- Speaker #0
Fréquences Motors Bienvenue dans cette saison 3 de Fréquences Motors, ton rendez-vous incontournable avec le monde de la moto. Ici, on parle de roues, passion et liberté. Pour cette nouvelle saison, t'emmènes à la rencontre de passionnés, d'entrepreneurs et de pionniers de la communauté moto. Prépare-toi à découvrir des histoires incroyables qui te feront vibrer à chaque épisode. Alors, c'est parti ! Welcome dans la saison 3 ! Fréquences Motors
- Speaker #1
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- Speaker #0
Bonjour à tous, bienvenue sur un nouvel épisode de Fréquences Motors. Aujourd'hui, je lance la saison 3 avec un invité particulier un petit peu pour moi, je vous expliquerai pourquoi. J'aurais dû normalement lancer la saison un petit peu plus tôt, malheureusement, j'ai eu une annulation en dernière minute qui fait que je n'ai pas pu sortir, je devais sortir un épisode au 1er octobre, chose que je n'ai pas pu, donc l'épisode qu'on enregistre aujourd'hui va sortir le 15 octobre. Et voilà, donc je suis super content. J'ai pris une pause cet été un petit peu plus longue que prévu parce que pour ceux qui ont suivi un peu sur mon Insta, j'ai eu la naissance de mon fils qui fait qu'il a fallu mettre un petit peu tout ça en place à reculer un petit peu le lancement de la saison 3. Mais aïe, c'est officiel, donc je suis très content. Et aujourd'hui, je me suis déplacé. Je suis allé frôler la Suisse pour rencontrer Stéphane.
- Speaker #2
Comment vas-tu Stéphane ? Ça va très bien, mieux que le temps en tout cas. Tout va bien, impeccable.
- Speaker #0
Je suis ravi d'être ici, je te remercie.
- Speaker #2
C'est moi qui te remercie d'être venu, c'est cool.
- Speaker #0
On s'est rencontrés nous au Salon du Dorou. Alors moi je t'avais déjà vu, je t'avais déjà aperçu, et bien évidemment déjà vu tes motos. Mais on a discuté pour la première fois au Salon du Dorou et grâce aux copains, je les remercie encore, de Good Kids Motorcycle, qui nous ont fait le lien de présentation. Et à ce moment-là, je t'avais dit... Est-ce qu'on pourrait enregistrer un épisode ensemble ? Ça pourrait être vraiment cool pour le podcast. Et du coup, c'est aujourd'hui.
- Speaker #2
Voilà, exactement.
- Speaker #0
Donc vraiment, merci pour le temps que tu m'accordes.
- Speaker #2
Avec plaisir.
- Speaker #0
Stéphane, tu es du coup le gérant et le créateur de T4 Motorcycle.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #0
Pour commencer, avant de te faire une autre petite introduction, je vais te laisser te présenter, s'il te plaît.
- Speaker #2
Écoute, moi, c'est Stéphane Grand, dans mon nom de famille. Je suis Suisse, valaisan, en fait. Et je fais des motos depuis à peu près une quinzaine d'années, un peu plus, 16 ans à peu près. Avant ça, je n'étais pas du tout dans la moto. Donc voilà, je me suis mis là-dedans par passion. Et voilà.
- Speaker #0
Ok, super. Alors moi, le petit côté cool pour moi aujourd'hui, en tout cas, c'est que, pareil pour ceux qui me suivent, ils savent qu'aujourd'hui, je suis vraiment basculé. Je suis très, très fan du milieu Harley et principalement du milieu chopper. Donc comme je te disais tout à l'heure en off, quand on a discuté un peu tous les deux, à partir du moment où je me suis vraiment intéressé à ça, que j'ai commencé à avoir mes premiers Harley et tout, j'ai vite, par les réseaux sociaux, eu connaissance de ton travail. Et du coup, c'est vraiment un grand plaisir pour moi en tous les cas d'être là aujourd'hui, d'échanger avec toi, parce que pour moi, tu fais partie du top 5 de ce qui se fait mondialement dans la moto. donc voilà il y a des motos que j'ai vues que si j'avais pu je t'aurais appelé pour les acheter direct quand j'en vois passer sur le bon coin parce que j'en ai revu passer des tiennes sur le bon coin il n'y a pas longtemps qu'il s'est revendu il a changé de propriétaire j'en ai revu passer une et je me suis dit waouh tu vois c'est vraiment classe tu vois ces motos donc c'est un grand honneur et je suis très très très content d'enregistrer avec toi aujourd'hui merci beaucoup plaisir partagé super le podcast il y a toujours deux parties dans le podcast une première qui est un petit peu plus sur toi mais sur la rencontre de Stéphane et la moto. Et une deuxième un peu plus sur T4, savoir comment c'est né, pourquoi, à quel moment, quels étaient les projets, comment ça a évolué, enfin un petit peu tout.
- Speaker #2
Ok, ça marche. Ouais, parfait.
- Speaker #0
Allez, super. Eh bien, je te laisse m'expliquer à quel moment Stéphane a rencontré la moto.
- Speaker #2
Alors Stéphane, il a rencontré la moto. Et Stéphane, il était comme beaucoup à l'âge de 14 ans avec des mobs. Nous, en Suisse, on disait des vélomoteurs. Voilà. Donc, on trafiquait nos vélomoteurs. J'avais un très, très bon ami. Enfin, c'est toujours un très bon ami. C'est mon plus vieil ami. Et on faisait, on trafiquait nos bobs. Et puis, on allait à l'époque, il y avait un morceau d'autoroute en construction à Genève qui était fermé. Et on allait tester nos meubles sur cette autoroute avec des petites remorques attachées dans nos meubles d'origine, parce qu'en Suisse, il y avait beaucoup de contrôle. Et on était sur cette autoroute. Et l'autoroute, à l'époque, c'était un chantier privé. Donc, on nous foutait la paie et on s'exerçait là-dessus. Donc, si tu veux, le tout début a commencé quand j'avais 14 ans avec les meubles.
- Speaker #0
Tu étais plutôt campagne que ville ?
- Speaker #2
Non, j'étais ville, complètement ville. Et on se déplaçait un peu à la campagne avec nos meubles justement attachés sur des petites remorques. C'était du brick et du broc. Et puis on allait faire les cons le week-end dans ces chantiers en fait.
- Speaker #0
Et c'était un moment copain, vous étiez tout un gros... Ouais,
- Speaker #2
c'était un bon copain, mais on se retrouvait vite 50, voire 100 personnes les week-ends, parce que ça a vite fait le tour. Puis les gens venaient nous voir, parce qu'on avait les mêmes, on montait à 100, 110, 120, 130 km heure avec. Il y a... Quand j'avais 14 ans, donc il n'y avait pas tous les kits qu'ils utilisent maintenant et tout. Bref, c'était cool, et ça a duré le temps qu'on a eu nos pères une voiture. Une fois qu'on a eu une voiture, les bobs finissent, terminés, et puis... Et le deux roues, pour moi, a été terminé pendant un moment. Parce qu'après, je me suis vraiment intéressé aux quatre roues.
- Speaker #0
D'accord. À cette époque-là, tu me dis que tu bricolais les mobs. Comment tu arrives à l'expliquer ? Est-ce que c'était dans ta famille, ton père ? Ou le fait de bricoler ? Parce que tu as les gens qui achètent et qui roulent avec. Et puis, tu as les gens qui mettent les mains dedans.
- Speaker #2
Non, c'est... Dans ma famille, il y avait beaucoup de manuels. Oui, OK. Mais non, c'est venu... Tout simplement, naturellement. Avec les copains. Exactement, avec les copains.
- Speaker #0
C'était le moment.
- Speaker #2
Avec un copain.
- Speaker #0
Ok, c'était vraiment le moment. Et à l'époque, tu te rappelles comment tu as fait ta bible un peu de tout ça ? Tu as mis les mains dedans, tu as regardé comment ça marchait ?
- Speaker #2
J'ai mis les mains dedans.
- Speaker #0
Parce qu'il y a 14 ans, il n'y avait pas YouTube.
- Speaker #2
Oui, il n'y avait pas YouTube, ça c'est clair. Il n'y avait même pas de téléphone portable. Non, c'est fait. Après, attention, j'ai mis les mains dedans sans connaître beaucoup de choses. Non, je... J'apprenais en mettant les mains dedans. Après, mon ami qui était avec moi connaissait beaucoup mieux que moi. C'était un peu inné pour lui, il avait de la facilité là-dedans. Et lui faisait déjà des petits boulots à gauche à droite, dans des garages le week-end pour se perfectionner. Et donc, au final, j'apprenais avec lui. Donc voilà.
- Speaker #0
Tes parents ont fait de la moto ou pas du tout ?
- Speaker #2
Non, non, non. Mes parents n'ont pas fait de moto. Mon papa aimait les voitures, mais sans non plus en posséder vraiment.
- Speaker #0
Il n'y a pas eu de transmission par rapport à l'écoute de famille ?
- Speaker #2
Non, il y a eu des oncles, surtout un oncle qui était un professeur à l'école de mécanique à Genève. Donc là, il y a eu après, plus tard, à partir de mes 18 ans, où j'ai atterri avec la voiture, où j'ai commencé vraiment à faire des voitures, à restaurer des voitures. Et là, j'ai beaucoup appris aussi avec mon nom.
- Speaker #0
Donc, on en arrive à ses 18 ans. Voilà. Tu passes le permis.
- Speaker #2
Je passe le permis et la délivrance.
- Speaker #0
Pour pouvoir bouger un peu plus loin, plus facilement. Tu fais quoi à cette époque-là ? Tu es en études ? Tu travailles ?
- Speaker #2
Je suis en apprentissage, je travaille. Je suis en apprentissage d'électricien. Et à côté de ça, je suis tombé amoureux d'un milieu VV. Volkswagen, coccinelle, tout ce qui touche à la coccinelle, bus, tout ça. Et voilà, exactement. Et j'avais déjà un petit local avec un copain où on commençait à restaurer des cocks. Dont une cocks que j'avais moi, que j'avais donc il y a 17 ans et demi. Mon père me l'avait acheté toute pourrie, 500 balles. Et aujourd'hui, je l'ai toujours. Je roule avec.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #2
Donc ça a commencé comme ça, en fait, le milieu custom.
- Speaker #0
Donc là, tu apprends la mécanique voiture ?
- Speaker #2
J'apprends sans apprendre. J'apprends la mécanique sur les coccinelles, uniquement. Pas sur autre chose. J'apprends la mécanique sur les coccinelles et j'en restaure quelques-unes. Après, avec le temps, j'en ai restauré beaucoup. Et puis, je faisais aussi un peu, à l'époque, du tuning. J'avais une BMW, ça venait de sortir, l'E36.
- Speaker #0
S'il y a des jeunes qui nous écoutent, ils ne vont peut-être pas comprendre ce que c'est que le fishing. Non, non,
- Speaker #2
ils ne sont pas des années... Je ne vais pas le dire en français, c'était en 94. Ouais, 93. 93, 94, voilà. C'est le premier modèle. Et on faisait là-dessus, ouais.
- Speaker #0
Tu fais quoi, du coup, sur les coques ?
- Speaker #2
À l'école, je faisais beaucoup de choses. Je les restaurais en carrosserie. On coupait la voiture, on changeait les longerons, on faisait tout, on refaisait le châssis. On les rabaissait, on mettait des plus gros moteurs. On faisait beaucoup de choses comme ça. Des jantes, il y avait beaucoup de choses. Après, il y avait beaucoup de pièces qui existaient. Mais bon, il fallait restaurer les bagnoles quand même, au niveau carrosserie.
- Speaker #0
Par exemple, sur la carrosserie, du coup, tu fais de la soudure ?
- Speaker #2
À l'époque, non. Je ne savais pas souder. Donc, je préparais tout. Et j'avais un copain qui savait souder. Miguel, mon pote. Et il venait soit dans mon atelier, soit j'en venais dans son atelier pour souder les choses. Je ne savais pas souder.
- Speaker #0
Du coup, tu dis que tu en as fait beaucoup. Comment ça s'est passé ? C'est que c'est des gens qui t'ont amené après à l'Orcox. Tu faisais celle des copains. C'est devenu un business.
- Speaker #2
Je faisais celle des copains et c'est venu par un business, un semi-business. Je travaillais. J'ai eu plusieurs métiers dans ma vie. Après électricien, j'ai fait d'autres choses. Et en parallèle de ça, je me suis beaucoup intéressé à la compétition automobile. Et je me suis mis à faire des championnats en compétition automobile. Donc, ce qu'on appelle en course de côte et en circuit. À l'époque, c'était du super tourisme. C'est l'équivalent d'aujourd'hui la WTCC. Donc, je faisais ces deux activités-là. Donc, je travaillais comme électricien et j'en passais tout mon fric dans la course. Donc, je refaisais des coques. pour les revendre, pour avoir encore plus de fric. Voilà, c'était un peu...
- Speaker #0
Est-ce que tu arrives à savoir ce qui t'attire à ce moment-là sur la course, la vitesse, le sport ?
- Speaker #2
Oui, j'ai toujours aimé. Je me suis lancé au tout début avec une Golf 1. Tu achètes une Golf 1 basique, puis tu la modifies. Je me suis très vite pris au jeu. Puis à partir de là, j'ai racheté une Via Opel Ascona. Après ça, j'ai repris parce que j'ai eu un accident en course, j'ai racheté des voitures, après des voitures de... des vraies voitures de course, où c'était des voitures préparées pour la course. Donc c'était aussi des Opel et puis des BMW. C'était la marque Checotto à l'époque et je tournais sur le circuit avec ça. Donc c'était déjà des voitures... Des vraies voitures de course. Ouais, des vraies voitures de course. Conçues en usine.
- Speaker #0
Ah oui ! Et du coup, tu avais quoi ? Tu avais un staff avec toi ? Tu avais des gens ?
- Speaker #2
J'avais un petit staff. Ça faisait partie de mes sponsors. J'avais un garage sur Genève qui me suivait, qui s'occupait aussi de la mécanique de ma voiture. Parce que, attention, je bricolais les coques, mais quand il faut faire des boîtes à crabeaux, des trucs comme ça, je n'étais pas du tout expérimenté pour faire ça. Donc voilà. Et puis j'ai fait ça pendant pas mal d'années. Tu as gagné des choses ? Oui, j'ai gagné deux, trois trucs. J'ai été en championnat d'Europe. J'ai été sixième au championnat suisse. J'ai été classé 22e, si je ne dis pas de croyances, au championnat d'Europe. J'ai roulé dans les courses avec le club à l'époque, au tout début, qu'il était là aussi. Mais bon, voilà. J'aurais été fort commis, je serais toujours dedans. C'est pour ça, bien d'accord. C'était une passion. Ça m'a plu. J'ai pu faire ça une dizaine d'années. Puis à un moment donné...
- Speaker #0
C'est très cher. C'est très cher. Les saisons, les sponsors. Les saisons,
- Speaker #2
les sponsors et tout. Et puis, à un moment donné, il faut revenir à la réalité. Ça n'a jamais été mon métier. Donc, gentiment, je suis parti sur la moto.
- Speaker #0
C'est vrai que pour clôturer sur la voiture, souvent, on ne se rend pas compte, surtout quand on est dans la course. Et là-dedans, souvent, tu te rends compte que les pilotes qui montent, qui montent, qui montent. Alors, je ne sais pas si c'est vraiment le cas pour l'Aube. Ça, c'est peut-être l'exception. Mais souvent, ils ont des familles qui ont... Je prends l'exemple de ceux de la Formule 1, par exemple. Oui,
- Speaker #2
oui, oui. Alors, c'est clair. Même plein d'autres trucs. À l'époque, il y avait moins de... C'était les débuts des 106 Cops. Où là, c'était la même bagnole pour tout le monde. Et là, c'est le pilotage qui faisait la différence. Donc là, tu avais la possibilité que des gens moins fortunés puissent arriver dans quelque chose. Du Haslob à Thierry, un peu comme ça aussi. Et puis, c'est là. C'est la qualité du pilotage qu'il fait et puis tu es repéré. Avant ça, c'était le pognon pour avoir la bagnole pour monter.
- Speaker #0
Et tu vois, dans les années 2000, ça doit être entre 2000 et 2005, moi j'avais un cousin qui était assez doué, donc il n'a pas pu continuer derrière, mais il y avait la formule Renault.
- Speaker #2
Oui, exactement.
