environ 30 % vivent en famille avec enfants mineurs. Cela signifie que plusieurs centaines de milliers d’enfants grandissent hors de France… tout en restant français.

Et pour une partie d’entre eux, le premier contact réel avec l’Hexagone se fait souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte — pour des études supérieures, des stages, voire une relocalisation familiale. Ce moment, parfois idéalisé, peut aussi devenir un choc culturel à rebours.

Les témoignages recueillis dans les réseaux associatifs comme FLAM (Français Langue Maternelle) ou les groupes de parents expatriés sur les plateformes comme Expat.com et Français à l’étranger, confirment la même réalité : malgré leur passeport, ces jeunes ne se sentent pas toujours chez eux en France. Langue, codes sociaux, rythmes scolaires, humour, normes implicites… tout semble différent.

Les chercheurs en sociologie, comme Anne-Marie Cassar ou Muriel Darmon, ont étudié ce phénomène dans le cadre plus large des mobilités éducatives et sociales inversées. Le constat est clair : ces jeunes ont souvent une identité multiculturelle, qu’ils doivent réconcilier avec une France perçue comme rigide, centralisée ou peu accueillante. Paradoxalement, l’intégration dans leur propre pays d’origine peut parfois s’avérer plus difficile qu’une installation ailleurs.

Mais l’expérience n’est pas uniquement problématique. Ces enfants franco-mondiaux arrivent aussi avec des atouts précieux : maîtrise de plusieurs langues, flexibilité cognitive, ouverture à la diversité, connaissance de plusieurs systèmes éducatifs ou professionnels. Pour certains, découvrir la France devient un levier de compréhension de soi. C’est l’occasion d’articuler une identité plurielle et d’enrichir leurs repères.

Les institutions commencent à s’emparer de cette question. Certaines universités françaises mettent en place des dispositifs d’accueil adaptés pour ces étudiants “de retour” (aides à l’inscription, mentorat, cours de mise à niveau en méthodologie universitaire, etc.). Le Plan Langues Vivantes du ministère de l’Éducation nationale reconnaît aussi la nécessité de mieux accompagner les élèves allophones… parfois français de naissance mais socialisés ailleurs.


 

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Podcast (juin 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

.Ils sont de nationalité française, parfois même nés en France… mais ont grandi à des milliers de kilomètres, à Bangkok, Montréal, Abidjan, ou Dubaï. On les appelle parfois les “enfants de la mobilité”, ou les “Français de l’étranger de deuxième génération”. Et pour eux, l’arrivée en France n’est pas un retour, mais bien une immersion dans un pays étranger, administrativement le leur, mais culturellement inconnu.

Selon le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, plus de 1,8 million de Français sont officiellement établis à l’étranger (Registre des Français établis hors de France, MAE 2024). Parmi eux, environ 30 % vivent en famille avec enfants mineurs. Cela signifie que plusieurs centaines de milliers d’enfants grandissent hors de France… tout en restant français.

Et pour une partie d’entre eux, le premier contact réel avec l’Hexagone se fait souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte — pour des études supérieures, des stages, voire une relocalisation familiale. Ce moment, parfois idéalisé, peut aussi devenir un choc culturel à rebours.

Les témoignages recueillis dans les réseaux associatifs comme FLAM (Français Langue Maternelle) ou les groupes de parents expatriés sur les plateformes comme Expat.com et Français à l’étranger, confirment la même réalité : malgré leur passeport, ces jeunes ne se sentent pas toujours chez eux en France. Langue, codes sociaux, rythmes scolaires, humour, normes implicites… tout semble différent.

Les chercheurs en sociologie, comme Anne-Marie Cassar ou Muriel Darmon, ont étudié ce phénomène dans le cadre plus large des mobilités éducatives et sociales inversées. Le constat est clair : ces jeunes ont souvent une identité multiculturelle, qu’ils doivent réconcilier avec une France perçue comme rigide, centralisée ou peu accueillante. Paradoxalement, l’intégration dans leur propre pays d’origine peut parfois s’avérer plus difficile qu’une installation ailleurs.

Mais l’expérience n’est pas uniquement problématique. Ces enfants franco-mondiaux arrivent aussi avec des atouts précieux : maîtrise de plusieurs langues, flexibilité cognitive, ouverture à la diversité, connaissance de plusieurs systèmes éducatifs ou professionnels. Pour certains, découvrir la France devient un levier de compréhension de soi. C’est l’occasion d’articuler une identité plurielle et d’enrichir leurs repères.

Les institutions commencent à s’emparer de cette question. Certaines universités françaises mettent en place des dispositifs d’accueil adaptés pour ces étudiants “de retour” (aides à l’inscription, mentorat, cours de mise à niveau en méthodologie universitaire, etc.). Le Plan Langues Vivantes du ministère de l’Éducation nationale reconnaît aussi la nécessité de mieux accompagner les élèves allophones… parfois français de naissance mais socialisés ailleurs.


 

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Podcast (juin 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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.Ils sont de nationalité française, parfois même nés en France… mais ont grandi à des milliers de kilomètres, à Bangkok, Montréal, Abidjan, ou Dubaï. On les appelle parfois les “enfants de la mobilité”, ou les “Français de l’étranger de deuxième génération”. Et pour eux, l’arrivée en France n’est pas un retour, mais bien une immersion dans un pays étranger, administrativement le leur, mais culturellement inconnu.

