- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Perspective qui va nous faire aborder aujourd'hui deux sujets chauds du moment mais sur lesquels France Stratégie travaille déjà depuis plusieurs années. Il s'agit de l'emploi et de la rénovation énergétique des bâtiments. Le constat est clair, le secteur de la construction est déjà en pénurie de main d'œuvre. Alors comment s'assurer qu'il y aura assez de bras pour réussir ce défi de la rénovation énergétique ? Afin de répondre à cette grande question, nous allons voir ensemble les deux notes d'analyse intitulées Rénovation énergétique des bâtiments, quels besoins de main-d'œuvre en 2030 ? et Comment répondre aux besoins en emploi et en formation ? en compagnie d'Alice Robinet du département Développement durable et numérique de France Stratégie et d'Eva Tragnet du département Travail, Emploi et Compétences. Bonjour à toutes les deux !
- Speaker #1
Bonjour !
- Speaker #0
Alors commençons directement par un état des lieux. On connaît à peu près les leviers de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais c'est quoi l'ampleur du chantier dans le bâtiment Alice ?
- Speaker #1
Alors effectivement, les gros leviers de réduction des émissions dans le secteur du bâtiment sont connus. Donc premièrement, il faut rénover massivement et de manière performante, en priorité les passeports énergétiques, puisque ça représente plus de 5 millions de logements, mais pas que, puisque 70% du parc de logement a une étiquette DPE entre D et G. Et tout ça sans compter les bureaux dans le secteur tertiaire. Et deuxièmement, il faut décarboner les systèmes de chauffage, en priorité sortir du fioul et réduire la part du gaz. Tout cela va demander un gros effort d'investissement de la part de tous les acteurs, les ménages, les entreprises et l'État. Il est difficile d'estimer précisément cet effort. On estime qu'il faudrait entre 20 et 30 milliards d'euros par an de plus qu'aujourd'hui d'ici 2030. Mais... Aujourd'hui, même si les aides à la rénovation sont conséquentes, on peut dire qu'elles sont souvent insuffisantes pour lever les freins d'investissement des déménages.
- Speaker #0
Forcément, la demande, celle des ménages, pourrait aller plus vite. Mais encore faut-il y avoir du monde en face pour y répondre. C'est le doute qui plane cette fois-ci du côté de l'offre. Est-ce que la France dispose des ressources humaines nécessaires pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments ? On parle de combien de personnes environ ? Et qu'ils font quoi ? C'est-à-dire quels métiers ?
- Speaker #1
Alors effectivement, Will Ditt, à ses freins du côté de la demande, s'ajoutent des besoins importants de main-d'œuvre pour réaliser ces rénovations. Donc selon les estimations, dont celle de l'exercice Les métiers en 2030 de France Stratégie, entre 170 000 et 250 000 emplois supplémentaires seraient requis pour la rénovation énergétique des bâtiments d'ici 2030.
- Speaker #0
Mais comment on trouve 170 000 à 250 000 emplois ?
- Speaker #1
Alors... Une partie de ces emplois pourrait venir de la baisse des besoins dans la construction d'oeuvres. Par exemple, dans ces objectifs de réduction des émissions, le gouvernement table sur une stabilisation, voire une légère baisse de la construction d'ici 2030. Mais en fait, à moins d'une diminution drastique de la construction, cela restera insuffisant pour combler le manque de main-d'oeuvre dans la rénovation. Eva y reviendra tout à l'heure. Mais là, on parlait des besoins dans le secteur de la construction, secteur qui fait appel à des métiers transversaux qui ne sont pas spécifiques à la rénovation. Par exemple, des commerciaux ou encore des comptables. Mais quand on s'intéresse spécifiquement aux métiers du bâtiment, c'est-à-dire les métiers qui seront en première ligne pour mener cette messification, là, on parle d'architectes, de maçons, de couvreurs, de plombiers, tout ce genre de métiers. dans lesquels on va anticiper des besoins très importants de recrutement d'ici la fin de la décennie.