- Speaker #0
Et qui avait passé une espèce de détection un petit peu et tout, et qui avait fait pas mal de choses. Et c'était... C'est ça, c'est qu'en fait, ils repéraient des jeunes et ils les aidaient à monter.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #0
Donc là, tu avais moins besoin d'argent. Ok, bon, super, tu vois, c'est vraiment un parcours différent. Un parcours, oui, mais bon. Et là,
- Speaker #2
je n'ai toujours pas de moto.
- Speaker #0
Toujours pas de moto.
- Speaker #2
Non, je ne voulais même pas en moto.
- Speaker #0
Ok, vous ne vendez pas le permis.
- Speaker #2
Je n'ai pas le permis moto, gros cube, très tard.
- Speaker #0
D'accord. Donc, à ce moment-là, tu arrêtes pour, on va dire, raisons financières, et qu'à un moment, ça devient… Voilà,
- Speaker #2
j'arrête pour des raisons financières, et puis professionnelles aussi, parce qu'à côté de ça, je n'étais plus électricien, j'avais arrêté le métier. J'avais ouvert une structure où je vendais des accessoires pour les voitures de course. D'accord. En Suisse.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #2
Donc, on sait bien que la Suisse, pour les courses de voitures, ce n'est pas le meilleur des pays. Donc, c'était compliqué. Je vivotais de ma passion, mais ce n'était pas viable. Donc, à un moment donné...
- Speaker #0
C'était quoi ? C'était un magasin ? Oui,
- Speaker #2
c'était un magasin sur Genève où je vendais des pièces et accessoires pour les voitures de course et tuning aussi un peu. À l'époque, c'était ça.
- Speaker #0
C'était la mode.
- Speaker #2
Oui, exactement. Et ça n'a pas duré très, très longtemps. J'ai fait trois ans. Puis après, j'ai arrêté parce que je ne gagnais pas assez bien ma vie.
- Speaker #0
Donc là, par contre, tu as basculé. sur le côté entrepreneuriat, parce que c'est toi qui as monté la structure.
- Speaker #2
Oui, du moment que j'ai arrêté l'électricité, j'étais à mon compte et je suis resté toute ma vie après à mon compte, toujours mon nom de host.
- Speaker #0
Tu as dans ta famille des entrepreneurs ?
- Speaker #2
Oui, j'avais mon père qui était entrepreneur à l'époque.
- Speaker #0
Donc tu avais quand même une éducation autour des...
- Speaker #2
Oui, j'avais une éducation après, à l'époque, il y avait des conflits intergénérationnels quand même. Mais oui, il m'a aidé le peu qu'il m'a aidé qu'il était là, parce qu'il est décédé il y a pas mal de temps. Et oui, c'était quand même un exemple.
- Speaker #0
Tu l'as vu dans ta famille en tous les cas. Oui,
- Speaker #2
tout à fait.
- Speaker #0
Ça dure combien de temps ? Trois ans, tu me dis ça ?
- Speaker #2
Ça dure trois ans, ça. Trois ans, et arrivé au début de la trentaine, là j'arrête ça, et je me mets comme chauffeur privé. Voilà. Je suis fort de maître. Donc j'achète une grosse Mercedes. Je vais chercher en Allemagne. Et je me mets à faire ça. J'ai toujours ma coccinelle, bien sûr. Avec l'atelier, que je fais mes cocks, toujours. Et petit à petit, il commence à y avoir des copains qui roulent en Arlon. De toute façon, du moment que tu fais du custom bagnole, la moto un peu Harley qui est customisable... tu t'y intéresses. Je ne dis pas que tu vas tomber amoureux, mais c'est cool, moi j'aime bien, j'ai toujours aimé. Après, je ne m'intéresse pas plus, mais là, ça commence à venir.
- Speaker #0
Cette période-là, tu commences à...
- Speaker #2
Je commence à me dire, j'aimerais bien en avoir une. Donc, je fais mon travail de chauffeur, qui se passe très bien du reste. J'ai eu pas mal de stars, pas mal de gens très connus. C'était une belle expérience.
- Speaker #0
Un exemple ?
- Speaker #2
Sharon Stone par exemple
- Speaker #0
Beyoncé mais c'était à l'époque des Destiny's Child moi je croyais que tu allais me sortir des français ah oui des américains Pino Solo,
- Speaker #2
l'époque de Caméra Café je les ai eu aussi puis après des industriels aussi, des gros industriels même voir des bondys mais c'était très intéressant et voilà, bon bref et on va pas épiloguer là-dessus il y a des trucs, il faut rester caché et et Et après ça, après être chauffeur, j'ai mon papa qui est décédé pendant cette période-là. J'ai fait un blocage, j'ai tout arrêté. Et je suis resté pendant une année sans travailler. C'est-à-dire sans travailler, j'étais dans mon atelier. J'avais un atelier déjà. Je faisais mes cox. Et là, j'ai acheté ma première Harley. Et j'ai refait, c'était un cheval, et j'ai refait entièrement le cheval.
- Speaker #0
Donc, quand tu rentres dans la moto, c'est directement chez Harley.
- Speaker #2
C'est directement charlé et directement avec un font, avec une ancienne.
- Speaker #0
Un permis de font ?
- Speaker #2
Non, c'était un cheval.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #2
tu m'as dit un cheval. Un cheval de 75,
- Speaker #0
donc 75. Ok. Tu as passé ton permis de moto entre-temps ?
- Speaker #2
Non. Donc, c'est-à-dire qu'en Suisse, j'avais le permis qui était limité en un nombre de choix à 35 kW. Ce qu'on appelle le petit permis, en guillemets. Et le gros cube, c'est au-delà. Et je ne l'avais pas. Mais bon, je suis un peu rebelle, donc le permis, je m'en fous.
- Speaker #0
On verra plus tard.
- Speaker #2
On verra plus tard. Donc voilà, j'ai commencé à rouler sans permis. Et après, je l'ai fait, bien sûr. Mais je l'ai fait tard.
- Speaker #0
Quand tu achètes ce cheval, du coup, cette moto. Tu n'as jamais mis les mains dans une arlette ? Elle était roulante ? Elle n'était pas du tout roulante ?
- Speaker #2
Non, elle était roulante. Je l'ai acheté dans une démolition, une casse. Mais c'était un truc... Il y a eu un problème. en défaut d'assurance, donc elle était complète, à redémarrer. Moi, je n'ai pas redémarré, je l'ai redémonté. J'ai refait le châssis, je l'ai repris, je l'ai fait parce qu'elle n'était pas belle. J'ai modifié deux ou trois trucs que j'ai modifiés. Déjà à cette époque, j'avais déjà appris beaucoup plus de choses qu'au tout début, que je t'expliquais que je ne savais pas souder. Toutes ces années, je n'ai jamais arrêté de bricoler. Donc, j'ai toujours appris, appris, appris, appris, appris. Donc là, je commençais déjà un peu à me débrouiller sur certaines choses. Donc voilà, j'ai démonté. Mais ce n'était toujours pas professionnel. C'était une moto. Là, après, je me suis lancé dans autre chose professionnelle. J'ai ouvert un bar sur Genève. J'ai ouvert un bar.
- Speaker #0
Tu es le caméléon, toi.
- Speaker #2
Mais c'est toujours des choses que j'avais envie de faire. Quand j'ai arrêté l'électricité, je m'étais juré que maintenant, je faisais des métiers que j'avais envie de faire. J'essayais de faire ce que j'avais envie de faire. Parce que des fois, une voiture de course au magasin, ce n'était pas viable. Mais le chauffeur privé, ça a super bien marché, ça a cartonné, ce qui m'a permis de gagner bien de l'argent et de réinvestir pour faire un bar. Donc à Genève, j'ai acheté un pas de porte. Je me suis associé avec mon meilleur ami, qui est toujours un de mes meilleurs amis, du reste, heureusement. Et on a fait ce bar qui a cartonné, cartonné. Et c'est cette période-là que vraiment la moto s'est mise en place. Donc elle barre.
- Speaker #0
Barre et moto.
- Speaker #2
Voilà, barre. Alors, c'était un bar de nuit, un bar à cocktails, machin, pour faire la fête. La journée, c'était fermé. Ce qui me permettait d'avoir un peu de temps la journée. Et j'étais dans mon atelier. Et là, j'ai commencé. Je faisais toujours les cox. Et j'ai commencé à refaire des bécanes. Et c'est là que ça a démarré.
- Speaker #0
Tu as refait des bécanes pour toi ?
- Speaker #2
Pour moi et des potes, uniquement. Et des potes ? Pour rien d'autre. Et c'est passé quelques années. Et en 2000, j'ai fait mes premiers événements en 2009 avec mon cheval à Grimaud. Tout premier événement que j'ai fait,
- Speaker #0
c'est Grimaud. Pour comprendre, c'est le côté d'avoir toujours rénové des coques et tout, qui du coup te donne de l'expérience malgré tout, même si tu ne connais pas, pour pouvoir plus ou moins gérer les bécanes. Du coup, quand tu commences à faire et tout, tu te dis, c'est le kiff total ?
- Speaker #2
Oui, c'est le kiff total, exactement.
- Speaker #0
Par contre, direct après, tu vas présenter une moto.
- Speaker #2
Oui, parce que quand j'ai tout de suite commencé en 2007-2008 à acheter mon cheval, je l'ai refait. Quand j'ai fait mon cheval, pour moi, il y a une différence entre préparateur-constructeur et montage de pièces. Monter des pièces, je savais le faire. Donc, changer ma fourche, monter un autre guidon, changer l'échappement, faire une petite selle, deux, trois machins. Ça, ce n'est pas un problème. Donc ça, je savais le faire déjà. Donc j'ai fait un choix de chevel et puis je me suis pointé en 2009 à Grimaud avec ce chevel. J'étais un extra-terrain parce qu'à Grimaud, en 2009, des chevels, il n'y en avait pas beaucoup. C'était un des seuls. Tout le monde avait des 13-40 ou voire des plus récentes, des Evo, mais des chevels, il n'y en avait pas beaucoup. C'est après que c'est venu vraiment la mode de l'ancienne.
- Speaker #0
Du custom.
- Speaker #2
Oui, les chevels sont revenus au goût du jour. Voilà. Mais il n'y en avait pas beaucoup. Et tout de suite après ça, en 2009... J'ai enchaîné 2010, 2011, toujours sur Mel Schaubach, j'ai modifié et j'ai commencé à faire. C'est là que les SG sont arrivés. Il y a eu la SG1 et puis après...
- Speaker #0
SG,
- Speaker #2
c'est Stéphane Grand. Oui, tout bêtement. Voilà,
- Speaker #0
tout bêtement. J'ai pensé sur la route. Voilà. Sur la route SG. SG, Stéphane Grand.
- Speaker #2
Et souvent, SG, c'est des motos, quand je les appelle SG, c'est des motos que je construis sans... Il peut y avoir des clients, mais c'est carte blanche. Toujours. C'est pour ça que je les appelle SG. J'ai construit d'autres motos qu'on n'a pas vu forcément beaucoup, mais que ce n'était pas des SG. Mais parce que le client voulait ça, ça, ça, comme ça.
- Speaker #0
Une carte blanche, ça veut dire que le client te dit ce qu'il veut.
- Speaker #2
Fais confiance. Non, fais confiance. Une carte blanche, c'est qu'il me fait confiance. J'ai un budget de temps, fais-moi une moto. Ou je n'ai pas de client et je fais la moto et c'est une SG.
- Speaker #0
Et quand tu dis carte blanche, ça veut dire que...
- Speaker #2
ils te disent pas la couleur ils te disent pas le moteur ils te disent pas ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais tu as déjà eu des réactions euh tu étais bonne ouais tu étais bonne après après ils te connaissent ouais après la plus grosse parce qu'on va on se trouve tout de suite des années mais mais euh la SG5 où j'ai été euh qui a été partout dans le monde presque qui a tout gagné non ça c'est la carte non c'est la quatre ouais la SG5 elle est derrière toi ah oui oui voilà Malheureusement, cette moto était pour un client. C'était un très bon client. Je lui ai fait plein de motos, ce monsieur. Et ce monsieur, c'est quelqu'un qui voulait rester très discret. Et j'ai dit, OK, on fait cette moto. mais il faut que je la montre, je vais faire un truc vraiment de... Donc il m'a dit, ok, je me suis lancé, il n'y a pas eu d'accompte, il n'y a rien eu, parce que c'était la sixième moto que je faisais, donc aucun problème, j'ai pris sur moi, et je l'ai fait en six mois. La plupart des gens se disent, il y a 2000 heures sur un travail, sur une année, non, moi c'est 2000 heures sur six mois. Tu y vas, tu y vas en six mois, et encore six mois. Bref, et un mois avant la présentation, la femme de ce monsieur m'appelle pour me dire qu'il est décédé dans un casque dans notre voiture. Donc, cette moto, elle a une saveur différente. On parlait de carte blanche. Parce que j'avais carte blanche, mais il n'a pas eu le temps de la découvrir. Puis après, elle a eu le succès qu'elle a eu partout.
- Speaker #0
Donc, elle a une vraie histoire. Oui,
- Speaker #2
c'est une histoire. C'est pour ça qu'elle est toujours là.
- Speaker #0
On remonte un petit peu. On revient à mon honnêteté. Quand tu fais Grimoire et tout, T4, ça existe déjà ou pas ?
- Speaker #2
Non. Alors, T4, ça a toujours existé. Parce que mes sociétés, mes raisons sociales-sociétés, ça s'appelait T4. Le bar, ça ne s'appelait pas le T4. Mais la raison administrative, c'était le T4. Et alors,
- Speaker #0
forcément, je vais te demander pourquoi.
- Speaker #2
Parce qu'on ne voulait pas ouvrir un bar à la base. On voulait ouvrir une boîte de nuit avec mon ami, qui aurait dû s'appeler le T4. Terminal 4. T4. Pourquoi Terminal 4 ? Parce que c'est la dernière phase de la journée. Je te lève le matin, midi, l'après-midi, le soir. Quatrième phase. Terminal. Voilà. La boîte aurait dû s'appeler Terminal 4. Et ça, c'est parfait. Et j'avais déjà inscrit la raison sociale T4. Et c'est toujours resté T4. Et après, j'ai gardé ce T4. Voilà. quelque chose de ma vie à moi d'avant et voilà j'avais le logo, j'ai un autre ami à moi qui m'avait fait le logo, j'adorais ce logo donc j'ai dit on le garde,
- Speaker #0
je le garde comment ça se passe du coup après Grimaud ?
- Speaker #2
après Grimaud je reviens tu fais un prix,
- Speaker #0
tu fais quelque chose à Grimaud ?
- Speaker #2
non, je suis venu en touriste je suis arrivé le vendredi soir avec mon... Pardon, avec mon pote, on a roulé samedi, Dimensionnaire Parti, c'était vraiment, je connaissais personne et rien du tout, enfin bref, en touriste. Donc 2009, 2010, je remodifie la moto, je retourne à Grimaud, et là je vois ce qui se passe. Toujours rien gagné, voilà. Je suis toujours au bar, je travaille toujours au bar. Et je refais encore une saison en 2011. où je commence à gagner des événements en Suisse, deux, trois événements en Suisse, et où je fais des top 10, pas la première place, mais des top 10. Et là, je prends goût à ça. Et là, fin 2011, je dis, bon, allez, maintenant, je vais repréparer une autre bécane. C'est la EG2. On arrive à 2012. Et 2012, je prends une décision. Non, c'était 2011. Je prends une décision, je mets mon bar en gérance. Donc, je trouve un gérant. Je mets mon bar en gérance. Tout le monde sait, quand tu mets une société en gérance, on te paye. Donc, on me payait. Et j'avais toute ma journée pour faire ce que je voulais. Donc, autant te dire que là, j'ai commencé à faire la moto. C'est là que ça a démarré à 100%. Dans mon atelier, qui était dans un sous-sol, sous un immeuble. J'ai pas pignon souru. C'était dans un garage, sous un immeuble, dans un garage. Et bon, il faisait 90 mètres carrés, le garage. Donc, 90 mètres carrés pour mes amis suisses. Qu'on croit pas. Et j'ai commencé comme ça à plein temps. Ce garage, je l'avais déjà il y a bien longtemps. Et c'est là que j'ai sorti la SG2. Et c'est la première moto qui a commencé à gagner. Et j'ai gagné la première place dans ma catégorie à Grimaud en 2014. C'est mon premier prix à l'international. C'est là que ça démarre, c'est en 2014.
- Speaker #0
Très visibilité.
- Speaker #2
C'est une possibilité où les magazines s'intéressent à moi. Avant, personne ne me connaissait. personne. Avant 2014, personne.
