Speaker #0Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de l'âme. Bienvenue sur Gagner, c'est mental. Le rendez-vous des footballeurs en devenir, des parents engagés et des professionnels. Ici, on parle de mental, de résilience et de leadership, parce que dans le football, comme dans la vie, tout commence dans la tête. Je suis Vincent Lucien, coach mental spécialisé dans le football. Mon objectif est de t'aider à atteindre tes ambitions en trouvant l'équilibre parfait entre performance et bien-être. Dans ce podcast, je partage des outils pratiques, des témoignages inspirants et des clés concrètes pour t'aider à renforcer ta confiance, gérer la pression et devenir un véritable leader sur et en dehors du terrain. Il est temps d'entrer dans le jeu avec la bonne mentalité. Bonne écoute ! Bonjour à tous et à toutes pour ce nouvel épisode de Gagner, c'est mental. Alors je vais commencer cet épisode par une phrase qu'on pourrait même mettre dans la catégorie des citations. Écoutez bien, c'est la répétition des affirmations qui mène à la croyance. Et une fois que cette croyance devient une profonde conviction, les choses commencent à se réaliser. Cette phrase, c'est Mohamed Ali qui l'a prononcée. Un homme qui a dominé son sport, non seulement par son talent, mais aussi par son mental inébranlable. Monsieur Ali nous livre un secret fondamental. La confiance n'est pas un cadeau du ciel, elle ne se décrète pas, elle se construit. Pas à pas, pas à pas. par les expériences, par les croyances que l'on alimente et par le regard que l'on se porte sur soi-même. Alors aujourd'hui, on va déconstruire cette idée reçue selon laquelle certains sont naturellement confiants et d'autres non. On va explorer ensemble les fondations de la confiance et comprendre pourquoi elle fluctue et surtout, comment on peut la bâtir durablement. Allez, c'est parti ! Revenons sur la phrase de Mohamed Ali. C'est la répétition des affirmations qui mène à la croyance. Ça veut dire quoi ? Que notre cerveau enregistre ce que nous le répétons consciemment ou inconsciemment. Je suis ce que je me raconte de moi-même. Si après un échec, un joueur se dit « je ne suis pas fait pour ça » , que se passe-t-il ? Son cerveau prend cette phrase comme une vérité absolue et la renforce à chaque occasion. C'est là qu'interviennent trois piliers majeurs, l'image de soi, l'estime de soi et la confiance en soi. Trois notions souvent confondues mais pourtant bien distinctes. L'image de soi, c'est la perception que j'ai de mon propre potentiel. C'est mon thermostat interne de performance. Un joueur qui se voit comme un buteur décisif agit comme tel. Celui qui doute joue avec retenue. L'estime de soi, c'est la valeur que je m'accorde indépendamment du résultat. Je répète, indépendamment du résultat. Un joueur avec une estime solide s'autorise à rater sans remettre en question toute sa valeur. Et enfin, la confiance en soi, c'est l'état d'esprit du moment basé sur des références passées. C'est cette voix intérieure qui dit « je l'ai déjà fait, donc je peux le refaire » . On est très en lien avec les notions de ses propres capacités. Vous voyez le lien ? Une mauvaise image de soi déstabilise la confiance. Une estime fragile empêche de rebondir. Mais inversement, un bol à nilieumant entre ces trois éléments crée des joueurs capables de performer sous pression. Alors posez-vous cette question. Qu'est-ce que vous vous racontez sur vous-même après un échec ? Alors maintenant, faisons un peu de maths. Pas d'équitude, c'est une équation simple. Si je vous dis réussir égale confiance, confiance égale réussir. Jusque là, ça va, vous me suivez. Et si je vous dis réussir égale tenter, tenter égale rater. Donc réussir égale rater. Oui, vous avez bien entendu, réussir, c'est aussi rater. Et c'est la plus grande asymétrie mentale qu'un sportif doit intégrer. Pourquoi ? Parce que la confiance ne n'est pas du