- Speaker #0
Alors vous venez de le dire, moins de construction neuve et plus de bâtiments, d'accord. Toujours des besoins en recrutement, d'accord aussi. Mais comme on l'a déjà vu dans un épisode précédent du podcast, c'est l'épisode qui s'intitule Le travail à l'épreuve du changement climatique les besoins ne sont pas homogènes sur l'ensemble du territoire. Est-ce qu'il est possible de savoir dans quel territoire, dans quelle région, on anticipe le plus de difficultés pour répondre aux besoins de main-d'œuvre ?
- Speaker #1
En effet, on peut dire que les besoins supplémentaires dans les métiers du bâtiment sont moins homogènes géographiquement que le voudrait la dynamique actuelle.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
C'est-à-dire que les besoins de rénovation ne sont pas forcément là où il y a le plus d'emplois. Alors, où est-ce qu'il y a le plus de besoins de rénovation ? Ce sont dans les régions qui consentent les bâtiments les plus énergivores et les plus carbonés. D'abord, les régions climat froid, en particulier la région Grand Est. que d'ailleurs les gens ont plutôt tendance à quitter car la dynamique actuelle est en retrait, et dans les régions montagneuses comme l'Auvergne-Rhône-Alpes. Ensuite, on a les zones rurales qui concentrent en particulier les logements chauffés au fioul, l'Île-de-France qui est une zone très dense et qui concentre beaucoup de passeports thermiques, et concernant l'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes, en particulier le département du Rhône, ce sont des régions qui sont fortement urbanisées et qui sont les plus dynamiques. et dans laquelle on a une forte proportion de logements chauffés au gaz.
- Speaker #0
Oui d'accord, donc je suppose que ce serait magique si la main d'œuvre allait directement dans ces régions prioritaires d'ici 2030, avec les bons métiers au bon endroit. Vous allez me dire évidemment que les choses ne s'équilibrent pas aussi facilement.
- Speaker #1
Effectivement, ce n'est pas si simple. On voit qu'à horizon 2030, les métiers du bâtiment sont caractérisés par des déséquilibres importants, et ça sur l'ensemble du territoire. Alors, vous savez, On a des besoins de recrutement qui sont nombreux. On l'estime à 635 000 postes à pourvoir d'ici 2030. Ces besoins de recrutement sont nombreux à cause notamment des nombreux départs en fin de carrière, qui représentent près de 7 postes à pourvoir sur 10. Et ça, en particulier pour les métiers d'ouvriers qualifiés du second oeuvre et du gros oeuvre, dont la moyenne d'âge est plutôt élevée. Et d'ailleurs, ce sont des métiers qui sont plutôt exercés après avoir réalisé une première expérience professionnelle en tant qu'ouvrier peu qualifié et qui donc ne vont pas être spontanément couverts par les jeunes débutants qui entrent sur le marché du travail. Pour les ouvriers qualifiés du second œuvre, par exemple, quel métier ? C'est les électriciens, les peintres, les menuisiers ou encore les plombiers. Ce serait... 98 000 postes qui seraient non pourvus spontanément par les jeunes d'ici 2030. Et quand on raisonne sur l'ensemble des métiers du bâtiment, on voit que ce déficit s'élèverait à 220 000 postes.
- Speaker #0
Et du coup, les déséquilibres ne sont pas les mêmes, je suppose, partout ?
- Speaker #1
Effectivement, on peut dire que même s'ils sont présents partout, ils sont particulièrement importants en Ile-de-France. C'est une région qui est à la fois très créatrice d'emplois dans les métiers du bâtiment. mais qui rencontrent beaucoup de départs de ces professionnels, soit vers les régions limitrophes, soit vers les régions du sud-ouest. Et ces départs ne sont pas suffisamment compensés par les sortants de formation initiales. On a également dans les régions Occitanie et Provençal-Côte d'Azur des équilibres qui vont être marqués, où là on a moins de besoin de recrutement pour assurer la rénovation. mais relativement peu de débutants dans ces régions. Et enfin, la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont le déséquilibre s'explique principalement par le fait qu'il y a une forte dynamique de création d'emplois dans cette région.
- Speaker #0
D'accord, mais du coup, pourquoi on n'arrive pas à recruter dans ces secteurs ? Parce qu'en début d'épisode, on a dit qu'on manquait de bras, mais c'est un peu réducteur, il n'y a pas que des bras, il y a aussi des cerveaux. Donc, ce serait un problème de recrutement général qui touche vraiment tous les profils, Eva.