- Speaker #0
Deux choses que je voulais te demander quand je t'écoute. On parle beaucoup de la construction, on parle beaucoup de la modification, de faire des motos. À côté de ça, est-ce que tu roules ? Est-ce que tu as, au-delà de fabriquer des motos et de faire des motos, est-ce que tu as une passion aussi sur les balades ? Est-ce que tu roules avec les copains ? Oui,
- Speaker #2
oui, j'adore rouler. Comme tout le monde. T'as cette sensation de liberté.
- Speaker #0
que tu retrouves dans trois endroits. Moi, je le retrouve parce que je viens aussi du monde de la montagne, à la base. On n'en a pas parlé, mais en tant que Suisse, tu vas me dire. Mais j'ai fait beaucoup de ski, de snowboard. Enfin, tout ce qui est sport d'hiver, je maîtrisais bien le sujet. J'ai même été moniteur et tout. Donc, j'ai retrouvé dans la balade moto la même liberté que j'avais dans le ski ou le snowboard en montagne. Cette sensation de légèreté et de liberté. Voilà. Donc, je pense comme les gens ont dans le surf sur l'eau, que moi, je ne me pratique pas. Mais voilà, il y a plein d'autres trucs où tu as des séries d'articles. Mais voilà, la moto, j'ai vraiment trouvé cette sensation. Et ça, c'est une sensation, une fois que tu goûtes à ça, je pense que tu ne peux pas t'en passer.
- Speaker #1
Tu roules avec les copains ? Tu roules solo ?
- Speaker #0
Je roulais beaucoup avec les copains. J'ai gentiment moins roulé que les copains, parce que j'ai des copains qui ont changé de marque. Ça ne m'intéressait plus. Et puis eux aussi. On a tous des vies qui font que la famille, les enfants, tout le machin. J'ai commencé à moins rouler. Donc, j'ai commencé à rouler solo. Et j'adore rouler solo. Et si je dois rouler avec des potes, il faut qu'on roule avec la même catégorie de moto. Je n'irais pas rouler avec... Parce que moi, je n'ai que des anciennes. Donc, je n'irais pas rouler avec un gars qui a une injection. Un road glide. Ouais, c'est un peu ça. Le problème, c'est que... Ce n'est pas que je n'aime pas. C'est que lui, il ne va gazer plus. C'est normal, il va devoir m'attendre. Moi, si je prends la WLA qui est là, ça ne va pas être la même chose. Surtout que c'est ma moto préférée. C'est celle que j'aime le plus rouler. Donc bon, bref. Donc voilà. Et puis, ça dépend des années. Comme cette année, j'ai très peu roulé, malheureusement.
- Speaker #1
Je pense qu'une grande majorité, au-delà sûrement de toi, des réseaux aussi pros, mais il y a aussi les réseaux météorologiques qui ont été particulièrement dégueulasses cette année.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
donc voilà ça dépend t'as fait des des grands trips en moto ?
- Speaker #0
oui j'ai fait des grands oui oui j'ai fait des oui oui là j'étais au Cap Nord ah oui ah oui au Cap Nord avec une Electra ok à 13,40 pas d'injection donc c'est mon plus gros road trip après les autres road trip c'est des petits c'est descendre de Genève en dessous de la France à Marseille ce genre de choses voilà c'est pas c'est pendant la route de Napoléon c'est des choses comme ça voilà Après, il y a aussi un truc, c'est que j'ai des enfants, j'en ai trois. Tu ne peux pas faire comme tu veux, ce qui est normal. Attention, je ne suis pas en train de me plaindre. Mais voilà.
- Speaker #1
Ça change.
- Speaker #0
Bien sûr. J'ai autre chose pour faire des road trips avec les enfants. La bagnole est toujours là. La passion de la voiture est toujours là. J'aime bien les hot rods. J'ai un hot rod. J'ai toujours ma coccinelle, bien sûr. Donc j'emmène mes enfants. Et t'as un peu le même esprit. Je vais même dans des meetings, certains meetings à Arles, avec ma cox.
- Speaker #1
Est-ce que, par exemple, le Cap Nord, c'est incroyable. Tu le fais avec des copains ? Oui. Organisé ?
- Speaker #0
Oui, c'est organisé, c'est précis, c'est carré. Parce que si t'es à la moindre merde, ça fait un bout. Et puis, il fait froid. Donc oui, c'est tout organisé. On était trois, trois bécanes, vraiment organisés, avec des pièces de rechange. Comme tout le monde parle. Tous ceux qui font des road trips le savent très bien.
- Speaker #1
Bon souvenir pour ça ?
- Speaker #0
Très, très bon souvenir.
- Speaker #1
Des galères ? Non. Même pas ?
- Speaker #0
Tout s'est super bien passé.
- Speaker #1
13h40, c'est fiable.
- Speaker #0
Oui, c'est fiable. Tout s'est bien passé. Mais rien, pas une crevée. Rien, rien. Tout n'est que les trois bécanes. On est arrivés comme des papes.
- Speaker #1
j'en ai un de 13 40 mais moi qui est sur les échos 2 il est 98 et tu vois j'ai un j'ai depuis peu un orly cheveul j'adore mais c'est vrai que le 13 40 c'est vraiment une moto ouais c'est pas pareil en fait je peux pas comparer je comparais pas mais mais c'est vrai que moi mon 13 40 c'est vraiment une moto ce moteur il est puissant mais en même temps tu peux rouler
- Speaker #0
t'es cool fin c'est un super moteur le 13 40 c'est un super moteur
- Speaker #1
on préférait mais c'est un super moteur c'est vrai que c'est c'est moins peut-être moins vivant tu as toi le rallye tu sens vraiment plus alors moi c'est encore plus ouais ouais c'est pas net ouais j'ai pas j'ai pas conduit pas net pour moi c'est le top cool à rouler il
- Speaker #0
a un son différent et quand tu le fais bien et quand tu l'a bien équilibré il est moi j'adore après c'est quand même ce qui veut objectif à chacun bien sûr mais mais ouais du coup toi c'est le
- Speaker #1
Le panne, après, c'est sûr que c'est des motos. Pour certains, ils y voient quelque chose de très compliqué. Moi, je vois là, avec mon Harley, depuis que je l'ai, c'est 66. Malgré tout, j'ai les vitesses au jockey, j'ai un démarrage au kick, j'ai tout ce qui est pour des gens qui font de la moto. 80% des gens, peut-être même plus, vont te dire, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Pourquoi tu te compliques la vie alors que... Mais c'est vrai que ça là-dessus, je comprends. Après, je n'ai pas encore conduit des moteurs plus anciens que celui-là. Et je me doute bien qu'il y aura des choses incroyables.
- Speaker #0
Non, c'est top.
- Speaker #1
Ok. 2014,
- Speaker #0
Stéphane Grand arrive avec l'AIG2,
- Speaker #1
se fait connaître un peu plus dans le milieu. À l'époque, tu me parles de magazines, et c'est vrai qu'à l'époque, les magazines avaient une place importante.
- Speaker #0
Ah oui, les magazines, en France, ils étaient bien implantés. Il y en avait plusieurs, même s'ils appartenaient beaucoup aux main groupes. Mais Antoine, Freeware, Custom, bref... Il y avait en Italie, il y en avait plusieurs, en Allemagne, en Hollande. Bref, il y avait de quoi faire. Bon, c'est une autre époque.
- Speaker #1
Presse-papier. Oui,
- Speaker #0
presse-papier.
- Speaker #1
Il y avait une place en France.
- Speaker #0
J'adore toujours la presse-papier, mais bon.
- Speaker #1
Bien à moi. Comment ça se passe du coup après ça ? Est-ce qu'il y a une bascule vraiment ? Est-ce que tu commences à avoir des premiers clients ? Est-ce que toi, dans ta tête, tu avais déjà…
- Speaker #0
Moi, j'ai tombé dans ce lieu. Et en 2014, où j'ai présenté la EG2, qui a commencé à gagner plusieurs concours, Grimaud et d'autres, où les magazines ont commencé à m'approcher, faire des petits reportages, des trucs. Et après, c'est la fièvre. Tu as envie de créer, tu as envie de faire. Alors j'ai continué à créer, j'ai fait. Et en 2015, c'est la seule année où j'ai fait pause parce que j'ai l'incense de ma fille. Donc forcément, voilà. Et puis elle est née en mois de juin. Donc tout ce qui est l'été, les meetings, bref, voilà. Puis même, ma femme est enceinte, je ne vais pas la laisser. Voilà, donc c'est logique, les motos. Voilà,
- Speaker #1
mon fils, il est né en juillet. Donc tu vois, c'était...
- Speaker #0
Donc tu mets pause. Donc 2015, ça a été pause. Et voilà. Mais je continue. Là, je faisais des motos pour des clients déjà. Donc j'ai des clients qui venaient. Je faisais des préparations, des montages. Toujours pas des... Je me rappelle, après, il y a de grosses préparations. Des montages, montage de pièces, dépouiller une moto, du cadre, refaire les trucs, changer la fourche, les machins, tout ça. Donc, j'ai commencé à faire.
- Speaker #1
Mais ça, par contre, ce n'était pas des SG, on est d'accord ?
- Speaker #0
Non, non, ce n'était pas des SG. Après, c'était la grosse folie à l'époque avec les sporteurs. Donc, j'avais beaucoup de clients dans les sporteurs que j'ai faits.
- Speaker #1
Bon, j'ai 12 ans.
- Speaker #0
Oui, j'ai 12 ans, oui. Et après ça, après coup, j'ai fait la SG3. Alors la SG3, c'est 2017.
- Speaker #1
Ah oui, il y a quand même pas mal d'années qui se passent entre...
- Speaker #0
2015, je fais 2014 la SG2. 2015, je ne fais rien. 2016, je construis la SG3. Je fais toujours des meetings. Et je la présente en 2017. Bon là, bien sûr, la SG3 déjà... Elle a tourné aussi, elle a fait beaucoup de meetings, elle a gagné. C'est une moto qui a été invitée. Elle est même partie à Dubaï, elle était invitée à Dubaï. Donc j'ai gagné beaucoup de choses avec cette moto dans toute l'Europe.
- Speaker #1
C'est celle-là, on est d'accord. C'est la 4, celle-là.
- Speaker #0
Et la 4, ça c'est encore une autre étape. La 4, c'est la même année. En fait, c'est 2018, la 4. Celle-ci. Alors celle-ci, elle a fait une tournée du monde.
- Speaker #1
La 3, c'est... C'était celle qui est revenue sur le bon coin ? Ou pas ? Non ?
- Speaker #0
Non, c'est la 2. La 3 a été vendue il n'y a pas longtemps aussi. Parce que le propriétaire m'a appelé pour dire qu'il la vendait. Il m'a donné les coordonnées du nouveau propriétaire. Il est vers Gap, le nouveau propriétaire. La 3, c'est aussi un moteur sur base de knock-and-hell, mais SNS. Et avec un châssis de cheval, avec des gros pneus de hot-rod un peu plus carrés. Ils sont un peu plus ronds ceux-là. Ils sont encore plus gros ceux-là. Et c'est une moto qui a fait de la presse. Là, on me conseille déjà un petit peu à me connaître. Mais là, vraiment, on m'a connu, c'est celle-ci.
- Speaker #1
Deux choses. Déjà, quand tu arrives dans ce milieu-là, comment ça se passe, ton entrée ? Parce que je commence un petit peu à me caresser un peu par les podcasts, par les rencontres que je peux faire. Autant les gens sont... toujours très ouverts, je trouve, dans la grande majorité. Tu discutes avec eux, ils sont très accessibles, ils sont très cools. Autant de l'autre côté, quand tu rentres un peu plus dedans, j'ai l'impression que c'est quand même un milieu un peu fermé.
- Speaker #0
Alors, je vais être très honnête. jusqu'à la 3 j'étais dans mon milieu à moi c'est à dire que j'étais avec mes potes c'est pas que je m'ouvrais pas je suis quelqu'un un peu timide donc j'allais pas vers les gens si on venait pas vers moi j'aurais de la peine à aller c'est pas une question que je voulais pas mais j'avais mes potes on était là je connaissais encore pas je commençais à connaître 2-3 personnes mais sans plus Et c'est après que ça s'est ouvert. Après, la 4, c'est beaucoup plus ouvert, où je rencontrais des gens. Mais c'est aussi parce qu'elle a passé partout. La 4, elle a gagné.
- Speaker #1
Et puis peut-être qu'on se rendait compte de tout ce que tu avais fait aussi, qui te donnait des... Voilà, voilà. Donc là,
- Speaker #0
tu commences à connaître des gens dans la presse, tu commences à connaître des gens d'autres professionnels, parce qu'à cette époque, il y en avait pas mal. Tu commences à connaître. Il y avait tous ceux d'avant, avant moi, dans les années début 2000 jusqu'à 2010, qu'on fait des bécanes. Moi, je ne les connaissais pas beaucoup. En tout cas, les Français, pas peu. Moi, c'est des Américains que je regardais. Indian Slary, c'est mon mentor.
- Speaker #1
Quand je vois tes cadres...
- Speaker #0
Oui, moi, je suis très inspiré d'Indian Slary. Après, les années ont fait que j'ai eu la chance. de fréquenter même, de devenir presque amis un peu. On s'écrit des messages avec Bill Ling, tous des mecs qui ont côtoyé Yann Slary. Moi, c'était mon idole. Donc, les Français, je ne les connaissais pas beaucoup. Mais à partir des G4, j'ai commencé à connaître les Français qui faisaient des belles bécanes, qui ont fait des bécanes à l'époque d'enfer. On ne va pas sortir les noms maintenant, parce qu'il y en a plein. Mais bref, voilà. Et en 2018, je suis sorti la 4. Et là, ça a été le... L'explosion. Ouais, le raz-de-marée. Parce qu'après, moi, quand je sors des motos, je ne regarde pas les tendances. Je ne regarde pas ce que les gens font. Bien sûr, tu t'inspires d'autres motos. Tu vois des trucs. Ah, c'est pas mal comme il a fait. De Dieu. Ouais, mais si je pourrais faire ça comme ça, ça te donne des idées. Ça ne sort pas tout de ma tête uniquement. Mais tout le monde prend des idées des autres. Tu prends des idées... tu ne refais pas la même chose, mais ça t'inspire pour d'autres choses. Donc, je ne sais plus ce que je disais.
- Speaker #1
À partir de la 4,
- Speaker #0
vraiment... La 4, entre 2018 et 2019, elle a fait le tour du monde.
- Speaker #1
Alors justement, la transition, elle est bonne par rapport à ce que tu dis. Juste, on coupe un peu sur la chronologie. Je voudrais que tu m'expliques comment se passe le processus du coup, de Stéphane ou dans la tête de Stéphane, au moment où tu te dis, allez, je crée une nouvelle SG. D'où ça part ? Est-ce que tu as un moteur et un cadre ?
- Speaker #0
Alors, au début, c'est des cadres que je modifie, comme la SG4, là. Ou avant, la SG3, c'est des cadres d'origine. Je ne modifie presque pas grand-chose sur les cadres. Ça partait de la CAQ, ça a commencé à faire des cadres. Donc, non, alors... depuis la 4 j'ai des idées pour 10 moto toutes les motos que je fais jusqu'à maintenant j'ai déjà les idées déjà avant les formes les trucs j'ai déjà donc pour ça je m'inspire pas vraiment d'autres d'autres préparateurs mais mais t'as pas mais ma main m'a pas touche à moi, en fait.
- Speaker #1
T'as pas un truc où tu fais un croquis, un dessin, tu te dis...
- Speaker #0
Je suis nul en dessin. C'est dans ma tête et je retranscris ce que j'ai dans ma tête.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des trucs qui ratent ?
- Speaker #0
Bien sûr. Ouh là là ! Bien sûr qu'il y a des trucs qui ratent. Il y a des trucs où tu fais une pièce et t'es complètement torché, ça va pas du tout... Non, non, ben, oh oui ! Oui, oui. Parce que, aussi, pourquoi il y a des trucs qui ratent ? Contrairement peut-être à d'autres professionnels. Moi, ce n'est pas mon métier. Je suis rentré là-dedans par passion. Donc après, on ne l'a pas évoqué, mais pendant cette période-là, quand tu commences à créer des motos, tu commences à être limité. Parce que tu as des idées dix fois plus violentes que ce que tu es capable de faire. Donc, j'ai pris du cours du soir. J'ai commencé à faire des cours du soir de soudure. Donc, j'ai commencé à faire des cours du soir de soudure. Mais tout type de soudure, titane, tout ce que tu veux. J'ai passé des diplômes en Suisse. Donc, j'ai l'équivalent d'un CFC dans... BAP en France, j'ai passé des diplômes. Après la souliose, j'ai dit, non, mais maintenant, ça sort tourner. Je vais passer le diplôme de tourneur-friseur. Chaque fois, parce que j'étais limité avec mes mains. Je les avais. Donc, j'ai passé plein de diplômes parce que j'avais l'envie de faire en cours du soir, bien sûr. Parce que la journée, il faut travailler. Donc, il faut gagner de l'argent. Et je me suis... En fait, je m'améliore tout le temps. C'était pas mon métier de base. Donc, j'ai toujours en train de m'améliorer. Donc oui, il y a des choses qui ont raté. J'ai repris, j'ai recommencé.