succès seul. Elle naît du fait d'oser et d'apprendre de chaque échec. Mais voilà où ça coince. On nous apprend à chercher l'assurance avant d'agir, alors que la confiance se forge en tentant, en ajustant et en progressant. Je vais maintenant vous parler de Julie, appelons-la comme ça. Une jeune attaquante que j'accompagne. Julie joue au football depuis des années. Elle rêve de devenir professionnelle. Mais quand elle est venue me voir, son principal défi était clair. Je veux retrouver confiance en moi. Pourquoi cette perte de confiance ? Tout remonte à un match clé. Son équipe perd 4-3. Dernière action, face à face avec la gardienne. Superb appel en profondeur de Julie. Elle se présente en face à face avec la gardienne. La dernière action qui lui permettra de revenir au match nul. Oh ! Elle rate. Score final, 4-1. Match score. Petite parenthèse, vous me direz en commentaire si je suis fait pour être commentateur. Et depuis, pour Julie, plus aucun but. Ce moment l'a marqué au fer rouge. Chaque mat qui passe, chaque occasion devant le but, elle doute, elle hésite, son jeu se bloque. Et c'est là qu'intervient le processus de la confiance. Parce que la confiance n'est pas un état magique qui revient d'un coup. C'est un processus en quatre étapes que je vais vous présenter maintenant. Première étape, confiance. Construire un environnement propice à la performance. La confiance ne se donne pas, elle se construit. Et pour ça, il faut créer les conditions favorables. Une joueuse qui doute ne peut pas performer si elle évolue dans un climat de peur. Sa confiance grandit uniquement lorsqu'elle se sent en sécurité pour tenter, apprendre et progresser. Quand Julie a raté son face-à-face, elle n'a pas seulement manqué une occasion, elle a vu son image d'elle-même s'effondrer. Elle est passée d'une attaquante décisive à celle qui a coûté le match. Et c'est là que tout commence, dans l'identité. Rappelez-vous, je suis ce que je me raconte de moi-même. Alors avant même de parler de but, d'entraînement ou de technique, qui n'est pas mon rôle d'ailleurs, on a travaillé sur elle-même. Qui est-elle ? Qui veut-elle devenir ? Comment se perçoit-elle ? Parce que sans ce travail en profondeur, aucune stratégie mentale ne tient sur la durée. Deuxième étape, tenter. Encourager la prise d'initiative sans crainte du jugement. J'en ai parlé tout à l'heure lors de l'équation. Réussir égale tenter. Le problème, c'est que Julie avait peur d'échouer à nouveau. Et une joueuse qui a peur n'ose plus. Elle hésite, elle joue avec retenue. Et c'est là que la spirale négative commence. Donc notre objectif était clair, retrouver l'initiative. Comment ? en lui redonnant la liberté de tenter, sans pression du résultat. Ce gros travail sur son identité, que nous avons initié lors de la première étape, et que nous verrons tout au long du processus finalement, c'est une transformation en profondeur qui s'opère pour Julie. Car son objectif n'était plus simplement de marquer des buts, elle voulait incarner un modèle de joueuse engagée, déterminée et inspirante. On voit bien là qu'elle a trouvé sa quête personnelle, et que cette quête personnelle dépasse le simple résultat. La peur de l'échec diminue, parce que l'échec n'est plus une fin en soi, c'est juste un passage sur le chemin. Pour la petite histoire, Julie a retrouvé le chemin des buts naturellement, sans même faire une séance spécifique sur la confiance. Étape 3, réussir. Ancrer chaque succès pour solidifier la confiance. Attention, la confiance ne se nourrit pas juste d'action, elle se grave dans le cerveau à travers des ancrages positifs. Si je réussis une action et que je ne l'intègre pas mentalement, elle disparaît, elle devient un simple hasard. Alors que si je la renforce, elle devient une référence pour le futur. Avec Julie, on a travaillé sur l'ancrage des succès. A partir du moment où elle a retrouvé le chemin du