Selon le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, plus de 1,8 million de Français sont officiellement établis à l’étranger (Registre des Français établis hors de France, MAE 2024). Parmi eux, environ 30 % vivent en famille avec enfants mineurs. Cela signifie que plusieurs centaines de milliers d’enfants grandissent hors de France… tout en restant français.

Et pour une partie d’entre eux, le premier contact réel avec l’Hexagone se fait souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte — pour des études supérieures, des stages, voire une relocalisation familiale. Ce moment, parfois idéalisé, peut aussi devenir un choc culturel à rebours.

Les témoignages recueillis dans les réseaux associatifs comme FLAM (Français Langue Maternelle) ou les groupes de parents expatriés sur les plateformes comme Expat.com et Français à l’étranger, confirment la même réalité : malgré leur passeport, ces jeunes ne se sentent pas toujours chez eux en France. Langue, codes sociaux, rythmes scolaires, humour, normes implicites… tout semble différent.

Les chercheurs en sociologie, comme Anne-Marie Cassar ou Muriel Darmon, ont étudié ce phénomène dans le cadre plus large des mobilités éducatives et sociales inversées. Le constat est clair : ces jeunes ont souvent une identité multiculturelle, qu’ils doivent réconcilier avec une France perçue comme rigide, centralisée ou peu accueillante. Paradoxalement, l’intégration dans leur propre pays d’origine peut parfois s’avérer plus difficile qu’une installation ailleurs.

Mais l’expérience n’est pas uniquement problématique. Ces enfants franco-mondiaux arrivent aussi avec des atouts précieux : maîtrise de plusieurs langues, flexibilité cognitive, ouverture à la diversité, connaissance de plusieurs systèmes éducatifs ou professionnels. Pour certains, découvrir la France devient un levier de compréhension de soi. C’est l’occasion d’articuler une identité plurielle et d’enrichir leurs repères.

Les institutions commencent à s’emparer de cette question. Certaines universités françaises mettent en place des dispositifs d’accueil adaptés pour ces étudiants “de retour” (aides à l’inscription, mentorat, cours de mise à niveau en méthodologie universitaire, etc.). Le Plan Langues Vivantes du ministère de l’Éducation nationale reconnaît aussi la nécessité de mieux accompagner les élèves allophones… parfois français de naissance mais socialisés ailleurs.


 

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.Ils sont de nationalité française, parfois même nés en France… mais ont grandi à des milliers de kilomètres, à Bangkok, Montréal, Abidjan, ou Dubaï. On les appelle parfois les “enfants de la mobilité”, ou les “Français de l’étranger de deuxième génération”. Et pour eux, l’arrivée en France n’est pas un retour, mais bien une immersion dans un pays étranger, administrativement le leur, mais culturellement inconnu.

Selon le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, plus de 1,8 million de Français sont officiellement établis à l’étranger (Registre des Français établis hors de France, MAE 2024). Parmi eux, environ 30 % vivent en famille avec enfants mineurs. Cela signifie que plusieurs centaines de milliers d’enfants grandissent hors de France… tout en restant français.

Et pour une partie d’entre eux, le premier contact réel avec l’Hexagone se fait souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte — pour des études supérieures, des stages, voire une relocalisation familiale. Ce moment, parfois idéalisé, peut aussi devenir un choc culturel à rebours.

Les témoignages recueillis dans les réseaux associatifs comme FLAM (Français Langue Maternelle) ou les groupes de parents expatriés sur les plateformes comme Expat.com et Français à l’étranger, confirment la même réalité : malgré leur passeport, ces jeunes ne se sentent pas toujours chez eux en France. Langue, codes sociaux, rythmes scolaires, humour, normes implicites… tout semble différent.

Les chercheurs en sociologie, comme Anne-Marie Cassar ou Muriel Darmon, ont étudié ce phénomène dans le cadre plus large des mobilités éducatives et sociales inversées. Le constat est clair : ces jeunes ont souvent une identité multiculturelle, qu’ils doivent réconcilier avec une France perçue comme rigide, centralisée ou peu accueillante. Paradoxalement, l’intégration dans leur propre pays d’origine peut parfois s’avérer plus difficile qu’une installation ailleurs.

Mais l’expérience n’est pas uniquement problématique. Ces enfants franco-mondiaux arrivent aussi avec des atouts précieux : maîtrise de plusieurs langues, flexibilité cognitive, ouverture à la diversité, connaissance de plusieurs systèmes éducatifs ou professionnels. Pour certains, découvrir la France devient un levier de compréhension de soi. C’est l’occasion d’articuler une identité plurielle et d’enrichir leurs repères.

Les institutions commencent à s’emparer de cette question. Certaines universités françaises mettent en place des dispositifs d’accueil adaptés pour ces étudiants “de retour” (aides à l’inscription, mentorat, cours de mise à niveau en méthodologie universitaire, etc.). Le Plan Langues Vivantes du ministère de l’Éducation nationale reconnaît aussi la nécessité de mieux accompagner les élèves allophones… parfois français de naissance mais socialisés ailleurs.


 

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