- Speaker #1
Mais tu vois, d'un côté, tu me dis que tu sais pas dessiner. Comme si... Comme si l'art ne faisait pas partie de ta construction. Mais pour moi, tes motos, elles sont connues mondialement et elles réussissent parce que c'est des chefs-d'oeuvre artistiques. Au-delà, c'est ce que tu disais. Je ne critique pas du tout les préparateurs qui font de l'assemblage de pièces ou des choses comme ça. Il y a des choses qui sont très cool. La nouvelle mode, mais en daily peut-être qu'un jour, la nouvelle mode du club style, il y a des trucs qui sont sympas. Oui,
- Speaker #0
mais il y a des sacrés becquemes, il y a des préparations au niveau pièces.
- Speaker #1
Après,
- Speaker #0
c'est les pièces en CNC, c'est tout de l'ordinateur, c'est pas du fait moi.
- Speaker #1
Moi,
- Speaker #0
je reste un ancien. Moi, j'adore faire de mes pièces.
- Speaker #1
Mais c'est aussi pour ça que c'est deux mondes différents.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
et tant mieux. Mais il y a des trucs sympas. Mais c'est vrai que toi, on sent qu'il y a... Quand on regarde des motos, moi, je me rappelle de celle-là qu'on avait bien regardée avec un pote au salon. Quand tu regardes tout, Quand tu connais un peu comment ça fonctionne, tout est souvent modifié au final. Il y a un peu de pièces qui restent d'origine pour celles qui existent déjà.
- Speaker #0
Et toutes les autres, c'est entièrement fait main. Ça n'existe pas. Et c'est des motos, à ce niveau-là, c'est des motos uniques au monde. Il n'y en a pas deux. Je ne parle pas que pour moi. Il y a d'autres préparateurs. C'est des motos uniques au monde. Après, l'art, j'ai de la peine à parler de ça parce que tout le monde m'a dit que c'est de l'art. Je me suis fait, oui, c'est de l'art. Mais quand j'y conçois, je n'y conçois pas ça comme une...
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
peut-être maintenant.
- Speaker #1
Tu ne te vois pas comme un peintre ou un sculpteur. Voilà,
- Speaker #0
exactement. Je me vois comme... Quelqu'un qui construit son délire.
- Speaker #1
Et combien de temps, à peu près, entre... Parce que c'est des motos que tu roules après, un peu, avec ou pas ?
- Speaker #0
Toutes les motos que je fabrique, elles roulent. Après, stop. Je ne te parle pas du confort. Je ne te parle pas de tout ça. On soit bien d'accord. Elles démarrent, tu mets la vitesse, tu pars, elles roulent. Punch loose. Moi, ma ligne de conduite, elle est là.
- Speaker #1
Est-ce que sur les SG que tu as vendus, il y en a qui ont un peu plus roulé avec ou la plupart les mettent dans les salons ?
- Speaker #0
Non, non. La plupart, les mecs roulent. La SG2, elle roule. Elle a été bien vendue sur le bon coin. On en a parlé avant, il n'y a pas longtemps. Le mec l'a roulée. Je l'ai vendue en 2015, en 2024. Elle a roulé. La SG3, elle roule. La EG4, elle roule. Entre deux, il y a la Bituitou. La Bituitou, moi, je roulais avec, mais la personne qui me l'a achetée, il l'a achetée pour la mettre exposée. Donc, il voulait, il m'avait dit, je vais rouler avec, mais je trouve qu'il n'a pas roulé avec. Il l'a vraiment achetée. Lui, c'était quelqu'un qui appréciait le côté artistique et qui était dans le milieu artistique. Son grand-père a été sculpteur. Il y a même une sculpture qui est au Musée du Louvre. Donc, c'est quelqu'un qui vient de l'art qui me l'a acheté. Donc, l'habitude, voilà. Après, il y a eu la SG Shopper. Elle roule, celle-là aussi. La SG6, elle roule. Elle est en Suisse. La SG7, elle est là. Ça, c'est à moi. Je ne la vends pas. Ça, c'est la mienne. Ça, c'est mon trip personnel.
- Speaker #1
Tu ne la vendras jamais ? Peu de chance. Sauf si...
- Speaker #0
Voilà. Sauf si la personne, elle donne vraiment ce qu'il faut donner.
- Speaker #1
Sauf si la personne donne le truc.
- Speaker #0
Voilà, pour donner, ça va être logique. La SG7 là. La SG8, tu l'as vue au salon de Lyon. Là, le dernier salon de Lyon, c'est une moto qui était prévue pour moi pour rouler, pour aller dans les meetings pour rouler. Elle était achetée. Donc voilà. Je l'aurais bien achetée. Voilà. Et la 9, la 9, elle est en vente. C'est une moto pour rouler. C'est celle que j'ai faite avec le moteur Ultimate 1600 que tu as vu avant. C'est de notre temps pour rouler. La 5 ? Non. Je dis cash. Elle démarre et tout. J'ai roulé avec. mais elle est très très compliquée à rouler. C'est une moto, c'est un exercice de style, on va dire que c'est une œuvre d'art. L'embrayage est très compliqué avec les vitesses et le frein, c'est tout sur une seule pédale en mécanique. C'est une position, la moto... Non, la moto, elle est compliquée à rouler et tout.
- Speaker #1
Tu débrayes et après tu freines, c'est ça ?
- Speaker #0
Exactement, sur la même pédale. Mais c'est du mécanique. Ça se fait déjà, il y a des potes à moi qui roulent comme ça avec, mais c'est en hydraulique. Tu peux régler différemment l'hydraulique. Là, en mécanique, c'est déjà un peu plus compliqué. Et puis, elle a des suspensions pneumatiques tout spéciales.
- Speaker #1
Là, tu n'as plus de frein moteur.
- Speaker #0
Non, exactement. Et puis, tu n'as qu'un frein arrière à tambour. C'est une moto de show. On est bien d'accord. C'est une moto de show. C'est ce que tu viens de dire. C'est une pièce d'art. Voilà, terminé.
- Speaker #1
Et oui, du coup, est-ce que tu... Tu as... toujours mis à peu près le même temps pour les faire ou il y en a que tu as fait plus rapidement que d'autres ?
- Speaker #0
Je les fais de plus en plus vite. Plus les années passent, plus ça va vite.
- Speaker #1
Parce que tu sais faire plus de choses aussi ?
- Speaker #0
Oui, parce que je maîtrise maintenant le sujet. Et j'ai les motos qui devraient mettre du 3000 heures, voire plus. J'arrive à les faire en moins de 2000 heures.
- Speaker #1
Mais c'est toujours... 2000 heures, ça représente quoi ? Ça représente, par rapport à toi, le temps que tu peux travailler ?
- Speaker #0
Alors, la plupart des motos... Quand je l'ai créé, je ne fais pas une moto où je mets 12 ans à la faire. Non. Moi, quand je m'en vais dessus, je me mets dessus. Donc, 6-8 mois à les plomber. Et je fais 2000 heures, voire peut-être plus pour certaines, mais pas beaucoup plus, en 6 mois. Là, je suis en train d'en faire une qui sera la plus grosse moto que j'aurais fait. Je vais mettre 2000 heures.
- Speaker #1
Celle que j'ai eu la chance de...
- Speaker #0
Tu as pu voir. Mais les autres ne verront pas.
- Speaker #1
Et pourquoi tu dis la plus grosse que tu aies jamais fait ?
- Speaker #0
Parce que c'est... J'ai été loin. En fait, cette moto, à part le bloc moteur, et même pas la boîte, par le bloc moteur, tout, mais tout est fait à la main. Et tout, il n'y a rien qui existe. Ce n'est pas une pièce qui est achetée et modifiée. Il n'y a rien qui existe. Par un bout de métal, ça n'existe pas. Donc, ouais, là, ça va très loin. Il y a le bloc moteur qui n'est pas touché. Enfin, il est touché,
- Speaker #1
mais il est... Tu ne l'as pas construit ?
- Speaker #0
Non. Alors, les cylindres n'ont plus les culasses, mais c'est modifié. Le reste, même la bloque de boîte, ce n'est pas d'origine.
- Speaker #1
C'est toi qui vas le créer ?
- Speaker #0
Oui, c'est déjà créé.
- Speaker #1
C'est déjà créé, ok. Donc tu me dis, tu avances un petit peu au fur et à mesure de ce qu'il y a dans ta tête. Quand je te disais qu'il y avait des choses ratées, est-ce qu'il y a des choses ratées aussi en termes d'esthétique des fois ? Est-ce que tu as un regard très poussé là-dessus ? Est-ce que tu le penses vraiment ? Est-ce qu'à des moments, tu te dis non, ça, ça, en fait, finalement, ça ne matche pas ? Faut que je le refasse ?
- Speaker #0
Non, pas à ce niveau-là. C'est au niveau où je loupe la pièce et je dois la recommencer parce que j'ai loupé un processus. Je l'ai fait. où j'ai utilisé un matériau qui finalement ne correspond pas parce qu'il va se casser. Donc voilà. Mais au niveau esthétique, non, j'ai toujours été... Le truc qui peut faire, qui me fait, c'est que d'un moment là, la moto, je la trouve fade. Parce que je suis dessus depuis 2000 heures. Et je la trouve, ouais, elle est belle, mais je me dis, bon, ouais. Ça, ouais, ça m'est déjà arrivé. Ah ouais ?
- Speaker #1
Ouais. Et du coup, tu laisses comme ça ou tu...
- Speaker #0
Parce qu'après, je raisonne, je dis, non, ben bon, tu sais, tout ce que j'ai fait... Non, elle est cool, elle me plaît.
- Speaker #1
Tu penses déjà à la prochaine en fait ?
- Speaker #0
Ah mais j'ai toujours une... En fait, quand tu finis une moto, il y a peut-être toute chose que tu aurais voulu faire encore plus loin, et je ne le fais pas parce que peut-être je suis limité dans le temps. Parce que quand tu fais une moto, enfin moi mon cas, quand je fais une moto, j'ai envie de la présenter à un endroit. Donc je me donne une date limite. Pour moi, j'aimerais bien la présenter là. Parce qu'à un moment donné, tu regardes aussi des endroits où tu vas aller pour une question de quand tu veux gagner quelque chose. Quand tu fais une moto, tu sais, parce qu'il ne faut pas se leurrer, tu sais que dans ta tête, tu peux finir dans le top 5, tu tentes l'aventure. Donc, quand tu tentes le truc, tu vas aller dans des endroits où il y a quelque chose à gagner. Quand tu as passé 2000 heures sur une moto de ton temps, au final, c'est de l'argent. tu espères un retour quand même, soit un retour client parce que tu vas dans un endroit que les gens vont te voir à travers divers réseaux, parce que c'est des endroits très communicatifs. Il y a de la presse, il y a de la télévision. Ou parce qu'il y a un boulot à gagner, tu te dis que ça pourrait être une belle compensation. Ça fait toujours plaisir, je pense. Je parle pour moi et je pense que je parle pour tout le monde. Après, celui qui ne dit pas ça, je pense qu'il n'est pas honnête.
- Speaker #1
Je pense que la reconnaissance... La reconnaissance, c'est déjà... psychologique, enfin, des gens, déjà, c'est cool.
- Speaker #0
La reconnaissance, oui.
- Speaker #1
C'est ça, ça fait plaisir. Et puis la reconnaissance matérielle,
- Speaker #0
j'ai hâte, heureusement. Eh oui, surtout qu'après aussi, tu sais, entre les années 2000 et 2010, il y avait tout. Il y avait le fric, il y avait la presse, il y avait tout. Je ne veux pas dire que c'était plus facile, mais presque. Maintenant, il n'y a plus rien. Donc, pour sortir du lot, il faut y aller. Il faut faire des motos de tarés, il faut aller dans des endroits qui... Ça coûte de l'argent pour y aller, parce qu'on ne paye plus. On ne donne plus de défraiement. Il y a quasiment très peu d'endroits où on te donne quelque chose. Il existe encore, heureusement. Dans deux semaines, je suis invité en Italie, où là, tout est payé. Heureusement. Mais donc, pour ces choses-là, ça coûte du fric.
- Speaker #1
Comment tu l'expliques, ça ? Est-ce que tu l'expliques parce que les gens se sont habitués ? Non,
- Speaker #0
c'est la conjoncture actuelle. Ça n'a rien à voir aux gens. Ça n'a rien à voir au préparateur. C'est la conjoncture qu'elle a faite, qu'il n'y a plus de pognon. Enfin, moins qu'avant, la presse écrite s'est cassée la gueule parce qu'elle est réseau. Donc, tout ça fait qu'il y a beaucoup moins de choses. Donc, mettre en avant un préparateur, maintenant, c'est dur. Donc, ceux qui arrivent à se mettre en avant, c'est parce qu'ils se mettent en avant grâce à leur travail. À l'époque, c'était aussi le travail, mais il y avait beaucoup de structures pour te mettre en avant. Donc, maintenant, c'est beaucoup plus compliqué. Donc, chapeau aux mecs qui arrivent maintenant à voir avec des belles motos. Parce qu'après, il y a aussi le contre-coup du réseau. Les réseaux, c'est comme les influenceurs, je compare. Il y a beaucoup de gens qui font de la merde, mais qui sont bons au réseau et qui arrivent à vendre de la merde. Et il y a des mecs très, très bons qui sont très peu visibles parce qu'ils ne sont pas là-dedans et qui font des choses d'exception.
- Speaker #1
Moi, c'est un peu pour ça que j'ai lancé le podcast. C'est que moi, l'idée, c'est d'aller chercher aussi... ces personnes-là qui ne sont pas dans la com. Mais là, je ne te parle pas que du custom.
- Speaker #0
Non, non, c'est général.
- Speaker #1
Je te parle de la moto.
- Speaker #0
Même hors moto. Ça peut être n'importe quoi. C'est le problème.
- Speaker #1
Mais tu vois, il y a des gens que... L'idée de mon podcast, parce que j'aurais pu me dire je veux un podcast où je veux gagner de l'argent avec. Si tu réfléchis en termes stratégiques... Vaut mieux que j'aille interviewer, je ne sais pas, Zerko, Quartararo, des gens comme ça, qui vont avoir du coup un aura pour être connu. Que si je prends la moto en général, et attention, ce n'est pas du tout méchant ce que je vais dire, mais peut-être que dans la moto en général, les plus de 2,5 millions de motos, peut-être qu'il y en a plein que Stéphane Grand, ils ne connaissent pas.
- Speaker #0
Mais c'est pas qui peut-être, c'est sûr, ça c'est clair et net.
- Speaker #1
Et voilà, mais pour autant, tu vois, sur tous ces gens-là, que ce soit toi, que ce soit d'autres, et encore toi, comme je te disais, dans le milieu du custom en tous les cas, je pense que... T4, c'est sûr Stéphane Grand, peut-être que les gens ne connaissent pas ton nom, ton prénom et ton nom, mais en tous les cas, T4 je suis persuadé que les gens l'ont vu passer il y a des motos, moi je me rappelle de période, celle-là sur les réseaux, je ne pouvais pas ouvrir Instagram scroller dix fois sur mon fréquence moteur qui du coup ne suit que des trucs de motos, sans l'avoir c'était incroyable sur tout donc Voilà, tes motos, en tous les cas, peut-être, c'est cool, c'est aussi la reconnaissance que tes motos précèdent. Enfin, tu vois,
- Speaker #0
on connaît plus tes motos que... Bien sûr que ça fait plaisir.
- Speaker #1
C'est toi, tu vois, j'imagine que pour toi, c'est le but un peu. Ah oui,
- Speaker #0
oui, c'est mes motos, c'est pas moi. Ça,
- Speaker #1
c'est clair. Mais c'est vrai que je suis d'accord avec toi. Aujourd'hui, la limite un peu des réseaux, pour continuer sur ce que tu disais, c'est qu'aujourd'hui, il suffit que tu sois très bon en communication.
