Description
.Et si l’avenir de l’enseignement supérieur français se jouait… hors de ses frontières ? Depuis une décennie, de plus en plus d’étudiants font le choix de poursuivre leurs études dans des campus français installés à l’étranger. Une alternative sérieuse aux grandes écoles de l’Hexagone, qui combine rigueur académique et immersion internationale.
Ce modèle d’internationalisation attire une diversité croissante de profils : enfants d’expatriés souhaitant garder un lien avec le système français, jeunes désireux d’études tournées vers l’interculturel, ou encore étudiants étrangers séduits par la qualité des diplômes français. Selon Campus France, plus de 40 000 étudiants étaient inscrits en 2024 dans un établissement d’enseignement supérieur français situé hors de France.
Parmi les pionniers, on retrouve l’ESCP Business School, qui déploie des campus à Berlin, Madrid, Turin, Londres et Paris. L’EM Normandie a investi Oxford, CentraleSupélec est présente à Hyderabad (Inde), Sciences Po propose des cursus à Poitiers, Le Havre ou Reims avec des partenariats internationaux, tandis que ParisTech mise sur des coopérations solides avec la Chine et le Brésil. Ces établissements dispensent des diplômes accrédités en France, tout en intégrant des contenus adaptés au contexte local : gestion interculturelle, marchés émergents, langues régionales...
Les avantages sont multiples : effectifs plus restreints, pédagogies plus actives, networking facilité avec les écosystèmes économiques locaux. Les stages à l’international deviennent la norme, les langues de travail sont variées, et les débouchés professionnels s’élargissent bien au-delà de la France. L’expérience multiculturelle devient alors un véritable accélérateur de carrière.
Pour autant, ces parcours ne sont pas moins exigeants. Le niveau académique reste élevé, la sélection parfois rigoureuse, et les frais de scolarité peuvent dépasser ceux des écoles françaises (par exemple, 18 000 à 22 000 €/an pour certaines formations de business school à l’étranger, selon L'Étudiant 2024). Etudier à Abou Dhabi ou Singapour, ce n’est pas seulement changer de lieu : c’est accepter un choc culturel, une autre manière de vivre les études, avec parfois moins de repères institutionnels.
Ces campus répondent aussi à une demande plus large : celle d’un enseignement supérieur plus agile, moins centralisé, capable de rayonner dans un monde en recomposition. Pour les familles, ils permettent d’offrir aux enfants une continuité dans l’excellence académique tout en les ouvrant aux enjeux globaux.
Dans un monde où 7 étudiants sur 10 se disent attirés par une formation internationale (source : baromètre Studyrama 2024), ces antennes françaises à l’étranger incarnent une réponse pertinente aux attentes d’une génération mobile, polyglotte, et en quête de sens. Étudier à l’international sans renoncer à un diplôme français : voilà l’équation que ces établissements réussissent de plus en plus à résoudre.
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