but, on l'a associé à un geste, un mot, une image mentale. Nous avons utilisé la visualisation par le biais de la PNL, programmation neurolinguistique, pour revivre ces moments positifs. Le but ? Que son cerveau enregistre ses réussites comme des preuves de sa capacité à marquer. Et là, quelque chose change. Julie se revoit marquée, avant même de tirer. Elle croit en elle. Dernière étape, étape 4. Rater. Transformer l'échec en apprentissage. Et puis il y a encore ce fameux face à face manqué, celui qui avait tout déclenché. Il fallait fermer la boucle. Alors un jour je lui ai demandé, Julie, et si on vivait cette action mais différemment ? On a revisité la scène, non plus comme un drame, mais comme un apprentissage. Qu'est-ce qu'on peut en tirer ? Et c'est là que Julie me dit quelque chose de puissant en fin de séance. Je comprends et accepte mieux que l'erreur fait partie du processus. Et être un modèle pour les autres, c'est aussi apprendre à rater. Waouh ! Je ne vous raconte pas la puissance de cette phrase, à la fois pour elle et pour moi. À ce moment-là, je me suis dit « coaching accompli » . Récapitulons. Retenez bien une seule chose de cet épisode. La confiance n'est pas un état fixe, c'est un processus. Elle se construit étape par étape. Étape 1. Confiance. Un joueur ne peut pas performer dans la peur. La confiance grandit quand on évoque. quand on évolue dans un cadre sécurisé, où l'on sait qui l'on est et où on veut aller. Je suis ce que je me raconte de moi-même. Étape 2, tenter. La réussite passe par l'action. Oser, c'est accepter l'échec comme une étape normale du processus. Julie n'a pas retrouvé la confiance en cherchant à marquer, mais en acceptant de tenter sans peur du résultat. Étape 3, réussir. Un succès oublié est un succès perdu. Pour solidifier la confiance, chaque réussite doit être enregistrée mentalement. C'est ce que nous avons fait avec Julie grâce aux ancrages et à la visualisation. Et enfin, étape 4, raté. La dernière étape est clé, changer son rapport à l'échec. Julie a bouclé son processus quand elle a compris que rater ne remettait pas en cause sa valeur, mais faisait partie du jeu. Alors maintenant, demandez-vous. Où en êtes-vous dans ces quatre étapes ? Bon, il y a beaucoup de choses à retenir à travers cet épisode. Néanmoins, ce que j'ai voulu vous démontrer, c'est que la confiance n'est pas un privilège réservé à quelques élus. Ce n'est pas une question de talent ni de chance, c'est une construction. Elle repose sur un environnement propice sur la capacité à oser, à ancrer ses réussites et à apprendre de ses échecs. Julie l'a bien compris en transformant son regard sur l'échec. Ce face-à-face manqué aurait pu la hanter encore longtemps. mais elle a choisi de l'intégrer dans son apprentissage. Et c'est là que tout a changé. Alors que vous soyez joueur, parent, coach, posez-vous cette question. Êtes-vous en train de construire la confiance ou de la freiner ? C'est la fin de cet épisode et j'ai pris beaucoup de plaisir à partager mon expérience en tant que coach sur ce sujet, qui, je vous le rappelle, est un pilier majeur d'un grand champion ou une championne. Partagez, likez, commentez cet épisode. D'ailleurs, même si vous avez un sujet en particulier que vous souhaitez que j'évoque, ben discutons-en. Et n'oubliez pas, gagner est mental. Dans le football, le mental est souvent la clé de la performance. Pourtant nombreux sont ceux qui négligent ce qu'entraînent. Tu es arrivé jusqu'ici, tu fais partie de ceux qui comprennent l'importance de la préparation mentale et du rôle crucial de l'entourage pour atteindre le sommet. Mais écoutez, ne suffit pas, passez à l'action. Abonne-toi pour ne manquer aucun épisode. et partage-le avec quelqu'un à qui ça lui serait utile. Ensemble, diffusons la mentalité des champions. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode et souviens-toi, gagner, c'est mental.