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. Que tu parles bien, que tu aies le bon matériel, que tu... Sache un peu, plus aujourd'hui tu as des algorithmes, tu as des trucs que tu peux suivre, ça fait que tu vas être beaucoup plus visible et donner beaucoup plus de rayonnement que le petit mec comme toi qui a son garage à côté de sa maison. Tu ne vas pas avoir l'habitude de... Tu es comme moi, je suis des années 80, toi un petit peu avant. Mais oui, déjà nous, nous deux, on n'a pas le réflexe. Et moi, je le vois pour tout ce que je fais aujourd'hui, même pour Fréquences Motors. Des fois, c'est passé, je me dis merde, j'aurais dû faire une photo. Mais tu vois, j'ai pas le réflexe. Oui,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
J'ai pas le réflexe.
- Speaker #0
Moi, je suis totalement comme ça.
- Speaker #1
Je sais pas faire.
- Speaker #0
Des fois, il se passe une semaine avant que je mette un truc sur le réseau. Et puis, mais... Moi, je peux pas être tous les jours à faire ça. Et puis, après, moi, je vois le truc, c'est que je me dis, les gens qui suivent ma page, par exemple Instagram, ils ont envie de voir des choses intéressantes. Ils n'ont pas envie de voir un mec qui fait une photo avec un casque, comme beaucoup l'on voit pour faire du contenu. Moi, ça me fait chier. Je ne suis pas comme ça, je n'ai pas envie. Alors, j'ai essayé un petit peu de temps en temps, parce qu'on m'engueule de l'autre côté. On me dit, putain, mais mec, quelque chose, mais... OK, alors, je commençais à mettre deux, trois trucs, mais ce n'est pas moi, à la base.
- Speaker #1
De toute façon, on ne peut pas aller à l'encontre. Tu vois, de l'autre côté, par contre, juste pour finir sur ce chapitre-là, mais de l'autre côté, je ne veux pas non plus critiquer, même si le fond de ce qu'ils font, les influenceurs, n'est pas forcément quelque chose qui me parle à moi. Il n'empêche que le travail que ça demande, quand tu fais quelque chose que tu dois mettre de la communication dessus, comme moi, par exemple, le podcast, le travail qu'ils font tous les jours, à tous les jours, produire quelque chose.
- Speaker #0
C'est du ton. C'est du ton, c'est des idées. On peut critiquer le fond,
- Speaker #1
on peut critiquer la forme, peu importe. Mais en tout cas, le travail qui est fait pour ça, moi, je sais que ça m'épate. Des fois, quand je regarde des gens et que je vois que tous les jours, ils vont aller rouler, il y a un copain qui va les filmer, ils vont mettre un truc, les machins, la photo, l'autre, franchement,
- Speaker #0
c'est du ton, c'est du taf. Non, non, et moi, je n'ai pas de ton pour ça.
- Speaker #1
Non, non, c'est clair.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
On ferme la parenthèse. Aujourd'hui, du coup, tu me disais que pendant un moment, tu avais eu un garage.
- Speaker #0
Oui. Alors après, à l'époque de la SG3, j'ai ouvert un garage Pignon-Sourut, à Genève. Donc un garage où les gens pouvaient venir, ils commandaient des pièces et tout ça. Et ça m'a vite saoulé. Pourquoi ? Alors, je vais être méchant, mais j'ai des gens qui venaient me parler, me voir, et au bout d'une heure de conversation de pièces, qui me commandaient un porte-clés à 5 balles. Et je me suis retrouvé avec pas assez de temps pour faire mes motos, plus du tout, à faire que des boulots qui ne m'intéressaient pas. à louper des boulots. Je dis connerie, je serre une pièce, le garer, on parle pendant deux heures, je vais avoir la moto, merde, bon ben j'en étais là, ok ça c'est bon, et j'ai oublié de serrer la vis. Et ça, ça m'est arrivé. Donc tout ça a fait que, à un moment donné, je dis stop, non non, je sais pas ça que je veux faire, et j'ai eu la chance, avec la notoriété, que mes motos elles se vendaient à l'international. J'en ai vendu dans plusieurs pays, même autre manche. Donc à un moment donné, je me disais, mais je n'ai pas besoin d'avoir un pignon sur rue. Et je n'ai pas envie de faire... Après, je pouvais à ce moment-là, je n'ai pas envie de faire du service, je n'ai pas envie de faire... Ce n'est pas mon métier. Moi, j'aime créer. Donc j'ai dit stop à tout ça. Et c'est là où j'ai fait l'autre atelier, ou là où on est. Là, je fais vraiment... C'est de l'intimiste. Les gens, ils viennent, on discute, on prend le temps. Quand les gens ne sont plus là, j'ai beaucoup moins de monde qui passe, bien sûr. Mais j'ai des jours où je suis concentré dans la moto, enfin dans ce que je suis en train de faire, du matin au soir. Je n'ai pas ma concentration qui descend. Et j'arrive à finir des trucs nickel. Et ça, ça a tout changé. Voilà. Et j'ai eu le temps de faire ça juste avant le Covid. Tant mieux. Mais tant mieux. Avant, c'était en 2019, quand j'ai commencé à changer le garage. Et heureusement, parce que comme ça, au moins...
- Speaker #1
Tu étais à la maison.
- Speaker #0
J'étais à la maison et puis je n'ai pas eu le blocage, les loyers, le bordel, parce qu'en Suisse, c'était compliqué. Je n'ai pas eu autant d'aide comme en France. Donc bref, c'était beaucoup mieux. Après, les clients venaient beaucoup moins. C'est normal. Mais ça m'a fait du... Encore un peu violent, ça m'a fait du nettoyage. Et je ne regrette pas du tout.
- Speaker #1
Quand on voit tes motos, le travail et tout, forcément, il y a un prix qui va avec. On en parle de création de pièces, de tout ça. La plupart de tes clients, comment ils sont arrivés ? Comment ils sont venus vers toi ? Est-ce qu'ils sont venus par la notoriété que tu avais à travers les magazines et tout ? Ou est-ce que c'est des gens qui t'ont connu plus, toi, Stéphane, en tant que personne ?
- Speaker #0
Oui, alors non. Mes clients ne sont absolument pas venus grâce à ma notoriété. Mes clients sont nus parce que je me suis fait des clients. Comme dans l'art. Là, je rejoins l'art. C'est que tu vas chercher le client. tu te vends, tu démontres ce que tu fais, et après, la notoriété, fini le travail. C'est que la notoriété, elle dit, ah ouais, ok, il a fait ça, il a fait ça, putain, il est connu là, là, là, ah, il était là, il était invité là, ah ouais. Parce que les 70, je parle en français, en suisse, les 70, donc les 70% de mes clients n'ont jamais été dans un meeting. Ils n'iront jamais dans un meeting. Et au final, ils ne viennent pas forcément du monde de la moto. Donc non, les meetings, je les fais pour mon plaisir personnel. Comme je disais avant, on espère aussi gagner des choses. Et surtout, en premier lieu, pour voir certaines personnes. Parce qu'il y a des personnes qui sont devenues des amis très chers avec le temps. Et j'ai envie de les voir. Et pour les voir, c'est des gens qui habitent aucun coin de l'Europe. J'en ai en Italie, j'en ai en Belgique. Enfin, j'en ai surtout en Belgique. Mais j'en ai en Italie, j'en ai en France. Et ces gens-là, on se voit régulièrement dans ces moments-là. Et ça, c'est des moments pour moi qui sont très importants. Très, très importants. C'est le plus important. Les meetings, pour moi, c'est ça le plus important. C'est retrouver les gens que j'aime. Ouais, ça, c'est clair. Ouais, ça, c'est le plus important.
- Speaker #1
Dont
- Speaker #0
Pépé. Dont mon ami Pépé.
- Speaker #1
T'as mis le téléphone.
- Speaker #0
Voilà, qui m'a appelé juste avant. à savoir que je crois qu'on s'appelle tous les jours, toute l'année, il n'y a pas un jour où on ne s'appelle pas. Ma femme, elle me dit c'est ta deuxième femme. Salut pépé ! Mais voilà, on est devenus amis, il y a plein de gens qui ne comprennent pas, vous faites des motos, vous êtes concurrents, non, on n'est pas concurrents, on se ressemble, c'est notre passion, on fait ça par passion, et on est devenus amis, on s'est rencontrés dans des meetings. Mais on est vraiment devenu amis à cause d'une galère.
- Speaker #1
Si jamais, avant que tu m'expliques cette galère, si jamais il écoute cet épisode, je pense qu'il y a de fortes chances qu'il écoute cet épisode.
- Speaker #0
Peut-être.
- Speaker #1
Qu'il n'hésite pas à m'envoyer un message s'il a envie d'en faire un. Parce que j'adore son travail aussi.
- Speaker #0
Tu sais quoi ? Après l'émission, on l'appelle. Pas de problème.
- Speaker #1
Explique-moi cette galère.
- Speaker #0
Écoute, en 2018, j'étais avec la G4. Il y avait à l'époque encore, c'était la dernière fois qu'il y a eu du reste. Il y avait les championnats du monde qui avaient lieu en Allemagne, à Cologne. Et je connaissais déjà Pépé, bref, mais on connaissait le meeting. Salut, ça va ? On passait un peu de temps, mais sans plus. Et je me suis retrouvé à Cologne pendant une semaine tout seul. Et lui, il habitait à une heure de Cologne. Donc, il venait tous les jours. Et puis, on s'est liés vraiment d'amitié, vraiment à ce moment-là. Fini le meeting, fini championnat du monde. Dimanche soir, je mets la moto dans ma voiture. J'avais un van à l'époque avec une suspension pneumatique. J'étais avec ma femme et un autre ami. Et j'avais ma suspension pneumatique qui a pété. Donc le van posé par terre et les pneus dans l'aile. Sur l'aile, tu ne peux plus avancer. C'est fini. J'avais la moto, j'avais tout le bordel. Bref, je vais t'épargner les détails. Pépé ne m'a pas lâché jusqu'au milieu de la nuit. Il est resté avec moi. On a appelé des panaches tout le long. Bref, ça fait que j'ai vu l'âme de Pépé Lazara. Quelqu'un de... tu peux compter sur lui. Et depuis ce jour-là, on ne s'est plus lâchés. Mais plus lâchés. Tous les meetings, on fait l'histoire ensemble. Comme je viens de te dire, on s'appelle tous les jours. On se connaît, nos femmes se connaissent. Bref, on est devenus... Ce n'est pas un copain, c'est un ami. Il est une couille en Belgique, parce qu'il habite en Belgique. Il est une couille, demain, il m'appelle, je prends la bagnole, je monte. C'est devenu un ami.
- Speaker #1
En plus, vous avez une... Même si vous êtes dans deux styles différents, vous avez aussi, en termes de qualité, de travail et tout, vous vous rapprochez un peu là-dessus. Oui,
- Speaker #0
tout à fait.
- Speaker #1
Vous travaillez sur ces motos.
- Speaker #0
On dit ces motos. C'est incroyable. De toute façon, il n'y a pas de miracle en termes de Chicanos en Europe. Il n'y a personne d'autre que lui. Il y en a plein qui essayent de le copier.
- Speaker #1
Après, c'est aussi une reconnaissance. Quand on essaie d'être copié, c'est que tu es tout en haut.
- Speaker #0
Exactement. Et c'est quelqu'un de très bien.
- Speaker #1
C'est important aussi d'avoir ce côté-là que tu me transmets un peu sur les préparateurs et tout, et se dire que, évidemment, comme dans la vie de tous les jours, il y a des affinités qui se font, qui ne se font pas, j'imagine. Mais il y a quand même une famille. Oui,
- Speaker #0
il y en a trois. Il y a des préparateurs que j'apprécie aussi beaucoup, qui sont devenus des copains, des amis aussi. Donc, non, non, il y a que en France ou en Italie.
- Speaker #1
Il y a des préparateurs avec qui tu es sur le plan des motos ou tu es un peu en concurrence avec eux sur les concours et tout ?
- Speaker #0
Ouais, peut-être, peut-être. Après, concurrence, je ne sais pas comment dire ça. Non, non, parce que chacun a son style différent. C'est une concurrence, oui, mais parce que tu es dans un concours. Donc oui, c'est concurrent. Mais tant qu'il n'y a pas le concours, tant que tu n'es pas devant le podium avec l'annonce, moi, je n'y pense pas. Ou avec l'expérience, tu sais aussi. Tu sais, tu dis, là, ce qu'il a fait, c'est beau, c'est bien fait. Lui, ça va être mon concurrent direct ou pas. Ou moi, non, non, je suis complètement à côté par rapport à lui. Lui, elle est vraiment... Ça, on sait dire, bien sûr. dans les concours qui se passent normalement.
- Speaker #1
Alors, justement, justement, tu vois, au même temps que tu me dis ça, c'est drôle parce que j'étais en train de penser à ça. Et déjà, je pense que toi, tu connais du coup très bien ce milieu que je ne connais pas du tout. Tu n'es que spectateur de tout ça. Mais le concours, le concours, le concours, dans tous les rassemblements, j'imagine qu'en fonction... de la grandeur du festival ou du rassemblement, forcément, et d'ailleurs à des niveaux différents.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Entre des petits rassemblements.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
Tu ne fais pas des mini non plus, mais ce que tu fais. Et puis, oui, Véronne. Véronne,
- Speaker #0
c'est la vitrine de l'Europe. J'ai dit Véronne, c'est le plus gros salon européen. C'est simple.
- Speaker #1
Quand on dit aujourd'hui, on entend que le salon du Dorot de Lyon... en termes d'influence et en termes de grandeur, Rattrape Veyron, tu es d'accord avec ça ?
- Speaker #0
Alors, je ne vais parler que de la partie que je connais, du programme. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Non, on n'en est pas à Veyron. Par contre, cette année, le Salon de Lyon était, pour ma part, génial. Il a été génial par différents acteurs, malheureusement, un qui a disparu, enfin deux qui ont disparu. Voilà. Après, on va pas revenir là-dessus. Mais ça a fait que le salon Lyon 2024 était exceptionnel. C'était génial. Donc, maintenant, s'ils reprennent sur ces bases-là, il peut que être bien. Voilà. Il y a des personnes qui ont été là cette année et qui ont posé des bases, qui ont été géniales, comparées aux autres années. Moi, à la base, je revenais plus parce que j'ai trop été déçu. Après, attention, organiser un salon pareil, c'est du boulot. J'aimerais pas être dedans, parce que je suis pas en train de critiquer ce qui était fait avant. C'est du boulot. Faut voir comment ça a été fait, quels moyens ils avaient à disposition. Attention, je critique pas.
- Speaker #1
Pour ma part. Dans le custom, c'est quand même... Il y a quand même beaucoup de gens qui vont plus au salon. Faut le dire.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
oui, oui.
- Speaker #0
Cette année était top. Alors, 2025, pour l'instant, j'ai aucune info, donc je sais rien. Mais s'ils se prennent sur ces bases-là... Je ne sais pas pourquoi il ne sera pas bien.
- Speaker #1
Après, voilà. Mais pour toi, il y a quand même encore une marche par rapport à Véron.
- Speaker #0
Non, mais alors, je pense que pour rattraper Véron, ce n'est pas possible maintenant. Ce n'est plus possible. Parce qu'on n'est pas dans les meilleures années. Bien sûr. Pour n'importe qui. Même pour Véron.
- Speaker #1
Mais tu vois, pour autant, je ne vais pas parler en termes de chiffres. Parce que, encore, c'est différent. Tu peux potentiellement... retrouver des clients, mais sur la partie custom, vendre une moto pendant le salon du Dorot dans la partie custom, c'est de peine à avoir beaucoup.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
il y en a.
- Speaker #0
Après, ça dépend du niveau du custom. Si c'est une moto qui est vraiment prévue pour rouler, qui a un contrôle technique et tout, c'est un problème.
- Speaker #1
Mais par contre, de l'autre côté, du côté concessionnaire, je sais que c'est très compliqué sur les années. Pour autant, de l'autre côté, il y a de plus en plus de gens qui viennent au salon.
- Speaker #0
Oui, c'est drôle. En termes d'influence. Les ventes messent.