- Speaker #2
Les professionnels qui vont réaliser concrètement les travaux de rénovation énergétique sont essentiellement des ouvriers du bâtiment, que ce soit les plombiers, les maçons, les électriciens ou des couvreurs ou des architectes ou ingénieurs du bâtiment. Et les employeurs ont en effet aujourd'hui beaucoup de mal à recruter dans ces métiers et pourtant c'est parmi les ouvriers qualifiés que les difficultés de recrutement risquent de s'accentuer encore plus dans un horizon 2030. Et on peut expliquer ces difficultés de recrutement pour différentes raisons. La première est que ça peut être des conditions de travail qui sont difficiles, on parle de la pénibilité du travail, une faible durabilité de l'emploi avec des contrats d'intérim, des CDD ou un statut d'auto-entrepreneur, mais aussi par le fait qu'il n'y a pas assez de gens formés dans des métiers qui requièrent une formation spécifique acquise par l'éducation ou par l'expérience et ça illustre également cette faible durabilité. attractivité de la filière pour les jeunes.
- Speaker #0
Alors quand même, on arrive au moment de l'épisode où même sans baguette magique, vous nous donnez des pistes de solutions. Sinon, on va droit dans le mur si vous me passez l'expression.
- Speaker #2
En effet, quand on veut répondre à cette question de la manière dont on peut combler les déficits de main d'œuvre, l'idée qui peut venir à l'esprit en premier, c'est celle du transfert des travailleurs du neuf vers la rénovation énergétique. Mais comme le disait tout à l'heure Alice, Malgré l'hypothèse de contraction de la construction neuve à l'horizon 2030 qui engendrerait une baisse de l'emploi total dans le neuf, on se rend compte que ça ne suffirait pas à combler les besoins de la rénovation énergétique. Il nous semble alors que pour élargir le vivier de travailleurs dans la rénovation énergétique des bâtiments, on peut agir sur différents leviers. Le premier, ce serait celui d'augmenter la capacité d'accueil en formation initiale. car en général, une formation spéciale est requise pour exercer ces métiers. Mais il ne suffit pas d'ouvrir des places pour qu'elles soient pourvues, car comme je le disais tout à l'heure, il existe un enjeu d'attractivité de ces métiers et des formations qui mènent à ces métiers-là. Et on peut voir un autre levier qui doit être mené conjointement à celui que je viens de citer, c'est celui de l'amélioration des conditions de travail, car si les difficultés de recrutement actuelles peuvent s'expliquer par... la dynamique de l'emploi dans ce secteur. Elles ont également une dimension plutôt structurelle, qui sont notamment les contraintes physiques fortes. Bien sûr. Et ensuite, au-delà du nombre plus élevé de jeunes formés par la formation initiale qui est nécessaire, c'est aussi par la diversification des canaux de recrutement que les besoins de main-d'œuvre pourront être satisfaits à 2030. Et d'ailleurs, le chômage fait partie d'un des principaux canaux de recrutement. On a pu voir dans notre étude par une analyse un peu des transitions, des mots. mobilité professionnelle, l'importance des mouvements d'entrée et de sortie du chômage et ce qui suggère que ces métiers d'exécution, donc les plombiers, les chauffagistes, les électriciens, sont aussi une voie vers le retour à l'emploi. Et d'ailleurs, juste pour illustration, d'après Pôle emploi, il montre que les ouvriers du gros œuvre et du second œuvre font partie des principaux métiers retrouvés par les demandeurs d'emploi. Je parlais donc de ces mobilités professionnelles qui peuvent constituer... un levier de massification, d'abord par des mouvements internes aux métiers de la rénovation. Les travailleurs qui sont déjà en pause peuvent constituer un vivier de recrutement, notamment pour les métiers d'encadrement ou les métiers de formation. On a besoin d'attirer des travailleurs vers ces métiers-là, car ce sont des métiers qui sont en concurrence avec les métiers d'artisan ou de salarié du bâtiment. Et par la même occasion, on voit que ce sont des métiers... avec une pénibilité moins forte, donc ça pourrait être aussi l'occasion d'aménager la seconde partie de carrière des travailleurs. Et enfin, un autre vivier de recrutement qui est celui des mobilités entrantes, et notamment de travailleurs venant d'autres secteurs, et notamment de secteurs carbonés ou en déclin. Et cette mobilité entre des métiers qui appartiennent à des domaines différents peut s'expliquer notamment par la proximité des situations de travail, par exemple entre les métiers... de l'agriculture et des bâtiments, il existe un dénominateur commun qui est celui du partage de l'effort physique ou par exemple d'un environnement physique contraint.