- Speaker #1
Ce qui est le reflet de la vérité, ce qu'on disait. Et par contre, de notre côté,
- Speaker #0
plus en plus... Le salon, cette année, était vraiment génial. Moi, j'ai passé un super salon. Il y a eu du monde, j'ai eu beaucoup de gens qui sont venus me voir. Moi, j'avais un super beau stand. Je dis déjà mille merci parce que ça, c'est grâce à Manu. Manu et l'équipe du salon, bien sûr. Ils étaient plusieurs, que ce soit Lisa, Manu, Franck, tous ces gens qui... qui fait partie de l'organisation, qui ont fait que cette année, j'ai été super bien mis, comme on dit. Pour moi, c'était génial. Et il y a eu du monde. Mais je sais qu'il y a eu du monde même pour les autres marques. Donc oui, c'est un salon qui a tiré le bout. C'est le numéro 2. Il y a Ferron, numéro 1. Tu fais ce que tu veux. Et 2, c'est Lyon. Et en une année, ils ont réussi à reprendre le custom. Donc si ça continue de se relancer, ça peut arriver au niveau de Ferron. Bien sûr.
- Speaker #1
Revenons aux concours. Oui. Les concours.
- Speaker #0
Les concours.
- Speaker #1
Je ne sais pas comment tourner la question. Est-ce que c'est des vrais concours ? Est-ce qu'il y a des endroits où c'est des vrais concours ? Ou il y en a d'autres où c'est un peu les amis, les copains ?
- Speaker #0
Je vais me faire des ennemis, là. Tu me poses une question dure.
- Speaker #1
Alors, on ne va pas te donner de nom.
- Speaker #0
Non, surtout pas. Mais on parle pour voir. Claire et net, c'est Claire et net qui a eu des magouilles. Mais à 100%. Que ce soit des magouilles financières. Je ne te parle pas de quelqu'un qui a payé. Mais de sponsors, des gens qui ont mis de l'argent dans l'événement. Donc, ils vont faire passer peut-être une certaine haute moto. Mais ça, je te le dis, je l'ai vécu. Attention, ce n'est pas... OK, j'ai gagné tous les plus grands concours internationaux. Je les ai gagnés à plusieurs reprises même. Tant mieux. Je suis hyper heureux d'avoir réussi ça. C'est un bon point que tu fais. Attention. Mais j'ai appris des choses parce que forcément, vu là où j'en suis, je connais maintenant, on part au début, beaucoup de monde. Donc, les gens... parle, et moi j'ai pas ma langue dans ma poche. Donc quand je vois un truc qui merde, je le dis. Parce que ça me fait chier. Je suis assez honnête pour ça. Je dis les choses. Mais je dis les choses aussi quand elles se passent bien. Donc oui, il y a eu des concours pipés.
- Speaker #1
Des concours que t'as perdus toi ? Enfin, que t'as perdu vous.
- Speaker #0
Non. Non. Oui, il y a des concours que j'ai gagnés moi. Ce n'est pas que je n'aurais pas dû gagner, je les ai mérités. Mais pendant le concours, il y a des motos qui ont été placées à des places qui méritaient d'être beaucoup plus hautes. Ça, c'est clair et net. Après, il y a d'autres concours où j'ai participé, où je n'ai pas gagné et je n'aurais pas dû gagner. Ça, c'est clair. J'avais ma place. Mais il y a d'autres motos qui auraient dû être aussi un peu plus hautes. Ça, c'est clair. Voilà. Après... Mais ça se voit de moins en moins. Après, c'est très dur de faire un concours, les juges et tout. Mais ça se voit de moins en moins. Il y a des gens qui font des gros efforts pour des concours, qui arrivent à mettre en place des bonnes personnes. Je ne vais pas dire de nom, mais il y a des concours depuis une année ou deux où les gens se sont vachement investis au niveau des juges. Ils ont invité des juges qui étaient impartials, qui savaient de quoi ils parlaient, surtout. Donc là, il y a quelques événements maintenant où les juges sont vachement bien. Donc, c'est en train de baisser. Et puis, peut-être aussi grâce aux réseaux sociaux, c'est que les mecs commencent à faire moins de grosses magouilles parce que, putain, ça se voit tellement fort. Et puis, les gens parlent. Et ils se payent la honte, à un moment donné. Mais oui, il y en a eu beaucoup. que j'ai vu de mes yeux, que j'ai participé. Ouais, tu te dis... Il y en a même un que j'ai gagné et je l'ai gagné... Comment t'expliquer ça ? Je le méritais largement de gagner, mais il voulait quand même mettre quelqu'un d'autre à un moment donné. Question de financement. Mais les juges ont gueulé en disant, c'est hors de question que vous mettez lui. Lui, il est largement au-dessus. Et je ne gagne finalement pas gagné. Mais il n'y aurait pas eu ces juges-là qui étaient très influents à ce moment donné.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Je ne vais pas parler de qui, quoi. On ne donne pas de nom.
- Speaker #1
Non, non, non, on ne donne pas de nom. Ce n'est pas du podcast, mais c'est plus de comprendre.
- Speaker #0
Oui, oui, malheureusement. Et les pires concours qu'il n'y a plus, heureusement, c'était ceux où les préparateurs jugeaient entre eux.
- Speaker #1
Si tu n'aimes pas l'autre.
- Speaker #0
Ah, ben ça, c'était... Et ça, je peux le dire. Parce qu'ils méritaient, je le dis, ça c'est le dernier championnat du monde. Une catastrophe.
- Speaker #1
À Cologne, là ?
- Speaker #0
À Cologne. Je n'ai jamais vu un jugement aussi honteux que ça. C'était une honte. Je ne te parle pas des premiers. Les trois premiers, ils méritent largement. Ils sont au-dessus de l'autre. Ils sont au-dessus de tout le monde. Mais clair et net, en 2018, quand j'étais avec celle-là. Ça, il n'y a pas à discuter. Alors, il y a eu des trucs. Et j'étais dedans. Enfin, j'étais dedans. J'avais une moto. Tu participais. Et j'ai eu un classement. et où j'ai fini, ça a été un truc de dingue. Et deux, trois ans après, il y a des gens qui sont venus me parler sans savoir que c'était moi. C'était énorme.
- Speaker #1
Parce que là, tu finis combien, du coup, avec celle-là ? Alors,
- Speaker #0
Colin, au championnat du monde, tu as des catégories. Puis après, tu as une catégorie, ça s'appelle le freestyle. C'est toutes catégories confondues. C'est la catégorie... Si tu veux être champion du monde, c'est cette catégorie-là qu'il faut être. Je m'étais inscrit sans être champion du monde. Déjà, je suis lucide. Voilà. Mais c'est un top 10. Et j'avais quand même pas mal de chances d'être dans le top 10. Bref, tu as 50 places. Il y a 50 motos inscrites. À savoir que les 10 dernières, c'est des scooters. Mais qui sont super bien modifiés. Il met des Lambretta, des trucs tout gravés. Des très, très belles. Attention.
- Speaker #1
Ça reste des deux roues.
- Speaker #0
Voilà. À Stepper Clack, cette moto, j'ai quand même jeté un pavé dans la mare. Donc, je me pointe là-bas. Je m'inscris. Et c'est en préparateur qu'on s'inscrit. J'étais avec Pépé Lazara, il avait sa moto. Et tu juges toi les motos. Après, tu juges toi. Après, il y a des juges officiels qui sont là et qui rejugent aussi avec leur voix. Après, tu as les derniers mots. C'est les ordinateurs qui ont le dernier mot. Je l'ai fait très courte. Tout le monde m'avait dit, tu es dans le top 10, tu es dans le top 10. Même des juges. Tu seras peut-être 7, 8, 9. Moi, j'étais 8e, 7e, 8e au Choukane du Monde. J'étais Oh putain, je n'ai pas la base. J'ai fini. Parce qu'après, on voit les résultats bien après. J'ai fini 49e sur 50. Donc, les mecs m'ont éjecté. Je me suis fait éjecter. Et après, j'ai su par qui, par quoi, comment. Je ne vais pas en revenir là-dessus. Mais je me suis fait éjecter. Les gens ne voulaient pas de moi. J'ai trop foutu le... m'a trop parlé de moi.
- Speaker #1
C'est ta grande gueule, entre guillemets, qui a fait que...
- Speaker #0
Ah non, je ne suis pas grande gueule du tout.
- Speaker #1
Non, non, mais qui a fait qu'on s'est...
- Speaker #0
On a trop parlé de cette moto.
- Speaker #1
Ah, ça ne les aura pas plu, ça ne leur aura pas plu. Ah oui,
- Speaker #0
ça ne leur aura pas plu. Et il y avait une certaine catégorie de préparateurs qui étaient là, qui étaient tous potes entre eux, qui ont tous voté entre eux. Ce n'est pas des Français. Un paquet d'ombilités, ce n'est pas des Français. Donc voilà, là je me suis fait éjecter. Donc, c'est là où j'ai compris que, oula, maintenant, c'est comme en politique, en fait.
- Speaker #1
Après, c'est aussi, je pense, utopique, peut-être, des fois, de se dire que, de toute façon, à partir du moment où il y a concours humain...
- Speaker #0
Oui, mais là, c'était spécial. Là, c'était l'extrême. Les autres ne sont pas comme ça, franchement. Les autres, il y a peut-être une moto, ou une ou deux qui mériteraient d'être soit un peu en dessous, soit un peu au-dessus. C'est tout, pour ceux qui ont quelque chose à dire. Après, il y a plein d'autres. où les classements sont justes. Attention. Heureusement, c'est la plupart. Mais tout le monde aura toujours quelque chose à dire. Moi, il y a des endroits où je n'ai pas gagné. Je n'ai pas gagné. Je ne suis pas en train de jouer ma vie. Surtout quand c'est des endroits où tu gagnes des médailles. Je ne sais plus où les fous de tellement que j'en ai. OK, tu gagnes une médaille. Maintenant, la personne, elle voit ta moto. elle fait son propre jugement. Le public, ils aiment ta moto, ils aiment ta moto. Qu'il soit premier, deuxième, troisième, cinquième, c'est ta moto qui compte. C'est pas toi, hein. Toi, ce peu d'homme, c'est ta moto qui compte. C'est ce que tu es capable de faire qui est important.
- Speaker #1
Quand je t'écoute depuis le début, entre aller rouler à 130 avec tes mobs sur l'autoroute, faire de la course auto... faire des motos toute seule et faire des concours pour gagner. Oui. Pas bête. Tu as quand même un petit côté compétiteur.
- Speaker #0
Oui, peut-être. Mais tu sais quoi ? Je pense que ça te pousse en avant. Sûrement. Comme les défaites. Les défaites te poussent vachement en avant. Une défaite ne te pousse plus en avant qu'une victoire. Donc, moi, je suis venu d'une part. Ce n'est pas mon milieu là-bas. Donc, j'ai dû me créer. Et c'est moi qui ai... Tout ce que j'ai fait là, je dois à moi, à personne d'autre.
- Speaker #1
Est-ce qu'à un moment, quand tu te lances, si on remonte un peu le temps de tes quatre, peut-être le moment où vraiment tu te dis aïe, ça part, je commence à avoir des commandes. Est-ce que tu es conscient de ce que tu peux faire et de te dire que tu vas arriver à ça ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Ou est-ce que tu pars là-dedans en te disant je vais faire des motos ? Un peu comme tu t'es lancé dans les coques.
- Speaker #0
Oui, je me suis lancé là-dedans parce que ça me plaisait. Et puis, on verra. Non, non.
- Speaker #1
Tu n'avais pas ce truc-là à te dire, attends, moi, je vais réussir. Les T4, on va le connaître mondialement.
- Speaker #0
Maintenant, c'est fait par enchaînement et ça continue. Ce n'était pas du tout prévu. Ce n'était pas... L'année dernière, je me suis fait interviewer par la télévision italienne à Véronne. C'est la TVA, c'est la télévision comme TF1 en France. Ce n'est pas...
- Speaker #1
Une grande chaîne. Voilà.
- Speaker #0
Je n'aurais jamais pensé me faire interviewer parce que je créais une bécane pour une télévision. Donc, je n'ai jamais pensé à ça. On n'est pas aux États-Unis. Oui. On n'est pas aux États-Unis. Et encore aux Etats-Unis, maintenant, ça va vachement calmer. Mais voilà. Je ne suis peut-être pas au bon endroit, justement. Comme d'autres de mes confrères.
- Speaker #1
Ouais. Après, il faut quand même des gens comme vous en Europe pour que l'Europe...
- Speaker #0
Ouais, mais l'Europe, nous met des bâtons dans les roues en permanence. C'est d'une violence, c'est extrême. Alors, je ne parle pas d'en Suisse, car en Suisse, c'est une catastrophe. Ils ont plombé le marché du custom voiture et moto. Il y a quasiment plus rien qui se fait en Suisse parce que les normes sont devenues tellement violentes.
- Speaker #1
Qu'est-ce que c'est justement, pour reprendre un peu et que tu continues dans ce que tu nous dis, quelle est ta vision un peu aujourd'hui de tout ça ? La politique, le contrôle... Ah, je te parle sur la moto ! Ouais, ouais, ouais. La moto, soyons clairs. Le contrôle technique, les LFE, les compagnies et tout ça.
- Speaker #0
Ah, qu'est-ce que je te dis ? Le problème des contrôles techniques. À la limite, je ne suis pas contre qu'il y ait un contrôle technique. Soit. Mais qu'il y ait un contrôle technique qui dit, OK, ta moto, elle est sûre. OK, tu peux rouler avec. Voilà. On te prend 50 balles ou 80 balles. C'est du racket. Bon, c'est du racket. Ils ont besoin de thunes. OK. Mais qu'on dise, voilà. Le problème, c'est que j'ai peur que la France va rajouter tous les deux, trois ans des choses pour qu'au final, tu ne puisses plus rouler. Donc moi, c'est ça qui me fait peur avec la France. la France. Il y a d'autres pays qui s'en sentent un peu mieux. Donc, contrôle technique, c'est du fric, quoi. Point barre.
- Speaker #1
Voilà. Est-ce que ça te touche quand même en tant que préparateur sur ce que tu fais ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Parce qu'évidemment, il y a un moment, même si tes motos, on peut, évidemment, si on a de l'argent, de l'argent ou pas, mais bref, les mettre dans un salon, c'est magnifique. Si madame est d'accord. Non, non. Mais on peut aussi, comme tu disais, elles sont toutes roulantes, elles sont aussi toutes faites, plus ou moins, à part peut-être celle-là, mais sinon, elles sont toutes faites pour... Oui,
- Speaker #0
alors, moi, le seul avantage que j'ai, c'est que c'est une véhicule de collection de base. Donc, pendant ce temps, on me fout la paix. Voilà. Pour l'art. Maintenant, les 80% des gens ont peur du contrôle technique à tort. C'est-à-dire qu'ils ont, les 80% des gens qui roulent en Arlèrent, en France... ont des motos qui passent le contrôle technique sans rien faire. Oui,
- Speaker #1
c'est sûr. Il y aura peut-être un petit souci de pollution, je pense, après. Oui, parfait.
- Speaker #0
Mais à partir de là,
- Speaker #1
sinon, oui.
- Speaker #0
Et c'est tout. Tous les gens qui ont un guidon modifié, un échappement, un carburant, une selle, un réservoir modifié, ça passe le contrôle technique sans branle. Donc, ils flittent tous pour rien. Après, il y a une autre catégorie dont je fais partie. qui roule avec des véhicules vraiment modifiés, bon ben, ça, c'est la merde. En effet. Je dis, voilà. Mais, ouais, c'est pour prendre du fric. Ça fait combien d'années que les motos roulent en France ? Et puis qu'il n'y a jamais réellement de problème.
- Speaker #1
Non, mais c'est surtout qu'en plus, ces 20% dont tu parles, dont tu fais partie, dont maintenant, moi, je fais partie avec mon Aurélie Chogol, moi, ma moto, je la connais. mieux que personne.
- Speaker #0
Et puis, tu sais quoi ? On est en Arlèze. On n'est pas en R1. Tu ne roules pas 200 sur l'autoroute. À un moment donné, nous, c'est des motos de plaisir, des motos de balade. Il y en a qui font des motos très, très... Les Club Style. Mais c'est une autre catégorie. Ça n'a rien à voir. Et les Club Style passent le contrôle technique.
- Speaker #1
Pour certains, en plus de ça, moi, pour avoir beaucoup discuté avec Tariq, Andrea Coben sur Paris, lui, en plus de ça, il améliore les capacités, alors tous les autres aussi, mais bien sûr, parce que j'ai discuté avec lui, ils améliorent les capacités de la moto, meilleur freinage, meilleure suspension, meilleur pneu.
- Speaker #0
C'est ça, de toute façon.
- Speaker #1
Les motos sont en plus plus sûres.
- Speaker #0
Plus sûres, non. Ce contre-technique n'y avait pas lieu, mais bon, moi je suis tout petit, je ne peux rien dire. Mais oui, ce contre-technique, c'est une farce. Mais pour rien, c'est une farce qui a plombé le marché. À l'heure actuelle, le marché, il en berne total. Parce que les gens, ils ont encore peur de ce contrôle technique. Moi, j'ai encore des clients qui sont passés la semaine dernière avec un 1340 Fat Boy 93, d'origine. Il a juste changé de médecine. Il avait peur de ne pas passer le contrôle. Donc, il a un problème. Donc, quand tu vends un truc un peu modifié, des trucs, les gens ont peur. Et je ne parle pas de la géopolitique mondiale qui a fait aussi que c'est la cata. Donc, voilà. Donc, ce contrôle technique, c'est une daube. Mais bon.
- Speaker #1
Il faut faire avec. Il n'y a pas de choix.
- Speaker #0
Il n'y a pas de choix. Après, il y a les chemins de traverse. Mais je ne vais pas en parler. Parce que si quelqu'un a besoin d'un conseil, il vient m'en parler ou je peux lui faire faire quelque chose. Mais c'est des chemins de traverse et des chemins de traverse que j'ai appris à connaître, comme d'autres.
- Speaker #1
On ne peut pas les conseiller, mais si on veut les trouver, on peut les trouver.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Est-ce que ça va quand même impacter ta façon de faire les motos ?
- Speaker #0
Oui. Oui, oui. Alors. Les EG, non, parce que je n'en ai rien à cirer du contrôle technique. Mes motos perso, je n'en ai rien à cirer du contrôle technique. Donc, je continuerai à faire des shop, à faire des bobbers, enfin des shop, je n'en fais pas beaucoup, mais des bobbers. Là, je suis en train de faire un shop aussi. Voilà, elles n'ont pas de frein avant, je n'en ai rien à cirer. C'est mon problème. Je veux me tuer, c'est mon problème. Ça ne me regarde que moi. Donc déjà, ça, c'est clair. Maintenant, la moto pour Monsieur Tout-le-Monde. forcément, elle va peut-être un peu changer. Elle va penser aux contrôles techniques.
- Speaker #1
À côté de ça, ça me fait rebondir sur quelque chose, parce que là, tu parlais justement des noms, un peu des modes dans le custom qu'on a donné. Tu te classes plus en bobber qu'en chopper. Par exemple, celle-là de SG avec un guidon comme ça, pour toi, c'est plus un bobber qu'un chopper ? Oui, oui,
- Speaker #0
oui. Moi, chopper, c'est longue fourche point barre.
- Speaker #1
Ah, c'est longue fourche.
- Speaker #0
Pour moi. Mais pour moi, avec mes yeux, je ne dis pas que c'était le bon. Après, tu peux faire un petit shop avec une fourche, avec un petit panet, avec légèrement une Springer, légèrement... Oui, ça peut faire un shop. Alors moi, mes constructions, c'est plus Bobber. C'est plus Bobber. Mais j'adore les shops. J'adore ça. Et j'en avais fait un en 2020, pendant le Covid. 2021, 2020, 2021. que j'ai vendu qui apparaît, que j'ai regretté, mais je n'en ai plus refait. Et là, je suis en train d'en refaire.
- Speaker #1
Les gens qui te suivent sur Instagram... Oui,
- Speaker #0
il faut avoir un prémice. Là, pareil, c'est des fourches que je construis moi. Je fabrique tout moi. Et j'aime ça. Le moins de trucs que je peux acheter, ce n'est pas une question de mieux, c'est financièrement, c'est que je prends plus de plaisir à fabriquer. Donc voilà.
- Speaker #1
Comment tu vois, du coup, on parle un peu de ce côté aussi compliqué économiquement qui impacte ton activité. Pour l'instant, ça t'inquiète, toi, pour tes quatre ?
- Speaker #0
Ça m'inquiète, oui et non. C'est-à-dire non parce que j'ai quand même une clientèle qui était sur l'art et j'ai une clientèle que j'ai été chercher depuis toutes ces années, qui me suit et que j'arrive à avoir un petit tournus. Donc ça, ça ne m'inquiète pas trop. Après, ce qui m'inquiète, oui, c'est les entre-deux. La moto, qui a déjà une grosse construction, tu as déjà passé des centaines d'heures dessus. On parle de moto à 40 000, voire 50 000 balles. Tu vois, on parle de prix, là. C'est des motos, les gens, là, je m'inquiète parce qu'ils mettront plus d'argent. Mais comment tu veux faire quand tu as passé déjà du 600, 700 heures sur une moto ? Tu ne vas pas la vendre à 20 000 balles. Ce n'est pas possible. Donc ça, ça m'inquiète. Ça m'inquiète que les gens, ils vont sur le bon coin, ils regardent une moto à 8 000 balles, qui vient peu importe d'où, je ne veux pas dire d'endroit, mais à 8 000 balles, et ils vont comparer ton cheveuille qui est à 8 000 balles là, ils vont comparer au tien, tu vends 30 000. Ils disent, ouais, c'est cher. Ouais, c'est cher. Mais moi, tout est neuf. Tout est refaire neuf. Il peut y avoir une garantie. Par exemple, la Denar que je vends, il y a une garantie sur le moteur. Bref, c'est incomparable. Il y a déjà pour 20 000 balles deux pièces.
- Speaker #1
En plus de ça, le problème des crises économiques comme ça, je discutais il n'y a pas longtemps avec Philippe, qui est le patron de KS Motorcycle, qui vend des pièces. Philippe, dans les échanges que j'ai eu, il a toujours aimé aussi aller chercher des fabricants de pièces en Italie, en Europe, aux Etats-Unis, qui fabriquent des pièces de qualité. Il me disait, j'ai beaucoup de motos parce qu'ils ont une petite partie garage entretien. pas du tout du custom, mais ils ont parti en train. On me dit, on récupère des motos qui ont acheté des pièces, on te le dit, chinoises, tu vois, des repro, des machins où ça a cassé, tu vois.
- Speaker #0
Oui, moi j'en ai eu.
- Speaker #1
On voit des vidéos où les guidons cassent ou les pédaliers cassent. Du coup, là, par contre, c'est extrêmement dangereux parce que, du coup, pour le pilote et puis pour éventuellement les gens qui sont sur la route, il y en a de plus en plus. Et en fait, quand il parle avec les gens, il me disait, ouais, mais bon, vous, votre pièce sur votre titre, vous l'avez... qu'on vendait 400 balles et moi là sur Aliexpress, je les ai trouvés à 80 et c'est exactement les mêmes.
- Speaker #0
C'est la même chose, c'est le même truc. On allait pareil à la moto achetée, j'ai une connerie, aux États-Unis, le mec dit elle a 36 000 km et puis en fait elle a 300 000, elle était beauty de partout, elle est pourrie la moto, mais elle présente bien. Et puis devant 5000, 1000 balles, tu te dis putain c'est pas cher ta chaîne ça mais toi derrière, tu vas rajouter 10 000 dessus. Mais tu ne sais pas encore. Et au final, tu auras au même prix que ta moto. Donc c'est le problème actuellement à cause de la crise mondiale, tout ça.
- Speaker #1
Il faut faire avec. Après, je ne sais pas si ça tourne un peu ces périodes. Est-ce que ça va tourner sur 15 ans ?
- Speaker #0
Je ne pense pas que ça tournera sur 15 ans. Ça n'a jamais tourné. Il y a déjà eu plusieurs crises dans le monde. On en a vécu déjà, malgré nos âges, on a déjà vécu deux, trois crises.
- Speaker #1
Ça tourne. La problématique que je pense quand même, moi, qui m'emmerde, et je pense qui t'emmerde aussi, disons, même si c'est pas très poli, disons-le, c'est que dans ces années d'avant, quand il y avait des crises, c'était pas rajouté les contrôles techniques, les FF et tout ça.
- Speaker #0
Ça, c'est ça.
- Speaker #1
Ça, par contre, c'est vrai que... Dans une période où je trouve que la... Ce qui est difficile, c'est que quand on vit d'une passion, ou même quand on pratique une passion, parce que même sans en vivre, toi, t'en vis, moi, je la pratique, eh ben, c'est dur, en fait. Parce que c'est les moments d'à côté, tu sais moi quand, et je pense que comme toi et comme des millions de personnes, quand t'as passé une semaine de merde ou quand t'es en embrouille avec ta femme ou quand si ou ça et que tu vas prendre ta moto, tu vas craquer ton kick et tu pars faire même 30 minutes, c'est un soulagement.
- Speaker #0
Parce que je parlais d'avant le phénomène de liberté où tu oublies des choses, si on t'empêche de faire ça.
- Speaker #1
Le problème, c'est que quand tu vas la craquer, que tu vas la rouler, tu vas te dire putain, faut pas que je me fasse arrêter Ouais,
- Speaker #0
j'ai hésité à partir à cause de ça. J'avais même discuté avec ma femme. De France ? Ouais, de quitter l'Europe, carrément. J'en parle encore.
- Speaker #1
Et avec les réseaux sociaux, en plus, je trouve que de l'autre côté, c'est que quand tu passes ton temps, comme moi, à regarder, alors je ne vais pas bloquer tout le temps sur le téléphone, mais quand tu regardes un peu ce qui se fait outre-manche et tout... Tu te dis, mais mon Dieu.
- Speaker #0
Alors, aux États-Unis, ils ont cette capacité. C'est eux qui ont inventé ça, entre guillemets. Donc, ils sont libres. Pas partout, mais à beaucoup d'endroits, ils sont libres, totalement libres. Dans notre milieu custom, je te parle.
- Speaker #1
Attention, on parle du custom. Je te parle du custom,
- Speaker #0
de la façon de vivre, la vie qu'on a choisie, entre guillemets. Donc, tu te dis, ils sont libres de faire ce qu'ils veulent. Tu fais quoi ? Je reste là ou j'y vais ? Je ne te parle pas de business. Je parle juste de la liberté de ce qu'est ta vie à toi. Tu es passionné de ski, tu vis en montagne, tu n'as pas envie de partir en Californie, par exemple, ou en Floride. On est bien d'accord. Tu veux rester en France ou en Suisse, les montagnes sont là, il y a du boulot, il y a de la neige. Mais nous, dans Custom Moto, la liberté, elle est où ? Elle est un peu aux Etats-Unis. Il y a d'autres pays. Je n'irai pas en Asie, perso. Il y a les États-Unis, il y a l'Angleterre, mais l'Angleterre, là, on parle de politique. Financièrement, c'est très, très dur. Mais aussi, ils ont la liberté avec leur véhicule. Ils ont contre-technique, mais alors, tu prends une Harley, tu mets un moteur de Honda dessus, c'est bien fait, ça passe. Donc bon, voilà.
- Speaker #1
Mais tu vois, il y avait une... Tu as cassé quand même un mythe, en tous les cas, autour de moi pour les discussions que j'avais sur la Suisse. Moi, on me disait qu'en Suisse, ils vérifiaient tout. Mais par contre, si c'était des pièces homologuées et tout, tu pouvais faire quoi ?
- Speaker #0
Alors, il y a des pièces homologuées, en effet. Il y a des pièces homologuées. Le moindre truc que tu changes sur ta moto en Suisse, le moindre truc, tu dois avoir une homologation. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tu dois avoir un magasin ou un organisme suisse qui a homologué cette pièce. pour ton modèle de moto.
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Ce n'est pas la pièce qui est homologuée par...
- Speaker #0
Non, non, non. Ce n'est pas homologuée par le fabricant.
- Speaker #1
Oui, voilà.
- Speaker #0
Donc, ça, ça coûte très cher. À l'inverse, t'as un organisme en Suisse qui s'occupe d'homologuer. Ça s'appelle le DTC. Dynamic Test Center. Toi, t'es dans ton garage. Tu veux fabriquer une voiture ou une moto, tu peux le faire. Si c'est fait dans les règles de l'art, et t'as payé ce qu'il faut payer pour l'homologuer, elle peut être homologuée. Tu peux créer ta propre voiture. Tu peux créer ta propre moto.
- Speaker #1
Ça s'est repris.
- Speaker #0
C'est hyper cher, mais... que je suis hyper cher. Je te donne un exemple. T'as un cheval. Le cheval, c'est des pinces bananes. En Suisse, les pinces bananes, ça freine de la merde. Tu veux mettre des autres pinces pour un peu de ta marque. Eh bien, il n'y a rien qui existe en Suisse maintenant. Avant, tu pouvais. Maintenant, en 2024, tu peux mettre aucune pince, à part ta pince d'origine, en Suisse parce qu'il n'y a personne qui les a homologuées. Moi, j'ai dit, bon, je vais en homologuer. t'amènes en DTC. Pour homologuer la pince de frein à l'avant, ça coûte 3500 euros. Pour l'homologuer à l'arrière, ça coûte 3500 euros. Et une fois que t'as payé ça, et que ça a passé le test, c'est homologué pour ta moto en chevelle FLH. Si t'as en chevelle FX, bah c'est plus homologué. Et si pendant le test, Parce qu'ils testent, ils n'ont pas son blanc. Tu as une pièce qui pète, c'est pour ta pomme. Donc, tu imagines le prix que ça coûte. Moi, j'ai des copains qui ont monégué des motos en Suisse. Ils ont payé entre 50 et 80 000 juste pour l'homologuer. Bon, il y a des grosses tartines, des cartes, des machins, pour l'homologuer. Donc, tu vas vendre ta moto à 150 000. Ça se vendait avant. Il y a 10 ans, en Suisse, dans les années 2010, il y avait des entrepreneurs suisses, des gros magasins. ils vendaient les cannes à 150 000. Nettement moins modifiées que maintenant, parce qu'il y a 10 ans, ça modifiait moins que maintenant. Mais ça vendait. Maintenant, tu veux faire quoi ? C'est invendable. C'est invendable. Donc, tout ça a fait que le marché suisse, ça a tué le marché suisse. Maintenant, tu as une moto récente qui se vend bien. Donc, forcément, ils ont fait des pièces homologuées, enfin, des pièces que tu trouves dans les catalogues. Ils les ont faites, par exemple, je suis obligé de citer la marque. Mais Custom Chrome vende des pièces qui sont homologuées pour la Suisse. Parce qu'eux, ils ont pris leur catalogue de pièces, ils ont dit, ce guidon-là, il peut se vendre sur, allez, je dis, une Dina des années 2007, une moto qui s'est beaucoup vendue, ou pas, ou un 1340, peu importe. Donc, ce sont des motos qui sont bien vendues, ils ont homologué tout ça. Ce qui fait que tu peux acheter des guidons homologués pour ton modèle de moto, mais pas pour tout le modèle. Donc, la plupart des homologuations en Suisse sont faites à partir des 1340 Bevo. En dessous, il n'y a quasiment rien. Mais ça va être des guidons, ça va être qu'à le pied, ça va être des choses comme ça. Du moment que tu modifies le dynamique de la moto, c'est-à-dire châssis, fourche, frein, tout ça, tu dois faire ce que je t'ai dit avant. Donc ici, il n'y a rien qui existe. Donc c'est très très dur.
- Speaker #1
Ouais, puis ça coûte trop cher.
- Speaker #0
Tu ne peux pas mettre une fourche sur ton 1340, tu ne peux pas. Mettre une fourche sur un cheval, tu ne peux pas.
- Speaker #1
Sauf si c'est un 1340 Springer.
- Speaker #0
voilà et ça en France tu peux tu vois c'est là où je veux en venir la France et la Suisse, la France au niveau technique c'est là,
- Speaker #1
la Suisse c'est là au niveau de ce que tu peux faire ou pas alors après je pense qu'en France c'est tellement compliqué politiquement et avec tous les gens que je pense que ils vont y aller mais oui
- Speaker #0
enfin Je ne suis pas politicien,
- Speaker #1
je ne sais rien. Je pense que là, ceux qui passent des contrôles techniques aujourd'hui qui vont l'avoir, je ne suis pas sûr qu'ils l'aident dans quatre ans.
- Speaker #0
On est d'accord. Et c'est le problème. Et c'est le problème que le marché l'emberne. C'est que les mecs là, oui, pendant une année, une année et demie, oui, personne ne sait ça. Alors peut-être qu'on aura la paix pendant quatre ans parce qu'avec toute la géopolitique française, c'est tellement pourri. qui vont peut-être foutre la paix aux contrôles techniques pour le moment. Et quand il y aura un nouveau président, peut-être que là, ça va être... Je sais pas. J'en sais rien, je suis pas politologue, j'en sais foutre rien.