- Speaker #0
C'est très clair, merci. Ça fait pas mal de pistes en effet. Mais alors je ne comprends pas, on a quand même une multiplication des dispositifs d'aide publique, type ma prime rénov'qui doit être la plus connue je pense, et aussi des aides à la formation. Alors est-ce que ça fonctionne les aides ? Est-ce qu'il y en a trop, pas assez ?
- Speaker #2
Tout à fait. Du côté de la demande, il y a aussi des leviers à activer. Il existe de nombreuses incertitudes du côté de cette demande qui sont déjà bien identifiées. Et l'efficacité énergétique est rarement l'objectif principal des projets de rénovation engagés. C'est-à-dire ? Les aides publiques soutiennent jusque récemment la rénovation par acte plutôt qu'une rénovation globale et performante. D'accord. Pourtant, pour atteindre les objectifs qui sont fixés, on doit passer à cette logique de rénovation globale et performante. Et c'est quand même dans ce sens-là que vont les nouvelles aides MaPrimeRénov'qui vont évoluer au 1er janvier 2024, où ils vont suivre une logique en deux piliers. Donc un pilier performance pour financer les rénovations performantes, c'est-à-dire des rénovations d'ampleur, donc avec des barèmes plus incitatifs et en particulier pour réduire au maximum le reste à charge pour les ménages les plus modestes. Et un pilier efficacité qui serait lui plutôt axé autour du financement des changements de chaudière et des petits bouquets de travaux combinant des gestes d'isolation et de changement de chauffage. Donc on peut voir qu'on a des freins à l'investissement à lever et il existe un continuum à exploiter afin d'orienter les politiques publiques vers de la rénovation énergétique et performante. Et on a pu observer que cette massification des gestes aidés... sur les systèmes de chauffage et d'eau chaude sanitaire a eu une influence sur le marché de la rénovation énergétique, notamment sur la demande et sur l'offre, mais également sur le marché de la formation. Et donc cette question du financement, de la lisibilité des aides et de l'accompagnement des ménages est cruciale.
- Speaker #0
D'accord, mais alors on voit bien que du côté des ménages, l'enjeu porte sur la solvabilisation et le reste à charge. Et maintenant, est-ce que vous pouvez nous parler des leviers du côté des entreprises cette fois ?
- Speaker #2
Tout à fait. Donc du côté de l'entreprise, on peut mettre en avant deux leviers, il nous semble. Un levier important pour atteindre les objectifs fixés est celui de l'augmentation du socle d'entreprise en capacité d'assurer ses travaux de rénovation énergétique globale et performante. On peut voir qu'il existe un peu un décalage entre une demande de travaux qui est stimulée par les aides publiques et une offre de travaux. qui ne réussit pas encore à donner le niveau de garantie suffisant en termes de qualité et de performance énergétique. Et pourtant, la confiance dans les acteurs du marché et dans la qualité des travaux réalisés est un paramètre essentiel. Et cela donc nécessite une réflexion sur les dispositifs de contrôle de la qualité des travaux qui sont menés. Et l'autre levier qui nous semble important du côté des entreprises, c'est que l'atteinte de ces objectifs à horizon 2030 requiert donc davantage d'entreprises labellisées, mais ça suppose aussi également d'augmenter la part des travailleurs du bâtiment qui sont impliqués dans ces travaux de rénovation énergétique. Et on a pu recenser... C'est un million de travailleurs à mobiliser sur cette rénovation, mais il est important d'accompagner ces travailleurs du bâtiment dans l'acquisition de compétences spécifiques à la rénovation, qui sont notamment des enjeux de coordination des travaux et de performance globale. Et donc on voit apparaître de nouvelles compétences, de nouvelles habitudes de travail, et cela ne pourra se faire sans l'adaptation des formations et un renforcement de l'offre de formation. Et en effet, maintenant, lorsqu'on a parlé de la demande des ménages, de la capacité des entreprises à répondre à ces objectifs, il