- Speaker #1
Après, tu sais, je me dis, quand je prends de la hauteur aussi, je me dis, il y a des voitures qui roulent tous les jours avec des contrôles techniques. Tu n'as jamais vu un centre de contrôle technique.
- Speaker #0
Mais ça, c'est la France. Parce que c'est privé.
- Speaker #1
Et je me demande si, au final, ça ne sera pas la même chose pour les motos. Mais bon, l'avenir nous le dira. Écoute, on a fait, je pense, pas mal le tour de l'histoire de T4. C'était pas mal. Moi, j'ai une petite question quand même pour lancer un peu la fin de l'épisode. Tu sais combien de temps ça fait qu'on parle ?
- Speaker #0
Non, aucune idée.
- Speaker #1
Une heure quarante-quatre.
- Speaker #0
Ah ouais ? Merde, je vais parler là.
- Speaker #1
C'est pas de la pire connerie. Non, non, non. Comment tu vois l'avenir de T4 aujourd'hui ?
- Speaker #0
L'avenir de T4, alors c'est pas comme je la vois, c'est comment je vais faire.
- Speaker #1
Oui, comment tu vas faire.
- Speaker #0
Elle va être orientée beaucoup plus dans l'art. Donc, je vais sortir moins de motos, mais des motos beaucoup plus extrêmes. Extrêmes. Des motos qui sortent de mon imaginaire. Extrême, pas ça. Il n'y a que les gens qui pourront le dire. Et avec une source financière annexe. Parce que ça, c'est mon choix, moi. Je ne veux pas faire... certains travaux sur certaines motos qui ne me passionnent pas. Comme j'ai dit depuis le début, je suis entré dans ce métier par passion. Il faut que ça reste une passion. Donc, il y en a qui ne font plus de custom, ils ne font que du service parce que c'est leur choix. Moi, ce ne sera pas mon choix. Je préférerais arriver à faire autre chose où je gagne de l'argent dans un autre domaine. Il y a plusieurs domaines en études en ce moment. Dans un autre domaine... Et comme ça, quand je sors de ce domaine, j'ai toujours ma passion intacte pour créer. Pas que je passe la journée à faire des vidanges ou autre chose. Tu gagnes de l'argent avec des vidanges. Mais à faire ça, t'arrives en fin de journée et d'être saoulé du garage. Non, je veux pas. Je préfère bosser ailleurs, peu importe l'horaire, peu importe les jours, convenir ou pas. Et arriver... le soir ou arriver même des jours, toi en fonction, tu bosses quelques jours ou deux jours par semaine, bref, et avoir ma passion intacte et à bosser à fond. Je préfère arriver à la finalité de la chose, je préfère être comme ça. J'en suis pas encore là. À ce niveau-là, j'en suis pas encore là.
- Speaker #1
C'est le projet ? Ou non, c'est la route que tu as pris ?
- Speaker #0
C'est la route que j'ai pris, ouais.
- Speaker #1
Quand tu commences une SG, tu as toujours un client derrière ? Non,
- Speaker #0
pas forcément. Là, j'ai commencé une SG, j'en ai commencé deux. Les deux, je n'ai pas de client. Je n'ai même pas cherché à en avoir. Enfin, je n'ai pas de client, mais il y a une collaboration qui est en train de se mettre en place avec une marque pour une deuxième moto. Ah, cool. Ok.
- Speaker #1
C'est vrai que...
- Speaker #0
C'est comme ça que j'avance, que je te disais avant dans l'art. C'est que je vais travailler beaucoup plus avec des... Enfin, je vais essayer de travailler beaucoup plus avec des collaborations. Après, je ne dis pas qui, quoi, comment,
- Speaker #1
parce que ça reste des choses à moi,
- Speaker #0
tu vois.
- Speaker #1
C'est normal, c'est déjà gentil d'en parler.
- Speaker #0
Mais oui, il y aura la prochaine, il y a certainement une belle collaboration de host.
- Speaker #1
Trop bien. C'est vrai qu'à partir du moment où tu fais des choses d'art, comme je trouve que tu fais, il y a des belles collabs qui peuvent se faire, qui se fondent en plein d'autres choses. Oui,
- Speaker #0
exactement. D'où avant que je te disais d'aller chercher des choses, aller voir des choses. Tout ce genre de choses, c'est absolument pas dans les meetings que ça se fait, à mon niveau.
- Speaker #1
S'il y a des gens qui veulent te rencontrer, le prochain endroit où on peut te voir ?
- Speaker #0
Alors, sinon, pas longtemps. Par rapport au reportage, ce sera déjà passé, je pense. Mais c'est dans deux semaines à Brescia, qui est le 20 octobre.
- Speaker #1
Non, c'est bon. Ah, ben voilà. Il sort le 15.
- Speaker #0
OK, ben 19-20 octobre, je suis à Brescia, en Italie. Je suis invité, comme juge, là-bas. il y aura Pépé Lazara qui est aussi invité. Ensuite, après, je vais calmer. On m'a demandé d'aller en Hollande, mais ce n'est pas sûr que j'y aille. Et ce sera à Véronne. Ce sera à Véronne 2025. Lyon, Salon Lyon.
- Speaker #1
Selon ce qui se prépare.
- Speaker #0
Voilà ce qui se prépare.
- Speaker #1
Franck, si tu nous écoutes.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Et puis après, ce sera Grimaud, dans le sud de la France, qui aura lieu en 2025. Et après ça, ce sera les États-Unis. Je m'envolerai aux États-Unis avec la moto. Et elle sera exposée toute l'année sur des salons américains.
- Speaker #1
Du coup, tu restes là ?
- Speaker #0
La moto reste. Moi, j'ai des allers-retours. Je pense à l'écologie, l'environnement. Je fais des alliés retour en avion et la moto reste là-bas. Et peut-être qu'elle finira quelque part, mais ça, j'en parlerai pas pour l'instant. Mais pendant cette période, la moto sera aux Etats-Unis.
- Speaker #1
Un gros festival américain, du coup, je suppose. Oui,
- Speaker #0
plusieurs gros. Je m'en parlais, c'est pas le problème. Il y aura le Born Free, en Californie. Et le deuxième plus gros, c'est Sturgis. Et il y en a encore deux autres. Incroyable. Et avec des rendez-vous qui seront assus avec des gens très, très, très, très connus.
- Speaker #1
Les Européens et les... Toi, parce que t'es Suisse d'origine. Je suis Suisse. T'es pas Français. Pas du tout. Donc, ouais, t'es Suisse. Je vais dire Européen, je vais pas dire Français. Ouais,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Mais en tous les cas, c'est bien. Parce que, tu vois, je vois Unicorn Flake qui a fait Born Free. Ouais. Et tout. Enfin, tu vois, c'est bien. Oui,
- Speaker #0
oui. Non, mais si. Après, ça change aussi. Faut pouvoir le faire. Attention. Ça, ça marche avec des sponsors. Parce que ça coûte très cher d'emmener une moto aux Etats-Unis. Donc, à moins d'avoir beaucoup d'argent, mais là, tu tournes aux sponsors, dont l'Hangar 01, qui font partie d'un de mes sponsors. Donc, voilà. Et il y aura une autre moto. C'est pour ça qu'au tout début, je t'ai dit qu'il y a deux SGs. Il y aura une SG qui va partir aux Etats-Unis. C'est celle qui est sous Bache. Et l'autre, c'est ce que vous avez vu, c'est le shopper que j'ai un peu montré. C'est un SG. Et celle-là, elle fera les meetings européens pour me balader, en roulant, en baladant. Et elle fera d'autres meetings en France.
- Speaker #1
Trop bien. Il y a des beaux projets, il y a des belles choses qui arrivent.
- Speaker #0
Ça va être chouette. Normalement, ça doit être chouette.
- Speaker #1
En tout cas, je suis super content d'avoir... découvert ton parcours sur lequel je n'arrête pas misé un copec si on est du podcast il m'avait dit qu'est ce que tu imagines que j'ai fait alors j'ai pas du tout je clôture toujours mes podcasts avec une petite question alors je vais la modifier un peu pour toi du coup je suis un banquier moto avec des moyens illimités tu peux t'acheter une moto récente injection Toutes marques confondues. Qu'est-ce que tu achètes aujourd'hui ?
- Speaker #0
Si moi, je suis un banquier... Non,
- Speaker #1
si moi, je suis un banquier...
- Speaker #0
Je te conseille...
- Speaker #1
Et que non, je te donne un crédit pour t'acheter n'importe quelle moto. Mais pas une moto ancienne.
- Speaker #0
Oui, une moto...
- Speaker #1
Récente, toute marque. Qu'est-ce que tu achèterais aujourd'hui ?
- Speaker #0
Écoute, je suis fidèle. Un Road Glide. Un Road Glide...
- Speaker #1
Des nouveaux ?
- Speaker #0
Oui, je ne les aime pas. mais voilà tu me poses une question injection je ne m'achèterais pas ça moi mais tu me dis un bon pied tu me dis va acheter un road glide voilà comme ça au moins tu as une garantie au moins le problème tu es pris en charge alors juste pour clôturer quand même rapidement parce que tu me dis ça ça me fait penser par rapport à toi ce que tu vis ce que tu fais quel
- Speaker #1
avis tu as sur aujourd'hui la gamme Harley ce qu'ils font En condensé, évidemment.
- Speaker #0
En condensé, non comment. Ouais. Tu sais quoi ? Je ne sais même pas les nouveaux modèles tellement que je ne suis plus. Je ne les regarde même pas. Ça ne m'intéresse plus. J'aime encore... Il y a des modèles d'injection que j'aime bien. C'est des 2007 jusqu'à 2010, qu'encore une âme, Arlène, et tout ça. Mais alors, il ne faut même plus m'en parler. Après, voilà. Moi, je suis très ancien. Donc non, je vais... Je ne suis plus. Et je ne m'intéresse pas. Je n'irai même pas les essayer. Parce que la moto en elle-même ne m'intéresse plus. Pour moi, Arley a perdu. Totalement a perdu. L'âme Arley a disparu. Ça c'est clair et net. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est tout le monde.
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
Donc voilà.
- Speaker #1
Mais au-delà de tes convictions à toi, de ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas, Est-ce que tu penses quand même qu'ils ont pris la route qui, commercialement, va faire perdre du Harley ? Ou pour toi, à un moment, ça va...
- Speaker #0
Oui, ils sont obligés de se moderniser. Ça, c'est clair et net. Ils sont obligés de suivre le temps et les nouvelles générations qui arrivent. Ça, c'est clair et net. Peut-être qu'ils auraient pu faire les choses différemment. En conservant un look, tout en ayant une mécanique... Après, je ne suis pas ingénieur, ce n'est pas moi qui construis. Ils ont certainement leur politique... Voilà, mais...
- Speaker #1
Ça ne te parle plus ? Ça ne te fait plus vivre ? Non, non,
- Speaker #0
non, plus du tout.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Mais plus je vis, plus je recule.
- Speaker #1
Bon, après, quand tu es déjà sur... sur les knucks, sur tout ça, ça va être dur d'aller encore...
- Speaker #0
Ouais, ouais, ouais, c'est clair. Mais ouais, c'est vrai.
- Speaker #1
Je crois que je suis... La plus ancienne, c'est celle-là ?
- Speaker #0
Ma plus ancienne, c'est les deux, sont de la même année.
- Speaker #1
Ah, elles sont de la même année ?
- Speaker #0
Les 42.
- Speaker #1
Les 42,
- Speaker #0
ok. Les deux sont de 42, ouais. Mais ouais, c'est mes deux motos fétiches, dont celle-là, c'est celle que je roule vraiment. J'adore rouler avec cette moto. C'est facile, c'est agréable, c'est mou, hein. Mais c'est doux, c'est... J'adore les WL, enfin les WL, j'adore ça. Je suis amoureux de cette moto.
- Speaker #1
Tu sais que ces motos, elles ne coûtaient rien.
- Speaker #0
Ouais, ma maman, celle-là, elle l'expertisait. Et celle-là, c'est un modèle connu et reconnu dans le milieu. Quand je l'ai eue, elle était 100% d'origine. Enfin, restaurée, mais toutes les accessoires d'origine, je l'ai transformée en moto. Enfin, je voulais la vendre parce que je ne roulais pas avec. Je voulais une moto. qui avait fait le débarquement de Normandie de la Deuxième Guerre mondiale. Je voulais. Mais il y a beaucoup de répliques, il y a beaucoup de merde, il y a beaucoup de reconstructions polonaises, et j'en parle. Bref, moi, j'en ai une vraie de vraie. Et j'ai eu la chance de rencontrer une personne qui avait ce tomotum, et qui en a fait un échange. Et tu as le fusil qui est derrière toi, en plus. C'est une vraie... Le deuxième, pas le premier, mais c'est une vraie Thompson. Et elle était 100% d'origine. Je l'ai gardé quelques années.
- Speaker #1
D'avouer que quand tu m'as présenté cette pièce et que j'ai vu les fusils, je me suis dit, oula, il ne faut pas que je dise une connerie, sinon...
- Speaker #0
Et après, je dis, moi, je vais la vendre, je ne roule pas avec la selle très haute, la position, je n'aimais pas, ouais. J'ai voulu la vendre, je n'avais pas un message. J'ai dit, tu sais quoi, je vais faire exactement ce qu'ils faisaient à l'époque, à la fin de la guerre. Ils les achetaient pour un dollar symbolique au surplus américain et ils les transformaient en motos de course pour faire le con le week-end. Je vais faire ça. Mais je vais modifier les pièces. Mais c'est les pièces que je modifie, c'est les pièces pas d'origine. J'ai démonté toutes les pièces d'origine, j'ai emballé tout beau, tout bien. Et j'ai racheté les pièces et j'ai modifié les pièces. Et j'ai fait une vidéo sur Facebook, mais qui était vue, je ne sais plus, 50 ou 60 000 fois. J'ai eu 7 ou 8 000 likes sur ce vidéo parce que j'expliquais ce que j'allais faire. et là j'ai reçu des annonces pour me l'acheter au prix que je voulais mais ma décision était prise et heureusement parce que depuis que je l'ai transformée comme ça c'est un pur bonheur donc elle a vraiment une âme pour moi elle a vraiment vécu des choses et je roule avec cette pièce
- Speaker #1
Merci Stéphane Merci à toi Merci vraiment pour ce partage c'était super intéressant je pense qu'il y a beaucoup de gens qui vont être très contents je ne l'ai pas du tout annoncé Quand j'ai croisé des gens sur des events que j'ai faits, t'as toujours des gens qui me disent Ah, ça serait trop bien, il faudrait que tu podcastes lui, lui, lui, lui.
- Speaker #0
Alors,
- Speaker #1
toi, T4, et Pépé, on me l'a dit je sais pas combien de fois. Donc je sais déjà que certains vont être ravis, et je pense qu'il y en a beaucoup qui connaissent pas forcément tout ce parcours de vie que tu as eu. Donc le podcast, je le fais aussi pour ça. Mais en tous les cas, merci de ta sincérité et d'avoir échangé tout ça avec moi. Avec plaisir,
- Speaker #0
c'est le top.
- Speaker #1
J'ai un projet, moi, sur... sur le podcast à venir. J'en ai déjà parlé un peu d'émissions avec plusieurs invités sur des thèmes très précis. Donc, peut-être qu'on pourra collaborer là-dessus. Avec plaisir. Avec, en plus de ça, je t'expliquerai une autre fois, mais une cinématique qui sera un peu drôle, un peu sympa sur des lieux un peu particuliers. OK. Et pour échanger à plusieurs autour de la moitié.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Stéphane.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
À bientôt. À bientôt. Ciao. Merci à tous d'avoir écouté cet épisode de Fréquences Motormes. Si vous avez aimé, n'oubliez pas de vous abonner. pour ne manquer aucun des prochains épisodes de cette nouvelle séance. Laissez un petit like, commentez et surtout donnez-nous une note sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça aide vraiment à faire grandir la communauté et à rendre le podcast plus utile. Vous avez des suggestions d'invités à me proposer ? Des sujets que vous aimeriez entendre ? Ou peut-être que vous-même patrenez par la moto et que vous souhaitez partager votre histoire ? N'hésitez pas à me contacter pour postuler en tant qu'avis. On se retrouve très bientôt pour des nouvelles discussions passionnantes sur l'univers des vidéos. Merci encore pour votre soutien. Et à très vite sur Fréquences Motors.
- Speaker #0
Fréquences Motors.