faut aussi s'assurer que le système de formation est en capacité et il est prêt à répondre aussi à ces objectifs. Bien sûr. Et on observe que la formation non réglementaire reste aujourd'hui peu mobilisée, hormis pour répondre aux besoins du marché. Et cela pour des raisons qui sont assez connues, notamment... du fait de la structuration de la filière où 71% des travaux sont réalisés par des artisans. Donc on comprend bien que le coût associé au départ en formation d'un de leurs salariés est important et que ces petites entreprises n'ont pas forcément une vision un peu longue sur le long terme. Et donc l'adaptation à des besoins est plus compliquée. Et donc on voit que ce besoin d'adaptation des formations est important. que ce soit pour prendre en compte ces nouvelles compétences spécifiques liées à la rénovation, mais aussi pour renforcer cette faiblesse structurelle de la demande des formations. Et cela passe donc notamment par une adaptation des référentiels professionnels de certification pour mieux prendre en compte ces nouvelles compétences. Et il nous semble également essentiel d'adapter les modalités de formation, par exemple par un développement de modules additionnels une coloration des diplômes qui correspond aux compétences spécifiques de la rénovation et qui peut également répondre à des besoins territoriaux. Et là, je peux citer par exemple cette modalité de formation qui est la formation complémentaire d'initiative locale. Et ça passe aussi pour nous par le développement de modalités de formation adaptées pour des artisans, donc du type action de formation en situation de travail, validation des acquis de l'expérience. ou par des formations, notamment via le numérique. Et donc, on peut voir que la formation est un levier indispensable, mais elle n'est qu'un outil, une brique dans un écosystème plus large, et elle n'est pas la première solution pour répondre à ce besoin de massification de la rénovation énergétique performante. En effet, il faut que les entreprises aient cette demande de rénovation, qu'elles aient besoin des compétences pour qu'ensuite, le système de formation réponde à cette demande de compétences. Et dans ce cadre-là, les aides publiques ont un rôle important à jouer pour orienter la demande des ménages et, in fine, les entreprises. Et on peut dire donc un peu qu'on a un continuum entre les aides publiques, la demande des ménages, l'adaptation de l'activité de l'entreprise et le recours à la formation. D'accord.
- Speaker #1
Et peut-être en guise de conclusion, j'ajouterais juste qu'il ne faut pas oublier que la formation, elle doit être... aussi pensée à l'échelle territoriale. On en a parlé, et je réinsiste dessus, tous les territoires n'ont pas les mêmes besoins de rénovation, les mêmes dynamiques en matière de besoins de recrutement, de départ en fin de carrière, de vivier de nouveaux entrants. Il faut que la formation s'adapte aussi aux enjeux des territoires. Et il faut également que la demande soit soutenue et accompagnée dans les territoires qui en ont le plus besoin.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Alice Robinet et Eva Tragny, qui nous permettent d'y voir clair dans l'un des grands chantiers à venir grâce à ces deux notes d'analyse qui s'intitulent, je le rappelle, Rénovation énergétique des bâtiments, quels besoins de main-d'œuvre en 2030 et comment répondre aux besoins en emploi et en formation Sur le site de France Stratégie, on peut retrouver l'ensemble des travaux qui portent sur ces sujets d'emploi et de rénovation énergétique et ils sont nombreux et très complets. Vous pouvez partager cet épisode à vos contacts qui réfléchissent aux travaux dans leur logement, ça fait pas mal de monde déjà. ou qui souhaitent travailler dans le bâtiment ou la rénovation énergétique parce qu'on aura besoin d'eux très vite, vous l'aurez compris. Et bien sûr, merci d'écouter le podcast Perspective. N'hésitez pas à vous abonner à ce podcast sur votre plateforme préférée pour être prévenu du prochain épisode. A bientôt !